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Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 17 Juin - 0:45


Everything you say can be held against you

Maryana Watheerey & Sasha Oppeinhemer


Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] Jessic17Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] Rachel11
(c) justforeverme // (c) ithika



Sac à mains et portefeuille. Tout était bon. Pour la première fois depuis… Depuis qu’elle avait emménagé à Glasgow, Maryana allait déjeuner en dehors de son lieu de travail. Tout n’était que changement dans sa vie. Depuis les évènements récents à Edimbourg, elle était devenue méconnaissable. Il n’y avait plus une once de l’ancienne femme en elle. Elle avait désormais acquis une liberté qu’elle n’avait au grand jamais connu. Depuis qu’elle avait découvert son don, elle avait du apprendre à le dissimuler au fond d’elle. Elle ne s’en était servie que lors de mauvaises passes, sous le coup d’émotions trop fortes. Mais maintenant. Elle pouvait déambuler dans la rue, sentir son pouvoir dans chacune de ses cellules.
La confiance en soi. Absolument tout résidait dans cette minuscule phrase. Toujours, elle avait été la personne qui s’excusait de sa présence, qui se faisait discrète. La photographe muette. La simple employée. Personnalité qui ne disparaissait que lorsqu’elle laissait libre-cours à ses capacités. Mais maintenant, elle n’avait plus rien à cacher. Absolument rien. Parce que cela ne se voyait pas. Si elle jouait avec les molécules à l’intérieur d’une bouche d’incendie, personne ne pouvait le savoir. Si elle faisait pulser le sang d’un homme plus vite lors de son passage, ce dernier penserait qu’il la trouve attirante. Il ne comprendrait pas qu’elle est à l’origine de cet évènement purement biologique. Une légère bourrasque de vent la fit frissonner. Elle resserra sa veste autour de sa nuque et jugea qu’il était temps qu’elle trouve un endroit où se restaurer.

Le temps était habituel pour un mois de mai. Quelques rayons de soleil perçaient les nuages, le vent était relativement frais. Mais tout était si délicieux. Maryana était comme libérée d’un poids. Elle ne sentait plus ce stress permanent. Celui d’être découverte. Elle se sentait… invincible. Oui invincible était le mot exact. Depuis qu’elle avait senti la présence de son père, qu’elle l’avait entendu tout était devenu bien plus naturel. Plus… normal. La majorité du temps. Parce que certaines fois, lorsqu’elle se regardait dans la glace, couverte d’hémoglobine, elle avait peur. De ce qu’elle était devenue. Mais il était là pour la tranquilliser. Elle le sentait près d’elle. Enfin, elle avait à nouveau une famille. Et ensemble, ils feraient tout pour terminer sa vengeance. Ils châtieraient pour réprimander. Puis ils s’attaqueraient aux autres. A tous ceux qui n’étaient pas dignes d’arpenter cette Terre. Et les gêneurs. Plans de grandeur.

La semi-démone s’arrêta devant une devanture. Subway… De toute sa vie, elle n’y avait jamais mangé. Pourtant il lui semblait que cette enseigne était relativement connue. Elle se décida à entrer et commanda selon ses désirs la garniture de son encas. Certes, elle n’était pas dépaysée par rapport à d’habitude. Mais pour une fois, elle se mêlait à la foule. Elle posa son plateau et alla remplir son verre au distributeur. En se retournant, elle manqua de renverser sa boisson sur une jeune femme. Réflexe, à l’aide de son don, pas une goutte ne déborda.

- Veuillez m’excuser, je ne faisais pas attention. Heureusement que votre chemisier n’a rien. Je m’en serai voulu.

Enfin, son regard se posa sur le visage face à elle. Arrêt momentané.

- Agent Oppeinhemer. Quelle agréable surprise.




Dernière édition par Maryana Watheerey le Dim 13 Nov - 13:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 23 Juin - 22:43

Les ailes de poulet luisaient de sauce, et la peau à moitié brûlée jetait un éclat noir sur le reste de son assiette. Une moue dégoûtée se peignit sur le visage de Sasha et elle jeta un oeil autour d'elle. Ses collègues semblaient apprécier le menu du KFD* ; grand bien leur fasse ! Elle n'allait pas faire une indigestion ou malmener sa langue pour eux ! Sasha était très difficile en matière de nourriture, après avoir connu la nourriture russe et surtout française.

De toute façon, elle n'avait plus faim. Elle tendit son assiette au friand de poulet cramé, un technicien qui réglait les bugs dans les caméras de sécurité, et se leva pour sortir. Leur petit bureau se trouvait dans un grand building dans la zone commerciale de Glasgow et tout autour d'elle, se trouvaient des magasins de vêtements, de chaussures... Puisqu'elle avait une pause devant elle, autant en profiter pour faire du shopping !

Une demi-heure plus tard, un sac Manga* à la main, Sasha sentit une pointe lui piquer le ventre : elle avait un peu faim en fait ! Avisant un Sugway, elle décida d'entrer et de prendre un sandwich. Sugway était une chaîne de franchises qui ne la rebutait pas, contrairement à KFD ou McBo*. Et puis, il n'y avait pas de mal à se faire plaisir ! Sasha avait une grande expérience des plats diététiques, et elle avait eu, plus jeune, une période végétalienne. Elle ne mangeait plus que des légumes et ce manque de viande avait provoqué une anémie grave. Elle avait passé des semaines à l'hôpital, avant de comprendre que la viande était nécessaire à la vie, et que c'était ce qui caractérisait l'homme, la viande cuite.

*Ne pense pas trop à la viande, ça va te rendre malade.*
Ce n'était toujours pas son fort, mais il faut bien prendre des forces ! Et pour éviter de se faire charrier par ses collègues - pour la plupart hommes et souvent machos - elle prenait des steaks presque saignants pour montrer qu'elle aimait ça, la viande saignante dégoulinante de...
*C'est dingue, j'enquête sur des meurtres et je déteste la viande rouge. Pourtant, le sang ça devrait être mon rayon !*

Pour l'instant, elle avait surtout très soif et l'envie d'un bon sandwich végétarien ! A peine entrée dans le Sugway, elle percuta une jeune femme. Un peu déboussolée, le ventre criant famine, elle leva les yeux, en retenant une exclamation de surprise. Le choc n'avait pas été violent mais... Elle resta muette devant l'apparition. Mademoiselle Watheerey.

***Flashback***
"Cette femme a été trouvée sur les lieux du tir ; elle marchait droit sur l'estrade, et surtout, surtout ! Elle ne paraissait pas avoir peur du tout ! Vous trouvez que c'est un comportement normal ?"
Sasha soupira intérieurement. Oui, elle trouvait ses arguments bons, mais il fallait éviter de s'emporter ! Son entrevue avec Maryana Watheerey n'avait rien donné, parce qu'elle n'avait pas suffisamment d'éléments concrets pour l'inculper, et maintenant, voilà que son N-1 y trouvait à redire ! Elle n'y pouvait rien si Miss Watheerey en ressortait blanche comme neige. Elle connaissait bien son boulot et le pire qu'elle pouvait connaître c'était de foncer tête baissée. Ce n'était pas ainsi qu'on trouvait les coupables, en les traquant et en leur faisant peur. Elle n'avait pas abandonné la piste, elle l'avait juste laissé sur le côté un moment. Elle tenta d'expliquer ce fait à son collègue mais lui, fonçait tête baissée sans réfléchir.
***Fin du Flashback***


Pas étonnant que ces paroles lui reviennent en mémoire. Elle avait bien abandonné la piste de Maryana et voilà que la jeune femme revenait la hanter.
*Hanter, es-ce le mot ?*
Sasha croisa le regard calme de Mademoiselle Watheerey. Elle semblait... sereine, oui c'était bien le mot.
Elle tendit la main pour serrer celle de Maryana.
"Mademoiselle Watheerey. Je suis heureuse de vous revoir. Etes-vous ici pour déjeuner, ou avez-vous fini ?"
Cela la tenterait bien de discuter avec elle, pour la connaître mieux. Elle effaça les paroles de son collègue de sa tête : ce n'étaient que des mots, et Maryana se tenait face à elle.

Elle s'assit à sa table et la dévisagea. Pas longtemps, car elle se sentit tout d'un coup très intimidée, presque mal à l'aise. Cette femme était... fascinante. Elle dégageait une aura de... Comment décrire cette sensation qui l'envahissait ? Sasha se tortilla sur sa chaise et prit une grande inspiration.

"Vous êtes photographe, c'est bien cela ? Qu'aimez-vous photographier ?"
C'est dingue, elle ne trouvait rien de mieux à dire que cela ! Il fallait bien un début à tout, mais un début à des bêtises ! Surtout que Sasha savait pertinemment ce que faisait Maryana dans la vie : elle l'avait étudiée et jouer à l'innocente n'avancerait pas à grand chose. Surtout si Maryana n'était pas disposée à discuter avec elle...

*Toute ressemblance avec une marque est involontaire.
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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 24 Juin - 17:35

Une agréable surprise. Mensonge éhonté. Il y a quelques temps elle aurait rougi, aurait été mal à l’aise de proférer ce genre de paroles alors qu’elle n’en pensait pas moins. Mais dorénavant ça n’était plus aucunement le cas. Bien au contraire, elle pouvait l’affirmer de haute et intelligible voix. Bien qu’en elle, tous ces sens aient été mis en alerte. Cette nuit à Edimbourg avait décidemment changé bien des choses. En elle. Tout n’était plus que bouleversement. Mais tout ceci restait extrêmement positif. Qu’aurait-elle fait si après cette nuit-là le remord l’avait continuellement rongé ? Si elle avait choisi de réfuter ce qu’elle était ? De se voiler encore la face ? La réponse était limpide. Elle aurait été gênée dans la situation présente, aurait eu le regard fuyant. Elle se serait simplement dénoncée de par son attitude fautive. Mais là, tout était facile. Le mensonge, la réflexion intense cachée par un sourire qui semblait sincère. Et fort heureusement. Parce que la situation était pour le moins délicate.

Elle avait face à elle la personne qui avait été chargée d’étudier sa culpabilité dans les attentats de Glasgow. Ceux qui avaient failli coûter la vie à la mairesse de la ville. Elle avait été facilement disculpée. Certes, elle avait eu un comportement violent face à une vampire, mais elle n’était pas une kamikaze. N’était aucunement à la tête d’un complot. Elle n’appréciait en aucune façon ces êtres dénués d’humanités, vaniteux et hypocrites, mais elle n’en faisait pas ses victimes. Du moins pas tant que cela lui était évitable. Alors oui son moment d’incarcération avait finalement abouti à sa libération mais elle était purement innocente face aux charges dont on l’inculpait.
La facilité avec laquelle elle avait fini par quitter le poste l’avait étonné. Il lui était arrivé de se demander ce qui avait poussé à l’agent Oppeinhemer à la relâcher. Peut-être l’état de choc dans lequel elle était. Il aurait été logique de mettre ça sur le compte de l’attentat, de la vision des corps déchiquetés et des hurlements qui avaient emplis la salle à cet instant-ci. Ou encore sur le fait qu’elle avait été elle-même blessée. Main droite transpercée par l’on ne savait quel objet coupant.
Bien entendu, rien de tout ceci n’en était la cause. Non son semblant de mutisme, son regard dans le vide était dû à la perte de son arme, de son outil de châtiment. Mais ça elle ne pouvait l’avoir deviné. Elle ne pouvait savoir que si elle était totalement blanchie en ce qui concernait cet attentat, elle n’en avait pas moins les mains rouges de sang. Par réflexe, elle porta la main à sa poche afin de s’assurer que les crocs qu’elle avait arrachés il y a quelques jours étaient encore présents sur elle. Elle fut rassurée lorsqu’elle sentit leur dureté juste à coté de son téléphone mobile. Renflement de tissu qui paraissait aussi innocent qu’elle.

- J’entame ma pause-déjeuner à dire vrai.

Une sombre pensée traversa l’esprit de Maryana. L’agent Oppenheimer avait-elle été mis au courant des évènements d’Edimbourg, savait-elle que la semi-démone y était ? Peut-être avait-elle reçu l’ordre d’enquêter à nouveau sur elle. Se retrouver deux fois dans des endroits emprunts d’une violence particulière, bien entendu, ça ne pouvait que paraître suspect. Même aux yeux de la personne la moins intuitive d’Ecosse. Elle resta cependant calme en s’asseyant à table et en faisant face à la jeune femme rousse. Dans sa main, elle prit sa boisson, pulsation des atomes d’hydrogènes et d’oxygènes qui la rassurait naturellement.
Elle sourit à nouveau en entendant l’ouverture de la discussion de l’agent. Souhaitait-elle la mettre en confiance ? Il lui était impossible de savoir ce qu’elle tramait, ce qu’elle cherchait, mais ne s’affola pas. Maîtrise d’elle-même qui ne lui était devenue propre que depuis quelques jours. Toujours les mêmes. Qu’il était bon de posséder ce contrôle de manière permanente. Elle avala une gorgée du soda avant de répondre.

- J’ai toujours aimé les paysages naturels. Les cours d’eau plus particulièrement. Ils possèdent cette force, elle parait immuable. Indestructibles. C’est cette puissance que je recherche au cours de mes photographies. Mais comme vous vous en doutez je suis loin d’avoir le loisir de les photographier au cours de mon travail. Depuis cette grande révélation que sont les vampires, ce sont des images de ces êtres que recherchent les touristes. Je m’en accommode.

Nouveauté plus particulière, cette facilité à s’exprimer. Auparavant il lui aurait fallu de nombreuses minutes pour tenir un tel discours pour dire autant de choses. Mais il s’agissait là d’une conversation informelle n’est-ce pas ? Alors elle allait agir comme tel. .

- Comment se passe votre intégration dans notre ville ? Il me semble que vous n’êtes arrivée que récemment, pour ces attentats si je ne m’abuse.


Elle ne quitta pas l’agent des yeux et se mit à mordre dans son sandwich. Maîtrise de soi, confiance en soi. Oui vraiment, là étaient toutes les clés.
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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 10 Juil - 22:50

hj: désolée du retard, manque d'inspiration

Heureuse de vous revoir.
Cela aurait pu être ironique, si Sasha n'avait pas bégayé sur le dernier mot. Vous voir ou vous revoir ? Avec cette femme, chaque rencontre était spéciale. Unique. Le genre qui décape le quotidien. Sasha avait failli rester plantée avec ses sacs lourds de vêtements lui pesant sur les avants-bras. Elle s'était reprise à temps, lui avait serré la main, s'était assise, bref, avait accompli tous les gestes normaux, démontrant qu'elle se sentait à son aise en sa présence.
Foutaises.
J’entame ma pause-déjeuner à dire vrai.
Sasha acquiesça à sa réponse, machinalement, mais son cerveau tournait à cent-à-l'heure : était-ce le moment ?
Il fallait savoir, sentir, si l'ambiance, l'environnement, le moment, si Mlle Watheerey allait bien réagir si Sasha lui posait des questions ? En douceur, bien sûr, pas à pas, mais il lui faudrait revenir sur le sujet un moment ou un autre. Sasha ne pourrait pas se taire longtemps, éviter leur première rencontre comme si elle n'était pas une profiler et Watheerey une suspecte.

Elle oublia un instant ses tourments quand Watheerey décrivit ce qui lui plaisait dans son travail. *Une chose est sûre : elle exerce bel et bien. Je sens trop de passion dans sa voix pour que ce job ne soit qu'une couverture.*
La méfiance était toujours là, palpable. Pourtant, Sasha se laissa prendre au jeu et écouta couler les fleuves dans les photos de Mlle Watheerey.
Malheureusement, comme elle l'avait prévu, elles revint sur "Le sujet" et Sasha demanda aussitôt :

"Les vampires se laissent-ils prendre en photo ? Ils ont décidé de s'exposer, mais peut être pas à ce point".
Watheerey soulevait d'autres questions intéressantes, mais Sasha devait éteindre sa curiosité naturelle, pour se concentrer sur un seul en particulier.
"Prenez-vous en photo d'autres créatures aussi ?"
Elle avait en tête le bouquin qu'on lui avait conseillé à la bibliothèque de Glasgow, il y a quelques temps. Dedans, on ne parlait pas que des vampires, mais on évoquait tout un bestiaire, terrifiant à vrai dire. Ceux là ne paraissaient pas avoir envie de se montrer au grand jour, et encore moins de plaire aux humains inférieurs à leurs pouvoirs.

Watheerey savait qu'elle venait d'arriver en ville. Glasgow était-il si petit ? *Non es-tu bête, tu lui as sûrement dit quand vous vous êtes rencontrés. Ou un collègue l'a laissé échapper en sa présence*

"C'est exactement cela."
Cela ne servait à rien de paraître étonnée. Elle devait se montrer flattée. Qu'elle se rappelle si bien ce qui la concernait. Trop bien.

"J'ai rencontré quelques personnes, je n'ai pas encore noué d'amitié, il est trop tôt. Et puis je ne trouve pas non plus le temps pour cela. J'ai beaucoup de travail, sur ces attentats justement."

Elle lorgne le Pepsi de sa voisine ; elle commençait à avoir soif, ou était-ce sa gorge qui devenait sèche à force de parler ?

"Je considère que c'est une grande expérience pour moi, mais j'aurais préféré trouver rapidement les responsables" avoua t-elle, dévoilant ses débuts de carrière à Glasgow, et certaines angoisses qu'elle nourrissait.
La compassion, pour la faire se dévoiler aussi ?
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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 15 Juil - 0:18

La nouveauté était le mot qui ne cessait de traverser son esprit. Parce qu'elle se sentait différente, parce qu'elle avait changé, tout était neuf et observable d'un nouvel oeil. Si il y a quelques jours elle s'était à nouveau trouvée face à l'agent Oppeinhemer, il ne faisait aucun doute qu'elle aurait été aussi renfermée et froide que lors de leur première rencontre. Elle n'aurait su desserrer les lèvres et aurait été dans ce même état amorphe qu'après les attentats de Glasgow. Dans le même état de désespoir. Peut-être était-ce cette attitude qui avait causé sa libération. En regardant la profiler elle se remémora brièvement leur entrevue, tard dans la nuit. Ils l'avaient cueillie à chaud. Celle qu'elle avait dorénavant identifiée comme Krystel Raybrandt, avait ordonné à ses sbires de la trainer dehors. Elle se revit, assise sur son rocher, en train de se débarrasser des bouts de verres fichés dans ses avant-bras. Le sang qui coulait de sa main blessée. Nuit invraisemblable où elle avait tout d'abord été rongée par la colère, celle de l'injustice qui serait commise lorsqu'on la jugerait coupable. Puis où la tristesse, une sorte de dépression aigüe l'avait envahie. Plus d'armes, et la douleur. Tant de douleurs. A regarder la rouquine face à elle, elle se revit dans cette salle obscure. Totalement épuisée après le passage de nombre de ses collègues. Rongée par la peur de croupir en prison et de voir les assassins de sa fille continuer d'arpenter les rues écossaises sans s'en soucier pour le moins du monde.


Flashback : Dans la nuit du 31 mars au 1er avril


Assise sur sa chaise, la semi-démone n'avait qu'une seule envie. Fondre en larmes. Quand elle songeait à nouveau à ce début de soirée, tout ceci lui paraissait invraisemblable. Voilà où elle était désormais. Dans un bureau d'elle ne savait quel représentant de l'ordre. Nerfs qui lâchaient. Réalisation de ce qu'il se passait. Tout avait basculé si vite ! L'intrusion d'une vampire qui avait permis à sa cible de s'enfuir. L'hypocrisie régnante qui avait échauffé ses nerfs. Des paroles malheureuses entendues par tous et cet attentat, alors qu'elle était en train de quitter la salle encadrée par deux nocturnes. Les cris, la douleur. La perte de son arme. Tout ce qu'elle était n'avait pas quitté la salle de balle. Puis la porte s'ouvrit. Bouche-bée, elle avait décidé de ne rien dire. Rien sinon la vérité. Souffle court, paroles heurtées par les larmes. Elle n'avait pas même laissé le temps à la jeune femme de se présenter.

- Je suis... innocente. Je n'aime... pas... Dieu. Ma... fille... morte.

Référence aux cris de libération prononcés. "Gloire à Dieu. Mort aux vampires". Ses pleurs s'intensifièrent quand elle pensa à son bébé, son petit trésor disparu à jamais. Qui pouvait vénérer cette entité quand il avait tant fait souffrir ? Par réflexe sa main s'était serrée. Son sang avait recommencé à couler. Elle défit le bandage. Laissant apparaître le trou causé par une pointe d'argent. Le sang séché et la nouvelle coulée d'hémoglobine qui s'en échappait. Grimace de douleur derrière le visage d'ores et déjà détruit.

Fin du Flashback



Mais là, elle rayonnait, était vivante. Et la peur, s'était enfuie. Quand bien même elle était dorénavant bel et bien coupable de meurtres sanglants, elle aurait pu mentir avec aisance. Elle écouta docilement l'agent continuer sur la voie de sa profession. Amorce ou réel intérêt, qu'en savait-elle. Rien absolument rien. Mais elle ferait preuve d'une sérénité inébranlable qu'elle que soit la suite de leur conversation. Babillages et discussion partiellement inutile ? Très bien, elle pouvait le faire. A moins qu'il ne s'agisse d'un moyen pour évaluer si son opinion à propos des sangsues avait changé. Suspicion. Maryana décida de rester le plus prudente possible et de garder une neutralité qu'elle ne possédait aucunement.

- Vous savez, les vampires sont des êtres tels que vous et moi. Certains d'entre eux se prêtent volontiers au jeu de la photographie. Jouent les modèles. Par contre... je ne comprends pas. D'autres créatures ?

Coup de panique, la main se resserra sur le verre. Se pourrait-elle que ? Non. Personne ne pouvait savoir qu'elle existait. Qu'elle était différente des autres humains arpentant cette Terre. Pulsations du soda. Elle regretta amèrement de ne pas avoir son thermos d'eau bouillante afin de se calmer. Elle en avait envisagé des choses, mais pas que sa véritable nature puisse éventuellement être percée à jour. Ses mots s'enchaînèrent rapidement.

- Je suis dans le même cas que vous. Je n'ai emménagé que récemment ici et excepté mes patrons, je ne connais presque personne. Ce que je regrette. Je vois que vous venez de faire une séance de shopping. Cela fait tellement longtemps que je ne me suis pas accordé ce plaisir et je recherche désespérément une compagne pour ce genre d'emplette. Oh mais j'y pense ! Non... Ce serait étrange. Vous avez été chargée d'enquêter sur moi et proposer une telle chose...


Elle marqua une légère pause.

- Vous demander si vous seriez d'accord pour être cette personne serait malvenu. N'est-ce pas ?


Instinct de survie activé. Les mots se formèrent avant qu'une quelconque pensée ne soit réellement formulée. Mais ce n'était pas une si mauvaise chose. D'une part, elle avait quitter le sujet qui fâchait. Evitait de revenir sur cet attentat qui était la base de cette relation pour le moins délicate. Et puis bientôt elle aurait besoin de toute la marge de manoeuvre qui lui était possible d'acquérir. Avoir l'agent toujours derrière elle était une mauvaise chose. Très mauvaise. D'autre part, ne disait-on pas de rester proche de ses amis mais encore plus de ses ennemis ?

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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 15 Juil - 18:38

Elle ne comprenait pas où Sasha voulait en venir ? *Suis-je donc la seule à penser que si les vampires se sont révélés au grand jour, d'autres "créatures" peuvent aussi exister, et peuvent aussi vouloir se faire connaître ?* Sasha voyait plus loin que le bout de son joli nez, elle ! Ou bien alors elle mentait et se faisait passer pour une ignorante, une innocente... Comme la fameuse nuit de l'interrogation, où elle l'avait pour la première fois rencontrée, Mademoiselle Maryana Watheerey, charmante jeune femme en pleurs, qui répétait en boucle : "Je suis innocente, je n'aime pas Dieu..."

Sasha écarta sa question d'un air évasif :
"Oubliez ça. Je me fais des peurs toute seule parfois. Vous savez, imaginer qu'il n'y a pas que les vampires sur terre avec nous les humains, mais d'autres créatures..." ajouta t-elle comme si c'était une blague et qu'il fallait ne pas la prendre au sérieux. *Mais quand même.*

"Ma fille morte..." Sasha ne l'avait pas interrogée sur cette dernière phrase, prononcée dans un souffle, un murmure... L'équipe l'avait choisie pour son sang-froid : en tant que femme, elle aurait moins tendance à s'apitoyer sur une de ses congénères qui pleurait. Oui, car connaissant Riley, son collègue dragueur et lourdaud, Sasha savait qu'il n'aurait pas résisté à la beauté fascinante de la suspecte. Et puis, le statut de mère de Maryana n'entrait en ligne de compte dans les récents événements sur lesquels on la questionnait.
Sasha était curieuse, mais pas sur certains points. La vie privée de Maryana ne la concernait pas.
Maintenant, elle y repensait. Elles n'étaient pas dans le cadre proprement parlé de l'interrogatoire, et Sasha n'était pas sûre d'avoir envie d'y replonger. Elle repensait à ces paroles : sa fille avait-elle été tuée par des vampires ? Ou tout simplement des humains fous ? Il y en avait malheureusement bien plus que des vampires sur terre.
Quel âge pouvait bien avoir Maryana ? La trentaine ? Moins ? Pour avoir eu une fille et l'avoir perdue. Sasha se sentait trop jeune pour des enfants, et surtout elle n'avait ni l'envie ni le temps. Et puis, il fallait être deux pour faire des enfants, non ? Connaître l'amour et faire un enfant. Et perdre les deux ?
Etait-elle une femme qui n'avait plus rien à perdre ? Plus de Dieu en qui croire ? Plus de raison pour se trouver sur le lieu d'un crime ?
Sasha revint à elle et l'écouta lui expliquer qu'elle aussi était nouvelle ici.
*Je le sais déjà.*
Par contre, ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'était que Maryana l'invite à faire du shopping avec elle. Bizarrement, elle se sentit flattée. Et encore plus bizarrement, elle se sentit plus à l'aise. Et étrangement, elle eut envie d'accepter.

"Ne vous excusez pas. Je vais commander un sandwich puis je vous accompagne. Si vous voulez bien. Que voulez-vous acheter en particulier ?"
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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptySam 30 Juil - 11:27

Il était étrange d’être deux femmes à la fois. Ou plutôt de combiner celle qu’elle était il y a quelque mois et celle qu’elle était devenu depuis la fameuse soirée à Edimbourg. A partir de la tuerie qu’elle avait engendrée elle n’avait fait que penser qu’elle était devenue quelqu’un de différent. Elle s’était contentée d’apprécier sa nouvelle liberté, due à un instinct plus développé. Maryana était persuadée qu’elle ne réagirait plus jamais comme avant. Mais un de ses anciens traits de caractère avait refait surface. Son impulsivité, sa confiance démesurée en elle étaient en train d’être temporisés par son esprit calculateur. Celui qu’elle avait jusqu’alors possédé et avait usé avec une praticité et une froideur bien à elle lorsqu’elle traquait ses victimes. Mais voilà qu’elle améliorait cette capacité. La rendant plus naturelle.
Ainsi, le plus simplement du monde, elle venait de proposer à une femme dont elle devait se méfier plus que la peste, de devenir une amie. Sans réellement en comprendre la visée lorsqu’elle avait ouvert ses lèvres et prononcés ces quelques mots, elle y trouvait désormais un fin stratagème. Gagner la confiance de l’agent, ôté toute trace de méfiance de l’esprit de cette dernière et agir à nouveau comme elle le faisait avant que sa vie ne bascule.

En jouant de la promiscuité avec celle qui avait enquêté –enquêtait encore ?- sur son passé et sa vie, Maryana avait malgré elle joué un coup de maître. Elle sourit, voyant les possibilités qui s’ouvraient grâce à ses nouvelles capacités. Plus d’alliances ambigües, plus aucun besoin de dépendre d’autres personnes, elle était devenue une femme indépendante. Ou presque… Elle songea encore à la voix qu’elle avait entendue. Celle qui lui avait procuré tout ce que dorénavant elle possédait. Son père. Envie de grandeur, d’avoir encore plus, elle se demanda quelques instants ce qui lui arriverait s’ils se retrouvaient. Peut-être se sentirait-elle encore plus puissante. Ainsi, sa vengeance serait rapidement, très rapidement achevée. Et sa fille, elle, pourrait enfin être en paix. Ainsi que son âme à elle, la semi-démone.
Rien qu’à l’idée d’être fin libre de ses mouvements, Maryana ressentit un frisson d’excitation parcourir son échine. Elle allait mettre tout. Absolument tout en œuvre pour que l’agent Oppenheimer et elle deviennent des « amies proches ». Que la moindre suspicion soit effacée. Elle espérait simplement pouvoir le faire avec subtilité. Sa nouvelle sociabilité était aussi naturelle que nouvelle, et maintenant qu’elle calculait à nouveau ses intérêts, elle doutait d’avoir toutes les ficelles qui lui permettraient de convaincre la jeune rousse de lui accorder sa confiance. Cependant, elle n’en aurait pas la nécessité.

Aussi surprenant que cela puisse être elle reçut une réponse positive. Voir même enjouée Méfiance. Cela cachait-il quelque chose ? Sens en alerte, la semi-démone ne sut que répondre dans l’immédiat. Pourtant les paroles commencèrent à fuser.


- Vraiment ? Je suis absolument ravie que vous acceptiez. Je n’osais réellement espérer que votre réponse soit positive. Et puis vous vous habillez avec tant de goût. Je pense que je n’aurais pu avoir de meilleure partenaire pour écumer les boutiques de Glasgow. Malheureusement, je crains que cela soit difficile de parcourir les magasins ce midi. Que diriez-vous de fixer un rendez-vous courant de la semaine afin que nous fassions cela en bonnes et dues formes ?

Réflexion de quelques instants. Il était peut-être plus judicieux de profiter de cet instant afin de créer cette amitié à laquelle elle souhaitait prétendre. Il était possible qu’une fois séparées, l’agent Oppenheimer puisse posséder quelques soupçons. Que cette atmosphère joviale et de bonne entente qui semblait les entourer ne soit plus au rendez-vous. Maryana jeta un bref coup d’œil à ses vêtements. D’une simplicité déconcertante pour quelqu’un qui serait féru de mode.

- A moins qu’il n’y ait urgence. J’avoue devoir rencontrer un client plutôt important en fin de soirée afin de lui vendre quelques clichés. Il se peut que mes vêtements montrent un manque de professionnalisme. Qu’en pensez-vous ? En ce cas je vous suivrais et ferait confiance à votre bon goût pour m’aider dans ma quête.

La semi-démone se leva et tendit sa main en avant.

- Il me semble qu’il serait étrange d’user de nos patronymes afin de nous adresser la parole lorsque nous serons dans les cabines d’essayage. Vous pouvez m’appeler Maryana.



HJ : Vraiment désolée pour le retard.
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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 16 Aoû - 21:08

Sasha se surprenait elle-même. Que se passait-il pour qu'elle laisse tomber sa réserve naturelle et accepte d'aller faire du shopping avec une inconnue ? Une femme mystérieuse, peut être coupable, en tout cas, pas très bien dans sa tête, et au mauvais endroit au mauvais moment ! Elle aurait du éprouver de la méfiance, et refuser tout net de passer même quelques minutes en sa présence. Sasha n'avait pas besoin d'amis, pensait-elle, et surtout pas d'écouter les histoires plus ou moins fausses d'une femme qui essayerait sûrement de l'embobiner avec un mensonge tout prêt !

En vrai, Sasha ne vivait pas entourée d'amis : son métier lui interdisait tout épanchement et elle avait gardé une certaine timidité envers de nouvelles têtes. Quelques fois, elle s'ouvrait et parlait franchement, mais c'était plus une exception qu'une habitude. Elle avait bien quelques rires et conversations de travail avec ses collègues, mais sans plus. Quand elle allait faire du shopping, c'était bien souvent seule. D'ailleurs, elle préférait réfléchir calmement si telle ou telle robe lui irait, que de devoir supporter le regard et les commentaires d'une autre.

Et pourtant, bien que Mademoiselle Watheerey n'était pas une personne très... recommandable, elle reconnut en elle une pointe d'envie sourdre dans son coeur.

Sasha considéra un moment son offre d'un rendez-vous plus tardif, dans la semaine avec elle et ellefut étonnée de sentir en elle... de la déception. Comme si elle avait vraiment voulu faire du shopping et passer du temps avec elle !
*Mais tu en as eu envie. C'est ça le pire. Que t'arrives t-il Sasha ?*

Et la demoiselle se sentit encore plus étonnée quand un sourire naquit sur ses lèvres, quand Maryana changea soudain d'avis et voulut y aller tout de suite !

"Je crois que vous exagérez mon bon goût, Miss Watheerey. Mais je serai... heureuse de vous aider à vous habiller pour ce rendez-vous."
Sa voix avait trébuché sur le "heureuse", comme si sa langue fourchait à prononcer des mots gentils. De qui d'elles deux avait le plus de facilités à se fondre parmi les êtres normaux ?

Elle hésita encore plus quand Miss Watheerey "brisa la glace" comme on dit, et lui tendit sa main, tout en lui recommandant de l'appeler Maryana. Il est vrai qu'il serait incongru pour elle deux de continuer à s'appeler "Mademoiselle Watheerey" et "Agent Oppenheimer". Pourtant, son titre était comme une seconde peau que Sasha répugnait à retirer. Si jamais elle lui concédait cette faveur, elle y perdrait quelque chose en retour. Quelque chose comme... son intégrité ? *Comme pactiser avec le Diable. Sauf que le Diable n'existe pas et que cette femme n'est pas une démone, simplement... elle a traversé des épreuves difficiles.*
Ce doit être ça. Et puis si ce n'est pas le cas, ce sera l'occasion pour l'agent Oppenheimer de réouvrir la piste laissée sur le carreau !

"D'accord, Maryana, appelez-moi Sasha désormais. Où souhaitez-vous aller ?"

Un peu plus tard, dans un magasin de vêtements plutôt branché et cher, elles comparaient les couleurs et les tailles, pour dénicher un tailleur classe mais pas trop. Elles avaient parlé de tout et de rien sur le chemin, et maintenant Sasha se sentait à court de sujets "triviaux". Une question ne cessait de revenir en boucle dans sa tête et bien qu'elle soit tout à fait personnelle, elle se devait la poser.

"Maryana ?" l'interpella t-elle alors qu'elles changeaient de rayon après avoir trouvé leur bonheur.

"Je suis désolée par avance de revenir sur un sujet plus sombre, mais je ne cesse de repenser à notre... entretien. Vous savez, dans les bureaux de Scotland Yard."

Ce qu'elle lut alors dans les yeux de Maryana faillit la dissuader de continuer, mais elle se força :

"Vous ne devez plus très bien vous souvenir de ce que vous m'avez dit, mais j'ai cru comprendre que votre fille était morte." avança t-elle doucement et en baissant la voix.

"Cela ne me regarde absolument pas, et je comprends tout à fait que vous refusiez de me répondre. Mais... pourrais-je savoir ce qui lui est arrivé ?"
Sasha se crispa car elle s'attendait à une explosion de colère, ou un départ précipité.

hj : j'ai volontairement avancé dans leur déplacement, si tu veux insérer des actions ou des paroles entre le Subway et les magasins, libre à toi Very Happy
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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 25 Aoû - 22:42

Elle était en train de jouer avec le feu, et elle le savait pertinemment. Converser avec une personne qui avait été chargée d'inspecter sur vous n'était pas, absolument pas une bonne idée. Pas plus que celle qu'elle avait émise quelques instants auparavant. Et pourtant, ça lui plaisait. De se tenir au bord de la ligne, de prendre des risques. Elle qui avait été jusqu'à présent si prudente faisait appel à son instinct. Pouvait-elle réellement s'y fier, elle n'en savait rien. Pas de manière imparable du moins. Il s'agissait plus d'une sorte de ressenti. La certitude qu'envers et contre tout, cette pause déjeuner se passerait bien, qu'elle n'aurait pas à s'en soucier. Comme si tout coulait de source, que tout était écrit par avance et que ses désirs se réaliseraient. Elle n'avait jamais adhéré à ses courants que sont le déterminisme ou même le fatalisme. Et pourtant... elle était persuadée que quelqu'un agissait en sa faveur. A moins que ce ne fut parce qu'elle brûlait de rencontrer son paternel et qu'elle espérait qu'il fût là, à ses cotés alors qu'elle avait mis son destin entre les portes coulissantes d'un magasin de vêtements.

Mode, passion de la plupart des jeunes femmes qui ne l'ébranlait pas le moins du monde. Mais il apparaissait clairement que les discussions chiffons aidaient énormément afin de tisser des liens entre deux personnes du sexe féminin. Pourquoi, elle n'en avait que faire du temps que cela fonctionnait. Du temps qu'elle réussissait à faire lever les soupçons de l'agent Qu'elle se retrouvait totalement innocente aux yeux de la jeune rouquine. Sasha. Ainsi là était son patronyme. Bien entendu, il serait étrange de communiquer en l'usant, mais il le fallait. Afin d'être crédible autant que se peut. Sourire forcé mais qu'elle espérait naturel sur les lèvres, elles terminèrent leur déjeuner et firent la route, enchaînant banalités.

Alors que Maryana essayait un énième tailleur suivant les conseils avisés de sa nouvelle "amie", une pointe de stress naquit. Un silence était tombé. Elles avaient d'ores et déjà abusés de tous les sujets faciles à entretenir et tout n'était pas aussi facile que ce qu'elle avait espéré. Malgré une assurance nouvelle, s'ouvrir aux autres n'était toujours pas dans ses cordes. Et cette absence de bruit quelconques commençait à l'inquiéter quelque peu. Car lorsque que l'on ne parlait pas, on réfléchissait. Et savoir que quelque chose trainait dans la tête de l'enquêtrice n'annonçait rien de bon. Pas si cela la concernait. Toujours sans mot qui ne brise le silence, elles changèrent de rayon. Concentrée, elle faisait défiler les divers vêtements disponibles en rayon, et jeta sans le vouloir un regard noir à l'agent Oppenheimer lorsque celle-ci se mit à lui évoquer leur première rencontre. Elle voulut se rattraper mais n'en eut guère le temps. Puisque déjà un autre sujet arrivait sur le tapis. Sa fille.
Un frisson parcouru son échine et contre toute attente, elle se mit à pleurer. Silencieusement, sans bruit, mais des larmes se mirent à couler sur ses joues. Depuis la mort de sa fille, plus de deux ans auparavant, elle n'avait jamais laissé sa tristesse l'envahir de la sorte. Pas de cette façon-ci du moins. Pourquoi, alors qu'elle avait l'impression de se rapprocher d'avantage des ses gênes paternels, voilà que son coté humain prenait le dessus ? C'était incompréhensible. Elle vit distinctement devant ses yeux le visage de poupon de son enfant. Ses joues rosies, ses boucles blondes. Mirage comme elle n'en avait plus vu depuis des semaines. Ses doigts serrèrent le pull en cachemire qu'elle était en train de regarder avant que ce sujet épineux ne vienne sur le tapis. Un sanglot lui échappa malgré elle. Elle avait besoin de se calmer. De liquide.

Sa tête se tourna vers l'agent qui semblait gênée d'avoir évoqué la perte qu'elle avait subie. Elle pouvait sentir le sang pulser dans les veines de la jeune femme, ferma les yeux, inspira afin de se délecter de se toucher lointain à la source de son pouvoir. De retrouver la dureté qui était sienne et qui l'empêchait de ressentir cette peine atroce qu'elle avait touché du doigt lorsqu'on lui avait annoncé que son bébé ne survivrait pas. Dés lors elle avait laissé un autre sentiment l'envahir. Le même qu'à l'instant présent dans cette boutique. Ton sec, visage dur afin d'enfouir le désespoir qui tentait de la submerger.

- Inhalation trop importante de dioxyde de carbone lors d'un incendie. C'est ce que les médecins m'ont dit alors que j'attendais dans la salle d'attente morte d'inquiétude. Elle était trop petite et n'avait pas assez de forces pour survivre. Puis j'ai du signé une déclaration de décès. Quelques minutes, tout était réglé. Notre administration médicale est douée. N'est-ce pas ?

Geste rageur elle passa quelques affaires avant de s'arrêter devant un nouvel article. Un qui rappelait la petite robe qu'elle portait ce jour là, d'un vert pistache. Emotion qui revint au galop.

- Mais ils ne comprennent pas. Ce que ça peut faire à une mère célibataire de perdre sa seule joie de vivre. De voir tout son univers s'écrouler. De voir disparaître le soleil qui illuminait son existence. Parce que Jessica était tout ceci pour moi.

Rage et tristesse, Maryana était perdue. Ne savait plus où donner de la tête. Que voulait-elle. Partir de ce magasin ? C'était peut-être le choix le plus judicieux avant qu'elle ne prononce une mauvaise parole. Qu'elle perde la sympathie de... Sasha. Voilà qu'elle l'appelait par son prénom. Oui. Le plus sensé.

- Je suis navrée, je crains je vais désormais être de très mauvaise compagnie. Je vous remercie pour votre aide Sasha. Si vous souhaitez retourner à votre travail, faîtes. J'ai presque terminé.



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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 31 Aoû - 18:12

Tout se passait plutôt bien entre elles, ce qui rappelons-le, était inhabituel pour Sasha Oppenheimer. Elle en était à la fois flattée et étonnée, parce qu'elle ne se croyait pas de si bonne compagnie, surtout pour acheter des vêtements ! Elle se montrait intarissable avec ses collègues de travail quand un nouveau sujet intriguant se présentait à elle, à tel point qu'on finissait par la laisser dans ses "délires d'Interpolarde" ! Ce terme bizarre, mélange d'Interpol et de Scotland Yard, était utilisé par un certain Monsieur Bergson, qui avait don de l'énerver au plus haut point ! Lui non plus finissait par quitter le petit bureau où Sasha officiait jusque tard dans la soirée, et souvent les week-ends !

D'ailleurs, elle devrait rentrer au bureau depuis un moment déjà, mais elle n'en avait pas eu le courage. Elle s'amusait avec Maryana. *Oui, c'était bien le mot,* pensa t-elle en souriant à elle-même. Elle capta le regard d'un homme qui lui retourna son sourire, et elle baissa la tête, un peu de rouge aux joues. Un ex-copain lui avait dit il y a longtemps qu'elle était si belle quand elle souriait, mais, c'était il y a déjà quelques années. Elle était ce qu'on appelait "une vieille fille". L'amour, ou le sexe, ne lui manquaient pas particulièrement : elle était très prise par son boulot.
Et elle avait en face d'elle une femme, qui clairement avait été touchée et blessée par l'amour, un homme qui lui avait fait un enfant, et qui était mort ou tout simplement parti. Maryana avait donné son amour et son corps à un homme, et pour quel résultat ? Sasha ne savait pas si de telles pensées étaient attribuables à son état de célibataire cherchant les avantages de la solitude, ou si elle croyait vraiment que l'amour d'un homme ne conduisait à rien.

Un enfant qu'on sent croître en vous, et qui finit par disparaître à cause de la folie des hommes... Ou même d'un seul... Quelque chose se brisa en elle quand Maryana fondit en larmes devant elle. Sasha se mordit la lèvre jusqu'au sang, d'avoir cassé leur bonne entente par une curiosité mal placée. *Méchante que tu es, inconsciente ! Tu resteras une enquiquineuse, à poser des questions auxquelles personne ne tient à répondre ! Des questions qui te montrent bien que les autres ont souffert mais au moins ont vécu quelque chose !*
C'était là où le bât blessait : elle n'avait pas de larmes à donner à Maryana, pas de mots à placer pour la calmer, car elle ignorait tout de la douleur qu'on pouvait ressentir en ayant perdu la chair de sa chair. Elle ne l'avait pas connu ; elle n'avait rien vécu !

Sasha s'avança timidement vers elle, après avoir hésité un moment, en la voyant se replier sur elle-même, telle une feuille abîmée par la flamme. Mais Maryana se ressaisit rapidement, faisant preuve d'une réelle maîtrise de ses émotions, impressionnant la jeune femme. Son discours lui coupa la parole et elle ne put qu'hocher la tête quand Maryana eut un commentaire ironique sur les hôpitaux et leur désinvolture sur de tels sujets. Elle-même n'était pas particulièrement adroite pour parler de ces choses-là ; leur actuelle conversation en était la preuve cruelle.

Maryana se détourna du vêtement qui lui était resté dans les mains, serré dans sa poigne tremblante, et reprit après un souffle, avec plus de rancoeur dans la voix. Sasha avait bien du mal à retenir une émotion qui montait en crescendo dans son coeur : Maryana s'exprimait avec toute la sincérité que contenait son âme et son discours, ses paroles, finirent de convaincre Sasha que non, Maryana n'y était pour rien dans toute cette histoire !

Elle avait-elle même mis ses collègues en garde contre la manipulation des émotions que pouvait essayer de leur faire subir Maryana. Et voilà qu'elle cédait face à la détresse d'une mère sans enfant, sans en avoir même conscience.

Quand Maryana se détourna pour partir, Sasha ne put s'empêcher de s'écrier :

"Non, Maryana, vous n'y êtes pour rien. Tout est de ma faute. Je suis sans coeur, et c'est moi qui ne comprend pas. Je n'ai pas compris ce que vous pouviez ressentir, et je vous prie de bien vouloir me pardonner d'avoir évoqué ce douloureux sujet alors que nous apprenions à mieux nous connaître."

Elle avait débité ses paroles d'une traite, sans presque respirer. Elle se sentait mal, comme si c'était son enfant à elle qu'on avait tué. Elle ressentit un besoin de s'assurer de son pardon, et le geste qu'elle eut alors envers Maryana fut un des premiers gestes d'humilité, depuis bien longtemps.
Elle attrapa la main de Maryana, la serra et se pencha vers elle, en baissant la tête :

"Voulez-vous bien me pardonner, Maryana ?"
Le sang battait à ses tempes et son coeur cognait dans sa poitrine.
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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 9 Sep - 14:27

C’était un méli-mélo de pensées dans la tête de Maryana. Désirs, instincts, contrôle, tout se bousculait. Absolument tout. Elle savait qu’elle était désormais dans une situation délicate. Très délicate. L’appel du sang. Il était fort, puissant, dominait tout le reste. Elle ressentait plus que jamais le besoin d’en faire couler. Pour se calmer, se recentrer. C’était devenu comme une drogue pour elle. Certains consommaient du V, d’autres enchaînaient les conquêtes. Chacun avait sa propre façon de gérer ses envies, de ne pas craquer. Elle, pour arriver à cette fin-ci, elle tuait. Elle faisait couler l’hémoglobine, la touchait de ses doigts, s’en maquillait parfois. La fluidité, l’odeur, la viscosité, la couleur. Le sang avait quelque chose d’inégalable. Des vertus qu’il était le seul à posséder. Et elle mourrait d’envie d’en profiter. Pour s’en délecter et éviter de penser. Pour arrêter de ressentir ce désespoir qui lui broyait les entrailles et qui lui donnait envie de vomir. Pour éviter qu’elle se jette sous la première voiture venue.

Elle en était à un certain ultimatum, soit elle tuait, soit elle mourrait. La douleur, le vide, elle ne l’avait plus ressenti comme cela depuis bien longtemps. Elle avait pensé l’avoir surmonté, mais il était toujours là. Présent, attendant de se montrer. Et c’était intolérable. Aucun être humain ne pouvait supporter une telle dose de souffrance. Elle lui en voulait. A l’agent Oppeinhemer. Amèrement. D’avoir tout ramener. De l’obliger à faire ce choix qu’elle avait repoussé encore et encore. Son regard était dans le vide, dans sa main, elle avait toujours ce pull qu’elle ne souhaitait même pas acheter. Ce pull vert amande qui signait la fin. Elle ne prit même pas la peine d’écouter ses excuses. Non. De toute manière son choix était fait. Et il était tel que toutes paroles ne servaient plus à rien.

Ce à quoi elle ne s’attendait cependant pas fut le geste de Sasha. Si conciliante qu’elle se saisit de ses mains. Celles qui selon ses plans devaient finir salies de rouge. Geste humain que personne ne s’était jusqu’à présent permis de faire envers elle. Pas depuis sa descente aux enfers du moins. Surprise, elle tenta de se souvenir à quand remontait la dernière fois qu’on avait fait preuve de compassion à son égard. Que quelqu’un s’était montré tendre, doux. Elle se rappela. De cette nuit. Où les bras de son compagnon s’étaient enroulés autour d’elle, de son ventre déjà un peu arrondi. Ces instants où elle avait penser qu’elle vivrait heureuse et épanouie. Quelques mois avant qu’il ne l’abandonne, quelques années avant que tout ne s’écroule pour de bon.
Geste apaisant mais à la fois douloureux. La confusion ne se fit que plus forte, elle était réellement perdue. La solitude. Elle avait grand besoin de se retrouver seule, de se remettre d’aplomb et de prendre du recul. Maryana retira ses mains de celles de l’agent. Il s’en fallait de peu. Pour qu’elle retombât dans une folie sourde, qu’elle possédât à nouveau ce désir viscéral de faire couler du sang.

Exactement comme celui qui commençait à naître alors qu’elle pouvait sentir l’afflux sanguin de l’agent s’accélérer. Mais elle pouvait garder le contrôle. Elle le pouvait mais surtout elle le devait. Ce soir, ce n’était pas si loin de là. Quelques heures et elle pourrait se repaître de sa soif de vengeance. Elle pourrait laisser libre-court à son pouvoir destructeur. Résister à la tentation, elle y parvenait. Ce n’était pas cette fois-ci qu’elle craquerait. Elle tenta d’esquisser un sourire à son interlocutrice. De masquer la tempête meurtrière enfouie en elle qui ne demandait qu’à se déchaîner.

Vous êtes toute pardonnée Sasha. Vous ne pouviez deviner à quel point j’ai été marquée.

La semi-démone se ressaisit des vêtements laissés non-loin de là où elle se trouvait. Un tailleur, un chemisier. C’était suffisant pour que leur virée dans les magasins ne paraissent pas trop suspecte aux yeux de l’agent de Scotland Yard.

- Je pense avoir déniché tout ce dont je pouvais avoir besoin. Ou du moins tout ce que mon budget me permet d’acheter. Et si nous nous dirigions en caisse et tentions d’oublier ce moment un peu gênant ? Nous pourrons faire un morceau de la route de retour ensemble.

Cela lui coûtait énormément de faire une telle proposition. Parce qu’il y avait toujours cette envie, de voir le liquide rouge s’échapper de la gorge de sa compagne de la journée. Parce que dans sa poche, elle sentait son arme froide appuyée contre sa cuisse. Mais elle tenta de la dissimuler. De ne pas l’écouter. Ou tenta pour le moins, parce qu’elle le savait, son regard était froid comme la glace.

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MessageSujet: Re: Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé]   Everything you say can be held against you [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 13 Sep - 20:12

Comme le monde était étrange, et bizarrement fait ! Sa respiration, précipitée, attestait qu'elle se sentait légèrement décalée, mal à l'aise, pas tout à fait dans son élément. Sasha n'avait pas l'habitude de se placer dans de telles positions et à vrai dire, elle n'aurait jamais imaginé qu'elle puisse s'agenouiller de la sorte face à une dame. Elle cherchait malgré elle le pardon de Maryana. Mais une femme perdue pouvait-elle le lui accorder ?

*Pardon d'être sans coeur, et de ne pas m'ouvrir assez aux autres.*

Et Maryana Watheerey faisait partie incontestablement des "autres", les êtres humains dont elle se targuait de connaître, en ayant voué sa vie professionnelle, à l'étude de leurs caractères, gestes et paroles !

*Pardon, papa, de ne pas avoir choisi la voie à laquelle tu me prédestinais, dans laquelle tu aurais aimé me voir briller, et qui était toute tracée.*

Elle avait choisi une autre voie, elle s'était finalement dérobée, sous l'emprise d'une passion débordante - malsaine aux yeux de son paternel, bien qu'il ne l'ait jamais montré ouvertement - pour la criminologie, sonder l'esprit des gens et elle avait commencé par ses premiers cobayes, ses amis de classe. Certains l'avaient appris et s'étaient détournés d'elle, lui reprochant de mêler vie privée et professionnelle. Là était bien le problème de Sasha : elle ne pouvait imaginer sa vie autrement. Elle ne pouvait séparer l'amitié de l'intérêt.
Si elle côtoyait un homme, c'était pour finir dans le lit de l'un ou de l'autre.
Si elle côtoyait une femme, c'était dans un but précis : avoir de meilleures notes, entrer dans certain cercle de connaissances, ou dans le cas présent, sonder l'esprit de Maryana pour y déceler ou non de la culpabilité.
Voilà pourquoi elle aurait été parfaite aussi en tant que diplomate : car ceux-ci vivent entourés d'amis, mais sont surtout très seuls, et la solitude ne faisait pas partie des angoisses de Sasha.

Et ce geste, si fou, représentait tout ce qu'il y avait de plus désintéressé en elle. Elle venait de faire preuve de compassion, sans arrière pensée, sans calcul, sans manipulation. Et c'était si beau, si nouveau, qu'elle recula brutalement quand Maryana reprit sa main. Un peu sous le choc de ce qu'elle avait fait, sa posture, Sasha papillonna des yeux en se reprenant rapidement. Elle avait laissé paraître bien plus qu'elle ne l'aurait voulu, mais elle sourit intérieurement en pensant que Maryana aussi avait dévoilé beaucoup.

Dévoilé la preuve de son innocence. Cela ne faisait aucun doute.
Déjà Maryana disait qu'elle la pardonnait, ce qu'un être assoiffé de sang, voire fou, ne pouvait exprimer avec autant d'émotion. Des larmes brillaient dans les yeux de la jeune femme, et ils signifiaient bien plus qu'elle ne laissait échapper de ses lèvres.

Fascinée par le visage de Maryana, Sasha hocha vigoureusement la tête quand celle-ci proposa qu'elles oublient cet épisode douloureux et sortent du magasin, avec leurs achats dans leurs sacs.

"Je ne voudrais pas m'imposer encore. Mais l'heure tourne et je dois retourner travailler. Si nos chemins suivent la même direction..." Elle hésita mais Maryana semblait d'accord pour qu'elle reste près d'elle.

Enfin, elles se séparèrent et Sasha courut vers la porte d'entrée, soudain prise de peur qu'on ne l'ait vue avec la principale suspecte. Bah ! Elle pourrait prétexter qu'elles s'étaient rencontrées par hasard et qu'elles avaient un peu discuté. On ne pourrait rien lui reprocher ; elle avait fait son travail, prouver ou non la culpabilité de Maryana.
Une bouffée de soulagement l'envahit car elle commençait à apprécier cette dernière. Elle était innocente. Sasha n'aurait su comment elle le savait, mais c'était un fait.

Oui, elle était innocente. Quoique... Elle repensa au message anonyme qu'elle avait reçus le 17 mai 2010, qui disait "Vous n'avez pas fait toute la lumière sur cette affaire. Je vous recontacterais." Sasha n'avait pas pu détecter le numéro et ce message la laissait perplexe. Un canular ?

FIN POUR SASHA
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