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Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyJeu 25 Avr - 18:51

    Ce soir, ça allait être une grosse nuit. Je remplaçais une collègue de travail qui ne pouvait venir aujourd’hui travailler. J’allais alors avoir deux fois plus de boulot. Déjà qu’en temps normal le bar était rempli, faire deux plages horaires d’affilées allaient me crevée. Mais bon, j’avais été gentille sur le moment, et puis ça me permettait de ne pas égarer trop mes pensées. Après avoir pris ma douche en prenant soin de ne pas me regarder dans le miroir, je m’habillais rapidement avant d’être en retard. Je n’avais pas vu passé la journée, m’étant couché très tôt ce matin et ayant surtout trainé au lit. Je n’avais pas beaucoup croisé de personne et à cause de ma méfiance exagérée parfois, je ne prenais pas le temps de parler avec les gens. J’étais plutôt du genre à ne pas me confier, alors pour les conversations c’était plutôt limité. Et puis, il était vrai que je ne cherchais pas la compagnie, ou pas auprès de simple humain en tout cas. Je souhaitais en apprendre plus sur mes origines. Je ne savais pas grand-chose car ma mère ne m’en avait jamais parlé. JE ne savais même pas si elle savait ce que j’étais. Elle était morte avant de le découvrir. Mais je ne l’affectionnais pas, elle avait oublié de me donner de l’amour, de l’affection. Et juste pour ça je la haïssais. Je n’en demandais pas beaucoup, juste un brin de tendresse, comme avec son frère. A cette pensée, mon cœur se pinça. Nathaniel… se pouvait-il qu’il soit dans cette ville ? Qu’il soit vivant ? Je ne supportais pas de m’imaginer mon frère en pantin, aux côtés du vampire que je haïssais le plus et qui avait réchappé par je ne sais quel moyen à mon feu flamboyant. J’aurais aimé le consumer membre par membre, juste pour qu’il se souvienne du mal qu’il m’a fait, qu’il ressente la même douleur que j’ai eu. J’écartais vite ces pensées avant qu’elle ne me mine le moral, si ce n’était déjà fait. Je claquais la porte en sortant et pressait le pas pour ne pas être en retard.

    J’arrivais malheureusement cinq minutes trop tard, cinq minutes de trop qui me valut un sermon de la part du propriétaire. Heureusement que j’avais passé le cap du test et avait eu ce job depuis un petit moment, sinon j’étais sûre qu’il m’aurait viré. Je ne répliquais pas, préférant opter pour la sagesse plutôt que pour l’impulsivité innée chez moi. Je regagnais illico mon poste de barmaid et commençait à servir les clients qui en rajoutèrent une couche. Comme si cinq minutes allaient changer leur vie et leur train-train à la noix ! J’étais énervée au début de mon service, alors ça n’allait pas s’arranger au deuxième qui allait suivre. Je regardais l’heure où les aiguilles pointaient sur douze. Minuit… dans une heure c’était normalement ma fin de service, je ne savais pas comment j’allais faire pour enchainer le prochain. Je pris une grande pause de trente minutes pour m’aérer un peu la tête. Je sortis quelques minutes prendre l’air pour sortir de cet étouffant bar. Je croisais des fumeurs qui m’abordèrent et que je rembarrai presque aussitôt. Je n’avais pas envie pendant ma pause de leur servir de compagnie alors qu’ils avaient tout le loisir de le faire pendant mon service. C’était d’ailleurs quelque chose qui m’irritait tout particulièrement. Je n’avais plus jamais laissé un homme m’approcher ou me toucher depuis l’incident. IL n’y avait que Nath qui avait le droit, le seul homme dans ma vie à qui je faisais entièrement confiance… et qui n’était plus à mes côtés pour mon plus grand malheur. Je me demandais souvent comment aurait été notre vie si Nath s’était enfui avec moi au lieu de me protéger, si le vampire n’avait pas massacré nos parents… je serais sans doute encore à Dunbar, à me chamailler avec Nath même si nous avions grandi. J’aimais m’imaginer cela pour me donner un peu du baume au cœur de temps à autre. Avant que les pensées négatives ne prennent le relais. Je pensais aussi beaucoup aux créatures surnaturelles, à moi aussi qui n’étais pas totalement humaine. Je ne savais pas grand-chose en réalité, juste ce que m’avait dit mon mentor, mais ça ne m’avait pas vraiment éclaircie. J’avais juste éprouvée une immense haine contre les vampires depuis lors. J’étais revenu à l’intérieur et m’étais posée dans un coin avec un verre à la main. Mes pensées vagabondaient encore, après avoir une seconde fois expédié un ou deux hommes qui étaient venu m’embêter. Il ne fallait pas venir me voir en pause, c’était trop demander ? J’ouvris alors un livre, après avoir regardé l’horloge et constaté qu’il me restait encore du temps devant moi. J’espérais juste ne pas être encore dérangée, sinon j’expédierais un peu plus vivement le prochain qui oserait me tirer de mon livre.

    Spoiler:
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyVen 26 Avr - 11:04


Ce soir j’avais envie de boire, pas pour me bourrer la gueule mais juste pour souffler un peu entre deux enquêtes. Je décidai donc d’aller au Celtic Pub, un rade que je fréquentais quelques fois avant les Années Sanglantes du fait de sa proximité avec la cathédrale St Gilles qui me servait de boite aux lettres du temps de l’HCV. Parfois la nuit lorsque mes insomnies me tiennent éveillé je repense à cette époque et à ces choix que j’ai dû faire, et mon fardeau que je traine depuis ce braquage raté et cette gamine que j’ai renversée. Que serait ma vie à présent s’il n’y avait pas eu cet épisode de ma vie ? Serais-je le même qu’aujourd’hui ou alors serais-je radicalement différent, un vampire ou un lycan peut-être. Je balayai cette idée d’un geste de la main comme on chasse un moustique et poussai la porte du pub.

Je commandai une bière au comptoir puis m’assis sur un des tabourets adjacents, trinquant seul et sans prêter attention aux autres clients. Je descendis ainsi trois bières avant tourner sur mon siège pour jeter un œil à la salle et à ses occupants. C’est alors que mon regard s’arrêta sur une nana en train de lire sur sa chaise. Drôle d’endroit pour se plonger dans un bouquin mais pourquoi pas après tout. Elle ne semblait pas être à la recherche d’une quelconque compagnie vue la manière dont elle rembarrait tout mâle s’approchant trop près. Je reportai mon attention sur mon verre et posai mes bras de chaque côté du récipient sur le comptoir.

Sans savoir pourquoi mon esprit vagabonda pour arriver sur une personne en particulier. Dominic Evans. Il avait rejoint l’HCV et notre cellule écossaise peu après notre action du concert de l’Arena, désireux de protéger l’Humanité des vampires après avoir vu leur véritable nature à la télé ce soir-là. Il s’était ensuite révélé être un soldat de Dieu compétent au cours des Années Sanglantes et désormais il avait intégré la brigade comme les autres survivants de l’HCV, soulagé de pouvoir poursuivre notre tâche de manière officielle et dans la légalité, la plupart du temps en tout cas. Fin 2010 il m’a brièvement parlé de quelque chose, après que je l’interrogeai sur son état de santé. En effet il ressemblait à un zombie à ce moment-là, m’avait demandé plus de missions afin de l’occuper.

S’ensuivit alors une discussion à propos d’une nana qu’il aurait recueilli un temps après que cette dernière se soit fait violée. Il venait de la flanquer à la porte après avoir découvert sa véritable nature sans pour autant accepter de m’en dire plus, juste qu’elle n’était pas une simple humaine. Malgré les années il refusa de me dévoiler son identité, me donnant juste une description de la jeune femme en question. Depuis nous n’en avons jamais reparlé et lui a repris du poil de la bête même si sa culpabilité refait surface de temps en temps.

Pourquoi pensai-je à lui maintenant ? Il n’y avait rien qui pouvait me faire penser à la brigade ou à l’HCV présentement alors quelle était la raison de ce soudain souvenir ? Tournant machinalement la tête vers la salle, mon regard se posa à nouveau vers la jeune femme au bouquin de tout à l’heure et c’est là que j’eu un déclic. En la détaillant je vis qu’elle correspondait à la description de Dominic, se pouvait-il que… Non, ce serait étonnant quand même. Putain… Je me connaissais et savais que si je n’allai pas m’en assurer je ne pourrais me la sortir de la tête aussi vidai-je ma bière cul sec et me dirigeai vers elle. Bon comment l’aborder ? C’est bon j’avais trouvé.


Excusez-moi de vous déranger mademoiselle mais vous me faites pensez à quelqu’un ? Avant que vous ne m’envoyiez balader comme vos autres prétendants, ne vous inquiétez pas je ne suis pas motivé par l’idée de coucher avec vous. Je me présente, Dominic Evans, et vous ?

Oui moi c’est Philipp Mc Borough mais elle, elle ne le savait pas et puis si c’était bien la nana dont parlait Dom, elle saurait que je sais, enfin très partiellement tout du moins.

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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyVen 26 Avr - 13:32

    J’étais plongé dans mon livre, n’entendant plus les bruits alentours et les rires graves que pouvaient avoir certains mâles en ce lieu. Je voulais m’évader durant quelques minutes, avant de revenir à la dure réalité et redevenir serviable et aimante auprès des clients. C’était aussi le seul instant où je pouvais remettre en place certains hommes mal intentionnés. J’étais barmaid, soit, mais ce n’était pas pour ça que je couchais avec les gens, je ne serais pas derrière un bar, mais plutôt dessus dans ce cas. Ce qui n’allait jamais arrivé, alors qu’ils aillent voir des femmes nues où on les trouvait. J’étais exécrable ce soir, oui. Et au lieu de rentrer chez moi, j’avais un autre service à faire. Autant dire que je dormirais jusqu’en milieu d’après-midi pour être pleinement reposée. Je me surprenais souvent à croire que le monde n’avait pas changé, et que je pourrais sortir sans regarder par-dessus mon épaule. Simplement vivre, même si je savais pertinemment que j’aurai eu du mal à former une famille avec les sévices que j’avais pu avoir. Mais en réalité, s’il n’y avait jamais eu de buveur de sang… je serais toujours dans cette maison familiale, peut-être ne serais-je pas née semi-démone, mais bien humaine. Et j’aurai eu tout l’amour que je convoitais tant…
    Je fermais le livre brusquement pour me sortir de mes pensées et soupira longuement. Avant que je ne puisse me relever, un homme s’avança vers moi. J’ouvris la bouche pour l’expulser comme les autres, mais alors que je me souhaitais me relever, je reposai mes fesses sous ses paroles. L’observant minutieusement, qui était-il pour pouvoir être au courant pour Dom ? Il n’était pas lui, c’était certain, mais il ne devait pas le savoir. Il m’intriguait énormément et la peur commença à percer en moi. Je sentais ce fluide chaud qui m’envahissait doucement. J’essayais de paraître surprise.

    « Vous avez de la chance, j’ai failli vous expulsez assez violemment vous aussi. Je suis navrée, mais nous ne nous connaissons pas. J’ai une mémoire photographique, autant dire que je m’en souviendrais. Vous me confondez peut-être avec quelqu’un d’autre ? J’ai un visage assez commun. »

    Ce n’était pas vrai, j’étais déjà un peu tipé espagnol avec le teint mat. S’il avait eu une description de moi assez représentative, il se serait dirigé vers moi, et c’est ce qu’il avait fait. Le plus troublant dans tout ça, c’était qu’il essayait de me piéger. Je me demandais bien qui il pouvait être pour avoir le prénom complet de mon mentor et surtout pourquoi il était venu vers moi. Comme s’il me recherchait. Cette impression me fit comme un coup d’électricité qui accentua ma peur d’être découverte. Il y avait beaucoup de monde dans ce bar, trop de témoins, trop de mort si je n’arrivais pas à me contrôler… et je n’y parviendrais pas d’ailleurs. C’était ce qui me faisait le plus peur, tuer des innocents même si parmi eux il y avait des créatures surnaturelles que je ne connaissais pas et n’avait pas découverte. Il fallait dire que je n’étais pas très douée pour me faire des amis, encore plus lorsque c’était des hommes, la plupart des clients ici. Il y en avait toujours qui avait un peu trop bu et qui était très collant, mais je n’étais pas du genre à me laisser faire. Grâce à Dom, j’étais capable de me défendre, peut-être pas comme une professionnelle, mais au moins je les gardais éloigné de moi. Je n’avais pas confiance en eux, alors pourquoi cet homme changerait la donne ?
    Je résistais à l’envie de le questionner, sinon j’aurai fait tomber ma carapace bien trop vite. J’arborais alors un sourire en me relevant, soit disant je ne connaissais pas le nom qu’il avait prononcé.

    « Mon service reprend, voulez-vous que je vous serve un verre ? »

    Quoi de mieux que de parler d’autre chose ? Mon service ne reprenait que dans dix minutes, mais je préférais le reprendre tout de suite au vu de la situation. J’espérais que l’homme me laisse tranquille, et qu’il accepte le verre que je lui proposais. Ma conscience ne pu s’empêcher de se demander si Dom n’était pas en ville. Qu’est-ce qui le pousserait à venir ici ? M’aurait-il suivi ? Et si oui, pourrait-il me tuer après quatre années ? J’aurais peur de lui faire du mal s’il pointait son arme sur moi, car les flammes pouvaient l’envelopper et le brûler, ce que je ne voulais pas. Il avait été comme un père pour moi et m’avait sortie de ma misère et de ma désolation. Il m’avait relevé deux fois, l’une lorsqu’il m’avait retrouvé ensanglanté, l’autre lorsque je m’étais coupée les veines… Je ne pouvais qu’avoir une grand dette envers lui, même s’il m’aimait comme sa propre fille.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyVen 26 Avr - 15:50


La jeune femme ne se laissa pas décontenancer par mon approche, même si j’étais certain qu’elle n’était pas aussi calme qu’elle voulait le faire croire. Surtout si elle était bien la gamine dont m’avait parlé Dominic. J’allai donc poursuivre mon plan et voir ses réactions, quitte à la secouer un peu pour l’obliger à laisser tomber son masque. Il serait toujours temps de présenter mes excuses au nom de la PES si jamais ce n’était pas elle, comme il arrivait parfois à la brigade de le faire lorsque parfois nous prenions un véritable humain pour une créature surnaturelle. J’écoutai sa réponse et repris la parole pour lui répondre comme si de rien n’était.

Oh, dans ce cas excusez-moi alors, vous me faites pensez à quelqu’un en effet.. dis-je avant de faire une brève pause puis de poursuivre. Vous étiez en pause donc ? Désolé de vous avoir importunée alors, mais du coup si vous reprenez votre poste je veux bien un verre s’il vous plait, et je vous en offre un de la boisson de votre choix pour me faire pardonner.

Tout en parlant je restai près d’elle, et décidai de la suivre lorsqu’elle passa derrière le comptoir, elle côté serveuse et moi côté client. Je lui demandai une bière sans savoir si elle allait accepter que je lui en offre un, néanmoins n’attendant pas sa réponse je me remis à parler.

Encore désolé de vous avoir importuné mademoiselle, mais vous me rappelez une jeune femme que j’ai recueilli il y a de cela quelques années. Elle venait de subir… quelque chose d’abominable et je l’ai aidé à se remettre petit à petit. Je lui ai donné quelques ficelles du temps où je faisais partie de l’HCV, afin qu’elle puisse se défendre vous voyez.

Et malgré cela nos chemins se sont séparés lorsque j’ai découvert ... sa véritable nature.
dis-je, reprenant ce que Dominic m’avait dit à l’époque.

Je voulais voir jusqu’où elle tiendrait le coup, et l’amener à se rendre compte que je n’étais pas n’importe qui. Elle devait à présent avoir compris que je savais à propos d’elle et de Dominic, du moins en partie. J’espérais qu’elle comprenne aussi que je n’étais pas hostile envers elle, mais avant cela je devais l’amener à ce qu’elle me dise la vérité à son sujet et qu’elle était bien la gamine dont m’avait parlé Dominic. De toute manière si elle s’entêtait à nier, je poursuivrai mon plan en allant encore plus loin. Je devais bien ça à Dominic, lui qui était encore rongé par la culpabilité et par l’inquiétude à son sujet.

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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyDim 28 Avr - 22:29

    Je ne savais pas si ma surprise intérieure se verrait, mais je faisais tout pour l’en dissuader. Je ne savais pas qui était cet homme, et il ne fallait absolument pas que je le laisse encore me questionner, qu’il aille plus loin qu’il ne faudrait en somme. Je voulais le faire fuir, ou alors si ce n’était pas le cas, et j’avais d’ailleurs ce pressentiment, je devais lui donner un autre sujet de conversation. Ou le faire boire, c’était une autre solution. Les hommes ne refusaient pas de verre gentiment proposé. Je me baissais vers la table pour reprendre mon livre en gardant une oreille attentive à ce qu’il me répondait. Il s’excusait, c’était déjà un bon point, mais malgré tout, je lui rappelais quelqu’un. J’espérais donc qu’il écarte cette pensée au plus vite. Et il accepta ma proposition avec mon plus grand plaisir, je pourrais donc lui faire oublier cette absurde idée dans l’alcool, non ?
    Je m’avançais vers le bar, posais mon livre à l’arrière et j’aurais souhaité lui servir un de mes plus forts alcool, mais il me demanda une bière. J’en fus presque déçu, ce n’était pas avec une bière que j’allais pouvoir lui faire oublier quoi que ce soit. Je lui en sortie une, la décapsulais et lui tendit.

    « Ceci dit, j’accepterais votre verre une autre fois car je n’ai pas le droit durant le service. Et oui, c’était ma pause mais je pense que la prochaine fois j’irais à l’arrière pour être un peu plus tranquille. »

    A dire vrai, je n’avais pas envie du tout qu’il me l’offre ce verre, car je n’avais pas envie de le revoir. Si je pouvais l’éviter je m’en porterais que mieux. J’avais peur d’être démasquée, et cela faisait longtemps que ce sentiment ne m’était pas revenu. J’avais toujours été méfiante, mais pourquoi diable en avait-il parlé à quelqu’un ? Dom m’aimait-il toujours ? Ou s’était-il senti obligé d’en informer quelqu’un au point de lui donner une description… ma description. Je n’étais d’ailleurs pas banal, donc fort reconnaissable aux yeux des gens. Ça m’en était presque agaçant. J’aurai souhaité avoir un peau blanche, ne pas hérité des origines espagnoles de ma mère. Je ne pouvais me plaindre, et d’ailleurs je ne m’en étais jamais plainte auparavant. Ça m’avait d’ailleurs plut, car je m’entendais facilement avec les hommes, et je les préférais aux petites filles aux bonnes manières et complètement coincé. J’étais un esprit libre et indomptable, avec un caractère des plus compliqués. Je ne me laissais pas faire avec les hommes et savaient bien me marrer, c’était peut-être pour ça qu’ils m’appréciaient autant. On s’amusait énormément avec mon frère d’ailleurs, faisant des périples toutes seules parfois lorsqu’il travaillait. Il avait toujours été bon élève et je l’admirais pour cela. Je n’aurais pas fait de longues études, lui par contre avait eu un objectif très rapidement.
    Un client m’interpella à l’autre bout du bar pour un verre et cela m’arrêta mes pensées. A chaque fois que je pensais à mon frère, j’étais d’une nostalgie profonde, qui me réveillait une douleur presque insoutenable. Et alors que j’avais presque oublié cet homme qui m’avait énormément intriguée, il me rappela à l’ordre lorsqu’il rouvrit la bouche. Mais pourquoi diable s’acharnait-il ? Je l’écoutais alors, divulguer ma vie comme si ça avait été lui. Mais je connaissais Dominic, pour avoir vécue avec lui tant d’année, il ne lui ressemblait en aucun point. Il était affectueux, doux et gentil. C’était aussi un très bon mentor avec une détermination et un savoir qui me paraissait immense. Ses conseils m’étaient d’une grande utilité aussi. Sa non présence me faisait un vide incommensurable. Ça m’était toujours difficile de rester seule, de ne pas avoir ses conseils ou ses avis pour m’orienter du mieux qu’il le pouvait, et il le faisait très bien d’ailleurs. Je lui devais ma vie, tout simplement. Et cet homme devant moi… je ne lui devait absolument rien. Pourquoi donc je lui faciliterais la tâche ?

    « Et bien je suis encore désolée, mais cela ne me dit absolument rien. Je vous le dit, vous vous trompez très certainement de personne. Mais je souhaite vraiment que vous la retrouviez si elle vous est cher. »

    Je lui faisais un vague sourire. Je ne savais pas si Dom lui avait révélé ma vraie nature, peut-être ne faisait-il que jouer avec moi, mais je me devais de résister. Je ne pouvais pas lui divulguer ce que j’étais, ni même lui faire entendre raison. Il fallait que je reste discrète, sinon à quoi bon m’être autant méfiée durant toutes ces années ? Non, ce n’était pas possible, il fallait qu’il arrête car il était en train de m’irriter. Je sentais d’ailleurs cette chaleur si agréable soit-elle m’envahir de plus en plus. Je servais d’autres clients ce qui me permis de faire autre chose et d’essayer de me contrôler ; même si je savais pertinemment que je ne saurais le retenir si je m’énervais véritablement.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyMar 30 Avr - 18:40


J’acceptai la bière qu’elle me tendait d’un merci sobre, avant d’en boire une première gorgée tandis qu’elle répondit à mon offre. Elle évoqua le peu de tranquillité à prendre sa pause au milieu des clients, ce qui me permit de comprendre pourquoi elle lisait dans le pub. Lorsqu’elle fut appelé par un autre client je la suivis du regard en buvant une nouvelle gorgée et attendit qu’elle revienne, le cul toujours fiché sur mon tabouret de bar. J’écoutai une nouvelle fois ses paroles qui se voulaient réconfortantes mais qui arrivaient comme prévu. Elle souhaitait vraiment que je retrouve la femme dont j’étais supposé parler. Le début de la manipulation psychologique même si la déontologie dont je suis censé faire preuve m’interdirait d’en parler en de pareils mots.

Merci de vos paroles mademoiselle, bien que simple politesse elles m’apportent un certain réconfort. Néanmoins elles ne m’empêcheront pas de m’inquiéter à son sujet, après ce qu’elle a subit de la part des hommes, j’espère qu’elle aura retenu ce que je lui ai transmis pour qu’elle se défende en cas de besoin. dis-je avant de me taire quelques instant, comme si mon cœur était pincé par l’inquiétude pour la nana en question. Je bus une plus grande gorgée comme si je l’alcool pouvait aider le personnage que je jouais. Puis je repris la parole pour prononcer une courte phrase, tout en observant la serveuse en face de moi, guettant la moindre réaction de sa part.

Surtout qu’elle n’avait pas besoin de ça, après la mort de son frère par un vampire…

Si Dominic avait souhaité gardé le secret quant à l’identité de son ancienne protégée, jusqu’à aujourd’hui encore, il m’avait raconté les grandes lignes de son histoire afin que je comprenne la situation et que j’accepte de l’écouter. Il avait un bon fond et l’inquiétude qui le tourmentait en était la preuve et c’est pourquoi je faisais cela ce soir, c’était pour lui. Mais avant cela il fallait encore que j’arrive à convaincre, d’une manière ou d’une autre, à m’assurer que j’avais en face de moi la bonne personne. Si Dominic ne m’avait pas donné son nom, j’aimais penser qu’il m’avait raconté toute l’histoire de la jeune femme dans l’espoir que je décide de m’y intéresser et que je la protège.

Néanmoins cela n’était pas aussi simple. Si j’avais à cœur de lui retrouver sa gamine, je ne pouvais m’avancer à vouloir la protéger sans condition. Je devais avant m’assurer de qui elle était et surtout de déterminer si elle pouvait être un danger pour quiconque. Car s’il ne m’avait rien dit au sujet de sa « véritable » nature, j’avais déjà commencé mon jeu de déduction pour la découvrir. Elle n’était pas un vampire à mon avis, peut-être un lycan bien que j’en doute. Aussi il ne restait qu’une hypothèse. Quelles que soient mes hypothèses j’œuvrais déjà dans le but de la pousser à me révéler ce qu’elle était réellement.


Lorsque je me retrouve seul la nuit, privé de mon sommeil par l’inquiétude et ma culpabilité, j’essaie de comprendre pourquoi elle ne m’a rient révélé de sa nature plus tôt. J’aurais pu comprendre, essayer de trouver une solution. Et pour cela je lui en veux quelque part, bien que je tienne à elle. dis-je, mêlant aux paroles de Dominic certains ajouts personnels afin de mener à bien mon plan.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptySam 4 Mai - 21:29

    Imaginez-vous un peu, le seul choix que j’avais fait avait été très mauvais. J’avais décidé de rester dans un coin durant ma pause, et si j’étais sortie comme beaucoup de fois, je n’aurai pas eu ce mec sur le dos. Soit, il m’aurait peut-être vu un autre jour où à la suite de mon deuxième service, mais peut-être ne m’aurait-il pas abordé. J’avais été idiote de choisir une table dans un coin plutôt que la tranquillité de l’arrière bar. Parfois, je me demandais si je réfléchissais un peu avant de trop m’avancer. C’était d’ailleurs ce que je faisais minutieusement avec cet homme, pour le coup. Je ne connaissais d’ailleurs pas son nom, étant donné que j’étais tout à fait consciente qu’il n’était pas le Dominic que je connaissais. Mais le fait qu’il en sache beaucoup m’intriguait quand même énormément. Pourquoi Dom ce serait permis de révéler à cet inconnu toute mon histoire ? Et surtout, d’après ces mots qu’il venait de prononcer, savait tout sur l’incident, sur ma faiblesse. Que cherchait-il donc ? A m’énerver pour que je l’enflamme ? Si c’était le cas, il allait l’avoir, et j’allais finir par flamber le bar entier s’il continuait sur cette lancée. Je partais à droite à gauche servir les clients, et même le fait que je travaille ne le dérangeais pas le moins du monde.

    « Et bien vous lui demanderez quand vous la reverrez. »

    J’avais l’habitude avec certains clients qui me racontait leur vie et j’essayais de converser du mieux que je le pouvais. J’avais donc de l’expérience, même si lui n’était pas bourré et savait – j’en étais certaine – ce qu’il faisait avec moi. C’était un jeu, mais pas pour moi. Ça allait commencer à m’énerver au plus au point et j’essayais de me canaliser en lui répondant comme à un client banal ; bien que je sache que ce n’était pas le cas. Je ne me voilais pas la face, mais j’essayais de garder mon calme tant bien que mal. Mon regard l’évitait, et fort heureusement qu’il y avait quelques clients à servir régulièrement, sinon je lui en aurai déjà collé une. Dom m’avait appris à me battre en effet, à me défendre convenablement, et c’était le fait de ne pas me sentir vulnérable qui m’avait permis de remonter la pente. Je n’étais pas très forte, pas comme lui l’était en tout cas, mais il m’avait fait de sacré entrainement. Cela faisait désormais à peu près quatre ans que je n’avais pas pratiqué, donc j’espérais qu’il me restait encore quelque chose. J’aurais souhaité trouver quelqu’un d’autre qui m’apprenne et m’entraine encore, juste pour pouvoir avoir plus de chance pour mon objectif final. Même si je savais pertinemment que les vampires étaient bien plus fort que moi, mais cela ne m’effrayait guère, car je ne contrôlais pas mon pouvoir, et j’étais sûre qu’il surgirait, comme il l’avait fait ce jour-là.

    J’étais en train de préparer un verre pour un autre client, lorsque le verre m’échappa des mains brusquement. Je n’avais pas mis longtemps pour que les mots qu’il venait de prononcés juste derrière moi remonte au cerveau et que je les analyse lettres par lettres. Le verre s’écrasa au sol et se brisa, immédiatement suivi par la bouteille que j’avais dans l’autre main, laissant des morceaux de verre mélangés au liquide qui venait de tâcher mes chaussures. Je n’osais pas me retourner parce qu’il verrait l’effroi dans mes yeux. Sa phrase martelait mon cerveau et résonnait, me faisant repasser la scène en boucle. Mon cœur battait à cent à l’heure, j’avais l’impression que j’allais exploser. Mes mains chauffaient dangereusement et mon regard c’était posé sur elles un instant avant que je ne m’accroupisse brusquement pour ramasser les bouts de verre précipitamment. Dans ma rapidité, je fus maladroite et je m’entaillai un doigt. J’appelais mon collègue pour lui signaler de me remplacer un instant, alors que l’autre con continuait sur sa lancée. Je me stoppais devant lui et mon regard fut des plus foudroyants. Si j’avais pu, je l’aurais bien égorgé sur place…

    « Allez donc foutre votre bordel ailleurs. »

    Des mots durs, très froids. Je n’avais pas les larmes aux yeux, car même si ces paroles m’avaient choquée sur le coup, je m’étais dit qu’il mentait, comme il mentait depuis le début pour son identité et tout le reste. Il savait pour Dom, soit, mais ce n’était pas une raison pour qu’il insiste. Sa vie allait être en péril, ne le savait-il pas ? Non, mais bientôt peut-être. Je me dirigeais rapidement vers la porte arrière en jetant mon tablier sur une table. Je poussais avec violence la porte qui se referma doucement derrière moi. Mes mains n’arrêtaient pas de brûler, et même si je ne ressentais aucune douleur, je pouvais très nettement sentir le doux et tendre fluide qui me procurait un bien fou, une puissance que j’adorais, même si je ne la contrôlais pas. Je n’avais pas pris le temps de soigner mon doigt, ce n’était qu’une coupure parmi tant d’autres, j’avais souffert bien plus. Je marchais en rond, me décalant de plus en plus du bar pour prendre un peu d’air frais, me rafraîchir les idées et me dire aussi qu’il mentait sur mon frère. Je savais qu’il était encore vivant… je le sentais. Et même si nous n’étions que demi-frère et sœur, notre lien étroit était toujours présent, quoiqu’il arrive, c’était ce lien-ci qui m’aidait dans ma traque et la vie de tous les jours. Je le saurais s’il était déjà mort, je le ressentirais tout simplement. J’en étais persuadé. Puis je réfléchis à mon départ précipité, au verre et à la bouteille que j’avais laissé tomber malencontreusement. S’il jouait avec moi, il était sûr que désormais il saurait que j’étais la fameuse femme décrite. J’espérais qu’il ne franchisse pas le seuil de cette porte, mais d’un autre côté, cette puissance me dictait le contraire. Je voulais juste le brûler, qu’il meurt à petit feu sous mes flammes qui l’envelopperait doucement. Je n’aurais alors que de plaisir que d’entendre ces cris…
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyDim 12 Mai - 9:48


La réaction de la nana ne se fit pas attendre, elle n’écouta même pas la fin de mes paroles provocatrices. Je m’étais attendu à ce qu’elle réagisse mais à ce niveau, mais tant mieux au final car cela me faisait gagner du temps. Je décidai de rester muet les quelques secondes pendant lesquelles elle resta figée avant qu’elle ne se baisse pour ramasser les morceaux éclatés du verre qu’elle avait lâché.

Allez donc foutre votre bordel ailleurs.

Eh bien eh bien… La corde était plus que sensible apparemment, à voir si je n’allais pas jouer avec cette dernière encore un peu si elle refusait de me parler. Aussi lorsque la femme disparut par la porte donnant sur l’arrière-boutique, je finis mon verre d’une traite puis me levai pour la rejoindre. Son collègue vint rapidement s’interposer entre la porte et moi, aussi ma réflexion fut rapide. Soit je le neutralisais d’une ou deux prises, au risque d’attirer l’attention de ses collègues chargés de la sécurité des lieux soit je la jouais abus de pouvoir. J’optai pour cette solution et sortis ma carte de la PES en le gratifiant d’un grand sourire genre « t’as les boules duc*n non ? » puis passai la porte pour rejoindre la gamine de Dominic.

Elle était en train de tourner en rond comme une lionne en cage et il ne fallait pas grand-chose pour comprendre qu’elle bouillonnait. Quelle que soit sa nature elle n’allait pas tarder à me péter à la gueule aussi je me tenais prêt mon flingue que je portais toujours sur moi si jamais elle tentait de m’attaquer.


Et si on arrêtait les conneries et que vous me disiez enfin la vérité ? A moins que vous ne préfériez que je continue à parler de votre pauvre frère. lui dis-je en affichant un léger sourire sur mon visage. S’il fallait que je la pousse à bout pour qu’elle me dévoile sa véritable nature, j’étais prêt à le faire, quitte à devenir blessant. Non pas que papoter avec vous soit déplaisant mais si on pouvait gagner du temps ça m’arrangerait. Parce que bon il est mort alors autant vous faire à l’idée, c’est pas la fin du monde non plus.

Bon elle allait réagir là quand même non ? Si c’était une lycan et qu’elle tentait de se jeter sur moi, ce ne serait pas pour un gros câlin, et je n’aurai que peu de temps pour lui présenter ma carte de la PES ou la neutraliser si sa réaction était trop agressive. Cela représenterait un sacré bordel en paperasse si jamais j’ouvrais le feu sur elle et la blessait mais bon je pourrai toujours jouer la légitime défense et la dénoncer en tant que créature surnaturelle. Parce que là je ne la voyais pas rester de marbre après mes nouvelles paroles sur son frère que je lui avais dit être mort. En vérité je n’en savais foutrement rien mais bon, je m’étais dit que cela ne pourrait que la faire réagir alors autant continuer là-dessus.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyDim 12 Mai - 19:50

    Je m’étais complètement mise à nue, désarmée devant un homme qui avait parlé de mon frère. Il m’était tellement cher que je ne supportais pas qu’on me parle de lui, surtout un inconnu comme ce type qui n’arrêtait pas de jouer avec moi. Oui j’avais baissé le voile trop tôt, je n’aurais pas dû réagir au quart de tour comme je l’avais fait. Mais le verre m’avait échappé et je n’aurai pas pu inventer quoi que ce soit pour que cet homme me laisse tranquille. Il avait affirmé que Nath était mort. Comment diable le savait-il ? Si ça n’avait tenu qu’à moi et si je n’avais pas un minimum d’humanité en moi, j’aurai bien flambé la totalité du bar, et lui avec. Aucun témoins et plus d’emmerdeur qui en savait beaucoup trop à mon sujet. J’aurais d’ailleurs pu prendre cette voix, mais ma colère l’emporta et j’avais préféré m’isoler, tout simplement. A présent dehors, j’essayais de respirer au mieux, d’avaler de grandes bouffées d’air frais pour diminuer la tension que j’avais en moi. Le fluide que j’adorais se fit sentir dans tous mes membres, mes mains surchauffait, j’en étais certaine. Et j’aimais cette puissance qui se cachait en moi. Les flammes étaient puissante, vivace et tellement dangereuse. Un peu comme moi, elles me ressemblaient tellement. Sauf que là, il ne fallait pas qu’elles sortent. Je fis les cents pas et le tour de la petite coure plusieurs fois d’affilé, ne m’arrêtant pas un seul moment, avant que je n’entende la porte s’ouvrir et se refermer plus loin derrière moi. Je bouillonnais encore intérieurement, même si ça m’était délicieux de ressentir ce doux fluide s’accumuler et cette chaleur m’envahir. Une sensation de bien-être intense, rien de mieux à m’offrir actuellement. Sauf que là, ce n’était pas le moment.
    Je pensais, j’espérais plutôt, que ce soit l’un de mes collègues qui venaient voir comment j’allais, au lieu de ça, c’était ce foutu connard qui revenait en force et surement pas pour m’offrir des fleurs ou des excuses. Je m’arrêtais dans ma marche interminable et l’écoutait parler, en essayant de contrôler ce fluide qui n’arrêtait pas de s’amplifier dangereusement. Je failli rire presque. Lui dire la vérité ? Mais il la connaissait déjà la vérité ! Et s’il connaissait Dom, car je le pensais désormais, il savait donc parfaitement ce qu’il s’était passé. Il voulait que je lui dise quoi ? Que je le paraphrase peut-être ?

    « Si on arrêtait les conneries ? Vous avez un culot monstre pour vous présenter à moi de la sorte ! »

    Je m’approchais de lui, en gardant tout même une certaine distance entre lui et moi. Je le fusillais du regard, j’aurai pu me le faire en brochette sur le champ.

    « Alors, déjà, pour commencer, il faudrait que vous aussi fassiez la même chose, en commençant par votre véritable nom. »

    Pauvre connard !
    Oui il m’agaçait, comme si ces paroles étaient totalement pures et innocentes. Oui je lui avouais dans un sens savoir qui était Dom puisque je savais qu’il n’était pas lui, mais il était assez intelligent pour comprendre que j’étais celle qu’il cherchait aussi. Pourquoi continuer à jouer ? Je me ferais un plaisir de le flamber, et pour le moment j’étais apte à retenir toute cette puissance qui était assez minime. Il m’avait encore sortie sur un plateau d’argent la mort de mon frère. Je ne cédais pas là-dessus, car je savais qu’il n’était pas mort, c’était un ressentiment profond, incompréhensible mais tellement puissant, je ne pouvais douter. Impossible.

    « Et qui perd du temps depuis tout à l’heure ? Arrêtez de jouer, vous mentez et je le sais. »

    Oui c’est vrai, cela faisait quelque année que je n’avais pas vu mon frère vivant, mais sa vie ne se constatait pas tout simplement. Il n’allait pas pouvoir me surprendre de nouveau. Surtout que l’existence de mon frère était enfouie en moi, je n’en parlais jamais, donc il n’y avait qu’à Dom que je n’avais pu parler. Personne d’autre. J’étais d’ailleurs aussi énervé contre mon mentor, car il avait tout dévoilé à un inconnu, pourquoi donc ? Si je le revoyais, j’aurai souhaité une explication. Je me serais même énervée contre lui, il avait juste étalée ma vie ! Et par n’importe quel moment, le pire de tous ! CE n’était pas comme si ma vie avait été rose lorsqu’il m’avait récupérée. Diable ! Je le haïssais en cet instant !
    Je respirais, soufflais un bon coup pour retirer toute cette colère avant qu’elle ne me dévore et que les flammes ne fassent le nécessaire pour me calmer. Mon regard restait fixé sur celui de mon adversaire. Je lui lançais un regard de mille menaces et mille tueries. J’étais prête à le tuer tout simplement parce que je m’en sentais capable en ce moment même. Ce fluide me forçait à penser comme cela, et j’aimais qu’il soit présent, je ne le niais guère.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyMar 14 Mai - 17:09


Dominic serait rassuré d’apprendre que sa petite protégée était devenue femme de caractère, bien qu’encore un peu fragile et émotive. Car oui à présent j’étais certain d’avoir en face de moi la nana dont il m’avait parlé et dont la perte l’empêchait de vivre sereinement. Il était rongé par la culpabilité, tiraillée entre son devoir d’agent de la PES et son rôle de protecteur envers elle. C’était pour lui que je faisais tout ce bordel et que je la bousculais autant. Allez, j’allais lui mettre une dernière couche avant de me présenter gentiment afin de l’apaiser, si j’y parvenais. Je décidai d’arrêter de la vouvoyer et de la secouer davantage, avec un peu de chance elle allait tenter de m’attaquer, me dévoilant de ce fait sa véritable nature, le fardeau de Dominic.

Et tu crois être qui pauvre c*nne ? Tu t’attendais à ce que je te fasse des courbettes ou que je te drague comme ces tanches que tu as rembarrés tout à l’heure ? Merci bien j’ai ma dignité. Comme quoi il avait raison hein, sans ton frère pour te protéger tu n’es vraiment bonne à rien. Je me demande bien pourquoi Dominic s’est sacrifié pour toi. A cause de toi il ne fait plus que survivre parce que tu l’a pris pour un con, lui qui t’a soigné !

Bon là j’étais complètement dans l’improvisation mais je sentais qu’elle n’allait pas rester insensible bien longtemps, elle finirait bien par réagir d’une manière ou d’une autre. Elle semblait avoir dépassé la surprise de m’avoir entendu parler de son frangin vu son absence de réaction à ma seconde tirade sur lui. Alors autant tenter de la désarçonner en bavant sur son protecteur. Dominic connaissait mes méthodes et il ne me reprochera que mollement d’avoir secoué sa gamine si cela avait pour objectif de la retrouver.

Mais elle, ignorait tout de mes intentions et je voulais d’abord la pousser à bout histoire de comprendre. Oui j’étais un brin borné et lorsque je me suis fixé un objectif je ne renonce pas. Après tout il me restait encore un moyen de faire pression sur elle, je pourrais toujours l’arrêter au nom d’un truc bidon mais bon, peut-être n’irai-je pas jusque-là. Quoi que… En fait tout dépendrait d’elle car là je me surpris à apprécier la tension de cet échange étrange. J’étais venu dans ce bar dans l’idée de décompresser un peu et cette nana m’en donnait présentement l’occasion, alors si ça pouvait faire du bien pourquoi m’en priver.

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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyMar 21 Mai - 17:58

    Je pouvais l’insulter au plus profond de mon être, rien ne changerait à la situation. Je n’arrivais pas à me calmer et rien ne le ferait partir. C’était son but de me faire sortir de mes gonds, j’espérais vraiment ne pas devenir incontrôlable… mais j’étais bien partie pour. Dans tous les cas, le fluide qui envahissait tous mes membres me comblait de joie. J’adorais ressentir cette puissance et cette chaleur, surtout au niveau de mes mains. Je l’aurai touché que je l’aurai brûlé au troisième degré sans le vouloir. Je restais cependant à une distance supérieure à deux voire trois mètre pour lui éviter tout problème. En réalité, je pensais que j’allais pouvoir me détendre, mais cet homme m’horripilait au plus haut point, comment donc faire avec ? Et c’était surtout que je ne m’attendais pas à ce qu’un homme inconnu ne me dévoile tout sur mon passé. C’était trop… intime. Oui intime et personnel. J’en voulais à Dom de le lui avoir dévoilé et je me demandais pourquoi il lui avait parlé. N’avait-il pas dit qu’il la protégerait ? Qu’il protégerait sa véritable nature ? Pourquoi diable lui avait-il donné une piste ? Bordel ! J’en avais marre de me poser toutes ses questions sans avoir de véritable réponses.
    La suite arriva et me surpris. Il m’insultait ? Ca y est, il était plus dans la neutralité ou dans le « je te pose des questions et on verra comment tu le prendras ». Non c’était un vrai connard ! Comme tous ceux que j’avais croisés jusque-là. Ce qu’il ne savait pas c’est que je ne cherchais pas les hommes, je ne faisais rien pour qu’il aille vers moi, je ne leur avais rien demandé ; alors encore moins envers lui. J’aurai préféré qu’il reste dans son coin avec sa bière à la main et qu’il n’ait jamais croisé mon regard. Je me demandais même si je n’allais pas réfléchir à changer de boulot… mais pour faire quoi ? Je n’avais guère de cursus très établie et avancé, je me devais et était obligée de garder ce job, mais si je ne me contrôlais plus, qu’est-ce qui allait m’arriver ?

    « Ne parle pas de lui comme ça ! »

    Le pire que je redoutais arriva. J’avais l’impression qu’à chaque fois que les flammes se déclaraient, c’était à chaque fois aussi différent et j’en apprenais encore un peu plus. Il n’avait pas le droit de parler de Dom comme il l’avait fait, tout comme il n’avait pas le droit de parler de mon frère mort alors que j’étais sûre du contraire. Les flammes m’enveloppèrent d’abord les mains, pour remonter jusqu’à mes épaules où elles brûlèrent tout pour me mettre peau nue et s’arrêtèrent au niveau de mes bras. Je ne savais guère comme je faisais, mais je n’avais rien pu faire pour les contenir. Ce n’était d’ailleurs qu’un début.

    « Tu ne sais absolument rien, rien de ce qu’il a fait, rien de ce qu’il a dû faire, tu ne sais rien ! »

    J’essayais de contenir le fluide en moi, au moins juste sur mes bras, mais j’avais l’impression que les flammes faisaient ce qu’elles semblaient bon vouloir.

    « Je lui dois la vie ! A toi je ne te dois absolument rien. »

    Voilà c’était sorti, comme une menace. C’était une menace d’ailleurs, et pas seulement pour lui mais pour les vingtaines de personnes aussi qui était dans ce bar. Si je n’arrivais pas à me contenir et j’en doutais fortement, j’étais sûre de réduire en centre le Celtic Pub. Je n’avais pas besoin de cette publicité-là, je devais à tout prix resté discrète. Mais désormais lui qui était devant moi te dont je ne savais strictement rien… Voilà, maintenant il savait pour moi, il savait ma vraie nature, qu’est-ce qu’il ferait alors ? Je ne le laisserais pas m’emmener, ni lui, ni aucun autre. Ce fut à cette pensée qu’une flamme jaillie de ma main droite, plus grande plus vivace, la puissance m’emporta et je me dirigeais gentiment vers les immenses poubelles en fer. D’un doigt, elle prit feu et se consuma à une vitesse folle, preuve de mon état d’irritation intense, pour finir en cendre. Ça aurait pu être lui, ça peut être lui d’ailleurs sauf s’il arrêtait son petit jeu du plus fort avec moi… ou pas. Je le regardais droit dans les yeux, soutenant son regard comme si j’avais la puissance divine. Très bientôt j’allais espérer le voir mourir, car je n’avais besoin d’aucun témoin, je n’avais pas encore finit ce que je devais faire, ni même commencé car je m’heurtais toujours à des obstacles. Je voulais qu’il sorte son identité par lui-même, ou les flammes le réduiraient en cendre.
    J’avais merdé, complètement merdé. Si j’avais pu rester de marbre à ces paroles, rien de tout cela ne serait arrivé.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyMer 22 Mai - 12:42


Je sentais que j’atteignais enfin mon objectif lorsque la nana aux cheveux zains oublia le vous et passa enfin au tu, signe de sa colère contre moi. J’avais dû la brusquer sévèrement par mes paroles mais au moins je la percevais comme étant sur le point de craquer et de me dévoiler sa véritable nature comme avait dit Dominic. Je pourrai alors déterminer la meilleure position à adopter vis-à-vis de lui mais aussi de sa petite protégée.

C’est alors que je découvris non sans une certaine surprise sa nature : elle était une semi-démone capable de manier le feu. En un instant le voile de l’incompréhension se leva dans mon esprit à propos du comportement et des paroles de Dominic et même celles de celle qu’il considérait comme sa gamine et de l’avulsion qu’il avait ressenti de par son obligation de la rejeter. Je pris pleinement conscience des risques que j’encourais à présent que je savais quelles pourraient être ses armes.


Je suis Philipp Mc Borough, un ami de Dominic. Nous avons combattu ensemble du temps de l’HCV et il travaille encore avec moi au sein de la PES à présent. lui dis-je en changeant immédiatement de ton et d’attitude envers elle pour lui paraître aconché bien que je savais que cela lui serait très difficile.

Je m’excuse de t’avoir débité toutes ces conneries, je n’ai pas été tendre avec toi mais il fallait que je m’assure qu’il s’agissait bien de toi, la môme de Dominic. lui dis-je tandis qu’achancrie par la colère elle s’approcha d’une poubelle et la réduisit en cendres. Je ne suis pas là pour t’arrêter ou te pourrir la vie, bien que tu puisses penser le contraire, et à juste titre.

Dominic ne sait pas que j’étais à ta recherche, je ne voulais pas lui donner de faux espoirs. Surtout que ce soir j’étais juste venu boire une bière et que je suis tombé totalement par hasard sur toi.
poursuivis-je en espérant que cela lui suffirait pour ne pas qu’elle se jette sur moi. Je ne voulais devoir lui tirer une balle dans une main si elle tentait de m’attaquer.

Je t’ai dit pas mal de saloperies et je m’en excuse, notamment au sujet de ton frère. Je ne sais pas ce qu’il est devenu aujourd’hui et j’ai inventé sa mort pour te pousser à bout. Je sais que je suis un vrai connard mais parfois c’est une qualité, bien qu’il te soit difficile d’être d’accord avec moi maintenant. Tu peux éteindre ton briquet artisanal pour que l’on discute s’il te plait ? Histoire de souffler un peu et que la pression retombe…

Je n’avais aucune assurance qu’elle accepte de se calmer, d’autant plus avec ce que je lui avais sorti. Je comptais sur le fait qu’elle soit un brin rassurée par mes paroles, et surtout qu’elle y accorde un minimum de crédit, pour que l’on puisse discuter sans que je ne sois obligé de constamment regarder ses mains et la distance nous séparant elle et moi. Essayer de parler calmement avec quelqu’un qui braque son flingue sur vous, vous verrez que c’est loin d’être agréable.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyMar 4 Juin - 20:01

    Je ne lui devais rien. Oui c’était bien ça. J’étais restée un moment à me dire que cet homme ne représenterait rien pour moi, alors pourquoi ne pas le flamber tout de suite ? J’avais toujours cette conscience qui m’interdisait de le faire, mais pourtant, ce fluide en moi n’annonçait rien de bon. En effet, mes bras étaient déjà en feu. Je ne craignais absolument rien, j’étais peut-être un peu trop confiante lorsque cette chaleur m’envahissait. Mais comment la contrer ? Je me sentais puissante et invisible. Cet homme ne me faisait pas peur bizarrement, pourtant j’aurais dû. Il m’avait intrigué tout au long de la discussion, au moment où il m’avait abordé jusque-là, posté devant moi. Je me demandais ce qu’il allait, jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche pour enfin se présenter. J’étais… troublée de savoir que c’était un ami, ne me trompait-il pas encore ? Disait-il la vérité ? Je ne savais guère, car Dom ne m’avait jamais montré ses amis, il savait très bien à quel point j’étais instable et que je ne supportais pas les hommes. Je ne les supportais d’ailleurs pas mieux aujourd’hui, mais au moins, je me contrôlais pour ne pas leur casser la figure, ou pire, les réduire en cendre. Ce que j’avais aussi compris, c’était que Dom était toujours vivant et qu’il était toujours du même côté. Je ne sais pas s’il avait essayé de me retrouver, ou bien s’il m’avait traqué pendant un temps. Mais peut-être m’avait-il aussi envoyé ce… Philipp. Je ne comprenais rien, je ne comprenais pas pourquoi Dom lui avait parlé de moi. Pour que cet homme devant moi me reconnaisse, c’était que Dominic avait dû me décrire. Je croyais avoir plus d’importance à ses yeux. J’étais… déçue, oui, mais plus que ça. Ca me touchait bizarrement profondément. En même temps… il m’avait sauvée et redonnée l’envie de vivre malgré ma dépression profonde dont je ne voulais pas sortir.

    « Un ami ? »

    Oui c’était en quelque sorte pour qu’il me l’affirme. Je restais sceptique et sur mes gardes, car le seul homme en qui j’avais confiance était Nath, mon frère. Le frère que j’avais perdu depuis trop longtemps à mon goût et dont je n’arrivais pas à parvenir à une seule piste.
    Il s’excusa mais je ne lui pardonnais pas. Cela se voyait dans mon regard qui ne cessait de le défier et transparaître la curiosité mêlé à de l’incompréhension. Oui c’était ça. Je me demandais ce qu’il me voulait s’il me cherchait. Ce n’était pas pour mon frère apparemment, même si ça m’embêtait vraiment qu’il sache pour lui. Mais il avait vraiment déballé ma vie à cet homme ? La benne avait littéralement fondu sous mon doigt, réduite en cendre. C’était une forme d’avertissement, pour lui montrer mon assurance. Je n’avais peut-être pas réfléchie sur le coup, mais je n’arrivais pas à me contrôler. Et puis pourquoi diable m’avait-il suivie ? Je fermais les yeux doucement, essayant de calmer ma fureur, mes battements de cœur. Les flammes s’étaient dissipées, mais mes bras brûlaient telle la lave en fusion. J’étais certaine de le flamber d’un seul doigt, peut-être même très bientôt.

    « A juste titre oui, tu m’as provoqué connard ! »

    Et oui, même si les flammes n’étaient plus présentes sur mes deux bras, la colère restait, profonde, prête à ressortir à chaque instant. J’étais prévisible car je ne contrôlais rien du tout, mais lui ne savait rien, rien de moi hormis des bribes de ma vie qu’on lui avait déballé. Je n’avais pas réalisé que mes bras désormais à nus laissaient voir des cicatrices, quelques-unes, pas les plus profondes ni même les plus épaisses. Mais je n’y pensais guère, pour le moment je voulais savoir ce qu’il voulait de moi, car il voulait quelque chose non ? Je préférais l’écouter, attendant qu’il finisse son petit speech. Je su enfin qu’il avait menti concernant Nath, même si je l’avais su dès le départ. C’était la surprise qu’il m’annone sa mort qui m’avait le plus dérangée ; avant que e ne réalise que tout était faux, trop tard sans doute. Mon regard ne le quittait pas, il avait l’air de s’embraser, preuve que je n’étais pas tout à fait calme.

    « Je dirais que tu n’as que… quelques minutes pour t’expliquer. » lançais-je comme un deuxième avertissement étant donné que je me sentais toujours aussi puissante et que ce fluide ne me quittait pas.


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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyMer 5 Juin - 13:50


Oui un ami, enfin c’est le mot qui se rapproche le plus de ce que nous sommes pour les civils. Avant les Années Sanglantes nous avons combattus les vampires ensembles en tant que soldats de Dieu, donc nous sommes plus que des amis. lui précisai-je en fixant son regard de braise. Je sentais bien qu’il ne fallait pas que je joue au con avec elle à présent qu’elle était en pétard, d’où mon ton plus apaisé, moins agressif. En intégrant la PES ma hiérarchie m’avait fait suivre une brève formation, la même que les négociateurs des équipes d’intervention. Bien que j’ai parfois du mal à négocier calmement c’est dans ce genre de situation que cette formation chiante s’avère utile.

Pas gentil ça mais c’est justifié. lui dis-je après ses paroles acerbes, qui laissaient présager la colère qui la consumait, à tous les sens du terme bien que les flammes commençaient à disparaitre de ses bras nus marqués de nombreuses cicatrices. Les quelques semi-démons que j’avais croisé avaient la même suffisance lorsqu’on les poussait à bout. Dès lors qu’ils manifestaient leur pouvoir ils se sentaient surpuissants, tout comme il semblait en être de même pour celle qui me faisait face. Elle me donnait royalement quelques minutes, merci bichette. Ah ces semi-démons…

Trop aimable. Aliénor c’est ça ? lui dis-je avant de poursuivre, histoire de voir si Dominic m’avait fourni son véritable prénom, ayant occulté par contre son nom. Par égard pour Dominic je ne vais pas t’arrêter, du moins pour le moment. Par contre si l’un de mes agent au sein de la brigade vient à enquêter sur toi ou à te traquer je ne vais pas l’en empêcher. A moins que… dis-je, laissant ma phrase en suspens un instant.

A moins que tu n’acceptes de collaborer avec nous. Enfin avec la PES tout du moins, si tu ne veux pas avoir à faire à moi. Par contre par soucis de discrétion autant que de sécurité, soit tu traites avec moi soit avec Dominic, mais personne d’autre au sein de la brigade. En échange de ta collaboration je peux t’assurer une certaine tranquillité vis-à-vis de la brigade, ça te tente ?

Par contre j’ai une question à te poser. Puis-je informer Dominic que tu es encore en vie ou tu préfères le faire toi-même ? Parce qu’il est vraiment mal depuis que vous ne vivez plus ensemble et j’aimerai qu’il en soit autrement. Mais c’est à toi de décider de la manière dont résoudre votre histoire, j’ai beau être un connard je n’ai pas à te donner des conseils à ce sujet. Je dirais rien mais je n’en pense pas moins.
lui dis-je calmement histoire qu'elle ne pète pas une nouvelle durite.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyVen 7 Juin - 18:09

    Et il avait le culot de nous appeler ami. Non, ce que j’en pensais moi, c’était que nous n’étions rien du tout, il n’y avait aucun lien entre nous, même pas de l’amitié. Et ce qu’il ne savait pas non plus, c’était que je n’avais absolument pas combattue, ce pourquoi peut-être ne m’aurait-il jamais connu si Dom ne lui avait pas parlé de moi. J’aurai pu poursuivre ma vie tranquille, sans devoir me demander si cet homme me suivait à la trace, car j’avais l’impression qu’il allait le faire. J’allais être contre, alors j’espérais qu’il avait autre chose à faire que de me coller au derrière. Je haïssais aussi les vampires et lui devait aussi les haïr s’il avait combattu contre eux. Je ne pouvais pas lui dire que j’étais restée dans mon coin, je n’avais tout simplement pas envie de lui parler de moi. Il n’avait rien fait pour que j’aie confiance en lui, en plus de ça c’était un homme. Il allait devoir bien s’expliquer et éviter de faire une connerie surtout. J’espérais que la benne lui resterait en mémoire. Et d’après son ton qui s’avérait moins agressif, j’en conclue que j’avais dû lui faire un effet.
    Je ne riposta pas, préférant l’écouter plutôt que d’ouvrir la bouche qui lui aurait valu encore d’autres méchanceté de ma part. Mais lorsqu’il s’interrogea sur mon prénom je ne pu rester muette.

    « C’est bien, tu as bien retenue les paroles de Dom apparemment. »

    Que de sarcasme, mais c’était pour lui faire comprendre que je n’étais pas calme et que mes flammes pouvaient revenir d’un seul instant. Il fallait juste qu’il parle de travers ou qu’il fasse un geste inconsidéré pour que je me remette à sentir le fluide me parcourir. Il était toujours présent d’ailleurs, et je sentais la chaleur m’envahir sans pour autant me faire flamber comme tout à l’heure. Je ne voulais pas que ça recommence car je ne souhaitais guère que quelqu’un d’autre me voit. J’avais déjà assez d’un homme en face de moi qui avait l’air plutôt collant et insistant. Qui plus est, il était de la brigade PES, comme si je n’étais pas assez fourrée dans les emmerdes comme ça. Je l’écoutais attentivement alors qu’il me faisait… du chantage ? Savait-il que certains de mes ennemis étaient en cendre quelque part ? Je m’efforçais de rester calme, attendant qu’il m’en dise plus, mais cela n’envisageait rien de bon. La collaboration dont il me parlait me laissa presque… sans voix. Oui c’était ça, je me demandais ce qu’il sous-entendait par collaboration, je n’avais aucuns liens, aucunes info à lui fournir, alors qu’est-ce qu’il cherchait ?

    « Collaboration ? Je doute que je vous serve à quelque chose, je n’ai aucun lien, aucune attache, aucune info. »

    Ce qui était vrai dans un sens. Je croisais cependant beaucoup de gens au Celtic Pub, c’était cela qu’il l’attirait ? Je n’allais pas être un atout, et je n’étais pas encore sûr de pencher pour. Et puis, il m’avait dit soit lui, soit Dom. J’étais préoccupée par le fait qu’il pouvait être ici, à Edimbourg. J’étais aussi terrifiée à l’idée de le revoir, et je ne voulais pas qu’il le lui dise ! Il avait été clair, il m’avait laissée partir une fois… et puis, j’avais peur de son regard, qu’il ait changé et qu’il ne me considère plus comme avant. J’avais peur de trouver un autre Dom, plus distant, plus hostile et plus froid surtout. Il m’avait tellement manqué lorsque j’étais partie, ça avait été mon pilier pendant des années et tout c’était arrêté d’un seul coup, en une seule nuit.

    « Je ne veux pas que tu lui dises, ni toi, ni moi. »

    Pourtant au plus profond de moi, je voulais le revoir, mais il m’était impossible en ce moment. Rien ne devait me distraire, et je ne souhaitais pas voir s’il avait changé envers moi, quand bien même ce Philipp me disait qu’il allait mal. Peut-être qu’il aurait pu m’aider, me rendre plus forte, mais il était de la brigade lui aussi, notre lien était changé à jamais, même si cet homme me proposait un deal. J’avais trop peur des conséquences tout simplement et que ça ne me brise un peu plus que ce que je suis déjà.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptySam 8 Juin - 15:41


Je ne répondis pas à la remarque peu agréable de la nana, prenant sur moi pour ne pas lui répondre comme j’en avais l’habitude en pareille situation. Je n’avais ni envie de finir en cendre ni envie de lui tirer dessus, par égard pour Dominic. Par contre lorsqu’elle évoqua son doute quant à son éventuelle utilité si l’on parvenait à établir une collaboration je repris la parole pour lui faire part de plusieurs possibilités.

Tu ne ferais donc pas partie du groupe de Watheerey si je comprends bien, enfin c’est ce que tu pourrais vouloir me faire croire, mais bon passons. Si ce que tu me dis est vrai pour le moment, il est possible et même probable que dans les prochains temps tu puisses être approchée par l’un de ses lèche-culs sans cervelle, ou d’autres encore. Ce que je te demande c’est simplement de me communiquer l’identité, nom prénom et photo, de tes semblables que tu serais amenée à rencontrer. lui dis-je pour exprimer mes attentes si nous décidions d’un accord entre nous.

En échange de quoi, en plus de garder le silence vis-à-vis de Dominic sur le fait que je t’ai retrouvé, je m’assure qu’aucun agent ne vienne te faire chier tant que tu respectes nos lois. précisai-je ensuite, lui présentant ce qu’elle avait à gagner à collaborer avec moi. Et puis il n’est pas dit que je ne puisse pas t’apprendre deux-trois trucs sur le contrôle de tes émotions, ce qui pourrait t’éviter d’avoir à subir à nouveau ce genre de situation à l’avenir. Alors, ça te tente Aliénor ?

J’avais fait plus cordiale comme première rencontre, mais aussi pire alors elle devrait s’estimer pas trop mal lotie. Si elle acceptait ma proposition elle serait la seconde semi-démon à accepter de travailler pour moi en échange d’une certaine sécurité vis-à-vis de la PES, la première étant Denlon. La troisième possible serait peut-être Scott, enfin si elle me faisait part de sa réponse un jour car je ne l’avais pas revue depuis notre dernière rencontre où elle s’est enfuie en usant encore de son pouvoir.

Le fait d’être recherchés rendaient certains démons plus conciliants que d’autres, alors que mettre en place de tels partenariats avec des membres des autres espèces surnaturelles étaient bien plus compliqué étant donné le fait qu’ils avaient tous une légitimité de vivre selon nos lois. Mais tout ceci la gamine de Dominic ne le saurait pas, quiconque au sein de la brigade ignorant la nature et l’identité de mes collaborateurs ainsi que de nos accords. Si certains se doutaient que j’avais plusieurs contacts au sein des espèces en dehors des circuits officiels, aucun n’avaient pu les identifier et je voulais que cela perdure. Nul n’est à l’abri d’héberger une taupe comme je tente de le faire avec ceux qui peuvent représenter un danger pour l’Humanité, aussi ai-je opté pour une prudence soignée. Nous nous sommes fait manipuler par le passé, gageons que l’avenir sera différent.

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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyDim 9 Juin - 17:28

    Respirer, surtout respirer. J’essayais par tous les moyens de me calmer et depuis tout à l’heure je ressentais un certain calme. Déjà mon interlocuteur avait arrêté son petit jeu à la con, et en plus il s’était assaini lorsque je lui avais dévoilé ma capacité. C’était fou comme les gens pouvaient avoir peur du feu. Il fallait dire que c’était un élément dangereux, qui pouvait brûler n’importe quoi et réduire en cendre la plupart des choses… y compris les humains. Pourtant je ne tuais que par nécessité, je n’avais pas l’âme d’une meurtrière bien que j’avais déjà tué quelques vampires dans mon passé. Mais ceux-là je ne les portais pas, je ne me sentais pas coupable tout simplement parce qu’ils m’avaient fait quelque chose d’horrible, quelque chose qui restait gravé en moi, même aujourd’hui. Je soufflais, juste pour éviter d’éparpiller mes pensées et que je reste focalisée sur l’homme qui me faisait face et qui se remettait à parler. Pour être honnête, je ne savais rien de la bande de Watheerey, je ne savais d’ailleurs pas qui était cette personne. Je savais juste ce qu’on m’en avait dit, c’est-à-dire pas grand-chose et je ne m’y intéressais pas. J’avais d’autres choses en tête, d’autres projets à dire vrai, et ce groupe n’en faisait pas parti, tout comme le marché qu’il essayait de me vendre.

    « Tu n’as pas d’autres personnes à aller voir pour leur exprimer ton besoin d’avoir des alliés semi-démons ? Et lorsque tout sera terminé, si ça se termine un jour, qu’adviendra-t-il alors de moi ? »

    J’étais beaucoup plus préoccupée par mon objectif premier qui était de retrouver mon frère, que de m’occuper à lui servir de toutous obéissant. J’avais bien d’autres choses à faire.

    « Nous sommes ennemis de l’état alors que je n’ai pas choisie ma nature et n'ai rien fait pour mériter une telle étiquette. »

    C’était vrai, je n’avais pas choisie, et franchement, j’aurai préféré naître humaine. J’aurais eu une famille, une vraie, avec un véritable amour maternelle et paternelle que je n’avais pas eu. Mais trêve de souvenirs et de rêves éphémères, tout était derrière moi, ou presque.

    « Comment cela se fait-il que tu puisses avoir le droit de me proposer une telle offre ? »

    Il en vient à accepter le fait que je ne voulais pas que Dom sache pour moi. Non pas que je souhaitais lui faire encore plus mal qu’il ne l’était déjà apparemment, mais je ne me sentais pas prête. J’avais peur, et cette peur contrôlait un peu ce que je disais sur l’instant. Pour le moment, je ne devais pas m’en faire en ce qui concernait les lois, je les avais suivie presque à la lettre depuis le tout début. J’en venais parfois à me demander si je n’aurais pas mieux fait d’être un peu plus rebelle, même si je n’étais pas tout à fait docile non plus. Je me demandais comment je me sentirais si j’avais participé à certaines batailles avec les semi-démons. Je soufflais encore une fois, me reconcentrant sur ce que m’avais proposé Philipp. Il voulait m’apprendre quelques trucs ? J’haussais presque un sourcil et failli étouffer un rire.

    « Ce n’est pas encore le moment de me proposer cette offre, non ? »

    C’était vrai, il m’horripilait étrangement et il suffisait que je n’arrive à rien pour que je le flambe. Souhaitait-il véritablement le faire ou ne faisait-il cela que pour essayer de m’attendrir ou du jouer un autre jeu encore une fois. Je n’avais pas confiance en lui, c’était une certitude, et même s’il m’avait proposé une offre, je n’aimais pas être coincée de la sorte ; car au final, si je disais non, il m’enverrait toute sa clique ?
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyMar 11 Juin - 13:37


Malgré sa manière de m’envoyer chier, je vis une maigre chance qu’elle accepte un jour mon offre, si tant est qu’elle la refuserait probablement aujourd’hui même. Ce petit détail qui me faisait penser ça était sa question qui l’air de rien appelait une réponse. Savoir ce que je ferai d’elle après. Après quoi je ne savais pas vraiment mais compris néanmoins qu’elle craignait que je ne revienne sur ma parole après notre collaboration, aussi loin que soit cette échéance.

Je sais que tu as du mal à me croire vu mon comportement avec toi Aliénor mais je ne reviens pas sur ma parole sans que l’autre partie ait rompu notre accord au préalable. Pour ma part je respecte toujours un contrat. Il t’arrivera ce que je t’ai dit : tu ne seras pas emmerdé par la PES et Dominic ignorera notre rencontre comme ton existence.

Quant à proposer un tel partenariat, je suis à la recherche d’alliés potentiels au sein de toutes les espèces, d’alliés discrets surtout, notamment en dehors des circuits officiels. Pourquoi ? Par simple mesure de précaution. Les voies officielles sont souvent parasitées par les politiciens de tous bords et je ne veux pas dépendre d’une hiérarchie qui un jour peut-être fera passer ses intérêts avant ceux de la population, quelle que soit la nature de la population.
tentai-je de lui expliquer avant qu’elle ne se plaigne un peu de sa nature puis ne m’interroge sur le fait que je sois en mesure de lui faire cette offre.

Il est des choix que Dieu fait pour nous, appelle cela la vie si tu n’as pas la foi. Plutôt que de nous lamenter sur ce que nous n’avons pas choisi, il faut réfléchir lorsque nous avons le choix. lui dis-je sans chercher à savoir si elle était sensible à un peu de théologie.

Quant à ma proposition et au fait que je puisse me permettre de te la faire, c’est parce que j’ai fait mes choix et en ai assumé les conséquences, quand bien même ceux-ci m’ont fait basculé dans la clandestinité à une époque. Je sais ce que ça fait d’être recherché par les autorités Aliénor, crois-moi. Mais aujourd’hui j’ai la loi de mon côté. Je dirige la brigade et ce qui me causait du tort par le passé est aujourd’hui la raison qui fait que l’on m’a placé à la tête de la PES. Alors saisi cette chance que je t’offre et fais le bon choix.

Je décidai de lui laisser un peu de temps avant de poursuivre, histoire qu’elle assimile mes paroles et puisse s’en faire une idée. J’étais franc avec elle, comme bien souvent lorsque je m’entretenais avec quelqu’un, hormis quelques circonstances particulières.

La question n’est pas de savoir s’il est trop tôt pour ma proposition, mais bien s’il n’est pas trop tard pour toi.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyJeu 13 Juin - 12:07

    Je n’étais pas apte à lui répondre positivement. Je n’aimais pas le chantage qu’il me faisait car j’avais l’impression d ‘être dans une impasse, et si je disais non, toute ma vie basculerait. J’avais bien sûre encore en tête de le flamber, ni vu ni connu. Peut-être une enquête serait mise en place, mais si les cendre disparaissait ? Il ne fallait juste aucun témoin, et ce crime serait gardé secret. J’aurai été la seule à savoir, la seule à culpabiliser peut-être, mais ce ne serait pas ma première tuerie…
    Je m’égarais encore dans mes pensées, jusqu’à ce que Philipp réponde à mes questions. Si j’avais du mal à le croire ? Il était bien loin de la vérité. Je n’arrivais pas à faire confiance aux gens, et ce depuis des années. C’était peut-être ce qui m’était arrivée, ou le fait aussi que je n’étais pas humaine et recherché par tout le monde. J’essayais de rester discrète autant que possible, mais là, tout s’écroulait à cause de mes émotions que je n’avais pas pu maîtriser ; et cet homme aussi qui n’avait pas arrêté de me parler avec insistance et il ne pesait pas ses mots. Il essayait de me rassurer en me rappelant les termes de l’accord qu’il voulait avoir. Je ne savais encore pas très bien si cette position m’aiderait ou si au contraire elle me ferait tomber au fur et à mesure.

    « Je ne travaillerais donc qu’avec toi… »

    L’horreur en somme. Et je ne savais guère si je pourrais travailler avec un humain sans un jour lui donner la mort. Non pas que j’aimais cet homme devant moi au point de me faire du souci pour lui, mais il ne savait rien de moi, n’avait-il pas peur de mes flammes ?

    « Non je n’ai pas la foi. Et contrairement à ce que tu as l’air de penser, je supporte mes choix seule et je n’ai pas de leçon à recevoir de toi, ni de personne d’ailleurs. »

    Pourquoi m’emportais-je ? Je ne savais guère et je ne m’en préoccupais pas. Je sentais encore le fluide chaud en moi, qui me permettait de rester confiante. J’arrivais je ne savais comment à garder mes flammes en moi, mais je ressentais de plus en plus une immense fatigue m’envahir.

    « Tu sais ce que c’est d’être traqué ? Je ne pense pas que ce soit la même chose que nous, ça fait bien trop longtemps que nous sommes recherchés. A côté, ce que tu as vécu n’est rien, absolument rien. »

    C’était vrai, s’il avait vécu quelques années, moi j’avais l’impression que j’avais vécue caché toute ma vie. Si j’avais découvert que je n’étais qu’à moitié humaine plus tôt, j’aurais été plus tôt traqué. Depuis mes 14 ans, tout avait basculé et jamais je n’avais eu une vie normale, même si aujourd’hui j’avais un boulot et un appartement, j’étais toujours sur le qui-vive, prête à m’enfuir au besoin et regardant toujours par-dessus mon épaule. Lui il faisait quoi ? Maintenant il nous traquait aussi, même s’il me faisait croire à ces partenariats, ce n’était que par bénéfice, rien de plus. Il était au côté de la loi désormais, il se la coulait douce. C’était mon avis.
    Je ressentis d’un coup la douleur à mon doigt qui saignait toujours. Je décidais de m’avancer vers le muret le plus proche pour m’assoir. Oui c’était peut-être montrer sa faiblesse, mais je préférais m’assoir avant de m’écrouler devant lui de tout mon long. Je devais réfléchir et faire le bon choix, comme il me l’avait si bien dit. Sauf que je n’avais pas l’impression d’avoir fait les bons choix depuis un moment. Je me demandais souvent si je n’aurai pas mieux fait de devenir sanguinaire et retrouver mon frère par tous les moyens, peu importait les victimes que je laisserais derrière moi. Mais j’avais croisé la route de Dom, et il m’avait inculqué pas mal de choses que je ne pouvais pas écarter de ma tête, de ma conscience.

    « S’il était trop tard pour moi, tu ne serais pas là devant moi. » lui répondis-je assez sèchement.

    Ben oui, pourquoi serait-il devant moi s’il était déjà trop tard pour moi ? Je pouvais me rendre utile à ces yeux, alors que j’étais encore sceptique de tout son charabia. Je ne pouvais pas lui répondre.

    « Je ne peux pas me permettre de me distraire, j’ai d’autres choses à faire beaucoup plus importante qu’à être ton espèce d’informateur. »

    J’étais aussi trop instable, mais je ne souhaitais pas le lui confirmer. Je ne souhaitais pas non plus qu’il m’abatte ici, je n’avais pas fini ce que j’étais venue chercher ici, bien que je n’avançais guère dans ma quête. Je lui avais donc fait une réponse plus ou moins négative. De toute façon, que pouvait-il me faire de plus que je n’avais pas déjà eut ? J’avais déjà souffert le martyre, j’étais déjà brisée.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Juin - 13:38


Ce besoin d’affirmer ta position est assez chiant Aliénor. Je ne te dis pas que tu n’es pas foutue de vivre ta vie ni de te démerder toute seule alors arrête de te braquer à la moindre remarque. lui dis-je d’un ton un peu sec, agacé par sa susceptibilité latente. Je te propose un échange de bons procédés de par ton lien avec Dominic et que je ne laisse pas les proches de mes amis dans la merde. Alors met ta fierté de côté un instant Aliénor. lui dis-je avant qu’elle ne débite une nouvelle connerie agaçante.

Son attitude à la Caliméro commençait à sérieusement m’emmerdait. Je pensais être quelqu’un avec un ego mais alors elle, elle me battait de loin. Tu m’étonnes que Dominic était inquiet pour elle !


Les semi-démons ne sont recherchés que depuis quelques années alors me fait pas pleurer hein. Je vais pas te raconter ma vie mais sache que t’es pas la seule à avoir eu des emmerdes graves. lui dis-je en tentant de garder mon calme.

Tu commences à m’emmerder Aliénor, alors si tu veux faire la belle et de démerder toute seule, très bien. Si tu meurs ou que tu succombes à ton côté démoniaque et que tu rejoins la meute de Watheerey, je pourrai dire à Dominic que j’ai essayé. C’est pour lui que je suis en train de perdre mon temps avec toi alors merde. dis-je après ses dernières paroles. Même si elle commençait à me gonfler je décidai d’essayer encore un peu de la convaincre mais avec moi de diplomatie.

Oh tu as mieux à faire peut-être et bien soit va t’amuser, moi je n’ne ai pas la possibilité, je dois aller voir Dominic pour l’aider à tenir le coup. Tu veux faire la belle et bien vas-y, on reparlera de mon offre quand les lèche-culs de Watheerey viendront à ta rencontre. Allez, j’me tire tu me gaves. lui dis-je en faisant mine de m’avancer pour passer entre elle et les cendres de la poubelle qu’elle avait brulé, décidant de partir par la rue plutôt que repasser par le bab.

Cela lui montrerait que je n’avais pas peur d’elle malgré sa petite exposition de son pouvoir. Bon malgré tout je passai hors de portée de ses mains, prêt à sauter encore plus loin et à faire usage de mon arme sédative si jamais elle décidait de m’attaquer. On pouvait ne pas avoir peur mais pour autant ne pas manquer de prudence, pas envie de finir en litière à chat, quand bien même ce serait de la main de la gamine de Dominic.


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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyLun 17 Juin - 16:40

    « Et bien excuse-moi d’être aussi directe. »

    Ce que je n’étais pas d’ailleurs. Je ne m’excusais pas d’être moi-même. Je devais m’affirmer pour toutes ses années passées à subir, à être une âme perturbée et brisée au plus profond ; ce que j’étais encore d’ailleurs même si je ne souhaitais pas me le faire savoir. Je préférais mettre ça de côté, c’était tellement mieux. Il était vrai que je me braquais, mais même s’il connaissait mon histoire car Dom le lui avait raconté, il ne savait strictement rien en somme. Rien de la douleur, de la peine, du chaos, de la mort. J’étais passée par tout ça, et je voyais d’abord la mienne avant de voir celle des autres. Je pensais avoir tout vécue, j’avais tout vécue. Alors pourquoi lui laisserais-je le loisir de le laisser en paix ? Il m’énervait toujours avec sa proposition. Je me demandais désormais s’il ne fallait pas que je traite avec Dom… Au moins pour savoir si ce que disais ce Philipp était vrai, surtout la relation d’amitié dont il parlait. Car j’avais beau me remémorer les souvenirs que j’avais avec Dom, je ne me souvenais pas d’un certain Philipp. Jamais il ne m’avait parlé de lui, pourquoi donc s’ils étaient amis ? J’étais assez confuse à ce sujet, ce que je détestais.
    Je le laissais parlé alors qu’il continuait à me rappeler que c’était un bon chantage en somme. Avant de m’irriter sur un autre sujet de conversation. Soit, je ne savais pas ce qu’il avait traversé, mais ce n’était pas sûrement aussi important et grave que ce que j’avais vécue, j’en étais persuadé. Savait-il ce que ça faisait pour une femme vierge de se faire violer ? Ainsi que la torture par coup de fouet jusqu’à la presque mort ? C’était un homme, incapable de se mettre dans la peau d’une femme. Il n’était peut-être pas doué de compassion. Ce n’était pas grave, je n’avais pas pitié des hommes. Le seul en qui j’avais confiance restait mon frère. En ce qui concerne Dom, j’avais désormais du mal à savoir sa position, étant donné qu’il a déballé ma vie à un homme qui m’était inconnu et qui désormais me faisait chanter. Je ne voyais malheureusement pas les choses autrement.

    « Je ne t’ai jamais rien demandé, et je suppose que Dom non plus. C’est toi seul qui a prit l’initiative de me faire une offre en omettant pas de me dire que si je n’accepte pas j’aurais des flics plein le cul. Alors ooh excuse-moi de ne pas t’avoir dit oui tout de suite. Et je me démerde depuis longtemps toute seule, je suis grande tu vois, alors épargne moi tes discours. »

    Il n’allait pas aimer, mais j’étais plus qu’exaspéré par son tempérament. Bizarrement, alors que je lui avais dit que je ne voulais pas que Dom sache, je voulais aller le voir pour l’engueuler bien comme il faut. Sauf que j’aurai peur de le tuer, tout simplement. Tout comme lui qui était assez loin mais où je pouvais faire un incendie sans problème s’il commençait encore à me faire chier. Je ne savais pas, c’était peut-être quelque chose de chimique, nos molécules n’étaient pas fait pour rester dans le même espace. Je le ressentais au plus profond de moi, sentant toujours cette vague de chaleur m’envahir qui ne me quittait pas depuis tout à l’heure. C’était aussi un homme, avec possiblement un flingue, il savait se défendre tout comme comment agresser une personne. Il me faisait peur en fait. Mais il ne fallait pas que je le lui laisse savoir. Il ne devait pas.
    Je baissais la tête et maintenait mes tempes de ma main valide. Je fermais les yeux et essayait de réfléchir à la situation. J’avais mal à la tête en fait, un violent mal de crâne me prenait. J’avais juste envie qu’il ne soit jamais venu à moi. En deux temps trois mouvements, il partait déjà, et moi je restais sur les seuls mots qui m’avaient frappé… « l’aider à tenir le coup ». Ma tête toujours dans ma main, je me demandais ce qu’il voulait dire soudainement. Cela faisait tant d’années que je ne l’avais pas vu, nous nous étions quittés en mauvais terme. Pour moi ça m’avait brisé le cœur, pour lui aussi j’imaginais, mais je ne pensais guère que ça l’affecterait pendant toute ces années. C’était comme… une illumination soudaine. C’était étrange mais je voulais savoir, et lorsque je relevais la tête, il avait tourné les talons et s’apprêtait à partir définitivement. Je me relevais brusquement et couru pour le rattraper. Jamais dans ma vie je ne me serais vu courir pour rattraper un homme, surtout un homme que je ne connaissais que de son nom. Je ne m’inquiétais pas de ses possibles réflexes, ni des miens d’ailleurs… je l’agrippais par le bras et l’obligea à me faire face.

    « Attends, dis-moi comment il va... »

    La proximité sur le moment ne me dérangeait guère, seulement je compris trop tard que ma main touchait la peau de son bras et que j’étais possiblement en train de le brûler. Je la retirais brusquement constatant que j’avais brûlé sa veste aussi. Je n’en avais absolument pas eu conscience, j’essayais de cacher cette gêne du toucher qui ne me quittait pas. Je ne savais guère non plus comment il allait réagir, s’il allait me parler de Dom ou pas. C’était une réaction si soudaine… j’étais parfois trop impulsive lorsqu’il s’agissait des gens que j’aimais. J’essayais de contrôler cela, mais c’était aussi difficile que mes flammes.


    Spoiler:


Dernière édition par Alienor C. Galvez le Jeu 20 Juin - 15:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyMer 19 Juin - 13:30


Lorsque la môme m’avait débité son blabla sur ce qu’elle pensait, du style « j’ai pu quatre ans et je fais plus pipi au lit » je ne lui répondis pas, ayant décidé de lui laisser croire que je me barrais. Je pensais qu’elle allait simplement me dire de ne pas partir ou alors qu’elle allait m’insulter puis retourner bosser. Heureusement elle choisit la première solution, plus ou moins nuancé et surtout pas à sa manière.

Lorsqu’elle avait couru vers moi je m’étais attendu à ce qu’elle s’arrête dans sa course mais au lieu de ça elle m’avait agrippé le bras et la chaleur de son pouvoir avait commencé à se faire sentir sur ma peau. D’un mouvement de poignet, et d’un revers de ma main droite j’avais ôté sa main de mon bras avant qu’elle ne me flambe comme des bananes. Mais cela n’avait pas suffi et j’avais à présent un trou dans la manche de ma veste laissait voir la marque de ses doigts qui m’avaient laissé une belle brûlure. Putain de merde… Mon regard passa de mon bras à ses yeux avant que je ne prenne la parole pour lui répondre, avec toute l’amabilité qui me caractérisait.


Non mais t’es complètement conne ou tu as juste eu envie de me cramer comme une allumette ? lui dis-je avant d’adoucir mon ton et de poursuivre. C’est justement ça qui a bousillé Dominic. Si ton départ et le secret que tu as eu pour lui a brisé le cœur, c’est la crainte que tu ne réussisses pas à contrôler tes pouvoirs qui hante ses nuits à présent. Il culpabilise pour ne pas avoir pu te garder près de lui et pouvoir t’apprendre à te contrôler Aliénor, c’est pour cela que je t’ai proposé mon aide tout à l’heure, pas pour avoir un ascendant sur toi.

Non je ne t’enverrai pas la brigade au cul si tu rejettes mon offre, pas tant que tu te contrôles et ne représentes pas un danger pour les civils. Alors réfléchi à ce que je te propose Aliénor et arrête de croire que je ne cherche qu’à t’enfler. Dominic m’a dit que tu ne pouvais faire confiance aux hommes sans m’en dire davantage mais je pense imaginer une raison à cela. Pour autant je n’aborderai pas ce sujet car cela ne me regarde pas. Toutefois tu peux me faire confiance, même s’il te faut du temps pour que cela vienne.


Si mon ton était devenu un peu plus calme j’avais tout de même reculé d’un pas ou deux, histoire de ne pas terminer cette soirée avec une seconde brûlure. Je comprenais certaines paroles de Dominic au sujet de sa « gamine », néanmoins j’étais déterminé à la convaincre de collaborer avec moi. Ok j’étais peut-être un enfoiré de lui faire ça alors qu’elle avait certainement pas envie de traiter avec moi mais bon, la fin justifie les moyens.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyJeu 20 Juin - 15:46

    Je savais que j’avais déjà brûlé sa peau. Je ne l’avais guère senti mais j’avais fait trop tard le rapprochement avec ma main que je sentais incroyablement intense et chaude. Parfois, je me demandais pourquoi mon corps réagissait aussi vite. Peut-être avait-il encore la souffrance dans la peau et qu’il se protégeait comme il le pouvait, mais au final, c’était moi qui n’arrivait à rien. J’étais dangereuse, c’était une évidence. Je ne fus pas surprise qu’il s’énerve, ce fut bien normal, je lui avais quand même cramé la peau et il aurait la trace de mes doigts pendant un certain temps avant que cela ne guérisse. J’étais quand même contente de ne pas lui avoir conduit de flamme. Oui, je me surprenais à penser dans ce sens, moi qui n’avais souhaité que le réduire en cendre quelques minutes plus tôt. Mais bizarrement, le fait qu’il me tourne le dos m’avait fait réagir. Peut-être était-ce ce qu’il cherchait… Je regardais ma main, puis reporta rapidement mon regard sur Philipp. Je bougeais inconsciemment ma main qui l’avait touché comme si je ressentais encore quelque chose qui me dérangeait. C’était tellement difficile à décrire. Je me demandais souvent si ça allait partir un jour, et surtout si ça me le ferait avec Nathaniel.

    « Je… »

    … suis désolée. Non il ne fallait pas pousser trop loin. Il fallait que je réagisse et surtout que je me ressaisisse pour éviter de refaire une telle connerie. Je m’étais promis que cela n’arriverait plus, et pourtant… je ne pouvais rien promettre lorsqu’il s’agissait de ma capacité à dompter les flammes, si seulement je les domptais… Il avait adouci mon ton et je m’étais moi-même calmé, même si j’avais réussi à le brûler. Les paroles qui prononcèrent me laissèrent un temps de réflexion. A vrai dire, je ne savais pas que ça le détruisait encore, et cela me peinait de le savoir. Peut-être aurais-je du le laisser partir finalement… Mais la curiosité est parfois un véritable défaut.

    « Il n’a pas à autant culpabiliser, il m’a sauvé… plusieurs fois et… »

    Je me stoppais, je ne souhaitais en dire davantage, je ne voulais pas qu’il sache plus qu’il ne savait déjà. Je n’aimais pas étaler mon passé.

    « Je veux savoir quelque chose, car il ne m’a jamais parlé de toi. Es-tu un véritable ami pour lui ? »

    Je voulais surtout savoir s’il soutenait Dom, je ne souhaitais guère qu’il se fasse du souci pour moi au point de ne plus en dormir la nuit. Il m’avait appris tant de chose… je le considérais toujours comme mon mentor, un père aussi que je n’avais jamais eu. Il m’avait sauvé la vie deux fois, et avait tout fait pour que je me sente en sécurité même s’il était un homme. Je lui faisais une confiance aveugle, et au vu de ce qu’il me racontait maintenant, je pouvais toujours lui faire confiance. Ça m’emplissait le cœur, j’étais heureuse dans un sens, car j’avais peur que s’il me retrouve, il soit obligé de me remettre aux autorités. J’avais aussi la marque de la séparation qui restait en moi, ça m’avait déchiré le cœur…
    Je l’observais reculer de quelques pas, et si lui ça le rassurait, moi aussi j’étais plus sereine. J’éviterais à l’avenir de le retoucher. Je fus très attentive à ce qu’il me répondit par la suite. J’étais soulagée d’entendre qu’il ne ferait rien de ce que j’avais supposé, et comme je n’avais rien fait pour me faire remarquer, j’étais donc tranquille. En vérité, c’était son petit jeu qui m’avait énervé. Je ne supportais pas que l’on parle de Nath et encore moins qu’on m’annonce sa mort présumée. Je pense qu’il m’avait déjà bien mit en colère et je venais d’une famille à sang chaud, du sang espagnol coulait en moi. En plus du fait que j’avais hérité de flammes. Je mettais donc un certain temps avant de descendre d‘un cran et d’apaiser ma colère. Mais ne l’avait-il pas cherché ?

    « Effectivement, je n’accorde pas ma confiance facilement. Donc je suis navrée, mais tu devras attendre un peu que je me fasse une idée par moi-même de ta personnalité avant que je ne me penche sérieusement sur ta proposition. »

    J’évitais le sujet sur la confiance aux hommes, en essayant de ne rien faire paraître, surtout dans mon regard. Au moins, Dom avait gardé cela pour lui, c’était trop personnel et trop ancré en moi pour qu’il puisse révéler une chose pareille. Au moins m’avait-il protégé dans ce sens. Je n’étais pas capable d’en parler, même encore aujourd’hui sans que ça me démonte de l’intérieur comme cela l’avait fait autrefois. Pour cela, Dom avait été mon pilier pendant des années. Désormais seule, il me fallait faire attention à tout un tas de choses, à commencer par les miroirs, ou le fait aussi que je repoussais assez violemment les hommes trop persévérants. Par peur que ça recommence ; l’avantage était que désormais je brûlerais quiconque userait de violence envers moi, c’était inévitable, même si pour cela je devais mourir d’épuisement.
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyVen 21 Juin - 15:08


Si un jour tu le revois, poses lui cette question Aliénor, il t’expliquera qu’entre lui et moi c’est bien plus que de l’amitié. Nous avons combattu ensemble par le passé, et travaillons encore ensemble à présent que nous sommes au sein de la PES. Alors oui nous sommes de véritables amis, quand bien même il ne t’aurait jamais parlé de moi. lui dis-je en guise de réponse.

En réalité nous étions frères d’arme, tous deux Soldats de Dieu alors oui nous étions plus que de simples amis, mais je doutais que sa « gamine » ne soit en mesure de comprendre cela. Bien peu de gens prenaient la pleine mesure de la signification réelle de ce type de relation. C’était d’ailleurs cela qui faisait qu’il ne lui avait certainement jamais parlé de moi, il ne fallait pas oublié qu’en tant que Soldats de Dieu nous évoluions dans la clandestinité et avions pour habitude de taire bon nombre d’informations à ceux que nous côtoyons alors en dehors de l’HCV.


Prends ton temps alors Aliénor, et appelle-moi à ce numéro si tu as besoin de quelque chose mais que tu ne veux pas t’adresser à Dominic. lui proposai-je en lui tendant ma carte sans savoir si elle allait accepter de simplement la prendre. Si je peux te donner un conseil en tant qu’ami de Dominic, évite Watheerey et ses larbins, ça n’en sera que mieux pour toi, quelque que soit ta décision concernant ma proposition.

Il allait être temps pour moi de la laisser à présent, étant clair qu’il me faudrait patienter avant d’obtenir une réponse quelconque de sa part. Cependant c’était déjà une bonne chose qu’elle ait envie de se faire une idée par elle-même à mon sujet, voici-là déjà une étape de franchie. Mais avant de la laisser reprendre son train-train quotidien, je voulais m’excuser un peu pour l’avoir secouer ainsi alors qu’elle n’avait rien fait de mal en définitive.

Je vais te laisser maintenant Aliénor, mais avant je souhaitais m’excuser pour mon comportement et ce que j’ai dit au sujet de ton frère. Je sais que parfois mes méthodes sont un peu agressives, pardon.

Allez, sois prudente et essaie de t’entrainer à maîtriser ton pouvoir pour la prochaine fois, que je ne sois pas obligé de prévoir une autre veste.
lui dis-je en souriant avant de m’en allez sans m’éloigner d’elle en la contournant cette fois.

Normalement elle ne risquait plus de me brûler en m’attrapant le bras une nouvelle fois, du moins je l’espérais vraiment parce que bien qu’ayant étés peu de temps en contact avec ma peau, ses doigts m’avaient bien brûlé. Je nettoierai ça en rentrant chez moi aussi malgré le picotement et la douleur légère que m’infligeait cette brûlure, je m’allumai une clope avant de partir puis marchai un peu avant de poireauter à un arrêt de bus pour rentrer chez moi en repensant à cette soirée. Décidément Dominic n’avait pas mauvais goût, quand bien même il considérait Aliénor comme sa môme.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé]   Soirée de malheur ! Pourquoi faut-il que ça continue ? [Livre II - Terminé] EmptyJeu 27 Juin - 17:17


    C’était un revirement de situation complet. Ou du moins, j’avais totalement changé de comportement à la minute où il m’avait tourné le dos. Je m’étais dit que je pouvais peut-être ne plus le revoir, et que quelque chose me manquait, une information, n’importe quoi qui m’avait poussée finalement à l’arrêter… et à lui brûler le bras. En réalité, je n’étais pas méchante, juste trop méfiante et peut-être même un peu paranoïaque sur les bords. Mais je ne pouvais en aucun cas oublier le passé, il était ancré en moi tout comme ces nombreuses cicatrices et je ne pourrais rien y faire. J’accordais ma confiance à qui en était digne, et à part Dom et Nath, il n’y avait eu personne d’autre. Pendant des années je n’avais pas fait confiance à quelqu’un d’autre, comment donc le pouvais-je sur cette première rencontre où Philipp m’avait plus que provoquer ? Je devais me faire ma propre opinion, et ça mettrait le temps qu’il faudra. Il répondit à mon interrogation quant à leur amitié que je n’avais connue. Je me promettais à moi-même de lui demander quand j’aurai le courage de l’affronter. Je me sentais un peu coupable alors que je réalisais qu’il n’allait pas au mieux de sa forme. Je ne pensais pas que lui, Dom, ne pouvait pas avancer à cause d’une femme comme moi. J’avais été certaine pendant toutes ses années qu’il était passé à autre chose, juste pour me convaincre que je ne devais pas me retourner. Désormais, tout ça tombait depuis que cet homme devant moi m’avait annoncé son état. Il n’était pas à l’agonie fort heureusement, mais ça me préoccupait l’esprit.

    « Je… lui demanderais, à l’occasion. »

    Il était vrai que je n’allais pas le voir de sitôt. Si j’acceptais son offre, je traiterais avec Philipp. D’un autre côté, peut-être pouvait-il me convaincre de faire confiance à son ami. J’arrêtais de tourner en rond dans ma tête, me disant que j’avais besoin de rentrer chez moi pour dormir, et surtout pour me changer. J’avais les bras nu et je commençais à le sentir maintenant que j’étais à peu près calme. Je fus surprise qu’il me laisse le temps de réfléchir et fut heureuse de pouvoir avoir son numéro. Au moins, si j’avais besoin d’avoir celui de Dom que je n’avais plus, je pouvais l’appeler. Pour le moment, je ne voyais pas l’intérêt de l’appeler dans les jours qui venaient. Comme je le pensais, il me fallait du repos, que mes idées s’arrêtent un peu pour être au calme et poser le pour et le contre. J’acceptais bien entendu sa carte que je pris en prenant soin de ne pas le toucher. Je l’avais déjà brûlé tout à l’heure, il n’apprécierait pas une deuxième. Je pris note de son conseil, même si je savais très bien au fond de moi que je ne leur devais absolument rien. Je ne connaissais pas cette Watheery et j’espérais ne jamais la connaître tout simplement.

    « J’accepte tes excuses, si la prochaine fois tu es un peu moins brutal. Alors je serais peut-être un peu plus docile. »

    J’avais un petit air malicieux qui disparut presque aussitôt. Ce n’était pas une menace, juste une indication pour la prochaine rencontre car j’en étais certaine, nous nous retrouverions tôt ou tard. Je retins un rire lorsqu’il me conseilla de m’entrainer pour maîtriser mon pouvoir, comme si ça allait être utile… je ne savais pas comment m’y prendre et j’avais l’impression qu’à chaque essai, c’était la catastrophe. Et puis, comment s’entrainer alors que l’on maîtrise le feu ? C’est très voyant, je ne pouvais pas le faire la nuit sous peine d’être vu immédiatement, la journée c’était tout aussi risqué. Je ne savais que faire, alors je me contentais de lui répondre « j’essayerais… » dans un murmure presque inaudible avant de le laisser partir pour de bon. J’entendis la porte s’ouvrir et aperçu mon collègue de travail qui m’indiqua que je pouvais partir sans me demander ce qu’il s’était passé. Il savait très bien que je n’aimais guère les questions, il m’envoya mon sac, le remercia rapidement et partit enfin chez moi pour me reposer et souffler un bon coup… si du moins je le pouvais.
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