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Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 1 Mar - 17:17

    Qui a dit que j'étais une sainte ? Ce n'est pas parce que je ne crois pas aux vampires que je suis l'immaculée conception. Il ne faut pas croire, si je fais de belles photos, je n'ai pas que cela comme passion dans la vie. J'aime aussi écrire, c'est pour ça que je tiens un journal-blog en dehors de ce que je fais professionnellement. Vous allez me dire qu'il n'y a rien de très souillant à tenir un blog qui raconte tout et rien. Non mais quand je vous dit que je ne suis pas une sainte, je ne parle pas de ce blog loin de là. Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Il faut dire que je suis difficile à cerner par moment. Totalement incrédule, je ne participe pas aux nocturnes rouges, je sais que ce ne sont que des beuveries rien de plus, le sang qui coule ne coule pas vraiment, c'est seulement du Tru Blood, histoire de faire bon genre. Je n'ai jamais gouté cette boisson, mais je doute que ce soit vraiment du sang synthétique à vrai dire, ce doit être une espèce de jus de tomate qui ressemble à du sang, pour faire croire au mythe du vampire, comme si tout cela pouvait être réel ! Nous vivons dans un monde en total décadence, c'est certains. C'était déjà le cas avant que les pseudos vampires ne s'autoproclame, mais c'est devenu bien pire depuis qu'ils le sont. Si j'écoutais le prêtre de la paroisse, il me dirait que l'Apocalypse est en train d'arriver sur terre, mais c'est faux. L'homme perpétue ces erreurs au fil du temps, son expérience n'y fait rien, il se doit de refaire les mêmes erreurs et parfois, elles sont encore pire que les erreurs précédentes, mais que puis-je y faire ? Rien du tout, je ne suis qu'un petit grain de sable sur cette planète alors je ne risque pas de faire de vagues, la mère étant déjà bien assez agitée comme ça.

    Ce soir, comme une fois par mois environ, je m'étais fait un repas avec ma mère au Croq' Mitaine. Soit disant le personnel est 100% vampires, mais je n'y crois pas, depuis que j'y vais, je n'ai pas vu de différence, c'est là peut être tout le subterfuge. Les vampires ne sont pas différents des humains puisqu'ils sont eux-même humains, donc c'est pour ça qu'il n'y a pas de différence. Nous avions donc mangé un bon repas en famille, enfin si l'on peut dire cela, puisque mon père n'est plus là pour être avec nous. Je n'avais pas eu l'occasion d'avoir de petit frère ou petite soeur, ma mère ne s'étant jamais remarié. Elle avait bien eu quelques "copains", sans doute pour assouvir ces besoins sexuels, mais rien de très sérieux. Ce sujet là ne revenait jamais sur la table, c'était notre sujet tabou par excellence. Mon père, où qu'il soit, au ciel, mort en train de nous regarder de là-haut, ou simplement six pieds sous terre, ou encore à l'autre bout du pays, ailleurs dans le monde, était un être dont j'avais peu de souvenir. Je me souvenais clairement de son visage, et puis, il y avait quelques photos, mais pas bien plus. S'était-il occupé de moi ? Avait-il pris soin de moi quand il était là ? Je ne savais pas, et je ne cherchais pas les réponses à ces questions. Je ne me posais pas vraiment de questions intérieurement. Certains se demandent pourquoi nous sommes sur terre et tout un tas de questions similaires, mais moi, non. Je vis ma vie au jour le jour, je ne prévois pas de plan sur la comète. Nous avons donc mangé avec ma mère, puis nous avons pris respectivement des chemins opposés. Elle est retournée à la maison, et mon dans mon appartement dans lequel je suis à présent depuis plus d'un an. J'ai parfois un peu de mal à tout gérer, mais je m'en sors de mieux en mieux à ce niveau là donc tout va bien dans le meilleur des monde.

    Je me suis donc dirigé vers le port de la ville. Pourquoi cela ? Et bien, après mangé, j'aime bien péché le poisson, c'est très déstressant ! Non, mais vous y croyez à cette histoire ? Comme si j'allais prendre ma canne à pêche et pêcher le poisson. Je sais que vous connaissez le coin, par là-bas se situe le poisson fou, autrement dit le CrazyFish. Tout de suite cela vous parle mieux, n'est ce pas ? Il se fait tard, il est probablement 23h30 environ, une bonne heure pour me rendre dans ce club de strip-tease. Il faut dire que le repas avec ma mère est très plaisant, alors pour continuer le plaisir, c'est un plaisir solitaire que je me fais là-bas. Quand je vous dis que je ne suis pas une sainte je parle donc de ce lieu interdit aux âmes sensibles. J'y viens depuis presque 3 ans maintenant. Depuis mon retour à Glasgow à vrai dire, et j'aime ça, c'est fort plaisant, ça me sort tellement de mon quotidien de photographe, c'est tellement différent de tout ce que je connais que c'est mon péché mignon. J'ai entendu beaucoup de rumeur sur ce lieu, mais je ne me suis pas amusé à les vérifier. C'est bien souvent que j'ai affaire à la même strip teaseuse, chaque mois, le 2ème vendredi du mois, elle sait que je viens pour avoir à faire avec elle. Nous sommes fidèle l'une envers l'autre, je n'ai plus besoin de dire ce que je veux exactement, elle le sait. Ainsi pendant plus de 3 heures, pas un mot ne sortira de notre bouche, tout se passera pas des gestes, des regards. Cette ambiance sensuelle me permets d'espérer un jour trouver l'homme qui ferra battre mon coeur encore plus que lors de ces soirées là, à moins que ce ne soit une femme, je ne sais pas, je pourrais être plus étonnée encore si c'était le cas. Il est environ 3 heures du matin quand je quitte le club en ayant passé une soirée paradisiaque en très charmante compagnie. Je fais un bout de chemin à pied, pour aller prendre le métro comme toujours. Ma mère est partie de son côté avec sa voiture, moi, bien qu'ayant le permis de conduire ne possède pas de voiture, mais simplement un vélo pour me déplacer entre Glasgow et Edimbourg, ou alors j'utilise un taxi quand il le faut, ou les transports en commun le plus souvent. Ce soir, je me rends donc au Clockwork Orange. Il aurait très bien pu être rouge ou bleu que ça ne me dérangerait pas. J'arrivais donc à la station de métro la plus proche du port.

    Le métro pourrait en effrayer plus d'un à cette heure de la nuit. Il faut dire que c'est la dernière rame de métro avant deux bonnes heures puis qu'il est 3h15, la prochaine qui passera par ici ne sera pas avant 5h25 si mes souvenirs sont bons. Je suis un peu en avance, il est seulement 2h59 à ma montre. Je m'assis donc pour attendre paisiblement dans ce métro très très calme à cette heure de la nuit. Le lendemain je ne travaille pas alors je peux me permettre de veiller aussi tard dans la nuit. Il y a quelques bruits, j'entends comme des gouttes d'eau tombant dans une flaque non loin des rails du métro. Je m'amusais à guetter l'oreille, je n'entendais pas le métro arriver mais des bruits de pas assez sourds. Il semblerait que pour une fois, je ne sois pas la seule à vouloir prendre le métro à une heure aussi tardive. J'en connais plus d'un qui aurait peur de ces bruits de pas dans un environnement aussi hostile que celui de notre belle Ecosse. Je souriais toute seule en me disant qu'un vampire devait probablement être sur le point de m'attaquer. Mais comme il n'existait pas, ce n'était pas possible. Les bruits de pas semblaient se rapprocher de moi, de plus en plus. A qui allais-je avoir à faire ? La surprise serait peut être de taille, ou pas du tout, je verrais bien dans quelques instants.
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptySam 3 Mar - 2:45

« Il pleut des cordes sur mon univers, une pluie diluvienne dont le parfum d'éternité m'effraie. »

J’étais enfin sortie de ma tanière. Dans quel but ? A vrai dire, je l’ignorais moi-même… erré dans Glasgow sans raisons juste pour se balader en pleine nuit quand il n’y a pas un chat dehors. Me changer les idées, arrêter de ruminer, et ne plus voir les quatre murs du manoir. Je déambulais dans les rues de Glasgow sans me poser de questions. Je marchais comme un quelconque humain le ferait en journée, marchais, et marchais encore. Mon long manteau noir pas très épais flottait derrière moi. Je n’avais pas de direction, mais qu’importe je saurais me retrouver et rentrer au manoir. Je n’étais même pas en train de chasser une quelconque proie, je n’avais reçu aucun ordre, je m’étais nourrie avant de sortir alors c’était pour dire. Une princesse se devait d’avoir un comportement exemplaire, être incontrôlable en tuant tous les humains qui vous passe sous le nez n’était peut-être pas, exactement, ce que l’on attendait de moi.

Ma course dans Glasgow m’emmenant jusqu’au CrazyFish, je m’arrêtais un instant devant l’entrée… Ah ! le CrazyFish, là où tu avais basculé. Ma rencontre avec Torben, mon numéro de Strip tease, la suite… je souriais en y repensant. C’était rare que je puisse me rappeler aussi facilement d’événements de ma vie. Tous mes souvenirs ayant disparus, mais le CrazyFish ce soir-là c’était limpide et clair dans ma mémoire je pouvais me rappeler les moindres détails, c’était comme si c’était hier. Qu’est-ce-que j’aimerais revivre ce moment, cette soirée encore et encore. Même si Torben avait voulu me tuer, et finalement on avait succombé au plaisir de la chair. Qu’est-ce-qu’il m’avait pris ce soir-là ? Ce fut le début des embrouilles pour lui … Je ne regrettais pas ce soir-là, j’avais adoré cela m’avait fait vibrer. Une pulsion ce soir-là, je ne vois que ça. Avoir une relation charnelle en pleine rue, je n’avais jamais du vivre ça en tant qu’humaine, peut-être que si ? Je ne connaissais pas la Jana humaine, mais au vu de ce que Torben avait pu me dire cela m’étonnerait quand même. Je me surpris à rire toute seule, l’épisode du Crazy Fish était surement le souvenir que je préférais de ma vie vampirique. En même temps, ma tête était vide. Qui suis-je seulement ? Je ne le savais même pas. Je ne rentrais pas, ce n’était plus un endroit que je devais côtoyer dorénavant. J’allais en entendre parler si j’osais faire, ne serait-ce qu’un pas de travers.

Ma course pour échapper à … ma condition, à mon futur incertain, et à mon présent qui faisait peine à voir, mon passé étant un lointain souvenir que je n’avais jamais vraiment cherché à creuser. Ma course s’arrêta donc dans le métro après avoir pendant un petit moment longé les quais. Une soudaine envie de prendre le métro sans connaitre sa destination, sans savoir où aller. Après tout, c’était ce que je vivais en ce moment, où allais-je là ? Je n’en savais rien … Valait mieux que j’arrête là de prendre des décisions quand on voit où cela m’a menée. Le métro … un bon endroit pour faire de mauvaises rencontres. Mes talons tapaient contre le parvis, je portais un pantalon noir en tissu fin qui se resserrait au niveau de la cheville. Je descendis les marches une à une d’un pas léger. C’était lugubre le métro, des papiers trainaient au sol et tout était silencieux. De marbre, j’apparus devant la rame du métro. J’aperçu une jeune fille blonde qui était assise non loin de moi. Je fus surprise de trouver quelqu’un à cette heure tardive, et encore plus une jeune femme seule et à priori sans défenses.

Sans la regarder plus que ça, et tout en marchant je regardais l’heure sur mon téléphone portable – petite chose inutile mais néanmoins high-tech que je devais prendre avec moi pour être joignable. Il y aurait eu une puce à l’intérieur pour connaitre ma position exacte à tout moment que cela ne m’aurait même pas étonnée. Blasée, je verrouillais le téléphone le remettant dans ma poche. Je devais attendre quelques minutes avant que le métro arrive, je posais mon regard sur la jeune personne qui attendait. Je me dirigeais vers elle. Moi j’aurais eu peur à sa place, je crois, une humaine seule… cependant… il fallait toujours se méfier des apparences, elles sont trompeuses. Je m’assis délicatement à côté d’elle me mettant un peu de biais de façon à lui tourner légèrement le dos.


    « Une jeune fille, comme vous, ne devrait pas se balader seule la nuit, vous savez. J’espère ne pas vous avoir effrayé en arrivant, il faut dire que je n’ai pas été des plus discrètes. »


Je lui lançais un petit sourire réconfortant, c’était pour elle que je disais ça. Aujourd’hui plus que jamais, les rues de Glasgow n’étaient pas sûres. Et le métro, je n’osais même pas imaginer quoi que là tout avait l’air calme. Une jeune femme seule était une proie facile. S’il fallait attendre un moment sans rien faire, en étant en plus gênée d’être deux personnes seules dans un lieu public en silence, valait encore mieux entamer la conversation, échanger quelques mots avec cette délicieuse créature ne me coutait rien. Elle n’avait pas l’air méchante, je restais sur mes gardes néanmoins sait-on jamais. Parfois, les visages les plus gentils étaient aussi les personnes les plus redoutables.


Chapitre 1 ¤ Makayla E. Brown
10 octobre 2010, en pleine nuit (2-3h du matin)
Métro de Glasgow.


Dernière édition par Jana P. Raybrandt le Lun 30 Avr - 15:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptySam 3 Mar - 23:52

    Un vendredi soir, en plein milieu de la nuit, dans le métro, et une personne arrivait. Voilà la situation dans laquelle je me trouvais. Il suffirait d'ajouter une petite musique de film d'horreur et on s'y croirait, n'est ce pas ? Pourtant ce n'était pas du tout cela, vous n'y êtes pas du tout ! Vous allez me dire que je ne suis pas normalement constituée, qu'au fond de moi, je suis morte de trouille que ce soit quelqu'un qui vienne m'attaquer. Je l'avoue, tout au fond de moi, il y avait un peu d'appréhension, mais rien d'anormal. Sans que si vous étiez une petite fille, que vous auriez peur, ou alors si vous croyiez aux vampires, sans doute que vous flipperiez, mais je ne suis ni l'un ni l'autre. Pourquoi avoir peur dans cette situation qui est finalement tout à fait normal. Attendre le métro alors qu'il ne fait pas jour, je ne vois pas en quoi cela est quelques choses de bizarre, n'est ce pas ? C'est vrai que le fait que je sois seule à la base pourrait être traumatisant, et si je me faisais attaquer ? Et si je n'y survivais pas ? Non, mais si je pensais comme ça, je serais déjà morte d'un ulcère à l'estomac, vous ne vous rendez pas compte je crois. Je vis au jour le jour sans plus de pression que le monde environnant ne nous donne. Si en plus il fallait que je pense à toutes les éventualités qui pourraient par le plus grand des hasard m'arriver, je serais morte des milliers de fois. Parfois j'y pense pour sourire, mais là, je ne vois pas pourquoi ce bruit de talons me ferrait peur. Oui, parce que plus le bruit se rapprochait, plus je le distinguais nettement, et c'était clairement des talons qui cognaient le sol du métro. La silhouette ne m'était pas encore apparue, mais ça ne saurait tarder. Je regardais dans la direction du bruit, comme si j'étais pendu à celui pour découvrir à qui j'avais à faire : un beau gosse qui essayerait de me séduire ? Non, sans doute pas. Une petite mamie à moitié perdue ? Non, avec des talons ce n'est pas réaliste. Je pensais avoir à faire à une jeune femme qui sortait peut être de boite de nuit, ou comme moi du Poisson Fou peut être, ou d'un autre club qui se trouverait dans le coin, impossible de savoir pour le moment.

    C'est alors que la silhouette de la jeune femme est apparue et là pour une surprise, c'était une surprise de premier choix. La russe comme j'aimais l'appeler, que j'avais rencontrer durant mon tour du monde et que j'avais revue ici quelques fois, comme ceci, de loin, ou alors sur mes photos, un peu comme Camille à vrai dire, sauf que lui, je ne l'avais pas rencontré en Russie. Je ne connaissais ni son nom, ni son prénom, je la connaissais vraiment de vue, elle faisait partie presque de mon paysage à vrai dire. Pourtant, si je suivais un peu plus les histoires de vampires, je saurais qui elle est, mais comme ce n'est pas le cas, elle ne m'est pas totalement inconnue mais presque. Se souvenait-elle de moi, il y a quoi, 4 ans de cela ? C'était peu probable, sauf si elle avait une mémoire d'éléphant. Je me souvenais d'elle car je l'avais revue sur mes photos assez récemment, mais sinon, il n'aurait pas été garantie que je la reconnaisse, j'ai vu tellement de personnes durant ce tour du monde et puis même en ville, je vois tellement de monde. Mais elle, je m'en souvenais, c'était assez limpide, pourtant, je n'allais pas faire genre, comment ça va depuis la Russie. Je me voyais mal le dire, surtout que peut être, elle resterait dans son coin à l'autre bout du quai. Oui, parce que si vous n'êtes pas très sociable, même s'il y a deux personnes dans une pièce, il n'est pas garantie qu'elles se parlent. Elle semblait être aussi surprise que moi de voir quelqu'un attendre le métro à une heure pareil. Il faut dire que même si nous sommes vendredi, en général, je ne vois personne ou presque à cette station de métro en tout cas. Parfois des gens montent dans les stations du centre de la ville, où il y a les bars et les nights clubs. Elle regarda discrètement son téléphone portable, sans doute pour y regarder l'heure, mais elle avait un peu d'avance si c'est ce qu'elle voulait savoir. Elle s'avançait donc doucement mais surement dans ma direction. Elle me regarda même un instant avant de venir s'asseoir juste à côté de moi et de commencer même la conversation. Elle parlait très bien notre langue sans accent particulier semble-t-il. Je la surnommais "la russe", mais c'était sans doute faussé par le fait que je l'avais croisé pour la première fois en Russie. En tout cas, elle était toujours aussi belle dans ses vêtements. Je l'aurais bien vu travailler au CrazyFish voyez-vous, elle y serait parfaite là-bas. Mais sans doute avait-elle un travail plus "respectable" que celui de strip-teaseuse. Et la première réplique qu'elle prononça me donna le sourire, elle semblait se soucier de moi, quelle tendre attention pour une inconnue. Elle me demanda ensuite si elle ne m'avait pas trop fait peur avec ces talons aiguilles. Puis, elle me souriait. Elle était vraiment sociable comme femme, dans le même souvenir que j'avais d'elle en Russie. Elle m'avait foncé dedans, enfin nous nous étions foncé dedans mais au lieu de me dire de regarder où j'allais, elle s'était excusée et tout ce qui va avec. Elle semblait être douce et très gentille comme femme. Serait-ce l'occasion d'apprendre un peu à la connaître ? C'est possible mais si la conversation doit durer 3 minutes le temps d'attendre le métro cela m'ira parfaitement.

    " Ne vous en faites pas, je suis loin d'être une peureuse. Mais c'est vrai qu'un vendredi soir, en plein milieu de la nuit, dans le métro, on pourrait tomber sur n'importe quoi. Mais au pire, j'ai ma bombe au poivre dans mon sac, ça peut toujours servir. Mais je ne vous ai jamais vu ici, vous êtes souvent là en plein milieu de la nuit ? Vous aussi vous pourriez vous faire agresser vous savez ! "

    Ma bombe au poivre me suivait de partout, enfin presque. En vérité, il n'y avait que quelques affaires que j'avais en permanence avec moi : mon appareil photo, ma bombe au poivre, mon téléphone et mon porte-feuille. Et parfois cela était dans mes poches, je n'avais même pas de sac à main, ou de sac à dos, rien qui puisse contenir tout cela. Ce soir comme j'étais habillé de façon légère, j'avais un petit sac, mais quand je prends une veste sur moi, tout cela fini dans mes poches en général. Je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre avec cette jeune femme, qui devait avoir dans la trentaine. Je ne vais pas dire qu'elle est vieille, ce serait une aberration, même si elle était plus âgée que moi, cela va de soi. Nous avions le temps de parler, le métro n'arriverait pas avant plusieurs minutes, alors autant paraître sympathique. Je lui faisais donc moi aussi un petit sourire comme pour lui dire que je comprenais qu'elle puisse m'avoir fait peur. C'est vrai que ça aurait pu être vraiment flippant, mais ce n'était pas mon cas donc pas de panique.
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 7 Mar - 20:04

La vie était un perpétuel changement, tout le temps en train de changer, évolué, avancé. La mienne ne faisait que ça, et parfois j’avais l’impression de ne plus la maitriser. Ma vie régissait de tellement de monde, dépendait de tellement de choses. J’étais sous l’influence de la reine, de mon mari vampire, des vampires dissidents, tout en faisant attention à ne rien faire contre Torben. Il fallait que je fasse bien attention à toutes ses petites choses. Je soupirais, à quoi cela mènerait de parler pour ne rien dire à une humaine en attendant le métro. Je voulais éviter un silence trop pesant, et voilà qu’elle me posait une question. Qu’est-ce-que j’allais bien pouvoir répondre ? La vérité sans nul doute, je ne voulais pas mentir. Le mensonge amenait des problèmes, et je pensais en avoir ma dose. Elle était courageuse la demoiselle, cela se voyait. La peur ne se lisait pas sur son visage. Je ne me considérais pas comme une mauvaise rencontre, je n’allais pas me jeter sur elle pour la mordre. Je ne rejetais pas ma nature de vampire, mais j’évitais au maximum de faire ça. Des choses avaient changé, et j’avais une autre vision des humains. Je ne les voyais plus comme des proies, pas vraiment… Mais j’avais toujours un peu de mal avec les serviteurs qui peuplaient le manoir. Ce qui m’interpella c’est qu’elle dit « n’importe quoi » plutôt que « n’importe qui ». Mais bref, peu importe. J’étais une créature de la nuit de toute manière et compris dans les « n’importe quoi ». Un petit rire m’échappa quand elle dit qu’elle avait une bombe au poivre, selon moi elle n’irait pas bien loin avec ça quand on voit que je n’avais aucun mal à désarmer un humain alors une bombe à poivre… mais si cela pouvait la rassurer c’était tout ce qui comptait.

    « Vous avez l’air sereine pourtant vous auriez pu faire une mauvaise rencontre. Là ? Non du tout, c’est rare que je prenne le métro surtout en pleine nuit. D’ailleurs, savez-vous où mène cette rame de métro ? Vous allez trouver ma question idiote mais je prends rarement les transports en commun. »


J’avais toujours un transport mis à ma disposition pour me déplacer, ou bien je me servais de ma rapidité de vampire c’était le bon côté de ma transformation. Je ne répondais pas quand elle dit que moi aussi je pourrais me faire agresser, oui c’était certain mais je pouvais me défendre seule. Les humains n’avaient aucunes chances, les vampires oui mais je m’en étais toujours sortie. Je n’avais pas peur, d’ailleurs je ressentais peu de sentiments en tant que vampire. J’ignorais quelle avait été ma pire phobie en étant humaine, la plupart des gens avait peur des araignées ou encore des serpents. J’étais une créature avec des crocs alors bon, les petites créatures comme ça ne m’impressionneraient plus. C’était fou de ne pas se connaitre, car c’était cela en faites je ne me connaissais pas. Je ne portais pas de sac là, on savait jamais j’avais pris des précautions et n’avais pas écarté l’éventualité de me faire attaquer je me voyais mal combattre une quelconque créature avec mon sac à main. J’avais pris pour habitude de tout mettre dans les poches de mon manteau. Je voyageais léger, de toute manière je n’avais pas vraiment d’attache, ni de choses auxquelles je tenais particulièrement. Si peut-être ma nouvelle alliance, je me ferais taper sur les doigts si je ne l’avais pas, ou si je la perdais. Je trouvais néanmoins que chez une femme cela faisait plus féminin d’avoir un sac à main. Mais j’étais un vampire de main, et je devais être prête à me battre à n’importe quel moment. La jeune fille me faisait un petit sourire, elle m’avait l’air sympathique. Cela faisait plaisir de voir un visage innocent, un visage hors de ma famille vampire. Une personne en dehors de tout ça.

    «Oui moi aussi j’aurais pu me faire agresser, mais je sais me défendre. Il faudra que je pense à la bombe au poivre tiens ! »


J’eus un petit rire, l’idée me semblait ridicule mais pour une humaine cela déjà être l’outil indispensable. J’avais appris à me fondre dans la masse, et je devais être – en tout cas quand je me baladais seule dans Glasgow – le plus normal, et le plus humaine possible. J’espérais ne pas me tromper avec cette jeune personne, il fallait toujours se méfier des apparences elles sont parfois trompeuses.

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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 8 Mar - 15:18

    Je me demandais bien ce qu'elle allait pouvoir me dire ou me faire. Elle était très proche de moi à présent, nous nous parlions en attendant de prendre le métro. Si cela se trouve, nous sommes voisines, c'est pour cela que nous nous croisons quelques fois la nuit, ou en début de soirée. Oui, parce qu'étrangement, les fois où je l'ai prise en photo, c'était de nuit, à la lueur d'un réverbère ou de mon flash. Si en Russie je l'avais croisé durant la journée, depuis je ne l'avais que "croisé" la nuit. Je mets croisé entre guillemets parce que jusqu'à présent, je ne l'avais vu que sur des photos et pas en chair et en os. Mais visiblement, si son visage me revenait en mémoire, le mien lui était totalement inconnu. Mais je comprends tout à fait cela, notre première rencontre avait été tellement anodine. Nous nous étions foncé dedans et puis voilà quoi, donc rien de très marquant. Même pour moi ce n'avait pas été très marquant, mais c'est en la revoyant sur les photos que je me suis dis que c'était elle, et je ne me trompais pas. Sauf si elle avait une parfaite jumelle ici à Glasgow, ce qui avait peu de chance d'être réel, c'était bien elle que j'avais vu là-bas. Je ne me souviens pas exactement de ces traits de visage, pas à 100%, mais la photo était assez nette, je ne me trompais pas. Donc j'agissais avec elle comme si je ne la connaissais pas puisque c'était le cas à part ce petit passage commun de nos vies. Puis je me suis rendu compte que j'avais dit qu'un vendredi soir, on pouvait tomber sur n'importe quoi, alors que ce n'était pas approprié. J'aurais du dire n'importe qui, mais cela m'avait échappé, comme si les vampires inexistants existaient et que je ne les aimais pas spécialement, du moins que je ne les prenais pas pour des citoyens à part entière. Bref, de toute façon s'était dit, je n'avais pas le pouvoir de revenir en arrière donc ... "La russe" eut un petit rire quand j'ai parlé de la bombe au poivre. C'est vrai, pourquoi j'avais mentionné ce détail insignifiant ? Je ne sais pas trop moi-même parfois, quand je parle et que mon esprit est en partie ailleurs je dis des choses plus ou moins absurdes. Et si elle voulait m'agresser ? Elle saurait que j'ai une bombe au poivre sur moi ce qui n'était pas pour moi un avantage. Mais si elle me trouvait sereine, elle semblait l'être encore plus que moi dans ce métro. Comme si elle le prenait souvent et qu'elle avait déjà eu à faire à des malfrats alors qu'elle ne le prenait jamais, elle ne savait même pas où il menait pour tout vous dire ce qui me fit avoir un petit sourire à mon tour. Je prenais souvent le métro, donc je le connaissais bien. J'avais déjà eu à faire à des gars un peu louche. On avait déjà essayé de me voler mon sac à main, quand j'en ai un, à l'arrachée, mais je m'en étais toujours bien sortie. Elle me demandait donc où est ce que le métro menait. Et bien, un peu partout à vrai dire mais à cette heure de la nuit, il menait vers le centre ville principalement, même si elle pourrait s'arrêter dans le West End.

    " J'ai déjà eu à faire à des types louches, mais vous ne ressemblez pas à ce genre de personne donc j'en conclue que vous n'êtes pas une mauvaise rencontre. En tout cas le métro va vous menez dans le centre-ville principalement à cette heure là, même s'il est possible de descendre à West End pour regarder les boutiques qui sont fermées à part peut être une ou deux qui ouvrent 24h/24. Vous aviez l'intention de retourner chez vous peut être ? "

    Oui, je sais, parfois je pose trop de questions, mais c'est ainsi, je suis comme ça. Et là, ma curiosité était poussée dans ces retranchements. Je me retiens, car j'aurais envie de lui poser tellement de questions. Si elle se souvenait de moi quand j'étais en Russie, si elle habitait dans le coin, quoique là, la question était déguisée en lui demandant si elle retournait chez elle. Mais je ne disais rien d'autres, enfin pour le moment, car je sentais qu'il y avait un truc. Elle était si bien habillée, et pourtant, elle n'avait pas de sac à main pour faire encore plus grande dame. Elle semblait tout avoir dans les poches de son manteau, ce qui fait tout de suite moins classe mais après tout elle n'était peut être pas dans ces conditions huppées comme je me l'imaginais. En effet, si elle était en Russie, il y a de cela quelques années, c'est qu'elle n'est pas trop pauvre. J'avais eu la chance d'aller là-bas grâce à mon boulot, sinon, je n'aurais jamais pu voir ce pays, ni aucun autre peut être. Mais la Russie ne serait sans doute pas évoquée, si cela se trouve, elle a connu des choses pas très belles là-bas, à moins que ce ne soit ailleurs, je ne sais pas. Puis finalement, elle me dit autres choses. Elle dit qu'elle aurait pu se faire agresser elle aussi mais qu'elle savait se défendre. La bombe au poivre semblait la faire un peu rire, du moins, elle se dit qu'elle devrait y penser elle aussi comme si cela était finalement anecdotique. Elle n'avait pas tord cela dit puisque je ne m'en étais jamais servie encore contre quiconque. Chaque fois que je m'étais défendu, c'était avec mes bras et mes jambes. Elle avait du apprendre une quelconque technique de self défense, car en disant cela, elle semblait être encore plus assurée qu'au début. Je n'entendais toujours pas le sifflement du métro, pourtant, il devait être presque l'heure, mais comme je parlais avec elle, je n'osais pas lui manquer de respect en regardant mon téléphone, elle pourrait croire que la conversation m'ennuie alors que c'est tout le contraire. J'étais plus qu'intriguée de lui parler véritablement, la première fois puisqu'en Russie nous n'avions pas pris le temps de faire connaissance, mais là, le temps semblait être avec nous, du moins le temps que le métro arrive.

    " Et cela fait longtemps que vous êtes sur Glasgow pour ne jamais avoir pris le métro ? "

    Oups, je n'aurais peut être pas du lui poser cette question. Il faut dire qu'elle me paraissait logique. Si elle est ici depuis peu, peut être n'a-t-elle jamais eu l'occasion de la prendre, ou alors, elle a habituellement sa voiture, ou alors, elle est toujours en taxi peut être. Non, parce que personnellement, je n'avais pas de voiture, mais j'utilisais le taxi, le vélo, le métro, le bus assez souvent, j'avais un abonnement d'ailleurs pour le bus et le métro. Bref, je ne savais trop ce qu'elle allait me répondre, mais comme elle semblait amicale, il n'y a pas de raisons qu'elle ne me réponde pas, et puis, elle n'était même pas obligé de me dire la vérité, je n'y verrais que du feu.
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 18 Mar - 1:34

Cette jeune demoiselle m’amusait, elle était marrante. Je n’étais pas habituée à fréquenter d’autres personnes que les servants humains du manoir ou bien d’autres vampires. Mon cercle de connaissances était plutôt restreint, et cela me faisait du bien de parler à une humaine. Simplement. Sans me prendre la tête. Cette conversation n’aurait surement jamais aucuns impactes dans ma vie, et je pouvais pour une fois être moi-même sans détour. Sans me dire que ce que j’allais dire allait me revenir au centuple dans la figure. Je ne comprenais pas, mais j’étais sereine auprès de cette jeune personne. Je pouvais me détendre et oublier un peu toute la tension et les devoirs qui pesaient sur mes épaules en tant que princesse. Elle se baladait avec une bombe à poivre dans son sac à main, je doutais qu’elle me fasse le moindre mal. Je pouvais me tromper, d’ailleurs j’étais une habituée dans les mauvais choix et mauvaises décisions. Là, je le sentais bien cette jeune humaine. Toutefois, je ne baissais pas ma garde. On trouvait de tout et n’importe quoi dans les rues de Glasgow, je devais rester vigilante. J’étais une proie et une ennemie de taille, princesse des vampires pour toucher la famille royale vampirique c’était le bon moyen. Ce soir en plus, j’étais sortie seule. Comme trop souvent d’ailleurs…


    « Je ne compte pas vous faire de mal. Vous en faites pas. Si je vous parle là, c’est juste que nous sommes que deux à cette station de métro et c’était uniquement pour passer le temps. Oui, j’avais pour intention de retourner chez moi en effet. Et vous ? » Ce que je ne disais pas c’était que ce n’était pas du tout le bon chemin… mais qu’importe. J’étais là, assise, en train d’attendre le métro, je me voyais mal faire demi-tour. Le métro allait arriver, je le prendrais pour la suite j’aviserais et improviserais. Le tout était que je sois rentrée au lever du soleil. Un peu comme Cendrillon… « Oh ! Suis-je bête, nous ne nous sommes même pas présentées. Je m’appelle Jana Pfeiffer et vous ? » Simple mesure de protection, Pfeiffer passerait beaucoup plus facilement que Raybrandt. Raybrandt s’attribuait à la famille royale vampirique et face à une inconnue, je restais vigilante. J’aurais pu dire Badenov, mais Torben n’était peut-être pas la meilleure des références à prendre… Mon nom de jeune fille ferait très bien l’affaire, j’étais Jana Pfeiffer il y a encore quelques semaines, donc t’en qu’à faire. « Euh oui, deux-trois ans tout au plus. Vous avez l’air d’être une habituée, vous ?!! N’est-ce-pas ? »



Sa question me surprit un peu, mais je n’y prêtais pas trop d’attention. En réalité, tout se mélangeait dans ma tête et je ne savais même plus depuis quand j’étais une vampire. Le passé était tellement une obsession que je ne me concentrais que peu sur le présent. Présent funeste auquel je ne voulais pas penser. J’utilisais plus communément les voitures misent à notre disposition. Sinon, le métro je connaissais mais plus sous forme de terrain de jeu et garde mangé qu’autre chose en faites. Je ne mettais guère interroger sur où il pouvait bien mener. Cette mistinguette posait de nombreuses questions mais c’était surement pour faire la conversation. J’avais, à présent, une bonne raison de me baladais la nuit j’allais travailler à la Pomme du Diable. Avant, je me devais de toujours trouver une couverture car vampire de main vous m’excuserez mais c’était un métier peu commun. Un bruit sourd se fit entendre au loin, le métro arrivait. Je me levais d’un bond, repris mon téléphone pour regarder l’heure. Pourquoi je regardais d’abord ? J’avais le temps… Le soleil se levait, en général, aux alentours de six heures du matin donc il était encore trop tôt. J’étais devenue une grande peureuse par rapport au soleil, normal me direz-vous. Je pouvais rester brûler vive si je m’y exposais. Je n’avais aucunes envies de rentrer au Manoir, l’ambiance y était pesante et je dépérissais entre ces murs. Et pourtant en journée, je n’avais pas d’autres choix…

    « Ah ! Le metro arrive. »



Je lançais un nouveau sourire à la jeune fille qui me tenait compagnie. Je fis quelques pas en direction de la rame du métro. Je comptais bien monter à l’intérieur, c’était un peu tard pour faire demi-tour. Quoi que j’étais certaine qu’elle aurait compris que je me sois trompée. Je vis quelques portes du métro défilaient sous mes yeux. Je me posais alors la question, est-ce-que j’allais avoir bon et une porte allait s’ouvrir juste devant moi ? Des millions de gens tous les jours devaient se poser la même question. Justement, des fois j’aurais bien voulu être comme tous ces humains. Gagné ! L’une d’entre elle s’arrêta juste devant moi et s’ouvrit automatiquement. Je montais à l’intérieur et m’accrocha à l’une des barres centrales. J’aurais pu m’asseoir sur l’un des multiples sièges libres mais je choisissais de rester debout pour le moment. Je me tenais à la barre, car j’ignorais si cela allait secouer ou non. Je me doutais bien que ça n’allait pas être la même vitesse qu’un ménage à sensation forte, et que ça n’allait pas démarrer à toute vitesse. D’où je savais moi ? Peu importe, ce n’était guère le moment de penser au passé. Passé oublié, passé que je devais à tout jamais oublié et ne pas souhaiter me souvenir de toute manière. Je me retournais vers la mystérieuse inconnue.

    « Vous venez ? »

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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 20 Mar - 16:54

    J'étais intriguée par cette femme, par bien des points, mais le plus étrange pour moi était sa présence ici. Jamais je n'avais revu des personnes comme elles, celles que j'avais croisés durant mon long périple de deux ans autour du monde. Elle était la première que je croisais ici, pratiquement au seuil de ma porte et ça me faisait comment dire un peu bizarre, mais il y avait une certaine excitation à la fois. Je ne pense pas qu'elle se souvienne de moi mais ce n'était pas étonnant en même temps. Si je ne l'avais pas prise en photos, et si je ne l'avais pas revu quelques fois avant aujourd'hui, il y a peu de chance que je me souvienne d'elle. En tout cas, nous n'étions que toutes les deux là, ici, maintenant. Personne ne semblait arriver, et le métro arriverait dans très peu de temps à présent. Nous faisions la conversation comme pour briser la glace. Elle n'était pas obligé de le faire. D'ailleurs si elle s'était mise à l'autre bout du quai sans venir me parler, je ne l'aurais pas mal pris. Nous ne nous connaissons pas, donc pour venir parler à une inconnue après tout ? Mais les choses s'étaient passées autrement et ce n'était pas plus mal à vrai dire. Je ne sais pas si j'aurais osé l'aborder. Elle me demanda alors où menait le métro. Je lui répondais donc simplement en ajoutant que je ne la voyais pas comme quelqu'un de méchant et elle me le confirma. Elle n'avait pas l'intention de me faire du mal, mais peut être pensait-elle le contraire, peut être voulait-elle m'amadouer pour que je ne dise rien de spécial avant qu'elle ne me tranche la gorge. Je souriais intérieurement à ma pensée, elle ne semblait pas du tout être ce genre de femme à vouloir me torturer, comme j'avais pu le voir par exemple en Papouasie Nouvelle Guinée. Apparemment, elle avait l'intention de retourner chez elle comme moi. Peut être étions-nous voisine sans le savoir. En tout cas, je ne lui demanderais pas son adresse, ça n'aurait pas été très poli de ma part, du moins, je le sentais comme ça. Elle me retourna alors la question. Et oui, je rentrais chez moi après m'être bien amusée.

    " Oui, c'est aussi mon cas, je rentre à mon appartement. "

    Je ne voyais pas trop quoi ajouter à cela, je voulais bien faire la conversation, mais je n'allais pas lui dire tout sur moi quand même. Elle fit alors un pas de plus vers moi dans le sens où elle se présenta. J'en fut agréablement surprise mais c'était bien de pouvoir à présent mettre un nom sur ce visage plus ou moins familier. Jana Pfeiffer était donc son nom. Je ne saurais dire si cela sonnait vraiment russe ou pas à vrai dire. En tout cas, ça lui allait bien.

    " Makayla, Makayla Brown, enchantée. "

    J'avais eu comme un tic de langage en répétant deux fois mon prénom, mais bon, ce n'était pas très grave. J'avais ajoutée enchantée, comme si cela était effectivement notre première rencontre même si ce n'était pas le cas. J'étais ravie de pouvoir la connaître un peu. Mais comme elle ne semblait pas être habituée à prendre le métro, je lui demandais depuis combien de temps elle était là. 2-3 ans maximum. Autrement dit, elle était ici depuis 2007 environ, soit peu de temps après la fin de mon voyage autour du monde. Elle était arrivé ici à peu près en même temps que mon retour à la maison, troublante coïncidence. Elle me demanda si j'étais une habituée et c'était effectivement le cas. J'étais ici une fois par mois, mais sinon, je prenais souvent le métro pour me déplacer dans la ville donc je connaissais tout cela de façon plutôt correcte.

    " Oui, comme je n'ai pas de voiture, je prends souvent le métro pour me déplacer d'un point à un autre dans la ville. "

    C'est vrai, je prenais souvent le métro, mais aussi le bus, ou encore mon vélo, ou même à pied. En fait, le seul moyen de transport que je n'utilisais pratiquement jamais était la voiture, je n'en possédais pas personnellement et quand je conduisais, c'était avant tout les voitures d'amis un peu trop saoule, si je ne l'étais pas moi-même évidemment. Jana se leva ensuite d'un coup. Je fus légèrement surprise mais elle avait semble-t-il entendu le métro arriver de loin. Elle regardait son téléphone comme pour voir s'il n'avait pas de retard. Par réflexe sans doute, je faisais de même, et il n'y avait pas de retard. Cependant, je restais encore un peu assise, comme si j'allais me lever au dernier moment pour rentrer dans cette rame de métro qui me mènerait chez moi. Elle s’écriât alors que le métro arrivait. Tant mieux, cela était bon signe, j'allais pouvoir me reposer un peu après cette belle journée. Jana me fit un petit sourire puis elle fit quelques pas en avant. La rame de métro arriva alors juste à ce moment là. Elle s'arrêta juste devant la brune et une porte s'ouvrit alors. Je me levais donc à ce moment là, nous allions pouvoir rentrer à la maison, enfin pour ma part dans mon appartement. Jana s'accrocha alors à une barre centrale du métro pour ne pas tomber certainement au démarrage et se retourna vers moi en me disant de venir. Cela me fit sourire, c'était comme si nous nous connaissions depuis plus que ce soir. Pouvait-elle se souvenir de moi finalement ? Honnêtement, elle ne m'en avait pas donné l'impression jusqu'à présent mais je ne sais pas, cette dernière réplique me mit le doute. Pensait-elle que nous avions tisser une amitié avec cette petite conversation sur le pas de porte du métro ? Possible, en tout cas, elle m'était très sympathique. J'arrivais donc quelques secondes après qu'elle m'ait dit de venir.

    " Je suis là, oui. "

    Et je lui faisais également un petit sourire. Je décidais également de ne pas m'asseoir comme pour continuer la conversation avec elle mais au lieu de prendre par la main la barre centrale, je m'appuyais contre l'un des sièges, histoire de ne pas trébucher au démarrage du métro. J'avais l'habitude mais bon, on ne sait jamais. Nous n'étions donc que toutes les deux à rentrer dans le métro à cette station. Les portes se refermèrent alors derrière moi et la course reprit jusqu'à la prochaine station, où il y avait parfois du monde là aussi, mais rarement plus de 3-4 personnes en général.

    " Du coup, vous savez à quelle station vous devez descendre pour rentrer chez vous ? "

    Oui, parce que je suppose qu'elle ne devait pas savoir, enfin logiquement. Peut être me dirait-elle plus ou moins son adresse, ou alors regarderait-elle le plan des stations juste au dessus de ma tête, je ne savais pas trop. J'aurais bien lancé la conversation sur un autre sujet mais quoi dire ? Je n'avais pas envie de tomber sur un sujet tabou pour elle, ça l'aurait moins fait d'un coup, donc elle répondrait sans doute à ma question et peut être partirait-elle d'elle même sur un autre sujet, à voir évidemment. Mais je ne sais pas, j'avais comme un mauvais pressentiment sur ce qui allait advenir.
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 22 Mar - 18:53

Ma vie était une énigme, cette jeune demoiselle me posait des questions et je ne pouvais ni lui dire la vérité soit parce que ça touchait mon existence vampirique, soit parce que je ne m’en rappelais tout simplement plu. La mémoire s’était bien une chose que je n’avais pas. Ma tête était vide, mon mari me disait intelligente je n’en doutais pas un seul instant mais j’étais comme vide. D’ailleurs, je la connaissais mais ça je l’ignorais. Oui, je l’avais vu en Russie. Episode de ma vie qui s’était envolé comme tous les autres. On s’était tamponnées, son appareil photo était tombé à terre, je m’étais excusée et tout s’était bien terminé. Vous souvenez vous des gens que vous croisez dans la rue, vous ? Vous avez beau les regarder, les scruter, nous sommes tous différents, on se croise mais nous sommes qu’une goutte d’eau dans l’océan de nos vies. Non, moi je ne me souvenais pas des gens que j’avais vu la veille, nous étions le commun des mortels. Donc, même sans l’amnésie la probabilité que je me souvienne de Makayla était très réduite. Rajouter à cela que je n’ai aucun souvenirs de la Russie, il m’était donc impossible de savoir que cela faisait deux fois que je la rencontrais directement. Au fond, ma vie était un immense puzzle sauf que j’avais perdu des pièces en chemin, des pièces à tout jamais détruites que je ne retrouverais jamais. Je devais me faire lentement à cette idée, et trouvais de quoi combler ces vides. Or, je n’avais rien à ma disposition pour combler ces vides immenses de mon existence.

Pourquoi allait parler à une inconnue ? Je ne serais jamais allée vers elle si nous avions été plus de deux dans la station de métro. Mais là, nous étions que toutes les deux, deux femmes, Makayla n’avait pas une tête trop louche, trop méchante je me l’étais permis. Je n’étais pas trop timide, j’avais appris à travailler avec des humains et leurs contacts autres qu’en tant que nourriture ne me dérangeaient pas. Avouez que ça ne le faisait pas, si je lui répondais que je rentrais dans « mon » manoir. Le manoir de la Reine des Vampires, j’eus un petit rire intérieur, prenez moi pour une folle et enfermez moi toute de suite. Je ne disais rien de plus, ce n’était pas nécessaire. Elle vivait dans un appartement, oui logique à son âge cela ne m’étonnais pas. Je ne me souvenais pas comment j’étais à son âge, peut-être que moi aussi j’avais un appartement ?

    « Tout le plaisir est pour moi, Makayla. C’est un prénom très original. J’ai une voiture, c’est pour cela que je ne prends pas souvent le métro. Ceci explique cela. » Je ne m’éparpillais pas sur la voiture en question, voiture mis à ma disposition pour travailler…


Hum… je remarquais le regard surpris de Makayla quand je me levais d’un bond, j’avais entendu le métro arrivait mais elle non. On dira que je n’ai aucuns problèmes d’auditions. Je regardais mon téléphone pour voir si personne n’avait voulu me contacter. J’étais sortie seule, et j’avais toujours peur que ce soit mal vu. Je m’assurais aussi que l’heure n’était pas celle du lever du soleil. J’ignorais si le métro avait du retard ou non, puisque je ne connaissais pas les heures des rames… Je ne me souvenais pas de Makayla, j’essayais d’être le plus sympathique possible. Je lui demandais si elle venait, car je me doutais bien que si elle avait attendu-là ce n’était pas pour rien. Moi, c’était un peu mon cas mais peut-importe. Je ne pensais pas que Makayla était une nouvelle amie, nos deux univers devaient être tellement éloignés. C’était une compagnie pour prendre le métro ce soir, une jeune fille seule, humaine, j’aurais peur à sa place. Elle s’appuya contre un siège, je détournais mon regard d’elle regardant le noir à travers les portes du métro qui venaient de se fermer et de démarrer.


    « Non, je ne sais pas. Mais ne vous inquiétez pas pour moi, je ferais au feeling. Je saurais retrouver mon chemin dans tous les cas. Je ne m’en fais pas pour si peu. » Je levais la tête pour regarder les noms des stations. J’aviserais au moment où il faudrait descendre. Je ne m’inquiétais pas. Je me tournais par rapport à Makayla, j’attendais que ça passe, que le métro s’arrête à la prochaine station. Je restais en alerte, on n’était jamais en sécurité.

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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 23 Mar - 0:15

    Je m'étais donc présentée à elle, Makayla Brown, voilà comment je m'appelais, tel était mon matricule si l'on peut dire. Je ne sais pas trop pourquoi j'avais répété deux fois mon prénom mais elle n'en avait pas fait de remarques, donc ça allait. Elle me dit que le prénom était assez original, et c'est vrai, je n'en connaissais pas d'autres que moi, merci à mes parents qui avaient fait cela. Je ne sais pas quelle était l'origine de ce prénom mais il me plaisait bien en tout cas, je n'avais pas envie d'en changer. J'avais tu mon deuxième prénom que je n'utilisais jamais ou presque sauf sur le courrier important, comme les impôts et les affaires comme ça. Elle me révéla ensuite qu'elle avait une voiture qu'elle prenait la plupart du temps mais pas ce soir, peut être qu'elle était en panne, je ne sais pas du tout. J'aurais pu lui demander tellement de choses, concernant sa voiture, mais aussi concernant les souvenirs que j'avais d'elle, sur son possible pays d'origine la Russie et tout un tas de choses, mais je n'étais pas tellement avide de connaissance à propos d'elle. Je ne sais pas pourquoi, je traînais souvent avec des journalistes qui voulaient tout savoir sur tout et n'importe quoi mais je ne leur ressemblais pas, j'avais plutôt la fibre artistique de la photo en moi plutôt que celle de poser des questions à tout va pour avoir l'information.

    " Pour l'originalité de mon prénom, je le dois à mes créateurs, sinon je me serais bien appeler Jeanne ou Amy, quelques choses de simple mais Makayla, j'aime bien aussi ! "

    Je n'en dirais pas plus à propos de mon prénom, j'en avais déjà dis beaucoup. Et puis, Jeanne ou Amy c'était ridicule comme prénoms, je ne sais pas trop pourquoi j'avais dit ça. Celui que je portais depuis ma création me correspondait bien, je n'en changerais pour rien au monde. Jana se leva donc en direction de la rame de métro. Avait-elle entendu ou sentie le métro arriver ? Sans doute parce qu'il arriva quelques secondes après alors que je n'avais personnellement rien senti, enfin, je n'avais sans doute pas fait bien attention à tout cela. En tout cas, au niveau des transports elle semblait être mon parfait opposé, habituée à la voiture, mais pas au métro. Pour moi c'était l'opposé, je n'étais pas habituée à la voiture même si je savais me repérer dans les rues de la ville à pied ou en vélo donc comme c'était parfois engorgé, je pouvais aller plus vite avec ce genre de transport. Mais la question n'était pas là. Je lui demandais ensuite si elle savait où elle devrait descendre mais cela ne semblait pas être le cas. Au feeling ? Elle me fit sourire en disant cela. Elle n'avait vraiment pas l'habitude de prendre le métro parce que certaines stations sont proches mais d'autres beaucoup moins. Ce n'est pas que je me faisais du soucis pour elle mais à celle heure de la nuit, et belle comme elle était, elle courrait un gros risque, celui de se faire attraper ou kidnapper en plus de celui de se perdre. Vous me direz, j'encourrais le même risque mais je connaissais bien les rues de la ville, et puis, s'il fallait courir, j'avais ce qu'il fallait contrairement à Jana. Je ne voulais pas me montrer indiscrète en lui demandant où est ce qu'elle habitait, mais si je sentais qu'elle se perdrait trop facilement en sortant de la rame de métro, je l'aiderais un petit peu. Nous n'en étions pas encore là de toute façon. En tout cas, elle semblait plutôt confiante, comme si elle avait une boussole intégrée ou quelques choses dans ce genre, mais peut être qu'elle connaissait bien les rues de la ville aussi même si elle ne prenait pas souvent le métro. J'étais donc monté à l'intérieur de la rame de métro m'appuyant sur un siège. La conversation semblait ne pas vouloir continuer à vrai dire, comme si nous nous étions parler parce qu'il n'y avait qu'elle et moi. Sans doute que s'il y avait eu une tierce personne ,que nous ne nous serions pas parler. Le métro avançait assez rapidement mais pas non plus trop vite pour respecter ces délais. J'avais néanmoins un mauvais pressentiment en ce vendredi soir, comme si quelques choses pourrait arriver. La rame de métro s'arrêta donc à la prochaine station, il y avait quatre personne apparemment qui attendaient que le train souterrain arrive à leur auteur. C'était plutôt inhabituel à cette heure là, puisqu'en temps normal, le chauffeur ne s'arrêtait pas ici. Il avait sans doute du voir ces jeunes et comme il n'y a pas d'autres métro avant deux bonnes heures, il a du prendre pitié d'eux. Bref, je ne m'arrêtais pas sur eux, de toute façon, il y avait plein de wagons, ils ne monteraient probablement pas dans le nôtre. En fait, si, ils sont montés dans le nôtre, ce que je n'appréciais pas vraiment. Le voilà mon mauvais pressentiment, c'était forcément ces trois gars avec leur copine à moitié habillée. On aurait dit des junkies en manque de drogue vue comment leur tête était défoncée, mais les apparences sont souvent trompeuses. Ils prirent place au fond du wagon, alors que la conversation entre moi et Jana semblait s'être terminée par le fait qu'elle choisirait sa station de descente au feeling. Je l'observais, elle semblait être sereine malgré le fait que ces quatre jeunes soient arrivés dans le métro. Je les observais eux aussi du coin de l'oeil et ça ne me plaisait pas du tout. Je les sentais nous observais aussi. Pensaient-ils que nous étions une mère et son enfant, ou alors une grande soeur avec la petite soeur ? C'est vrai que Jana était habillée de façon bien plus classe que moi mais peut être auraient-ils ce sentiments là en nous observant. Il faut dire que nous n'étions que toutes les deux et que nous étions sensiblement à côté, sans doute penseraient-ils que nous nous connaissions ou pas. En tout cas, j'essayais de ne pas penser au pire.

    Mais il arriva très vite cependant. Je vis l'un des jeunes tirés sur le frein d'arrêt d'urgence. Je fus à peine déstabiliser mais la rame de métro freina lourdement alors que nous étions à pleine vitesse, mais aussi en plein milieu d'un couloir assez sombre, entre deux stations. L'un des jeunes ouvrit une fenêtre pour y lâcher ces tripes. En effet, il a du vomir tout le contenu de son estomac ce qui confirmait mes doutes. Ces jeunes là n'étaient pas très clean, de là à les classer dans les délinquants, il n'y qu'un pas que mentalement je franchissais. Je ne sais pas ce qu'en pensait Jana, mais je ne la regardais pas, j'étais concentré sur le groupe. J'ai pu voir un couteau dans la botte de la jeune femme qui avait un micro jupe laissant entrevoir ces sous vêtements, très ragoutant tout cela. Puis, je crois que j'ai eu le regard de trop ou alors c'est le moment qu'ils décidèrent pour tous se lever et de venir dans notre direction dans le métro qui était encore à l'arrêt. Instinctivement, j'ai eu un mouvement de recul. Le couteau qui était dans la botte de la jeune femme se retrouva dans sa main. Un coup de poing américain se retrouvait dans la main d'un des garçons. Je ne le sentais pas du tout là, mais alors pas le moins du monde. L'un des garçons se décida à venir nous parler de façon déjà assez agressive.

    " Vous deux, vous savez que c'est dangereux de traîner dans le métro à une heure pareil, non ? "

    J'aurais eu envie de lui dire qu'il avait raison, mais je n'ai pas pu lui répondre du tac o tac, comme s'il me faisait peur. Oui, je devais bien l'avouer, ce type ne me rassurait pas. Mon coeur commençait à bondir dans ma poitrine de façon de plus en plus rapide. Que répondre à cette provocation ? Rien, le silence punit l'insolence comme on dit n'est ce pas ? Et puis pourquoi le chauffeur du métro ne redémarrait pas ? Il y avait parfois des circonstances atténuantes. Le sale type voyant que je n'étais pas à l'aise s'est approché alors de moi. Comme pour me dire qu'il allait me taper dessus sans doute, pour m'intimider au moins encore un peu plus. Et là, le coup est partis sans crier gare. J'ai mis un coup de pied dans son entrejambe. C'est de bas étages mais au moins c'est efficace. Cependant, je doutais que cela les calmes vraiment.
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptySam 21 Avr - 23:58

Jana Pfeiffer, car c’était comme ça que depuis mon ‘’reveil’’ je m’appelais, c’était comme ça qu’à des inconnus je me présentais. Sauf, si je voyais que ces inconnus savaient à qui ils avaient à faire. J’avais encore du mal à me dire qu’un jour, j’avais été Jana Badenov, dieu que cela faisait très bizarre. Et alors Jana Pfeiffer Raybrandt encore plus… entrée dans la famille vampirique royale, presque un conte de fées, je dis bien presque ! C’était surtout vis-à-vis du « royal » j’étais une princesse. Si on oubliait le côté vampirique, c’était le rêve de bon nombre de petite fille que de devenir une princesse. J’aimais beaucoup ce titre. Ce soir, j’avais décidé de marcher - d’utiliser mes facultés de vampires. J’avais dérivé jusqu’au métro mais bon sans savoir pourquoi. Une soudaine envie. Une pulsion. Je n’avais aucuns souvenirs de Makayla, même pas l’ombre d’un souvenir. Je l’avais croisée une fois en Russie. Je ne m’en souvenais pas. C’était frustrant de se dire qu’une partie de moi-même m’échappait totalement. Je lui souris quand elle m’expliqua ses prénoms, je ne savais même pas pourquoi je m’appelais Jana alors… peut-être était-ce le nom de ma grand-mère ? Peut-être mes parents aimaient beaucoup ce prénom ? Je n’en savais rien.

Je ne lui parlais plus depuis que nous étions montées dans le métro, quatre personnes allaient nous rejoindre. Ils montèrent dans notre wagon. Hum… je me tournais vers Makayla. Pourquoi le notre ? Ce n’était pas de chance. Je ne me sentais pas menacer, ils n’étaient pas vampire. Et ils n’étaient pas non plus arriver vers moi pour une photo ou autre, comme j’avais connu une fois. Ils devaient ignorer qui j’étais réellement, et c’était tant mieux. Surprise, je fus déséquilibrée par le métro qui freina d’un coup. L’un des jeunes avait tiré sur le frein d’arrêt d’urgence. Je me rattrapais aux rampes un peu plus loin de Makayla. Il fallait dire que je n’étais pas au top de l’équilibre avec mes talons hauts. Nous étions en pleine vitesse, et au milieu d’un couloir sombre entre deux stations. Merveilleux pour une première rencontre avec la demoiselle. L’un des jeunes se mit à vomir, c’était écœurant. De la nourriture humaine si ça se trouve. Je détournais la tête, me tenait à la rampe. J’étais prête à bondir, je savais à me battre. Je ne les mordrais pas, pas devant Makayla. Elle ignorait mon statut de vampire, et la princesse qui tue cinq jeunes (car je devrais la tuer ensuite) dans une rame de métro en pleine nuit – si ça fait la une des journaux super pub pour la famille royale. C’était hors de question !! Leur sang ne devait pas être bon du tout, de toute manière ! La jeune femme prit un couteau, et l’autre garçon se mit à nous parler.

    « Tu n’imagines pas à quel point, jeune homme….’ » dis-je calmement.


J’allais sortir mes crocs, il aurait la peur de sa vie ça me faisait rire d’avance. L’un des garçons s’approcha de Mak’ et elle lui donna un coup de pied bien placé. La jeune femme s’approcha de Mak’ avec son couteau pour prendre la défense de son copain sans doute. Je pris Makayla par le bras la poussant violemment derrière moi. J’esquivais son coup de couteau, et même si elle m’avait touchée cela ne m’aurait pas bien fais mal. Je la fis tomber, la déséquilibrant avec un croche-pied alors que son ami gémissait tel un petit garçon avec ses mains posaient contre son entrejambe. Je n’avais pas peur pour moi, un peu plus pour Makayla. Elle avait l’air d’être une jeune fille forte mais je ne connaissais pas ses capacités. J’allais la protéger, comme l’aurait fait une mère et sa fille. Sauf que là, j’étais une super maman qui avait une force surhumaine et qui savait parfaitement ce battre. Les bons côtés de la vie vampirique et de l’éducation que j’avais reçue. Je tenais Makayla le plus éloignée des jeunes possibles. Je ne savais pas pourquoi mais je l’appréciais cette jeune fille. J’y étais allée gentiment là car si j’avais voulu, j’aurais pu les tuer de sang-froid mais le but n’était pas de créer un scandale ou d’effrayer Makayla. J’ignorais quel était son avis sur les vampires mais, je ne prendrais pas le risque de le découvrir. Quoi qu’elle avait une bombe à poivre sur elle, non un pieu ou autre truc qui servent à tuer les vampires. Je restais là en alerte, m’apprêtant à encaisser et à esquiver le moindre coup qui allait arriver. Ce n’était pas un coup de couteau qui allait me faire beaucoup de mal, j’avais survécu à une balle dans mon ventre déjà… Ma langue passait sur mes crocs car ça serait un bon moyen de les effrayer. Je me demandais pourquoi le métro ne redémarrait pas…C’était bien notre veine ça tiens. J’avais peur d’être à nouveau violemment déséquilibrée au moment du redémarrage et que les autres en profitent. Ah quelle situation … la soirée avait été trop calme je le savais bien. Je les regardais, attentive à leur moindre faits et gestes. Tous mes sens étaient en éveil, j’étais prête à défendre Makayla. Ce n’était pas une bande d’ados peu fréquentable qui allait m’effrayer après tout ce que j’avais vécu en tant que vampire !!
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 26 Avr - 11:46

    Depuis que nous étions monté dans le métro, il n'y avait plus un seul mot entre nous deux, comme si nous avions été deux inconnues, pourtant, j'avais envie d'ouvrir la bouche, mais pour quoi dire ? Ce n'est pas que je ne voulais pas faire connaissance mais bizarre, je ne savais pas quoi aborder comme sujet qui pourrait être intéressant pour nous deux. Je n'osais pas aborder la Russie, pourtant, j'aurais pu, j'aurais du peut être, mais de toute façon, à présent tout cela était bien trop tard. Pourquoi cela ? Et bien parce que 4 jeunes gens venaient de montés dans notre wagon, et leurs intentions ne semblaient pas être particulièrement bonnes et pacifiques. Je ne sais pas, je l'ai sentie à leur tête que ce quatuor allait amené du mauvais pour nous. Je me faisais du soucis pour moi, mais aussi pour Jana, car si nous devions nous battre, elle ne ferrait peut être pas le poids avec ces grands talons, quoique, ça pourrait faire une bonne arme, enfin nous n'en étions pas là. L'un des type nous a ainsi abordé nous disant que le métro était dangereux pour 2 jeunes femmes comme nous à une heure pareil. Il avait raison mais pourquoi nous dire cela ? Voulait-il nous violer ? Voulait-il nous voler ? Que voulait-il en fait ? Simplement nous faire peur ? Je ne crois pas, j'ai bien l'impression qu'il y avait plus que ça derrière cette phrase anodine. Il s'est ainsi approché de moi et je n'ai pas pu m'empêcher de viser son entrejambe pour le mettre à terre. Jana sortie une bonne réplique juste avant cela. Elle avait de la répartie, c'était bon signe, mais de la répartie sans aucune défense, ça ne le ferrait pas dans cette circonstance, du moins logiquement. J'avais donné le premier coup, mais le second ne serait peut être pas aussi facile à donner. Il ne faut pas croire que deux jeunes femmes apparemment sans défenses le sont réellement. Les apparences sont souvent trompeuses. Alors que je venais de donner un coup de pied à son copain, l'une des jeunes femmes armée d'un couteau s'approcha de moi. J'étais prête à répliquer mais Jana me poussa derrière elle. Elle prit alors ma défense, esquivant un coup de couteau. Et bien, elle avait de sacrés réflexes sur ces talons hauts. Puis, elle lui fit un croche patte pour qu'elle tombe à terre. L'autre gémissait comme s'il venait de se faire castrer sans anesthésie. Pourtant, je me disais que la bagarre si on pouvait appeler cela ainsi ne faisait que commencer. La rame de métro n'avait toujours pas redémarré ce qui n'indiquait rien de bon, mais alors pas du tout. Peut être que le conducteur s'était assoupis, ou pire qu'on l'avait tué. Les deux adolescents qui s'étaient approchés de nous ne semblaient plus nous en vouloir, sans doute que nous aurions la paix. Mais les deux autres arrivèrent. L'un était dans un était second, l'autres jeunes femmes semblaient plutôt calme. D'ailleurs, elle vint s'excuser pour les autres pour cette attaque. C'était assez bizarre, je dois l'avouer mais au moins, nous n'avions plus à nous en préoccuper. Ce qui me gênait le plus, n'était donc pas ces adolescents qui voulait peut être essayé de nous raquetter mais le métro qui ne redémarrait pas. Que se passait-il ? Je l'ignorais mais ça ne me plaisait pas. Je n'ai pas pu m'empêcher d'ouvrir la bouche à ce moment là.

    " Bizarre que le métro ne démarre pas quand même. Vous pensez pas que le conducteur a un problème ? "

    Pourquoi le conducteur aurait un problème ? Je ne sais pas, mais si cela se trouve, il a fait un malaise, pire peut être s'est-il fait attaquer. Je me bougeais donc les fesses de derrière Jana pour me rendre dans les wagons plus proches de la cabine, il n'y en avait qu'un seul à traverser en plus du nôtre mais je ne sais pas, j'avais un pressentiment encore plus terrible qu'avec les jeunes qui étaient venus dans notre wagon. Je m'avançais donc doucement mais sûrement dans la bonne direction. Je n'eus pas le temps de passer dans le wagon suivant que j'entendis un petit cri, comme si ce cri était étouffé. Je m'avançais donc avec précaution dans le wagon, la main dans mon sac prête à sortir ma bombe au poivre. Je ne sais pas si Jana me suivait mais visiblement, elle savait se défendre donc je ne me faisais pas de soucis pour elle. Soudain, alors que j'entrais dans le wagon, la lumière s'est éteinte d'un seul coup. J'essayais de ne pas montrer de signe d'anxiété en sortant mon téléphone portable, allumant l'application lampe torche pour m'éclairer, mais je n'y voyais plus aussi bien. J'en sentis alors un souffle froid sur ma nuque. Il y avait quelqu'un derrière moi. Je me retournais alors mais ne voyait rien ... Mais qu'est ce qui se passait ce soir ? Je n'en savais rien mais je n'aimais pas la tournure des évènements.
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 30 Avr - 19:48

Visiblement les quatre jeunes ce n’étaient pas que l’apéritif. J’étais perchée sur mes talons et aussi bizarre que cela puisse paraitre j’étais parfaitement à l’aise. Les quatre jeunes s’étaient révélés finalement facile à battre. J’avais de la repartie et de la défense. Mais je n’étais pas invincible, et Makayla non plus. Vampire oui, mais non pas sans faiblesse malheureusement… et nous allions en faire les frais. Le métro ne redémarrait pas, j’avais un très mauvais pressentiment. Pourquoi le métro ne redémarrait-il pas ? J’eus un moment d’absence où je scrutais la rame de métro, ce fut précisément ce moment-là que Makayla choisit pour parler mais aussi se dégager de derrière moi et de s’aventurer dans le wagon de devant. Je l’avais vu à peine passé, et le temps que je me rende compte de ce qu’elle venait de dire, elle était déjà loin. Pas question de la rejoindre avec la vitesse des vampires, j’allais la rattraper comme ça mais je n’étais pas des plus rapides. Elle me sortit d’ailleurs de mes pensées en passant à côté de moi. N’avait-elle pas peur ? De s’aventurer ainsi, seule ? Sans défense ? Le conducteur avait peut-être un problème, besoin de soin quelque chose mais quand même. Un peu inconsciente la petite pour le coup.

    « Mak. Mak…. » Je la voyais s’éloigner dans l’autre wagon, ma main essaya de la rattraper mais elle n’était déjà plus à ma portée. Je me retournais vers les jeunes, et je leur lançais un « Excusez-nous. ».


Je passais à leurs côtés sans même les regarder. Trop occupée à surveiller Makayla. D’une allure hautaine, sur de moi je pénétrais le wagon, je fis quelques pas mais je fus saisis à peine entrer. Une odeur de sang m’obligea à m’arrêter, je me baissais machinalement et me détournais de mon but. Le conducteur venait de mourir. Je sentais une forte odeur de sang, il avait été tué j’en étais certaine. Cela ne prévoyait rien de bon. Makayla était seule devant, je devais aller l’aider. Elle allait être en danger. Je soufflais un bon coup, essayant de penser à autre chose que l’odeur du sang. Plus je m’approchais du wagon, plus je la sentais. C’était horrible ! Ce n’était pas le moment, pas en compagnie d’une humaine. J’aurais pu la laisser aller seule voir ce qu’il se passait … mais bon, nous avions sympathisé. On s’était aidés face à ces quatre jeunes. Je ne pouvais pas la laisser seule. Elle ignorait qui j’étais, et d’un côté j’appréciais. Je pouvais la défendre face à n’importe quel danger. Je n’étais pas la plus forte mais j’avais de la ressource. Je poussais la porte du wagon, mais je tamponnais quelque chose, ou quelqu’un.

    « Mak’, tu es là ? Ca va ? »


La suite tout se passa assez rapidement, j’aperçus une lueur cela devait être le portable de Makayla. Une ombre était derrière elle, je ne voyais rien. C’était sombre, il n’y avait que la lumière derrière moi du wagon et encore j’étais devant et la faible lueur du portable de Mak’. J’ouvris la porte doucement, tout en restant sur mes grades mais cela ne suffit pas. Je sentis quelque chose me pousser violemment en arrière, je traversais le wagon en arrière et je vins atterrir contre la porte. Une forte douleur à ma poitrine et au dos m’envahit. Au moins, cela m’avait éloignée de l’odeur du sang mais aussi de Makayla, et de cette chose peut-être un vampire ? Je ne voyais pas ce que cela pouvait être d’autre… Makayla était en danger, et moi j’étais couchée sur le sol. Je ne pouvais rien faire pour le moment, et je paraissais moins forte. Cela allait mal finir. Une terrible pensée me traversa l’esprit, et je repensais aux événements d’Edimbourg avec cette étrange créature qui avait mis tous les vampires en danger. Je ne savais pas ce que c’était, il était clair que ce n’était pas un vampire. Je n’avais pas vu ce qui m’avait poussée. Si c’était un vampire, cela me paraitrait facile j’étais la princesse je ferais valoir mes droits. En ce qui concerne Mak’, je verrais comment j’allais me débrouiller. Ca m’étonnait tout de même que ce soit un vampire, je ne reconnaissais pas mon espèce. Je n’étais pas du tout rassurée, je n’étais pas assez forte pour nous sauver toutes les deux voir même l’une d’entre nous. L’odeur du sang me donnait envie de sortir mes crocs et boire le sang du chauffeur – mais pas seulement Makayla était en danger avec moi en présence de sang… J’allais me jeter sur elle, je devais me retenir mais là je ne pourrais pas. Elle aurait deux créatures sur elle. J’essayais de me relever, je n’étais pas blessée. Mais, j’avais mal. J’avais distrait un moment cette créature – je supposais – et peut-être que Makayla avait pu agir. Je m’occuperais de la créature pendant que Makayla s’enfuirait. Je pourrais au moins la sauver elle, et je pourrais être « plus » libre de mes mouvements, sortir mes crocs… Je craignais pour la suite.


    « Mak’ ! Fais attention ! »

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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 1 Mai - 17:14

    Je bougeais donc du wagon où nous nous trouvions pour me rendre dans le suivant, plus proche de la cabine du conducteur afin de voir si tout allait bien pour lui. Je n'attendis pas une quelconque affirmation de la part de Jana pour me déplacer que déjà j'étais pratiquement dans le wagon suivant. M'avait-elle appelé par mon diminutif le plus commun ? Possible, je ne sais pas trop, je n'ai pas vraiment fait attention à vrai dire, mais j'étais déjà là devant. J'étais dans le wagon, mon téléphone portable me servant de lampe torche. J'aurais préférée une plus grande lumière pour voir où je me dirigeais mais je n'avais pas mieux, comme si je me traînais toujours avec une lampe dynamo sur moi. J'avais juste une bombe au poivre comme défense, mais je ne pensais pas me retrouver dans le noir dans le métro. Jana m'avait-elle suivie ou était-elle restée dans l'autre wagon à surveiller les quatre jeunes ? Je ne savais pas, je ne l'entendais pas pour le moment. Peut être avait-elle eu peur de ce qu'elle pourrait découvrir dans ce wagon, n'est ce pas ? Je sentis alors sur ma nuque un souffle plus ou moins chaud. Mais en me retournant, je ne voyais rien. Peut être qu'il y avait un peu de ventilation à ce niveau, je ne sais pas, en tout cas je continuais ma route vers la cabine du chauffeur. J'ai alors à nouveau entendu du bruit derrière moi. La lueur de mon téléphone n'était pas très puissante, je ne voyais distinctement qu'à 2-3 mètres, pas bien plus et comme le noir était très envahissant, je ne voyais pas Jana au sol. Elle venait d'être poussée à l'arrière du wagon par je ne sais pas qui, je ne sais pas quoi ? Non de chien mais qu'est ce qui se passait ici ? Je ne comprenais rien, j'avais un train de retard comme souvent de toute façon. Aurions-nous à faire à un tueur sanguinaire qui va tous nous tuer ? A cette idée, je souriais, comme si cela était possible. Nous sommes en Ecosse mais un homme capable d'arrêter une rame de métro ne me parait pas plausible, quoique, on peut s'attendre à tout. Je sortais ma bombe au poivre, je pourrais en mettre plein la vue à mon assaillant s'il y en avait un évidemment et que tout ceci n'était pas qu'une petite panne de métro comme cela arrive parfois. Quand soudain, j'ai entendu Jana me dire de faire attention. Elle m'avait appelé Mak' comme si nous nous connaissions depuis des lustres, cela me fit bizarre, mais peut être n'avait-elle pas le temps d'en dire plus. Je me retournais derrière moi, je ne savais pas où elle se trouvait. Sans doute à l'arrière du wagon, hors de portée de la lumière que je possédais. Je ne la voyais pas me faire une blague à ce sujet là, pas dans ces conditions là. Alors je guettais le moindre signe d'une quelconque présence.

    J'avançais à pas de loup quand soudain j'ai marché sur quelques choses, une paire de lunettes que je venais d'écraser. Elle était fichue à présent, les verres étant en mille morceaux, mais le plus inquiétant était qu'il y avait du sang dessus. Du sang ? Je commençais vraiment à avoir peur là. Moi qui ne suis pas très peureuse en général, me demandait vraiment ce que j'avais là à quelques mètres de moi. Je ne voyais rien. Je sentis alors une présence dans mon dos, mais à la lumière de mon téléphone, je ne voyais rien, vraiment rien. Étais-ce une mauvaise blague ? Je n'en avais pas ce pressentiment en tout cas. Je sentais qu'il y avait un autre présence que Jana et moi, mais je n'arrivais à définir ce que c'était, enfin qui cela pouvait être. Je voyais mal un animal échappé d'un zoo agir de la sorte, peut être que nous avions à faire à un homme échappé d'un asile psychiatrique, je ne saurais le dire mais je commençais à flipper. Je ramassais donc cette paire de lunettes du bout des doigts. Je ne voyais toujours pas Jana dans mon dos, je n'entendais que ma respiration qui s'était considérablement accélérée, rien d'autres, il n'y avait plus un bruit. J'avançais très lentement vers la cabine alors que j'étais encore accroupie. Je me levais alors pour essayer d'avancer plus vite, c'est alors que je reçu un coup de poing dans le ventre qui me coucha au sol tellement la puissance était incroyable. J'avais la respiration coupée, j'avais mal, mais je n'avais rien vu. Je n'avais même pas pu esquiver le moindre geste pour éviter ce coup.

    " Qui est là ? Montrez vous ! "

    Qu'est ce que je pouvais faire ou dire à ce moment là ? Sérieusement ? Nous étions dans une très mauvaise situation face à je ne sais pas trop qui ou quoi. Mon téléphone était tombé au sol, la lumière allumant le plafond du métro, laissant apparaître ce qui ressemblait à des éclaboussures de sang là-haut. J'essayais de me mettre en position assise mais impossible, je devais avoir sans doute une ou deux côtes fêlées vu la puissance du coup que j'avais reçu ... Jana, avait peut être subit le même sort que moi, voir pire, je ne l'entendais pas, même sa respiration ne se faisait entendre ...
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptySam 5 Mai - 15:28

Toujours couchée à terre, je pris mon téléphone qui se trouvait dans ma poche. Je composais le numéro de Torben. Dans une situation comme celle-là, je ne voyais que lui à appeler. En relation directe avec la Reine, je devais avertir tout de suite, et sans attendre mes supérieurs. Mon téléphone captait très mal, j’ignorais notre emplacement exact – nous étions sous terre, et la chance n’était pas vraiment en notre faveur. Pour couronner le tout, mon téléphone n’avait quasiment plus de batterie. Ce qui m’inquiétait le plus ce que j’ignorais à quoi j’avais à faire, et je doutais que Makayla en sache plus que moi. J’avais déjà vu d’étranges choses à Edimbourg, et je n’en gardais pas un très bon souvenir. Son téléphone sonnait dans le vide. Ce n’était pas le moment, vraiment pas le moment. Je regardais d’un air inquiet la cabine, j’avais beau me concentrer je n’arrivais à rien percevoir.

    « Allez réponds, réponds, réponds » murmurais-je. Mais Torben ne répondait pas. « Torben, euh … » Mon souffle était saccadé. Je savais qu’il y avait quelque chose d’anormal. Je le sentais. Une intuition. Je n’étais pas un vieux vampire, on me reprochait souvent d’agir sans réfléchir et d’ignorais beaucoup de choses. Là, en était la preuve je ne savais pas à quoi j’avais à faire. Une chose est sûre, ce n’était pas un vampire. « je suis dans le métro de Glasgow, je rentre de la Pomme du Diable. » Cela faisait à peine quelques jours que j’y travaillais en tant que serveuse. Tout en téléphonant je bougeais beaucoup, je devais retourner voir comment allait Makayla et il n’était pas déjà morte. Quoi que l’odeur du sang ne s’était pas amplifiée. Je touchais mon épaule, et un cri de douleur m’échappa. J’avais cogné contre la porte violemment et c’était douloureux. « Ecoute, je suis face à quelque chose de très fort » Il y eut une légère coupure. Ce n’était pas un vampire, c’était certain. C’était pour cela que j’avais tout de suite appelé Torben. Pas vampire, donc chose inconnu et qui paraissait peu amicale. J’avais tout de même peur de le prévenir pour rien, que ce soit une fausse alerte. En attendant, je me sentais menacer – ca c’était bien réel. « Je ne sais pas ce que c’est. » Un petit boum se fit entendre, c’était moi me relevant en m’appuyant contre l’épaule et en recognant avec mon épaule pour me remettre sur mes jambes. Je me retrouvais à nouveau debout. Je mis quelques secondes à me stabiliser. « Je… » Court silence. Je m’étais mise en marche vers l’endroit où se trouvait Makayla. Marche rapide, air affolé. « Préviens la rei… Krystel ! C’est important, ça peut-être une menace pour nous. Rappelle-lui Edimbou… »Mon téléphone venait à son tour de me lâcher. Je rageais, ranger rapidement mon téléphone dans ma poche. Je n’avais pas dis « la reine » non pas par non respect à sa personne, mais déjà je manquais de temps et j’ignorais si Makayla m’avait entendue ou pas. Comme je voulais lui dire que cela pouvait être une menace pour les vampires, mais ce n’était pas non plus la meilleure des idées.


J’avais appelé Makayla, Mak’ dans la précipitation. Elle devait faire attention tout de suite, là maintenant pas une minute ou deux. Mak’ allait plus vite, que si je l’avais appelée Mlle Brown. On n’avait pas de temps à perdre, ou bien nous allions mourir. Ce n’était pas une blague en tout cas pas de ma part. Je n’aurais jamais osé faire une blague de si mauvais gout et en plus de me mettre en danger. J’arrivais dans la cabine à mon tour. J’étais comme une furie, je sentais le danger imminent. A peine étais-je entrée que je me stoppais net déjà l’odeur du sang... et puis Makayla qui était couchée sur le sol. A priori, je ne voyais rien juste son téléphone éclairant le plafond tâchait de sang. Je regardais les tâches de sang brièvement, ne mis attardant pas. J’ignorais ce qu’il y avait. Et je ne pouvais pas m’occuper de moi, m’occuper de Makayla, m’occuper de cette chose, de cette odeur de sang qui commençait à me chatouiller. Je ne pouvais pas, c’était impossible. Il fallait s’éloigner un peu avant que je me jette sur l’humaine. S’éloigner du sang avant-tout. La chose, je m’en occuperais plus tard. Je n’avais pas les capacités pour la tuer, mais ça elle ne le savait pas. Je ne le sentais pas du tout cette histoire.


    « Hey ! Makayla, je suis là. »


Elle avait mal, et elle avait peur cela se lisait sur son visage. Elle devait avoir pris un coup comme moi sauf que moi, je ne sentais quasiment plus rien. Alors qu’elle, elle avait peut-être des membres cassaient. Je l’aidais à se relever, la prenant par la main, par le bras. J’attrapais par la même occasion son téléphone que je gardais à la main – seule source de lumière, le mien s’étant éteins. J’allais l’emmener dans les wagons plus loin. Nous ne faisions pas le poids, nous n’étions pas assez forte pour affronter seule cette chose. Je la soulevais doucement, et la prit avec moi. Néanmoins, j’avais peur de me tourner et donc d’être dos à cette créature. J’ignorais où celle se trouvait, et je ne trouvais guère de concentration pour écouter le moindre bruit. Le sang m’empêchait de penser à autre chose que le sang. Je remarquais que Makayla avait dans ses mains de lunettes ensanglantées. En même temps, nous devions avoir le cœur net. Le chauffeur devait être mort, et j’ignorais comment Makayla voyait ses événements.


    « Je vais te sortir de là. »

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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 10 Mai - 14:34

    Non de chien, mais qu'est ce qui se passait dans ce métro ? Un illuminé s'amusait à nous faire mal, je ne voyais pas d'autres solutions et le bougre semblait être très fort. Je crois que pour ma part, il est temps de me mettre à un sport de combat ou quelques choses dans le genre parce que si un pauvre type tout droit sortie d'un asile me fait ça chaque fois que je prends le métro la nuit, ça n'ira pas du tout. J'avais le souffle coupé dû au coup porté à mon abdomen, le type savait y faire. Pourquoi un homme ? Parce qu'une femme ne pouvait pas être aussi forte tout simplement, enfin, ça m'étonnerait, je ne sais pas, je crois que je peux m'attendre à tout là. La lumière de mon téléphone montrait le plafond, où il y avait du sang, du moins, c'est ce que je m'imaginais en voyant les traînées. Cela était peut être simplement d'autres traces de saletés mais dans ma situation, je voyais cela directement ainsi. J'avais posé une question, mais comme je pouvais m'y attendre, je n'avais pas reçu de réponse. Après tout si la personne qui venait de nous faire du mal nous connaissait, elle ne voudrait peut être pas se faire voir, enfin, je ne sais pas tellement quoi, c'est assez bizarre. Je ne voyais toujours pas Jana, peut être qu'elle était morte, je ne sais pas. Puis soudain, j'ai entendu un autre téléphone que le mien, puis quelques paroles, ce devrait être la jeune femme qui appelait du secours, sans doute. Qui pouvait-elle appeler ? La police ? Les pompiers ? Que pourraient-ils faire fasse à une menace inconnue ? Pas grand chose sans doute, enfin, j'en doutais tellement l'homme ou ce qui y ressemblait, était fort. J'étais allongé au sol, j'avais mal à la cage thoracique mais aussi un peu à la tête. Je mettais ma main à l'arrière de mon crâne, je ne saignais pas mais j'aurais droit à une belle bosse, enfin, si nous sortions vivante d'ici ce qui pour le moment ne semblait pas être le cas. Jana semblait avoir passé un coup de téléphone mais je n'avais pas perçue ce qu'elle avait dit, sans doute trop loin pour que j'entende ces murmures. Mais en même temps ce n'était pas ma priorité de savoir qui elle appelait, ce devait être de l'aide à n'en pas douter. J'aurais bien appeler de l'aide moi aussi mais qui ? Qui dans mon entourage serait assez fou pour venir nous aider dans une situation aussi critique ? Je ne voyais personne capable d'un tel exploit en tout cas. J'essayais toujours de me relever, en vain, j'avais mal ...

    Puis Jana est arrivée à ma hauteur, apparemment, elle semblait allé bien, enfin en apparence, parce que sans doute avait-elle reçu des coups elle aussi, peut être. J'avais mal, j'avais peur aussi. Oui, je l'avoue, j'avais peur même si cela m'arrive rarement, mais quand vous pensez que votre mort est peut être proche, vous vous imaginez des choses. Elle m'aida à me relever, j'avais mal au niveau de la poitrine, mais ça irait sans doute, un peu de repos, durant quelques jours et j'irais mieux mais là, je ne serais pas à 100% de mes moyens. De toute façon, j'étais sportive quand même, je marchais et faisais pas mal de vélo mais quand même, je n'avais pas l'habitude de me prendre des droites en pleine poitrine. Elle me prit par la main et par le bras, puis elle prit mon téléphone, le sien ne semblait pas être là, peut être que l'appel qu'elle avait passé avait déchargé la batterie, je ne sais pas.

    " Tu as pu appeler des secours ? J'ai cru t'entendre parler au téléphone, mais j'ai peut être rêver. Sortons d'ici avant qu'il ne soit trop tard. "

    Oui, en temps normal, j'aurais voulu aller voir le conducteur du métro mais là, je n'en avais pour ainsi dire plus envie. Je sais, le courage légendaire de Makayla Brown en prends un coup mais là, c'était un cas de force majeur. Cela me faisait remonter des souvenirs terrifiants que j'avais pu connaitre durant mon voyage autour de monde. Cela ne faisait que la 3ème fois que j'avais vraiment peur pour ma vie, et je dois vous avouer que je n'aime pas du tout cette sensation. Je rangeais la paire de lunettes que j'avais dans les mains dans une de mes poches. Peut être que cela nous permettrais de savoir certaines choses sur ce qui s'est passé ici. Mais bon, je n'avais pas grand espoir. Il fallait sortir d'ici. Jana d'ailleurs me le dit. Je lui faisais confiance, en même temps, elle était mon seul soutien là, comment ne pas lui faire confiance ? Nous devions sortir du wagon. J'entendais des bruits de pas sur le toit du wagon. Etais-ce l'homme ou je ne sais trop quoi qui allait nous attaquer lorsque nous sortirions de celui-ci ? Je stoppais ma marche, un instant.

    " Tu entends ces bruits de pas sur le toit du wagon ? Et si ce truc nous attaquait si nous sortions maintenant du wagon ? "

    Rah, je ne savais pas quoi faire là maintenant tout de suite ! Je pense que si j'étais attaché à la religion, j'aurais pu faire une petite prière mais qu'est ce que cela m'aurait apporté ? Rien, absolument rien. Ma bombe au poivre semblait être bien dérisoire face à une telle force la nature. Je ne voyais pas quoi faire. Tout semblait mener à une impasse. Quand soudain, perdue pour perdue, une idée germa dans ma tête.

    " Ecoute Jana, perdue pour perdue, je te propose quelques choses. Et si nous essayions de faire peur à cet homme ou je ne sais trop quoi ? Et si nous crions suffisamment fort pour lui peur ? Au pire, ça ne ferra rien, qu'en penses-tu ? "

    Oui, j'étais passé d'un vouvoiement en bon et du forme à un tutoiement, mais vu la situation, je ne pensais pas que ça générait grandement. Mon idée était sans doute bête mais si cela marchait ?
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 21 Mai - 1:29

Agir intelligemment, pas d’actes impulsifs ni irréfléchie. Réfléchis Jana. Comment agirait les autres vampires ? Je regardais Makayla. Moi aussi, je pensais à un homme. En revanche, sa force… ça m’inquiétais. Mais ça m’inquiétais vraiment, d’habitude j’avais toujours quelqu’un avec moi. Un autre vampire. Là, je n’avais que Makayla et je doutais de ses capacités. C’était une humaine, étais-je comme elle quand j’étais humaine ? Je ne savais même pas. Je doutais que ce soit quelqu’un que nous connaissions, sauf si Makayla avait beaucoup d’ennemis ... Elle n’en avait pas la tête en tout cas. Je l’entrainais avec moi. Je sortis de la cabine du chauffeur avec Makayla que je tenais contre moi. Nous retournions dans le wagon le plus proche, là où j’avais passé le coup de fil un peu avant. J’assis Makayla sur un siège. La porte nous séparant de la cabine du chauffeur était endommagée. Makayla verrait rapidement qu’il y a un problème avec moi, l’odeur du sang du chauffeur était là dans l’air, elle ne devait pas le sentir elle mais moi je le sentais bien. L’humaine ne voulait pas qu’on sorte – elle avait surement raison, c’était risqué. Là, nous étions à la lumière et peut-être que cette créature ne voudrait pas se montrer. Cependant, je devais prendre l’air moi sinon je me verrais dans l’obligation de me jeter sur elle et ce serait vraiment dommage. Je m’assurais qu’elle n’était pas blessée, visiblement non.

    « Euh… non, tu n’as pas rêvé. J’ai appelé quelqu’un d’assez fou pour venir nous aider. Mais, je doute qu’il arrive à temps pour nous aider et à vrai dire je ne suis même pas sûre qu’il ait eut le message. Mon téléphone n’a plus de batterie, et il n’y a pas beaucoup de réseaux. Alors… »


J’étais accroupi devant Makayla, je la fixais pour être sûre que ça irait pour elle. Je touchais son ventre, et sous sa poitrine. Elle eut un petit cri de douleur. C’était douloureux. A l’odeur du sang, je me doutais que le chauffeur était mort et que nous ne pouvions plus rien faire pour lui. Je n’avais aucune ambition d’être l’héroïne et de sauvais tout le monde. Je sortirais Makayla de là, et ce serait tout. Affronter cette créature ne me rassurait pas non plus. Je ne connaissais pas mes limites. Makayla pouvait me faire confiance, mais moi, je ne me faisais pas confiance. On me reprochait souvent mes actes rebelles, et irréfléchis. Ici, ce n’était pas ma faute, et je n’avais rien cherché. Cela dit, surement l’une des dernières fois que je prenais le métro toute seule, et sans armes. Je relevais la tête, comme si quelque chose m’étais tombée dessus. Je me relevais doucement, tout en prenant appuie sur le genou de Makayla je la touchais à peine.


    « Oui, je les entends… Il vaut peut-être mieux rester à l’intérieur, en effet. Tu es blessée ?» Je n’attendais pas de réponse, j’avais vu qu’elle était blessée. Elle avait pris un sacré coup. Je regardais par la fenêtre voir si j’apercevais quelque chose. Mais sortit du wagon, tout était noir. Je me reculais tout en regardant le plafond. Je me retournais vers Makayla avec un air soupçonneux. Le groupe de jeunes avait du s’enfuir en courant où ils étaient peut-être mort eux aussi. «  Crier ? Je doute que crier soit la meilleure des solutions. Qui va nous entendre ? Nous sommes entre deux arrêts. Mais, il faut en effet, réussir à lui faire peur pour qu’il parte. Reste là, tu m’entends ? Ne bouge pas surtout, je reviens. » J’étais la seule ici, encore vivante et indemne à pouvoir faire quelque chose. J’étais le seul espoir de Makayla de ressortir vivante de cette rame de métro. Pourquoi avoir peur dans le métro la nuit, n’est-ce-pas ? On se le demande…


Je lançais un dernier regard dans la direction de la jeune humaine. Je m’agrippais à la fenêtre, et dans un saut je me retrouvais sur le toit. Si j’avais eu une arme, la situation aurait été surement moins désespérée. Je ne savais pas à quoi j’avais à faire, et j’en avais pour le moment que faire. Il fallait qu’on se sorte de là, nous n’étions plus en sécurité nulle part. Nous pouvions nous réfugier nulle part, sauf, peut-être, à la lumière du wagon et encore la bête serait venue nous dévorer à un moment ou à un autre. Fuir ? La bête nous poursuivrait… Une fois, là haut, le métro arrêtait, j’étais en alerte. J’épiais le moindre bruit, et j’entendis la bête arrivait derrière moi, je me retournais pour lui faire face. Je sortis mes crocs. La chose fonça sur moi, mais cette fois-ci je ne me laisserais pas surprendre. Quand elle arriva sur moi, je la déséquilibra et la fit tomber sur le côté du wagon. Mais qu’est-ce-que c’était au juste ? Je l’ignorais.

Je restais un moment là, en alerte, Makayla avait du entendre des bruits de pas cela était tout, et peut-être elle avait vu quelque chose comme elle était restée dans le wagon ?! J’avais fais tomber la bête dos à elle, si elle n’avait pas bougé du siège où je l’avais assisse. Cela avait été beaucoup trop facile, l’avais-je effrayée ? Les crocs surement ? Je n’entendais plus rien, était-elle partit ? S’était-elle enfuit ? Si mon cœur n’était pas glacé, figé, sans vie je crois qu’il serait sortit de ma poitrine. Je me penchais doucement du côté où la chose était tombée, il n’y avait rien, rien que je voyais en tout cas. Je rentrais mes crocs, et je retournerais dans la cabine avec Makayla. J’atterris devant Makayla à moitié accroupie par la chute. Hum… j’allais devoir me justifier. Je n’avais rien à lui dire, j’étais surement aussi perdue qu’elle.

Incompréhension totale, mais ‘première’ rencontre haute en couleur sans nul doute… Elle était blessée, elle devait rentrer chez elle et se soignait au plus vite. Je ne savais même pas si Torben avait eu mon message, s’il viendrait m’escorter pour rentrer. J’espérais que la chose ai prit peur, et soit partit. Espérons le… qu’elle ne nous surprenne pas au moment où l’on si attend le moins. Je me laissais tomber dans le siège en face de celui de l’humaine. Je me posais de multiples questions, la première chose à faire était de rappeler Torben pour le rassurer. Était-ce réellement finis ? Je l’ignorais. Peut-être que la chose s’était nourrit du conducteur, peut-être des adolescents également qui étaient là un peu avant, et peut-être était-elle rassasiée ? Je l’espérais vraiment. Je regardais Makayla, elle était curieuse la petite humaine je l’avais vu, elle avait surement tout un tas de questions à me poser. Questions auxquelles je n’avais pas les réponses malheureusement…

Makayla… quelque chose au fond de moi me disait que nous deux, cela ne s’arrêtait pas à notre rencontre dans le métro, et cela ne s’arrêterait pas à ça. J’avais de la sympathie pour cette petite humaine, on serait amenées à se revoir j’en étais certaine.
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 25 Mai - 16:40

    La situation était plus que critique mais je ne savais pas quoi faire. C'est rare de se retrouver ainsi, mais je m'étais sans solution, je ne pouvais rien faire. Peut être que Jana pourrait faire quelques choses, elle semblait savoir se battre, mieux que moi sans doute. J'avais un peu mal à la poitrine, mais je m'en sortirais avec un beau bleu, rien de plus certainement. Jana, j'attends que tu nous trouve une solution là parce que moi, je ne sais pas quoi faire, on va se faire bouffer c'est tout ce qu'on l'on va gagner. Il me semblait l'avoir entendu parler au téléphone tout à l'heure mais je ne savais pas tellement ce qu'elle avait pu dire, surtout vu où nous étions, le réseau devait être assez médiocre. Mais bon, si le message avait été donné, nous aurions peut être de l'aide en fin de compte. Elle avait appelé quelqu'un qui n'aurait pas peur en cette circonstance, mais elle doutait qu'il vienne à temps, elle doutait qu'il vienne même tout court, ce qui n'était pas franchement rassurant mais bon, au point au nous en étions, rien ne me ferrait plus peur que cet homme, cette chose au dessus de nous. Elle me toucha le ventre et un peu plus haut, je poussais un petit cri de douleur, rien de très important mais bon, ça me faisait mal.

    " Ne t'en fais pas pour ça, j'ai déjà connu pire, je survivrais. Mais bon, ce n'est pas ce qui m'inquiètes le plus à vrai dire. Ce qu'il y a sur le toit, enfin au dessus de nous m'inquiètes plus que ce bleu que j'aurais. Mais je ne bougerais pas, fait attention à toi si tu tente quelques choses, parce que si tu te fais chopé, je ne donne pas cher de ma pauvre peau. "

    Oui, elle semblait plus forte, plus affurée que moi dans de nombreux domaines. Arriverait-elle a faire quelques choses ? Je n'en savais strictement rien, mais je comptais sur elle pour nous sortir de ce mauvais pas. J'avais mal à la poitrine et aussi un peu à la tête, rien de trop grave mais voilà, il faudra me soigner quoiqu'il arrive, mais pas besoin de passer par l'hôpital par exemple. Un peu de glace me ferrait déjà le plus grand bien. Le métro ne me faisait pas peur mais là, je dois bien admettre que je ne me sentais pas en sécurité. Je la voyais donc sortir par une fenêtre, elle semblait être agile et forte pour arriver déjà sur le toit avec autant de facilité, pourtant elle s'était aussi pris un coup, mais sans doute que cela n'était pas très grave, encore moins que pour moi. Je restais là, j'entendais ces bruits de pas, puis j'ai entendu d'autres bruits de pas. Il y avait Jana et la chose non identifiée qui se battaient sur celui-ci. Puis soudain, j'ai cru voir quelques choses tomber de la hauteur du métro, au moins trois ou quatre mètres. Une chute qui pourrait être douloureuse, mais qui l'avait emporté ? Je regardais pas la fenêtre mais je ne voyais rien, pourtant, il m'avait semblé voir un corps tombé là, juste là mais déjà il n'y avait plus rien. Pourtant une telle chute ne pouvait pas faire du bien. La personne, ou je ne sais trop quoi avait du avoir mal, mais je n'avais entendu aucun cri de douleur, ni rien qui y corresponde. Je ne sais pas, c'était assez bizarre quand même. Mais qu'est ce qui se passait ? Jana ? Où était-elle ? La question ne resta pas très longtemps sans réponse lorsque je la vis revenir devant moi avec une agilité incroyable, sans doute avait-elle fait de la gym dans sa jeunesse, peut être même qu'elle pratiquait cela encore vu sa souplesse ! Si je n'avais pas mal à la poitrine, je crois que je l'aurais prise dans mes bras, elle semblait allait bien en tout cas, tant mieux ...

    " Qu'est ce qui s'est passé sur le toit ? Tu as réussi à lutter contre la chose ? Tu semble en tout cas extrêmement souple. Je savais que j'aurais du faire de la gymnastique dès ma plus tendre enfance pour arriver à ce niveau là ... Tu crois qu'on peut sortir à présent ? "

    Oui, je posais quelques questions, pourtant, je crois qu'au fond de moi, même si je ne suis pas curieuse, j'en avais tellement d'autres à poser, mais elle ne sont pas sorties, comme si ce n'était pas le moment. Et puis, je doutais que Jana puisse me répondre véritablement, elle ne devait pas savoir à quoi nous avions à faire, c'était presque certains. Qui pourrait savoir à quoi nous avions eu à faire ? Est ce que c'était seulement fini déjà ? Je n'en étais même pas sur d'ailleurs donc ... Je restais assise, prête à passer la nuit ici mais il ne le fallait pas. Il fallait que je me soigne un minimum, mais un peu de glace, et puis un bandage au niveau de l'abdomen devrait largement suffire pour le mal que j'avais. Que faire du coup ? Sortir et risquer de se faire attaquer de nouveau ? Ou rester là en attendant que les secours que Jana avait appelé arrive ? Je n'entendais plus rien autour de nous, donc la voie devait être libre logiquement.

    " Tu crois que nous devrions sortir pour nous échapper ? Je ne sais pas, on n'entends plus rien, peut être que c'est le bon moment pour partir et sortir du métro ... "

    Oui, je me demandais vraiment si c'était une bonne idée mais la voie semblait être véritablement libre alors pourquoi ne pas en profiter. Peut être que nous nous ferrions surprendre, peut être pas après tout. Je ne sais pas, c'était bien rare que je ne sache pas mais c'était bien le cas ce soir ...
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 10 Juin - 15:52

Comparée à Makayla, j’avais su trouver la solution. Pas compliquée quand on est dotés d’une plus grande force que les humains et quand la discussion n’est pas la bonne solution. Etrange nuit que celle que nous venions de vivre… Très étrange, je n’avais quasiment eut rien à faire pour que l’on s’en sorte indemne. Peut-être que la menace n’était pas si grande que ce que je pensais, et pourtant … J’avais traversé tous le wagon, et j’avais atterrie contre la porte en un fracas. Je ne ressentais plus la douleur, mais c’était violent. Oui, je savais me battre. J’avais appris à prendre possession de mes nouvelles capacités de Vampire. Vampire de Main de la Reine ce n’est pas un boulot de tout repos, il fallait s’y préparer et recevoir un certain entrainement. On avait surement échappé au pire, on avait surement beaucoup de chances. J’avais du faire peur à cette bestiole, mais comment expliquer cela à Makayla ? « Oui, j’ai sortie mes crocs et la bête a prit peur car j’étais plus forte qu’elle. » Je me voyais très mal lui dire une chose pareille ! Et quand on ne se jette pas sur moi parce que je suis la Princesse des Vampires, je me voyais très mal demander aux humains « Au faites, vous en pensez quoi des vampires ? Non parce que, je suis la Princesse des Vampires. » Humains que je devrais considérer comme des insectes insignifiants, nourriture à vampire, vermines et que je m’efforce à sauver… certains seulement, un bon repas d’humains cela ne se refuse pas ! Makayla commençait dans sa vie, elle était un brin naïve et c’était une petite humain si faible… Moi aussi, après tout, au vu de mon nombre de souvenirs restreints on pouvait dire que moi aussi je commençais juste à vivre. Néanmoins, je connaissais et j’étais lucide des événements.

    « Je l’ai fais tomber, je ne sais pas comment j’ai fais, j’avais peur, je me suis protégée et cette chose a été déséquilibré et est tombé. Tu n’as rien vu ? » Hum… Pas tout à fait la vérité, je n’avais pas eu peur mais la peur est un sentiment humain et dans cette situation, il aurait été normal d’avoir peur. Il était essentiel que je garde mon identité secrète, je ne savais pas qui j’avais en face de moi, et les ennemis des vampires étaient nombreux ! « C’est étrange, car je n’ai pas eu besoin de lutter » Mes crocs avaient suffit … mais cette chose n’était pas un vampire, j’en étais certaine ! Je lui souris quand elle parla de gymnastique, on va dire ça hein … je n’allais pas tout lui gâcher. « Je pense… Retournons à la station la plus proche peut-être ? Et sortons de là, au pire tu as ta bombe à poivre. Viens, je vais t’aider. »


Je n’étais sûre de rien, mais nous n’allions pas rester ici. J’espérais avoir suffisamment effrayé cette chose. Agir en humaine, plus dur que cela n’y parait quand on a aucuns souvenirs de sa vie d’humaine. Je fis passer son bras autour de ma nuque, et nous descendions du métro. Je lançais un dernier regard à la cabine du chauffeur, l’odeur du sang était toujours là… Je n’étais pas certaine que ce soit une excellente idée, mais nous devions faire quelque chose. Nous avancions dans le noir, marchant doucement au rythme de Makayla. Je guettais les moindres bruits, le moindre mouvement dans la nuit. J’avais hâte de rentrer au Manoir et être en sécurité. Après avoir marché dans un lieu lugubre dans le noir le plus total, pendant un laps de temps qui me parut des heures, nous arrivâmes enfin à la sortie du métro. J’aidais Makayla à remonter, j’aperçus Torben au loin. Je n’avais plus beaucoup de temps pour dire au revoir à cette jeune humaine. Makayla paraissait très fatiguer, mais elle allait bien. On avait un peu discuté sur le chemin du retour, d’un commun accord nous n’avions pas voulu rester dans le noir et en plus dans le silence le plus total. On ne comprenait pas, et même moi en tant que vampires, je ne savais pas. Je n’avais aucunes réponses à lui apporter. Je devrais rendre des comptes à ma Reine et mon Roi.

    « Je peux te laisser ? Tu es sûre que ça va aller ? Evites le métro pour ce soir, et prends un taxi pour rentrer chez toi ce sera mieux. Bonne nuit Makayla. Et ce fut un plaisir de faire ta connaissance, même si … j’aurais préféré dans de meilleures circonstances. »


Je lui serrais le bras avec ma main. Je m’inquiétais, et espérais qu’elle rentrerait bien. Je ne pouvais plus rien faire pour elle, mais elle était grande et courageuse elle s’en sortirait sans trop d’embûches. Nous étions à la lumière, Torben prendrait surement les choses en main. Je m’éloignais en lançant un dernier regard vers Makayla, et un petit sourire. Quelle nuit ! Je rejoignais Torben, je pouvais enfin souffler, j’étais en sécurité et qu’une envie rentrait au Manoir avant le lever du soleil. La tête remplit de questions, d’incompréhension, traumatisée je ne prendrais plus le métro de si tôt. Une enquête serait surement menée, je n’étais pas folle. Cette chose n’était ni un humain, ni un vampire alors qu’est-ce-que c’était ?
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MessageSujet: Re: Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]   Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 21 Juin - 17:24

    La situation était véritablement inédite pour moi, je n'avais jamais connu cela et sans Jana, je ne sais pas du tout comment j'aurais pu faire pour me sortir de ce mauvais pas. Mais qui sais, un jour je lui sauverais peut être la vie, le monde semble être assez petit pour que nous nous recroisions quelques années après dans un pays certainement étranger à la jeune femme, tout du moins, qui lui était en partie étranger puisqu'elle est ici depuis plusieurs mois à présent. Le destin nous avait peut être fait rencontré à nouveau, il voulait peut être que nous nous rapprochions sans le vouloir, que nous puissions mettre un nom sur un visage, que nous sachions des bribes d'informations sur une personne qui nous intrigue depuis un long moment sans que vraiment nous nous en rendions compte. J'étais là, dans l'attente d'un dénouement heureux, du moins, le plus heureux possible pour elle, pour moi. Il était survenu finalement plus facilement que prévu. Jana avait réussi un tour de force improbable dont elle avait le secret. Je le sentais, c'était une femme forte, plus forte que ce que les apparences pouvaient montrer. Peut être qu'elle se droguait, ou qu'elle prenait des substances plus ou moins légales. En tout cas, elle pouvait faire ce qu'elle désirait, ça ne me dérangeait pas plus que ça après tout. Tout le monde est libre de ces mouvements, du moment que nous ne faisons pas de mal à autrui. L'incident de ce soir serait sans doute dans les journaux demain ou après-demain. Un chauffeur de métro tué de façon étrange en plein milieu de la nuit, sans aucun témoin. Même si j'avais été là, je ne témoignerais pas. Même s'il y avait mes empreintes un peu de partout dans le wagon, cela ne serait pas significatif, je n'étais pas fichée et puis il devait y en avoir des centaines d'autres, n'est ce pas ? Rien ne pourrait vraiment mener à moi, enfin je supposais, parce qu'il devait certainement y avoir tout un tas de caméras, peut être qu'on arriverait à me retrouver. Mais je dois vous avouer que dans l'instant, je n'y pensais même pas.

    Jana était donc revenue dans le wagon, je lui soumettais l'idée de partir d'ici puisque le danger semblait ne plus être là. Elle était d'accord avec moi. J'avais encore mal, mais je sentais que ça se dissipait déjà, tant mieux. Elle m'aida cependant en me tenant par le bras. Je pouvais marcher ce n'était pas un problème, mais j'étais plus faible que d'habitude. Je n'aimais pas être dans une position de faiblesse, vraiment pas, mais que pouvais-je y faire ? Pas grand chose. Mon sternum me faisait un peu mal, j'avais un peu de mal à respirer encore mais ça allait quand même. Je survivrais à ce moindre mal. Nous étions à présent en dehors du wagon, dans le noir le plus complet. Je n'aimais pas cette situation, nous avons donc essayé de parler, de tout et de rien, juste pour se dire que nous étions là, l'une pour l'autre alors que finalement, nous ne nous connaissions pas. Étais-ce la solidarité féminine qui parlait ? Aurait-elle fait cela pour moi si jamais j'avais été un homme ? Je ne saurais vous le dire. Peut être que dans mon ego, j'aurais voulu intervenir contre cet homme ou je ne sais trop quoi qui nous avait attaqué et que j'y aurais laissé ma peau. Je ne le saurais jamais et dans un sens je préférais ne pas le savoir, ça m'arrangeait bien mieux ainsi. La vie est rude, et ce soir elle l'avait particulièrement été. J'avais connu des situations aussi dangereuses dans d'autres pays, mais c'était bien la première fois que cela m'arrivait en Ecosse, tout du moins avec autant d'ampleur. Nous avancions donc vers la lumière qui apparaissait au bout de la ligne, le bout du tunnel qui signifiait l'apparition d'une station de métro. Elle m'aida alors à remonter sur le quai, elle était forte et agile, c'était indéniable, une athlète accomplie, à moins que ce ne soit plus que cela, mais qui pourrait-elle vraiment être ? Elle me demanda alors si elle pouvait me laisser, si ça irait. J'aurais bien voulu lui dire que non, ça n'irait pas, mais c'était me voiler la face. J'étais une battante, je ne me laisserais pas avoir par finalement si peu ! Je lui faisais oui de la tête. Elle me dit alors qu'elle avait été heureuse de me rencontrer même si elle aurait préféré que cela se fasse dans de meilleures circonstances. Oui, je dois l'avouer, cela aurait été mieux que le métro arrive à destination mais que voulez-vous ? Il était impossible de revenir en arrière, nous n'avions pas ce pouvoir, personne sur terre ne l'avait. Dans les livres de science fiction pourquoi pas, mais la réalité était bien différente de cela. La réalité ce soir, semblait avoir dépasser la fiction, mais étais-ce vraiment le cas ? Des questions trottaient dans ma tête, des questions qui ne trouveraient pas de réponses, des questions qui s'effaceraient au fur et à mesure devant d'impossibles réponses à trouver.

    " J'ai été ravie de te rencontrer aussi. Je suis sûre que nous nous reverrons plus tôt qu'on ne le pense sans doute, le hasard fait si bien les choses. Fais attention à toi même si je ne doute pas que ça sera le cas. "

    Elle m'avait pris le bras de sa main comme pour me rassurer, mais je n'avais pas peur pour elle, à peine plus pour moi. Je ne me sentais pas en sécurité là tout de suite. Je restais là, alors que Jana s'en allait dans la direction opposée me lançant un dernier regard pour me rassurer. Prendre un taxi ? A cette heure-ci, cela risque vraiment de me coûter cher. A pied ? Je n'en avais pas le courage, la tout de suite. Je me suis alors assise sur un banc. Je regardais un point imaginaire devant moi, fixement. Puis, j'ai regardé sur ma gauche, Jana n'était déjà plus là, pourtant, je sentais une présence à mes côtés, non loin de moi. La menace était-elle encore là ? Avait-elle attendue que la belle brune ne soit plus là pour me trucider ? C'était possible, tout était possible ce soir. Je regardais alors à droite, à gauche, je balayais la station du regard. Rien, il n'y avait absolument rien du tout. J'étais seule, complètement seule, pourtant j'avais cette drôle de sensation de ne pas l'être. Étais-je en train de devenir folle ? Le lieu, ma blessure et la fatigue ne m'aidant pas à être totalement lucide, je décidais donc de me lever franchement et de partir d'ici. J'avais l'impression d'être dans un lieu lugubre, comme s'il s'était passé quelques choses de très mauvais. Mais ce n'était-il pas le cas ? Je ne saurais vous dire, mais une chose était sûre, un homme était probablement mort. Les quatre jeunes avaient-ils eux aussi subit la foudre de ce taré ? Je n'en avais pas la moindre idée, nous n'avions pas pris le temps de vérifier, nous voulions partir le plus vite possible d'ici. Je marchais d'un pas lent, bien plus lent qu'à mon habitude, mais je faisais ce que je pouvais. Je sortais donc enfin du métro. J'essayais de me repérer, mais mes sens me trahissait. Je n'arrivais pas à savoir où j'étais exactement. Il y avait un banc juste là. Me serait-il salvateur ? C'était une possibilité que je ne pouvais pas ignorer. Je me suis alors assise dessus. La rue était déserte, seule les lampadaires me tenaient compagnie pour le moment. Qui pouvait bien être là alors qu'il était pratiquement 5 heures du matin ? Des gens ayant fait la fête sans doute seraient présent dans le coin, quoique, il n'y avait pas de bar ou de pub dans mon champs de vision à première vue. J'ai pris alors la décision de fermer les yeux, quelques instants, histoire de me ressourcer, de ne plus penser à ce mal de poitrine, et à ce mal de tête qui commençait à me guetter. Je me suis alors assoupie à cause de la fatigue ... Pourtant, tout n'était pas encore fini pour moi. Je n'ai rien vu venir, mais le lendemain matin, je me suis retrouvée assoupie non pas sur ce banc, mais dans mon canapé, la télé allumée. Je ne me souviens pas comment j'ai fait pour revenir chez moi. Avais-je été somnambule ? Avais-je réussi à lutter contre mes faiblesses du moment ? Impossible de savoir pleinement comme j'étais arrivé chez moi. Je vérifiais alors mon porte-feuille, tout était dedans, mon téléphone aussi était en place, même s'il était à moitié fracassé. Cette nuit avait été décidément bien mystérieuse, et ce n'était que le début ...
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Pourquoi avoir peur dans le métro, la nuit, n'est ce pas ? [Livre 1 - Terminé]
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