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Nightcall [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 13 Mar - 23:03

    J'entretenais mon équipement, qui se retrouvait mis en pièces détachées sur mon lit, posé sur une vieille nappe qui me servait à emballer le tout et à protéger mon lit de la graisse que je mettais sur certaines des pièces. J'avais contrôlé chacune des quatre vingt dix balles mises à ma disposition. J'avais démonté la douille, modifié la quantité de poudre pour augmenter leur portée et leur force de pénétration, au détriment d'une précision qui n'était donc plus optimale. J'avais depuis longtemps appris avec les vampires que la précision importait peu. Il fallait frapper vite et fort pour que cela donne une chance de survie quand on employait des armes à feu. Ensuite, j'avais démonté mon flingue, et vérifié les deux pains de plastic que j'avais pu trouver. On me fournissait tout, ici, depuis que la Reine m'avait donné son aval. J'étais sensé lui apprendre le maniement des armes modernes, alors j'entretenais mon équipement. Pour l'instant, cela ne servait à rien d'autre. Je n'avais eu aucune mission d'assassinat ou qui requérait en tous cas que je sorte armé. Autant éviter que mon équipement prenne trop longtemps la poussière, alors si je pouvais le sortir, ne serait ce que pour apprendre à Sa Majesté comment s'en servir... J'étais en train de nettoyer la chambre de tir de mon automatique à l'aide d'une petite brosse. Passer bien dans les coins réclamait une certaine dextérité, et cela prenait beaucoup de temps. Mais cela évitait quelques imprévus au moment du tir. Ma montre bipa, la nuit venait de commencer. Je reposais le tronçon de mon pistolet sur le tissu qui protégeait mon lit, pour m'habiller. J'étais resté en caleçon et en T Shirt depuis mon réveil et n'avait fait aucun effort pour m'habiller. Je n'avais pas vu Cora aujourd'hui ; j'étais resté dans ma chambre. J'avais besoin d'être un peu seul, parfois. Et j'avouais aussi que je ne voulais pas que la Reine, quand elle reviendrait, nous retrouve nus en train de batifoler dans le canapé en cuir ou sur le bar. Mais était ce vraiment ce soir que ma Reine allait revenir ici ? Elle avait mis du temps à récupérer de ses blessures, j'avais été mis au courant qu'elle avait passé sa convalescence dans le manoir du Roi. Et puis, j'imaginais qu'elle devait avoir pas mal de retard dans toutes ses tâches...


    N'étant pas sûr depuis quelques jours de la date de venue de sa Majesté, je m'habillais comme il se devait tous les soirs, juste au cas où. Le costume qu'elle avait laissé à mon intention, empaqueté sur mon lit. Un truc assez sobre, mais très classe. Ca me donnait l'air d'un gorille, un garde du corps quoi. Ou mieux, d'un espèce d'agent secret, ou d'un jeune homme d'affaires. Quelqu'un de bien, quoi. D'important. Qui avait une fonction bien précise. J'enfilais mon pantalon. Il faisait nuit noire, désormais. Chemise en lin, veste, cravate et chaussures. Toujours rien. Tant pis. Peut être pas encore pour ce soir, ou alors plus tard dans la nuit. Je me forçais de veiller ces dernières soirées, de sorte à ne jamais lui faire faux bond si elle nous faisait l'honneur de sa présence. Anita était de sortie, ce soir, mais je n'avais pas entendu Cora partir. Je me réattelais à ma tâche... Jusqu'à ce que plus tard, la porte d'entrée ne claque. Je le sentais instantanément, Elle était là. Je me levais, inspirais un grand coup, et sortais dans la couloir. Je toquais deux coups à la porte de Cora, sans entrer pour autant.



    | Cora, la Reine est présente et te fais l'honneur de sa visite. Je vais la voir, enfiles tes plus beaux vêtements, fais toi aussi belle que possible. Je vais t'introduire auprès d'elle. Rejoins nous quand tu es prête. |


    Je la laissais pour aller dans le grand salon. Elle était là, je ne m'étais pas trompé. Je retenais mon souffle. Belle et terrible, comme toujour... Je m'agenouillais.


    | Ma Reine, je suis heureux de vous revoir. Votre absence fut cruellement ressentie par Anita et moi même... Je vais vous présenter Cora Mc Lensfield, elle est en train de se préparer pour être digne de votre attention. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptySam 17 Mar - 12:41


Je serrais les draps soyeux entre mes doigts, les draps qui couvraient le lit de ma nouvelle chambre. Je parcourrais cette dernière d’un regard apaisé. La chambre était spacieuse, à elle seule elle avoisinait la superficie de mon médiocre appartement. J’avais enfin ma propre chambre, avec un vrai lit où dormir et non un lit qui servait à la fois de canapé, de lit parfois même de lieu pour manger. J’avais même une vraie armoire pour ranger mes vêtements. Je vivais aussi dans un lieu sein, un endroit qui ne portait les souvenirs de mes escapades nocturnes, de mes moments de faiblesse ou je m’étais retranchée dans les drogues pour oublier jusqu’à qui j’étais. J’étais chez Torben depuis à peine quelques jours mais je m’habituais bien à mon nouveau lieu et à sa présence. Je ne m’étais pas vraiment rendue compte à quel point la solitude avait pu me peser. Bien sur tout n’était pas facile. Mes nuits n’étaient pas encore parfaites bien que le confort me permettait de me sentir reposée. Je souffrais encore de quelques troubles du sommeil. Tantôt réveillée par d’odieux mauvais rêve mêlant les souvenirs de Nikos et ceux de la prostitution tantôt réveillée parce que trop tendue par le manque. Tout de même j’avais déjà bien meilleure mine que quelques temps auparavant. Les pleurs avaient censé et les cernes sous mes yeux s’étaient estompées. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’étais parfaitement heureuse, ni même que je l’étais tout court. Mais un vague sentiment d’espoir commençait à naitre en moi, ce qui était une avancée considérable. Ma place dans ce monde n’était pas claire du tout et je me posais d’innombrables questions mais je savais que je pourrais peut être servir à quelques choses. Quoi qu’il en soit j’avais dis à Torben que je l’aiderai et c’est ce que je ferais dès que je saurais de quoi il en retourne.

Aujourd’hui, l’homme dont je partageais l’appartement ne s’était pas montré. Il était resté dans sa chambre à vaquer à ses occupations. Sa vie était encore pour moi un mystère. Je n’avais pas encore connaissance du sombre passé qui avait mené Torben dans le piteux état de notre première rencontre. Peut-être ne le saurais-je jamais. Les seules choses dont je pouvais être sûre c’est qu’il est le frère de ma chère amie Hannah, qu’il s’est donné corps et âme à la reine des vampires Krystel Raybrandt et que son avis au sujet des vampires s’était modifié au cours du temps. Par dessus tout je savais qu’il était le seul depuis des années à m’avoir tendu la main. Ce geste je ne l’oublierai jamais, peut être même que je pourrai un jour avoir à nouveau foi en l’être humain. Cela me semblait pour le moment impossible. Je n’oubliais pas la cruauté humaine, la manière dont certains contemplent avec satisfaction la déchéance des autres, l’absence de toute entre aide, de la moindre compassion. L’argent, le profit voilà tout ce qui intéresse l’homme, cet être d’égoïsme. Je ne m’en étais que trop rendue compte. Finalement les hommes ne sont guère différents du sombre portrait que certains font des vampires. On les caractérise comme des êtres malveillants et sans sentiments. Pourtant ils étaient plus nombreux à m’avoir tendus la main. Jamais on ne m’avait autant offert que ce que la reine des vampires venait de me donner. Un endroit où vivre et la protection.

L’on frappa deux coups à la porte. Derrière elle la voix de Torben m’annonça la présence de la dite reine. Mon cœur se noua en un instant, j’étais tout à coup nouée par la nervosité. Il m’ordonna de me faire aussi belle que possible. Je tentais de répondre d’une voix calme et posée.

    « Je fais vite. »


J’entendis les pas de Torben s’éloigner de la porte de ma chambre. Je courrais jusqu’à mon armoire et l’ouvris. Je devais trouver la tenue qui conviendrait. Je n’avais pas encore vu la reine que je trouvais déjà la tache extrêmement ardue. Et si je choisissais la mauvaise tenue ? Si dès le premier instant je faisais tout de travers comme j’en avais tant l’habitude. J’inspirais profondément avant de fouiller nerveusement dans mes robes. Je les trouvais toutes trop vulgaires et indécentes pour la compagnie d’une telle créature. Ma respiration s’emballait et la panique commençait à m’envahir. Je devais garder mon calme et ne pas décevoir Torben.
Soudain j’aperçus la robe de soie que je portais lors du mariage de la reine. Une robe de qualité offerte par Nikos, une robe qui représentant bien la servitude, belle et tout en simplicité, elle me mettait en valeur tout en mettant l’accent sur mon statut inférieur. Je devrais peut être mettre ça, elle convenait à l’événement. Mais c’était quand même la robe que m’avait offerte Nikos mon ancien maitre, la reine le remarquerait peut être et ce pourrait être un signe d’affront. Je n’avais pas le choix, je n’avais pas eu le temps de renouveler ma garde robe et c’était vraiment la seule tenue qui convenait. Je l’enfilais en vitesse avant de jeter un coup d’œil dans le miroir. C’était parfait. Mon maquillage était léger ce qui à mon sens convenait parfaitement.

Je passais la porte avant de me retrouver dans le grand salon, cœur de l’appartement. La reine était présente, époustouflante. Torben était à genoux près d’elle et la saluait. Je fis de même me mettant à terre face à la reine et à côté de Torben. Mon cœur battait si fort que j’avais du mal à me concentrer sur les mots qui sortaient de ma bouche.

    « Ma reine, c’est un honneur pour moi de me tenir face à vous. »


Cette phrase que je jugeais convenable, je me l’étais répétée mainte fois depuis des jours et elle était sortie de ma bouche sans difficultés quoi que ma voix trahissait mon angoisse. Mais je n’étais sans doute pas préparée à ce qui allait suivre.
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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 18 Mar - 18:20


Il était temps que je rejoigne l’une des demeures que je possédais. Cette dernière se trouvait en plein cœur du centre ville d’Edimbourg. J’y avais installé toutes les pommes de sang que je ne pouvais pas ou ne voulais pas au manoir de mon maitre. J’avais une raison bien précise pour chacune d’entre elle, bien que les choses pouvaient toujours plus ou moins changer. Cette nuit, je m’étais rendue dans la ville non pas pour les voir dans un premier temps, mais pour m’assurer que tout se passait bien pour Adrian. Il venait de prendre une position pour laquelle il n’avait pas été formé. Il y avait beaucoup de chose à savoir, ainsi étais-je important que je me rende auprès de lui. Je lui avais instruit quelques usages et avais-je placé une sorte de conseiller intendant à ses côtés. Ce dernier saurait d’une grande aide, surtout pour la paperasse que l’on demandait. Je ne m’attardais pas. Ma visite était informelle et non officielle. Bien que nous nous soyons prononcé en sa faveur, il lui incombait cependant de faire ses preuves au même titre que tous les autres. Une fois cette formalité accompli, je prenais le chemin vers le luxueux appartement que j’avais acheté il y a de cela plusieurs trentaine d’années déjà.

Personne ne m’attendait, et pour cause : cela faisait plusieurs semaines que je n’étais pas venue. Cependant à peine avais-je franchi le pas de la porte que toute l’effervescence de la demeure sembla suspendue l’espace d’un instant. On me salua en s’agenouillant devant moi, avant d’aller prévenir toutes les personnes présentes que leur maitresse et reine leur faisait l’honneur de leur présence. Bien entendu, tous vinrent se plier devant moi, vampires comme humains. Je les congédiais d’un sourire et d’un signe de tête et ils repartirent à leur affaire. On me prit mon manteau afin que je sois à l’aise dans le lieu. Je n’étais pas vraiment habillée d’une manière original, ayant préféré porté mon choix sur des vêtements sobres. Un tailleur fait sur mesure, dont seul la chemise était blanche. Tout le reste était noir, jusqu’aux bas que je portais et à mes bottes qui montaient jusqu’en dessous de mes genoux. Classe et sobre. Mes cheveux étaient tirés dans un chignon que je défaisais au moment où Torben vint me rejoindre. Je remarquais qu’il avait fait un effort vestimentaire, ce qui expliquait le fait qu’il ne soit pas venu tout de suite me saluer. Non mais qu’il avait été loin, seulement pas direct. Je remettais mes cheveux en place, passant mes doigts dans ses derniers pour qu’ils retombent sur mes épaules comme je le souhaitais. Ensuite je tendis une main à l’humain afin qu’il me l’embrasse avant de se redresser devant moi. Cela était à la fois une forme supplémentaire de politesse, mais également une incitation à me faire face.

Ne parlons donc pas des absents. J’ai ouï dire que mon Epoux ne s’est pas montré doux avec ta personne. Pardonne sa brutalité qui est entièrement ma faute. Je n’aurais point du tenir mon acte sous silence. Mais n’en parlons plus. Je suis forte heureuse de constater que tu n’en gardes aucune séquelle. Tu as été un bon serviteur Torben

Je sortais une fine lame de mes bottes et vint m’entailler le bras droit

Nourris –toi mon enfant et accepte le présent que t’offre ta Reine. A moins que…

Je ne tendais finalement pas mon bras à l’homme et laisser couler mon liquide par terre, avant que mon bras ne se referme très vite. J’avais entendu une porte s’ouvrir et des pas approcher de nous. Mon regard se porta sur la jeune femme qui finit par faire son apparition dans la pièce. Je notais le moindre détail de la manière dont elle s’était mise en scène. Mon regard était neutre alors qu’il se posait de haut en bas sur elle. Elle s’agenouilla devant moi, son cœur battant à vive allure, et me salua d’une phrase très polie. Je lui fis signe de se relever d’un signe de la tête, avant de prendre place sur un des fauteuils de la pièce qui me permettait de l’avoir toujours sous mes yeux. Je croisais mes jambes, avant d’indiquer à Torben de venir se placer à mes côtés. Lorsque ce fut le cas, je lui offrais de nouveau mon bras que je venais d’ensanglanter à nouveau. Il y avait des choses comme cela qui ne pouvait pas attendre. Mon emprise sur lui passait par le sang dont je l’abreuvais. Je pris ensuite la parole en direction de le jeune femme, sans prêter plus d’attention à Torben

Aproches mon enfant. Me voilà étonnée de te voir présenter ainsi à mes yeux. Est-ce une manière détournée de porter le deuil d’un vampire qui ne t’a jamais considéré ? Ou manques-tu simplement de toilette au quel cas, nous remédierons à cela au plus vite. Soit cependant la bienvenue dans cette demeure ma chère enfant, bien que je ne doute pas que Torben aie rendu ton séjour ici agréable. Il a dû t’enseigner quelques-unes de nos coutumes et il a dû de faire part de notre fonctionnement. Dès lors que tu te montreras fidèle envers ta maitresse, tu n’aurais à craindre de personne. Tu ne seras point une vulgaire prostituée dont on a que faire. Ait de la considération envers la Reine, et elle en aura pour toi. Dis-moi Cora, qu’attends-tu d’ailleurs de moi ?




Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 19 Mar - 11:19

[HJ : je vous réponds en priorité, vu que c'est un rp à trois et que c'est plus long en règle générale... Comme ça ça ne traîne pas!]


    J'attendais, genoux posé à terre devant celle qui était devenue ma Reine, ma possédante, celle qui me donnait mes ordres mais aussi ma raison de vivre. Je ne bougeais pas d'un seul pouce, allant presque jusqu'à bloquer ma respiration. Immobilité presque parfaite, soumission totale. Tel était le prix à payer pour la sécurité, la vie que je menais aujourd'hui et celle que je garantissais aux survivants de mon existence, de mes souvenirs. Je restais ainsi, sans bouger et sans m'impatienter, comme j'aurais pu le faire jusqu'à mourir sur place, de faim et de soif. J'étais plus que jamais maître de moi même, et je devais bien m'arranger comme je le pouvais, de sorte à pouvoir exercer un contrôle absolu sur mon corps et sur mes gestes. Enfin, elle esquissa un geste dans ma direction. Je relevais le visage et aperçu son bras négligemment relevé vers mon visage, m'offrant sa main. Je savais déjà ce qu'elle attendait de moi, j'anticipais ses besoins, ses envies, les marques de politesse et de courtoisie requises, aussi. Je m'emparais de sa main en la soulevant délicatement, frémissant à son contact sensuel. J'embrassais du bout des lèvres sa chair, et je m'électrisais à son contact. Ma respiration frémit imperceptiblement, alors que je sentais l'attrait sensuel, terrible et presque irrésistible de son sang comme de sa chair. Comment tant de grâce pouvait elle être possible ? Je me relevais une fois que je lui eus fait le baisemain, et la contemplais. Belle comme toujours, cheveux sombres encadrant son visage d'un blanc laiteux, et tenue beaucoup plus sobre que d'ordinaire. Cela devait il signifier quelque chose ? Je gardais mes idées pour moi. Elle m'en dirait plus si elle le jugerait nécéssaire. La Reine vint me faire part de sa compassion à mon égard ; je me sentais touché qu'elle se soucie de mon sort, et j'inclinais brièvement la tête pour lui faire part de mes respects ; je lui étais gré de se soucier de moi.


    | Je vous remercie Majesté. Le Roi a été... Gentleman. Aussi inquiet pour vous que je pouvais l'être. Je suis fort désolé d'avoir trahi votre excursion, même aux yeux du Roi, mais je ne cache pas le souci que je me faisais pour votre santé. Je sais pour l'avoir observé, que le nid de traîtres que vous avez exterminé, était bien gardé. De plus, vous m'aviez bien indiqué d'en parler à quiconque, mais sans mentionner le Roi. Je vous demanderais, si cela vous agrée, de me préciser ce que je dois dire ou cacher, et à qui, cela pourrait m'éviter des erreurs futures, quand bien même je n'aurais que vos intérêts à l'esprit. |


    J'utilisais un langage châtié certes, mais ma voix creuse et dénuée de joie ne prêtait pas à rire malgré l'incongruité des paroles sortant de ma bouche. Je parlais ainsi parce que je devais le faire, point. Plus rien d'autre ne comptait réellement, dans cette existence. Quand la Reine vint s'entailler le bras, je ne pus m'empêcher de frémir à nouveau, de manière presque imperceptible. Alors que j'allais m'apprêter à remercier Sa Majesté pour son don, elle retira son bras, et je me contins aussi immobile que possible. Cora venait de faire son entrée dans une magnifique robe de soie, qu'elle portait au mariage du couple royal. Aïe. Une robe offerte par le mort. Anita ne lui avait elle procuré aucune autre affaire ? Cela risquait de compliquer le tout... Mais elle se présenta comme il se devait. Et je devais aussi avouer que tout comme Krystel, la beauté de la jeune femme ne me laissait pas insensible, ses formes parfaitement moulées par son vêtement. L'odeur du sang de Krystel me faisait perdre ma retenue, et mon esprit s'embrouillait de pensées obscènes. La Reine me représenta son bras, et je m'agenouillais à nouveau, posant mes lèvres sur sa peau, avalant le filet de sang qui coulait dans ma bouche. Instantanément, mes pupilles se dilatèrent jusqu'à presque supplanter la couleur de mes yeux, et ma respiration se fit plus rapide. Chacune de mes veines se gonflait d'un sang ancien et puissant, et mon corps tout entier semblait se régénérer. Une vigueur m'emplit l'esprit, mais aussi un insatiable désir de meurtre et de sexe. Je ne pus m'empêcher de repenser à mes ébats avec Cora, quand la Reine dit que j'avais dû rendre agréable le séjour de l'humaine. Je m'arrêtais finalement de me nourrir, au bout de quelques secondes. Mon esprit était plus fort que mon corps, et que toutes les addictions. Celle ci repue de quelques gouttes de sang, je reprenais contenance et balayait toute opposition de la drogue dans ma psyché. Je me détachais du bras de Krystel, propre et rassasié. Inutile de l'affaiblir, j'avais eu ma dose. M'arracher de son sang était toujours un supplice. Mais j'étais plus fort que ça. Je regardais Cora, toujours au côté de la Reine, alors que celle ci demandait à l'humaine ce qu'elle attendait vraiment de sa nouvelle existence. Je ne dis rien, ne soufflais aucune réponse. Devant la divinité, chacun se doit de dévoiler sa vérité. Je restais quant à moi le regard fixe, le corps raide, comme le garde du corps que j'étais devenu.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 2 Avr - 18:07

L’allure des battements de mon cœur ne cessait de ralentir, j’avais l’impression qu’à cette instant c’était tout l’enjeu de ma vie qui reposait sur mes épaules, que le moindre faux pas, la moindre phrase déplacée risquait de me renvoyer sur le trottoir ou de me rayer de la carte du monde définitivement. La reine me fit signe de me relever, je m’exécutais, les jambes tremblantes et le cœur toujours affolé. Je suivis cette femme divine des yeux alors qu’elle prenait place sur l’un des fauteuils du salon. Je prenais garde de toujours me présenter face à elle et de ne pas lui tourner le dos. Torben s’approcha d’elle, moi j’étais clouée incapable de bouger ni même de parler tant que la reine ne m’y autoriserait pas. Elle ensanglanta son bras avant d’inviter Torben à boire le sang qui s’en échappait par larges gouttes. Sans trop savoir pourquoi la particularité de la scène me mit encore plus la pression, à tel point que j’en oublié presque de respirer. C’était tellement étrange de voir Torben dans cette position, abaissé devant la reine. Mais ce n’était pas surprenant, j’avais vu pire. Le plus impressionnant c’était de voir le sang, l’essence de vie cette créature immortelle. Mon regard était fixé sur la scène, ébahit. Je baissais les yeux, presque honteuse de m’immiscer ainsi dans le lien qui les unissait.

Je reportais mon regard vers la reine quand elle s’adressa à moi m’invitant à approcher d’elle. Je fis quelques pas en avant pour aller jusqu’à elle. Je ressemblais à une enfant apeurée, un animal craintif. Elle évoqua ma robe, bien sur elle avait remarqué que c’était celle que je portais lors du mariage. Qu’est ce que j’avais espéré ? Il fallait croire que je ne passais aperçu que quand ça ne m’allait pas. Même le choix d’une robe je n’étais pas capable de l’assumer. J’étais décidément idiote. Je rougissais en réponse à ses paroles. Ce n’était pas une manière de porter le deuil, du moins pas à cet instant. Je n’avais d’ailleurs aucun moyen de porter le deuil, que des souvenirs, des bons et beaucoup plus de mauvais. Rien à quoi me rattacher. Cette robe ne portait même pas son odeur, il m’avait lâchement mise de côté après le mariage, brisant mes espoirs, espoirs à présent vains. La seconde raison était la bonne, je manquais cruellement d’argent et cette robe était la seule digne de ce nom de ma garde robe. Je l’écoutais parler jusqu’au bout, absorbant le moindre de ses mots et réfléchissant en parallèle au meilleur moyen de répondre correctement à celle que je servais désormais. Elle m’annonça que j’étais la bienvenue ici, et qu’elle ne doutait pas que Torben ait rendu le séjour agréable. Pour le coup oui, je me rappelais encore nos ébats et l’idée de recommencer n’était pour me déplaire. Mais à cet instant seul la crainte que m’inspirait la reine occupait mes pensées. Son discours me rassura un peu, elle était très avenante dans ses paroles et elle me montrait clairement que j’avais toutes les cartes en main. Je me sentais un peu mieux, un peu plus en confiance bien que la peur était toujours présente.

    « Je vous remercie infiniment pour cet accueil, de m’avoir permis de loger ici, c’est beaucoup plus que ce que n’aurais osé espérer. Et je vous pris de m’excuser pour le port de cette robe, je n’ai pas les moyens de m’offrir mieux en effet. »
Je baissais la tête confuse.
    « Si vous le souhaitez je peux la retirer ».


Elle me demanda ensuite ce que j’attendais d’elle. Cette question nécessita un temps de réaction de ma part et une nouvelle sueur froide. Je ne le savais pas. Cela faisait des mois que je n’attendais plus rien de la vie, une vie qui n’avait cessé de me mettre à l’épreuve. Depuis que je vivais avec Torben, que la reine m’avait tendu la main j’avais retrouver la force de vivre mais je n’avais aucune idée d’à quoi aspirer. Au fond ce que je désirais c’était seulement que l’on se soucie de moi, qu’on me considère alors que personne ne l’avait fait, pas même mes propres parents. Seul Torben et Hannah s’étaient montrés attentif envers moi. J’étais effrayée à l’idée de mal répondre à la reine. Comme pour me donner du courage je cherchais Torben du regard avant de regarder la reine.

    « Je n’attends que de vous remercier pour avoir assuré ma protection, pour m’avoir permis de vivre décemment. Je ne peux en demander de plus. Je serais fidèle et je n’attends que de faire ce que vous attendez de moi. »


Ces mots semblaient aller de soit, je ne pouvais qu’adoptez ce comportement là. En me tendant la main la reine avait de moi son obligée et j’acceptais ce rôle parce que la vie m’avait emmenée sur ce terrain là.
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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 10 Avr - 23:41


Cora. Quelle belle plante avais-je là sous les yeux. Un délice pour le regard cela ne faisait pas de doute. Un bon point pour elle, même s’il en faudrait plus pour me charmer. Après tout, j’avais de nombreuses femmes et hommes possédant un joli minois à mon service. La question qu’il fallait se poser n’était pas celle de sa beauté mais de ce qu’elle pouvait m’apporter. Torben lui trouvait une certaine faveur, ce n’était pas rien et j’étais curieuse de découvrir le fond de cette relation. Non pas que cela me dérangeait, bien au contraire en fait. Plus ils seront attachés l’un à l’autre et mieux mes affaires pouvaient se porter. Lui se détachait de ma pupille décevante et elle deviendrait plus de fidèle à ma personne, emportée par la foi qu’il avait envers moi. J’avais tout à y gagner cependant fallait-il encore que je le souhaite. J’hésitais grandement à envoyer chez Adrian la prostituée tout comme j’hésitais à la garder à mon propre service. Ce soir, tout allait se décider et l’attitude qu’elle aborderait fera peser la balance d’une manière certaine. Rien ne serait ignoré ni laissé au hasard. Il s’agissait ni plus ni moins que de la tester et de voir si saveur pouvait croitre ou décroitre.

Les battements forts de son cœur venaient tinter à mon oreille. Un autre bon point pour elle. Elle avait raison d’avoir peur et de me craindre. Elle serait folle et bonne à enfermer si elle n’était pas capable de reconnaitre ma puissance, surtout après que j’eu tué son Maitre si maltraitant. D’ailleurs voir une marque de ce dernier sur son corps n’était pas pour me plaire. Je lui laissais cependant le bénéfice du doute et lui demandais pourquoi elle avait abhorré une telle toilette certes plutôt de bon goût, mais restant un cadeau de son ancien tortionnaire. Elle s’était approchée de moi de quelques pas timides, comme si elle était une jeune enfant ayant fait une bêtise et s’apprêtant à recevoir sa punition. J’ignorais comment avait pu réellement se comporter Nikos à son égard cependant il ne faisait pas de doute qu’il l’avait plus d’une fois humilié. Cela se voyait dans son port de corps. Tous mes servants sans exception restent fiers dans leur manière de bouger et de se tenir, aussi soumis soient-ils. Je ne voulais pas d’un troupeau de moutons apeurés mais d’un troupeau de moutons fidèles et reconnaissant envers tout ce que je pouvais leur offrir. A ma question, elle se mit à rougir de honte sans aucun doute avant de me répondre confuse qu’elle ne possédait rien d’autre faute de moyen et qu’elle m’était reconnaissance de mon accueil. Je me levais de mon siège et intimais Torben à en faire de même et m’emboiter le pas. Je vins jusqu’à Cora et de ma main la fit me faire face, sans aucune autre forme de procès. Elle n’avait pas d’autre choix que de se tenir droite devant moi alors que je fis deux fois le tour d’elle.

Humm. De tels attributs méritent pourtant autre chose de des chiffons. N’es-tu pas d’accord mon enfant ? Veux-tu donc s’il te plait allez lui chercher une autre tenue dans l’armoire d’Anita ? Choisi ce que tu penses mettre le plus en valeur ce corps que tu connais

Je m’adressais ici bien entendu à Torben. Mon « s’il te plait » n’était qu’un ordre déguisé, car il n’avait pas d’autre choix que de faire ce que je venais de lui demander. Je repris place sur mon fauteuil et ajoutais à l’attention de Cora

La première fois que je puis t’apprendre c’est que pour ne point froisser un être tel que moi, tu ne devras plus te présenter à mes yeux portant des affaires qui n’ont point été offert par ma personne. Tu auras tout ce dont tu souhaites dorénavant. Pour cela il te suffira de le demander tout simplement. Et il va de soi que l’activité que tu as pu exercer avec ton ancien seigneur n’est plus d’actualité. Il n’est point question que je laisse des êtres salir ta personne. Tu te rendras bien vite compte en côtoyant les miens que la fierté qu’ils ressentent pour leur personne est un luxe que je peux leur offrir. En échange, tu devras me servir et avoir une vie descente. Je t’autorise, s’ils le désirent, à prendre du bon temps avec les miens, et uniquement les miens. Il n’est point question que tu te mélanges dorénavant avec d’autres lorsque tu voudras t’amuser.

Ce n’était pas seulement parce que c’était offensant que je lui avais demandé d’ôter ses vêtements, mais parce que j’étais avide de pouvoir contempler son corps. Elle était jusque-là une prostituée et je ne doutais pas de la qualité de sa chair mais je voulais tout de même le constater de mes propres yeux. J’aimais les belles femmes, autant que les bels hommes et je me devais de vérifier « sa qualité » avant de l’intégrer parmi les miens. Lorsque mon plus fidèle humain fut de retour, je lui dis

Aides donc notre nouvelle amie à se défaire de cette tenue. Dis-moi mon enfant, le contact des hommes ne semble pas te répugner, quand est-il de celui des femmes ? Parles donc sans crainte. Tu es ici chez toi à présent et aucun masque ne doit être porté. D’ailleurs, parles moi de tes aspirations et de tes rêves…

Rien n’était fait au hasard bien entendu. Je voulais à la fois tester le lien entre Torben et Cora, ET le lien entre Cora et Torben. Il était important que je sois fixée sur la nature de leur relation et si cette dernière prendra le pas sur celles qu’ils pourraient avoir avec moi. Les vêtements choisis par l’homme et sa manière de déshabiller la femme seront de parfaits moyens de voir cela, tout comme ses réactions à elle m’en diront longs. Je vous l’ai dit, je ne laisse rien au hasard et fais tout ce qu’il faut pour être omnisciente. Telle est la sécurité à prendre lorsque l’on est une Reine. Si je laissais n’importe qui entrer dans ma demeure sans me méfier, je perdrais ma tête aussitôt.



Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 11 Avr - 12:48

    J'attendais, sans faire le moindre mouvement. Je n'avais tout simplement pas à penser ou à agir tant que la Reine ne commandait pas mes mouvements ; je restais de marbre, me contentant d'écouter et d'observer sans prendre part à ce qu'il se passait sous mes yeux. Je remarquais que Sa Majesté ne semblait pas déçue de l'humaine que j'avais amenée sous son toit, mais il me semblait toujours compliqué de sonder ses véritables attentes. Si j'étais capable de sentir son contentement, sa satisfaction ou encore sa colère, il fallait bien avouer qu'elle n'était pas toujours aussi transparente que je me plaisais à le penser. Pour une femme aussi passionnée et passionnelle qu'elle, c'était un miracle à mon avis, quand elle parvenait à masquer la plus petite de ses pensées. Cela dit, elle pouvait très bien y parvenir ; ce qui pouvait l'amener à manipuler avec brio tout son petit monde, alors que son public pouvait s'attendre à une explosion de joie ou au contraire de colère, rester de marbre pour elle suffisait à destabiliser tout le monde sans le moindre problème. J'en venais à entendre Cora qui s'excusait pour sa tenue, suite aux questions inquisitrices de sa nouvelle maîtresse, disant que si Sa Majesté le désirait, elle pouvait toujours retirer ses vêtements. J'imaginais que l'humaine ne se rendait pas compte à quel point Krystel était capable de prendre ses paroles aux pieds de la lettre. Ou alors si, elle y avait pensé, parce que je lui avais fait part de la possibilité que la Reine ne désire jauger sa nouvelle servante sous toutes ses coutures, y compris nue. Car il était de notoriété publique que Sa Majesté pouvait utiliser ses serviteurs comme bon lui semblait. Moi même, j'exécutais toutes sortes de tâches pour son compte. Assassinat, faire passer des « messages », représentations publiques, surveillance de ses ennemis, informateur, envoyé auprès de sa famille... J'imaginais que si elle aurait l'occasion de me donner charnellement à quelqu'un, ce qui pourrait lui rapporter des informations ou ds faveurs, elle le ferait aussi. Mais cette utilisation de mes services était moins évidente que pour Cora. N'y voyez aucun sexisme. Dans le domaine de la table, ou du sexe, je n'étais jamais que quelconque, peut être plus que quand j'étais encore un jeune homme plein de passion et prêt à se détruire. Ce n'était pas le cas de Cora, qui avait certes vendu son corps, mais en restant tout de même synonyme de qualité, de plaisir, de satisfaction des fantasmes. Moi, mes mains et mon corps ne savaient que tuer. Elle, avait bien d'autres talents, plus pacifiques, ce que je ne pouvais absolument pas déconsidérer. Je pensais tout de même que Cora avait répondu assez justement à ce que Krystel lui avait demandé ; elle avait répondu des attentes simples, par des mots simples. Cela convenait, j'en étais sûr. J'accrochais le regard de la belle petite humaine quand elle me chercha de ses belles prunelles.


    Je redoutais cependant la réaction de ma Maîtresse quand l'humaine faisait preuve de beaucoup d'humilité ; Sa Grâce n'aimait pas la faiblesse, sous aucune forme que ce soit. Cela dit, elle n'éclata pas, et se contenta de se lever gracieusement de son siège, en me faisant signe de la suivre d'un très léger geste de la main. Je lui emboitais le pas, sans pour autant quitter la place qui était la mienne ; je restais un pas derrière elle, dans une attitude toujours défensive, protectrice, mais avec suffisamment de recul pour que mon respect à son endroit se retrouve pleinement magnifié. La Reine fit se tenir droite Cora, avant de faire deux fois le tour de sa personne. J'avais raison ; elle allait la jauger comme elle avait pu le faire avec moi. Krystel ne laissait donc rien au hasard, ni le physique de ses serviteurs ni leurs aptitudes et compétences. Elle pensait à tout. C'était cela, gouverner. Prendre tout en compte, limiter l'imprévu, museler tout risque d'erreur au possible. Krystel termina son tour d'inspection en véritable experte de l'anatomie humaine, en faisant par là même un compliment sur la beauté de la jeune femme, avant de s'adresser directement à moi. J'hochais la tête en guise d'assentiment, avant de lui répondre.



    | En effet, Votre Grâce. Le corps de Miss McLensfield se retrouverait clairement mieux mis en valeur avec des tenues issues des toilettes réservées à vos suivantes. J'y vais dans l'instant, Majesté. |


    Je m'inclinais avant de prendre congé, non sans jeter un regard furtif vers Cora, un regard qui se voulait rassurant ; les choses se passaient bien pour le moment, et l'humaine ne semblait rien avoir à craindre de la Reine des vampires tant qu'elle continuerait à se tenir et à répondre en toute franchise aux paroles de la monarque. Je me déplaçais donc dans le couloir, n'entendant plus leur conversation. Je m'engouffrais dans la chambre d'Anita, en ouvrant sa commode et en regardant sur ses étagères. Je devais lui choisir une tenue. Laquelle ? Une qui fasse très classe, sans être outrancière ; la Reine ne voulait pas qu'on lui fasse de l'ombre, et sa tenue de ce soir était relativement sobre. Je me devais donc d'habiller Cora en conséquence. Je n'avais pourtant pas les compétences nécessaires pour cela, mais je devais aussi remarquer que j'avais été choisi, que je devais bien exécuter mes ordres ; sinon à quoi servirais je dans l'existence ? Je m'attardais donc sur des robes ; je pensais que c'était ce qui mettrait le plus en valeur Cora, mais une de couleur noire pour ne pas dépareiller avec la sobriété des vêtements de Krystel. La robe était assez décolletée, et faisait comme un bustier, tandis qu'elle devrait s'arrêter plus ou moins au niveau des genoux de Cora. J'allais repartir avec la robe sur le cintre, quand je m'arrêtais. J'allais oublier quelque chose. Sa Majesté ne tolérerait pas qu'une de ses servantes ne porte pas uniquement des vêtements qui venaient d'elle. Je devais prendre aussi des dessous. Un espèce de petit shorty en dentelle noire, des collants noirs et transparents, et un soutien gorge sans bretelle tout aussi noir. J'imaginais que la tenue faisait assez triste, mais j'étais persuadé que cela irait à ravir avec le maquillage et la silhouette de Cora ; cela ne ferait que la mettre en valeur en dévoilant ses formes, mais sans trop en faire.


    Je revenais finalement dans la pièce principale, et Krystel se tourna vers moi pour me demander de dénuder Cora. Je jetais un regard dans celui de l'humaine avant de reporter mon attention sur la Reine. Tout irait bien. Ce ne serait pas la première fois, et j'imaginais qu'en tant que prostituée, Cora avait dû faire des choses autrement plus glauques que se dessaper devant une presque inconnue. Je me surpris néanmoins à penser, moi, l'homme taciturne par essence, que je n'aurais pas été mécontent de les déshabiller toutes deux. Deux aussi belles créatures, dont je connaissais ce qu'il se cachait sous ces vêtements... Je me focalisais sur ma tâche, restant toujours de marbre.



    | A vos ordres, Altesse. |


    Je commençais bien sûr par tirer sur la fermeture de la robe de Cora ; Je m'étais donc mis derrière elle de sorte à pouvoir le faire ; je le fis lentement, en douceur. Pour ne pas malmener son corps, mais aussi pour que la Reine ne rate pas une miette du spectacle ; elle m'avait donné cet ordre pour une raison bien précise après tout. Une fois que ce fut fait, je débarassais Cora de ses vêtements, les uns après les autres. Sa robe d'abord, qui dévoila son corps à la silhouette fine et bien dessinée ; je ne pus masquer une étincelle de désir dans mon regard, mais cela valait aussi pour la Reine ; son sang m'appelait maintenant qu'il avait capté l'ensemble de mon corps dans ses filets. Je restais toujours moins maître de moi même après une prise de son sang aussi royal qu'ancien. Et avoir ces deux merveilles sous les yeux, l'une dénudée l'autre encore habillée, faisait battre la drogue à mes tempes, emplissant mon esprit d'images de débauche. Je me forçais cependant à dominer les effets du V, comme toujours. La Reine m'appréciait pour ma toute nouvelle force d'âme, ma résistance au delà du commun, bien plus en tous cas que pour d'autres talents. Je finissais par dégrapher le soutien gorge de Cora, avant de finalement lui baisser son dernier dessous, la faisant doucement lever un pied puis l'autre, dévoilant enfin son corps d'Eve au regard de sa majesté. La fièvre sensuelle du V me prenait dans son étreinte ; je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer grandement. Je ne pus m'empêcher de regarder le corps de Cora avec envie ; de son intimité à sa poitrine, à son cou, à ses lèvres. Mais je me dominais, et fit un pas de côté, pour attendre de nouveau en position fixe les directives qui ne manqueraient pas de suivre. J'évitais de regarder le corps de Krystel ; son sang dans mon corps appelait le sien ; et ce serait encore plus dur de résister. J'isolais toute pulsion physique dans mon corps pour la démolir, à l'aide de ma simple force d'esprit, ma force de caractère. Je me défendais.
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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 16 Avr - 15:35

Stoïque je continuais de plonger mon regard dans le celui de la sublime reine des vampires, comme si cet instant n’était pas réel. Je n’entendais que ses paroles et le bruit des battements de mon cœur qui semblaient assourdissants. Chacune de mes paroles sortaient de ma bouche dans un ton mal assuré, le moindre mot risquant de m’être fatal. Chacune des questions que posait l’immortelle me parvenait comme une question de vie ou de mort. Ma voix tremblait alors que je lui répondais tant bien que mal, cherchant à la satisfaire du mieux que je le pouvais. Je sentais mes mains moites et j’avais du mal à respirer de peur que cela ne fasse trop de bruit. Seule la présence de Torben à mes côtés me rassurait et me permettait de ne pas m’effondrer. Je me demandais s’il approuvait la réponse que je venais de fournir à la reine. Il m’avait briffait sur le comportement à adopter mais il était impossible de savoir si j’étais à la hauteur. Bien plus encore que la façon dont Torben percevait mes paroles je m’inquiétais de savoir si la reine était satisfaite.

Je sentais ma robe me gratter alors que je percevais que la reine n’était pas satisfaite de ma tenue. J’aurai voulu l’arracher et courir me vêtir autrement tout en passant inaperçu. Quelle imbécile j’avais pu être de croire que cette tenue ferait l’affaire.
Je la regardais approcher de moi luttant pour rester droite, Torben la précédant. Je la laissais me jauger. J’étais consciente que les prochains instants de ma vie étaient en train de se jouer et que j’avais quelques cartes en main. Elle ne sembla pas insatisfaite de ce qui s’offrait à elle mais il était difficile de voir ce qu’elle pensait tant elle avait une maitrise de ses émotions. Elle intima Torben d’aller me chercher un tenu plus adéquat dans l’armoire d’Anita. C’est avec angoisse que j’entendis les pas de Torben s’éloigner vers l’une des chambres de l’immense appartement, me laissant seule face à la reine. Qu’il soit près de moi ou non je devais être à la hauteur parce que je n’avais pas d’autre choix, que je le lui avais promis et qu’une humaine telle qu’elle soit et moi même plus encore ne pouvait pas décevoir un être tel que Krystel Raybrandt.
Dès que Torben s’éloigna elle s’adressa à moi me mettant en garde de ne pas le froisser. Je l’avais bien compris et je n’avais de toute façon pas assez de courage pour le faire délibérément. Néanmoins j’allais devoir prendre garde à ne pas dire ou faire des choses stupides même par mégarde.

    « Oui ma Reine. »


Je lui répondis d’un ton fragile mais sincère de façon à lui montrer que je lui serais désormais dévouée puisqu’il en était ainsi. Un soulagement se fit sentir en moi alors qu’elle me laissa entendre que mon activité de prostituée n’était plus à l’ordre du jour en échange de mes services et d’une vie décente. Une vie décente… c’était tout ce dont j’avais rêvé. Une lueur d’espoir s’alluma en moi, j’en avais les larmes aux yeux. Peut être que finalement c’était la fin d’un cauchemar, de nuits entière à satisfaire des hommes sans y prendre le moindre plaisir. Je ne pus m’empêcher de me jeter à ses pieds la remerciant. Bien sur je ne savais pas ce qui m’attendait, ni quel serait mon rôle mais rien n’était plus beau que d’espérais retrouver un minimum de dignité, de m’autoriser à ne plus être une prostituée.

    « Merci ma reine je n’aurai pu espérer mieux, je vous servirai et vous serai éternellement redevable. »


Je me relevais consciente qu’elle ne m’avait pas autorisée à un tel débordement. Tremblante je repensais à Nikos. Je prenais conscience que s’il l’avait voulu il aurait pu me sortir de cette spirale infernale et qu’il n’avait pas bougé le petit doigt. La reine elle-même me faisait ce cadeau alors que celui à qui j’avais donné tout mon amour ne m’avait rien donné en échange. Je sentis une pointe contre mon cœur face à cette dure réalité. Je n’étais toujours pas convaincu qu’il méritait de mourir mais mes illusions commençaient à se fissurer.

A cet instant Torben refit surface, une magnifique robe noire entre les mains. La reine lui ordonna de me dévêtir. Je me figeais. Dévoiler mon corps n’était pas un problème, je le faisais aisément chaque nuit et je n’en avais plus honte tant ça en était devenu une habitude. Seulement j’avais peur de la manière dont mon corps pouvait réagir au contact de Torben et face au regard de la reine je me sentais soudainement gênée. Quand je me prostituais je savais que mon corps allait plaire mais dans ce cas présent je ne savais pas vraiment si j’allais plaire à la reine. Torben se plaça près de moi et entrepris de retirer la robe offerte par Nikos. Alors qu’il commençait à me déshabiller la reine me demanda si j’aimais le contact des femmes. La question me laissa surprise. A vrai dire je n’avais jamais eu de rapport avec une femme. Mes clients étaient exclusivement des hommes et je ne souhaitais pas vraiment tenter l’expérience. Je me demandais le pourquoi de cette interrogation. Sentant le contact des mains de Torben sur ma peau je frissonnais et notre dernière nuit passée ensemble resurgit dans mon esprit. J’eus du mal à me concentrer et un labs de temps se passa avant que je réponde à la reine d’une voix tremblante et mal assurée tant l’instant me perturbait.

    « .. à dire vrai, je, je n’ai jamais essayé. »


Mon rythme cardiaque s’accéléra alors que Torben finissait de me déshabiller terminant par mes dessous bon marché. Je sentais ma poitrine se durcir. Mal à l’aise je ne savais plus trop où poser mon regard alors je l’accrochais à celui de Torben partageant avec lui le même désir. Peu consciente de mon instabilité je reportais tout de même mon attention sur la reine alors qu'elle me questionna sur mes aspirations et mes rêves. J’avais du mal à répondre n’ayant plus d’espoirs depuis des mois déjà. La question me permit cependant de me reprendre un temps soit peu.

    « Je n’ai plus aucun rêve, je rêvais de trouver l’amour, je pensais l’avoir trouvé mais je me suis trompée. »


J’admettais ici que Nikos était mauvais, prenant conscience qu’il n’avait eu aucun sentiment pour moi même si je l’avais violemment espéré. Complètement nu et adoptant un ton moins désespéré je poursuivais.

    « Maintenant je n’aspire qu’à vous satisfaire. »


J’avais cru comprendre que je devais lui montrer ma loyauté maintenant que j’étais à son service, d’autant plus qu’elle avait tant à m’offrir que ma seule crainte était désormais de la décevoir.
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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 2 Mai - 0:52


Ce que je voyais ne faisait que conforter mes idées. Je ne laisse rien au hasard. Tout est calculé, prévu, prévisible pour une Reine et vieille vampire tel que moi. Oh certes il m’arrivait d’être surprise, Torben en étant la preuve vivante, la seule preuve vivant d’ailleurs. Peu de choses pouvaient m’amuser et l’homme y était arrivé à merveille. Ce n’était pas pour rien que je ne l’avais pas tué et pris à mon service. Je vous l’ai dit, je prévois tout. J’étais d’ailleurs sur qu’il représentait aussi une distraction aux yeux de mon époux, bien que ce dernier ne s’en rendre pas réellement compte. D’ailleurs, je comptais bien faire de cette petite une autre distraction. Non je n’ai pas l’intention de remplacer le russe, juste pour rajouter un peu de piment, un peu de rebondissements. Et cela commençait dès lors qu’ils étaient venus tous deux à moi, et qu’il m’était enfin donné de juger cette nouvelle pomme de sang. Elle n’était pas encore prête à l’usage, cependant je ne doutais pas que bientôt, oui très bientôt, je pouvais me régaler d’elle. En attendant, je devais, bien évidement, vérifier que l’on ne m’avait pas menti sur le produit, bien que j’en doutais grandement. Après tout, l’homme qui me l’avait vanté m’était complètement dévouer. Comment ne pas l’être de toute manière ? Ne suis-je pas la créature la plus belle et intelligente ? Bien sur que si, et encore je ne vous parle même pas ma puissance et tous les talents et les vices que je possède. En dehors de mon seigneur, personne ne me surpassait. Aucun être ne foulant le sol de cette terre ne pouvait espérer me vaincre et le dernier coup d’éclat que j’ai fait envers l’ancien seigneur de Cora en était la preuve. On me redoutait plus que jamais et je comptais bien entretenir cette peur, autant chez mon espèce que chez mes humains. J’étais certes bonne envers eux, cependant ils devaient de pas oublier qui était le maitre et qui était l’animal domestique.

En attendant de faire comprendre ce fait à la prostituée, je la testais, et je testais également Torben par la même occasion. Je ne manquais aucune réaction qu’ils avaient l’un envers l’autre, aucun regard, aucun frisson. Je les regardais plus attentivement qu’ils ne devaient se l’imaginer. Certes je parlais avec ma nouvelle petite mais c’était pour mieux cacher mes intentions. Je m’imaginais quand même que l’homme se doutait bien que je leur faisais passer un test en cet instant. Il était important de connaitre les gens que j’aurais sous mes ordres et surtout leur comportement mutuel, lorsque j’étais présente, comme lorsque je n’étais pas là. Rien ne devait m’échapper, rien et mon interrogatoire n’était qu’une banale formalité. Je préférais de loin voir plutôt qu’entendre. Oh oui, je sais discerner le mensonge d’une vérité dans la voix d’un humain. Cependant le corps ne pouvait pas mentir lui et c’était tout l’intérêt de l’observation que j’entreprenais en cet instant même


Ma question semble te déranger.

Ce n’était pas une question mais une affirmation. Je me levais et m’approchais de Cora. Il n’était pas question de la brutaliser. Pas pour l’instant en tout cas. Je posais mon regard sur elle, pénétrant et lourd, la regardant de bas en haut, détaillant chaque courbe, chaque forme de son corps. Je fis un tour autour d’elle avant de me replanter vers elle.

Cette idée te semble donc… si écœurante que cela ? Ou est-ce seulement une question de non-expérimentation ? Sache qu’ici ma Petite, tous m’appartiennent et je peux jouir d’eux comme je l’entends..

Je me penchais à son oreille et lui susurrais un sourire aux lèvres que l’on pouvait entendre au timbre de ma voix

Comme je l’entends… Que ce soit pour me divertir visuellement ou… Physiquement…

En un mouvement j’avais repris ma place sur mon fauteuil et déclarer le plus neutre possible, comme s’il s’agissait de banalités ce que je m’apprêtais à lui dire. Ce n’était pas le cas bien entendu. Rien n’était banal avec moi, encore moins un constat de sa personne.

Il va falloir que tu te muscle un peu. Torben je te charge de faire en sorte qu’elle soit plus solide physiquement. Ses cuisses et ses jambes prouvent certes qu’elle a amortit plus d’un coup de bassins, mais son ventre reste plutôt faiblard. Et ne parlons même pas de ses bras. Tu n’es pas aussi alléchante que mes humains peuvent l’être. Certes tu l’es plus qu’il y a quelques semaines, cependant tu dégage une odeur encore biaisé par une vie malsaine. Anita t’établira un menu que tu devras suivre à la lettre. Rhabilles toi donc au plus vite. Je ne desire point voir un corps dans cet état.

Je fis signe à Torben de venir jusqu’à moi, et de s’agenouiller devant ma personne, laissant complètement de côté l’humaine juste derrière lui. Je ne lui accordais aucun regard d’ailleurs, pour qu’elle comprenne que bien qu’étant jolie, cela ne suffisait pas. Cela ne suffirait jamais, et elle devra toujours tout faire pour me satisfaire, pour que j’accepte de lui accorder mon attention. Je me levais et me glissais dans le dos de l’homme.

Est-ce possible qu’elle soit arrivée à m’éclipser aux yeux de mon plus fidèle humain? Se peut-il qu’il préfère une simple humaine à sa Reine ? L'attirance et la tension sexuelle que tu as envers elle est plus que palpable.


Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 2 Mai - 19:06

    Nous n'avions pas eu le temps de nous préparer à l'idée que je doive la déshabiller. Je devais me rendre compte que l'empreinte laissée par le corps de Cora sur le mien, l'emprise qu'elle avait parfois sur mes sens, était loin d'être dissipée. Je sentais assez nettement que la réciproque était toujours vraie, dans le sens surtout où je sentais la chair de poule pointer le bout de son nez lorsque mes mains passèrent sur son corps. La jeune femme avait encore du mal à se contenir ; cela risquait de lui porter préjudice, dans une certaine mesure. J'avais terminé mon ouvrage, le souffle court et mes pulsions difficilement contenues, alors que je constatais que Cora continuait de perdre de l'aplomb, mais sans pour autant perdre le contrôle au point de se mettre à mentir à la Reine. J'étais convaincu que c'était une bonne chose, surtout du fait que le mensonge était bien plus mal perçu que Sa Majesté que de simples défauts de confiance en soi ou de déficit de confiance tout court. Elle savait qu'elle avait à faire à une humaine en pleine perte de repères et qu'elle devrait recommencer sa formation de zéro. La monarque savait cependant qu'elle pouvait laisser reposer une large partie des responsabilités s'y afférant sur mes propres épaules ou celles d'Anita. Cora vint affirmer à Krystel qu'elle n'avait jamais pensé à tester le sexe avec d'autres femmes. Cela m'étonnait fortement, mais je n'en laissais rien paraître. N'avait elle jamais eu dans son travail, à composer des parties fines à plusieurs ou à faire face aux désirs d'un couple aux tendances étranges, ou ce genre de choses ? Soit, je ne décelais aucun mensonge dans les tremblements de sa voix. J'en restais tout de même assez coi, je n'aurais jamais pensé, assez naïvement peut être, que toutes les prostituées ne se ressemblaient pas. Ce n'était pas un mal ; elle était après tout la seule fille de joie qui avait jamais pris attention à ce qui se passait autour d'elle, et elle avait été la seule à se rendre compte que j'existais, quelque part dans les décombres de ce destin que j'avais poursuivi tout seul comme un grand. La Reine fit le tour de sa nouvelle possession avec l'attitude terrible du maître absolu du destin de l'humaine. Elle continuait de la tester ; cela paraissait évident de l'endroit où je me trouvais. Elle désirait pousser Cora dans ses derniers retranchements, de sorte à savoir au mieux à quoi s'en tenir avec elle. L'humaine parlait d'amour et de belle vie, et elle su trouver les mots alors que la Reine continuait de la jauger.


    Je ne sus pas ce qu'elle lui murmurait, mais je savais qu'il s'agissait tout aussi probablement de promesses lascives que de menaces à peine voilées. Probablement les secondes insérées dans les premières, vu comme je connaissais le style et la manière d'être de ma suzeraine. La Reine était de retour dans le fauteuil, dans une posture pleine de grâce et de sensualité. Sans aucun tact, Sa Majesté évoquait les stigmates physiques endurés par Cora, et me demandait de veiller sur sa santé et sur son physique comme Anita avait pu le faire avec moi à l'occasion, quand je n'étais encore qu'un « débutant » dans cet univers de la nuit, que je ne connaissais alors que pour son aspect léthal et non pour son aspect sensuel. D'un geste de la main, Krystel me fit signe de venir la voir. Je m'agenouillais à ses pieds, baissant la tête en signe de respect sans la moindre hésitation. Je me redressais finalement, alors que la vampire était désormais dans mon dos, laissant son corps divin frôler le mien, ce qui enflammait aussi bien mes veines en me fouettant le sang que cela pouvait éveiller l'ensemble de mes sens. Krystel vint me souffler qu'elle se sentait lésée par le désir que j'avais ressenti pour Cora, pensant que je l'avais négligée pour me concentrer sur le corps de l'humaine. Je savais ce dont il s'agissait. Encore un test, et j'allais relever le défi. Je n'allais pas faire preuve d'effronterie ; comme à mon habitude je me permettrais des choses que les humains de compagnie de Krystel avaient peur de faire, parce que je n'étais pas comme eux. Moi, j'étais un loup, une bête fauve que sa laisse maintenait tout juste hors de portée du carnage. Pas eux. Je n'étais qu'un monstre, et c'était ce qui me donnait de l'intérêt aux yeux de ma Reine. Je me retournais vers elle, me tenant fermement en face d'elle, aussi proche de son corps qu'elle s'était approchée de moi, nos chairs se frôlant presque. Je soutenais son regard ; j'aurais souhaité m'y noyer, j'aurais souhaité le voir briller d'autre chose que de l'amusement, pour moi, mais je n'étais que le monstre tenu en laisse. Je continuais de soutenir son regard un instant, avant de lui répondre d'un air sérieux.



    | J'ai couché et je couche encore avec Cora McLensfield, c'est la vérité, vôtre grâce. Personne ne vous éclipsera jamais, pour la simple et bonne raison que je suis vôtre. Je n'ai plus de vie, je n'ai plus d'espoirs, plus de rêves, je ne désire plus ni femmes, ni enfants, ni foyer, ni quoi que ce soit. Je suis vôtre à tout jamais, parce que vous m'avez ouvert les yeux sur ce monde que je pensais défendre. Je suis façonné par vous et pour vous ; je suis votre protecteur et votre serviteur, j'exécute vos ordres même s'ils doivent m'emmener jusqu'en enfer. Je le ferais deux fois plutôt qu'une. Vous ne savez toujours pas ce qu'il se trame dans ma tête, n'est ce pas ? Vous avez peur que je vous trahisse, peut être ? |


    Je tirais mon arme et la pointais droit sur ma poitrine, ôtant la sûreté.


    | Je m'étais engagé dans une croisade contre les vampires parce qu'ils m'avaient volé ce que j'avais de plus précieux, mon épouse. Violée et saignée, je la pensais morte. J'ai cru devenir fou, mais je ne savais rien de la folie. Je me suis élevé contre vous et contre les vôtres, je pensais que Dieu avait un plan pour moi, et qu'il m'accorderait Sa miséricorde. J'étais seul, j'étais idiot. Vous m'avez brisé, et vous m'avez montré quelque chose de fondamental. Dieu s'en fiche des hommes, il nous déteste. Pire, il n'a aucun pouvoir ni emprise sur ce qu'il se passe. Vous ne m'avez pas plus rendu ma femme que lui. Pas parce que vous ne le pouvez pas, mais parce que c'est trop tard. Ce qui est mort ne saurait revivre. Je l'aime probablement encore, l'idée qu'elle incarnait autrefois, tout comme je me sens proche de Cora. Mais je ne suis qu'à vous ; vous êtes désormais tout ce qui importe dans mon existence. Je ne serais plus jamais riche, je n'aurais plus jamais de femme aimante pour me réchauffer le cœur et la couche, mais je n'en demande pas tant. Je suis vôtre, ma Reine. Vous êtes ce qu'il m'est de plus précieux. Et vous devriez sentir mon désir pour vous. Aujourd'hui, et à jamais. Si vous avez un doute, je peux vous prouver le contraire et presser la détente. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 8 Mai - 18:47

La situation était pour le moins très gênante. Sans réellement savoir pourquoi je ne me sentais pas à l’aise de montrer mon corps bien que pour ma personne ce soit chose commune. En réalité c’était le jugement de la reine qui m’effrayait à ce point. Alors que je me retrouvais face à cette merveilleuse créature je la sentais me jauger, son regard s’attardant sur la moindre partie de mon corps avec indifférence et curiosité. J’avais l’impression d’être un insecte aux mains de scientifiques. Sans le vouloir je baissais les yeux, honteuse. Je n’avais pas spécialement pris soin de ce corps qui était pourtant mon outil de travail. Au contraire la drogue et la malnutrition l’avaient attaqué, creusant mes joues et mon ventre. Mes côtes ressortaient et mes cuisses étaient très fines me donnant un air fragile. Pour autant je sentais le désir de Torben et le mien par la même occasion se traduisant par une accélération de mon rythme cardiaque. J’avais peur que cette réaction ne plaise pas à la reine pourtant je n’arrivais pas à contrôler mon corps ni mon appréhension. Je quittais Torben des yeux tentant tant bien que mal de faire face à cette reine qui m’embarrassait avec ses questions. Je reprenais ma respiration silencieusement. Je rougissais alors qu’elle me disait que sa question me dérangeait. Elle avait vu juste, le sexe féminin n’avait pas fait parti de mes expériences bien que cela soit étonnant. Certes j’avais eu des demandes mais je m’y étais refusée. Cet acte en compagnie d’une autre femme me paraissait plus personnel qu’avec un homme, comme si ça incombait de m’impliquer un peu plus. Je bégayais alors qu’elle s’approchait de moi perdant une nouvelle fois la contrôle de mon souffle.

    « Je… oui je suis embarrassée, pa-pardonnez moi ma reine. »


Elle tourna autour de moi, m’examinant méticuleusement. J’osais à peine parler, à peine respirer, de peur de commettre une erreur. Me toisant, elle me demanda si l’idée d’avoir des relations avec elle était si écœurante. Je tremblais en sentant son souffle contre mon oreille et frissonnais de peur au son de sa voix. Je risquais un regard vers elle, constatant une fois de plus son incroyable beauté. En comparaison je me sentais totalement disgracieuse et dénué de tout charisme. A côté d’une telle déesse je ne pouvais que paraître invisible, transparente. Je m’estimais alors extrêmement chanceuse qu’elle pause ses yeux sur ma personne. En venant à Edimbourg, guidée par une curiosité dévorante envers les vampires, je ne m’étais pas attendu à avoir le privilège de rencontrer leur reine, encore moins de la servir. C’était indigne de moi, la pauvre fille dépourvue de toute dignité qui vendait son corps au premier venu.

    « Je n’ai jamais fait ça avec une femme. Je vous assure vous êtes parfaite, la plus parfaite de toute et c’est un honneur pour moi que de vous appartenir. »


Tremblante j’avais réussi à parler d’une voix à peu près normale, tentant de ne pas bafouiller cette fois. Je repris mon calme alors qu’elle se retrouvait en un instant sur le fauteuil. Oubliant presque mon existence elle s’adressa à Torben sur mon sujet. Elle ne me trouvait visiblement pas assez alléchante. Au moins elle ne voudrait pas me « consommer » de si tôt. Elle m’annonça qu’Anita allait me préparer un menu et que j’allais devoir m’y tenir. J’étais consciente de ne pas avoir le choix. Ce n’était de toute façon pas un problème, l’essentiel était de pouvoir manger à ma faim, sans me soucier d’avoir de l’argent ou de la manière dont j’allais pouvoir en obtenir. Je lui ai serais éternellement reconnaissance, elle m’enlevait là l’un de mes plus gros fardeau. Et puis Anita serait là pour moi, je l'appréciais beaucoup et avec son aide tout paraissait plus simple.

Voyant qu’elle ne me regardait plus je pus observer la scène avec moins de retenu. Torben s’agenouilla devant elle avec soumission. Je me crispais aux paroles de la reine. Visiblement la tension sexuelle et le désir qui pouvait exister entre Torben et moi n’était pas de son gout. A moins que ce ne soit juste une manière d’établir sa domination ? En tout les cas j’en avais des frissons dans le dos. J’écoutais alors la tirade de Torben qui tentait de se justifier. J’étais attristée par le triste constat de sa vie. Comme moi il n’aspirait plus vraiment à rien et l’idée de retrouver l’amour était pour lui impensable. Incrédule je l’observais pointer son arme droit contre sa poitrine. Il continua d’assurer à la reine son entier dévouement en concluant qu’il pouvait presser la détente. Sa vie appartenait à la reine et il mourrait pour elle et c’était peut-être ce qu'elle espérait de ma personne.
J’étais consciente que Torben n’avait plus rien à perdre, plus rien à espérer. Cela le rendait imprévisible, capable de tout même de mettre fin à ses jours. Sa propre vie n’ayant plus de valeur pour lui. Seulement je n’étais pas prête à le voir se sacrifier. S’il disparaissait qu’est ce que je deviendrai ? Il m’avait tendu la main, il était devenu un amant mais aussi un ami, une oreille qui m’écoutait et quelqu’un qui me comprenait. Je n’avais pas le courage de servir la reine sans lui, seule je n’y arriverai tout simplement pas parce que sans le vouloir il me transmettait sa force. Il y a quelques semaines j’étais encore une loque complètement rongée par la drogue et qui n’avait même la force de vivre. Maintenant je pouvais au moins aspirer à vivre pour quelqu'un, à servir la reine.
Face à cette triste analyse je ne pouvais pas rester de marbre face à un Torben mettant délibérément sa vie en jeu. Je ne savais pas de quoi cette reine était capable mais je savais une chose, les vampires ne considéraient que très peu les humains et notre vie leur importait pas.
En me laissant guider par mes émotions plutôt que par la raison je m’exclamais d’une voix tremblante d’inquiétude.

    « Torben je t’en prie ne fais pas ça ! »


Mes paroles raisonnèrent dans ma tête alors que mes oreilles sifflaient. Personne ne m’avait autorisé à parler surtout pas pour me laisser aller à un tel débordement.
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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 18 Mai - 18:18


je voyais pour l’heure Cora comme une humaine on ne peut plus prometteuse. Elle semblait avoir appris très vite les enseignements d’Anita et de Torben. Bien qu’elle resterait sans doute encore un peu lié à Nikos, elle semblait avoir compris qu’il lui avait fait vivre une vie de misère et que celle que j’allais lui offrir était tout autre. Je n’attendais pour l’instant pas grand-chose d’elle. Je ne voulais pas encore son sang ni son corps. Il me fallait pour l’heure la fidéliser assez, au point que ce soit sa volonté de se donner à moi, qu’elle le désire, qu’elle me supplie même pour le faire. Quelque part, je la voulais un peu dans le même état que l’humain qui l’aidait. Je savais qu’il me désirait mais je repoussais à chaque fois sa patience. Il était important que mes humains comprennent bien qu’ils dépendaient de mon bon vouloir et qu’ils avaient beau désirer plus d’attention de ma part, ils devront redoubler d’effort pour que je leur accorde ne serait un dixième de leur envie. Mon pouvoir sur mes humains étaient ainsi. Ils n’étaient pas sous ma coupe par obligation loin de là. Chacun d’eux voulaient être là et ne laissait de la place à personne d’autre qui pourrait me détourner d’eux. Maitresse dans la manipulation et dans la luxure je savais les amener à ce que l’attendait, et Torben ne faisait pas exception dans ce domaine. Je comptais d’ailleurs sur cela pour influer sur l’ancienne prostituée qui passionnait d’ailleurs l’homme. Je ne lui avais rien répondu quand à son aveux sur son embarra et sa non expérimentation auprès d’un public féminin. Je chargerais Anita de régler ce point au plus vite. Je connaissais très bien ma servante pour savoir qu’elle fera ce qu’il faut et qu’elle ne me décevra pas. En attendant, e testais la relation et le lien qui unissaient l’ancienne de Nikos et l’ancien fidèle. Il n’était pas question que l’on me détrône sous mon propre toit. Je m’étais détournée de la jeune femme envers qui je venais de me montrer brut quant à son physique pour interroger le Russe que j’avais formaté. Mes yeux ne quittaient pas une seule fois les siens, forts et supérieurs. Je ne l’interrompais pas, le laissais libre dans ses paroles comme dans ces gestes. Je souriais satisfaite lorsqu’il pointa son arme sur sa poitrine et enleva le cran de sûreté. Il reparti dans une tirade. Et puis elle intervenue. Mon regard se fit furieux et en quelques secondes j’étais sur elle. Son corps se retrouva plaqué contre le sol dur et froid. Je me tenais au dessus d’elle droite et cruelle. Je me faisais violence pour ne pas meurtrir son corps. Non elle ne savait sans doute pas encore toutes les règles qui régissaient mes humains. Je me contentais de la regarder et lui dis sèchement

N’oublie pas qu’elle est ta place. Je t’offre un toit, une vie décente et tout ce dont tu n’as jamais osé rêver. Je suis la maitresse de ces lieux et j’ai tout droit sur ses habitants. Torben, Anita ou toi. Vous m’appartenez, je vous protège. En contre partie vous me devez fidélité et servitude. Je jouis de vous comme je l’entends. Si cet état ne te convient pas, tu es libre de retourner sur les trottoirs que tu foulais avant que je ne t’accueille auprès des miens.

Je lui tendais une main et ajouta

Ou reste à mon service si tel est ton désir sans jamais plus intervenir quand tu n’es point concerné. Saches mon enfant que Torben est un être singulier et que je ne compte point nuire à sa vie.

Tournant mon regard vers ce dernier, j’ajoutais d’ailleurs

Ton Dieu n’a jamais existé mais moi si. J’ai des projets pour toi, de grands projets et tout ce que tu désires, l’or, Jana, des tueries, tu auras tout ce que tu voudras lorsque tu m’auras prouvé que ta Reine peut compter sur toi à tout jamais. Tu continueras à te lier à Cora si tu le désires. Je ne vois point de problème à cela, bien au contraire. Vous vivrez ensembles et vous apprendrez, si cela n’est pas encore le cas, à vous apprécier. Tu continueras à l’enseigner comme Anita t’a enseigné jadis. Y vois-tu une objection ?



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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 18 Mai - 22:35

    J'avais espéré que les choses soient claires entre la Reine et moi. Je ne voulais pas qu'il subsiste la moindre ambiguité, en particulier du fait que je n'avais plus rien d'autre dans mon existence qu'elle même. Je savais que je ne devais pas m'en faire. Au pire, cela se terminerait comment ? J'appuierais sur la détente, et tout serait fini ; C'était aussi simple que ça. Ni paradis, ni enfer. Seulement la mort. Je me rappelais toujours de mon supérieur dans mon unité mécanisée, quand j'étais dans l'armée russe. Il disait qu'un soldat ne cessait jamais d'en être un, et que seule la mort mettait fin au devoir. Je suivais cette analyse avec autant de conviction que j'avais autrefois suivi ma foi, aujourd'hui révolu. J'essayais de discerner le regard de Krystel, bien que je me doutais que la Reine ne ferait qu'arborer un masque, comme à son habitude. Et ce n'était pas un reproche que je lui faisais là, bien au contraire. Cela faisait partie de ce qu'elle était, du personnage qu'elle incarnait, pleine de puissance et de domination qu'elle était. Et la Reine ne me déçut pas. Elle n'attachait qu'une importance minimale à mon existence ; j'étais utile, mais c'était tout. Je n'étais pas un vampire, et je n'étais pas assez élevé dans leur hiérarchie pour mériter quoi que ce soit de sa part. Je savais cependant que ma tirade lui plaisait. Je n'aurais su dire pourquoi ; peut être était ce son sang qui battait à mes tempes, qui soufflait à ma conscience sa satisfaction ou en tous cas le jugement qu'elle pouvait avoir de moi, un tant soit peu positif. J'attendais son bon vouloir, mais quelque chose gâcha le tableau. Et ce quelque chose fut Cora. Je me tournais vers elle, interdit, alors que mon arme était toujours pointée sur cet organe presque inutile qu'était devenu mon cœur, puisque mon sang était phagocyté par celui de Krystel, et que je ne ressentais de toute manière quasiment plus rien. Cora avait crié, m'avait supplié de ne pas faire ça. A cet instant précis, je ne me dis pas « oh super, quelqu'un qui s'en fait pour moi, quelqu'un pour qui je compte ! ». Non. Exit l'affectivité. Seule comptait la Reine, et je savais comment elle réagirait. Cora avait gaffé. Elle n'avait pas encore pleinement intériorisé ce dans quoi elle s'embarquait, c'était ma faute. Je restais de marbre. Elle allait souffrir, si la Reine n'était pas d'humeur à se laisser interrompre dans mes tests par une autre humaine.


    Ce n'était pas le cas. Plutôt de bonne humeur, Sa Majesté se jeta sur sa nouvelle humaine et l'emprisonna dans sa poigne d'acier. Un instant, je crus qu'elle allait se laisser aller à la violence de l'instant et la mordre, mais elle n'en fit rien. Quoiqu'il en soit, j'étais de marbre. Krystel se mit à sermonner Cora, en lui réaffirmant son droit de vie ou de mort sur chacun de ses humains. Comment aurait il pu en être autrement ? Elle était plus vive, plus rapide, terriblement plus ancienne que nous. Elle connaissait bien plus la vie et l'existence que nous, c'était un fait. La Reine se montrait cependant pleine de bonté. Elle pardonna ses écarts à Cora, et lui signifia que le libre choix lui appartenait encore. Ou la servir et jouir d'une vie plus saine que jamais, ou retourner à sa vie moribonde, pleine de tracas, de désillusions, de billets puant la sueur et le sexe. Je sentais déjà ce que préférerait choisir Cora, mais je ne disais rien. L'humaine s'était elle même mise dans la merde qui était la sienne. Je l'appréciais, je l'aimais bien, enfin je pensais, puisque je ne ressentais plus grand chose. Mais elle devait se débrouiller par elle même si elle voulait conquérir sa place auprès de la Reine des vampires. Je souris presque imperceptiblement quand la Reine me dit que j'étais un être singulier et qu'elle ne comptait pas attenter à ma vie. Je savais qu'avec Krystel rien n'était ni indéfini ni absolu, mais il fallait bien montrer que je lui étais fidèle, n'est ce pas ? La belle se tourna vers moi pour parler.


    De grands projets pour moi ? J'en étais, même sans récompenses. De l'argent, Jana, des tueries... Devais je vraiment lui avouer que ce qui comptait vraiment était composé du troisième choix ? Elle continuait de me pousser vers Cora. Je soutenais son regard.



    | Dieu existe, Majesté. Mais il n'a rien de votre envergure. Il est faible, il est seul, il est vil. Vous, vous êtes réelle, vous vous impliquez pour les gens qui vous servent et ceux ci s'impliquent pour vous. C'était comme ça que c'était sensé fonctionner. Je désirerais toujours Jana, je désirerais toujours Cora. Je vous désire vous, et c'est tout ce qui importe, ma Reine. Je suis vôtre. Même sans toutes ces récompenses dont je ne saurais que faire. Jana est vampire, et elle a choisi d'en épouser un autre. Cora est amoureuse et fait son deuil. Je suis seul, Majesté. Cela me convient, tant que je reste à votre service. Je n'attends rien de vous, sinon l'attribution de ma prochaine cible... Je ne vois donc aucune objection à ce que vous me réservez, Majesté. Jamais. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 22 Mai - 18:13



Mes paroles résonnaient désagréablement dans ma tête jusqu’à faire siffler mes oreilles. La peur des conséquences de mes propres actes me tétanisait, me clouant sur place, les lèvres jointes, incapable d’avoir la présence d’esprit de supplier ma reine de me pardonner. Seul le corps lourd et plein de puissance de la Reine me libéra de cet état. En un instant elle se trouva au dessus de moi, propulsant mon corps aussi léger qu’une plume contre le sol. Le contact de l’épais carrelage me fit souffrir mais pas autant que la force herculéenne de la reine des vampires. Son visage au-dessus du mien était dur et cruel. J’étais incapable de respirer, je retenais ma respiration de peur de ne faire encore trop de bruit, j’en avais assez fait. Je voulus fermer les yeux mais il m’était impossible de détourner le regard de la sublime créature. Tremblante, le cœur battant je m’attendais au pire. Est-ce qu’elle a allait me frapper ? La douleur physique ne serait sans doute pas le pire, qu’elle me frappe et ce serait une sorte de considération. J’étais prête à souffrir. Le pire serait qu’elle me renvoie dans la rue, que cette considération que je venais d’avoir s’évapore parce que je n’avais pas été suffisamment intelligente pour me taire. Je me crispai comme un chien qui s’apprête à être battu mais rien ne vint. La reine se contenta de lâcher quelques paroles sur un ton sec. Je me détendis un peu, relâchant mon souffle pour respirer à nouveau. Je l’écoutais terriblement honteuse. Rougissante je prenais conscience de la bonté de ma reine. Elle m’offrait tout ce dont j’avais rêvé comme elle l’énumérait si bien. Elle me gâtait d’une décence de vie que je n’aurai même pas eut en trimant une vie entière. Je l’écoutais en prenant soin de la regarder dans les yeux. Elle m’exposa les règles, nous lui appartenons et nous lui devons fidélité. Ce n’était pas très difficile à comprendre mais moins aisé à mettre à mettre en application. J’avais tendance à me laisser guider par mes émotions, sans réfléchir avant de parler. J’allais devoir changer de comportement mais Anita et Torben m’y aideraient je n’en doutais pas. Anita ne manquerait d’ailleurs pas de me réprimander sur ce petit coup d’éclat et il fallait bien dire que je le méritais.

La reine me tendit sa main et je pris à nouveau conscience de la bonté dont elle pouvait faire preuve. J’aurai du savoir qu’elle se souciait du sort de Torben mais comment en être sûre ? Une chose était certaine j’avais encore beaucoup à apprendre, tout à apprendre même. J’attrapais sa main douce et froide. Le contact de sa peau me fit trembler, de peur mais aussi de désir, le désir de la satisfaire, de la toucher à nouveau. Tous mes sentiments se mélangeaient, s’entremêlaient à tel point que ça en était déroutant. Malgré cet état d’égarement j’étais sûre d’une seule chose, je voulais quitter cette vie de débauche et de trainée que j’avais mené jusqu’alors.

    « Cela me convient ma reine, je ne souhaite qu’être à votre service. »

Comment ne pas le vouloir ? Comment refuser un tel cadeau, une telle opportunité ? Elle avait changé ma vie, l’avait faite basculer indéniablement d’une façon que je n’avais pu que rêver. Bien plus encore elle avait donner un sens à ma misérable existence, elle y avait apporté un but, celui de la servir au delà de tout. Je passais d’une existence d’espérance vaine à celle d’une possible reconnaissance. Une larme coula sur ma joue sans que je ne puisse la retenir face à ce constat. Je me jetai à ses pieds, la suppliant de me pardonner.

    « Pardonnez moi votre majesté, je n’ai pas réfléchi, à présent je me tiendrai tranquille je vous en fait la promesse. »


Elle avait été clémente cette fois-ci mais je savais la cruauté dont les vampires étaient capables et qu’il était inutile pour moi de croire qu’elle serait toujours d’une telle compréhension.

Je jetai un regard vers Torben alors que la reine s’adressait à lui. Il n’avait pas bronché, se contentant de rester stoïque, fidèle à la place qu’était la sienne. Il n’avait pas semblé s’alarmer à propos de mon sort. J’aurai souhaité le contraire, j’aurai voulu qu’il s’inquiète mais d’un autre côté je l’admirais. Il avait compris les règles du jeu et je devais le prendre comme modèle.
Silencieuse comme la reine me l’avait ordonnée j’écoutais leur conversation. La reine expliquait à Torben ce qu’elle attendait de lui appuyant son discours avec des promesses de récompenses. J’étais agréablement surprise qu’elle puisse vouloir le récompenser. Nikos ne m’avait jamais fait de cadeau et j’avais toujours pensé que la seule récompense que l’on pouvait attendre d’un vampire c’était que celui-ci daigne nous laisser le servir. Approcher une de ces créatures immortelles était pour moi déjà un immense privilège. Je baissais la tête quand Torben évoque mon état de deuil. Il avait raison j’étais encore amoureuse de Nikos et je pleurais sa mort un peu tous les jours. Mais la reine avait rendu cette perte supportable, la transformant en la chance de ma vie, me donnant la possibilité d’avancer. Torben approuva les projets de la reine, projets qui n’étaient pas pour me déplaire. J’étais heureuse de vivre ici et aux côtés de Torben, je ne ressentais plus une constante solitude et désormais je ne demandais qu’à apprendre.
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MessageSujet: Re: Nightcall [Livre 1 - Terminé]   Nightcall [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 24 Juin - 19:57


J'étais satisfaite de cette soirée. Je venais de faire enfin la connaissance de ma nouvelle pomme de sang et elle possédait un très bon potentiel. Oh elle était loin d'être parfaite. Je suis parfaite, personne d'autre ne peut l'être autant que moi cela va sans dire. Avec un peu plus d'apprentissage, elle fera un toutou très bien éduqué, qui pourra me servir dans bien des projets. A commencer par ceux que j'avais pour Torben. Un peu de compagnie féminine régulière ne lui ferait pas de mal, et si cela pouvait l'éloigner de Jana, j'avais tout à y gagner et il ne m'en serait que plus fidèle. Il était temps qu'il tourne la page avec la nouvelle vampire et sa compagne ancienne prostituée serait le pivot de ce changement. Je comptais tout faire pour renforcer leur lien, qui était déjà bien présent. Ce n'était pas seulement pour agrandir mon harem que je l'avais choisi elle, mais pour son affiliation déjà présente avec mon serviteur. De plus si elle pouvait remettre dans les rails cette Hannah de pacotille qui me tape constamment sur le système, ce serait un plus on ne peut plus considérable. J'avais la formaté à l'image que je voulais via les enseignements de ma plus fidèle pomme de sang : Anita. Jamais cette dernière ne pourrait me trahir, jamais. Je suis sa déesse et elle ne vit non plus pour les siens mais pour moi. Si je ne lui avais pas donné de contre ordre, elle aurait laissé tomber mari, enfant et métier pour se mettre pleinement à mon service. Pas pour l'heure, mais qui sait, peut-être plus tard, si cela peut servir mes plans ? En attendant je devais m'occuper de ses deux nouvelles pommes de sang. Cora comprit son erreur et m'affirma vouloir rester à mon service. Bien je préférais ce genre de comportement. Quand à Torben, pour l'heure, il n'y avait pas à douter de sa loyauté. Il ne vivait que pour ma personne et que pour me servir. Je m'adressais d'ailleurs à ce dernier

Tu prendras soin de ton amie et tu veilleras à passer du temps avec elle et à lui apprendre à se défendre. Tu partageras son quotidien et tu t'occuperas d'elle en mon absence. Nous reparlerons de tes futures missions plus tard.

Je me tournais ensuite vers Cora

Tu continueras à écouter Torben et Anita. Nous nous reverrons pour sur bientôt. N'oublie pas que chacune de tes actions me représentent et peuvent me porter atteintes dans certaines situations. En cas de doute, n'agis pas et tourne toi vers Torben. Bien mes petits, il est temps pour moi de m'en aller. Bientôt vous rejoindrez le manoir de sa majesté, et j'attend de vous que vous soyez prêt lorsque ce moment arrivera.

Je saluais d'un vague signe de la tête les deux humains et sans attendre la moindre réponse de leur part, je quittais le lieu. Je les laisser méditer sur mes paroles et aller dans le sens que j'attendais d'eux. Et s'ils échouaient et bien la mort viendra les chercher...




C'était pas top désolée !
Cassiopeia Johnson

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