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Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 19 Fév - 20:56

Je fermais la porte de mon appartement dans un claquement. La lumière du couloir clignota frénétiquement jusqu’à s’éteindre complètement. C’était déjà un miracle qu’elle est pue marcher plusieurs jours. Je rangeais mes clés à l’intérieur de mon sac à main ainsi qu’un bout de papier froissé. Je m’étais habillée simplement pour ce soir, un jean slim, une paire de botte et un pull en maille, j’avais noué mes cheveux avec un élastique et j’avais peint mon visage d’un maquillage léger. En jetant un rapide regard à mon reflet avant de partir j’étais restée surprise face à mon air si normal et si banal. Je faisais cinq ans de moins sans mes talons, mes décolletés plongeants et mon maquillage très marqué.
Je descendis les trois escaliers jusqu’à me retrouver face à mon immeuble délabré. J’ouvrais mon sac et en sortis un paquet de Camel et un paquet d’allumette. J’allumais une clope avec l’aide d’une allumette, je n’avais pas retrouvé mon briquet en partant. Fumer était une très mauvaise habitude que je n’avais pas la force d’arrêter, tout comme la drogue d’ailleurs. Mais j’avais de plus en plus de mal à m’en fournir alors je compensais tant bien que mal avec la cigarette. Je décidais de me rendre au centre ville à pieds, l’essence était trop chère et ce n’était pas si loin.

Je fumais ma cigarette à pleine bouffée, sentant l’air froid sur mon visage. La lune dominait le ciel rendant la rue moins inquiétante. Plus je me rapprochais du centre ville plus la population se densifiait. De nombreuses femmes étaient sur leur trente et un pour une soirée dans un quelconque lieu branché, quelques jeunes s’apprêtaient à sortir en boite. Aussi loin que je me souvienne je n’avais pas eu une vie si normale, pas de petit copain à voir le soir, pas de bande de copines avec qui faire des folies. J’avais passé le plus clair de mon temps à l’écart. Enfant les mères de mes copines de classe disaient que j’avais une mauvaise influence sur leur fille et je m’étais très tôt passée de véritable amie. A l’heure d’aujourd’hui ma seule amie était Hannah, parce qu’elle était comme moi, parce qu’elle me ressemblait et que comme moi la vie ne l'avait pas épargnée.

Bientôt je dépassais un groupe de mec, en passant je reconnus le visage de l’un d’entre eux. Inutile de me demander pourquoi ce visage m’était familier. Il s’agissait d’un ancien client bien sûr. Je surpris son regard rempli de dédain et de mépris. Les larmes me montèrent immédiatement aux yeux et j’accélérais le pas, marchant tête baissée pour ne plus croiser un seul regard. J’arrivais très vite en centre ville. Je sortis le papier froissé de mon sac et y lis l’adresse que j’avais noté d’une main tremblante. Je vérifiais la rue dans laquelle je me trouvais et constatais sans surprise que j’étais au bon endroit. Je connaissais les rues d’Edimbourg comme ma poche.

Je me plaçais devant l’immeuble convenu m’asseyant dans un coin. Torben m’avait appelé un peu plus tôt dans la journée manifestant le désir de me voir. Le ton de sa voix m’avait indiqué qu’il ne s’agissait pas de batifoler cette fois. Il avait quelque chose d’important à me dire. J’avais le mauvais pressentiment qu’il n’allait pas s’agir d’une bonne nouvelle. Les battements de mon cœur étaient irréguliers traduisant l’anxiété qui me gagnait peu à peu. Je me saisissais de mon portable et envoyais un SMS à Torben : "Je suis là". Histoire de me calmer un peu j’allumais une nouvelle cigarette cherchant refuge dans la nicotine en attendant Torben.

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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 19 Fév - 21:28

    J'étais assis sur mon lit, alors qu'Anita changeait mes pansements. La Reine n'avait toujours pas reparu, mais un message était arrivé du manoir royal. Notre maîtresse avait reparu en vie, mais tout juste, et elle était laissée aux bons soins du Roi. Je ne savais quoi en penser, sinon que j'étais satisfait et rassuré de la situation. La Reine était vraiment la meilleure, elle avait survécu à son rival et ennemi de toujours, Nikos Panapopoulos, un des grands maîtres vampires de la nuit britannique. Si elle était réapparue, cela voulait forcément dire qu'elle l'avait tué. Je savais donc ce qu'il me restait à faire, mais ma tâche était rendue plus difficile par les blessures que j'avais reçues la veille des mains d'Augustus King lui même. Il était venu comme une tornade, m'interrogeant sur le sort de ma maîtresse. Il avait l'air de m'imaginer coupable de quoi que ce soit, et il m'avait fait passer à tabac pour me délier la langue. Comprenant que s'il s'inquiétait, c'était qu'il avait ressenti quelque chose via le lien qui le reliait à la Reine, je m'étais mis à table... Et lui avais raconté les plans de son épouse, et où elle s'était rendue seule en dépit du bon sens, en dépit de mes propres conseils je devrais même dire. Cela avait suffit au Roi pour retrouver Krystel, finalement, et j'en étais heureux. Si elle serait morte, pour de bon cette fois, que serais je devenu ? Le monarque suprême n'aurait sans doute pas tardé à m'expédier droit en enfer. Non que cela me dérange plus que ça, tout compte fait. Mort au moins, j'aurais été tranquille. Pas la gueule de travers... Il m'avait cogné le visage si fort qu'il m'avait ouvert l'arcade sourcilière, mis un œil au beurre noir, et m'avait massacré la lèvre d'un coup de poing ; la chair était à vif sur tout le côté droit.


    Anita passa une compresse de désinfectant dessus, et je retins ma respiration tandis que mon corps tout entier se crispait. Je soupçonnais Augustus d'avoir pris son pied à me taper alors qu'il savait pertinemment que j'allais de toute façon lui dire la vérité. Quand ma maîtresse apprendra ça, elle ne sera probablement pas très contente, qui plus est elle me devrait d'une certaine façon la vie, puisque sans moi le Roi ne l'aurait sans doute jamais retrouvée. Je remarquais du coin de l'oeil qu'Anita semblait sincère dans son dévouement à mon encontre. Avait elle cessé de me détester ? Peut être, peut être pas. Je ne faisais de toute façon pas ce que je faisais pour gagner un concours de popularité, et la femme médecin m'avait toujours désinteressé, alors je ne m'en faisais pas trop. J'avais appelé Cora peu de temps auparavant, pour lui signifier que l'on devait se voir. Je lui avais donné cette adresse, celle qui serait bientôt son domicile. J'obéissais à des consignes strictes de la part de la Reine, et qu'elle soit absente et en convalescence ne changeait rien aux indications reçues. L'humaine me rejoindrait ici avec Anita, pour y être protégée des revanchards au service de l'ex grand maître, et pour la faire entrer au service de ma maîtresse. Et déja, je devais l'informer de son changement de situation... Je me demandais sincérement comment elle allait l'apprendre, et je me demandais aussi comment j'allais devoir m'y prendre pour préparer le terrain et amener la chose. Je fis signe à Anita que c'était bon, elle sortit et me souhaita une bonne nuit en refermant la porte.


    Je soupirais, las. Je me rhabillais. Tenue usuelle depuis que j'étais entré au service de la Reine ; costume et cravate noirs, chaussures noires, tout noir en fait, sauf la chemise. J'avais l'impression d'etre un men in black, parfois, comme dans ces films sortis il y a des années de cela. J'ajustais ma tenue, non sans m'arracher des grimaces sous le coup de la souffrance physique que je ressentais un peu partout, en particulier aux hématomes conséquents que j'avais sur les côtes. Le Roi n'y était pas allé de main morte, et sans le sang que la Reine m'avait laissé, sans doute serais je plus mal en point encore. Mon téléphone prépayé vibra, et j'y lus un message de mon invitée, qui indiquait se trouver en bas. Je refermais le spacieux appartement derrière moi et descendais les escaliers, pour finalement croiser la jeune femme dehors, en train de fumer. L'envie me prit de lui demander une cigarette mais je me contins ; je me rappelais que cela donnait un goût à mon sang, qui déplaisait à ma maîtresse. Je m'avançais vers Cora, aussi chaleureux que possible. Je n'eus pas beaucoup à me forcer, même si mes sourires me tiraient, car je ressentais une joie réelle de la revoir, même si je me doutais que la situation tournerait vite court. Je me plantais juste devant elle.



    | Bonsoir, Cora. Je t'ai fait venir ici pour t'annoncer quelque chose. Mais nous serons plus à l'aise en haut, suis moi. |


    Je la tirais par la main pour faire le chemin en sens inverse, et je nous faisait entrer dans mon lieu de vie. Un grand couloir débouchant sur une très grande pièce, les chambres se trouvant dans un couloir sur la droite. Anita devait être partie dehors avec son vampire. Parfait. Je fis signe à Cora de s'asseoir dans la canapé, près de moi.


    | Je t'ai fait venir, parce que c'était indispensable qu'on se voie. J'ai eu des nouvelles de la Reine tout à l'heure. On m'a indiqué qu'elle avait été retrouvée blessée chez ton seigneur et maître Mr Panapopoulos. Il n'a pas survécu à l'entrevue. Je suis désolé de ta perte, Cora. |


    Je lui pris sa main dans la mienne. Une nouvelle à la fois, ça irait mieux.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 19 Fév - 22:20

Je n’attendis pas longtemps devant l’immeuble, seulement le temps de finir de fumer ma clope et me détendre quelques instants. J’entendis des pas derrière moi et tournant la tête je reconnu la silhouette de Torben près de la porte. Je jetai le mégot de ma cigarette contre le goudron tout en me disant que ce n’était peut être pas très bien de polluer ainsi le devant de l’immeuble. Je me relevais alors que Torben me faisait maintenant face. Je remarquais immédiatement l’élégance de sa tenue, un costume noir qui devait certainement couter une fortune et tout ce qui va avec, cravate, chaussures en cuir. Je me sentais soudainement pauvre et médiocre. Je baissais la tête contemplant ma modeste tenue d’un air gêné. Cette pensée plutôt stupide s’envola quand je distinguai les hématomes sur le visage de Torben. Il avait un œil au beurre noir et l’arcade sourcilière visiblement bien amoché. Je fus prise d’un vent de panique, terrorisé à l’idée de ce qui lui était arrivé. Torben ne me laissa cependant pas le temps de dire quoi que ce soit. Il m’attrapa la main et m’annonça d’un air grave qu’il avait quelque chose à m’annoncer et que nous serions mieux à l’intérieur. Je le suivis sans broncher pénétrant au sein de l’immeuble suivant ses pas jusqu’à pénétré dans un vaste appartement.

Le lieu était très luxueux, tellement spacieux que mon appartement aurait pu y rentrer plus d’une quinzaine de fois. Il était évident que cet appartement était un cadeau de la reine des vampires. Reine à laquelle profitaient les services de Torben. Je m’assis sur un canapé lançant un regard anxieux à Torben. Sans perdre de temps il m’annonça la terrible nouvelle, prononçant chaque mot avec tact et clarté. Pourtant je ne saisis pas immédiatement la portée de cette phrase. Je sentis juste sa main se poser sur la mienne dans un geste de compassion. Sur le moment je ne dis rien me contentant de le fixer avec un regard ébahit mais très vite chaque terme prit sa signification dans mon esprit, me martelant comme autant de coups de poing qu’il prononça de mots.
D’un geste violent je rejetai la main qu’il m’avait tendue et je me levai, tout en reculant d’un pas tremblant. Au passage je me cognais contre la table de salon ce qui me stoppa dans ma lancé. Ma main droite était serrée en un poing alors que mon bras gauche pendait le long de mon corps. Ma poitrine me lançait, si fort que j’aurai voulu m’allonger pour me soulager, seulement j’étais incapable de bouger. Mon regard était ailleurs, perdu dans mes souvenirs. Torben me parlait peut être à cet instant, je ne m’en rendais pas compte. L’image de Nikos me revenait en pleine figure, je voulais lui crier de s’en allait lui et ce putain de sentiment de détresse qui m’envahissais. Seulement je n’y arrivais pas.
Je ne savais pas combien de temps j’étais restée silencieuse à réaliser que Nikos avait été tué mais je finis par reposer mon regard sur Torben, un regard meurtrier remplit de reproches.

    « C’est la faute à ta putain de vampire, elle l’a tué ! »


Des larmes de rage coulèrent le long de mes joues. J’aurai voulu lui sauter au cou et le matraquer de coup de poing, extérioriser ma douleur sur lui. Au lieu de ça je m’écroulais au sol avant de ramener mes genoux autour de mes bras et d’enfouir ma tête dans ces derniers. J’étais malheureuse, anéantie même. Et comme si cela ne suffisait pas je me trouvais pitoyable. Parce que je pleurais la mort d’un tyran, d’un homme qui ne m’avait jamais aimé. Mais au fond j’avais toujours nourri l’espoir d’attirer son attention, un espoir qui été maintenant vain.
Je frottais mes yeux tentant tant bien que mal de calmer le flot de larmes sans y parvenir. J’étais tellement ridicule.

    « Torben qu’est ce que je vais devenir… »


Je lâchais ces mots dans un sanglot. Je n’arrivais plus à réfléchir, j’avais du mal à comprendre la portée de la mort de Nikos mais surtout les circonstances de son décès. A y réfléchir je ne souhaitais pas savoir les détails. Egoïstement je pensais encore à moi et à ma pauvre condition et à la solitude qui allait à nouveau m’envahir. Je me demandais comment il était possible qu’un déchet comme moi puisse être encore en vie alors qu’un vampire aussi puissant que mon ancien amant pouvait ne plus être.

    « Maintenant je ne sers plus à personne. »


Si j’avais eu des médicaments en ma possession j’en aurai surement avalé une plaquette entière, seulement pour l’instant je n’étais qu’une pleurnicharde qui trempais le sol de l’appartement luxueux de Torben avec mes larmes. Je reniflais tristement tout en fixant le sol.

    « Tu n’as pas que ça à faire me regarder pleurer, tu as fait ce que tu avais à faire, tu m’as prévenu. Merci pour la bonne nouvelle. »


J’éclatais à nouveau en sanglot, trop faible moralement pour supporter mon propre sarcasme.
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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 19 Fév - 23:10

    J'avais de la compassion pour la jeune femme, car la voir dans cet état là me renvoyait une image de moi même aux prises avec mes démons intérieurs, voici quelques mois. Quand j'avais vu ma douce et tendre Jana disparaître par la fenêtre dans les bras d'un vampire de violeur, ou encore quand j'avais vu tout un tas de choses horribles. Des choses horribles que j'avais moi même perpétré à l'occasion, quand je me parais encore du masque de la vengeance et de la vertu. Je me sentais donc concerné par ce qui arrivait à la jeune prostituée alors qu'elle n'avait fait que subir ce qu'elle avait pu me confier, et que j'avais transformé en plan relativement machiavélique pour évincer l'un des rivaux de ma maîtresse. Tout bien considéré, j'avais manipulé Cora d'une certaine manière, et je ne m'en voulais meme pas pour ça, comme si le remord avait définitivement quitté mon existence. Je ne savais pas si je devais me sentir soulagé ou alarmé de ce constat. Le remord et les regrets avaient constitué une large partie de ma vie d'adulte. Ne plus les ressentir, c'était comme de perdre de vue un ami proche, intime, avec qui on avait partagé tant d'évènements... J'aurais dû me sentir perdu, mais ce n'était pas le cas. Je savais ce que j'étais, qui j'étais et où j'allais. Comment, c'était la seule question qui demeurait en suspens, mais cela ne me semblait pas pour autant ce qu'il y avait de plus grave. Je le découvrirais au fur et à mesure que je passerais du temps en compagnie de ma Reine, et que je pourrais voir ce qu'elle attendra de moi sur le long terme. Peut être la mort, qui sait, et je savais déjà que j'obtempérerais, en bon soldat que j'étais depuis toujours. Cora coupa court à mon attente de réactions de sa part, en retirant sa main de sous la sienne en un geste brutal et impatient, comme si mon contact la révulsait. Je la regardais d'un air détaché et patient, ne prenant nullement la chose comme un affront personnel. Elle resta debout un moment, manquant de chanceler, mais je restais assis, et la regardais, sans rien faire d'autre. Elle finit par me darder d'un regard pleinement antipathique, qui ne m'émut ni ne me surprit. Je serrais les dents quand elle insulta ma raison d'être, mais je me tus, attendant de voir d'abord jusqu'où elle allait aller.


    La jeune femme se mit à pleurer, mais sans hoqueter ni sangloter ; elle semblait dans un état de fureur tel qu'elle ne devait même pas se rendre compte des larmes striant ses joues délicates. Elle était démolie, elle se laissa tomber au sol et se mit à prendre sa tête entre ses mains, ivre de douleur. Je connaissais tellement ce qu'elle avait vécu que je savais que rien de ce que je pourrais dire ou faire ne changerait rien à ce qui s'était passé, et ne changerait rien non plus au ressenti qu'elle en avait. Cora se frotta les yeux, tenta de sécher ses larmes, mais en vain. Je ne bougeais toujours pas, alors qu'elle me demandait ce qu'elle allait devenir. J'attendais toujours que la crise passe pour ouvrir la bouche, je me contentais toujours de la regarder, fixement, intensément, sans parler ni bouger. Maintenant, elle sanglotait, sans sembler pouvoir se reprendre. Je la laissais toujours faire alors qu'elle s'acharnait sur son sort, en disant qu'elle ne servirait plus à rien ni à personne. Elle reprit à la fin, avant de repleurer, que je l'avais prévenue, et me remercia ironiquement, fondant de nouveau en larmes. Là, je sentais instinctivement que le pire était passé, et je m'agenouillais à côté d'elle. Doucement, non sans tendresse, je lui relevais son visage délicat, l'amenant à croiser mon regard. J'y lu une profonde et incommensurable détresse. Violemment, je la giflais de l'autre main, gardant mon air réservé, ne manifestant aucun plaisir au coup que je venais de donnais, et sans non plus éprouver de regrets ou de remords. Je ressentis une vague douleur sur ma paume, tant le coup avait été violent, mais je n'y pris pas grade, ancrant de nouveau mon regard dans le sien.



    | Première leçon ; ne jamais insulter la Reine. Tu as de la chance de l'avoir fait devant moi et pas devant elle, elle t'aurait appris le respect à son endroit. La gifle, c'est pour ne pas l'oublier. Tu demandes ce que tu vas devenir ? Ce dont je t'avais prévenue, justement. Tu vas être au service de la Reine, et sous sa protection. Beaucoup de vampires vont chercher à te tuer, maintenant que tu es rescapée de ton maître. D'autres te violeront et t'exhiberont comme trophée s'ils te retrouvent. Je serais là pour te protéger, les autres serviteurs de la Reine aussi. En retour, tu feras ce qu'elle t'ordonne. |


    Je la prenais dans mes bras, doucement, pour ne pas la brusquer.


    | Je ne t'ai jamais menti, Cora. Tu restes attachée au service d'un vampire, mais sa Majesté est une toute autre maîtresse que l'était ton Nikos. Elle sera bonne avec toi, comme elle l'a été avec moi. Tu sais, j'ai longtemps été perdu, j'ai eu beaucoup de sang sur les mains en pensant me battre pour la justice. Mais ce n'était pas le cas. Elle m'a détruit pour me refaçonner. Et maintenant, je vois. Je vois ce qu'est le monde et la place que nous y occupons. Si tu la sers bien, elle te récompensera... |


    Je sortais un mouchoir de ma poche, et épongais son maquillage et ses larmes.


    | Cette nuit, tu pleureras la fin de tes illusions. Demain, tu seras plus forte. Et je serais là à tes côtés pour te guider dans ce monde nouveau. Tu veux que je nous prépare quelque chose de chaud? |


    Je me relevais, en quête d'un peu de thé ou de chocolat, toujours aussi dénué d'expression, de sentiment. J'avais déclamé toutes mes explications avec un certain détachement, mais sans pour autant nier la proximité que je ressentais à son égard ; ma façon de la toucher était suffisamment équivoque.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 20 Fév - 0:03

Je pleurais maintenant en silence, reniflant doucement par moment. Le mal de tête me gagnait et je sentais mes yeux tout gonflés peser sur mon visage. Je n’avais pas remarqué que Torben d’était levé jusqu’à ce qu’il vienne s’agenouiller près de moi. Je n’avais pas envie de parler, juste de me noyer dans mon propre chagrin. Je voulais rester seule et passer des journées entières à pleurer. Seulement j’étais là face à Torben, je n’aurai pas la paix. Sa présence m’énervait parce qu’elle m’obligeait à me remettre, à ne pas me laisser aller à la douleur. Sa main toucha délicatement ma peau et releva mon visage. Je plongeais mon regard emplit de détresse dans le sien. Je n’avais pas la force de cacher à tel point j’étais pitoyable, la honte n’était pas une chose laquelle je pouvais encore penser. Si j’étais une loque la claque que m’affligea Torben ne manqua pas de me sortir de ma torpeur. Le coup me fit mal, ma joue commença surement à rougir car la douleur me força à porter ma main contre ma peau. Je fixais Torben avec des yeux écarquillés, comme s’il s’agissait d’un étranger. Le point positif était que j’avais cessé de pleurer mais je ne comprenais pas sa réaction si violente. Néanmoins je ne fis rien, je n’avais pas envie de me venger et au fond je m’en foutais d’avoir mal, j’aurai presque pu lui crier de m’en donner une autre histoire de me soulager un peu plus.

J’écoutais sans broncher tout ce qu’il me disait, s’en détacher mon regard apeuré de son visage. Je paraissais si faible, si démunie de défense. Il me reprochait d’avoir insulté la reine. Mais ne pouvait-il pas comprendre que j’en veuille à l’assassin de l’homme que j’aimais ? Néanmoins je comprenais qu’il puisse prendre la défense de sa reine, n’aurais-je pas fait de même pour mon tendre et défunt Nikos ? Sans doutes oui. Il m’apprit que j’allais être au service de la reine et cette nouvelle ne semblait pas être une option. J’étais visiblement obligée. De toute façon je ferais ce qu’il voudrait, je lui avais promis de l’aider dans sa quête et je le ferai. C’était ça ou je finirai fort probablement morte dans mon appartement. Je n’avais pas la force de faire autre chose que ce que l’on me dictait. A l’écouter la reine m’offrait sa protection, mon statut d’ancienne pomme de sang d’un maitre vampire ne semblait pas sans danger finalement. J’étais à la merci de nombreux vampires, désormais ma vie ne serait jamais distincte de ses créatures de la nuit et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi même.
Il me prit dans ses bras et j’enfouis ma tête contre son torse. Je me sentais en sécurité, mon rythme cardiaque avait ralenti mais la détresse était encore présente, cessant de marteler mon coeur comme pour le briser.

    « D’accord, pardon… »


J’avais dis ces mots dans un murmure comme si parler était une épreuve surhumaine. J’écoutais la suite de son discours, les louanges à sa reine. Me promettant que si je la servais bien elle me récompenserai. J’avais chercher la reconnaissance si longtemps que je me pensais incapable de satisfaire quiconque sur cette terre, mais avec Torben à mes côtés j’aurai peut être la force d’essayer à nouveau. Pourtant je me demandais pourquoi la reine des vampires faisait tout ça pour moi, sûrement pas sans contre partie. Les plans que nous avions élaborés avec Torben devaient surement lui être indispensables pour qu’elle m’assure une protection.
Il épongea mon maquillage avec un mouchoir, dans un geste doux et attentionné.

    « J’ai si mal, je ne sais pas si je serais suffisamment forte pour vous être utile mais je… je veux bien essayer. Je veux être aussi forte que toi. Dis moi ce que je dois faire et je le ferai, je veux plus avoir mal c’est tout, je veux que ça sort de moi, pour toujours !»


Je fermais les yeux tentant de m’imaginer face à un nouveau but, belle et toute propre sans toutes ses larmes qui me collent au visage. Torben me proposa quelque chose à boire, une boisson chaude et s’éloigna vers la cuisine.

    « Je préférerai du Whisky mais si tu bois plus un thé fera l’affaire. »

Enfin une phrase qui avait du sens. Ce petit moment de lucidité me donna la force de sortir un minimum de ma torpeur. Pour commencer je devais me lever. Ca faisait combien de temps que j’étais là assise par terre à m’apitoyer sur mon sort ? Je prenais appuie sur la table de salon et me levai doucement. Une fois debout je marchais lentement dans l’appartement, lentement, le regard dans le vague. Mon regard s’attarda sur la pièce, l’appartement était si beau, tellement différent de mien, une chose que je n’aurai jamais pu ne serait-ce qu’espérer il y a la quelques mois.

    « C’est joli ici… »
Lâchais-je en passant ma main contre le cuir du canapé. Soudain je lâchais un petit cri me rappelant les marques sur le visage de Torben.

    « Torben ! Pourquoi t’as la gueule défoncée ? »


Je ne me rendais pas vraiment compte que je ressemblais à une folle, tant physiquement ave mes yeux bouffis, mon noir sous les yeux et mes cheveux hirsutes que dans mes paroles passant du coq à l’âne, de choses importantes à choses futiles.
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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 20 Fév - 12:23

    Je constatais l'air choqué qu'arborait la jeune femme suite au rude coup que je lui avais fait subir. Elle semblait ne pas comprendre la nature de mon geste ni la volonté sous jacente. Je ne pouvais décemment pas lui en vouloir pour ça. J'avais conscience d'avoir agit de manière précipitée et surtout, impossible à prévoir. J'avais dû prendre Cora par surprise, j'avais dû la brutaliser comme elle ne devait pas en avoir l'habitude. En tant que prostituée, elle devait avoir pour habitude de côtoyer des clients difficiles, voire brutaux. Mais je l'imaginais assez mal subir tout ce que je venais de lui faire venant de la part d'un autre. Je lui faisais peur, là encore j'en avais assez conscience. Son regard en disait long. Venais je de commettre l'impossible gaffe de m'associer à cet enflure de Nikos Panapopoulos, par ce geste de brusque brutalité ? Peut être. Je ne l'espérais pas, où il m'en coûterait la loyauté de la jeune femme, et la proximité qui s'était installée entre nous. Ce qui était étonnant, c'est que malgré la brutalité de mes gestes voire de mes propos à son encontre, elle n'avait pas mal réagi pour autant. Bien au contraire même, puisqu'elle se blottissait contre moi quand je la saisissais dans mes bras. Le contact que je lui procurais sembler l'apaiser d'une certaine façon, car je la sentais se détendre totalement dans mes bras, comme si ma seule présence parvenait à réconforter son âme en peine. Je ne ressentais rien de plus qu'une affinité partagée avec la donzelle, mais ma présence semblait tout de même lui convenir malgré les circonstances. Cora me demanda pardon, finalement, alors que le contact établi semblait perdurer, comme si elle se réfugiait dans mes bras contre la brusquerie du monde. Je n'étais pas contre. Le contact me faisait du bien aussi, il me détendait, me permettait quelque part de relâcher un peu la pression sur mes épaules. Elle m'avait murmuré ses quelques paroles. Je me permettais de lui embrasser le cuir chevelu, sur le dessus de la tête, pour lui souffler mes propres mots.


    | Tu n'as pas à t'excuser pour ton chagrin. Je sais ce que c'est. |


    Du moins, j'en avais éprouvé dans le passé, et c'était quelque chose qui s'était terminé en même temps que mon existence d'auparavant. Je ne pouvais plus me targuer dès lors de ressentir des émotions aussi violemment que ça avait été le cas jadis. Avant, j'étais plus que prompt à la plus funeste des colères sans compter que j'étais tendanciellement également porté sur la plus tendre des passions. Aujourd'hui, je ne pouvais pas dire que je ne ressentais strictement rien, mais ce que je pouvais connaître n'a plus d'égale mesure avec ce que je connaissais avant. Un fou dirait que j'ai gagné en sagesse. Un sage dirait que j'ai simplement connu suffisamment de choses dans ma vie pour que je devienne fou. Fou, je l'étais assurémment. Seul un fou utilise la femme qui a voulu l'aider, pour ensuite l'utiliser plus encore. Quitte à passer dans son lit, entre ses cuisses, et pourquoi pas, plus avant ? L'intérêt guidait mes pas, j'étais devenu rationnel. Et cela seul provoquait de vastes bouleversements dans ma psyché. Cora me dit ce qu'elle ressentait, me brossant à gros traits son ressenti vis à vis de la situation. En proie au doute, j'avais connu ça aussi. Ne restait plus dans mon univers que Krystel comme seule certitude.


    | Tu le seras. Tu pourras tirer ta force dans ma maîtresse, et dans la proximité qu'il y aura entre nous. La force, on en a toujours, quelque part au fond de soi. Ne reste que la motivation à la faire rejaillir, qui peut s'avérer plus problématique. Ta souffrance finira par disparaître. Tu verras. J'ai connu ça, aussi. |


    En fait quand on faisait le point, j'avais connu beaucoup de choses que j'avais finalement laissé derrière moi. Devais je avouer pour autant que je ne reviendrais plus jamais en arrière ? Je ne pourrais l'affirmer. Quoiqu'il en soit, je me focalisais sur le présent. Cora me dit qu'elle préférerait sans doute un Whisky, mais qu'un thé lui conviendrait. J'optais pour lui servir les deux. Je prenais donc une tasse, fit chauffer de l'eau et lui présenter avec le paquet avec les différentes sortes de thé, que j'avais trouvé dans un placard. Je la laissais un instant avant de repartir dans un autre placard, pour en tirer un bon whisky, du douze ans d'âge. Je posais la bouteille sur la table et un verre unique. Elle avait tapé dans le mille, je ne buvais plus. Mon contact et ma présence semblaient signifier pas mal aux yeux de la jeune femme, et elle semblait plus réfléchie, plus maîtresse d'elle même. Son regard se porta sur la pièce et sur le mobilier, et elle décréta que l'endroit était joli. Je souris. Forcément que ça le serait, concernant les goûts de ma maîtresse... Elle se paraît toujours de luxe. Même le plus infime de ses serviteurs était habillé correctement, et l'ensemble sentait encore le neuf. Je revins m'asseoir auprès d'elle une tasse de chocolat chaud à la main.


    | Effectivement, je ne bois plus. C'est mieux ainsi, tu ne crois pas ? Il était temps que j'arrête. Pour l'appartement, tu as raison. Tu apprendras très vite que tout est toujours très soigné, de la tenue des serviteurs de la Reine à son mobilier. Tu as déjà ta propre chambre préparée selon tes goûts ; sa Majesté m'a donné carte blanche pour te meubler, et j'ai pris exemple sur ta chambre dans ton ancien chez toi. Elle viendra d'ailleurs te voir en personne dès qu'elle pourra, je pense. Elle a hâte de te rencontrer, tu sais. Il te faudra être naturelle, et tout se passera bien. |


    Je lui offrais un sourire qui se voulait ironique, alors qu'elle s'enquerrait de mon état.


    | J'ai rencontré le Roi hier en fin d'après midi. Il a ressenti les souffrances de notre Reine, mais elle lui avait caché où elle se rendait. Il m'a fait tout dire à ce sujet, et a pu aller la sauver. Je le soupçonne d'avoir voulu me faire passer un message... Nikos ne s'est pas rendu sans se battre, et connaissant sa Majesté, le combat a dû être âpre et sanglant. Là, elle est avec le Roi, et elle récupère de ses blessures. Je ne veux pas que ce que je te raconte t'effraie ; ce que j'ai reçu hier des mains du roi des vampires est le fruit de presque une année d'affronts et de défis que je lui ai lancé, avant d'entrer au service de son épouse. La Reine ne manquera pas de me soigner mes blessures, comme elle pourra soigner les tiennes. |
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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 20 Fév - 20:14

Je m’afférais à détailler l’appartement dans son ensemble, tentant tant bien que mal de ne pas retomber dans l’hystérie. Je luttais pour repousser la douleur qui s’insinuait toujours en moi sans vouloir s’en aller. Les larmes avaient cessé de couler laissant place à un chagrin sans fin. Mon corps était là mais je n’avais pas l’impression que ce soit réel, comme si je me trouvais dans un mauvais rêve. Cet appartement qui m’était inconnu était trop beau pour que je puisse m’y trouver, la mort de mon maitre vampire Nikos était trop improbable pour que ce puisse être vrai. Tout ça n’était que le fruit de mon imagination torturée, le résultat de nombreuses années à consommer drogues et stupéfiants. Mon cerveau avait fini par céder me piégeant dans un cauchemar incessant qui paraissait trop réel. Je regardais ma main, fine et blanche. Depuis combien de temps je n’avais pas mangé ? Bien plus, depuis combien de temps je n’avais pas mangé un vrai repas. Depuis cet étrange mariage auquel j’avais assisté. Ca aussi je n’étais pas certaine que ce soit vrai. Nikos n’aurait jamais souhaité que je l’accompagne publiquement. Je pinçais ma peau violemment et poussais un petit cri face à la douleur. Peut être que toute cette situation était bien réelle finalement. Je n’étais pas réellement convaincu alors je feignais de vivre dans cette réalité que je ne supportais pas.

J’écoutais les paroles de Torben qui venaient de la cuisine. Il était convaincu que je saurais être forte, moi non. Ou alors il l’espérait. Dans les deux cas il risquait d’être déçu. J’espérais quand même qu’il avait raison, que tout ça allait changer, que je trouverais cette motivation. Une motivation que je n’avais jamais vraiment eue. L’espoir de gagner le cœur de Nikos n’en était pas une. Je marchais dans la pièce m’extasiant toujours sur la beauté des lieux. J’allais vraiment vivre ici ? Ca c’était peut être une motivation suffisante, sortir de la misère, devenir quelqu’un d’autre. Se pourrait-il que ce soit possible ? Je croisais mon reflet dans un miroir. Je me trouvais laide, bouffie et je me faisais pitié à moi même. Cette image que je me prenais en pleine gueule était suffisante à me convaincre que ce que je vivais était réel. C’était bien moi cette fille si faible, si pauvre. Je mouillais mon doigt et essuyais le reste de noir qui avait coulé sous mes yeux. Je remettais mes cheveux en place en vitesse et m’asseyais sur le canapé.

    « Tout ce que je veux c’est devenir quelqu’un d’autre. »


Tout le monde sait que l’on ne se réveille pas du jour au lendemain en étant une autre personne. Une prostituée ne deviendra pas facilement une femme bien, comme un pauvre ne deviendra pas facilement riche. Mais ça restait un but, une motivation comme une autre bien qu’utopique. Torben me rapporta une boite de thé parmi laquelle je choisis du thé vert. Il repartit vers la cuisine m’apporter un bon verre de whisky. Il m’expliqua en même temps qu’il ne buvait plus. C’était facile à remarquer, je savais reconnaître un homme qui boit d’un homme qui ne boit pas. Pour le moment j’avais vraiment trop besoin d’un verre d’alcool et je ne songeais pas à arrêter tous mes vices.

    « Oui c’est mieux, je suis contente pour toi. Tu as vraiment meilleure mine ces jours-ci. »


Il m’annonça ensuite que j’avais déjà une chambre à moi ici. J’étais surprise mais heureuse de cette nouvelle. Je n’avais jamais eu une chambre chez quelqu’un, pas depuis que j’avais quitté la maison de mes parents. J’avais envie de courir voir à quoi elle ressemblait mais je n’en fis rien, je me contentais juste de regarder le thé s’infuser. Il m’annonça ensuite que la reine avait hâte de me rencontrer. Mon cœur se serra au souvenir de cette sublime femme que j’avais vu à son mariage mais aussi en m’imaginant la manière dont elle avait dû traiter Nikos.

    « Torben j’ai aucune idée de comment m’adresser à elle, je vais forcément faire quelque chose de travers. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un de pareil statut. Et avec Nikos toutes nos rencontres étaient… bizarres. »


Peut-être que je devrai m’agenouiller devant elle, comme le faisaient les hommes devant leur roi jadis. Torben m’éclaira ensuite sur ses blessures, d’origine royale. C’était le roi de tous les vampires, cet homme froid et effrayant. Mon cœur fit un bon à l’idée de servir de pareils personnages. Il m’assura que cette correction était de sa faute mais je n’étais pas tout à fait convaincu. J’optais pour la confiance. S’il m’assurait que la reine le soignerait c’était sans doute vrai.

    « Et qu’est ce que je vais devoir faire pour la reine ? Je ferais tout ce qu’elle souhaite si c’est ce qu’il faut, je lui serai éternellement reconnaissante si j’ai grâce à elle une vie plus décente. Je n’aurai jamais pu l’espérer. Je commence au fond du gouffre, je suppose que je ne peux qu’en sortir. »

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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 22 Fév - 12:04

    Je croyais dur comme fer à ce que je disais à la jeune humaine. Bien sûr, que la Reine prendrait soin d'elle. Je ne l'avais jamais compris avant, quand je me considérais encore comme véritablement humain. Les vampires, les bons vampires, en quelque sorte, s'en font pour les humains. Pas par bonté d'âme, mais pour tout un tas de raisons. Tout d'abord, ils ont besoin de nous pour se nourrir. Et c'est sécurisant dans leur esprit, d'avoir une foule d'humains consentants, plutôt que de devoir systématiquement tenter la traque d'une nouvelle proie. De plusieurs, parfois même. Nombreux avaient été les nocturnes rouges à tomber dans un traquenard alors qu'ils pensaient saigner à blanc une douce et gentille demoiselle... Pour se retrouver la gueule explosée par une balle de neuf millimètres parabellum, cerclée d'argent, ce qui avait pour effet de les faire passer de vie à trépas, mais pour de bon cette fois. En plus de ça, avoir des humains dans son entourage a des bénéfices politiques. On peut avoir beaucoup à obtenir à montrer au monde que non, les vampires ne sont pas des bourreaux sans cœur, mais qu'ils s'entourent d' « amitiés » humaines. Et vous obtenez le pompon quand en plus vous déclarez que vous employez ces humains, là on vous voit carrément comme un sauveur devant la crise. Et puis, les humains avaient un avantage comparatif certains sur les vampires. Leur propre vulnérabilité, la fin prochaine et presque programmée de leur existence, impliquait que les êtres humains étaient presque toujours capable de faire preuve de plus d'intelligence et de ressource en cas de situation critique qu'un vampire, qui se serait uniquement appuyé sur sa force et sa vitesse. Enfin, et ce n'est pas négligeable, les vampires ont besoin d'une autre compagnie qu'eux mêmes. Déjà, ils ne se supportent pas entre eux, mais ils peuvent aussi se divertir en ayant des humains près d'eux, c'était le cas de ma Reine, qui n'était pourtant pas du genre à se laisser apitoyer par le souvenir lointain de son humanité révolue. Cora me tira de ces constatations mentales en me disant que tout ce qu'elle voulait, c'était devenir quelqu'un d'autre. Je lui offris un sourire pâle, dénué de joie, et totalement dépourvu d'ironie.


    | Je suis l'illustration même de la possibilité de ton rêve. |


    Cora me dit que ma situation était meilleure maintenant que je ne buvais plus. Que j'avais meilleure mine. Cela avait changé ma vie aussi de ce point de vue là, de me mettre au service de la Reine des vampires. Je n'avais plus eu à craindre quoi que ce soit sous cet aspect de mon existence. Je répondis simplement à la jeune femme, en haussant les épaules, ne sachant trop quoi lui dire.


    | J'en ressens encore parfois le besoin au niveau physique. Mais ma tête, elle, a réussi à s'en passer. J'imagine que c'est toujours ça de pris. La Reine ne m'aurait pas laissé me détruire par l'alcool. Cela donne un goût vicié à mon sang et me rend impotent. |


    Ca, ce n'était qu'à demi vrai. Je n'étais pas impotent quand je buvais, je perdais certes en réflexes et en rythme de pensées, mais je n'en étais pas réduit pour autant à l'état du légume comateux. Je restais quoi qu'il arrive dirigé par les mêmes instincts meurtriers, par le même genre de besoin et surtout, j'étais toujours habité par les mêmes démons. Ce qui m'avait fait le plus facilement abandonner la boisson, c'était avant tout le constat enfin arrivé, que je n'en oubliais jamais ce que je désirais effacer de ma mémoire, l'inutilité de ce que je faisais était importante, et en plus cela abîmait mon utilité physique, et martiale. J'y avais donc mis fin, pour ces deux raisons plus par amour de la Reine pour mon propre sang. Amour particulièrement limité, j'avais conscience que je n'étais pas un mets de choix pour ses majestueuses papilles. Je constatais en observant Cora que manifestement, celle ci conserverait presque à coup sûr ses réserves vis à vis de la Reine. Je ne pourrais l'en faire démordre avant leur rencontre à venir, c'est du moins ce que je pensais. Mais si je pouvais lui permettre d'aborder l'entrevue un peu plus sereinement, je n'allais pas me gêner... Je lui souris, de manière un peu plus franche désormais.


    | La Reine a chargé ses servantes humaines de m'apprendre les manières de son espèce. Maintenant, je me comporte aussi bien qu'elle pourrait en attendre de ma part. Leurs codes ne sont pas sorciers, Cora. Ils ressemblent à ceux de notre propre univers. L'appeler par son titre, en toute circonstance. Ne la toucher que si elle le demande. La regarder dans les yeux, toujours, et encore plus quand on lui adresse la parole. Les nuances de posture et de langage, je pourrais te les apprendre quand tu seras reposée. |


    Ce que je pouvais parfaitement comprendre, c'était l'inquiétude que nourrissait Cora vis à vis de la place qu'elle allait occuper dans l'existence qui allait bientôt devenir la sienne. Autant dire que ses inquiétudes étaient légitimes, mais que je me ferais pourtant un plaisir de nier, de sorte à faire apparaître le plus possible la vérité dans ce qui allait advenir d'elle. Son thé infusait, pendant que je buvais une gorgée de chocolat brûlant, qui vint délicieusement réchauffer mon corps de l'intérieur.


    | La prostitution reste une option, mais si c'est le cas, tu seras rétribuée en fonction de tes efforts, et tu n'auras plus à te coltiner tes anciens clients. A supporter des gars dans mon genre, des paumés et des alcooliques, ce sera fini. Sauf si elle le décide, ça reste envisageable. Mais crois moi dans ce cas la contrepartie sera plus conséquente qu'une poignée de billets. Par contre, elle risque de te débarasser de tes addictions comme elle l'a fait des miennes. Mais tu en sortirais plus forte, et plus indépendante aussi, malgré que tu restes attachée à son service. Tu auras ta rétribution pour tes services ; argent, plus que tu n'en as jamais vu, un logement plus que décent, des amis peut être, et tous les hommes que tu voudras. |
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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 12 Mar - 16:51

J’avais toujours rêvé de changement, de transformation dans ma vie. Qu’elle soit trépidante comme dans les films, de connaître des hommes extraordinaires qui sauraient me faire grimper aux rideaux, vivre de l’action, voyager, bouger, sortir. Oh oui des hommes j’en avais connu, des beaux et des moins beaux, des cons et des encore plus cons. Les bars aussi, j’en avais fréquenté, tous plus ou moins miteux. Dans ces bars j’avais rencontré des dealers et le premier gros chamboulement de ma vie été survenu : la drogue. J’étais tombée dedans aussi facilement qu’une goutte d’eau tombe dans un sceau. Sauf qu’au lieu de s’évaporer la drogue s’insinua peu à peu dans mon corps, avec force et patience. Au début je planais, ha ça c’était excitant. Mes premiers rapports sexuels avec de la drogue m’ont propulsés au septième ciel, un effet plutôt agréable de la coc’. Ma vie était un vrai film, bien qu’un peu glauque. Puis l’effet grisant s’était dissipé, laissant place à une véritable loque dépendante de sa substance. Une nuit Nikos est venu à moi. Sur le moment sa seule présence avait suffit à m’effrayer, une peur dévorante qui m’attirait comme un aimant. J’avais rencontré l’homme de mes rêves, celui qui allait faire vibrer ma vie, la rendre atypique, tellement différente de tant d’autres. La bonne blague, ma naïveté était risible maintenant que j’y songeais plus attentivement.
J’accueillis cette nouvelle péripétie de ma vie avec beaucoup moins d’excitation que les précédentes peut être parce que j’étais encore sous le choc de l’annonce de la mort de Nikos. Néanmoins ma naïveté, à moins que ce ne soit du bon sens ? En tout cas elle me poussait à faire confiance à Torben. Quand je voyais les changements sur son visage, sur son apparence je me disais que tout était possible. Lors de notre première rencontre il était visiblement tombé très bas, dans l’alcool et dans la détresse et là il rayonnait presque, bon j’exagérais peut être un peu, qui rayonnait dans ce foutu monde ? Personne, et sûrement pas moins.

Les paroles de Torben me sortirent de mes pensées farfelues. Devant moi le verre de whisky était vide. Je ne me souvenais même pas de l’avoir bu. Est ce que j’avais tant besoin d’un remontant que ça ? Je souris en réponse à ses paroles. Il m’expliquait à quel point la reine l’avait aidé à se débarrasser de son mauvais penchant pour l’alcool. Je me pris à rêver d’une Cora, belle et fraiche mais surtout clean, en train de respirer la vie à plein poumons. Je me serais presque surprise à me voir flotter sur un petit nuage.

Intérieurement je prenais note de tout ce qu’il me disait, pour ne pas risquer de commettre l’irréparable en présence de la reine. L’appeler par son titre, votre majesté, ma reine, votre excellence, je pourrais me contenter de ma reine, je risquerai de me mettre à bégayer à vouloir trop en faire. La regarder dans les yeux, une tache qui allait s’avérer plus complexe, j’avais l’habitude de baisser la tête en présence de Nikos, la puissance et la terreur qu’inspirent les vampires m’empêchaient de les affronter aussi directement.

    « D’accord, bien noté, je l’appelle par son titre et je la regarde dans les yeux. Je devrais pouvoir y arriver. »

Je tripotais nerveusement mes doigts en songeant à ce tête à tête que j’allais avoir avec la terrifiante reine des vampires. Je sentais déjà dans ma poitrine les pulsassions de mon cœur s’accélérer. Je fixais Torben dans l’espoir de me concentrer sur ce qu’il disait. Ca faisait beaucoup d’un coup, encaisser le décès de mon tendre (froid et inexpressif) Nikos et me préparer à rencontrer la reine des immortels. Il me disait que je continuerais peut être à me prostituer mais pas avec un paumé ou un alcoolique dans son genre.

    « Torben tu es bien plus qu’un paumé et un alcoolique pour moi, si tous les types avec qui je couchais avait pu être comme toi ma vie aurait vraiment été différente, peut être pas plus belle mais beaucoup moins difficile. Tu n’as même pas idée des clients que j’ai pu avoir … Enfin bref, tel en sera le désir de la reine. »


J’allais avoir besoin de temps pour songer à tout cela plus en profondeur. Mais j’allais me plier à ce nouveau tournant de ma vie.

  • « Je prends tout ce qu’elle a à m’offrir. »


Pour une fois que quelqu’un proposait de m’offrir quelque chose.
Je me levais légèrement et m’approchais de Torben. Mon apparence était toujours catastrophique, j’avais les yeux gonflés, les cheveux hirsutes, le regard vide mais je ne semblais plus aussi pitoyable que plus tôt. Je le pris dans mes bras affectueusement.

    « Je ne saurais jamais comment te remercier de faire autant pour moi. Je vais y aller maintenant, j’ai des idées à remettre en place. »

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MessageSujet: Re: Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé]   Ne me laisse pas pleurer [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 13 Mar - 22:27

    J'essayais d'amener Cora à penser la même chose que moi. C'était aussi facile que compliqué, quand on pesait correctement le pour et le contre. Facile parce que je savais depuis longtemps que la jeune femme avait des aspirations bien normales ; elle voulait simplement qu'on l'aime comme elle pouvait aimer les gens, et la vie en règle générale. Mais je savais aussi que ce serait peut être compliqué que de l'amener dans ma psychologie, dans le sens où elle avait déjà été subordonnée à un vampire, et possédée jusqu'au trognon. L'enfoiré de suceur de sang l'avait dépossédée de tout ou presque. Il lui avait pris son sang, son corps, sa jeunesse, sa candeur et une bonne partie de ses aspirations. Tout comme sa santé, d'ailleurs, qu'elle se minait en l'attendant, en vivant callée sur son rythme d'existence. Je ne nourrissais aucune haîne à l'encontre de ce vampire, pas plus que je nourrissais d'affection ou de ressentiment. Je voyais les choses comme elles étaient. Clairement, sans ambiguité, sans prise de position hasardeuse. J'avais fait en sorte de tout mettre à plat dans ma tête, et il fallait reconnaître que ça m'avait été d'un grand secours. Je savais qu'une vie passée sous les ordres de Krystel était une existence potentiellement agréable, lucrative et jouissive, mais je savais aussi que cela ne valait pas une véritable existence de liberté, de prises de choix et de tout ce qui faisait que la vie valait vraiment la peine d'être vécue. Mais était ce réellement un mal ? On était toujours soumis à plus haut, plus puissant que soi. Cette vérité me sautait aux yeux aujourd'hui, je savais que personne n'était vraiment libre. Travailler pour Krystel, c'était savoir concrètement en qui on plaçait on allégeance, sa loyauté et son avenir. Il n'y avait personne qui se trouvait au dessus d'elle, personne qui lui disait quoi faire. Si, le Roi bien sûr, mais elle avait atteint un statut équivalent au sien et je savais qu'elle restait farouchement indépendante, peu importe les sentiments qu'elle pouvait nourrir à son encontre. Je savais donc que j'avais fait le bon choix en rejoignant la reine des vampires, dans le sens où avant, ma vie n'avait été qu'une succession de désastres, de désespoir, de carnages et de culpabilité. Aujourd'hui, j'étais délivré de tout ceci. Comme Cora ne manquerait pas de l'être.


    La jeune femme me dit qu'elle pensait pouvoir arriver à suivre mes quelques indications. Il s'agissait véritablement de choses élémentaires, si on voulait survivre dans l'entourage de la personnalité féminine la plus puissante au monde. La plus puissante, mais aussi la plus à cheval sur ses grands principes. La moindre erreur se payait en gouttes de sang versé sur l'autel de la souffrance, et sur ce domaine comme dans tous les autres, Krystel était extrêmement douée.



    | Et toujours lui obéir, quoiqu'elle te demande. Il est possible, et même plus que probable, qu'elle goutte ton sang, te fasse aussi tenir nue devant elle. Elle veut tout savoir, et tout connaître, de ceux à son service. Si elle veut goûter ton corps, abandonnes toi à elle. La Reine est une maîtresse extrêmement douée, mais elle ne t'utilisera pas comme un objet inutile, inanimé. Pas comme ton maître précédent, elle se souciera de toi si tu lui restes loyale. |


    Je souris aux paroles de Cora. Un sourire franc, paternel presque, rassurant dans tous les cas. Je lui caressais doucement le visage avant de l'embrasser sur le front.


    | Je suis ravi de ton adhésion à tout ce que je viens de dire. Et crois moi, je sais quel genre de clients tu as dû te coltiner. Ravi que tu me considères comme au dessus du lot... Mais je risque fort de ne plus jamais être ton client. Plus rien n'est obligé de nous forcer à avoir ce genre de relation... |


    Cora me prit dans mes bras, et je lui retournais son étreinte. Elle voulait prendre congé. J'hochais la tête, continuait de prolonger un instant l'étreinte, avant de la lâcher. Je la pris par la main pour la guider jusqu'à sa chambre. Je lui ouvrais la porte, lui allumais la lumière. Je l'embrassais sur la joue, près des lèvres, avant de lui souhaiter une bonne nuit, et de lui rappeler que je serais dans la chambre d'a côté si elle avait besoin de quoi que ce soit.
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