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When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 26 Déc - 23:42

    J'étais en sueur. L'odeur du plat posé sur le bureau était alléchante, mais je ne m'y intéressais pas pour le moment. Je terminais le plus rapidement possible ce que j'étais en train de faire. Une série de cinquante pompes. Mon corps se soulevait et redescendait à toute vitesse, chaque muscle était tendu presque à l'extrême suite à cet après midi d'efforts. Mes cheveux, repoussés à une longueur un peu moins typée militaire, étaient perlés de sueur. Je soufflais en cadence, me permettant d'avoir l'aspiration nécessaire à fournir ce genre d'effort. Je m'arrêtais une fois la série accomplie, et je me redressais, prenant un moment pour reprendre un rythme plus lent de respiration et pour me rendre compte de l'avancée de l'entraînement que j'opérais depuis quelques temps sur mon corps. Je n'étais pas mécontent. J'avais cessé d'être décharné, et ma peau s'était recolorée. J'avais retrouvé un teint plus sain, comme si mon corps s'était remis d'une longue maladie. Cela faisait combien de temps ? Deux, trois semaines ? J'avais mangé tout mon content, et plus encore, et je m'étais soumis volontairement à une discipline de fer. Cela m'avait fait beaucoup de bien. Je n'avais certes ressenti aucun plaisir à reprendre ainsi du poil de la bête, mais ce qui était certain c'était que je convenais un peu plus aux standars qui conviendraient le mieux à la tâche qui m'incombait depuis toujours. Détruire des existences, mettre en pièces les individus que l'on me désignerait comme ennemis. Sur cette pensée, j'envoyais une floppée de malédiction à ce dieu que j'avais révéré tant d'années avant que je ne prenne conscience de l'abandon total que j'avais subi. Je me calmais en posant le regard sur mon assiette. Chauffée, il y avait de la vapeur qui s'en élevait, bien que je me doutais que la nourriture serait maintenant tiède. Je m'assis sur mon bureau, dépliais ma serviette à l'intérieur de laquelle il y avait mes couverts. Je me retournais vers l'intruse, que je toisais aussi indifféremment qu'elle semblait attendre quelque chose de moi. Je lui fis un signe de tête. Déçue, elle sortit, et s'en alla.


    Je me rappelais encore les petites « séances » qu'Elle avaient énoncées à mon encontre. Vanessa était une des pièces maîtresses de ces entrevues. Si physiquement j'avais apprécié, ce n'était absolument pas le cas de mon âme, de mon esprit, de ce qui composait les débris de ma personnalité, pour la simple et bonne raison que la débauche pour la débauche n'était pas quelque chose qui m'intéressait ; ce n'était pas une fin en soi. Il m'aura fallu du temps pour avoir ma véritable révélation. J'avais toujours su que tuer était chez moi un véritable talent, pas un besoin ou une nécessité, mais simplement quelque chose où j'étais vraiment compétent. Que ce soit brutal et lent ou rapide et sans douleur, j'étais capable de le faire sans sourciller. Je m'attaquais au repas cuisiné par Anita. Son autre servante, qui était perpétuellement dans l'endroit que j'occupais, peu importe où nous nous trouvions d'ailleurs, et qui occupait des fonctions aussi diverses que mon amante occasionnelle et forcée, celle de ma Maîtresse, mais aussi cuisinière ou infirmière. Je découpais mon pavé de viande rouge à l'aide d'un couteau aiguisé. Ma mémoire vagabonda à un autre coup de couteau, mais sur une personne vivante cette fois là. Enfin vivante... Un vampire. Qui n'avait rien de vivant, sinon qu'il marche et parle. Marchait et parlait. Avec le coup que je lui avais mis six mois plus tôt, il n'avait été capable de rien d'autre sinon que d'emplir les caniveaux d'une ville nettoyée par des pluies diluviennes, au plus fort de l'hiver. Je repensais aussi brièvement aux étreintes organisées et contrôlées par Ses soins, avec Anita et Vanessa. Rien qui ne la vaille elle, et je ne m'en contentais pas. Je ne me sentais pas l'âme d'un espèce de satyre libidineux. J'étais une arme ; l'armée m'avait utilisé, puis l'Eglise s'était saisie de moi à son tour. Et maintenant, j'étais entre ses mains à Elle.


    Mon réveil sonna vingt et une heures. Elle était levée, ou ne tarderait pas à l'être. Je savais que ce soir, elle me rendrait visite. J'appelais celle ci de tous mes vœux depuis longtemps, mais son emploi du temps ne lui avait pas forcément permis de venir me voir aussi souvent que mon corps en ressentait le besoin. Mon corps, mais pas que. Ce serait mentir que de nier le fait que son emprise sur moi était plus forte que jamais. Je terminais mon repas spartiate ; viande, légumes vapeur et un peu d'eau. Plus d'alcool. Plus d'excès, plus de jeûne. Je suivais à la lettre mes souvenirs datant d'une dizaine d'années plus tôt, quand j'étais encore au drill dans un camp le long du Dniepr, prêt à rejoindre les unités de combat. Je repoussais mon plateau et sonnait la petite cloche sur le bord de mon bureau ; Anita ou Vanessa viendraient débarasser, lorsqu'elles auront fini leurs autres obligations. Ne voyez là nul machisme ; ma Maîtresse tenait à ce que je me remette. Alors, je m'étais remis. Je passais dans ma petite cabine de douche, et aissais couler une eau tiède quelques minutes. Je me débarassais de la sueur de mon corps et des autres saletés, et ressortais. Je m'essuyais rapidement, et enfilais une tenue sobre, faite d'un T-shirt blanc et d'un jean. Une paire de chaussettes, des chaussures robustes. Alors que je repliais mes affaires sales sur mon lit, un petit courant d'air frais hérissa les poils de mon cou, et mon cœur flancha. Elle était là. Je me retournais, et m'agenouillais, tête baissée vers le sol.



    | Majesté... |


    J'hésitais à faire mon « rapport », celui de mes activités, à la ténébreuse reine de l'obscurité, mais j'avais appris depuis longtemps maintenant, à ne rien dire de superflu, à ne souffler mot sans y avoir été invité...
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 29 Déc - 2:31


Torben était à moi, rien qu’à moi et uniquement à moi. Un jouet en soi. Non ce n’est pas un doux rêve mais belle et bien la réalité. Il lui avait fallu du temps pour le réaliser, mais à présent, il était tout à ma merci. Je lui avais laissé une seconde chance, pour sûr, il n’en aurait pas une troisième. J’avais régis sa vie de A à Z, et il ne vivait à présent que pour me servir, que pour satisfaire les envies et les besoins de sa Reine. Malgré tout, je restais tout de même méfiante à son égard même si pour l’instant son comportement était irréprochable. Et pour cause : dès lors que des éléments appartenant à son passé resurgissent, il a tendance à oublier ses serments et à se jeter corps et âmes vers eux, quitte à ce que cela me nuise. Non je ne pouvais pas tout de suite faire l’impasse sur ses actions le jour de mon mariage. Je lâchais doucement la bride, mais la gardait bien fermement maintenu dans ma main. Je comptais bien le teste et voir s’il avait appris la leçon de ses erreurs passées et j’avais commencé par ne venir le voir de moins en moins souvent. Si au début je me présentais à lui tous les soirs, à présent, ce n’était que tous les deux soirs, uniquement pour le nourrir, sans lui faire la discussion, sans m’intéresser à lui outre mesure. Il était important qu’il apprenne à me partager mais surtout qu’il comprenne bien que rien ne lui était acquis. Oui j’avais de grands projets pour lui, cependant il restait un pion, un jouet, rien de plus. Il en avait pris conscience et c’était ce que je souhaitais. Car ainsi, il savait qu’à tout moment je pouvais le sacrifier et l’expulser hors de l’échiquier.

Ce soir, il était tant pour moi de dresser un bilan avec l’humain de ses dernières semaines. Il avait été inculqué par plusieurs de mes suivants et suivantes humains, et je voulais voir ce qu’il en avait retenu. Si ses progrès étaient satisfaisants, alors je le testerais sur un sujet qui jusque-là était on ne peut plus sensible ou délicat –appelez ça comme vous voulez – pour sa personne. Ensuite, s’il réussissait avec brio, alors il pourra de nouveau me servir en tant que tueur. J’avais une mission à lui confier et je m’impatientais d’une mort à venir, d’une morte que je donnerais moi-même après que le russe est joué un rôle clef dans la destruction du renégat. Mais nous y reviendrons plus tard. Je fis ainsi acte de ma présence dans l’appartement du centre ville de Glasgow que j’avais acheté pour mes gens. Ces derniers pouvaient y trouver un lieu de débauches on ne peut plus important, lieu ouvert seulement aux humains que j’acceptais de partager avec mes subordonnés. Ils pouvaient être bus par d’autres et se retrouver dans des lits en dehors du mien, à condition bien entendu que j’ai aussi ma part de leur corps, cela va de soi. Ils étaient la distraction de mes gardes, et de mes inférieurs directs, qui se régalaient avec ses mets choisis avec soin par mes soins. Je les tenais ainsi en laisse, et pouvais récolter beaucoup d’informations. Les confessions sur l’oreiller allaient aussi bon train chez les vampires, vieille pratique qu’ils tenaient de leur vie humaine, sans même s’en rendre compte. Mes servants savaient délier des langues et toutes les informations recueillies étaient de premier ordre. Et bien entendu, ils ne se doutaient de rien, sombres idiots qu’ils étaient.

Avant de rejoindre Torben, j’avais décidé de converser avec Anita, ma source d’information la plus précieuse. Instruite et très intelligence, elle savait manipuler les hommes à sa guise et j’appréciais le travail qu’elle pouvait fournir. Je lui avais ordonné de me rejoindre dans mon véhicule, afin que personne ne puisse se douter de ma présence. Je la laissais faire le récit de tout ce qu’elle avait obtenu dans les draps d’autres vampires, avant de lui faire l’honneur d’une morsure. Je l’avais allongé sur une des banquettes arrières, avait fait relever la jupe qu’elle portait, afin que mes crocs puissent se resserraient à l’intérieur de sa cuisse droite, non loin de son entrejambe. Je savais qu’elle adorait ça, et cela était ma manière de la remercier. Je buvais son sang jusqu’à n’avoir plus soif, provoquant en elle des spasmes de plaisir. Elle eut également loisir de caresser mon corps et de me prouver ses talents d’amantes. Pour sûr, elle ne valait pas membre de mon espèce, mais une humaine, elle était très douée, il fallait le reconnaitre. Ce n’était pas pour rien que je lui avais demandé d’instruire Torben. D’ailleurs il était temps pour moi de rejoindre l’humain. Je refermais rapidement mon chemisier, remettais mon pantalon, et laissée Anita reprendre son souffle, nue, dans ma voiture, après tout ce que j’avais dénié lui offrir. Elle n’avait certes pas l’endurance d’un marcheur-de-nuit, elle n’en restait pas moins sujette à plusieurs orgasmes.

Je ne mis pas beaucoup de temps à rejoindre l’homme que j’étais venue voir, rassasiée de sang et de luxure. Lorsqu’il sentit ma présence, il s’agenouilla devant ma personne, baissa la tête et me salua en m’appelant maitresse. Je le fis se redresser en posant ma main sous son menton afin qu’il me fasse face. Je pris ensuite place sur la chaise présente dans la pièce, sortie mes crocs et m’ouvrit une plaie béante sur le bras. Comme à notre habitude, je nourrirais dans un premier temps Torben, ensuite nous aborderons les sujets qui m’avaient amenés à sa rencontre. Je le laissais prendre des forces et se droguais, et lorsqu’il fut rassasié à son tour, je léchais mon avant-bras, refermant la blessure que je m’étais infligée.

Il suffit mon enfant pour ce soir. A présent, discutons donc. Il me tarde que tu me fasses part de tout ce que tu as appris ses dernières semaines. Saches mon petit que si tu me vois satisfaite de tes progrès, il ne fait aucun doute que tu ne seras plus dans l’obligation de te rendre dans ce lieu une fois la nuit tombée. Tu pourras des lors rejoindre ma demeure et la place qui est la tienne. Mais ne mettons pas les charrues avant les bœufs. Dis-moi Torben, que retiens-tu de ses enseignements et quels sont tes impressions sur ces dernières. Oh et j’attends bien entendu de toi que tu sois parfaitement honète. Nous saurons de toute manière tous deux si tu mens alors autant prendre le chemin le plus court et non faire des détours inutiles.

Torben était lié à moi, et de ce fait, je pouvais discerner un mensonge de la vérité. Mon sang lui apportait la dose de drogue dont il avait besoin et le rendait moins indépendant de ma personne. Et du fait que j’avais moi aussi bu son liquide vital me permettait ainsi de savoir où il se trouvait à chaque fois que je le désirerais, et discerner s’il s’efforcerait de me dissimuler la réalité ou si au contraire il faisait preuve d’honnêteté. Je lui fis signe d’ailleurs de prendre place sur ce qui lui servait de lit, afin qu’il soit bien installé pour me répondre.



Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 29 Déc - 19:42

    Elle était là, elle se trouvait juste devant moi. Je pouvais sentir son odeur, tant celle de la pièce était totalement aseptisée par un entretien drastique que je lui faisais subir, toujours dans l'esprit de l'auto-discipline que je m'étais imposée. Son odeur... Je ne la reniflais pas, je ne bougeais pas. Je la laissais m'imprégner totalement, me posséder, emplir mes narines puis mes poumons. Une odeur que j'identifiais comme du parfum français, une sorte de froideur de glace extrêmement sensuelle, où se mêlaient les effluves corporelles elles aussi parfumées d'autres individus. J'en déduisais logiquement, connaissant la reine mieux que beaucoup, qu'elle avait vu d'autres personnes avant moi. Pour leur prendre leur sang ou pour prendre son pied, c'était selon. Peut être les deux à la fois. Je la saluais donc, comme me l'intimait mon rang misérable dans cette société qui m'écrasait de tout son poids. Sentant une main douce, délicate, mais pleine de force se poser sous mon menton, je suivais naturellement le mouvement en me redressant de toute ma hauteur face à elle. Je la regardais droit dans les yeux ; je savais que cela pourrait paraître irrespectueux ou impoli, mais j'étais une arme, et une arme ne porte pas de jugement ; je n'étais pas un de ces courtisans révérencieux qui chercherait à s'attirer ses faveurs. Non, je n'étais que moi. Et ce moi ne recoupait même plus ma personnalité et mon âme, puisque je semblais les avoir perdues. Je n'étais plus que moi en tant qu'instrument physique dont le moindre fait et geste était dicté par sa volonté toute puissante. Je la regardais sans bouger tandis qu'elle se rapprochait de la chaise de bureau ; elle y prit place, sortit ses canines et s'entailla le bras. Physiquement, chimiquement même, mon corps était appelé par le sien, par son hémoglobine qui coulait de son avant bras. Je me contenais. Je n'étais pas une bête. J'étais un objet froid, sans besoin ni passion. Je m'avançais vers elle, me remettais à genoux pour me mettre à la bonne hauteur. Je ne suçais la plaie ni ne la léchais, je me contentais d'avaler le sang qui coulait dans ma gorge, gonflant mes muscles d'une vigueur renouvelée, dilatant mes pupilles et accélérant mon rythme cardiaque au rythme d'un sportif courant le marathon. J'écrasais sans pitié aucune et de façon mécanique les pulsions charnelles que l'ingestion de son sang divin provoquait chez moi. Elle reprit son bras, et je m'essuyais la bouche d'un revers du poignet. Je me redressais dans une tenue qui évoquait le garde à vous, le regard planté droit devant moi.


    Krystel voulait discuter après m'avoir nourri. Je sentais mon être tout entier s'impatienter, attendre avec délivrance la décision de me renvoyer au front, que je n'aurais jamais dû quitter. Elle voulait apprendre tout ce que j'avais appris récemment, me faisant miroiter ma place dans sa propre demeure. Je me crispais très légèrement. Le voulais je vraiment ? Je me sentais mieux quand j'étais seul, isolé. Je savais qu'il y avait bien plus de passage dans la maisonnée du Roi, et je ne voulais pas le rencontrer ; je n'étais voué qu'à un seul maître. J'étais bien ici. Rien de superflu, aucune distraction, rien d'autre que l'entraînement et le lent égrainage des secondes dans un sablier. Elle voulait que je sois honnête. Cela allait de soi. Mentir... A quoi bon ? On ment quand on a quelque chose à cacher, quelque chose à perdre. Rien de ce qui constituait mon existence ne m'appartenait, pas même mon existence même. Il n'y aurait donc aucune ambiguïté à ce que j'allais dire. Regardant toujours le mur devant moi de manière fixe, et sans ciller. Je déclamais les évènements récents avec indifférence, bien qu'à l'intérieur, je bouillonnais littéralement. Je faisais mon rapport, et j'espérais des choses, mais je réprimais cet espoir. Il n'y avait pas de place pour ça non plus dans ma nouvelle vie. Je ciblais l'émotion, et la démolissais complétement. Je commençais par le début.



    | Anita et Vanessa m'ont appris comment me tenir en société, en public, et avec vous dans l'intimité. Je connais les limites spatiales quand on côtoie les vampires et les humains de tel ou tel rang dans votre société. Je connais vos usages et vos formules de politesse, je sais aussi comment défier un de vos adversaires si le besoin s'en fait sentir. Vos deux pommes de sang m'ont appris ce que vous aimiez dans votre intimité, et aussi quelles étaient les limites à ne pas franchir. Elles m'ont montré aussi les récompenses que vous pouviez distribuer. Sur ce point, je dirais simplement que je n'attends rien de vous, si ce n'est le simple droit d'exercer mes compétences. Cela me suffit. On m'a fait miroiter ce que je considère comme de faux espoirs, ou des espoirs de fou. Je n'ai pas vocation à devenir moi même vampire ; ma mortalité fait ma force. Je pense que c'est ce qui fait de moi un bon tueur de vampires. Mes cibles ont leurs richesses, leurs possessions, leur histoire et surtout leur immortalité à perdre ; ils cherchent toujours à s'enfuir ou à se protéger, quand je passe moi même à l'attaque. C'est dans cet esprit que je me suis fixé un régime drastique. Anita a pris soin de mon alimentation et de ma santé. Je n'ai plus ingurgité une goutte d'alcool, je ne fume plus. J'ai retravaillé mon corps pour qu'il me soutienne efficacement dans toute tâche que vous souhaiteriez me confier. |


    je laissais une pause. Je ne savais pas quoi dire d'autre.


    | On m'a aussi appris que je ne pourrais plus revoir ma femme si tel était votre bon plaisir. J'y suis prêt ; la savoir en sécurité est tout ce à quoi j'aspire. Ca, et votre propre sécurité, Majesté. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 4 Jan - 23:52


Je m’étais renseignée avant de venir ce soir. Anita était une pomme de sang fidèle et soumise. Elle m’avait fait des rapports tous les jours, mais je voulais entendre ce que Torben avait à me dire. Ce qui m’intéressait c’était son poids de vu à lui et ses impressions. Il était important que je le rende « heureux » ou en tout cas satisfait pour qu’il ne m’échappe pas une nouvelle fois. Il faudrait du temps et de la patiente, et ça tombait bien, j’en avais énormément ! Je restais assise sur la chaise, sans bouger d’un pouce, complètement immobile, le regard fixé sur l’homme. Toute mon attention était portée sur lui si bien que si un éléphant serai rentré dans la pièce, je n’aurais même pas tournée la tête. Non pas que je sois déconnectée de tout ce qui m’entoure, bien au contraire. Je faisais très attention aux moindres bruits. Cependant je connaissais parfaitement ce lieu et tout le brouhaha lié à ce dernier. S’il y avait le moindre problème, je le saurais, je l’entendrais et je le sentirais. Je n’étais pas Reine pour rien après tout, et ma longévité m’avait apporté des sens très aigus. Ainsi pouvais-je sans problème écouter le récit de mon nouvel objet et tout ce qui se passait dans l’appartement immense. Mon attitude pouvait être déstabilisante pour l’humain du fait que je ne faisais aucun signe, comme si j’étais en mode « off ». Il aurait cependant tôt fait de s’y habituer. Je n’avais pas besoin de bouger autant que les membres de son espèce pouvait le faire, ne ressentait aucune contrainte physique et gestuelle. Je gardais également le silence, jusqu’à ce qu’il finisse totalement de parler, enregistrant tous ses mots, relevant ceux qui étaient « bons » et ceux qui étaient « mauvais ». Je laissais deux minutes s’écouler avant de répondre

Regardes moi lorsque tu t’adresses à moi Torben

Peu d’humains avaient ce droit et il en faisait partie. Après tout il n’était pas comme tous les autres, il avait une place et une importance plus grande. Je l’autorisais alors à ce que son regard puisse fixer le mien sans le prendre pour une offense. Je me levais, me plaçant juste devant lui. J’humais l’odeur que dégageait son cou, constatant qu’en effet, il ne sentait plus la « maladie » comme lorsque je l’avais ramené ici. J’écartais sa tête sur la droite, et vins délicatement enfoncer mes canines dans sa clavicule. Je m’étais déjà nourrie, ainsi ne trempais-je seulement mes crocs, juste pour le gouter. J’appuyais légèrement avec deux doigts sur la trace que je lui avais laissé, jusqu’à ce que le sang ne sorte plus.

Un peu plus de viande. Et tu peux boire si tu le souhaites, mais avec modération. Ce plaisir ne t’ai point interdit

Il manquait encore un peu de protéine. Cela laissé de côté, pour un B+, ça allait. Ce n’était pas mon sang préféré, mais ça allait quand même. C’était tout de même plaisant sans pour autant être un vrai délice. Je pourrais me nourrir de lui tout en gardant mon met favori prêt de moi. Je passais mes mains dans ses cheveux, évaluant la longueur de ses derniers, me disant qu’il ne fallait pas qu’il les ait plus court. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’aimais pas vraiment qu’ils soient courts tout simplement. A mon époque les hommes les portaient longs et j’avais pris pour habitude de voir des personnes masculines avec des coiffes.

Trêve de bavardages. Tu me vois enchantée de te savoir instruit, mais je t’entends là que des mots, qui peuvent ne rien signifier pour toi. Ce qui m’intéresse c’est ce que toi tu en retirais. Est-ce à tes yeux plaisants ? Contraignants ? As-tu compris que quelque chose il faut un mal pour un bien ?

Je fis le tour de lui tout en lui posant ses questions. Je m’arrêtais dans son dos, me pencher à son oreille et lui susurrais

Aucun mot ne peut refléter ce que je peux t’offrir à sa juste valeur et…

Je m’arrêtais pour tourner la tête et écouter. Sans un mot je contournais mon nouveau jouet et sortais en laissant la porte ouverte pour me rendre dans le salon. Je regardais quelques secondes la scène qui se déroulait sous mes yeux. Que c’était pathétique. En quelque seconde je me plantais devant une humaine qui n’avait rien à faire et la mettais sous mon charme. Je lui ordonnais de rentrer chez elle, et puis de mettre fin à ses jours en s’entaillant les poignets dans un bain. Sans être capable de me résister, elle prit son sac à main, et sorti de MON logement. J’attendis qu’elle ait atteint la porte de l’immeuble avant de toiser chaque personne de la pièce du regard. Je savais ce que je cherchais et je savais que la personne que je cherchais aller se trahir. C’était… Intéressant. J’eu d’ailleurs une brillante idée.

Viens à moi mon enfant


Je m’adressais bien entendu à Torben

Nous continuerons notre entrevu tout à l’heure. En attendant, voyons si tu es toujours à la hauteur. Une personne de cette pièce a enfreint les règles et fait entrer une intrus sans mon accord. Qui est-ce à ton avis ? Est-ce Anita? Est-ce Vanessa ? Est-ce Fabio? Ou est-ce Phillipe ? De qui vais-je devoir me passer?

Je connaissais la réponse à cette question. Et d’ailleurs j’étais quelque part étonnée. Je ne pensais pas que Vanessa aurait commis l’erreur de faire venir une femme ici. Je savais très bien qu’elle n’aimait pas les hommes et que les vampires mâles qui venaient ici ne la satisfaisaient pas. Mais au point d’agir de la sorte ? Sans aucun doute, elle ne se doutait pas que je viendrais ce soir, du fait que je n’en avais informé personne.



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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 5 Jan - 1:13

    Elle restait aussi impassible et immobile que je pouvais l'être, comme si elle était morte. Je souriais intérieurement à cette pensée ; elle l'était vraiment, morte. Elle n'avait plus de cœur qui battait, plus de sang qui parcourait ses veines comme cela pouvait le faire chez une humaine. Krystel était de glace, son âme semblait dans le même moule, faite comme de l'acier trempé. J'aimais cela chez elle. C'était un des rares points communs que je pouvais nous trouver de façon tout à fait objective, alors que je me rendais compte que nous n'étions finalement pas si dissemblables que cela. Bien sûr, nous ne serions jamais amis, pas plus que nous ne serions égaux. Mais une certaine compréhension mutuelle était possible, et si je l'osais, je pourrais dire que ce phénomène était déjà à l'oeuvre d'une certaine façon. Elle lisait en moi comme dans un livre ouvert, et plus rien de ce que ma maîtresse pourrait faire pouvait me sembler étranger ou invraisemblable. Je la sentais dans chaque pore de ma peau, je la sentais envahir mes pensées, mes muscles, chaque sensation de mon corps. Elle était tout ce pourquoi j'existais, tout ce pourquoi je me battais. J'avais abdiqué ma raison en sa faveur voici des semaines. Je ne le regrettais pas. Je ne le regretterais jamais. Je savais que je pouvais me battre, mais à quoi bon ? Tant de beauté et de puissance, en une seule personne. Une personne qui transcendait toutes les limites naturelles, une personne qui surpassait toutes les autres. Il me semblait évident que j'étais fait pour la servir. Voyez où m'avait conduit mon libre arbitre, et vous comprendrez ! Ce qui me semblait incroyable, c'est combien de temps j'avais pu garder mes oeillères, qui m'emprisonnaient dans une réalité inventée, fruit de mes plus profonds fantasmes. Comme si Jana était encore humaine, comme si elle avait encore voulu de moi. La reine m'avait brisé, et elle m'avait aussi remodelé. J'étais redevenu ce pourquoi j'étais fait initialement ; une arme, mortelle, silencieuse. Une arme destructrice, incapable de survivre sans le maître pour la guider. Le temps s'écoulait, alors que je venais de terminer mon court exposé. Elle m'intima l'ordre de la regarder lorsque je parlais. Je me rendais compte qu'elle me faisait ainsi l'honneur de me considérer proche de son cercle intérieur ; elle ne considérait pas les esclaves avec tant d'égards.


    | Oui, ma Reine. |


    Je reportais donc le regard vers sa silhouette. Ciel, qu'elle était belle. Belle comme une rose, et je savais combien ses piquants pouvaient s'avérer dangereux. Ce qui signifiait à mon sens un surcroît d'attractivité... Je frémissais imperceptiblement quand elle s'approcha de moi, et qu'elle posait ses mains pleines d'une force surnaturelle sur les côtés de ma tête. Elle me goutta, perçant la chair de mon cou de ses canines. Je ne sentais qu'un mince filet de sang s'écouler ; je savais qu'elle me jaugeait, de sorte à vérifier mes dires. Elle me faisait confiance, mais jusqu'à un certain point seulement. Je pouvais le comprendre ; je n'avais pas toujours été le serviteur modèle... Elle me dit plusieurs choses, j'hochais la tête.


    | Ce n'est pas un plaisir, c'est un échappatoire, majesté. Je n'en ai plus besoin. Votre service me suffit en lui même. |


    J'inclinais de nouveau la tête en signe de respect ; je remarquais combien j'avais de mal à la regarder quand je lui parlais. Krystel représentait en fait quelque chose d'inatteignable, quelque chose de lointain, de puissant, qui régissait ma vie sans que je ne dispose de la moindre once de contrôle sur elle. C'était comme croire en Dieu, comme je l'avais fait si longtemps. Sauf que Dieu vous laisse dans la merde, quand vous baignez dans votre sang. Nulle lumière divine, nul choeur angélique, rien du tout. Juste la seule froideur de la mort. Krystel m'avait sauvé, elle m'avait offert son sang comme divin nectar. Elle passait ses mains dans mes cheveux, ce qui provoqua une excitation que je réprimais violemment jusqu'au plus profond de mon être. Ce n'était pas le moment de lui lâcher tout ce que je comptais faire si elle continuait à me toucher. Pas sans son invitation. Bon petit chien de garde que j'étais devenu, fidèle, et obéissant aux ordres. J'haussais une fois de plus les épaules quand elle me demanda mon ressenti vis à vis des choses que j'avais apprises.


    | Très honnêtement, je n'en retire aucun plaisir. Juste la satisfaction de savoir comment me comporter pour ne pas vous attirer honte et déshonneur. Plaisant ? Je ne crois pas. Coucher avec ces femmes qui ne nourrissaient nul désir n'était pas glorieux, encore moins quand on a connu l'honneur de vos propres attentions. Mais sauf votre respect, j'avais compris depuis longtemps qu'il fallait un mal pour un bien en ce monde, pour que cela fonctionne. |


    Elle s'interrompit alors qu'elle se faisait sensuelle et tentatrice. Mes sens immédiatement en alerte, je sentais que quelque chose n'allait pas. Je restais immobile, conscient que j'étais capable de gérer, mais que ma reine n'avait absolument pas besoin de moi. Puissant comme elle était, je n'étais jamais qu'un appât dans le meilleur des cas. J'avais conscience de sa grandeur, d'autant plus qu'elle était la seule vampire que j'avais essayé de tuer et qui m'avait à chaque fois vaincu à plate couture, jusqu'à m'aliéner à son service. Je restais immobile un instant, avant de la voir quitter sa pièce. Mon instinct de combattant reprit le dessus. Je me revoyais en formation, couvrant les rues de Grozny. Je suivais à trois pas derrière la monarque des vampires, et la vit renvoyer une humaine, une intruse, que je n'avais jamais vue ici auparavant. Krystel m'appela finalement. Je fis trois pas en avant, et me présentais devant elle, gardant mes sens en éveil alors que les autres humains dans la pièce courbaient l'échine dans une attitude apeurée et servile. Pleutres. Moutons apeurés devant la prédatrice ultime, que le loup que j'étais servait avec ferveur. La reine m'avança l'idée d'un test. J'étais concentré. J'avais une fine perception de mon environnement, prêt à me mouvoir, et à tuer si nécessaire. Elle voulait que je dénonce un coupable, un coupable qu'elle punirait et qu'elle tuerait probablement. Tant pis pour cette personne. Je n'avais aucune pitié pour ceux qui s'étaient rendus aux vampires sans se battre, et à ceux qui étaient réduits au simple rang d'esclave sans aucun intérêt. Je m'avançais devant chacun d'eux, m'arrêtant en face à face, le regard fixé dans le leur, à tour de rôle.


    | Fabio est un lâche et un pleutre. Il aime les femmes, mais pas au point de vous déplaire. Je m'avançais vers Philippe, et répétais le même comportement. [color=orange]Philippe n'aime pas les femmes de ce genre là, et il est bien trop soumis aux vampires pour se contenter d'une humaine. Il est accro aux vampires, et je le soupçonne de l'être plus à d'autres qu'envers vous même. Vers Anita, maintenant. Je ne l'aimais guère, et elle me le rendait bien. Mais peu importaient nos sentiments personnels. Anita est votre plus fervente servante. Je ne l'aime guère, et elle ne s'est attachée à ma formation que par respect et loyauté envers vous. J'ai bien senti durant les moments intimes que vous nous aviez imposé qu'elle aurait préféré être ailleurs, mais elle s'est acquittée de sa tâche. Elle m'a nourri, m'a éduqué, m'a servi comme vous le lui aviez commandé. De plus, sa préférence va aux hommes, et aux vampires, tout comme Philippe. Bien que je la soupçonne de vous aimer plus que de raison. Je m'avançais enfin vers Vanessa. Et voilà la plus gentille avec moi, du moins de façade. J'ai bien senti le dégoût que nos rapports, tant « professionnels » qu' « intimes », l'ont révulsée. Elle ne m'aime pas, elle vous aime vous, mais elle est plus que tout attirée par ses congénères. Elle aime les femmes plus que les hommes, et elle aime aussi les humaines. J'ai remarqué durant nos... ébats... qu'elle accordait bien plus d'attentions à Anita qu'à moi même. Je suis bien conscient de mes propres contre-performances en tant qu'amant ; je vous ai moi même indiqué que je n'étais doué pour aucun autre domaine que celui de me battre. Mais sa répugnance allait au delà de ça. Vous avez commandé à la maîtresse et la compagne cachée de Vanessa de se tuer, ce soir. J'en mettrais ma vie en jeu. |


    Aucune pitié pour la dite Vanessa. Elle avait trahi son espèce. Elle avait trahi sa reine. Certes, j'étais dans le même cas qu'elle pour le premier argument, mais elle l'avait fait de manière délibérée, sans se battre, de façon purement égoîste et intentionnelle. Je me tournais vers ma reine, la fixant cette fois du regard. La perspective de la mort me rendait mon aplomb.


    | Ma maîtresse entretient beaucoup d'humains. Je lui sais gré de ses efforts et de sa miséricorde à mon égard, ancien ennemi que je suis. Mais beaucoup me semblent indigne de votre confiance et de votre proximité, en toute objectivité. Vous courez un grand danger sans purifier votre entourage. Je réitère ici serment de fidélité et de loyauté. Si vous m'en laissez toute latitude, je briserais vos ennemis pour vous. Qu'ils soient déclarés... ou non. | finis je en lançant un regard appuyé à Vanessa.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptySam 7 Jan - 22:26


J’étais étonnée, on ne peut plus étonnée par la situation qui se déroulait dans une de mes demeures. Quelque part j’étais amusée de tout cela. Que l’on rompre la routine n’était pas pour me déplaire. De plus je pouvais tester les capacités de Torben, n’était-ce pas merveilleux finalement ? Vanessa avait peur, cela se sentait. Tout comme elle sentait la femme que j’avais renvoyée chez elle. Pourtant la jeune femme connaissait mes pratiques et savaient ce qu’elle risquait à agir comme ça. J’y voyais comme un signe de désespoir pour attirer l’attention que je ne lui accordais plus, l’attention que je donnais à présent à Torben. Sa haine pour l’homme ne m’avait pas échappé. Pourquoi à votre avis, je l’ai envoyé dans son lit ? Je ne fais jamais rien au hasard, ne l’oubliez pas. Laissant la tâche à mon nouvel objet de prouver le coupable, j’aperçue un regard légèrement inquiet d’Anita. Sans doute avait-elle peur qu’il ne l’accuse, alors qu’elle n’y était pour rien ? S’il y avait une personne dans laquelle je ne doutais pas ici, c’était du médecin. Elle était à mon service de manière volontaire depuis dix ans, et on ne peut plus heureuse que je ne l’ai pas rejeté lorsqu’elle passa la trentaine en âge humain. Même si j’adorais mordre des jeunes femmes, pour ce qui était de la luxure, je préférais les plus âgés, ayant plus d’expériences. L’étasunienne était une de mes servantes préférées et je ne comptais pas me séparer d’elle. Dès lors que Torben dit à voix haute qu’elle était innocente et évoquer ses raisons, je vins derrière elle, et posais mes mains sur ses épaules. Elle poussa un soupir de soulagement, comprennant qu’il n’était pas encore temps pour elle de me quitter. Par contre, elle posait un regard on ne peut plus interrogatoire sur Vanessa. Pourquoi avait-elle pu aller contre mes règles ? C’était ce qu’elle se demandait. Quelques secondes de plus et elle comprit par elle-même, ne pouvant s’empêcher de lever les yeux vers le ciel. Je lui susurrais alors à l’oreille

Tu sais ce que tu as à faire mon enfant

Ce qui est bien avec Anita, c’est que l’on a pas besoin de se répéter. Elle fit signe aux deux hommes de la suivre, et ces derniers ne cherchèrent pas à s’éterniser. Elle revient ensuite avec une dague qu’elle me tendit. Dès lors que mes mains se posèrent sur cette dernière, elle s’écarta, mais resta là, se plantant à côté de Torben lui chuchotant de ne dire mot et de regarder. Elle lui précisera, brave servante qu’elle était, que je lui répondrais après mais que pour l’instant, il me fallait punir Vanessa. Cette dernière était immobile, et lorsqu’elle vue la dague, elle tressaillit. Elle savait ce qu’il l’attendait. Alors elle se jeta à mes pieds, me suppliant de lui pardonner, et qu’elle n’avait voulu qu’attirer mon attention, que personne d’autre ne compter sauf moi. Je la regardais d’un air sadique avant de la soulever par le cou, sans la moindre difficulté. Je la jetais dans un coin de la pièce, brandit mon arme blanche, et vins entailler son épaule. Elle hurla de douleur, mais ce n’était qu’un début. Sortant la lame aussi rapidement que je l’avais enfoncé, Je lui dis

Tu n’as pas été sage, il me faut te punir. Tu le savais pourtant. Qu’importe.

Elle pleurait, me suppliait, mais il était trop tard. J’arrachais le couteau pour venir la poignarder, encore et encore et encore, jusqu’à ce ses cris se noient dans son sang et qu’elle ne finisse par ne plus pouvoir sortir de sa bouche, par laquelle s’écoulait son sang. Un dernier coup dans le sang et se dernier arrêta de battre. J’avais fait attention à viser des endroits stratégiques, de telle manière à ce qu’elle ne meurt pas tout de suite. Sinon ce n’était pas drôle. Pourquoi la tuer ? Parce qu’il était important de faire passer le message à tous mes servants, Torben y comprit. Anita vint alors jusqu’à moi, et m’apporta une serviette blanche que je viens tâcher en essuyant le sang que j’avais sur le visage. Elle m’informa qu’elle me faisait couler un bain, et qu’il serait prêt dans moins de cinq minutes, et s’en alla après que je lui ai fait un signe de tête. Je lançais le tissu bon à être jeté à côté du corps sans vie de Vanessa, puis m’intéressa enfin de nouveau à l’homme.

Ils savent ce qu’il leur attend s’ils n’écoutent pas. Cependant si cela t’amuse de les tester, ne te gêne pas. Tous sauf Anita et le cadeau que m’a fait notre Roi à tous. Et seulement les humains bien entendu. Il serait mal venu que tu questionnes sans ma présence des vampires. Vois-tu j’ai d’autres projets pour toi. Mais d’abord, j’aimerais mettre quelques choses en lumière.

Je l’intimais silencieusement de me suivre, laissant derrière moi le corps dans vie de l’humaine. A mesure que nous avancions, j’ôtais les vêtements que je portais. Je n’en avais guère beaucoup, ce qui rendait la tâche plus facile. Une veste, une chemise à présent rouge, et une jupe noire de tailleur. Je finis par enlever mes chaussures dans la salle d’eau de ma chambre, dans laquelle mon humaine préférée m’attendait. Je rentais sans attendre dans l’eau bouillante de ma baignoire, et continua de parler à Torben, alors qu’Anita s’évertuait à nettoyer mes cheveux.

Tu as évoqué tout à l’heure l’épouse de mon fils. Quelle importance a-t-elle à tes yeux mon enfant ? Si tu avais la possibilité de partager de nouveau sa vie ou sa couche, que ferais-tu ? Que donnerais-tu pour obtenir cela?




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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptySam 7 Jan - 23:29

    La reine ne formula qu'une phrase simple, sans m'accorder la moindre attention. Je n'y prenais pas ombrage. J'avais depuis longtemps intériorisé ma propre position, et je savais aussi ce que je devais faire, ou ne pas faire, le cas échéant. Je restais immobile, froid. Le regard détaché, sachant très bien ce qui allait se passer. Le passage de vie à trépas n'était plus quelque chose qui me semblait inconnu ou effrayant. En quelque sorte, j'étais devenu intime depuis un moment avec la mort. Elle était ma plus fidèle alliée. En fait, quelque part, elle était peut être ma propre malédiction. La mort n'avait jamais voulu me frapper, maîtresse exclusive, alors qu'elle avait vigoureusement sabré dans le vif autour de moi. Jusque Jana, qu'elle avait pris voici plus d'un an. Jana, qui était morte, sans l'être tout à fait. Comme ma maîtresse, la reine. Je restais immobile, alors que les deux hommes étaient sortis de la pièce par Anita, et que Vanessa se jetait finalement aux pieds de notre maîtresse. Je ne regardais pas. Pas que je sois dégoûté, ou que j'avais peur, ou que j'étais en colère. Je ne regardais pas, parce que ça n'en valait pas la peine. L'humaine avait choisi sa destinée des années auparavant quand elle s'était décidée à se mettre au service des créatures de la nuit. Quand on travaillait avec des prédateurs, il fallait s'attendre un jour ou l'autre à en faire les frais, et à perdre la vie. Je me doutais cependant que ce n'était pas la porte de sortie qu'avait escompté Vanessa. Je me mis à la regarder, soudain frappé d'une prise de conscience. J'étais testé, toujours. Alors, je posais un regard froid et indifférent à l'humaine. Tu as joué Vanessa, et tu as perdu. Tu étais une profiteuse stupide et servile, et voilà où ça t'a mené. Je mourrais moi même, rapidement je l'espérais, mais pas dans l'ignominie qui marquerait ta propre fin. Je mourrais en me battant. Ma vie n'avait jamais été qu'une guerre de tous les instants, il serait indécent pour moi de mourir d'une autre manière que les armes à la main et du sang dans la bouche.


    Anita vint se positionner derrière moi. Elle me souffla de sa voix suave qu'il fallait que je ne bouge pas et que je regarde. Je ne lui laissais aucun signe que j'avais entendu. Anita. Une humaine, une dépravée de première, qui avait abdiqué toute forme de contrôle, qui s'en remettait aux vampires avant de s'en remettre à son propre libre arbitre. Son regard de dégoût, d'indifférence glacée, alors que je faisais en elle ce que j'avais été forcé de faire par la Reine. Qu'elle aille se faire foutre, elle et tous les autres aussi. Je regardais la Reine désormais. Mortelle prédatrice, elle s'était munie d'une dague à fine lame, mais à la pointe de toute évidence mortelle. Je savais d'expérience qu'elle n'avait pas besoin d'armes ou d'instruments pour apporter la mort ; elle était sa Maîtresse et elle la distribuait à qui mieux mieux avec son propre corps ; ses canines, ses mains, son agilité en règle générale, et sa force incommensurable. La mise à mort fut aussi brutale que rapide, malgré les multiples lacérations dont fut l'objet Vanessa. Je regardais la scène d'un air détaché. J'aurais sectionné la carotide, ou aurait planté mon arme sous l'aisselle de la jeune femme jusqu'au cœur. Mais ma Reine était une tueuse, et aussi une politicienne. Elle savait comment tuer quelqu'un, mais elle savait aussi comment impressionner les autres. Si la peur de la mort et de la déception de sa maîtresse motivaient Anita, ce n'était pas mon cas. Moi, c'était l'habileté et l'expertise des coups. Qui avaient tué l'humaine en lui infligeant d'abord un maximum de honte et de souffrance. Anita alla voir Krystel, et lui apporta une serviette, qui fut bientôt tâchée de sang. La Reine s'essuya le visage, mais elle n'en avait nul besoin pour garder toute sa présence. En déesse du meurtre et de la mort, elle était tout aussi impressionnante. Et aussi, particulièrement attirante. Je restais immobile, jusqu'à ce qu'elle ne vienne à moi. Elle s'adressa à moi. Je lui répondais avec franchise, accrocha son ténébreux et magnifique regard.



    | Je n'ai pas envie de m'amuser. Mais vous pouvez compter sur moi pour déceler les traîtres. Et les punir, le cas échéant. Ne vous en faites pas, Majesté. Je connais la place qui est désormais la mienne. |


    Ma place ? J'étais redevenu un soldat. Un être décérébré qui obéissait aux ordres. Mais si j'étais un soldat bien obéissant, je pratiquais l'art le plus difficile qui soit, et aussi le plus beau, quelque part. Elle me fit signe de la suivre, ce que je faisais. Je restais toujours deux pas derrière elle, laissant une respectueuse distance de sécurité entre nous. Elle se débarassa de ses vêtements les uns après les autres, abandonnant les restes de sa tenue en chemin. Je ne posais pas le regard vers son corps, conscient d'être déjà à deux doigts d'abandonner le protocole pour sauter sur cette beauté terrible. Sans la moindre pudeur, elle me présentait son corps. Cela aurait pu donner une impression de vulnérabilité, mais il n'en était rien. La reine ne semblait jamais aussi belle ni aussi puissante que quand elle se laissait aller à l'expression de sa nature, féline et incroyablement dangereuse de séduction. Je la suivais jusque dans la grande salle de bain de l'appartement, où elle rentra dans l'eau. Son humaine de compagnie la contourna et se mit à lui mouiller et à lui laver les cheveux. Je me figeais dans une attitude immobile, pieds serrés, et bras croisés derrière le dos, en une attitude aussi figée que martiale. Je me surpris à sourire et à laisser un petit bruit de gorge quand elle me parla de « l'épouse de son fils ». Intéressant choix de mot. Elle m'avait donc vraiment tout arraché. J'hésitais un instant, avant de reprendre. Cela me meurtrissait l'âme, mais je m'acquittais de la vérité.


    | Je ne peux plus partager sa vie, ma Reine. Elle est vampire, je suis humain. L'enseignement d'Anita m'a appris à abolir en moi tout espoir. Je ne suis plus qu'une arme, et elle est l'épouse d'un autre. Elle a fait son choix, j'ai fait les miens. Je ne peux vous cacher que je pense toujours l'aimer, d'une certaine façon. Mais plus rien ne pourra nous réunir, j'en suis désormais convaincu. J'ai cru en Dieu et en sa bonté pour m'offrir cette seconde chance que je voulais avec elle. Vous avez absolument tout détruit, vous l'avez offerte à un autre, et vous m'avez fait vôtre devant ses yeux. Elle m'a rejeté, et elle a pris part à ma torture. |


    J'hésitais, avant de poursuivre. J'ouvrais la bouche, la refermais. Et la rouvrais.


    | J'ai tout donné pour la retrouver, et cela n'a pas suffi. Je pourrais rêver d'un monde idéal, où elle serait encore mienne et où nous serions heureux, mais quelle utilité ? Cela n'arrivera plus, ma Reine. Je dois aussi vous avouer deux choses. |


    La révélation n'avait pas été si terrible... Moins que je ne l'aurais cru. La Reine m'avait changé. Mon cœur était froid, mon cœur était mort. J<'aimais Jana, je le savais. Pourtant, d'un autre côté, sa pensée ne faisait plus battre mon cœur ni galoper mon esprit. C'était fini. Tout était fini. Je m'approchais de la baignoire, m'accroupissant à proximité de la Reine, accrochant son regard d'une profondeur et d'une sensualité sans nom.


    | Ma place est avec vous, désormais. Il n'y plus rien d'autre à dire à ce sujet. Je suis vôtre. |


    Je stoppais Anita en posant ma main sur son poignet. Krystel ne devait pas être perturbée par quoi que ce fut d'autre que mes paroles, en tous cas pour ce qui allait suivre.


    | Quand je suis sorti d'ici, voici quelques jours, j'ai rencontré Cora Mc Lensfield, l'amie dont je vous ai parlé. Elle sait que je veux toujours tuer des vampires, et elle est prête à m'aider. Elle sait que je suis à vos ordres, mais elle croit que j'agis de ma propre initiative. Elle nous accordera son appui, et ses informations, sur d'éventuels dissidents, et en particulier sur son seigneur et maître Nikos. Je pense lui avoir fait comprendre qu'un jour ou l'autre, son maître devrait mourir pour son propre bien. Et je suis aussi certain qu'elle ne nous trahira pas. De plus, si ça devait arriver, je serais le seul mis en cause. Je sais ce qui se dit dans votre monde, ma Reine. Que je ne suis qu'un fou et un individu hors de contrôle. On m'exécutera sans vous en faire porter la responsabilité. Je sais que j'ai outrepassé vos directives, mais je pensais à bien. Et comme je vous l'avez dit, j'ai couché avec elle, conformément à vos attentes. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 18 Jan - 3:07


Torben était à présent prêt. Plus je venais à le voir agir et parler ce soir, et plus cela me confortait dans cette idée. Pourtant, je me devais de vérifier son affiliation et ce qu’il désirait réellement. A commencer par le sujet de Jana. Je n’avais pas évoqué ce dernier pour rien. Elle était la femme qui l’avait poussé à combattre les vampires. Il l’avait retrouvé et espérait fortement pouvoir de nouveau l’avoir pour lui. Si je ne l’avais pas poussé loin de lui, sans doute se serait-il enfuit avec elle ? Cela allait-il se produire si je le laissais la cotoyer ? Car cela allait arriver. Ma nouvelle pomme de sang allait se retrouver en présence de mon Roi, de mon fils et de son épouse. Je devais être certains de sa conduite et de ses envies avant de prendre le risque de le laisser côtoyer ma famille. Je ne ferais rien pour la mettre en danger et si le russe s’avérait en être un, et bien je devrais me débarrasser de lui, avec regret oui. Cependant les miens et leurs intérêts passaient en premier. L’humain pouvait intégrer ces derniers, mais celui il allait devoir s’en montrer on ne peut plus digne de confiance. Il devait être mes yeux lorsque je m’endormais la nuit. Il devait être le prolongement de mon bras et de ma volonté. Il devait être le plus fidèle de mes suivants, un fidèle sur qui je pouvais compter. J’avais de grands projets pour Torben, de très grands projets s’il arrivait à accomplir tout ce que j’attendais de lui.

Nous vînmes dans la salle de bain, après que je lui ai fait une démonstration de ce qui lui attendait si, comme Vanessa, il venait à me décevoir. J’offrais beaucoup de chose, mais je ne laissais pas de seconde chance. Il n’y avait pas d’erreur possible. Le moindre faux pas, le moindre geste déplacé et jugé déplaisant par ma personne serait sévèrement puni. La mort était la seule option envisageable pour leur désobéissance. Il ne fallait pas qu’il oublie qu’ils étaient humains et que nous autres les vampires étaient leur supérieur. Je laissais un sourire se dessinait à mes lèvres lorsque l’homme me déclara qu’il n’espérait plus vivre avec celle qu’il disait aimer. Ils n’étaient plus du même monde et elle l’avait rejeté en choisissant William et en acceptant les ordres punitif envers lui, donné par mon époux et moi-même. Il comprenait qu’il n’avait plus aucun espoir à avoir quant à une maison avec une barrière blanche, des enfants et un mariage heureux avec Jana. Elle l’avait repoussé, et j’avais fait de Torben un homme lucide.

Je me redressais lorsqu’il interrompit le geste d’Anita, qui entreprenait de me laver et masser mes cheveux. Je me retins de lui assainir un geste brutal sur le visage pour avoir fait cela. J’avais donné ordre à ma suivante de me laver, et il n’était en aucun cas disposé à décider si ce dernier devait être arrêté ou non. Mon regard se fit furieux, mais je pris tout de même le temps de l’écouter même. Ne lui avais-je pas prouvé quelques dizaines de minutes plus tôt que j’étais capable de donner mon attention à beaucoup de chose. Je fis signe à la jeune femme de ne pas protester et d’attendre que l’homme est fini. J’assimilais chacun de ses dires, et lorsqu’il eut finit, je fis signe à Anita de s’en aller. Je la vis se pincer les lèvres de frustration, mais elle ne protesta pas. Elle savait ou était sa place, même si elle ne désirait pas me laisser. Je savais qu’elle était possessive, et que la venue de Torben ne lui plaisait pas parce qu’il l’occultait elle, cependant elle se gardait bien de le montrer au grand jour. Elle respectait mes ordres et savait qu’ainsi elle resterait dans mes bonnes grâces. Lorsqu’elle eut refermé la porte, je pris la boule nettoyante de bain noire, et me mit à frotter mes bras tout en disant d’un ton calme

Ne t’avises plus de contredire mes ordres Torben. Mes gens m’obéissent, tu ne peux donc pas les interrompre. N’oublie pas cela, car c’est la seule fois que je te le dirais

Tournant la tête vers lui je lui dis

Tu as voulu toute mon attention tu l’as, mais tu te dois prendre la place d’Anita. Ce n’est pas une tâche domestique masculine, cependant tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même pour cela.

Je lui indiquais d’un signe de tête la bouteille de shampoing afin qu’il s’empare de cette dernière et vienne à laver mes cheveux. Le sang était quelque chose qui s’accrochait à la fibre, si bien qu’il lui faudrait être appliqué et douce pour tout retirer sans pour autant me faire du mal.

Les informations que tu as recueillis sont intéressantes, et sans doute es-tu prêt à venir habiter à mes côtés ? Je craints cependant ton attitude envers mon époux, et mes enfants. Tu ne peux m’en vouloir d’être prudente. Ainsi tu logeras encore ici, mais je te donnerais quelques missions. Je t’accorde une semaine de liberté, pendant laquelle tu devras te renseigner auprès de cette Cora et de tout ce qu’elle peut nous dévoiler sur Nikos. Sans doute l’as-tu comprit, mais il n’a point aimé mon ascension. Il refuse de se plier à nos ordres et il me faudra bientôt l’éliminer. Il est fort, très vieux, et son pouvoir rivalisait avant avec le mien. Vois-tu mon enfant, il est de mon devoir de le tuer de mes mains, et il pourrait très bien l’emporter en utilisant sa rouerie. Jadis, il a conseillé à un de nos ennemis de s’en prendre à mon servant humain. Tu n’es pas sans savoir qu’il est interdit de s’en prendre aux humains des autres, surtout lorsqu’ils sont aussi liés aux vampires. Il a tué mon servant et le lien qui nous liait m’a fortement affaiblie. Sans mon affiliation avec notre seigneur, il aurait vaincu. Il est important de savoir quelle est la cible qu’il vise au sein de ma famille pour me distraire et lui laisser une chance de m’atteindre. Parce qu’à présent, mon pouvoir surpasse le sien de beaucoup et il lui est impossible d’espérer de me blesser en combat loyal




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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 18 Jan - 19:33

    Je remarquais bien du coin de l'oeil que la vampire avait voulu me frapper. Je l'avais perçu, comme une ombre terrible dans son regard ; une lueur de bestialité, de sauvagerie et d'horreur. Elle avait voulu me punir, mais s'en était finalement abstenue. Je savais que ce que j'avais à lui dire était autrement plus important qu'une éventuelle et même fort probable sanction physique ; je n'avais absolument pas pour intention de me laisser faire dans le sens où de mes paroles allait peut être même dépendre la sécurité de ma maîtresse. Je faisais ce qu'il fallait pour que les choses se déroulent comme elles étaient supposées le faire ; je devais avant tout défendre les intérêts de la reine avant les miens ; et si je devais me retrouver puni pour lui partager des informations sinon capitales, au moins intéressantes, alors je le ferais sans aucun problème. Le regard de la belle que je servais se fit très dur, non sans être emprunt d'une certaine violence que je lui avais très vite découvert. J'avais cependant réussit le difficile pari de capter par la force l'attention de la reine, et si son regard ne s'en fit pas moins venimeux, autant parvint elle à m'écouter avant de réagir de quelque façon que ce soit. Elle fit signe à sa servante de nous quitter, et je remarquais aussi bien l'air pincé et vexé qu'elle prit tout en ayant la sagesse de ne pas réagir. Je savais qu'elle me le ferait payer dès que possible, aussi fort qu'elle le pourrait. Je connaissais la jalousie des femmes et leur propension à la violence, au moins aussi naturelles que chez l'homme, sinon plus. Je haussais les épaules quand elle me jeta un regard assassin avant de refermer la porte. Si je devais mourir un jour ou l'autre d'un coup de couteau dans le dos, ainsi soit il ; je n'allais certainement pas m'y opposer vous pouvez me faire confiance. Je reportais mon regard sur ma maîtresse, qui se mit à se nettoyer à l'aide d'une boule de savon odorante, sentant un arôme de fleur assez particulier. Elle me fit ensuite la leçon d'une voix très calme, presque indifférente, bien que l'on ne pouvait ignorer la façon qu'elle avait de glisser une menace à peine voilée dans ses paroles. J'acquiesçais à ses paroles en hochant la tête en signe de respect.


    | [colord=orange]J'étais conscient de mon geste, majesté.[/color] |


    Et conscient des représailles, cela allait de pair de toute évidence, dans un monde aussi borné que régit par des rigidités diverses. Je savais ce que je risquais mais je l'avais depuis longtemps intériorisé. J'avais fait l'expérience de tout un panel de traitements différents que pouvait me faire subir la reine en cas de désavoeu, et si je n'en nourrissais aucun plaisir, je ne me sentais plus non plus brimé. Je connaissais la limite et n'avait aucune envie de la dépasser, ni n'en ressentait aucun plaisir, mais je devais aussi avouer que j'étais de même conscient que je pouvais avoir besoin le cas échéant de franchir cette même limite. Nous nous retrouvions précisément dans le cas présent, moi et la souveraine de la nuit, maîtresse de la lune comme de la mort. La dirigeante me dit alors que je devrais remplacer sa servante, et elle m'indiqua d'un regard le savon prévu spécialement pour sa crinière brune. J'hochais la tête de nouveau, ne relevant aucunement ses paroles du fait du défaut de masculinité de la tâche qui serait mienne pour ce soir. Qui étais je pour remettre en question les ordres que l'on m'adresserait, et pourquoi en ressentirais je même de la honte ? Je n'avais plus la moindre parcelle d'humanité, et donc, toute dignité s'était évaporée en même temps. Je me saisis de la bouteille, fit couler le liquide odorant dans le creux de ma main, avant de me saisir de la chevelure de Krystel. Cela me rappelait les bains pris autrefois en compagnie de mon épouse. Jana. Je remarquais que je ne sentais aucune nostalgie de ce passé révolu. Elle était vampire, et ses bains, elle les prendrait désormais avec son nouveau mari, ou comme maintenant, avec un serviteur humain. Ce souvenir me fit moins connaître de sensations que le simple contact de ma maîtresse;nous n'avions jamais eu que des contacts charnels, ou violents. Jamais ce genre de chose. Je la lavais, consciencieux, alors qu'elle me parlait. Elle me raconta alors son histoire commune avec le vampire, et je remarquais à quel point mon instinct m'avait guidé dans la bonne direction dans le cas présent.


    | Je comprends. |


    Je ne savais que dire d'autre ; son histoire était beaucoup plus riche et complexe que la mienne, qui n'était jamais qu'une succession de désastres inhérents à des choix douteux. Je me proposais cependant pour continuer sur ma lancée, frottant toujours la chevelure de ma maîtresse, avec poigne sans pour autant me montre brutal.


    | Je saisis l'importance et l'honneur que requiert sa punition, ma reine. Je sais aussi que rien ne vous fera changer d'avis à ce sujet ; je pense que j'aurais été plus que capable d'accomplir cette mission mais comme je l'ai dis, je comprends vos motivations. Vous pouvez compter sur moi. Je pense pouvoir amener Mrs McLensfield à nous offrir son seigneur et maître sur un plateau, et je me fais fort d'encadrer tout débordement de situation. J'ai réussi infiltration plus difficile, même à votre service. Je peux continuer de travailler Mc Lensfield au corps, la convaincre de me faire entrer. Je liquide toute opposition dans le bâtiment, et vous laisse régler vos comptes avec l'autre vampire. Je suis bien conscient de n'être qu'un éxécutant, mais il me fallait vous préciser que je ne faisais rien pour rien, et que je serais … ravi, de pouvoir vous assister dans ce type d'opérations. |


    Je remballais mes mains, une fois la chevelure correctement savonnée. Ne la connaissant pas du tout au niveau de ses habitudes, je ne l'avais pas rincée, et n'avais pas non plus rincé mes mains dans son eau, pour ne pas l'insulter que la valetaille se mêle à son cadre de vie luxueux.


    | Si vivre à vos côtés m'apparaît comme un insigne honneur, je comprends vos réserves. La nécessité d'assurer mon serment de loyauté envers vous me dicte cependant de regagner au mieux et au plus vite votre confiance, de sorte à ce que je puisse à assurer correctement votre protection. Ici, je ne sers à rien, à part, j'en ai bien peur, à ennuyer vos autres serviteurs et à me faire détester d'eux. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 18 Jan - 22:50


Torben connaissait à présent sa place. Il savait ce qui l’attendait en agissant de telle ou de telle manière. Il avait en tout état de conscience interrompue le geste d’Anita comme il me l’avoua. Je ne l’avais pas puni, pas encore du moins. Je ne pouvais pas laisser l’homme contester mes ordres implicitement sans ne rien faire. Une difficile de fer était la clef de tout chef. Ne rien laisser passer, ne rien pardonner, c’est mon crédo. Il le savait très bien et il devait toujours le garder en tête. Aussi fidèle et servant pouvait-il être je ne tolérais aucun écart de conduite, n’accordais aucun self-conduite. Ce serait une preuve de faiblesse que de le faire et vu que je suis une femme dominante et forte, la question ne se posait donc pas. En attendant je le sommais de prendre la place de celle que j’avais congédiée et d’apprendre de laver mes cheveux souillé de sang. Pour sûr, ce n’était pas la première fois qu’il le faisait. Il était certes plus brusque que la jeune femme, mais il prenait garde de ne pas me faire mal. Un autre bon point que lui. Ce ne serait sans doute pas la dernière fois que l’homme m’étonnerait et c’était pour ça que j’avais voulu qu’il m’appartienne. Je commençais à m’ennuyait à mesure que les années passées. Tout n’était que routine, ainsi avais-je refermé mes serres autour de la distraction que m’apportait l’homme. Une sorte de bouffé d’air frais que je comptais garder jusqu’à ce qu’il m’ennuie. Il dépendait donc de lui et de lui seul de ne pas devenir un mouton parmi tous les autres. J’en avais déjà bien assez après tout.

Tout ce qu’il me dit était on ne peut plus intéressant, mais il allait devoir creuser un peu plus. Il n’était pas question que je m’aventure dans un chemin périlleux. Je comptais me séparer de Nikos, mais pas au prix de ma vie si précieuse. J’avais encore à faire sur cette terre, et je me devais d’abords remettre en ordre la vie de mon fils qui m’avait très déçu le jour de mon union avec Augutus. Je voyais en lui des marques de faiblesse que je me devais d’éliminer avant de lâcher mon dernier soupir. Ensuite, et bien nous verrions. Si mon Roi n’a plus besoin de mes services, je lui demanderais de mettre un terme à mon existence par ses propres mains bien entendu. Il m’avait donné la vie, il était le seul à pouvoir me la reprendre. Je savais cependant que je partais avec un désavantage dans mon combat avec Nikos. Je nourrissais Torben avec mon sang et je lui procurais mes propres forces, perdant un peu de pouvoir. Néanmoins cela était nécessaire. Je saurais résoudre ce problème plus tard. Je pensais quelque fois de lier jusqu’à la mort mon nouveau jouet, mais le risque qu’il atteinte à sa vie pour me faire du mal était trop grand. Et puis cela avait servi d’arme contre moi la dernière fois. Jamais plus je ne ferais d’un humain mon servant, quitte à perdre une source de puissance par la même occasion. Le maitre vampire pouvait rivaliser avec moi, il n’était pas à cette place pour rien. J’étais certaine d’en sortir vivant, toutefois je ne savais pas dans quel état. Il était capable de tout pour m’emporter avec lui. Après tout il savait très bien que bientôt je viendrais l’obliger à se rejoindre le diable. Il se savait condamné

Pour l’heure, tu devras te contenter de m’apporter de plus amples informations. Saches cependant que lorsque l’heure sera venu pour moi de prouver l’étendu de mon pouvoir, tu ne pourras point te trouver dans les parages. Tu es lié à moi, certes faiblement mais tu l’es tout de même. Chaque blessure portait sur toi sera une distraction et j’aurais besoin de toute mon attention. Arranges toi pour soudoyer la professionnelle du trottoir, et lui faire comprendre que lorsque son maitre tombera, je la prendrais sous ma protection si elle s’avèrera utile. Tu comprendras aisément qu’à travers ta bouche tu parleras en mon nom. Je ne pus la rencontrer personnellement.

J’arrêtais Torben alors qu’il lui fallait regagner au plus vite ma confiance. Je lui fis signe de se taire, plongeais mes cheveux dans l’eau pour les rincer et sortais de la baignoire. D’un regard, je lui sommais de m’apporter le peignoir rouge qui se trouvait accroché derrière la porte. Un automatisme qu’il allait devoir acquérir, comme l’avait fait avant lui chacun de mes gens. Non je ne craignais point le froid. Cependant je trouvais cela on ne peut plus désagréable de sentir des goutes couler le long de mon corps.

Saches mon enfant qu’il n’existe qu’une seule personne ayant la prétention d’avoir ma confiance, et tu ne pourras point l’égaler. Cependant ne dépend que de toi de prendre une place à ma droite. Si tes serments sont aussi sincères que tu penses le croire, tu ne feras rien pour nuir à ta Reine. Dès demain, tu seras de nouveau libre de tes mouvements. Je veux que tu aye trouver une vampire dénommé Belle Angeline Renard. Tu devras user de roublardise et te jouer d’elle. Je veux savoir ce qu’elle complote contre la couronne. Tu pourras utiliser tous les moyens et les arguments que tu désires, tant qu’ils ne nuisent ni à notre Dieu à tous, ni même à ma personne et mes enfants. Et bien entendu, tu devras t’investir dans cela en parallèle de Mlle Mc Lensfield. Personne en dehors de ma personne ne sera au courant de tes agissement, et je dis bien personne.





Dernière édition par Krystel Raybrandt le Jeu 19 Jan - 23:27, édité 1 fois
Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 19 Jan - 0:21

    Ma maîtresse semblait plutôt réfléchir à ce que je pouvais lui accorder que s'emballer pour une option ou pour une autre. Ce n'était pas quelque chose que je pouvais négliger ni que je pouvais nier ; elle avait le sens du détail. Une existence fort ancienne qui avait apporté plus que son lot d'expériences et de vécus divers. Assurémment, je ne pouvais que la révérer, pour ce trait de son existence comme pour tous les autres. En fait, je me tentais désormais à considérer la vampire comme une espèce de déesse. N'y voyez pas dans la formulation une tentative de vulgarisation de ce qu'elle était, bien au contraire. De fait, elle était ce que j'avais rencontré qui se rapprochait le plus du divin, ce qui n'était pas pour me déplaire. En fait, pour un croyant tel que moi, se retrouver profondément choqué dans sa foi était une expérience traumatisante. Je m'étais durant des années poussé à discerner la main de Dieu dans tout ce qui m'arrivait ou dans tout ce que j'entreprenais. Si Jana m'avait été enlevée, c'était pour me punir de mes péchés en tchétchénie. Tuer tous ces gens avait laissé une trace indélébile dans mon âme, ce qui m'avait de toute évidence marqué, puisque j'avais pu découvrir ma véritable nature par la même occasion. Quand Krystel m'avait violé et laissé pour mort, j'avais cru aussi que Dieu me mettait à l'épreuve, et le V que j'avais ingurgité était mon défi à relever. Mais en fait, Dieu n'était que du vent. Il existait, j'en restais persuadé, car il devait exister quelque chose à la base de l'ordre cosmique des choses. Mais je savais aujourd'hui que s'il existait, il se contrefichait tellement des humains qu'il ne nous aidait jamais. En fait, pour parler clairement, il nous pissait à la raie. Krystel était d'une autre trempe. Elle m'avait mis à l'épreuve comme un dieu l'aurait fait, elle m'avait battu et dominé, avant de me convertir à sa cause. Elle était immortelle et plus puissante qu'aucune créature vivante de ce monde. Et elle n'était ni vivante, ni morte ; n'était ce pas là un trait qui illustrait les caractéristiques du divin ? Et cette puissance incroyable, ce corps si parfait... Je me forçais à reprendre mes esprits.


    Elle m'intima l'ordre de ne me contenter que d'accumuler plus d'informations. J'acquiesçais d'un bref signe de tête ; j'assimilais les ordres sans les discuter ; j'avais renoncé à mon rôle de décideur depuis bien longtemps, étant convaincu que je vivais ma véritable existence au poste auquel je me trouvais. Ma reine m'expliqua mon rôle à jouer, et je le comprenais parfaitement. Cependant, j'aurais rêvé de voir se réaliser ce duel au sommet entre deux sommités des milieux vampiriques. D'un côté, une déesse de sang et de luxure, éternellement belle et jeune, et main droite du Roi. De l'autre, un héritier des âges perdus, une brute et un bourreau. Tous deux avaient vécu leur renaissance dans le sang, et tous deux avaient des affinités particulières avec la mort. Je m'empressais de confirmer les dires de ma souveraine.



    | Je vais la lier à moi. Je sens une certaine proximité entre elle et moi. Je lui ai déjà donné mon corps, et ouvert ce qu'il restait de mon âme. Je l'ai touchée, et je pense que c'est dans son intérêt aussi de vous suivre. Elle fera ce que vous me demandez. Et si elle s'y oppose, je saurais me montrer persuasif, je vous en donne ma parole, ma Reine. |


    Elle me fit signe de me taire, pendant qu'elle plongeait sous l'eau pour se rincer. En se redressant, je pus apercevoir son corps, ruisselant et entièrement nu. Je me contenais, annihilant encore toute pensée, en exécutant ses ordres. Je lui ramenais le vêtement et le lui enfilais comme le domestique que j'étais devenu. Krystel me rabacha une fois encore ma position ; je l'avais pourtant intériorisée mais je devais continuer de travailler là dessus ; elle n'était pas comme moi, ni comme personne d'autre. Son échelle de valeurs se situait au delà de l'humanité, et je ne pourrais probablement jamais la comprendre, à défaut de connaître sa nature.


    | Pardonnez moi, majesté. Je travaille encore à ma discipline et ne mérite pas vos faveurs. |


    Elle me donna ensuite de nouvelles directives. Un nouveau test, en somme. Mon regard s'éclaira d'une étincelle de curiosité, avant que je ne redevienne de marbre, froidement indifférent comme je l'étais devenu. Cette mission serait le cadre idéal pour me rapprocher de cette femme. Et je savais déjà comment faire. Et je savais aussi quels buts cela me permettrait de poursuivre. Mrs Renard et moi même avions à discuter, après tout, n'avions nous pas des intérêts partagés ? Que ma « femme » soit aux mains d'un autre et confisquée arbitrairement au destin que nous avions en commun faisait de moi l'allié naturel de cette créature de la nuit, que je connaissais de réputation comme une dissidente ; bruits de couloirs qui m'étaient désormais confirmés. Je plongeais mon regard dans celui de ma maîtresse, contrairement au regard servile et jamais franc que posaient sur elle nombre de ses serviteurs. Je n'étais pas comme eux. J'étais un loup.

    [HRP : suite cachée When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] 50530]




    A quel jeu joues tu donc, Torben?
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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 20 Jan - 0:37


Torben était un homme qui m’était à présent tout dévoué. Il restait toujours un risque qu’il me trahisse, mais il était on ne peut plus minime. C’est d’ailleurs pour cela que je ne pourrais jamais lui faire confiance. Comme je venais de lui dire, il n’y avait que mon créateur qui pouvait se vanter d’avoir ma confiance. Mon fils était prêt à l’obtenir cependant ses derniers temps il avait reculé de plusieurs pas. J’étais très déçue de son attitude, moi qui avais placé tant d’espoir en lui. La situation de ma famille n’était pas au beau fixe, si bien que je n’étais retrouvée à nommer un régent pour assurer les fonctions dans lesquelles se montraient incapable mon enfant. Pas seulement bien entendu. Le moteur des Raybrandt, ce sont les défis, les rivalités. Plus William haïrait Léopold, plus il essayera de récupérer sa place par tous les moyens, et de regagner l’estime que j’avais jadis de lui. Je savais très bien qu’il fonctionnerait ainsi envers Torben. Plus je passerais de temps avec mon nouvel humain, plus il en sera jaloux. Il souhaite déjà le détruire, et cela n’est qu’un début. Je n’avais pas marié sans raison cette Jana à mon enfant pour rien. Tout était toujours minutieusement réfléchi et programmé, même s’il arrivait que les choses prennent une tournure tout autre. J’en avais la preuve sous les yeux. Mon russe avait déjà accomplie la première partie de sa mission et les informations qu’il allait pouvoir me divulguer par la manipulation allaient on ne peut plus m’aider à lutter contre Nikos. Nous lui avions laissé encore une semaine pour se reprendre. Ensuite j’irais mettre fin à son attitude désinvolte une bonne fois pour toute.

Bien mon enfant. N’oublie jamais que tous les moyens sont bons pour arriver à nos fins. Cependant ma parole n’est pas quelque chose sur laquelle on peut revenir. Soit donc prudent lorsque tu lui promettras des choses, car comme je te l’ai dit tu me représenteras auprès d’elle

Sortant du bain, je lui fis signe de venir me vêtir du peignoir qui se trouvait derrière la porte. Il avait désiré que nous soyons seuls, si bien qu’il se devait de remplacer Anita. Cette dernière était on ne peut plus fiable, mais elle était –comme l’homme l’avait bien comprit– une distraction qui prenait soin à ce que lui accorde toujours un minimum d’attention. Pour l’heure les sujets que nous abordions avaient besoin d’être on ne peut plus sérieux. Il fallait que l’homme soit également très strict dans ses pensées. Me tenir nue ne l’aiderait pour sûr pas, ni même me toucher, ne serait-ce que mes cheveux. Je m’asseyais sur le bord de mon lavabo en marbre. J’avais depuis longtemps compris qu’il était dérangeant pour les humains de voir une personne se tenir droit devant eux, sans bouger d’un pouce, sans ciller des yeux, sans respirer. Ainsi en la compagnie de mes gens, je me « contraignais » à paraitre un peu moins de marbre. Je donnais ensuite de nouvelles indications à ma pomme de sang, on ne peut plus importante. Il devrait gérer deux missions à la fois, mais je le savais de taille à le faire. Et s’il échouait, il en payerait de sa vie. C’était tout aussi simple que cela.

Bouhou la vilaine du hide !





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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 20 Jan - 17:21

    Les choses semblaient arrêtées, définitives. Je me doutais fort que l'on ne pouvait pas tergiverser avec Krystel en temps normal ; je n'en avais ici ni l'envie ni le loisir, tant son ascendant sur moi était des plus complets. J'acquiesçais de nouveau aux paroles de ma maîtresse quand elle expliquait que j'étais son représentant, en quelque sorte. Je remarquais par là même les subtils ressorts de notre relation. Elle me confiait des tâches importantes, primordiales même, dans sa quête de pouvoir et dans la poursuite de son immortalité. Cependant, elle ne voulait pas de moi à ses côtés. J'y vis la marque de cette définition de notre relation que j'avais maintes et maintes fois pensé à nommer. J'étais son objet. Son arme. Son chien de garde. Je n'étais rien d'autre. Je n'étais pas à proprement parler un serviteur, et encore moins un collaborateur. Elle allait user de moi jusqu'à ce que je sois si fatigué que je ne lui serais plus de la moindre utilité. Et quand cela arriverait, elle me jetterait aux chiens de son entourage, et je finirais mort, vidé de mon sang et jeté dans un fossé sur le bord d'une autoroute. Destin tragique et solitaire pour quelqu'un qui aurait fait de son parcours l'illustration parfaite de ce qu'il ne faut surtout pas faire dans une vie. Cela dit, je ne trouvais rien à redire au destin qui m'attendait. Cela me convenait. Mon esprit n'était plus capable d'anticiper l'avenir, et mon âme m'avait échappé. Rien ne pourrait plus jamais me rendre ma vie ou ma raison. J'étais condamné à errer, tel un damné, jusqu'à ce que la mort capricieuse ne vienne enfin me chercher. J'aurais au moins la satisfaction d'exercer une noble tâche avant de mourir. Infiltrer, et tuer. Tout ce que j'avais jamais su faire. Pathétique. Je soutenais le regard de ma maîtresse.


    | C'est noté. Je ne m'encombrerais ni de préjugés, ni de scrupule. Je serais à la hauteur de la tâche qui m'est dévolue. |


    Je vis la reine s'asseoir sur le bord du lavabo, dans sa tenue de soie rouge, le peignoir parvenant même à mouler les courbes sensuelles de sa chair qui m'attirait comme un aimant. Je gardais cependant mon attitude réservée ; je fixais son regard, et aucune autre partie de son corps. A quoi cela aurait il servi ? Si j'avais envie, et besoin d'elle quelque part, je ne nourrissais pourtant nul désir passionnel, nul désir né de sentiments ou d'une complicité entre deux individus. J'étais son objet, et ne serais jamais rien d'autre. Mon regard ne trahissait aucune surprise quand j'apprenais sur quel genre de complicité la Reine pouvait appuyer son pouvoir. Sa position était de fait particulièrement utile pour s'arroger toutes les relations utiles et nécessaires pour exercer son emprise et sa domination sur l'ensemble de la population. Krystel me dit ensuite que si je me sentais prêt, je pouvais sortir. Bon, ça au moins, c'était une conversation vite expédiée. On ne lambine pas avec un chien de garde. On lui attribue sa tâche, on lui donne un sucre ou un geste amical et on s'en va. Je remarquais que l'image n'était guère éloignée de la réalité. Je m'inclinais, raide, devant sa majesté.


    | Je resterais ici. Je n'ai nulle part où aller, et cela ajouterait à ma crédibilité en tant que traître reniant mes vœux. Je vais avoir besoin d'argent probablement, et de récupérer mon matériel. Si vous m'en sentez capable, je suis prêt. Dois je vous rappeler Anita en ressortant? |


    Qu'ajouter de plus ? J'avais besoin de mes outils pour effectuer ma tâche. J'avais besoin de son sang, aussi n'avais je rien ajouté à ce sujet. Et maintenant que mes directives m'avaient été attribuées, je sentais que je n'avais plus rien à faire ici. Ma Reine n'était pas quelqu'un de patient, et je n'avais aucune autre utilité que la tâche que j'allais exécuter pour elle. Je n'étais pas au niveau de ses amants ou maîtresses, je n'avais aucun don pour les choses de l'amour et de la paix, en fait. Aussi anticipais je ses propres besoins, et me dirigeais déjà vers la porte pour rappeler l'humaine, qui serait beaucoup plus agréable et efficace que moi pour parfaire la tenue et la satisfaction de notre maîtresse.
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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptySam 21 Jan - 23:14


Torben était un bon servant. Il avait compris ce que j’attendais de lui, et même s’il existerait toujours un risque qu’il me trahisse un jour ou l’autre. L’humain était guidé par ce en quoi il croyait et par – il avait beau en penser ce qu’il voulait – ses passions. Si quelqu’un arrivait à le tirer de mon emprise, il deviendrait mon plus grand danger, encore plus grand que celui que représente Nikos. Pourquoi ? Parce que le russe est un homme imprévisible et c’est ce qui fait toute sa force et son intérêt. Le maitre vampire est un vampire vieux avec ses habitudes, ses mêmes manières d’agir, et son grand défaut est qu’il n’en ait pas conscience. Ainsi je le savais vicieux et qu’il était en train de tramais quelque chose pour m’emporter avec lui dans la tombe. J’avais toujours été sa plus grande rivale, et tout ce qu’il faisait c’était pour se mesurer à moi. J’en venais même à penser qu’il avait développé une obsession pour moi, obsession qui le poussait à agir comme le dernier des imbéciles. Il aurait pu devenir maitre vampire de toute l’Ecosse s’il n’agissait pas comme il le faisait. Son silence radio, et le non-retour des messagers de la couronne voulait tout dire : il se levait contre l’autorité du Roi. Si nous n’agissions pas rapidement, les autres vampires se lèveraient aussi contre nous, et nous devrons essuyer une guerre terrible. Vu les tensions qui existaient, nous ne pouvions pas nous le permettre. Nous perdrons à coup sur la confiance des humains dans un combat sanglant où ils seraient les premiers touchés. Non, jamais cela n’arriverait et Torben allait m’aider dans cette tâche.

Pour Miss Mc Lensfield tu as une semaine Torben, pas plus. Tu devras la mettre en sécurité après avoir récupéré le plus d’informations possibles. Car dans sept nuits, son maitre ne sera plus.

Je vins ensuite donner une autre mission à Torben, tout aussi importante que la première. Il comprit bien vite ce que j’attendais de lui, et je fus satisfaite de voir que pour l’instant, je ne me trompais pas sur lui. Nous verrons bien si le temps nous confirmera ou non cela. Alors lorsqu’il m’affirma que tout sera fait comme je venais de lui dire, je hochais la tête positivement. Ma serviette se mit alors à glisser de mes cheveux, et j’entrepris donc de l’enlever après avoir frotté ma chevelure à l’intérieur pour la sécher un peu. Je les laissais ensuite tomber sur mes épaules, formant de jolies boucles naturellement. J’écoutais l’homme tout en les démêlant avec mes doigts, pour ne pas me retrouver avec une tignasse rebelle et très peu séduisante. J’observais mon humain se dirigeait vers la porte après m’avoir fait part de sa requête. Continuant ce que j’étais en train d’entreprendre, je lui répondais

Tout est déjà dans ta chambre. Derrière le tableau au mur, il y a un coffre. La combinaison de ce dernier est ta date de naissance. Libre à ton de changer ce code si l’envie t’en prend. Tout ce dont tu as besoin est à l’intérieur. Si tu as besoin d’autres choses, tu n’auras qu’à me faire la liste par SMS. J’ai mis un téléphone portable à ta disposition. Mon numéro est à l’intérieur, ainsi que celui de ton contact. Tu trouveras également le moyen de joindre le régent de ma maison. En cas de non réponde de ma part et d’urgence, contacte-le.

Je sautais du bord du lavabo pour me retrouver les pieds sur le sol. Je fus en une seconde sur Torben. Je fermais la porte et l’oubliais à avoir le dos contre cette dernière. Je le regardais telle une prédatrice et lui susurra à l’oreille

T’ais-je ordonné de t’en aller ? Je ne pense pas…

Et avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche, je plongeais à son cou, enfonçant mes canines dans sa chair. Il avait franchement meilleur gout que la dernière fois que je l’avais gouté. C’était agréable, bien que je connaisse des mets beaucoup plus délicieux. Je me fis d’abord douleur, puis plaisir, pour revenir à la douleur. Il n’avait pas été assez « sage » pour que je laisse profiter seulement des bons côtés de mes morsures. Je comptais bien le marquer comme mon objet et laissais la trace de mes crocs à son cou. Il m’arrivait de soigner les plaies de certaines de mes pommes de sang, mais ce ne serait pas le cas ici. Je maintenais son cou en place avec mes mains, m’arrachant à son cou quelques minutes plus tard. Je m’étais déjà nourrie, et il ne fallait pas non plus qu’il perde toutes ses forces. Je continuais à le maintenir, l’empêchant de défaillir. J’avais bu beaucoup de son sang en très peu de temps, et il serait du coup sujet à des vertiges.

Lorsque tu aurais accomplis tes missions avec brio, je ne me conterais plus de t’offrir que les plaisirs d’une morsure.

Je le lâchais une fois que je fus sûre qu’il ne vienne pas faire ami-ami avec mon carrelage. Je le fis se déplacer sur le côté afin d’accéder à la chambre que je lui avais donné. Sur le lit trônait des vêtements qui m’appartenaient, laissés par ma chère humaine médecin. Je laissais tomber mon peignoir en chemin, et m’habilla avec une lenteur voulue. J’enfilais un sous-vêtement on ne peut plus moderne pour masque mon intimité, avant de boutonner une chemise rouge sur ma poitrine nue. Lorsqu’on a celle que j’ai, nous n’avons pas besoin de nous encombrer de soutien-gorge. Je mis ensuite une jupe blanche assez courte et moulante, avant de poser mes pieds dans des bottes montant jusqu’à la moitié de mes jambes. Je passais ma main dans mes cheveux pour les mettre en place, m’avança jusqu’au miroir de l’armoire pour vérifier si tout était parfait puis dit

Dis-moi mon enfant, puis-je passer ainsi pour une femme de ton époque?






Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 22 Jan - 14:32

    Ma maîtresse me précisa que je n'aurais pas plus d'une semaine pour régler le souci avec Cora. Enfin, ce n'était pas vraiment un souci. Disons, pour être précis, que j'avais une semaine pour me la mettre dans la poche et l'utiliser froidement pour les desseins de la Reine. Etais je vraiment devenu ainsi, froid et insensible ? Cora m'avait touché quelque part ; elle m'avait montré qu'il restait un minimum de vie en moi et que quelques morceaux de mon âme subsistait. Cela dit, j'étais persuadé d'agir pour son bien. Son Nikos n'était qu'un pâle type, un violeur et un tueur. Il utilisait l'humaine encore plus froidement que la Reine ne m'utilisait moi même. Il la vidait de toute vitalité, il se servait d'elle. Si je n'en ressentais plus de plaisir, la Reine avait au moins un minimum de considération à mon encontre, il semblait qu'elle voulait me récompenser. Assez étrangement, si être nourri de son sang et la connaître dans son intimité m'échaudait complétement, je devais avouer que la motivation de la récompense n'en était pas vraiment une. Récompense ou non, je me serais de toute manière acquitté de mes tâches, vu que c'était la seule chose qui me restait à faire et où j'étais un minimum bon. Alors récompense ou non... Qu'est ce que cela changerait, dans ma vie ? Par mon sang, je ne ferais que la servir un peu plus ; je ne vivais pas dans l'unique objectif de vivre de son V. cela me grisait, cela me faisait dépasser ma condition de simple être humain. Mais toujours sérieusement, à quoi bon ? Je n'avais pas pour objectif de vivre éternellement, et je reconnaissais ma place pour ce qu'elle était. Un cul de sac, le seul biais possible qui me permettrait de tuer et de montrer de quoi j'étais capable. La Reine avait été la bonté incarnée de ne pas me tuer pour tous les tords que je lui avais causés, mais même elle ne pouvait probablement plus rien changer au vide que je ressentais depuis ma « renaissance ». A quoi était il dû ? Tant de choses possibles... La fin de tout espoir, de toute raison, l'échappée de mes sentiments, l'envolée de mon amour pour Jana, et la fin de ma vocation de tueur de vampires pour le bien commun de l'humanité toute entière. La Reine se rappela à moi en me disant que le délai d'une semaine était dû de fait à la fin de l'existence soit disant immortel d'un des grands maîtres de la nation vampire. Elle voulait enclencher la vitesse supérieure.


    | Je me fais fort de la convaincre d'abaisser au minimum la sécurité autour du grand maître, et je m'occuperais de liquider le personnel de sécurité pour assurer la vôtre, dans votre confrontation finale avec cet individu. |


    Oui, la Reine avait beau préciser que je ne devrais pas être présent pour assister à la confrontation finale, il me semblait hors de question de la laisser courir le moindre risque. Ma seule raison de vivre consistait peut être à tuer, mais à tuer dans le but de servir ses desseins. Si elle se faisait surprendre, qu'adviendrait il d'elle ? Je pouvais m'assurer qu'elle entre. Silencieusement et proprement. Je l'avais déjà fait. Aucun problème qu'un flingue avec silencieux et balles en argent, et un poignard filigrané du même métal, ne pouvait régler. J'imaginais assez mal la Reine me rétorquer que je devrais être totalement absent ; qu'est ce qui m'empêcherait de rester en périphérie de l'action, juste pour éliminer tout risque de mauvaise surprise ? J'étais à son service pour ça. Négliger cette composante serait dangereux pour la Reine. Que pourrait faire le Roi, si sa consort était disparue ? Nikos rafflerait la mise et deviendrait la main droite du Roi, j'en étais convaincu, même si je ne connaissais que les rudiments du pouvoir politique chez les vampires. La Reine m'expliqua d'ailleurs que tout était confiné dans un coffre dans ma chambre. J'étais satisfait ; elle semblait avoir gardé tout mon matériel. Il me semblait important néanmoins de lui dévoiler le fond de ma pensée, vu que je lui appartenais et lui laissait mon libre arbitre dans son intégralité. Je savais qu'elle retiendrait tout, elle n'était pas Reine pour rien.


    | Si vous avez gardé l'ensemble de mes précédents effets, il ne me manquera qu'un apport régulier en balles en argent ; il doit être pur à plus de 90% pour être efficace sur les vampires. Idéalement, si vous disposez d'un armurier, j'aurais besoin de bandes de munitions 5.56, alternant balles perforantes et balles en argent. Pour vous servir au mieux, majesté. Pour l'appel, je n'y manquerais pas. J'imagine qu'il s'agit d'un prépayé, ce qui serait là encore ce qu'il y a de mieux. On ne pourra tracer mes appels et remonter à cette adresse, ni à mon identité, ni au lien qui nous relie. J'effacerais les empreintes autres que les miennes. |


    Technique, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je ne pourrais être efficace sans les munitions adéquates, je ne pourrais même pas utiliser mes armes, à vrai dire. Mais alors que je comptais m'éloigner pour laisser à la Reine son intimité, je reconnaissais d'instinct le bruit et le changement de courant d'air d'un vampire en mouvement rapide. La belle arriva devant moi, entre moi et la porte précisément. Elle comptait de toute évidence me garder auprès d'elle, contrairement à ce que j'avais imaginé. J'ouvrais la bouche pour lui demander de quoi elle voulait encore parler, mais n'en eu pas le temps. Je me crispais et laissais échapper un petit cri de souffrance alors qu'elle se jetait sur moi en un clin d'oeil, déchirant la chair de mon cou pour se gorger de mon fluide vital. Je me forçais à ne pas la toucher, sachant d'expérience qu'elle avait horreur de cela, aussi me crispais je en laissant échapper un nouveau râle de douleur, ma vision se portant sur le plafond, tremblant d'un plaisir et d'une souffrance que je ne contenais pas. Mes doigts entaillèrent presque mes paumes tant je serrais les poings pour tenter de ne pas toucher ma maîtresse, alors que je la sentais aspirer la vie en dehors de moi. C'était comme si elle me volait mon existence, mais je le lui accordais de bon cœur. Ses mains délicates vinrent finalement me soutenir alors qu'elle retirait son visage ensanglanté de la plaie. Elle ne me la referma pas. Voulait elle que je meure, ou me rapproche de l'agonie ? Je n'esquissais un mouvement, mon esprit semblant s'éteindre. Je connaissais cette sensation dûe à l'exsanguination. Krystel me laissa finalement debout, et je titubais à sa suite, reprenant doucement contenance et conscience de mon corps alors que je pressais une main sur mon cou, d'où continuait de couler de minces filets de sang, qui tâchaient mes vêtements.


    | Bien, ma Reine. |


    Elle se dévoilait nue, et rentrait dans ma chambre où des vêtements propres l'attendaient. Je la suivais à mon tour, ne pouvant cette fois détacher mon regard de la perfection de ses courbes, de sa peau, et de tout ce que cela évoquait chez moi. Je reportais mon regard vers son visage, m'interdisant de me laisser aller. Je ne serais de toute façon pas en état, vu tout le sang qui venait de m'être prélevé. Je remarquais cependant qu'elle marquait volontairement la lenteur de ses gestes, comme pour me tester. Je relevais le défi, me forçant à rester debout alors que le sol semblait tanguer sous mes pieds, de la faute de la perte de sang, et je ne détachais pas mon regard du mur, droit devant moi. Elle enfila un sous vêtement, une chemise rouge qui allait avec son tempérament et sa sensualité, puis une jupe blanche courte et moulante, et enfin des bottes montantes. Elle était à tomber, et je la détaillais du regard alors qu'elle me demandait mon avis. Je fixais son regard, pour éviter de le fixer sur autre chose.


    | Votre beauté est intemporelle, majesté. Cela dit, je ne lui conseille pas de sortir ainsi sans protection. Vous êtes à se damner, bien que je ne vous cache pas qu'en compagnie huppée, vous serez bien mal cnsidérée aussi court vêtue. Auprès de tous les autres moins hypocrites, vous ferez sensation. |
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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 24 Jan - 18:42


Torben était un homme têtu. Je ne pouvais que m’en apercevoir un peu plus en cet instant. Je lui avais demandé de se tenir loin de la demeure de Nikos, mais il ne semblait rien entendre. Il tenait tout de même à être là, au moins pour écarter tout garde pouvant se mettre en travers de mon chemin. J’arquais un sourcil, avant de pousser un soupir, expulsion de l’air dont je n’avais nullement besoin pour vivre. Lorsqu’on devint vampire et que l’on doit naviguer dans les sphères humaines, le premier apprentissage consiste à savoir respirer comme eux. Au début, on y pense fortement, ce geste n’étant plus naturel. Ensuite… Et bien cela devient une habitude que l’on pratique régulièrement, sans plis s’en rendre compte. Notre poitrine se soulevait sans que l’on ait besoin d’y penser. Je n’avais même pas remarqué avant de souffler que mes poumons se gonflaient d’air.

Il suffit Torben.

Je n’avais pas besoin d’en dire plus pour qu’il comprenne que le sujet était clos et qu’il ne sera pas là le jour où j’en viendrais à combattre Nikos. L’humain était une distraction que je ne pouvais avoir. Le nourrir de mon sang ce jour là allait déjà affaiblir mon pouvoir, il m’était pas question d’en rajouter. Il était conscient ce qu’il allait arriver si le vampire avait le dessus sur moi. Il acquerra tous mes statuts vampiriques, soit ceux de maitre vampire et de main noire du Roi. Dans cette bataille j’avais plus à perdre que le marcheur mais j’étais prête à prendre ce risque au nom de la fierté de mon Créateur. Je ne pouvais pas laisser l’affront du maitre vampire impuni. Je ne faillirai pas de toute manière. Il était puissant, mais je l’étais plus que lui.

Suite à sa demande, j’indiquais à Torben où il pourrait trouver tout ce dont il avait besoin. J’arquais de nouveau un sourcil face à ses demandes. Je n’y avais pas pensé, sauf pour le téléphone prépayé. Je ne m’y connaissais pas en arme à feu et ce qu’il me dit était un vrai charabia pour la Reine des vampires que j’étais. Que l’on me parle d’épée, oui, je saurais répondre, mais là, nullement. Ce n’était pas dans mes habitudes de me battre avec de tels instruments. Cela me faisait penser qu’il serait bon que je m’y intéresse, cette pratique ne pouvant m’être que bénéfique. Je désignais le tiroir de son bureau d’un regard et lui dit

Si tu peux te fournir tout seul fait le, sinon indique tes doléances sur papier et confie le à Anita. Elle s’en occupera. Pour les téléphones, penses-tu que je n’y ai point pensé ? Chaque fois que tu auras besoin d’un nouveau, il te suffira également d’en faire la demande auprès de notre médecin.

Vint ensuite mon repas. Il n’était pas question de Torben s’en aille sans que je ne lui prenne son sang. Il n’était pas un met aussi délicat que je l’aurais souhaité, mais il était tout de même savoureux. Cela s’expliquait par son groupe sanguin. J’étais friante de Ab négatif et il est B positif. Alors oui j’appréciais le gout de son hémoglobine dans ma gorge, et la chaleur qu’elle dégageait, mais elle n’était pas ma préférée entre toute. J’avais sauté à sa gorge, sans lui laisser le temps de comprendre ce qui allait arriver. Rapidement mes crocs s’enfoncèrent dans sa chair et je m’abreuvais de lui. Je lui puisais des forces, mais lui en laissant tout de même, afin qu’il puisse toujours raisonner et être debout. Il sera étourdi oui, et je ne comptais pas refermer sa plaie, qui lui ferait perdre un peu plus de sang. Cependant c’était homme avec une corpulence solide, si bien que même affaiblie, il serait toujours apte à me répondre si j’avais des interrogations.

Quittant la salle de bain, j’avais pris ensuite soin à m’habiller. Je n’étais pas très regardante sur les vêtements que m’avait sortis Anita. Les coloris étaient agréables et le style était habituel. S’il se serait s’agit d’une tenue de soirée, je ne l’aurais pas laissé me dicter ma tenue. Mais là, je m’en fichais. Il ne s’agissait que d’être habillé, et par la même occasion, je faisais plaisir à l’humaine. Me plantant devant un miroir, je demandais son avis à Torben. J’étais curieuse de son opinion d’homme. Il était certes question de me mettre en valeur, mais je voulais aussi paraitre humaine. Il était plus simple de chasser lorsqu’on ressemble à un agneau plutôt qu’un loup. Je me tournais vers lui lorsqu’il me répondit. Il ne mentait pour sûr pas, et même si le fait qu’il ne dise pas que ma tenue était très bien m’agaçait, je prenais note de ces remarques.


Que conseilles-tu donc de porter?

S’il disait un jean, des basquets et un suvèt’, je le mordais parce qu’il se fichait de ma tête. Je lui dis signe de me suivre, sortais de la pièce, traversais le couloir pour entrer dans la chambre qui me servait de dressing. J’allumais la lumière, qui éclaira une tonne de vêtement tous aussi divers les uns des autres. Il y avait tout type de vêtements, d’époques divers. Et aussi impressionnant que cela pouvait-être, cela ne représentait que des habits secondaires et qu’une infime partie de tout ce que je possédais



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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 24 Jan - 21:41

    J'étais suspendu aux lèvres de la vampire, soumis à son bon vouloir sans avoir moi même la moindre once de possibilité de prise de décision. Je faisais ce que je pouvais, mais ce n'était pas suffisant. Les paroles de la vampire était sans appel, aussi m'abstenais je de répondre, et restais de marbre. Je n'étais ni déçu, ni vexé, ni quoi que ce soit d'autre. Je savais où se trouvait ma place et ce que je devais faire, et rentrer en confrontation avec la Reine des vampires n'était ni une option, ni quelque chose qui soit envisageable. Je savais bien évidemment que je devais faire tout ce que je pouvais à son service, mais rien qui ne vienne à l'encontre de ses ordres directs, quand bien même elle courrait un plus grand danger à s'obstiner qu'à me laisser une place. Qui étais je pour remettre ses directives en question ? Je n'étais personne, tout simplement. Un simple humain, sans aucune attache, ni possession. Tout ce que j'étais et tout ce dont je disposais, je lui devais à elle, et à personne d'autre. J'étais donc plus mal placé que quiconque pour lui faire la moindre réflexion ou lui imposer mes propres vues. J'étais soumis à elle. Si ses propres désirs devaient un jour ou l'autre conduire à sa perte, alors je ne pouvais m'y opposer ni m'en rebeller. Je ne ferais qu'accepter ce qu'elle désirerait, et si elle devait un jour mourir du fait de ses prises de décision, alors je n'aurais plus qu'à me laisser moi même mourir. Pas de chagrin, pas de déshonneur ou quoique ce soit d'autre qui implique ma propre satisfaction et mes désirs, mais que me resterait il comme raison de vivre si elle devait mourir et que je lui survive ? Je n'avais déjà pas envie d'allonger le pas, de continuer à avancer, alors si elle n'était pas là, à quoi bon poursuivre ? Je n'aurais plus rien à faire, je n'avais déjà plus rien à espérer. Je pris alors conscience que je mourrais seul, véritablement. Sans personne pour me seconder ou me regretter. Quelque part, tel avait toujours été ma conviction, mais celle ci se retrouvait aujourd'hui renforcée alors que je pressentais un destin aussi solitaire que funeste. Mourir ne m'effrayait pas, et je trouvais une certaine quiétude dans la solitude qui m'attendait.


    Je ne répondis pas à l'ordre de ma maîtresse. Inutile donc, comme je l'avais maintes et maintes fois précisé. Je me contentais de suivre ses instructions, alors qu'elle m'indiquait désormais que je devrais me reposer sur mes propres moyens ou sur Anita pour me fournir ce que je réclamais. Je me sentais emprunt d'un certain dépit alors que je me rendais compte que rien n'avait été prévu pour moi. N'avais je pas été pris d'un certain désir de grandeur en me mettant à son service ? Je me sentais complaisant à l'encontre de la Reine, convaincu quelque part que je serais récompensé de mes efforts. Pas vraiment de récompense à proprement parler ; je n'aimais ni les médailles, ni les faveurs charnelles. Je ne savais pas exactement quoi, mais je m'étais vaguement attendu à quelque chose. Peut être un peu de compréhension. Pour la première fois de ma vie, quelqu'un m'aurait compris. Mais cela ne semblait pas être le cas. De toute façon, je n'avais encore rien réalisé d'important ou d'intéressant à son service, alors qu'aurais je pu attendre de sa part ? La mort, mais celle ci continuait de m'être refusée. Pourquoi devrais je laisser un mot à une putain à vampires qui n'entendait rien d'autre que la médecine ? J'étais là pour tuer, pour mutiler, pour briser des existences. Pas pour leur faire des mamours pour qu'ils restent en vie. Je me réservais derrière cette attitude de marbre, prêt à ne plus faire confiance qu'en mes propres capacités, ce que quelque part, j'avais été forcé de faire depuis tellement de temps... Je me débrouillerais. Je ne répondis rien à la Reine, parce que tout ce que j'aurais pu dire n'aurait aucune espèce d'importance à ses yeux.


    Je me remmémorais mes contacts, et c'était tout ce qui comptait. Ce trafiquant de l'IRA, que je rencontrais parfois près de la côte quand la lune était masquée, et qui me fournissait en matériel tant russe qu'américain. Lui comprendrait, lui s'en soucierait. Pas parce qu'il en retirerait une espèce de satisfaction particulière, juste parce qu'il pourrait me vendre à prix d'or un matériel de bonne qualité. Si mon attitude était toujours de marbre, j'aurais volontiers soupirer. Tout était réellement à faire soi même. Combattre seul, s'approvisionner seul, mourir tout seul. Quelque part, c'était là le prolongement de l'existence d'un asocial borné que je caractérisais tout à fait. Vivre et mourir, ce qui attendait chacun de nous, et qui ressemblait à une véritable quête personnelle depuis un moment maintenant. Tordu entre plaisir et souffrance, j'avais dominé toute réaction physique lorsque la vampire s'était jetée sur moi pour m'abreuver de mon sang. Je n'avais pas protesté, je n'avais pas non plus réellement souffert, ni joui, de son attention. Mon âme restait éternellement froide, contrairement à mon corps, mu par des passions et des tensions sans cesse plus différents. Je la suivais finalement, quand elle m'indiqua de la suivre. Je savais déjà où elle m'emmenerait. Devant d'autres vêtements. Comme si j'étais un expert en la matière. Je ne bronchais pas, puisque tel était mon destin, et je ne cillais pas non plus quand elle fit l'étalage devant moi devant la garde robe la plus fournie qu'il me fut donné de voir de toute mon existence. J'avais été refaçonné par ses soins pour servir, c'est donc ce que j'allais faire. Je m'approchais des vêtements, ne m'embarassant pas de gants. J'étais en vie et la servais pour dire la vérité, pas pour me faire plaisir. Je me retournais après avoir palpé quelques tissus, jaugeant du regard le corps de ma divine maîtresse.



    | Quelque chose de moins court. Vous êtes une reine, et ces oripaux, s'ils mettent en valeur votre physique exquis, ressemble à ce qu'aurait pu enfiler une fille de joie de première catégorie, une mannequin ou tous ces individus superficiels qui pensent que la beauté est ce qu'il y a de plus important. Je doute que vous ayez besoin de coucher pour réussir. |


    Mon regard s'attarda sur plusieurs vêtements ; j'en tirais une jupe noire, finement taillée mais avec beaucoup de relief. Plus longue que la sienne. Je la tirais de son rangement et la posais sur mon bras droit, alors que je cherchais également un soutien gorge. Inutile de montrer qu'on avait une poitrine divine, sauf quand on voulait coucher. La suggérer suffisait et correspondait mieux aux critères humains de descence. Je trouvais donc un soutien gorge en dentelle noire, que je posais aussi sur mon bras. Le reste, conviendrait à peu près. Les bottes faisaient classe, tout en rendant compte de sa sensualité. Sur quelqu'un d'autre, elles auraient pu faire vulgaires, mais pas sur elle. La chemise rouge lui allait comme un gant. Elle aurait besoin d'une veste, d'ailleurs, pour l'habiller un peu plus. Alors que je m'apprêtais à me retourner pour lui proposer mes arrangements, je me rendais compte que je n'avais aucune idée de la soirée à laquelle elle serait conviée. De dépit, je manquais soupirer, mais si elle ne m'avait rien dit, alors je devais tout de même la contenter, aussi me retins je.


    | Je pense qu'il faut à sa majesté quelque chose de plus long. Vous n'en serez ni moins belle, ni moins « classe ». Noir, pour faire justement l'étalage d'une certaine solennité, tout en restant sensuelle. Voilà ce que je vous aurais conseillé. Mais je n'y connais rien. Je ne suis expert en rien, et n'aie aucune compétence en tout ce que vos autres serviteurs vous sont utiles. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 8 Fév - 23:29


J’attendais de l’humain qu’il me soit totalement dévoué et qu’il ne me contredise pas ; il était important qu’il apprenne à ne pas contester mes ordres, encore plus lorsque nous serons en compagnie d’un public qui se délecterait de voir les miens allaient contre moi. Je savais très bien également que mon roi aurait la tête de mon humain dès que l’occasion se présenterait et qu’il fera tout pour que je laisse ce dernier. Bien entendu, je ne comptais pas lui faire une telle joie. Il avait sa catin blondasse sans cervelle, j’avais une arme. Finalement j’avais beaucoup plus à y gagner. Ce n’était pas un simple homme : il sait manier les armes, et fait mouche. Il serait le prolongement de mon bras et on me craindrait encore plus une fois que son nom circulerait dans toutes les sphères du monde vampiriques. Les miens allaient apprendre à le craindre et par extension à me redouter un peu plus. J’étais certes à présent Reine, mais je restais toujours la main noire de mon créateur, statut qu’il me fallait mettre de nouveau en avant pour ne pas qu’on l’oublie. Je n’étais pas devenue une femme que l’on confinerait dans une maison. Je valais mieux que cela et j’avais besoin d’action dans mon existence.

J’avais guidé Torben dans une des pièces me servait de dressing. J’étais très douée pour le vêtir d’habits de mon époque, mais j’étais trop peu intéressée par le domaine de la mode pour savoir réellement quoi allier comme vêtements modernes. Je laissais toujours mes servantes décider à ma place, tant cela n’avait pas d’importance à mes yeux. Il était tout de même intéressant de connaitre l’avis d’un homme sur la question et ce qu’il pouvait me proposer. Après tout il n’était pas convaincu par les habits que m’avaient préparé Anita. Cela n’était pas pour me plaire. Pour m’intégrer à la société humaine, j’avais besoin certes d’être belle et mise en valeur, mais l’être de la bonne manière. L’image était très importante et je devais en donner une positive et agréable. De plus, que l’homme me donne son avis et n’aille pas dans le sens d’Anita va créer un peu de rivalité entre les miens. C’était un sentiment qui devait être cultivé, sans pour autant être trop excessif comme dans le cas de cette pauvre Vanessa doit le corps devait déjà avoir quitté mon salon de nouveau propre, comme si rien ne s’était produit.

J’observais avec une grande attention chaque geste de mon humain. Ses derniers m’en disaient très long sur lui. Il avait bien fait attention à ne pas abimer mes effets et à les choisir avec soin. Il ne voulait pas me décevoir ni nuire à mes effets. Deux bons points pour lui. Maintenant il lui faudrait argumenter son choix et m’expliquer pourquoi ces derniers. Il était important qu’il est de la rhétorique et surtout qu’il ne fasse rien au hasard. Tout devait toujours être parfaitement calculé, parfaitement maitrisé. J’haussais un sourcil lorsqu’il rapporta un nouveau sous-vêtement dont je pouvais passer et me passer d’ailleurs en temps normal. Pourquoi diable voulait-il que je porte un tel dessous qui ne m’était d’aucune utilité ? Je recevais chacun de ses mots, chacune de ses propositions. J’haussais affirmativement de la tête et me changea en quelques secondes. Sur ce point la vitesse vampirique est un véritable atout. Me plantant devant un miroir, je finis par dire à l’homme


Humm ça peut aller

Autrement dit c’était très bien. Enfin très bien, il faut relativiser. Je n’étais jamais aussi belle qu’en robes de bal et les habits modernes n’étaient pas vraiment quelque chose que j’affectionnais particulièrement. Je devais pourtant bien me mettre au gout du jour. Par contre, le soutien-gorge était vraiment inutile. Il ne serait à rien si ce n’était à cacher un peu mes courbes féminines. Je venais d’une époque où on devait absolument les mettre en avant. Cela du coup me semblait on ne peut plus illogique.

Pourquoi les femmes de ton époque portent-elles de la dentelle alors qu’elles n’en ont pas besoin?

Oui vraiment je trouvais ça étrange, et ne voyais pas du tout le côté vulgaire de ne pas en porter. C’était normal pour moi de ne pas en avoir et d’ailleurs cela était étrange d’en porter un sous de tel vêtement. Je n’avais pas l’habitude et surtout, je ne voyais vraiment pas l’utilité. Quittant la contemplation de moi-même, je me retournais vers l’humain et lui annonça

D’ici quelques semaines il faudra que m’introduise aux moyens de défense humain. Toutes ses armes bruyantes me sont inconnues et il me faut combler ses lacunes. Le temps des duels d’épées est malheureusement loin. Avec le statut que je viens d’acquérir, il me faut me mettre aux gouts et aux coutumes nouvelles en termes de tuerie.




Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 9 Fév - 13:31

    Je me sentais quelque peu gourd, à conseiller ainsi une véritable divinité de la beauté sur sa façon de se vêtir. C'était comme le monde à l'envers, et je me sentais totalement et irrévocablement inutile, mais je n'en montrais rien. Je n'étais pas inutile. J'effectuais une tâche qui n'était pas dans mes cordes, mais cela semblait trouver de l'intérêt aux yeux de ma Maîtresse, alors qui étais je pour remettre en question ses directives ? Si elle le voudrait, elle pourrait me briser, en un tournemain. Une simple torsion du poignet pourrait me briser les vertébères, quelques secondes lui suffiraient de même pour m'écharper et me réduire à l'état de pulpe sanguinolente. Elle me dominait, m'avait rendu accro à elle, à sa présence, à son odeur, à sa voix, à sa peau si douce, à sa façon de concevoir le monde, également. Je ne pouvais pas faire quoi que ce soit qui la contrarie ; je ne pouvais ni ne voulais me le permettre. Alors, j'exécutais ses ordres, sans la moindre question ni remise en cause. Je me montrais tel qu'elle attendait que je sois. Je me montrais tel qu'elle m'avait façonné. Je me targuais de faire ce que je faisais pour assurer la sécurité et la subsistance de Jana, faire en sorte qu'elle me survive, vu qu'elle était assurée d'immortalité au moins physiologique. Mais ce n'était pas l'entière vérité. Ce que je faisais, je le faisais parce que mon corps tout entier m'appelait à réaliser ces choses, à faire en sorte qu'existe et prenne forme la volonté de la Reine de toute chose en ce monde. Je la regardais, et je voyais la vérité où autrefois subsistait le doute. Il y avait bien un ordre qui régissait l'univers. L'ambition, le pouvoir et le contrôle. Et tout cela se retrouvait centralisé entre les mains de celle qui m'avait créée. Je sentais le regard pesant de son autorité sur mes épaules alors que je repliais les affaires qu'elle retirait et qu'elle enfilait les autres. Je ne la contemplais pas, durant cet instant assez court. Je savais rester à ma place, désormais. Elle m'avait demandé mon avis sur sa tenue et rien d'autre, et je savais me tenir. J'avais appris, et c'était un travail de tous les jours, mais j'y parvenais. La Reine acquiesça finalement à ma proposition, me disant que cela pouvait aller. Je m'inclinais légèrement, raide.


    | Votre serviteur, majesté. |


    Elle me posa ensuite une question, sur la réelle utilité des vêtements que je lui imposais et dont elle n'avait pourtant aucun besoin. Soutien gorge en dentelle, assurémment, avec sa propre poitrine... Cela dit, je m'empressais de lui répondre, d'une voix claire et précise, essayant d'y mettre plus de logique que de savoir, vu que je n'en savais pas moi même la raison véritable. C'était comme ça, et puis c'est tout. Pourquoi un boxer et pas un caleçon ? Plus confortable, sans doute. Plus visuel aussi, et cela rajoutait un vêtement de plus à enlever, le cas échéant...


    | Certaines en ont besoin, ma Reine. Ce n'est certes pas votre cas, mais il est admis qu'une femme qui en porte a une certaine classe, cela ajoute à la sensualité perçue, au luxe de l'habillement. Enfin, je ne peux que le supposer ; je dois avouer à regret que le domaine de l'habillement ne m'est absolument pas familier. |


    C'est alors que la Reine m'intima la directive de lui apprendre l'usage des armes à feu et les tenant et les aboutissants des conflits modernes. Elle avait cependant raison, je devais le remarquer. Si elle pensait que se battre à l'épée était le nec plus ultra de la technologie militaire, il était bien temps de changer de considération. Une fois encore, je m'inclinais à ses paroles, avant de la jauger du regard. Epaules larges, musclées, toujours bien droite et agile comme pas une. Je détaillais son corps du regard. Le pied solide, aussi, et les hanches bien balancées.


    | A vos ordres, majesté. Je puis vous apprendre, vous ferez une excellente élève. Vous avez toutes les prédispositions au meurtre dans le sens moderne de la chose. Je ne doute pas non plus que votre sens du carnage aie à souffrir de vos anciennes méthodes. Si je puis me permettre, je pourrais aussi apprendre de vous votre manière de lutter. Et en échange, je vous apprendrais de même à tuer sans le moindre bruit, et sans la moindre trace. Vous savez le faire rapidement et efficacement, je vous apprendrais comment le faire comme un véritable fantôme. |
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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 15 Fév - 22:08


L’humain que j’avais en face de moi se révélait au-delà des espérances que j’avais pu avoir pour lui. Il avait saisi la place qui était la sienne et ce qu’il devait faire pour me satisfaire. Car là résidait le but de sa vie : me servir et me satisfaire. De ce que je pouvais constater ce soir, il l’avait fort bien assimilé, et ce n’était pas pour me déplaire, loin de là. Certes je ne pouvais pas encore faire des plans sur la comète comme on dit pour le jeune homme. Il me faudrait le tester plusieurs fois, et le confronter à des situations plus extrêmes pour cela. Cependant, pour l’heure, il se montrait assez compétent dans ce que je lui avais demandé et je ne pouvais pas espérer mieux. Bien entendu il me faudrait l’observer ou plutôt lui demander de me raconter une rencontre qu’il aurait bientôt avec Jana. Je ne comptais pas laisser cela de côté, pas question de nouvelles mauvaises surprises comment celles à mon mariage. Je ne le permettrais pas. S’il passait tous mes tests avec brio, alors sa vie sera on ne peut plus chamboulée, et il n’aurait pas à se plaindre du traitement que je lui ferais. En attendant, je devais regagner ma demeure. Je l’avais laissé « jouer » à m’habiller et à me conseiller des vêtements, qui je dois bien l’avouer, semblaient plus appropriés que les précédents pour une personne de mon rang. Je l’avais interrogé sur l’utilité de certains et il me répondit ce qu’il savait sur le sujet, me spécifiant qu’il n’était pas le plus cultivé dans ce domaine. Peu importe, je n’attendais aucun talent de sa part concernant la mode. J’avais besoin d’un homme de garde, un objet on ne peut plus fidèle et dévoué qui saurait m’instruire ce que je désirais. En l’occurrence ici, l’usage des armes à feu. J’écoutais sa réponse avec attention, et un sourire naquit à mes lèvres. Je lui répondais légèrement malicieuse

T’entrainer? Cela ne sera pas une partie de plaisir pour toi. Plus d’un vampire a craqué. Mais pourquoi pas. Nous verrons en temps voulu. Pour l’heure, je dois m’en aller. On t’apportera dans les jours à venir une bouteille contenant mon sang. Rationnes-toi, elle devra te satisfaire trois-quatre jours. Je reviendrais te voir la nuit suivante après l’assassinat de Nikos. Tu n’auras qu’à installer sa pomme de sang dans cet appartement ou tu n’as qu’à en acheter un autre pour l’y loger et t’y loger par la même occasion

Je m’apprêtais à m’en aller, avant de me rappeler de la précision que je voulais lui donner avant de partir.

Ah, et tu n’as qu’à profiter de mon absence pour aller porter mes respects ainsi que les tiens à la nouvelle princesse vampire.

Oui c’était un test. Et il n’y avait pas besoin d’être un savant fou allemand ou russe je ne sais plus pour s’en douter. Sans attendre de réponse, je quittais cette demeure pour me rendre chez certains de mes contacts vampires, infiltrés chez Nikos sous mon ordre. Quelques dernières affaires à régler avant de regagner la demeure de mon maitre pour venir m’y coucher quelques minutes avant que le soleil ne vienne à briller dans le ciel et mettre fin aux ténèbres de plus en plus grandissantes qui se trament dans la nuit étoilée.





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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 16 Fév - 11:57

    J'étais satisfait au delà de mes espérances de la réponse que me fit ma Reine, et surtout, j'étais quelque part content du sourire que j'avais fait naître sur ses lèvres. Je ne vivais plus que pour son service, et ne me sentais plus rétribué autrement que par ses propres faveurs. Elle m'avait redonné vie après me l'avoir presque ôtée, et je ne pouvais désormais plus lui tourner le dos. Elle voulait que je lui apprenne l'usage des armes modernes ? Elle n'aurait pas meilleur professeur. Pas que je sois un tireur d'élite ou un as de la gâchette, non. Juste, je ne me servais pas de cet armement pour abattre une cible lointaine et inconnue. Non, je me rapprochais le plus près possible, je laissais un carnage de sang et de chair derrière moi. Je m'entraînais pas pour devenir le meilleur tireur possible, mais le meilleur tueur qui soit. La nuance pouvait sembler ténue, elle ne m'en semblait pas moins fondamentale. A ce sens, je ressemblais au type de prédateur que j'avais passé près de deux ans maintenant à chasser. Moi aussi, quand j'attaquais, je le faisais pour tuer. Nourrir ma vengeance à l'instar des vampires qui se nourrissaient du sang de leurs victimes. Je me rendais compte cependant de ma présomption alors que j'avais demandé à ma maîtresse de tout m'apprendre. Ce qu'elle savait elle. En somme, je demandais à Krystel de me transmettre un peu de ce qui faisait son caractère approchant du divin, de l'approcher d'un peu plus près, quelque part. Je baissais les yeux, conscient de ma brusquerie et de mon arrogance, celle de me déclarer digne d'elle, digne de son niveau, alors que je n'étais jamais qu'un simple humain. Et encore, en perdant ma personnalité et une bonne partie de mon âme, je ne méritais même plus véritablement ce qualificatif d'être humain.


    Ma maîtresse m'indiqua qu'elle était tentée de satisfaire à ma requête mais que je devrais suivre. De toute évidence, elle me pensait capable d'accomplir cette tâche, sinon quel intérêt de me faire miroiter cet espoir ? Je la remerciais d'un regard, conscient qu'elle m'accordait déjà beaucoup et qu'elle n'avait de cesse de me faire des fleurs. Pourquoi tant de permissions accordées ? Avais je réellement gagné sa confiance ou étais je simplement une nouvelle distraction à ses yeux ? Dans les deux cas, je ne remettrais pas ma situation en question. J'étais ce que j'étais, c'est à dire ce qu'elle voulait que je sois. La reine m'indiqua qu'elle devait s'en aller mais qu'elle me fournirait de son sang pour que je puisse tenir malgré son absence. Bien malgré moi, je me mis à ressentir une certaine détresse au fait de la voir partir. Elle était tout ce qu'il me restait de proximité, de relation sociale. Bientôt je redeviendrais seul, mais j'étais assez fort pour le supporter, aussi restais je de marbre alors qu'elle m'indiquait ses directives pour les quelques jours à venir. Elle m'indiquait également que je fasse venir Cora ou que je prenne un appartement avec elle. Mauvaise idée. J'étais plus solitaire que jamais, ne serait pas de bonne compagnie et j'avais besoin des serviteurs de la Reine pour garder un œil sur l'humaine que je ramènerais.



    | Il en sera fait selon vos ordres, Majesté. La bouteille me suffira je vous le garantis. Je ne vous cache pas, ma Dame, que je me languirais plus de votre présence que de vos cadeaux. Concernant Cora Mc Lensfield, je pense l'amener ici. Ainsi, vos gens pourront la former à vos usages, et j'ai bien peur d'être moi même aussi peu doué pour le maternage que pour mes conseils de mode. |


    Ce qu'elle me dit après me frappa. Jana ? Nos respects ? Etait ce un nouveau test ? Je fus un peu frappé par la nature de sa demande, mais j'étais devenu un véritable automate, et un automate exécute ses directives. Je m'inclinais devant sa majesté. Autrefois je n'aurais su que penser, aujourd'hui je savais ce que je devais faire. Ne pas penser du tout. Aussitôt dit, aussitôt fait. J'avais annihilé toute émotion depuis longtemps.


    | Il en sera fait selon vos ordres, ma Reine. Je vous souhaite une bonne nuit. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé]   When the Spirit is Ashes [Livre 1 - Terminé] Empty

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