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Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]
MessageSujet: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMer 8 Avr - 11:36

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Adossée à la belle voiture de Malcom, j’attendais le métamorphe. Il n’était pas en retard, pas encore en tout cas. J’étais juste en avance, comme à mon habitude. Aujourd’hui, nous étions de corvées de courses. Si nous ne remplissions pas bientôt les placards et le frigo de Wolfheaven, il risquait d’y avoir du grabuge parmi les loups. Rien n’était pire pour nous que de ne pas pouvoir manger à notre faim, quand on le désirait. Et un loup, ça mange beaucoup et souvent. J’avais déjà préparé un billet de course, si bien que cela ne devait pas nous prendre trop de temps. Le plus long sera le trajet d’allé et de retour, Wolfheaven étant plutôt isolé de la ville.
Je m’étais arrangée, en faisant les plannings de qui faisait quoi et quand, de me retrouver avec le changeur de peau. Reconnaissons-le, l’homme était du genre très discret, peut-être quelque fois un peu trop. J’avais du mal à le cerner, je devais bien l’avouer et cela ne me plaisait pas. Quelque chose me dérangeait chez lui, mais je n’arrivais pas à mettre la main dessus. Les apparences sont trompeuses et ma louve me criait qu’il n’était pas aussi inoffensif qu’il en avait l’air. Je l’avais surpris plusieurs fois à suivre de loin mon époux, et à l’observer quand personne ne s’en rendait compte. C’était arrivé vraiment par hasard, quand je débarquais à l’improviste, sans un bruit. Cela faisait des années et des années maintenant que je me déplaçais sans un bruit. Déformation professionnel dû à mon ancien statut d’exécutrice. Je ne le faisais pas exprès, c’était tout simplement ancré en moi. Et cela semblait être aussi le cas du métamorphe.
Je l’avoue, il m’était arrivé d’essayer de le suivre. Seulement… Seulement, à chaque fois, sa piste finissait par disparaitre. Il se transformait en je ne sais pas quoi, stoppant ma filature alors même qu’elle commençait. Oui vraiment, Malcom m’intriguait.
Ok, je l’avoue aussi, j’étais vraiment devenue parano ces derniers temps. J’avais conscience de voir le mal partout, là où quelques fois, il n’existait pas. C’était plus fort que moi. Avec tout ce qui se passait, je ne pouvais pas m’empêcher d’être méfiante et de voir des signes de dangers partout. J’avais besoin de savoir à qui je pouvais me fier et envers qui je ne devais pas du tout avoir confiance. Malcom était un mystère, je m’étais fait un devoir de le résoudre au plus tôt. Aujourd’hui me semblait être la journée parfaite pour ça.
Je tournais la tête en entendant des bruits de pas sur le gravier. Pas facile de passer inaperçu sur un sol pareil. Je fis un léger sourire poli au métamorphe pour le saluer, et me redressa. Malcom. Tu conduis ou je le fais ?. Je n’aimais pas vraiment être simple passger. Seulement il s’agissait de sa voiture et je ne pouvais pas m’imposer comme conductrice. J’étais bien trop polie pour ça.



Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyVen 10 Avr - 1:03

En avance... Isadora venait de balayer tous les clichés féminins imposés par des siècles de retard d'un revers de main. Quand Malcom lui rendit son sourire, une pointe d'amusement l'accompagnait, même s'il ne se permit aucun commentaire.
Cette escapade ne devait être qu'une affreuse routine visant à se prémunir de Loups rendus exécrables par des ventres vides. Il s'était plié de bonne grâce au planning comme il le faisait pour toutes tâches que la Meute désirait lui confier. En général, de par son statut de métamorphe, on le laissait volontiers tranquille et Malcom se contentait du strict nécessaire. Jamais plus. S'il voulait pouvoir agir le plus librement possible, il n'était pas question pour lui de faire de vagues ou d'attirer le regard des Loups en dévoilant ses compétences. Sa mission de protection lui occupait une bonne partie de son temps libre... Il guettait souvent, en retrait. Les Loups ne devaient pas bien se rendre compte qu'il passait deux fois plus de temps avec eux qu'il le laissait croire, sa forme fétiche lui permettant de surprendre nombre de discussions en toute discrétion. Enfin tous... Ou presque.
La compagne de l'Ulfric était plus difficile à gérer. Sa méfiance le mettait parfois à rudes épreuves, mais il était certain de n'avoir laissé aucune trace qui lui permettrait de le soupçonner de quoi que ce soit. C'était pourtant arrivé plus d'une fois qu'il se volatilise dès qu'elle se décidait à regarder ailleurs... Un coup qu'il lui avait peut-être fait un peu trop souvent au risque de la rendre soupçonneuse. En théorie, il n'avait rien à craindre de ce duo improvisé. Il avait réfléchi brièvement à cette opportunité avant de conclure à un parfait hasard.

Malcom avait décidé d'adopter une attitude d'une neutralité affligeante, la moins risquée, lui rendant ses mimiques et salutations en miroir.

- Isadora.

Il marqua un temps d'arrêt d'une demi-seconde à sa question. Il n'aimait pas vraiment que l'on conduise sa voiture, mais il sentait au ton qu'elle en avait envie. Après tout, il préférait la savoir occuper à regarder la route plutôt que d'épier ses faits et gestes encore une fois. Il lança ses clefs dans sa direction sans s'arrêter, montant du côté passager.

- Tu conduis.

Il attendit que le moteur démarre, observant calmement le paysage de Wolfheaven qui se déroulait sous ses yeux. Le bras replié et appuyé contre la fenêtre, il affichait un calme limpide que rien ne pouvait détromper. L'idée d'engager la discussion lui vint à l'esprit. Se montrer trop renfermé était à double tranchant : Ne rien révéler évitait peut-être tout faux pas mais risquait de lui faire croire qu'il avait quelque chose à cacher. Et qui sait ? Il avait tout intérêt qu'elle l'ait à la bonne, en tant que compagne de l'Ulfric.

- Je ne pensais pas te voir de corvées de courses... On en a beaucoup d'autres qui auraient pu s'occuper de ce type de tâches quotidiennes à ta place. Ca ne doit pas être de tout repos de gérer tout ce beau monde en plus de ta famille non ?
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMar 14 Avr - 22:49

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Pas de politesse excessive. Non. Nous faisions le strict minimum et rien de plus. Nous étions encore l’un pour l’autre dans cette période d’essai, celle pendant laquelle on observe et on essaye de déterminer si l’autre est un allié, un ami ou un ennemi. Malcom n’essayait pas de me lécher les bottes pour s’attirer mes faveurs. Un bon point pour lui. Bon, il me fila quand même ses clefs, mais je m’y attendais. J’avais posé la question et il avait compris qu’elle n’en était pas vraiment une. Je contournais la voiture pour me placer côté conducteur et démarrer sa voiture. Je pris le chemin de la ville sans attendre plus longtemps. Je décidais de ne pas engager la discussion. On apprend beaucoup des silences, de leur longueur et de leur teneur. Parfois, ils nous indiquent des choses qu’une discussion ne nous aurait pas apprise. Par exemple, le fait qu’il était légèrement mal à l’aise. Il ne lui fallut pas très longtemps pour briser le calme de la voiture. Il essayait de ne pas se montrer trop renfermé. C’était limpide comme de l’eau de roche. D’un autre côté, j’étais une ancienne exécutrice. C’était mon truc de comprendre ce qui n’était pas évidemment pour tout le monde.
Je lui jetais un coup d’œil quand il me parla. Je fronçais légèrement les sourcils, avant de me reconcentrer sur la route. Pas question d’avoir un accident. Je roulais légèrement au-dessus de la limitation de vitesse. Pas assez pour perdre le contrôle du véhicule – je suis une lycan après tout – mais assez pour me faire arrêter par des flics s’ils passaient par là. Enfin, s’ils essayaient de m’arrêter, ils devront d’abord me rattraper et ce ne serait pas une partie de plaisir. J’avais déjà semé plus d’un flic dans ma vie. Que voulez-vous ? J’adore l’adrénaline que procurent la vitesse et le fait d’être pris en chasse mais d’avoir quand même le dessus à la fin.
Louve un jour… Louve toujours.
Parce que selon toi, je ne devrais pas faire les courses parce que… ?. Oui, parce que Malcom ? Je n’étais pas supérieure à tous les autres loups de la meute. Je suis au même niveau qu’eux. Il n’y avait aucune raison que je ne m’occupe pas moi aussi des tâches communes. Ok, j’en faisais souvent plus que les autres, mais c’était parce que je le voulais – et que j’adorais cuisiner et pâtisser pour les autres - . Je n’avais rien à prouver en le faisant, et je ne voulais aucune reconnaissance. Tout cela était bien trop futile pour que ça m’intéresse. C’est Hayden qui gère la meute, et non moi. Je ne fais qu’épauler en tant qu’épouse. En tant que louve, je suis là pour le servir et lui rendre la vie plus simple. Comme tous les autres. Que j’ai des enfants ou non, que j’ai une bague au doigt ou non, ne changent en rien mes obligations en tant que membre de la meute. . J’insistais sur les derniers mots . « Membre de la meute », au même titre que tous les autres. Enfin de presque tous les autres.
Oui Malcom, dis-moi, fais-tu parmi de ses membres de la meute. Ou es-tu juste un imposteur ? A moins que le chef d’entreprise que tu es pense qu’il y a des tâches ingrates et nobles à accomplir par certain et non par d’autre ? Question piège ? Oui et non. Il n’y avait pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Juste une position différente, et un point de vu divergeant. A mon sens, toute tâche se valait, mais j’acceptais parfaitement que tous ne pensent pas la même chose que moi. Malcom est un chef d’entreprise. Il pouvait très bien en faire partie. Ah et oui, je connais son métier. C’était mon taf d’exécutrice de connaitre tous les membres de la meute et j’avais mis un point d’honneur à continuer cette pratique. Le savoir, c’est une partie du pouvoir, et l’ignorance pouvait s’avérer fatale. Hors de question de tenter le diable par paresse.


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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMer 22 Avr - 22:48

Malcom retint un rire qui aurait pu être très mal interprété. Les louves et leur instinct de protection des plus exacerbés... Il l'imaginait très bien lui montrer les crocs en cet instant. Elle ne cachait pas sa méfiance à son égard et lançait immédiatement les hostilités. Il avait maintenant la ferme conviction que la meilleure tactique avec elle était de jouer franc jeu, ou presque : Il choisirait quelles cartes poser ou garder en main. Au moins n'avait-il pas à s'embarrasser de faux-semblants...

- Alors c'est ça dont il va être question... Ma place dans la meute ? Tu jauges tous les métamorphes de la même façon ou j'ai le droit à un traitement de faveur ?


Prétexter qu'elle s'en prenait à lui à cause de sa nature de métamorphe, c'était facile... Mais c'était une évidence qui lui tenait à cœur de mettre en avant. Avec ou sans sa mission, l'intégration des siens dans la meute ne s'était pas faite sans heurts. Il aurait eu d'excellentes raisons de se tenir à l'écart, de peiner à trouver sa place comme n'importe quel autre métamorphe. La vérité était tout autre, bien entendu, mais son implication restait invisible pour la plupart. Il n'avait pas jugé bon de sortir de l'ombre pour son propre équilibre. Au contraire, il ne s'était jamais senti aussi concerné par le devenir d'autres personnes et tisser des liens profonds avec eux risquaient de le rendre malade. Il ne s'était pas tenu aussi longtemps hors de sa portée pour rien, alors que tenter une approche amicale pour se faire bien voir aurait été bien plus facile. Néanmoins, Malcom serait bien obligé d'en révéler un minimum s'il voulait la faire relativiser sur son cas. Elle le jugeait mal... Quelle ironie, pour une fois qu'il avait des intentions louables.
Son regard se riva sur elle, le métamorphe la fixait longuement et sans retenue tandis qu'elle devait se focaliser sur la route.

- J'ai passé mon enfance à fouiller les poubelles. Tu crois que ça me dérange de les sortir ?

Ca le coûtait de parler du passé, mais ça ne le rendait que plus crédible. Mieux valait montrer une faille, qui n'en était pas vraiment une, plutôt que de la voir fouiller jusqu'à en dénicher la moindre parcelle. Malcom n'aurait pas pu mieux justifier qu'il soit constamment sur ses gardes.
Il ne la laissa pas protester avant d'enchaîner... Autant mettre les choses au clair.

- Nous sommes tous un rouage qui permet à la meute de tourner correctement, mais certains sont plus indispensables que d'autres. Loups et métamorphes, on n'aurait jamais pu aller aussi loin sans Hayden. Simple constat.


Il ne devait pas le dire assez souvent, voir jamais. C'était plus facile d'esquiver les questions gênantes, mais il était temps de poser les bases d'une relation qu'il espérait saine. Isadora pouvait être une alliée fort bienvenue ou un obstacle de taille dans sa mission de protection. Il devait seulement lui faire comprendre que leur intérêt était le même, sauf que passer au-dessus de sa méfiance risquait d'être bien plus ardu que prévu.
Il secoua la tête négativement, reportant son regard sur le paysage qui défilait à toute vitesse.

- Tu te trompes de cible.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMer 29 Avr - 18:31

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Malcom n’était pas un métamorphe stupide. Il avait très vite compris que cette discussion n’avait rien d’innocente, et qu’il était dans mon radar. Je ne savais tout simplement pas quoi penser de lui et tant que ce serait le cas, je resterais méfiance à son égard. Il n’était pas seulement question d’un simple métamorphe, mais il était question d’un métamorphe qui rodait autour de mon époux et de mon ulfric. Je lâchais un ricanement quand il me posa ses questions. Vraiment ? Je ne le connaissais pas, mais lui non plus ne me connaissait pas apparemment. Un traitement de faveur? Suis-je Louve à faire des traitements de faveur ? Il n’est pas question de ta place dans la meute, mais de ta place dans l’entourage de mon époux et de mon ulfric. Et sache que l’association des mots « traitement de faveur » m’est inconnue. Tu peux demander autour de toi, tous te le diront. J’avais tourné la tête vers lui pour le regarder quelques secondes droit dans les yeux. Je ne pouvais pas m’attarder en faisant cela sans prendre le risque que nous ayons un accident. Je levais d’ailleurs le pied sur la vitesse. Je sentais que la discussion allait devenir encore plus sérieuse et que je risquais de, de nouveau, le regarder droit dans les yeux. On apprend toujours beaucoup d’une personne en observant ses yeux. Ne sont-ils pas le reflet de l’âme ?
Le métamorphe me fixa, mais je ne tournais pas la tête vers lui. Je le laissais me dévisager autant qu’il le voulait. Je n’avais rien à cacher. J’allais lui répondre, mais il enchaina tout de suite sur une métaphore représentant selon lui la meute. J’arquais un sourcil et lui répondais : J’ai passé plusieurs années à être femme de ménage puis strip-teaseuse. Tu crois que ça me dérange de faire des courses ? Mais tout cela n’as pas aucune importance. Je lui répondais cela sans aucune honte. Ce n’était un secret pour aucun des loups de l’ancienne meute d’Ecosse, et je m’en fichais pas mal que tous les autres l’apprennent. Je n’avais rien à cacher, et j’assumais toutes les décisions que j’avais prise. Je lisais plutôt bien entre les lignes, et parler de son passé lui déplaisait énormément. N’était-ce pas le signe qu’il avait quelque chose à cacher ? Je ralentissais, jusqu’à nous arrêter sur le bas-côté. Il n’était pas question d’avoir un accident. Je sortais de la voiture après avoir coupé le contact et lui avoir lancé les clefs pour qu’il ferme la voiture. Je m’enfonçais légèrement dans la forêt, sans l’attendre, mais sans pour autant le semer. Il n’aurait aucun mal à me suivre. Je m’arrêtais dans une clairière au bout d’une dizaine de minutes de marche. Dès que je sentis le métamorphe à proximité, je lui dis Non nous ne sommes pas toujours indispensables dans la meute. Cela est peut-être cru à dire, mais c’est la vérité. Si demain je meurs, cela n’empêchera pas la meute de fonctionner. Mais s’il arrive à Hayden, s’il arrive quelque chose à l’Ulfric, ce n’est pas seulement les loups qui en pâtiront, mais également et surtout les métamorphes. Tu l’as dit, nous n’aurions pas pu aller aussi loin entre loups et métamorphes sans lui. Je me tournais vers lui et avançais jusqu’à être à deux centimètres de lui. Quel cible? Qui a parlé de cible? Tu ne joues pas franc jeu avec nous Malcom, admet-le. Nous faisons partie d’une même meute. Tu es mon frère et je suis ta sœur. Il n’y a rien de pire dans une famille que les secrets. Ils détruisent tout à petit feu. Je me reculais de quelques pas et continuais à lui dire, sans le quitter des yeux. Soyons honnête. Tu n’as pas confiance en nous. Et de mon côté, je n’ai pas confiance en toi. Et c’est un véritable problème car tu tournes autour de mon époux. Ma dernière phase était une menace, cela s’entendait dans mon ton. Mes sens étaient en alerte et je me tenais sur mes gardes. Je venais de lui dire clairement que je l’avais percé à jour. Il aurait été stupide de ne pas le faire.

Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMer 29 Avr - 20:49

- Tu as du mal avec l'ironie, n'est-ce pas ?

Bien sûr que non, il ne s'attendait pas à un traitement de faveur... Mais tout l'inverse. Il eut bientôt la réponse à cette question muette qui sous-tendaient les autres : Il n'était pas passé aussi inaperçu qu'il l'avait voulu en suivant l'Ulfric à la trace. C'était autant une bonne qu'une mauvaise nouvelle : Il n'était pas seul à veiller suffisamment étroitement à sa sécurité pour que l'on remarque sa discrète présente... Mais il se retrouvait sous les projecteurs de manière tout à fait indésirable.
Il soutint son regard sans mal, ses yeux ne retranscrivant que cette résolution froide qui l'habitait. N'avait-il pas cherché exactement à la faire sortir de ses gonds pour qu'elle crache le morceau ? Il n'était plus temps de fuir, de tenter de revenir en arrière. Et puis, elle n'était pas louve à lâcher prise si aisément... Même si dans l'immédiat, Isadora se trouva bien vite contrainte et forcée de fixer la route. Il n'avait pas cessé de la fixer pour autant, lui, guettant les signes de cet agacement qui pouvait lui porter préjudice. Elle risquait de lui poser un dilemme qu'il ne s'était pas préparé à affronter aussi vite.

Quand la voiture ralentit, il était désormais assuré de ne pas en réchapper. Elle avait dû être une femme de ménage exécrable pour ses employeurs avec un tel caractère... Il n'avait préféré par relever car, effectivement, ce débat n'avait pas la moindre importance en comparaison à celui qui couvait. Ce n'était qu'un signe révélateur du peu d'importance qu'elle s'attribuait... Pourtant, elle l'était, importante, même si elle n'en avait pas conscience. Dans ces rouages, Isadora permettait à la tête de conserver un équilibre certain qui aurait tôt fait de devenir bancal si elle disparaissait. Il ne pouvait vraiment pas se la mettre à dos.
C'est cet état de fait qui l'incita à la suivre quand elle descendit de voiture alors que son instinct lui criait de reprendre le volant et de la planter là. Il était parfaitement conscient qu'il pouvait se passer beaucoup de choses dans la tranquillité feinte des sous-bois, mais il devait la convaincre qu'il n'était pas un ennemi... Autant qu'il lui fallait se convaincre qu'elle n'en était pas une non plus.

Malcom rangea ses clefs dans la poche de sa veste et laissa ses mains fermées à l'intérieur. Il se contraignait au calme le plus total, profitait du calme avant la tempête pour se blinder au maximum. Marcher dans la forêt lui fit le plus grand-bien... Et quand elle s'arrêta à nouveau, ils surent tout deux qu'il était temps de parler.

- Alors, nous sommes tout deux d'accord Isadora.

Il s'était exprimé sur un ton calme, malgré l'agressivité latente dont elle faisait preuve. On aurait pu croire qu'il se contentait d'arrondir les angles pour apaiser la situation, mais il n'en était rien. S'ils étaient tout deux en accord sur l'importance cruciale d'Hayden dans le fonctionnement de la meute, du terrible coup qui serait porté autant aux loups qu'aux métamorphes s'il venait à mourir, alors ils pourraient trouver un terrain d'entente.

- Crois-tu réellement que je l'ignore ? J'en suis parfaitement conscient. Unis, nous sommes une force sur laquelle il faut compter. Nous nous apportons mutuellement beaucoup... Et sans l'Ulfric, rien n'aurait été possible. S'il vient à mourir, la meute entière en sera divisée et affaiblie. Nous ne pourrons pas nous en relever, et je crains que nos ennemis en aient parfaitement conscience.

Elle était beaucoup trop proche de lui, désormais. Pourtant, il ne bougea pas d'un millimètre. Toute fuite s'apparentait à un aveu. Mensonge ? Faiblesse ? Il ne comptait pas se servir du premier, pas montrer le second. Contrairement à l'habitude qu'il avait pris au sein de la meute, sa voix était claire, puissante... Et il n'avait même pas besoin de forcer, les mots venaient d'eux-mêmes. Sa conviction était assez profondément ancrée en lui pour qu'elle ne puisse pas en douter... Tout du moins, il en était persuadé.

- De toute évidence, quelqu'un cherche déjà à semer la discorde dans nos rangs. Deux meurtres parmi nos dirigeants... Qui sera le prochain d'après toi ? Je ne pense pas que ça s'arrêtera là, et je veux nous empêcher d'atteindre le point du non-retour. Non, Isadora. Je ne lui tournes pas autour. Je veille sur ses arrières.


Elle avait de bonnes raisons de douter de lui, car il n'avait pas voulu révéler ses intentions. Ce qui posait problème n'était pas tellement le fond de sa pensée que sa manière d'agir... Mais il n'avait pas appris à faire autrement. Oui, on lui donnait des cibles à tuer. Il les observait, les traquait... Et les tuait, enfin. Comment devait-on s'y prendre pour protéger une personne ? L'Ulfric ne l'aurait certainement pas toléré dans son entourage direct s'il s'était dévoilé... Et il se serait privé de la meilleure arme à disposition des métamorphes : L'effet de surprise. Agir à couvert avait toujours été le plus évident pour lui, même s'il ne le plaçait pas en dehors de tout soupçon.

- Libre à toi de me croire ou non.

Si elle le pensait capable de lui avoir menti, il était mort. Si elle le percevait comme une menace, il pouvait aussi bien être le meurtrier de la Lupa... Et elle n'aurait pas tout à fait tort de le penser. Elle désiraient qu'ils se fassent confiance ? Il venait de faire ce premier pas difficile vers elle, sa soeur de meute. Les notions de famille lui échappaient totalement et l'expérience lui rappelait sans cesse que la confiance n'était qu'une lame brandie dans son dos... Mais il existait des causes qui méritaient sacrifice de sa personne.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyVen 8 Mai - 15:29

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Je n’avais pas répondu à la question de Malcom car elle n’en était pas une. Nous étions rapidement aux choses sérieuses et tant mieux. Ce n’était pas vraiment mon genre de tourner autour du pot et je préférais la franchise aux faux semblants. J’aurais pu interroger le métamorphe à Wolfheaven, mais cela n’aurait pas été assez… intime. Il jouait un rôle, j’en avais de plus en plus la conviction et ce n’était pas en restant autour d’oreilles indiscrètes que j’allais obtenir les informations que je désirais. Il était discret, je l’avais bien compris et pu le constater. Il n’allait certainement pas se confier à moi aussi rapidement ni même devant la majorité des loups. Je nous avais donc éloignés à dessein.
J’arrêtais la voiture parce que j’avais besoin de le regarder droit dans les yeux, de le provoquer, et de le pousser à bout jusqu’à ce qu’il me dise enfin tout. J’entrais sans attendre dans les bois, me doutant bien qu’il me suivrait. Oui, il pouvait se faire la malle et me laisser, mais j’étais persuadée qu’il n’agirait pas ainsi. Il avait bien trop à perdre en faisant cela. Je n’étais pas n’importe qu’elle louve : je suis la femme de l’ulfric et je suis l’ancienne exécutrice. S’il me persuadait de sa non fiabilité, je m’arrangerais pour le faire disparaitre définitivement et discrètement. S’il y avait bien un domaine dans lequel j’étais douée, c’est bien celui-ci. Pendant des années, je n’avais eu que mon rôle d’exécutrice dans ma vie et je m’y étais investie à deux cents pour cents. Je m’étais entrainée, j’avais échoué, et je m’étais relevée plus forte. Ce statut m’avait énormément apporté et à présent qu’Ashleig avait pris ma place, je me rendais compte de combien il me manquait.
Quelque part, agir ainsi avec le Malcom me rappelait à mon ancien rôle. J’avais besoin de me sentir utile, et à défaut de pouvoir l’être pour la meute, je pouvais l’être en tant qu’épouse d’Hayden, à veiller sur ses arrières.
Une fois que nous fûmes tous les deux dans la clairière, j’entrais les deux pieds dans le plat. Je lui dis tout ce que je pensais de la situation et ce qu’il m’inspirait lui, plus précisément. Je ne cachais pas la menace qui pesait dans mes mots. Sans Hayden, les métamorphes ne feraient plus parti de notre meute et j’aurais été la première à les chasser à l’époque. Mon époux m’avait ouvert les yeux les concernant et m’avait rendu beaucoup plus ouverte et intolérante. S’il venait à disparaitre, je pourrais tenir un peu à distance les autres loups mais pas in eternam. Je n’étais ni exécutrice, ni Lupa. Ils m’écouteraient par respect pour moi, mais cela ne durerait pas éternellement. Surtout qu’il n’y aurait aucune garanti que le prochain ulfric suive la lignée de mon époux. Bien. Soit cependant assurée que je ne suis plus votre ennemie. Je vous aiderais à fuir si cela doit mal tourner. Mais mon influence ne durera qu’un temps. Je ne suis ni Lupa, ni Exécutrice. Et vous êtes encore trop impopulaires au sein de la meute pour que les loups vous défendre contre les leurs. Et c’était d’ailleurs un vrai problème, sur lequel travaillait Roxane d’ailleurs. Les métamorphes devaient vraiment s’investir et former un tout avec nous. Ils étaient bien trop nombreux à le faire, et cela finirait par leur jouer un tour. Sans l’autorité d’Hayden, cela aurait éclaté. Il était celui qui maintenait en place cette cohésion fragile. J’en profitais pour rappeler à Malcom que nous devions fonctionner comme une famille et que ce n’était pas sans conséquence. Nous ne devions pas laisser la moindre chose nous diviser. Oui il avait raison, on essayait de semer la discorde dans nos rangs et le prochain sur la liste était Hayden sans aucun doute possible. Tu veilles sur ses arrières… Ca j’aurais pu le deviner toute seule. La véritable question est… Pourquoi fais-tu cela. Tu ne le connais pas et tu es arrivé chez nous que récemment. Qu’est-ce qui te pousse donc à protéger mon époux ? Je me mis à lui tourner autour. Ce n’était pas vraiment voulu, plus un réflexe de chasseuse qui ressortait. Je ne le quittais pas du regard. Mes yeux pétillaient de détermination. Je ne laisserais pas tomber et j’obtiendrais mes réponses, même si je devais les lui arracher de force. Me rendant compte que mon attitude pouvait être hostile, je me forçais à m’arrêter et m’asseyais sur la neige, à même le sol, en tailleur, en face du métamorphe. Avant qu’il me réponde j’ajoutais plus doucement. Je suis une louve d’honneur et je sais garder les secrets. Je ne parlerais à personne, pas même à Hayden de tout ce que tu me diras. Oh s’il m’interroge précisément, je ne lui mentirais pas, mais il ne viendra pas à l’esprit de le faire. En revanche si tu me mens et me cache la moindre chose, je te forcerais à me répondre. Tu vois… Être honnète n’est pas très difficile. C’est à la portée du premier imbécile venu et nous savons tous les deux que tu n’es pas un imbécile Je lui laissais le bénéfice du doute, mais ma patience avait ses limites et je détestais qu’on essaye de me tromper. Le mensonge, je pouvais le sentir venir à plein nez. Il ne serait donc vraiment pas sage pour Malcom d’ouvrir la bouche pour me répondre autre chose que la vérité.

Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMer 13 Mai - 0:51

"Votre" ? Elle parlait des métamorphes comme s'il faisait partie d'un même ensemble, séparément des lycanthropes. Une poignée devait croire à cet état de fait, mais les métamorphes ne constitueraient jamais une Meute à part entière en dehors d'eux. Si l'alliance explosait, ils perdraient leur dernier espoir d'union et s'éparpilleraient à nouveau. Tout du moins, Malcom en était persuadé et ferait bien partie de ceux qui abandonneraient tout et retourneraient à leur existence d'avant. Il n'avait encore jamais songé à ce qu'il deviendrait s'il échouait, si l'Ulfric mourrait... Rien de plus qu'une lame privée de fourreau. Mais il n'échouerait pas.

- Nous faisons partie d'un ensemble, métamorphes et lycanthropes. Si les choses tournent mal, les métamorphes sont particulièrement doués pour s'effacer dans la nature... Et le "votre" ne sera plus de mise. Je doute que quiconque pourra les maintenir souder après un tel revers. Roxane est un excellent choix pour les pousser dans le sens dans la Meute, car elle est la preuve même que cette union peut se révéler concluante... Mais ils ne la suivront plus si on l'oblige à renoncer et fuir.

Peut-être se trompait-il sur le compte des métamorphes, mais il était bien placé pour en parler... Même s'il n'était pas plus proche d'eux que des Loups. Comme la plupart, il était un solitaire qui avait décidé de faire cause commune, rien de moins. Même s'il avait désormais l'occasion de faire plus...

- Les métamorphes ne seront jamais des Loups, Isadora. Il sera nécessaire de faire accepter cette différence... Mais c'est possible d'aider à le faire. Je laisse la diplomatie à Roxane, mais je peux prouver qu'un métamorphe peut-être aussi efficace qu'un Loup s'il devient nécessaire de combattre.


Il n'existait pas meilleure méthode à ses yeux pour rendre les métamorphes moins impopulaires auprès de leurs cousins. Ils les mésestimaient. Il pouvait prouver la valeur d'un métamorphe. C'était aussi simple que ça... Même si ça lui coûtait de sortir de l'ombre. Elle ne le prendrait peut-être même pas au sérieux, tellement il s'était évertué à paraître inoffensif.
Malcom resta parfaitement immobile quand elle se mit à lui tourner autour, bougeant uniquement les yeux pour suivre son mouvement. Ce n'était pas la première fois qu'il observait un Loup agir ainsi, mais c'était souvent juste avant qu'ils ne fondent sur lui. Si elle n'arrêtait pas rapidement, il n'était pas certain de contrôler cette violence latente qui menaçait d'exploser en lui.
Quand elle s'arrêta pour s'asseoir, il sentit la pression retomber au même moment. Le métamorphe s'installa exactement de la même façon, en miroir, pour lui faire face à un mètre de distance. Pouvait-il lui faire confiance ? Cette même question tournait dans sa tête depuis qu'il lui avait confié ses clefs de voiture... Il avait tellement l'habitude de mentir sur ses activités que la vérité risquait d'en paraître fausse. Et si elle le croyait, comment réagirait-elle à de tels aveux ? Peut-être ferait-il mieux de partir sur le mensonge le plus réaliste possible, au risque de s'en faire une ennemie, plutôt que de perdre sa couverture...
Il prit une longue inspiration, avant de souffler un sourire. Il la fixa sans détour, une lueur d'amusement au fond du regard.

- Je me suis toujours demandé si les Loups pouvaient réellement flairer les mensonges pour discerner la vérité... Je vais bientôt le savoir.


Le masque tomba. Son expression avait changé, mortellement sérieuse.

- C'est une promesse faite à un homme mort, Jonathan Valentyne. Il m'avait remarqué pour mes talents et m'avait engagé en tant que garde du corps, pour protéger son fils dans l'ombre. Même si on est débarrassé de ce vieux chacal, je n'ai pas rompu ce serment. Je ne suis plus rémunéré pour cette mission depuis longtemps mais je ne compte pas déserter ce poste. Je n'ai qu'une parole.


Un court silence s'installa, Malcom laissant ses propos faire son chemin. Il étudiait sa réaction tandis que la lumière se faisait dans son esprit, paré à toute éventualité. Elle avait voulu de la franchise, il avait sauté les deux pieds dans le plat comme elle aimait si bien le faire. Malgré cette situation improbable, sentait-elle l'accent de la vérité ?

- Ironique, n'est-ce pas ? Je ne me suis jamais senti plus investi dans cette mission que depuis que mon employeur est mort. J'ai commencé à croire que cette cause méritait finalement d'être défendue, que nous pourrions avoir une place dans cette nouvelle Meute qu'a formé Hayden. J'ai confiance en lui, et ça change tout. Et toi, ai-je ta confiance maintenant ?

Quitte... Ou double.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMer 20 Mai - 21:26

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




En effet. Malcom n’était pas bête loin de là. Mais ça, je m’en étais rendue compte depuis bien longtemps, ce qui me rendait encore plus parano le concernant. Je me méfiais de l’eau qui dormait et c’était ce qu’il était. Il cachait son jeu, même si son regard affuté et pétillant de malice ne pouvait pas tromper sur son compte. Il était observateur et rusé. Son analyse le prouvait parfaitement. Il avait vu juste et il était conscience des problèmes qui arriveraient aux siens si Hayden venait à disparaitre. Pour autant cela ne signifiait pas qu’il était dans mon camp. Il pouvait tout aussi bien souhaiter que cela arrive. Surtout qu’il ne semblait pas très sociable même avec ceux de son espèce. Vous êtes différents. Et vous ne serez jamais aussi efficace que les loups… Mais vous pouvez être un atout lors d’un combat. Vous changez de formes plus rapidement que nous. N’essayez pas d’être comme nous Malcom. Mais pouvez que vous avez de la valeur autrement. Leur valeur, ils allaient devoir la prouver pour gagner une véritable place parmi nous et ce n’était pas en nous imitant qu’ils y arriveraient. Ils ne pouvaient pas nous arriver à la cheville, ce n’était pas possible. Nous étions des loups, et une entité vivait en nous. Nous étions plus bestiaux qu’humain, et eux étaient le contraire. Je donnais un conseil à Malcom dans mes paroles, lui faisait comprendre qu’ils devaient faire leur preuve, et nous impressionner, non pas sur notre terrain, mais sur le leur. Ils étaient réactifs, plus que les louves ne pourraient jamais l’être. Ils pouvaient rapidement changer d’une forme à une autre. Ils devaient développer ce côté-là plutôt que de s’acharner à paraitre être un loup. Ils ne seront jamais les loups que nous étions. Ils devaient l’accepter et trouver un autre moyen.

J’étais à présent assise sur l’herbe, en face du métamorphe. Je l’observais en levant la tête, et en lui posant des questions. Je quêtais et notais chaque attitude. Elles pourraient me permettre de le comprendre et de décrypter ses sous-entendus, quelque part, ses secrets. Il s’était par exemple, légèrement relâché quand j’avais pris place sur le sol. Et pour être au même niveau que moi, il s’était installé en face de moi, exactement dans la même position que moi. Il prit le temps de réfléchir à mes interrogations. Je pouvais presque voir les rouages de ses pensées tourner à plein régime. Il pesait le pour et le contre, essayant de déterminer s’il pouvait ou non tout me dire. Je restais de mon côté sans bouger, dans une stature presque inhumaine à bien y réfléchir. J’avais le dos bien droit, mes mains posées sur mes jambes, installées en tailleur. Le froid qui imprégnait mes vêtements ne me gênait nullement, à l’instar du vent qui soufflait de temps à autre. Ma respiration était on ne peut plus calme et régulière. Je m’effaçais dans l’environnement pour laisser à l’homme tout le loisir de se décider et de trancher.
Lorsqu’il prit une longue inspiration, je sus qu’il avait fait le bon choix, celui de me choisir comme alliée et non comme ennemie. Je lâchais un léger rire à ses paroles, et lui répondis en haussant les épaules On le flaire, on l’entend, et on le sent. C’est un tout. . Reconnaitre les mensonges des vérités était la première chose qu’on apprenait aux loups. Cet apprentissage était renforcé lorsqu’on entamait une formation d’exécuteur auprès de l’Ulfric ou de la Lupa. Nous étions obligé de reconnaitre la vérité du mensonge, pour ne pas tuer un innocent et laisser en liberté un coupable. Nous avions pour mission de traquer et tuer les cabots mangeurs d’hommes et nous serions incapables de bien le faire si nous ne savions pas décrypter les odeurs, la gestuel et le ton de nos interlocuteurs. D’ailleurs, en me répondant, le métamorphe était sincère, même si je remarquais parfaitement qu’il restait vague sur certains points. Des points qui m’apparaissaient importants. Je prenais plutôt bien le fait qu’il avait pu être engagé par Jonathan. Aussi peu scrupuleux qu’était l’ancien Ulfric, il était loup ne laissant rien au hasard. Il avait formé son fils à devenir un futur chef. Il lui avait fait faire et subir des atrocités dans ce but. Cela ne m’étonnait pas vraiment qu’il ait engagé quelqu’un pour veiller sur lui, sous estimant la force de son fils et pensant que, comme il avait du cœur, il n’était pas puissant. C’était une erreur, une belle erreur, car c’était justement l’attachement qu’avait Hayden pour sa meute qui le rendait plus fort et plus investi. Quel talent? Pour quel talent exactement? interrogeais-je cependant Malcom. S’il n’avait été qu’un simple garde du corps, il se serait présenté comme ça à la meute et non pas comme un homme d’affaire. Oui décidément il me cachait encore des choses, mais avant qu’il me réponde, je lui fis signe de ne rien en faire. Non car je ne te connais pas assez pour t’accorder ma confiance. Et tu ne me connais pas non plus assez pour me faire confiance. Mais cela va venir. On va faire quelque chose Malcom. Je vais te raconter quelque chose sur moi et tu en feras de même. Et je vais commencer. Je gardais toujours mon regard dans le sien et lui dis, sur un ton on ne peut plus neutre Je suis née dans une famille très croyante. J’ai été envoyée très rapidement dans un pensionnat de jeunes filles. Là-bas j’ai rencontré un professeur qui avait un goût particulier pour les mineurs. Il a violé plusieurs d’entre elles, avant d’essayer d’en faire de même avec moi. Je me suis défendue, et je ne l’ai pas laissé faire. Je l’ai dénoncé à mes parents et ces derniers m’ont forcé à revenir sur mes accusations, et à les lever. Ils m’ont alors scolarisé plus près de chez eux, pour être certains que je ne ferais pas de vagues. Selon eux, j’étais une pécheresse, une vile tentatrice, qui avait détourné un homme bien du droit chemin et que c’était de ma faute et uniquement de la mienne s’il avait eu des attouchements envers la gamine que j’étais. A toi maintenant. parler de mon passé ne me posait plus de problème. Avant cela me rappelait de mauvais souvenirs, mais à présent ce n’était plus le cas. J’étais devenue plus forte, grâce à Hayden. Je n’avais pas à avoir honte de tout ce qui faisait de moi la femme que j’étais à présent. Aussi horrible soit-il, j’avais appris à vivre avec mon passé.

Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyDim 24 Mai - 1:17

Aucun commentaire. Pouvait-il en conclure qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes ? Même si elle ne rôdait plus autour de lui, il la sentait encore sur la réserve. Ils parvenaient à s'entendre, à poser des bases communes, mais tout deux restaient dans cette phase d'observation, à étudier et jauger l'autre. Isadora était compliquée à amadouer. Trop méfiante... Trop perspicace aussi. Il savait pertinemment qu'il avait tout intérêt à être du bon côté de la lame, car elle ne faisait pas dans la demi-mesure. Tout noir ou tout blanc. Si elle pouvait être une puissante alliée, ça le tuait de se dévoiler autant à elle. A chaque fois qu'il l'ouvrait, des échappatoires se fermaient. On avait beau choisir ses chaînes, il craignait qu'elles finissent par l'étrangler. S'il se détournait de ses convictions, c'était une certitude... Mais il ne s'en détournait jamais. Il pouvait bien armer la louve contre lui, si ça la rassurait sur son compte. Il ne comptait pas lui fournir la moindre excuse pour le blesser avec.

- Les métamorphes ont toujours agi dans l'ombre, ce qui a tendance à insupporter les Loups. C'est pourtant ce qui fait notre principale force... Nous sommes d'excellents éclaireurs, d'excellents espions. Nous pouvons tendre des embuscades mortelles si besoin est. Je ne t'apprends rien que tu ne saches déjà, mais ces compétences sont très mésestimés.

Personne, hormis elle, n'avait prêté attention à ses faits et gestes. Personne ne s'inquiétait de le voir disparaître des journées entières, car ils s'étaient tous habitués à cet état de fait. A ne jamais savoir ce qu'il faisait, où il était, ce qu'il pensait... Alors que Malcom était généralement juste à côté d'eux, à observer, écouter, prévoir. S'il venait un jour à quitter les ombres, ce serait uniquement parce que les choses auraient mal tournées. En un clin d'œil, il passerait de la forme la plus inoffensive qui soit à une bien plus agressive pour prendre le danger à revers. Il n'était pas vraiment question qu'il change de méthode de fonctionnement. Plus on le sous-estimait, plus il avait les coudées franches, car moins on prêtait attention à lui. A une exception près...

Son regard se riva à la louve, statue de marbre perdue au cœur de la forêt. Elle était droite, inflexible, imperturbable. Lui bougeait plus que de raison, il en avait parfaitement conscience. Ses sens étaient en alerte, guettant la moindre menace... Qui ne pouvait pourtant venir que de l'intérieur. D'elle ou de lui-même. Ce n'était pas de savoir à quel point elle pouvait discerner les mensonges qui le mettait dans cet état de nervosité, mais la tournure que prenait leur discussion. Ca lui arrivait de mentir, mais il avait appris à préférer les silences et les demi-vérités avec ses cousins lupins. La meilleure option était de ne leur fournir aucune raison pour qu'ils posent des questions. Isadora en posait trop, beaucoup trop à son goût.
Perspicace, encore une fois. Il n'était pas prêt à lui livrer pareille information. Le métamorphe ne voyait même pas comment l'évoquer de la bonne manière. Existait-il seulement une bonne manière pour dire "tueur à gages" ? La louve avait plutôt bien pris ces quelques révélations sur son ancien contrat, mais elle risquait de faire des recoupements indésirables avec la volonté de Jonathan Valentyne de tuer l'ancienne Lupa. Ce serait vraiment idiot de se faire coincer pour l'un des rares contrats qu'il n'avait pas mené à son terme.

Avant qu'il n'ait à briser le silence qui se prolongeait, elle lui fit signe de ne rien en faire. Il fronça les sourcils, profondément perplexe. Il n'était pas certain de vouloir se prêter à ce jeu-là, mais elle ne lui laissa pas vraiment le choix. Il l'écouta, sans l'interrompre une seule fois, parler d'un événement de son passé. Malcom secoua lentement la tête quand elle eut fini, sans se permettre le moindre commentaire malvenu. Les humains se montraient toujours aussi prompts pour rejeter la faute sur d'autres, et les parents sur leur progéniture pour ne pas avoir à se regarder en face. Elle avait choisi un épisode plutôt sordide de sa vie, peut-être pour qu'il en fasse de même.
C'était plutôt rare qu'il se replonge dans son passé, extrêmement rare qu'il tente de mettre des mots dessus. Ses origines le ramenaient aux siennes, bien des années avant... Mais ce n'était plus qu'une mosaïque d'images et d'impressions confuses qui s'enchevêtraient. Les mêmes qui ne le quittaient jamais. Etait-il prêt à lui livrer ? Il n'était plus certain d'en avoir déjà parlé. Pourtant, cet épisode si lointain de sa vie ne l'engageait à rien, ne trahissait qu'un état d'esprit.

- Je me souviens surtout de cette fenêtre entrouverte que je fixais depuis ma chambre. J'entendais mon géniteur la frapper une nouvelle fois, le bruit d'une ceinture qui claquait dans l'air et contre la chair. Elle ne savait faire que crier, pleurer et supplier si bien et si souvent que je ne me rappelle que de son visage strié de larmes dans mes plus lointains souvenirs. Elle m'avait demandé de m'enfermer dans ma chambre pour me soustraire à sa colère. Elle savait pourtant qu'il finissait toujours par monter et que la serrure était cassée depuis le temps. Je désirais ardemment ne plus l'entendre la frapper et nous traiter de monstre. Je voulais partir d'ici pour ne plus jamais revenir. J'ai changé de forme pour la première fois et me suis glissé par cette fenêtre ouverte, m'envolant tel le papillon. J'avais six ans.

C'était la forme de la liberté, celle qu'il adoptait toujours depuis presque trente ans désormais, avec une aisance rare. Et depuis tout ce temps, personne n'avait réussi à le mettre en cage. Les fenêtres étaient toujours restées ouvertes, comme une échappatoire éternelle.
Le regard perdu dans le vague, son expression s'était faite lointaine, mais détendue.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyDim 31 Mai - 23:36

[quote="Isadora J. Valentyne"]Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Malcom s’agitait, signe qu’il était mal à l’aise. Je restais bien droite face à lui, sans esquisser le moindre mouvement. Il avait des raisons d’être nerveux et d’appréhender la suite. Je ne comptais tout simplement pas partir sans être fixé sur son sort, et je ne le saurais pas pas tant que je ne le connaissais pas. Il ne faisait que parler à demi-mot, ne mentant pas, mais omettant trop de choses pour que je puisse en savoir assez et lui faire confiance. Il était plus que nécessaire que je sache s’il était ou non un allié et s’il était un danger pour mon époux. J’avais toujours surveiller les arrières d’Hayden et il était bien trop occupé ces derniers temps pour s’être rendu compte de la proximité de Malcom à son égard. Le métamorphe était toujours là où on ne l’attendait pas, et à chaque fois que j’avais essayé de le suivre, il m’avait échappé, sans aucun doute en se transformant. Quels cadavres cachaient-ils dans son placard pour agir ainsi ?
J’eus un élément de réponse lorsqu’il m’annonça qu’il travaillait jadis pour Jonathan. C’était intéressant, mais pas assez suffisant. Il gardait encore trop de choses sous silence et j’avais conscience que j’allais devoir lui extirper les vers les nez et le pousser à m’en dire plus. Je n’étais pas sotte et savais qu’il ne me faisait pas non plus confiance. Ainsi je lui proposais un jeu de réciprocité. Je lui parlerais de moi, de mon passé, et de toutes mes blessures, et lui en ferait tout autant. Oh bien sûr, je ne lui avais pas laissé le choix que d’y participer. Je pris tout de suite la parole, avant qu’il n’ait pu omettre la moindre objection. Je savais très bien que si je ne lui imposais pas, il ne me dirait rien. Hors, il ne pourrait pas se taire alors que je lui parlais des aspects les plus sordides de ma vie. Et ils y en avaient énormément. A bien y réfléchir, je m’en étais vraiment bien sortie avec tout ce que j’avais subi et traversé comme épreuve.
Il ne fit aucun commentaire sur mon souvenir et j’en fus soulagée. Je n’avais pas besoin qu’on me dise combien mes parents étaient des pauvres cons, ni même qu’il fallait me plaindre. Le premier aspect, je ne le savais que trop bien et le second, et bien nous n’étions pas là pour cela et je ne voulais de la pitié de personne. Quelques minutes de silence fila, le temps qu’il se décide à ouvrir la bouche et me livrer aussi une partie de son passé. Lui aussi trainait des casseroles, mais ça je l’avais deviné. Je n’avais pas lancé « ce jeu » par hasard. Nous faisions partie de ses personnes marquées par la vie et il y avait des signes qui ne trompaient pas. Je l’écoutais avec attention, ne quittant pas ses yeux des miens. Je n’avais pas vraiment connu ce qu’il me racontait, mais je ne pouvais que trop bien comprendre l’horreur dont pouvait se livrer des parents et combien cela pouvait affecter les gosses que nous étions. Je me levais pour me rapprocher de lui et posais mes mains sur les siennes, voulant le ramener à la réalité. Je savais combien il pouvait être difficile de se livrer à quelqu’un. J’avais eu beaucoup de mal à le faire, mais j’avais appris combien cela pouvait être un soulagement, et une forme de libération. Je poursuivis alors Je devais avoir quinze-seize ans lorsque j’ai rencontré le père de Savannah. Mon père était un grand avocat et son cabinet s’agrandissant, il avait décidé de s’associer avec un jeune avocat très prometteur, Clayton. Il réveillait quelque chose en moi que je n’arrivais pas à définir. Ma mère m’avait inscrite dans une nouvelle école de femmes jeunes et si elles avaient pu me passionner, elles ne me faisaient pas le même effet que lui. Il était à mes yeux si beau, si brillant, si… Inaccessible quelque part. Il était beaucoup plus âgé que moi d’une dizaine d’année et il était fiancé, mais j’étais trop insouciante pour m’en formaliser. J’ai tout fait pour le séduire et il a fini par céder. Il n’y avait pas d’amour entre nous, juste de la passion. Un été, après avoir été longuement malade, le médecin de mes parents m’a fait une prise de sang et lorsqu’il annonça à ma mère que j’étais enceinte d’une dizaine de semaine, ma vie s’effondra un peu plus. Ce soir-là, mon père m’a brutalisé, me criant sans cesse que j’étais une catin, une enfant du diable, avant de me répéter « Qui ? Qui est le père ? ». Ma mère elle, n’arrêtait pas de pleurer et de demander au seigneur pourquoi il lui avait donné une fille telle que moi. Quand il en eut fini avec moi, je portais de nombreuses ecchymoses et mon visage était en sang, tout cela parce que j’avais décidé de ne pas lui répondre et lui dire que Clayton était le seul homme avec qui j’avais pu coucher et qu’il était donc le père de mon enfant. Les mois suivant mes parents m’enfermèrent dans ma chambre, ne me laissant sortir que pour aller aux toilettes ou me doucher, et à des moments bien précis. Je n’avais plus aucun contact avec l’extérieur. Ils avaient décidé que je mènerais ma grossesses à terme et que l’enfant serait donné à l’adoption. Et un soir Clayton a débarqué dans ma chambre après avoir enfoncé la porte. Je n’oublierais jamais son regard. Il était fuyant et si… Vide, et coupable. Le regard vide, il s’est approché de moi, m’ordonna de faire ma valise et de partir avec moi. J’étais incapable de bouger si bien qu’il finit par devoir me prendre la main et me trainer derrière. Il s’est battu avec mon père, lui dévoilant que c’était lui le responsable de mon état mais qu’il assumerait les conséquences de ses actes. Ce soir-là, mes parents m’ont renié, m’annonçant que je n’étais plus leur fille et qu’il ne voulait plus jamais me revoir. Si cette nuit là j’ai autant détesté mes parents que Clayton qui, je le voyais dans son regard, me reprochait mon état et de gâcher sa vie, il m’apparaissait comme le seul échappatoire que j’avais. Alors quand il voulut m’épouser pour faire les choses « comme il le devait », j’ai accepté. J’ai accepté parce que je n’avais aucune autre solution et parce que je n’étais plus seule et que je devais penser à mon enfant, cet enfant qui finalement ne me serait pas arraché comme le voulait tant mes parents. Le plus beau jour de ma vie reste celui de la naissance de ma fille Savannah. J’étais jeune, trop jeune, mais j’avais enfin quelqu’un à aimer, mais surtout quelqu’un qui m’aimerait sincèrement. Au fond c’était tout ce que j’avais toujours recherché : compter aux yeux de quelqu’un. J’appuyais légèrement sur mes mains pour lui faire prendre conscience que je pouvais le comprendre et que moi non plus je n’avais pas grandi dans un conte de Fée. Et c’était finalement ce qui m’avait rendu plus forte. Sans tout ce qui avait pu me tomber sur le coin de la tronche, je n’avais pas su remonter la pente les nombreuses fois où la vie avait décidé d’en remettre une couche. Ce deuxième souvenir n’était que le deuxième sur une longue liste dont j’espérais voir un jour la fin. J’étais sans doute super protectrice avant ma fille, seulement je ne voulais pas qu’il lui arrive tout ce que j’avais pu vivre. Je m’apercevais d’ailleurs que je ne lui avais jamais vraiment parlé de mon passé et de ma relation avec mes parents. Elle m’admirait et me prenait pour modèle, seulement… Elle ne voyait pas combien j’avais souffert et combien ma vie avait été difficile. Je voulais l’épargner et elle devait me faire confiance pour cela. Je savais ce qui était bon pour elle et ce qui ne l’était pas. Mais comment pouvait-elle le comprendre si je lui cachais tant de choses ?

Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyLun 8 Juin - 0:42

Avec ce jeu de réciprocité, Isadora l'avait piégé.
Il ne pouvait décemment pas la laisser se mettre à nue, lui confier autant d'épisodes sordides de sa vie passée, sans faire de même en retour. Avait-elle besoin d'en savoir autant sur lui pour le percer à jour ? La Louve avait déjà compris comment il fonctionnait. Il se ne déroberait pas, même si l'envie ne manquait pas. Tout simplement parce qu'elle l'avait forcé à s'engager et qu'il ne pouvait pas revenir là-dessus. Mais jusqu'où comptait-elle l'entraîner dans ce jeu retord ? Il songea, avec amertume, qu'elle n'avait pas la moindre difficulté à évoquer le passé. Elle lui livrait toutes ses pensées avec une aisance dont il ne serait jamais capable. Savait-elle qu'il ne ferait rien de toutes ces informations ? Ce n'était pas dans sa nature de sortir de vieilles anecdotes du passé pour enfoncer le clou dans le présent. Et elle, qu'en serait-il s'il lui confiait tout, sans exception ? Si elle était assez forte pour supporter sans frémir tout ce qu'il pourrait dire, elle ne pourrait pas l'accepter tel qu'il était. Ancienne exécutrice ou non. Mike l'aurait égorgé vif s'il en connaissait la moitié. Roxane ne l'aurait pas supporté. Personne ne l'avait pu hormis Nolan... Et lui-même.
Enfin, sans même se consulter, les deux Changeurs avaient décidé de ne pas commenter ce que livrait l'autre. Isadora sembla parfaitement s'en satisfaire, soulagée de ne pas être jugée. Il en était de même pour lui qui préférait ne pas connaître le fond de sa pensée, du moins dans l'immédiat. Il avait l'impression de déterrer des cadavres et détestait ça. Malgré tout, il entendait comme un écho de son propre passé en écoutant les anecdotes qu'elle lui confiait. Ce n'étaient pas les mêmes expériences, mais il avait la sensation de deux fils qui s'entrecroisaient, et non pas qui évoluaient en parallèle.

Malcom revint brusquement à la réalité en sentant le contact de ses mains. Il la fixa en retour, pour lui signifier qu'il était à nouveau avec elle. Impossible de savoir depuis combien de temps il réfléchissait, loin de l'instant présent, mais suffisamment bien pour que son déplacement lui échappe totalement. En temps normal, il aurait été bien plus difficile à surprendre. Il lui fallut un moment pour reconnaître cette lueur dans son regard. La même à la veille d'une bataille, en se battant côte à côte. Du soutien dans une épreuve.
Elle reprit la parole, bien plus longuement cette fois-ci. Il ne brisa pas le contact, ne détourna pas le regard. Il l'écouta, même si les souvenirs qu'elle évoquait lui était totalement étrangers. Ceux d'une femme enceinte par inadvertance, trop jeune, dans une famille bien trop pieuse pour être honnête. Il ne pouvait pas comprendre qu'elle se soit laissée enfermer, son existence ainsi dictée par la conduite de ses parents. Elle avait subi, sans avoir pu faire le moindre choix par elle-même. L'issue était peut-être heureuse, car il savait à quel point la fille et la mère comptaient l'une pour l'autre, mais toute cette histoire paraissait comme une très longue agonie qu'un vol de papillon aurait aussitôt réglé.
La pression sur ses mains affirma ce sentiment qu'il avait goûté peu de temps auparavant. Malcom prit une lente inspiration, les englobant bien vite des deux siennes. C'était à lui de parler. Il sentait que ce serait moins difficile, après ce que lui avait confié Isadora. La vie dans la rue était atrocement difficile, mais la liberté à la clef ne lui avait jamais paru aussi belle que maintenant.

- J'étais seul, paumé. Je n'avais nulle part où dormir. J'avais faim. Je me souviens très bien de la faim. Je crois qu'on ne peut jamais totalement l'oublier après l'avoir ressenti un jour pleinement. Elle vous fait faire des choses que vous ne vous pensiez pas capable. Je suis rentré dans une maison, par l'interstice d'une fenêtre. J'ai vérifié qu'elle était vide avant de piller le réfrigérateur, puis de trouver des vêtements avant de sortir. Difficile de prouver un vol quand la serrure n'a pas été forcé et que les vitres sont intactes. J'ai reproduit ce schéma très souvent, tellement que j'aurais dû finir par me faire attraper... Mais ce n'est jamais arrivé. Sans savoir vraiment ce que je faisais, sans même vraiment me douter que ce n'était pas à faire, j'étais doué pour ça. Les autres, dans la rue, avaient peur d'agir ainsi. Pour moi, c'était normal. Je n'avais pas peur de prendre, ni d'endurer les conséquences. Les choses devaient se passer ainsi et pas autrement. Je ne partageais pas, jamais. Je les fuyais, surtout les adultes. Je savais reconnaître quand quelqu'un allait frapper, et ça m'a sauvé la mise plus d'une fois. Je dormais rarement au sol : Je préférais les toits. Je suivais les chats pour trouver les meilleures cachettes. J'ai vécu un temps ainsi, avant qu'elle me retrouve. Il lui avait fallu un an pour arriver à mettre la main sur moi. Je la pensais incapable de sortir de chez lui. J'étais persuadé qu'elle l'aurait fait depuis longtemps, si elle avait pu. Mais non, c'était pire. Elle y revenait. Elle m'a demandé d'en faire autant. Elle m'a dit que je lui manquais, et bien d'autres choses encore. Et là encore, elle pleurait. Je l'ai traité de faible, plusieurs fois. Je lui ai dit d'arrêter de me chercher, que jamais je ne retournerais dans cette cage. Je ne sais plus tellement... Mais elle s'est résignée et m'a donné une enveloppe avant de partir, en me confiant que j'avais une sœur là-bas, que je trouverais un foyer où rester. Une enveloppe qui contenait un billet de train, un prénom, une adresse. Je l'ai déchiré, par caprice. J'avais connu cette liberté sans frontières. Je m'en étais sorti. Je ne voulais plus de chaînes.

Rien d'autres que de la peur. La peur de la contrainte, des coups. Il n'avait appris que bien plus tard qu'on ne pouvait pas vivre sans chaînes, mais qu'on pouvait toujours les choisir. Ce souvenir est le dernier qu'il conserva de sa mère... Et de sa demi-sœur ? Il n'en eut aucun. Poussé par la curiosité, il était allé à cette fameuse adresse, bien des années plus tard. Il n'avait trouvé personne portant ce prénom, celui du père, et n'avait pas cherché à pousser plus loin. Ca l'avait aussi peu intéressé que de revoir ceux qui l'avait mis au monde. Son père, c'était Nolan Hastings, et personne d'autres.

Malcom la fixa sans détour, attendant ce qu'elle avait à dire.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMar 9 Juin - 23:59

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Je devais bien l’avouer, je ne m’étais pas imaginée en m’arrangeant pour être de sortie avec Malcom que nous finirions assis dans la forêt à nous raconter nos histoires mutuelles. D’un autre côté, le métamorphe ne m’avait pas vraiment laissé d’autre choix que de le repousser dans ses derniers retranchements, et dans les miens d’ailleurs au passage. Je n’avais pas honte de mon histoire, mais je n’aimais pas vraiment en parler non plus. Surtout lorsqu’elle commençait à arriver au moment de l’échec de mon premier mariage et la perte de la fille. Cela restait encore un peu douloureux et j’avais bien conscience que depuis que Clayton m’avait laissé derrière lui sans un regard, j’avais constamment peur qu’on me laisse de nouveau tomber. Et l’histoire avec Johan n’avait rien arrangé à ce sentiment là. J’appréhendais un peu ce qui me restait à dévoiler au métamorphe, et quelque part, une petite partie de moi espérait que Malcom mettrait fin à cette discussion que j’avais entamé. Pour lui non plus ce n’était pas facile de s’ouvrir et en l’écoutant me compter son histoire, je ne pouvais que comprendre. La sienne était totalement différente de la même, mais tout aussi douloureuse et horrible. Nous n’avions pas été épargnés par la vie, et elle nous avait marqué au fer rouge. Rien ne de ce que nous pourrions faire ne pourra effacer nos blessures. Nous devions juste apprendre à vivre avec et à continuer de se lever chaque jour avec toute ses souffrances sur nos épaules. Autant dire que ce n’était pas de la tarte, loin de là.

J’avais pris les mains de Malcom entre les miens et les serra légèrement, en signe de soutien. Je ne m’étais permis aucun commentaire, ni n’en ferait le moindre. Je l’écoutais et le soutenais s’il le désirait. Je ne serrais pas fort ses doigts entre les miens, lui permettant à chaque instant de me repousser et de rompre ce contact physique. Il n’était tout simplement pas question de lui imposer cela. Je l’avais tout simplement ramené vers la réalité sans le laisser se perdre dans ses souvenirs, ni dans les miens d’ailleurs. Je fus rassurée lorsqu’il engloba totalement les miennes. Je devais bien l’avouer, j’avais besoin moi aussi de soutien, surtout au vu des souvenirs que j’avais devoir lui conter après qu’il m’ait eu raconter sa vie dans la rue, et le dernier souvenir qu’il gardait de sa mère. Au moins était-elle revenue vers lui ? Ma mère n’avait jamais daigné répondre à la moindre de mes lettres. Elle n’était jamais venue voir Savannah et n’avais jamais eu le moindre contact avec elle ou non. Nous avions été rayées de son existence, comme si nous n’avions jamais existés. Il n’y a pas pire souffrance que le rejet d’un enfant par sa propre mère. Je pris une profonde inspiration, me donnant du courage, avant d’entamer un nouveau chapitre de la vie, l’un des deux plus douloureux de mon existence. Savy, Clay et moi avons vécu plusieurs années ensembles. Notre fille nous a rassemblés et on a finis par s’aimer sincèrement l’un et l’autre. Je pensais que nous étions heureux tous les deux, mais je me trompais. Un soir, Clay n’est pas rentré, ni le suivant, ni même celui d’après. Il avait tout simplement tout laissé derrière lui. Je l’ai attendu pendant plusieurs mois, mentant à ma petite fille en lui disant que son père était en déplacement mais qu’il l’aimait. Je lui faisais croire que les cartes d’amis que nous recevions venaient de lui, avant de les jeter pour ne pas qu’elle s’aperçoive en grandissant de la supercherie. Un an plus ou moins après son départ, j’ai reçu des papiers de divorce que j’ai signé sans hésitation. J’ai pleuré une bonne nuit pendant que ma fille dormait, et je suis passée à autre chose. On a vécu à deux pendant de nombreuses années et puis il a débarqué un jour devant ma porte, accompagnée d’une nouvelle femme et d’un fils. J’ai appris au détour d’une conservation qu’il m’avait trompé pendant plus d’un an avant de me quitter et qu’il l’avait fait car il avait dû choisir entre sa nouvelle épouse et moi. Ma voix se changea légèrement en tristesse, mais je me repris aussitôt et continua Pour ma fille j’ai encaissé et continué à sourire. Elle était si heureuse de revoir son père et je ne pouvais pas lui briser ses illusions. Un soir, il m’annonça que je n’étais pas apte à élever notre fille contrairement à lui. Moi pauvre femme de ménage ne faisait pas le poids face au brillant avocat qu’il était et à sa juriste de femme. Je savais que le combat était déjà joué. Je n’aurais pas été capable de dire au juge que Clayton nous avait abandonné devant ma fille. Je lui aurais brisé le cœur. Si ma mère ne s’était jamais battue pour moi, moi je m’étais toujours battue pour la fille et à travers mes mots, et mon ton, on pouvait sentir tout l’amour que je portais pour mon ainée, pour ma petite Savy. Je me rendais au tribunal quand j’ai été attaquée par un cabot fuyant l’Ulfric de la meute, Nathanaël, le premier compagnon de Mary. Il pensait lui échapper en mordant l’humaine qui passait dans la ruelle au mauvais endroit au mauvais moment. Cela le ralenti juste assez pour qu’il soit tué par le grand loup noir et gris qu’était Nath’. J’ai vraiment cru que le loup allait me tuer aussi, mais non. Le dernier souvenir que je garde de cet épisode est quand il a commencé à se retransformer en humain. J’ai beaucoup souffert pendant la phase de transformation et je me suis jetée sur lui pour l’attaquer quand il me libéra de ma cage. Je n’arrivais pas à contrôler cette louve que je sentais en moi. C’était horrible. J’étais tellement en colère, tellement… Affamée. Mon regard s’assombrit légèrement. Je n’aimais pas parler de Nathanaël. Même après des années, je me sentais encore terriblement coupable. Nath ne s’est pas laissé impressionner pour autant et il m’a forcé à lui obéir. Il a pris soin de moi pendant de nombreux mois, jusqu’à ce que je ne sois plus un danger pour personne. Lorsque j’ai pu sortir de Wolfheaven ce fut pour découvrir qu’on m’avait pris ma fille et que l’Ulfric m’avait menti en affirmant que Clay et sa femme étaient restés chez moi en attendant mon retour. Je suis devenue folle, complètement. J’ai fuis la meute. Je me suis droguée et saoulée pendant des semaines pour oublier ma peine et oublier ce monstre en moi qui m’avait tout volé. Nath a fini par me retrouver alors que je faisais une overdose. Il a une nouvelle fois pris soin de moi, se sentant coupable et responsable de mon sort. Mary en crevait de jalousie, mais elle ne pouvait rien dire, ni rien faire contre moi. J’étais la protégée de Nath, son exécutrice, et rien ne ce qu’elle pouvait dire ne pouvait changer cela. Et puis un jour, il m’a aussi été enlevé. J’avais murmuré cette dernière phrase, sans m’en apercevoir. J’avais sincèrement aimé l’homme et le loup qu’il avait été, même si j’avais conscience de cette amour n’était pas réciproque. Un tueur à gage a été engagé pour l’assassiner. Il a longtemps observé les habitudes du loup et en a conclu que ce n’était pas sa compagne son point faible, mais moi. Il m’a emprisonné et a proposé ma vie contre la sienne. Ne pouvant plus rester statique, je me levais et me mis à faire les cents pas, me forçant à continuer J’ai supplié au téléphone Nath de ne rien en faire, mais il a quand même pris la route pour me rejoindre. C’était une embuscade et un chauffeur l’a tué dans un accident de voiture. S’il est mort, c’est de ma faute et uniquement de la mienne. A la suite de cette disparition, Mary a fait de ma vie de louve un enfer et je le méritais amplement. Elle ignorait la vérité, mais la laisser agir comme elle l’a fait faisait partie de ma pénitence, de ma punition. Mary ne pouvait pas me bannir ou m’enlever mes rangs, mais elle ne s’est pas gênée pour m’humilier à chaque fois que je devais me rendre sur Wolfheaven. Je faisais partie de la meute, mais j’étais rejetée par tous les loups, qui avaient bien trop peur des répercutions et de Mary pour désobéir à ses ordres. j’étais à présent en colère, en colère pour cette Lupa et en colère contre tous ses loups qui m’avaient tourné le dos alors que moi, je ne leur avais jamais tourné le dos. Ca a été très compliqué, et ça l’est toujours un peu. J’aime la meute et les miens, mais je ne pourrais jamais plus leur faire confiance. Qui peut m’assurer qu’un prochain jour, ils ne me laisseront pas une nouvelle fois sur le bord de la route ? Ma vie n’a été que solitude jusqu’à ma rencontre à Johan, cinq ans plus tard. Mais à toi à présent. Finis-je dans un souffle, ne pouvant plus continuer à parler. J’avais arrêté de faire les cents pas pour adosser à un arbre. Putain qu’est-ce que j’aurais pas donné en cet instant pour un bon verre et une bonne clope…


Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyDim 14 Juin - 18:37

L'existence entière d'Isadora ne lui évoquait qu'un océan déchaîné, dont les flots impétueux se fracassaient toujours avec la même régularité. Elle ne faisait que s'élever pour chuter de plus haut qu'avant. Elle subissait toujours autant les événements extérieurs, spectatrice de ses propres défaites. Esclave de ses sentiments, de ses attaches. Elle n'avait pas souvent l'occasion de livrer bataille, car elles étaient jouées et perdues d'avance. Le temps aurait dû l'aider à se blinder, mais elle continuait encore de donner sans compter, malgré les coups et blessures.
Malcom comprenait subitement l'origine de sa méfiance exacerbée, de cette paranoïa qui ne devait plus la quitter... Et pourtant, elle continuait de croire en le meilleur de chacun. Se confier ainsi à lui était affreusement risqué, surtout après ce qu'elle avait vécu. Finalement, l'échange était devenu équitable... Surtout parce qu'il se contentait de renchérir à hauteur de ce qu'elle lui livrait, trouvant la juste mesure. Elle avait débute cette descente, il se contentait de l'accompagner. Malcom ne disait encore que ce qu'il voulait, même si ces éléments lui étaient pénibles à confier. Il ne s'était pas encore appesanti sur ses activités, seulement sur ses ressentis. Et ces derniers l'indifféraient pas mal avec le temps. Il avait appris à ne plus se laisser affecter, contrairement à elle qui ne pouvait tout simplement pas s'en empêcher.

Il aurait du mal à reprocher sa conduite au mari d'Isadora. Si une femme frappait à sa porte avec un enfant dans les bras, il aurait tôt fait de l'embarquer... Pour le noyer comme les chiots dont personne ne voulait. Fort heureusement, une telle situation ne s'était jamais produite. A moins que ses anciennes conquêtes savaient pertinemment comment il risquait de réagir, qui sait ?
On en venait à sa transformation en Louve, qui ne divergeait pas vraiment des récits d'autres lui évoquant ce sujet épineux. En dehors des Années Sanglantes, la plupart des transformations étaient accidentelles... Et les premiers mois, particulièrement difficiles, avaient tendance à couper radicalement les jeunes lycanthropes de leurs anciennes attaches. Dans son malheur, Isadora avait eu de la chance de tomber sur quelqu'un de compréhensif.
Malcom resta assis, parfaitement calme, tandis que la Louve se relevait pour faire les cent pas. Elle ressemblait à nouveau à un animal en cage, mais elle ne s'arrêta pas pour autant de parler. Il brûlait d'envie de savoir si ce tueur à gages avait fini par mourir... Savoir s'il s'agissait d'un de ses collègues. On avait tendance à vite tous se connaître dans le métier, en bien comme en mal. La majorité, comme celui qu'elle évoquait, n'avait pas le moindre scrupule. La fin justifiait les moyens. Il avait pourtant bâclé le travail en la laissant en vie, comme un couperet au-dessus de sa tête. Si l'occasion était laissée, autant éliminer les menaces potentielles... Au moins avait-il eu un semblant d'honneur.

Malcom était plutôt soulagé qu'elle ait rompu le contact, se perde ainsi dans ses souvenirs. Il n'était pas certain de vouloir lui exposer de suite toutes ses similitudes avec son bourreau. Il commençait à douter qu'elle l'accepte, mais le choix était encore limité. Elle lui avait beaucoup confié, jusqu'à sa relation tendue avec l'ancienne Lupa, à ses doutes au sein de la Meute. Etrangement, elle partageait beaucoup des ressentis des métamorphes... Et n'en ferait qu'une meilleure Lupa si elle se décidait enfin à prendre la relève.

Il marqua un silence après ce long discours, cherchant à réunir ses pensées. Le métamorphe ne s'était pas relevé, n'éprouvant plus cette tension qui l'incitait à lui faire face. Peut-être ressurgirait-elle immédiatement après ses nouvelles révélations... Oui. Il commençait à appréhender.

- Mon existence a opéré un virage à mes onze ans, quand j'ai rencontré un autre métamorphe qui m'a pris sous son aile. Nolan Hastings. J'ai tout d'abord été extrêmement méfiant, avant de me rendre compte à quel point j'étais ignorant de ma propre nature. Il m'a tout enseigné. Tout, sans exception. Je ne parle pas seulement de ma condition de métamorphe. Je lui dois ma vie, celle que j'ai pu mener. Cette vie, il lui a donné une identité, un sens... Et des règles, auxquelles je ne déroge jamais.

Un nouveau silence. Il hésitait. Impossible de parler de son existence sans évoquer Nolan... Mais c'était plus fort que lui. Il ne désirait pas s'appesantir, pour ne pas lui causer du tord involontairement. Il l'avait forgé, telle une arme. Il l'avait guidé, sans jamais faillir. Pourtant, Malcom avait de nombreux choix qui n'appartenaient qu'à lui. Le premier sang, par exemple, était venu de son fait... Autant en parler.

- Il m'a appris à me battre, à prendre des formes bien plus agressives pour savoir me défendre. De papillon inoffensif, j'étais passé au molosse. Les combats de chiens étant toujours aussi nombreux à Londres, ce fut dans ces arènes que je m'exerçais. On n'atteint son plein potentiel qu'en mettant sa vie en jeu... Même si je ne perdais jamais. Les chiens sont idiots, et faciles à tromper. Ca ne m'a pas empêché de ressortir plus d'une fois sacrément amoché, mais ça valait le coup. J'apprenais extrêmement vite, et surtout, on empochait beaucoup. J'avais fait équipe avec un ami, à qui j'avais confié mon secret. C'est lui qui s'occupait de me présenter comme son clébard et de faire monter les paris. Je prenais des formes rapides, sur lesquelles personne ne misait. On se débrouillait bien. Puis l'idée lui est venue de me faire incarner un loup. Il m'avait amené dans un zoo, et m'avait montré du doigt un loup blanc, qu'on lui avait désigné comme étant l'alpha. Il disait que ça passerait inaperçu pour les combats, et que je gagnerais en agressivité. J'étais plutôt réfractaire, mais je me suis entraîné à prendre cette forme. A partir du chien, ce n'était pas si compliqué... Du moins je le croyais.

Il toussa un rire, levant la tête vers la cime des arbres. Quand il se rappelait de la suite des événements, Malcom goûta à l'ironie de la situation. Finalement, lui aussi s'était attaché avant de se faire trahir... Mais on ne l'avait pas repris deux fois à agir ainsi. Quand il laissait ses sentiments parler, c'était toujours destructeur.

- Nous n'avons jamais livré de combat avec ce loup. Il m'a trahi avant. Je me souviendrais toujours de ce regard qu'il m'a lancé, pas bien différent de celui de mon géniteur. Un monstre, voilà ce que j'étais à ses yeux. Il avait pas mal pris sur lui, tout ce temps, poussé par l'appât du gain. Si le chien avait une fidélité sans faille envers lui, il n'en était de même pour le loup. C'était un animal sauvage et il lui faisait peur. Alors il a tenté de me faire tuer dans l'arène, par un combat truqué où je devais affronter plusieurs adversaires simultanément au lieu d'un seul. Un sacré défi, qui lui a fait empoché une véritable fortune. Je suis certain qu'il n'en avait pas espéré autant, mais j'ai survécu. Il s'est tiré avec tout le pactole. Je voulais lui faire payer, lui montrer que j'étais bien le monstre qu'il espérait... Mais cette forme de clébard m'entravait. Alors, j'ai pris celle qu'il avait tant convoité, pour la retourner contre lui. Quand je l'ai vu courir, quand j'ai senti sa peur, j'ai été incapable de résister à l'appel du sang. Le loup a vu une proie à traquer et s'est élancé. J'ai perdu pied dans la réalité, totalement.

Oui, dégueulasse. Il ne lui avait pas épargné les détails. Autant être cru sur ce qu'il n'avait pas pu accepter, histoire de mieux faire passer ce qu'il était capable de faire sans confusion possible, par lui-même. Ce n'avait été que le premier meurtre d'une longue liste et, si le loup n'avait pas cherché à ingurgiter à nouveau de la viande fraiche, il n'avait pas été en reste sur les membres déchirés. Le sang avait coulé à flots, dès que Malcom avait pu se le permettre.

- J'ai arrêté les combats, après. J'ai tout de même continué à m'entraîner avec cette forme, jusqu'à en maîtriser les pulsions. Je savais qu'après avoir réussi ce tour de force, elle serait mon allié le plus précieux.


Les pulsions du loup... Et les siennes.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMer 24 Juin - 13:55

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Si je n’avais pas honte de mon passé, il n’en restait pas moins douloureux sur de nombreux points. Perdre Savannah avait été le début de ma descente. Perdre Nathanaël m’avait éloigné des miens, et je ne m’étais jamais remise du fait qu’il avait sacrifié sa vie pour la mienne. C’était de ma faute s’il nous avait été tué et ce sentiment ne me quitterait jamais. Ce que je venais de dire à Malcom je ne l’avais dit à personne d’autre que mon époux. Aucun loup de la meute ne savait ce qui c’était réellement passé ce jour là. Tous pensaient que Nathanaël avait été tué dans un accident de voiture. Ils ignoraient que j’en étais la responsable, et que je porterais toute ma vie cette culpabilité. Pendant de nombreuses années j’avais été harcelée par le tueur à gage, qui ne cessait de m’envoyer des photos de ma fille, ou des autres loups. Il avait fait peser une épée de Damoclès au-dessus de leur tête me rappelant que si je parlais, je condamnerais l’un d’entre eux, pour ne pas dire tous. J’avais tenu ma langue pendant très longtemps, et loin de lui. Et puis quand Johan avait été tué, j’avais remonté sa piste et je l’avais éliminé. J’avais profité du désordre ambiant pour venger les deux hommes que j’avais aimé et que je pensais, il m’avait retiré. J’avais enfoncé ma main partiellement transformée dans sa cage thoracique et j’en avais extrait son cœur. J’avais vu la lueur de sa vie s’éteigne dans ses yeux, et je l’avais laissé pourrir dans sa chambre d’hôtel. Son corps avait été retrouvé bien après, mais aucune enquête n’avait été menée. Il était un homme recherché et je pense que de nombreuses personnes étaient contentes qu’il ne soit plus de ce monde. Ensuite, et bien, j’avais décidé de tout oublier en buvant jusqu’à ne plus être capable de penser ou de ressentir la moindre émotion. Je me levais, je me battais pour la meute et je rentrais chez moi pour m’écrouler ivre morte… Enfin, quand j’arrivais à rentrer chez moi. J’avais été une véritable loque. Il ne me restait plus rien et je ne voyais pas l’intérêt de continuer à me battre.

Je sortais de mes pensées lorsqu’il parla d’un certain Nolan Hastings. En dehors de ce nom de famille qu’ils partageaient, l’association du prénom et de ce nom m’évoquait quelque chose. Je n’arrivais pas à mettre la main dessus, mais j’avais le sentiment que c’était important. Cela me reviendrait au moment voulu de toute manière. Pour l’heure j’écoutais ce que me livrait Malcom à son tour. J’étais toujours adossée contre l’arbre alors que le métamorphe, lui, n’avait pas bougé d’un poil. Il semblait bien plus à l’aise avec son passé que je ne pouvais l’être. Ou du moins, il le cachait bien mieux que moi si cela était aussi dérangeant qu’il le laissait penser à ses mots. Nous avions tous deux pas mal trinqué dans notre vie et elle n’avait pas été une partie de plaisir. J’avais déjà entendu parler de ces combats de chien cachant des métamorphes. Ils étaient nombreux à agir ainsi pour gagner ce qu’ils pensaient être, de l’argent facilement. Hors ce n’était pas le cas. Ils n’avaient pas la régénération d’un loup, ni sa puissance. Chaque morsure, chaque plaie mettait du temps à guérir. Ils pouvaient même finir expropriés, ou pire, mort. Malcom avait eu beaucoup de chance de s’en sortir aussi bien.

Je m’étais rapprochée de lui lorsqu’il avait avoué qu’il s’était transformé en loup pour combattre. Pas de doute à savoir, cela avait du mal tourné. Avant même qu’il me le dise, je le savais. Pour se battre comme un loup, il faut passer du temps à l’observer et apprendre à penser comme lui. je connaissais à présent bien assez l’espèce des métamorphes pour comprendre comment leur transformation fonctionnait réellement. Il ne leur suffisait pas de penser à une forme pour la prendre et savoir l’user et l’utiliser. Il devait apprendre à la connaitre quasiment intimement et à décortiquer tout ce qui faisait de l’animal cet animal bien précisément. Malcom avait joué avec le feu et il s’était brûlé les pattes. On pouvait l’entendre dans sa vie combien cet épisode était encore difficile à digérer et la rancœur qu’il pouvait ressentir. Etre loup n’était pas quelque chose de facile. Lors des années sanglantes, après l’alliance avec les métamorphes, nous leur avions montré comment devenir des garous, et non pas seulement que des loups. Ils avaient pris exemple sur nous, et pas sur de vrai loup. Et leurs modèles avaient été des membres très stables de notre meute. Ils n’avaient pas eu besoin de passer par le même chemin que le métamorphe en face de moi. Ils avaient été épargnés, même s’ils en avaient nullement consciences. Je posais ma main sur son épaule et lui dis Un loup est une bête sauvage. Il est dur de l’apprivoiser. Si cela peut te rassurer, sache qu’un loup garou ne peut que vivre avec son côté animal. Il reste indomptable, quoi qu’il puisse arriver. Nous pouvons être en phase avec eux, mais jamais nous ne les dominerons. C’était ce qui rendait notre espèce si solidaire. Nous avions besoin des autres pour garder pied et ne pas céder à notre loup Les cabots n’avaient aucun soutien, aucun appui pour les aider à ne pas tenter aux tentations. Nombreux étaient ceux d’entre eux qui succombaient. Et après avoir gouté à la chair humaine, rien ne pouvait plus les arrêter de recommencer encore et encore. C’était en cela qu’ils étaient très dangereux et que le bannissement d’une meute était le pire des châtiments possibles. Sans personne pour les soutenir, la moindre erreur était fatale.
Je lâchais l’homme pour venir me rasseoir en face de lui. C’était à mon tour de parler. J’ai rencontré Johan alors qu’il n’était alors qu’un cabot. Hors meute, il ignorait que la Lupa locale interdisait aux autres loups de se préoccuper et s’entendre avec moi. Ma louve a été la première touchée par lui. Il ne nous a pas repoussé comme tous les autres, et nous avions besoin de cela. C’est terrible de faire partie d’une meute, sans pour autant jouir des bienfaits que cela apporte. Je chassais toujours toute seule et je ne mêlais jamais aux miens. Cette solitude était pesante et avec Johan, elle s’envolait. Nous sommes devenus camarades de chasse et de jeu. Puis il y a eu les premières attaques de semi-démons sur notre pays. Son loup a perdu pied à cause de l’odeur de sang humaine, des cris et des morts. La tentation était bien trop forte. Je ne voulais pas devoir le tuer. S’il attaquait un humain, en tant qu’exécutrice, j’allais devoir lui ôter la vie. J’avais les moyens d’empêcher cela en nourrissant son loup d’une autre manière, non pas par le sang, mais pas le sexe. Je ne m’étais absolument pas doutée des répercussions que cela aurait pour nous. Le pouvoir démoniaque s’est infiltré en nous je ne sais pas trop comment, et il a bousillé les lois de la nature et de notre espèce. J’avais juste eu l’intention de l’aider et quelques semaines plus tard, on s’est rendu compte que j’étais enceinte. Je ne voulais pas d’autres enfants. J’avais déjà Savannah et surtout… Tu n’as pas connu la meute avant l’arrivée d’Hayden. Les femelles ont toujours été des esclaves des temps modernes. Nous devions être soumises aux autres mâles et tout passait par eux. Je savais très bien que Mary m’arracherait mes enfants. Les mères sont écartées de l’éducation des enfants et la seule figure maternelle doit être la Lupa. Je ne voulais pas subir la perte de nouveau de mes gosses. J’étais complètement paniquée. Surtout que ma grossesse était bien plus rapide que celle des humaine. Ce n’était tout simplement pas normal. Et puis, je connaissais à peine Johan. Je l’appréciais beaucoup, mais de là à avoir des gosses avec lui… Je pensais qu’il allait me laisser tomber comme tous les autres l’avaient fait, en entendant dans la meute. Mais étonnement, il s’est élevé contre les ordres de Mary, et de perde de perdre deux précieux loups, elle n’a pas osé le bannir de la meute ou de le punir. Johan était le seul à posséder des droits sur sa progéniture et s’il décidait de partir, elle ne pouvait rien y faire. Il le savait très bien et il en a joué. Peu après la naissance de Niamh et Kean qui m’ont été arraché à peine étaient-ils nés pour être confiés à Johan, le loup s’est battu une nouvelle fois… Pour moi… Il passait son temps à venir me voir, à prendre de mes nouvelles, à passer du temps tout simplement en ma compagnie. J’ai fini par tomber sincèrement amoureuse de lui, même si l’absence de nos enfants, de mes enfants à mes côtés était difficile à vivre. Johan l’a compris. S’il avait toujours été contre le mariage, celui de ses parents s’étant mal passé et son père étant un avocat spécialisé dans ce domaine, par amour et pour nous réunir tous, il m’a demandé ma main à l’endroit même où nous nous étions rencontrés. Ce souvenir est l’un des plus précieux que je garde… Et puis les années sanglantes sont arrivées. La suite tu la connais. Mary, en voulant préserver Niahm et Kean et les écarter a fait croire à Johan que j’avais été tué, et l’a envoyé à l’étranger. Elle les a fait passer pour morts aux yeux de toute la meute et j’ai sombré. Je me suis mise à boire jusqu’à tout oublier. Je me battais pour les miens, avant de sombrer dans l’alcool. Ma route a croisé celle d’Hayden, à qui j’ai sauvé la vie une fois. En tout cas c’est ce qu’il m’a dit. Je n’en ai pas vraiment de souvenir, trop ravagée par l’alcool. Son père a commencé à s’intéresser à moi parce que j’étais assez belle selon lui pour atterrir dans son lit. Hayden m’a revendiqué comme sienne pour me rendre la monnaie de ma pièce. Il m’a aidé à refaire surface et à me sevrer. Nous sommes devenus amis, amants, puis, mari et femme. Lorsque Clayton a été tué dans un incendie, il s’est arrangé pour que je puisse me rendre aux Etats-Unis plusieurs semaines pour m’occuper de ma fille. Il a engagé le meilleur avocat et m’a obtenu le droit de garde de Savannah. Les parents de Clayton voulaient la récupérer, mais ils n’ont pas eu gain de cause. Hayden était déjà célèbre à cette époque-là et il a usé de son influence pour que ma fille ne me soit pas arrachée une seconde fois. Elle est venue vivre avec nous, et il a subi sans broncher tous ses rejets. Il a été d’une grande patience avec elle, jusqu’à ce qu’elle s’ouvre à lui et se mette non pas à le considérer comme un ennemi, un intrus, mais comme un allié sur qui elle pouvait compter. Hayden a rendu ma vie bien plus belle et bien plus stable. Lorsque Johan a refait surface avec les jumeaux, il les a acceptés, prenant sur lui, pour mon bonheur. Il est le meilleur homme et le meilleur loup que je connaisse. mon amour pour mon époux n’avait pas d’égal. J’avais aimé Johan et je l’aimais toujours encore un peu. Mais ce n’était rien comparé à ce que j’éprouvais pour Hayden. Il était devenu le pilier de ma vie et je ne pouvais tout simplement plus faire sans lui.


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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptySam 27 Juin - 11:27

Pour une raison qui lui échappa, le nom de Nolan Hastings parvint à la tirer de sa torpeur. Il n'aimait pas ça, vraiment pas. La plupart des personnes qui connaissaient Nolan Hastings le connaissaient pour une mauvaise raison. Peut-être se faisait-il des idées et que la Louve comptait simplement mener son enquête par la suite. Dans ce cas, il lui souhaitait bien du courage. Son père était encore bien plus difficile que lui à retrouver, et c'était peu dire. Malcom bénéficiait de l'avantage de n'être référencé dans aucun fichier depuis ses premières années de vie, et sous un autre nom que celui qu'il venait de lui donner. Les faux papiers faisaient le reste. Sa force avait toujours été d'être insaisissable. Nolan s'était montré le meilleur précepteur qu'il aurait pu avoir en la matière. Le hibou était le roi incontesté du monde de la nuit.

Les combats de chien l'avaient endurci, préparés à ce qu'il devait devenir. Il ne comptait plus le nombre de cicatrices de morsures qui parsemaient son corps, et les Loups en rajoutaient toujours une couche. Bien entendu, ils se ménageaient dans leurs jeux brutaux avec les quelques métamorphes qui les toléraient... Il n'empêchait que, plus d'une fois, il avait rendu les coups assez sauvagement. Le loup était devenu la forme du meurtre, celle qu'il employait le plus souvent pour remplir ses contrats. Plus de vingt ans qu'il s'en servait maintenant, elle lui était devenue aussi naturelle que de respirer. C'était d'ailleurs la seule qu'il maîtrisait parfaitement avec le papillon, n'hésitant pas à permuter sans arrêt pour être intouchable. Sauf qu'avec les Loups, il n'avait pas combattu une seule fois au plein de son potentiel. C'était une carte qu'il préférait garder en main, et ne se servir que pour être sûr de tuer, sans témoin.

Le métamorphe sentit la main d'Isadora sur son épaule, un rien décontenancé par un tel geste. Il releva la tête pour la fixer. Elle lui apportait son soutien, encore une fois, dans une épreuve de son passé. Il était loin d'avoir fini... Tout ce qu'il racontait n'avait eu que pour seul but de la préparer à ce qu'il voulait lui révéler. Nul doute qu'elle n'aurait plus de gestes pareils pour lui ensuite.

- Je suis une bête sauvage pire que ce loup, Isadora. Notre alliance est fatale pour quiconque se dresse sur notre route. Il est l'instinct, je suis la volonté.


L'homme est un loup pour l'homme. Leur façon d'appréhender les formes étaient bien différentes, entre leurs deux espèces. Le monstre, c'était lui. Il avait poussé le loup dans ses retranchements, tordu son instinct pour se l'approprier. Il n'avait cessé de le faire par la suite, non pas à forcer contre sa nature, mais à l'éveiller pleinement. Quand un animal goûte à la chair humaine, il goûte à la facilité de tuer.

Quand elle reprit la parole, la louve était plus calme. Elle s'était rassise en face de lui. Malcom sentait qu'elle arrivait sur la fin de son récit. Pour lui, c'était la partie la plus intéressante... Car il appréciait toujours en apprendre plus sur la Meute pour mieux l'appréhender, tout comme sur sa relation avec Hayden. Ces informations lui permettaient de plus aisément se situer par rapport à eux.
La conception de ses louveteaux ne lui était pas inconnue, car ils étaient une poignée à vouloir renouveler cet exploit. Malcom fronça les sourcils à cette évocation. Il n'appréciait toujours pas cet épisode contre-nature. N'empêche que la louve était une spécialiste des situations inversées... Les deux commençaient de la même façon : Relation charnelle suivie d'une grossesse, avant seulement que les sentiments ne s'y invitent. La chute, aussi, était toujours la même. Il comprenait de mieux en mieux son extrême méfiance. Quand on avait déjà vécu deux fois une même situation, c'était pire. On nourrissait ensuite toujours cette crainte que tout se reproduise. Hayden avait apporté de la stabilité dans le maelström de son existence, tout comme il l'avait fait au sein de la Meute en défiant son père. Intérieurement, le métamorphe ne pouvait s'empêcher ne se demander quand il allait craquer. Sa force était sa faiblesse. Il devait aussi craindre que cet événement là se reproduise, et qu'on se serve d'Isadora ou de Savannah contre lui. Le tueur à gages allait se reconvertir en protection rapprochée de famille entière à ce tarif.

Elle s'était tue. Malcom savait que c'était à lui, mais il était resté plonger dans ses pensées une longue minute supplémentaire. Il revint ancrer son regard de glace dans le sien, l'expression grave. C'était à son tour de se lever. Un jour ou l'autre, il aurait été obligé de le faire. Mieux valait que cela vienne de lui, que plutôt qu'elle mène son enquête en croyant qu'il lui cachait encore des choses.

- J'ai appris mon meurtre à Nolan. Mon nouveau père ne l'a pas accueilli comme je le craignais. Il était... Satisfait, que j'ai versé le premier sang. C'était le plus difficile à faire, selon lui. Après, le meurtre devenait une facilité à laquelle je devais éviter de céder. J'ai appris à tuer, non plus des chiens dans une arène, mais des hommes dans des ruelles sombres. Je savais manier une arme. Je me suis sans arrêt perfectionné, profitant de l'enseignement des plus expérimentés. J'étais encore plus doué avec mes crocs. J'apprenais vite, et surtout, je bénéficiais de l'entraînement rigoureux d'un humain autant que d'un métamorphe. Exceller sur ces deux tableaux m'avait hissé au rang des meilleurs. J'étais devenu une machine à tuer, bien huilée. J'avais les réflexes en plus de l'instinct. Je suis devenu ce que mon père attendait de moi : Un tueur, à son service. A vingt ans, je remplissais officiellement mon premier contrat de tueur à gages. Le premier d'une longue série... Treize ans que je verse dans la profession. Beaucoup finissent par trépasser ou par rendre les armes après avoir touché le gros lot. J'ai signé 253 contrats en treize ans. J'en ai rempli 211.

Ca ne signifiait pas qu'il avait tué 211 personnes. Ceux-là, il en avait perdu le compte. Il arrivait qu'une douzaine de personnes trépassent durant un même contrat et aucunes durant le suivant, selon ce que réclamait son employeur. C'était toujours Nolan qui discutait des accords et tenait les comptes, jusqu'à ce qu'on l'engage au sein de la Meute tout du moins. En soi, cela représentait environ 15 ou 20 contrats à l'année qui tombait sur son bureau. Le plus étonnant était sa régularité et son taux de succès, car les contrats n'avaient jamais cessés de se corser. Passées ses premières années, les affaires évidentes étaient assignées à d'autres. Il prenait donc parfois des mois avant d'agir.
Il ne l'avait pas quitté du regard, jaugeant sa réaction. Le métamorphe était conscient de sa propre valeur, peut-être même qu'une fierté déplacée émanait de ses paroles. Il s'en fichait. Isadora devait en prendre conscience, elle aussi. Non, il n'était pas le mignon petit papillon inoffensif qui volait parfois au-dessus de leur tête. Il était un couperet prêt à tomber.

- Les années sanglantes ont été mon âge d'or. Les contrats s'amoncelaient, l'argent pleuvait... Je n'avais plus vraiment besoin de me couvrir pour opérer. Dans le chaos ambiant, je trouvais mes cibles et je les éliminais, aussi silencieux qu'une ombre. J'ai bien dû remplir la moitié de mes contrats durant cette période faste. Je servais essentiellement des humains, parfois des lycanthropes... Jamais des vampires. Je ne sais pas si mon action a permis de précipiter un camp plutôt que l'autre. A l'échelle humaine, c'était un score assez élevé. A l'échelle mondiale, c'est passé inaperçu. Ou presque. C'était rare que l'on me contacte directement, car je prenais toujours soin de passer par des intermédiaires ou de déléguer à d'autres les négociations de mes contrats. J'étais l'arme. J'intervenais quand tout était déjà convenu, et la mort de mon employeur n'était pas vraiment ce qui pouvait me freiner. Ca faisait longtemps que l'argent ne m'intéressait plus. J'ai pris goût à la traque. Alors quand Jonathan Valentyne est venu me voir, sa proposition m'a bien fait rire. Il voulait que je protège quelqu'un, son fils. Je n'étais pas un garde du corps. J'étais un tueur. Je ne prenais jamais de contrat à durée indéterminée. J'ai accepté, plus par curiosité. Je m'étais déjà battu aux côtés de la Meute. J'avais côtoyé les Loups. Seulement, je ne m'étais pas attendu à prendre autant ce contrat à cœur, alors même que j'aurais pu le rompre à sa mort. Oui, Hayden est un grand homme et un grand loup. Je suis resté parce que j'ai confiance en lui, en ce qu'il est capable de faire de la Meute. Il peut apporter beaucoup aux siens, comme aux miens. Je n'aurais de cesse de défendre sa vie au péril de la mienne.

Il embrassa la forêt du regard avant de revenir à elle, une détermination farouche illuminant ses yeux.

- Pour la première fois, je me sentais investi d'une grande mission, plus impliqué que jamais dans les affaires de la Meute. Je ne me contente plus d'apporter la mort et d'empocher du fric. J'aidais à une cause plus grande, la vôtre. La nôtre.


Dernière édition par Malcom Hastings le Mar 4 Aoû - 22:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMar 28 Juil - 20:20

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Je nous avais menés dans cette clairière pour avoir des réponses, et je n’étais pas en reste. Malcom avait décidé de jouer le jeu… Ou s’y était-il résout, comprenant qu’il n’avait pas vraiment d’autres options s’ouvrant à lui. Je devais repartir d’ici avec la certitude de pouvoir lui faire confiance. Ou de ne pas pouvoir justement lui faire confiance. Je ne pouvais plus le laisser tourner autour de mon époux sans en apprendre plus sur lui. J’avais besoin de déterminer s’il était l’ennemi, ou un allié sur qui je pourrais m’appuyer. Si j’exigeais de lui des révélations, je lui en avais aussi fait, en commençant d’ailleurs à ouvrir la marche. S’il venait à fouiller un peu, il le découvrirait de lui-même. Alors autant lui livrer de vive voix mon histoire, et lui raconter la manière dont elle s’était déroulée et non pas des brides d’échos ou de rumeurs infondées.

Ces paroles sur le loup faisaient écho à ce que nous pouvions subir en tant que loup-garou. Il n’avait pas été préparé à affronter un monstre qui l’avait dépassé une fois. J’inclinais de la tête pour lui faire comprendre que je voyais parfaitement de quoi il en retournait. Je souris lorsqu’il me dit que le Loup, associé à lui donnait un cocktail bien redoutable. Je lui répondais un sourire légèrement terrifiant sur le visage Pousse moi un peu à bout et tu te rendras compte que vous ne faites pas le poids face au duo que je forme avec ma bête sauvage Ce n’était pas une menace. Je lui disais simplement qu’il y avait bien plus dangereux que lui et que je pouvais être une sacré prédatrice. J’ai été exécutrice pendant plus de dix ans. Les meurtres et les tortures ça me connaissaient pas mal. Je n’avais jamais reculé devant rien pour servir ma meute. Si je devais me transformer en psychopathe pour les miens, je le faisais et sans aucun problème, ni remord. Mes mains étaient pleines de sang et sales, mais je vivais très bien avec ça. Cela ne m’avait jamais de cauchemar la nuit, jamais. Je savais que ce que j’avais fait, c’était nécessaire… Non vitale pour la protection de tous. J’en dormais paisiblement toutes les nuits. Je ne le montrais pas vraiment, mais j’étais une redoutable adversaire, que souvent on sous-estimait. Comment ne pas en faire autrement ? J’avais toujours été docile avec Mary malgré toutes ses offenses et ses attaques. J’avais toujours encaissé sans me battre. Je n’’ai jamais eu peur d’elle. Je respectais simplement l’ordre hiérarchique. Maintenant qu’elle n’était plus, et bien je n’allais plus me gêner pour faire comprendre à tous que je n’étais pas une louve négligeable et faible. J’avais tué bien plus de personnes que la majorité des loups après tout.

Je fis comprendre à Malcom à travers mon histoire personnelle l’importance qu’avait Hayden à mes yeux et dans mon existence. Il pouvait ainsi aisément se rendre compte de ma détermination à le protéger et à écarter tout danger autour de lui. Je ne plaisantais jamais concernant mon époux. Si j’estimais que le métamorphe était mon ennemie, je le tuerais, cela était aussi simple que cela. Dans le cas contraire, je lui donnerais un peu de ma confiance, dont le reste devra être gagné.

Lorsque le métamorphe se leva, je sus qu’il allait aborder un sujet très délicat. Et quel sujet ! Je l’avoue je restais quelques minutes de marbres à encaisser tout ce qu’il était en train de me dire. Je le laissais finir, non pas pour ne pas l’interrompre, mais parce que j’étais tout simplement sous le choc des révélations qu’il venait de me faire. Je ne pus m’empêcher de lui sauter à la gorge et le bloquer au sol avec toute ma force et ma colère. Je le regardais droit dans les yeux, avec mes yeux de louve en colère et vengeresse. Une cause plus grande dis-tu ? La nôtre ? Comment pourrais-tu être la nôtre alors que tu t’es introduit chez nous ? ma respiration était légèrement saccadée, sous le coup de la haine que je ressentais pour les gens de son espèce, pour ces gens qui m’avaient enlevé mon premier ulfric. Je savais au fond de moi que c’était injuste de m’en prendre à Malcom à cause des contrats des autres… Mais Putain, il était un PUTAIN de tueur à gage. Pouvais-je croire en sa parole ? Je devais en avoir le cœur net, et il n’y avait qu’un seul moyen de l’avoir. Répète après moi, et nous verrons bien si tu dis la vérité je pouvais sentir et entendre les mensonges. Même s’il avait de l’expérience, je comptais bien décrypter exactement ce qu’il avait sur le cœur. Je m’appelle Malcom. Je ne suis pas né Hastings, mais je le suis devenu Une vérité. Un mensonge maintenant Je suis un loup de naissance, et j’ai grandi dans la meute écossaise. . J’attendais qu’il ait répété avant de continuer. Avec les intonations de voix que j’avais entendue, les battements de son cœur, et les odeurs qu’il avait dégagé, je pourrais déterminer avec précision s’il me mentait. J’ai été engagé non pas pour nuire à Hayden Valentyne, mais pour le protéger. Il est un simple contrat et il n’a pas ma confiance. Je compte le trahir et empocher mon argent. Je vais le tuer, comme convenu avec son Père, et je me fiche totalement de ce que deviendra la meute. Je partais du principe qu’il était arrivé à me duper en m’affirmant le contraire. Ainsi lui faisais-je affirmer cela afin de voir s’il s’était joué ou non de moi. S’il était sincère, je me relèverais aussitôt et lui tendrais la main pour en face de même, scellant symboliquement notre collaboration. Sinon, et bien, je le tuerais et j’enterrerais son cadavre dans la forêt, là où personne ne pourrait retrouver son corps. Je l’avais fait assez souvent pour savoir comment m’y prendre. Un de plus, un de moins…

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyMer 5 Aoû - 15:26

Malcom nota sans mal la nuance que ses paroles laissaient transparaître. Ce "vous", comme si lui aussi était un peu Loup, à posséder deux entités en son sein... Il se surprit à apprécier la comparaison, comme si c'était sa façon à elle de les mettre sur un pied d'égal. Il lui rendit un sourire en tout point équivalent, carnassier. L'envie de relever le défi le démangeait, mais ils étaient venus ici pour discuter et établir des bases saines. Même si l'affrontement pouvait autant faire l'affaire à ses yeux, voir plus... Le métamorphe respectait ceux qui parvenaient à le mettre en difficulté lors de confrontations, encore plus ceux qui le surpassaient. La faiblesse ne lui attirait aucune compassion, les forts étaient les seuls à retenir son attention. Enfin, Isadora faisait clairement partie de la seconde catégorie, même si elle n'avait encore eu à lui prouver. L'existence l'avait peut-être blessé, mais il n'en oubliait pas son ancien statut. C'était une dure à cuire, à ne pas sous-estimer.

Le métamorphe la fixa longuement, tandis qu'elle restait de marbre face à son discours. Difficile de nier qu'il avait appréhendé sa réaction... Mais ce manque de réaction tout court lui donnait envie de la bousculer un bon coup. Il ne pensait pas vraiment la prendre au dépourvu, car la Louve avait déjà flairé les zones d'ombres laissées volontairement sur son histoire. Non, il n'était pas un simple garde du corps sous couverture, il était bien plus que ça. Il savait aussi ce que ces révélations pouvaient impliquer, de par sa propre expérience des tueurs à gages. Rien ne pouvait lui certifier, à cet instant précis, qu'il n'était pas de la même trempe que les autres. Il n'avait pas encore eu l'occasion de lui prouver la valeur de sa parole... C'était à craindre qu'elle ne lui en laisse pas l'occasion.
Le silence était retombé sur la forêt, comme une chape de plomb. Elle le brisa avec une certaine sauvagerie, se ruant sur lui pour le saisir à la gorge. Difficile de prévoir cette fureur éclatante... Sa tête et son dos heurtèrent violemment le sol, le laissant sonné durant une demi-seconde. Il se crispa dans sa prise, par pur réflexe, prêt à dégager son cou de sa poigne. Le métamorphe prit une longue inspiration, difficile, pour s'inciter au calme. Ses mains retombèrent à ses côtés, ne cherchant pas à la faire céder par la force. Il aurait pu tenter, opposant à sa force brute de Louve à ses longues années d'expérience, voir qui pouvait remporter la manche. Il devait bien avoir autant de ressources qu'elle pour gérer ce type de situation, et il lui en coûtait d'autant plus de ne rien faire. Il devait être aisé de le comprendre en croisant son regard, froid comme la glace. Il soutint sans mal le sien, malgré ses paroles chargées de haine. Il aurait pu rétorquer, se justifier... Non, inutile. Isadora avait raison. Malcom s'était bien introduit dans la Meute avant que son allégeance ne commence réellement à le tenir à cœur.
Elle serrait un peu trop fort pour qu'il parvienne à respirer et parler correctement, son souffle rendu aussi saccadé que le sien.

- J'aurais pu me contenter de partir sans me retourner... C'aurait été si facile. Comme bien d'autres métamorphes... Quelle différence ? Qu'est-ce qui m'aurait retenu... D'après toi ?


Sur un plan parfaitement professionnel, la Meute était une perte sèche de revenus actuellement. Il ne prenait aucun contrat contre ses membres et n'engrangeait plus le moindre gain pour sa surveillance assidue d'Hayden Valentyne. Pire, tout ce temps qui leur consacrait avait divisé bien par deux ses disponibilités pour d'autres missions nocturnes... Mais il s'en fichait pas mal. L'argent ne l'intéressait plus depuis longtemps. Peut-être bien parce qu'il en avait eu à profusion et savait comment en refaire facilement... Elle pouvait se contenter de penser ainsi, ou écouter réellement ce qu'il avait à dire. Enfin, dans l'immédiat, c'était surtout la Louve qui dictait exactement la conduite qu'il devait avoir. Etre ainsi contraint le dérangeait au plus haut point. En temps normal, il aurait déjà revêtis sa forme favorite pour se soustraire à sa prise... Ou mieux, aurait riposté avec le même degré de violence. Etre dessous, ce pouvait être parfois agréable, mais pas dans ce genre de situation et encore moins avec une Louve en furie.

Il ne l'avait pas quitté du regard. Le métamorphe lui renvoyait une froide résolution tandis qu'il répétait, d'un ton laconique, non dénué d'une touche d'amertume.

- Je m'appelle Malcom. Je ne suis pas né Hastings, mais je le suis devenu. Je suis un Loup de naissance et j'ai grandi dans la Meute écossaise.

Voilà. Une vérité et un mensonge. Il savait parfaitement où elle voulait en venir... Aussi proche de lui, elle pouvait saisir la moindre variation dans son comportement pouvant attester qu'il lui mentait ou non. Elle comptait lui arracher bien plus que de simples vérités, mais clairement la capacité de lire en lui si le besoin s'en faisait ressentir.

- J’ai été engagé non pas pour nuire à Hayden Valentyne, mais pour le protéger. Il est un simple contrat et il n’a pas ma confiance. Je compte le trahir et empocher mon argent. Je vais le tuer, comme convenu avec son Père, et je me fiche totalement de ce que deviendra la meute.

Une unique vérité... Puis un tissu de mensonges. Il eut du mal à réciter son précieux discours jusqu'à la fin, tellement son contenu lui paraissait sordide. Il toussa un rire amer avant de se crisper, levant subitement sa main vers son bras. Assez.

- J’ai été engagé non pas pour nuire à Hayden Valentyne, mais pour le protéger. Il était un simple contrat mais a réussi à obtenir ma confiance. Je ne le trahirais jamais volontairement. Je n'ai que faire de l'argent. Je lutterais pour lui au péril de ma vie. Son père est mort et n'a, lui, jamais eu ma confiance. Je me fichais totalement de la Meute, avant de voir ce qu'Hayden pouvait en faire. Maintenant, elle est ma vie.

Le son de sa voix était plus grave, plus posé. Il était presque calme, tout en lui livrant ce même discours, fortement nuancé. Son regard n'avait pas dévié, mortellement sérieux. C'était un engagement solennel, quelque chose qu'il ne prenait jamais à la légère. Il avait pesé soigneusement ses mots. Il ne faisait jamais de promesses qu'il se pensait incapable de tenir.

- Tu as eu ce que tu voulais... Tu me lâches maintenant ?

Si elle lui écrasait encore la gorge une seconde de plus, il n'allait pas pouvoir se retenir de lui mettre un coup bien placé. Même si elle le relâchait d'ailleurs... Ca commençait vraiment à le démanger de régler leur différent bien plus sauvagement.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptyVen 21 Aoû - 13:59

Malcom & Isadora
Le 15 Février 2017




Je n’avais pas laissé l’opportunité à Malcom de se soustraire à mon contrôle. Je fus un instant étonnée qu’il n’essaye pas de me combattre et d’être labile, mais je relâcha pas mon emprise pour autant. Celle technique de soumission pour mieux prendre le dessus, je l’avais bien trop utilisé par le passé pour me laisser avoir. Je ne pouvais pas avoir la certitude qu’il n’essayait pas de me berner en restant blèche alors dans le doute, j’envisageais le pire. Nathanaël m’avait apprise ainsi et c’est ce qui avait fait de moi une aussi bonne exécutrice. Je serrais mon bras contre le cou du métamorphe, exerçant un fort faix sur sa gorge. Il avait du mal à respirer, je m’en rendais bien compte et c’était justement le but. Je n’étais pas à prendre à la légère, et je lui faisais clairement comprendre. J’employais la manière forte et lui faudrait du temps avant que les rémanences de mon bras sur son cou se d’estompent. Peu importe, cela n’avait pour l’heure aucune importance à mes yeux. Sa voix était serratique, mais je n’y pris pas garde. Il aurait dû penser à cela avant de me balancer telle une bombe qu’il n’était pas aussi blanc qu’il avait pu le laisser voir. Ne me prends pas pour une imbécile. Il n’y a qu’une seule manière de savoir si tu n’es pas un fieffé menteur. Nous verrons ensuite si tu mérites ma commisération. Mais pas avant. Et si les réponses ne me vont pas, je n’hésiterais pas à me montrer délétère Malcom. Je te fais la promesse que si tu as pensé, ne serait-ce qu’une seconde à faire du mal à mon époux, j’assouvirais mon appétence avec ta chair. J’étais menaçante au possible et mes yeux lui faisaient bien comprendre que je n’aurais aucune vergogne le concernant si j’estimais qu’il était une menace. M’as-tu bien comprise Malcom ou as-tu besoin que je te fasse un dessin ? Je l’avoue, je le snobais. Je n’avais pas aimé qu’il sous-entende que j’étais stupide, ainsi avais-je employé tous ses mots vieillots que mes parents ne cessaient de me dire sans cesse. Par exemple, ils ne disaient pas que quelque chose était absurde, mais ils employaient le mot ubuesque. Ou encore, « Isadora, dans cette maison tu dois te soumettre à notre anastasie, que cela ne plaise ou non. Et arrêtes de froncer autant les sourcils, tu vas avoir la taroupe ridée bien avant l’âge. Va donc t’occuper des rhododendrons, cela t’occupera l’esprit. ». Ais-je besoin de dire que cela ne me plaisais pas et que je faisais tout pour m’y soustraire ? Ouais c’était eux qui étaient « ubuesques ». Franchement qui ne nos jours employaient le mot taroupe ou anastasie ? D’ailleurs j’étais pas certaine que beaucoup de personne sache que désigne le mot taroupe. En trente-deux ans, c’était bien la première fois que leur langage soutenue me servait à quelque chose. Et j’étais pas prête de renouveler l’expérience.

Je me reconcentrais sur le métamorphe que je soumettais à ma force et mon autorité. J’espérais vraiment que cette histoire prendrait un tropisme favorable pour lui et moi. J’avais apprécié la franchise tout il avait fait preuve et ses erres m’avaient plusieurs fois montré que je pouvais lui faire confiance. Seulement… Seulement j’avais besoin d’en avoir la certitude. Je ne pouvais pas le laisser cotoyé de manière méthémérin mon époux s’il était un ennemi. Je lui imposais alors de répéter plusieurs paroles que je lui dictais. Avec son odeur, son rythme cardiaque et les émotions qui transpiraient dans sa voix, je serais à même de déterminer s’il mentait ou était sincère. A l’instar de la terre effectuant un nycthémère, je lui demandais de me répéter des vérités et des mensonges, congruents ou non avec les révélations qu’il m’avait fait plus tôt. J’avais parfaitement saisis les différences dans le langage de son corps et de son cœur. Il ne pouvait désormais plus me mentir. Je le laissais me répéter mes paroles jusqu’au bout, et resta quia quelques instant, jusqu’à ce qu’il me demande de le lâcher. Je me relevais aussitôt, lui tendant la main. Je te crois Malcom Hasting. Et… Tu as toute ma confiance dorénavant. Excuses moi mais je devais avoir la certitude que tu ne lui feras jamais de mal. Je étais stupide de t’attaquer comme je l’ai fait. Je ne faisais pas preuve de chleuasme, mais j’étais vraiment sincère. Et quelque chose en moi me certifiait qu’il ne m’en voudrait pas. Il comprendrait les raisons qui m’avaient poussé à agir ainsi. On ferait bien de se remettre en route. Ca sent le petrichor à plein nez. Enfin je veux dire, il va se mettre à pleuvoir. Après si tu préfères qu’on rentre, c’est possible. Nous sommes à équidistance entre le supermarché et Wolfheaven. Et tiens attrape. Promis je ne les chouraverais plus. Je lui rendais les clefs de sa voiture, qu’il m’avait donné un peu forcé une heure plus tôt. Ca n’avait pas été cool de ma part, mais… Je ne savais pas encore si je pouvais lui faire confiance. Maintenant si. Il n’était pas une menace.


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MessageSujet: Re: Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]   Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé] EmptySam 22 Aoû - 9:19

Parler avec un bras pressé sur la gorge était un exercice pour le moins fastidieux... Surtout que la Louve maintenait constamment la pression, comme s'il risquait de s'échapper. Ce serait déjà fait depuis longtemps, s'il l'avait vraiment voulu.
Malcom fronça les sourcils, profondément perplexe à sa réponse. Elle parlait avec un dictionnaire dans la bouche, comme pour donner le change. Elle n'appréciait pas qu'il la mette face à ses contradictions tout simplement. Il toussa un rire rauque, appuyant sur sa gorge, à ses vaines menaces. Si elle voulait l'effrayer, il lui fallait clairement plus que de simples paroles alambiquées bonnes uniquement à lui brouiller le cerveau.

- Arrête... J'ai déjà mal au crâne là. Je crois que je vais avoir besoin d'un dessin.

Malgré l'ironie dans sa voix, le métamorphe fut bien soulagé qu'elle retire enfin son bras. Il prit une longue inspiration, gonflant enfin ses poumons à bloc. Malgré ses excuses, il repoussa sa main tendue pour se relever par lui-même. Les Loups et leur foutu besoin de domination... N'importe qui d'autres, hormis Hayden, lui aurait fait un tel coup et il aurait engagé le combat sans tarder pour le remettre à sa place. Oui, mais c'était la femme de l'Ulfric... Et même si ça le démangeait, il savait précisément se retenir quand un geste déplacé pouvait lui coûter son contrat. Il avait fourni des efforts démesurés pour ne pas se la mettre à dos, et ce n'était pas maintenant que sa patience portait ses fruits qu'il lui fallait la perdre.
C'était sûr qu'il l'avait mauvaise et ne s'en cachait pas... Mais la Louve avait néanmoins gagné son respect, de par ce simple acquis de conscience. Il l'avait laissé prendre le dessus, sans même combattre pour ça.

- Tu étais venu pour avoir des certitudes, non ? On peut dire que tu ne lâches pas le morceau avant d'avoir obtenu ce que tu veux. Mais tu me refais un coup pareil et on règlera le prochain différent à ma manière. J'espère qu'il n'y en aura pas.

Il se fendit d'un sourire ironique en reprenant ses clefs. Etrange comme un détail qui avait toute son importance au début de leur entrevue semblait ne plus revêtir la moindre importance. Son attitude envers lui avait miraculeusement changé. Le métamorphe secoua la tête négativement avant de rebrousser chemin vers sa voiture.

- Après m'avoir fait la morale sur les tâches ingrates à accomplir, tu voudrais faire demi-tour ? Non, mettons-nous en route. Tu as l'air d'avoir besoin d'un bon steak à te mettre sous la dent...
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