†Priez pour nous †
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyMer 30 Avr - 0:06




« Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. »




L’ambiance dans le bar était joyeuse et bruyante. Les clients, humains pour la plupart, riaient et buvaient. Une ambiance tonitruante qui rappelait fort peu ce qui agitait la femme installée à la table voisine. Son air sombre, renfrogné, n’engageait pas les pochetrons à se rapprocher d’elle pour entamer la conversation. Si tel avait été le cas, nul doute que l’importun aurait été sommé de dégager au plus vite sous peine de cruelles représailles. Si Mary était venue dans ce bar, ce n’était nullement pour fêter quoi que ce soit. Bien que la perte de Jonathan fut loin d’être un mal, elle ne pouvait s’empêcher de penser à tout ce qui s’était passé depuis quelques semaines. Et elle avait la mauvaise impression persistante que tout cela n’avait été qu’une mascarade. On la menait en bateau. On jouait avec elle comme avec un pion. Et s’il y avait une chose sur cette terre qu’elle détestait, c’était qu’on se serve d’elle. D’ordinaire, c’était plutôt elle qui jouait avec les autres.

Si elle avait choisi ce bar c’est qu’il était peu probable d’y trouver un lycan en ce moment. Personne parmi la Meute n’avait le cœur d’aller boire un verre dans un endroit aussi joyeux. Mary était seule, assise à une table relativement isolée, presque dans l’ombre. Elle ne tenait pas spécialement à ce qu’on la voit. Surtout lorsque son interlocuteur arriverait. Interlocuteur qui n’était nul autre que le larbin de la reine. Elle avait toujours des sentiments mitigés à l’égard de Torben. Une haine violente, farouche animait son cœur car il était responsable de la perte de nombre des siens. Et en même temps, ils avaient toujours joué l’un avec l’autre, se tournant autour sans parvenir à s’en empêcher semble-t-il.

Pour quelle raison ? Elle l’ignorait. Mais cela avait le don de l’exaspérer. Elle jouait avec ses doigts sur la table, preuve de son agacement. Elle avait mis carte sur table avec le nouvel Ulfric et les choses étaient plutôt à son avantage. Hayden semblait de bonne composition, il serait un partenaire infiniment plus conciliant que son père. Et il manquait cruellement d’expérience du pouvoir bien qu’il aurait été stupide de le sous-estimer. Mary savait qu’il ne l’avait maintenu en place que par pur intérêt. A présent, sa position semblait plus affermie mais elle savait que rien n’était moins sûr parmi les loups. Les jeunes louves avaient les dents longues. Et à présent que la Lupa était libre d’avoir les conquêtes qu’elle voulait sans en référer à l’Ulfric, nul doute que davantage de prétendantes au titre se déclarerait dans l’avenir. Mary ne laissera pas cela arriver.

Alors qu’elle en était là de ses pensées, un mouvement attira son attention. Son regard se posa sur une silhouette qu’elle aurait reconnue entre milles. Un frémissement parcourut son dos tandis qu’une bouffée virulente de haine s’empara d’elle. Pourquoi voulait-elle voir Torben ? Excellente question. Peut-être pour le sonder. Voir ce qu’il avait dans la tête, sachant que rien n’était aussi complexe. Elle ignorait ce qu’il savait et elle n’allait certainement pas lui révéler des éléments qu’il pourrait utiliser contre elle. Ne le lâchant pas des yeux, comme un prédateur sa proie, elle lui adressa un simple sourire poli et quelque peu ironique.

Quel… plaisir de te revoir, Torben.

Elle observa les alentours, vérifiant qu’aucun loup n’était présent. Etre vue en compagnie de cet homme signerait probablement son arrêt de mort auprès de l’Ulfric. Elle se pencha en avant, l’observant attentivement.

Je tiens à te remercier pour ton excellent conseil. Il m’a été fort utile.

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyMer 30 Avr - 23:01

Je suis éclaboussé. Le corps se tend, et ses muscles se bandent. Je vois ses veines ressortir alors que de ses lèvres s'échappe un cri inarticulé. Ou plutôt un cri réprimé. Le corps se tend et essaie de lutter, tirant sur ses attaches qui fument autour de ses poignets, de son ventre, de son cou et de ses tibias. Enchaîné à ma table par de l'argent. On a trouvé celui là un peu plus tôt, avec Erin, et il faut le faire parler. Un des derniers sanguinistes encore en vie dans le secteur. Mauvaise graine repousse toujours à moins que l'on utilise de moyens exceptionnels et d'une précision chirurgicale. Pour l'instant, le vampire ne peut pas parler. Ni hurler. Non pas que l'endroit n'est pas sécurisé ; il est entièrement bâché et protégé à l'extérieur. Aucune trace ni aucun problème d'aucune sorte à l'horizon. Non, s'il ne peut parler c'est parce que je l'ai baillonné. Pourquoi entraver la parole de quelqu'un à qui l'on cherche confessions et secrets ? Pour le jeu. Je lui faisais croire que ce qu'il avait à me dire m'importait peu ; je ne lui posais d'ailleurs aucune question. Comme si tout ceci n'était jamais qu'un jeu sadique. Il me penserait purement obnubilé par sa seule souffrance. Une mort lente et douloureuse. Parfois, j'entrais dans la peau du personnage, et lui caressait son front moite de sueur et de sang qui coagulaient péniblement. Le vampire a le regard fou. Ou plutôt devrais je dire elle. Jolie comme un cœur. Formée bien comme il faut, un regard plein d'expressions et une coiffure qui encadrait son visage de manière parfaitement calculée. Très séduisante.


Mais ça, c'était avant.


Elle ne pouvait pas le voir, bien sûr, entravée comme elle était. Hormis les blessures causées par les chaînes en argent qui meurtrissaient ses chairs et lui arrachaient à chaque instant de longues larmes de sang, son corps entier était couvert de liquide carmin. Sa peau d'albâtre était toute tâchée. Pourtant, je n'y étais pas allé comme une brute. Ou plutôt si. Mais disons que je ne l'avais qu'assez peu charcutée. Leçon apprise en Tchétchénie sur des miliciens ennemis. Je ne m'étais que peu adonné à ce genre de pratique. Un de mes officiers en était friand, et m'avait formé. J'avais cogné la vampire aux articulations, je l'avais battu à coups de poings recouvert d'une bande imbibée de graisse, graisse à laquelle le sel dans lequel j'avais trempé mes mains avait accroché. Ses plaies étaient relativement bégnignes, moches à voir certes, mais sa vie n'était pas en danger. Même un humain n'en aurait été quitte que pour quelques sales cicatrices. Je lui avais aussi brisé certains doigts, pour les remettre en place, et recommencer. Je m'exécutais dans ma tâche sans plaisir ni entrain ; je fais ce pourquoi je suis fait.


Quand je lui enlève son bâillon, elle pleure et se lamente pendant un moment. Avant de se mettre à table. Je n'ai pas fini de me laver les mains dans une eau devenue obscure tant le sang l'avait emplie, que je sais déjà où trouver mes cibles suivantes. Erin s'en occupera avec une de mes équipes. Ce soir, je suis de sortie. Je repasse au manoir, embrasse ma compagne éternelle, et lui raconte mes plans. Je la sens fatiguée, et lui procure un peu d'apaisement. Je me lave et me rhabille, sobrement comme toujours. Chemise sombre, jean sombre, veste noire et chaussures noires. Armé. Je repasse à l'hôtel le plus proche du lieu de rendez vous. J'y installe mes affaires, puisqu'il sera ensuite trop tard pour rentrer sur Glasgow. Lorsque j'entre au restaurant, j'y aperçois sa silhouette, accoudée au bar. Elle boit. Je souris. Elle me voie, et je la sens s'enflammer. Je suis insensible à l'ironie.



| Et quelle satisfaction de te revoir en un seul morceau, ma douce. |


Je me fais servir un verre de whisky, du hors d'âge, par le serveur et indique au type de prendre la commande de Mary, que ce sera pour moi. Je me retourne vers ma vis à vis.


| Je le savais déjà, bien sûr. Je sais même que c'est le fils qui a tué le père. Dis moi Mary, comment cela se passe t'il avec ton nouveau... Compagnon? |


Test, test test. J'allais m'amuser.
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyJeu 1 Mai - 20:14




« Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. »




Lorsqu’il pénètre dans la pièce, toute l’attention de Mary se focalise sur lui. Des sentiments mitigés s’emparent d’elle. Une haine, une attraction. Mais il n’est pas question de céder à cela. Torben a fait beaucoup trop de mal aux siens. Pourquoi décider de le rencontrer et lui donner rendez-vous alors ? Pour en savoir plus. Parce que la manipulation a toujours été là entre eux. A attendre que l’un d’entre eux devienne le pion de l’autre. Mary était quelqu’un de cruel, Torben aussi. Finalement, ils se ressemblaient beaucoup tous les deux, même s’ils étaient à présent à l’opposé de l’échiquier des forces surnaturelles. En d’autres temps et en d’autres lieux, ils auraient pu être alliés, pourquoi pas même amants. Mais à présent, la haine se mêlait à l’attirance dans l’esprit de la louve.

Torben était un être vile mais elle ne l’était certainement pas moins que lui. Il l’avait trahi, de nombreuses fois et elle en avait fait autant. Elle n’avait aucun doute sur ses intentions. Foncièrement mauvaises. Mais elle ne pouvait s’empêcher de jouer avec lui. Elle s’était jurée cependant que plus jamais ce petit jeu ne serait responsable de catastrophes similaires à ce qu’il y avait eu par le passé. Hayden avait été parfaitement clair à ce sujet. Et si elle aimait faire ce qui lui plaisait, Mary était une habile manipulatrice qui savait ce qu’elle risquait. Jamais elle ne condamnerait son poste pour céder à une attirance, aussi forte soit-elle.

Tout de noir vêtu, il est lugubre. Quelque chose se dégage de lui, toujours. Comme si la mort le suivait pas à pas, une amie à son côté. L’exécuteur de la Reine a la gueule de l’emploi. Mais Mary n’est pas objective. L’homme s’installe face à elle, évidemment l’ironie des propos de la louve ne l’atteint pas. Sont-il réellement capables d’atteindre l’autre en fait ? Mary reste silencieuse un long moment, observant son interlocuteur, évaluant les chances qu’il a de lui mentir, déterminant ses intentions autant que faire se peut. Les souvenirs des derniers événements font accélérer douloureusement le cœur de la Lupa. L’homme lui a annoncé les noms des coupables. Pour la piéger. Pour l’utiliser. Elle ne l’a pas oublié.

Torben lui répond en utilisant l’ironie également. Il veut jouer ? Très bien. Mary se penche vers lui, souriant avec un sourire carnassier, tout sauf rassurant.

Trop aimable. J’étais bien sensée survivre dans tes petits plans minables pour pouvoir interférer dans les affaires de la Meute, toi et les tiens ?

Torben fait signe au serveur de prendre la commande de la jeune femme. Il joue son gentleman, étonnant pour un homme asservi à une femme. Les paroles de l’humain signalent le début de la partie. Il veut la tester, peut-être obtenir des informations qu’il n’a pas encore. Il peut toujours rêver. Le sourire de Mary s’étire.

Je vois que tu es bien au courant de la situation. Ce qui ne m’étonne guère. Mon nouveau compagnon ? Je suis largement gagnante quand on compare à l’ancien. Sur tous les plans. Y compris politique car je pense qu’il sera beaucoup moins conciliant que son père à votre égard.

Mary ne comptait pas révéler que le statut de l’Ulfric par rapport à la Lupa avait évolué. Si Torben l’apprenait, grand bien lui fasse.

Et toi Torben, ta sanglante Reine se porte bien ? Elle ourdit encore quelque plan diabolique et pathétique pour faire en sorte que la paix tourne en sa faveur ?

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyLun 5 Mai - 21:16

Montrer à Mary que je savais plus de choses qu'il n'y paraissait n'était jamais qu'un secret de polichinelle, il y avait en outre bien plus à gagner à tenter de la manoeuvrer de la sorte. Cela entretiendrait forcément la suspicion au sein de la Meute et de leurs alliés quant à l'identité de ceux qui sont surveillés ou pire, qui les trahissent pour venir nous parler. En sus, cela lui montrait qu'elle ne pouvait rien me cacher et me permettrait peut être d'acquérir de nouvelles informations des plus précieuses. Et aussi, cela m'amusait, me détendait. Pas que j'aime écraser sous ma domination les gens qui ne partageaient pas mon pouvoir, mais simplement que je m'adonnais de plus en plus à la récréation providentielle des jeux de pouvoir et d'intelligence, de mensonge et de vérité. Mary n'était pas la plus mauvaise à ce jeu là, mais jusqu'à maintenant j'avais pu montrer des capacités supérieures aux siennes. Ce qui bien entendu, lui avait profondément déplu. La belle aimait exceller en tout, et trouver un adversaire au moins à sa taille dans pareille ambiance entre nous n'avait forcément rien pour la ravir. Tant pis pour elle, tant mieux pour moi. La jeune femme se penche dans ma direction, et mon regard se perd un instant dans le décolleté qu'elle m'affiche. Encore une autre partie du jeu, de l'affrontement qui nous opposait... Je décide quant au reste de me conformer à ma stratégie originelle ; mensonges et vérités pour mieux l'enfumer.


| Bien sûr, sinon je ne t'aurais pas mise au courant. A quoi sert d'avoir une amie à l'intérieur de la Meute si on ne peut plus discuter de choses et d'autres ? Avoues le, que je t'ai un peu manqué, sous tes dehors coléreux. |


Je ne savais pas vraiment comment la Lupa me percevait, en fait. Un ennemi juré, un ancien amant, un partenaire de jeu ? Peut être un peu tout ça à la fois. Ne pas le savoir est cependant source de méconnaissance, et je n'aime pas ne pas tout savoir ni tout contrôler. Ne reste alors que donner le change, et même si je ne suis guère mauvais à ce petit jeu cette position est tout de suite moins confortable... Mary sourit. Si elle est indisposée par ma présence ou mes questions, elle le masque bien. Reste ce dont je la suspecte. Toujours au fond, de partager ma couche et quelques instants de furie et de frénésie. Je ne demande que confirmation. Quoiqu'il en soit, la belle encaisse la nouvelle comme un chef, je dois au moins le lui reconnaître. J'entrechoque mon verre dans le sien


| Tu m'en vois ravi. Tu vois, tu t'emportais contre moi et mes soit disant machinations mais en attendant, ta position s'est raffermie. Et le fait que tu sois avec un quasi débutant ne peut que te plaire, j'imagine. |


J'engloutis une gorgée d'alcool, le savourant doucement alors qu'il me brûle la gorge. Elle m'interroge sur Krystel, et je ne me départis pas de mon attitude.


| Bien sûr que non, nous respectons à la lettre les dispositions de l'armistice imposé au royaume. Nous allons même bientôt entériner la déchéance d'un haut gradé, selon toute vraisemblance. Quant au reste, oui, elle se porte bien. Rayonnante, comme toujours. |


Je finis mon verre et la détaille outrageusement du regard.


| Si tu me disais ce que tu es réellement venue faire ici ce soir avec moi, Lupa? |
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyVen 30 Mai - 13:42




« Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. »




Ce petit jeu durait depuis… quoi ? Une dizaine d’années ? Le temps avait creusé des sillons dans le visage de l’humain face à elle mais il ne perdait nullement de son charme, bien au contraire. Manipulation et combat de volonté. Un jeu amusant et jouissif qu’ils disputaient depuis si longtemps. La haine et l’attirance se mêlaient, s’entremêlaient jusqu’à ne plus pouvoir être distinguées l’une de l’autre. Torben était un être lié à la Reine et jamais il ne ferait quelque chose s’il n’y avait un intérêt bien précis. Elle n’était pas dupe. S’il avait accepté cette entrevue, c’était qu’il désirait obtenir quelque chose d’elle. Quoi ? Pas besoin d’être grand clerc pour le savoir. Des informations. Malgré tous les blablas officiels, ils étaient toujours en guerre. Une guerre larvée, une guerre qui ne disait pas son nom mais une guerre tout de même. Et dans une guerre, tous les coups sont permis. La Lupa n’avait pas apprécié s’être fait manipuler par Torben, même si au moment où il lui avait amené les infos concernant Jonathan, elle n’avait pas été dupe une seule seconde. Et à présent, Torben se trouvait face à elle et elle ne le lâchait pas de son regard embrasé. Lui ouvrir la gorge semblait une excellente option. Elle en rêvait depuis si longtemps. La question de Torben lui arracha un sourire.

Manqué ? Toi ? Elle est bien bonne, celle-là. Tu ne doutes de rien, à ce que je vois. Tu es responsable du massacre de nombre des miens, tu as ourdi un complot au sein même de la Meute et tu penses que tu pourrais me manquer. S’il y a bien une chose qui me manque, c’est ton cadavre.

Mais un sourire amusé jouait sur les lèvres de la Lupa. Elle savait ce que Torben essayait de faire. De la sonder, de savoir ce qu’elle pensait de lui, enfin. Jamais elle n’avait montré à l’homme ce qu’elle pouvait bien ressentir pour lui et cela devait le mettre mal à l’aise de ne pas savoir, lui qui voulait toujours tout savoir de tout le monde pour avoir un coup d’avance. La louve ne va pas se priver de ce maigre avantage. Pourquoi est-elle là ? Elle ne le sait pas elle-même. Toute cette tension, ces changements au sein de la meute, au sein du couple alpha peut-être. Hayden est devenu un partenaire mais pas sexuel. Ce qui frustre grandement Mary, elle ne peut le nier. Peut-être l’humain est-il cela ? Un défouloir de sa haine et de son désir charnel. Torben trinque avec elle. La remarque du jeune homme fait sourire à nouveau Mary.

Un débutant ? Détrompe-toi, il possède une dextérité… certaine. Je me dois bien sûr de lui apprendre deux trois petites choses. Mais faire l’éducation sentimentale des loups a toujours été le devoir de la Lupa et je m’en acquitte avec ferveur…

Buvant une gorgée, Mary interroge Torben sur la Reine et il garde un calme olympien, ce qui n’étonne guère la louve.

A la lettre ? Voyez-vous ça… Tu m’en vois ravie, vraiment. Pendant une fraction de seconde, tu paraissais presque crédible. Si les vampires n’étaient pas un ramassis d’assassins et de monstres, j’aurai pu y croire.

Torben la dévore littéralement du regard et Mary fait de même. La question est posée. Une question impertinente. Mary se rapproche encore de l’homme, son décolleté clairement visible et murmure :

Je pense que tu connais la réponse à cette question, Torben. Interroge –toi. Que désires-tu en cet instant ? Je pense que nous voulons la même chose, pour une fois.

Ses lèvres se rapprochent lentement de celles de l’humain avant de s’arrêter à quelques millimètres. Elle s’écarte, son regard sans équivoque appelant Torben à la suivre s’il l’ose. Elle se lève et rejoint les toilettes, après avoir jeté un dernier regard provoquant à celui qu’elle aimerait tellement tuer.

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyMer 4 Juin - 21:20

Je ne savais pas encore clairement pour la louve était venue. Me remercie oui, mais j'avais estimé un piège possible, j'avais même pensé que c'était une probabilité presque bienvenue. Dopé à l'action, j'étais comme un drogué depuis des semaines, depuis que les exécutions et les assassinats de cultistes sanguinistes s'étaient généralisés. Je vivais en permanence avec le danger qui me collait à la peau, et je n'avais absolument rien contre une petite décharge d'adrénaline supplémentaire. Mais ce n'était pas forcément pour cela que Mary m'avait fait venir. Peut être souhaitait elle un autre genre de défi pour nous ce soir, un défi du genre de ceux qui se terminent par de la sueur plus que du sang, et par du plaisir et non de la souffrance. Quoique. Quoiqu'il en soit, je suis heureux autant que je suis capable de l'être, de me trouver ici. Mary est quelqu'un que je comprends et dont je sais le plus souvent anticiper les réactions, et elle est aussi une adversaire qui me donne du fil à retordre, même si j'estime l'emporter presque à chaque fois que je la vois. Le secret ? Avoir de petits objectifs limités mais gagnables. Mary est de celles qui ne réfléchissent qu'à court termes, en victoires totales et décisives. Je suis de ceux, bien plus pragmatiques, qui pensent qu'une guerre se gagne à la dure, après quantité d'efforts, de petites avancées et d'un ascendant solide, pris sur le long terme. Jouer avec Mary a donc toujours un petit côté rafraîchissant qui ne m'embête guère, bien au contraire. Le plus évident était bien sûr qu'elle voudrait obtenir des informations. Même elle ne pouvait prétendre le contraire. Elle venait pour savoir ce que je savais et si possible ce que j'allais faire. Bien sûr, mes plaisanteries ne visent qu'à noyer le poisson, et lui faire baisser sa garde, ce qui ne marche qu'au minimum mais cela me convient aussi. Je lui laisse un sourire en coin, arquant un sourcil.


| Je ne peux douter de rien puisque je sais ce qu'il en est. Oui, je suis responsable de tout ça. Et de bien plus encore. Et toi ma beauté, es tu blanche comme neige ? J'en doute. De ce que je me souviens de nos précédentes entrevues était un incomparable panel de gris plutôt obscurs... N'est ce pas? |


elle était amusée. Je savais que j'y arrivais toujours avec elle, tout comme elle même arrivait toujours à ce que je me mette finalement en danger, que je prenne des risques que je ne prenais pas d'ordinaire. Je ne savais pas vraiment quels étaient les rapports de Valentyne fils avec la Lupa, mais je savais qu'il y avait un souci. Quelque chose clochait, mais où ? Je ne pouvais en parler de peur que cela me prive de l'avantage qu'elle ignore elle même ce qui m'échappait encore. De toute manière, je me faisais assez confiance comme ça pour reconstituer tout seul les pièces du puzzle. Sa manière d'en parler la connaissant me fait dire qu'elle bluffe. Je pars d'un petit rire.


| Ce ce que tu appelles l'éducation sentimentale, toi, le fait de t'envoyer tous les loups du secteur? Quant à ta ferveur, je me souviens ce qu'il en est. Plusieurs hôtels du coin t'ont presque interdite de séjour, vu les dégâts. Quant aux vampires ; sont ils si différents des loups et des humains ? Ils aiment le pouvoir, le cul et l'argent. Comme tout le monde, non ? Toi même tu as quelques vices en commun avec eux. |


Pique gratuite et imméritée, mais dans le fond pas si fausse. Ce qui la mettrait sans doute en rogne, mais je men fichais bien. Sa nature de louve, émotive et fière, la rendait plus malléable que certaines de mes adversaires actuelles, mais cela ne voulait pas dire pour autant que Mary était sans danger pour moi. Je vois bien le désir qui s'agite dans le fond des prunelles de la Lupa, et vient se dévoiler sous mes yeux. Je souris à ses paroles, et la suit. Je ne lui abdique pas mon libre arbitre. Je l'arrête devant la porte des toilettes en lui prenant la main.


| Des toilettes... Cela me rappellerait presque notre rencontre, il y a presque dix ans. Tu t'en souviens ? Je propose qu'en souvenir du bon vieux temps, on aille plutôt à l'hôtel, j'y ai une chambre... |


Je viens poser une main derrière sa taille, l'attire contre moi et lui souffle dans le cou.


| Comme ça, tu pourras m'infliger les pires sévices en vengeance de tout ce que je t'ai infligé... Sans que l'on soit dérangés |


A son tour de mener la danse
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyDim 6 Juil - 18:52




« Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. »




Le combat avait toujours été leur drogue. Ils ne vivaient que pour ça. Et la relation qu’ils entretenaient l’un avec l’autre –si on pouvait appeler cela une relation- n’était faite que d’affrontements et de manipulation. Pourquoi avait-elle proposé cette entrevue au jeune homme ? Elle n’en savait trop rien. Elle avait une folle envie de lui arracher les tripes et de le regarder agoniser le ventre ouvert. Mais elle savait que ce ne serait pas si évident que cela. Elle revoyait également très bien Hayden lui rappelait qu’un autre faux pas n’était pas envisageable. Que dirait-il s’il apprenait que Mary était allée se jeter dans les bras de l’ennemi ? Certes, elle ne lui fournirait aucune information. Mais tout de même. Leur relation a toujours été un mélange d’attirance et de haine farouche. Comment tout cela allait-il se terminer ? Mal, certainement. Cela ne pouvait se finir autrement. Mais en attendant, ils jouaient toujours l’un avec l’autre dans une danse sensuelle et terrible. Mary avait conscience que Torben et elle avaient exactement le même objectif en venant ici. Obtenir des informations de l’autre. Et qu’aucun des deux ne lâcherait le morceau directement. Il faudrait donc ruser, décrypter les non-dits et les sous-entendus dans les mots de l’autre. Un challenge qui n’était pas pour déplaire à la louve. Loin de là. La réplique de Torben ouvrait le bal et un sourire s’égara sur les lèvres de Mary.

Je pense que tu me connais assez pour savoir que le blanc n’est pas la couleur qui me va le mieux. Nos précédentes entrevues ? Oui, gris sombre, tu peux le dire. Penses-tu que la couleur de notre relation s’éclaircit-elle ? Ou sombre-t-elle dans des méandres plus noirs encore ?

Torben ignorait bon nombre de choses de la Meute. Et la Lupa mettait un point d’honneur à faire très attention de ne lui fournir aucune information d’importance. Tout comme l’humain faisait exactement la même chose de son côté. Savoir que le couple dominant n’était plus aussi uni, ne serait-ce que physiquement, n’était pas quelque chose que les vampires devaient savoir dans l’immédiat. Pas plus que les nouvelles réformes en cours. Mary ne lâcherait rien là-dessus et même si Torben pouvait se poser des questions, il n’aurait que des doutes mais rien de plus. Le rire de Torben lui hérissa le poil et sa louve gronda intérieurement, désirant plus que tout lacérer de ses griffes l’ennemi de toujours. La remarque concernant ses exploits sexuels plutôt hard eurent le don d’amuser Mary.

Ne sois pas jaloux, Torben, voyons. Je dois avouer que je me suis calmée un peu ces derniers temps. J’étais jeune à l’époque. Quant aux suceurs de sang, ne m’associe jamais avec eux ou tu pourrais bien le regretter…

Une étincelle de fureur était parfaitement visible dans les yeux de la Lupa. La comparer à ses déchets ambulants n’était pas pour lui plaire et l’humain le savait pertinemment. Mary continue cependant le jeu, se penchant vers lui avant de se diriger vers les toilettes. Torben semble intéressé et se lève pour la suivre avant de fermer la porte des toilettes de sa main. Se saisissant de la main de la louve, il évoque leur première rencontre. Mary sourit.

Oh, te voilà presque sentimental, Torben. Je ne te connaissais pas ainsi. Oui, je m’en souviens parfaitement. Le bon vieux temps… A l’époque où tu n’étais pas encore le jouet d’une reine de pacotille. Je ne dis pas non à un hôtel mais je préférerai celui qui est à l’autre bout de l’avenue, beaucoup plus chic…

Ce n’était bien sûr pas la vraie raison. Jamais Mary n’irait sur le terrain de Torben car rien ne l’assurait que ce n’était pas un piège. Dans un terrain neutre, il y avait beaucoup moins de danger pour l’un comme pour l’autre. Elle sentit l’homme se rapprocher d’elle et susurrer à son oreille des propositions plus qu’alléchantes. Elle murmura en réponse :

Si tu me prends par les sentiments…

Elle attrapa le poignet de Torben et l’entraîna à sa suite en dehors du bar. Marchant d’un pas rapide, ils atteignirent l’hôtel qui était effectivement un bâtiment de grande classe. Souriante, elle se présenta à l’entrée et demanda une chambre. Une fois la clef obtenue, elle continua d’entraîner Torben à ses côtés, montant dans l’ascenseur et parvenait à une suite sublime avec une vue sur la ville. Sitôt la porte fermée, elle se rendit dans la chambre et poussa l’homme violemment sur le lit, sautant sur lui en lui emprisonnant les poignets de ses mains, à califourchon.

Alors, mon cher… Prêt à hurler ?

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyLun 7 Juil - 21:27

Je lui laissais une ouverture, ne sachant pas encore sous quelles conditions se poseraient notre relation. Je prenais un risque, mais un risque maîtrisé. J'étais sûr de pouvoir dominer nos petits échanges, qu'ils soient violents ou pacifiques. J'étais armé, physiquement entraîné. Je savais me battre, et Krystel m'avait appris le reste. Tout ce que je ne savais pas et tout ce dont je pourrais avoir besoin pour accomplir ma tâche. Mary avait bien sûr ses propres atouts, mais tant qu'elle ne se transformait pas en louve, ce qui lui prendrait de longs instants, je restais sûr de ma capacité à vaincre, sinon à dominer. Cela dit il ne fallait pas passer outre le fait que je prenais un risque, et pas un petit. La belle avait toujours été dangereuse, surtout pour les hommes. Parce qu'elle savait comment les regarder, les observer, leur parler et les manipuler. Jadis, nous aurions pu partager quelque chose tous les deux. Avant que je n'explose en plein vol. Aujourd'hui, tout espoir d'avoir autre chose qu'une lutte à mort était perdu... Mais cette lutte pouvait prendre de nombreuses formes, dont la Faucheuse ne serait qu'un aboutissement à long terme. Je ne pouvais pas me permettre de tirer mon flingue et de l'abattre ici et maintenant. J'aurais mes chances bien sûr, mais elle pouvait en réchapper. Et nombreux étaient les témoins, les gros bras pouvant tout à fait me tomber dessus pour défendre le belle et fragile donzelle. Du moins était elle ainsi en apparence... Je souris quand elle me parle de couleur pour illustrer notre relation.


| Bien sûr que ça devient plus noir. Comment pourrait il en être autrement? |


Comme si nous pouvions nous diriger vers quelque chose de plus sain, de plus « pur »... Ce n'était pas pour nous, et ce n'était de toute manière plus possible. Nos natures étaient trop différentes sur le fond pour que la forme s'en accommode, et nous étions ennemis à vie désormais. La belle me taquine, piquant mon ego en me disant que j'étais jaloux. Ce n'était absolument pas le cas, et je pensais bien qu'elle n'était pas dupe. Peu importait au final. Peu importe ce qu'il advient de nous ce soir, je sais que j'aurais ce que je voudrais. Au moins en partie. C'était tout ce qui comptait. Remplir mes objectifs.


| C'est vrai. Tu étais jeune, moi aussi. Mais même plus vieux, nous sommes toujours là. Isolés dans une génération sacrifiée, au milieu de personnes plus jeunes. Ou beaucoup plus vieilles, c'est selon. |


Les toilettes... Ca sonne comme un retour aux sources. Je ne ressens plus aujourd'hui la même chose qu'auparavant, c'est le peu de le dire. Je ne suis plus ivre et emporté par une passion dévorante, une chaleur terrible qui émane de mon bas ventre et qui ne demande qu'à être satisfaite dans l'instant, par tous les moyens possibles. Non. Là, je contrôle tout. Je suis attiré par Mary, mais je ne ferais rien d'inconsidéré ni rien que je n'avais pas désiré au préalable, rien d'impétueux sur lequel je n'aurais pas pris le temps de réfléchir. Tout ce qui allait se passer désormais n'était que la suite logique de sa prise de contact et de ma réponse. Sentimental ? Ce n'était pas le mot. Une époque où tout était compliqué et douloureux, où je souffrais en permanence sans jamais trouver d'échappatoire qui soit plus qu'éphémère. Mary esquive ma solution, se l'approprie et la fait sienne. Je la sens vibrer à ma proposition, ce qui ne me laisse pas indifférent. Mais je me contrôle. Je la suis bien sûr. Pendant que la belle voit pour une chambre, je glisse ma main dans ma poche et utilise mon téléphone, puis je le bloque à nouveau d'une pression sur la touche dédiée avant que la belle ne revienne vers moi. Sans fioritures comme autrefois, ni baisers passionnés ni contacts brûlants, la louve me pousse sur le lit et vient enserrer mes mains d'une poigne plus forte qu'une simple humaine en serait capable. Forte, mais pas inébranlable. Mary me chevauche en me demandant si je suis prêt à hurler. Je lève les yeux au ciel et soupire


| Petite présomptueuse... |


Si ça, ce n'est pas un défi...
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyLun 28 Juil - 0:10




« Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. »




La violence et l’attirance. Un cocktail explosif qui menaçait de tout détruire, eux avec. Mais il s’agissait également du piment de leur relation, sans laquelle la vie leur paraîtrait bien fade. Sans risque, quel plaisir auraient-ils à se voir ? C’était peut-être ça finalement leur point commun : aimer jouer avec le feu avec la sensation, la certitude même, de tout maîtriser. La louve grondait en elle et elle la muselait tant bien que mal. Elle avait une furieuse envie de sortir, de déchiqueter, de lacérer l’humain qui était responsable de tant de maux des siens. Cela viendrait en son temps. Surtout qu’elle ne sous-estimait nullement Torben. Le temps qu’elle se change en louve, il aurait déjà sorti son arme qui ne manquerait pas d’être chargée avec des balles en argent. La louve le jaugeait du regard, évaluant les chances qu’elle avait de lui extirper des informations utiles, ou bien de réussir à lui tordre le cou une bonne fois pour toutes. Un jeu de dupes, qu’aucun des deux ne prenait au sérieux. Pourquoi continuaient-ils à jouer dans ce cas ? Le frisson de l’interdit, la volonté de dominer, de triompher. Et d’avoir intimement la conviction d’avoir trouvé un adversaire à sa mesure. La louve savait pertinemment qu’elle ne pouvait se permettre de l’attaquer ici, avec des témoins. Cela ne mènerait à rien et n’était nullement dans son intérêt. Alors que faire ? Patienter, attendre le moment propice, qui ne viendrait peut-être pas aujourd’hui. Il sourit lorsqu’elle évoqua la couleur de leur relation et sa réplique ne se fit guère attendre. Il avait raison, cela ne pouvait être différent entre eux.

Rassure-toi, je ne m’attends pas à ce qu’il en soit autrement et cela me convient à merveille.

Bien sûr, elle ne manque pas de le taquiner, elle le sait qu’il n’est pas jaloux. Ce simple mot est un non-sens entre eux. Aucun sentiment, si ce n’est une attirance physique et peut-être de la haine en surimpression. Amants ennemis. Amants occasionnels, ennemis toujours. Ce serait une bonne définition mais encore incomplète et qui ne s’approche que peu de la complexité qui les unit. Mais qu’importe. Mary n’a jamais cherché à savoir ce qu’il y avait derrière, elle aurait sans doute dû d’ailleurs. La remarque de Torben fait sourire la louve, amusée.

Mais contrairement à toi, je suis toujours jeune, Torben. Tandis que les années passent sur toi et te marquent jour après jour.

Oui, les toilettes avaient été la première idée de la louve. Mais finalement, le jeune homme semblait déterminé à finir la soirée plus confortablement. Méfiante, Mary ne comptait nullement finir dans un hôtel où Torben avait ses habitudes et peut-être piégé la chambre. Il en était parfaitement capable, elle le savait. Ainsi donc, Mary avait proposé un hôtel non loin de là, neutre. Elle avait réservé une chambre, se doutant que dès qu’elle aurait le dos tourné, Torben comploterait quelque chose. Elle n’était pas idiote, il ne se déplaçait jamais avec un ennemi sans assurer ses arrières. Nul doute que ses petits amis sanguinolents seraient au courant de ses déplacements. Elle s’était empressée de le jeter sur le lit, lui enserrant les poignets de ses mains, sourire aguicheur aux lèvres. Son corps était déjà brûlant et la jeune femme sourit au défi lancé par Torben.

Moi, présomptueuse ?

Le ton était amusé, presque taquin. Prenant les deux poignets de Torben dans une seule main, elle les remonta au dessus de la tête du jeune homme. De sa main libre, elle parcourut son torse, descendant sur son ventre sous sa chemise, puis remontant pour finalement s’arrêter sur la peau tendre de son cou. Et soudain, sans prévenir, la poigne de fer de Mary se referma sur la gorge de l’humain. Maintenant toujours ses poignets enserrés, elle se pencha et murmura à son oreille :

Je te ferai ravaler ces paroles ainsi que toutes les autres. Et je te ferai payer ce que tu as fait aux miens…

Elle serrait de plus en plus fort, ne désirant nullement lui rompre la trachée, ce qu’elle pourrait faire, mais au contraire lui couper l’air dans une agonie lente et douloureuse…

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] EmptyJeu 14 Aoû - 23:28

Prêt à hurler ? Mary n'avait pas grand chose en main pour obtenir ce genre de résultat. Elle voulait me blesser au point de me faire déchirer mes propres poumons à force de hurlements ? J'avais enduré des milliers de souffrances dont elle n'avait pas idée, connu des tas de champs de bataille, avait été capturé et torturé. Et cela par la personne la plus aguerrie qui soit en la matière. Me torturer psychologiquement ? Bien plus efficace que la première torture d'ailleurs ; infliger de la douleur physique juste pour elle même ne donnait jamais rien sur des personnes un tant soit peu averties. Mais pour réussir, il fallait de sacrées armes. Tout un attirail psychologique sur soi même et sur sa victime, attirail dont Mary ne disposait pas. Elle pouvait quand même essayer. Et enfin, de plaisir ? J'avais goûté à autre chose depuis elle. A des tas de choses. Je ne visais plus le plaisir en aucune manière, plus comment elle elle pouvait l'envisager. La belle prend ses aises. Je lui lâche la bride, je lui permets de prendre le contrôle. En apparence. Dans les faits, je me tiens prêt à me défendre et à la tuer si le besoin s'en fait sentir. Mary sourit, probablement convaincue de son fait. Mon sourire à moi se fait plus large.


| Oh, sans doute. Moins rapidement que d'autres, je gage. |


Mary me savait lié à la Reine, proche d'elle même. Elle n'avait pourtant aucune idée de la puissance que mon lien avec Krystel pouvait me procurer. En fait, je pouvais en théorie vivre plus longtemps que la louve, désormais. Bien plus longtemps. Et en théorie, le genre de marques qui m'avait été apposée était fait pour à terme se transformer en lien de parenté vampirique... Mais ce genre de chose n'était pas à l'ordre du jour, et ne le serait sûrement jamais. Krystel et moi tirions de la force de notre lien, qui ne serait plus le même si elle m'enfantait dans le sang. Je laisse faire la louve, alors qu'elle remonte mes poignets au dessus de ma tête. Je la laisse faire, même quand elle m'étrangle. Je la savais adepte d'une certaine brutalité, et je savais que même maintenant je pouvais reprendre le contrôle. Et la voilà qui me promet sévérité et brutalité. Devant son refus de me laisser de nouveau accès à l'oxygène, j'écarte d'un coup sec mes poignets, en libérant un. Je me redresse et bascule sur le côté. Moi au dessus de Mary, alors qu'elle m'étrangle toujours. Je sens mes veines se gonfler et je n'arrête pas là. Ma main libre lui agrippe la tignasse et je lui lance mon front en plein visage, de toutes mes forces. Une fois, deux fois, trois fois. Mon poing libre se joint à la partie, et lorsque les chocs répétés me libèrent suffisamment de mou je me libère de sa poigne de fer. Je l'immobilise à mon tour, dans la même position qu'elle même occupait un instant auparavant. Mon visage morne détaille le sien, puis baisse sur le sang qui coule sur son visage. Avant de revenir à ses yeux.


| Alors c'est ça que tu veux ? Que l'un de nous meure dans cette chambre d'hôtel. Je ne suis plus celui que tu as connu. Mourir m'indiffère personnellement, mais je ne le permettrais pas pour autant. Tu crois faire le poids, mais en es tu certaine ? Tu vas tout risquer, la vie de tous les tiens, sur un coup de dé ? |


Je ne lâche pas Mary, je serre ses poignets plus fort encore jusqu'à l'en meurtrir.


| Je ne veux pas te tuer. Pas ce soir. Demain peut être. |


Je l'embrasse, mêlant mes lèvres au sienne, ma salive à son sang.


[HJ ; mpottes moi pour me dire si ça te vas:p]
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]   Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire.  [Livre II - Terminé] Empty

Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Si vous êtes venus boire pour oublier, soyez gentil, payez avant de boire. [Livre II - Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Vous n'êtes pas folle, vous savez ! [Livre II - Terminé]
» Ne soyez pas si pressée de croire tout ce qu'on vous raconte. [Livre II - Terminé]
» Ne jamais oublier cet affront [Livre II - Terminé]
» Je sauve la peau de l'ours avant de l'avoir tuer [Livre III - Terminé]
» Mission intrigue : « En avant, en arrière, la vie n'est qu'un balancier. Tout a un commencement et une fin » [Livre II - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
†Priez pour nous † :: 
Bienvenue à Edimbourg
 :: Port de Leith :: Chez Andrew
-
Sauter vers: