Promenons nous dans les bois...

Sujet: Promenons nous dans les bois... Mar 16 Juin - 22:52

Je respirais ! J’avais en fin une journée de libre et j’avais décidé de la passer dehors. Les averses ne me feraient pas rester enfermée chez moi et c’était pourquoi j’avais préparé tout un kit de randonnée imperméable. Je ne voulais pas relâcher mes efforts sportifs à cause de quelques gouttes de pluie. Et puis l’entrainement régulier était devenu obligatoire depuis cette nuit chaotique… En tant que métamorphe solitaire je devais à tout prix savoir me battre, me défendre et avoir de l’endurance. Je n’aurais pas toujours la chance d’être secourue par une âme charitable telle qu’Alice !
Je frissonnais à cette idée en grimpant dans ma voiture. Et si j’avais été récupérée par un des convois militaires… C’est devant eux que j’aurais repris forme humaine et qu’auraient-ils fait ? Des expériences ? Peut-être ! Enfin, je pense plutôt qu’avec mon apparence de louve ils m’auraient tout simplement buté sans chercher plus loin et que c’est sur mon cadavre qu’ils auraient fait des expériences. Je chassais toutes ces horribles pensées de mon esprit et je démarrais en mettant de la musique douce. J’arrivais très vite aux abords de Glasgow.

J’avais choisi un sentier tranquille en apparence que j’avais trouvé sympa lors de l’une de mes dernières sorties sous forme d’hermine. Cependant j’avais choisi de prendre ce chemin forestier en temps qu’humaine aujourd’hui. La pluie avait cessé mais cela ne m’empêcha pas de garder ma capuche avant d’avancer d’un pas sûr…
Je marchais depuis un temps que je ne saurais définir lorsque je m’arrêtais pour observer les lieux. J’avais un sentiment étrange… Celui de ne pas être à ma place ! Mon regard se posa alors au loin sur un grand mont recouvert par la végétation et par un ensemble de pierres très lourdes datant d’une toute autre époque. Je me figeais lorsque je comprenais où j’étais… du moins dans quelle direction j’allais ! Wolfheaven… Voilà pourquoi j’avais cette impression de ne pas me sentir à l’aise.

Je paniquais alors légèrement mais il semblait que je n’avais déclenché aucune alerte et cela me calma. Je ne devais pas être la bienvenue ici et je me rendais compte que je devais vite faire demi-tour. C’est ce que je faisais mais je me tournais tout de même en direction du culte des Loups. Peut-être seraient-ils plus cléments puisque j’avais été de leur côté au moment où l’enfer s’abattait sur terre !
Peut-être… Ce n’était pas assez rassurant et je choisissais de nouveau l’option « Rentrer à la maison ». Alors que je n’avais fait qu’une dizaine de pas j’entendis un léger craquement qu’un simple humain n’aurait pas capté. Je me figeais et regardais les alentours avant d’oser un timide…

- Y’a quelqu’un ?

❝ Promenons nous les bois ❞
Dafné & Cian

C’était pas compliqué, j’avais besoin de calme, d’espace, et de plein air. J’avais prévu mon coup, prévu mon emploi du temps en fonction. J’avais besoin de solitude, de paix vous voyez le délire ? Le genre de moment, où on se concentre sur soi même et sur personne d’autre. On fait un bon bras d’honneur aux problèmes pour au moins une petite heure, et après il reviendront sans crier gare de manière si violente que j’allais certainement avoir besoin de me mettre une bonne grosse cuite après. Mais on en était pas encore là. Malgré mes réticences (non fondées d’ailleurs) à me rendre à Wolfheaven, j’y trouvais ce que le nom promettait. Un paradis. Malgré les derniers évènements, je ne voyais pas d’inconvénients à venir profiter des lieux. C’était un vrai plaisir, je ne pouvais pas mentir.

J’avais fini toutes mes tâches, me levant même plus tôt que prévu, ce qui avait étonné Tom, qui semblait lui peu enclin à se dépêcher à faire quoique ce soit. Mais ce n’était pas mon cas, je devais payer pour les responsabilités que je voulais prendre. J’avais des choses à faire, et beaucoup de kilomètres à faire avant d’atteindre mes objectifs. Mais je ne me décourageais pas, même si j’étais assez experte en la matière. Je prenais la voiture, et fonçais, littéralement vers Wolfheaven, posant toutes mes affaires, me dessapant à la hâte. J’avais ce besoin qui devenait viscéral. C’était plus fort que moi maintenant, je traversais toutes les souffrances si c’était pour enfin retrouver la louve qui cherchait tant à sortir et profiter du grand air écossais. Un loup en Écosse, c’était du pain béni, rien ne manquait, tout était parfaitement à sa place, grand espace encore sauvage, intact, des étendues d’eau magnifiques, et des histoires à ne plus pouvoir en raconter. J’étais fière d’être une Écossaise, et fière d’être louve. Putain, mais sortez les drapeaux, et les trompettes, c’est le quart d’heure patriotique, mais j’étais tellement exaltée par cette chose qui me faisait tant plaisir, que tout me semblait beau, grand et magique. Bienvenue au pays des lutins.

Ma transition fut … chaotique, autant le dire. Mais quand j’arrivais enfin à mon but, mes courses étaient effrénées, j’étais inarrêtable. Impossible de me raisonner sur mon endurance, ou quoique ce soit. Tout sonnait au rythme de la liberté, et c’était jouissif, j’étais au bord de me pisser dessus tellement j’étais excitée. Littéralement. Je ne pourrais pas vous expliquer avec des mots, c’est trop intense, trop inhumain, pour être compris avec de simples phrases. Les mots euphémiseraient ce que je vis actuellement. J’étais un chien fou. Les problèmes semblaient loin sous cette forme, c’était bien les avantages de la vie animale, eux au moins ils en ont absolument rien à courte qu’on s’entretuent. « Allez y les gars, on vous regarde. » Mais la pause était de courte durée, et bien vite le temps passait, et même si cela me tuait de reprendre forme humaine, il fallait bien retourner dans le bain des tensions et autres goodies dont je n’étais pas une grande fan. Je pousse le truc jusqu’au plus loin avant de devoir me résoudre à reprendre les traits de Cian, l’humaine j’entends. Quand enfin je reprends peau humaine, regardant avec chagrin les restes de la louve sur le sol, je soupire, et j’entends un timide « y’a quelqu’un ». Je récupère mon tee-shirt que j’enfile en me pressant, ma culotte, manquant de me tasser la gueule sur une branche.

Ouais, je suis là, ouais. fis-je en me hâtant de remettre mon pantalon.

Je sors des buissons, découvrant une blonde qui me disait un truc. Mais j’arrivais pas encore à la replacer. Excusez la tenue, je sors de la louve.

hrp : excuse moi pour ce délai, j'espère que ça t'ira. zoubi.

Promenons nous dans les bois...

Mes sorties solitaires se faisaient de plus en plus nombreuses et en même temps je n’avais pas vraiment le choix. Cependant, je ne m’en plaignais pas ! Il valait mieux être seule que mal accompagnée. Je le savais déjà depuis longtemps et les départs lâches de trois personnes qui m’étaient proches ne m’avait fait que me le rappeler. Je m’étais sentie trahie, abandonnée mais je relevais la tête petit à petit et prenais conscience de mes erreurs. En réalité j’avais tourné le dos aux personnes dignes de confiance pour suivre les mauvaises. Je m’en voulais pour ça car je savais qu’ils n’accordaient pas facilement, voir pas du tout leur pardon. Comment mon instinct avait-il pu me duper à ce point ? Je n’en savais rien et lui aussi je le travaillais.
A chacune de mes sorties je m’entraînais en tant qu’humaine mais aussi sous ma forme animale. Je maitrisais parfaitement l’hermine que j’étais mais ce n’était pas autant le cas pour la louve. J’avais pris l’habitude de cette métamorphose lorsque j’étais avec Hayden. Je n’allais donc pas tarder à me transformer mais je n’en eu pas le temps. Je venais de me rendre compte que mes pas m’avaient conduite à proximité de Wolfheaven et je n’étais pas certaine que ma présence plaise.

Voilà pourquoi je m’étais figée en entendant un léger bruit. Malgré les craintes que je ressentais j’avais appelé et espérer qu’il s’agissait d’un simple écureuil, ou autre bête inoffensive. Même des randonneurs auraient fait l’affaire ! Mais non, je n’avais pas cette chance. Une jeune femme brune sortie de derrière les buissons, les cheveux légèrement en vrac tout en réajustant sa tenue. Il ne me fallut que très peu de temps pour comprendre qu’il s’agissait d’une louve. D’ailleurs, il me semblait l’avoir aperçu lors de ma première et dernière visite.
La question était donc de savoir si elle m’avait reconnue. Si oui, est-ce qu’elle faisait partie de celles qui s’étaient sentie offensé par mon attitude ? Cette dernière ne l’avait pourtant pas été. Je n’avais que choisi de garder mon libre arbitre sans critiquer celles et ceux qui faisaient le choix opposé. Optimiste, j’adressais un léger sourire à la brune.

- J’espère que je ne vous ai pas déranger ! Je ne m’étais pas rendue compte que mes pas m’avaient conduit jusque là, avouais-je. Cela étant dit je préfère toujours m’éloigner des lieux trop fréquentés pour mes métamorphoses.

Voilà, c’était dit. Je n’avais pas caché mon statut de métamorphe afin qu’elle ne puisse pas penser que j’essayais de la duper. Et puis entre nous cela ne m’aurait pas déranger d’être de nouveau en contact avec les loups. Non pas pour qu’ils assurent une quelconque protection non mais parce que nous sommes ‘‘cousins’’. Nous ne pensons pas exactement de la même façon mais nous avons les mêmes ennemis. Bref, cela ne me plaisait pas d’être en froid avec la Meute !
Je jetais un coup d’œil en direction de Wolfheaven en me demandant combien de loups se trouvaient là-bas. L’Ulfric était-il présent ? Je me demandais s’il accepterait d’entendre pourquoi j’avais choisi de renoncer à son offre. Et si oui, comprendrait-il ? C’était sans doute des questions sans réponse. Je regardais ensuite de nouveau la brune en me rendant compte qu’elle n’était peut-être pas seule.

- Je ne suis peut-être pas la bienvenue, repris-je. Je ne voudrais pas être de trop et perturbée les membres de La Meute qui pourraient être présents.

J’étais honnête à cent pour cent. Je n’étais pas venue pour m’attirer des ennuis et s’il fallait que je parte je le ferais.

❝ Promenons nous dans les bois.. ❞
Dafné & Cian

Je décide de m'attacher les cheveux jusqu'à ce que je prennes une douche. La jeune blonde me dit quelque chose, et mon impression était mitigée. Mais aucune idée. Ça allait certainement revenir des qu'elle allait commencer à causer. Je ne savais pas encore si j'étais d'humeur à discuter avec une inconnue qui s'était vu venir à wolfheaven, inconsciemment apparement. Je hausse les épaules. Ça avait surtout l'air d'être un sacré paquet d'excuses. Elle se présente comme une métamorphose, et rapidement mes poils s'hérissent. Ça y'est sa tête me revenait. Je comprenais pas ce qu’elle faisait là à vrai dire. C’était quoi comme excuse toute pourrie « Mes pas m’ont guidés ici ». Comme c’était presque spirituel, qu’elle n’y pouvait rien. Je hausse les épaules, quand elle me dit qu’elle espère ne pas m’avoir déranger.

Elle était gonflée. Laissez moi me rafraîchir l'esprit. Son prénom, et son nom, ne me reviendront certainement pas. Mais par contre les actes, eux reviennent. Elle avait décidé de quitter la meute, avec d'autre. Bon débarras. Mais revenir profiter de ce qui ne faisait plus partie de leurs privilèges, je trouvais ça bien osé, et bien insolent. Je croise mes bras sur ma poitrine.

J’avais terminé. Mais ça n’empêche que t’as rien à faire ici. Tu manques pas d’air.

Je soupire. Même pas cinq minutes de transition avant que les problèmes ne repointent le bout de leur nez. Enfin problème, j'étais méchante. Mais disons, que si j'étais dans son cas, je n'aurais pas été complètement transparente à ce sujet. Comme si c'était quelque chose de normal, ou banal. Il faut essayer de comprendre, beaucoup on considérer ça comme une insulte. Tout simplement. Les métamorphes, voilà un sujet qui était sensible. J’avais compris pourquoi nous les avions pris dans la Meute, et ceux qui au final était rester me semblait digne de confiance. Le chemin qui m’avait semblé long vers la possibilité de leur faire confiance, devenait plus court. Mais ceux qui était parti, tournant le dos à la main tendue de l’Ulfric, ça définitivement, je n’avais pas accepté. Qui d’ailleurs ?

Pas la peine d’être honnête à ce propos. Faut pas en faire une fierté non plus. Je comprends pas le cheminement de ta pensée, tu crois qu’en disant que tu voudrais pas être de trop, je vais me montrer polie et te dire, non t’inquiète pas ? T’en as une paire grosse le Brésil toi.

Je penche la tête sur le côté en attendant de voir ce qu’elle avait bien pouvoir me sortir comme justification. Ou comme excuse. Parce que tout ce qu’elle me sortait c’était des évidences, comme si elle avait appris sa leçon, mais derrière, elle ne semblait pas bien compris. Il y a aujourd’hui des décisions qu’il faut assumer, et des choix auxquels il faut se tenir. Toutes ces choses sont difficiles, et suivre les mauvaises personnes est faciles, mais tant pis pour toi. Si elle avait une idée derrière la tête, comme celle de vouloir revenir dans la Meute, pour moi, et pour d’autre le chemin allait être long, très long. Je ne parlerais qu’en mon nom, mais pour le coup, je ne voyais pas comment la Meute ne perdrait pas de sa crédibilité, si tout le monde pouvait faire des allers et venus comme ça, comme si de rien était.

Promenons nous dans les bois...

Je ne savais vraiment pas pourquoi j’étais venue par ici… J’aurais pu faire de la marche n’importe où et surtout loin de Wolfheaven puisque l’on me voyait là-bas comme une paria. Cependant, je n’allais peut-être entrée au sein de ce lieu mythique pour les loups mais je n’allais pas non plus faire demi-tour. Les alentours ne leur appartenaient pas et j’avais moi aussi besoin de me défouler sous forme animale. Hors la forêt bordant Wolfheaven était un endroit parfait.
Bien sûr lorsque je me rendais compte d’où j’étais et que je pensais à tout ça, j’étais loin de m’imaginer que j’allais tomber nez à nez avec une louve. Cette dernière ne semblait pas me tenir rigueur de mon refus fait à l’Ulfric… du moins jusqu’à ce qu’elle me reconnaisse ! Son « Tu manques pas d’air » me le faisait clairement comprendre et même si je n’avais rien fait de mal sur le coup, je me sentais gênée par l’accusation. Je gardais donc le silence…

Cela me permit de parfaitement entendre le soupir de la brune. Elle n’avait pas l’air très ouverte à la conversation et ses paroles suivantes me le prouvèrent. Cependant, je ne pouvais pas rester là sans rien dire. J’assumais mes choix et je ne les regrettais pas malgré ce qu’ils m’avaient fait perdre. Non ! Si c’était à refaire je pense que je refaire la même chose… avec peut-être quelques explications. Avec aussi quelques changements concernant mes choix suivants et qui n’avaient rien à voir avec La Meute.
Je fixais donc la louve brune calmement et reprenait la parole d’une voix tout aussi calme…

- Je ne crois rien du tout… Je dis juste que je ne suis retrouvée ici par hasard ! Sûrement car j’avais pour habitude de venir m’exercer non loin de là avant même de rencontrer La Meute.

Le simple fait de me retrouver face à la louve me rappelait pourquoi je n’avais pas voulu rejoindre les siens… et cela n’avait rien à voir avec un quelconque manque de respect. Les Loups étaient si têtus, si ancrés dans leurs règles et leur hiérarchie de je n’aurais jamais pu m’adapter. J’avais besoin de mon indépendance, de mon libre arbitre et je me voyais mal réfléchir en groupe. Voilà pourquoi je n’avais pas été attirée par la proposition de l’Ulfric ! Et le comportement de certains membres de La Meute en apprenant l’hypothétique alliance de leur meute avec les métamorphes m’avait définitivement refroidi.
Je ne pouvais pas garder ça pour moi… J’étais lasse que les membres de La Meute pensent que je n’avais pas de respect pour eux. Voilà pourquoi je me mettais à parler de nouveau en toute sincérité…

- Je me doute de ce que tu pense de moi parce que je fais partie de ces méta qui n’ont pas rejoint La Meute et sache que je ne vais pas te dire que je regrette. Je n’aime pas mentir ! J’ai peut-être suivie une amie en partant d’ici la dernière fois mais c’était un surtout choix personnel ! Je marquais une courte pause. Contrairement à certains de mes semblables je n’ai jamais jugé les règles ni le fonctionnement hiérarchique qui vous est propre. Cependant, j’ai tout de même refusé l’offre de ton Ulfric à cause de ça ! Tu vois là un manque de respect ? demandais-je. Selon moi, l’irrespect aurait été de vous rejoindre en sachant que je ne pourrais jamais m’adapter à votre façon de vivre. Je me suis toujours débrouillée seule depuis le décès de mes parents… Et même si la solitude est parfois effrayante au point de nous faire connaître des erreurs je l’ai préféré au mensonge ! Je l’ai préféré pour ne pas bafouer ce que vous êtes, ce que l’esprit de La Meute est.

Pfou ! Voilà… J’avais tout lâché. La pure et simple vérité. J’étais amoureuse de mon loup et je l’avais lui aussi abandonné pour qu’il ne s’attire pas de problème par ma faute. J’avais perdu beaucoup en voulant être honnête alors que j’aurais simplement pu jouer la comédie.
Je guettais maintenant la réaction de la brune en espérant qu’elle comprenne ce que j’avais voulu expliquer.

❝ Promenons nous dans les bois ❞
Dafné & Cian

Si c’était pour se confondre en excuses et simagrées, ça m’intéressaient pas des masses. Les faits étaient là. Ce n’était pas compliqué. Je trouvais ça très facile de revenir, de manière inconsciente, dans un endroit où on a été invitée, mais qu’on clairement envoyé chier. Bonne ou mauvaise décisions, je trouvais que c’était égoïste. Et j’avais l’impression d’être particulièrement tolérante. À ma place d’autre Loups, auraient réagi beaucoup plus violement, l’insultant surement. Mais je n’allais tout de même lui faire un grand sourire et la prendre dans mes bras.

Ceux qui abandonnent le navire, ne peuvent pas hurler à l’aide, et demander une bouée. La loyauté n’est pas un interrupteur qu’on peut allumer ou éteindre. Je hoche la tête, levant les yeux au ciel. Elle sort ces certitudes, ces insécurités, comme si j’en avais quelque chose à carrer. Aujourd’hui tout ce qui m’importait c’est que certains avaient claqué la porte, en connaissant les menaces dehors, hasard ou pas, ça n’avait pas d’importance. J’étais têtue et bornée. Mais je le regardais, me demandant comment elle pouvait croire en ce qu’elle disait. Elle se débrouille seule, soit, mais viens pas sur le territoire des autres. Je m’en fous, je ne supporterais pas une seconde de plus tout cette débâcles de sentimentalisme mièvre. Je croise les bras sur ma poitrine en essayant de la laisser terminer avant de me mettre à rire.

Mais c’est bien votre problème, la loyauté, l’altruisme, tu vois ? Le fait d’appartenir à une race, ou à un groupe, ce n’est pas simplement sa petite personne ma cocotte. Tu te crois maligne en me disant que t’as respecté mon Ulfric en lui tournant le dos ? Mais t’as une paire de couilles en acier toi, c’est pas possible.

Je rêve, je m’approche d’elle. Elle pensait qu’elle savait ce que je pensais d’elle ? Elle se fichait de moi ? tout le monde a des certitudes en ce moment, tout le monde sait tout sur tout, et sur tout le monde. Il n’y a plus vaniteux d’un vampire, borné d’un loup, et science-infuse qu’un métamorphe. Putain, parfois je me demande vraiment ce qui peut leur passer par la tête. Ils s’en foutent, chacun pour soi, et les hippopotames seront bien garder, c’est vraiment se foutre de la gueule du monde.

Tu penses savoir ce que je penses ? T’es douée ma grande.. Moi même je sais pas ce que je pense de toi, et de ceux comme toi qui ont tourné le dos à un main tendue, parce que c’était pas tant de la compassion ou de la pitié qui avait avait alimenté ce choix, non, une vraie confiance en toi et les tiens. Et tu me parles de ta grande bonté d’âme d’avoir été assez … gentille pour nous demander d’aller cordialement nous faire foutre ? Tu me fais bien rire, t’es une nana marrante.

Arrête, j’vais crever.

Je me bidonne, parce que sérieusement, des comme ça, on m’en faisait plus. Elle me parle du décès de ces parents, ah ouais ça forge un ? Comme si c’était une passe droit, pour faire n’importe quoi. J’ai perdu toute ma famille, tu me vois pas pleurnicher la dessus, t’es indépendante, tant mieux pour toi. Mais tout le monde ne l’est pas. On est dans tes temps ou ne penser qu’à soi, c’est quand même faire preuve de stupidité.

T’es indépendante ? Grand bien t’en fasses ma grande, t’as pensé à ceux qui avait besoin de toi ? ceux qui ne sont pas comme toi qui peuvent pas se trimbaler comme ils veulent, comme tu t’octroie le droit de la faire ? Non. Quand t’arrêtera de faire ta minorée, tu pourras commencer à réfléchir à ton égoïsme.

Promenons nous dans les bois...

J’avais toujours été de celle qui jouait franc jeu et qui ne profitait pas d’une situation pour son simple compte. Voilà pourquoi j’avais tourné le dos à la proposition faite par l’Ulfric tout en sachant que cela ne plairait pas à certains loups. Hayden m’avait expliqué à quel point certains pouvaient être susceptibles… J’en avais la preuve devant moi avec cette folle ! Heureusement que j’avais eu l’occasion de discuter avec une autre louve qui avait écouté et compris mon raisonnement. Si je n’avais pas eu l’occasion de croiser cette dernière j’aurais fini par penser que les loups de cette Meute n’étaient peut-être qu’un regroupement de dégénérés. Parce qu’elle me faisait penser à cela en éclatant de rire alors que j’avais été franche et sincère.
J’arquais alors un sourcil lorsqu’elle s’adressa à moi ! Je lui offris un sourire ironique lorsqu’elle parla de ma loyauté… Elle ne me connaissait pas mais elle se permettait de juger juste parce que je n’avais pas dit oui à son Ulfric. Peu m’importait de son avis, je savais que mes choix avaient été les bons et si ma présence la gênait tant que ça elle n’avait qu’à aller se promener dans son Wolfheaven ! Car en attendant nous étions aux abords de ce dernier et les alentours du lieu sacré n’appartenaient pas aux loups. Je n’étais même pas obligée de m’excuser de ma présence comme je l’avais fait et maintenant je le regrettais même…

- Tu peux raconter ce que tu veux, déclarais-je calmement. Je ne vais pas changer d’avis parce qu’il ne te plait pas. Et tu parle de notion que tu n’applique pas toi-même. L’altruisme c’est aider son prochain, certes, mais c’est aussi respecter ses choix. Traiter en paria celles et ceux qui ne pensent pas comme vous n’a rien d’altruiste.

C’est à ce moment là que la brune s’approcha de moi… Pourquoi faire ? Je n’en savais rien mais je continuais de la fixer et ne reculais pas d’un pas ! Plutôt crever que de la fermer devant leur genre de spécimen qui m’avait, en partie, démotivée à intégrer La Meute. Elle m’énerva d’autant plus par sa façon de s’adresser à moi et je murmurais calmement mais froidement « Je ne suis pas TA grande ! ».
Elle me déclara ensuite que c’était par confiance que les métamorphes avaient été invités à rejoindre La Meute et non par pitié ou compassion. Je soupirais ! Magnifique… Dans ce cas une alliance aurait été tout à fait envisageable. Mais je ne discuterais jamais de ça avec quelqu’un comme elle !

- Tu parles pour ne rien dire ! ‘‘Toi et les tiens’’… Qu’est-ce que ça veut dire ? Les métamorphes ne forment pas des meutes… se sont des solitaires ! Là est toute la différence avec vous… Et c’est ce que tu ne veux pas comprendre visiblement. Tout le monde n’est pas fait pour vivre en groupe mais ça ne veut pas dire que ces personnes n’aideront pas en cas de besoin.

Mais elle n’écoutait pas… Elle se fichait de ce que je lui racontais et en plus se foutait ouvertement de ma gueule ! Magnifique… L’image des loups était donc vraie. Têtus, bornés, imbus de leur personne, de leur meute et ses règles. Je la fixais en secouant la tête d’un air dépité alors qu’elle reprenait la parole…
Elle me parla de gens que je ne connaissais pas… Qui étaient ces personnes qui avaient besoin de moi ? Qui ne pouvaient pas se trimballer comme elles le voulaient ? Selon ses mots. Puis elle me reparla de mon égoïsme et je répondais à nouveau en haussant légèrement le ton et en riant brièvement.

- Cette fois c’est moi qui rigole ! Tu parle de quoi ? De qui ? Qui sont ces gens qui comptent sur moi ? Qui sont ceux à qui tu fais allusion et qui ne peuvent pas se trimbaler comme ils le souhaitent ? Vas-y… Donne des noms ? Je continuais. Et tu parle de mon égoïsme mais je ne suis pas certaine que tous les changeurs solitaires auraient agi comme je l’ai fait en février. Tu me l’as très bien fait comprendre ! Les métamorphes peuvent se faire la malle vite fait sans demander leur reste en cas de problème. Un claquement de doigts et ils se tirent en un battement d’ailes. Mais je ne suis pas comme ça ! Je ne fais peut-être pas partie de La Meute mais je n’allais pas laisser ses loups subirent des attaques de ces tarés démoniaques sans rien faire. Les loups et les changeurs solitaires ne font pas partis du même groupe mais ils sont du même côté…

[Désolé, je n'ai pas rp depuis longtemps avec Hayden et je me refais la main<<]

[i]Avancer. Trouver des réponses. Trouver les coupables. Protéger les survivants. Cela n'avait absolument rien de facile. Ce n'était pas quelque chose où l'on savait immédiatement quoi faire, ou comment. Je passais mes journées au téléphone, relançant le Premier Ministre en personne, jouant de ma sympathie, de la menace, de la rancoeur aussi, pour faire la lumière sur tous les derniers événements. Ma voix n'étaient pas entendue et la mort de nombreux loups restait inexpliquée. Dans le même temps, j'essayais d'être présent sur les réseaux sociaux, de donner des informations de prendre la température des humeurs humaines alors que l'ont me pressait de toutes parts. Je savais aussi qu'il ne serait pas plus mal que je reprenne contact avec le pouvoir vampirique dès que les choses se seront calmées de leur côté. En fait, la situation dans son intégralité était totalement floue. Personne ne semblait vraiment savoir qui était aux commandes, où commençait la responsabilité des uns et des autres. Je ne savais pas encore quelles pièces appartenaient à qui sur l'échiquier. Je me méfiais comme de la peste de la PES, même si j'avais autorisé l'intégration de loups garous en son sein. Qu'ils soient sacrifiés par elle ou fassent des avancées dans les différentes enquêtes sur les événements récents, ils ne pouvaient que servir notre cause à tous. J'essayais de me détacher du sort des membres de la Meute. Pas de l'indifférence, loin de là. Mais nous avions tous un rôle à jouer, nous étions tous en danger et je ne pouvais véritablement protéger qui que ce soit. Cela me dépassait, mais d'un autre côté, je ne pourrais jamais renoncer à cette lutte.

Je passais deux heures au téléphone avec la branche des services sociaux adjointe à la PES, afin d'obtenir des nouvelles quant à la prise en charge des corps des membres de notre Meute ; leur corps ne nous avaient toujours pas été rendus et les autopsies n'étaient toujours pas terminées. On croyait rêver, mais c'était ainsi. En colère, d'une humeur particulièrement noire, je me retrouvais à marcher dans les couloirs de Wolfheaven. Pris d'une impulsion soudaine d'un besoin d'oxygène, je sortais pour prendre l'air, alors que j'entendais au même moment des éclats de voix, plus bas. Je m'avançais donc, et au bout de quelques instants découvrait la jeune Cian avec une fille qui me disait quelque chose, et dont l'odeur me rappelait presque immédiatement une métamorphe. J'avais déjà dû la croiser. Les deux jeunes femmes semblaient prises dans une discussions assez vives. Cet endroit était réservé à la Meute mais je n'avais rien contre la présence de métamorphes étrangers, si elle se justifiait, je m'approchais donc.

| Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'il se passe, ici? |

❝ Promneons nous dans les bois. ❞
Dafné, Hayden & Cian

Mon caractère ne m’imposait pas le calme. Non, je n’avais jamais trouver cette sérénité, c’était même plutôt le contraire, pourtant quand la louve gambadait, j’étais sereine, c’était ça que j’aimais tant dans la liberté, cette forme de sérénité. Mais très vite, quand la louve reprenait forme humaine, je reprenais mon caractère chiante. Mais je n’avais pas l’impression d’abuser, peut être un peu, mais je n’avais plus envie de voir trépasser les gens sur le territoire lupin, je n’avais plus envie de faire de compromis avec ceux qui ne voulait plus en faire. Je regardais la métamorphe qui ne se décomposait pas, elle avait au moins ça pour elle. Mais je défendais mon territoire, le territoire lupin. Je croise les bras sur ma poitrine. Sur certain points, elle n’avait pas franchement tort, et je m’étais emportée bien rapidement, parce que je ne voyais pas bien ce qu’elle foutait la, la blondasse, et vous me connaissez, j’étais pas trop du genre à reconnaître mes torts.

Elle me rétorque qu’elle n’est pas ma grande, et je me demande vraiment si j’ai entendu cette répartie toute nulle, où si elle l’avait vraiment osé me sortir pareille connerie. Je lève les yeux aux ciels, commençant à me fatiguer de cette échange qui n’irait nulle part. Mais je n’en démordrais pas, il fallait qu’elle s’en aille. Elle n’avait rien à faire ici, cousins ou non, bornée ou non. Il semblait que les métamorphes et les loups différer sur un point très simple : nous ne vivions pas de la même manière. J’arquais un sourcil, des solitaires ? En voilà une idée bien farfelues, ils étaient assez nombreux pour s’entraider, et survivre, mais semblait préférer la solitude, je levais les yeux aux ciels. Oui, toi et les tiens, car que tu le veuilles ou non, t’es pas seule. Je soupire. Nous sommes du même côté … bla bla bla. Quand ça vous arrange. C’est tout ce que je comprenais dans ce qu’elle me disait. Quand les « crétins démoniaques » pointent le bout de leur nez, les métamorphes et les loups sont dans le même camp, mais quand il s’agit de construire, quelque chose tous ensembles, il n’y a plus personne. Non, désolée, mais moi j’y crois pas.

On est dans le même camp, quand ça vous arrange. C’est tout ce que je retiens. Vous êtes des solitaires quand ça vous arrange tout autant. Les loups sont peut être bornés et têtus mais nous prenons soin des nôtres. Ce qui n’est pas votre cas, vous les « solitaires ». Vous préférez faire je ne sais quoi dans votre coin, grand bien t’en fasses. Je n’ai pas de noms à te donner, tu n’as qu’à t’intéresser à ceux groupe que avec qui ne semble rien partager. Nous ne vivons pas de la même manière, ça j’ai compris, mais peut être qu’il serait de se regarder le nombril. Non ?

Alors que j’allais me montrer carrément insultante, je me ravisais. Pour qui ? pour quoi ? Mais je décidais de ne pas dépasser les limites de la bienséance, même j’avais terriblement envie de lui dire qu’il était temps qu’elle s’en aille. Nous avions assez de problèmes comme ça. D’un coup d’un seule, je me redressais, décroisant les bras. L’odeur était familière, et plus que connue. Hayden débarqua de je ne sais où avec une mine de type qui fallait clairement pas emmerder. Et voilà, moi qui ne voulait pas me retrouver dans les emmerdes au moins pour quelques heures, j’avais plonger la tête la première dedans, et volontairement en plus, je n’en revenais pas. Hayden demanda alors ce qui se passait par ici. Je fis un pas en arrière, saluant Hayden silencieusement.

Une métamorphe solitaire qui n’a rien à faire ici. fis-je en la regardant.

hrp : J'espère que ça vous ira. o/

Promenons nous dans les bois...

Cette conversation ou plutôt cette dispute ne menait nulle part ! Je ne m’en étais pas rendue compte mais maintenant c’était le cas. On tournait en rond avec la louve qui ne voulait pas redescendre de ses grands chevaux. J’avais pourtant reconnu mes torts mais ce n’était pas pour autant que j’allais changer d’avis et dire que je regrettais de ne pas avoir rejoint la meute. Je n’aimais pas mentir ! C’était une bonne chose non ? Pas selon la louve qui ne cessait de répéter que j’étais égoïste et que les métamorphes solitaires ne pensaient qu’à eux.
J’essayais donc une dernière fois de lui prouver qu’elle se trompait en parlant de mon aide envers les Loups présents durant les événements de février. Je voulais qu’elle comprenne que même si je ne comptais pas parmi les membres de la meute nous étions dans le même camp. Malheureusement ma tentative fut un échec et je la regardais avec des yeux ronds.

Pour le coup je la trouvais stupide. Elle prétendait que nous étions dans le même camp quand à m’arrangeait ! Avait-elle écouté ce que j’avais dit ? J’émettais de gros doutes là-dessus. Car croyez-moi, les blessures que j’avais récoltées en aidant la Meute lors de l’attaque des semi-démons ne m’avaient pas arrangées. Bien au contraire ! Je n’avais pas pu travailler durant plusieurs jours et le pire c’est que je ne devais pas ma survie à un Loup mais à une humaine. La Meute ne m’avait pas aidé à fuir… Et est-ce que je leur en voulais ? Non, absolument pas.
Je soupirais aux dernières paroles de la louve sans vraiment les écouter. Je n’aimais pas perdre mon temps et c’était le cas. J’avais donc choisi de partir dès qu’elle se serait tut. Je me souviendrais également de ne plus jamais remettre les pieds ici… et maudissais mon étourderie ! Voilà qu’elle se taisait et j’allais tout simplement lui dire que je partais mais je n’en eu pas le temps car je détectais l’arrivée d’une autre personne… et pas n’importe qui ! J’eus du mal à déglutir en reconnaissant l’Ulfric ainsi qu’en voyant la mine qu’il affichait. La louve, après l’avoir salué, fut plus prompte à lui répondre qu’une métamorphe solitaire n’avait rien à faire ici. En bref, j’étais dans la merde car je n’avais aucune raison d’être là… Me tortillant les doigts je choisissais de m’excuser auprès du chef de ces lieux.

- Bonjour. Je… euh… Je suis désolée, je sais que je ne suis pas la bienvenue ici. Avant l’unification j’avais pris l’habitude de passer par là pour me rendre plus profondément dans la forêt. Et perdue dans mes pensées je n’ai pas pensé au détour, avouais-je confuse tortillant toujours mes mains qui portaient encore les cicatrices de février.

Je priais mentalement pour que l’Ulfric n’ait pas la même réaction que la folle face à mes excuses… J’étais stressée mais j’arrivais tout de même à me demander s’il m’avait reconnu. Car je ne doutais pas une seule seconde qu’il était au même endroit que moi alors de l’attaque des semi-démons. C’était d’ailleurs lui qui avait retenu la louve qui, déboussolée, s’en était prise à moi.

La jeune louve me salue avec respect une fois qu'elle se rend compte de ma présence; elle est un peu étonnée de me voir ici et je sens quelques réticences, comme si elle avait préféré que je ne me montre pas.J'ai alors la confirmation qu'il se passe quelque chose, un genre d'altercation dont je n'identifie pas encore véritablement les enjeux mais dont je ressens pourtant la pression jusqu'ici. Je dévisage Cian et lui fait un bref signe de tête, alors qu'elle me dit qu'il y a ici une métamorphe bien déplacée. Mon regard se tourne alors vers la silhouette de la blonde. Visiblement, je l'intimide. Parfait, tant que je ne sais pas précisément ce qu'elle vient faire ici, je préfère détenir un certain ascendant moral sur la changeuse de formes, on ne sait jamais. La jeune femme commence à dire qu'elle sait qu'elle n'est pas la bienvenue à Wolfheaven, pourtant je sais qu'elle n'est pas là sans une bonne raison. Et voilà qu'elle me dit qu'en fait, ce n'était qu'un point de passage.

L'excuse était grosse, poussive. L'Ecosse ne manquait pas de coins pour se promener, surtout pour des métamorphes, et avec tout ce qu'on avait pu vivre et subir ces derniers temps... Je me rapproche, volontairement intimidant.

| Ce territoire est réservé aux membres de la Meute. Je pensais que c'était clair... A moins que vous n'aviez un intérêt quelconque à paraître malgré tout dans les parages? |

❝ Promneons nous dans les bois. ❞
Dafné, Hayden & Cian

Je n’étais jamais enthousiaste à l’idée de confronter Hayden. Ce n’était pas un manque de respect, c’était même plutôt le contraire. Il fallait que je ferme ma grande gueule, je l’acceptais, et honorait mon serment, ou peu importe le nom que l’on donne à ce truc d’obéissance mais c’était pas non plus la chose que je préférais dans le monde entier, fallait pas se leurrer. Je reste silencieuse derrière, alors que l’ulfric s’avance, me dépassant. Il me toise, non, il me dévisage, comme si j’étais fautive dans l’histoire. Je ne comprenais pas cet échange, je n’avais pas toujours membre du mois, mais tout même ça ne me valait pas le regard de la mort qui tue. Si j’avais su, je serais allée dans les highlands comme j’avais l’habitude de le faire, ça m’aurait évité des ennuis. Je ne bronche pas, accepte ma « sentence » qui était de rester silencieuse. J'allais être témoin de l'Ulfric et de l'intrus. Je ne savais pas bien s'il fallait que je m'en aille maintenant, ou que j'attendes qu'on m'en donne la permission désormais. J'avais commencé cette altercation d'une certaine manière, c'était peut être normal que je reste jusqu'à ce que la situation soit gérée. Dans le doute, restons.

J’écoute la solitaire qui ressort le même discours que tout à l’heure, avec son air d’ingénue qui me concasse grossièrement les couilles. Tu perds tes habitudes et tu dégages. Je me sentais devenir mauvaise, comme si elle empirait la situation en répétant ce qu’elle essayait de défendre depuis que je l’avais surprise se balader sans autorisation aucune par ici. Je la regarde au dessus de l’épaule d’Hayden, avec un regard assassin. Si je t’attrape je te bouffe, petite blonde. Tu peux pas rôder dans les parages avec des yeux de biche. Je devais me calmer avant de me retrouver à transformer devant cette solitaire déplacée. Je serrais les poings, un peu plus à chaque fois que je sentais ma colère remonter à chaque quoi qu’une phrase sortait de sa bouche. Hayden la remet à place en lui rappelant qu’elle n’avait rien à faire ici, que cet endroit était réservé à la Meute. Elle n’a pas d’intérêts à être là, elle se promène, comme si les lieux lui appartenait. Je peste dans ma barbe inexistante, restant entièrement silencieuse. Je n’allais pas faire de cette situation, mon cas personnel, maintenant qu’Hayden s’en chargeait, j’allais la fermer, ça valait mieux pour mon matricule.

Alors solitaire paumée ? Tu vas faire quoi ?

Promenons nous dans les bois...

S’il y a des jours où il faudrait mieux rester au lit, celui-ci était un de ceux-là. Quelle idiote j’avais été de m’aventurer dans cette partie de la forêt alors que je n’étais pas… que je n’étais plus la bienvenue ! Le pire c’était que je n’avais pas eu le temps de partir avant l’arrivé de l’Ulfric et là, tout de suite, je paniquais un peu. Seul son prénom me donna un indice quant à mon éventuelle venue hasardeuse ici… Hayden ! Pas l’Ulfric mais l’autre. Celui que j’avais quitté parce que je n’étais pas capable d’intégrer les siens. Le seul que j’avais réellement aimé et que j’aimais encore à ma façon. Je me demandais ce qu’il devenait… Des rumeurs disaient qu’ils avaient quitté le pays mais j’ignorais si elles étaient véridiques. Avais-je eu envie, sans en être consciente, de vérifier ces dires ? Peut-être ! Je n’en savais rien et je n’arrivais pas vraiment à réfléchir car l’Ulfric m’impressionnait. D’ailleurs je ne cessais de tortiller mes mains fines.
Alors que la louve gardait enfin le silence, son chef repris la parole pour donner raison à la jeune femme. Chose que je n’avais pas nié ! Je n’avais rien à faire ici mais je ne m’étais pas rendue là pour les provoquer… Pas du tout ! D’ailleurs, il était peut-être temps que je m’explique. Je ne savais pas si cela intéresserait le chef mais au moins les choses seraient claires.

- Désolée, je ne reviendrais pas, je me suis seulement laissé égarer par mes souvenirs… Ne voyez pas là un manque de respect, déclarais-je en observant l’homme imposant qui me dépassait d’une bonne vingtaine de centimètres. D’ailleurs, à ce sujet je… un coup d’œil à la louve… je sais que certain d’entre vous ont pu considérer le refus fait par quelques méta pour rejoindre la Meute comme une offense. Je ne parle pas au nom des solitaires mais ce n’était pas mon intention ! J’ai beaucoup de respect envers la Meute et ça ne vient pas uniquement du fait que j’aie la vie sauve grâce à l’un des vôtres. Si je ne vous ai pas rejoint pour ne pas bafouer vos règles cela ne veut pas dire que je vous ai tourné le dos. En cas de conflit je ne laisserais jamais des Loups être attaqué sans rien faire, quoiqu’il m’en coute. Je… je voulais juste que vous le sachiez. Je vais vous laisser, dis-je en cessant enfin de torturer mes mains pour réajuster les lanières de mon sac. Je regardais de nouveau l’Ulfric pour ajouter… Merci d’avoir contré Charlie cette nuit là, lorsqu’elle s’en est prise à moi.

Ok, la diplomatie n'a jamais été véritablement mon fort. De cela, personne ne saurait douter, à n'importe quelle mesure. Je sais faire preuve d'une certaine patience, mais c'est faussé dans le sens où je n'ai que la patience du prédateur, du chasseur. Attendre sans rien me met sur les nerfs, sans but cela me rend totalement fou, agressif même, car cela me met bien vite sur une posture défensive qui n'est absolument pas la mienne d'ordinaire. Autant dire que la situation présente ne me contente guère. A mes côtés, Cian ne bouge pas et ne dit plus rien. Elle a son compte visiblement, d'explications foireuses. Je ne sais pas trop comment on peut interpréter le comportement de la changeuse de forme, mais ce qui me semble certain, c'est qu'il y a un enjeu bien particulier à cette conversation. Après tout, ne sommes-nous pas tous assez tributaires finalement de l'autorité que nous imposons, volontairement ou non, aux autres ? Un rapport de force s'installe de base entre la jeune femme, la louve comme témoin, et moi de l'autre côté. Impossible de savoir comment cela va se terminer pour le moment, en tous cas. La louve ne bouge pas, elle connaît sa place. Peut être finalement bien mieux que la changeuse de forme que j'ai en face de moi. Quand elle reprend, je ressens une certaine sincérité. Elle est gênée, peut être intimidée aussi. Cela me semble assez évident au vu des circonstances mais qu'importe, avec tout ce qu'il se passe en ce moment on ne peut pas vraiment dire que j'ai vraiment le choix. La métamorphe m'explique son ressenti par rapport à la Meute et le fait qu'elle compte nous soutenir. A aucun moment elle ne parle de nous rejoindre, alors franchement, je ne m'en fais pas plus qu'il n'en faut à son sujet. Elle me remercie d'un signe de tête, et je clarifie donc la position qui est la mienne et par extension, celle de toute la Meute puisque j'en suis le cerveau, pour le meilleur et pour le pire.

| Tu n'as pas à me remercier, changelin. Je l'aurais fait pour tous les autres. C'est ton choix et celui d'autres de vous tenir à l'écart. SI on n'a pas les moyens de veiller à votre protection, cela ne nous empêchera pas de nous serrer les coudes si les circonstances le nécessitent. |

Je reprends d'une voix un peu plus posée.

| Maintenant, comme je l'ai dit, ce territoire est privé. Par mesure de sécurité, on ne peut laisser entrer personne qui ne soit extérieur à la Meute. |

Je me tourne vers Cian.

| Je te laisse raccompagner la cousine. |

❝ Promneons nous dans les bois. ❞
Dafné, Hayden & Cian

Au final, ça n’avait pas été bien long. Moi qui avait débattu plusieurs minutes pour qu’elle quitte les lieux… J’imagine que le fait d’être Ulfric et chef de Meute, aide pas mal dans l’idée d’autorité. Grandement même. Mais bien sur, moi j’étais bien plus impulsive, plus colérique, et beaucoup… beaucoup moins tolérante que lui. Ce n’était pas un défaut, ni même un reproche, c’était surtout un constat. Mais il était ferme dans son ton. Je restais dans mon coin, à attendre qu’on me donne la permission de quitter les lieux, mais je sentais bien, que j’allais finir par ne pas forcément adoré la fin de cette petite réunion de famille.

Elle parle de Charlie, et mon visage se tourne vers elle, dans un mouvement circulaire. Je reste silencieuse. Je ne me voyais pas lui demander comment allait Charlie, car de toute manière, j’avais grillé ma carte courtoisie et politesse. Mais il semblait qu’Hayden savait de quoi elle parlait. Je mènerais mon enquête à ce propos plus tard. Je réfléchis et je me dis que c’était peut être pas la meilleure idée de demander à Hayden, ou qui que ce soit de la Meute en connaissant les antécédents de Charlie. Je me frotte le visage en me demandant bien ce que j’allais bien pouvoir faire de cette fin de journée. La conversation … devenait un peu redondante, et j’estimais qu’il était temps pour elle de mettre les voiles et de faire ces adieux à Wolfheaven. Hayden fit écho à ma pensée avant de rajouter qu’il fallait que je raccompagne la « cousine ». Je ne dis, acquiesce en hochant la tête. Cousine… cousine… c’était fort de café quand même.

Si c’est ce que l’ulfric veut. Je me redresse, levant mon dos de l’arbre.

Si elle était arrivez jusque là, c’était qu’elle connaissait le chemin de sortie. Mais bon, j’imagine qu’on raccompagne toujours ces « invités ». Qu’elle ne s’attende pas à ce que je lui claque la bise, avant de lui dire de passez une bonne soirée. De toute manière, je me mettrais en direction du garage par la même occasion. Encore pas mal de travail à faire de mon côté. Je m’approche de … je ne connais même pas son prénom. Nous dirons… que ce n’est pas important puisqu’elle est sur le chemin du départ.

Après vous, mademoiselle.

Promenons nous dans les bois...

Chaque erreur était une leçon et celle-ci ne dérogeait pas à la règle. S’aventurer aux alentours de Wolfheaven quand on ne faisait pas partie de la Meute équivalait à un suicide ! Ma vie avait beau être devenue plus monotone qu’à Tokyo, je n’en étais pas encore là. Bref, si l’arrivée de l’Ulfric m’avait impressionnée et légèrement effrayée, elle avait aussi eu le don de calmer la louve ce qui n’était pas plus mal. J’allais pouvoir rentrée chez moi en un seul morceau tout en me souvenant bien que je ne devrais plus jamais remettre les pieds ici. Ce serait assez simple à faire, il me suffirait de me souvenir du regard assassin que la louve m’adressait.
Le seul changement que je crus percevoir, sans en être certaine, fut lorsque je parlais de Charlie et que je remerciais le chef de la Meute de l’avoir empêché de me réduire en miette cette fameuse nuit. Mais j’avais d’autres chats à fouetter que ce que je pensais avoir vu et je m’expliquais donc concernant mon refus d’intégrer leur « famille ».

L’Ulfric m’écouta et me répondit que les loups seraient solidaires aux métamorphes, même les isolés, s’ils le pouvaient. Cependant, leur territoire était interdit à toute personne ne faisant pas partie de la Meute. J’en connaissais une qui devait jubiler intérieurement mais je ne la regardais pas… Je me contentais de hocher la tête en guise de compréhension.

- Je comprends parfaitement et je m’excuse encore pour cette intrusion. En espérant que si nos routes se croisent à nouveaux ce soit dans de meilleures conditions qu’en février.

J’allais donc partir mais ce fut avant que le chef rajoute que la louve allait m’accompagner. Je pouvais très bien retrouver mon chemin toute seule mais la jeune femme avait déjà accepté et je me voyais mal refuser après ça. Après tout, il cherchait peut-être à être sûr que je parte. Sûrement ! Aussi j’inclinais la tête en signe de respect et adressais mes adieux au chef.

- Au revoir !

Je passais ensuite devant la jeune femme qui patientait et la dépassais. Contrairement à mon arrivée je marchais d’un pas rapide pour regagner au plus vite mon véhicule afin de rentrer chez moi. Après une telle rencontre je filerai dans un bain bien chaud avant de boire un thé avec un bon livre.
J’avais déjà hâte et l’orée de cette forêt que je quittais pour la dernière fois arriva très vite…

Sujet: Re: Promenons nous dans les bois...

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