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“Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]
MessageSujet: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyMar 1 Déc - 1:00


J'ai vécu un véritable enfer, six pieds sous terre. Dès que la vampire m'accordait le moindre répit, je creusais inlassablement ce cercueil de mes griffes, quitte à finir les pattes en sang. Je tuais le silence avec ce bruit inlassable. Je tuais le temps en comptant chaque fois qu'une entaille s'ajoutait. Je tuais ma peur avec ce mince espoir qui subsistait d'en sortir un jour. Je tuais cette solitude en restant inlassablement sous cette forme, à sentir l'instinct de la bête me tirailler si bien qu'il était devenu un vieux compagnon d'infortune. Cette forme de puma était la seule que je supportais encore. Le loup me faisait virer fou, à ne pas supporter l'éloignement de la meute, tout comme le papillon qui paniquait de ne trouver aucune issue. Ce félin avait l'avantage d'avoir assez de puissance dans les pattes et d'attendre son heure, longtemps, longtemps...

Suffisamment.
Quand le bois a enfin cédé, j'ai regagné avec un soulagement qui tenait presque de la démence ma forme favorite. Le papillon a pris son envol, par ce fin interstice révélé. Je me suis glissé sous la porte avant de remonter l'escalier en toute hâte. J'ai eu peur qu'elle soit là, à guetter ma sortie. Je m'attendais à ce qu'elle ait remarqué mes vaines tentatives de me créer une échappatoire et se soit préparée à cette éventualité. Mais rien. Rien que ce silence retrouvé.

J'étais libre, enfin. Le reste ne m'importait plus.
Je suis resté sous cette forme, à moitié aveugle dans l'aube naissante... L'aube que j'ai attendu si longtemps dans ce cercueil, comme enterré vivant. J'espérais la revoir un jour. Je me fichais totalement de ce que pouvait dire les romantiques sur ce spectacle inouï, mais en ce jour, il l'était. Il avait une signification particulière pour moi. Il avait ce goût de liberté.
J'ai volé droit vers le ciel, sans m'arrêter, jusqu'aux dernières limites que pouvaient atteindre le morpho avant d'enfin regarder autour de moi. Je refusais de me souvenir. Je craignais que le plus grand danger ne vienne de moi-même, désormais. Je comptais tirer un trait sur cette sordide expérience et ne surtout pas mémoriser l'ancien lieu de ma captivité. Je ne retournerais plus là-bas. Jamais.

J'ai attendu que la ville d'Edimbourg se réveille pour de bon, et que ma vision me revienne avec le jour levant, depuis un de ces toits. Je me suis glissé vers le lieu de l'attaque, à une centaine de mètres du parking où se situait ma voiture. J'ai pris un peu de temps à retrouver mes vêtements, qui étaient encore là, puant l'humidité des égouts comme pas permis. Je les ai enfilé sans broncher, parce que cette odeur m'était bien plus supportable que l'autre, persistante, de vampire sur ma peau. On m'a volé mes clefs de voiture et mon téléphone, bien entendu. Par contre... Mes pistolets sont restés miraculeusement là, peut-être bien parce que le voleur ne voulait pas s'engager sur ce genre d'embrouilles. Je les ai remis à leur place avec soulagement, appréciant ce poids familier sous ma veste.

C'est à force d'errer dans le centre-ville d'Edimbourg qu'un Loup a fini par me reconnaître et m'arrêter. Je suis incapable de situer ce qu'il s'est réellement passé. Combien de temps je me suis retrouvé à tourner sans but défini, à me dire qu'un verre me ferait du bien et voler quelques pièces pour faire l'affaire. C'est comme si tout recommençait, que je revivais la première moitié de ma vie. Cette odeur d'égout, ces quelques larcins, cette errance sans fin à vivre au jour le jour... Je suis incapable de le resituer, ce Loup. Et pourtant, sa seule vision m'a rappelé à ce que j'étais avant... Quand exactement ? Quelques heures, quelques semaines, quelques mois plus tôt ? J'ai une Meute qui m'attend.

J'ai dormi dans sa voiture, quasiment tout du long, tandis qu'il me raccompagnait à Wolfheaven. Il faut croire que ça me suffisait pour me sentir en sécurité. Des flingues. Un Loup. Une fenêtre de bagnole ouverte en éternel échappatoire. J'étais claqué comme jamais, et vu l'air soucieux qu'il arborait en permanence, je devais avoir une belle gueule de déterré. Elle est bonne celle-là... Je devrais la ressortir.

Je sursaute, quand le véhicule s'arrête enfin. Je regarde partout, pour vérifier où on est. J'ouvre la portière et apprécie cette odeur champêtre et familière. Je ne sors pas pour autant, restant les pieds dehors mais toujours appuyé contre le siège passager. Je me contente d'acquiescer, quand il sort une trousse de soins, soi-disant pour mes mains. Mes mains... C'est vrai.

- C'est bon, je m'en occupe.

Je le laisse repartir, visiblement pour prévenir le couple dominant de ma présence. Je vérifie l'heure et la date sur l'écran du véhicule. Ca doit faire quoi... Bientôt dix jours que je n'ai plus donné la moindre nouvelle et que mon portable était injoignable ? Ca m'a paru tellement plus long. Dix jours seulement, c'est dingue, en y repensant... Mais j'ai réussi à rater le coche pour les défis d'exécuteur. Mauvais timing.

Je nettoie scrupuleusement les plaies jusqu'à y voir plus clair. Sous les croutes de sang, je me rends vite compte que j'ai certains ongles cassés en deux ou partiellement arrachés. Rien de grave... Et en dehors de ce léger détail, tout va bien. Je remonte le col de ma veste sur la ligne du fouet qui pare mon cou. J'en ai d'autres, un peu partout sur le corps, totalement guéris, mais des cicatrices qui ne partiront pas. L'argent marque cruellement bien. Il faut que je réfléchisse à quoi dire... Mais j'ai l'esprit totalement embrumé. La fatigue, c'est passager, ça aussi. C'est plus là-haut que ça n'a pas dû s'arranger.

Je ricane tout seul à cette pensée, avant de me taire en les voyant approcher. Tous les deux... C'est bien ma veine.

- Salut...

Que dire d'autres ? Je finis par me relever pour leur faire face, mes mains enfoncées dans les poches de ma veste. Merde. Une connerie, vite.

- Je vous ai pas trop manqué, j'espère ? C'est que j'avais ni l'heure, ni le réseau, là où j'étais. C'est fou ce que le temps passe vite. J'espère ne pas en avoir déçu avec mon retard... Je m'en voudrais de les avoir laissé en plan alors que certains étaient très motivés à en découdre.
Malcom Hastings

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Malcom Hastings
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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptySam 5 Déc - 17:22

Malcom & Hayden & Isadora


En voyant Malcom sortir de la voiture, je dus me faire violence pour ne pas courir à sa rencontre, continuant de marcher à la même allure au côté d’Hayden. Putain. Quand Lucas avait couru nous avertir qu’il l’avait retrouvé errant et puant les égouts et les vampires en ville, nous nous étions levés, mon époux et moi, dans un même mouvement, prenant à peine le temps de remercier notre frère de meute. Notre exécuteur, ou du moins, notre potentiel exécuteur était de retour. Enfin. Dix jours. Cela faisait dix jours qu’il n’avait plus donné le moindre signe de vie. Au début, je ne m’étais pas inquiétée, l’imaginant en train de régler je ne sais quel contrat. Et puis les jours avaient continué de filer. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille était le fait qu’il soit injoignable tout ce temps. S’il pouvait mettre en stand by son téléphone, il ne l’aurait pas fait plus de cinq jours de suite, pas alors que la meute était encore instable et que j’avais donc besoin de lui pour protéger Hayden. Alors, passé le sixième jour sans nouvelle, nous avions commencé par le chercher. On avait trouvé sa voiture vandalisée mais aucune trace de lui. Rien dans son appartement non plus, dont j’avais forcé sa porte sans aucun état d’âme. Et, il y a quelques jours, j’avais même appelé celui qui avait été comme un père pour lui, trouvant son numéro dans l’une des cachettes de l’appartement du métamorphe. Dire qu’il avait été étonné de m’entendre est un euphémisme. Je n’y étais pas allée par quatre chemins, lui annonçant que Malcom avait disparu et lui demandant s’il avait quelque chose à y voir. Il m’avait répondu après un long silence que non, et que c’était, en effet inquiétant. Je l’avais alors menacé lui indiquant que s’il m’avait menti, je viendrais personnellement le dépecer avant de le découper morceau par morceau et les disperser dans tout le pays. J’étais en train de lui promettre bien des douleurs quand Hayden m’avait arraché mon téléphone pour raccrocher, un regard sévère sur le visage. Je n’étais plus raisonnable et heureusement, lui, l’était resté. Mais… Malcom était l’un des notre et je me sentais coupable de ne pas l’avoir plus protégé. Mon mandat de Lupa commençait sur les chapeaux de roues. Même si mon loup d’époux me répété que je n’y étais pour rien, je m’en étais énormément voulu. Mais où était-il passé? J'avais passé la ville au peine fin en plein milieu de la nuit, lorsque que je n'arrivais pas à dormir, trop angoissé pour lui.

Et le voilà à Wolfheaven, dans un sale état, mais vivant et en un seul morceau. Sa voix était comme enraillée quand il parla. En l’entendant, je finis par rompre mon calme apparent, pour, en quelques enjambés le rejoindre. Il puait comme pas possible et cela agressé mon odorat de louve, mais ne m’empêcha pas de l’étreindre et le serrer contre moi. Berk, c’était horrible comme odeurs. T’es qu’un putain de connard tu le sais ? Lui dis-je avant de m’écarter et lui donner un coup de poing dans l’épaule furieuse. Ne refait plus jamais ça ok ? Sinon je te tue de mes propres mains. ajoutais-je mes yeux lui lançant des éclairs. Je me forçais à respirer de nouveau normalement, tiraillée entre mon envie de le serrer de nouveau contre moi, heureuse de le retrouver, et mon envie de le frapper fort, très fort, avec toute la colère que je ressentais à son égard pour m’avoir foutue une pareille trouille. Rentrons. Tu pue la mort. On parlera après que t’es pris une putain de douche et que tu te sois changé. Et en plus, moi aussi maintenant je sentais les égouts vu que je l’avais serré dans mes bras. Berk. Je n’avais plus qu’à aussi me changer. Je me tournais vers celui que j’aimais pour lui glisser un T’approche pas trop mon amour, tu vas abimer tes vêtements et ça, pas question. Non parce que bon, avouons-le, mon époux était… Sexy et classe. Je ne serais pas contre le fait qu’il se déshabille ouais, je ne dis pas le contraire. Seulement ce n’était pas le moment et je ne pourrais pas en profiter. Dommage. Ouais, franchement dommage.
Isadora J. Valentyne

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Isadora J. Valentyne
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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptySam 5 Déc - 18:24

Qu'un challenger au poste d'exécuteur disparaisse quelque jours, c'était normal, presque traditionnel. Dans ce genre de combat, qui dans mon enfance pouvait très bien aller jusqu'à la mort, il y avait toujours des types pour se replier un peu sur eux-mêmes, pour mieux se préparer. Ils méditaient, ils s'entraînaient, ils se saoulaient ou pire encore. Moi-même quand j'avais dû aller défier mon père pour le poste d'Ulfric, j'avais passé pas mal de temps à essayer d'aiguiser mes réflexes, d'accroître mes performances. C'était comme ça ; j'essayais avant tout de me dépasser pour ne pas mettre en danger Isadora ou les enfants si je perdais. Je ne devais pas perdre, en fait. Malcom ne m'avait donc pas inquiété, pas au début en tous cas. Par la suite, les choses s'étaient avérées bien différentes, et je pensais même qu'il y avait des chances pour qu'il ait été victime des mêmes personnes que Mary. Après tout, ce mystère là n'était toujours pas résolu. Ses meurtriers à elle pouvaient toujours s'en prendre à d'autres figures de la Meute et justement, Malcom cherchait à incarner l'une d'entre elles. J'avais dû calmer plusieurs fois Isadora, qui perdait le contrôle de son sang-froid. S'énerver ne rapporterait rien à personne, c'était totalement contre-productif. Alors, je préférais rester stoïque, chercher chez mes contacts des informations. Je n'en obtenais pas, mais je restais concentré et persévérant.


Jusqu'à ce qu'il revienne de lui-même. Là où Isadora manifestait bruyamment sa peur et sa colère, je restais de marbre. Elle se jette contre lui et le serre dans ses bras, tout en l'admonestant avec vigueur pour son inconséquence. J'écoute ce qu'il a à dire et mon visage se ferme. Ma mâchoire se crispe. Je n'aime pas beaucoup sa tentative d'humour, cette quasi-désinvolture. Je fronçais les sourcils en reniflant son odeur. Il puait, atrocement. Et Isadora qui continue, qui le sermonne, le pousse à se doucher. Je la stoppe d'un geste quand elle s'approche pour me dire de ne pas l'approcher. Je pose ma main sur le torse de Malcom aussi, pour l'empêcher d'avancer plus loin dans le domaine.



| Isa, tu vas me le sentir. Et tu vas le faire consciencieusement. |


C'était un ordre, ça. Une directive de l'Ulfric. J'avais parlé d'un ton égal mais rien ne pouvait y tromper. J'avais appris à me méfier de tout. Les humains nous plantaient régulièrement un couteau dans le dos, je savais que nos loups étaient imprudents et les métamorphes n'étaient pas tous fiables. Les vampires voulaient notre peau et les semi-démons pouvaient très bien nous l'avoir manipulé avant de nous le rendre. Vues les conditions de son retour, Malcom pouvait représenter une menace pour tout le monde.


| Et toi, tu vas me dire pourquoi tu as perdu tout seul mon soutien pour ce poste en disparaissant comme ça et en revenant comme un fleur, mais une fleur qui sent la merde. |


Ne me dites pas qu'il sentait comme ça pour avoir simplement traîné dans les bas fonds en oubliant le reste, ça ne lui ressemblerait pas... Mais allez savoir.


| Nom de Dieu Malcom... Tu étais passé où? |
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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyDim 6 Déc - 18:18


Je me tends, sous le regard désapprobateur de mon Ulfric. Ma note d'humour n'a pas l'air d'avoir eu l'effet escompté... L'inverse m'aurait étonné. C'est juste toujours plus évident à lâcher que la réalité à laquelle je dois faire face. Je suis revenu à Wolfheaven, dans un état second duquel j'émerge à peine. Je dois encore avoir ce regard halluciné, et impossible de ne pas rester sur le qui-vive, même ici. Je n'ai même pas calculé si c'était la meilleure chose à faire. Je savais seulement que j'avais envie de rentrer. Rentrer... Serais-je toujours le bienvenu ici, après tout ce qui a pu se passer ?

J'encaisse l'étreinte féroce de ma Lupa, qui me surprend sur ce coup-là. On dirait qu'elle s'est pas mal inquiétée pour moi, bien plus que je ne le pensais. Je suis un imbécile. Je n'ai pas pensé une seule seconde aux retombées que cela pourrait avoir sur la Meute, en dehors de si je révélais la moindre information à leur sujet. Je ne voulais surtout pas les mêler à cette affaire, sans me rendre compte qu'ils l'étaient déjà, dans une certaine mesure. Je risque un bref sourire, alors qu'elle entame les hostilités en me traitant déjà de tous les noms.

- Ouais... Je sais. Toutes les filles me le disent alors...

Je me stoppe dans une grimace en recevant son poing dans l'épaule. Je la masse d'une main en secouant lentement la tête. Je pensais avoir le droit à un poing en pleine figure, alors je devrais m'estimer heureux. J'aurais du mal à lui promettre, avec la vie que je mène, que je ne referais plus un coup pareil. On ne sait jamais ce qui peut arriver.

- Je fais au mieux, Isadora.

Ca sonne comme une excuse, et c'est peut-être bien le cas. Je ne dirais pas non à une bonne douche, pour me débarrasser de son odeur à elle... Je m'apprête à la suivre, quand l'Ulfric sort de son mutisme pour me poser une main sur le torse. Je m'arrête aussitôt et lui rend un regard interrogateur. Ce n'est pas agréable, d'être considéré comme une menace pour les siens, mais je comprends sa réserve. J'aurais fait preuve de la même méfiance envers n'importe quel métamorphe qui serait revenu à Wolfheaven après un silence radio total et en sentant le vampire. Ils ont besoin d'identifier cette odeur, celle de vampire qui flotte sur moi. Il n'en existe qu'une seule, celle de la vampire, facilement identifiable malgré les odeurs d'humidité et d'égouts. Je la connais déjà par cœur, même si je n'ai jamais eu un nom à mettre sur ce visage.

Je baisse et secoue la tête. Je me recule d'un pas et brise le contact établi. Nous y sommes... Je n'ai pas envie de me replonger dans les derniers événements, pas maintenant... Jamais, en fait. Je ne serais jamais prêt à en parler, en effet.
Je sens les reproches, l'autorité, puis l'inquiétude. Je leur dois des réponses... Mais par où commencer ? Une voix me dit, par le début, tout simplement. Je prends une longue inspiration. J'essaie de rester calme, de me contraindre à me dire que ce n'est qu'un rapport de plus que je ferais de mes activités. Je me souviens de la première fois où j'ai dû tuer sur un contrat, ou encore parler d'une situation qui avait mal tourné et m'avait coûté des frères d'armes... Ca remonte, mais c'était réel comme situation. Tu t'en tiens aux faits. Tu supportes la pression, même si c'est pour s'exprimer d'une voix rocailleuse qui ne te ressemble pas.

- J'étais à Edimbourg, pour régler une dette. Deux heures avant, j'étais en compagnie d'Aleksandra Blazak au Celtic Pub.

J'aurais mieux fait d'y rester, d'ailleurs. J'aurais passé un meilleur moment, et ce quartier-là est interdit aux créatures surnaturelles. Cet élément n'a pas vraiment son importance dans l'histoire, mais s'ils ont envie de vérifier mes dires et lui poser des questions, ils le pourront.

- J'ai bougé ensuite vers la nouvelle ville. J'étais sur le retour, à un peu plus de cent mètres de mon véhicule, quand je me suis fait agresser par une vampire. Il était presque une heure du matin. Le nom de la rue m'échappe, mais c'était entre des rangées d'immeubles. Je pourrais retourner voir et vous dire, au besoin.

Je n'aime pas oublier des informations, simplement sur le coup, ça ne m'a pas paru important de retenir un nom de rue. Ca peut l'être, même si je préférais vraiment qu'ils ne s'amusent pas à démêler cette sale affaire.

- Je n'ai pas les capacités de déceler un vampire au premier coup d'œil. C'était simplement une belle femme qui avait l'air d'avoir les moyens, brune aux cheveux longs, à la peau de nacre et aux yeux d'un bleu clair assez semblables aux miens. J'ai tracé ma route. J'étais seul. Je boitais encore un peu, et elle était louche, même si elle n'avait l'air que de vouloir faire connaissance au premier abord.

Je marque un silence. J'ai du mal à parler d'elle sans que mes pensées ne me tiraillent dans un ensemble si confus que j'ai l'impression que ma tête va exploser. Je respire l'odeur champêtre de Wolfheaven et cherche à retrouver un semblant de calme avant de reprendre :

- Elle ne m'a pas laissé partir, bien entendu. C'est là que je me suis rendu compte de sa nature, mais elle était trop proche pour que j'ai le temps de me défendre correctement. J'ai préféré fuir, en dernier recours, au risque de révéler ma nature. Le problème, c'est que si je l'avais fait plus tôt, j'aurais eu mon poignet intact et j'aurais pu filer à toute vitesse. Impossible de courir ou de voler convenablement, alors j'ai tenté ...

J'hausse les épaules.

- De la tuer ou de me tuer dans une attaque frontale. Elle m'a mis hors d'état de nuire, puis traîné jusqu'à sa demeure. Avant elle, je n'ai jamais vu un vampire aussi bien résister à l'appel de mon sang... J'en ai déduis qu'elle devait être extrêmement vieille pour avoir un tel contrôle, plusieurs siècles certainement. Ce qui explique aussi pourquoi elle m'a tenu en échec, alors que j'avais encore l'effet de surprise de mon côté.

Ca ressemble à des excuses, là aussi. J'aurais vraiment pu m'en tirer, en d'autres circonstances. Je ne m'étais encore jamais retrouvé dans une situation où la fuite m'était privée. Je suis déjà tombé contre plus fort que moi, bien entendu, mais j'ai toujours eu une échappatoire. Toujours. Et rien que de repenser à la suite, j'ai du mal à respirer.

- Elle m'a enfermé dans un cercueil, tout ce temps, dans un sous-sol à Edimbourg. Je ne saurais pas vous dire où, parce que je me suis évertué à ne pas retenir le lieu, pour ne jamais être tenté d'y retourner. Elle me sortait pour s'abreuver, et moi je tentais inlassablement de rallier le dehors. J'ai passé dix jours à gratter la surface de ce cercueil jusqu'à ce que le bois se fende assez pour que je puisse me glisser par la fente et m'évader. C'était l'aube, ce qui a joué en ma faveur. C'est à midi que Lucas m'a retrouvé, et ramené ici.

Je pousse un profond soupir. Je me suis rendu compte à mes dépends que le bois d'un cercueil est sacrément épais, et que des griffes sont vraiment le pire moyen pour creuser. Je me boirais bien un verre, ou plusieurs en fait, jusqu'à ce que l'oubli me guette. Je les regarde finalement tour à tour, avec cette résolution froide qui ne m'a pas lâché durant toute ma captivité. J'étais sur le point de rupture, mais je n'ai pas flanché. Je ne pouvais pas me le permettre, si je désirais un jour revoir la lumière du jour.

- Elle ne connaît pas mon identité. Elle m'a vu me métamorphoser en autre chose qu'un Loup, mais je ne lui ai pas révélé ma nature exacte, ni s'il en existait d'autres. Je n'ai pas non plus évoqué le nom de la Meute, ni le nom de qui que ce soit. Je ne connais pas non plus son identité, seulement son visage, et son odeur bien sûr.

Je ne sais pas si ça va les satisfaire ou les mettre en rogne de le savoir. J'ai songé avant tout à protéger la Meute, et faire passer ma propre vie ensuite. Je ne voulais rien révéler qui pouvait être utilisé contre d'autres que moi... Des métamorphes, solitaires ou non, ou mettre la Meute en mauvaise position contre des vampires influents. Va savoir quel merdier... Ensuite, j'ai seulement cherché à regagner ma liberté, et à défaut d'y parvenir, à vouloir mettre fin à mon calvaire.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyMer 9 Déc - 19:27

Malcom & Hayden & Isadora


Hayden a toujours été plus réservé. Il n’exprimait pas aussi franchement que moi ses sentiments ni même ses pensées. En ce point, nous étions les parfaits contraires, nous équilibrant parfaitement. Il était le calme et moi l’impulsivité, les deux faces d’une même pièce, importantes tout deux pour former un tout. J’avais exprimé ma joie de revoir Malcom, avant de lui faire savoir que j’étais fâchée contre lui. Je m’étais énormément inquiétée pour lui et je le détestais pour m’avoir mis dans un tel état. Il n’était pas simplement mon frère de meute, mais un homme que je considérais comme un bon ami. Je le connaissais bien, et il me connaissait bien. Nous nous étions livrés nos histoires, nos passés et quelque part, cela avait créé un lien fort entre nous. Ou du moins de mon côté c’était ainsi que je le ressentais.

Je lâche Malcom pour laisser place à Hayden qui était tout en colère. L’humour n’était pas le bon moyen pour adoucir mon époux, pas dans une telle situation en tout cas. Il fronçait les sourcils, mauvais signe, très mauvais signe. J’essayais d’aplanir le tout en indiquant à Malcom qu’il avait besoin d’une douche et qu’ensuite nous parlerons – quand nous serons tous plus calme – mais mon Ulfric en décida autrement. Il m’ordonna de le sentir, oubliant toute forme de politesse. Je grimaçais, et à l’idée de renifler le métamorphe qui puait atrocement, et parce qu’Hayden avait oublié à qui il s’adressait, trop en mode « Ulfric tout puissant dirigeant tout ». Je le regardais, haussais un sourcil et lui dis Ton « S’il te plait ? » s’est perdu en chemin ou quoi ? Je suis ta Lupa, je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi. Mon ton était ferme. Je marquais clairement mon territoire moi aussi, même si j’enchainais tout de suite, sans lui laisser le temps d’en placer une. Mais avec plaisir mon amour. Demandé ainsi, quelle femme pourrait refuser ? Et pour ta gouverne je fais toujours tout consciencieusement… Je poussais un soupir et me tournais vers le cœur de notre litige. T’as entendu ton Ulfric ? A poil Malcom. J’étais sérieuse même si mes mots étaient légers. Voyant qu’il n’en faisait rien, je poussais un soupir et me rapprochais de lui. Il venait tout suite de se dégager du contact de mon loup, ce qui était franchement mauvais signe. Il faisait partie de la meute, il savait donc combien le moindre geste était important pour nous autre les loups. Il repoussait mon époux et rejetait quelque part son chef de meute. Ouais, il était vraiment pas dans son assiette pour agir ainsi. Je posais ma main sur le bras d’Hayden pour l’apaiser, avant de le dépasser et me placer entre les deux hommes alors que le revenant s’expliquait.

Je lui fis signe d’enlever son manteau mais encore une fois il n’esquissa aucun mouvement, même s’il avait fini de parler. Ok. Je poussais un nouveau soupir et utilisa ma force. Je n’eus aucun remord à tirer sur sa veste pour la déchirer et l’envoyer au loin, elle et son odeur d’égout. Je ne lui laissais pas le temps de réagir et fis de même avec son tee-shirt. Dès que sa chair fut visible je compris pourquoi il n’en avait rien fait, même s’il était idiot. Que croyait-il ? Oui c’était une horreur, mais nous n’allions pas le fuir, ou le regarder autrement, ni même avoir pitié de lui. Tout ce que cela faisait monter en moi était une colère monstre. A présent je n’avais plus du tout envie de rire, ni détendre l’atmosphère. Ma louve trépignait et avait envie de déchiqueter toutes les vampires qui lui passeraient sous la main. Nous avions écouté l’histoire de Malcom. J’en avais serré les poings. Je ne dis rien, et m’approchais de lui. Je défis sa braguette et fis glisser le dernier tissu qui lui restait à terre. Je l’obligeais à relever les pieds pour éloigner son pantalon poisseux. L’odeur me gênerait pour capter toutes les autres. Je le jetais plus loin avec force, laissant voir ma colère, puis posa mes mains sur les épaules de Malcom, prenant garde à les poser sur des endroits intacts. Je pris une grande respiration, puis fis un pas vers lui, pour me rapprocher et être quasiment collé à lui. Je ne voulais rien laisser échapper. Pas après l’avoir entendu parler. Pas après avoir vu ses blessures. J’inspirais son cou, puis son torse, ses bras, prenant soin de renifler chaque blessure. Je me baissais au fur et à mesure, m’arrêtant au bas de son ventre. Je me relevais, le contournais et en fis de même avec son côté pile. Je finis par lui refaire face, lui lança un regard d’avertissement, avant de venir lécher une morsure qu’il avait au cou. Elle avait encore le goût de la salive de la vampire et de… Son sang… Pour en être certaine, je posais mes lèvres sur celles de Malcom à peine quelques secondes. Je m’écartais brusquement la bouche empli du coup de la créature de la nuit. Je toussais plusieurs fois, essayant de le chasser, mais les particules semblèrent s’accrocher à ma langue. Sans hésiter, je relevais ma manche et vins me mordre le poignet. J’avalais une gorgée de mon sang, qui chassa définitivement l’infime poison que je venais de récupérer en léchant Malcom. J’allais les tuer… J’allais tous les tuer. Je fis craquer mon cou, et me força à respirer doucement pour me calmer avant de prendre la parole, regardant droit dans les yeux Malcom. Cercueil en bois de Hêtre. C’est une vampire femelle. Elle ne porte pas de parfum, j’imagine trop rusée pour cela. Elle est âgée. Son sang et sa salive avaient le goût de puissance. Je saurais la reconnaitre si je venais à la croiser ou à être dans une même pièce qu’elle. Pour le reste… Je me tournais vers Hayden, et lui dis Elle l’a drogué et lui a fait boire son sang. Ses lèvres portent le goût du sang de Vampire. J’imagine que c’est comme ça qu’elle l’a gardé autant de temps en vie malgré les sévices qu’il a subi. Elle l’a torturé avec un fouet en cuir et en argent. Elle l’a bu, plusieurs fois. Sa peau sent la salive vamp’. Ses lèvres aussi, donc elle l’a embrassé. Elle doit vivre en ville. Ou du moins elle y passe du temps Au-delà des odeurs des égouts, il sent la fumée, la pollution, et la nourriture. A moins que Malcom y ai trainé avant de revenir à Wolfheaven . Je me mis à faire les cents pas, pour évacuer ma colère et ma frustration. Je repris la parole pour dire ensuite à mon époux Les vampires se sont attaqués à l’un des notre, encore. Nous ne pouvons pas laisser cela passer. A la tombée de la nuit, j’irais au B.A.C.A. Seule. Et j’exigerais de voir Cette soit disant Reine. Des loups entoureront le lieu, ainsi que la brigade PES. Je t’appellerais et je glisserais mon téléphone dans ma veste. Tu entendras tout ce qui se passera et si je cours le moindre risque, tu lanceras l’assaut sur le bâtiment. J’étais ferme et ma décision était prise. Il ne pouvait pas venir avec moi cela étant trop dangereux pour les nôtres. Et mon odorat était meilleur que le sien. Si la vampire ou son complice se trouvait dans le bâtiment des vampires, je le reconnaitrais et les démasquerais. En s’attaquant à l’un des notre, ils nous narguaient et nous faisaient passer un message, un message qui ne restera pas sans réponse. Si cette brillante grande Reine Rouge tenait aussi bien ses sujets qu’elle le disait, elle avait clairement des comptes à nous rendre.

Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyMar 15 Déc - 13:51

Je n'ai pas beaucoup de patience, c'est un fait que je ne pourrais pas nier, à cet instant précis. Je suis en fait profondément en colère vis à vis de Malcom, qui s'est montré, selon les apparences, tout ce qu'il y avait de plus irresponsable et manquant de fiabilité. Je savais qu'Isadora nourrissait de grands espoirs en lui et je n'étais pas en reste. Mais que ma femme accorde autant de confiance et de crédit à quelqu'un était suffisamment rare pour être souligné. Ce que je ne voulais pas, c'était que ces attentes soient déçues. D'ordinaire, je considérais que Malcom était pourtant quelqu'un sur qui on pouvait compter, quelqu'un d'assez fiable, concentré sur sa mission, sa tâche. Je n'avais pas une mauvaise image de lui, même si avec le temps et ma position, j'en venais à me méfier de tout le monde. Lorsqu'il répond à l'angoisse et la colère d'Isadora avec un humour que je trouve déplacé, je serre les poings. Il n'en faudrait pas beaucoup plus pour me pousser, vous pouvez me croire. La suffisance de son "je fais au mieux" me déplaît tout autant. Mais pour le moment, je garde contenance. Regard sombre. Je ne bouge pas.


J'écoute alors ses explications. Edimbourg. Ce n'était pas si loin, alors je me demandais vraiment ce qu'il allait pouvoir me sortir pour justifier une si longue absence. Et voilà qu'il parle d'agression, du fait d'une vampire. Immédiatement, je comprends et conçois qu'il s'agit d'un acte isolé. Si quiconque aurait voulu s'en prendre à un futur exécuteur de la Meute pour continuer de nous destabiliser, il n'aurait pas pris le risque que le dit lycanthrope en réchappe. C'était une erreur de débutant de n'envoyer qu'un Nocturne Rouge sur un changeur de forme. Je pariais de ce fait presque immédiatement sur une attaque isolée d'un vampire attiré par l'odeur de la bête de Malcom. A vérifier, bien sûr. Evitons les conclusions hâtives. Mais ce n'était effectivement pas non plus la peine de paniquer. J'écoute tout ce qu'il dit et je grimaçais. Encore le foutu appétit de ces charognes, qui les poussaient à sans cesse s'en prendre aux nôtres. Quand ces déprédations allaient-elles changer pour de bon? Je demande des éclaircissements à Isadora, et sa forte-tête me rend mal embouché à ce moment précis et d'un regard, je lui fais comprendre de ne pas pousser. L'Ulfric, c'est moi. Que l'on se donne à chacun des directives est justifié dans certaines situations. A nous de remiser nos égos et à agir en loups.


Je contins à grand peine un grognement de hargne, quand ma femme se rapproche à ce point du métamorphe. D'instinct, je suis profondément territorial et possessif, mais c'est moi qui lui ai demandé de vérifier ce qu'elle pouvait. Je regardais alors ma femme le dévêtir, puis le sentir. Le grondement sortit de ma gorge en voyant comme Malcom avait été abîmé. J'étais aussi possessif envers lui. Selon la tradition de la Meute, il était un de mes sujets. Un des MIENS, au sens littéral. Je tique quand Isadora l'embrasse, mais je laisse faire. Je serais prêt à de bien plus grandes extrêmités si mon devoir l'attendait de ma part. J'écoute ses conclusions et ce qu'elle compte faire.



| Non. Je dois rencontrer la Reine Rouge, j'ai eu récemment de ses nouvelles. Pour la paix, pour des efforts communs, pour nous "aider" dans l'enquête sur Mary. On ne va pas y débarquer pour déclencher une vendetta comme cela. Tu devais venir, je voulais t'en parler aujourd'hui. Allons-y à deux, et tirons ces affaires au clair. Posons lui nos limites et faisons passer le message que nous appliquerons la loi du Talion pour toute nouvelle agression. Soyons fermes, mais pas belliqueux. J'y vais aussi pour avoir des réponses. |


Je dévisageais un moment Malcom.


| A quel point t'es-tu laissé posséder, Malcom? A quel point as-tu apprécié son sang, et elle le tiens? Jusqu'où es-tu allé pour survivre, sous l'effet de la drogue? |


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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyJeu 17 Déc - 17:40


J’observe, plus en retrait, le jeu de domination que se livre le couple. J’aurais presque envie de m’éclipser et de les laisser discuter de mon cas entre eux, sauf que je n’ai aucune excuse suffisamment valable pour me le permettre. Et, autant le dire, la colère d’Hayden me cloue au sol. Seulement, j’appréhende leur réaction. Isadora me demande de retirer mes vêtements. Je lui lance à peine un regard en coin, sans daigner lui répondre. Nous voilà au moment que je redoutais, parce que je n’ai aucune parade, et aucune envie de leur montrer l'ampleur des dégâts. Je réfléchissais encore à la meilleure façon de lui opposer un refus quand elle s’avance d’un pas pour m’arracher ma veste et mon t-shirt. Ok… La Louve ne fait décidément pas dans la dentelle. Ce n’est pas comme si j’aurais pu les rattraper, vu la pourriture des égouts qu’ils sentent après dix jours à l’abandon, mais j’aurais bien voulu pouvoir les remettre. J’ai à peine le temps de récupérer mes deux flingues dans leur holster avant qu’elle ne menace de les balancer dans le même mouvement, et clairement pas celui de me libérer les mains pour me charger du reste. Je me retrouve nu comme au premier jour sous les regards courroucés de la Lupa et de l’Ulfric. J’entends un grognement féroce monter de la gorge de ce dernier, qui me force à reporter mon attention vers lui. Je ne sais pas à quelle réaction je m’attendais, mais clairement pas à celle-là. Je ne vois pas bien comment l'interprété, mais quelque chose me dit que je serais rapidement fixé.

Cette position m’est très vite inconfortable. Et non parce que je suis nu avec Isadora quasiment collé à moi… Ça, je m’en remettrais parfaitement bien en temps normal, mais parce qu’ils vont rapidement se rendre compte par eux-mêmes des quelques détails que j’ai préféré omettre dans mon discours. Encore que… Il ne reste plus que les lacérations du fouet à la pointe d’argent, tout le reste a disparu. Je sens bien une légère pression sur mes côtes quand je respire à fond, mais mes os se sont incroyablement bien reconstitués, et les extrémités de mes doigts me font davantage souffrir que mes phalanges anciennement brisées. Je suis loin d’être autant en miettes qu’à l’issue de la première nuit. J’ai souffert, oui, de la morsure de l’argent et de la séquestration principalement. Et maintenant je suis bien plus en forme que je ne peux l’être parfois au retour d’une mission qui a mal tournée. J'ai de la chance, dans mon malheur. Je me suis bien pris deux balles récemment, dans des rixes… Et toutes traces en ont disparues ou presque. De par son sang.

Je laisse Isadora prendre son temps pour me sentir. Je conserve mon calme… Jusqu’à ce qu’elle lèche mon cou. Je me tends immédiatement au souvenir de ses crocs plantés dans ma chair. J’ai l’impression de revivre ce moment avec la même intensité, et j’étais loin de m’y être préparé. D’instinct, je l’attrape par l’épaule et arrête mon geste juste avant de menacer de la repousser. Je grimace d’un air mauvais et retire rapidement ma main, paume ouverte, comme en signe d’excuse. Qu’est-ce qu’il m’a pris ? L’espace d’un instant, j’ai cru être encore là-bas. Je garde une expression contrite alors que je réalise… Je suis encore dans ce cercueil. Je n’en suis jamais vraiment sorti. J’entends encore ce raclement répété contre le bois. Et l’instinct qui m’intime de fuir, fuir au plus loin et ne pas me retourner. Je réintègre la réalité avec un temps de retard, quand ses lèvres se déposent sur les miennes. Je cille, une lueur d’incompréhension dans le regard, avant de me souvenir où je me trouve, et de ce qu'elle cherche à faire. Wolfheaven. Elle se recule, parce qu'elle sait maintenant.

J’écoute d’une seule oreille le résumé d’Isadora, qui m’a l’air très exhaustif. Je m’attarde à observer les alentours, incapable de me détendre. Beaucoup de bruits dans une forêt… Et encore, je me sens sourd et aveugle en restant sous cette forme. Vulnérable. J’ai horreur de ce sentiment-là. Mon regard finit par retomber sur mes armes, délaissées au sol. Je n’attends pas qu’elle finisse de parler pour les récupérer, et de penser ensuite à mon pantalon plus loin, juste histoire de les faire tenir en place à ma ceinture. Ça ne change strictement rien à ma situation, mais je me sens mieux en restant équipé.

Elle ne fait que confirmer ce que je venais d’énoncer, au début seulement. Le sang de vampire… Je me fige à cette évocation, avant qu’une nouvelle grimace ne m’échappe. Elle est un peu trop perspicace pour son propre bien. Je ne confirme et n’infirme aucun de ses propos, les laissant à leurs propres conclusions. Inutile de rajouter quoi que ce soit, c’est mieux de me tenir tranquille et garder le silence pour le moment, plutôt que de risquer d'envenimer la situation. Ma situation. Isadora, toujours aussi vive et enflammée, et Hayden, qui se montre plus froid et raisonnable. Je les écoute parler d’une rencontre avec la Reine Rouge, pour mettre les choses au clair. Je suis persuadé que c’est un cas isolé et que la Reine n’a pas autant la main mise sur ses sujets qu’elle voudrait le montrer. Il faut croire que l’appel de mon sang est plus puissant que celui de la raison…
Je pensais presque qu’ils avaient fini par oublier ma présence, avec un certain soulagement, mais il faut croire que je ne suis pas aussi transparent que je le voudrais bien. J’accroche le regard de mon Ulfric qui pose les questions qui dérangent. J’ai une nouvelle grimace mauvaise qui me vient. Je n’ai pas envie de me replonger encore une fois dans les événements récents. Il me force à le faire, et je sais pertinemment qu’Isadora notera les moindres variations dans mon ton qui pourraient lui déplaire. Je ne peux pas rester muet plus longtemps… Et merde.

- Laisser posséder… C’est pas vraiment le terme que j’aurais employé.

Subitement, je n’ai plus envie de fuir, ni de me taire. Mes souvenirs de ces dix derniers jours me reviennent par intermittence, comme des flashes presque aussi réels qu’ils peuvent l’être tous deux face à moi. Ce sang qui devait signer ma mort bat à mes tempes. J’oscille, comme ces derniers jours, entre une claire lucidité et une folie pure, calme froid et colère brûlante, désir de fuite éperdue ou de lutte brutale… Oubli ou résolution. Je sors de ma torpeur et m’éveille, lâchant ses mots sans chercher à les mesurer :

- Je ne suis pas un putain de drogué. C’est moi qui l’ai embrassé en premier, pour détourner son attention le temps de lui mettre une balle en plein cœur. Ça aurait dû marcher, mais j’ai raté mon coup. Je n’ai pas songé qu’un vampire pouvait résister à ce point à l’appel de mon sang, on peut dire qu'elle m'a bien eu sur ce coup-là. Elle était extrêmement prudente, et ne se nourrissait que si j'étais hors d'état de lui nuire. Elle préférait me broyer plutôt que de faire couler le sang, ce qui m'empêchait par la même occasion de riposter ou de fuir et de m'envoler. J'ai eu peu d'opportunités de la tuer, mais j'ai tenté ma chance à chaque instant.

J’hausse les épaules.

- Je n’ai pas cherché à survivre. J’ai voulu me tuer. Elle s’est donnée beaucoup de mal pour me garder en vie, avec son sang. Elle attendait que je sois à moitié dans les vapes pour me l’administrer, ce moment précis où on n’est plus vraiment conscient de ce qu’on fait. Parce qu'il est difficile de me forcer quand on peine déjà à me garder en cage. Je mentirais à dire que ce sang n'est pas la meilleure chose qu'il m'ait un jour été donné de boire, mais la pire aussi, car je craignais constamment qu'il me fasse perdre la raison pour de bon. Quand le cercueil s'est refermé... J'ai compris qu'elle voulait me garder comme un trophée, constamment sous son joug, de par ce sang.

Je pose une main sur l’estafilade qui orne mon cou, certainement celle qui m’a paru le plus douloureuse durant mon séjour en enfer. C'était atroce, cette brûlure constante... Pire que tout ce que j'ai connu jusque là, peut-être. Cette souffrance ne durait jamais, avec le sang que j'ingurgitais... Qui sonnait autant comme une délivrance qu'une condamnation. J'enfonce mes ongles mutilés dans l'entaille, jusqu'à ce que le sang perle à nouveau. J'ai besoin de la sentir, cette souffrance, pour me rappeler mon combat, pour me rappeler cette froide résolution qui m'animait et me tenait éloigné de la folie.

- J’aurais dû mourir ce soir-là, et les autres qui ont suivi. Ces marques... Ne sont pas le résultat de mon tourment, mais de ma lutte. Je n'ai jamais cessé de me battre, même si c'était un combat perdu d'avance. Je n'ai jamais oublié pour quelles raisons je me battais non plus. Et quand il m'a paru évident que je ne trouverais aucune issue, je m'en suis creusé une.
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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyJeu 31 Déc - 1:21

Malcom & Hayden & Isadora


Je n’aimais pas ça. Je n’aimais pas ça du tout. A quel point Malcom s’était-il mis dans le pétrin ? Une vampire n’aurait jamais dû lui mettre la main dessus. Il avait fait une erreur quelque part, à un moment donné et cela avait mis non seulement à mal sa santé, mais également le bien être de la meute. Je l’avais désigné comme potentiel exécuteur et il avait disparu, disparu car enlevé par une nocturne rouge. Il allait mettre à mal cette confiance que j’avais placé en lui, même si, pour l’heure, ce n’était pas le plus urgent ni le plus important. Face au constat que je venais de faire, j’avais déclaré à Hayden mon intention d’acculer un peu la Reine Rouge. Je dus retenir un grognement lorsqu’il n’alla pas dans ce sens là. Il optait pour la rencontrer lui-même et pour un message bien plus pacifique que celui que j’aurais transmis. Je croisais mes bras sous ma poitrine, mon regard laissant bien percevoir ce que je pensais de tout cela. Nous en reparlerons lorsque nous serons seulement seuls tous les deux. Il n’était pas question que je laisse me mettre en retrait de cette manière. Il m’avait désiré comme Lupa, il allait devoir faire avoir cela car je ne reviendrais plus sur cette position. Je n’étais pas du genre à m’écraser et cela n’allait pas commencer aujourd’hui. Alors même si je ne répondais pas, le sujet n’était pas clos pour autant.

Je reportais mon attention sur le métamorphe quand Hayden l’interrogea un peu plus précisément. Il avait pris le temps de renfiler quelques vêtements, sans doute gêné, à tort, par sa nudité. Il allait devoir vraiment s’y habituer s’il devenait véritablement l’exécuteur de la meute. J’écoute ses réponses, haussant un sourcil à ses premières paroles mais attendant patiemment la suite. Je lâchais un rire amère à son explication Tu t’es laissé berner par ton adverse et tu t’es surestimé Malcom. Voilà ce qui s’est passé, voilà le fond du problème. Pourquoi t’es-tu frotté à elle de prime abord ? Nous sommes en paix avec eux je te rappelle. Et tu sais parfaitement que votre sang est attractif pour eux. Putain, mais il t’est passé quoi par la tête ? lui demandais-je sévèrement, non sans cacher ma déception. Je haïssais plus que tout au monde les vamp’ mais j’aurais pas compromis la paix, ni ne me serais laisser avoir comme un bleu. Putain, il était sensé être un pro. J’étais vraiment déçue ouais. Ah ouais carrément. T’a voulu te tuer ? De mieux en mieux ! Putain, mais il s’est passé quoi au juste dans ta petite tête ? lui dis-je amèrement en lui tapotant le front avec plusieurs doigts. Je m’écartais de lui avant de l’étrangler de mes mains et me mis à faire les cents pas pour me calmer. Là, il venait clairement de perdre mon soutien. J’en attendais plus de lui. Il était capable de bien mieux. Putain. Félicitation Malcom. Non seulement t’as nuit à notre sécurité à tous, mais également à celle de ton espèce ! Et en plus, tu es un putain de drogué. Parce que, te fait pas d’illusion, le V va manquer à ton organisme. Tu vas rêver toutes les nuits de ta chère vampire, l’imaginant dans tin pieu, te languissant ‘elle. Ouais génial Malcom, on pouvait pas rêver mieux comme situation.

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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyMar 5 Jan - 21:46

Malcom n'était pas un loup garou. IL n'avait ni le tempérament, ni la fierté, ni l'éducation. Jamais un loup n'accepterait la domination de quiconque. Déjà que les lycanthropes avaient déjà du mal à accepter la présence et le pouvoir de loups plus forts qu'eux. Ce métamorphe me décevait. Il aurait mieux valu mourir que se trouver dans sa situation. Moi, je savais que j'en avais la force. Peut être m'en serais je depuis longtemps convaincu moi même, faisant perdre toute valeur à ces considérations. Peut être, ou peut être pas. Quoiqu'il en soit, Malcom avait incarné une faiblesse que je ne pouvais pas tolérer au sein de la Meute, en tous cas pas chez un de ses responsables les plus hauts placés, pas chez mon second. J'avais eu une confiance absolue en Mike, avant qu'il ne la perde en aidant les cabots plutôt que la Meute. Mais je perdais celle que je commençais à nourrir en Malcom avant même qu'il ne soit officiellement exécuteur. Le métamorphe n'est pas sourd aux signes d'impatience et d'avertissement que je lui envoie, mais cela n'a pas manqué de le laisser quelque peu... Pas indifférent, mais je ne sais pas. Métamorphe plutôt que loup. Un lycanthrope aurait tout de suite compris qu'il risquait gros. Pas lui, parce qu'il n'était pas comme nous. Une des limites de ma Nouvelle Meute, mais tant pis, j'étais bien forcé de l'assumer maintenant. Je le laisse accuser le coup en silence, avant que finalement il ne réponde à Isadora. Je laisser couler à mon tour.


Je gronde plus fort quand il révèle avoir embrassé la vampire en premier. Répugnant. Détourner son attention et lui mettre une balle dans le cœur. Et ben mon vieux, quelle réussite. Il continue de parler un moment, arguant de sa totale soumission, bien qu'éphémère, à cette vieille salope de suceuse de sang. Je coule un regard vers Isadora.



| Tu avais raison, Lupa. Une vieille vampire. |


Je me retourne vers Malcom, que je dévisage sans la moindre gêne, sans la plus petite retenue.


| Sachant tes compétences, j'aurais escompté que tu t'appuies sur autre chose que de la chance pour abattre une vampire. |


Il ne fallait pas de chance. Une fois sur dix mille, oui, ça pouvait changer quelque chose. Mais pas tout le temps, loin de là. C'est toujours le plus compétent qui gagne en un contre un dans la vraie vie. Métamorphe contre vampire, si elle était vieille, il n'avait pas eu de toute manière beaucoup d'avantages pour lui. Cela n'empêchait pas que j'aurais attendu mieux de sa part. C'était comme ça. Il continue d'arguer sa lutte, sa combativité. Je le crois, je le vois dans ses yeux, je le sens dans son timbre de voix. Mais ça ne change rien au problème qui nous occupe. Je laisse la colère d'Isadora gronder comme le ressac contre les falaises, je la laisse déverser toute la hargne que les explications du métamorphe lui causent. Je suis d'accord avec elle sur son dernier point, pas sur les autres. Ma voix coule, pleine de colère.


| Il aurait mieux valu qu'il meure, pourtant, femme. Parce qu'ainsi, il n'aurait pas pu être l'objet de cette vieille sangsue. Maintenant, elle pourra hanter ses rêves, elle pourra le malmener. Je ne suis pas certain qu'on puisse extirper un cancer pareil du cœur et de l'âme d'un de nos frères. |


Je me tourne vers Malcom.


| Tu as agi avec bêtise, sans retenue, sans prudence. Tu n'es pas forcément l'unique fautif ; j'imagine que tu aurais préféré ne pas être confronté à la Nocturne. Il n'en reste pas moins qu'elle a instillé en toi le pire des poisons. Mon père me parlait de vieux rite, mais qui s'appliquaient aux loups garous. Pas aux métamorphes. Ca implique du sang, de la douleur, du sexe. Jusqu'à t'en faire perdre la tête. C'est dangereux. Soit tu le fais, et on prend le risque tous ensemble. Ou bien tu nous préserves tous et tu renonces au poste d'exécuteur. |
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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptySam 9 Jan - 16:04


Il ne m'est pas difficile de sentir la déception qui les anime tous les deux. J'entends le rire d'Isadora, un rien amer, face à mes explications. Hayden, lui, gronde encore. J'ai l'impression qu'il va finir par me sauter à la gorge. Il n'apprécie pas ce que je leur avance, mais qu'est-ce que j'aurais dû leur dire ? Je me contente de la stricte vérité, même si chaque mot m'en coûte, même si j'ai envie de remonter dans cette voiture et de faire demi-tour. Je ne suis pas un lâche, pas comme ça. Je suis venu les trouver en premier, pour faire front. J'aurais pu me contenter de regagner mon appartement, prendre une bonne douche, et boire jusqu'à m'écrouler enfin de fatigue. J'ai décidé d'être là, devant eux. Même si me montrer ainsi me dégoûte, et que leur jugement est difficile à encaisser, peut-être même plus que tout ce temps enfermé dans ce cercueil. Ca ne doit pas importer. Leur colère est légitime. La mienne aussi... Mais je fais mon possible pour ne pas la déverser sur eux. J'ai envie de leur répondre sur le même ton, avec la même véhémence, et que ça leur rentre dans le crâne que je n'ai pas choisi ce qui venait de m'arriver. Oui, j'aurais préféré mourir. Parce que c'est bien plus facile que de devoir vivre avec.

- Mais merde Isadora... Je rentrais chez moi ! Je ne suis pas foutu de sentir l'odeur d'une vampire comme un loup si je n'en prends pas l'apparence. Tu peux le comprendre, ça ? Ouais, elle m'a bien eu. J'aurais peut-être pu faire mieux... J'en sais rien. Ca ne change rien à ce qu'il s'est passé, je ne peux pas revenir dessus bordel !

J'ai raté mon coup quelque part. Je sais bien quand et où. C'était avant même que je ne la croise à vrai dire... Je n'aurais pas dû quitter la Meute à la veille des duels pour le rôle d'exécuteur pour régler ce contrat, non, cette affaire personnelle. Ce n'était plus l'histoire d'un contrat à partir du moment où Tania était rentrée en jeu. Et avec elle, j'enchaînais les erreurs, ce qui m'avait valu de me retrouver boiteux après une balle bien placée dans la jambe. Boiteux, je l'étais encore quand cette vampire m'a surpris. Et harassé. J'aurais dû me ménager, attendre de me rétablir pleinement, remettre ça à plus tard... J'aurais été plus vigilant, plus réactif. Enfin, même pas présent sur les lieux à l'heure dite finalement.

Je rends un regard avec une lueur d'incompréhension à Isadora. Je chasse sa main qui me tapote le front avec une grimace peu amène. Elle va vraiment réussir à m'énerver pour de bon, et je ne répondrais plus de rien. Qu'est-ce qu'elle ne comprend pas, dans la nécessité de se tuer, merde ?

- Putain mais c'est justement pour éviter de vous nuire qu'il était préférable que je meurs ! C'est mon problème, Isadora. Elle ne sait pas que je suis de la meute, ni même ce que je suis vraiment, ou si d'autres comme moi existe. Je n'ai strictement rien dit à ce sujet. Et tu pourrais te contenter d'en faire de même avec les nôtres et me laisser gérer ça. J'ai vécu un enfer. Oui, ça va encore continuer le temps que les dernières parcelles de son sang disparaissent de mon organisme, mais j'aimerais autant en avoir terminé pour de bon avec ensuite.


Je ne voulais pas que la Meute en fasse toute une affaire. Cette vampire n'est qu'un cas isolé, j'en suis persuadé. Je me devais de leur dire, à eux, et visiblement ils ont décidé d'arrêter de me faire confiance pour s'en charger eux-mêmes. Ils doivent craindre que d'autres cas isolés de la sorte se perpétuent avec d'autres métamorphes, mais je ne pense pas que la monarchie ait le moindre contrôle sur celle qui m'a agressé. Elle doit bien se moquer des Lois, et des conséquences de ses actes.

Je me retourne vers Hayden quand il me fait part, à son tour, de sa déception. Sachant mes compétences ? Tiens donc... Isadora a dû lui en dire plus long à ce sujet que je ne le pensais. J'aurais bien aimé qu'elle ne détruise pas ma veste pour que je puisse encore dissimuler mes armes à la vue de quelques lycanthropes de passage. S'il est vraiment au courant, autant lui parler de mes méthodes...

- Contre les vampires, ceux de mon espèce partent déjà avec un sérieux désavantage et n'ont que deux moyens de triompher : Les prendre par surprise ou jouer d'une diversion. J'aurais eu le temps de me préparer, en connaissant ma cible, que je me serais positionné sur un toit avec un fusil de précision pour viser en plein cœur sur l'un de ses trajets habituels... Mais je ne savais pas à quoi m'attendre. La diversion, c'est toujours le plus simple quand on représente l'appât à vampire rêvé. On peut les amener où on veut, sur des Loups par exemple, ou les buter quand ils perdent le contrôle alors qu'ils boivent tout leur saoul. Je me suis battu en Février contre les démons en ayant plusieurs vampires sur le dos. Je suis resté en pleine mêlée seulement parce que j'étais sûr qu'ils n'iraient pas vers vous. Je m'en suis extirpé seulement pour vous conduire à bon port. Ce n'était pas de la chance. Des vampires aussi vieux ne doivent pas beaucoup exister, assez pour résister à l'appel du sang d'un métamorphe pour surprendre un geste déplacé de sa part. Je n'avais encore jamais vu ça. Alors oui, je dois le prendre en compte, pour éviter que ça se reproduise. Mais sincèrement, pour avoir tenté de la tuer à plusieurs reprises, un métamorphe qui n'est pas armé ne peut pas triompher d'une créature aussi ancienne, d'autant plus quand on doit éviter de planter ses crocs dans sa chair. J'ai pu la blesser, parfois sévèrement, mais jamais atteindre le cœur.

Je ne sais pas ce qu'il espérait réellement de moi, mais si c'était gagner un duel contre une vampire plusieurs fois centenaires, je n'étais effectivement pas l'Exécuteur qui leur fallait. Je m'étais peut-être surestimé, mais je ne ferais pas deux fois cette erreur. Impossible de les prendre de face. J'avais eu tout le loisir de m'en rendre compte quand elle se décidait à ouvrir ma cage et que je tentais inlassablement de la tuer pour parvenir à m'enfuir. Aucune issue.

Et l'Ulfric le pense aussi. J'entends sa colère, mais aucun mot n'est en mesure de la calmer. Je peux m'épancher en de longues explications, cela ne ferait qu'aggraver mon cas. Un cancer... Voilà ce que je représente. Je crains son jugement, quand il se décide à reprendre la parole. Je suis un rien abasourdi de l'entendre si... Clément. Je m'étais attendu à ce qu'il juge mon cas désespéré, à l'entendre en parler, et déclare mon bannissement de la Meute. Non, il me parle uniquement de ce poste d'Exécuteur sur lequel j'avais déjà fait une croix depuis longtemps. Je n'ai pas l'once d'une hésitation quand au choix qu'il m'offre.

- Je renonce au poste d'Exécuteur pour vous préserver tous. Je ne suis pas l'homme qu'il vous faut, et les faits nous le montrent encore... Mais j'échouerais pour de bon si je vous mettais en danger par ma faute. Je refuse de vous faire prendre le moindre risque pour moi. Je parviendrais à m'en débarrasser, par moi-même. Cela prendra le temps qu'il faudra.

Je reporte mon regard sur Isadora, qui devait déjà s'attendre à ce que je fournisse cette réponse. Je me moque totalement de ce poste. Je ne suis pas un ambitieux. Je ne cherchais pas à me faire une place privilégiée au sein de la Meute, elle m'aurait simplement aidé à mieux réaliser ma mission. Cette mission qui reste de les protéger dans l'ombre, jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle. Je ne briserais pas cette promesse en leur faisant encourir le moindre risque pour moi.

- J'ai bien conscience d'avoir perdu votre confiance. Je n'étais déjà pas certain de la mériter. Je vais pouvoir prendre le temps de faire mes preuves auprès de vous, auprès de la Meute. J'espère ne plus jamais avoir à vous décevoir.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyMer 20 Jan - 21:38

Malcom & Hayden & Isadora


Malcom avait manqué de prudence et je lui en voulais pour cela. Mais pas que. Je détestais l’idée qu’il ait pu préférer la mort au combat de la vie. Non, je ne pouvais accepter qu’il raisonne ainsi. Je n’acceptais tout simplement qu’il puisse penser ainsi. Il n’en avait pas le droit. J’attendais tellement plus de lui, et il était capable de bien mieux que ce qu’il venait de nous compter. Il avait fait preuve d’imprudence et je ne pouvais m’empêcher d’être déçue. Il avait tellement plus de volonté que ce qu’il nous indiquait pour l’heure. Cette vampire l’avait marqué bien plus qu’il ne le pensait. Je la tuerais. Oui, je la tuerais de mes propres mains dès que mon chemin croisera le sien, j’en faisais la promesse en cet instant.

Je faisais les cents pas, comme un loup en cage. J’essayais de rester calme, mais c’était désormais impossible. Et les propos du tueur à gage ne faisaient que m’enrager un peu plus. Je tournais un regard haineux à Hayden quand il s’adressa à moi, en m’appelant Femme. Non mais il se prenait pour qui ? Pour Pierrafeu, un homme de croc magnon ? Je dus me faire violence pour ne pas lui montrer les crocs et le mordre pour lui rappeler à qui il s’adressait en cet instant. Il se détourna de moi pour parler à Malcom, mais je n’en avais pas fini. Ni avec lui, ni avec le métamorphe d’ailleurs. Je fis craquer mon cou en faisant des mouvements de tête, et déclara d’un ton cinglant Je suis ta Lupa et ta femme. J’attends que tu me parles bien mieux que tu viens de le faire, si tu ne veux pas être également la source de mes foudres dis-je à mon époux, avant de me tourner vers le second homme. Je m’avançais jusqu’à lui et me planta juste devant lui, mon regard dans le sien. Je posais mes mains sur ses épaules et déclarais d’un ton féroce Tu m’appartiens. Tes emmerdes sont mes emmerdes. C’est ça faire partie d’une meute. Que tu le veuilles ou non nous sommes impliqués. Quelle Lupa penses-tu que je suis Malcom ? Penses-tu que je suis du genre à abandonner les miens lorsqu’ils ont commis une erreur ou lorsqu’ils ont besoin d’aide ? Si c’est le cas alors tu n’as rien à faire parmi les notre. Je le repoussais ensuite, l’obligeant à faire un pas en arrière, puis un second, et ensuite un troisième. Je voulais le pousser un peu à bout et réveiller le véritable Malcom, celui qui luttait et non celui qui abandonnait. D’ailleurs, je lui dis le plus sérieusement du monde. Tu n’as aucune excuse pour l’imprudence dont tu as fais preuve. Et tu n’en as aucune non plus pour la lacheté dont tu fais preuve en cet instant. C’est donc cela ta solution ? Fuir et reculer ? Ne sais-tu alors que faire ça ? Nous sommes nous tromper sur ton compte ? Je me fiche de tes raisons. Tu ne devrais jamais renoncer à te battre pour les tiens et pour toi-même. Si tu n’es pas capable de le faire alors, en effet, tu n’as rien d’un exécuteur et tu ne mérites pas cette confiance que j’ai placée en toi. Que t’imagines-tu Malcom ? Tu m’as confié que tu avais foi en Hayden. Crois-tu qu’il soit devenu l’homme et l’Ulfric qu’il est aujourd’hui en baissant les bras au moindre problème ou en se voilant la face ? Tu n’as pas eu une vie facile, mais ce n’est rien en comparaison à ce que lui a vécu. Il y a deux types d’hommes sur cette terre : ceux qui se relèvent et ceux qui préfèrent rester à terre. Les premiers sont des gagnants, les seconds sont des perdants. Je le repoussais une nouvelle fois un peu plus fortement, usant de mes forces lycanthropes, avant de le regarder de haut en bas et de lui tourner le dos. Je passais à côté d’Hayden, posais ma main sur son épaule, avant de le dépasser, tout en commençant à me déshabiller. J’avais besoin de chasser et si je restais ici à entendre les jérémiades du métamorphe, c’était lui que j’allais mordre, lui ou Hayden

Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyVen 29 Jan - 11:50

J'étais initié depuis l'enfance à la force et la puissance des rituelles lupins, liés à la Lune, à ses différents cycles et à la force de tout un tas de choses, liées à la nature ou aux loups-garous eux-mêmes. Je me rendais bien compte que c'était dangereux, peut-être inepte. Je n'étais pas comme mon père, j'avais eu droit dans l'enfance à une éducation assez poussée, mine de rien, et je savais bien que tout ce prêchi-precha ésotérique et spirituelle n'était probablement qu'une vaste connerie, mais cela n'empêchait pas que je me retrouve parfois à repenser à tout ce que mon père m'avait appris parfois, à coups de lattes, sur la religion lupine. Sur les astres et leur influence sur notre existence. Je connaissais le poids du mensonge et celui de la vérité, je connaissais la force et la puissance de tout ce qui peut relier les lupins entre eux. Le pouvoir de la transformation, la puissance de nos hurlements, le stupre et la violence mêlés, aux yeux de tous et de la lune, et les résultats que cela pouvait avoir. Je pensais pouvoir peut-être guérir Malcom de sa nouvelle addiction. Peut-être. Mon père aurait su quels sacrifices de sang il aurait fallu pour se débarrasser de tout cela. Mais moi, j'avais des doutes. Si c'était mon rôle, le savoir ancien de la Meute s'était perdu au fil du temps, dans des considérations plus cartésiennes. C'était comme ça. Tout se perdait avec le temps.


Et je sens en parallèle que le changelin commence à s'impatientait lui aussi. Qu'espérait-il? Les loups ne sont pas créatures de compassion. Seule prime la Meute et tout ce qui peut être fait pour elle. Et voilà qu'il s'impatiente pour de bon en répondant, véhément, à Isadora en se targuant de la protection de ses insuffisances à sa propre protection. Je lance un regard sombre à Malcom.



| Tu te calmes en présence de ta Lupa. |


Les métamorphes n'étaient peut être pas très au fait de comment les choses se passaient réellement au sein de la Meute et quels rapports de pouvoir il pouvait y avoir entre ses différents représentants. Qu'il perde patience et c'était toute la discipline et l'organisation, socles de notre espèce, qui manqueraient de s'effondrer. Il n'avait pas non plus compris les implications de sa présence parmi nous.


| Les problèmes de chacun sont les problèmes de tous au sein de la Meute, Malcom. Tu ne peux plus nier l'implication de tes frères et soeurs, maintenant. Ca risque de continuer encore après, ton petit problème. Le fait est que ça ne disparaît jamais vraiment. Que tu le veuilles ou non, tu es lié à cette vampire, maintenant. Jusqu'à ce qu'elle meure, ou que toi tu meurs. J'ai bien compris que tu n'avais pas désiré tout ça, aussi j'aimerais bien éviter que ce soit toi qui aille dans la tombe, plutôt qu'elle. |


Il ne fallait surtout pas laisser couler ce genre de choses. Laisser un des nôtres se faire entourlouper dans le pire sens du terme par les vampires, c'était inacceptable et la porte ouverte aux pires brutalités de la part des suceurs de sang, vous pouvez me croire. Donnez leur un doigt, ils vous prennent la main. Laissez leur la main et ils vous tirent le bras. Et après ça et bien... Du sang partout. J'écoute le métamorphe me parler de ses fameuses compétences. Surprise et diversion. Je n'étais pas tout à fait d'accord; j'avais rencontré des métamorphes pendant la guerre qui se transformaient volontiers en des créatures puissantes et massives. Du côté d'Inverness, j'avais même vu une fois un changelin transformé en ours dépecer à la main plusieurs vampires. Bon, je savais que tous n'avaient pas forcément "l'image" pour se transformer en chose si massive, mais cela comptait tout de même. Je l'écoute donc, parler de précision et de surprise. Je notais ce qu'il disait, effectivement il n'avait eu aucune chance à ce suje, pas dans cette configuration en tous cas. Et voilà qu'il me dit renoncer à son poste d'exécuteur. Qui certes était un renoncement logique, mais qui mine de rien, prélevait beaucoup de ses forces vives à la Meute. Je n'étais pas enclin à faire le premier pas avant lui, de cela j'étais certain. S'il ne voulait pas de ma solution je n'allais certainement pas le forcer. Je hochais doucement la tête au reste de son mea culpa, assez peu enclin toutefois à embrayer sur autre chose. J'attendais maintenant l'avis d'Isadora à son sujet. Je gronde à l'endroit de mon épouse, lorsqu'elle me rabroue publiquement. Les choses allaient encore dégénérer, et la flambée de colère qu'elle me fit ressentir suffit à me désintéresser du cas de Malcom. Je la laisse s'énerver contre Malcom, le mettre au pied du mur. Et alors qu'elle m'incite à la suivre et que je compte bien régler mes différents avec elle dans les sous bois, je lâche un dernier regard vers le métamorphe.


| A toi de voir, mais si tu changes d'avis, fais-le vite. L'exécuteur devra être nommé très prochainement. |


Je m'éloignais et rejoignais Isadora, semant mes vêtements au passage et me transformant en longs et pénibles instants. Je grondais et grognais, m'élançant susr ses talons.
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MessageSujet: Re: “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé]   “Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.” [Livre III - Terminé] EmptyDim 31 Jan - 13:38


Venir directement les voir juste à la sortie de cet enfer était la pire idée que j'avais eu. J'aurais mieux fait de prendre quelques heures, rien que ça, pour me remettre de mes émotions et me préparer à l'affrontement. En vérité, je n'étais pas sûr qu'après quelques heures, quelques jours ou quelques semaines, je retrouverais un semblant de calme qui me permettrait d'évoquer le sujet sans qu'il ne m'affecte. J'aurais bien voulu m'en foutre, en rire comme je venais de le faire en arrivant sur les lieux, mais face à eux deux, c'est infiniment plus compliqué. Ils me soufflaient du chaud et du froid en permanence, et leur manque flagrant d'unité devant moi me faisait craindre le pire pour la suite. J'espère que c'était uniquement parce qu'ils se permettaient tout en ma présence, sinon ça allait être un problème bien pire pour la Meute que celui que je venais d'exposer.

Merde. Ils ont raison. Mais la protection n'a toujours été que dans un sens, et jusqu'à maintenant, Hayden n'en a jamais vraiment eu besoin. Je n'aime pas l'idée d'inverser les rôles. Je ne compte pas être un poids, et encore moins une menace pour la Meute et pour eux.

- Et quel exécuteur penses-tu que je serais, Isadora, si je ne vous apporte que des emmerdes ? Si je peux les régler par moi-même, vous n'aurez pas à vous mettre en danger inutilement.

J'entends Hayden me souffler de me calmer, alors que sa Lupa avance sur moi. J'ai envie de faire tout l'inverse. S'il n'était pas là, peut-être que j'aurais exploser. Mais non, je me contente d'endurer les reproches qu'elle me formule. Je ne permets de ne répondre qu'à une seule de ses invectives.

- Je ne renonce pas à me battre pour les miens.

C'est ce qui me pousse à refuser leur offre, et à tenter par moi-même. J'aurais peut-être dû ne pas revenir en vie, mais maintenant que je suis là, je ferais le nécessaire. La tuer résoudrait bien des problèmes, mais pour avoir tenté à de nombreuses reprises, je ne me risquerais pas à recommencer. J'ai bien plus de chances de me retrouver dans ses filets que de triompher, et une telle prise de risque serait inconscient. Je dois trouver une issue, et si je ne la trouve pas, je la creuserais encore une fois.

Quand Isadora me repousse plus fortement, l'envie de céder et de me transformer se fait bien trop présente... Mais c'est elle qui cède finalement en premier, à se détourner et prendre sa forme de louve pour disparaître au loin. Hayden me laisse une porte ouverte, ce que j'ai du mal à comprendre. Je ne réponds rien, et le laisse partir à son tour. J'ai besoin de réfléchir posément, de changer de forme à mon tour pour laisser l'instinct me guider, gardien de ma raison. Même si ce n'est, pour l'instant, que celui d'un animal blessé dont la seule envie est de se terrer pour se ressourcer.

Il ne me restera plus qu'à découvrir si le temps sera un allié, ou un ennemi.
Malcom Hastings

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