†Priez pour nous †
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
“Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]
MessageSujet: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyVen 19 Juin - 22:20

“Parler est un besoin, écouter est un art.”

 


J’avais passé la matinée entière et le début de l’après-midi à me demander si je devais ou non aller à ce rendez-vous. Je changeais d’avis comme de chemise et ce, toutes les dix minutes ! Cela me prouvait-il que je ne devais pas annuler ? Peut-être… A cinq heures et demie je fermais donc ma galerie en prenant soin d’afficher que cela était exceptionnel. Je ne me précipitais pas à ma voiture et me demandais par la millième fois comment allait se passer mon rendez-vous. Je n’avais jamais été voir un psychologue et encore moins un psychiatre ! Je n’étais même pas sûr de pouvoir faire la différence entre les deux…
Mais je ne pouvais plus le nier. J’avais besoin d’aide et celle d’un pro apparemment. Je m’en étais rendu compte avec le départ de Charlie. En effet mes angoisses avaient disparues le temps où ma meilleure amie avait habité sous mon toit mais elles étaient vite revenues après le départ de la brune. Ajoutez à ça la nuit chaotique et horrible que j’avais eu le malheur de vivre à Glasgow et vous comprendrez pourquoi j’étais en chemin pour aller voir un psychiatre.

Je suivais consciencieusement mon gps et celui me conduisit devant une grille immense qui fermait l’accès à un… manoir ! Je vérifiais l’adresse sur la carte que l’on m’avait donnée et le lieu indiqué sur mon portable pour me rendre compte que j’étais au bon endroit. Je choisissais de garer ma voiture à l’extérieur et de me rendre à pieds jusqu’à l’imposant bâtiment. J’observais les lieux et selon mon expérience ce manoir avait dû être construit au XIXème siècle ce qui ne me rassura pas. Pourquoi ? Parce que c’était le genre de merveille que les vampires devaient adorer habiter. Préjugés ? Peut-être… Mais cela ne m’empêcha pas d’être mal à l’aise lorsque je frappais à la porte en bois massif aussi imposante que la bâtisse elle-même.
Je fus accueilli poliment et l’on m’amena jusqu’à une salle d’attente… Il n’y avait rien d’inquiétant mais je n’arrivais pas à me détendre ! Je ne restais assis que quelques minutes avant de commencer à faire les cent pas pendant ce qui me sembla être une éternité. Pourtant, lorsque je regardais ma montre, je n’avais attendu que trois minutes.



*Ce sera pour une autre fois ! Et au pire je prendrais rendez-vous avec un autre…*


De la lâcheté ? Oui, un peu ! Visiblement je n’étais pas près pour faire face à mes problèmes. Je retournais donc où je m’étais assis afin de récupérer mon téléphone portable. Je glissais ce dernier dans la poche arrière de mon jeans brut et sortais mes clés de voiture de ma veste en cuir que j’avais rapidement enfilé pour ressortir de là. La fatigue que j’accumulais ces derniers jours me rendait maladroit et me fit lâcher mes clés qui atterrirent au sol bruyamment. Je me baissais pour les ramasser, époussetais une de mes converses er me redressais au moment même où la porte s’ouvrait.


*Et merde !*


Je faisais face à un homme d’une quarantaine d’année et je sus qu’il s’agissait de lui. Je fourrais alors de nouveau les clés dans ma poche. Je n’avais pas forcément envie qu’il comprenne que j’allais me tirer en douce. Je passais la main dans mes cheveux, légèrement voir carrément mal à l’aise…


- Euh… Bonjour ! dis-je en tentant d’être le plus détendu possible.




Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyDim 21 Juin - 21:34

“Parler est un besoin, écouter est un art.”


feat Aaron Caron




Les yeux fermés, plongés dans une obscurité plus profonde encore que ma quotidienne, bien que je ne fasse aucune différence, je terminais d'écouter la voix grave et si particulière de Grace Slick qui m'invitais à chasser les lapins, encouragé par la chenille fumant le narguilé et appelait Alice. Tout cela sur un fond de batterie, de basse et de guitare tout aussi psychédélique les unes que les autres. Bref une invitation au trip sous LSD au pays des merveilles. Jefferson Airplane, mes amis, qu'y a-t-il de plus à ajouter ? Étonnamment ce genre de musique me permettait de réunir mes pensées et de me concentrer. Mon rendez-vous n'allait pas tarder à arriver. Mr Aaron Caron. Une première séance. Généralement celle que ceux peu habitués aux docteurs de mon espèce redoutent le plus ce que cet homme semblait être si j'en croyais les propos de ma secrétaire. Alors que les notes finales raisonnaient et que la voix étrangement envoûtante me demandait de me rappeler les paroles du loir soit de nourrir ma tête, des coups se firent entendre à ma porte. Mes paupières se soulevèrent inutilement par réflexe, comme si la vue allait me venir par miracle. Ma main trouva la commande de la chaîne hi-fi, posée sur ma cuisse, mon pouce passa doucement sur les boutons, déchiffrant les pointillés imprimés dessus et lorsqu'il trouva celles indiquant stop, appuya dessus. Un silence brutal résonna dans la pièce tandis que la voix douce et feutrée de mon majordome m'interpella au travers l'épaisse porte en chêne.

"Maître Thaddeus, je m'excuse de vous interrompe, mais votre rendez-vous est arrivé."

"Très bien, Arthur. Faites le patienter dans la salle d'attente."


Tandis que j'entendis les pas de mon majordome s'éloigner jusqu'à disparaître, je me préparais pour la séance à venir. Ma main trouva la poignée du tiroir, la saisit et la tira. Je tâtonnais dedans avant de trouver ce que je cherchais : mon dictaphone. Je refermais le tiroir et posais l'appareil sur mon bureau. Mon handicap m'empêchant de prendre des notes, j'avais bien vitre trouver la solution grâce à la technologie moderne. Je pouvais ainsi réécouter les séances avant de les retranscrire sur ordinateur au plage braille, au lecteur d'écran et au système de synthèse vocal. Magnifique n'est-il pas ? Si seulement ces superbes inventions étaient utilisées dans un but plus humains, pensais-je, ponctuant ma pensé d'un petit rire cynique. Des nouveaux pas se firent entendre avant de cesser brusquement et je compris que c'était ceux de mon client. Je n'allas pas tout de suite lui ouvrir, le fessant encore un peu patienté. Je fessais souvent ça lors des premières séances afin "d'observer" les réactions et me faire une petite idée sur la personne. Bien vite les pas reprirent, frénétiques, m'indiquant qu'un lion tournait dans sa cage de l'autre côté de ma porte. Un autre petit rire quitta mes lèvres. Finalement, je pris pitié, je me saisissais de ma canne à mes pieds et me leva, quittant mon siège. Prudemment et doucement, je contournais mon bureau, je n'étais pas encore très familier avec cette pièce aussi préférais-je m'aider de ma canne, lorsque celle-ci buta et que ma main toucha le bois de chêne poli, je compris que j'étais devant la porte. Je descendis ma main, trouva la poignée que je tournas, permettant à mon hôte de pénétrer en ces lieux.

Un bruit de clés. Une voix nerveuse et stressée. Est-ce que mon client était sur le point de partir avant même m'avoir rencontreé ? C'était fort impoli, mais c'était là une réaction typique d'une personne instable émotionnellement. Oooh cela promettait déjà d'être intéressant... Heureusement que je portais mes lunettes teintées, une lueur d'amusement et d'excitation devait se refléter dans mes yeux. Je gratifiais l'homme d'un sourire poli, m'écartant légèrement de manière à l'inviter à entrer dans mon bureau, tout en tendant ma main droite, l'encourageant à la serrer.


"Mr Aaron Caron, je présume ? Je suis le Dr MacGuff. Je vous en prie, entrez."

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyVen 26 Juin - 0:46

“Parler est un besoin, écouter est un art.”

 


Je ne savais plus vraiment à quel moment j’avais choisi de consulter quelqu’un… Je pense que plusieurs choses m’avaient amené à prendre cette décision. Le départ définitif de celle que j’aimais, le retour à l’indépendance de ma meilleure amie, et enfin ma survie à cette nuit infernale ! D’ailleurs je ne cessais de me demander comment cela se faisait que je sois toujours vivant. Je savais me défendre certes, mais uniquement contre des humains. Je ne faisais absolument pas le poids face à des créatures surnaturelles. Pourtant j’étais toujours en vie ! Moi, le simple photographe je survivais alors que des personnes surentrainées avaient perdu la vie. C’était à n’y rien comprendre.
Cela étant dit, un psychiatre pourrait-il m’aider au sujet de cette… culpabilité ? Je n’en savais rien et plus le temps passait plus la réponse était négative. Voilà pourquoi je voulais finalement partir et je l’aurais fait si je n’avais pas été aussi peu empoté ! J’avais maladroitement lâché mes clés dans la salle d’attente dans laquelle je faisais les cent pas et alors que je venais de les ramasser pour filer à l’anglaise la porte s’était ouverte. Je me retrouvais ne-à-nez avec un homme que je saluais. Ce dernier me répondit de suite mais ce ne fut pas mon cas…

Mon regard venait de se porter sur les lunettes du psychiatre, puis sur la canne avant de finir sur la main tendue en léger décalage par rapport à l’endroit où je me trouvais. Ce type était aveugle ! Sur le coup je trouvais ça bizarre de consulter un mec qui n’y voyait rien mais je revenais à la raison assez rapidement pour quelqu’un qui manquait de sommeil ! Cet homme n’allait pas m’opérer de quoique ce soit… non ! Il allait m’écouter lui parler de mes problèmes. Dis… ou plutôt pensé comme ça je trouvais que cela faisait encore plus pathétique mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière. Et au pire je ne serais pas obligé de revenir.
Je serais donc la main de l’homme de ma manière habituelle et entrais dans son bureau comme il me l’avait demandé. Je répondais dans le même temps tout en observant la pièce.



- Oui, c’est bien moi ! déclarais-je simplement.


Je faisais donc quelques pas dans la salle sans trop savoir quoi faire ensuite. Est-ce que les séances chez un psychiatre se passaient vraiment comme dans les films ou est-ce que ça n’avait rien à voir ? J’aurais volontiers posé la question à des connaissances mais je n’avais dit à personne que j’allais consulter. J’étais donc dans le flou le plus total et je n’aimais absolument pas ça.
Planté comme un con au milieu de la pièce je me tournais vers l’aveugle psy et je me comportais de manière franche. A ce sujet je n’avais pas vraiment changé c’était certain !



- Par contre je dois vous avouer que je ne sais pas du tout comment ça se passe ici… enfin, comment se déroule un rendez-vous chez un psychiatre ! précisais-je. D’ailleurs j’ai même failli partir en douce, avouais-je. Sûrement à cause de l’image négative qu’ont les gens quand on leur dit qu’on va voir un psychiatre…


Puis je me taisais. Je lui avais dit tout cela pour qu’il comprenne bien qu’au final je me demandais moi-même ce que je foutais ici. Le truc c’est que je n’allais pas lui balancer ça de cette façon !
Du coup je laissais place au silence et aux indications qu’allaient me donner le Dr MacGuff.




Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyLun 29 Juin - 21:06

“Parler est un besoin, écouter est un art.”


feat Aaron Caron




Mr Caron mit un certains temps avant de me serrer la main et de répondre à ma question. Sans doute était-il surpris de constater que le psychiatre qu'il s'apprêtais à consulter était aveugle. Il est vrai que ce n'était pas quelque chose que je précisais dans mes cartes de visite et je mentirais si je disais que je ne me régalais pas des réactions, toutes différentes les unes des autres, face à ma cécité. Certains patients ne laissaient rien paraître, mais je pouvais sentir leurs regards insistants sur mon visage tandis que pour d'autre c'était là le premier commentaire qu'il me fessaient. Mr Caron eut la décence de garder toute remarque pour lui alors que je l'entendais pénétrer dans mon bureau. Je refermais la porte derrière lui, doucement, de manière à ne pas l'effrayer et qu'il ne se sente pas prisonnier, alors qu'il me fessait part de son angoisse vis à vis de notre rendez-vous, m'avouant qu'il avait failli partir. Tiens, tiens, intéressant. Mes soupçons s'avéraient donc fondés. Je me tournais vers l'origine de la voix de mon patient et lui souris.

"Mr Caron, vous seriez surpris du nombre de fois où mes patients m'ont dit cela. Il est normal que vous ressentiez une telle angoisse : j'ai bien conscience de l'image de ma profession renvoie et je ne vous en tiens pas rigueur. Malheureusement, encore de nos jours, beaucoup de gens perçoivent le fait de se faire aider comme un signe de faiblesse ou de désordre mentale alors que cela n'est pas toujours aussi évident, mais nous pourrons en parler plus en détails durant la séance. Je vous en prie, prenez place."

Je fis un geste vague de la main, espérant indiquer la chaise se trouvant en face de mon bureau. M'aidant de ma canne, je repartis en direction du meuble et le contournait lorsque ma main toucha le bois poli et froid. De la même manière je trouvais ma chaise, m'y asseyais précautionneusement et posais ma canne sur mes jambes. Si mes oreilles ne me trompaient pas Mr Caron venait de s'asseoir en face de moi. Parfait. Je tâtonnais jusqu'à trouver mon dictaphone là où je l'avais laissé, je le pris en main et essayais de le montrer à mon patient.

"Je vais vous expliquez comment va se dérouler la séance. Je les bases beaucoup sur le dialogue et l'échange même si j'essais d'encourager mes patients à parler plus que moi. Vous pouvez me parler de ce qui vous chante : vos ressentis, la raison de votre venue, tout ce que vous sentez qui a besoin d'être extériorisé. Vous êtes ici dans un cadre privé et je suis tenu au secret professionnel aussi je puis vous assurez que tout ce qui se dira dans ce bureau restera entre vous et moi. Par contre du fait de ma cécité je ne puis prendre de notes aussi j'utilise un dictaphone pour enregistrer mes entretiens. Je vous rassure, ces enregistrements ne sont utilisé que par moi et dans un cadre purement professionnel."

Je passais mes doigts le long du petit appareil, à la recherche des bosses qui m'indiqueraient la touche enregistrement. Je la trouvais et lançais play. Je posais de dictaphone devant moi et mon menton prit appuis sur mes mains entrelacées.

"Bien. Je vous écoute."

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyVen 3 Juil - 23:43

“Parler est un besoin, écouter est un art.”

 


Je me répétais pour la centième fois au moins la même question depuis que j’avais pris la route pour venir en ce lieu. ‘‘Qu’est-ce que je venais foutre ici ?’’ Cela m’avait semblé être une bonne idée pourtant quand j’avais pris rendez-vous. J’avais trop de mal à encaisser ce que ces six derniers mois m’avaient fait endurer et je ne voulais pas que la seule personne qui m’était proche ici devienne ma psy… Non ! Charlie avait le rôle de me changer les idées et de me faire rire comme moi je le faisais pour elle également. Notre relation était très bien ainsi et je n’avais pas envie qu’elle change. Bref, j’avais pris rendez-vous avec un professionnel mais je n’étais plus très sûr d’avoir envie de le voir. Je fis d’ailleurs part de cela à l’homme qui m’ouvrit la porte alors que j’allais partir !
Très vite je remarquais que l’homme qui m’accueillait était aveugle et j’en fus surpris. Pourquoi ? Je n’en savais rien. Les préjugés sûrement ! Mais j’avais le don de chasser ces derniers très vite et je me rendais vite à l’évidence. Il n’avait pas besoin de me voir pour m’aider…
Je rentrais donc dans le bureau alors que Dr MacGuff me disait qu’il avait l’habitude de ce genre de réaction chez les personnes qui venaient pour la première fois. Cela me soulagea car je n’étais pas le seul à avoir pensé à filer à l’anglaise. Je prenais place sur une chaise des plus confortables en face du bureau et observais celui qui allait devenir mon psychiatre, déjà installé à sa place. Je ne manquais de remarquer la présence d’un dictaphone sur le bureau ce qui ne me rassura pas. Je n’eus pas le temps de lui demander pourquoi il utilisait cela qu’une réponse des plus logiques me vint à l’esprit.

Je ne puis ensuite m’égarer plus longtemps dans mes pensées puisque le Dr MacGuff reprit la parole pour m’expliquer comment il procédait. J’écoutais avec attention le moindre mot pour être certain de bien comprendre et formuler mes questions mentalement, si j’en avais à lui poser une fois qu’il aurait fini. Pour le moment je n’en avais qu’une seule…
La réponse vint du psychiatre lui-même et je constatais que j’avais vu juste. Il utilisait un dictaphone car sa cécité l’empêchait de prendre des notes. Logique ou pas, cela ne me rassura pas ! Et si je parlais d’Elecktra et que les enregistrements étaient volés. Cela la mettrait en danger ! Voilà pourquoi je n’aurais pas du venir… Beaucoup des problèmes qui me faisaient tourner en rond ne pouvaient pas être dits à voix haute… du moins devant un humain lambda.


*S’en est peut-être pas un ! Il peut être un loup, un démon ou autre ! Qu’est-ce que j’en sais moi !*


Et voilà que je passais de nouveau en mode parano. Au mauvais moment en plus car le psychiatre me dit que c’était à moi… Là, forcément, il y eut un blanc. Je ne savais absolument pas quoi dire ! Je m’efforçais alors de me souvenir de ce que le Dr MacGuff m’avait expliqué quelques minutes plus tôt.



- Désolé, commençais-je à dire. A vrai dire je ne sais plus vraiment pourquoi je suis venu, avouais-je. Je pense que ça vient du fait que je ne voulais pas que ma meilleure amie devienne une sorte de psy. Je me taisais légèrement gêné. Non pas que ça veuille dire que tout le monde peut faire votre job bien sûr. C’est une façon de parler ! De toute façon même si Charlie me soutient je ne pense pas qu’elle puisse m’aider à comprendre pourquoi je remets tout en question ces derniers temps. Je n’arrive même pas à savoir si mes choix ont été les bons ou pas ! Mais comment je pourrais avoir des certitudes à ce sujet quand les personnes qui me sont proches pensent que je suis devenu illogique ?


Je me taisais, je ne savais pas comment expliquer la situation et c’était peut-être ça le plus gros du problème. Je m’embrouillais moi-même en voulant mettre des mots sur ce qui se passait !



Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptySam 4 Juil - 23:18

“Parler est un besoin, écouter est un art.”


feat Aaron Caron




Au cours de mes dix années de pratique j'avais pu "voir" de nombreux patients de divers horizons, ayant des histoires différentes avec quelques similarités selon les cas, mais ils avaient tous quelque chose en commun : la confusion, le sentiment de d'être perdu. Beaucoup dirons que l'on ne consulte pas un psy par hasard et la plupart du temps c'est vrai, mais beaucoup vous dirons aussi que c'est là un signe de faiblesse et que le mal-être c'est "juste dans votre tête". Là encore ils n'ont pas tout à fait tort : mon métier consiste à écouter et aider les personnes en détresse psychologique donc oui c'est quelque part lié à la tête... mais ce n'est souvent que le conséquence d'une cause physique.

J'avais "lu" une étude récente qui expliquais que le chiffre de consultations avait fortement augmenté après la révélation des vampires avant de littéralement exploser après les Années Sanglantes. N'importe quel imbécile n'ayant pas suivis de cours d'économie comprendrais que nous sommes dans la période parfaite pour moi ainsi que mes confrères et mes consœurs. L'offre et la demande, mes amis. Oh je n'avais pas besoin d'argent, la fortune des MacGuff était plus qu'assez afin d'assurer mon train de vie actuel, non, ce n'était pas tant le profit qui m'intéressait. Nous étions en avril, deux mois après les événements de Glasgow, c'est encore très récent dans la mémoire collective, la plupart des gens sont encore fragiles et traumatisés par l'attaque des semis-démons... tout juste ce que je cherche. Mr Caron semble d'ailleurs être le parfait exemple.


"Allons, calmez-vous, Mr Caron. Un mot à la fois. Nous ne sommes pas obligé de tout voir en une séance, au contraire même. Croyez-moi, vouloir tout faire en vitesse ne vous rendra qu'encore plus confus... et moi avec."

Je ne pu retenir un soufflement qui s'apparentait à un rire. J'essayais de détendre mon patient mais au vue de l’incohérence de son monologue, ça n'allait pas être une tâche facile, mais soit. Je sentais qu'il cachait quelque chose de sombre et difficile en lui, comme la plupart des humains, mais j'avais l'impression que son histoire risquait d'être rocambolesque. Je posais mes mains, toujours entrelacées, devant moi et me penchais un peu.

"Reprenons depuis le début, voulez-vous ? Si j'ai bien compris vous vous confiez à votre meilleure amie, Charlie, car vous êtes incertains de certains de vos choix ce qui vous pousse à vous remettre en question et l'on vous pense illogique à cause de cela. Bien. Est-ce que vous voulez que l'on aborde ces fameux choix ? Ils ont l'air d'avoir une portée assez conséquente sur vous, suffisamment pour que vous ressentiez le besoin de consulter un psychiatre en tout cas."

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyMar 7 Juil - 14:04

“Parler est un besoin, écouter est un art.”

 


Moi qui avais pensé que ma première séance chez le psychiatre MacGuff allait se passer comme dans les films et bien je me rendais compte que je m’étais largement trompé. En effet dans le monde du cinéma tout est toujours plus facile. J’avais donc pensé que j’arriverai paisiblement, que je m’installerai sur un divan de psy et que je commencerai à expliquer ma venue de façon claire et cohérente… La bonne blague ! Tout ce qui venait de se passer était à l’opposé de ce que j’avais imaginé et j’étais certain que le Dr MacGuff n’avait rien compris de ce que je venais de lui raconter. Comment aurait-il pu ? Moi-même je ne me comprenais pas !
Pourtant je savais ce qui m’avait conduit à venir ici. Les attaques, ma naïveté, le départ de personnes qui m’avaient été proches et la mort de certaines autres. Ça faisait beaucoup et comme je n’avais plus vraiment personne à qui parler de tout ça à l’exception de Charlie, je ressassais mes incompréhensions sans vraiment pouvoir les comprendre.

Lorsque le psychiatre reprit la parole ce fut pour me donner raison. Tout ce que je venais de raconter était brouillon et je n’avais pas besoin de tout abordé la première séance… Il disait vrai ! Cela ne ferait que m’embrouiller davantage et lui avec. J’esquissais l’ombre d’un léger sourire en entendant ces paroles ! Je prenais une légère inspiration pour me donner le temps de réfléchir et d’organiser mes idées.
Dans le même temps je répondais au professionnel très brièvement.



- Vous avez raison ! Allons-y étape par étape.


Cependant, malgré toute ma bonne volonté, je n’étais pas certain de pouvoir aborder toutes les raisons qui m’avaient conduit ici. Je ne savais pas si Elecktra était toujours en vie mais dans l’ignorance je préférais ne pas la mettre en danger. Et puis je pourrais toujours parler de ce souci avec Charlie lorsque je la voyais. Elle connaissait mon ex et je savais que si je venais à aborder le sujet de temps en temps elle n’en serait pas dérangée.
Je restais sur cette idée alors que le psychiatre reprenait la parole pour m’expliquer ce qu’il avait compris. Finalement son résumé était bien en adéquation avec ce que je ressentais. Doué le type ! Je me demandais comment il avait fait pour comprendre un seul de mes propos. Il se renseignait d’aborder sur mes fameux choix ! C’était une assez bonne idée puisqu’ils étaient le commencement de tout. Je toussotais légèrement…



- Je suis Canadien, commençais-je, vous l’avez surement remarqué à mon accent. Depuis très jeune j’ai toujours voulu venir en Écosse et les Années Sanglantes n’y ont rien changé. Je suis donc arrivé à Édimbourg en juin et si tout s’est bien passé au début ça n’a malheureusement pas continué par la suite. Je me suis retrouvé à plusieurs reprises au centre de conflits assez sanglants qui m’ont fait perdre des personnes proches. Pourtant, malgré ça, je ne compte pas quitter l’Écosse et c’est ce que ma famille n’arrive pas à comprendre. Je marquais une pause. Ils ne comprennent pas que j’arrive encore à penser que toutes les créatures surnaturelles ne sont pas toutes des monstres sanguinaires. Mais ce qu’ils oublient c’est que même les humains sans aucun pouvoir sont capables de tuer ou faire pire !



Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyMer 2 Sep - 23:26

“Parler est un besoin, écouter est un art.”


feat Aaron Caron




Comment se déroule la première rencontre chez un psychologue ? Lorsqu’on veut démarrer un suivi psychologique, l’une des premières questions est inévitablement celle-ci. Cette première rencontre est stressante et très anxiogène pour certaines personnes. La première rencontre avec le psychiatre est importante car elle est l’occasion non seulement de prendre contact, mais aussi de voir si nous pourrions travailler ensemble c-à-d d’évaluer si le patient désire entreprendre une démarche avec le professionnel qui est devant lui. La première entrevue est essentielle pour jeter les bases d’une relation de confiance mutuelle. Il est nécessaire que le patient s'exprime le plus franchement possible sur ses difficultés. Cela permet au professionnel d’évaluer de quelle façon il pourra l'aider et dans quelle mesure. Cette période d’évaluation peut s’échelonner sur deux ou trois rencontres selon les professionnels.

Après un départ assez précipité et stressé, Mr Caron semblait avoir repris son calme et avait commencé à me raconter son histoire. Je l'écoutais attentivement, prêtant attention à son intonation, ses hésitations et même sa respiration. Je retins un rire lorsqu'il déclara que même les plus simples mortels étaient capable eux aussi des pires atrocités. S'il savait seulement à quel point il a raison. Les gens imaginent les monstres comme des horribles créatures à l'aspect terrifiant, tout en ignorant hypocritement celui qui réside au fin fond d'eux et qui n'attend que l'occasion de pouvoir se manifester. Je gardais le silence un instant, assimilant les connaissances que mon patient venait de me dire à son sujet.


"Si je comprend bien malgré tous les événements possiblement traumatisants auxquels vous avez assistés et que vous avez vécu, vous n'éprouvez nullement le besoin de retourner dans votre pays natal, auprès de votre famille ? Et lorsque ceci vous demandes la raison vous répondez que vous ne craignez aucunement les possibles attaques de créatures surnaturelles ? C'est cela ?"

Je pourrais presque étouffer de rire devant un tel optimisme béat, cet idéalisme niais et infantile, mais je devais jouer mon rôle. Les mains toujours croisées sur le bureau, je me penche un peu plus vers mon patient, souriant, l'invitant à se confier à moi.

"Mr Caron, êtes-vous sûr que c'est là, la raison qui vous retiens ici ?"

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyMar 8 Sep - 13:53

“Parler est un besoin, écouter est un art.”

 


Heureusement que personne n’était là pour voir comment se déroulait cette première séance car cela ne devait pas être bien jojo pour moi. Ça n’avait rien à voir avec ce que j’avais imaginé mais il faut dire que j’avais pris comme exemple les rendez-vous qui se déroulaient dans les films… Ce n’était donc pas réaliste mais mon stress avait du me le faire oublier. Bref, passons ! De toute façon il n’y avait que moi et le Dr MacDuff, puis j’avais d’autres soucis à régler que ce que ce dernier penserait de ma première approche.
Suivant les conseils de celui qui allait sûrement devenir mon psy, je me calmais et me concentrais de nouveau sur ce qui m’avait amené ici. Enfin, j’essayais car j’avais beau chercher, je m’embrouillais. Cela venait-il peut-être du fait que plusieurs raisons étaient la cause de ma venue ici. Moins stressé, j’arrivais à faire des phrases cohérentes et je commençais à parler de moi sans m’en rendre compte. Je soulevais un léger problème qui s’accentuait au fil des semaines… Le désir de ma famille de me voir rentrer au Canada alors que je préférais rester ici.

Alors que je me rendais compte de cela, le psy repris mes propos, sûrement afin d’être certain de les avoir bien compris. J’écoutais attentivement et je me rendais compte qu’effectivement je voulais rester mais cela ne signifiait pas que je ne craignais pas de nouvelles attaques. Je n’avais pas besoin de réfléchit dix ans à la question pour en être sûr. Aussi, je répondais au Dr MacDuff sans hésitation.



- Effectivement, je préfère rester ici… Mais cela ne veut pas dire que je ne crains pas de nouvelles attaques. C’est ce que ma famille pense. Mais je sais parfaitement que ce qu’il s’est passé en février peut recommencer ici comme au Canada d’ailleurs ! Je ne suis pas sur-optimiste… Je suis réaliste. Le danger peut frapper n’importe où et à n’importe quel moment. Est-ce que je dois cesser de vivre à cause de ça ? Je ne pense pas.


Il était impossible de vivre en craignant une attaque de créatures surnaturelles à chaque coin de rue ! Je l’avais compris depuis décembre. Maintenant je vivais au jour le jour en profitant un max des moments de calme.
Puis une question du psy me sortit de mes pensées. Je fronçais les sourcils en l’entendant mais je réfléchissais tout de même à la réponse à donner. Plusieurs raisons me retenaient ici même si l’une des principales était loin maintenant…



- Il est vrai qu’au départ, je suis principalement rester pour une personne, avouais-je. Mais ce n’était pas que pour elle ! Petit à petit j’avance dans un projet professionnel qui me tient à cœur depuis que je suis gamin… et c’est ici, à Édimbourg que je suis en train de la réaliser. Je n’ai pas envie de baisser les bras et de tout abandonner parce que ma famille préférerait m’avoir à ses côtés.



Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyDim 13 Sep - 19:23

“Parler est un besoin, écouter est un art.”


feat Aaron Caron




Quand j'avais eu Mr Caron au téléphone la première fois, je m'attendais à voir (Ha!Ha!) débouler dans mon bureau une espèce de névrosé paranoïaque, complètement traumatisé par les attaques sur Glasgow du mois de février, la quasi totalité des clients que j'avais eu depuis mon retour au pays donc. Je m'étais rarement autant trompé. Au fur et à mesure que la séance avance et que mon patient se confesse, je me rend compte que sa personnalité est plus complexe que notre court entretien téléphonique ne l'avait laissé penser. Je sais bien qu'il ne faut jamais se fier à la première impression, mais étant donné mon handicap, je suis constamment obligé de sonder les gens par leur voix. Pour autant je suis content de constater que Mr Caron n'est pas une énième victime lambda, ne me parlant que des événements vécu dans la nuit de février. Ils sont, certes, plus facile à manipuler, mais horriblement ennuyeux et répétitifs.

"Je ne dis pas que vous êtes trop optimiste ou inconscient, Mr Caron, simplement vos paroles m'avaient laisser interpréter cela ainsi."

Etre apaisant et réconfortant, sans pour autant tomber dans l’excès. Lui donner l'illusion qu'il a le dessus, qu'il dirige la séance comme bon lui semble. Attendre patiemment qu'il dévoile une faiblesse, un point sensible et là refermer ses mâchoires dessus et ne plus le lâcher, le laisser se débattre jusqu'à ce qu'il s'épuise, s'amenant lui même vers sa fin tragique. Une fois affaiblit, inoffensif, jouer avec lui, avec son esprit et quand ce je me serais lassé de lui... Je sentis un frisson d’excitation me remonter tout le long de la colonne vertébrale, mais je ne laissais rien paraître. Je dois bien l'admettre : la perspective de faire d'Aaron Caron mon futur jouet me fais jubiler. Patience, Thaddeus, patience... Ce n'est pas en le brusquant que tu parviendra à tes fins. Ils ont tous finit par céder et ce ne sera pas diffèrent avec lui.

Tandis que mon patient continue sa diatribe, je ne peux m'empêcher de prêter attention à sa voix. Étonnamment douce, légèrement grave, juste assez pour qu'on reconnaisse celle d'un homme, l'accent canadien typique. Mr Caron a décidément une voix très agréable, de celle dont on pourrait écouter des heures sans se lasser, une chance pour moi que mon métier consiste grandement à ça. Malheureusement, je suis privé de ce plaisir auditif, m'indiquant que mon patient attend une réponse de ma part.


"D'accord. Ainsi vous pensez que votre projet professionnel, votre carrière passe avant votre famille ? Famille qui s'inquiète pour vous, vous sachant à l'autre bout du monde, dans un pays connue pour les conflits qui l'ont ravagé ces dernières années. Dites-moi, Mr Caron, n'est-ce pas un peu égoïste de votre part ?"

Aaaah. Culpabilité, culpabilité.

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyMer 16 Sep - 0:08

“Parler est un besoin, écouter est un art.”

 

Maintenant que j’arrivais à être plus calme je parlais sans même m’en rendre compte, sans trop réfléchir à la manière de formuler mes pensées. Je les laissais sortir telles qu’elles étaient mais j’avais oublié que le docteur MacDuff n’était pas dans ma tête. Mon raisonnement il n’en avait pas connaissance et c’est sûrement pour cela qu’il avait mal interpréter mes paroles. Cependant, il avait pris la peine de s’assurer qu’il avait bien compris ce qui m’avait permis de lui expliquer que non, avant d’être plus précis. C’était d’ailleurs une mauvaise habitude due à mon côté rêveur. Il m’arrivait de penser à quelque chose et d’en parler comme si la ou les personnes avec qui j’étais avaient suivi mon raisonnement, mes pensées.
Mon psy se reprit donc lui-même en me disant qu’il ne me voyait pas comme une personne trop optimiste ou inconsciente. Et pour ce, il avait raison ! Je restais en Écosse certes, mais cela ne voulait pas dire que j’étais rassuré autant que je l’étais à mon arrivée. Mais j’étais beaucoup plus naïf à l’époque… J’avais bien changé en moins d’un an. Je me raclais la gorge avant de reprendre concernant l’incompréhension qui venait d’avoir lieu.



- Oh je me suis sans doute mal exprimer, déclarais-je. Il faut dire que depuis mon enfance j’ai l’habitude de parler de choses et d’autres comme si mes interlocuteurs avaient suivi le fil de mes pensées, expliquais-je en souriant.


Je me rendais compte que le stress et la crainte que j’avais ressentie avant de venir ici semblaient se dissiper… Un peu comme si le Docteur MacDuff avait sur moi en effet apaisant. Cela venait sans doute de la manière dont il me parlait ou alors c’est qu’il avait un don. Je n’en savais rien et ne cherchais pas à savoir. Je n’étais pas là pour ça !
J’étais ici pour aller mieux, pour voir d’où venaient mon ou mes soucis. D’ailleurs j’abordais un sujet qui me tracassait beaucoup ces derniers temps et qui concernait ma famille. Lorsque j’eus terminé je savais que le psy allait me donné son avis mais je ne m’attendais pas à ce qu’il ne fasse de cette manière. Je fronçais légèrement les sourcils en me reposant la question qu’il m’avait adressée et qui m’avait surpris. Étais-je vraiment égoïste ? Pour le coup je n’étais pas sûr de moi.

Je passais ma main dans mes cheveux et me redressais légèrement sans trop savoir quoi répondre maintenant. A vrai dire j’avais pensé ça de ma famille justement. Ils me demandaient de tout plaquer pour eux, uniquement pour eux. Car je leur donnais des nouvelles tous les deux jours pour qu’ils ne s’inquiètent pas et j’avais même passé les fêtes de fin d’année à leur côté. Ok, c’était pour fuir la réalité de ma rupture mais j’étais quand même allé les voir !



- Je… Je n’avais pas vu les choses comme ça ! Et non, ma carrière ne passent pas avant eux, pas du tout même… Mais c’est elle qui fait que je peux les aider, expliquais-je gêné. Je n’avais pas pensé parler de ça à la base. Et puis ils savent que je vais bien, je leur donne des nouvelles, je vais les voir dès que je prends des vacances. J’envisage même d’embaucher quelqu’un pour gérer ma galerie et me permettre de partir plus longtemps, me justifiais-je. Enfin, tout ça pour dire que je n’avais pas l’impression d’agir égoïstement.


Mais maintenant… maintenant je n’en étais plus sûr ! Le Docteur MacDuff avait-il raison ? J’osais un coup d’œil dans sa direction mais je ne croisais, en toute logique, pas son regard.




Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyDim 20 Sep - 17:04

“Parler est un besoin, écouter est un art.”


feat Aaron Caron




Je n'ai aucunement honte à me comparer à un prédateur ou, peut-être devrais-je plutôt dire, un charognard. Je suis une sorte d’araignée, une Veuve Noire, je tise ma toile autour de l'esprit de mes proies, les fessant douter, hésiter, les questionnant. Mes fils ne sont pas de soies, ils sont fait de propos déformés, d’ambiguïté et de mensonges, tellement de mensonges, plus venimeux et dangereux les uns que les autres. Mes fils mettent du temps à se tisser et encore plus longtemps à s'accrocher à ma proie, mais lorsque celle-ci est piégée... Elle peut se débattre autant qu'elle le veut, cela ne fait que renforcer mes liens autour d'elle. Prisonnière de ses doutes, ses peurs, ses fautes, sa culpabilité... et complètement à ma merci. Voila comment je procédais. C'était un processus long et fastidieux, il fallait se montrer patient et attentif, mais le résultat en valait largement la peine.

Si j'en jugeais par les bégaiements et les hésitations de Mr Caron, la première partie de mon plan se déroulait parfaitement : la doute avait commencé à s'installer en lui. Je me retins de sourire : en aucun cas il ne fallait qu'il se doute de quoi que ce soit, la discrétion était le mot d'ordre. La moindre erreur, le moindre faux pas et tout mon travail et mes efforts tombaient en ruines. Par sa manière de parler je pouvais croire que mon patient n'avait sûrement envisagé son attitude vis à vis de sa famille et ses décisions comme étant égoïstes : je venais, de tout évidence, de lui permettre une épiphanie, lui révéler une part de lui même qu'il ignorait... et qui n'existait peut-être même pas en réalité. Je posais mes avant bras sur le bureau, le mains toujours jointes et me penchais vers Mr Caron.


"Vous dites appeler votre famille, les visiter autant que vous le pouvez, mais pas assez à leur goût dirait-on... Vous savez, Mr Caron, prendre conscience de ses défauts est un exercice pénible et déplaisant, mais nécessaire dans une thérapie.

Au début de la séance vous disiez que votre envie de consulter un psychiatre venait du fait que vous doutiez de vos choix commis dans le passée et que ceux-ci vous fessaient fortement douter de vous-même. Dites-moi, Mr Caron, pensez vous que ces choix aient pu être dictés par un possible égoïsme ? Que ces doutes, ces regrets, ne seraient pas dû au fait que vous ayez l'impression d'avoir fait le mauvais choix, j'entend au sens morale ?"


Maintenant, essais de sortir de ma toile.

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyMar 22 Sep - 15:07

“Parler est un besoin, écouter est un art.”

 

Jamais je ne m’étais vu comme quelqu’un d’égoïste… Je faisais toujours tout pour rendre mes proches et les personnes que j’appréciais heureux. Je les soutenais quand ils en avaient besoin, les encourageais aussi lorsque c’était nécessaire. Comme avec mon petit frère qui s’était mis à douter de lui lorsqu’il devait choisir sa voie professionnelle. Jamais je ne m’étais senti obligé de me comporter ainsi car c’était naturel chez moi ! Je voulais voir mes proches et amis heureux… Cependant, je n’aimais pas qu’on me dicte ce que j’avais à faire ou non et c’était un peu ce que faisait ma famille en voulant que je revienne à ses côtés. C’était principalement une demande de mes parents ! Mon cadet m’avait avoué s’inquiéter pour moi mais m’avait précisé qu’il avait confiance en moi concernant les choix que je faisais.
Alors si j’étais vraiment égoïste… ne me l’aurait-il pas dit, lui qui ne me cachait rien ? Zackary n’avait jamais eu la langue dans sa poche pour ce qui était de me faire part de mes défauts, comme mes qualités d’ailleurs… Non ! J’étais certain que mon cadet m’aurait balancé sans cérémonie que j’étais égoïste si cela avait été le cas. Penser à mon petit frère allégea le doute et la culpabilité que je ressentais mais le Docteur MacDuff en rajouta une couche.

Je fronçais les sourcils, bougeais légèrement avant de me redresser pour appuyer mes avant-bras sur mes jambes tout en fixant le psy et écoutant attentivement ses paroles. De nouveau elles me firent douter de moi tandis que le docteur m’expliquait qu’il était difficile d’accepter ses imperfections. Pour le coup il avait raison mais ce qui était encore plus désagréable c’était de carrément découvrir un défaut dont on ignorait l’existence.
Je soupirais légèrement sans m’en rendre compte. Le Docteur MacDuff était en train de m’embrouiller avec toutes ces questions et je ne savais même plus à quoi, à qui elles correspondaient vraiment. Je tentais alors de faire le tri dans ma tête, mes pensées mais ce n’était pas gagné.



- J’ai toujours réfléchi aux choix que je faisais et pris en compte les conséquences qu’ils pourraient avoir… J’avais d’ailleurs expliqué à ma famille que l’une des raisons qui me poussait à rester était une jeune femme, avouais-je. Cependant, famille mise à part, j’ai l’impression que mes décisions ont été faussées par des éléments dont je n’avais pas connaissance à l’époque. Je marquais une pause… Si j’avais su peut-être que je n’aurais pas ouvert ma galerie ici et peut-être, qu’effectivement, je serais rentré. Même si je suis bien ici quand la paix ne se fait pas menacer ! Et puis je suis parti depuis tellement longtemps que j’ai toujours eu du mal à m’imaginer retourner vivre au Canada… concluais-je.


J’avais parlé sans vraiment réfléchir et je me rendais compte que si mon comportement pouvait me faire passer pour un égoïste c’était en réalité une succession événements et de non-dits qui m’avait conduit à agir ainsi. Car à l’époque des premières attaques comment aurais-je pu envisager de partir alors que j’étais sur le point de me fiancer ?




Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptyMar 22 Sep - 18:22

“Parler est un besoin, écouter est un art.”


feat Aaron Caron




Et la mouche tentais bien de s'enfuir, se débattant dans ma toile de doutes et de culpabilité, sans s'avoir que plus elle bougeait, plus les fils se renforçaient autour d'elle. Oh elle n'était pas encore tout à fait prisonnière, c'est un procédé long et fastidieux qu'il faut prendre soin de refaire régulièrement. Certaines sont plus difficile que d'autre à piéger, plus malignes, plus sure d'elles, mais elles étaient d'autant plus plaisantes à attraper. Il fallait alors redoubler d'efforts tout en restant prudent, tâche difficile, mais fortement amusante. Je prenais grand plaisir à "observer" Mr Caron se débattre, tenter de se convaincre que son égoïsme n'en était pas vraiment un et surtout, surtout, regretter ses choix et erreurs passés. Aaaah, le regret. A ce jour je n'ai pas encore trouvé de meilleur point de pression, de cassure chez mes clients. Les être humains adorent ressasser le passé, que ce soit par pure nostalgie ou bien par culpabilité. "Si ceci, si cela...". Il n'y a rien de pire que de se focaliser sur le passé et en oublier le présent et par conséquent son futur. Si le monde s'était fait avec des gens regardant constamment en arrière cela se saurait. Bien entendu je ne m'en plaindrais pas, cela me rendais le travail facile, même parfois trop. Toujours les coudes posées sur le bureau, mes mains vinrent gratter tandis que je réfléchissais aux paroles de Mr Caron, un petit tic que j'avais développer à l'école de médecine.

"Bien, je vois que vous commencé à prendre conscience de certaines choses et fait que vous sembliez ignorer jusqu'ici, ce qui peut-être une bonne chose. Vous savez une thérapie sur le long terme nécessite parfois de revivre certains événements passés et de méditer dessus. C'est là aussi un exercice pénible, mais nécessaire.

Pour revenir au sujet principal : cette femme dont vous me parlez et qui semble importante, est-elle toujours présente dans votre vie et quelle place a t-elle ? Et ces fameuses décisions qu'elles sont-elles ? Pensez vous que vous feriez encore les mêmes choix aujourd'hui ?"


Mon bippeur résonna à ce moment là, nous disant que la séance touchait à sa fin. Je n'avais pas vu passer la séance, mais je n'aurais pas pu rêver d'un meilleur timing. Tâtonnant le bureau, je finis par mettre la main dessus et l'arrêter avant de reporter mon attention sur mon patient, souriant.

"Mais nous verrons cela dans une prochaine séance. D'ici là je vous demanderais de réfléchir à tout cela, je ne vous demande pas de me trouver une réponse pour la prochaine fois, mais simplement d'y penser de temps à autre. Pour le prochains rendez-vous voyez avec mon secrétaire, il doit attendre de l'autre côté de la porte."

Sur ces paroles, je me levais et tendais la main à Mr Caron.

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] EmptySam 26 Sep - 23:14

“Parler est un besoin, écouter est un art.”

 

Je fronçais les sourcils alors que je m’étais redresser et rassis correctement… Ce fauteuil était tellement confortable que j’aurais pu m’y endormir si je n’avais pas l’esprit aussi préoccupé par la tournure que prenait cette séance. Était-ce normalement que le nombre de questions que je me posais augmente au fil des minutes ? Cela était-il normal que je doute de mon propre comportement, allant même jusqu’à me demander si je n’étais pas un connard d’égoïste ? Je n’en savais rien mais je n’étais pas au mieux et cela semblait se dégrader… Fallait-il que j’en passe par là pour aller mieux ensuite ou était-ce parce que je ne me connaissais pas au final ? Mon soupir ne pu être arrêté mais le psy ne m’interrogeais pas à son sujet. Non… Il me répondit sans que je ne lui aie posé les questions que j’avais en tête.
Cette phase déprimante que je subissais était normale, nécessaire et ne faisait visiblement que commencer. En réalisant cela j’eus l’impression que l’air se raréfiait et je toussais légèrement pour me reprendre. Du moins j’essayais car le Docteur MacDuff m’interrogeait au sujet d’Elecktra et me posait justement les questions auxquelles je n’avais aucune réponse et ce, depuis son départ !



- A vrai dire, je ne…


Je m’interrompais en entendant un bip dont le retentissement si soudain m’avait légèrement fait sursauter. Était-ce le signal de la fin de la séance ? Sûrement ! Mais toutes ces questions allaient rester sans réponses car étais-je seulement certain de vouloir revenir ? Je n’en savais foutrement rien.
Je regardais alors le psy chercher à tâtons l’origine du bruit pout finalement l’éteindre et reprendre la parole en souriant. Nous verrons cela la prochaine fois ? Je crus ressentir une crampe à l’estomac. Ça faisait des mois que je cherchais des réponses à ces questions justement et j’en étais toujours au même point alors à quoi bon revenir ? Mais c’est à ce moment que le psy sembla lire dans mes pensées car il rajouta que je devais réfléchir à ses questions et non pas trouver les réponses. Cela me soulagea légèrement et je me levais en même temps que le Docteur MacDuff. Je lui serrais la main tout en lui répondant.



- Très bien Docteur, je vais y réfléchir dans ce cas. Je vous remercie. Au revoir !


Effectivement son secrétaire attendait de l’autre côté de la porte mais je le laissais me reconduire sans prendre de rendez-vous. J’étais trop perdu dans mes pensées pour le faire et je m’en rendais compte une fois dehors… Je marmonnais un juron et vérifiais sur mon portable que j’avais le numéro du psy dans mes contacts. Lorsque j’en fus certain je regagnais ma voiture en me disant que j’appellerais une fois rentré.





Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]   “Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé] Empty

Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
“Parler est un besoin, écouter est un art.” [Livre III - Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» On devrait peut-être s'écouter [Livre 1 - Terminé]
» Tu voulais me parler ? [Livre II - Terminé]
» J'ai tellement besoin de ton aide ... [Livre II - Terminé]
» Comme si j'avais besoin de lui... [Livre II - Terminé]
» C'est d'aide dont j'ai besoin... pas de reproches. [Livre II - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
†Priez pour nous † :: 
Bienvenue à Edimbourg
 :: Alentours :: Manoir McGuff
-
Sauter vers: