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If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]
MessageSujet: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyVen 4 Sep - 2:32

02 Avril 2018

Interminable, la pluie battait contre les carreaux de l’atelier de Sorcha. Ceux qui restaient, du moins. A cause des événements de février, certains avaient volé en éclat et faute de moyens (ou plutôt d’envie), l’Ecossaise les avait remplacé par des morceaux de parpaing. Parpaing. Pare-pin. Pare-poing. Pare-balle. Cachée par de morceaux de mur en contre-plaqué, elle espérait que les fouineurs et les dangereux ne trainent pas le nez pour que seule la clientèle, la vraie, n’ose mettre les pieds dans sa bric-à-brac. Après tout, en quelques années, Sorcha s’était faite une petite renommée, réparant tout et n’importe quoi pour le plaisir de réparer et de revoir des antiquités sur pied. Elle le savait, le sentait : si on avait réellement besoin d’elle, elle ne se doutait pas qu’on viendrait frapper à sa porte. La porte de la caverne d’Ali baba, ne payant pas mine avec sa peinture écaillée, renfermant plus d’un trésor. Encore fallait-il avoir l’œil. A première vue, l’appartement-atelier de la belle ne ressemblait qu’à une exposition de machines à laver, dégueulant un intérieur de métal, grinçant dès qu’on effleurait le battant de la porte. Alignées au centre de la pièce comme de vulgaires épaves, elles entraient en concurrence avec les anciens écrans d’ordinateur. Les anciennes télévisions. Les anciennes horloges. Les vieilles choses. Les vieux trucs. Les antiquités. Parce que c’était là que résidait la véritable passion : réparer des horloges. Mais ne pouvant pas toucher assez d’argent pour ses véritables compétences, la brune avait dû étendre son domaine.

Une voiture passa dans la rue, ses pneus crissant sur la chaussée et le klaxon enfoncé. Penchée au-dessus d’un téléphone portable, l’Ecossaise sursauta. Les carreaux n’étaient qu’un simple vitrage et les morceaux de parpaing ne garantissaient pas l’insonorité. Au contraire. Les bruits de trottoir résonnaient dans son appartement, retentissaient dans son esprit et dans ses rêves. Insécurité. Depuis un mois, la paranoïa de la demoiselle était à son comble. Elle sursautait au moindre bruit. Au moindre claquement de porte. A la moindre élévation de la voix. Sorcha avait peur qu’on ne la retrouve – qu’ils ne la retrouvent. Eux. Les vampires. Ces êtres nuisant et nuisibles. De temps à autre, perdue dans ses pensées, elle se revoyait lancer un couteau (était-ce un couteau ?) en direction de l’un d’eux dans un pur mouvement de haine. Elle revoyait le couteau traverser l’air, comme guidé par une rancœur sourde, avant de venir s’incruster dans le bras de la Reine. De la Reine, en proie à une bataille sanglante avec une de ses paires. L’Ecossaise avait beau se dire que son impact avait été moindre comparé à l’acharnement mordant (littéralement) de l’autre vampire, elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était un peu de sa faute. Un peu. Un tout petit peu. Assez pour perturber son sommeil et ses habitudes. Son sommeil et ses cauchemars. Si elle réussissait enfin à fermer l’œil, ce n’était que pour le ré-ouvrir quelques instants plus tard, dégoulinante de sueur, persuadée qu’une forme la jaugeait par-dessus son épaule. Insomnie et remise en question. Elle en voulait à la vie. Elle en voulait aux entités surnaturelles. Elle en voulait au monde entier. Et après Aonghas, c’était Kyle qui faisait le mort.

Kyle, dont le vrai nom n’était autre que Samuel, avait disparu la nuit des événements. Elle l’avait vu la veille – ne l’avait pas revu depuis. Devait-elle le considérer comme mort ? Ou devait-elle attendre qu’il ne revienne d’entre … les morts ? Comme eux, comme tous ces zombis qui s’étaient relevés. Indéfiniment. Tremblante, Sorcha souffla dans les airs, perdant sa concentration. La demoiselle balança la tête en arrière pour venir la poser contre le rebord de son canapé-lit. Elle en avait marre d’être seule avec ses pensées, de ne vivre que dans la peur, de vivre avec cette peur tenaillante et étouffante. Ca la bouffait, ça l’usait. La rancœur grattait contre ses derniers remparts, grattait pour lui dire de faire quelque chose. De bouger. De se faire écouter. De se laisser aller. Que lui avait-on dit, déjà ? L’humanité prévaut. Voilà, c’était ça. L’humanité prévaut. Certainement pas ces semi-démons. Ces vampires. Ces loup-garous. Ces choses-là. Se laissant glisser contre les coussins du canapé, Sorcha laissa échapper un long soupire. De ceux qu’on lâche lorsqu’on ne sait pas quoi faire. Ou lorsqu’une décision s’impose. Soupire. Soupire. Surprise. Le battant de la porte grinça, réveillant son palpitant. Sorcha releva la tête, laissant dépasser une tignasse brune. Une femme se tenait de l’entrebâillement, visiblement peu certaine de l’endroit où elle venait de mettre les pieds. L’Ecossaise n’irait pas la blâmer. L’endroit était à l’image de sa propriétaire : désordonné. Mais un désordre ordonné où chaque objet avait une place précise. En quelque sorte. La brune suivit des yeux la jeune femme avancer dans la pièce, sans aucune gêne. Bon point pour elle – ce n’était pas une dévoreuse d’âme (à comprendre : vampire). Sorcha passa la main dans ses cheveux, gênée et empotée, avant qu’elle ne se rappelle qui elle était ici. La réparatrice. Il était temps d’endosser ce rôle et de laisser celui de l’égarée dans un coin de son esprit. « Hey. » Toussotement. L’Ecossaise bondit sur ses jambes, passa ses mains sur son pantalon pour virer toute trace de poussière. Elle jeta un œil à ses chaussettes dépareillées avant de reporter son attention sur la demoiselle. Professionnalisme. C’était tout ce qu’on lui demandait. « Bienvenue dans mon atelier. T’as besoin d’quelque chose ? » Si les événements de février ne lui avaient pas pris quelque chose, c’était certainement son franc-parler. Des années d’entraînement. Et un brin de génétique. Certainement. Il ne manquait plus que le sourire pour chasser le malaise.
Sorcha McCabe

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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyJeu 17 Sep - 16:57


Tic tac, tic tac.

C’était précisément le son que devait faire les fines aiguilles d’argent en parcourant le cadran de la petite montre à gousset. Les chiffres avaient été peints avec patience et minutie sur le papier. Elle était vieille, elle était belle et le fond certainement blanc d’origine avait pris cette mystérieuse couleur sable que le temps déposait avec patience sur ce genre de surface. C’était un des rares objets que j’avais gardé de ma maison. De mes parents. Non pas qu’ils leurs soient arrivés quelque chose, contrairement à beaucoup, la guerre n’a pas fait de moi une orpheline.
Je n’ai pas à me plaindre de ce côté-là. Disons simplement que nos avis étaient désormais trop divergents pour que je sois transportée de joie à l’idée de les voir.
Cette montre à gousset n’était pas un cadeau, plutôt une breloque que j’avais trouvée étant petite en fouinant dans le grenier. Il devait appartenir à mes grands-parents, ou tout simplement était-elle le souvenir d’une brocante ? Je connaissais assez ma mère pour la savoir impulsive en achat. Comme un enfant, une fois l’objet acquis ; il perdait de sa valeur à ses yeux. Le fait était que désormais, elle m’appartenait et j’en avais toujours pris grand soin.

Tic tac, tic….

Devait faire la montre, mais voilà, depuis quelque jours plus aucun sons n’en sortait. Les aiguilles avaient arrêté leur course et un silence de mort s’était posé sur l’objet. J’avais tenté de changer les piles, mais rien n’y faisait. Alors au lieu du bruit de métronome de la montre, c’était celui de mes pas qui résonnait dans la rue. Mes talons claquaient contre le pavé, la pluie encore plus contre mon parapluie. A la recherche d’un sauveur de montre, un technicien du temps. Des mots bien grands pour parler d’une personne faisant de la mécanique, mais n’était-ce pas plus charmant ainsi ?
La pluie tambourinait et les deux traits d’argents ne daignaient toujours pas reprendre leur route. Etrangement, les seules chaussures imperméables que j’avais, étaient des chaussures à talons. Alors, quand il faisait ce genre de temps, je paraissais plus grande que d’habitude. Je tiens tout de même à préciser, je ne porte jamais de talon aiguille, je trouve cela vulgaire, ni ces chaussures haut de forme qui vous font gagner une vingtaine de centimètre en donnant l’impression d’évoluer sur des échasses. Il fallait tout de même garder en tête que le monde n’était pas aussi sûr qu’il le laissait paraitre, alors avoir un handicap pour paraitre attirant relevait certainement d’une stupidité naïve.

Je tourne à gauche dans la rue, finalement, j’arrive à l’adresse indiquée sur mon bout de papier (qui commençait sérieusement à tomber en lambeaux). Je vérifie que je suis bien au bon endroit. Je me mords la lèvre inférieure, incertaine. L’endroit semblait plutôt délabré, des vitres explosées avairnt été protégées par des blocs. Ajoutez à cela l’obscurité accompagnant une pluie persistante et vous avez tout de la scène de film d’horreur. Ou presque. Seul l’insigne me conforte qu’il ne s’agissait pas là d’un canular.
L’eau a le dernier mot et je décide enfin d’entrer. L’intérieur est aussi…vieux, si ce n’est abîmé, que l’extérieur. Un nombre incroyable d’épave de machines en tout genre jonche le sol. Le tout donnait un aspect négligé que je trouvais complètement inapproprié lorsque l’on tient un commerce. Ne serait-ce que par respect pour ces clients, ne devait-il pas y avoir un semblant d’ordre et d’entretient ? L’envie de ranger tout ce foutoir me démangeait les mains, à défaut de pouvoir le dire à un propriétaire qui semblait absent.

J’avance et le parquet grince, une femme émerge de je ne savais trop où. Je tique légèrement lorsque je l’entends me saluer. Reste de mon éducation de bourgeois, j’avais du mal lorsqu’un commerçant m’apostrophais avec un simple « hey ». Soit, je passais outre, elle ne semblait pas beaucoup plus âgée que moi et cela pouvait expliquer ce manque cruel de politesse. J’aimais la distance que pouvais amener les mots. Comme je trouvais cela désagréable la proximité que son impertinence faisait naitre. J’aurais presque pu la trouver étouffante… Mais son visage restait sympathique et avenant. Un mal pour un bien donc. Je ne savais pas encore trop quoi penser de la jeune femme.

- Bonjour, est- ce que vous seriez capable de réparer ceci ?

Je tends le bras d’où la montre à gousset ondulait accroché à sa chaînette. Je tente de fixer mon attention sur la femme, sur la montre. Mais c’était comme si le chaos qui régnait en maître dans cette salle n’avait de cesse de me sauter à la figure.

-Je pensais m’être trompée d’endroit lorsque je suis arrivée… Ce n’est pas méchant, mais on ne dirait pas vraiment une boutique avec tout ce… ces machines un peu partout. Ca n’est pas dur de s’y retrouver ?
Gabriel Hudson

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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyMar 24 Nov - 20:32

Malaise. Mal à l’aise. Sourire planté à la commissure des lèvres, Sorcha regardait la nouvelle venue d’un drôle d’air. Ses yeux étaient grand ouverts et ses gestes étaient gauches – en l’espace d’un mois, les clients s’étaient raréfiés (sans compter la peur qui s’était instillée dans les veines de l’Ecossaise) pour finir par ne plus venir. Son voisin, commerçant également, était venu lui rendre visite plusieurs fois pour lui dire de faire attention à elle et, surtout, de se reprendre en main. D’ici, elle entendait son ton bourru et direct alors qu’il jetait un coup d’œil à la pièce : « McCabe, si tu ne mets pas de l’ordre dans ce foutoir, tu vas te retrouver à la porte. J’veux pas téléphoner à tes ancêtres et leur dire que tu fais le trottoir. » Jusque-là, ses commentaires n’avaient fait que de l’effleurer, de chatouiller la carapace que Sorcha s’était forgée ; celle-là même qui la faisait rigoler avec qu’il l’inondait de reproches. Pour elle, son atelier était en désordre, sans plus, mais le regard de la jeune femme lui indiquait qu’il y avait peut-être plus. Un peu plus.

« Bonjour, est-ce que vous seriez-capable de réparer ceci ? », finit-elle par lui lancer, la ramenant à la réalité, brisant le silence et un mois de non-contact. Puis, dans un claquement qu’elle ne connaissait que trop – la chaînette qui se défait, tapant contre le verre d’une montre – Sorcha découvrit une montre à gousset. Aussitôt, elle déposa le téléphone qu’elle était en train de fixer sur la table basse avant de venir à la rencontre de sa cliente, hochant la tête, appréciant plus que de raison le travail qui lui était confié. Qui allait lui être confié. Habilement, elle zigzagua entre deux machines à laver, enjamba un manège mécanique (jeu d’enfants) qui traînait sur le sol, avant de se planter devant son interlocutrice. Malgré le tic tac incessant et désordonné de son atelier, la brune ne pouvait entendre celui de la montre. Pire même, aucune des aiguilles ne bougeait. A tous les coups, le mécanisme avait dû s’enrouer. Se recouvrir de poussière. Dans le pire des cas, les engrenages avaient dû se lisser avec le temps, ne devaient plus s’emboîter. « Je peux ? », avait-elle fini par demander à l’autre brune, sans attendre de réponse de sa part ; question de rhétorique. Sorcha mit l’objet à la lumière, sur la table principale.

« Je pensais m’être trompée d’endroit lorsque je suis arrivée… » Ah ? L’Ecossaise releva la tête, mâchoire serrée, prise d’un court instant de panique. La montre était-elle le leurre tandis qu’elle était la cible ? Elle aurait dû s’en douter ; les vampires avaient dû la cerner, découvrir qu’une montre éveillerait son intérêt, la laissant sans défense devant l’attaque qui allait suivre. Après tout… pourquoi aurait-elle une cliente si angélique après un mois de vide ? Sans s’en rendre compte, Sorcha serrait entre ses doigts un tournevis. Celui-là même qu’elle allait utiliser sur la montre – celui-là même qu’elle allait utiliser si on l’attaquait. « Ce n’est pas méchant, mais on ne dirait pas vraiment une boutique avec tout ce… ces machines un peu partout. Ca n’est pas dur de s’y retrouver ? » Sorcha arqua un sourcil – ce n’était pas la remarque à laquelle elle s’attendait. Les lèvres à demi-pincées, elle désigna plusieurs endroits dans l’atelier. Les uns après les autres. « Les machines à laver au milieu. Les postes de télé vers la table basse. Téléphones, chargeurs et compagnie sur la dernière étagère derrière toi. Tournevis et clefs à molette dans les tiroirs de la grande table, là, » acheva-t-elle en tapant sur le bois de la table, dans un claquement sonore. Bien que l’endroit fût désordonné, chaque chose était regroupée avec ses semblables. Si les choses semblaient (et étaient) chaotiques, elles n’en étaient pas moins organisées. « Malgré les apparences, chaque chose à sa place » ajouta-t-elle sur le ton de la confidence, baissant la voix, sourire aux lèvres. La demoiselle avait été franche avec elle, Sorcha appréciait ce trait de caractère. Elle préférait qu’on lui dise la vérité (comme son voisin) au lieu de la bercer de tendres illusions.

Elle savait aussi qu’elle avait raison, l’autre, avec sa remarque. L’Ecossaise laissa un soupir s’élever dans les airs, releva la tête. Elle passa (encore une fois) sa main dans sa tignasse, mal à l’aise. « J’t’aime bien, toi. » Demi-sourire gêné, Sorcha balaya son atelier d’un coup d’œil. « Avec les événements de février, j’n’ai pas cherché à entretenir l’atelier. Il ne paie pas de mine à présent. Et toi, tu débarques avec ça, comme si réparer la plus petite des choses pouvait réparer le monde. » Utopique. Mais ça avait le pouvoir de lui faire ouvrir les yeux. Si la paranoïa et le doute (et la rancœur) ne la quitteraient pas, elle ne devait pas baisser les bras. « Largement réparable. Service de la maison, t’as rien à payer. Si tu veux un thé, sers-toi. Mais arrête de tout détailler du regard, s’te plaît. »
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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyMar 1 Déc - 12:05

Son tournevis était fièrement brandi comme une épée, je ne savais trop pourquoi elle ne le posait pas. Elle allait finir par éborgner quelqu’un et j’aimerais éviter que ce quelqu’un soit moi justement. Son attention se reporte sur ce que j’avais amené, l’œil brillant l’objet devait être à son goût si je pouvais en juger correctement. Une seconde plus tôt j’avais ma montre dans la main, celle d’après elle avait disparu. On aurait dit un rongeur avec un trophée. Telle un raton-laveur, la jeune femme tripotait l’objet, son tournevis toujours en main. Mais ses mains étaient agiles et expertes, aussi n’avais-je pas peur qu’elle ne l’abime encore plus. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais ce genre de chose.

-Faites donc.

Simple réponse rhétorique, elle m’avait littéralement arraché la montre des mains, comme ignorée tout possible assentiment de ma part. Elle n’avait jamais attendu de réponse. Pourquoi en aurait-il été autrement après tout, j’étais venu m’engouffrer dans cet endroit désordonné pour ça.

Mon regard suit l’énumération de la jeune femme. Je ne peux empêcher mes lèvres de prendre ce petit pincement septique, mais soit. Il y avait des façons bien plus efficaces d’organiser un entrepôt. Car à ce stade ce n’était plus une boutique, mais belle et bien, un entrepôt. Les doigts me démangent, la vue m’écorche l’esprit et me hurle que ce chaos est une insulte aux visiteurs. Je ferme les yeux et masse mes tempes, mine de rien, feignant la fatigue. En fait, ce n’était pas tant feint que ça. Ce bazar, pseudo-rangé, me vidait de mes forces. Ou plutôt être dans l’incapacité de pouvoir y remédier le faisait. Je n’avais pas intérêt à me mettre la demoiselle à dos si je voulais qu’on répare ma montre. Etrangement, les manières de la jeune femme toutes rebutantes qu’elles soient, n’arrivait pas à écraser totalement la sympathie qu’elle dégageait.
Je me mords la lèvre inférieure, ce lieu était aussi étrange que son propriétaire. Mon regard se fixe dans celui de la gérante, cela focalise mon attention. Evitant ce regard désapprobateur jugeant le foutoir ambiant que je savais accroché à mes prunelles.

« J’t’aime bien, toi. »

Se moquait-elle de moi ? Aucune idée. Montre en main, ses gestes accompagnent ses paroles et font cliqueter la petite chainette de ma montre. Je ne l’aurais pas cru capable d’un semblant de poésie, c’était pourtant ce à quoi ressemblait sa dernière phrase. Cette femme était troublante. Oscillant entre rustre barbarie et finesse. Je pouvais cependant comprendre l’inintérêt de faire réparer un magasin lorsqu’on se savait peu à l’abri de récidive. Cela faisait quand même désordre. Pas étonnant qu’il n’y ait pas âme qui vive dans les parages. Elle ne devait pas beaucoup gagner sa vie, enfin c’était son problème.

-C’est gentil. Mais tu dois avoir plus besoin d’argent que moi.

De la tête, je montre les fenêtres vaguement protégées avec du contre plaqué. Tranquillement, je me dirige vers la bouilloire et regarde les sachets de thé. Commençant par les réorganiser par parfum avant de faire mon choix. Elle m’avait demandé d’arrêter de tout détailler et de me mettre à l’aise. Hors, je ne le faisais plus et je me mettais précisément à l’aise.

-Au fait, à qui ais-je l’honneur ?

Je l’entendais travailler de là où j’étais, le nez dans la tasse qui infusait doucement. Mon regard ne pouvait s’empêcher de dériver sur les objets, mon esprit de retourner le problème pour trouver l’organisation adéquate. Je touille le liquide chaud pour tenter de cacher les apparences, sans réellement y parvenir. Je soupire.

-Je n’y peux rien, de regarder sans arrêt cet endroit. Il y aurait des manières tellement plus efficaces de ranger ces objets. Enfin, bon…

Il fallait que je me tempère un minimum, elle avait toujours ma montre en main, s’il lui venait à l’idée de l’abimer définitivement, je ne pourrais pas y faire grand-chose. Le manche de son tournevis était assez large pour briser irrémédiablement cadran et mécanisme.
Un roucoulement me fait sursauté, j’aperçois perché sur un amoncellement de bric à brac un oiseau qui était en train de se lisser les plus. Des objets étaient tombés lorsqu’il s’était posé, source de ma « peur ». Il avait dû se faufiler entre un interstice d’une des fenêtres cassées. Rajoutons donc la mention zoo en plus de bazars. La caverne d’Alibaba avait pale figue devant le magasin de la demoiselle.

-Il ne fait pas encore chaud, vous devriez vraiment réparer ces fenêtres. Les volatiles risquent de salir vos machines…

Oui, il fallait que je donne mon avis.
Gabriel Hudson

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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyLun 18 Jan - 18:47

« J’t’aime bien, toi », avait-elle osé lui lancer, comme ça, sur un coup de tête. « J’t’aime bien, toi », avait-elle osé lui souffler, comme ça, mettant à bas la relation client-fournisseur. Certes, ce n’était pas la première fois qu’elle dérogeait à la règle ; elle avait bien donné rendez-vous à Luke Adams au restaurant de Clyde pour lui rendre sa montre à gousset … un soir de Saint Valentin ; fête qui n’avait aucune signification dans la vie de la brune. Vie. Survie. Un peu des deux ; Sorcha se laissait vivre pour mieux survivre. Elle n’attendait pas grand-chose, se terrait au moindre problème pour n’en ressortir la tête qu’une fois l’orage passé. Alors, lorsque l’inconnue désigna le contre-plaqué des fenêtres d’un signe de tête, Sorcha n’osa pas relever. Pire même, elle se contenta d’hausser les épaules pour toute réponse. Ca n’avait aucun rapport avec l’argent, cette histoire, plutôt avec son tempérament. Le confort n’était pas dans ses priorités.

La priorité, pour le moment, était cette vieille montre qu’elle tenait entre ses mains, éclairée par une lampe LED. Sans toutefois s’acharner dessus, Sorcha venait de mettre le mécanisme à nu, le démontant entièrement, griffonnant sur un coin de feuille la position de chacune des pièces. De l’autre côté de l’atelier, elle entendait l’autre jeune femme faire elle-ne-savait-quoi, trifouillant … les sachets de thé ? L’Ecossaise ne prit pas la peine de relever la tête, continuant sa besogne.

« Sorcha », lâcha-t-elle dans un souffle, passant outre son nom de famille qui était le nom même de l’atelier. McCabe. Délaissant le tournevis, la brune s’empara d’une pince pour œuvre avec plus de précision. Penchée par-dessus la table, les cheveux relevés en un chignon fait à la va-vite, elle s’adressa à l’autre brune : « Et toi alors, je t’appelle comment ? ». Sorcha s’arrêta là, retenant une blague entre ses dents alors que l’autre lâchait un soupir. Encore. Faut croire qu’elles n’avaient pas la même manière de voir les choses, côté rangement. Sorcha s’y retrouvait dans son bordel, et c’était tout ce qui lui important.

Un bruit métallique retentit dans l’atelier, suivit par un bruissement d’ailes. Ah ? Sorcha releva la tête, cherchant des yeux la cause du problème. Elle le découvrit en haut d’une pile, faisant du tambour d’une machine à laver son futur nid. Un instant, la brune considérait ne rien faire, de laisser l’animal à sa place avant d’entendre les commentaires de sa cliente. Et de se rappeler que les défections des volatiles étaient nuisibles pour l’Humain (qui ne l’était pas, de toutes manières ?) en plus d’être acides. Reposant la pince, laissant le mécanisme ouvert sur la table, la demoiselle souffla dans les airs avant de prendre en chasse l’animal.

« Faut toujours qu’ils rentrent par un autre trou … » lâcha-t-elle entre ses dents, agacée. Finalement, peut être que l’autre demoiselle avait raison, qu’elle devrait ordonner l’atelier ou, au moins, réparer les fenêtres qui avaient éclaté le mois précédent. Récupérant un manche à balai (parce que, forcément, dans son bordel, elle avait aussi une collection de manches à balai sans brosse), Sorcha s’avança vers l’animal. Elle n’avait pas envie de lui faire mal, juste de le pousser vers la sortie. « Ouvre la porte, s’te plaît » lâcha-t-elle à Gabriel alors que le volatile s’envolait pour un autre perchoir. Un peu plus loin, un peu plus haut, faisant tomber à terre d’autre matériel. L’Ecossaise pinça les lèvres, espérant que ce qui tombait à terre n’avait pas trop de valeurs (ou alors, que c’était tout à fait réparable).

« Désolée que t’ais à voir ça… », commença-t-elle, effrayant une nouvelle fois l’oiseau qui l’envola encore pour se déposer un peu plus loin. « Mais dis-moi… » Coup de balai dans les airs. « Vu que t’as l’air d’avoir une manière particulière d’organiser les choses. » Autre coup de balai ; l’animal se rapprochait lentement de la porte d’entrée. « Comment, toi, tu organiserais tout ça », voulut-elle désigner d’un signe de la main alors qu’elle tenait encore le manche à balai. Manche qui vint taper une ampoule, nue, accrochée au plafond. Sous le choc, le verre se brisa, pleuvant par morceau sur le sol de l’atelier.

Soupire et sourire gêné. Atelier de réparation McCabe : le seul atelier qui ait besoin de réparation.
Sorcha McCabe

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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyLun 1 Fév - 18:26

Avec Sorcha, c’était son petit nom, j’avais l’impression de me retrouver dans un de ces films comiques en noir et blanc. Quelle était les probabilités de se retrouver dans un magasin presque en ruine à chasser les pigeons ? Pas bien grande. C’était tellement… incongru. Je commençais malgré moi à prendre la demoiselle en affection, ces manières grossières, son franc parler. On aurait dit une enfant ou un petit animal un peu revanchard. On pardonnait tellement plus facilement aux enfants, je ne faisais pas exception à la règle. Il faut dire qu’elle ne brillait ni par son charisme, ni par sa prestance, non, il émanait d’elle cette simplicité étonnante et c’était à peu près tout.

Au moins n’était-elle pas insipide arborant ce masque d’ennui qui contaminait la plupart des gens une fois adulte. La tasse dans la main, je sirote mon thé tout en observant le manège de la demoiselle. Armé de son bâton, elle tentait tant bien que mal de diriger l’animal vers la sortie. Ce n’était pas toujours une franche réussite. La bestiole semblait prendre un malin plaisir à la faire tourner en bourrique. Et assez honteusement… je devais admettre que je trouvais ça assez amusant. C’est peut-être pour ça que je l’ai écouté sans broncher. Pour me faire pardonner de me moquer d’elle. Une hanche appuyée sur la porte, J’attends Sorcha et sa majesté de plume.
J’ai du mal à réprimer un sourire amusé.

-Gabriel.

Avec cette chasse aux volatiles, je n’avais pas encore pris le temps de lui répondre. Le pigeon, paresseux, sautille mollement à chaque petit coup que donne Sorcha. Pas farouche l’animal. Peut-être savait-il qu’il reviendrait dans les minutes à venir par là où il était entré ? Qu’il ne risquait rien ici et qu’il trouvait que ce manège était une perte de temps ? C’était probable, elle ne semblait pas franchement pressée de s’occuper de remettre en état son magasin. Cette pensée aurait dû me faire grogner, mais à quoi bon se battre contre l’esprit bordélique d’un enfant ? Autant, je ne concevais pas qu’un adulte responsable et mature ne soit pas capable de ranger, c’était la plus élémentaire des tâches. Mais, plus le temps passait et moins je voyais Sorcha de la sorte…

-hmmm… Hé bien, déjà, il faudrait passer un coup de chiffons pour enlever toute la poussière. Peut-être prendre des étagères et des boîtes pour ranger les objets les plus petits et qui trainent par terre ou que tu empilent. Pour les machines les plus volumineuses, les ranger plutôt au fond de la salle, contre le mur.

Mes paroles s’accompagnent de gestes. La question m’est agréable. Si elle voulait de l’aide pour s’améliorer, alors elle n’était peut-être pas totalement perdue. Il faut dire qu’un local bien rangé était tellement plus agréable, pour le client et pour le vendeur.

-Il faut que tu puisses accéder à chaque chose sans avoir l’impression de faire une course d’obstacle à chaque pas. Les pièces détachées doivent être rangées dans des bacs sur les machines à qui elles appartiennent, ou en tout cas, rangé dans une boite. Ca évitera à un de tes clients de se casser le cou de façon stupide.

Je hoche la tête, oui à ce stade elle mettait presque en danger la vie des personnes qui venaient la voir. Le sol était presque invisible tant il y avait de babioles. Bon j’exagérais peut être un peu…beaucoup ? Mais le principe restait le même.
Le tutoiement était venu naturellement sans vraiment que je m’en aperçoive. Était-ce parce que mon regard sur elle commençait à changer ou parce qu’elle en faisait de même ? Aucune idée, mais la conversation s’animait de nouvelles couleurs.

-Tu pourrais installer des crochets ou des clous sur les murs pour y suspendre des ustensiles de travail. Au moins ils ne traineront pas, et s’abimeront certainement moins vite que si tout le monde s’amusait à marcher sur les fils d’alimentation ou à se prendre les pieds dedans. Dis-je en refermant le porte derrière le pigeon.
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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyVen 19 Fév - 0:10

Putain ce qu’elle se sentait con, Sorcha, à devoir chasser un pigeon dans son propre atelier. Manche en main, elle poussait l’animal vers la sortie comme elle le pouvait sous le regard amusé (et moqueur) de sa cliente qui sirotait tranquillement son thé. Et alors que le pigeon se retrouva dans la rue, là où il appartenait, les joues de l’horlogère avaient pris une teinte rosée. Un mélange d’essoufflement et de malaise ; ce n’était pourtant pas dans ses habitudes de se sentir intimidée. Enjambant l’ampoule qui avait éclaté pendant la bataille, la demoiselle allait échanger le manche pour un véritable balai, récupérant la pelle au passage. Retournant près du lieu du crime, elle s’agenouilla, remit une mèche de cheveux en place tandis que Gabriel débutait son énumération.

Accroupie au sol, l’Ecossaise suivit des yeux les gestes de l’autre brune, laissant un sourire amusé fleurir sur ses lèvres. A dicter les changements, montrant de la main ce dont elle parlait, Gabriel semblait apprécier la conversation … et s’y retrouver, aussi, ce qui surprenait Sorcha. Qui, sérieusement, prendrait plaisir à discuter rangement et chiffons ? Cela dit, l’horlogère prenait les conseils avec plaisir, hochant la tête de temps à autre, voyait ce qui pouvait se faire. Et ne pas se faire justement.

« Mauvaise idée. Si je mets les machines volumineuses au fond, elles sont loin de la sortie. Moins manœuvrables. Et plus emmerdantes à sortir un jour. Faut pas croire, ça paie pas mal de réparer des machines à laver. »

Elle acheva sa remarque dans un souffle, se disant que certaines n’avaient pas vu la lumière du jour depuis quelques mois – les mettre contre le mur lui permettrait surement de gagner de la place. Pour autant qu’elle n’oublie pas leur présence. Retournant vers le coin cuisine de l’atelier, Sorcha jeta le verre de l’ampoule, mit la bouilloire de nouveau en route. Et découvrit, surprise, que les sachets de thé avaient été réorganisés dans son dos par parfum. La demoiselle cogna des yeux plusieurs fois, tenta de comprendre l’organisation avant de hausser les épaules et de se servir sans faire une seule remarque. Plongeant le sachet dans l’eau bouillote, elle écoutait toujours le développement de Gabriel, jetant un coup d’œil au sol lorsqu’elle parla d’une course d’obstacle. Encore une fois, elle haussa les épaules, grimaça légèrement : elle avait vu pire chez ses parents à Stornoway. Son père était un véritable bordélique (ce qui voulait tout dire venant de la bouche de Sorcha).

Boites de rangement. Crochets. Protection au sol. Finalement, elle n’était qu’à trois mots de la perfection. Hochant la tête pour donner son accord et indiquer qu’elle avait bien suivi, l’Ecossaise s’abreuva d’une petite gorgée, jeta un coup d’œil à Gabriel qui était à deux pas d’elle. Se souvenant soudainement de la raison de la présence de sa cliente, Sorcha se redressa vivement et déposa la tasse fumante près du rebord de l’évier. La montre. Elle avait totalement oublié, se dirigea vers la table à pas précipités en espérant que le mécanisme ne s’était pas cassé la gueule à cause de l’épisode pigeon. Reprenant le tournevis en main, elle l’agita dans les airs avant de se pencher sur son plan de travail.

« Gabriel, » s’exclama-t-elle pour ancrer son prénom dans son esprit. « J’aime bien ton idée. J’y réfléchirai. »

Silence. Sorcha reporta de nouveau son attention sur le mécanisme ; son regard accrocha rapidement la pièce fragilisée, se dit qu’elle en avait de rechange, des « comme ça ». Et ce fut parti pour une autre partie de cache-cache, soulevant les papiers qui recouvraient chaque surface lisse, à la recherche d’une boîte en plastique rouge. Boîte qui se trouvait d’ailleurs sur le canapé (ce qui n’était pas du tout sa place, même elle le savait). Et avant que Gabriel ne lance la moindre réflexion, l’Ecossaise se tourna rapidement vers elle, index en l’air et large sourire accroché aux coins des lèvres.

« Shosh ! Pas de réflexion quant au rangement. » Pause. « Les pièces de rechange sont dedans, tu pourras récupérer ta montre dans un instants. »

Et alors qu’elle retournait vers sa table de travail, Sorcha dû enjamber deux radios – dont les antennes de transmission étaient cassées – déposées à même le sol. Se rendant compte du ridicule de la situation, maintenant que Gabriel avait montré du doigt ce qui n’allait pas, elle ne pu s’empêcher de laisser échapper un autre rire. Plus léger. Un peu mal à l’aise.

« Le non-rangement, c’est pour affûter la vigilance, » commença-t-elle amusée. « J’t’embauche pour mettre de l’ordre » Entre ironie et réalité.
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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptySam 27 Fév - 19:51


« Mauvaise idée. Si je mets les machines volumineuses au fond, elles sont loin de la sortie. Moins manœuvrables. Et plus emmerdantes à sortir un jour. Faut pas croire, ça paie pas mal de réparer des machines à laver. »


Je fais une moue songeuse tout en acquiesçant. J’avais fais une erreur de taille en ne prenant pas en compte la nature de ses activités. La seule sortie de la pièce, qui était aussi l’entrée, n’avait pas été pensée pour un tel commerce. Si je commençais me demander, comment diable, elle pouvait même réussir à faire rentrer toutes ces machines dans son local avec son gabarit. Je me rendais compte que les manœuvres devaient effectivement s’avérer très compliquées. Je remue mon thé, plus pour me donner le temps d’organiser correctement le fil de mes pensées, de visualiser la pièce en prenant ces nouvelles donnés en compte.

-Effectivement. Et tu fais tout ça seule ?

Je me retiens de justesse de passer en mode mère poule. J’avais remarqué cette tendance que j’avais de couver certaine personne. Des femmes principalement, des gens que j’appréciais d’une manière ou d’une autre et que ma tendance compulsive du contrôle exacerbait. Alice en faisait partie. Sorcha quand à elle était rentré dans la catégorie petit chiot perdu dans mon esprit. Alors, l’imaginer en train de se casser le dos à transporter toutes ces pièces lourdes. Pensez à la remarque de merde que j’allais sortir, comme si nous nous étions toujours connus. Enfin bref, ca aurait été vraiment bizarre et je voulais éviter de paraitre complètement idiote.
La demoiselle finit de nettoyer le verre éclaté. Entre l’oiseau et ça, il y avait presque de quoi ouvrir une maison hanté de l’improbable. Je suis tentée de lui faire remarquer qu’un petit coup de balais dans le reste de la salle serait aussi une bonne idée. Ca aurait certainement été déplacée… je suppose, mais quand même.

-Sinon les installer contre les murs adjacents à ton entrée, ou encore les centrer pas loin de la porte en les regroupant. Ça te bouffera plus de place, enfin visuellement parlant, mais ça sera toujours mieux qu’une machine par ci par là ensevelie sous un tas d’autres pièces.

Je l’avais déjà dit, mais c’était une caverne d’alibaba. Avec le foutoir qui devait certainement aller avec, peut-être cachait-elle un trésor sous tout ce fatras. Ça aurait été amusant de voir ce qu’il en était, enfin si j’avais encore 10 ans.
Après, qu’importait l’organisation de cette salle, tant qu’elle faisait ce pour quoi j’étais venue. C’était vrai que c’était toujours plus agréable d’être dans un endroit propre et rangé. On s’y sentait plus à l’aise, mais ce n’était pas mon commerce. Et puis si elle alignait des étagères pour y mettre les livres qui trainaient sur le comptoir, les sachets de thé, ca seraient quand même plus douillet.


L’eau boue et ronfle. Je réfléchis encore et toujours à comment pouvait rendre cet endroit, s’il avait été mieux agencé. Une ébauche coquette commençait à fleurir derrière mes paupières. Mais je doutais qu’elle puisse en arriver là. Je veux dire, comment diable pouvait-elle, ne serait-ce, que supporter de travailler dans ça !?

Mes lèvres s’étirent en un sourire ravie lorsque mon cerveau daigne enfin donner un sens à ce que disais Sorcha. J’étais perdue dans mes pensées, j’avais eu du mal à revenir sur terre. Je ne peux m’empêcher de la regarder comme s’il c’était agit d’un brave gosse. Vous savez, le genre qui vient vous offrir un petit quelque chose à la fin des cours avec un air tout timide.
Je la laisse travailler tranquillement en m’adossant contre une machine non loin. Rapidement ces gestes deviennent plus lents, son regard s’égare et les papiers volent. Je me retiens in extrémiste de pouffer, lorsque la demoiselle me prend de cours. Coupant l’herbe sous le pied et m’empêchant d’enfoncer le clou par l’exemple merveilleux qu’elle m’offrait.

-Je n’allais rien dire voyons.

Mensonge, cela se voyait certainement sur mon visage. Il faut dire que je n’avais aucune envie de cacher mon hilarité. C’était rare que je puisse me détendre ainsi près d’une personne que je connaissais à peine. Une personne qui ne prenait pas la mouche lorsque j’essayais de l’aider. Souvent, ils ne comprenaient pas, s’énervaient et partaient en râlant. Je l’aimais bien la petite, peut-être un petit peu trop, je venais à peine de faire sa connaissance…

-Hé, je ne suis pas femme de ménage ! Mais plus sérieusement, je peux t’aider si tu le désire. J’aime les gens de bonne volonté. Ca sera pour la montre et puis j’aurais bien besoin qu’on répare une lampe qui à rendu l’âme. C’est donnant-donnant comme ça. Pas sûre que je passe mes journées à t’aider, mais je pense qu’on peut faire le plus gros et avoir une ébauche à peu près clair en un weekend. Le reste c’est du bricolage et ce n’est pas vraiment de mon ressort.

C’est vrai que j’avais besoin d’un job, mais être rétrogradée en tant que simple ménagère… Je n’en étais pas encore là. Mieux valait trouver un terrain d’entente. J’étais débrouillarde, mais pas vraiment bricoleuse. Je ne doutais pas de pouvoir compter sur elle si jamais le besoin s’en faisait ressentir.
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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyMer 9 Mar - 16:33

L’Ecossaise avait l’impression de parler chiffons – un mot qui ne faisait pas parti de son vocabulaire courant. Son regard enveloppait la pièce, se posant sur le bazar accumulé, tandis qu’un rire semblait gonfler au creux de son estomac. Chiffons, rangement et organisation : une belle gageure. Si Aonghas, son frère, était toujours dans les environs ; il se serait certainement moqué d’elle avant de lui prendre la température. Mais il n’était plus là, abandonné aux absents, mort. Mort-pour-de-bon ou mort-ressuscité-en-un-buveur-de-sang. Sorcha ne savait pas où il était parti et son appartement (aujourd’hui transformé en atelier) lui était revenu de droit. L’Ecossaise avait fait le tri dans ses papiers, avait gardé ce qui lui semblait important, avait tout entassé dans un carton qui siégeait dans un coin poussiéreux.

Alors, oui, Sorcha faisait ça toute seule ; peu certaine de savoir ce que le ça de Gabriel englobait. Alors, attendant que sa bouilloire ait fini de chauffer l’eau, Sorcha écouta la suite des recommandations de sa cliente. Là encore, elle avait enfin de sourire, de se laisser partir d’un rire amusé. Elle était celle qui offrait ses services mais recevait – gratuitement – une leçon d’organisation. Toute à son écoute, plissant les yeux pour l’aider à se concentrer (et entendre les explications de l’autre brune par-dessus le bruit de la bouilloire), Sorcha ne pouvait s’empêcher de hocher la tête. Bonne idée. Mauvaise idée. Elle les prenait et y réfléchirait plus tard.

Laissant la cliente à ses réflexions, Sorcha continua à œuvrer dans son atelier. Un coup de balayette en premier. Un coup d’œil au mécanisme de la montre ensuite. Une recherche effrénée de la pièce de rechange ensuite. Un retour aux sources, rire à l’appui, enfin. Le casque bien enfoncé sur sa tête, Sorcha s’appliquait à présent à changer la partie abîmée. De concentration, elle tirait la langue – une vieille habitude, un peu gamine, qui ne l’avait jamais quitté. Parce que Sorcha, c’était ça. Un brin de femme un peu bourru, un peu paumé, un peu coquette, un peu bordélique, voyant le monde comme un endroit pourrissant. Mais espérant malgré tout, bercée d’espoir, que tout allait s’arranger un jour. Dans le futur.

Certainement lorsque les bêtes à crocs (vampires et loups, les deux confondus) et les semi-démons ne soient plus de ce monde … La demoiselle soupira, souffla sur le mécanisme pour couvrir son instant de flottement, releva la tête lorsque Gabriel protesta contre le rôle de « femme de ménage » qu’elle lui avait attribué. Un fin sourire planqué à la commissure de ses lèvres, Sorcha se dit qu’elle l’aimait bien, l’autre petite.

« Amène ta lampe quand tu veux, Gabriel, » se contenta-t-elle de répondre d’un prime abord, laissant sa voix traîner. Concentrée, penchée au-dessus de la montre, elle n’était qu’à demi-présente. Ce qui ne l’empêcha pas d’écouter la tirade de l’autre brune alors qu’elle dévoilait un peu plus ses dents, amusée par la réponse. Gabriel avait l’espoir d’une jeunesse où tout était possible : elle pensait avoir une ébauche d’un endroit clair en un week-end… alors que Sorcha nourrissait son mode de vie bordélique depuis plus de 27 ans. Quel bel espoir, vraiment.

« Adjugé, » commença Sorcha face à la proposition de sa compagne. « […] et si quelque chose te fait de l’œil, si cela n’appartient pas à un autre client, tu es libre de te servir. » L’Ecossaise sentit l’hésitation de Gabriel, son moment de flottement. Alors, la voix un brin plus ferme à présent, elle acheva sans laisser de concession par : « Ca me fera de la place. » Et moins de choses à ranger. Elle savait prendre par les sentiments.

Retournant à son occupation, Sorcha ne put s’empêche de souffler. Exaspération. La pièce de rechange était aussi défectueuse. Bornée, elle tenta de la modeler en la chauffant (légèrement) dans le creux de sa paume – elle savait que ça n’allait pas suffire. Qu’il lui fallait plus de précise. Qu’il lui fallait son moment de calme absolu, au fond de l’atelier, avec son atelier de soudure. Elle ne tarda pas à relever la tête, pointant le faisceau de la LED dans la direction de Gabriel. Aussitôt, elle éteignit la lampe.

« Mauvaise nouvelle. Je dois entièrement refaire une pièce. En fonction de mes essais, ça peut me prendre plusieurs heures comme plusieurs jours » A cause de la taille, miniature, le taux d’erreur était plus important. « T’as un numéro où je pourrais te joindre lorsque ça sera sur pied, aussi neuf qu’au premier jour ? »
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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptySam 12 Mar - 18:37

Sourire et détente. Dieu que c’était agréable de pouvoir avoir une conversation avec une personne qui écoutait. Qui ne s’offusquait pas pour des broutilles et prenait même bonne note de ce que je pouvais bien lui conseillers. Elle me parle comme si nous nous étions toujours connu, elle était drôle la gamine. Je ne sais pas trop l’âge qu’elle avait, s’il faut elle était plus âgée que moi, mais la façon dont elle se comportait me forçait un peu la main. Mon esprit l’avait associé à une enfant hyperactive, incapable de tenir en place. Alors il serait dur de se résoudre à lui donner maturité et une triple décennie.
Même lorsqu’elle réparait ces engins, elle ne pouvait s’empêcher de gesticuler de partout, de me regarder, de parler en balançant son tournevis comme une épée légendaire.

Je vous l’avez bien dit, c’était fichu, pour moi, j’étais devant une enfant déguisée en adulte. Ce n’est pas pour autant que je ne la prenais pas au sérieux. Il était stupide, selon moi, de couver ces gosses et de leur parler comme à des débiles finit. Ils comprenaient très bien le monde qui les entouraient, peut-être différemment de nous, mais ce n’était pas pour autant qu’ils n’étaient pas capable de l’appréhender. Les mensonges sont si vraie parfois qu'ils s'encrent dans nos esprits et après il est tellement dur de revenir à la réalité. De leur expliquer que nous les avons bernés.
C’était un peu comme avec Sorcha et son atelier des merveilles. Un ramassis de bric et de broc dans un local douteux. Oscillant entre décharge et caverne aux trésors. On ne savait pas trop, elle non plus sans doute, et finalement le mensonge recoupait la vérité.

-Je passerai une prochaine fois alors.

Je regarde autour de moi un peu septique. Je ne pense pas trouver quoique ce soit dans tout ce bazar. Nous verrons bien après réaménagement. Pour le moment je n’avais aucune envie de mettre les mains dans tous ce fouillis et si je le faisais, je me connaissais- je risquais de me mettre à tout ranger illico. Il faut dires que ces chiffons par terre de ci de là devait vraiment être nettoyer, plié et range soigneusement et puis..et puis..
Je focalise mon attention sur la brune et son épée, trop près de me faire happer par un besoin irrépressible d’ordre. Je n’aurais jamais pensé lier des liens avec une personne comme ça dans un lieu si…inapproprié. Comme quoi tout était possible. N’était-elle pas un démon pour réussir ce tour de force ? Ou devais-je simplement me rendre à l’évidence ? Que j’avais une certaine faiblesse pour les enfants. Enfin tout dépendait des dits enfants. Bref.

-Oui, bien sur.

Je sors de quoi faire de mon sac. Si je devais attendre de trouver du matériel pour écrire dans tous… ça. Je pense que j’y serais encore demain.

-Voilà. N’hésite pas à me dire quand tu as finis et quand tu es disponible, qu’on s’organise tout ça. T’en fait pas quand on s'en donne la peine on arrive toujours à faire quelque chose, je suis sûre que ça sera le cas pour ton local.

Ma proposition n’était pas du vent. J’assumais depuis longtemps ce que je pouvais dire, peu importait les mots utilisés. Je ne me défilerais pas et j’avais quelque espoir envers la demoiselle et tenter un nouveau départ . Si elle avait la volonté de s’améliorer, tout n’était pas perdu pour elle. Car si elle était si bordélique, comment diable pouvait-elle s’en sortir correctement ? Non, vraiment, je ne voyais pas.

-Il faut que j’y aille, à bientôt.

Gabriel Hudson

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MessageSujet: Re: If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé]   If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] EmptyDim 13 Mar - 0:22

Elle le savait, l’Ecossaise, que l’entrevue tirait à sa fin. En l’espace d’une demi-heure, si ce n’était plus, Sorcha venait de s’ouvrir à une autre vision du monde. Avec son sourire et son côté je-me-mêle-du-rangement-mais-pas-vraiment, Gabriel lui avait bien appris une chose : qu’il était temps qu’elle se réveille. Les évènements de Février, au lieu de la bousculer, l’avaient étouffée et poussée à se renfermer au point d’en oublier son commerce. Mais le préjudice qui en découlait était plus intense : en plus de mettre à mal son business, elle se laissait clairement aller. Maintenant qu’elle en était consciente, Sorcha allait tenter de changer : de paralysante, la peur devait être un leitmotiv. Au final, l’humain meurt bien un jour. Il ne tient qu’à lui de savoir quel sens il veut bien donner à sa vie. Une vie à se cacher et à craindre l’attaque de Nocturnes ou de Lycans : Sorcha n’avait pas signé pour cela.

L’autre brune, aussitôt, sortit un stylo et un bout de papier de son sac pour y inscrire son numéro. Là encore, Sorcha la remerciait intérieurement : elle n’avait pas à refaire son manège, à soulever chaque morceau de papier qui traînait dans l’atelier avec l’espoir (vain) d’y dénicher de croire gribouiller un numéro de téléphone. Récupérant son dû, l’Ecossaise l’enfonça dans l’une des poches de son cardigan. Avant de le ressortir et de l’épingler sur son tableau en liège. Satisfaite, la demoiselle ne put s’empêcher d’afficher un vague sourire – c’était le début de la remontée.

« Je ne m’en fais pas, » lâcha-t-elle dans les airs avant de se balancer d’avant en arrière, les mains dans les poches et un air couillon sur le visage. « A bientôt Gabriel. » Et, sur ce, l’horlogère retourna vaquer à ses occupations sans jeter un coup d’œil en arrière. Elle avait du pain sur la planche, des pièces à souder et à dessiner, des plans à mettre en route. Quelques instants plus tard, la porte d’entrée claqua, confirmant le départ de sa cliente. Le bruit de la cloche resta en suspens dans les airs avant de s’éteindre. Bientôt, ne restait plus que le bruit des scies métalliques de Sorcha et de son sifflement. Aussi surprenait que cela puisse être, la demoiselle n’aimait pas traîner les choses … dans le temps. Pour le reste, son atelier parlait de lui-même. Et puis, il fallait bien l’avouer, elle avait aussi besoin de se changer les idées et de se remettre au travail.

Demain, elle commencerait les grand-travaux.
Et le jour d’après, elle se pencherait certainement sur les enregistrements de la PES qu’elle avait enregistré la semaine passée.

PS – merci Gaby pour ce sujet If I should fold, I nailed my faith to the sticking pole [Livre III - Terminé] 738374
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