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On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]
MessageSujet: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyMar 8 Mar - 19:21

Aller au zoo, je lui en donnerais moi des zoo. Malgré tout, je ne pouvais décemment pas ignorer ce qu’il m’avait dit. Je ne pouvais non plus ignorer ce que j’étais, plus maintenant. D’autant que la lune se remplissait, doucement, inexorablement, comme une promesse funeste. Je sentais l'étau qui se resserrait, et mon esprit, bien trop fragile, ne pouvait supporter l’idée de se transformer. Même ma paperasse et mes chiffres ne parvenaient plus à m’anesthésier suffisamment. Le chaos qui s’était déposé sur Glasgow comme une brume, ne faisait rien pour m’aider. J’étais perdue, je ne savais pas quoi faire, croire, penser. Je n’arrivais même plus à regarder mon reflet dans le miroir. C’était un tourbillon effrayant vers lequel tout était aspiré et je ne pouvais que subir.

Cela ne pouvait plus durer. La déprime, le cloisonnement, la peur.

A défaut d’aller au zoo, j’étais partie au musée. Une expo sur les animaux avait été installée. Je ne voulais pas écouter les conseils de Malcom, mais les ignorer aurais été stupide…. C’était la seule alternative que j’avais trouvé pour calmer mon angoisse grandissante. C’était un petit pas pour me sortir de là, tout petit, mais c’était déjà ça.
Je ne sais pas si c’était dû aux explosions qui avaient eu lieu, mais il n’y avait pas foule. Je me sentais d’autant plus stupide, là devant ces photos. C’était comme si tous les regards étaient braqués sur moi. Comme si ma monstruosité suintait de tous les pores de ma peau. Y aurait-il eu un écran lumineux et clignotant indiquant que je n’étais pas humaine que je me serais sentie moins exposée.


Peut-être devenais-je parano, mais ces derniers jours n’avaient pas été facile, loin de là. Vampire, métamorphe, et la lune bleue...Tout c’était enchaîné tellement vite. Il m’avait proposé de l’intégrer, la meute, qu’il y avait des autre gens comme moi là-bas. Comme Roxanne. Mais désormais, restait-il encore quelqu’un ?
Penser à la jolie rousse me faisait de la peine. C’était un étrange mélange de compassion et de répulsion. Je l’appréciais, mais c’était…un monstre, mais elle était comme…moi…
J’étais incapable de savoir comment me comporter, sans parler de cette mystérieuse lettre venant de mon soit disant père. Il y avait tant de chose, beaucoup trop.

Et moi dans tout ça, j’étais là, devant une stupide photo de loup, presque en me dandinant et me faisant violence pour ne pas prendre la fuite. A renier ainsi sa nature, on finit toujours par se cogner à la première porte venu ... La mienne avait été Malcom… J’aurais tant voulu qu’il n’en soit rien. Que l’ignorance me berce encore de ces bras réconfortants.

J’observe l’animal figée, en pleine course à travers les bois. L’image en elle-même était jolie, mais je n’y voyais qu’une bête. Comme ces types qui nous avaient bousculés. Si tout pouvait être différent, si seulement les êtres surnaturels n’existaient pas, il n’y aurait pas eu toutes ces morts. Nous étions une espèce fragile, les humains je veux dire… Fragile et tellement vindicatif. Ils n’y auraient pas de paix, jamais.
La lune bleue l’avait confirmé à bien des égards.

Une formidable oppression compresse ma poitrine.
Je devais partir d’ici, rentrer chez moi. Je n’étais pas à l’aise, pas à ma place. Je veux dire, qu’est ce que je foutais ici à regarder de stupides animaux en croyant que tout aller s’arrêter. Comme si un déclique pouvait se produire et me sortir de ce marasme … Je me recule, sans vraiment regarder derrière moi, hypnotisée par l’image que je voulais fuir. Mon dos cogne doucement contre quelqu’un, me coupant toute retraite. Je me retourne, ne réussissant à effacer la mine de lapin effarouché accroché à mon visage qu’une demi-seconde trop tard.

-Désolé, je ne faisais pas attention. Il n’y a pas de mal ?

Gabriel Hudson

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Gabriel Hudson
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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyLun 14 Mar - 1:12

En ce moment, ça allait de mieux en mieux Thane et ça en grande partie grâce à Ania. Ania... cette simple pensée le fit sourire. C'est une femme tellement formidable, sans elle, il serait encore là à se lamenter sur son sort, à pleurer à chaque fois qu'il se couche et qu'il remarque la place vide à côté de lui. Oui, la perte de sa femme l'a terriblement anéantit et le fait d'apprendre sa mort dix ans plus tard en sortant du coma ça n'aide pas. Personne ne peut comprendre sa douleur, pour tout le monde, c'était juste un vieil accident, difficile de ressentir de nouveau de la douleur, car ils l'ont déjà évacué, contrairement à lui. Malgré c'est quelques mois passé, il ne faut pas non plus croire qu'il est au top de sa forme, il va juste mieux. Doucement, il parvient à se convaincre qu'il n'est pas coupable de l'accident, que ça aurait pu arriver à n'importe qui. Hélas, c'est tombé sur lui et sa femme, c'est surement ce qu'on appelle le destin ou plus simplement : la vie.

Sa démarche est moins boitante, il a troqué sa dernière béquille contre une canne. Ce fut difficile de se convaincre de faire ça. C'est Ania et son kiné qui sont parvenus à le faire changer d'avis. L'ennui avec les béquilles c'est qu'elles sont encombrantes et peu esthétique. Alors que la canne est plus jolie, travailler. Le jeune homme avait tendance à associer ce genre d'objet à la vieillesse. Ses deux amis se sont tués à la tâche pour lui trouver une canne plus travaillée. Un bâton tout droit, orné de quelques gravures, donc le pommeau n'est qu'une simple boule de couleur argent. Du coup, on perd l'allure de canne pour les vieux, donnant un aspect plus chic et jeune. Certes, ce n'est pas vraiment le style de Jaeger, mais ce n'est que provisoire.

En dépit des derniers évènements, il a décidé de sortir, de faire un tour en ville pour se changer les idées. Tout ce qu'il s'est passé le touche sans vraiment le toucher. Depuis son réveil assez récent, il a toujours du mal à appréhender et comprendre ce monde devenu fou. Ce n'est qu'une éternelle guerre entre toutes les créatures de ce monde. C'est à se demander s'il a vraiment envie d'y prendre part et de choisir un camp ? Tout ce qu'il veut, c'est reprendre sa vie et ne pas avoir de problème.

Devant le musée, il regarda l'affiche indiquant l'exposition sur les animaux. Ania lui avait conseillé de faire un tour, ne serait-ce que pour renouer un peu plus avec son côté animal. Autant suivre ses conseils, jusque-là, elle est parvenue à l'aider à retrouver forme animal sans trop perdre le contrôle. Son regard parcourait les clichés exposés. C'était de toute beauté, lui rappelant même son enfance quand il allait voir son père qui travaillait au zoo. C'est là, qu'il se fit bousculer. Jaeger perdit légèrement l'équilibre ce qui l'obligea à faire quelques pas en arrière pour se rattraper. La coupable s'excusa, au moins, il pourra la pardonner de ne pas avoir fait attention. C'est un sourire qu'il afficha sur son visage, le genre qui veut dire "ce n'est rien". "Rien de cassé ! Ce sont des choses qui arrivent !" dit-il simplement alors que son nez crut reconnaitre cette odeur. Elle sentait comme Ania ou lui... Oui, elle devait être une méta. A la voir, elle avait l'air un peu inquiète ou stressé ? Il n'était pas sûr, déchiffrer ce genre d'expression en scrutant un visage ou la posture de quelqu'un n'est pas encore son fort. Mais il décida de ne rien demander, du moins pas tout de suite. "Vous êtes venue profiter de l'expo ? Les photos sont superbes. J'ai une amie qui rêverait de pouvoir exposer ses clichés ici, mais elle a vu l'annonce trop tard." C'est plutôt simple, mais ça permet de commencer une conversation.


Dernière édition par Thane Jaeger le Jeu 17 Mar - 22:29, édité 1 fois
Thane Jaeger

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyJeu 17 Mar - 19:00

J'avais les jambes en coton, la fuite avait été coupé court par un homme. Il ne semblait pas agressif, mais cela viendrait bien. Cela vient toujours en fin de compte.
Était-ce à cause de l’angoisse ou de la jovialité débordante dont avaient fait preuves les énergumènes de ces dernières rencontres, mais je m’étais attendue à ce qu’il s’énerve. C’était devenu une routine malsaine. Il allait froncer les sourcils et répondre d’une voix peu amène en ronchonnant. A la place, c’est un sourire avenant qui souffle la mauvaise humeur que je pensais voir. C’était presque déstabilisant.
Il est parfois agréable de se tromper.
C’est peut-être pour ça que je me sens un peu moins acculée d’un coup. Il faut dire que la pièce vide et presque silencieuse avait pris d’un coup des allures de traquenards. Maintenant qu’il y avait quelqu’un d’autre, elle retrouvait le paysage ordinaire et morne qu’elle aurait toujours dû avoir.

Une canne soutient sa démarche. Il avait fallu que je bouscule quelqu’un à l’équilibre précaire encore en plus. Vraiment, je faisais tout n’importe comment en ce moment. Les plus démunis semblaient les plus conciliants…. Il aurait été en droit de m’égueuler vu son état. Non, à la place il entamait même la conversation comme si de rien n’était.

Tout n'était donc pas perdu , il existait encore des personnes agréables en ce monde.
Il était d’humeur bavarde et après ce qui venait de se passer, je ne pouvais décemment pas le rembarrer et fuir en courant. Je calme ma respiration tout en regardant les clichés, évitant soigneusement celui qui avait fait naitre cette peur panique. C’était vrai qu’elles étaient jolies. Ainsi, on aurait presque dit que le monde existait encore, que la magie n’était que merveille et secret cacher derrière les pupilles énigmatiques de ces bêtes. Que le fantastique n’était pas ce à quoi il faisait référence aujourd’hui. Qu’il n’était présent que dans ce petit coin de nature, figé sur du papier.

Il parle des photos, d’une amie…. C’était… étrange de se retrouver dans un cadre si normal. Qu’est ce que ça faisait du bien. C’était comme si je retrouvais une routine depuis trop longtemps perdue.
Est-ce qu’il y avait des photos d’Aaron dans le lot ? J’en doutais, il s’intéressait plus aux gens. Il faudrait que je prenne des nouvelles,

-En quelque sorte. Pour être tout à fait honnête , je ne suis pas certaine de ce que je suis venue chercher ici à vrai dire, mais c’est vrai qu’elles sont jolies.

D’une main je me masse la nuque, un peu fatiguée. J’avais tiré sur la corde ces derniers jours, abusant des mes limites. J’avais décidé de me reprendre, je ne pouvais pas faire face efficacement à ce qui m’arrivait ne me laissant mourir. Ça avait été une attitude stupide. Je ne géré pas mieux maintenant, mes heures de sommeils se comptaient sur les doigts d’une main. Mais bon, ça allait déjà un peu mieux.

-C’est dommage pour votre amie. Mais bon, elle aurait certainement d’autre opportunité. Ça bouge pas mal dans les parages.

Pour le meilleur ou pour le pire, c’est certain qu’on ne pouvait pas dire que l’écosse était un pays figé.

-Et vous alors ? Vous êtes venus pour l’expo ou juste pour prendre l’air ?
Gabriel Hudson

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyMar 22 Mar - 0:01

Se faire bousculer n'avait rien de nouveau, ce n'était pas non plus dramatique. Cela arrive à quiconque, il suffit de ne pas faire attention, d'avoir l'esprit ailleurs et quand on se retourne un peu trop vite, ou en reculant d'un pas sans faire attention, voilà qu'on pousse quelqu'un. Même Thane a déjà bousculé des gens par inadvertance, du moment qu'on ne fait pas exprès et que la personne n'a rien, tout va bien. Dans ce genre de situation, il suffit de s'excuser et tout va bien. La jeune femme avait justement fait des excuses, il ne pouvait donc pas lui en vouloir pour si peu. Par contre, si elle était partie comme un rustre sans donner des excuses, il y aurait eu de fortes chances pour qu'il apprécie beaucoup moins. Du coup, il se permit même de parler d'autre chose, ainsi, elle se sentira peut-être moins coupable et ce petit incident de rien du tout est oublié aussi vite qu'il est arrivé.

L'exposition était vraiment très belle. C'est toujours très impressionnant de voir ces clichés de toutes ces bêtes dans leur espace naturel, des photos "capturés" à l'insu des animaux. Les photographes ont l'art et la manière d'être patient et d'attendre le bon moment pour saisir et graver l'instant sur une image. Thane avait observé Ania. Elle pouvait parfois chercher pendant un bon moment le bon cadre, le bon angle et la bonne lumière pour faire ressortir ce qu'elle veut d'une photo. Certes, elle fait beaucoup moins de photos animalières, mais c'est le même principe. Pire encore avec les animaux sauvages, il faut attendre qu'ils sortent de leur cachette pour espérer pouvoir immortaliser leur image. La réponse de la jeune inconnue le surpris un peu. Mais il ne releva pas pour autant ceci. Quant à Ania, c'est vrai qu'elle ratait quelque chose, mais comme le disait la demoiselle, elle aura bien d'autres d'occasion de voir ce genre d'exposition."Je n'en doute pas. Quoi que je suis presque certain qu'elle doit connaitre la plupart des photographes qui sont exposés ici. Peut-être même qu'elle peut avoir la chance de voir leurs photos en avant-première," suppose-t-il. Entre artiste, il pense qu'ils doivent se demander leur avis. Après tout entre chirurgien, ils se donnent bien des conseils.

Elle lui demanda la raison de sa venue. Jaeger haussa les épaules, disons que c'est un peu des deux. Will son kiné n'aime pas savoir qu'il est resté toute la journée enfermé à la maison. Il lui conseil toujours de sortir, d'essayer de reprendre sa vie sociale, de faire des connaissances et d'oublier l'accident. Alors, il faut croire qu'aujourd'hui il a suivi ce qu'il avait dit... pour une fois ! Sachant en plus qu'il y avait une expo qui pouvait être intéressante, c'était l'occasion d'une sortie culturelle. "Je profite de l'exposition pour faire un peu de rééducation !" Il avait dit cela très sereinement, tout en penchant la tête pour montrer ses jambes ainsi que sa canne. Certes, il n'est plus au même point qu'il y a quelques moins où il avait besoin de béquilles et même d'un fauteuil roulant. Heureusement que sa nature de métamorphe aide un peu. "Et... je crois que j'avais besoin de me rapprocher un peu des animaux... ou du moins d'un en particulier." Pour le moment, il n'a pas tenté de se retransformer en corbeau, mais il sait qu'il va devoir le faire. Alors, voir des photos de cet oiseau peut surement l'aider, l'aider à se rappeler tout ce qu'il savait à son sujet. Il ignore si malgré son côté énigmatique, elle avait compris qu'il avait un lien très fort avec les animaux, qu'il est un métamorphe. Et si jamais elle le comprend est-ce qu'elle va partir en refusant de continuer à parler à un "monstre". Si seulement, il savait qu'elle est elle aussi comme lui. Ses sens de méta n'étant pas encore de nouveau très bien maitrisé depuis son accident, il n'avait pas pu sentir qu'elle est de la même espèce que lui.

Thane Jaeger

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptySam 26 Mar - 8:38

Je hoche la tête lorsqu’il me reparle de son amie. Il semble y être très attaché, d’une certaine manière, ces yeux brillent lorsqu’il en parle. Un fantôme de sourire adoucit presque ces traits. Le rendant plus accessible…plus humain. Le chagrin et le stress rendait les hommes tellement froids. Je n’allais pas critiquer ce fait, j’étais pareille, l’exemple parfait même. Je me servais de cette attitude pour me protéger, mais j’étais seule. C’était une réalité à laquelle j’étais bien consciente. Finalement, je me disais que j’avais eu raison. Peu importe, les amis que j’avais pu me faire, la famille que j’avais. Personne n’accepterait ce que je suis. Si certain devait être au courant, ça risquerait même de devenir…. Très mauvais. Le pire était que la menace venait de ceux qui auraient dû me protéger. Mais aveuglé par leurs croyances stupides, ils seraient certainement prêts à vendre leur enfant sans même se rendre compte de la sentence qu’ils avaient annoncé pour lui.

Que peux-tu faire quand ton monde devient noir ? Rien, hormis tenter de survivre.


Enfin bon, il était inutile de vendre la charrue avant les bœufs. Cependant, tout secret finis par se savoir, si ces foutus vampires n’avaient pas eux-mêmes ouvert la danse, peut-être en serait-il autrement aujourd’hui. Malheureusement, ils avaient joué une carte bien dangereuse et les pions mangés sur l’échiquier étaient irrémédiablement perdus. Dans tous ce foutoir, je me retrouvais à tenter de trouver ma place, que je pensais pourtant bien établie. Perdue comme une souris effrayée au moindre bruit, papotant avec un inconnu.
Quelle étrange situation… Pourtant, j’aimais la façon dont il parlait d’elle. Son amie, son amante peut-être. Comme si l’univers reprenait une course que je connaissais, une parcelle familière. Une histoire simple, un couple, de bons sentiments, une passion. Simplement un échange avec un étranger qui n’avait eu que le malheur de se retrouver derrière mes pieds maladroits. Alors, je me laisse prendre au jeu, comme si je pouvais voler leur normalité, la faire mienne. Ne serait-ce que pour quelque minute, oublier ce cauchemar. Car j’étais, il fallait l’admettre, pour le moment incapable de gérer véritablement ce chaos qui s’était installé dans mon cœur.

-Est-ce indiscret de vous demander lequel ?

S’il me parlait de loup, il était certain que l’angoisse reviendrait. Je risquerais de fuir comme une malpropre. Mais j’en avais tellement marre de tous ça. Je m’éternisais plus que nécessaire parce que j’avais l’impression d’être à nouveau stable, dans un monde ou l’étrange n’existait pas. Ou presque. Alors s’il devait être un de ces sociopathes lupins… Enfin, peut-être que je voyais le mal partout. Certainement.
Parfois j'ai l'impression de m'enfoncer et d'être si déconnectée que je ne comprenais même plus ce qui m’entourait.

-Vous ne trouvez pas qu’il y a quelque chose bizarre dans ces photos ? Je veux dire, avec tous ce qui se passe en ce moment… Elles sont presque … irréalistes. C’est comme si, cet aspect de notre vie n’existait plus vraiment. La nature, les animaux tout ça. Enfin, je suis peut-être trop sensible.


Oui, désormais, il n’y avait plus que des monstres déguisés en animaux. Je ressens ça tout le temps, je ne sais pas, que le plus rien ne va, d’évoluer dans un rêve malsain…J’ai peur, je ne vis plus et je veux faire quelque chose pour ça .Je reste au lieu de fuir, d’être prudente, de prendre mes distances et des précautions, car il pouvait potentiellement être dangereux. Comme quiconque en même temps. Roxanne était bien un croquemitaine, moi aussi et certainement d’autre. Se couper du monde en chouinant n’y changera rien. J’avais déjà décidé que je voulais continuer, vivre, avancer. C’était déjà pas mal. Même si je n’avais pas encore trouvé de solution à comment.
Une fois que j’aurais réussis à me remettre sur pieds, je mettrais beaucoup d'ordre à tout ça, c'est une chose dont je suis sûr . Mais pour le moment c’était encore trop tôt.

-Désolée, en plus de vous marcher dessus, maintenant je vous embête avec mes divagations….
Gabriel Hudson

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyDim 3 Avr - 22:48

Si Thane était venu c'était pour observer ses photos animalières. Certes, ça ne vaut pas de véritables heures à observer un animal dans son espace naturel en tout liberté. Mais les photos... elles ont le don de pouvoir immortaliser l'instant, de figer une émotion ce que l’œil humain ne parvient pas forcement à faire quand tout se déroule devant lui. Pouvoir observer le corbeau, sa manière d'être, c'est ce qu'il lui fallait pour reprendre confiance en lui et se persuader qu'il peut redevenir cet oiseau qui était sien autrefois. Alors, quand la demoiselle lui demanda, il afficha un petit sourire, montrant d'un signe de tête la première photo ou l'on pouvait observer un énorme corbeau sur un pilier de bois au milieu d'un champ enneigé. C'était une belle image. L'oiseau dégageait une certaine splendeur, il donnait l'impression de toiser le photographe d'une manière hautaine et fière. Malgré qu'il soit seul dans ce champ, il en imposait, il donnait presque un peu froid dans le dos, rendant le paysage un peu plus sinistre. C'est le genre d'effet que produit un corbeau, pourquoi, ils n'ont rien de sinistre hormis leur sombre couleur et leur cri étrange. Cet oiseau a toujours passionné Thane, malgré que les gens en aient peur. "Le corbeau. De tous c'est celui que je trouve le plus majestueux." Quelqu'un d'autre aurait surement dit ça au sujet d'un aigle, mais pas lui. Un sourire s'afficha sur son visage pour confirmer le fait que c'est l'animal qu'il aime le plus.

En voyant son passé récent, il faut croire que ça lui correspond bien. On associe souvent les corbeaux à la mort... sa femme et son futur enfant, il les a tués dans un accident de voiture. Cet animal lui était peut-être prédestiné. La demoiselle trouvait les photos irréalistes, vis à vis de la situation actuelle et de tous les changements qui chamboulent le monde. D'une certaine manière, elle n'avait pas tort. Doucement, il haussa les épaules avant de lui répondre : "Toutes les photos ont un coté irréaliste. On fige un moment du temps sur un morceau de papier. On l'emprisonne pour toujours, devenant plus qu'un souvenir... devenant physique ! Quoi qu'on fasse, on ne pourra jamais revenir à l' instant de la photo." Ses paroles se voulaient quelque peu mélancolique. Il pensait à sa femme, aux nombreuses photos qu'ils avaient prises ensemble, figeant des instants de bonheur qu'il ne pourra plus jamais revivre.

D'un coup, sa vision des photos étaient devenue un peu plus sombre. Penser au passé le rend triste, il se sent toujours coupable de l'accident et la perte de sa femme est trop récente. Une profonde inspiration lui permit de se remettre d'aplomb, alors que la demoiselle s'excusait. Sa tête se secoua de gauche à droite pour lui dire que non, elle ne le dérangeait pas. "Vous ne m'embêtez pas ! Au contraire, ça fait du bien de parler avec quelqu'un. Je ne sors pas beaucoup depuis mon réveil et je dois dire que j'ai dû mal à appréhender ce monde." Ce rendant compte qu'elle n'allait surement pas comprendre, il continua. "Je suis resté une dizaine d'années dans le coma. Avant mon accident, personne ne connaissait l'existence de toutes les créatures qui marchent à nos côtés. Maintenant, c'est devenu commun. J'ai encore du mal à m'y habituer. C'était pas vraiment imaginable à mon époque qu'on puisse révéler notre vrai nature." Jaeger ne disait pas ce qu'il était, mais il laisse toutefois sous-entendre et supposer qu'il n'est pas qu'un simple humain. De ce qu'il a vu, ce n'est plus une surprise pour les gens si leur voisin est un méta ou même un loup garou. "J'espère que je ne suis pas trop embêtant. Enfin... je sais que je peux être un peu déprimant pas moment. Je ne me suis pas encore très bien remis."


Thane Jaeger

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyLun 4 Avr - 20:45

L’homme me montre d’un mouvement de tête un oiseau noir de jais. Corbeau. Son plumage jurait avec l’immaculée blancheur de la neige, si bien qu’on aurait dit un narcissique ne demandant qu’a être complimenté. Dans un sens, c’était plutôt marrant tant cela était en contradiction avec le caractère de mon interlocuteur. Du moins, celui que je lui avais inconsciemment donné. Je le voyais plutôt comme un homme timide et effacé. Il aurait pu me réprimander, s’énerver, ou encore profiter de la situation et il n’avait rien fait de cela. Donc cette image lui convenait parfaitement pour le moment. Alors, qu’il se sente une affinité avec cet oiseau à l’allure si vaniteuse, je ne sais pas, je trouvais ça assez drôle. Comme quoi, il suffisait d’un rien pour vous détendre, simplement d’une information inattendue. Simplement de cette petite nouvelle étrange qui dénote et qui, même si toute votre vie s’échappe de vos mains pour s’enfuir à toutes jambes, réussit tout de même à vous arracher un sourire.

C’est sûrement pour ça que je me retrouve à être si bavarde. Peut-être un peu trop. Je ne suis pas certaine qu’il soit bon d’être aussi directe sur sa vision des choses de nos jours. Ce que je dis n’a rien de conflictuels, mais survivre devenait un art à au quelle je n’avais aucune connaissance. Le bon sens semblait ne pas avoir la même signification désormais et les règles qui autrefois me paraissaient limpides, n’ont désormais plus aucun sens.

-C’est vrai.

Les paroles de l’homme sont particulièrement justes. Je ne l’avais jamais vraiment réfléchit ainsi. Il faut dire que je ne m’étais jamais appesantie sur la photographie ou de façons plus générales sur l’art. J’avais des notions, je savais l’apprécier et donner mon avis. Mais, honnêtement, ce n’était clairement pas un sujet qui avait passionné mes journées d’étudiante.
Tout philosophe qu’il soit, ses yeux s’assombrissent. Je cancanai comme une grue en mal de potins, il avait été poli et moi, je ne l’embêtais que plus en interprétant mal ses réactions. Je m’excuse, voulant faire amande honorable d’un comportement ennuyeux, mais il semble que le problème est ailleurs.
Je comprends ce qu’il me dit, mais je n’arrive pas tout de suite à assimiler sa situation. C’était… inattendu et perturbant, je n’osais imaginer comment il pouvait gérer ça et puis… Forcément… C’était une évidence... L’étau revient, comprime mon cœur et contracte mes muscles. La réalité à laquelle j’avais voulu échapper, ou tout du moins me réapproprié était venu me chercher pour me sauter à la figure…Je ne peux que composer un masque à mon visage, d’une neutralité presque inhumaine pour tenter de cacher la panique naissante. Il ne devait pas être un vampire, encore moins un semi-démon. Ces êtres étaient les ennemis numéros uns, toute race confondu, se présenter comme telle était suicidaire. Il ne restait donc que deux options, loup ou métamorphe. Vu la variété étonnante de rencontre qui me tombait dessus en ce moment, il y avait fort à parier qu’il appartenait à la deuxième catégorie.
Il n’avait pas l’air méchant, il ne se rendait simplement pas compte de l’instabilité qui brisait mon esprit avec une effrayante minutie.

Un soupir à fendre l’âme sort de ma bouche, alors que ma main se cale sur mon front pour cacher un instant mon visage. Colère, peur, angoisse. J’arrive à repousser tout ça, à le recouvrir d’une couverture glaciale et anesthésiante. Maintenant, je pouvais me ressaisir. Au moins, lui semblait avoir des manières. Voyons le bon côté des choses….

-C’est à croire que vous vous passez le mot… Je murmure plus pour moi-même que pour lui. Ne vous en faite pas, vous ne m’embêtez pas.


C’était la stricte vérité, l’homme, enfin le… ce qu’il renvoyait ne me dérangeait nullement, au contraire. Par contre sa nature oui. Je me voyais mal lui balancer comme çà tandis que le pauvre était encore convalescent et perdu dans un monde qui avait avancé sans lui. Enfin, pour peu qu’il me dise la vérité et qu’il n’ait pas raconté une ineptie pour m’amadouer. Au point où j’en étais, il fallait envisager toutes les possibilités.

-Dites moi, comment vous avez su ?

S’il était de bonne foi, il me répondrait. J’en avais marre de cette impression d’être stupide et ignorante à chaque fois qu’un confrère monstrueux m’accostait en toute connaissance de cause alors que j’étais incapable d’y comprendre quoi que ce soit. En fait, qu’il me réponde ou non ne dirai strictement rien sur sa foi, encore moins sur sa dangerosité. Mais qu’importe, ce n’était pas dans un musée qu’il s’amuserait à tenter de me bouffer. Enfin, j’espérais…

-Ces dernier temps… j’ai l’impression d’avoir une étiquette collé au front disant ce que je suis…


Je tente d’adoucir ma voix comme je le peux pour le lui expliquer, ce qui me donnait encore plus cette désagréable sensation de débilité que conférait l’ignorance. L’endroit n’était pas non plus idéal pour parler de ce genre de chose. Je ne tenais pas particulièrement que qui que ce soit sache que j’étais un monstre. Mais je pense que j’étais assez claire, sans pour autant être…. Blessante. Je voulais savoir et s’il s’offusquait cela risquait d’être compromis. Malcom n’avait fait que se moquer, je n’avais rien réussit à en tirer sur ce sujet.
Gabriel Hudson

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyMer 13 Avr - 0:06

On pourrait le prendre pour une fou à parler des corbeaux comme il le fait. Mais est-ce ça faute si cet oiseau l'a toujours passionné et intéressé ? C'est devenu celui qui lui sert pour se transformer, son animal totem comme il l'aime se le dire. Malgré tout, depuis son coma, il n'a jamais réussi à reprendre cette apparence, mais il compte bien y parvenir d'ici peu. Avec Ania, il y travaille durement, ses efforts finiront par payer quoi qu'il arrive. Sous sa forme d'once, il a déjà du progrès, une fois qu'il sera à l'aise sous cette forme, il pourra tenter sa forme habituelle. La jeune femme avait l'air d'accord, bien qu'elle n'en dise pas plus. Parfois, c'est mieux d'éviter les longs discours.

Thane avait fini par parler de son cas. Ce n'est pas rare que les gens puissent trouver ce qu'il dit bizarre. Après tout, lui il n'a pas vu les dix dernières années passer. Tant de chose ce sont passées alors qu'il les ignore totalement. Ce n'est pas faute de regarder de vieux documentaire, de lire des livres qui racontent ce qui a bouleversé le monde... Il y a temps à apprendre, dix ans, c'est long. Dans ces paroles, il avait dû dire des mots qui n’étaient pas bien. La jeune femme sembla énervée ? Non, plutôt perturbé et agacé. Peut-être même qu'il pouvait voir une pointe de stress. Est-ce qu'il avait dit une bêtise ou quelque chose de mal ? Sa question lui fit hausser un sourcil. Savoir quoi ? Le pauvre se retrouvait bête et totalement paumé. Comment pouvait-il deviner qu'elle est comme lui ? Avant son accident il aurait pu, mais là, il n'a pas encore ré-apprivoisé tous ses sens. Du coup, pour lui, elle n'est qu'une simple humaine. Perdu, il la regarda dans l'espoir d'obtenir une réponse qui pourrait éclairer sa lanterne. Elle continua, mais c'était toujours énigmatique. Ce qu'elle est ? Heu... quoi donc ? Le jeune homme était trop perdu pour faire le rapprochement. En premier lieu, il pensait avoir dit quelque chose de mal un peu avant. "Heu... désolé, mais je crains de ne pas tout saisir ? Qu'est-ce que vous voulez dire ? Qu'est-ce que je dois savoir ?" Si seulement elle peut lui expliquer, il serait content. Depuis son réveil, il se retrouve souvent dans ce genre de situation. Pas forcément parce qu'il n'arrive pas à sentir quelqu'un de son espèce. Mais souvent car il ne connait pas une période du passé, un évènement qui a marqué les gens. Du coup, il imagine qu'il a surement dit quelque chose en rapport avec ces dix dernières années qui a un rapport avec elle.



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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyMar 19 Avr - 11:23

Je me mords la lèvre, le doute s’insinuant dans mes veines dans une trainée glaciale. Avais-je mal compris ? Mon visage reste de marbre pendant que mon cœur tambourine dans ma poitrine sous le stress d’avoir pu me compromettre de la façon la plus stupide qui soit. Rien n’était encore joué, peut-être n’avais-je pas été assez claire à défaut de ne pas avoir été prudente. S’il disait vrai, il était en décalage avec notre temps, ne sachant pas encore comment se positionné dans son nouvel environnement… Ce devait être ça car je refusais obstinément de croire qu’il ne s’agissait que d’une coïncidence. Ces mots, ces insinuations, pourquoi diable venir voir un oiseau ? Voyais-je le mal de partout dans une obsession malsaine de n’être entourée que par des monstres… Mais… Voilà, il y avait eu trop d’être surnaturel qui avait croisé ma route dernièrement, trop de semblables, trop de situations improbables. Il y avait forcément un point convergent, un détail, un indice qui pourrait m’aider à comprendre comment ma vie avait pu déraper à ce point là. Pourquoi ils avaient tous compris, tous sauf moi, comment faire pour se cacher quand tout le monde était capable de lire votre nature comment un panneau lumineux clignotant au-dessus de votre tête.
Il devait forcément y avoir quelque chose, il me manquait cette connaissance… c’était un trou béant dangereusement dans mon esprit, une brèche qui risquait de tout détruire si je n’arrivais pas à la colmater rapidement.
Peut-être que si je savais, peut-être qu’alors je pourrais encore faire machine arrière.
C’était un espoir vain, une illusion stupide au vu de tout ce qui était arrivé, le passé ne redonne pas ce qui avait été pris, mais je tentais encore de me bercer dans des possibilités sans doute inexistantes. Au moins, cela m’aidait à avancer, dans l’espoir de pouvoir de nouveau oublier le monstre que je pouvais être en réalité.

-Dire qu’à votre époque vous ne pouviez révéler votre vraie nature. Cela veut dire que vous n’êtes pas humain, non ?

J’avais pris la peine de vérifier que nous étions toujours seuls. Avoir des réponses n’étaient jamais évidents, encore moins avec des oreilles indiscrètes et je n’avais aucun idée de ce à quoi j’avais affaire.

-Qu’est ce que vous êtes ? Je suppose que ce corbeau fait partie de l’équation. Ne vous en faites pas, je ne vous veux aucun mal.


J’y allais totalement au bluff. C’était aussi un moyen pour changer le sujet d’une conversation que j’avais malencontreusement amenée sur ma personne et ma nature. J’avais été trop impulsive et maintenant je priais pour ne pas m’être trompée, ou tout du moins pour qu’il ne soit pas assez perspicace pour mettre le doigt sur mon identité de créatures. Je me fais le plus douce possible pour ne pas l’effaroucher, pour ne pas réveiller une quelconque alarme qui l’aiguillerait un peu trop sur ma piste. Je disais vrai, avant j’aurais surement pris un air dégouté en m’éloignant de lui. Désormais, je voulais seulement des réponses. Le dégout m’étais exclusivement réservé, je n’avais plus assez de force pour en éprouver sur d’autre.
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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyMer 27 Avr - 0:30

Ce n'est pas carte sur table qu'il va devoir jouer, car il n'est pas au pied du mur. Non, il est juste là, présent dans ce musée pour admirer une exposition de photo animalière. Cette fille qui a croisé sa route, qui l'a plutôt bousculé est devenue son interlocutrice du moment. S'il ne s’était pas rentré dedans, le destin ne les aurait surement pas amenés à se parler. Mais voilà qui en est autrement. Ils discutent et la discussion a changé. Par la faute de Thane surement, mais est-ce vraiment important ? Avec ces sous-entendus, elle avait dû comprendre qu'il n'avait rien d'un humain normal. Autrefois, ceci aurait été dangereux pour lui, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Les métamorphes, vampires, loups garous... ne font plus partis des vieilles légendes. Finalement, les romans disaient vrai, peut-être que l'auteur de Dracula n'était autre qu'un vampire ventant sa propre histoire ? Le jeune homme n'avait pas voulu sous-entendre qu'il n'était pas humain. C'était plutôt une réalité dont il avait parlé. Doit-il avoir peur de cacher sa vraie nature ? Il ne pense pas, de toute manière qu'est-ce que ça change ? "Cela serait-il un problème si je n'étais pas un simple humain ?" Oui, il vient de répondre par une question à une autre question. Et alors ? Ceci se fait parfois ! La jeune femme continua, voulant vraiment savoir ce qu'il est en assurant qu'elle ne lui voulait pas de mal. Ça, il ne pouvait pas en être sûr, mais dans un lieu tel que le musée, il doute être vraiment en danger. "J'imagine que je ne suis plus que l'ombre de celui que j'étais avant..." C'est bien vrai, il n'a plus rien à voir avec le métamorphe qu'il était avant son accident. Se transformer est devenu difficile pour lui, garder le contrôle n'est pas encore évident. En fait, il a tout à réapprendre. "Si vous connaissez la réponse, pourquoi poser la question ?" Elle avait parlé des corbeaux qui entraient en ligne de compte, elle sait donc ce qu'il est. Pas besoin d'en rajouter, c'est nullement nécessaire ! Deviner n'avait pas été bien difficile pour elle. Maintenant, le tout est de savoir ce qu'elle est. "Et vous ? Qu'est-ce que vous êtes ? Une simple humaine ou une créature qui hante ce monde ?" Thane ne parlait d'aucune "race" en particulier, elle pouvait être un démon, un vampire, un loup garou, un meta... ça lui importe peu. Il ne veut pas prendre part dans ce conflit et qu'importe ce qu'elle est, elle ne lui a pas fait de mal, pourquoi serait-il méchant ?
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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyDim 1 Mai - 14:38

L’homme est sur la défensive. Il n’affirme ni ne réfute mes suggestions. Il a l’air las, incapable de se battre dans une réalité à laquelle il n’a plus sa place. S’il jouait la comédie, alors il le faisait très bien, pourtant à quoi bon simuler lorsqu’il s’agissait d’avouer sa monstruosité. Je me détends un peu lorsque je comprends que je ne m’étais pas trompée.
Il fallait que je me résigne, désormais je risquais fort de ne rencontrer que des confrères inhumains, c’était une triste fatalité. En même temps, je ne méritais pas mieux, pourquoi me laissera-t-on le droit de côtoyer l’humanité lorsque je n’étais qu’un monstre ? C’était un juste retour des choses, horrible, mais juste.

Il élude à moitié, sans avoir assez de force pour réfuter ou mentir. Il ne cherchait pas vraiment à cacher ce qu’il était, mais il ne l’assumait pas totalement, pas tout à fait. Ses épaules s’affaissent alors qu’il m’avoue ne plus être celui qu’il avait pu être. Qu’espérait-il ? Le monde ne l’avait pas attendu pour évoluer, c’était normal qu’il était à la traine, surtout avec une mentalité pareille. Je m’abstiens cependant de le lui faire remarquer. J’avais assez à faire avec mes propres problèmes pour devoir me mêler de ceux des autres. Normalement, je n’aurais même pas du chercher sa compagnie sitôt avoir eu la certitude qu’il n’était pas humain. Ca aurait l’attitude la plus saine à avoir. Mais la donne avait changé et si je voulais un tant soit peu gérer ma vie, je me devais de faire avec les nouvelles données.

Je croise les bras sur ma poitrine, légèrement dérangée par cette conversation que je savais ne pas pouvoir fuir. Je n’avais même plus la possibilité de me rouler dans le déni et me remettre des œillères, plus maintenant que je savais, qu’on m’avait mis devant le fait accomplis. C’était tellement frustrant. Je décale le poids de mon corps sur l’une de mes hanches tout en réfléchissant à ce qu’il me disait, en gardant le visage le plus neutre possible. Pourquoi est-ce que je posais la question…. Peut-être parce que je n’en étais pas sûre, que je n’étais plus sûre de rien. Mes repères étaient brisées et devoir en recrées d’autres demandaient une énergie et une détermination douloureuse à maintenir.
Je n’étais même pas certaine que les loups-garous, les métamorphes, les vampires et les semi-démons soient les seuls à arpenter cette terre. Au point où nous en étions, comment pouvions-nous dire qu’il n’y avait qu’eux, que nous ? C’était absurde et dangereux que d’être aussi réducteur. S’il faut il était un sorcier ou je ne savais encore quel être absurde sortie d’un imaginaire pas si fou que ça.

Cependant, je gardais l’idée que j’avais à faire à un autre métamorphe. Un méta qui semblait au moins aussi paumé que moi. Pour des raisons différentes, certes, mais tout de même. Pouvait-il réellement me donner les réponses aux questions que je me posais ? Cette torture verbale était-elle réellement utile ?
Il était trop tard pour faire demi-tour.

-Je suis comme vous.


Je lui souris gentiment, je savais bien mentir avec mon corps. Je n’aimais pas ça, je préférais la franchise, mais je savais faire. Ce n’était pas pour autant que mon esprit se taisant et se soumettait docilement. Au contraire, il gigotait, huait et ricanait méchamment dans mon crâne en scandant d’une voix enfantine, comme une comptine, à quel point j’étais monstrueuse. Oui, j’étais comme lui et cette simple idée me donnait la nausée. Je n’avais aucune légitimité sur cette terre et pourtant je n’avais même pas le courage d’en finir. J’arrivais à trouver la ressource de me relever, de faire avec ce que j’étais, aussi répugnant fusse, mais pas celle de faire la seule chose qui aurait été sensée et logique.

J’étais faible.

-C’est aussi un peu pour ça que vous avez engagé la conversation après mes excuses, non ?
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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyLun 9 Mai - 0:09

L'homme avait sa réponse, la demoiselle n'était pas une simple humaine. Ceci était surement assez pour justifier les questions qu’elle avait posées juste avant. Est-ce qu'elle craignait les humains ? Il se peut qu'il lui fasse peur, quoi qu'il en n'était pas sûr. Ce n'est pas facile de comprendre les autres et Thane n'a rien d'un psychologue malgré qu'il soit médecin. La médecine n'a rien à voir avec la psychologie. Son boulot a toujours été de soigner les gens, de les opérer pour retirer des tumeurs ou réparer les tissus endommagés par un accident ou une malformation. Ceci ne nécessite pas les compétences d'un psy qui lui doit se plonger dans l'esprit du patient pour comprendre son mal ou juste savoir quel genre de personne il est. Pourtant, en parlant avec la jeune femme, il avait comme la sensation qu'elle était méfiante et qu'elle pourrait l'être aussi bien avec un humain lambda qu'avec une créature. Pourquoi ? La peur ? Ce ne serait pas étonnant vu le monde actuel. "Croyez-moi ou non, mais avant de parler avec vous, je n'avais aucune idée de ce que vous étiez." C'était la vérité. Ces sens étaient encore comme il s'amuse à le dire "handicapé", il n'a pas retrouvé en l'espace de quelques mois toutes ses capacités. En même temps, il s'en veut toujours de cet accident, cette colère lui fait refuser ce qu'il est réellement. "Avant, j'aurai pu savoir ce que vous étiez, juste grâce à mon odorat. Mais avec mon accident, j'ai perdu le contrôle ou du moins la maitrise de ce que j'étais. J'ai l'impression d'être devenu un débutant !" Est-ce de l'inconscience qui le pousse à dire ça ? Non, il n'a pas peur. Qu'est-ce qu'elle peut lui faire ? Le tuer ? Au pire, il ira rejoindre sa femme. La mort tout le monde la connait un jour ou l'autre. Lui, il devrait être six pied sous terre depuis déjà plus de dix ans, mais le destin en a choisi autrement. "Vous m'avez l'air méfiante ?" C'était surement à cause de tous les détours qu'elle avait fait avant de lui demander ce qu'il est. Avec le monde qui ne tourne plus rond, il peut comprendre qu'elle a vu des choses horribles et que faire confiance aux autres est devenu compliqué. "Je ne sais pas si ça peut vous rassurer, mais vous n'avez pas à avoir peur de moi. Je ne suis pas méchant et je n'ai pas envie de prendre part à ce qu'il se passe en ce moment." Pour l'heure, il a bien mieux à faire, comme ce préoccupé de sa santé, d'aller mieux et de maitriser de nouveau ses transformations.
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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyMar 31 Mai - 22:36

Il y avait une douceur indéniable dans la manière d’être de cet homme. J’avais du mal à me dire qu’elle était feinte et ainsi, sans même que je m’en rende compte, je baissais ma garde. Je le croyais lorsqu’il m’affirmait ne pas avoir pris connaissance de ma nature avant que je ne l’avoue. Un pincement au cœur me faisait regretter mes paroles impétueuses, c’est un état qui n’était que fugace. Car enfin, et bien malgré lui, il me donnait les informations que je cherchais. Sans même que je n’aie à demander, évitant d'exposer un peu plus mes secrets et ma fragilité. C’était une chose pour laquelle je lui étais reconnaissante, même s’il ne le saurait probablement jamais. La panique qui avait agité mon cœur se dissipe peu à peu, desserrant l’étau qui me comprimait la poitrine. Je respirais mieux et je me mettais enfin à réfléchir de nouveau normalement. Loin de la crise de panique que je sentais arrivé un instant plus tôt. C’était déjà ça de pris. Les métamorphes avaient donc des sens plus développés, il me parlait d’odorat, mais supposer qu’il ne s’agissait pas là des seules capacités à être affinées n’était pas si fou que ça.
Là, tout était de savoir comment faire et ça… ça risquait d’être compliqué sans se mettre à nue, ce que je ne me sentais pas capable de faire. Pas avec un inconnu, pas avec un monstre. J’étais loin d’être à l’aise avec ce que j’étais, c’était trop récent, trop repoussant. Mais il faudrait bien que j’y fasse face un jour. Pas tout de suite du moins, j’arrivais à peine à me relever de ma rencontre avec Malcom et de ce qui en avait découlé.

Un petit rire m’échappe à sa demande. Ou était-ce une affirmation ? Je n’étais pas totalement sûre. Je me mordis un instant la lèvre inférieure, signe de réflexion, avant de décider que cela n’était certainement pas un détail primordial ni vraiment compromettant concernant ma vie privé.

-Disons simplement que les temps sont dures, surtout lorsque le dernier…. Compatriotes que j’ai rencontré a tenté de me bouffer.

Semi vérité, je ne pense pas qu’il s’en rendra compte. Malcom m’avait cherché, pour que j’admette et que j’arrête de fuir, ça et le fait qu’il devait s’amuser comme une gosse en train de faire cramer des fourmis avec une loupe. J’avais encore du mal à le considérer…à ME considérer comme étant… différentes, semblable à un type comme ce taré fou furieux. Mais il fallait nommer les choses telles quelle pour avancer, c’était un peu ce que je faisais aujourd’hui.

-C’est certainement une sage décision. Ce n’est pas vraiment de la peur pour tout vous dire…. Ce sont les ennuis qui viennent à ma rencontre. Pourtant, ce n’est pas faute de vouloir les éviter. Mais… et vous ? Qu’est ce qui vous empêche de reprendre une totale maitrise de vos capacités ? Ca vous sauverez certainement la mise, surtout ces temps -ci…


Si j’avais pu sentir ce vampire ce soir là, peut-être que tout ces problèmes ne me serait pas tombés dessus pour s’enchainer à une vitesse folle. C’est comme si cet évènement avait été l’élément déclencheur de tout le reste. Le coup de vent provoquant une tempête qui ne cessait de grossir encore et toujours avec pour seul destin une destruction totale.
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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyVen 10 Juin - 0:58

C'est normal de se méfier. Le monde actuel a tellement changé. Il y a tellement de danger dehors, à chaque coin de rue... ça peut venir de n'importe où, de n'importe qui. Alors oui, c'est logique de se montrer méfiant. Du coup plus encore si l'un d'entre eux a essayé de l'attaquer. Tient, c'est étrange, ça éveille la curiosité de Thane, mais il n'est pas sur que ce soit sage de poser la question. C'est peut-être une sombre histoire qu'elle n'a pas envie de partager. Malgré tout, il se demande pourquoi un autre meta aurait voulu la "bouffer". Certes, tous ceux de leur espèce ne sont pas des gens bien. Comme partout, il y a des salauds et des pourris. Depuis qu'il est enfant, il n'a jamais vu un métamorphe méchant, en général, ceux de son espèce sont plutôt soudées. "Je sais que ce ne sont pas mes affaires, mais pourquoi est-ce que quelqu'un a essayé de vous "bouffer" ? Oui, finalement, la mouche de la curiosité l'avait piqué. Et tant qu'à faire au moins, il en apprend plus sur elle et ça crée une conversation.

A l'entendre parler, elle ne doit guerre avoir de chance. Elle dit attirer les ennuies. Oui, c'est vrai que certaines personne n'ont pas de chance. Mais, elle a l'air sympathique, ce n'est peut-être qu'une mauvaise passe. Par la même occasion, elle voulu savoir pourquoi le jeune homme n'était plus à fond au niveau de ses capacités. Oh, une longue et triste histoire. Mais il est vrai que retrouver la maitriser de ses transformations serait un point positif, il est sur la bonne voie, mais ça reste compliqué. "Il y a une dizaine d'années, j'ai eu un accident de voiture. Après ça, je suis resté dans le coma pendant dix ans. A mon réveil, je n'étais plus que l'ombre de moi-même, désorienté, perdu... Et surtout, je n'arrivais plus à me transformer ou utiliser mes sens. Ça ne fait pas longtemps que je suis de nouveau parmi les vivants. Une amie m'aide, elle fait son possible pour me pousser à me transformer et reprendre confiance en moi. C'est loin d'être facile, j'ai toujours un peu peur de perdre le contrôle." Autant être honnête et lui dire ce qu'il lui est arrivé, sans pour autant trop entrer dans les détails tristes sur sa famille qu'il a tué dans cet accident de voiture. "Je fais mon possible pour ré-apprendre ce que je savais déjà. C'est plus dur qu'on peut le croire !" Même si elle ne le disait pas, elle avait l'air d'avoir besoin d'aide ou de conseil. Maintenant qu'il n'est plus médecin, il ne peut plus aider les autres. Peut-être qu'il peut le faire en tant que meta ? "Si vous avez besoin d'aide... Je ne pense pas être le meilleur, mais je suis prêt à donner un coup de main. Je ne sais pas si vous avez de la famille ou des amis en ville. Mais en tant que meta, on peut s'entraider. Rassurez-vous, je ne tenterai pas de vous bouffer, faudrait pour ça que je parvienne à me transformer en un animal capable de ça... autant vous dire que ce n'est pas gagné !" confia-t-il en finissant par un léger rire. C'est vrai qu'il ne parviendra pas à prendre la forme d'un lion. En fait, seul la panique d'une situation peut lui faire prendre une forme totalement aléatoire et dangereuse. De lui-même, il veut juste redevenir un corbeau.

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyDim 26 Juin - 20:02

Pourquoi ? C’était une question pertinente, j’avais donné le bâton pour me faire battre. Il était presque obligé qu’elle tombe celle là, implacable et pesante. Je ne savais pas encore ce qu’il était judicieux ou non de dire. Le surnaturel était un milieu tout nouveau, était-ce déraisonnable que de lui expliquer ma situation ? Je n’en avais pas la moindre idée. Ce que j’avais vécu jusqu'à présent ne ressemblait qu’à une blague de mauvais goût, comme un film sortant de l’imagination malade d’un détraqué mental. Et Malcom en était le chef d’œuvre. Un stéréotype de machisme baignant dans une folie subtile qui le rendait insaisissable. Décris ainsi, on pourrait presque croire à un compliment, mais détrompez-vous. Ce n’était qu’un homme à l’âme fragile et brisée qui était incapable d’avoir un comportement logique. Pour résumer, il était dangereux. Alors, lorsque ce simple mot, anodin, ce « pourquoi » avait franchit ces lèvres, je n’avais pu m’empêcher de sourire. Il aurait été tellement plus simple de répondre « parce que ». Comme un enfant, mais malheureusement l’enfance comme la simplicité ne faisait plus partie de ma vie depuis bien longtemps.

-Parce que ça l’amusait sans doute, cette personne aime à m’humilier. Parce que j’aurais préféré être…. Normal aussi sans doute. Mais ce gars est taré de toute façon...

C’était encore l’explication la plus franche que je pouvais fournir. Pourtant les mots m’agaçaient. Il y avait un accent de mièvrerie qui semblait briser l’harmonie de la phrase. Ou qui devait donner une image de petite chose fragile que je ne voulais pas avoir.
Une question, une réponse.
Notre conversation prend une tournure étrange, un interrogatoire amical auquel nous nous soumettions tous deux. Chacun son tour, attendant bien sagement, nous alternions entre réponse et question. C’est à mon tour de demander, au siens d’expliquer. Beaucoup moins timide que moi quand à sa vie privée, il me donne plus de détails sur sa situation improbable, sur ces craintes. J’aurais pu penser qu’un homme avec le genre d’égo qui les caractérisait d’ordinaire, aurait été moins enclin à découvrir ses blessures de la sorte. Pourtant, il n’en était rien. Devais-je me méfier ou non ? Il semblait trop honnête pour que ce soit vrai, mais ne même temps… En même temps je ne pouvais que hocher la tête avec gravité. Ces paroles faisant échos à mes sentiments. La peur, l’incompréhension…. Être perdue… Dans un sens nous nous ressemblions, bien que nos situations ne soient pas tout à fait identiques.

-C’est la peur qui freine votre progression, avant je suppose qu’il n’y avait pas cette angoisse que vous avez l’air de ressentir en ce moment. L’appréhension n’a jamais était un bon moteur pour avancer.

C’était un brin ironique de m’entendre dire ça. Moi qui avais renié ma monstruosité à un point tel que je ne l’avais même pas vu. Je me mords la lèvre inférieure à sa proposition, pesant le pour et le contre. Je ne pouvais pas continuer ainsi à rejeter tout et tout le monde. Dans d’autre circonstance, j’aurais certainement refusé. Mais il fallait se rendre à l’évidence. J’avais effectivement besoin d’aide et je n’étais pas prête à la demander à ceux que je connaissais. Alors…. Puisqu’il le proposait, pourquoi ne pas accepter ? C’était nettement plus simple ainsi. Qu’importe si je faisais le mauvais choix, l’isolement n’était pas non plus une solution et je me devais d’avancer. Prendre une main tendue était un pas en avant. Pas celui que j’aurais pensé en venant ici, mais ce n’était pas plus mal dans le fond.

-Ca serait avec plaisir. Je ne suis pas très….douée non plus. Apprendre ne serait pas une mauvaise idée. Je n’ai rencontré d’autre métamorphe que récemment. Et je dois malheureusement admettre que je n’ai aucune maitrise sur… ça.

Au moins c’était dit. Ce qu’au fond je n’aimais pas du tout, à cause de la vulnérabilité que je pouvais laisser paraitre. Ca et le fait de me sentir, vraiment, vraiment, stupide. Mais il fallait reconnaitre lorsque les évènements nous dépassait pour ne pas totalement se faire engloutir et c’était précisément ma situation.
Gabriel Hudson

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyLun 4 Juil - 0:44

La jeune femme lui parla brièvement de la personne qui avait l'air de lui faire du mal. Visiblement ce n'était pas quelqu'un qu'on peut fréquenter. Il se demanda pourquoi cette personne s'en prenait à la demoiselle, mais c'est surement trop personnel et trop tôt pour demander ce genre de choses. Le monde a toujours été peuplé par des personnes qui aiment se démarquer, ne pas avoir à respecter les règles et aimant faire du mal aux autres. C'est triste, mais c'est comme ça. Il espère qu'elle pourra se tenir loin de lui et qu'il ne viendra pas l'embêter davantage. On ne sait jamais de quoi son capable les fous et jusqu'où leur folie peut aller. Hélas, il n'avait rien à répondre à ça, mais il compatissait à sa douleur, comprenant le genre de cauchemar qu'elle a pu vivre.
Par la suite, il lui raconta son histoire, du moins, aussi rapidement qu'on peut le faire. Avec le temps, il avait accepté d'en parler aux autres. De toute manière, les médias ont déjà étalé son histoire dans le journaux, sa vie n'a plus vraiment rien d'intime depuis un moment. D'un autre côté, le dire de vive voix et comme une sorte de thérapie, un moyen pour lui d'accepter un peu plus ce qu'il sait passer. Depuis l'accident, il se sent toujours coupable d'avoir tué sa femme et son enfant, tout ça, car il était au volant. Mais c'était un accident inévitable, personne n'aurait pu prévoir qu'un arbre s'était couché sur la route à cause de la tempête. Ceci reste difficile à accepter et pour ce faire, il sait qu'il doit effectuer un gros travail sur lui même. La demoiselle tira une conclusion de son histoire, pensant que la peur était à l'origine de ses problèmes. C'est peut-être vrai, quoi qu'il pencherait plus pour les remords. Mais c'est un tout qui rend sa vie compliquée à présent et il doit composer avec. "Vous avez surement raison. Hélas, il n'est pas toujours simple de surmonter le passé et encore plus quand il s'agit d'un évènement traumatisant." Thane suppose qu'avec le temps ça ira, il finira par oublier, ça deviendra lointain et ça ne pourra plus l'atteindre, du moins pas aussi facilement qu'aujourd'hui.

Jaeger avait proposé son aide à la jeune femme. Elle avait l'air d'avoir autant de difficultés que lui. Certes, son aide ne sera surement pas miraculeuse vue son état actuel. Mais qui sait... ils pourraient faire des miracles tous les deux. Si l'un soutient l'autre et vice versa, ça peut faire des étincelles. La motivation et l'encouragement est la clef de tout. S'il parvient à l'aider, il ne se trouvera plus aussi inutile et incapable et il parviendra surement à lui redonner confiance. La jeune femme accepta, dire qu'il n'était pas certain qu'elle le fasse. N'est-ce pas amusant de se dire que lui qui est de nouveau un petit Padawan, va lui même avoir un Padawan et devenir une sorte de maître pour elle ? Bon, c'est très imagé, version Star Wars vous savez, mais vous comprenez le principe. "Ma maitrise actuelle de mes capacités est assez minable en ce moment, mais on m'aide. Je pense qu'aider quelqu'un ne pourra que m'aider en retour. A nous deux, on peut devenir plus fort. Je sais que ça sera long est difficile, mais on a pas trop le choix ! Au fait, je m'appelle Thane. Thane Jaeger." finit-il par dire en se présentant. C'est tout de même mieux de savoir qui est qui, surtout s'il décide de lui venir en aide.


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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyLun 11 Juil - 16:53

Un de mes sourcils s’arquait. Un évènement traumatisant ? Je me retiens de sourire. Je ne le voyais pas comme ça. Le choque était venu de la mise en évidence de ce que j’étais. Chose que je ne lui avais pas dite. Le reste c’était…accessoire. Car depuis, je n’étais plus vraiment moi-même. Quelque chose s’était cassée en moi et les morceaux me blessaient régulièrement le cœur dans une douleur lancinante. Cependant…. De là à utiliser des mots aussi fort. En était-ce un ? Je ne saurais le dire, je me voilais peut-être, encore, la face. Mon regard se perd un instant sur les photos, m’arrêtant tour à tour sur les oiseaux, plus loin les prédateurs. Il y avait toute une harmonie qui avait été crée entre les couleurs des pièces et celles des clichés. Ce qui donnait une atmosphère bien particulière à chaque endroit. Les tons bleutés qui nous entouraient, avaient dû participer à mon angoisse et mon oppression. Cela pouvait autant appeler au calme qu’à la pesanteur. C’était une question de point de vue et lorsqu’on n’était pas dans son assiette, tout notre corps prenait la moindre information pour la transformer en une agression passive. Le tout s’accumulait avec lenteur et finissait par faire craquer des défenses déjà en ruine.
Surtout que parler de Malcom me mettait mal à l’aise. C’était un mélange de répulsion et de colère qui laissait un gout amer sur ma langue.

Heureusement Thane se faisait diplomate. Il était à son opposé, calme, discret et attentif. J’avais du mal à me détendre totalement. Je m’attendais à tout moment à ce que cette image n’explose pour me laissait face à un visage déformé par la folie. Pourtant, j’avais beau attendre, me raidir pour me décontracter la seconde d’après, rien ne se passait. J’avais une discussion, sans que cela ne dégénère d’une manière ou d’une autre. Et mine de rien, cela faisait un moment que ça ne m’était pas arrivée. Sans compter les échanges avec mon patron bien entendu, mais c’était encore autre chose.

-Gabriel Hudson, dis-je en hochant la tête

Il avait résumé ma pensée, plus clairement que je n’arrivais moi-même à le faire. Je n’étais clairement pas à l’aise avec ce que j’étais. Je me considérais toujours comme une abomination, mais je ne pouvais plus rester à la merci du premier venu comme ça avait été pu être le cas. Et comme ça le sera encore un moment.

-Vous avez parfaitement raison.

Je commence à me diriger vers une autre pièce de l’exposition, je commençais à en avoir marre de piétiner. Thane me suis d’un pas tranquille. Toujours aucun démon accroché à son dos pour venir détruire cette étrange quiétude.
Quitte à être ici, autant, profiter des photos. Même si la conversation était délicate. La peinture des murs changeait pour passer du ton bleuté à une couleur crème, plus lumineuse. Après les volatiles et autres créatures nocturnes, nous étions en face de félins et d’autres animaux exotiques. Forcément, je tombais sur la photo d’un jaguar…Mon cœur s’emballe douloureusement une seconde, avant que mon esprit ne lui rappel que nous étions en sécurité. Depuis que je savais, il m’arrivait de dissocier certaines de mes réactions. Celles que je pouvais avoir en temps normal et puis ils y en avaient d’autres. Celles-là étaient plus primaires, plus violentes et à la fois plus subtiles. Elles répondaient à des besoins simples, viscéraux. C’était celui de l’oiseau. Du moins c’était ainsi que j’avais fini par l’expliquer. C’était presque impossible de les dissocier de mes sentiments, mais il y avait ce détail. Ce quelque chose qui me dérangeait, qui ne semblait être à moi, sans vraiment l’être. C’était…indéfinissable en fin de compte. Comme maintenant.

-Et qu’est-ce que vous faites dans la vie ? Monstre mise à part.

La fatigue, la lassitude, le soulagement de ne pas m’être faite déchiqueter une énième fois dans les mains d’un semblable, m’avaient fait échapper la dernière phrase. Je ne laissais rien paraitre, espérant que cela ne passe que comme une boutade plus que comme le reflet d’une réalité désagréable.
S’il devait se vexer, je perdrais la seule personne qui m’ait proposé son aide, sans que le monde ne soit en train de s’effondrer autour de moi.

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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyLun 18 Juil - 23:59

Quelque part, il pouvait comprendre qu'elle ait peur de ce qu'elle est, surtout si personne ne l'a jamais prévenu ou aider. Depuis tout petit, il s'était préparé à ce jour où il deviendrait un changeur. Ses parents qui étaient eux-mêmes de cette espèce l'avait préparé en lui expliquant ce qui allait se passer. Du coup, il n'avait pas eu peur quand son corps avait pris l'apparence d'un Once. En fait, c'était même excitant de savoir que sa vraie nature s'était enfin révélé. Dans le cas contraire, il peut imaginer que la première transformation soit effrayante. C'est pour ça qu'il veut bien l'aider, qu'il lui proposer de la guider dans sa nouvelle vie de métamorphe. C'est peut-être son côté altruiste, son côté médecin qui ressort son envie d'aider les autres. Ne pouvant plus exercer la médecine pour le moment, il trouve que c'est une bonne alternative. Au passage, elle se présenta juste après lui, brisant se côté étranger qu'il pouvait avoir pour l'un et l'autre. En entant son prénom, il lui renvoya un sourire, indiquant qu'il était ravi de la rencontrer. D'ailleurs, elle semblait accepter son aide, ce qui le ravi, lui donnant une motivation supplémentaire pour s'en sortir lui-même.

Alors qu'elle changeait de place, il l'a suivi vers une autre salle de l'exposition. Les photos étaient différentes, traitant cette fois-ci de divers félins. Chaque cliché était unique en son genre, gravant une facette de l'animal sur le papier. Ceci lui fit penser aux fois ou il se transforme en léopard des neiges, c'est une sensation bien différente que celle du corbeau. La question de Gabriel le sorti de ses pensées. Ce qu'il fait dans la vie ? Finalement, c'est une triste question. Il ne fait plus rien, on ne veut plus de lui pour le moment. Dix ans dans le coma, dix ans sans exercer la médecine, qui voudrait de lui comme chirurgien ? Pourtant, il se souvient de tout, les dix ans qu'il a perdus, il a l'impression qu'une seule nuit s'est passé. "Pas grand-chose. Je me contente de me concentrer sur ma guérison pour le moment. Avant j'étais chirurgien, mais depuis mon réveil du coma, on m'a interdit d'exercer. La commission a surement peur que je fasse une erreur. Alors pour le moment, j'attends le moment où je pourrais repasser devant eux et leur montrer que je suis toujours apte à faire mon travail." C'est triste d'être si important et d'être relégué à un moins que rien. Son boulot c'était sa vie, il était doué et aimait sauver les gens. A présent, il doit attendre et se soigner lui-même. "Enfin, ça me laisse du temps pour la rééducation et pour recommencer à maitriser mes métamorphoses."

Le jeune homme fit quelques pas et se stoppa devant la photo d'une panthère noire, elle était magnifique, à moitié caché dans un buisson, ses yeux jaunes luisants d'une magnifique étincelle. C'est ça qu'il doit retrouver, l'étincelle qu'il a perdue, cette flamme qui lui donne envie de vivre. Je peux vous demander en quoi vous vous transformez ?" Autant commencer à en apprendre plus sur elle, savoir l'animal dont elle prend forme. Tous sont différents et plus ou moins facile à maitriser. Plus il en sait sur elle, mieux il pourra l'aider.



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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyJeu 21 Juil - 11:25

Je hoche la tête, une mine grave sur le visage. Ce qui lui était arrivé n’était pas anodin. Etrangement, je comprenais parfaitement son ressenti, cette impression de n’être bon qu’a se faire balloter par ce qui nous arrivait. Mais je savais aussi que le monde ne nous attendait pas pour avancer et qu’il lui faudrait certainement suivre des cours de remise à niveau concernant son métier. Aussi humiliant que cela pouvait lui paraitre cette option, elle n’en restait pas moins normale. Les traitements étaient plus efficaces qu’il y avait 10 ans et il se devait de les connaitre. Mais comment dire cela a un homme qui avait déjà tant perdu ? Je doutais d’en avoir la douceur nécessaire, les mots qui sortaient de ma bouche revêtaient bien trop souvent l’habit de la morale réprobatrice, même quand je ne voulais prodiguer que des conseils. Je m’abstenais donc de lui soumettre mon point de vue. Après tout, je n’avais pas à me permettre ce genre d’indiscrétion, alors même que ma vie était un champ de guerre incontrôlable. Je n’étais pas bien placée pour prodiguer le moindre conseil.

-Si la situation vous pèse, à défaut de pouvoir pratiquer, peut-être que vous pouvez donner des cours. Ca sera un peu la même chose qu’entre vous et moi. Vous aidez les étudiants et ils vous aideront certainement d’une certaine façon ? Enfin… Pour être honnête, je ne suis absolument pas familière de ce genre de milieux, je parle sans même savoir si c’est une possibilité envisageable.

Oui bon…le silence qui c’était installé entre nous avait été trop pesant, comme si sa réplique avait appelé une quelconque réponse. Je n’avais pas réussis à m’en empêcher. Ce genre de conversation m’était plus agréable que celle que nous avions eue jusqu’alors. Éviter le sujet me permettait de faire croire qu’il n’existait pas. Après tout, c’était bien ce que j’avais fait jusqu'à présent, sauf que maintenant, je m’en rendais compte. L’admettre était également plus compliqué. Mais je devais admettre que faire comme si de rien n’était, était plus confortable que d’y faire face.
Forcément, c’est quand je commence à me complaire dans le déni qu’on me balançait à la figure de quoi m’obliger à ouvrir les yeux. Instinctivement, mes mâchoires se crispent et mes épaules se contractent. Il ne fallait pas se voiler la face, je haïssais ce que j’étais, comme j’étais obligée de faire avec. Étrange combinaison qui devenait ma vie.

-Une hirondelle.

Ma voix est fluide, cachant mon trouble mieux que je ne l’aurais espéré. Je me sentais tellement stupide et vulnérable… abaisser ainsi mes défenses, encore plus que d’ordinaire, m’étais extrêmement difficile. C’était comme de laissait voir une plaie à nue à une bande de prédateur affamé. C’était un effort que je devais pourtant fournir en espérant en obtenir de l’aide plutôt qu’une mort imminente. Si je ne me dévoilais pas plus, je resterais bloqué dans un état de semi-vie, oscillant constamment entre deux possibilités. Ballotée par les vents et ne pouvant que subir. Monstre, haine, peut importe mes considérations, je refusais de rester impuissante.
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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] EmptyLun 1 Aoû - 0:56

Devenir professeur ? Pour tout dire, il n'y avait même pas songé. Thane n'est pas vraiment sûr d'être quelqu'un d'assez patient pour apprendre les autres. Il est presque sûr qu'il pourrait trouver sa frustrant de devoir expliquer à des jeunes qui deviendront de vrais docteurs et qui pourront par la suite opérer. Lui ce qu'il veut c'est ça, juste retrouver son boulot et sauver des vies. C'est bien pour ça qu'il est devenu chirurgien. Mais là, c'est comme si on lui avait coupé les ailes, on l'empêche de faire ce qu'il aime. Il peut comprendre d'une certaine manière, mais ils auraient pu être beaucoup moins abrupt avec lui, plus doux surtout après ce qui lui est arrivé. Hélas, tout le monde n'est pas bienveillant. Le jeune homme va continuer à faire ce qu'il fait, potasser les livres pour apprendre ce qu'il aurait pu manquer et leur prouver qu'il est toujours aussi compétent dans son domaine. "Je doute qu'on me laisse enseigner. Et je n'ai pas envie de me diriger vers cette voie. Je veux retrouver mon boulot, ce que je faisais avant. Sauver des vies... je pense que c'est ce qui pourra m'aider à avancer." Ce n'est peut-être qu'une illusion, mais il ne voit que ça. Si ça peut-être une sorte de pseudo objectif pour l'aider à aller mieux, alors il tentera d'y parvenir. Tout doucement, il commence à remonter la pente, il ne doit pas négliger cela.

Pour reparler de la metamorphe qu'il vient de rencontrer, il voulait avant tout savoir ce qu'elle devient quand elle se transforme. Selon l'animal, ça peut-être plus où moins difficile à contrôler et aussi dangereux. Finalement, elle annonça se transformer en hirondelle, ceci le fit sourire doucement, il était content qu'elle soit également un oiseau. Ce n'est pas un animal qui fera du mal à quelqu'un si elle perd le contrôle et surtout ça peut l'inciter à se ressaisir et parvenir à maitriser son corbeau. "Je pourrais être de bons conseils, ma transformation principale est le corbeau. Je ne suis pas de nouveau au top, mais si je dois aider quelqu'un, je pense que ça me donnera une motivation en plus pour réussir." Tout peut s'arranger, il en est sûr, c'est bien l'une des rares fois qu'il se sent positif depuis son réveil. "Vous ne devez pas rejeter et à voir peur de ce que vous êtes. Ça fait parti de vous. Le premier pas pour se sentir mieux et avoir moins de mal, c'est d'accepter cela !" Si la jeune femme refuse d'être ce qu'elle est, elle aura toujours un blocage, elle doit se faire confiance et ne pas voir son pouvoir comme une malédiction. C'est juste qu'elle est ainsi, comme peut l'être un vampire ou un loup garou. C'est un pouvoir étonnant et formidable, elle ne doit pas le renier.




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MessageSujet: Re: On vit, comme on marche sur un fil. [Thane]   On vit, comme on marche sur un fil. [Thane] Empty

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