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Watch your back [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyVen 4 Juil - 20:45

Traquer les démons… Ca n’avait rien d’aisé, encore moins après ce qu’il s’était passé au centre commercial. J’étais prête à parier qu’Aliénor avait quelque chose à voir avec tout ça. Ou qu’elle était présente. S’était-elle alliée à ses… frères et sœurs ? Je ne l’avais revue que brièvement, en compagnie de son réel frère, après qu’elle m’ait dit se sentir lassée de ne pas pouvoir se dévoiler telle qu’elle était, se faire accepter malgré sa nature. Cela m’indifférait, en soi. Je me demandais si j’allais vendre la semi démone, toutefois ? Tout dépendrait, au final de mon arrière-arrière-arrière […] arrière-arrière petit neveu, et de son efficacité. Je l’avais contacté pour lui proposer un marché assez simple : il me disait tout ce qu’il pouvait sur ses semblables, et je ne lui coupais pas les vivres. Il était cupide, vénal à souhait, et l’exploiter comme cela était presque trop facile. Aurais-je le moindre scrupule à diminuer ou supprimer l’argent que je lui versais, s’il ne m’offrait que des platitudes sur un plateau ? Certainement pas. Je l’avertirais et lui demanderais plus, mais s’il s’avérait qu’il ne remplissait pas sa part du marché, je n’hésiterai pas à le vendre lui. Son pouvoir ne m’était après tout pas inconnu. Il avait eu la malchance de se trouver lié avec une vampire en mesure de déceler les flux de pouvoir utilisés à proximité, de pouvoir les associer à qui de droit sans inconvénient aucun, et une fois que je l’avais intercepté en voyant que rien n’était endommagé à l’endroit où je le maintenais captif, il ne m’avait fallu que peu de temps pour percer à jour son secret.

Se sentait-il menacé par la connaissance que j’en avais ? Réalisait-il seulement que c’était le cas, et que je pouvais lui nuire ? Je n’en avais rien à faire. Il ne pourrait pas m’arrêter, si je le dénonçais. Il ne pourrait pas non plus me faire taire. Je n’avais certainement pas les mêmes habilités que lui, mais j’avais de la ressource, et je ne me laisserai pas réduire au silence facilement. Bref, peu importait, au final, pour le moment. Rien ne me disait qu’il ne me fournirait aucune information – ni que celles-ci ne s’avèreraient pas satisfaisantes. Peut-être, au contraire, le seraient-elles. Peut-être seraient-elles mieux que ce que j’attendais. Je lui avais bien indiqué vouloir en connaître au maximum. Sur Watheerey, sur Lasalle, sur tous ceux dont il pourrait me parler. Tous ceux qui faisaient partie du groupe de Lasalle, en conséquence. A moins que sa tentative d’infiltration du groupe de deux semi démones n’ait échoué. Son incompétence serait indubitable, si tel était le cas, et je n’aurai peut-être d’autres raisons que de le vendre. Nous verrions.

Je m’étais apprêtée assez rapidement – une robe bleue nuit, presque noire, suffisamment décolletée mais sans pour autant défier l’imagination. Peu importe la raison de ma rencontre avec Paul, mon maître mot était l’élégance et la séduction, quand bien même je ne comptais pas profiter charnellement de celui que j’allais voir. Mes scrupules quant à nos liens familiaux n’étaient pas – il était éloigné et je n’avais guère cherché à savoir à quel point nous étions liés, et si nous partagions même réellement du sang étant donné le nombre de générations et de pièces rapportées nous séparant. Non, je n’étais tout simplement pas intéressé par lui. Je le tenais par l’argent, et c’était amplement suffisant. Si je réalisais que ça ne suffisait plus, alors peut-être… Mais pas pour l’instant. Je répugnais à mettre les pieds dans son lieu de vie, mais il était hors de question qu’il sache où j’habite. Aussi, je me signalais à l’entrée de son garage. Il n’avait pas intérêt à me faire attendre.
Freyja Swayne

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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyDim 6 Juil - 14:28




Paul
Freyja


Watch your back








Depuis les événements du centre commercial, Paul avait pris grand soin de se faire discret. Certes il y avait eu cette réunion au sommet, cette convocation du Baron Samedi à laquelle il avait répondu présent. S'il avait longtemps refusé de les rejoindre, il avait maintenant une excellente raison de le faire. Il y avait Swayne, sa vampire d’ancêtre et la close de leur petit contrat qu'elle avait brisée au début du mois. Elle voulait en savoir plus sur eux, sur les fils des enfers. Si seulement il n'avait pas eu à user de son pouvoir devant elle lors de leur première rencontre... Il serait resté à ses yeux l'humain inutile mais qui avait sous la main quelques révélations dangereuses, un corbeau ordinaire en somme. Non, il avait fallut qu'il ai à s’échapper à sa façon et qu'elle comprenne qui il était. Jusqu'ici, elle s’était pourtant prêtée au jeux, se contentant d'acheter son silence en lui reversant son argent de poche. En échange de quoi, ils s'ignoraient l'un l'autre et n'interféraient pas dans la vie l'un de l'autre. Ce qui avait bien pu la faire changer d'avis, il n'en avait pas la moindre idée, mais perdre cette rente et la possibilité d'obtenir plus en lui donnant ce qu'elle voulait était totalement exclu. L'américain avait été surpris dans un premier temps, après tout c'était elle qui avait insisté pour qu'ils s’évitent, mais il avait été rapidement séduit par l'idée de faire rentrer plus d'argent. Ses comptes Offshore débordaient pourtant, mais il n'en avait jamais assez. C'était une des raisons pour lesquelles il s'était laissé séduire par l'invitation de Pandore à se rendre à St James, puis à se joindre à son groupe.

Ce jour là, il était avachi bien au chaud dans son appartement à réfléchir à ce qu'il pourrait bien donner à la nocturne quand elle se déciderait à le recontacter. Les voix dans sa tête avaient plusieurs suggestions, toutes aussi tordues les unes que les autres. Se débarrasser d'Amalia pour ne plus avoir à se préoccuper de ce qu'il lui devait ? Peut être sa jeune apprentie, Esther avait encore beaucoup à lui apporter pourtant. Ou encore l'avocat, bien qu'il était utile à Charlie, lui n'en avait pas vraiment besoin... Depuis ce jour à Édimbourg, les voix résonnaient plus fort, il avait l'impression qu'elles étaient plus nombreuses aussi, plus insistantes. Et ce qu'elles suggéraient était toujours plus tordu, plus vicieux, plus alléchant aussi. Lui qui ne voulait pas devenir l'esclave de sa nature, il avait l'impression qu'elle le rattrapait plus vite que prévu. Son esprit malsain allait même jusqu'à penser vendre Pandore elle même contre une somme suffisante. Mais il n'était pas encore assez fou pour aller jusque là, du moins l'espérait-il.

Un coup de klaxon le tirait de ses pensées. Les écossais ignoraient-ils les bonnes manières à ce point pour klaxonner en pleine nuit sous la fenêtre des honnêtes gens? Le mécano attrapa le téléphone sur la table basse et vérifia rapidement ses messages, pas de nouvelles de la louve, elle aurait appelé avant de se pointer et de toutes façons elle avait les clefs. Il se contenta de monter le son de la télévision, ce n'était sans doute pas pour lui. Second coup de klaxon. Trop pour être une coïncidence. Se redressant sur le canapé, il prit appui sur le dossier pour passer par dessus et traverser l'appartement jusqu'à la fenêtre de la chambre qui donnait sur les quais. Ravissant spectacle que la superbe blonde qui attendait devant l'entrée du garage. Swayne.

« Quand on parle du loup... et quel drôle de loup...»

Les mots étaient sortis tous seuls tout comme le petit rire amusé que sa propre reflexion avait provoqué, chose fréquente et qu'il ne tentait même plus de refréner. La vampire avait donc opté pour une visite à l'improviste. Il enfilait rapidement le marcel de la veille encore couvert de cambouis et attrapait ses clefs pour descendre lui ouvrir. Il ne pouvait décemment pas la recevoir juste en caleçon, mais puisqu'elle venait le surprendre au milieu de la nuit, il ne prendrait pas non plus la peine de s'habiller tout à fait, elle n'avait qu'à prévenir. Le mécanisme du rideau de fer fit résonner un bruit sourd dans tout le hangar comme il l'ouvrait et il se réjouissait une fois de plus de l'absence de voisins aux alentours. Une fois le panneau ouvert suffisamment pour la laisser passer, il glissa la tête à l’extérieur pour la recevoir.

« Si je m'attendais vous voir vous pointer, j'aurais laissé ouvert. » il prit un instant le temps de la détailler des pieds à la tête, se mordant la lèvre dans une moue carnassière « Il est rare de voir une femme aussi bien vêtue se pointer dans le coin, vous devriez faire gaffe à qui vous croisez...mais je suppose qu'à cette heure, de proie vous passeriez à chasseur en un rien de temps pas vrai ? »

Il n'avait pas relevé le regard, ses yeux restaient fixé sur le bas de sa robe, courte, juste ce qu'il fallait pour laisser travailler son imagination débordante. Quelques jours plus tôt, il serait probablement resté focalisé sur le fait qu'elle soit une tirelire ambulante, aujourd'hui il était incapable de mettre de coté la plastique avantageuse de son ancêtre. De proie à chasseur avait-il dit ? L'américain se laisserait volontiers chasser par un tel prédateur.






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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyMar 8 Juil - 18:28

Le trajet n’avait pas été réellement long. Le soleil était couché depuis longtemps, et je m’étais rendue à mon appartement de façade, afin de travailler, avant de rejoindre le garage. Aller de l’East Side au port ne prenait guère de temps, si l’on était un vampire, du moins. Je ne m’étais donc pas encombrée d’une voiture pour me rendre chez Paul. J’aurai perdu du temps à m’y rendre ainsi, avec les rues impraticables, les sens uniques, les sens interdits… Il pleuvait, mais je n’avais qu’à peine été touchée, grâce à ma vitesse. Si mon descendant me laissait attendre longtemps, en revanche… J’avais frappé à la porte de son garage en espérant qu’il l’entendrait. Surement était-ce le cas, ou alors était-ce le fou furieux qui klaxonnait, en plein milieu de la rue et sans raison, en pleine nuit ? Peu importait. Je n’allais pas tarder à être mouillée par la pluie diluvienne, s’il ne se pressait pas de venir m’ouvrir. Je ne souffrais guère du froid, aussi cela ne m’importait que peu, mais il n’était pas pour autant confortable que les vêtements collent au corps à cause de l’eau – encore moins quand une telle tenue serait ruinée. J’aurai pu en racheter cent autres, mais j’aimais entasser des affaires dans mon dressing, sans les utiliser plus d’une fois. Merci au klaxon, le semi démon sembla se réveiller et bouger. Je percevais le bruit de ses pas à l’intérieur de son garage miteux. Avait-il oublié que je lui avais dit que je venais ce soir là ? Lui avais-je seulement dit une date ? Peu importait, au fond. Il savait que je n’allais pas tarder à venir, il aurait du se préparer.

Après tout, il était suffisamment rare que je veuille entrer en contact avec lui – ne pas être en contact était une des clauses de notre accord, à vrai dire -, pour qu’il me réserve son temps et se prépare à ma venue. Quelle que soit la date où elle surviendrait. Etait-ce le meilleur des choix, que de passer par Paul, au final ? Il était instable, et il pourrait ne rien me confier, si quelqu’un payait plus. Mais il savait qu’il risquait gros, s’il trahissait ma demande, pour faire monter les enchères. Le seul résultat envisageable serait de délivrer à Badenov sa tête sur un piquet, dans ce cas-là. A croire que mon temps en France m’avait davantage influencée que je ne le pensais. Mais on ne me poignardait pas dans le dos – que je n’ai aucun scrupule à le faire n’y changeait rien.

Je le dévisageais, alors qu’il m’apparaissait progressivement en même temps que le rideau métallique se levait dans un bruit insupportable. L’huiler ne lui ferait pas de mal. Mais ça ne me regardait pas, et je m’en désintéressais totalement. Je n’exprimais rien, mais étais mécontente de sa tenue déplorable. Indigne de ma famille, et de ma classe. Peut-être aurais-je du le renier de suite, au lieu de perdre mon temps. Ou lui donner un cours de classe. Je le dévisageais alors qu’il me détaillait de haut en bas, comme un puceau qui était incapable de se retenir devant une jolie femme. Décidément indigne. Mais les renseignements que j’espérais lui soutirer valaient de supporter sa présence.

« Qui te dit que le but n’est pas de faire croire à tous ces prétendus prédateurs que je suis faible et sans ressource ? Mais être chasseur dans une population qui a plus d’alcool et de drogue dans les veines que de sang ne m’intéresse guère. Une seule gorgée me rendrait probablement malade d’écœurement. »

J’entrais, pour couper court à son observation, et refermais bien rapidement le rideau. Plus rapidement qu’il ne l’aurait fait.

« Montons, veux-tu ? »

Que je le tutoie n’était pas un signe pour l’inciter à faire de même. Il le regretterait, s’il s’y risquait. J’avais repéré un escalier non loin, et je supposais que son lieu de vie n’était pas le garage en lui-même. A moins qu’il n’ait posé un matelas à même le sol, et qu’il ait de quoi se réchauffer des plats dans la pièce fermée que je pouvais voir. Ca ne m’aurait pas étonnée, en soit. Mais nul matelas n’était visible.

|HJ| Mon code couleur si tu reprends les paroles, c’est le #FF6666 !
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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyDim 13 Juil - 18:32




Paul
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Watch your back








Il y avait quelque chose de grisant dans la façon dont elle se pointait sans prévenir. Un peu comme dans un de ces films qui, sans être des chef d’œuvre, contenaient une poignée de scenes qui devaient devenir cultes pour les génération à venir. S'il comptait bien prendre à cœur son petit jeu d'infiltration parmi ses congénères, il avait peut être un peu trop de ces exemples cinématographiques en tête. Trop de belles images plus ou moins lissées qui risquaient d'influencer sa façon de gérer les choses. Et pourtant notre mécano était sur de lui, sur de pouvoir faire la part des choses le moment venu, des références sur grand écran, il en avait toujours eu, même à Chicago et cela ne l'avait pas empêché d'arriver jusqu'ici. Il se gausserait certes plus tard du remake qu'il s'était fait de tel ou tel classique, mais dans le feu de l'action, il n’écouterait que son instinct, ça et les petites voix qui se faisaient toujours plus nombreuses, plus oppressantes, plus convaincantes aussi. Jusqu'ici, cela lui avait plutôt bien réussit, pourquoi le vent tournerait il aujourd'hui ?

Comme il la saluait, il se rinçait allégrement les yeux, il n'était pas encore corrompu au point de sauter sur son ancêtre mais cela ne l’empêchait pas de profiter du délicieux spectacle qu'elle offrait. Se permettant une petite plaisanterie quand à la nature de son invité surprise, il lui indiquait l'entrée sans la lâcher des yeux pour autant.

« Qui te dit que le but n’est pas de faire croire à tous ces prétendus prédateurs que je suis faible et sans ressource ? Mais être chasseur dans une population qui a plus d’alcool et de drogue dans les veines que de sang ne m’intéresse guère. Une seule gorgée me rendrait probablement malade d’écœurement. »

Il ne put retenir un petit rire. Cynique et froide à souhait. Ça faisait partie du personnage, personnage qu'il appréciait indéniablement. Il avait vu paquet de chef de gangs, de mafieux en tous genre au cours de ses cavales et bien qu'il se voulait trop fier pour vouloir travailler pour qui que ce soit, c'était le genre de personnage auquel il ne pouvait résister. Certes, c'étaient également ces mêmes personnages qui lui attiraient irrémédiablement les pires ennuis mais il faisait confiance à sa chance et ses petits talents pour le sortir du pétrin. Le regard de l'américain fixait, sans le moindre effort de discrétion la chute de reins de la vampire comme elle se décidait à entrer. Il ne releva la tête que pour mieux la fixer droit dans les yeux quand elle baissa le rideau. Était-ce réellement bien prudent de se laisser enfermer dans son garage avec une buveuse de sang ? Sans doute que non, mais il n'était de toutes façons jamais vraiment enfermé et surtout pas chez lui où il connaissait chaque pan de mur et ce sur quoi il donnait.

« Montons, veux-tu ? »

« Avec plaisir M'dame. »

Et il tendait le bras vers le bureau vitré où se trouvait l'escalier qui conduisait à son studio. Politesse ? Certainement pas, il avait toujours admis avec un aplomb sans pareil que la courtoisie n'était rien de plus qu'une hypocrisie permettant aux hommes de se rincer l’œil tout en passant pour des gentleman. Et puis il n'était pas nécessaire qu'elle se rende compte qu'il luttait à grimper les marches. Si elle passait devant, elle ne remarquerait peut être pas combien sa cuisse le faisait souffrir quand il faisait un peu trop d'effort.

Une fois à l'étage, il attrapait rapidement le paquet de chips vide et la bière qui traînaient sur la table basse pour les planquer du coté de la cuisine et indiquait le canapé à son hôte.

« Faites comme chez vous... »

Le temps de l'inviter à s'asseoir, il avait deja sortit deux verres à vin et une des trois bouteilles de Bourgogne qu'il avait récupérées la semaine passée. Elles tonnaient dans la vitrine d'un commerçant en spiritueux en centre ville quand il avait pensé les ouvrir avec la louve quand ils fêteraient la fin des travaux et avait décidé de se les approprier sans passer par la caisse , seulement cette nuit, il recevait un hôte de marque et puisque que Charlie n'était même pas au courant pour ce cadeau qu'il comptait lui faire, personne n'irait le blâmer d'en ouvrir une maintenant. Il revint vers Swayne, lui tendant un verre généreusement remplit.

« Je n'ai pas la moindre idée de ce que vous buvez en temps normal, en dehors de l’hémoglobine je veux dire... mais je me suis dit qu'un Clos Vougeot millésimé ne ferait pas tache ce soir. »

Les petites voix ricanaient dans son esprit, tout ceci avait quelque chose de terriblement cliché, l'américain qui sert deux grands verres d'un excellent vin français en guise de rafraîchissement. Mais il s'en moquait éperdument, c'était son petit plaisir à lui. Il avait sortit la tequila pour la louve à sa première visite et ils avaient finit sous les draps, ici le but était tout autre. Elle était là pour parler affaire, et seulement affaire, il fallait jouer d'autre cartes.






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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyJeu 17 Juil - 16:13

Jamais je n’aurai souhaité me retrouver dans un tel endroit – l’odeur de cambouis, de lieu dont la propreté laissait à désirer, l’apparence miteuse, tout ça me déplaisait. Mais quelle importance, en comparaison avec les informations que le rejeton des enfers pouvait m’apporter ? Si cela en valait le coup, le désagrément de me retrouver dans son garage bas de gamme serait largement compensé. Et si ça n’en valait pas le coup… Peut-être serais-je magnanime, et lui donnerais-je une nouvelle chance. Après tout, il n’était pas coupable d’avoir été bercé trop près du mur enfant, et de n’avoir de fait conservé guère plus d’un demi neurone. Mais ma patience avait des limites. Et si je n’obtenais pas ce que je voulais, cerveau inexistant ou non, il serait dans ma ligne de mire pour fournir des informations à Badenov. Ma survie importait plus que celle de tout supposé membre de ma famille, a fortiori quand il était tellement éloigné que le sang que nous avions supposément en commun n’existait peut-être même pas.

J’ignorais sciemment sa remarque sur le loup, que j’étais. Autant pour l’offense qu’il me faisait en m’associant à ces bêtes à poils infâmes, que pour le fait qu’il pense à moi. C’était une bonne chose, signe qu’il n’oubliait pas sa mission, mais je n’allais pas lui donner un susucre pour le récompenser. Quoi que, je pourrais lui offrir un meilleur lieu de vie, en lui faisant croire que c’était une récompense, tout ça pour pas m’imaginer me rendre dans un tel endroit. Mais il n’avait rien fait pour le mériter. Et ça n’était pas son regard qui me pousserait à le récompenser. Il ne manquerait plus qu’il se mette à baver comme dans ces caricatures grossières de dessin animé, et alors je lui ferai une belle récompense. Le priver de la vue. Ce serait extrêmement généreux de ma part, ça éviterait de le faire passer pour un imbécile. Enfin, je ne pouvais gager de ça. Mais peu importait. Cela n’arriverait pas.

Je sentais son regard sur moi, alors que je baissais le rideau de fer de son garage. Qu’il en profite, car il n’aurait jamais plus. On ne jouait pas dans les mêmes cours, et cela n’arriverait probablement jamais. Et ça me convenait totalement. Lui aussi, je supposais. Il n’était pas dans ses habitudes, je supposais, de se comporter convenablement. Et je le devinais irrécupérable, à ce niveau là. Mais je ne me concentrais pas sur son indignité, je suivais des yeux son bras m’indiquant où me rendre. Fort bien. J’étais tentée de le faire passer devant, remarquant son regard s’attardant encore sur mes courbes, mais je voulais aller au plus vite, aussi je montais en un temps éclair les escaliers, pour lui enlever ce petit plaisir, le laissant finalement passer pour ouvrir.

Je répugnais à m’asseoir, mais je ne comptais pas le regarder de haut pendant la durée de cette rencontre. Je n’aurai qu’à bruler mes affaires à mon retour. Elles seraient après tout surement infestées de puces. Je pris tout de même place sur ce qu’il appelait un canapé, et saisit le verre que lui tendait son descendant, humant l’arôme qui s’en échappait. Loin de moi l’idée de lui dire qu’il gaspillait son vin, dont je ne pourrais boire qu’une gorgée, si je ne voulais pas me retrouver nauséeuse et incapable de consommer quoi que ce soit sans le vomir. Il n’avait pas besoin de connaître ce genre de faiblesse. Mais il aurait malgré tout pu acheter du Tru Blood – ou me donner son sang, mais je n’y comptais pas réellement. Il avait en plus consommé de l’alcool – outre la bouteille de bière qu’il avait retirée de la table, son sang en avait l’empreinte. Bref. Je trempais mes lèvres dans le verre, suffisamment pour apprécier le choix du vin. Il n’était peut-être pas rustre sur tous les tableaux. Ou alors il l’avait choisi au hasard – et certainement pas payé.

« Ca sera parfait comme ça. Même s’il n’avait aucune idée qu’il ne serait pas bu. Mais tu sais ce qui m’amène ici, alors venons en au but. Quelles informations as-tu à me livrer ? »

Je tentais de me concentrer sur ce qui m’amenait ici, pour ignorer l’odeur qui m’avait assaillie avant même qu’il n’ouvre la porte. Un loup. Ou une. Il fréquentait des loups, et l’odeur était partout dans l’appartement, il semblait. Pour peu, j’aurai préféré m’asseoir sur le sol déplorable du garage, au milieu des odeurs d’huiles et autres, qui noyaient celles de loup.
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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptySam 9 Aoû - 15:11




Paul
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C'était certainement un gâchis sans nom, offrir un millésime pareil à un vampire. Mais si le mécano aimait plus que tout amasser des fortunes, il ne rechignait pas sur ce genre de fausses dépenses. Il n'avait pas payé ses bouteilles, mais il voulait les présenter fièrement en laissant planer le doute. Serait-elle dupe ? Sûrement pas, elle savait de quoi il était capable et ne se laisserait pas embobiner par un verre de vin à sept cents livres la bouteille. La blonde aurait sans doute préféré quelque chose contenant plus d’hémoglobine mais n'avait rien de ce genre à lui offrir. Hors de question de la laisser se servir quand bien même elle l'aurait demandé. Il songea un instant à la tournure qu'aurait pris les choses si elle s'était pointée un soir où Esther et lui s’entraînait. Il commençait à se perdre dans les idées idiotes que soulevaient son imagination débordante. Laquelle des deux aurait eu le plus soif ? Laquelle des deux l'aurait emporté ? Et surtout pour laquelle des deux aurait-il prit parti ? Un petite voix lui murmura une option intéressante. Il avait beau avoir une certaine affection pour sa jeune congénère, il avait beaucoup plus à gagner à la livrer à Freya qu'à prendre sa défense si l'occasion se pressentait. La buveuse de sang le ramenait à la réalité.

« Ça sera parfait comme ça. Mais tu sais ce qui m’amène ici, alors venons en au but. Quelles informations as-tu à me livrer ? »

Un large sourire se dessina sur ses lèvres quand elle approuva le choix du vin. Sourire qui disparu presque aussitôt sous de faux airs sérieux comme il venait s'asseoir sur le canapé à coté d'elle, posant les jambes sur la table basse. C'était tant parce qu'il n'était pas dans ses habitudes de s'asseoir comme tout le monde que parce que sa cuisse le faisait souffrir. Ce ne serait sans doute pas du goût de son ancêtre, mais il était chez lui, c'était sa table basse, son canapé, son droit le plus total que de sa vautrer ainsi. Paraître classe ou bien éduqué n'avait jamais été dans ses priorités, pas devant elle en tout cas. Il aurait voulu tenter de conquérir une fille il s'y serait évidement pris autrement, sauf pour le vin peut être, mais là il n'était pas question de ça bien qu'elle fut tout à fait séduisante. Il pris à son tour une gorgée de vin, jouant sur le temps qu'il métrait à répondre pour installer un petit effet théâtral. Était-ce judicieux sachant à qui il avait à faire ? Américain s'en moquait, c'était lui, il avait besoin de ça, d'être ce personnage extravagant.

« Les informations viendront, en temps et en heure, on a un deal non ? Sachez que j'ai quand même un minimum d’honneur, j'honore mes contrats. C'est pas parce qu’on est un voyou, un voleur, un maître chanteur ou un tueur à gage qu'il faut renier ses principes. Si je m'étais amusé à ne pas tenir parole ou trahir mes employeurs je serais mort depuis longtemps. »

Il continuait à jouer, prenant son temps, noyant le poisson. Après tout, elle était immortelle non ? Que représentaient les quelques minutes qu'il lui faisait perdre ? Rien. Pour lui en revanche, elles étaient synonyme de divertissement. Et ça, ça n'avait pas de prix.

« Voyons voir... pas où commencer... ? » il faisant mine de chercher quoi dire alors qu'il savait parfaitement où en venir « Avez vous suivit les informations ces derniers jours ? Édimbourg notamment ?.. »

Notre homme comptait bien se faire mousser un peu, se vanter d'avoir participé aux événements. Bien sur il tairait les échecs qu'il avait essuyé ce jour là, il tairait aussi autant que possible qu'il avait réussit à se prendre une balle, mais il espérait l'impressionner ne serait ce qu'un peu. Et puis il voulait tourner autour du pot encore un peu, histoire de négocier la valeur de ses informations. Après une nouvelle gorgée de vin qu'il savourait, décidément il ne regrettait pas de s'être approprié ces bouteilles, il reprit,

« Mais je parlais de contrat... Le monde se divise en deux catégories, ceux qui sortent leur porte monnaie pour avoir ce qu'ils veulent et se qui se mouillent pour le leur donner moyennant salaire. Seulement celui qui se mouille c'est moi, c'est moi qui dois me forcer à les rejoindre, risquer de me les mettre tous à dos et bon sang maintenant que je les ai vu à l’œuvre, je préférerais éviter... Je pense qu'on devrait parler de ce que j'y gagne, vous pensez pas ? »

Peut-être qu'elle le prendrait mal, peut-être qu'elle s’énerverait, ou qu'elle lui rirait au nez. Mais il était hors de question qu'il se mouille pour rien. Il savait qu'elle avait les moyens de le payer convenablement et s'il n'avait au final pas beaucoup de moyen de pression sur elle, il pouvait au moins tenter de négocier le prix de ce qu'il allait lui donner. Les voix dans sa tête avaient chacune son idée. Plus d'argent... elle pouvait se le permettre. Une protection si les choses tournaient mal... les nocturnes pourraient ils vraiment le protéger si il venait à se mettre ses frères des enfers à dos ? Un petit cadeau en nature... il avait découvert récemment les charmes cachés des lycans avec Charlie, il n'avait rien contre l'idée de tester autre chose. Mais il ne proposerait pas, pas sous cet angle. Il devrait faire un choix parmi ces idées, il aviserait selon la suite de la conversation.







Dernière édition par Paul Evans le Sam 6 Sep - 10:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyDim 17 Aoû - 22:24

Tout m’indifférait, dans ce lieu où je me trouvais. J’aurai pu m’en offusquer, être outrée du manque de goût et de savoir vivre de mon neveu – même si le choix du vin contredisait ça, il pouvait ne s’agir que d’un heureux hasard -, peut-être l’étais-je un peu, mais je n’y accordais pas suffisamment d’importance pour y accorder réellement de l’importance. Mon estime de lui était clairement basse, notamment à cause de ses penchants irrationnels pour l’argent qui pourraient bien valoir sa perte, et peu de ce qu’il pourrait faire y changerait quelque chose. Aurait-il pu être crasseux de la tête aux pieds, pas lavé depuis un mois, couvert de cambouis, que cela n’aurait dérangé que mon odorat. Mais peu importait. L’hygiène de Paul n’était pas le sujet de ma venue, et ne le serait jamais. Je ne l’avais vu, à présent, qu’une seule fois, et j’aurai apprécié que cela ne change pas. Mais il pouvait m’être d’une grande aide, et il était parfois indispensable de faire abstraction de ses principes. Dans une certaine mesure, du moins.

Je ne manifestais pas mon impatience, le laissant se mettre à son aise – y compris quand cela induisait de souiller sa table basse en y déposant ses pieds, et de prendre plus de temps que nécessaire pour absorber son vin. Je doutais sincèrement qu’il soit capable de déguster réellement du vin – il essayait peut-être simplement de se rendre intéressant. Mais il ne me trompait pas. Sans réellement en boire, après tout, la consommation de nourriture et boisson destinées aux humains ne m’était que préjudiciable, j’avais appris à goûter le vin. Ou prétendre le faire, et à découvrir certains de ses arômes. Face à quelqu’un maître dans l’art de la prétention, du déguisement et du fait de porter un masque, il faisait pâle figure. Peut-être estimait-il avoir un meilleur contrôle ainsi. Si oui, il se leurrait grandement. Mais je n’allais pas briser ses illusions – pas tant qu’il me serait utile.

« Je ne doute nullement de l’effet de l’appât du gain sur toi, et sur ta diligence à mener à bien tes contrats. Mais sache que mon insatisfaction peut avoir des conséquences – le revers de la médaille n’est jamais bien loin. Je me penchais vers lui à une vitesse que son œil nu ne pouvait avoir décelée, appuyant ma main sur sa jambe, pour lui montrer que je pouvais le maîtriser en un tour de mains et que malgré ses dons, il en faudrait plus pour qu’il m’échappe. Mais cela peut-être autant signe de professionnalisme que d’incompétence. Et tu dois savoir comment j’accueille l’incompétence. »

Non, il n’en savait rien. Mais il ne voulait rien en savoir. Il devait se douter que je n’étais pas un enfant de chœur – ne l’avais-je pas emprisonné, simplement parce qu’il affirmait avoir des informations à mon sujet ? Je m’éloignais tout aussi rapidement que je m’étais approchée, me calant contre le dossier du fauteuil sur lequel je me trouvais. Le message devait être passé – ou du moins, l’espérais-je.

« A moins d’être sourd et aveugle, difficile de ne point en entendre parler. Je t’écoute. »

Je gardais une neutralité exemplaire – je ne trahirais rien de mes pensées et ne laisserais transparaître aucune émotion qui ne soit volontaire. Pas davantage, alors qu’il réclamait de prendre connaissance de sa récompense. Etait-il si naïf ? Croyait-il vraiment que j’allais lui faire des promesses, avant qu’il ne me donne le moindre résultat ? La carotte serait une puissante motivation, si je le faisais, mais le méritait-il ? Peut-être. Mais il devrait m’en apporter la preuve. Je décidais de ne pas le refroidir de suite, malgré tout. Je souriais. Pensait-il malgré tout être le seul à prendre des risques ? Je ne comptais pas lui évoquer quoi que ce soit de ma vie, mais il se leurrait, s’il s’estimait tellement en danger. C’en était risible. Mon sourire était malgré tout avenant, et non ironique.

« Dis moi donc ce que tu espèrerais. La nature et le taux de la récompense que tu estimes mériter. Et de quoi me prouver que tel est le cas. »
Freyja Swayne

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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyJeu 21 Aoû - 9:32




Paul
Freyja


Watch your back








C’est pas parce qu’on est un voyou qu’il faut renier ses principes. Paul avait bien conscience que tout ceci était fort peu crédible et pourtant… Certes, il choisirait toujours l’offre du plus offrant, mais il se tenait à ce principe élémentaire : toujours finir un job pour lequel on le payait. Si le deal était conclus avec la vampire, peu-importe si on lui demandait de la descendre ensuite, ou du moins de tenter de le faire, elle aurait ses infos avant qu’il ne passe au contrat suivant. S’en prendre à son commanditaire à peine le travail effectué pouvait passer pour un manque d’honneur ou de principes et pourtant tant que le travail était fait, que pouvait-on lui reprocher. L’américain n’avait jamais promis de loyauté sans borne à qui que ce soit. Tout simplement parce qu’il n’aurait pas pu s’y tenir, le moindre cheque un tant soit peu conséquent lui faisait vite retourner sa veste.
En plus d’être facilement corruptible, il avait ce comportement puéril qui le faisait jouer avec le feu un peu trop souvent. Ce soir, la meilleure attitude aurait probablement été de ménager son hôte, de la jouer subtile et de la brosser dans le sens du poil. Mais non, lui il tournait autour du pot, lui faisait perdre son temps et oubliait les principes élémentaires de savoir vivre. Ah certes il avait sorti du bon vin, mais à côté de ça il se comportait comme un petit c#n. Elle restait stoïque jusqu’ici, même dans ses réponses ;

«Mais cela peut-être autant signe de professionnalisme que d’incompétence. Et tu dois savoir comment j’accueille l’incompétence »

Sans en être vraiment sûr, il avait sa petite idée de ce qu’elle serait capable de lui faire s’il venait à la décevoir. Quelques images salaces lui traversèrent l’esprit et il s’efforça de les chasser sans pour autant faire preuve d’empressement à ce propos. Ils étaient là pour parler affaires, mais ce n’était pas pour autant qu’il devait de priver d’un peu de rêve. D’autant que ce qu’elle fit n’aidait en rien à refreiner son imagination. Rapide, effrayante, envoutante. Durant quelques secondes il avait eu l’impression d’être une souris entre les pattes d’un chat vicieux. Cette fois il en était sûr, il n’avait pas intérêt à merder. Autant l’idée de lui servir de jouet ne lui déplaisait pas, autant se faire déchiqueter par une bête sauvage le tentait moyennement. N’importe qui de censé aurait donc commencé à se comporter avec un peu plus de jugeote… pas lui. Il continuait à jouer en lui demandant si elle savait ce qui s’était passé au St James plutôt que d’aller directement droit au but.

« A moins d’être sourd et aveugle, difficile de ne point en entendre parler. Je t’écoute. »

Le stoïcisme de la buveuse de sang était des plus remarquables. Le seul problème était que loin de le calmer, son manque de réaction l’amusait d’autant plus. Il avait l’impression qu’elle rentrait dans son jeu et ne voyait aucune raison de s’arrêter là. Comme il rebondissait sur le sujet délicat de sa récompense, elle lui offrait un sourire qu’il trouvait tout à la fois charmant et motivant.

« Dis-moi donc ce que tu espèrerais. La nature et le taux de la récompense que tu estimes mériter. Et de quoi me prouver que tel est le cas. »

« La nature ? » s’esclaffait-il en se relevant brusquement « la nature ? Sonnante et trébuchante, quelle question ? »

Si les différentes voix qui braillaient dans son esprit avaient eu du mal à se décider, l’appât du gain avait pris le dessus sans même qu’il s’en rende compte. Bien évidement qu’il voulait une rémunération digne de ce nom. Ses charmes, sa protection ? Les premiers seraient vites oublié, la seconde ne lui servirait à rien quand il se tirerait de cette île un jour ou l’autre. L’argent lui resterait, quoi qu’il fasse, où qu’il aille.

« Comme je le disait plus tôt… Edimbourg… ah Edimbourg… ce superbe centre commercial, les emplettes d’un ennui mortel… et puis BAAM… le chaos, le sang, le pouvoir ! »

Théâtral comme toujours, il s’accompagnait de grands gestes des bras et de la tête et de belles intonations. Il finit cependant par venir se rasseoir sur le canapé, trop d’excitation risquait de lui faire faire un faux mouvement et de retarder la guérison de sa blessure.

« J’ai fait la connaissance de quelques-uns de mes semblables là-bas. Je vais m’intégrer à leur petite troupe, apprendre à les connaitre, découvrir leurs projets. J’ai leurs noms, je sais où ils vivent, ce qu’ils… savent faire… Je les ai vus à l’œuvre. Vous auriez dû voir… » il marqua une pause et la fixa avec un air victorieux « je me suis plutôt bien illustré pour ma part d’ailleurs. »

Non, il ne dirait pas un mot sur ses échecs pour pénétrer le local de sécurité, ni ses tentatives foireuses pour venir à bout de l’agent PES qui les avait mis à mal Damon et lui. Il tairait le fils potentiel qu’il s’était découvert. Vendre des frères et des sœurs, c’est une chose, son propre fils… il avait ses limites. Elle savait ce qu’il avait à vendre, il lui restait à lui donner ses tarifs. Bien moins rapide et intimidant qu’elle, ce n’était de plus pas du tout le but, il se glissa vers elle. Un petit sourire carnacier au bord des lèvres, un ton amusé, quelques chiffres glissés à l’oreille de son aïeule. Les bases étaient posées…restait à bâtir la structure et récolter les bénéfices.







Dernière édition par Paul Evans le Sam 6 Sep - 10:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyMer 3 Sep - 21:55

Si j’avais auparavant qualifié mon neveu d’indigne de moi, et d’être doté d’une morale douteuse parce qu’il était facilement corruptible – cela se confirmait, par ailleurs, alors qu’il s’était empressé d’accéder à ma requête impliquant de trahir les siens -, mais j’apprenais actuellement qu’il était non seulement fantasque. Ca ne me surprenait pas outre mesure – n’avait-il pas la possibilité de traverser les murs, pour se frayer le passage de son choix ? Un esprit cartésien n’aurait certainement pas agi ainsi. Ou peut-être faisais-je fausse route, mais je me galvanisais d’avoir toujours été un excellent juge des caractères, et je ne pensais pas avoir perdu cela. La poursuite de cette conversation confirmerait ou infirmerait mon opinion – si tant est qu’elle ne m’exaspère pas, et ne me pousse pas à l’écourter. Je n’étais clairement pas ici pour converser gaiment et en toute innocence avec mon descendant.

Le millésime du vin qu’il avait sorti n’y changeait rien. Non pas parce que je ne pouvais déguster réellement la boisson, ce que je me garderai bien de lui laisser voir, mais parce que j’étais habituée à acheter les gens, aisément, et que ce n’était pas ce qu’il faisait. Oh non, il ne cherchait pas à adoucir mon humeur en me traitant comme une invité de marque – l’eut-il fait, que nous ne serions pas restés ici. L’eut-il fait, qu’il n’aurait pas pris un malin plaisir à agir comme un enfant, attiré par une friandise qui ne lui est pas accessible, mais pourrait l’être. Je laissais planer un léger sourire sarcastique sur mes lèvres diaphanes, alors qu’il laissait planer l’incertitude, le silence.

Il n’était pas à la hauteur, pas à ma hauteur. S’il pouvait aisément bluffer un novice, je n’en doutais pas, et le prendre pour un pigeon en lui extorquant bien plus que ce qu’il lui faudrait pour réaliser une mission qu’on lui confierait, son air enfantin, l’absence de peur ou de malaise qu’il, j’en étais presque sûre, feignait, n’était qu’une façade. Elle supplanterait tôt ou tard son appétit pour les espèces sonnantes et trébuchantes, c’était purement certain. Mais soit – s’il lui plaisait de croire que je ne voyais pas clair dans son petit jeu, cela m’indifférait.

J’arquais un sourcil, de manière très contrôlée qui n’aurait pas échappée à un autre vampire mais bien trop rapide pour mon interlocuteur, en l’entendant rire. Pour feindre qu’il me prenait au dépourvu. Que je ne m’attendais pas à l’allusion dans la question qu’il avait opposée à la mienne. S’attendait-il à autre chose qu’une rémunération financière ? Pour peu, j’aurai laissé échappé un rire, face au ridicule dont il faisait preuve. « De l’argent, qui pourrait t’échapper ? Investir dans une entreprise ou une manière de fructifier son argent pourrait t’être aussi bénéfique. Crois-tu donc réellement que les espèces sonnantes et trébuchantes durent indéfiniment ? Mais cela ne me concerne guère – tu dois bien mieux t’en sortir que moi, je ne fais que confier, après tout, mon argent à un comptable qui le fait fructifier pour moi. »

Mensonge, et bluff. Confier la source de mon confort à un inconnu, qui pourrait aisément en empocher dans mon dos ? Certainement pas. L’imbécile en face de moi le verrait-il ? Probablement pas. Qu’il soit déjà parti sur un autre sujet, le centre commercial et l’éclat de ses semblables, me le prouvait. Il était aussi irrécupérable qu’il y paraissait. Je ne réagissais pas le moins du monde à ses propos. Le chaos, le sang, le pouvoir ? Cela pouvait être pire, bien pire. Ils n’étaient pas au summum de leur force, loin de là. Ils étaient une poignée, tout au plus, d’après les vidéos diffusées, d’après les visages décelés de lui et ses semblables.

Ils pouvaient s’enorgueillir de leurs pouvoirs, mais ils n’étaient pas suffisants, de toute évidence. N’importe quel observateur averti aurait pu s’en rendre compte. A moins qu’ils ne cachent une force supérieure. J’en doutais, mais je n’avais aucune preuve tangible à ce sujet. Et c’est là que Paul entrait en jeu. Je comptais sur lui, pour me dire ce qu’il en était. M’apprendre ce que nul ne pouvait savoir, sans intégrer leur groupe. Il pouvait me divulguer bien plus de choses que n’importe qui. Mais je me gardais bien de le lui dire, ou même de lui exprimer à quel point. Il était hors de question qu’il mesure son importance dans mes plans – il devait déjà bien trop en avoir conscience.

J’acquiesçais en l’entendant me parler des événements du centre commercial, qui m’indifféraient. Tant qu’ils n’étaient pas accompagnés de détails sur les actions des semi démons, sur leurs identités, et leurs pouvoirs. Aussi me concentrais-je sur ses paroles, pour ne louper le moindre détail qui pourrait m’aider à en savoir plus – sur ce qu’il voulait dire ou non. Je lui apportais définitivement plus d’attention, le masquant à moitié, pour le flatter de mon intérêt pour lui sans lui faire prendre davantage la grosse tête, lorsqu’il m’affirma avoir rencontré certains de ses semblables. Fort bien. Enfin, quelque chose d’intéressant. Je souriais à nouveau, sans moquerie, pour le charmer davantage – je ne doutais pas que ce soit déjà le cas, mais accentuer cet effet ne ferait aucun mal.

« Je ne doute d’aucun de tes talents – quel dommage que tu n’aies pu t’introduire dans le local vidéo pour détruire les enregistrements. A supposer que tu aies été en mesure de le faire, mais je ne doute pas que tu aies eu à défendre chèrement ta peau et n’en ai pas eu l’occasion. Mais je suis persuadée que tu t’es illustré auprès de tes semblables malgré tout, et que tu as beaucoup à me dire. Mon attention est toute à toi. »

Un peu de flatterie ne faisait aucun mal, bien au contraire. Je me penchais légèrement en avant, lui souriant toujours, le fixant dans les yeux. Je ne pouvais gager de capter son attention, mais au moins pouvais-je essayer. Et si mon regard n’y parvenait pas, je ne doutais pas que ses yeux se poseraient ailleurs. Je ne reculais pas, le laissant s’approcher d’un geste infiniment lent, laissant s’échapper un léger rire de mes lèvres, à entendre ses demandes. Il faisait sans nul doute qu’il avait les yeux plus gros que le ventre – mais cela ne m’étonnait pas le moins du monde. N’était-ce pas ainsi que l’on négociait, après tout ? Je diminuais son montant au trois quart de ce qu’il m’avait dit – pour les plus importants, aux deux tiers pour les entre-deux, et à la moitié pour les sous-fifres. Non négociable, sinon il se pouvait qu’il se retrouve privé d’argent. Je me gardais toutefois d’affirmer cette dernière phrase, me contentant d’indiquer que je n’accepterai aucune négociation. Je m’enfonçais de nouveau dans le canapé, attendant qu’il se décide à parler.

|HJ| J'espère que ça te va ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyJeu 11 Sep - 0:19




Paul
Freyja


Watch your back








Parler affaire. C'était loin d'être la chose qu'il préférait, mais c'était essentiel avant d'arriver à l'action à proprement parler. Hors de question de se lancer sur un contrat sans en avoir exploré toutes les closes. Et pourtant si on voulait être tout à fait exacte, il avait déjà commencé à travailler sur cette histoire, puisqu'il s'était mêlé à ses congénères l'autre jour. Alors certes, on était loin de la récupération d'informations qu'il lui avait promis, pour le moment il n'avait que des noms et une vague idée du pouvoir de chacun. Mais il était déjà mouillé jusqu'au cou la dedans. A présent il lui restait encore à choisir s'il respecterait son contrat avec la vampire ou s'il changeait de cap pour joueur un double jeu. L'idée de la vendre elle à ses semblables était tout aussi tentante. Cependant, la rémunération serait sûrement moins conséquente, financièrement parlant. Il risquait gros, des deux cotés, tant qu'il n'avait pas pris sa décision et qu'il ne s'assurait pas le soutient intégral de celui pour qui il travaillerait au final. Il irait au bout, d'une façon ou d'une autre. Peut être même qu'il vendrait Swayne après lui avoir offert quelques un des semi démons du groupe sur un plateau. Mais il ne ferait rien pour rien.

« De l’argent, qui pourrait t’échapper ? Investir dans une entreprise ou une manière de fructifier son argent pourrait t’être aussi bénéfique. Crois-tu donc réellement que les espèces sonnantes et trébuchantes durent indéfiniment ? Mais cela ne me concerne guère – tu dois bien mieux t’en sortir que moi, je ne fais que confier, après tout, mon argent à un comptable qui le fait fructifier pour moi. »

Il éclatait de rire. Lui échapper ? L'argent ? Jamais de la vie. Il dépensait certes, mais l'argent était bien là où il était. De nombreux comptes offshore sous différentes identités, de quoi monter la start-up de ses rêves qui ferait un jour flancher les plus grand de par son influence... parce que oui, Monsieur voyait les choses en grands. Il se moquait bien de l'idée de beaucoup de ses semblables, dominer le monde par la force brute.. c'était surfait. Ce monde est capitaliste, seule l'argent donne du pouvoir. Seul l'argent permet de tenir réellement les puissants à la gorge. Montez une armée, on vous en opposera une plus puissante, mais achetez les grands de ce monde à votre botte et vous vous offrirez leurs services. C'était un projet à long terme, sans doute n'aurait-il pas le temps d'en voir le bout, non pas qu'il craignait de se faire descendre avant, il se trouvait trop malin pour ça, mais il savait pertinemment que tôt où tard il perdrait la lucidité nécessaire à l'accomplissement de son idée. Mais pour l'heure, il accumulait, phase un. Le reste.. ça viendrait quand ça viendrait. Il investissait, épargnait, attendait son heure. Elle oubliait un détail.

« Que les... comment vous avez dit déjà ? Ah oui, espèces sonnantes et trébuchantes durent indéfiniment ou non, je m'en moque. Je n'ai pas la chance d'être aussi éternel que vous. »

Le ton était un peu sec mais elle le mettait, volontairement ou non, face à un problème qu'il n'avait pas envie de gérer pour le moment : le temps. Le reste de son blabla, il s'en moquait. De toutes façon, il n'aimait en règle générale pas vraiment le son d'autre voix que la sienne, sauf quand on lui promettait quelque chose. Or là elle ne faisait que lui rappeler qu'il finirait par ne plus avoir le temps pour agir à sa guise et il n'appréciait pas ça. Seulement il était hors de question de l'envoyer balader pour autant, elle représentait une trop grosse opportunité. Ainsi il laissa le flot continue de ses paroles lui parler d’Édimbourg. Que lui importait à elle les sensations qu'il avait pu ressentir sur place ? Rien probablement, mais il n'allait pas se priver de parler pour autant, qu'elle le veuille ou non, elle supporterait son petit récit enjolivé des événements.

« Je ne doute d’aucun de tes talents – quel dommage que tu n’aies pu t’introduire dans le local vidéo pour détruire les enregistrements. A supposer que tu aies été en mesure de le faire, mais je ne doute pas que tu aies eu à défendre chèrement ta peau et n’en ai pas eu l’occasion. Mais je suis persuadée que tu t’es illustré auprès de tes semblables malgré tout, et que tu as beaucoup à me dire. Mon attention est toute à toi. »

L'américain aurait aimé qu’elle tente d'en savoir plus, qu'elle lui demande de raconter en détail la façon dont il s'était illustré. Il se serait fait un plaisir d'inventer tout un tas de belles actions. Mais au lieu de ça elle venait de briser ses élans. « A supposer que tu aies été en mesure de le faire, » Avait-elle vu les vidéos en question ou bien doutait elle de ses talents tout simplement ? « Je suis persuadée que tu t’es illustré auprès de tes semblables malgré tout, et que tu as beaucoup à me dire. » Aie... C'est là que ça clochait. Il n'avait rien à lui vendre pour l'instant. Cela ne l’empêcha pas de lui glisser son prix à l'oreille, prix qu'elle s'empressa de revoir à la baisse.

Nerveusement il se releva et commença à arpenter le salon. La douleur à la cuisse il l'avait presque oubliée, enterrée qu'elle était sous tout le reste, sous le flot des pensées qui allaient et venaient à présent à toutes vitesse. Insister sur le prix alors qu'il n'avait rien ? Lui vendre ce qu'il avait à son tarif et la laisser revenir pour plus ensuite plus cher ? C’était prendre le risque qu'elle se lasse, qu'elle s’énerve ou trouve un autre pour s'occuper de cette affaire. Pire encore c'était risquer qu'elle se débarrasse de lui ou qu'elle le prive de ce qu'elle lui versait déjà.

« Voyez vous le problème... » ses lèvres avaient recommencé à parler sans y avoir été invitées, gros défaut qu'il lui faudrait corriger un jour mais il était trop tard maintenant qu'il avait commencé « le problème c'est que pour le moment je n'ai fait que prendre contact. Il va me falloir du temps pour qu'ils me fassent confiance, pour que j'en apprenne d'avantage. Ce n'est pas que votre offre n'est pas... » un petit sourire dessiné au coin des lèvres il poursuivait « … alléchante, bien que vous soyez difficile en affaire. C'est juste que je voudrais pas ni faire le travail à moitié ni prendre le risque de griller toutes mes cartes. Et en l’occurrence mon jeu est trop maigre pour que vous y trouviez vot' bonheur pour l'instant. »

Et le mécano avait continué à faire les cents pas. Il cogitait toujours, était-ce judicieux de lui présenter les choses de cette façons ? Il jouait avec le feu et le moment où il finirait par se brûler se rapprochait dangereusement.




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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptySam 13 Sep - 2:43

Il se galvaudait, s’il pensait être tout puissant, et tout contrôler, comme son rire semblait l’indiquer. Je ne savais pas ce qu’il faisait de son argent, ni comment il comptait l’utiliser ou le conserver – quoi qu’Alice aurait pu obtenir cette information pour moi, j’en étais quasiment certaine -, mais cela m’indifférait. Qu’il rit tant qu’il le pouvait, je me gausserai de son incompétence, s’il devait être amené à tout perdre. Je souris, en l’entendant me rabrouer. Susceptible, et vexé ? La belle affaire. J’aurai pu insister, tirer sur la corde sensible, si je n’étais pas ici pour affaires. Si une discussion et un jeu m’intéressaient pour le moment. Ca n’était pas le cas, cependant, aussi laissais-je passer, mon sourire ne quittant pas mes lèvres. « Quel dommage, je ne serai peut-être jamais confrontée à l’apogée de ta cupidité. Ta vie est probablement trop courte pour que cela prenne un tournant significatif. »

Je me calais au fond du canapé, poursuivant sur le St James Center, peu désireuse qu’il surenchérisse sur son espérance de vie, bien trop courte. Vu son lieu de vie, et les décadences dont il faisait propre comme le peignait son appartement qui ressemblait plus à une garçonnière qu’autre chose, il ne pouvait en être autrement. Mais que pouvait-il donc faire d’autre ? Sa descendance de rejeton du chaos en faisait surement un rustre, qui se vautrait dans le stupre, la drogue et la boisson. Qui se perdait dans toutes ces choses néfastes. Cela ne me faisait malgré tout ni chaud ni froid.

Je le dévisageais, le voyant se lever et faire les cent pas, parcourant le salon en long, en large et en travers, à plusieurs reprises. Je fronçais les sourcils, dans un réflexe bien humain et calculé. Il y avait anguille sous roche, de toute évidence, et il savait que je ne tolèrerais pas un tel manquement à la tâche que je lui avais confiée. Il savait être dans l’erreur, sans quoi il ne se serait pas empressé de marcher aussi nerveusement. Je m’avançais, plus droite, plus menaçante. Un mot, et il n’aurait plus de vivres. Un second, et ce lieu pourrait échapper à son contrôle. Je ne savais pas l’importance qu’il y accordait, mais j’aurai tôt fait de trouver une faille à exploiter, pour fermer son garage, le rendre impraticable et inhabitable. Mais ne nous avançons pas trop sans savoir. Peut-être est-il, soudainement, pris de scrupules. Ou cherche-t-il à me soutirer davantage d’argent que ce à quoi il peut s’attendre. Cela ne marchera pas.

Je tape, en rythme, mes ongles sur la table, comme pour marquer mon impatience. Il n’a fait preuve que d’effronterie pour le moment, mais cela ne durerait pas. Il comprendrait tôt ou tard que plus vite il acquerrait le respect et la peur, mieux les choses iraient. Mais je ne le lui dirai pas. Il apprendrait, ou il mourrait. C’était aussi simple et radical que ça. Il mourrait de mes mains ou d’autres, cela m’était égal. S’il me donnait des informations avant. Peut-être même s’aliénerait-il d’autres personnes, à même de le faire disparaître s’ils étaient insatisfaits. Ca n’était qu’une formalité. Je soupirais grandement, me levant pour m’approcher à sa hauteur.

« Tu n’en es peut-être qu’aux préliminaires de ta mission, pour laquelle tu seras grassement payé et bien suffisamment, si tu parviens à obtenir des informations pour moi, mais tu étais au sein d’eux, au centre du combat. Tu dois avoir décelé certains pouvoirs, certains avantages. Alors peu importe tes prétendues craintes de faire le travail à moitié, de griller certaines cartouches, donne moi des éléments concrets. Et ensuite, seulement, je te laisserai le champ libre pour la poursuite de cette tâche. »

Je m’étais rapprochée, crocs sortis, menaçante au possible. Je n’utilisais que mon apparence, que j’estimais suffisamment convaincante. J’irradiais encore de beauté, mais je me savais dangereuse, et à même de susciter la peur. Qu’il ne soit pas idiot au point de l’ignorer.

|HJ| Alice, c'est le pseudonyme qu'utilise Amalia auprès de Freyja ! Watch your back [Livre II - Terminé] 50530 Sinon, je pense que c’est fini pour moi, dans ta prochaine réponse, tu dois pouvoir clôturer et dire de Freyja qu’elle part Watch your back [Livre II - Terminé] 2238782717
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MessageSujet: Re: Watch your back [Livre II - Terminé]   Watch your back [Livre II - Terminé] EmptyMer 17 Sep - 18:25




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« Ta vie est probablement trop courte pour que cela prenne un tournant significatif. » 

Il fera comme s'il n'avait rien entendu. Certes, il est passablement vexé qu'elle aborde le sujet, qu’elle prenne le temps d'insister là dessus, mais d'une il ne tient pas à la vexer, elle représente un trop gros contrat. D'autant qu'il est déjà passé à autre chose. On n'est pas rancunier quand on est incapable de rester focalisé plus de dix minutes sur le même sujet. Encore moins quand votre attention passe de la tenue de la femme assise sur votre canapé au chèque qu’elle vous promet pour revenir sur toutes les belles spéculations que tout ceci engendre.

Elle le flatte. Mais sont-ce réellement des compliments ou fait-elle preuve d'un cynisme tout calculé ? L'américain ne relève pas non plus. Trop de questions soulevées en même temps. Le plus urgent n'est pas de savoir si elle lui passe de la pommade ou non mais bien de savoir si le peu d'informations qu'il a pour le moment saura la contenter. Voila qu'il laisse de nouveaux parler cette pulsion, ce besoin de bouger. Marcher, arpenter la pièce, ne pas rester statique. Il a besoin de ça pour réfléchir, pour ne pas se laisser dépasser par toutes ces petites voix qui s’amusent à piailler dans sa tête quand il essaye de se concentrer. Effort vain visiblement. Le mécano parle une fois de plus sans peser ses mots à l'avance. Un jour, tout ceci finira par lui jouer un vilain tour. Mais il s'en moque, il improvise, comme toujours. Il ne prononce pas d’excuses pour le travail à demi-entamé. Pour lui tout se déroule selon ses plans, on ne ferre pas le poisson avant qu'il n'ai mordu à l'hameçon. Il doit d’abord se rapprocher d'eux avant d'en apprendre plus, c'est logique, c'est ainsi qu'il a appris à travailler, mais comprendra-t-elle ? Elle est nerveuse, tendu ou impatiente ? Les deux probablement. La belle soupire, s'approche de lui.

«  Tu n’en es peut-être qu’aux préliminaires de ta mission, pour laquelle tu seras grassement payé et bien suffisamment, si tu parviens à obtenir des informations pour moi, mais tu étais au sein d’eux, au centre du combat. Tu dois avoir décelé certains pouvoirs, certains avantages. »

Ah pour ça.. notre homme ne peut pas nier avoir été suffisamment impliqué dans cette affaire et avoir une bonne idée des pouvoirs de chacun. S'il ignore encore les noms de quelques uns des semi démons présents ce jour là, il a tout vu. L'horloge parlante, l'immortelle, le Baron Samedi, sa jeune apprentie, une torche humaine...

« Alors peu importe tes prétendues craintes de faire le travail à moitié, de griller certaines cartouches, donne moi des éléments concrets. Et ensuite, seulement, je te laisserai le champ libre pour la poursuite de cette tâche. »

Elle est très proche à présent, trop peut être. Il la trouve désirable au possible mais sait trop bien qu'un coup de canine est vite arrivé. Sans parler du fait qu’elle est assez rapide et forte pour lui arracher la tête avant qu'il n'ai le temps de réagir. Mais la tentation est forte de jouer encore un peu.. osera-t-il ? Pas ce soir, pas alors qu'il n'en est qu'au balbutiements de cette affaire. S'il est assez stupide pour imaginer un jour pouvoir se jouer d'elle, il sait très bien que ce soir, ente la bière, le vin, la fatigue, il n'est pas du tout à son avantage. En revanche il est trop immature pour s’empêcher de lui servir son sourire le plus charmeur .

« Madame ne se contentera pas de mon vin ce soir n'est ce pas ? Ce que j'ai vu... » il prend le temps de jouer, faire mine de piocher dans sa mémoire « Si je vous disait que l'un deux ferait pâlir Marty McFly ? Bon ok, je ne pense pas qu'il puise exactement 'voyager dans le temps' » il s'est appliqué à mimer les guillemets du bout des doigts « mais il peut ralentir, accélérer le temps à sa guise. Bien sur il y en a d'autre, mais il est le seul que j'ai identifié, j'en aurais bientôt plus sur lui. Il y a la nécromancienne, je doute de pouvoir vous en dire plus aussi facilement à son propos, elle ne se laissera pas prendre. Un ou une télékinésiste, mais vous avez du voir tout cela. Je n'ai pas grand chose de plus pour le moment. »

Il avait évoqué Esther sans rien dire pour la mettre en danger. Mais si Swayne a vu les vidéos ou des extraits... elle sait déjà qu'il y a quelque chose dans ce goût là. Il tournera autour du pot, lui mentira, mais pas sur des choses aussi évidentes. Il s'attend à ce qu’elle insiste, qu’elle veuille en savoir plus, là tout de suite, maintenant. Mais non. Elle lui tend un sourire, un de ces sourires à la Jack Nickolson, dont on n'arrive pas à saisir le but précis mais qui ne peut que vous coller des frissons dans le dos, elle est belle certes, mais elle est aussi des plus effrayante quand elle s'y met. Alors qu'il reste figé, son rictus à demi effacé en coin de lèvre, elle se dirige vers la porte et il se contente d’écouter son pas descendre l'escalier, le bruit du volet métallique, de la voiture qui démarre. Il sait qu'il va devoir jouer serré pour ne pas la décevoir.... ou qu'il a intérêt a avoir assuré ses arrières s'il décide de la doubler.






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