†Priez pour nous †
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
"Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]
MessageSujet: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyLun 13 Mai - 14:04

Derrière la vitre sans teint de son bureau Jana observait l'effervescence de son club. La grande majorité du club étaient entourés de miroir, de sorte que la clientèle sache qu'ils étaient surveillés, mais pas exactement d'où. La surveillance était nécessaire, autant pour la sécurité des humains et des vampires, et la sienne. Car depuis son bureau elle avait vu sur tout, l'entrée, la salle et les pistes sur lesquels les vampires se donnaient en spectacle, même les box dans lesquelles vampire et humain pouvaient discuter en toute tranquillité. Et elle était fière de sa décision alors que la trêve était signée entre les factions et la nouvelle loi interdisant les vampires de mordre quiconque d'humains passées. Bien qu'elle n'approuve pas cette loi, son rang ne lui autorisait pas la rébellion et Jana s'assurait scrupuleusement qu'elle ne soit pas dérogée dans son club ou humains et vampires se côtoyaient. Depuis qu'elle avait entièrement reconstruit le club de son ex-époux William, Jana considérait désormais la pomme du diable comme sien et à son image.

Sans être select, la décoration du club était plus chic et glamour dans les tons moins sanglants, les projecteurs diffusaient régulièrement des couleurs différentes, voir même quelques projections de flammes pour rappeler les trois incendies dont le club avait été victime, comme c'était le cas cette nuit. Une décoration stratégique de mise en garde, qui rappelait à tous que la pomme du diable, par conséquent les vampires, se relèveraient toujours. La clientèle devait passer la sécurité avant de s'aventurer à l'intérieur. Aucune arme anti-vampire, aucune morsure, aucun conflit, n'étaient tolérés sous la tutelle de la princesse Jana. Elle n'hésiterait pas à liquider le premier contrevenant à ces lois.

Son bureau surplombait le club, grâce à un effet d'optique dû aux miroirs, la pièce était camouflée des yeux de tous. Seul les employés du club, et une minorité de privilégié, savait qu'au-dessus de la clientèle se trouvait Jana lorsqu'elle était présente. La soirée battait son plein sous ses pieds alors qu'elle consultait les comptes, invisible de tous, malgré les années sanglantes, certains humains semblaient toujours aussi désireux de rencontrer des vampires, un plus pour les affaires du club. Jambes croisé et étendues sur le bureau Jana zieutait quelques fois en contrebas, satisfaite de constater qu'aucun problème ne venait entacher sa soirée. Elle reconnut un visage, le bras droit de Julien, Leslie qu'elle n'avait rencontré que brièvement durant ses dernières années. Peut-être venait-il visiter le club par curiosité. Jana s'empressa de contacter l'un des gardes employés à la sécurité.

« Emmenez-moi Leslie Ryan Anderson. »

Un ordre clair et concis. En raccrochant le téléphone, elle se redressa et se chaussa de ses talons tout en observant son garde invité le jeune vampire à la rejoindre dans son bureau. Ravi ou non, Leslie serait contraint à rejoindre la princesse, car une invitation ne se refusait pas.
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyMar 14 Mai - 21:30

Je regardais autour de moi... Cet appartement n'avait rien à voir avec celui que j'occupais avant les Années Sanglantes, quand je me terrais dans un deux pièces semi-enterré minable, dans un quartier misérable, que je m'échinais à La Pomme du Diable pour gagner quatre sous, passant du statut de commissaire de police à celui de... videur. J'avais eu du mal à m'adapter à ma nature vampire. La guerre avait libéré quelque chose en moi, et à présent, je me sentais mieux. Ma tête se renversa en arrière et je vis le plafond où s'incrustait un éclairage discret, mes doigts effleurèrent le cuir pleine fleur de mon canapé club anglais, tandis que mes pieds s'amusaient dans le tapis. Ma main gauche saisit un verre posé sur une petite table, et je le portais à mes lèvres, sirotant du True coupé de whisky. Le goût était affreux, mais... cette nuit, je n'avais rien à faire : quartier libre avait simplement décrété Julien.

*Sûrement qu'il a un truc à faire seul...*

Je souris en reposant mon verre. Je me levais, peu disposé à rester là toute la soirée et à tenter ma chance en me baladant. Incroyable... cet ascenseur, cette entrée, cette sécurité... tout dans l'immeuble de la Red's sentait le fric à plein nez. Peu à peu, je me faisais à ce nouveau mode de vie, bien que toujours peu familiarisé avec l'Etiquette. Une fois dehors, je laissais le vent jouer avec mes cheveux, passais la main dans une barbe de trois jours très virile, et pris à droite, marchant d'un pas élastique, chaussé de bottines de cuir noir mat. Difficile de s'habiller quand on ne peut voir son reflet nul part, même pas dans une vitrine ou une fontaine ! C'était gavant ! D'un geste machinal, je lissais mon jean bleached pour en chasser un pli imaginaire et fermais ma veste de cuir noir sur un tee-shirt de même couleur.

En cheminant ainsi, je prenais garde de ne pas attirer l'attention des humains, surtout, ne pas tomber sur un cinglé de la PES... sinon... c'en serait fait de la soirée tranquille. Bosser pour Guillemaud, j'aimais, mais c'était un peu crevant. Donc, j'en profitais. Je vis une librairie, entrais jeter un coup d'oeil, et m'achetais un bouquin type polar, un pocket. Les rues étaient encore fréquentées à cette heure, tôt dans la soirée, déjà tard pour les accros du boulot qui se pressaient de rentrer chez eux pour dormir comme des masses, avant de remettre ça demain, encore tôt pour les fêtards... Eux sentaient le parfum, et leurs fringues n'étaient pas encore froissées.

Sans m'en rendre compte, mes pas m'avaient conduit à La Pomme ! Là, un videur me reconnu et me fit rentrer sans difficulté. On parla un peu "du bon vieux temps", du temps de William, des humains prêts à tout pour se faire mordre,... tout... on rit, puis il retourna bosser. Moi... j'entrais dans la boîte. Tout avait bien changé... c'était plus... enfin moins... bref, pas du tout ce qu'avait voulu le Prince. Cet endroit se révélait très, très différent de l'époque où j'y bossais, mais même la guerre n'en était pas venu à bout. Je commandais un True en observant les glaces, sans doute sans tain, les lumières, les effets d'optique... Je bus. Je me tenais tranquille, mais tout à coup, un videur que je ne connaissais pas vint vers moi. Je le repérais immédiatement : il ne venait pas pour la causette, mais bien pour moi et ça ne sentait pas bon !!! Je feignis l'indifférence, buvant sagement mon faux sang, observant parfaitement les nouvelles lois nous concernant.

-
La Princesse Jana Raybrandt souhaite vous voir.... (c'était la partie polie, mais en voyant que je ne bougeais pas, il ajouta Very Happy tout de suite.

Bon, d'accord, aucun délai, pas le choix. La dernière fois que je l'avais vue, c'était juste avant la guerre. Alors, poliment, je me levais, et suivis le gorille docilement. Ce qui m'ennuyait le plus, c'était les histoires d'Etiquette, je n'y connaissais rien, enfin, pas grand chose... mais Jana s'était rudement bien comportée envers moi, détachée, mais bon... normal. On entra dans le bureau. Comme je m'y attendais, les miroirs étaient sans tain et offraient une vue imprenable sur les pistes de danse, le bar... pas mal pour tout surveiller sans être vue... jolie installation... pensais-je. maintenant, je devais dire quoi ? parler le premier ou attendre ? j'en savais rien... que je détestais cela. Je crus me souvenir que c'était à elle de commencer. Je ne dis rien. L'agent de sécurité s'était retiré, nous laissant seuls. Debout à près de deux mètres devant le bureau, j'attendais... le regard en direction d'un point inconnu, un mètre devant la Princesse...

*Peut-être que je saurais enfin ce qu'était devenu William !!!???*

Qui sait ?
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyMer 15 Mai - 20:25

La princesse observait la progression de son employé, suivi de Leslie, à travers le club jusqu'à la porte dissimulé parmi la quantité non négligeable de miroir, encore un trompe l'oeil. Seuls ses employés pouvaient l'ouvrir, la porte passée elle les perdit de vue et compta les secondes jusqu'à ce que son employé frappe à sa porte. Encore que frapper fut un euphémisme avec celui-là, il cognait plutôt, ce qui agaçait toujours profondément Jana dont l'ouïe était suffisamment fin, malgré l'insonorisation de son bureau, pour entendre les pas derrière sa porte.

« Entrez ! Et veuillez modérer votre vigueur, vous n’êtes pas sans savoir que j’entends parfaitement, ne touchez plus à cette porte. »

Son employé repartit en se confondant en excuse et referma la porte derrière lui, non sans la claquer. Jana laissa échapper un raclement de gorge exaspéré, pour un humain il manquait cruellement de retenue physique. Malheureusement elle ne pouvait le renvoyer pour ce simple motif, ou peut-être bien que si, mais elle n'avait aucune envie d'entreprendre les démarches, bien qu'elle doute d'être poursuivie en justice par son employé si elle le faisait. Cela nuirait certainement plus à lui, qu'à elle.

Désormais seule avec Leslie, elle observa ce vampire pas plus vieux qu'elle. Comme elle, il avait été transformé en 2008, ce n'est pas pour autant que cela fasse d'eux de grands copains. Au contraire c'est à peine si elle avait eu l'occasion de le croiser durant ses dernières années.

« Mr Anderson, je suis ravie de constater que vous soyez toujours des nôtres. »

A demi assise sur le rebord de son bureau, face à lui, elle constatait qu'il semblait hésitant. C'était généralement le cas de tous, craignant que la princesse ne se mette en colère pour un simple geste, un mot de travers, ou des centaines d'autres raisons qu'elle pourrait mal interpréter. Elle aurait pensé que Julien Guillemaud aurait briefé son bras droit sur le comportement à suivre auprès d'elle, apparemment ce n'était pas le cas ou Leslie ne serait pas aussi incertain. A sa décharge son invitation avait dû le prendre par surprise, elle ne fit donc aucune remarque sur sa tenue décontractée. Quoi qu'il en soit Jana était meilleure combattante que diplomate, elle ne se formalisait pas toujours que les règles de la bienséance ne soient pas respecté, mais elle s'assurait cependant que ce le soit un minimum, sans cela on se permettrait trop souvent des libertés malvenus à son encontre.

« Vous pouvez me regarder, je n'ai pas le don de brûler vif par le regard...A mon grand regret. Détendez-vous et installez-vous. J'avais l'intention de vous contacter personnellement, mais cela tombe bien que vous soyez venus de votre propre initiative. »

Le ton de Jana était bon enfant, elle tentait de mettre le bras droit de Julien à l’aise, mais gare qu’il ne fasse pas d’erreur ou elle pourrait parfaitement se montrer sous sa vraie nature beaucoup moins sympathique.

« La pomme du diable a subi trop de dommage, je veux, à tout prix, éviter que cela se reproduise, hors mes employés sont majoritairement humains, ils ignorent comment percevoir les potentiels menaces. J'aimerais votre avis sur la question Mr Anderson. »
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyJeu 16 Mai - 22:07

Le gorille qui m'avait mené là ne respectait pas la princesse et je l'aurai bien repris en le plaquant contre le mur et en lui montrant les dents si j'avais encore été videur ici. Mais ce n'était plus le cas depuis plus de sept années. Donc, je me tus et demeurais là, debout, tentant d'offrir l'image d'un vampire parfaitement conscient du rang de son interlocutrice. Jusque là, je pensais respecter la fameuse et détestable étiquette. La guerre m'avait changé. Mon air lointain et solitaire, mes longs silences, en disaient longs sur ce que j'avais vécu. Sans doute devais-je désormais ressembler à un de ses anciens combattants humains, sujet aux cauchemars, aux plongées dans le passé... ce genre de choses. Ma réputation en temps de guerre n'était plus à faire, et pour un peu, j'aurai même passé pour un héros... mais chez les vampires, pas de médaille du courage, d'honneur ou ce genre de truc. Seulement un avancement de grade. Et mon statut était passé de "videur" à "bras droit" d'un général de la garde. Et là... je me trouvais devant sa supérieure à la fois hiérarchique et... euh... ces histoires de royauté, là. Bref, Jana était aussi l'ex de William...

*William...*

Souvent, l'impression d'être le seul à le chercher et à lui vouer encore loyauté et amour m'isolait des autres. J'en souffrais. De ne pas retrouver le prince. Pourtant, j'avais cherché, cherché... très discrètement, mais avec entêtement. Sans résultat. J'étais certain que l'époux de celle qui se tenait devant moi était toujours vivant... quelque part...

En parlant d'étiquette... Jana savait-elle que je me trouvais en froid avec ? peut-être... du moins le pensais-je en la regardant, demi-assise au bord de son bureau... ce n'était pas protocolaire du tout, mais pour autant, cela ne me mettait pas à l'aise... loin de là.

« Mr Anderson, je suis ravie de constater que vous soyez toujours des notres.»

Que répondre à cela ? devais-je seulement répondre ? nombre d'entre-nous avaient rendu leur non-vie à... à qui, déjà ? La princesse avait le pouvoir. Un pouvoir immense... bien plus grand, à vrai dire, que celui de Guillemaud, bien qu'à mon avis, il soit bien plus fort qu'elle, et pas physiquement, non... dans tous les autres domaines aussi. Et je le servais, lui. Comme je ne répondais pas, elle poursuivit, cherchant visiblement à me mettre à l'aise. Je savais pourtant qu'il ne s'agissait que d'une façade et que le "de toi à moi..." ne s'appliquerait pas ici. Jamais. J'écoutais attentivement sa question sur la gestion de la sécurité de La Pomme du Diable.

*Ainsi, c'est pour cela qu'elle m'a convoqué ?...*

Je vis les écrans de contrôle, la salle, les couloirs, le bar, l'extérieur, l'entrée, sous différents angles : Jana n'avait pas lésiné... Mais aucun vampire pour diriger la sécurité. J'avais la formation d'un policier, plus apte à gérer les situations de conflits que... les singes qui gardaient ce zoo... Maintenant, donner des conseils...

-
Si je puis me permettre...

Pour un peu, je me serais bien éclairci la gorge, mais pas devant la princesse.

-
Les videurs actuels me semblent bagarreurs et peu diplomates...

*Oh llllà ! tu critiques, là !!! reprends toi !*

-
Un bon videur est un type calme et discret, qui ne provoque pas par sa carrure et une allure de fauve ou de chien de garde...

Je devais continuer, absolument, ne pas laisser de blancs...

-
En cas de problème, d'altercation, il ne doit pas jouer des poings, mais au contraire, éviter la bagarre, quitte à prendre quelques coups, conserver un ton calme...

Comment lui dire que les siens ressemblaient plus à des Russes tout droit sortis du goulag, des sauvages avides de distribution de chataignes, que de véritables agents de sécurité ?

*Impossible !*

Moi aussi je tenais à La Pomme, sans doute parce qu'elle représentait mon premier boulot, ma première intégration dans ce nouveau monde d'immortalité.

-
Il existe des stages de formation, des écoles dans lesquelles vous pourriez directement recruter.

Surtout ! que cela ne ressemble pas à une critique !!! j'aurai bien proposé des hommes de la Reds security, mais ç'aurait été trop gros... alors, je ne le fis pas. J'étais surpris aussi, de la manière dont ses employés humains la traitait, elle, la princesse... un vampire en serait mort. Pas un humain. La protection que leur assurait leur victoire les rendait arrogants.

-
Vous a-t-on imposé un ou plusieurs membres de la PES ou pensez-vous que parmi vos employés il puisse s'en trouver ?
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyMar 21 Mai - 19:30

Le vampire demandait s'il pouvait se permettre alors même que la princesse lui avait demandé son avis, elle n'était pourtant pas du genre à laisser place à la discussion si elle n'était pas prête à tout entendre. Surtout du bras droit de Julien et ancien videur de la pomme du diable. L'étiquette à suivre auprès d'un membre royal était parfois une plaie, les vampires n'osaient simplement pas dire toute la vérité de ce qu'ils pensaient parce qu'ils avaient peur des représailles. La vampire était de nature franche, devoir dire ou entendre en utilisant divers subterfuges pour parvenir au but était pompeux. Mais Leslie sembla dire ce qu'il pensait avec politesse et sans détournement, bien qu'un peu mal à l'aise dans sa façon de parler sans s'arrêter. Jana n'avait pas le temps d'en placer une, mais elle ne s'en offusquait pas.

Puisqu'elle l'avait invité à parler, elle l'écoutait. Et lui accordait raison. Jusque-là elle avait pu intervenir avant que cela dégénère, en agissant directement aucun vampire n'avait osé la contredire et s'était plié à sa première règle qui était de ne mordre aucun humain, mais les humains se montraient beaucoup trop zélés. Bien que fervent partisans des vampires, ils accordaient bien trop de confiance à se croire leurs égaux depuis que la loi interdisant de se nourrir d'eux était appliqué. Qu'il s'agisse d'humain ou vampire ses employés n'hésitaient pas à faire preuve de force. Au grand dam de la propriétaire des lieux, qui ne pouvait prendre les libertés qu'elle aurait prises autrefois.

« En si peu de temps vous avez assez bien analysé le caractère de mes employés, ils pensent devoir faire preuve de force pour se calquer à nous. Ce qui est ridicule et agace profondément mes clients et moi-même, il est évident que je devrais me séparer d'eux, mais pas sans engager des procédures longues et ennuyeuses en plus de donner une mauvaise publicité à la pomme du diable. »

C'était passé de peu que cela arrive, elle avait dû renvoyer un de ces barmaids humains, qui avait subtilisé du sang humain pour le remplacer dans l'une de ces bouteilles vide de True blood. L'idiot avait réellement cru qu'elle ne s'en apercevrait pas. Elle l'avait renvoyé. Il avait engagé des procédures judiciaires contre elle, prétextant un licenciement sans raison valable. La princesse avait étouffé l'affaire bien avant que cela ne parvienne à la cour de justice, qu'elle ait tort ou raison, ce genre de procès n'était vraiment pas une bonne image pour les vampires après ces années à guerroyer. D'autant moins pour le club dans lequel elle avait beaucoup investit pour tout reconstruire, elle ne laisserait certainement pas un idiot d'humain foutre en l'air ses efforts. Si vous vous demandez ce qu'il est advenu de l'humain et son avocat, vous ne connaissez pas Jana.

« Non, les membres de la PES sont encore trop peu nombreux pour pouvoir m’imposer un employé dans mon club. Mais ils surveillent scrupuleusement, je ne serais pas étonnée d’en découvrir un en tant qu’espion parmi mes clients ce soir. »

Désormais bien assise sur le rebord de son bureau, jambe croisés, la vampire observait le mur d'image installé dans son bureau. Elle avait accès à toutes les caméras installées, comme le chef de sécurité, lui-même installé dans son propre bureau au rée de chaussez. Le seul qui avait un soupçon de bon sens parmi ses employés d'ailleurs, il faisait preuve de plus de discrétion, mais était trop fainéant pour que Jana compte sur lui.

« Parmi vos employés de la Reds security, n’y aurait-il pas une voir deux personnes, capable de former mes employés ? Je préfère engager des précepteurs plutôt que de tous les renvoyés, ce sera sans aucun doute moins long, moins couteux et beaucoup plus discret. »
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyMer 22 Mai - 13:31

Spoiler:
Le calme engendre le calme. Le calme en impose, car l'autre se rend compte de son état... le calme se communique et permet... Je devais me reprendre, après tout, cette vampire, là, devant moi, risquait bien un jour de devenir l'épouse de Julien...

- Je ne me permettrais pas de jeter l'anathème sur vos employés... mais effectivement, un peu plus de diplomatie les aideraient grandement à gérer les conflits.

La princesse avait elle-même posé un énorme problème : la hiérarchie entre humains et vampires était abolie. Pire, les mortels avaient atteint une suprématie jusqu'alors jamais atteinte ! Intérieurement, je pédalais entre le respect de l'étiquette, la volonté de me montrer coopératif envers la femme de William et ma colère que les ragots provoquaient en moi sur la possibilité que Jana épouse mon patron. Et je cachais cela du mieux que je pouvais, sous un détachement qui m'était commun depuis la fin des Années Sanglantes. Je m'attachais donc au seul fait qu'elle m'ait écouté attentivement avant de reprendre l'une des pistes proposées, preuve que j'avais su attirer son attention, tout en ramenant une cliente à Guillemaud. Je me mordis aussi la langue, car cela leur permettrait un nouveau rendez-vous sous couvert de travail, alors que...

*Cela serait sans doute bien perçu par les deux vampires, s'ils cherchaient une occasion de se rapprocher l'air de rien...*

Bref, se serait bon pour moi, que Jana recrute chez nous des instructeurs, avec ou sans rapprochement avec Julien. Pour ma part, je m'attachais à tenter d'en tirer le meilleur partie : apprenais-je ainsi le métier de vampire ? L'impression de trahir William me souleva le coeur. Il aurait suffit d'un opercule déchiré pour que je vomisse le tout : rancoeur, incompréhension, et cette terrible impression de trahison des derniers remparts du Prince déchut. Mais rien ne pouvait soulever le couvercle de ma froideur apparente. Rien. Je me regardais différemment, comme un spectateur, agir de manière si peu ressemblante avec ce que j'avais été, humain, ou même tout jeune vampire, étonné de tant de détachement. Ce mot revenait tout le temps. Avant, j'aurai bu comme du petit lait son compliment appuyé pour la maîtrise de mon jugement sur l'actuelle situation des videurs, mais à présent, c'était normal. Souvent on me faisait la remarque de mes capacités d'organisation, de maîtrise des événements du terrain... Je comprenais aussi la difficulté de virer des employés, même incompétents... surtout des humains : la PES tomberait immédiatement sur le dos de la vampire, d'autant qu'elle était princesse... mes déchirement internes se trouvaient au paroxysme désormais... et je ne sus que déglutir en baissant le regard un instant, gêné par la vision des cuisses de Jana. Elle pouvait d'ailleurs l'interpréter de cette manière sexuelle, et cela me soulagea. Je me râclais discrètement la gorge pour répondre :

- Il serait opportun de les lister scrupuleusement, afin de définir à chaque entrée, si les clients font partie, ou non, de cette maudite organisation.

La rage faisait trembler ma voix, laissant présager de la haine que j'éprouvais à l'égard de cette organisation. Sauf que c'était de voir la disparition de William se révéler totale et sans regret, même par sa femme, même par Julien. Pire ! ces deux là allaient s'unir ?!!!!

*A moins que ce ne fut un rideau leur permettant d'activer les recherches et de se voir sans attirer plus l'attention sur eux...*

C'était possible... Julien étant capable de tout pour arriver à ses fins. Y compris de séduire la belle pour en faire sa femme et accéder au rang envié de Prince ! J'éprouvais un vif besoin de sang tiède et vivant dans ma gorge, là, tout de suite, quitte à faire une galimafrée de tous les clients de La Pomme... quoique, peut-être, une fricassée de mes sentiments ravageurs pouvait suffire à étancher ma soif...

*Non ! j'ai besoin d'autre chose...*

Ici, j'avais l'impression d'étouffer. Même changé, tout en ce lieu, me rappelait William : insupportable ! Mais face à Jana, je ne pouvais ficher le camp comme ça, sans raison. Un coup d'oeil aux écrans : rien... pas de bagarre... quel manque de chance...

- Sans doute... Je peux en parler avec nos formateurs, puis en référer à monsieur Guillemaud, afin de lui proposer plusieurs options : deux de nos hommes sur une semaine, ici, auquel s'ajouterait une formation de mise en situation, au sein de nos locaux, ou ici, si vous disposez d'une salle où nous puissions mettre cela en place..

Je n'avais plus qu'une envie : sortir, mais n'en montrais rien. Le dégoût, comme une marée d'équinoxe, me labourait littéralement le ventre, le coeur, la gorge, sans aucune pitié. Tout me démontrait que je n'étais définitivement pas fait pour être un vampire. Alors que faire ? me suicider ?

- Je pourrais même passer une ou deux fois, si monsieur Guillemaud est d'accord. En tant qu'ancien de La Pomme, il se pourait que ma présence influe le comportement des moins convaincus...

Je n'osais ajouter : qu'en pensez-vous... elle était princesse, et moi, rien. J'admirais au passage la capacité de Jana à manier les gens : ne pas les prendre de front, les laisser venir, reprendre leurs arguments, les renvoyer là où elle le voulait, tout en conservant l'apparence digne d'un chef d'entreprise, d'une grande dame. On disait qu'elle n'était pas bien âgée, et pourtant, elle maîtrisait si bien ces techniques qui me faisaient tant défaut...
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 17:16

Jana entendait la colère déformer la voix de son invité, sa façon de détourner les yeux d'un air gêné ne lui échappait pas non plus. Malgré son calme apparent, elle pressentait que quelque chose le dérangeait. Elle croisait les bras en le dévisageant, ce qu'il ne pouvait remarquer trop occupé à reluquer ses chaussures. Dans l'ombre de son ex-époux William elle avait appris à observer, à tendre l'oreille, si délicate qu'elle était aucun ne pensaient qu'en réalité elle espionnait. Le comportement de tout un chacun définissait la personnalité. Même les vampires pouvaient se trahir. Elle-même n'en était pas exempter. Elle avait un nombre incalculable de fois manqué être prise en flagrant délit lorsqu'elle était encore de la dissidence. Surveiller depuis tous les côtés, ce n'est que par chance qu'elle s'en était tirée. Elle n'était pas dupe, Leslie n'était pas en colère contre la brigade, elle n'ignorait pas qu'il était anciennement un flic. Il savait mieux que quiconque le boulot que fournissait la PES, préservait peut-être même un peu de respect envers les membres représentant l'ordre malgré son état de vampire.

« Oui, bien sûr comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Vous faites bien de me rappeler ce que je dois faire. »

Sa voix ne manquait pas de sarcasme, elle s'était déjà constituée une liste de membre confirmé et d'autre suspect qu'elle gardait à l'oeil chaque fois qu'ils venaient. Ça lui déplaisait déjà bien assez de demander l'avis d'un inférieur et ex employé de la pomme du diable. Elle assurait déjà la sécurité de sa mère avec ses chevaliers, elle s'assurait également qu'aucun des siens ne transgresse les nouvelles lois. Elle s'était donc crue capable de gérer la sécurité de son club, sauf que les humains n'étaient pas ses chevaliers. Elle avait commis une erreur.

« Tout ceci me semble bien, les mettre à l'épreuve ne leur fera pas de mal. Je préférerais que leurs instructeurs soient humains, comme cela si mes employés se montrent trop décevants je pourrais utiliser leur incompétence pour mettre un terme à leur contrat, vos hommes pourront en témoigner. Je ne dispose pas d'autre salle que le club, puisqu'il est ouvert toutes les nuits il serait difficile de mettre en situation de jour puisque j'aimerais être présente pour juger par moi-même de votre travail. Vos locaux seront très bien. »

Il zieutait vers les écrans, trop attentivement pour que cela passe pour anodin pour la vampire. Elle avait la vague impression qu'il cherchait une excuse pour fuir. Que cherchait-il à fuir ? Jana avait bien l'intention de le découvrir. Elle quittait sa position assise sur son bureau pour traverser la pièce jusqu'au frigo à l'opposer des écrans de surveillance. Elle y prit deux bouteilles de true blood et en donna une à son invité.

« Je serai ravie de faire affaire avec vous Leslie, vous seul, concernant la sécurité de mon club. Comme vous le faites si bien remarquer votre présence influerait surement sur mes employés, j'aurais nettement préféré pouvoir vous réembaucher, mais je pense que vous êtes entièrement fidèle à votre poste de bras droit de Julien. J'accorde plus de confiance en vous qu'en votre patron... »

S'approchant de plus en plus près du vampire elle l'accrocha doucement par le coude pour l'inviter à s'asseoir sur une chaise, elle insistait suffisamment sur la pression de sa main pour le faire abdiquer. Refuser cette invitation serait offusquée la princesse, sa supérieure hiérarchique.

« ... J'essaie de sauver les apparences vous comprenez ? Julien est assez effrayant pour les humains, hors si nous faisons affaires il arrivera souvent que nous nous réunissions, votre présence sera plus facilement acceptée par mes employés. »

Se glissant derrière le vampire, elle dédaignait sa bouteille de sang synthétique pour poser ses mains sur ses épaules en laissant échapper une sorte de gloussement en constatant qu'il était aussi tendu qu'un arc. Elle voulait découvrir ce qui le rendait si nerveux, le meilleur moyen de le découvrir était par la séduction, son jeu préféré. Tout en gardant un oeil attentif sur ce qui se passait dans le club sous leurs pieds elle commençait à lui masser les épaules.

« Vous êtes tendu Leslie, est-ce mon rang qui vous met dans cet état ? »
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyLun 27 Mai - 20:31

Spoiler:

Je me rendis compte de la rage qui m'habitait et aussi, que devant cette haute vampire, je pouvais passer pour un quinteux de première, le genre de bougon dont personne ne voudrait. Mais je lui en voulais tout de même de son attitude d'indifférence à la disparition de son époux : celui qui lui avait donné son titre, son rang, ses biens...

*Sait-elle ce qu'il est advenu de lui ? et si oui, comment pourrait-elle me le révéler ?*

Se pouvait-il d'ailleurs que la princesse sache où était William ? sans doute, puisqu'elle était de haut rang... mais peut-être aussi que la reine le lui avait caché au cas où Jana aurait nourri des envies de reprendre son mari près d'elle... J'optais donc pour le silence à ce propos, et aussi pour avoir l'air moins ronchon.

*Calibrer ses manières sur celles de ceux qui m'entourent...*

J'avais assez observé Julien pour intégrer ce détail. Je m'y efforçais donc, mais seulement en théorie, car mes muscles demeuraient noués, et ma voix tendue. Je cachais trop mal mes sentiments, et sans doute la princesse l'avait-elle déjà senti et chercherait à en tirer profit. Que j'aurais aimé inspirer profondément pour me calmer, mais l'étiquette me rendait nerveux : au moindre faux pas, je pouvais encourir la colère de cette puissante nocturne, et décevoir Guillemaud. Cela faisait beaucoup pour un seul homme. En fait, j'aurai préférer me trouver à califourchon sur une chaise en regardant une jolie jeune fille se déshabiller pour m'offrir ses charmes... au lieu de cela, je pris une réponse particulièrement cinglante de Jana.

*Normal : elle me demande mon avis et me reproche ensuite ma réponse.*

Seuls les grands pouvaient se permettre ce genre de réaction : offrir tantôt le visage d'un ange, tantôt celui d'un démon, et les traits lisses de la jeunesse éternelle ne s'opposaient pas à la puissance supposée des gargouilles sculptées au moyen-âge par les compagnons tailleurs de pierre. Ainsi étaient les vampires de haut rang. En fait, tout se passait exactement comme dans l'humanité... Les non-morts s'étaient extraits des affres de la mortalité non pas pour s'assagir mais pour amasser, devenant ainsi plus humains que la racaille dont ils s'étaient extraits. Puis Jana sembla opter pour mon point de vue, mais ne voulut avoir affaire qu'à moi, pas à Julien, que visiblement, elle craignait.

*Comme je vous comprends...*

Mais moi, je l'aimais bien, Julien. Il m'apprenait beaucoup et me déléguait des tâches délicates, choses que jamais William ne m'avait concédé, me laissant dans l'ignorance et faisant de moi un simple videur, au lieu d'utiliser mes capacités. Rien que pour cela, je devrais le laisser dans son tombeau et à ses tourments. Mais le prince avait aussi été le vampire qui m'avait recueilli peu après ma transformation. Et je ne l'oubliais pas.

*Ma loyauté me perdra...*

A cet instant précis, tout mon corps fut secoué d'un terrible tremblement, que je pris pour un mauvais, très mauvais présage... et que je voulus conjurer -mais comment ?-, sans y parvenir. Poursuivre dans la voie de la recherche de William n'allait pas sans écueil... pourquoi m'entêtais-je ? Sept ans sans le revoir... sans trouver nulle trace de lui...

-
Oui... Je comprends... répondis-je à la princesse, visiblement à l'écoute de sa demande de ne traiter qu'avec moi, et de choisir des humains comme formateurs. Votre idée de prendre des mortels comme formateurs est excellente. Ainsi, les employés peu convaincant pourront être écartés sans problème, d'autant que la Reds a une solide réputation dans le domaine de la sécurité, employant mortels et immortels, sans distinction de statut ou de salaire. De plus, l'entrainement dans nos locaux mettrons vos hommes sur un terrain neutre : ils se révéleront d'autant plus qu'ils penseront se trouver loin de leur lieu de travail.

Ce compliment bien tourné la mettait en valeur, mais était réel, aussi. Un stage à La Pomme même n'aurait pas été très sain. Jana voulait assister aux entraînements, normal. Je n'y voyais d'ailleurs aucune opposition, sauf que cela pourrait mettre mal à l'aise les videurs qui se sentiraient jugés...

-
Cependant, puis-je vous suggérer d'observer cela de derrière des écrans de contrôle, afin que les élèves ne puissent penser que vous avez pesé dans les décisions les concernant ?

C'était là une sage décision et j'espérais l'avoir bien amenée... mais avec les nobles, on ne savait jamais ce qui était tolérable ou non. J'attendais donc avec une certaine anxiété, la réaction que cela produirait immanquablement. La princesse se leva et m'offrit un True, avant de se trouver dans mon dos et m'effleura... Je frémis au contact de sa peau... cela faisait une semaine que je n'avais touché une femme. Sa main se ferma sur mon coude et je songeais :

*C'est la femme de William !*

Je suivis le mouvement, avais-je vraiment le choix, d'ailleurs, de faire autrement ? non... et m'assis. Je regardais la teinte groseille du True pour tenter de penser à autre chose. Non... elle ne tentait pas de me séduire, juste de me mettre à l'aise, reconnaissant sans doute ma proximité avec son époux, ce qui me donnait un statut autre qu'un simple inconnu... Je m'accrochais à cette explication boiteuse et au respect que m'inspirait Jana, au titre de princesse Raybrandt.

-
Oui... mon repos diurne n'est pas excellent depuis la fin des Années Sanglantes, répondis-je simplement. C'était vrai, mais la tension venait de tout autre chose. La vérité devrait cacher la réalité...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyLun 17 Juin - 15:19

Jana pourrait aussi bien choisir des vampires pour participer à la formation de ses employés, elle l'envisagera peut-être par la suite, mais pour l'heure le plus important était ces humains à la recherche de sensation forte, comme s'ils n'en avaient pas suffisamment pendant les années sanglantes, quelques-uns aimaient encore se mesurer au danger, cela prouvait bien leur stupidité. Ils pensaient que les vampires dérogeraient à leur nouvelle loi proscrivant la morsure, et les tentaient plus que de raisons. Jusque-là, la princesse était toujours intervenue à temps et gentiment chasser les humains de son club. Il aurait été d'usage de renvoyer le vampire sur le point de commettre une faute, hors du point de vue de Jana, tant que la faute n'était pas commise elle défendrait becs et ongles ceux de son espèce. C'était donc l'humain qui dégageait de son club et le vampire se faisait admonester, en public pour s'assurer que l'acte soit colporter et que l'on ne l'accuse pas de faire du favoritisme à tort et à travers. Il y avait aussi les humains qui cachaient bien leur jeu et cherchaient à se venger, pour s'empresser d'aller rapporter les faits à cette nouvelle brigade humaine qui faisait la loi. La vampire se méfiait de ceux-là, il était trop facile de céder à la tentation, beaucoup moins de faire absoudre sa faute. Hors ils avaient déjà perdu beaucoup des leurs, la paix n'était que fragile, il fallait garder autant de vampires en vie. Les humains causaient bien plus de problèmes que ceux de son espèce. Elle n'était même pas certaine de pouvoir faire confiance en ses employés. Tout était beaucoup plus simple lorsqu'il n'était question que de survivre en temps de guerre, un temps regretté.

Elle savait d'ores et déjà que la Red Security était doté d'une excellente réputation, il ne pouvait en être autrement avec Julien, fin diplomate et excellent combattant, à sa tête. Son futur époux si la reine y consentait, c'est pourquoi elle préférait le moins possible avoir affaire avec lui dans le cadre de son travail, ils auraient bien assez de temps à devoir se consacrer sans cela. Son bras droit conviendrait parfaitement pour les rendez-vous d'affaire et il connaissait le fonctionnement du club. Sa suggestion était d'ailleurs une bonne idée, ses employés seraient sans aucun doute plus compétent si leur conscience ne leur soufflait pas qu'ils étaient sans cesse sur la select. C'avait été la même chose avec ses chevaliers, mais la princesse s'était montré intransigeante, il n'était pas envisageable d'échouer et avait exigé le meilleur d'eux en les plaçant dans des situations impossibles. Elle en attendait autant de ses employés.

« S’ils ne sont pas capable de supporter la pression ou le travail que j’attends qu’ils fournissent pour le salaire que je leur verse, avec ou sans ma présence, ils sont déjà incompétents. J’opte pour un compromis, disons que je ne montrerais pas ma présence les premières fois et qu’ensuite je les évaluerais sans m’en cacher. »

Sans discuter il se laisse manipuler et s'assois sur la chaise que la princesse lui offrait, sans tarder elle pétrie habilement les muscles de ses épaules tendues qu'il prétend devoir remercier par son manque de repos diurne. Un sourire se dessinait sur les lèvres de Jana. Elle n'avait encore jamais rencontré de personne qui soit à l'aise en sa présence, qui ne s'incline pas sous de belles paroles hypocrite, qui fasse abstraction de son rang et la considère comme une vampire tout à fait normal. Elle ne s'étonnait donc pas de la tension qui l'habitait, mais elle n'était pas entièrement dupée par sa réponse.

« Auriez-vous des états d'âmes ? Durant ses sept années de guerre vous avez dû vous constituez un véritable tableau de chasse, surtout en compagnie de Julien. Cela fait beaucoup d'humains, de loups garous et de semi-démon dont on enlève la vie, faites-vous des cauchemars comme ses vétérans humains traumatisés par la guerre ? Vous sentez-vous coupable Leslie ? Coupable d'avoir assuré la survie de notre espèce, pensez-vous qu'ils auraient des scrupules si eux avaient survécus et pas vous, qu'ils rêveraient dans leur sommeil de la nuit où ils vous auraient retiré la vie ? Observez-les. »

Penchée sur son épaule, ses lèvres proches de son oreille elle parlait à voix basse et pointer le doigt vers les écrans 6 et 7 dont ils faisaient face. Le premier écran présentait une jeune femme, une blonde ravissante, une tenue absolument alléchante pour tout vampire normalement constitué de testostérone. Les quelques mèches rebelles qui s’échappaient de son chignon attirait l’attention sur son cou, la preuve en était du regard de braise que le vampire qui l’accompagnait lorgnait cette veine qu’il devait estimer bien juteuse. Sur le second écran, une rousse tout aussi belle aguichait le videur qui avait invité Leslie à la rejoindre dans son bureau. Il était à 5 mètres à peine du premier couple et ne voyait absolument rien, trop concentré à lorgner le décolleté de la rousse et sourire comme un idiot.

« Ses deux jeunes femmes sont arrivées ensemble, ça doit bien faire la troisième fois qu’elles viennent en une semaine. L’une aguiche un vampire, joue habilement de ses charmes pour toujours attirer le regard de son compagnon sur cette veine qui doit sans aucun doute être empoisonné, pendant que l’autre aguiche le premier employé trop curieux et trop stupide pour remarquer le subterfuge. »

Jusque-là elles avaient toujours échoué, elles étaient l'exemple typique de ses humains rancuniers qui cherchent à accuser les vampires par n'importe quel moyen. Elle était furieuse contre son employé qui n'avait aucune conscience professionnelle et reluquer cette femme sans vergogne, mais n'en laisser rien paraitre. Ses mains pétrissaient toujours les épaules du vampire, remontaient sur sa nuque, elles frôlaient ses cheveux pour redescendre sur ses épaules, ainsi de suite.

« Elles, n’auraient aucun scrupule à vous planter un pieu dans le cœur. Auriez-vous un petit creux Leslie ? J’aurais bien envie d’apprendre à mon employé ce que c’est d’avoir les crocs. »
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyMer 19 Juin - 8:05

La princesse éprouvait un profond ressentiment à l'égard de ses actuels employés et se sentait tenue de les conserver pour éviter tout ennui avec les humains en général, et la PES, en particulier. Je comprenais cela. Par contre, il me semblait qu'elle ne pouvait comprendre se que pouvait inclure la tenue d'une boite de nuit, d'un bar de nuit, ou de tout autre genre d'établissement accueillant des personnes venues s'amuser. Son monde se situait à des années lumières de là, dans les foules chatoyantes des dames de la haute société, d'autant que Jana été proche de la reine du fait du mariage avec son fils unique... et traitre. Cà aussi, ça la mettait dans une situation impossible. En attendant, elle avait écouté attentivement mes propositions concernant la formation de ses hommes et semblait plutôt encline à me suivre sur ce terrain là, bien qu'évidemment, elle ne cède pas sur tout -le contraire m'eut étonné !- et veuille, au final, garder la main, ou plutôt, continuer à mettre la pression à ses employés.

"J’opte pour un compromis, disons que je ne montrerais pas ma présence les premières fois et qu’ensuite je les évaluerais sans m’en cacher."

Je la remerciais d'un profond signe de tête, montrant ainsi mon approbation pour sa future conduite et son rôle dans l'entraînement que subiraient les videurs de La Pomme, avant d'accepter de m'asseoir et de me laisser masser par la princesse. En fait, j'étais du style figé, ne sachant quelle attitude tenir en de telles circonstances... Je devais avoir l'air d'un idiot... Un instant, je songeais à prendre des nouvelles d'elle, depuis la disparition de William, histoire de savoir où il était -si elle le savait !-, mais ne le fis pas, de peur de la blesser. Peut-être aimait-elle vraiment le prince, mais étant une femme... l'amour qu'elle lui portait était sans doute bien plus tendre que le mien, et donc, plus... enfin, j'abandonnais l'idée. Définitivement. Bien décidé à trouver quelqu'un d'autre pour aboutir à mes fins : retrouver William et l'aider. L'image d'un bon gros chien des montagnes avec son tonneau autour du cou m'apparut et failli me faire pouffer de rire, mais là encore, je me retins et la princesse, dans mon dos, ne sut jamais rien de ce fou rire avorté. En attendant, les muscles de mes épaules se détendirent enfin et pour la première fois depuis une bonne dizaine d'années, je me sentis bien : en clair, quelqu'un s'occupait de moi pour autre chose que m'invectiver, m'ordonner ou me dénigrer. C'était mon premier contact physique jouissif et à présent, je me laissais faire, sans aucune arrière pensée. Bien sûr que j'avais fait l'amour, sauvagement, faisant hurler mes partenaires de plaisir, les faisant haleter. J'avais même fait ça avec des hommes, pour voir, tellement ma nature vampire se trouvait avide de sexe, mais moi... rien, je ne ressentais rien. Ni soulagement, ni amour, ni bien-être, ni dégoût. Rien. Si c'était ça l'éternité... sauf que les doigts de la princesse avaient cette touche magique inespérée.. je fermais les yeux, confiant. Je souris avant de lui répondre :

- Oui. Joli tableau de chasse. Et beaucoup de plaisir à le constituer.

(comme si elle ne le savait pas !)

- J'ai particulièrement apprécié la chasse au lupin.

Mes paupières se levèrent, laissant apparaître un regard enflammé à ce seul souvenir.

- Le sang des semi-démons a un goût abominable, et leurs tours me laisse de marbre. Je n'éprouve aucun plaisir à en finir avec eux.

Cette courte description avait le mérite d'être claire : les tours de passe-passe de ces êtres détestables m'agaçaient plutôt qu'ils ne me gênaient, et j'abrègeais souvent nos rencontres au strict minimum : leur mort. De plus, pour moi qui était profondément presbytérien, malgré mon immortalité, l'idée de leur collusion avec le diable me révulsait et me poussait à la justice divine. Mais cela, je ne pouvais le révéler.

- Au final, je ne me sens pas coupable, non. Même fier de ce que j'ai fait. Pourtant, de manière inexplicable, je fais ces cauchemars que les humains appellent "post-traumatique".

*Quoique... quelques massages comme ça avant le coucher et ça devrait passer....* songeais-je tristement. Soit que je n'y crois pas, soit que je ne pense pas trouver une femme capable de prendre soin de moi. La princesse avait-elle saisit le changement en moi à cette pensée ? toujours est-il qu'elle se pencha et me susurra quelques mots... qui me refroidirent instantanément. Non. Elle me parlait boulot. Et moi, je pensais à la bagatelle ! Rahhh ! je m'en voulus ! me laisser aller ainsi !!! et aussi, c'est à cause de ses massages à la c... pourtant, je n'osais me dégager : c'était une princesse, et moi, seulement bras droit de Julien, autrement dit... rien. Surtout que je n'avais que dix ans. Les doigts, à la racine des cheveux, me firent frémir de plaisir-désir :

*Qu'il est difficile de travailler ainsi... mais plaisant aussi !*

Etonnament, tous mes sens en éveil analysaient la situation froidement alors que mon sang bouillonnait : autant dire que si la princesse continuait comme ça à m'aguicher, je me tournerais et me jetterais sur elle, ma nature vampire me jouant de sacrés tours, et soumise à l'obéissance à la noblesse, ce dilemme restant délicieusement torturant. Je tentais de détourner mon attention sur la rousse, comme si c'était elle qui déclenchait ces agréables frissons, et non Jana, que je n'avais pas intérêt à toucher, ni même à convoiter d'un regard, non... Je fermais les yeux pour tenter de calmer mes ardeurs, mais plus je tentais de distraire mon esprit, plus mon corps prenait possession de mes facultés. L'excitation devenait extase quand les doigts remontaient des épaules au cuir chevelu : le savait-elle ? la réponse me glaça d'envie :

*Evidemment, qu'elle le sait. Elle me manipule.*

Malgré cette évidence, je désirais me laisser faire. C'était si bon. Et quand la princesse me parla de crocs et d'apprentissage et d'employé... je n'étais déjà plus tout à fait à ça et me demandait ce qu'elle voulait, répondant d'une voix aussi claire et dénuée de sentiment que possible :


- Oui... selon vos désirs.

curieux de voir ce qu'elle réserverait à l'employé, à moi aussi... et si elle se réserverait la part du lion ? de toute façon, avec ses mains sur moi, Jana pouvait absolument tout me faire : je ne protesterai pas.

"Auriez-vous un petit creux Leslie ? J’aurais bien envie d’apprendre à mon employé ce que c’est d’avoir les crocs."

Preuve s'il en était que dans la "haute", on ne s'embarrassait pas des lois imposées aux communs des vampires, conservant farouchement sa force en la tirant d'une veine plutôt que de sang synthétique...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyMer 19 Juin - 15:06

Il commençait à se détendre sous les doigts de fée de Jana, était-elle masseuse dans son autre vie ? Il n’y en a qu’un seul susceptible de répondre à cette question, réponse qui n’aurait aucune importance, Jana était une princesse vampire désormais et son passé n’avait aucune place dans son avenir. Depuis la fin des années sanglantes il lui arrivait trop souvent de se poser des questions sur sa vie humaine, depuis qu’elle ne pouvait trouver un exutoire sur leurs ennemis, depuis que les vampires étaient à nouveaux sous la coupe des lois humaines, la vie était redevenue un enfer. Le retour de Torben, la proposition de Julien, l’absence de sa mère et ses propres absences au conseil sanglant au profit d’une traque, solitaire, proscrite et dangereuse, de ce fait elle ignorait les décisions prises pour leur espèce. La princesse était parfaitement consciente de la stupidité de ces actes, ce n’était pas pour autant qu’elle changeait ses habitudes. Qu’y pouvait-elle si elle était meilleure combattante que diplomate ! Morgane suffisait à rattraper les tares de sa sœur à ce sujet.

En massant les muscles détendues du bras droit de Julien elle l'écoutait lui relatait comme les tours de passe passe des semis-démons le laissait de marbre, avait-il seulement rencontré les plus puissants ? A côté les lycans étaient des poupées de chiffon, Jana elle-même se méfiait de ces rejetons démoniaques. A commencer par Maryanna, et cette démone météorologue qui s'était permis de gifler sa mère, ce n'était pas sans difficulté qu'elle s'était débarrassée de la plupart d'entre eux. La princesse était peut-être trop téméraire de prendre ces créatures en chasse, mais pas imprudente. Et Leslie osait lui jetait à la figure qu'il n'avait que faire des démons, quel parangon !

« Prenez garde, la confiance en soi mène facilement à l'arrogance. Ne sous-estimez jamais votre ennemi, l'écart est minime entre l'arrogance et le suicide. »

Pour le reste il constituait un mystère, s'il n'avait aucun regret de ces années de guerre, comment pouvait-il souffrir de cauchemar post-traumatique ? C'était insensé, mais pour l'heure c'était autre chose qui l'intéressait. Pendant que ses mains agissaient il semblait ailleurs, ou plutôt charmé. Voilà l'effet escompté par la princesse, désormais sa garde était baissé. Alors même qu'elle prouvait à quel point il était simple de charmer un vampire avec cette blonde à la caméra, il se faisait avoir. C'était gratifiant pour elle de charmer un vampire par un simple massage, mais alors que Julien s'était montré parfaitement maître de lui lorsqu'elle avait un peu joué de ses charmes, son bras droit lui faisait défaut. Ceci dit elle n'en avait pas terminé avec lui, elle voulait désormais savoir jusqu'où il serait capable d'aller. Selon ses désirs, soit.

D'une dernière pression sur ses épaules, elle laissait ensuite ses mains glissaient jusqu'à ses cheveux, elle souriait alors qu'il frémissait à ce contact et s'éloignait vers son bureau pour contacter son chef de sécurité. Au même moment elle le trouvait parmi la foule par le miroir sans tain sous leurs pieds, se diriger vers le videur polisson. Sans aucun doute avait-il remarqué le même stratagème depuis son propre bureau du rée de chaussez et faisait son boulot en intervenant. Au moins pouvait-elle compter un minimum sur lui. Il releva que brièvement les yeux lorsqu'il lui répondit, que brièvement afin de ne pas lever des soupçons quant à l'emplacement du bureau de sa patronne. Elle lui demanda de lui envoyer le videur et de renvoyer les deux jeunes femmes une fois qu'il aurait pris soin d'obtenir leurs identités, elle se renseignerait plus attentivement à leurs sujets, histoire de découvrir ce qu'elles mijotaient et prendre les mesures nécessaires de sécurité.

« Je n’ai encore jamais inauguré ce bureau depuis la réouverture du club, vous serez à l’honneur. »

Jouant la séduction jusqu'au bout elle retirait sa veste pour ne pas la tâcher en tournant le dos à Leslie, de sorte qu'il puisse admirer ses fesses mouler dans une jupe cigarette avant de se retourner vers lui, une expression mutine sur le visage. C'était vrai, sa présence ici était un honneur, il pouvait en être fier, c'était aussi un piège. Quoiqu'il puisse se passer, leurs affaires professionnelles n'en seraient pas interrompues, Jana prenait tout ceci comme un jeu et savait faire la distinction entre les deux. Vous connaissez le dicton « ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas », c'était à peu près la même chose pour elle. Cependant, ce qui était distinct pour elle ne l'était pas forcément pour tout le monde. Elle se rapprochait du vampire et s'installait en amazone sur ses genoux, à son aise, comme si une princesse ne se trouvait pas sur les genoux d'un garde royal indépendamment d'être le bras droit de son futur époux, quoique rien ne soit encore sûr.

« Bien sur ce ne sera plus un honneur si vous mordez, faites attention. »

Ce serait la seule recommandation qu’elle lui laisserait, il n’était pas question de se faire avoir aussi bêtement en laissant une trace de leur petit jeu. Avec toute sa vigueur et l’effronterie qui le caractérisait, le videur frappait à la porte et entrer sans attendre l’autorisation de la princesse. S’il était étonné de trouver cette dernière sur les genoux de l’ancien videur il n’en laissait rien paraitre sinon une pointe de jalousie, c’était une femme séduisante que tout homme rêverait de courtiser. Jana lui laissa à peine le temps de refermer la porte après lui pour croiser son regard et l’hypnotisait du regard avec une voix enfantine.

« Monsieur Peterson, vous avez fait du bon travail depuis l’ouverture du club, je suis malheureuse de devoir me séparer de vous. J’étais prête à vous offrir beaucoup, mon corps, mon cœur, hors vous vous plaisez à contempler d’autres femmes que moi. Au moins mon ami ici présent sait reconnaitre le privilège que je lui offre, contrairement à vous. Vous allez prendre ce coupe papier sur mon bureau. Vous trancherez les veines de vos poignets et nous les offrir, le tout sans faire trop de tâche. Vous rentrerez ensuite chez vous, écrirez votre lettre de démission que vous me remettrez demain, vous resterez cloîtrer chez vous, recevrez aucune visite et achèverez de vous suicider dans une semaine. »

Le regard terne, l'employé s'exécutait sans protester. Le coupe papier bien en évidence sur le bureau et les lettres qu'elle n'avait pas encore ouverte il s'en emparait et s'approcher d'eux en relevant les manches de sa chemise. Il marchait comme un cadavre, ce qu'il serait d'ici une semaine. L'une des mains de la princesse se glissait dans les cheveux du vampire attentif. L'odeur du sang ne tarda pas à se faire sentir, si les vampires du dessous le sentiront aussi, aucun n'oserait en faire la remarque à quiconque. Sur le territoire de la princesse, elle faisait ce qu'elle voulait. Pupille dilatés cette dernière fixait la lame entamée la peau de l'humain et le sang qui s'en écoulait. Elle se maîtrisait parfaitement lorsqu'il tendit ses deux poignets dégoulinant aux vampires. Elle prit celui qu'il lui offrait et sans hésiter posa ses lèvres sur sa veine ouverte pour se délecter de ce sang humain qui surpassait de loin le sang synthétique. Elle se nourrissait avec modération sur la source et guettait chaque réaction qu'aurait son compagnon vampire. Ce dernier suivait l'étiquette, il ne pouvait se nourrir tant qu'elle ne lui aurait pas donné explicitement l'autorisation. Ce qu'elle fit en attrapant l'autre poignet de l'humain et en lui présentant sous le nez.
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyJeu 20 Juin - 7:48

*Qu'attend-elle réellement de moi ? que je lui fasse l'amour ? pourquoi ? par plaisir ? pour m'essayer ? ou pour me piéger ?*

Je me demandais s'il y avait des caméras ici et mon regard fit discrètement le tour profitant que Jana soit encore dans mon dos. Je m'interrogeais aussi sur la manière qu'elle choisirait pour... qu'on puisse boire tranquillement sans être inquiété par la PES... me promettant de retenir la leçon. En fait, je me rendais compte de mon ignorance crasse, celle où m'avait laissé croupir William, le prince que je chérissais tant. Jamais il n'avait abordé les sujets "intéressants" devant moi, alors que Julien le faisait aisément. Et maintenant sa potentielle veuve... mai je le défendis encore :

*En me laissant comme ça, il me protégeait de tous leurs stratagèmes tordus, car il connaissait ma naïveté.*

Maintenant, vivant à proximité des puissants de mon nouveau monde, je me trouvais, de fait, exposé à leurs regards, à leur courroux, à leur jalousie maladive s'ils me voyaient atteindre un poste qu'ils m'enviaient. Parfaitement conscient que je ne pouvais encore me défendre, je demeurais sur mes gardes tout en profitant du bon temps saisit, des leçons accordées. N'empêche que là, mon sexe commençait à me trahir sous un jean bleach... J'avais très envie de tirer mon T shirt par dessus. Malheureusement, il était rentré dedans... Discrètement, la princesse derrière moi, je tirais sur le tissus et réussis à le sortir du jean.

*ouf !*

Ce n'était pas grand chose, mais ça sauvait les apparences. Je n'arrêtais pas de me répéter : "c'est la femme de William ! c'est la femme de William ! c'est la femme de William ! c'est la femme de..." en me disant que respirer un grand coup aidait drôlement. Sauf que je ne respirais plus depuis dix ans. J'essayais aussi de me dire qu'elle avait un ou deux siècles, peut-être davantage, histoire de l'imaginer momifiée, mais rien n'y fit et mon vit tendait le tissus, prêt à le déchirer ou à faire sauter la fermeture Eclair. Sans compter que mon sang battait la chamade à mes tempes chaque fois que les doigts de Jana passaient dans mes cheveux. Quand elle m'avait dit :

« Prenez garde, la confiance en soi mène facilement à l'arrogance. Ne sous-estimez jamais votre ennemi, l'écart est minime entre l'arrogance et le suicide. »

J'avais sagement incliné la tête, tentant de me persuader que c'était la concernant qu'elle parlait "d'ennemi" et pour moi "d'arrogance". Si je profitais de la situation, je le paierais très cher.

*Et je mettrais Julien dans le pétrin !*

Mais rien n'y faisait... j'avais envie de la baiser, là, tout de suite ! mes muscles se bandèrent malgré les massages, offrant à ses doigts leur roulement si typiquement masculin. J'étais fin, mais mes muscles ressemblaient à des câbles métalliques, tressés et durs, prêts à tout. Heureusement, elle retourna à son bureau et pendant ce répit, je fis tout pour me détendre, penser à autre chose et débander. Ses ordres clairs et brefs, d'une voix féminine et agréable, pourtant sans appel réveillèrent mon sexe.

*C'est pas possible ! tiens toi tranquille, m... ! à la fin !*

Je regrettais de ne pas m'être amusé sous la douche avant de venir, mais en même temps, ça n'aurait rien changé. Jana parlait d'inauguration et d'honneurs, j'inclinais gravement la tête, craignant que ma voix me trahisse, vu les tensions de mon corps. Voilà qu'elle commençait un streap-tease, et me présentait son cul.

*Ahhhhhhh....* heureusement que je ne laissais échapper aucun râle... et qu'elle avait le dos tourné ! je me repris comme je pus, ayant vraiment beaucoup de mal à quitter ses fesses, ses cuisses, moulées par la jupe, puis elle vint vers moi, de cette démarche féline et conquérante qui lui allaient si bien, prenant possession de mes cuisses pour s'y installer. Son corps froid mit le feu au mien, instantanément. Nul doute qu'elle sentait quelque chose de très dur et de très pressé de passer à l'action et moi, je me raidis pour "bien me tenir". Que j'aurais aimé déglutir, avaler une grande goulée d'air frais... L'expression qu'arborait son visage ne laissait aucun doute : la princesse voulait s'amuser. Après tout, elle n'appartenait à aucun vampire, pour le moment : William en disgrâce, exilé je ne sais où...

*Mais elle est pas veuve !*

Donc, je ne devais pas céder. Ah là là que je me sentais mal, mes bras ne songeaient qu'à l'enlacer mais au-lieu de cela, mes mains serraient désespérément le siège qui nous supportait sans faiblir. S'il avait céder, cela m'aurait permis de me dégager... mais rien à faire : c'était du solide. Comment j'allais me sortir de là ?!!!

*Hein ? je ne devais pas la mordre ?... ah... bien sûr, je comprenais, ce serait comme un suçon qui trahirait le bon temps passé avec un autre que William...*

Je hochais la tête en signe d'assentiment : j'avais bien compris. Ainsi, elle était prête à se donner à moi ? waouh.... Mais avant que je n'entreprenne quoi que ce soit, le videur frappa et entra -comme dans un moulin, sans attendre le "entrez" traditionnel-. Je fronçais les sourcils, plus pour le manquement à la politesse basique que pour l'intrusion au moment où...

*Le moment où quoi ?... *

Ah... elle parlait de morsure sur l'humain... pas sur elle... ce fut confirmé par ses ordres, accomplis sans un pli par Peterson, l'idiot ! Dans la salle, les filles étaient reconduites vers la sortie par les vigiles. J'admirais la manière d'annoncer les choses de Jana, convainquant l'infortuné videur qu'il était amoureux d'elle et se suiciderait par amour pour elle, de l'avoir déçue par son comportement. Une lettre de démission... et un suicide, une semaine plus tard : aucun moyen de remonter à Jana. Sauf en cas de morsure... le gars s'approcha, les veines ouvertes, Jana bu, très classe, sans mettre de sang partout, et monta l'autre poignet vers mes lèvres... Pas moyen de faire autrement... boire à la même boîte à jus... c'était très romantique, très excitant aussi. Bientôt, le liquide chaud et ferreux, teinté d'alcool et de shit, réchauffa mon coeur et je bus plus vite, encore plus vite, incapable de m'arrêter... S'était si bon ! waouh ! j'en oubliais la présence de la princesse... la femme de William, dont les fesses épousaient si bien mes cuisses... c'était grisant ! Je m'arrêtais d'un coup. Conscient du précipice, mais prenant soin de ne pas foutre de sang partout, léchant même la plaie de l'impudent, cherchant du regard, les yeux de Jana... Avais-je passé l'épreuve selon ses volontés ?
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyVen 21 Juin - 22:38

Le sang humain ne souffrait d'aucune comparaison possible avec le sang synthétique, il était bien plus riche, savoureux, onctueux et surtout il n'avait pas cet arrière-gout clinique et froid que laissait le true blood. Depuis sa renaissance en vampire Jana s'était pratiquement nourrie que de sang humain, pratiquement, car son amie Belle avait bien tenté de l'initier au sang en bouteille du temps de la dissidence, sans grand succès. Augustus ne leur avait pas totalement interdit de se nourrir des humains lors de la révélation alors pourquoi se priver de quelque chose de mieux lorsque l'on peut en avoir ? L'opinion de la princesse était tout arrêtée. Les vampires étaient ce qu'ils étaient, si les humains n'étaient pas content, ils n'avaient pas d'autre choix que de faire avec. Les vampires étaient là, point, qu'ils fassent avec. Mais le fatalisme n'était pas à la portée de tout le monde apparemment, certains étaient fanatiques, d'autres se contentait de ce que la vie était, d'autres les pourchassaient. Mais pire encore, sa mère leur interdisait désormais de se nourrir à la seule source viable afin de tranquilliser l'esprit humain. Les vampires devaient donc se résigner au true blood, hormis les plus puissants, eux, comme la princesse, s'en octroyait le droit en toute discrétion. C'était si peu juste pour les autres. Par obéissance envers sa mère, et par compassion pour les autres, elle se contentait du sang en bouteille. Mais son plan était en marche. Il faudrait de la patience, de la sagesse, elle escomptait bien le mener à terme.

Elle dérogeait à cette règle cette nuit en compagnie de Leslie, depuis la réouverture du club elle n'avait pas eu l'occasion de faire couler le sang sur son territoire, ce qu'elle définissait d'inauguration. Mais avec ce qu'elle sentait sous ses fesses, il se faisait d'autres idées, c'était de sa faute après tout elle l'avait aguiché et le sang délectable de l'humain la grisait. Ou bien était-ce à cause des substances qu'il avait ingurgités dans le sang, raison de plus pour s'en débarrasser. Par sadisme elle ondulait doucement des hanches sur les genoux de Leslie et le mettait au supplice tandis qu'il se nourrissait à son tour. Si chaud, si onctueux, si vivant et si proscris. Jana avalait goulument le strict minimum en prenant soin que ses crocs n'éraflent pas la peau de l'humain, il serait bête de gâcher si imprudemment ses efforts pour ne pas être poursuivis par la brigade PES. Elle consentit à faire l'effort de s'arrêter, il n'était pas question de le vider de son sang non plus et à deux sur la même proie c'était vite arrivé. Elle suçait la coupure d'où le sang s'écoulait abondamment et l'éloignait de son visage pour fixer Leslie qui semblait perdu dans les méandres de son appétit vorace. Il ne perdait rien de son appétit charnel en tout cas, Jana ne pouvait pas louper ça.

C'est spontanément qu'elle se penchait vers le vampire pour l'embrasser. Elle voulait que ce soit bref, juste lui montrer un aperçu de ce qu'était un baiser de princesse, comme les comptes de fées, mais elle se laissa distraire par le sang qui maculait sa lèvre inférieure. Sa langue venait lécher le velours de sa lèvre et se glissait entre ses dents pour s'enrouler autour de la sienne, buvant presque les dernières traces de sang qui y restaient. Lorsqu'il se montra un peu trop entreprenant elle se relevait en vitesse, allons donc, elle n'était plus le genre de nouveau née à se laisser guider par ses besoins. Et il n'était pas non plus question de le récompenser en lui offrant son corps alors qu'il venait de commettre une monumentale connerie.

« Il y a un problème Leslie. »

Elle prit un malin plaisir à le laisser réfléchir à ce soit disant problème tandis qu'elle s'occupait de l'humain. Elle attrapait ce dernier sans ménagement et l'installait sur le second siège visiteur de libre, comme le pantin qu'il était, il se laissait faire. Rapidement la princesse récupérait la trousse de secours sous son bureau et lui administrait les premiers soins. Il était trop paumé pour le faire lui-même, elle n'était même pas certaine qu'il sache se soigner en possédant toutes ses capacités, certains n'étaient pas doués pour ça. Elle bandait ses poignets, récupérer le coupe papier et le nettoyer pour le remettre à sa place et vérifier la quantité de sang qui avait goutté au sol. Rien qui alerterait l'équipe de nettoyage, elle ordonnait tout de même à l'humain de nettoyer malgré son teint pâle, pendant qu'elle retournait devant son compagnon.

« Vous êtes passé entre les mains de William, vous êtes désormais le second de Julien et je n'arrive pas à croire qu'aucun des deux ne vous aie préparé à essuyer les tentatives de séduction. Certes William était aussi prompt que n'importe quel mâle à se laisser séduire, mais pas Julien avec qui vous avez passé plus de temps. Vous avez commis deux fautes en quelques minutes. La première, vous vous êtes laissé séduire, la seconde, vous avez transgressé la loi sans même protester. Je ne vous aie pas donné l'ordre formel de vous nourrir, vous auriez pu me dire non. Vous ne l’avez pas fait parce que j’ai utilisé de mes charmes, comme ces demoiselles dans mon club, leur proie était suffisamment âgé pour résister. Au vu de ce qu’il vient de se passer je me demande combien de temps ils leurs auraient fallu pour vous entuber. »
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptySam 22 Juin - 17:47

J'obéissais sagement à toutes les demandes de la princesse, ne sachant quelle position tenir, je la laissais délibérément choisir ce qui devait être fait, tachant de bien me tenir. Pour le moment, ce n'était pas déplaisant, bien que j'eus beaucoup de mal à me retenir afin de ne pas tuer l'idiot de service, et aussi, à ne pas boire plus que mon hôtesse. Je devais aussi penser à calmer mes ardeurs et à renoncer à avoir la main baladeuse.

* Mince, elle s'est quand même assise sur moi ! et si elle me roule une pelle, je fais quoi ? *

Ben... ce qu'elle voudra.

* Je crois bien qu'elle peut disposer de moi, non ? Elle est plus âgée, et membre de la famille royale. Moi, j'ai dix ans, et suis un soldat. Un héros de guerre peut-être, mais pas davantage... *

N'empêche qu'elle devait sentir mon sexe tendre éhontément mon jean. Cela, je n'y pouvais rien. Elle aussi ! avec sa jupe hyper moulante, sa manière de m'aguicher... c'était ce qu'elle voulait, ou elle préférait mener l'assaut ? Ignorant que faire, je la laissais donc agir. Au risque de passer pour un grand timide.

* Peut-être qu'elle voulait tâter du héros, ou le récompenser pour ce qu'il avait fait ? *

Je parlais de moi à la troisième personne : ce n'est jamais bon. Une fois l'épisode du videur clot, Jana se tourna vers moi et m'embrassa... Et ben voilà... c'est arrivé. Je la laissais donc faire ce qu'elle voulait, me tenant prêt à tous ses désirs, mais très, très gêné vis à vis de William. Je le voyais à ma place, car c'était la sienne que j'occupais. C'était aussi extrêmement sensuel et je ne me défendis pas, laissant la langue invasive et délicieusement tentatrice de la princesse s'introduire en moi, devinant encore le parfum capiteux du sang qu'elle venait de prendre. Bon... là... je dois faire quelque chose, non ? Ma langue suivit celle de la femelle, et joua avec elle, selon son bon plaisir, ma main remonta dans son dos, lentement, légère pour finalement se plaquer sur sa nuque et me permettre d'embrasser à mon tour, soucieux de rendre ce que m'offrait la donzelle. Je n'oubliais pourtant pas que ce n'était pas une catin à culbuter le long d'un chemin en pleine guerre... Mes gestes doux et pourtant forts, se voulaient plus comme une réponse à la demande de Jana qu'une véritable conquête de ma part. Elle s'écarta soudainement, et je la laissais libre, évidemment. Son regard darda le mien. ouh ! c'était chaud ! tellement bandant !!! cette attente me parut délicieusement interminable avant qu'elle ne parla enfin.

* Les femmes bavardent toujours en faisant l'amour ! *

Sauf que là, je devais la laisser faire, puisqu'elle disposait de moi à son envie. Cela me procura une souffrance particulièrement piquante et cet intermède me mettait au supplice.

* Ah ! les puissantes savent y faire avec les hommes, les enflammer, puis les faire patienter, sans doute pour ensuite, atteindre la démesure. Guiderait-elle mes gestes ? mais qu'elle m'ordonne ! bon sang ! qu'elle ordonne !!!! *

Je me languissais, me consumais littéralement. Qu'allait-elle prévoir pour moi ?


« Il y a un problème Leslie. »

Je ne répondis rien, attendant simplement, prêt à tout changer s'il le fallait, pour satisfaire ses moindres désirs... Jana bouscula un peu l'humain en le faisant asseoir à côté de nous, je suivais ses gestes du regard, toujours coi et ne voyant pas encore où elle voulait en venir. Les femelles... dans toute leur splendeur. Maintenant, elle prenait soin de celui auquel un instant avant, elle pompait allègrement la moitié de son sang et lui ordonnait de se suicider dans une semaine après avoir rédigé une lettre de démission. Tant de sollicitude pour... Après tout, elle avait peut-être changé d'avis, ne me trouvant plus à son goût ou je ne sais quoi d'autre... je m'attendais à tout. Cette sollicitude m'agaça les idées, s'il m'en restait deux de cohérentes pour se suivre, et le trouble que cela créa en moi commença à me réveiller. J'allais avoir des problèmes. Jana avait "été bonne" pour moi. Et maintenant, elle allait me taper sur le coin du bec : ça ne faisait pas un pli ! je m'étais laissé avoir comme un bleu ! quel idiot !!! mais aussi, que fallait-il faire pour satisfaire une princesse ? moi, je l'ignorais, en tout cas.

« Vous êtes passé entre les mains de William, vous êtes désormais le second de Julien et je n'arrive pas à croire qu'aucun des deux ne vous aie préparé à essuyer les tentatives de séduction. Certes William était aussi prompt que n'importe quel mâle à se laisser séduire, mais pas Julien avec qui vous avez passé plus de temps. Vous avez commis deux fautes en quelques minutes. La première, vous vous êtes laissé séduire, la seconde, vous avez transgressé la loi sans même protester. Je ne vous aie pas donné l'ordre formel de vous nourrir, vous auriez pu me dire non. Vous ne l’avez pas fait parce que j’ai utilisé de mes charmes, comme ces demoiselles dans mon club, leur proie était suffisamment âgé pour résister. Au vu de ce qu’il vient de se passer je me demande combien de temps ils leurs auraient fallu pour vous entuber. »

Pour faire simple, j'avais tous les défauts de la terre. En tout cas, je ne critiquerai ni l'un ni l'autre de mes bienfaiteurs, si c'était ce qu'elle attendait... et bien, la femelle en serait quitte pour une vaine attente. J'allais passer pour un benêt, mais après tout... je ne mentirai pas. Je me levais pour m'incliner profondément, mais sans que cela puisse être susceptible d'être interprété comme une moquerie, avant de me redresser, mais de garder les yeux au sol à deux mètres devant moi :

- Ma Dame... je ne suis qu'un rustre, d'abord utilisé comme videur, et ensuite comme chien de guerre. Je n'ai aucune éducation et mes maîtres ne me destinaient pas aux usages de la cour. Je n'ai fait qu'obéir scrupuleusement à chacun de vos ordres, car vous êtes princesse, et moi, soldat. Que sais-je d'autre qu'obéir à mes supérieurs ? Comment puis-je me faire pardonner ma conduite ?

En tout cas, cette douche froide eut le bénéfice de me faire débander miraculeusement, et reprendre contact avec la réalité. Non, rencontrer une princesse n'a rien d'un conte de fée... et je ne devrais jamais l'oublier à l'avenir.
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyVen 28 Juin - 12:48

Un rustre ? Bah voyons ! Il l'aurait été s'il n'avait pas suivi l'étiquette et était impolis depuis le début de cet entretien, hormis sa tenue, à sa décharge il ne savait pas encore qu'elle l'inviterait, donc elle passait au-dessus. Leslie n'était pas rustre, il était juste... Un peu trop passif du gout de Jana. Trop facilement manipulable. Etant donné qu'il était le bras droit de Julien, et qu'elle épouserait peut-être ce dernier il côtoierait souvent le couple princier, il fallait donc lui mettre du plomb dans le crane pour que personne ne lui tombe dessus et tente de lui soutirer des informations qui leur porteraient préjudice. Elle pouvait admettre qu'aucun n'avait pu le mettre en garde contre des tas de choses qui avaient leur importance, trop occupé durant les années sanglantes à faire couler le sang et les têtes, mais la guerre terminée, ou tout au moins en pause, il était temps de reprendre les vieilles habitudes. Jana avait eu les meilleurs instructeurs qui soient en matière de stratégie, politique et autres, quelques mois seulement après sa transformation elle s'était trouvée élever au rang de princesse en épousant William, Julien complèterait les tares qu'elle n'avait guère eus le temps de travailler ses sept dernières années. Elle était une exception parmi ses semblables tout aussi jeune qu'elle, comme Leslie.

« Non, vous n'êtes pas rustre, vous êtes juste ignorant. Ce que je veux vous faire comprendre c'est que je ne vous ai donné aucun ordre, que des suggestions auxquelles vous auriez pu dire non. Que ma mère soit la reine ne fait pas de moi son égal, c'est à elle que vous devez obéir avant moi. Elle a clairement ordonné qu'aucun n'a l'autorisation de se nourrir à la source même, j'assume mes rebellions, ce n'est pas pour autant que vous devez me suivre. »

S'amuser aux dépends des autres était le jeu favoris de la princesse, elle pourrait surement le dénoncer, ce qu'il mériterait. Mais elle réfléchissait à une autre alternative en allant reprendre place sur son fauteuil, elle affichait désormais un air tout professionnel, quoi qu'un peu agacée, car elle venait de renvoyer un employé de plus, pour s'en faire un encas. Leslie étant le bras droit de Julien, elle ne souhaitait pas le mettre dans l'embarras, pour l'instant les choses se passaient bien entre elle et le général, autant faire en sorte que ça reste ainsi. Elle ignorait comment il réagirait s'il apprenait qu'elle avait piégé Leslie, dans le doute elle n'allait pas chercher a le découvrir.

« Je garderais pour moi ce qu'il s'est passé ce soir, n'allez pas me mettre dans l'embarras en allant le répéter à tort et à travers. Nous allons collaborer ensemble pour la sécurité de ce club et je tiens à éviter toute tentative d'attentat, faites quelque chose pour vous prémunir contre la séduction, tentative d'extorsion ou autres. Méfiez-vous de tout le monde, car à la moindre menace contre la pomme du diable vous ferez dès lors parti des suspects au même titre que mes employés. »
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyVen 28 Juin - 13:19

(...)vous êtes juste ignorant.

La réponse me fit l'effet d'une gifle et me tira de l'espèce de torpeur dans laquelle je glissais lentement après le repas -bien que léger, le gars avait bu, et l'alcool passait déjà dans mes veines, sans compter qu'il devait bouffer force saucisses et autre charcutaille, mon cochon ! qu'est-ce qu'il était goutu ! pas moyen de lui jeter un coup d'oeil sans me trahir, et puis, comme Jana me parlait, je baissais humblement la tête, acceptant sa critique. Elle avait raison sur tout : aucun ordre. J'avais tout le temps eu le choix de lui dire non. Sauf que pour moi, elle représentait l'autorité, surtout qu'elle avait été mariée à William. Donc, je lui aurait obéi de cette manière -si nous avions eu le temps de nous rencontrer-. Et puis, la jeune "veuve" avait le droit à la rébellion : pas moi. Le monde est cruel avec les sous-fifres. Il l'a toujours été. Elle s'ennuyait et jouait avec moi, c'était ainsi. Même si je n'aimais pas ça. Allait-elle me dénoncer, histoire de jouir du fait qu'on m'arrache les crocs, car bien entendu, je ne me défendrais pas. J'osais tout de même m'en sortir autrement, avec une peine moins sévère, qui ne m'empêcherait pas d'apprendre la leçon, bien que j'ignore encore comme j'aurai dû réagir.

*M.... ! Julien ! *

Je risquais de lui attirer des ennuis. Et il ne comprendrait pas comment j'avais pu être aussi bête ! Pourtant, je savais que, désormais, chacun de mes gestes étaient épiés pour lui porter tort, que tout pouvait se retourner contre lui. Je me faisais déjà des films de ce qu'il adviendrait si.... et si... mais Jana me dit que rien ne filtrerait d'ici, et d'un signe de tête, je la rassurais de mon côté sur ma conduite. Evidemment que je la fermerai ! Je m'en tirais à bon compte cette fois, bien qu'il ne fasse aucun doute que la princesse se servirait de "notre histoire" contre moi à la moindre occasion. Mais comment le dire à Guillemaud ?... car le prévenir demeurait la meilleure défense. J'étais déconfit, anéantit à la simple idée de déballer mon histoire au Général. Et aussi en colère contre moi. Au point que la mise en garde de Jana me glissa dessus comme de l'eau sur les plumes d'un canard : côté boulot, tout allait bien. C'était à côté que j'avais du mal à gérer. D'une voix neutre, je répondis en m'inclinant avec déférence :


- Oui, princesse. Je comprends.

Tu parles ! c'est sûr qu'elle va se servir de ça contre moi. Et contre Julien ! quel gaffeur je fais ! raaah ! je m'en voulais ! Inutile de préciser que je ferai tout pour qu'une telle chose n'arrive pas -problèmes à La Pomme-. Bon, autre chose... comment allais-je me sortir de là ? C'était le moment ou jamais de lui dire bonsoir, j'me casse ! mais... d'après l'Etiquette, c'était à elle de me congédier. Et l'épouse de William n'avait rien dit de tel. J'attendais dès lors, mon congé, espérant bien qu'elle ne revienne pas à la charge. Parce que moi, j'avais toujours envie ! d'où mon empressement à vouloir sortir d'ici, avant d'avoir de nouveaux ennuis.
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyLun 8 Juil - 18:00

Assise, le dos bien droit et l'allure professionnel Jana l'écoutait dire qu'il comprenait. Elle pouvait l'accuser d'être ignorant, elle ne pouvait pas l'accuser d'être trop bavard. Elle le fixait sans ciller, suffisamment longtemps pour le mettre mal à l'aise. Il était temps de le congédier, cependant son regard erra doucement sur le reste de sa personne, en haussant un sourcil elle insistait lourdement sur la partie de son anatomie qu'elle avait clairement sentie sous ses fesses lorsqu'ils s'étaient nourris ensemble, le garçon avait vite déchanté apparemment. Elle continua à le détailler du regard comme un éleveur détaillerait ses animaux prévu pour un concours de bétail. Leslie était tendu, nul doute qu'il ne rêvait que d'une chose, filait d'ici et Jana prenait un malin plaisir à faire durer son supplice. Il n'était pas rare que ses semblables soient mal à l'aise avec l'étiquette, surtout les plus jeunes habitués à la démocratie humaine et non la monarchie vampire. Amnésique, elle s'était assez facilement familiariser avec cette hiérarchie. Elle était devenue princesse parce que sa mère l'avait choisi, pour la punir, mais aussi parce qu'elle voyait en elle quelque chose que Jana ignorait encore. La question qu'elle se posait en détaillant Leslie c'était pour quelle raison Julien avait choisi de faire de lui son bras droit. D'après les rumeurs il était bon combattant, mais il gardait beaucoup de lacunes. Elle n'était pas dupe le général ne s'intéressait qu'à son titre, sans cela il ne se serait jamais donné la peine de poser le regard sur elle, trop accaparé par sa soif de manipulation concernant un but dont il gardait soigneusement le secret. Qu'y avait-il en Leslie qui l'intéresse donc autant ? Elle avait bien son idée sur la manière de le découvrir. Elle releva les yeux alourdit de désir feint et retrouva son regard clair et professionnel en croisant le sien.

« Bien. Puisque vous semblez certain d'avoir compris je suis enchantée de faire affaire avec le bras droit de Julien, j'attends le devis de vos honoraires dès demain sur mon bureau, vous n'aurez qu'à le laissez au chef de sécurité si je ne suis pas présente. N'hésitez pas sur les détails de notre accord, les humains sont très pointilleux sur les comptes, mieux c'est établi et mieux ca vaux pour les déclarations d'impôts. »

Elle détourna ensuite le regard vers l'humain, à quatre pattes il nettoyait les dernières gouttes de sang qui s'étaient écoulés de son poignet, avec un mouchoir qu'il avait sorti de sa poche. L'odeur persistait dans son bureau, il était très tentant de le vider du reste de son sang sur le champ et de se débarrasser du corps, elle ne se serait pas gênée dans d'autres circonstances et si l'accord passer entre les humains et les vampires n'interdisait pas de se nourrir sur eux. Quand il remarqua qu'elle l'observait il lui sourit comme un amoureux transi, il paraissait tellement niais qu'elle regrettait presque l'avoir hypnotisé pour lui faire croire qu'elle était amoureuse de lui. Elle aimait le sourire des hommes arrogant, sur de leur charme, leur pouvoir de séduction, mais le sourire des amoureux était stupide.

« Monsieur va vous escorter jusqu'à la sortie, après quoi j'aimerais que vous ayez l'obligeance de le raccompagner chez lui, je voudrais m'assurer qu'aucun laquais de la brigade de prévention ne lui tombe dessus avant sa semaine d'ermite et sa mort prochaine. »

Si Leslie avait eu l'intention de se détendre cette nuit dans son club, il n'aurait d'autre choix que de revenir une autre fois. Jana le congédiais purement et simplement du club, escorter par le videur, qui sera ensuite escorter par Leslie. Si elle employait le terme d'obligeance pour rester dans un cadre courtois, ce n'en était pas moins un ordre. Elle s'assurerait tout autant qu'ils soient suivis pour s'assurer que le jeune vampire ne le finisse pas. Comme s'ils avaient déjà disparu de son bureau alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie, elle se déchaussa, attrapa les papiers qu'elle étudiait avant l'invitation envoyée à Leslie et se replongea dedans, les pieds dénudé sur le bureau, détendue. Mais avant que la porte de son bureau ne se referme derrière le vampire elle l'interpella.

« Leslie. S’il vous prend l’envie d’avoir un entretien privée en ma compagnie, entretien dépourvu d’affaire et de hiérarchie bien sûr, je vous accueillerais volontiers. »

Sur cette invitation sans équivoque à passer du bon temp avec elle, la princesse lui fit un clin d'oeil avant que le videur ne referme, ou plutôt claque, la porte derrière eux. Seule dans son bureau elle se demandait si le vampire aurait assez de cran pour venir la trouver, s'il serait assez affirmé pour lui faire des avances auxquelles elle répondrait comme annoncer, si tant est qu'elle en ait le temps à ce moment-là, ou s'il allait simplement laisser passer sa chance de partager sa couche. La princesse espérait bien pouvoir tâter ce qui se trouvait sous son pantalon, mais elle ne ferait pas le premier pas pour la simple raison qu'elle appréciait les hommes actifs. Ce serait aussi pour elle l'occasion de mettre son plan a exécution, auquel cas elle devrait trouver une autre stratégie.
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] EmptyLun 8 Juil - 22:36

Je sentais son regard sur toutes les parties de mon anatomie, en particulier celle qui refusait toute défaite et continuait à croire pouvoir servir ce soir, au point que je me demandais si au final, la veuve ne serait pas joyeuse, finalement, bonne pour moi, quoi... Visiblement, il n'était pas exclu que Jana s'accorde un quatre heure, et j'étais tout à fait prêt à le lui offrir. Le désir ne diminuait pas au fil du temps, au contraire, surtout lorsque je me sentais si détaillé : visiblement, elle me voulait mais devait obéir à l'étiquette. Et l'étiquette ne devait pas admettre la "faute" avec un subalterne. En attendant, j'étais certain que la princesse n'avait regardé que peu d'hommes avec autant de désir, et que j'en faisais partie. Mon ego masculin en était ravi, et je me redressais un peu, tout en évitant de plonger mon regard dans le sien.

* Alors ? on conclut ou pas ? *

C'est que j'avais toujours envie, moi... une étincelle et j'allais allumer le feu ! En spectacle, les jambes longues et fuselées de Jana... je me demandais secrètement comment William avait pu renoncer à un lot pareil ? et lui préférer une humaine comme Hannah. Moi, je n'étais pas loin de me damner pour sa femme, en tout cas. Et puis se fut la douche froide : elle parla honoraires, et surtout, de ces détails qui allaient me pourrir le reste de la soirée en calculs de prestations. Autant dire que je tombais de haut !!! Comment avais-je pu croire un instant que... qu'elle... bref, que tous les deux... non, mais quel imbécile je faisais ! Je répondis, très professionnel :


- Le devis détaillé sera fourni demain soir, et comportera les clauses et options possibles.

Je me levais, prêt à partir, car c'était visiblement le signal de départ que j'attendais tant depuis un moment. Prenant les choses du bon côté, je choisis d'en conclure que Jana m'avait ainsi tiré d'embarras, et non cherché à me piéger.

- Notre propre comptable est humain et très au fait de ces détails. Votre déclaration au fisc s'en trouvera donc extrêmement simplifiée.

En voyant la tête d'amoureux transi parfaitement stupide du gars en train de nettoyer son propre sang, je me dis que j'avais pu ressembler à ce crétin, la gueule ouverte et baveuse sur ce que je pouvais attendre d'une femelle. Sauf que Jana était une princesse, et l'épouse de William !!!

* Mais quel crétin je fais ! *

Mon excitation se dissipa comme brume au soleil et je retrouvais mes esprits. Pour autant, mon sexe, lui, ne semblait douter à aucun moment de son efficacité, y compris sur une personne d'un rang si élevé. Je m'approchais donc, ma libido comme seul moteur, d'un pas sûr et presque conquérant, en songeant :

* Cette race de seigneur n'a aucun respect pour les faibles et ne regarde que les forts. *

Je n'avais pas l'air d'un fanfaron en m'approchant ainsi, seulement d'un employé modèle prêt à tout pour satisfaire son client, en exhibant un savoir-faire parfaitement maîtrisé. Je ne fus pas dupe de l'ordre donné à l'idiot de service, qui en fait, s'adressait à moi, des fois que je n'ai pas compris que l'entretien soit clos : Jana me prenait de haut et vraiment pour un imbécile ! c'était l'image que je lui renvoyait ? Certes, elle avait joué avec moi, et en lui obéissant en tous points, je m'étais ridiculisé ! mais comment faire autrement, quand un membre de la noblesse vous invite à faire quelque chose, c'est comme un ordre, non ? Une rage sourde s'empara de moi et me battit les tempes, au point que je crus devenir sourd. Je me tournais vers le gars :


- Allez, debout ! on y va.

et saluais la princesse d'une profonde courbette -ne sachant quelle attitude adopter, j'optais pour celle-ci... pas très sûr que ce soit la bonne-. Le type me suivit docilement, et à la porte, je me retournais quand Jana me dit :

« Leslie. S’il vous prend l’envie d’avoir un entretien privée en ma compagnie, entretien dépourvu d’affaire et de hiérarchie bien sûr, je vous accueillerais volontiers. »

Je refis une courbette, ne sachant trop que faire :

- Si vous me faites appeler, je viendrais, Princesse Jana, afin de vous servir selon ce que vous attendrez de moi.

* Dans la limite du service dû à Julien, bien entendu. *

Je pensais qu'elle se moquait de moi, de mon vit toujours au garde à vous, mais elle me fit un clin d'oeil provocateur... si ! si ! elle se payait ma tête. Ce n'était pas cher... je me sentis humilié, mis à nu par ce petit clin d'oeil que je pris comme condescendant. D'un autre côté... là, maintenant, je me serai bien jeté sur elle pour... enfin... bref. Et je dus me retenir de ne pas le faire. Je devrais trouver une femelle pour jeter ma gourme : il y avait urgence... Je sortis, mal à l'aise, pressé de sortir de La Pomme du Diable, et quand la porte claqua derrière moi -ce crétin l'avait claquée !-, je sursautais, avant de me tourner vers le videur et lui lancer un regard furieux qui le sidéra. Cet idiot ignorait même ce que je lui reprochais. Je laissais tomber.

Rentrer était une priorité et son escorte pour m'éviter des soucis avec la PES était une offre généreuse de la part de Jana, je le reconnus. Ce genre de petit détail qui vous font croire que vous êtes apprécié... Je résolu d'avoir une idée folle pour la surprendre et lui donner ce qu'elle voulait... voyons voir... passer par la fenêtre, braver tous les interdits, lui apporter un bouquet de glaïeuls rouge sang, évocateurs du sexe féminin, et m'enfoncer en elle... La fraicheur de l'extérieur me surprit et me fit sortir de mon rêve éveillé. Sur le trottoir, le videur attendait que je me décide à lui dire où je créchais. Je me tus et pris le chemin de l'immeuble de la Reds. Le gars était derrière moi, je l'attendis. Il alluma une clope et me la tendit, je refusais, ne fumant pas... il sourit. Les deux nanas de tout à l'heure semblaient nous attendre, lascivement installées sur le capot de leur voiture, mais le type et moi, on passa devant sans un regard pour elles. Elles nous on suivi. Devant la porte en verre de l'immeuble, je remerciais mon "escorte" de quelques mots gentils, l'assurant de tout le bien que je dirai de son boulot à sa patronne... il sourit benoitement. Décidément, il avait vraiment l'air d'un crétin fini. Dire qu'il mourrait dans une semaine.

C'était la première fois que je voyais un homme en connaissant sa date de décès, et les circonstances de sa mort avec autant de précision. J'entrais dans le hall et frissonnais. L'ascenseur me mena chez moi, quelques étages en dessous de l'appartement de Julien. En entrant chez moi, je jetais les clefs sur la console et m'assis dans le silence, en me demandant ce que je pouvais tirer de ce soir... Je souris de toutes mes dents :


- Un bon coup avec Jana... Bientôt...
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]   "Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé] Empty

Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
"Une invitation qui n'accepte aucun refus" [Livre II - Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» L'histoire du livre perché. [Livre III - Terminé]
» Somebody that I used to know [Livre II - Terminé]
» Qui es-tu ? | [Livre II - Terminé]
» Hey, tu les as vu ? [Livre II - Terminé]
» All I see is all 〆 [Livre II - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
†Priez pour nous † :: 
Bienvenue à Glasgow
 :: East End :: La Pomme Du Diable (Abandonnée)
-
Sauter vers: