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Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 20 Mai - 20:30

Le trottoir, 00h30


Dans une sombre ruelle de la ville d’Edimbourg , assise sur un vieux banc en bois rongé par le temps était assise Cora McLensfield. Les mains croisées, le regard dans le vide, elle songeait à son travail, prostituée.

*Quand on est une prostituée il y a plusieurs types d’hommes.* se disait-elle.

* Plusieurs types de clients, qui viennent pour des raisons diverses. Voilà maintenant deux ans que j’exerce ce métier là et je pense pouvoir effectuer une analyse concrète de ce que je fais. Qui sait je pourrais peut-être écrire un livre, une biographie intitulée « la vie d’une prostituée » ou bien « une prostituée à Edimbourg ». Non le deuxième n’est pas très judicieux. Si je révèle l’existence officielle du quartier des prostituées d’Edimbourg ça fera scandale. J’aime cette ville et je veux la laisser tranquille. Quoi que qui se soucierait des prostituées de nos jours ? Les seuls sujets passionnants sont toujours les même « un homme est retrouver à terre vidé de son sang », « on dénonce le trafic du sang de vampire », « témoignage d’un homme qui côtois le milieu vampirique ! ». Je suis d’accord les vampires sont passionnants d’ailleurs moi-même ils me passionnent. Mais cette médiatisation va finir pas leur enlevé tout leur mystère. Mais qui de ces hommes et femmes peut réellement prétendre les connaitre ? Les rares humains très proches des vampires sont en générales peu en relation avec la presse … Ou la je m’égare dans mes pensée je repense encore à eux, les vampires, je suis comme tous ses fanatiques… Et puis qu’est ce qui me prend ? Moi écrire un livre ? Cela m’amuserai les deux premiers chapitres et m’ennuierai bien vite.*

Elle vit passer un homme, les yeux gonflés, déshabillant du regard les filles de la rue.

*Ha oui à quoi je pensais déjà ? Il existe plusieurs types d’hommes qui s’adressent à une prostituée. Il ya les habitués. Ces hommes qui n’ont pas réellement besoin d’attache, d’amour ou qui seulement n’osent pas se l’avouer. Ils viennent plusieurs fois par semaine tirer un coup avec l’une de nous vite fait bien fait, puis ils nous payent. La plupart ne nous considèrent pas réellement comme des êtres humains mais plus comme des objets servant à satisfaire leurs besoins. Les habitués sont les plusplus nombreux à venir ici. D’ailleurs je les déteste, rare sont ceux que je pourrai jugeait sympa, doux et peu violents.
Ensuite il y a les hommes qui je qualifierais d’égarés. La plupart ne viennent qu’une seule fois ici. Ils se sont disputés avec madame, passent un divorce difficile ou se sentent simplement seuls et cherchent un peu de réconfort mais regrettent vite d’être venus dans ce genre de lieu.
Et il y a tous les autres, qui viennent irrégulièrement. Certains vous draguent, comme si vous étiez à la recherche d’une relation amoureuse. Ils ne comprennent pas réellement que pour vous ce n’est qu’un travail. En réalité ils nous prennent pour des coquines, accro au sexe tout simplement. Mais la plupart d’entre nous n’ont pas réellement le choix. Certains vous demandent votre numéro ou cherche à vous revoir sincèrement ou à vous aider et là on n’a pas d’autre choix que des les envoyer boulets. On ne peut pas nous aider de toute façon. A moins qu’un riche homme soit près à nous verser une grosse somme sans contrepartie ?*


Elle se frotta les mains, attrapa son sac à main noir et en sortit un rouge à lèvre bordeaux qu’elle s’étala sur les lèvres et soupira.

*Non ce genre de miracle n’arrivera pas. Ici c’est la réalité de la vie, il n’y a pas de miracle, ni de magie. Il faut juste la rendre agréable du mieux que l’ont peut et s’amuser. Et ça pour m’amuser je m’amuse. Certains jours … *

Elle se leva et s’avança plus près de la route. Il n’y avait aucuns clients à l’horizon. Elle allait avoir le temps de faire sa petite « course ». Elle marcha le long de la ruelle, tourna à gauche, deux fois à droite puis de nouveau à gauche. Le long du trottoir était garée une voiture. Ce n’était un vieux tacot ni une voiture de luxe. Non une voiture toute simple, qui passe inaperçu. Cora s’avança près de la fenêtre, qui se baissa. Un homme d’environ la quarantaine apparut. C’était son vendeur. Elle se fournissait toujours auprès de celui-ci. Elle ne savait pas qui était en haut du trafic et n’avait de toute façon pas envie de le savoir. Elle tendit l’argent, l’homme lui tendit un sachet. Et elle repartit près de son banc reprendre du service.

Ce soir là n’était pas très bon, un dimanche soir il fallait s’y attendre. La clientèle est abondante le samedi soir, soir des sorties et en semaine, seul moment ou les hommes peuvent prétendre auprès de leur femmes faire des heures du soir. Ce mois-ci Cora était à sec, elle ne savait même pas comment elle allait pouvoir payer son loyer et elle craignait de se retrouver à la rue. Elle n’aurait cas faire plus d’heure la semaine proche et au pire des cas elle demanderait une avance à Hannah.

*S’y personne ne se montre je vais partir. *

Elle attendit une dizaine de minutes, attrapa son sac et marcha le long du trottoir en direction de sa voiture, de sa démarche élégante. Une voiture arrivait mais Cora n’y prêtait guère attention. Si c’était un client, elle n’allait pas lui courir après.
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 20 Mai - 21:11

    Dimanche soir. Une journée comme une autre. Ou plutôt, une nuit comme une autre. Il était déjà tard. L'heure favorite des suceurs de sang pour s'offrir une petite virée suivie d'une effusion de sang. De sexe. Ou des deux. Dans les deux cas, c'était pas vraiment plaisant pour la personne qui subissait ça. Enfin, cette pauvre victime vous dirait sans doute que si, mais j'étais convaincu que les vampires ne pouvaient procurer aucun autre bien qu'une espèce de satisfaction obscène et perverse. Très peu pour moi. Ce soir, je n'avais pas de cible en particulier. Et à St Edward, on ne s'entraîne pas le dimanche soir. On se tait, on prie et on dort. Moi, je me sentais trop inutile ce genre de soir. Et puis, Thomas partait bien s'éclater avec sa gonzesse, pourquoi n'aurais je pas non plus le droit de sortir? Personnellement, je ne saurais trop dire pourquoi moi je devrais rester cloîtré à l'hôtel. Jana... Elle me manquait trop, à tous les points de vue. Je me noyais dans l'alcool et autres plaisantes compagnies pour oublier son souvenir aussi vivace que douloureux, et cela faisait longtemps que je n'avais pas eu ma dose. L'alcool était une des seules choses que j'étais capable d'ingurgiter et qui ne me donne pas envie de me tirer une balle dans la tête. Allez savoir pourquoi; d'habitude, on a plutôt tendance à croire que l'alcool, ôtant toute inhibition, vous pousse au suicide quand ça va mal. Moi, il me faisait tenir la route. Quand j'en ingurgitais une quantité suffisante, je me sentais libre, et ne pensais plus à rien de ce que je voulais si ardemment oublier.


    Et là, c'était le pied complet.


    Je ne me souvenais plus trop comment ça avait commencé. Je me rappelais juste avoir posé un billet sur le comptoir d'un bar dont je ne me rappelais pas le nom. Et j'avais toujours le goût tourbé d'un whisky plutôt fort dans la bouche. Mon esprit, lui, divaguait totalement. Je flottais, et j'avais de temps à autre des remontées d'acide dans le fond de la gorge. Inutile de préciser que je ne me sentais plus très bien; et c'était justement ce qui m'avait poussé à sortir du bar pour aller prendre l'air. Maintenant, je marchais tranquillement. Enfin, je naviguais. Oui; figurez vous que le sol tanguait sous mes pieds. Couillon de trottoir; même pas fichu de marcher droit! L'air frais me faisait énormément de bien, et un petit vent bien froid venant de la mer vint me caresser le visage. On était toujours très tôt dans l'année, et je me demandais si la neige allait retomber à nouveau. Je m'arrêtais un instant dans la rue, immobile, fermant les yeux et levant le visage vers le ciel, pour savourer le calme et la fraîcheur de la nuit. Je me sentais libre, dénué de toute attache. Les images de tuerie dans ma tête se faisaient plus lointaines, tandis que le visage délicat de Jana ne faisait que flotter à la limite de ma conscience. Je me sentais libre, putain.


    Je devais avoir encore quelques billets en poche, la soirée n'était pas finie.


    Tâtonnant dans les poches de ma veste, je me rendais compte que j'avais encore une bonne trentaine de livres; si je ne m'étais pas gourré dans mon estimation. Je sentais le poids agréable de mon porte feuille dans ma poche gauche, mais je pris douloureusement conscience que j'avais oublié mon flingue, ce soir. Eh merde. Comment avais je pu ne pas l'emmener? Un souvenir opaque remonta dans mon esprit; je me revoyais dans ma chambre à hésiter de l'emmener. Et je l'avais laissé sur mon bureau, car je savais qu'étant bourré, je pouvais faire une connerie avec. Pas que j'étais plus dangereux que d'habitude quand j'avais bu, ça non. J'étais simplement plus maladroit, et se faire découvrir avec une arme chargée n'était pas bien vu au Royaume Uni. En Russie ou en Ukraine, 'javais déjà pu m'en tirer. Mais ici, je savais que je serais bon pour la taule. Et ça ne m'enchantait pas beaucoup comme perspective. Haussant les épaules, je décidais tout simplement de m'en foutre. Je me sentais invincible, et j'avais un entraînement militaire. J'étais convaincu que si j'avais un problème, je pourrais m'en sortir avec ou sans flingue. Comment ça, je suis stupide? Je marchais dans la rue, quand je pris soudainement conscience d'être dans les quartiers chauds d'Edimbourg.


    Merde alors, même inconsciemment, je trouvais la route tout seul!


    Je m'avançais, à la recherche d'une jolie fille pas trop regardante. Une voiture me dépassa, et je remarquais une silhouette à la crinière sombre se diriger vers elle. La voiture ne ralentit pas. Le connard. Moi, j'étais intéressé. Certes, dans mon état, je serais sûrement intéressé par n'importe quelle femme, mais là, j'étais partant pour toute proposition malhonnête venant d'une fille de petite vertu. Fallait juste que je pense pas à Jana. Raté. Eh merde! Je repoussais ces sombres pensées dans un recoin de ma tête, pour arriver à la hauteur de la jeune femme. Je la détaillais du regard d'un air appréciateur mais respectueux, du genre; « je touche qu'avec les yeux; je force personne moi ». Et même que dans un coin de ma tête, mon égo tout ce qu'il y a de plus masculin me murmurait que j'étais surement assez bon pour qu'elle me fasse pas payer après. Aha, je suis marrant quand je suis bourré hein? Je m'approchais finalement.



    | Bonsoir, ma chérie. Torben, enchanté de tomber sur pareille beauté un dimanche soir. Je me demande si j'aurais l'audace de te proposer qu'on boive un verre... Ca te dis ma jolie, ou tu es pas intéressée... Ou peut être surbookée? |


    Torben Badenov, qui fait marcher le monde sur la tête. Y'avait que moi pour demander à une fille de joie si elle voulait travailler.
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 20 Mai - 21:58

  • Comme elle s’y attendait la voiture ralentit à son niveau. Toutes les voitures qui passaient ralentissaient. Forcément ces porcs aux volants détaillaient les jeunes filles sur le trottoir. En plus de tirer un coup avec une femme dont ils n’avaient aucuns respects ils étaient souvent très difficiles. Comme si pour une histoire d’un soir il y avait besoin d’un idéale.
    Elle ralentit mais accéléra bien vite, sans doute à la recherche d’une autre fille.

    *Pff j’avais bien fait de ne pas regarder cette voiture. C’est toujours pareil, quand on est au bout du rouleau même les hommes qui se rabaissent à notre travail ne me trouvent pas à leur gout. Qu’il aille cherche une blondasse à forte poitrine. Moi je vais rentrer chez moi prendre un bon bain et penser à autre chose. Peut être que je pourrai me mettre un petit film ? A moins qu’il me fasse demander ?
    Je me donnerai des claques ! Qu’est ce qui me prend à espérer qu’il m’appelle. Je m’étais fait une promesse, ta devise « tu t’amuses et ne t’attaches pas ». Même mon idiologie je ne suis pas capable de la respecter. Et le plus pitoyable dans tout ça c’est que je sais très bien qu’il ne me contactera pas. L’espace entre notre dernier rendez-vous et aujourd’hui n’est pas assez long. Et un vampire n’a pas besoin d’une humaine tous les jours. Après tout ils ont toute la vie devant eux. Ou la mort, l’éternité. Je ne sais pas trop comment décrire leur existence.*


    Elle continua à marcher, elle se surprit même à accélérer le pas, de peur d’avoir encore une déception, de se sentir rejeter par un de ses hommes.

    *La plupart me dégoutent, je ne les respecte même pas et j’arrive à me sentir blessée par leur rejet… Parfois j’ai moi-même du mal à me comprendre.*

    Elle entendit des bruits de pas derrière, des frottements de pieds assez bruyants contre le trottoir .

    *Je cours ? Ou je me retourne ? Ce n’est pas le moment d’angoisser, je viens ici tous les jours de la semaine, qu’est ce qui me prend ce soir ? Allez un, deux, trois je me toune*

    -Tadam !

    *Oups j’ai parlé… Ce type va me prendre pour une débile. Ou une alcolique, ce n’est pas rare dans le coin. Oh et puis je m’en fou de ce qu’il peut penser celui-là*

    Elle s’arrêta de penser. Elle avait d’ailleurs trop pensé ce soir là et elle arrivait à un point où ses réflexions individuelles sur son existence et la société en générale l’épuisait.
    Devant elle se trouvait un brun séduisant d’environ la quarantaine.

    *Un client ? A pied ? Pour une fois !*

    L’idée de rentrer chez l’avait séduite et elle s’était déjà imaginé allongée sur son canapé. Elle pouvait toujours l’envoyer boulets. Après tout la prostitution est un métier libre, elle peut refuser des clients. Mais elle est au bord du gouffre et ne peut pas se permettre se genre de comportement.
    L’homme s’adressa à elle, dès qu’il ouvrit la bouche elle sentit l’odeur de l’alcool montre jusqu’à son propre nez.

    -Bonsoir, ma chérie. Torben, enchanté de tomber sur pareille beauté un dimanche soir. Je me demande si j'aurais l'audace de te proposer qu'on boive un verre... Ca te dis ma jolie, ou tu es pas intéressée... Ou peut être surbookée?

    *Comme d’habite le langage « rentre dedans » , les petits surnoms débile et les compliments qui ne servent à rien. Je sais pourquoi je suis là, pour travailler MERDE pas pour qu’on me dise que je suis en beauté.
    Enfin un compliment de temps en temps ne fait pas de mal. Faut il encore qu’il le pense et qu’il sache ce qu’il dit. Il semble avoir but plus qu’il ne le fallit.
    Il veut boire un verre ? Pourquoi pas, ça peut lancer la chose et ça me fera sortir. Rare sont ceux qui prennent leur temps. De toute manière je pense que se sera mon dernier client. Je pense pouvoir me le permettre.*


    -Cora à votre servir M’sieur. Et va pour un verre !

    *Se qu’il faut dans se métier c’est toujours jouer l’idiote, l’innocente, la fille peut cultiver. C’est ce que les hommes viennent chercher, une fille qui glousse et se démerde au pieu et non pas une révolutionnaire qui se bat contre sa condition et surtout pas une fille qui les prends de haut.
    Overbookée ?! Non mais pour qui il se prend celui-là, je suis pas à un client par demi-heure. M’enfin …*


    -Non je suis libre, vous avez de la chance.

    *Toujours leur faire croire que l’on est prise, surtout rester professionnelle peut importe l’homme devant vous*

    -Quel bar ?

    *Je vais lui laisser le choix, après tout c’est lui qui sort le porte monnaie. J’espère qu’il saura choisir. Ou avec un peu de chance il me demandera mon avis. Mais qu’il se décide vite, j’ai pas toue la nuit non plus. J’espère qu’il va pas mettre dix minutes pour enchainer trois mots…*

    -Pour les tarifs …
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 20 Mai - 23:13

    Je ne savais pas trop qui était la jeune femme, ni ce qu'elle faisait réellement là, et je ne savais rien de ce qu'elle pensait de moi. Plutôt habituée aux hommes, d'après ce que j'avais pu remarquer; elle ne laissait pas facilement lire en elle. Impassible, voire indifférente. Je n'arrivais pas à voir ce que la vue que je lui offrais pouvait lui évoquer. Je ne savais même pas si elle était naturellement pour ou contre l'idée que je lui proposais. Vieux dégoûtant. J'étais ici à me chercher de la compagnie, plutôt que bien sagement dans mon lit. Ma mère serait choquée de l'apprendre. Mon père moins; seul lui devait savoir par quoi je passais. Et il n'y avait que lui pour me comprendre. Mais je repoussais encore ces pensées, loin de moi. Oui, j'étais comme ça. Je reportais mon attention sur la jeune femme. Elle était habillée de façon à mettre ses formes en valeur, mais elle laissait encore de la place à un peu d'imagination. C'était rare de rencontrer des filles de joie qui ne font pas que s'exhiber à l'approche d'une proie potentielle. Mon impression en était renforcée; j'étais bien tombé ce soir. Et elle ne m'avait pas l'air non plus d'une voleuse, bien que je pouvais me tromper sur ce point. De toutes façons, que pourrait elle bien me subtiliser... Mes faux papiers? Elle pouvait toujours essayer...


    Elle se présenta sous le nom de Cora, et sa présentation était plus que candide. Presque innocente. Elle devait être jeune, et cela ne m'excitait pas vraiment. N'allez pas croire que je n'aimais pas ce genre de filles; juste que ça me donne l'impression d'être un vieil homme, alors que je ne l'étais pas encore. Remarque, avec mes habitudes, je n'allais pas tarder à le devenir. Les MST, l'alcool abondant ou le tabac finiraient par avoir ma peau. A moins qu'au lieu de devenir un vieux grabataire je ne devienne un homme mort. La chasse aux vampires était dangereuse, comme n'importe quel autre conflit. Et comme n'importe quel autre conflit, plus on passe de temps dedans et moins on a de chances de s'en sortir. Elle accepta ma proposition pour aller boire un verre, ce qui me ravit. Je me courbais légèrement en avant, attrapant sa main pour déposer un chaste baiser poli dessus.



    | Formidable, Cora. Je crois justement que j'ai pas encore assez bu ce soir. |


    Bordel. J'en avais pas marre de faire des conneries, moi? Visiblement non, car je me sentais mentalement et physiquement bien partant pour ce qui s'annonçait. Merde alors, j'étais toujours l'homme faible que j'étais face au beau sexe quand j'étais encore un jeune et fringuant jeune homme. Dieu, que les temps avaient changé. Mais pas moi. Je réfléchissais à toute vitesse, alors qu'elle m'avoua finalement être libre, et que j'avais de la chance. Mince alors, je n'aurais pas su mieux dire. Je la regardais du coin de l'oeil avant de répondre. Elle semblait sympa; mais difficile de savoir si intérieurement elle se foutait pas de ma gueule... Bah en même temps, j'étais probablement pour elle qu'un poivrot de plus qui allait lui faire passé un moment ennuyeux, seule perspective de gagne pain? Oula, fallait vraiment que j'arrête de réfléchir moi. Sinon, j'allais me couper mon appétit.


    | Et pas qu'un peu. Je tombe pas souvent sur des femmes aussi charmantes que toi. |


    C'était vrai. En règle générale, hormis les filles que je ne faisais que croiser, les seules donzelles avec qui j'alignais plus de trois mots étaient des vampires. Soit j'allais bientôt les tuer, soit je devais leur soutirer des infos. Tu parles d'une vie. Mais c'était la mienne, et je n'en changerais pour rien au monde. N'allez pourtant pas croire pour autant que je suis maso; je sais juste ce que je veux. La jeune femme me demanda quel bar. A vrai dire, je n'en avais aucune idée. Un bar, un débit de boisson, c'est tout ce qui m'importait. J'avais besoin de me perdre dans la boisson, et c'est ce que je comptais faire. Avec ou sans la jolie Cora que j'avais réussit à me trouver. Autant opter pour la solution de facilité.


    | Pas de problème pour le bar, je te laisse choisir si t'en connais un sympa dans le secteur. Mais sans trop de monde; j'ai un peu mal à la tête. |


    Ensuite, elle embraya sur les tarifs. Ma réaction ne se fit pas attendre. Je lui mettais un doigt devant sa fine bouche. Et j'arborais un putain de sourire imbécile. Mon dieu, j'étais en train de plaisanter. La nuit de toutes les folies pas vrai?


    | Tut tut tut; on parlera plus tard des choses qui fâchent. Hé, et puis qui sait... Je pense qu'on doit souvent te la faire celle là, mais je me débrouille pas trop mal... Et qui sait, peut être que si je te donne autant que toi tu le fais, j'aurais peut être pas à te payer... |


    Bon ok, je suis le roi des cons. Et alors, on a le droit à un minimum d'amour propre, pas vrai? Mais j'espérais que je n'allais pas rebuter la jeune femme. J'espérais ne pas avoir à payer, mais je n'allais pas non plus la laisser crever de faim. Je suis peut être le roi des cons, mais je suis un minimum charitable. Et puis, ce serait comme un vol couplé à un viol; sans gagne pain à l'arrivée; les filles de joie n'ont aucune raison d'avoir à supporter des gros lourds dans mon genre. Qu'est ce que je donnerais pas pour un petit verre, là, maintenant... Je prenais la jeune femme par la main, sans la serrer trop fort; je ne voulais pas qu'elle se sente obligée, ou emprisonnée. Enfin, j'espérais ne pas la serrer trop fort. Je suis bourré je vous rappelle.


    | Allez, c'est partit! |


    Je m'arrêtais soudainement, me tournant vers la jeune femme.


    | Euh par contre... J'ai jamais forcé personne, et même si je dois te payer, j'ai pas envie de t'emmener avec moi si t'as pas du tout envie, ou si je t'inspire pas. Je suis pas ce genre de types. Alors si tu préfères rester là et attendre un autre type que tu préférerais pour X raisons, ça me pose pas de soucis. De toute façon, je suis torché! |


    Merci Torben, c'est toujours utile de le préciser, pas vrai?
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 21 Mai - 12:31

Cette homme n’était pas réellement le genre d’homme que j’avais l’habitude de croiser. Non pas parce qu’il avait bu. Des alcooliques j’en vois tous les soirs. C’est surement parce qu’il faut avoir un petit coup dans le nez pour pouvoir avoir le courage de se rendre ici. Cet alcoolisme le rendait commun à tous les hommes. Mais je lisais dans son regard une incertitude troublante. Peut-être que je me faisais des idées. Mais j’avais l’impression qu’au fond de lui il ne voulait pas être pris pour ce genre d’homme.
Il ne fait parti d’aucune catégorie d’hommes qui se rendent sur notre trottoir. Je ne crois pas l’avoir déjà vu ici auparavant, il est donc logique qu’il ne soit pas un habituée. Il n’a pas l’air non plus d’un égaré, il sait ce qu’il fait malgré le fait que ses pensées semblent être brouillées.

*Je devrais peut être me méfier… C’est vrai d’habitude les hommes sont pressés d’en finir, une demi heure et c’est plié. Je n’ai pas l’habitude d’être invité à prendre un verre.*
Je regardais ma petite montre bon marché qui m’indiquait qu’il était minuit trente.

*Après tout, il est assez tôt. J’ai encore le temps de me prendre un petit verre. Et lui à l’air dans redemander. Mais j’ai intérêt à être sur mes gardes. Un homme qui a trop bu, peut être violent. Je vais le tenir à l’œil. Quand à moi, je ne m’accorde qu’un seul verre. Ce n’est pas le soir à faire des conneries. Professionnalisme ! Je dois rester professionnel. Mais je mettrai des claques, l’idée de boire un verre me ravis. Comme d’habitude je veux m’amuser…*

J’ai toujours pris la vie comme une grande fête, un lieu ou l’on s’amuse et les problèmes de la vie sont comme des bêtises que l’on cause lorsque l’on à trop bu.
Je regardais l’homme devant moi, je ne lui demanderai pas son prénom. C’est la règle numéro deux, ne jamais demander le nom et le prénom d’un client. On pourrait souffrir, chercher à le revoir voir même y penser. Une soirée et un visage ça s’oublie vite, mais dès lors que l’on met un prénom, tout peut se compliquer.

Comme un homme qui à trop bu, il parle. Moi j’écoute et je place quelques mots. J’essai d’apprendre à cerner mon client, c’est une bonne tactique mais certains hommes sont très fort alors je ne suis pas toujours sur de ce que j’avance.
Et voilà qu’il recommençait à me complimenter. Oui je suis belle je sais, il faut quand on est exerce ce genre de métier. Vous verriez vous une prostituez grosse et vilaine ? Elle aurait sans doute un certain type de client mais dans le porte monnaie ce ne serait pas la joie. Je ne répondit pas à son « Je ne tombe pas souvent sur des femmes aussi charmantes que toi » je me contenter seulement d’esquisser un sourire plus au moins sincère du coin des lèvres.

*Il veux que je choisisse le bar ? Pas de problème ça m’arrange !*

Au fond de moi j’espérer qu’il me laisse choisir, je ne tenais pas à être embarquée dans une quelconque galère.

*Un bar… *

Cet homme était à pied de toute évidence. Et il était hors de question que l’on prenne ma voiture. Je monte que dans les voitures de mes clients. C’est certes dangereux mais c’est les risques du métier.
Il me fallait donc trouver un bar dans le coin, il y en a quelque uns, ce ne sont pas des bars très populaires mais ça fera légèrement l’affaire, surtout que ce type cherche seulement un verre et un bar peu peuplé. C’était parfait, je n’étais pas d’humeur à me retrouver au milieu de la foule. J’ai certes de nombreuses qualités sociales mais la foule à tendance à m’angoisser.
J’allais lui parler des pris quand il me fit signe de me taire, d’une manière assez charmante. Sauf que j’avais la désagréable impression d’être prise pour une enfant. Prostituée ne rime pas avec sans cervelle bon sang ! Et en plus de cela il espérait ne pas payer.

*Tu rêves mon coco, quand on veut Cora on sort le porte monnaie, c’est le deal !*


Je n’avais encore jamais fait de gratuité pour un client et ce n’était pas près d’arriver. Je suis une femme de caractère, et je ne mélange pas loisir et travail. Or ne pas le payer serait prendre cette soirée comme un divertissement. Ce qui ne serait pas le cas.
Il m’attrapa la main, d’une manière un peu brusque mais ne fit pas très mal. J’avais intérêt à le laisser m’agripper si je ne souhaitais pas le voir étalé au sol, surtout que j’aurai du mal à l’aider avec mes bottines à talon.

Soudainement il me dit une phrase qui me surprit, quelque chose auquel je ne m’attendais pas. Il se justifiait, voir s’excuser. Je soupirai, me grattait le coin de la tête et agrippait son bras sauvagement.

-Suis moi !ordonnais-je

Je le tirai du mieux que je pouvais, me mettant suffisamment proche de lui pour lui éviter e basculer.

-Tu sais, si tu as des remords, ou que tu souhaites rentrer chez toi, je t’en pris rentre. Mais sache que tu ne me force pas. Je t’avoue que la soirée n’a pas été bonne et j’ai besoin d’argent. Alors amuse toi, paie moi mais surtout ne culpabilise pas je déteste ça.
Alors on y va ? Il ya un bar à deux, trois rues d'ici.


Et merde ! Qu’est qui m’avait pris de dire que la soirée n’avait pas été bonne ? Maintenant il allait croire que je suis une fille facile et désespérée.
Pour faire diversion sur mes paroles, j’arrangeais mon blouson en cuir bordé de fourrure et chantonnais un petit air agréablement.
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 21 Mai - 13:46

    L’alcool me montait à la tête. Je le sentais bien ; j’étais fébrile. Mes gestes étaient encore sûrs, voire un peu rudes. Mais mon esprit divaguait complétement. Heureusement, j’étais encore conscient de ce que j’étais en train de faire. D’ordinaire, quand je me soûle, c’est pour une excellente raison, toujours la même. Et oublier tout ça impliquait tellement d’éfforts que je finissais toujours ad patres d’ordinaire, totalement dans les vappes. Là, je sentais que c’était ce qui était petit à petit en train de m’arriver. Mais je me connaissais ; je savais à partir de quel moment il me faudrait arrêter de boire, ou à partir de quel moment recommencer. Là, mon estomac ne tanguait plus. Je n’avais plus de remontées d’acide, et je me sentais en pleine possession de mes moyens, si je puis dire. Mais mon cerveau, lui, semblait flotter vers les limites de mon inconscience. Merde. Je n’avais jamais vraiment su m’arrêter. Je connaissais mes limites et je faisais tout pour ne pas trop les franchir, mais je n’avais parfois pas le choix. Enfin, techniquement si, mais en fait non. Histoire compliquée ; sachez juste que je ne suis pas assez fort pour résister à la tentation.


    La jeune femme regarda l’heure. Je ne savais pas pourquoi. Peut être essayait elle de calculer mentalement combien de clients elle devrait encore se taper pour pouvoir dignement tirer sa révérence et rentrer chez elle. Merde alors. Ou alors, c’était autre chose ? je n’en savais fichtrement rien, et j’étais de toute façon trop bourré pour réfléchir à ce genre de question. Par rapport à mes compliments, elle ne fit que sourire. Elle ne semblait pas convaincue. Même bourré, je m’en rendais compte. J’avais toujours su déceler la sincérité chez les femmes, à défaut de réussir à les comprendre vraiment. Seule Jana avait fait exception à cette règle. Et Dieu savait que je n’avais pas du tout envie de penser à elle ce soir. C’était le genre de souvenir à vous pourrir la vie. Bref, revenons à nos moutons. Elle ne semblait pas me croire quand je pensais qu’elle était charmante. C’était le cas ; j’ai beau avoir toujours été du genre charmeur manqué, je n’avais jamais couché avec une femme qui ne correspondait pas à mes goûts. Certes, mes critères n’étaient peut être pas les plus élevés en matière de morale et d’éthique, mais quand même. Ca devait compter un peu quand même, non ?


    Par contre, ce que je lui dis à la fin, elle réagit bizarrement. Bah quoi, c’était pas gentil de ma part ? Je n’y comprenais rien, et je sentais mon mal de crâne empirer ; la douleur pulsait comme des basses au niveau de mes tympans. Fallait que je boive rapidement, sinon j’allais souffrir. Je pensais être gentil, ce soir. Ce n’était peut être pas le cas. Merde alors, d’ordinaire, j’étais un salaud et un enfoiré de première, dégueulasse avec tout le monde. Si j’essayais d’être correct sans y parvenir, ça allait devenir compliqué de décompresser… Elle soupirait, puis me sauta presque dessus pour m’aggriper le bras. DU diable si je comprenais quelque chose aux femmes. Je haussais les épaules, content de moi tandis que je suivais la prostituée. Elle se maintenait près de moi, dans une attitude qui aurait pu paraître protectrice. Comme si elle avait peur que je me fasse mal.



    | T’inquiètes pas ma chérie. Le jour où Torben y sera plus capable de marcher tout seul, ben il sera bon pour plus marcher du tout. |


    Heing ? Punaise, qu’est ce que j’étais intelligent quand j’étais ivre ! Je partais d’un petit rire alors que je me marrais de ma propre connerie sans queue ni tête. J’écoutais ce qu’elle avait à me dire. Elle avait l’air partante, et plutôt entreprernante. Pressée d’en finir ? Surement. Avoir un couillon de plus entre les cuisses à se faire plaisir, ça devait pas forcément être sympa. On y va ? On y va on y va ! Je souriais doucement en fixant du regard celui de Cora.


    | T’es vraiment certaine que j’aurais à payer ? Allez, on prend les paris ! |


    Même bourré, j’avais encore conscience que je balançais des blagues vaseuses. On ne se refait pas, qu’est ce que vous voulez ? J’avais répondu par cette petite vanne pour éviter de parler du reste. Je n’avais pas de remord ; j’étais libre. Et c’était bien ça le problème. Ca n’aurait jamais dû se passer comme ça, bordel. Je me forçais à continuer de plaisanter.


    | Oh tu sais, je veux bien te payer, si c’est pour te rendre service… Même sans rien faire tiens ! |


    Le pire, c’était que j’étais prêt à le faire. Putain, si je me faisais piquer mon fric en étant volontaire, ça craignait un max. Mes chefs allaient pas aimer ça ; c’est le moins que l’on puisse dire. Je tentais de me ressaisir ; je me tenais un peu plus droit, et m’éloignait légèrement de la jeune femme, suffisamment pour ne pas avoir à m’avachir sur elle, pour plutôt lui prendre la main. Eh oui, on ne se refait pas. Je ne savais pas du tout où on allait ; je me contentais d’aller tout droit. Je serais bien minable n’empêche, en cas de pépin. Vous imaginez, un vampire me tendre une embuscade alors que je suis ivre, sans arme, et aux bras d’une superbe jeune femme.


    | Et non, je ne culpabilise pas. Enfin si. Je me dis que c’est moche que je me retrouve ici avec une jolie femme alors que d’autres doivent se taper leur femme. C’est pour ça que je disais que j’étais chanceux, tout à l’heure. |


    Je reportais mon attention sur la route. Il n’y avait pas plus anti sexe que de marcher dans une mine posée là par un chien.


    | Et tu m’emmènes où comme ça ? |
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptySam 22 Mai - 11:45

    Mon Dieu, que cette soirée était différente des autres ! Le pire c’est que je ne savais même pas pourquoi. Peut-être parce que cet homme n’était pas sur de lui ? Pourtant des hommes peut sur de lieu j’en rencontrais très souvent, mais ils finissent par se détendre au lit. Ou peut être parce qu’il n’était tout simplement pas un homme comme les autres.

    *Et merde ! Pourquoi je réagis comme ça fasse à ce type ? Je ne dois jamais m’intéresser à mes clients. Non pas que la je m’y intéresse comme un s’intéresse à un beau mec. Non, non je me pose seulement des questions sur lui, sur ses attitudes. Et ça c’est déjà trop. Ca manque de professionnalisme.
    Il voulait parier ? Parier qu’il ne me paierai pas ? Pauvre imbécile qu’est que tu espères ? Que Cora pourrait se laisser séduire ? Ce n’est pas près d’arriver. *


    Pourtant j’en aurai tellement envie. Que pour une soirée, une seule petite soirée un autre homme que Nikos puisse me faire l’oublier. Seulement je doute que se soit possible…

    -Tu veux parier ? Alors on parie ! Tape-là !


    Je lui montrais ma main glacée par le froid, et je le toisais fièrement, le regard plein de fierté. C’est pas parce que je suis une prostituée que j’ai honte de moi. Au contraire j’ai une certaine estime de moi. Et je pense que c’est cela qui me sauvera dans la vie. D’autre fille de la rue n’ont plus aucun avenir. Moi si, et je suis sure qu’il sera merveilleux. Il se fait seulement prier voilà tout.

    -Cependant, si à la fin je veux toujours que tu paies, tu le feras ? Un pari est un pari, je ne veux pas me faire avoir.

    *Qu’est ce qu’il venait de dire ? Qu’il me paierait sans rien faire ? La belle aubaine ! Je ne suis pas si naïve, pas encore. *

    Le pauvre garçon était bien trop ivre pour réfléchir à ce qu’il disait, à ce qu’il voulait. Je ne relevais même pas ce qu’il venait de me dire. A quoi bon ? Je savais pertinemment qu’une fois qu’il aurait évacué tout l’alcool qu’il a ingurgité il ne me filerait pas du fric pour rien faire.
    Il me prit la main. Habituellement je la lui aurais lâchée. Le « main dans la main » ça fait beaucoup trop couple. Mais au moins ça l’empêcherait de tomber et ça main à lui était chaude. Contre la mienne glacée, alors même si c’était contraire à mes principes…
    Il ne culpabilisait pas ? Tant mieux pour lui, on verra si il en pense pareil demain.

    -On verra de se que tu penseras de cette soirée, demain une fois que l’on se sera quitté.

    J’eu un petit rire diabolique. Je sais ce n’était pas très malin de ma part. Mais je ne pu m’en empêcher. J’avais un petit coté sadique avec mec client. Qui ne ressortait pas forcément d’ailleurs.

    Il voulu savoir ou est ce que je l’emmenait. Dans un bar, comme je lui avais dit. Le petit bar que j’avais choisi serait parfait. Plutôt discret, une musique de fond pas trop bruyante, un large service de boissons et des petits canapés confortables.

    -Je t’emmène dans un petit pub. Tu vas voir je suis sure que ça peut te plaire !
    Je ne le connaissais pas, alors comment aurais-je pu savoir que ça lui plairait ? Certaine phrases sont vraiment idiote. Pourtant beaucoup de personne dise souvent ça sans connaitre la personne. Y avait-il vraiment un sens logique à notre langue parfois ?

    *Oula ! Voilà que je recommence dans mes débats philosophique. Réveille-toi Cora ce n’est pas le moment de penser au fonctionnement de la vie. Tiens voilà le bar.*

    Je me diriger vers l’entrer du bar. Une enseigne indiquée son nom : « The dream’s beer ». J’avais toujours trouvait ce nom idiot. La seule chose qui nous fait rêver dans une soirée au bar c’est les hallucinations que nous causes l’alcool.
    J’agrippais plus fermement la main de mon « compagnon » afin de le diriger sereinement vers l’entrée.

    -Et voilà le fameux petit pub ! On a cas s’assoir au fond là-bas.
    Le pub était très joli. Un décor rouge feutré, des banquettes en velours rouge et tables noire. Au centre ce trouvait une sorte de scène, parfois il y avait des soirée dansantes, avec des groupes musicaux. Parfois des soirées plus chaudes avec des streep teaseuse, d’où la barre en métal.
    Nous nous dirigeâmes, moi devant, au fond du pub. Contre le mur, se trouver une banquette et une table un peu isolé près d’un long rideau noir. On serait tranquille ici.

    -Alors ? Qu’en penses-tu ? Ca te va ? Parce que je ne compte pas aller ailleurs ! Ce bar est le plus proche.

    S’il n’était pas content c’était pareil. Il m’avait laissé décider qui plus est. Enfin étant donné qu’il ne cherche que de l’alcool, je pense que n’importe quel bar lui aurait plut.
    Je m’assis et le poussait légèrement à coté de moi. Il n’allait pas se mettre en face. Après tout il avait besoin de mes services et on finirait par être plus proche dans la soirée. A moins qu’il ne change d’avis et me fasse par la même occasion perdre mon temps.
    Bah ! Je ne perdais pas réellement mon temps. Et je devais bien avouer que la soirée m’amusait beaucoup. Et je n’avais pas la moindre idée de la raison qui l’a rendait agréable.
    Je sentis mes mains trembler. Je les regardais angoissée. J’étais en manque. Et ça c’était pas très bon pour notre soirée. Il me fallait de l’alcool et de toute urgence. Je devais penser à autre chose, ou je pourrais complètement perdre mes moyens.
    Il n’y avait que deux choses qui pouvait m’aider à vaincre ma dépendance à la drogue, les fortes d’oses d’alcool et les morsures de Nikos. Or aujourd’hui je n’avais d’autre choix que de me bourrer la gueule. Ou alors je pourrais peut être foncer tout droit en dehors du bar et courir jusqu’à ma voiture prendre ma dose.

    *Mais qu’est ce que tu dis Cora ? Si je le laisse ici ça en est fini de mon argent.*

    Je soupirai, il fallait que l’on commande à boire, tous les deux.

    -Deux verres de Vodka s’il vous plait !m’écriais-je à l’attention du bar-man légèrement affolée.

    -La vodka ça te va ?
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 23 Mai - 11:47

    Je savais que je tentais la jeune femme. L’alcool aidant, mon égo était tel que je ne pouvais pas imaginer que l’on puisse me résister. Même une fille de joie ne pouvait pas résister à mon charme si particulier, en tous cas je ne pouvais pas l’imaginer avec le peu de sang qu’il me restait dans mon alcool… Ouais, j’avais envie de me sentir désiré. J’avais envie de sentir que je n’étais pas si seul et si isolé que je l’étais réellement. Ce que je voulais en fait, dans cette soirée, c’était l’illusion fugace que je n’étais pas ce vieux connard aigri par l’alcool et rendu fou par ce que j’avais vécu. J’avais besoin de voir un peu autre chose, en fait. Besoin de prendre l’air. Et surtout, même si c’était terriblement primaire, j’avais des besoins physiques que j’avais ignoré pendant longtemps, et cela me rendait nerveux ces derniers temps. Devenu fébrile, je fumais cigarettes sur cigarettes. Dieu que la vie était devenue compliquée depuis que j’avais perdu Jana. Avant tout était simple ; besoins assouvis, pas de vampires à tuer, et je n’avais pas à risquer ma peau. Comme quoi une situation normale peut facilement virer à totalement merdique. Cora se prit finalement au jeu, et cela flatta mon égo. Une petite voie dans ma tête me murmura qu’elle n’aurait pas dû, et cela me fit encore un peu rire. La jeune femme me tendit sa main, et je la prenais pour la serrer, histoire de conclure le pari.


    | Ca marche ! |


    Bien évidemment, tout n’était pas si facile. La jeune prostituée rajouta une clause qui me paraissait tout à fait acceptable. La payer si j’avais été mauvais, parce que c’était de ça qu’il s’agissait. Mais mettez vous à ma place ; ivre et bien partit, je ne pouvais pas du tout imaginer que cela puisse se passer ainsi. C’était un des effets qu’avait l’alcool sur moi ; je me pensais invincible et invulnérable. Au fond de moi, je savais qu’un jour cela me jouera des tours, mais ce serait bien fait pour moi. Bref, le pari me semblait correct.


    | Okay, okay. Si t’as pas joui, c’est que je mérite de te payer. Ca me paraît honnête. |


    Ensuite, elle mit un peu au doute ce que je penserais de moi le lendemain, si je n’allais pas culpabiliser ! Teuh ! J’avais une vie de merde qui ne ressemblait plus à rien, alors qu’est ce que je pourrais bien regretter en ayant fait ce soir ce que je m’apprêtais à faire ? Le pire, c’est qu’elle me mit la doute dans la tête. Est-ce que coucher avec une fille de joie après un an de célibat était mal ? Est-ce qu’en étant un jeune veuf, c’était pas correct ? Je n’en savais rien, et je n’avais pas envie de me prendre la tête. Je savais que là où était Jana, elle en avait pas grand-chose à faire. Notre histoire avait été houleuse, mais sincère. Elle ne pouvait pas s’attendre à ce que j’arrête de faire des conneries avec sa mort. C’était cru et un peu bizarre de dire ça, mais Jana n’aurait pas voulu que j’arrête le sexe parce qu’elle n’était plus là. Je ne répondais pas à Cora, parce que c’était glauque, et je n’avais pas envie de parler de moi ce soir. En plus, j’arrivais même à me contrôler, et à ne pas sortir de conneries sur ma vie. C’était déjà pas trop mal, non ? La jeune femme m’assura que j’allais aimer le bar. Le bar, pas sûr. La bière et sa compagnie, beaucoup plus. J’espérais en tous cas qu’elle ne m’emmènerait pas dans un bar à vampires.


    Putain ! Ca me ferait bien chier en tous cas. Je ne savais pas du tout comment je réagirais en me retrouvant bourré et sans arme face à des vampires. Le pire, ce serait qu’ils me reconnaissent. Je ne pouvais pas dire en tous cas que je serais bien disposé pour continuer vis-à-vis de Cora. Nous entrâmes dans un petit bouge apparemment sage d’apparence. Pas trop de monde, mais pas de vampire à l’horizon. Je me sentais me détendre rapidement. Tout semblait bien partit, et ça ne foirait pas encore. Elle nous dirigea vers le fond, une banquette, une table, et un rideau. C’était le cadre parfait que l’on pouvait imaginer pour ce genre de situations. Un peu d’intimité, mais pas trop. De quoi parler un peu avant de passer aux choses sérieuses. Enfin, si jamais tout ne se barrait pas en couilles comme d’habitude… La jeune femme me poussa pour que je m’assois à côté d’elle. Je m’exécutais. Sur l’impulsion du moment, j’avais envie de poser ma main sur sa cuisse, mais j’étais un gentleman … L’alcool ingurgité n’était pas encore suffisant pour que je passe outre ma façon de faire !



    | Oui oui, ça me va très bien. Le principal de toutes façons, c’est que tu sois là. |


    Je le pensais vraiment. Attention, ne confondez pas tout ! Il n’y avait rien de romantique là dedans ! Simplement, aller dans un bar de ce genre passé une certaine heure, c’était déprimant si on était bien accompagnés. Mais soudain, la jeune femme appela le barman d’une voix un peu bizarre, comme si elle paniquait. Immédiatement, une connerie me vint à l’esprit et je ne disposais plus d’assez de force mentale pour la repousser !


    | Pourquoi tu paniques, ma chérie ? T’as besoin de boire pour être capable de coucher avec moi ? |


    Je ne l’accusais nullement ; je plaisantais. Et quelque part, je le pensais. Je n’étais après tout qu’un crétin d’alcoolique, et je ne savais pas l’effet que je pouvais faire aux femmes. Je reprenais néanmoins mon sérieux, au moins pour un instant.


    | Oui, ça me rappellera le pays… |


    Eh merde. Ne plus penser. Ne plus penser. Ne plus penser. Ouf, c’était passé. J’avais failli repensé à tout ce qui me poussait à picoler. En attendant les vodka, je préférais passer le temps et parler, pour ne pas avoir à penser.


    | Y’a quelque chose qui va pas ? Je sais pas, t’as l’air toute… chose… Enfin, si c’est pas mes oignons, hésites pas à me le dire hein. Si c’est le fait que je t’ai amené dans un bar et que je compte bien boire avec toi et discuter plutôt que directement passer à l’action, c’est juste que je trouve ça plus correct quoi. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 25 Mai - 20:36

    Assise sur la banquette, je le regardais attentivement. Je me demandais réellement comment il pouvait s’appeler. Kevin peut-être ? Ou bien Andy ? Andy ça lui allait à merveille je trouve. Allez savoir pourquoi certains prénoms collent avec certains visages. C’est un fait. Mais même si je trouvais qu’Andy lui collait bien à la peau il pouvait tout aussi bien s’appelait Aaron ou Patrick. Il avait également l’air sympathique, du moins il avait fait preuve de sympathie. Vouloir prendre un verre avant, ne pas être vulgaire – parce que la plupart des types qui viennent vers nous sont des gros machos vulgaires – c’est très rare ! Mais je m’interdisais toujours de lui demander son prénom, Andy ferait l’affaire et il valait mieux qu’il ne révèle pas son prénom, je risquerai d’être déçu. J’aimerai tellement qu’il s’appelle Andy. J’avais peut être même deviné son prénom, dans ce cas ça en serait fini de la prostitution et à moi le job de voyante !
    Je délirai complètement, sans doute à cause du manque qui se faisait ressentir, parce que j’avais été traité en fille un peu plus correcte qu’une prostitué puisqu’il avait tenu à boire un verre (c’est vrai admettons que ce soit un alcoolique il aurait pu faire ça vite fait bien fait et boire son verre après), parce qu’il me faisait des compliments idiots qui au fond me faisait plaisir comme le fait que « le principal c’est que je sois là » ou bien parce qu’il me mettait pour la première fois depuis que j’exerçais ce métier, la pression sur la nuit à venir. J’avais accepté de faire un pari, chose bête c’est vrai puisque je risquais de perdre comme dans tout pari, bien que ce soit rare qu’un client me fasse jouir. Comment pourrais-je éprouver un quelconque plaisir lorsque le type en face de moi est un homme désespéré en manque de sexe, qui me considère plus comme un objet que comme un être humain ? Cependant j’avais peur que ce gas, peut importe la dose d’alcool qu’il avait ingurgité, soit différent des autre. Quelque chose en lui était spécial. Il avait l’air ici et ailleurs en même temps. Il demandait que son manque soit comblé et en même il semblait peu intéressé. Moi qui d’habitude sait très bien cerner les gens je dois bien avouer que ce soir là j’étais un peu perdue.
    Une remarque de sa part me sortit de sa rêverie. Moi ? Besoin de boire pour coucher ? Au cas ou il ne l’aurait pas remarqué le petit chou, je ne suis pas p*te à l’occasion. Je choisi toute fois de faire l’idiote.

    -Non, c’est seulement que l’ont dit que l’alcool diminue le plaisir sexuel chez la femme. Ce qui me permettra de ne pas jouir et donc de gagner le pari. Astucieux tu ne trouves pas ? A moins que tu sois si doué que même l’alcool soit inefficace fasse à tant de sex-appeal.

    Je riais lamentablement à la suite de ma réplique. C’est vrai que c’était quand même bien sortie. Qu’est ce que j’aurai pu lui répondre ? « Désolé mais j’ai pas pris ma dose ce soir, je me sens du coup un peu frustrée. ». Je ne voudrai pas le faire fuir, on ne sait jamais. J’ai besoin de mon fric moi. Heureusement je plaisantais, et je pense que lui aussi. Il était tant de rire et de se mettre dans l’ambiance.

    Une serveuse arriva près de notre table et posa les deux verres que nous avions commandés. Je la remercie pour nous deux, au cas ou l’alcool pu faire oublier la politesse à mon futur client.
    Je pris le verre froid dans ma main. Trois glaçons flottaient à sa surface, je les regardais longuement, trouvant cette glace soudainement merveilleuse.

    *La glace est si froide, froide comme la peau d’un vampire.*

    Je me surpris à penser que si je recouvrais entièrement mon corps de glace je serais aussi froide qu’un vampire. Ce qui était totalement débile puisque je ne serais jamais comme en vampire, ce que je ne voulais pas forcément être, seul un me fascinait. Et puis j’allais chopper la crève si je me retrouvais couverte de glaçon. Mais que l’esprit humain est bête. J’espérai que personne ne puisse lire dans les pensées ici. On me prendrait pour une folle.
    J’avalais une gorgée de Vodka. Je sentis le liquide descendre lentement le long de ma gorge, me la brulant légèrement.

    *Dieu que ça fait du bien un petit verre tout de même*

    J’espérai que sa puisse me faire oublier ce manque mais mes mains tremblaient toujours dangereusement. Soit ça allait passer avec l’alcool, soit je serai obliger de dire à ce type de m’accompagner prendre ma dose. Peut être qu’il en voudrait aussi ?

    Une intervention de sa part me fit sortir de mes rêveries. Il me trouvait bizarre. Il pensait que c’était ça démarche qui me rendait comme ça. Le pauvre était complètement à coté de la plaque mais c’était mignon.

    -Non, non ce n’est pas du tout ça. Au contraire j’apprécie. Je comptais me boire un petit verre ce soir de toute façon. C’est juste que…

    Nous vivons dans un monde infesté de vampire et autres créatures. Il n’allait tout de même pas avoir peur d’une pauvre fille qui avait seulement envie de prendre un peu de drogue non ?

    -J’ai quelques petits problèmes de dépendances … Si tu vois ce que je veux dire.

    Je lui fis un clin d’œil. Ca passerait peut être mieux avec une touche d’ironie ? Après tout j’en avais vraiment envie, j’avais cas lui demander de m’accompagner jusqu’à ma voiture. Elle était garée sur le parking de ce bar justement. C’était l’endroit le plus pratique et je pensais qu’elle serait relativement en sécurité, au milieu d’autres voitures.

    -Et si tu m’accompagnais jusqu’à ma voiture qu’on s’en roule un ? On reviendra ici boire notre verre juste après. Je te le promets.

    J’avais dit ça le plus naturellement possible. C’était fréquent, de tomber dans l’enfer de la drogue. Si il ne voulait pas il me le dirait tout simplement. Et s’il n’est pas content qu’il se casse voilà tout.
    Peut être que vu tout l’alcool qu’il a ingurgité il serait plus que partant !
    Je pris violement sa main et la tirait légèrement, histoire de lui faire comprendre qu’il devait me suivre. Cette tactique marchait souvent.
    J’espérai qu’il voudrait au moins m’accompagnée, il n’était pas obligé de participer. Et je lui avait promis que l’on retournerai boire.
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 27 Mai - 20:52

    Je ne faisais plus trop attention à ce qui m'entourait. Grave erreur de ma part, mais avais je vraiment le choix? Putain de merde, j'avais déjà trop bu. Le pire, c'est qu'une fois que la machine était en route, je ne savais plus trop m'arrêter. C'était horrible comme sensation. Mais je ressentais le besoin presque viscéral de boire, d'ingurgiter un peu plus d'alcool. Cela me faisait presque mal de l'avouer, mais j'avais bien l'impression d'être devenu un de ces putains d'alcoolique. Mais même si je rechignais à l'avouer, je ne pouvais pas m'empêcher d'en être satisfait; j'avais un échappatoire bien commode à tout ce qui me turlupinait depuis la mort de Jana. Un exutoire en quelques sortes, et c'était tout ce dont j'avais besoin après tout. Je buvais donc. Reportant mon verre de vodka à mes lèvres, j'en engloutissais une nouvelle lampée. Le liquide âcre descendit jusque dans mes boyaux, et je ressentais une nouvelle envie de roter. Je l'étouffais en inspirant un grand coup d'air. Je n'étais pas certain que ma compagne de ce soir serait ravie que je lui balance un renvoi dans la tronche. Et étrangement (ou pas!), j'avais le même respect pour cette prostituée que pour toute autre femme. Attention, n'allez pas croire que je n'avais pas d'antipathie pour aucune femme; les femelles vampires, je les butais avec plaisir.


    Cora parla de nouveau, et ses paroles me firent beaucoup rire. Elle avait de l'expérience la petite. Mais étrangement, cela me donna encore plus envie de réellement lui donner du plaisir; il n'y avait plus seulement mes qualités sexuelles qui étaient en jeu, il y avait aussi ma fierté. Je riais encore un peu avant de reportais mon attention sur la fille de joie.



    | Je ne suis pas du genre à me vanter mais... Je suis sûr de pouvoir te faire hurler, ma chère Cora. Certain. Aussi sûr que je suis là devant toi. L'alcool chez les hommes, ça nous rend techniquement impuissant; disons qu'on est sensés devenir tout mou. Mais c'est pas mon cas. A partir de là, tout est possible pas vrai? |


    IOkay, là, c'était l'alcool qui parlait. Merde alors, étais je toujours condamné à me comporter comme un gros con bouffit d'arrogance en présence de la gente féminine? Fallait croire que lui, et aussi étrange que cela puisse paraître, je ne m'en souciais guère. J'étais grillé de toutes façons; je n'avais jamais aimé que Jana, et n'avait jamais voulu qu'elle. Nous avions fait les pires conneries imaginables durant notre relation, mais nous avions réussit à nous en tirer ensemble. Et aujourd'hui, je me rendais compte que si jamais toujours autant les femmes, je savais qu'aucune d'entres elles ne pourraient jamais la remplacer. Connerie de destin, qui m'avait ravi ma femme et mon avenir. J'en étais réduit à devenir le paria, le seul genre de type capable de chasser le meilleur prédateur au monde. Pas mal, hein? J'aurais tellement préféré continuer à vivre humblement, avec ma femme et qui sait, des gosses? Je chassais encore ces pensées. C'était dur,; même avec l'alcool. Je me reportais sur la jeune femme devant moi. J'avais besoin d'elle, plus qu'elle n'avait besoin de moi. J'avais besoin de sentir une femme contre moi, une qui ne me jugerait pas. Je savais que cela me ferait un bien fou.


    Quoiqu'il en soit, Cora me rassura sur le fait que je n'étais pas si repoussant que ça. Elle me dit même qu'elle appréciait. Attitude commerciale ou sincère? Je ne le saurais jamais, et je ne voulais de toute façon pas le savoir. Elle semblait avoir quelque chose à me dire, sans que cette chose ne parvienne pour autant à sortir. Finalement, elle m'avoua qu'elle avait un problème de dépendance. Cela me ferma totalement et je ne souriais plus. Ce n'était pas la drogue qui me faisait cet effet là, cette drogue qui semblait tant manquer à Cora. C'était ma propre dépendant qui me frappait comme une gifle. Jana, je revoyais son visage. Et je réentendais cet air de piano joué à notre mariage, des siècles en arrière me semblait il. Cet air si beau, si mélancolique. Du Schubert, je crois. Cela me donnait un putain de vague à l'âme comme vous n'en aviez jamais connu. Je reportais mon verre à mes lèvres pour le finir d'un trait et d'en avaler le contenu. Je reposais avec force le verre sur la table.



    | On a tous nos dépendances Cora. Certaines sont justes plus difficiles à vivre que d'autres. Certaines vous font même mettre un pied dans la tombe... |


    Cora me prit la main et me la tira violemment en m'invitant à aller me droguer avec elle. Cette idée là m'indifférait. Si elle voulait vraiment rien ressentir pendant qu'elle ferait son travail, c'était son problème. Oh et puis merde, qu'est ce que je risquais? Je me laissais entraîner.[/i]


    | Au point où j'en suis, c'est pas ça qui va me faire couler. Tu tournes à quoi? Coke, ecsta? Fumette? |


    Je la suivais sans mot dire pendant quelques instants. Elle semblait pressée. Elle ne ferait rien tant qu'elle n'aurait pas eu sa dose, alors je ne disais rien.C 'était sa vie, pas la mienne. J'aurais pu me trouver une autre compagne, mais c'était Cora que je voulais ce soir. Allez savoir pourquoi. Malgré qu'elle soit apparemment une junkie, elle était mignonne et sympa. Mais bien vite, en me rendant (enfin) compte que je lui accordais en quelque sorte une faveur, je souriais d'un air sauvage.


    | Ok, je te suis sans problème ma mignonne. Mais tu me devras une faveur. |
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 27 Mai - 21:49

    C’était fou à qu’elle point cette soirée était différente des autres. Je n’avais pas l’impression d’être en train de travailler, de trimer avec des hommes dont je devais satisfaire l’égo, la libido. Ces hommes limités qui ne traitent les prostituées comme des femmes faciles, des idiotes qui aiment le sexe. C’est vrai je l’accorde. Certaines de ses filles sont nymphomanes, mais c’est une minorité. Ils pensent que l’on a le choix, qu’on pourrait faire autrement, essayer de trouver un travail, avoir une vie normale. Mais ils ne savent pas ce que c’est que d’être au bout du rouleau, au fond du gouffre. On n’a ni la force moralement ni physique de relever la pente et on se fait à l’obtention de l’argent facile. Parce des hommes qui cherchent à passer une bonne soirée en agréable compagnie contre un peu de fric, il y en a des masses plus qu’on ne le croit. Des hommes d’affaires, des ivrognes, des gentils garçons pas très futés. Il y en a des tas. Et ce soir malgré le fait que cet homme soit légèrement alcoolique, qu’il me paie comme tous les autres et qu’il voulait passer un moment agréable au lit avec moi j’avais l’impression de passer la soirée avec un vieil ami, une ancienne conquête avec qui on avait décidé de remettre ça. Et je dois dire que ça me faisais un bien fou. Premièrement parce que les seules soirées réellement agréable que je passais était avec Hannah, que je ne voyais malheureusement pas aussi souvent que je le voudrais et également parce que j’avais pour la première fois une once de respect de la part d’un de ses hommes. Heureusement même si ma vie semblait chaotique j’avais tendance à prendre les choses à la légère et à facilement remonter la pente. J’avais un don pour prendre les problèmes au second degré ou du moins y faire paraitre. Et je refusais de montrer mes faiblesses. Cela pouvait être une qualité mais à vouloir tout garder je savais qu’un jour j’exploserai. Mais ce jour était lointain, ça j’en été sure. J’avais connu beaucoup de malheur et je n’étais pas encore devenue folle. Même si devenir prostituée peut être interprété comme de la folie.

    Il me faisait beaucoup, il se prenait pour un dieu du sexe apparemment. Je serai bien dessus de perdre mon pari mais s’il était aussi bon qu’il s’en ventait j’allais passer une soirée très différente des autres. Est-ce que je pouvais prendre du plaisir avec un inconnu qui me payait ? Mais étant donné les termes de notre deal, si je prenais du plaisir avec lieu, je devrai ne pas le payer, et dans ce cas là je pourrai ne pas le considérer comme un client mais comme un inconnu avec qui j’avais passé une belle nuit.

    -On verra ça si je crie! J’ai tendance à tout garder, si tu m’entends crier je te promets de sortir la bouteille de champagne que je garde pour les grandes occasions. J’avais prévu de l’utiliser lors de mon prochain anniversaire, mais de toute façon qui sait ou j’aurai atterrit ce jour là et avec qui je serai.

    Je ris, d’un rire léger et sincère. Oui j’étais réellement joyeuse et ça n’avait pas de prix.
    J’avais eu peur que ma dépendance l’effraie voir le dégoute. C’était souvent ça avec certaine personne, ils ont peur de la dépendance, ils pensent que nous avons un véritable problème incurable. Mais même si c’est un sérieux problème, cela n’entrave en rien notre vie, notre personne et ça pourrait être réglé. Mais en ce moment je n’avais pas la force d’arrêter, c’est un comportement faible, je l’admets. Et j’aimerai arrêter moi qui me définis quand même comme une femme forte. Mais la drogue m’aide à garder cette bonne humeur que j’entretiens et sans quoi je ne serais plus rien. Mais cet homme ne parut pas surpris et il dit une phrase à limite philosophique qui me fit comprendre que cet homme n’était pas très heureux. Le fait qu’il se réfugiait dans l’alcool et fasse appel à mes services était déjà un indice de son mal-être mais cette phrase m’indiqua qu’il avait sans doute un vrai problème, une vraie peine. Et j’espérai qu’en ma compagnie il pourrait un peu oublier ses problèmes.

    Il voulait savoir à quoi je tournais. Au cannabis, un peu de shit ça passait tout seul et ce n’était pas une drogue très forte, bien j’avais touché à toute sorte de drogue même au pire, mais j’avais su être raisonnable et les petits joints savaient me satisfaire.

    -Je tourne au shit, pas fort du tout, très rependu, il suffit à me détendre à me rendre joyeuse, je ne suis pas vraiment une junkie tu vois.

    En seulement deux minutes nous arrivâmes à ma voiture. Une vieil voiture d’occasion plutôt mal en point. J’ouvris la portière et m’installait.

    -C’est pas du luxe, mais ça roule et je l’apprécie vraiment cette voiture, je m’y suis attachée avec le temps. Entre assied toi à coté de moi, il fait froid. Et si t'as encore froid, rapproche toi de moi, j'ai le chauffage cassé.

    En réalité il n'était pas du tout cassé mais il fallait bien que je le chauffe un peu où ce bel homme finirait par s'ennuyer et j'étais certaine qu'il trouverait ce rentre dedans à son gout.

    Je sortis une cigarette de ma poche et la barrette de haschich que je lui tendis, un petit sourire sur les lèvres.

    -Tiens moi ça s’teuplait ! Et je t’en roule un ou pas ?

    Je déroulais la cigarette, versa le tabac dans le papier cigarette délicatement sans en perdre une miette. On voyait dans mes gestes que j’avais l’habitude de rouler. Je repris la barrette de ses mains et sorti un briquet. Je l’allumais et m’aidais de la flamme pour faire fondre le shit. Je pris des petites boulettes que j’éparpillais au dessus du tabac. Je roulais la fine feuille, léchait le bout d’une manière provocante je l’avoue et je tendis mon beau bédo a mon compagnon de soirée.

    -Alors ?

    J’avais un brin de défi dans le regard, on aurait dit une adolescente qui fumait en cachette et qui entrainait ses potes. Mais j’étais fière de moi en plus ! Qu’est ce que cette fumette allait me faire du bien, et je me réjouissais de partager ce moment avec ce « client » cet homme là.
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 27 Mai - 22:22

    Il ne fallait surtout pas m'encourager sur cette voie là. Si on en vient à me parler de mes performances sexuelles alors que j'avais bu, c'était la porte ouverte à un bon millier de conneries et de débilités que j'étais capable de débiter. Je ne pouvais pas dire du tout ce qu'il allait se passer par la suite, mais je ne voulais pas donner plus de détails. Ben oui, quand j'ai bu, j'ai tendance à en dire beaucoup plus que la vérité. J'ai aussi tendance à me prendre pour superman, ou pour un espèce de tombeur. Pour tout ce que je ne suis pas, en réalité. Mais il fallait bien s'amuser un peu de temps en temps, pas vrai? Et l'alcool me faisait aussi bien oublier les épreuves que j'avais traversé qu'il me permettait de me lâcher un bon coup. Libéré de mes souvenirs, j'étais également libéré de mes entraves. J'étais libre de dire et de faire tout ce qui me passait par la tête. Bon, pour être honnête, en temps normal j'agis vachement sur l'impulsivité, mais je ne pouvais pas dire que cela soit la même chose une fois que j'avais bu. Cora ne semblait donc pas me croire, pourtant, elle releva un peu plus la barre du pari. Si j'étais capable de la faire hurler, on allait fêter ça! Cooool! Sauf que je me rendais compte en même temps que je m'étais peut être un peu trop avancé sur mes performances. Après tout, ça me ferait une belle jambe qu'elle s'attende à un truc formidable alors que j'étais somme toute plutôt banal dans mes ébats. L'alcool ne me fit pas dire ces choses, mais me fit continuer sur ma lancée. Je me hais quand j'ai bu, je vous l'ai déjà dit?


    | Prépares toi à faire sauter le bouchon alors, et crois moi quand je te dis que c'est pas la seule chose qui va sauter ce soir. Ce sera toi, et ce sera de joie. |


    J'avais la vague impression qu'à jeûn, j'aurais probablement beaucoup regretté ces quelques conneries que je continuais de déblatérer. Mais là, je me trouvais tout simplement drôle. Oui, vous avez bien entendu. Je me prenais pour un type marrant, et je riais faiblement à mes propres conneries. Et après, j'aurais l'hypocrisie de dire que je n'étais pas égocentrique... J'étais le seul à rire à mes blagues couillonnes! Je me massais les côtes alors que je finissais de rire de moi même. Me regardez pas comme ça, je m'amuse bien avec moi même, et alors? Non, je n'ai pas l'impression d'être fou oun limite schizo. Je suis juste un gars qui aime bien picoler un bon coup et se lâcher. Je souris alors qu'elle se justifiait de ses consommations. J'étais pas son père. J'avais rien à lui dire. Je remarquais néanmoins la façon particulière qu'elle avait de se défendre elle même. Je trouvais ça marrant. Encore un truc de marrant, ouais.


    | Si, t'es une droguée. Et moi un alcoolique. Inutile de nier les évidences, ma mignonne. |


    Nous marchâmes pendant quelques instants, le temps de rejoindre la caisse de la jeune femme. J'espérais que j'allais pas me faire choper par les flics. J'avais pas d'armes sur moi, mais l'Eglise serait plutôt embarassée si jamais un de ses agents allait en taule. Merde alors, j'y avais pas pensé. Encore un truc de marrant dans cette foutue soirée, tiens. Je riais en silence alors que nous arrivions à destination. Du premier coup d'oeil, je détaillais et définissais le véhicule pour ce qu'il était; un moyen de locomotion basé sur l'utilité et la pratique et non sur l'esthétisme. J'aimais bien ce genre de bagnole. Je m'arrêtais un instant, esquissant un vague salut militaire.


    | Chef, oui chef! |


    Je rentrais donc dans la voiture côté passager, ravi de l'invitation à aller peloter la fille de joie. Bah quoi, même si j'étais sympa et tout et tout, j'étais quand même là pour ça, non? Je ne faisais néanmoins aucun geste, et détaillais d'abord du regard l'ensemble de l'habitacle. C'était devenu une habitude chez moi; détailler les issues de secours, et les différents champs de vision que permettait ma position dans le véhicule. Je remarquais immédiatement que mon angle mort se trouvait derrière moi sur la gauche, mais l'alcool aidant, je me sentais presque en sécurité. Presque. Je tenais ensuite la barette que me tendit la jeune femme. Elle semblait experte dans le maniement de tous ces trucs. A l'armée, j'en avais fumé un peu, mais un cocktail plutôt explosif et occasionnel; on faisait claquer les chambres de tirs de nos kalach' avant d'inspirer l'herbe et la poudre restée dans la chambre après le tir. C'était un truc à vous arracher la tronche, mais on pensait moins à ce qu'on avait fait. Finalement, elle me demanda si j'en voulais. J'avouais plutôt avoir été chauffé à blanc par la prestation buccale qu'elle m'avait offert en roulant sa cigarette, et il me fallut quelques secondes pour reprendre le contrôle de moi même.


    | Allez, on à qu'à se faire ça à deux. Ca me changera. |


    Je me penchais vers Cora en tirant mon briquet de ma poche, pour l'allumer en dessous du pétard. J'en profitais pour passer mon bras autour de ses épaules et de lui déposer un baiser dans le cou. Le contact fut bref et relativement chaste, mais il m'electrisa tout entier.


    | Ca t'arrives souvent de prendre des clients dans ta voiture? Personnellement, j'ai pas souvent eu l'occasion. A l'arrière d'un blindé, une fois, mais c'était y'a longtemps. Remarque, t'es jeune toi; tu dois encore être souple. Oh et puis merde, qu'est ce que je me fais chier avec ces questions hein? Dis moi! |


    J'allumais le pétard et le portait à mes lèvres. J'en aspirais une longue bouffée qui emplit mes poumons. Je savourais le goût que ça me laissait sur la langue. Pourquoi la langue? Aucune idée. Mais renouer avec l'herbe me fit instinctivement poser la main sur la cuisse de la jeune femme. J'en tirais une nouvelle bouffée avant de passer la tige à ma compagne.


    | Tires là dessus. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 30 Mai - 15:50

    Un homme saoul, reste un homme saoul. Le pauvre parlait de ses performances comme si c’était le meilleur. Mais peut-être avait-il raison ? Si il faut c’était un bon coup et ce soir j’allais m’éclater comme une petite folle et par la même occasion perdre mon parie. Qu’est ce qui m’avait pris de parier ? J’étais à la limite de ne pas pouvoir payer mon loyer et je m’amusais à des jeux de gamines et à faire des paris idiots. Mais mon dieu qu’est ce que j’aimais ça. Pour une fois je n’avais aucune idée de l’issue de la soirée. Cette soirée ne serait pas une simple soirée sur le trottoir, oh non. Et le pire dans tout ça c’est que je ne me rappelais pas de son nom. Me l’avait-il seulement dit ? J’adorai ça. Une intime soirée avec un inconnu. Parce que même si l’on peut penser que le métier de prostituée se résume à une multitude de soirées entres inconnus on se trompe. Il s’agit d’une multitude de soirée ennuyeuse à mourir avec des types en manque de sexe. Et croyez-moi ça fait la différence !

    Le pauvre sortait une dose de conneries affolantes. Je me doutais bien que ses paroles étaient le fruit de son alcoolisme et je ne lui en tenais pas rigueur surtout que ce qu’il me disait me faisait bien rire. Comme ça il pensait que je sauterai de joie. Hum.. On verrait ça mais je l’espérai bien. Cela faisait longtemps que je n’avais pas connue la joie. Dans ce sens là du moins.

    Nous étions dans ma voiture, installés cote à cote le s’échangeant le joint que j’avais parfaitement roulé. Je le menais à ma bouche et aspirait longuement. Ca me faisait un bien fou. La drogue était une extase pure. Il avait voulu qu’on se le fume à deux. Pourquoi pas de toute façon je comptais bien partager mais j’avais dans l’idée de m’en rouler un autre. Un demi-joint ce n’était pas assez pour moi. Je me rendais compte que j’étais largement en train de tomber dans la dépendance et comme l’avait bien dit mon compagnon j’étais une « droguée » mais au fond de moi j’étais persuadée ( comme tous les drogués) qu’à tout moment je pouvais m’arrêter. Ce qui était parfaitement idiot. Mais j’avais envie de m’en convaincre, ça m’aidais à me sentir libre.

    En prenant mon briquet, le jeune homme me toucha légèrement le haut de la cuisse, chastement. J’avais envie de passer à la vitesse supérieure mais j’avais aussi une terrible envie de poursuivre notre discussion et la fumette. C’était tellement différent et au fond de moi j’avais peur que le fait de passer à l’action gâche cette soirée or du commun et que cet homme reste un horrible client comme tous les autres. Cependant il était loin d’en être. Il me demanda si j’avais l’habitude d’enmener mes clients dans ma voiture. Cette question me laissa bouche bé et il me fallu au moins cinq bonnes minutes, ou du moins j’avais eu l’impression qu’il m’avait fallu cinq minutes. L’habitude ? J’avais l’habitude de coucher tous les soirs avec des hommes, j’en avais emmener certain dans ma voiture mais je me rendais compte qu’on ne l’avait jamais fait exactement dans ma voiture. On s’en était seulement servit mais pas pour aller jusqu’au bout.

    -En réalité, beaucoup d’hommes ont franchi les portières de ma voiture, mais aucun n’a franchi la barrière de mon intimité dans ma voiture !

    J’explosais d’un rire niais dont j’eus un peu honte peu après. Je commençais à avoir la tète qui tournait sérieusement et cette phrase, bien tournée m’avait rendue si fière que j’en était devenue euphorique.

    -J’ai jamais fait de gymnastique mais je suis très souple tu as raison. C’est l’avantage de faire des parties de jambes en l’air quotidiennes.

    Je lui fis un clin d’œil de manière provocante et je finis le joint que nous nous étions fait passer et sans même lui demander j’en roulais un autre. Ce dernier me pris cependant beaucoup plus de temps que le premier que j’avais roulé. J’avais la tète un peu retournée et mes geste étaient moins fluides, moins sur. Je lui tendis le joint tout prêt, moins beau que l’autre et légèrement tordu en souriant.

    -Et toi dit moi, est ce que je suis la première fille de cette profession à laquelle tu fais appel ? Il ne me semble pas t’avoir déjà vu dans les parages. Tu ne dois pas avoir beaucoup de mal à trouver de quoi occuper tes nuits, je me trompe ?


    Peut etre que ma question était indiscrète, peut été qu’il avait des problèmes et que j’étais un simple lot de consolation. Je mis ma main devant ma bouche quelques seconde après avoir prononcé ses mots.

    -Je suis désolée, c’est indiscret, tu fais ce que tu veux, l’important c’est qu’on passe une bonne soirée à se défoncer la gueule et passer un bon moment au lit.

    Pour me faire pardonner je lui ai déposé un chaste baisé sur les lèvres. C’était complètement stupide. Beaucoup de mes clients ne prenaient d’ailleurs pas le temps de m’embrasser, ils sortaient leur engin et puis c’est tout, en dix minutes s’était plié. J’espérai que ce bisous ne lui déplairait pas et qu’il se rapprocherait peut être un peu. Il n’osait pas, alors que pourtant il était venu pour ça.

    -N’hésite pas fume ! Et rapproche-toi de moi si le cœur t’en dit !
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 30 Mai - 16:39

    Je ne savais pas du tout pourquoi, mais la jeune femme restait littéralement bouche bée alors que je lui demandais si elle faisait souvent ça dans sa voiture. Je ne savais pas du tout pourquoi. Je commençais lentement à dégriser vu que je n'ingurgitais plus de boisson, et je pouvais réfléchir un peu plus clairement que quand j'avais été la chercher. Oh bien sûr, j'étais toujours rond, mais plus au point de perdre totalement les pédales. L'avais je blessée? Non, je n'en savais rien, mais elle n'avait tout simplement pas l'air en colère ou vexée? Alors, d'une façon ou d'une autre, j'avais dû lui faire prendre conscience de quelque chose. Je ne savais pas trop, et pour tout vous dire, ce n'était pas vraiment mes affaires. Je respectais Cora, mais je ne me souciais pas vraiment d'elle pour autant. Après tout, nous étions tous les deux en pleine transaction commerciale d'un certain point de vue... Bon, ok, dire ça c'était plutôt limite, mais c'était le fond de la question, pas vrai? Je préférais laisser Cora s'enfermer dans ce cours silence; elle me dirait le fond de sa pensée uniquement si elle en aurait envie; je n'étais pas venu jusqu'ici pour la forcer à faire quoi que ce soit. Je ne savais pas non plus si la jeune prostituée allait répondre à ma question. Mais au bout de quelques instants supplémentaires, elle finit effectivement par me répondre que personne n'avait couché avec elle dans cette voiture. Quelque part, je me sentais un peu plus serein; je n'étais pas réellement en terrain déjà exploré par un autre type.


    Ne me demandez pas pourquoi, mais l'idée de passer en tous points après un autre me dérangeait, et rien que le fait de savoir que j'aurais été le seul dans le véhicule me faisait me sentir un peu mieux de ce point de vue. Oui, j'ai quand même une certaine conception de l'éthique. Vous avez bien lu. Qui l'eut cru? Même moi, je ne m'en doutais pas avant d'être confronté à ce genre de situations. Je souriais alors que Cora riait aux éclats. Elle était déjà euphorique devant la perspective d'avoir sa dose. Nous étions tous les deux pathétiques dans notre genre. Elle, elle avait besoin de son herbe pour tenir le coup, tandis que moi j'avais besoin de l'alcool. Chienne de vie.



    | C'est cool. Quelque part, je suis ton premier alors. |


    Cora me fit un clin d'oeil ouvertement provocateur alors qu'elle me disait qu'il y avait des avantages à être prostituée. Personnellement, je n'enviais pas du tout sa place. Son travail était pourtant basé sur quelque chose de pas si mal, mais les conditions devaient être extrêmement difficiles, et les hommes qui payaient pour elles devaient pas non plus être des enfants de coeur.


    | Moi par contre, je suis raide comme un piquet de tente. J'ai jamais été doué pour tout ce qui réclamait une habileté particulière. |


    Elle se roula un autre joint. Grand bien lui en fasse; je n'avais pas pour autant l'intention de passer tout mon temps à fumer, loin de là. Elle me le tendit et je l'allumais avant de lui tendre à nouveau. Elle me demanda à son tour si j'avais déjà fait appel à des filles de sa profession. J'eus un petit sourire dénué de joie. Ses dernières paroles me firent doucement sourire. Si elle savait. Au niveau sexuel, je n'avais jamais eu de partenaires régulières de toute ma vie, sauf durant les quelques années que dura mon mariage. Et encore. Non, fallait vraiment pas que je pense à tout ça. Je tirais une nouvelle bouffée d'air vicié par le pétard que je tenais entre les doigts. Elle me mit cependant sa main devant ma bouche, comme si elle regrettait ses paroles. Je souris un peu plus tristement, ce coup ci. Mais je repoussais sa main en la prenant dans la mienne.


    | Non, c'est pas indiscret ça. Mais oui, tu te trompes. Je suis pas aussi sympathique tout le temps, crois moi. Et là, l'alcool et moi on s'est bien entendus ce soir; on a pas trop foutu le bordel. Les choses sont différentes et bien plus compliquées que ça. Tout est toujours compliqué. Pour moi, c'est loin d'être la première fois. Je suis déjà allé voir tes collègues au pays quand j'étais jeune; j'avais à peu près ton âge. Dans le merdier caucasien aussi, un peu après. Et depuis que je suis en Ecosse, bien que ce soit loin d'être régulier. |


    Elle me déposa ses lèvres sur les miennes, et je fermais les yeux. C'était con à dire, mais qu'est ce que je donnerais pas pour un putain de calin. J'étais trop fier pour en réclamer, et que penserais je de moi si je me faisais caliner par une prostituée alors que je passais normalement mes nuits à casser du vampire? Oh et puis merde, je tirais ma flasque de ma poche, la débouchonnait et buvait une bonne lampée d'alcool. Je posais la flasque ouverte sur le tableau de bord, pour inviter Cora à en boire si elle en voulait. Je me penchais néanmoins vers elle et la saisit par le col de sa veste, pour l'attirer à moi. Je l'embrassais vachement plus sérieusement que trois minutes plus tôt. Puis, je me détachais d'elle, et le regardais en passant ma main sur sa joue, son cou. Ma main épousa ses formes en passant par dessus ses vêtements. Tout y passa; poitrine, ventre, cuisses, entrejambe. Je buvais une nouvelle lampé de boisson. Je passais ma main sous ses vêtements pour lui caresser le ventre. Je lui déposais quelques baisers dans le cou.


    | Et dans l'hypothèse où je devrais payer... Quel serait le tarif? | lui murmurais je à l'oreille
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 2 Juin - 16:14

    Je finissais le joint que je venais de me rouler. Je prenais mon temps, pour une fois je n’étais pas pressé, d’une part parce que mon client ne semblait pas réellement pressé, d’autre part parce que je n’étais pas réellement en plein boulot, je n’attendais pas d’autre client et avant de tomber sur cet homme j’étais prête à partir à mon appartement à me regarder un bon film. Ok, le programme avait largement changé et ce n’était pas pour me déplaire.

    Je ne savais pas s’il voudrait que l’on change d’endroit. D’après ce qu’il me disait il comptait faire ça dans la voiture. Pourquoi pas après tout ? Je n’en avais pas l’habitude, je préférai les lieux spacieux. J’ai besoin d’air et les petits endroits ont tendance à m’étouffer et à me faire perdre mon calme. Mais étant donné que c’était ma voiture si jamais il y avait un problème il ne pourrait pas me séquestrer à l’intérieur je suppose, à moins qu’il me frappe d’un grand coup jusqu’à m’assommer. Mais étant donné son état il n’avait absolument pas l’air hostile.

    Comment il venait de si bien le dire, c’était mon premier, dans le sens ou on risquait de faire nos ébats dans ma voiture et dans le sens ou moins je le trouvais différent. Cet homme avait l’air de cacher une profonde douleur et si pour une fois mon travail pouvait aider quelqu’un même pour une court instant ça me faisait réellement plaisir. C’était complètement idiot de penser ça. Comment une prostituée pouvait aider un homme ? Elle n’était source que de mépris et utilisé comme un objet sexuel. Mais j’avais cette étrange question qu’en ma présence il oubliait certain soucis. J’aurai aimé lui poser la question, mais je ne le connaissais pas suffisamment pas du tout même, d’autant plus qu’il était saoul, ce qui altérait sa personnalité. Et je ne voudrai pas tout gâcher.

    Il me dit qu’il n’était pas sympathique tous le temps. Je n’arrivai pas à m’imaginer cet homme hostile, voir énerver. Mais c’est toujours comme ça avec les personnes dont l’on voit que le « bon coté » si je peux appeler ça son bon coté… On a l’esprit et on n’arrive pas à s’imaginer qu’à n’importe qu’elle moment la personne à coté de nous peu dérailler et devenir quelqu’un d’autre, pourtant la nature humaine est ainsi. L’homme est imprévisible, moi-même j’étais très imprévisible.
    Mes soupçon furent confirmé lorsqu’il me dit que sa vie était toujours compliqué, et j’eu du mal à ne pas le regarder d’un œil compatissant. Je savais par expérience qu’une majorité des gens n’aiment pas être plaints, surtout les hommes. Alors je n’en fis et je l’écouter attentivement me dire qu’il avait déjà fait appel à des prostituées mais je voyais que ce n’était pas un grand habituée. Pour les habitués sont des personnes malsaines, et si j’avais appris que toutes les semaines il s’adonnait aux jeux du sexe illégaux j’aurai été stoppé dans mes élans, j’aurai eu l’impression d’avoir un sadique. « hum je vois … »
    Je me contentais de lui répondre avec un léger énigmatique.

    Ma tête ne cessais de tournais, les effets de la drogue commençaient à se faire sérieusement ressentir et c’est à peine j’y jamais remarqué à quel point il s’était rapproché de moi jusqu’au moment ou il posa sa main sur mon corps. Il épousa les formes de mon cœur avec douceur et sensualité. Je n’avais vraiment pas l’habitude d’un tel traitement, ça me faisait tant de bien que je ne pu m’empêcher de sourire.
    Je vis la bouteille d’alcool que mon hôte avait posé sur le tableau de bord et je la pris violemment et en bus au moins cinq grosses gorgées avant de la reposer à l’endroit ou je l’avais prise. Un air triomphant se dessina sur mon visage. J’en étais au point ou je n’étais plus réellement maitresse de moyens.
    Le beau brun avec qui je m’apprêtais à connaitre du plaisir me chuchota à l’oreille combien il devrait payer. J’éclatais d’un léger rire superficiel, comme si on venait de me flatter.

    -Hum … Dans l’hypothèse où tu devrais payer je dirai … oh et puis on s’en fou, on verra ça plus tard, au pire si je ne suis pas comblée je peux toujours de faire un prix d’ami, au moins pour l’agréable soirée que l’on aura passé ensemble !

    Sur ces mots je le poussais doucement de manière à ce qu’il se retrouve sur le siège passager. Je vis sur son visage une incompréhension visible.

    -Non chéri, je ne te repousse pas ne t’inquiète.

    Je me mis à califourchon sur lui, une manière très provocatrice de faire avancer les choses certes. Mais c’était mon boulot et pour j’étais passée pro dans l’art d’exciter les hommes.
    Je collais mes lèvres sur sa bouche et l’embrassait langoureusement tout en passant mes mains sous tee-shirt. Je pus constater qu’il était bien foutu. Le pari évoluait dans son intérêt mais je m’en foutais éperdument sur le moment.

    -Habituellement je ne prends pas autant mon temps avec mes partenaires mais ce soir j’ai envie de m’amuser, j’espère que toi aussi.
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 2 Juin - 17:10

    Ben oui, la question du tarif était importante. Vous imaginez vous, qu'elle me demande un paiement trop important, plus que mes moyens ne me permettent de mettre? Je n'aurais pas l'air con... n'empêche, je n'aurais jamais pu m'imaginer ici un an plus tôt. Quand j'y repense, j'avais tout pour paraître déplacé ici. J'étais russe, et je me trouvais en écosse. J'étais ouvrier mécanicien de formation et soldat de vocation, et je n'étais qu'un vulgaire meurtrier fanatique ici. J'étais veuf, et je me trouvais dans les bras d'une prostituée. Certains, qu'on appellerait volontiers mauvaises langues, verraient cela d'un bien mauvais oeil. D'autres diraient que j'avais sans doute le droit de prendre un peu de bon temps avec toutes les tuiles qui m'étaient tombées dessus. Je ne savais pas, je ne savais plus. Je ne faisais plus que vivre sous un ciel orageux qui n'annonçait rien de mieux. J'avais l'impression de n'être plus qu'une pauvre âme qui risquait avant tout de se faire souffler par la tempête qui s'annonçait. Ce serait aussi simple que ça. J'avais déjà pas mal croisé la route de la mort. Et la mort vous frappe avec une indifférence cruelle, presque à faire peur. Moi en tous cas, je savais que je partirais vite et bien. Du moins, je l'espérais. Alors si j'avais besoin de prostituer pour ne pas chanceler avant que ce destin ne se produise, qu'il en soit ainsi.


    Cora acquiesça sans grande conviction à ce que je lui disais. Je savais bien qu'elle ne pouvait pas savoir. Cela ne la concernait en rien, et elle avait bien raison de ne pas vouloir se retrouver mêlée à ce genre de choses. Le savoir était dangereux dans le monde dans lequel nous vivions. Savoir trop de choses était invariablement annonciateur de danger; tout le monde voulait votre peau à cause de ce que vous saviez. Et ma peau, j'avais encore un minimum envie de la garder en l'état. Alors que je tripotais la fille de joie, Cora se saisit de ma flasque et engloutit une large proportion de ce qui se trouvait dedans. Elle ne chancela pas, ce qui dénotait une certaine habitude à devoir se bourrer la gueule et se défoncer le crâne à grand renfort de marijane. Au moins, j'espérais qu'elle n'allait pas me claquer dans les doigts, là je serais vraiment dans la merde. Faire disparaître le corps ne me posait aucun problème; juste que je n'avais pas du tout envie que tout tourne encore au drame. Je souriais légèrement alors que la jeune femme se laissait entraîner par son entrain. Un prix d'ami. C'était totalement glauque je trouvais, de débattre de ce genre de chose avec une femme qu'on s'apprétait à connaître de façon intime. Bah, vous allez me dire, au point où j'en suis...



    | Okay je vois. Si tu jouis pas, mon lot de consolation pour pas t'avoir plu, c'est de payer moins cher. Ca me va petite. |


    Elle me rassura en me disant qu'elle ne me repoussait pas. Techniquement si, elle me repoussait justement. Mais je laissais faire. J'avouais qu'avec elle, je savais pas trop comment m'y prendre. Quoiqu'il en soit, je terminais le joint et écrasais le mégot contre le cendrier de la voiture. Histoire de pas tout dégueulasser tout de même. Puis, la jeune femme, souple et agile, vint se caler à califourchon sur moi, sur mon siège. Là, elle s'y prenait suffisamment bien pour me donner envie de ne plus me contrôler. Même la petite déprime post-bourrage de gueule était en train de passer. Elle pressa ses lèvres contre les miennes et je sentais son goût rassurant alors que nos langues entamaient un ballet endiablé. J'aimais ça. C'était rafraîchissant de connaître ce genre de chose en dehors du sang et des larmes. Je sentais les mains fragiles de la donzelle se passer sous mon T shirt. Putain, heureusement que j'avais pas gardé mon flingue. Elle me dit alors qu'elle voulait prendre son temps et s'amuser. Je la regardais un instant, interdit. Puis, je posais mes mains sur ses cuisses. Je les remontais légèrement en remontant la robe de la jeune femme sur elle même, dévoilant sa chair. Une fois arrivé à son bassin, je pressais son bas ventre contre le mien, et sentais avec mes mains de la dentelle au niveau de son entrejambe. Je trouvais ça agréable. Je penchais ma tête en avant pour déposer quelques petits baisers dans le cou de la jeune femme, en y engouffrant ma tête. Je passais ensuite ma main droite à l'intérieur du sous vêtement pour toucher et masser l'intimité de la jeune femme. J'interrompais un instant mes baisers dans son cou pour m'approcher de son oreille.


    | Je compte simplement retirer autant d'amusement que je vais t'en procurer, crois moi... |


    Je l'embrassais sur les lèvres cette fois, alors que ma main droite quitta sa place pour aider la gauche à débarasser Cora de son sous vêtement. Il était temps de passer aux choses sérieuses, et aux raisons de ma présence ici!
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 13 Juin - 16:34

    On avait bien pris notre temps tous les deux. Prendre le temps de boire un verre, de se fumer un joint, de discuter. Habituellement un client me prenant au maximun demi heure. Et là depuis combien de temps étais-je avec cet homme ? au moins le triple. Une heure et demi peut-être ? Je n'avais jamais vraiment eut la notion de temps, je vis les instants présent, et dans mon métier on ne pouvait pas dire que les horraires soient strictes, il n'y en a même pas. Et a cet instant précis l'alcool me montait à la tête. Les événements me rendaient euphorique. Ce qui aurait put être une corvé se transformer en une partie de jeu très intéressante avec mon partenaire. Mes pensées n'étaient plus cohrente et j'arriverai pas à me raisonner comme plus tôt dans la soirée. Ce que je faisais n'était pas une erreur, mais un bon moment. Un sacré bon moment même !

    Soudain, une pensée plutôt lucide me traversa l'esprit. J'eus peur que tout ça arrête. Que cet homme me juge, voir même que je le dégoute. J'avais sur les cuisses des traces des morsures de Nikos. Habituellement ça exitait beaucoup de clients. Et les prostituée sont si basses dans l'estime des gens qu'il n'est en aucun cas etonnant qu'elles se rabattent sur les vampires. Mais cette homme sur lequel j'étais assise, qui me caressait semblait différent. Dans une certaine mesure il me respectait, il ne me traitait pas comme une prostituée , il semblait me respecter. Mais dans une autre mesure il était comme les autres, il allait accepter de me donner de l'argent selon les termes de notre parie mais il acceptait aussi de ne pas payer...

    Je pouvais lui demander ce qu'il pensait des vampires, mais comme la religion ou la politique le sujet " vampire " reste sesible. Mais les circonstances n'étaient pas particulièrement propre à aborder ce sujet. Je n'allais tout de même pas tout gacher.

    Mon coeur s'accelera, au rythme de ses baisers mais aussi de ma crainte de totu gacher avec les morsures. Alors que je sentais sa main au creux de mon intimité toutes mes craintes s'en allèrent, j'oubliais la peur et me laisser bercer au rythme de ses caresses, l'esprit ailleur, je me croyais dans un rêve, c'était l'effet de l'alcool mais surtout de la drogue.

    - Je te promet que tu vas t'amuser, on s'amuse déjà très bien même tu ne trouves pas ?

    Tout en lui disant cela je le dévêti, avec délicatesse comme le ferait n'importe qu'elle femme.
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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 23 Juin - 22:17

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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 28 Juin - 21:02


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MessageSujet: Re: Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé]   Job de rue Baby [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 4 Juil - 22:21

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