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Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]
MessageSujet: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyMar 17 Juil - 9:27

Les ruelles se succédaient, je courais encore et encore, sans me retourner. Heureusement que je venais de saigner un humain ! la force ainsi acquise, me permit de fuir. Moi... un ancien commissaire de police, devenu vampire par vengeance d'une femelle éperdue d'amour dont les forces de l'ordre avaient abattu le mâle. Moi, devenu videur à la Pomme du Diable, placé aux côtés du shérif de Glasgow... Maintenant, cette position me parut enviable alors que jusqu'à présent je l'avais trouvé dégradante. Mes pas ne faisaient aucun bruit alors que je courais bien plus vite que les sprinters mortels. Finalement, je débouchais dans un vaste endroit que je reconnu pour être le cimetière... me tournais rapidement en tous sens pour m'assurer n'avoir pas été suivi, poursuivi, épié ou que sais-je d'autre. Mais non, rien, rien que le vent lugubre dans les branches lugubres et les pierres lugubres et les tombes lugubres... Mon environnement désormais. Le jour n'allait plus tarder maintenant et je devais me mettre à l'abri. Comme un paria ! moi qui avait toujours respecté, vénéré l'ordre !

*Quelle injustice !!!*

L'amertume m'inondait... Moi qui avait risqué ma place à la Pomme du Diable, en cherchant désespérément le Prince déchut et exilé, désormais dépourvu de son nom même ! et pour toute récompense ?!!! parce que j'avais osé me nourrir d'autre chose que de True ?!!! Lui ?!!! William avait appelé son remplaçant à la cour : d'Aubusson !!!? celui au bras duquel s'était accroché la Pomme de William, Hannah, celui qui avait hérité de son poste de shérif de Glasgow ?!!! Je franchis le mur, facilement, en silence, et accroupi, épiait ce qui m'entourait, aussi immobile qu'une stèle et me fondant parmi celles qui se dressaient à quelques pas de moi. Rien. Lentement, je me relevais et me mis à la recherche d'un tombeau. Maintenant, les hommes du shérif devaient me chercher partout... tu parles ! un vampire, assassin d'un humain ! Qu'allaient-ils me faire ? m'arracher les tous petits crocs que j'avais ? me condamner encore à boire cet infâme True ? non ! plus jamais ! jamais je ne boirais cette infâme piquette ! C'était la cinquième tombe que je visitais, mais aucune ne convenait... plus loin, un tombeau orné de deux anges de pierre noire semblaient pleurer, visage dans les mains, ailes basses. C'était superbe... je m'approchais, forçais la grille, pénétrait dans le petit monument, descendis les marches usées, vis les cercueils disposés sagement dans des alcôves de part et d'autre d'un minuscule couloir faisant suite à une épaisse porte de chêne, forcée, elle aussi. C'était très bien, ici. Je me barricadais, virais les os d'un des cercueils sur la droite, que je rangeais soigneusement derrière un autre, puis refermais le couvercle. Ca sentait le renfermé, en fait, ça puait carrément, je ressortis et murmurais :

- Non... je ne peux pas...

Ayant refermé le cercueil avec ses os en vrac dedans, je découvris une dalle dans le sol qui s'ouvrait sur un ossuaire et m'y glissais. C'était beaucoup mieux, plus confortable. Les ossements étaient rangés et me laissaient une belle place, sans doute toute la surface du caveau au-dessus de moi. Une chance que ce ne soit pas déjà pris ! (par un autre vampire). Je m'endormis profondément, bien qu'agité par l'inquiétude et le dépit. Le soir, je me réveillais, avec un mal de nuque fou, et plusieurs passages de la main furent nécessaires à me débloquer... Neuf heure... à cette heure là, j'aurai du aller bosser au bar, mais je n'irai plus... Qu'allais-je faire désormais ?

*Trouver Guillemaud ? lui parler de mon entretien avec William ?*

C'était une bonne solution. Après tout, c'était son ami et il allait l'aider...

* Non ! qu'il crève ! après ce qu'il m'a fait ! Non ! je n'irai pas chercher ses amis, à ce William Sans Nom !*

De toute manière, j'ignorais même où il habitait, alors, sans renseignements, je passerais pour un imbécile... Mon portable ? je l'avais éteint, pour qu'on ne puisse pas me repérer : je pouvais toujours laisser un message... *NON !*

J'en voulais terriblement à William, ayant l'impression de lui avoir tout sacrifié pour n'en rien avoir en retour... même pas la plus petite reconnaissance. Il était évident qu'il me faisait payer mon écart de conduite avec Hannah... mais comme il n'avait plus les moyens de me punir pour ça, il me faisait prendre pour autre chose. Un sentiment d'amitié m'anima encore pour lui : c'était normal, mais il fut vite balayer par de la rancune. Après tout, s'il était rancunier, moi aussi ! Sûr de mon bon droit, je sortis discrètement de ma cachette, vérifiais que personne ne se trouvait dans le coin, et refermais soigneusement le tombeau avant de m'aventurer dans le cimetière... Personne ne devait savoir que je me cachais là. Ensuite ? Peut-être direction Edimbourg... me mettre sous la protection d'Evey... après tout, elle m'avait déjà sauvé une fois ! Non... Julien avait plus de pouvoir, et semblait bien disposé à mon égard...

*Parce que je lui servais dans la surveillance de son ami ! mais à présent ? En plus, s'il apprenait que j'étais poursuivi pour meurtre par le shérif... oui, mais il était au-dessus... Il pouvait adoucir la peine en échange de services...*

Je me souvenais de ses paroles, à Edimbourg, lors de mon entretien secret avec lui... Je n'avais jamais vraiment eu l'intention de révéler quoi que ce fut sur William, mais maintenant, plus rien ne m'en empêchait. Je finis par m'asseoir sur une tombe en m'appuyant sur la stèle, la tête entre les mains, comme statufié.

*William est malheureux. C'est la douleur qui l'a fait agir ainsi contre moi..., l'espoir de retourner à la cour en me dénonçant, en se montrant "bon petit soldat" : j'en faisais les frais, mais mon ami retrouvait sa place...*

Voilà qu'à présent, je m'en voulais presque de ma stupidité. En me sacrifiant, mon Prince aurait peut-être pu retrouver sa place, même une petite, auprès de sa mère... et l'amitié que je prétendais lui porter ne valait-elle pas ce petit sacrifice ?

*Se sacrifierait-il pour moi ? non ? alors, moi non plus !*

Il y avait de la révolte en moi... et de l'amertume, encore et encore, qui m'empoisonnait la bile. Je ne pris pas garde au mouvement sur ma gauche et me laissait surprendre.







Dernière édition par Leslie Ryan Anderson le Sam 21 Juil - 8:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyMar 17 Juil - 15:40


En cette nuit de novembre tandis que je viens de m'éveiller mon esprit tourne déjà à plein régime. Tant de choses ont changée en un mois, et pourtant l'ensemble de mes actions demeurent plus ou moins les mêmes, simplement à une échelle plus grande. En plus de ma traque aux dissidents je mène une autre enquête, à propos des métamorphes. Si je n'ai rencontré qu'une seule humaine appartenant clairement à cette espèce, j'ai l'impression de capter certains signes ces derniers temps, qui me font dire qu'il se pourrait bien que d'autres spécimens existent. Toutefois lorsque j'ai sentis une odeur similaire à celle de cette humaine, je n'ai pu clairement identifié la nature de ceux que j'avais en face de moi, encore moins leur faire dire qu'ils étaient des métamorphes. L'autre détail qui me tracasse à propos de ceci est que dans certains cas l'odeur était différente, car plus marqué, plus bestiale sans que je ne puisse en déterminer la raison.

Cette nuit je n'avais pas de rendez-vous, contrairement aux dernières semaines riches en nouvelles rencontres, ou encore en entretiens officiels. Je voulais donc mettre à profit cette soirée pour faire un point sur cette quête, délaissant pour quelques heures ma traque des traîtres et autres amis de Renard et de mon ancien ami. Aussi pour mieux réfléchir, et comme si elle pouvait encore me répondre malgré sa situation actuelle, je décidai de rendre visite à celle qui était à l'origine de cette enquête, celle par qui j'avais découvert l'existence même des métamorphes.

J'avais rencontré Silvia peu de temps après être devenu vampire. A l'époque je n'étais qu'un simple nocturne sous les ordres de mon créateur, lui-même alors aux ordres de Nikos. A cette époque j'étais totalement étranger aux intrigues politiques que je connais maintenant, et c'est donc sans aucune idée de ce qu'il se tramait dans les hautes sphères de ma nouvelle espèce que je passais une partie de mon temps libre dans les bras d'une catin. Une humaine qui venait de Naples, issue d'une ancienne lignée de nobles, qui avait été décimée au cours des grandes guerres entre la France et l'Italie. Une partie de sa famille avait alors fuit en Ecosse, subsistant sans le sou ayant abandonné l'ensemble de leur bien pour pouvoir fuir. C'est ainsi que la séduisante humaine s'était retrouvé à prendre soin des bourses de ces messieurs pour remplir la sienne.

Pour ma part je m’entraînais déjà à cette époque à user de mon don hypnotique et de mes capacités à manipuler autrui pour obtenir ce que je voulais, et Silvia était alors mon cobaye favori. A force de lui faire la court et de lui laisser miroiter que j'étais un homme important, elle était tombé éperdument amoureuse de moi, se livrant totalement à moi. Et c'est ainsi que j'appris qu'elle était en réalité une métamorphe capable de se transformer en chatte, ce qui ironiquement correspondait bien à son caractère. Je l'avais alors interrogé subtilement à propos de son espèce et lorsqu’elle ne me fut plus utile, je mis fin à ses jours sans pour autant la vider de son sang, ignorant à l'époque l'art et la manière de se débarrasser d'un corps exsangue. Ce qui fit que lorsque son cadavre fut découvert, les autorités conclurent qu'elle avait été exécutée par son mac, et elle fut enterrée dans ce cimetière de la ville après qu'un mystérieux donateur ait payé pour sa sépulture. Si j'avais fait cela c'était comme un remerciement pour ses renseignements, oui à l'époque j'étais un peu sentimental.

Cette nuit donc j'avais pour objectif de me rendre à Necropolis afin de me rendre devant sa tombe, comme si cela me permettrait de mieux réfléchir dans ma quête aux métamorphes. Je passai les grilles de lieu et commençai à progresser sans bruit sur le chemin menant à la tombe de Silvia quand je discernai soudain une ombre assise près d'une tombe. Pensant trouver alors un simple visiteur nocturne, j'allai passer mon chemin lorsque je découvris qu'il s'agissait en fait de Leslie Ryan Anderson, l'ancien subordonné de William. Je ne l'avais pas revu depuis qu'il m'avait appelé à l'aide et qu'il avait eu quelques ennuis avec mon assassin privé, Alexei, et un autre membre de l'HCV. M'approchant sans bruit au plus près de lui, je pris soudain la parole pour le surprendre.


Bonsoir Leslie, quelle surprise de te trouver ici. lui dis-je en guise de salut avant de poursuivre. Tu habites ici désormais? Où tu visites juste? Je n'ai pas eu de nouvelles depuis notre dernière rencontre, tout va bien? lui demandai-je comme si sa réposne pouvait avoir un quelconque intérêt. En fait elle pourrait en avoir un, mais chut, c'est une surprise.




HJ:
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyMar 17 Juil - 22:07

Un mauvais goût avait envahit ma bouche, une aigreur qui me retournait l'estomac et me portait à vomir. Je m'étonnais de cela, car je n'avais plus de sucs gastriques normalement, non ? Etait-ce la contrariété ? oui, sans doute. Si je continuais, j'allais finir par me retrouver avec un super ulcère ! pour un peu, j'en aurai ri, sauf que là, je n'avais pas l'esprit à rire, non. Loin de là. Je ruminais donc dans mon coin, adossé à la stèle de pierre froide que mon corps ne réchauffait pas. N'étais-je pas déjà mort ? alors, pourquoi avais-je fuis ? pourquoi avais-je peur de la mort ?

*Quel paradoxe !*

Etre mort et avoir peur de la mort... Se targuer d'être immortel devant les hommes, et se souvenir que c'était faux devant la loi vampire. Je songeais encore à mes entretiens avec William : ils étaient toujours houleux, non, vivants... ce que je regrettais déjà ? le risque de ne plus jamais en avoir. Les discussions avec Guillemaud et Mc Intyre avaient été beaucoup plus "constructifs", froids, calculés. Je préférais celles qui me contrariaient tant, celles de l'exilé. Pourtant, il me considérait comme rien, alors que les autres, eux, me reconnaissaient comme quelqu'un. Quelqu'un d'utile, peut-être pas important, mais... j'existais, au-moins ! et ils ne me bafouaient pas sur les simples allégations d'une humaine !

*Je suis un vampire, moi aussi ! et je dois être vu autrement que comme un valet !*

Mais... je n'étais pas convaincu. Je devais maintenant songer à un endroit plus sûr pour me réfugier : chez Camille, qui m'offrirait peut-être un whisky, ou dans ma ville natale, à moins que... la chambre universitaire de ma petite soeur... mais j'avais peur de la mêler à tout cela.

Bonsoir Leslie, quelle surprise de te trouver ici.
l

Je sursautais en me tournant d'un bloc vers celui qui venait d'interrompre le monologue qui me secouais pour savoir si William était toujours ou non mon chef, mon ami mon... enfin bref, si je restais de son côté ou non. Mais je savais qu'il ne me considérait pas comme un ami, et moi, je ne pourrais prétendre à cette amitié, celle d'un prince -quand même !-. Et il n'était plus mon boss, ça, c'était certain. L'ombre, je l'avais déjà vu. Et la voix, je l'avais reconnue : Julien ?!!!!

Tu habites ici désormais? Où tu visites juste? Je n'ai pas eu de nouvelles depuis notre dernière rencontre, tout va bien?

Comment pouvait-il savoir ? déjà ? William ne l'avait pas prévenu, non, il se terrait comme un chien ! donc, qui ? le libraire ? non... il me demande maintenant si je me balade... pourquoi je n'ai pas donné de nouvelles, si je vais bien aussi... J'ose un sourire, timide, tiré, un peu artificiel, pauvre en tout cas :

-
Bonsoir, Maître...

Une bourrasque emporta un tourbillon de feuilles brunes et déjà sèches, qui faisaient un bruit de pages d'un livre des saisons tournées à toute vitesse. Je ne savais comment, en fait, m'adresser à lui... Mais... la bonne nouvelle était que Guillemaud était de mon côté ! il avait besoin de moi. Donc, tant que je pouvais lui servir, je pouvais espérer une aide de sa part...

-
Je me suis enfuis. Quelqu'un m'a dénoncé au nouveau shérif. J'ai eu peur et je me suis enfuis...

Bon, d'accord, je ne disais pas tout. D'abord expliquer ma présence ici, ensuite, les détails. Je pensais commencer par avouer ma "faute", mon repas, quoi. Le truc le plus grave, en quelque sorte, pour ensuite réserver le meilleur, j'avais vu le prince. L'ami de Julien, qui pourrait, dès lors, l'aider. A moins que je ne décide de ne pas venir au secours de celui qui m'avait dénoncé ! Je lui en voulais encore, sans lui en vouloir, dans ce mélange étrange de sentiments tournoyants et me menaçant d'indécision, une indécision qui pouvait m'être fatale. Je ne souhaitais pas jouer avec Julien, non ! loin de là. Mais j'en voulais encore beaucoup à William.
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyMer 18 Juil - 17:30


Malgré l'ironie de mes paroles prononcées en guise de salut au jeune vampire, ce dernier me répondit des plus sérieusement et ses mots ne m'étonnèrent que peu, même lorsqu'il parla de fuite et de peur. Décidément ce vampire avait le don de se mettre dans des situations ubuesques, bien plus qu'un vampire lambda en tout cas et quelque part c'était ce qui faisait sa particularité, et son intérêt. Toujours est-il que je m'adressai à lui dans le but d'en apprendre plus quant à la raison de sa fuite et surtout comment je pourrai en tirer profit. Aussi je restai debout face à lui, prenant un ton neutre mais un brin rassurant à son attention.

Je ne sais ce qu'il s'est passé Leslie, mais ne crains pas Léopold ton nouveau supérieur après moi. Je lui ai déjà parlé de toi. Il ne te fera rien tant que tu n'enfreins pas les lois d'Augustus et de Krystel et mes règles en vigueur sur mon territoire. lui dis-je comme un rappel de sa situation, incluant toutefois un aspect de relative sécurité de sa condition. Avant de lui demander la raison de sa fuite, je décidai de m'assurer de mon emprise somme toute relative à son sujet par quelques paroles.

Je sais que tu portais un certain amour à William du temps où tu travaillais pour lui, mais les choses ont changés Leslie. J'ai échoué en tant qu'ami à le protéger de ses ennemis dont je t'ai parlé lors de notre première rencontre. Et malgré ce qu'il doit penser actuellement à mon propos, je me dois d'essayer de l'aider à ma manière mais je ne peux rien tenter d'officiel tu le comprendras sans mal. Mais pour l'heure j'ignore où il se trouve et n'ai eu avec lui qu'un appel de sa part, où nous nous sommes battu verbalement. Il ignore ce que j'ai tenté pour lui et cela doit demeurer ainsi Leslie, je compte sur toi si jamais tu le vois pour ne rien lui dire je te pries. dis-je pour assurer mon rôle d'ami touché par la perte de son ami.

Mais dis moi , je ne sais pourquoi tu as fui et la raison qui te fait craindre le courroux de ton shérif. Dis m'en davantage que je puisse t'aider comme je te l'ai promis autrefois.

Ah que j'aime l'art subtil de la manipulation, qu'il était délectable de faire tourner la tête de simples esprits. Néanmoins cela comportait tout de même une certaine difficulté, sans quoi le jeu n'aurait aucune saveur. Aussi je restai maître de mes émotions et de mon ton afin que Leslie demeure convaincu de ma bonne foi. Toujours est-il que par mes paroles je lui avais rappelé notre première discussion et mes promesses d'alors par exemple celle de l'aider s'il en avait besoin par la suite. Néanmoins son tempérament impulsif et son instabilité émotionnelle étaient deux paramètres pouvant modifier la donne, aussi demeurai-je prudent autant dans mes paroles que dans mes attitudes. Quoi qu'il en soit, mes projets de réflexion sur mon enquête à propos des métamorphes étaient à présent passé au second plan et le jeune nocturne avait toute mon attention.


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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyMer 18 Juil - 22:06

Je m'étais levé, car il était évident qu'on ne devait rester assis
devant un maître vampire debout, à trois pas de lui. Il me semblait
qu'ainsi les convenances étaient respectées et notant au passage le ton
calme et rassurant de l'ancien shérif. Cela m'apaisa et mes idées folles
retombèrent comme les feuilles emportées par le vent et tombant à terre
quand il faiblit. Le silence dans ma tête m'impressionna et me surprit.
Je me mordis la lèvre inférieure en apprenant que Julien avait déjà
parlé de moi à d'Aubusson :

*Mince alors ! il ne manquait plus que ça...*

En
parlant de règles... ben si, je les avais rompues... et trouvé ça si
bon, tout en songeant que les "maîtres", là-haut, devaient bien se
régaler, pouvant entretenir une armée de Pommes qu'un pauvre vampire
comme moi n'avait pas, même pas une ! Mon regard erra un peu sur les
tombes, puis sur mes pieds, ceux de mon interlocuteur, pour revenir à
son visage, tout en accordant toute mon attention à ce qu'il disait Que
c'était rassurant de l'avoir comme protecteur ! Au moins, il me restait
lui ! mais une ombre passa au tableau et je me dis que lui-même
n'hésiterait pas à me dénoncer, à tort ou à raison, en cas de besoin. Ne
disait-il pas, d'ailleurs, qu'il ne ferait rien d'officiel pour un ami
de plusieurs siècles, alors pour un vampireau comme moi ! Tout cela
n'avait rien de rassurant... je me sentais pris au piège !!! d'un état
que je n'avais pas choisi ! d'une loi qui n'était pas la mienne ! après
tout, la plupart de vampires avaient choisi leur état, non ! l'avait
envié, convoité, rêvé :

*Pas moi.*

Mon visage se ferma, puis s'éclaira lorsque Julien m'assura de son amitié pour William :

(...) je compte sur toi si jamais tu le vois pour ne rien lui dire je te pries.

et pris un air bien obéissant :

- Bien entendu, je n'ai rien dit.


lui
révélant ainsi que j'avais rencontré William. Je lui tendais la perche,
curieux de voir s'il la saisirait. Quant à lui parler de ce qui me
conduisait à fuir, pourquoi lui cacher ce qu'il apprendrait d'une
manière ou d'une autre ? Le fatalisme s'afficha sur mes traits et je
haussais les épaules avant de raconter ce qui s'était passé la veille.

-
J'ai rencontré le Prince hier, dans une
librairie. Je lui ai proposé de l'aider, mais un humain m'a paru bizarre
et quand il est sorti, je l'ai suivi, pour m'assurer qu'il ne ferait
pas de bêtise... au détour du chemin, je lui ai sauté dessus, j'avais
soif, j'ai bu, il est mort.


Voilà le récit sommaire et précis de ce qui s'était passé.

-
Quand je suis revenu à la librairie, il a téléphoné au shérif pour me dénoncer et je me suis enfui.

Je devais rajouter quelque chose d'important :

-
Il avait l'air d'aller bien, mais je ne sais pas où il dort... ni qui il fréquente.

Me soucier de moi eut été déplacé, je devais parler de William, car il était mon sauf-conduit face à Guillemaud.
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyJeu 19 Juil - 10:46


Aussi misérable soit le jeune vampire tant son comportement était infantile d'ordinaire, il faisait parfois preuve d'ingéniosité. Ainsi donc il était parvenu à trouver William, et bien Leslie m'impressionnait sur le coup. Bon en même temps je n'avais rien tenté pour retrouver le prince déchu, mais qu'un jeunot comme lui y parvienne montrait qu'il n'était peut-être pas totalement incompétent. Toujours est-il que je masquai ma surprise, tout en en laissant volontairement transpirer un peu, histoire de jouer sur l'ego du nocturne. Je notai au passage quelques informations utiles dans les paroles de l'instable afin de localiser William avant de répondre à mon interlocuteur. Car malgré l'intérêt que j'avais à l'utiliser, je ne pouvais laisser passer le fait qu'il avait tuer un humain sans aucune discrétion, d'autant qu'officiellement désormais le meurtre d'humain était prohibé pour notre espèce.

Leslie, malgré le fait que j'éprouve une certaine fierté à ton égard pour être parvenu à retrouver William dans son exil, je me dois de te rappeler à l'ordre pour le meurtre de cet humain. dis-je comme si j'étais un peu peiné de devoir faire cela. Toutefois étant donné que tu es le seul à m'apporter son aide pour aider mon ancien ami tu ne subiras pas de sanction, pour cette fois seulement toutefois. Tu comprendras aisément que ma position m'interdit trop de favoritisme Leslie.

Néanmoins, nos lois n'interdisent pas de s'abreuver au cou d'un humain, seulement il doit être consentant. A toi d'en trouver un qui t'offrira son sang avec plaisir, entre autre. Et sache que depuis la Grande Révélation, bon nombre d'humains trouvent leur plaisir à nous nourrir de leur sang. Pense y la prochaine fois Leslie, tu comprendras bien vite qu'il est assez aisé de séduire un humain, bien que pour ma part je préfère de loin les humaines.
dis-je en souriant, comme une blague entre mâles.

Quoi qu'il en soit ne t'inquiète pas de Léopold, il ne te fera rien pour cette affaire. Mais je te conseille tout de même de lui rendre visite, histoire de te présenter et de te mettre à son service. Car il est désormais ton nouveau patron, du moins en dehors de ton boulot à la Pomme du diable bien entendu.

Ceci étant dit, je suis content que mon ami aille bien, même s'il n'est que haine à mon égard. Toutefois je n'en ai pas terminé avec la responsable de sa chute, Belle Angeline Renard. As-tu de nouvelles informations à son sujet?


Normalement mes paroles devraient l'avoir rassuré quant à sa situation, mais avec ce vampire il valait mieux s'en assurer tant il était impulsif. Néanmoins je profitais aussi de cette rencontre pour m'enquérir de sa mission d'observation que je lui avais confié il y a quelques temps maintenant. Venant de lui je ne m'attendais à guère de résultats, mais après tout peut-être pourrait-il me surprendre une fois encore. En attendant sa réponse, je sortis mon smartphone afin d'envoyer un sms à Léopold, lui donnant quelques instructions à propos de Leslie. Bien entendu je veillai à ce que l'intéressé ne puisse voir ni le contenu du message, ni son destinataire.




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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyVen 20 Juil - 13:10

Les bonnes nouvelles tombaient sur moi comme le crachin écossais, me lavant de toutes mes inquiétudes : le Maître-vampire s'occupait de tout, me rappelant les règles sur le consentement humain -inutile de lui dire que je prenais mon pied quand le mortel avec la trouille et savait qu'il allait mourir !!!-, que je pouvais retourner à La Pomme du Diable, et donc, toucher mon salaire, payer mon logement, et habiter mon petit deux-pièces en sous-sol, car le shérif ne me poursuivrait pas pour cette fois ! Tant de bonnes choses d'un coup avait de quoi réjouir et je me félicitais d'avoir joué le bon cheval avec Guillemaud : bien sûr qu'il se servait de moi, mais moi aussi, j'en tirais des bénéfices ! et bien plus grands, me semblait-il tout à coup, que ce que je pouvais apporter. En tout cas, la nouvelle de ma rencontre avec son ami de longue date (soit dit sans rire !), avait grandement contribué à l'heureux dénouement d'une situation fort dangereuse pour moi.

Pourtant, tout au fond de moi persistait le malaise d'une trahison, comme si ces révélations accordées à Julien pouvaient porter tort à l'ancien shérif. Sans compter que je devrais tout de même me présenter à mon nouveau "boss". Autant dire que je me demandais comment tout cela allait tourner ! et si je revoyais William ? que lui dirais-je ? que son ami de toujours le protège sans en voir l'air. Je répondis simplement :

-
Je comprends...

comme pour l'assurer que je suivais bien ses développement. Pourtant, quand Guillemaud aborda son appui à ma cause, mais rien d'autre de tout le long monologue qu'il m'accorda. Tant de paroles d'un être de son âge m'impressionnait et me donnait le sentiment de valoir quelque chose, vraiment, de me donner une existence bien réelle et de poids. Je pouvais donc rajouter quelques informations, non ?

-
Non, rien sur Angeline Renard. Elle demeure introuvable et intouchable, une véritable anguille, mais je n'ai pas renoncé.

Ma voix et mon air déterminé assurait le Maître-vampire de toute la diligence accordée à sa demande, et que je ne l'avais pas oublié, bien qu'ayant jugé la recherche de William visiblement plus importante, tant les sentiments étaient plus forts le concernant. Je tenais d'ailleurs, à ce que Guillemaud en ait bien conscience, même si le coup de fil du Prince m'avait blessé et éloigné de lui. Il était temps d'ajouter une information de poids :

-
Par contre, le shérif Evey Mac Intyre m'a contacté a La Pomme du Diable, tenant visiblement aussi à obtenir de moi quelques nouvelles de notre ami commun. Pensez-vous qu'elle soit vraiment de notre côté, ou songe-t-elle plutôt à se servir de la capture du Prince pour une nouvelle promotion ?

Désormais, je jouais dans la cour des grands... autant faire comme eux, non ? Sauf que moi je n'avais qu'une petite trentaine d'années en comptant ma vie humaine, alors que les vampires auxquels j'avais affaire avaient des siècles et des siècles de pratiques de manipulations... Le jeu était dangereux, mais de lui découlerait mon nouveau statut : autant se trouver dans les hautes sphères que dans les soutes à charbon.

*En me découvrant ainsi à Julien Guillemaud, je lui remets mon futur en main. Mais je crois bien avoir fait le bon choix, et lui prouver ainsi que je suis capable de grandir selon ses désirs.*

Car à quoi lui servirait un incapable ? Je ne devais désormais que prendre garde à mes repas... cacher les corps de mes proies mortes autant de terreur que de manque de sang... en effet, maintenant que j'avais goûté à cela... Je songeais que la prise officielle d'une "pomme" humaine me servirait d'alibi et me promis à l'instant, d'en faire une recherche fort active dès la nuit prochaine. Pourquoi pas à La Pomme du Diable, d'ailleurs, au vu et sus de tout le monde...

Oui... je venais de prendre dix ans, ou même un siècle en matière de Machiavelisme, sauf que mon éducation religieuse me bloquerait certainement encore quelque temps...

* Ah oui ! aller lire le bouquin de Machiavel à la bibi, histoire qu'on ne voit nulle part que je l'avais emprunté, ou lu, si on le trouvais chez moi, ce qui pourrait me porter préjudice pour la suite...*
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyVen 20 Juil - 19:19


Savoir que le vampire n'avait pas oublié la mission que je lui avais confié me rassura à son sujet, il n'était peut-être pas aussi instable que je le pensais. Mais l'information cruciale de ses mots fut celle qui suivit et qu'il m'apporta de son propre chef. Qu'Evey l'ait contacté était déjà en soi une surprise en soi, mais en plus qu'elle se soit déplacé pour cela au bar qui appartenait désormais à Jana me fit tiquer. Mon ancienne collègue n'était pas de ceux qui font le déplacement pour visiter un vampire de base sans une bonne raison. Et si elle avait décider de s'occuper de Leslie pour trouver William, il me fallait découvrir dans quel but.

Pendant toutes ces années à diriger Edimbourg à ses côtés, j'ai eu le temps d'apprendre à la connaitre. Si Evey s’intéresse à William maintenant, ce n'est pas bon pour lui. Avant qu'il ne soit déchu de ses titres elle n'avait aucun intérêt pour lui et je trouve cela suspect qu'à présent elle cherche à récolter quelques informations à son sujet. Mais toi Leslie, qu'en penses-tu? lui demandai-je. Bien que son avis n'ai pas tant d'intérêt que ça, je voulais tout de même le connaitre car cela me permettrait d'adapter ma stratégie. Je décidai ensuite de lui poser davantage de question à propos de leur entrevue. Il me fallait un maximum de données afin de tenter de prévoir les objectifs de la shérif. Savait-elle que je chapeautais plus ou moins le jeune vampire? Même si j'ignorais bon nombre de paramètres je ne doutai pas que celle qui dirigeait à présent seule Edimbourg n'agissait pas sans atout, aussi décidai-je d'être prudent.

Que t'a-t-elle dit exactement à propos de William? Y a-t-il quelque chose dans ses paroles ou ses gestes qui t'a paru bizarre ou suspect? Une attitude, une question évitée, un agacement soudain sans raison apparente? dis-je tandis qu'une réflexion naissait dans mon esprit. Si pour ma part je m'étais rapproché de lui par notre lien commun avec William, j'ignorai quel était le lien qui l'unissait à Evey aussi lui posai-je la question afin de mieux cerner la situation.

Es-tu intime avec Evey? Afin de mieux comprendre la situation et estimer si elle peut représenter un risque pour William j'ai besoin de connaitre la nature du lien qui existe entre elle et toi. Evey est quelqu'un d'intelligent et si elle décide de nuire à notre ami commun, il nous faudra faire attention. Mais toi Leslie, te sens-tu capable de lui mentir ou d'agir contre elle si jamais elle désire vraiment nuire à William? lui demandai-je enfin. Il était important qu'il sente que je prenais aussi en compte son avis. Leslie avait besoin d'être rassuré quant à sa valeur, cela semblait le rendre plus stable et au moins plus fidèle en quelque sorte lorsque j'exploitais cette faille chez lui.

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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptySam 21 Juil - 8:08

Mais surtout, surtout, Julien pouvait être un mentor. Peu à peu, je me rendais compte que je DEVAIS changer. Ne plus être l'homme soucieux de justice et d'équité que je m'étais attaché à devenir. Non... Je n'étais plus humain. Mais vampire ! Un étrange mélange de sentiments tournoya en moi de vertige face à ce qui pourrait désormais arriver, pouvoir, intrigues, évolution se heurtaient encore au roc de mon éducation presbytérienne, mais surtout à celui que j'étais profondément. Je comptais sur l'érosion des vagues de puissance qui montait en moi pour en venir à bout. Combien d'années, de lustres, de siècles me faudrait-il ? Le chemin était parsemé d'embûches et nul doute que nombreux étaient les vampires ayant chuté avant d'avoir atteint leur but. La prudence devrait s'imposer, alliée à la plus grande circonspection.

*Tout cela n'est pas dans mon caractère...*

Mais tuer non plus ! et j'y prenais plaisir, désormais.

*Non ! pas tuer ! mais plutôt le sang mêlé à la terreur ressentie par l'humain saigné, bu jusqu'à la lie.*

C'était bien différent. Cet instinct sauvage était-il le lot de tous les vampires ? regardant Guillemaud, je devinais une force exceptionnelle liée au calcul. C'était aussi le cas du prince et d'Evey. Confusément, je sentis que rien ne serait simple et que ces vieux vampires ne verraient peut-être pas mon ascension d'un bon oeil. Et la concurrence était rude entre eux, comme le prouvait la chute de mon boss, pourtant apparenté à la reine (!!!), ce qui aurait dû, à première vue, le protéger bien plus que cela. L'image d'un roi cherchant à affaiblir la mère de William s'imposa de nouveau. Il y avait quelque chose que j'avais du mal à discerner, mais mon instinct policier se hérissait à la seule évocation du nom du roi.

Le Maître vampire me dévoilait de nouvelles perspectives avec une Evey ennemie de Raybrandt.

*Alors, elle ne m'aurait sauvé que pour que je lui sois redevable et espionner le prince à loisir ?!!!*

Je me sentis manipulé et ma colère monta sans que je ne l'exprime. Je bouillais intérieurement quand la question cruciale s'imposa :

*Choisissant Julien, jouais-je le bon cheval ?*

Car de mon lien avec lui dépendrait ma survie, dans un premier temps, puis mon ascension, ma place parmi les nocturnes ! Le ton qu'il utilisait montrait assez qu'il tenait à William... mais les plus grands ennemis ont été un jour amis, dit-on. Guillemaud m'interrogeait, je devais répondre et en profiter pour avoir son avis sur la question.

-
Le shérif d'Edimbourg a été bonne pour moi. Juste après mon étreinte, non consentie, comme vous le savez, j'errais, perdu, rejeté de tous et elle fut la seule à voler à mon secours, à me protéger, à me faire faire mes premiers pas dans ce nouvel état, puis à me placer auprès du prince en personne ! Cela ne prouve-t-il pas qu'elle le compte parmi ses amis ? sinon, pourquoi aurait-elle fait cela ?

J'avais pris soin de la nommer par son titre et non par son prénom. M'exprimer ainsi à voix haute m'aidait grandement à approfondir ma réflexion sur ce qui s'était passé et les possibilités qui s'offriraient peut-être si on les attendait de pied ferme au-lieu de se laisser surprendre par leur apparition.

-
Vous savez, William et elle ont été très bons avec moi. Et je pense que vous l'êtes aussi. Que nous sommes liés au prince pour de bonnes raisons, car nous savons qu'il est innocent.

Là, c'était carrément osé ! Je jouais ma peau. Et Julien ne serait pas forcé de répondre par l'affirmative à cette déclaration. Il découvrirait peut-être un autre allié de William... et puis, je me mettais au nombre des amis de celui qui m'avait dénoncé hier, ben oui, quand même... j'étais si peu sûr de ce que je ressentais, de ce que je devinais à travers un brouillard si épais que le fog londonien passerait pour une légère brume au lever du soleil.

-
Elle m'a demandé si William allait bien...

Je me remémorais notre rencontre, les regards qui guettaient ma chute avec impatience, mais la présence de la shérif, m'invitant à sa table, moi, le videur, moi, l'employé le plus proche du prince déchu. Elle avait conforté ma position de vampire intègre et fidèle au pouvoir et les charognards, grâce à elle, s'étaient éloignés. Je me souvins que je lui devais beaucoup. Evey m'avait sauvé, lorsque neonatus j'avais ouvert les yeux à la nuit pour la première fois, puis cette nuit là encore, face aux forces invisibles gouvernant les nocturnes... Mes yeux s'ouvrirent quand je me souvins d'une phrase étrange que je répétais intégralement à l'ami de Julien :

-
Elle a dit "se montrer déloyal peut avoir de lourdes conséquences" !

Lors de l'entretien, j'avais fait profil bas, veillant à ne pas attirer sur moi la justice vampirique qui me menaçait en planant autour de ma personne, faisant de moi un suspect que tous ces témoins de La Pomme se seraient fait un plaisir de voir embarqué pour... l'enfer ? mais à présent, c'était comme une nouvelle porte qui s'ouvrait :

-
C'est un coup monté, affirmais-je sans détour, visiblement certain de ce que j'avançais. Quelqu'un a voulu la chute de William Raybrandt.

Cela sautait aux yeux, non ?!!!! en cela, la grande expérience de Julien, et sa position pourrait sauver, sans doute, "mon" prince !!! l'espoir éclaira mon visage, succédant ainsi à la révélation et à la mine atterrée qui avaient défilé sur mes traits. Mais je ne perdais pas de vue la question précise du Maître Vampire et continuais déjà :

-
La shérif m'a ensuite demandé si je l'avais revu ? bien sûr, j'ai dit que non, et je n'ai pas menti, car je ne l'ai trouvé qu'ensuite.

C'était un signe, non ? et que Julien se présente le premier après cette entrevue avec William, et non Evey. Non ! c'était normal : Mc Intyre était repartie pour Edimbourg alors que Julien était à la cour, ici, à Glasgow. N'empêche que c'était décidé : je roulais pour William, et avec à mes côtés un vampire surpuissant, Guillemaud !

*J'ai intérêt à ne pas me tromper... sinon... la vie de William est en jeu !*

Le sentiment d'entrer dans la cour des grands me submergea, me rappelant étrangement mon entrée au collège. J'avais déjà vécu cela et m'en était bien tiré. Ce sera pareil cette fois, tentais-je de me convaincre.

-
Quant à l'agacement, il lui vint du fait que je ne savais encore rien.

Et comme pour me justifier, j'ajoutais :

-
Mais on ne trouve pas facilement un vampire exilé... Il faut un peu de temps, de la patience... d'ailleurs, je l'ai vu, je lui ai parlé (je parlais de William), mais j'ignore encore tout de son lieu de repli.

Je me mordis l'intérieur de la joue, comme un gamin pris en faute. Disant cela, je venais de dévaloriser tout mon travail, ce qui me ferait apparaître soit comme un raté, soit comme un consciencieux insatisfait de son travail. Quel regard poserait sur moi Guillemaud ?

-
Elle a soupiré, puis elle est partie, comme ça...

Bref, elle n'avait rien tiré de moi. Avec le recul, je me demandais ce qu'elle voulait vraiment : s'assurer que j'étais toujours au prince, connaître sa cachette, ses intentions ? et si tel avait été le cas, si j'avais su... que m'aurait-elle demandé ?

-
Pardonnez ma question... mais, si je retrouve le prince, que devrais-je faire ou dire ?

C'était fou comme la vampire avait abandonné rapidement, sans me laisser de consignes, de numéro où la joindre sans que mes informations ne tombent en de mauvaises mains, alors que Guillemaud, lui, m'avait donné ces indications de prudence et le moyen de communiquer en secret avec lui. Oui,....




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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptySam 21 Juil - 10:41


Il semblerait bien que Leslie prenait son rôle très à coeur et qu'il était de plus en plus convaincu par mes paroles au fil de nos rencontres. Mon plan fonctionnait bien et le jeune vampire était un outil assez intéressant. S'il croyait que j'avais encore de l'amitié pour William, il en était tout autrement en réalité. Mon objectif derrière toute cette affaire était de pouvoir garder un œil sur mon ancien ami et ses agissements ainsi que ses rencontres. Mais à écouter l'ancien employé du prince déchu, ma chère Evey avait eu la même idée, avec une forte probabilité dans le but d'obtenir une promotion à son tour. Je vis là les traits d'une nouvelle compétition entre elle et moi, mais celle-ci ne serait plus aussi cordiale que celle en place du temps où j'étais aussi shérif. La dirigeante d'Edimbourg se trompait si elle pensait que j'allais la laisser faire sans broncher. Au pire je pourrai toujours faire éliminer ma caution, ce qui serait un symbole fort pour lui exprimer ma détermination, mais pour l'heure je gardais cette possibilité pour plus tard. Il y avait suffisamment de possibilités que je n'avais pas encore appliquées pour garder cet atout dans ma manche.

Lorsque Leslie me parla du lien qui l'unissait à Evey, je souris en reconnaissant le talent de la vampire. Ainsi donc elle l'avait cueilli au berceau en quelque sorte et l'avait placé dirrectement chez William. Brillante idée je devais le reconnaitre, toutefois j'y entrevoyais une faille à exploiter néanmoins j'écoutai un peu plus les paroles du vampire avant de prendre la parole à mon tour.


Je ne doute pas qu'ils aient été bons avec toi Leslie, je m'étonne juste de certaines choses. Si Evey avait voulu t'aider après ta transformation, pourquoi ne t'at-elle pas plutôt gardé à son service et te former afin de te permettre de comprendre ce que tu es en train de découvrir? Car elle savait très bien, connaisant William, que le caractère de notre ami n'allait pas te rendre tes premières années de vampire des plus simples. Car selon moi tu es en train de prendre pleinement conscience peu à peu de ta nature de vampire, des us et coutumes de notre espèce ainsi que de ses règles, officielles et officieuses. Ils ne t'ont pas jugé à ta juste valeur Leslie, et c'est ce à quoi j'essaie de remédier en te prenant sous mon aile en ce moment.

Néanmoins je dois être honnête avec toi, et je suis certain que tu en es déjà conscient, que je ne fais pas ceci par simple philanthropie. Si je t'aide c'est parce que je t'estime capable malgré ton jeune âge de m'aider à démasquer ceux qui ont comploté contre le Roi en manipulant William. Ceux sont eux qui ont voulu la chute de notre ami. Et ils doivent payer pour cela.
dis-je d'un ton assuré au jeune nocturne. Si je lui tenais de tels propos, c'était pour contre-balancer le lien qui l'unissait à Evey, lui montrer que j'étais honnête avec lui contrairement à la shérif. Je lui exprimé la valeur qu'il avait pour moi, enfin celle qu'il croirait avoir à mes yeux. Voici la faille du plan de mon ancienne collègue, du moins la principale. Je repris ensuite la parole pour réagir à ses mots.

Sa phrase quant au fait qu'être déloyal entraîne de lourdes conséquences ne peut signifier qu'une chose Leslie. Derrière l'idée que la trahison mérite sanction de taille, cela sonne comme un avertissement à ton attention. Mais tu n'as pas de crainte à avoir, car si tu acceptes de travailler pour moi encore, elle ne pourra contre toi. Je fis une courte pause, le temps pour mon interlocuteur de parler à son tour.

Ne sois pas trop dur avec toi-même Leslie, même si tu ne sais pas où William se cache, tu es tout de même parvenu à le retrouver et ce n'est pas rien. Quoi qu'il en soit concernant Evey, soit des plus prudent quant aux informations que tu lui livreras, ne lui donne que le minimum pour rester crédible à ses yeux. Si jamais tu sens qu'elle se doute de quelque chose et que tu te sens en danger, n'hésite pas à lui dire que tu travailles désormais pour moi, cela te mettra hors de sa portée. Mais essaie de garder cette information secrète le plus longtemps possible, non pas que cette situation me dérange, mais il te sera plus aisé de tenter de découvrir ce qu'elle compte faire si elle trouvait William si elle ignore que nous travaillons ensemble toi et moi.

Quant à William, continue à essayer de reprendre contact avec lui et de capter un maximum d'informations quant à ce qu'il prépare, car le connaissant il ne va pas rester longtemps inactif. Nous devons connaitre ses intentions afin de déterminer qui sont ceux qui le manipulent et qui sont responsables de sa chute. Sois prudent dans tes paroles mais aussi dans tes gestes, apprend à contrôler tes émotions afin d'être maître de toi-même. C'est là la clé qui te permettra d'évoluer rapidement Leslie. Continue à travailler ainsi, et tu ne seras bientôt plus un simple videur de bar.
lui dis-je d'un ton professoral, car j'avais un peu ce rôle de mentor en ce moment avec lui, en plus de simplement le manipuler sans qu'il ne s'en rende compte bien entendu.
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptySam 21 Juil - 11:45

Force m'était de constater que le seul à vouloir me faire grandir était... le Maître Vampire. Les autres m'avaient laissé tout en bas de l'échelle, comme si savoir pouvait me libérer d'eux. M'avaient-ils trahi chacun à leur manière ? Evey, peut-être, mais pas William ! -d'ailleurs, c'était plutôt faux, ce que le vampire disait de lui : la non-vie à ses côtés m'apparaissait maintenant tellement enviable. Si semblable à celle d'un simple humain, comme je la souhaitais, au demeurant, comme si William avait deviné mes aspirations, et laissé le temps de venir à maturité- (bref, je lui trouvais toutes les excuses possibles et imaginables !). Je ne sais quel lien m'attachait encore à celui qui n'avait pourtant pas hésité à téléphoner à son successeur pour lui signaler ma faute !

*C'était pour mon bien.*

Constatation ou tentative de me convaincre que son geste était celui d'un ami ? Je ne savais trop au juste. Mais curieusement, lorsque la shérif d'Edimbourg ne m'éduquait pas, c'était pour se servir de moi, alors que venant de William, c'était par pure protection, pour me permettre de grandir en sécurité et d'apprendre, une fois assez fort. Mais alors, Julien n'allait-il pas trop vite en besogne ? Si je suivais cheminement, que je prêtais à mon prince, Guillemaud ne tentait-il pas de m'abattre avant l'heure ? non. En fait, il n'avait personne d'autre sous la main -curieux ? mais cela ne m'interpella pas plus que ça-. D'ailleurs, il ne cachait pas qu'il se servait de moi et disant cela, j'acquiesçais pour bien lui faire savoir que je connaissais ses motifs secrets. En tout cas, les informations sur Mc Intyre semblèrent drôlement intéresser le nouveau promu et détourna quelque peu son attention de William.

*Qu'y a-t-il au juste entre elle et lui ? visiblement, ils ne s'apprécient pas.*

afin d'avoir ma propre vision des choses : je ne pouvais indéfiniment me contenter de ce qu'on voulait bien m'apprendre. Le soucis numéro un était que j'étais seul, terriblement isolé, et probablement surveillé comme le lait sur le feu par les tenants du roi. Le moindre de mes mouvements risquait de se retourner contre moi.

Je me promis donc d'enquêter discrètement à Edimbourg sur les relations liant Julien et Evey. En tout cas, j'allais profiter au mieux de la protection "pour le moment" de Guillemaud et faire de mon mieux pour voler au secours de mon prince. Je murmurais humblement, comme pour moi-même :

-
Je vous remercie, Monseigneur...

en effet, malgré mon immaturité, Guillemaud prenait le risque de me former, c'était donc qu'il pouvait tirer quelque chose de moi. De mon côté, je me promis d'en apprendre le plus possible sur ce nouveau monde, bien que je sursautais, brutalement réveillé, lorsqu'il énonça sa vision des événements :

parce que je t'estime capable malgré ton
jeune âge de m'aider à démasquer ceux qui ont comploté contre le Roi en
manipulant William. Ceux sont eux qui ont voulu la chute de notre ami.
Et ils doivent payer pour cela.


Pourtant, je répondis sagement :

-
Oui, ils doivent payer.

sans ajouter "et le prince retrouvera sa place parmi les siens" car le doute, serpent venimeux, venait d'infiltrer son venin dans mes veines. Julien parlait de complot contre le roi quand j'en voyais un contre le fils de la reine, et une manipulation du roi quand j'en devinais une de la reine.... décidément, nous avions des visions très différentes de la même chose. Je me demandais si je devais me ranger à sa position, qui certainement était la meilleure, puisqu'il était plus âgé, et donc rompu à ces pratiques depuis des siècles, ou si je devais insister sur ma vision du complot ? Car après tout, peut-être avait-il fait lui-même l'objet d'une manipulation et qu'il n'avait rien vu, tant la place offerte était... fastueuse !? je me raclais la gorge, prémisse indispensable à l'énormité que j'allais avancer :

-
Cependant, Maître, (toujours ces foutus grades !!! comment nommer les gens à la fin ?!!!) pouvez-vous m'éclairer sur ce qui vous fait penser que le complot visait le roi et non la reine ?

D'un autre côté, je le reconnaissais comme "maître" dans ce jeu dangereux que nous allions jouer, pour l'honneur de William, et cela le toucherait peut-être. Pourtant... on le disait fort sévère lorsqu'il était shérif à Edimbourg, sans pitié, mais juste et droit. J'avais entière confiance en lui et m'appuyais sans vergogne sur sa grande expérience pour m'en nourrir et faire ensuite de mon mieux. N'avait-il pas dit qu'il me protègerait d'Evey au cas où ? je n'avais fait que hocher la tête en signe d'assentiment, inutile de commenter une telle grâce, qui pouvait être retirée à tout moment, je m'en doutais bien, selon qu'elle serve ou non les intérêts de Guillemaud : je n'étais pas aveugle au point de l'ignorer ! J'avais noté aussi la bonne disposition de l'ancien shérif à mon égard, qui atténuait mes manques, les comprenait et les acceptait. Je repris confiance et me jurais à cet instant, de tout faire pour retrouver le prince !

*Malgré ce qui s'est passé la nuit dernière...*

J'allais jouer un double jeu, un triple jeu, même, face à Evey et à William, pour protéger ce dernier.

*Je lui avais dit que j'étais prêt à tout pour lui, et je vais le lui prouver !*

Les dernières paroles de Julien m'interpelèrent pourtant : il avait l'air de se demander qui étaient les véritables commanditaires de la chute du prince, comme s'il n'était plus tout à fait sûr que ce soit Belle. Mon regard interrogateur laissait assez entendre que j'étais un peu perdu, là... Si Renard avait voulu le pouvoir, qu'avait-elle gagné à l'éviction de William du pouvoir ? Qui avait été promu à sa place ?

*D'Aubusson !*

De toute manière, je détestais ce Français. Dès notre première rencontre, j'avais eu des problèmes à cause de lui !!!! Hannah... Mes traits se durcirent et je déclarais :

-
Pensez-vous honnêtement que d'Aubusson soit la marionnette de Renard ? et dans ce cas, quel sera la prochaine étape de leur plan ?
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptySam 21 Juil - 12:49


J'observais attentivement le jeune vampire tandis qu'il réagit à mes paroles. Si lors de notre première rencontre il réagissait sans aucun contrôle, se laissant submerger par ses sentiments, il faisait montre d'une meilleure maîtrise de lui-même. Je le voyais grandir, mûrir même au fur et à mesures de nos rencontres. Pour exemple sa manière courtoise et plus ou moins grossièrement dissimulée de me signaler qu'il n'était pas d'accord avec le fait que le complot visait Augustus. Néanmoins même s'il faisait quelques progrès, sa perception des choses était encore celle d'un nouveau-né dans le monde de la nuit, fait des plus normal vu son âge. Aussi décidai-je de l'éclairer un peu des principes de guerre.

Si pour ma part je sers les intérêts de mes seuls Maîtres Augustus et Krystel, nos ennemis sont plus axés sur la personne du Roi. Et la raison est des plus simple en réalité. Essaie d'imaginer la réaction d'Augustus si Krystel venait à être éliminée par la dissidence. Je lui laissai quelques instants pour essayer d'imaginer la réponse à cette phrase avant de poursuivre. Notre Roi serait ivre de rage et durcirait nos lois, ferait des exemples en tuant bon nombre d'entre nous, et instaurerait un climat des plus durs, réduisant alors la marge de manœuvre des traîtres.

Tandis que si les dissidents parviennent à éliminer ou affaiblir Augustus, ils ouvriraient alors la voix à d'autres de tenter leur chance dans des luttes de pouvoirs pour prendre le trône. Pour qu'un royaume s'auto-détruise de lui-même, il suffit d'affaiblir le pouvoir dans le but que les fourbes et les opportunistes se dévoilent et tentent de prendre le pouvoir. C'est pourquoi je m'emploie à ce qu'aucune de ces deux situations ne se réalisent. Mon devoir est de protéger le Roi et la Reine contre l'ensemble de leurs ennemis.
dis-je d'un ton assuré mais calme.

Une fois ce fait exprimé, j'écoutai la nouvelle question du nocturne et celle-ci me surprit sans pour autant que je ne le montre. Pourquoi pensait-il que d'Aubusson était à la solde de Renard? Toujours est-il que pour ma part je m'étais assuré de la loyauté du nouveau shérif de Glasgow, m'assurant son soutien dans ma traque à la dissidence. Mais Leslie ignorait ce point, aussi le lui expliquai-je en tentant d'être le plus clair afin qu'il comprenne bien.


Léopold est loin d'être au service de Renard Leslie ne t'inquiète pas, je me suis assuré de diverses manières de son engagement. dis-je en souriant tout en poursuivant. Ne vois pas dans le fait qu'il est à présent shérif à la place de William une preuve qu'il fait partie de la dissidence. Renard est plus fourbe que cela et ne fait rien qui pourrait attirer des soupçons trop évidents. Car il est clair, même si je n'ai pas de preuves pour le moment, que c'est elle qui dirige la dissidence et qui est responsable de la chute de William. Nous enquêtons pour le moment pour trouver les preuves de sa félonie, mais aussi pour débusquer ses alliés dans la trahison, et nous les trouverons. dis-je d'un ton assuré et déterminé. Elle a déjà commis une erreur en manipulant William et en causant sa chute, s'imaginant que je profiterai simplement de ma promotion sans me soucier de mon ami. A nous de lui en faire commettre d'autres pour la mener à sa perte et que mon ami retrouve sa place. Son objectif est probablement d'affaiblir la famille royale dans le but de déstabiliser la couronne. Aussi il nous faut protéger s'il n'est pas déjà trop tard, les princesses Morgane et Jana.

Pour ma part je connais un peu la première, mais par contre pratiquement pas la seconde. Etant donné qu'elle est l'ex épouse de William et désormais ta nouvelle patronne à la Pomme du Diable, tu peux peut-être me dire quelque chose à son sujet?


Bien entendu je ne souhaitais pas que William retrouve sa place, il avait trahit et n'avait pas ce droit. Néanmoins Leslie devait être persuadé que j'avais à coeur la réhabilitation du prince déchu, aussi bien pour qu'il me pense de son côté, mais aussi dans le cas où celle-ci venait à être effective un jour on ne sait jamais. Si je lui parlais désormais des princesses, je lui dissimulai tout de même le plan que j'avais établi avec Morgane dans le but de combattre Renard. Par contre lui dire que je ne connaissais pas vraiment Jana était la réalité, seulement je lui cachai ma méfiance à l'égard de l'ancienne épouse de William. Non pas qu'elle ait montré un signe de dissidence, mais plutôt parce qu'en tant que femme de mon ancien ami, je ne la croyais pas lorsqu’elle m'avait'eut dit ne rien savoir de ce que manigançait son mari. Et puis si la traître était parvenue à corrompre le prince, elle pouvait tout aussi bien s'attaquer à une princesse.
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptySam 21 Juil - 18:01

Ma tête se pencha à droite comme si cela me permettait de voir sous le même angle que Julien. En tout cas, sa démonstration sur les risques encourus par le pouvoir royal me sembla plausible, mais pas l'amour du roi pour la reine... Je me mordis prudemment les lèvres pour m'empêcher un tel commentaire qui m'eut valu une mauvaise note sans rien apporter au sujet. J'acquiesçais donc de nouveau, découvrant un nouveau point de vue qui semblait tout à fait cohérent. S'attaquer au prince au lieu du couple royal était chose aisé au vu du caractère ombrageux de William : facile de le faire tomber. De nouveau, j'enrageais intérieurement, conservant pour moi les remugles d'aigreur dont je me servirai plus tard, sans doute, contre les ennemis de William. Restait que si la reine avait choisi de faire alliance avec Augustus, pourquoi s'affaiblissait-elle ainsi en se coupant de son propre fils ????!!! Que s'était-il réellement passé ? J'allais passer pour un idiot, mais puisque le Maître vampire semblait bien disposé à mon égard. Il semblait bien certain de la probité du Français, mais ma haine en l'endroit de ce sale type était trop forte pour me convaincre aussi aisément. Je pris le risque :

-
Qu'a fait exactement William Raybrandt pour être ainsi déchu et chassé, qui plus est, par la Pomme de Sang de la Reine ?

Car si nous avions tous été convoqué à la distribution des prix et à la condamnation du prince, peu d'entre-nous surent vraiment de quoi il retournait, dans les détails... D'ailleurs, William connaissait-il lui-même tous les chefs d'accusation ? et comment avait-il pu se défendre ? Le pouvoir ne se partageait pas, pas en public... et une autre question me brûlait les lèvres :

-
Et comment peut-on être certains que les ennemis de nos souverains sont bien des vampires ? Il m'est arrivé de croisé des humains extrêmement déterminés, et d'autres dégageant de bien étranges odeurs sans que je pusse vraiment en déterminer l'origine...

Je mélangeais un peu tout, mais mes doutes étaient ceux d'un jeune de trois ans et donc tout à fait recevables, à mon sens.

-
J'espère rencontrer Renard prochainement, bien qu'à ce jour je n'ai encore pu la localiser... dès que cela sera fait, vous en serez bien sûr le premier informé et je vous ferai un rapport détaillé.

J'y étais d'autant plus déterminé que Julien avait parlé de retour pour William !!! mon coeur mort avait bondi dans ma poitrine, et mon sang n'avait fait qu'un tour, ou deux, ou trois, en fait. L'excitation me poussait à me lancer tout de suite à la recherche des ennemis de William... et donc ceux du couple royal. Car après tout le chaos engendrant le chaos, et multipliant les ennemis... le prince était encore en danger. D'autant plus qu'il ne bénéficiait plus de son statut, de son entourage, et de l'ombre de la reine sur sa personne...

* C'est catastrophique...*

Je l'imaginais, seul, terré quelque part, loin de tout.

*Impossible ! non, il doit déjà s'être entouré soigneusement... alors, pourquoi pas moi ? a-t-il des doutes sur ma loyauté ? ou veut-il simplement couper les ponts avec tout ce qu'il connaissait ?*

J'eus peur : cela voulait dire qu'il s'était tourné vers les Dissidents ? en fait, j'étais atterré !!! Son choix était évident !!! le roi avait détourné sa mère de lui, l'avait fait chassé de la cour par celle qu'il adorait par dessus tout ! La rancoeur et le désir de revanche céderait bientôt la place au chef de clan qu'il était capable d'être, je le savais et n'en doutais pas. Quant à la mise en danger des princesses... je ne l'avais même pas envisagée et je répondis en balbutiant les premiers mots avant d'assurer mon ton :

-
Euh... non... La princesse Jana n'est encore jamais venu au club et n'a pas réuni le personnel... sans doute à cause de la sécurité...

C'était tout à fait plausible, d'ailleurs, et j'avais bien d'autres chats à fouetter que de rencontrer la femme de William ! Ce mariage arrangé n'avait pas eu l'air d'enchanter mon patron et je n'avais pas hâte de travailler pour elle. Je changeais de position, passant mon poids un peu plus sur la droite, ce qui me permit de voir les tombes derrière l'ancien shérif, en songeant avec soulagement qu'au petit matin, je rejoindrais mon deux pièces, pas besoin de retourner à l'ossuaire.

-
Mais, je peux demander à la rencontrer, si vous le voulez... Ainsi, je pourrais vous informer à son propos, mais aussi de sa sécurité.

Disant cela, je devins curieux du caractère et des sentiments de cette quasi veuve tout juste mariée... Etait-ce un malheur pour elle ou un soulagement ? La concurrence avait du être rude face à l'humaine...

-
Hannah se trouve toujours dans l'entourage de la princesse ?

ajoutais-je soupçonneux ?

-
Car les rivalités féminines pourraient s'avérer dangereuse pour la jeune épouse...Lancer une telle alerte sur Bardenov... était un bon moyen de me débarrasser d'elle ! après tout, elle avait bien demandé ma peau à son vampire, non ?!!! je ne lui pardonnais pas, après tout ce que j'avais subi comme humiliation à cause d'elle, mais rien n'en transparu dans mes dires... Je devenais prudent ?
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyDim 22 Juil - 3:09


Après qu'il m'ait écouté sans m'interrompre contrairement à ce qu'il lui était arrivé de le faire lors de notre première rencontre, Leslie m'interrogea quant à la trahison de William. Il ignorait donc ce que son ancien maître avait fait pour mériter sa peine. Il avait trahit par ses objectifs et ses choix de partenaires, mais je me devais de bien choisir mes mots pour ne pas que Leslie succombe à son instabilité chronique.

William s'est laissé manipuler par Renard et s'est trompé de voie alors qu'il aurait pu obtenir le même titre qui est le mien à présent s'il m'avait écouté. Il avait réussi à trouver la responsable de l'attentat du 1er mai et m'a demandé mon aide dans cette tâche. Je pensais qu'il souhaitait la neutraliser pour la livrer au Roi et lui prouver sa valeur. Mais cette vampire l'a poussé viser autre chose et à mettre à mal le pouvoir en la personne du Roi.

Je l'avais pourtant mis en garde,
dis-je en serrant les dents comme si je contenais la rage d'avoir perdu mon ami, alors que tout ceci n'était que théâtre avec pour seul public mon interlocuteur. je lui ai dit de ne pas faire confiance à cette garce et de se méfier. Mais elle a su jouer sur les failles de son caractères et c'est ainsi qu'il a poussé sa propre mère à le renier. dis-je avant de faire une courte pause car je ne savais pas s'il avait conscience que Krystel n'avait pas eu le choix de couper tout lien avec son fils. Tu es encore trop jeune pour comprendre les mécanismes de la politique de notre espèce dans son ensemble Leslie, mais je te souhaite un jour d'apprendre et de t'élever au sein de notre hiérarchie, ce jour tu comprendras le geste de la Reine. En tant que telle elle ne pouvait protéger officiellement William alors qu'il venait de trahir le Roi, aussi grand soit son amour pour son fils. Cela les aurait discrédité tous deux, et ils ne peuvent se le permettre vu leur position et tout ce qu'ils représentent.

Mais William a perdu de vu certaines choses essentielles et à préféré opter pour les belles promesses de Renard. Ceci peut sembler dur à entendre Leslie, mais malgré que je tente le maximum pour l'aider malgré sa haine aveugle à mon égard, je lui en veux d'avoir succombé à cette traître.
Je fis une nouvelle pause avant d'aborder le thème des ennemis de nos souverains que venait d'évoquer le vampire. La dissidence n'est qu'un ennemi parmi d'autres pour notre espèce Leslie. Regarde il y a déjà l'HCV qui souhaite nous éradiquer, ajoutés à cela d'autres groupes que nous ne connaissons pas ou que nous sommes en train de découvrir peu à peu. Mais pour l'heure aide moi à traquer les dissidents et je saurais te récompenser comme il se doit.

Je l'écoutai ensuite réagir quant à mes paroles à propos de Jana puis de Hannah, l'ancienne Pomme de William. Leslie m'avait déjà raconté qu'ils ne s'appréciaient pas des masses elle et lui et je pu le comprendre lorsque je me remémorais cette soirée où je les avais invité elle et ce Camille Fontayn. Là encore je lui donnai quelques indications.

N'en fais rien, laisse la faire le premier pas Leslie. Jana sait le lien qui vous unit toi et William, elle ne manquera pas de te contacter d'autant que désormais tu travailles pour elle à la Pomme du Diable. Néanmoins je te demande d'être prudent là aussi quant aux informations que tu lui dévoileras. Quant à Hannah elle n'est pas sous l'autorité de la princesse, mais bien de la Reine aussi rassure toi tu n'auras pas à souffrir de sa présence. dis-je en lui adressant un sourire entendu.


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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyDim 22 Juil - 7:29

Autour de nous, le cimetière nous offrait le calme sépulcrale que l'on attendait de lui. Les stèles se dressaient, gardiennes sommaires de la mémoire engloutie des défunts dont les os blanchis dormaient profondément (et pour toujours !). Moi aussi, j'étais mort, mais c'était beaucoup moins lyrique. Du moins le pensais-je avant, me voyant condamné pour l'éternité à ce petit boulot de videur, moi qui avais été l'un des plus jeunes commissaires du Royaume Uni. Je m'attendais à une sorte de purgatoire, tel qu'il est fort bien décrit et détaillé chez les catholiques, ce qui me poussait à croire qu'il existait, puisque je le vivais depuis trois longues années. Et tout à coup, cette perspective de servir au rétablissement de William, épaulé en cela par un Maître vampire, moi qui n'était qu'un neonat' !!! que de bouleversements en si peu de temps.

J'écoutais donc religieusement les raisons obscures ayant conduit à la chute du prince -ce qui ne signifiait nullement qu'il ne se relèverait pas un jour, plus fort, plus magnifique ! je l'imaginais déjà, accédant lui-même au titre de Maître vampire,... conquis par cette vision si réaliste d'un futur si proche ! et appris ainsi que mon boss avait démasqué le premier (!!!) la dissidence et les menaces d'attentat contre nos souverains. Cela ne m'étonnait pas, il était bien supérieur à tous les autres vampires et le plus surprenant sans doute demeurait que personne ne s'en soit aperçu.

*A moins que ce soit par crainte que les autres vampires ne l'aient finalement écarté, choisissant ce prétexte pour affaiblir la reine, car je ne doutais pas qu'elle eut été déchirée de se voir séparée de son fils, bien qu'offrant à tous le visage impassible d'une souveraine.*

La question de savoir où il se trouvait pour l'heure se posait encore, plus pressante. Certainement quelque part à Glasgow, car je ne l'imaginais pas ailleurs... Et déjà entouré. Renard ? probablement. Mais pourquoi avoir attiré dans l'ombre un vampire qui lui eut été bien plus profitable de conserver tout proche du pouvoir, pour en connaître les méandres et secrets ? c'était se tirer une balle dans le pied ?!!! à moins qu'elle n'espérait ainsi attirer d'autres sympathisants ? c'était raté, personne n'avait suivi le prince dans sa chute, pas même bronché à l'annonce de sa terrible peine.

*Quand même ! comment s'y est-elle pris, cette Belle, pour manipuler le prince ?!!!* Cela me laissait perplexe. En effet, quels arguments ? qu'il devienne lui-même roi ? non, il ne visait pas ce titre, que je sache... *A moins que finalement, il ne pense comme moi que le roi n'épousait la reine que pour s'emparer de ses terres, les ajouter aux siennes, et la neutraliser par le mariage ?*

En fait, à la réflexion, me venait une nouvelle évidence : et s'il "naissait" un héritier commun au roi et à la reine, que devenait William dans l'histoire ? se trouvait-il évincé ? cela pouvait expliquer un mouvement d'humeur, des idées de meurtres sur le nouveau prince, ou le ralliement à Belle Angeline Renard !!! Mes pupilles s'agrandirent à la découverte de cette nouvelle perspective : tout s'expliquait !!! En même temps, ces réactions étaient si... humaines. J'en étais déçu, mais les immortels s'avéraient terriblement prévisibles. Alors, si tel était le cas, je pourrais, moi aussi, jouer à ce petit jeu là... En apprendre encore et encore de Guillemaud ! Voilà ce qui était important.

*Viser autre chose... le trône ?!!! le trône du roi ? *

J'ai toujours pensé que cet Augustus était un intrigant auquel je n'accordais aucune confiance, qui manipulait les vampires qui l'approchaient, d'ailleurs, Julien n'avait-il pas dit qu'il était tout acquis à sa cause ? et à celle de la reine. Ne devait-il pas, finalement, son ascension à ce service ?

*IL A TRAHIT WILLIAM ?!!!! C'EST LUIIIII !!!!*

L'éclat de mes pupilles ne dura qu'un bref instant sous le coup de l'illumination. N'avait-il pas avoué que William aurait pu obtenir ce titre de Maître vampire ? mais non... ses protestations d'amitié semblaient si réelles... "s'il m'avait écouté"... "je l'avais pourtant mis en garde !" et surtout "je lui en veux d'avoir succombé à cette Renard". Il était réellement désolé, et prêt à l'aider encore, l'ancien shérif de Glasgow, malgré ses écarts de conduite. Tout comme il m'avait passé mes questions puérils.

*Guillemaud est un grand vampire. Lui faire confiance est la bonne solution pour aider le prince.*

Pourtant, les soupçons nourris un instant auparavant me laissaient un goût amer dans la bouche. Je fermais les yeux tandis qu'une brise légère agitait les branches nues et me caressait le visage : cela me fit du bien, comme si je m'étais passé un peu d'eau froide. Tout comme lorsque le Maitre vampire me dit :

Tu es encore trop jeune pour comprendre
les mécanismes de la politique de notre espèce dans son ensemble Leslie,
mais je te souhaite un jour d'apprendre et de t'élever au sein de notre
hiérarchie...


Les accents de sincérité de sa voix m'assurant de son amitié le liant à William et le fait qu'il eut à coeur de m'aider à progresser, puisque j'étais si fidèle à son ami, me redonnèrent courage. Pour servir au mieux le prince, je devais sortir de ma condition minable de videur de boite de nuit ! cela s'imposa à moi et je ne doutais pas d'en avoir les capacités. Après tout, j'étais un excellent flic !

*Mais je n'ai que trois ans, et il faut visiblement des siècles pour acquérir le moindre grade dans cette société où je fais mon entrée. Je dois agir prudemment, et avec circonspection.*

je tente le maximum pour l'aider malgré sa haine aveugle à mon égard, je lui en veux d'avoir succombé à cette traître.

Cette phrase me frappa en plein visage et je ne pus que répondre :

-
Je comprends. Quelque part, moi aussi je lui en veux. Car lui partit, j'ai perdu beaucoup. Je pensais sa position imprenable et sa loyauté à la reine indéfectible, pourtant, il a fait un autre choix... Se peut-il que tout cela ne soit que le reflet déformé d'une réalité le plaçant dans le camp des dissidents à titre d'espion des souverains ?

Cette option avait la grande vertu de faire de William un héros et non un traitre... avec une mission si périlleuse qu'il en sortirait si grandit que nul ne pourrait jamais plus le contester ! J'osais ficher mon regard dans celui de Julien, espérant déceler en lui, le moindre indice concernant mon hypothèse. Quant à la récompense qui me serait attribué pour avoir traqué les dissidents, il était évident que je ferai tout pour l'obtenir ! ce serait un premier pas dans mon ascension dans la hiérarchie vampirique, et il n'y a que le premier pas qui coûte, à ce qu'on dit...

Restaient l'HCV et les autres groupes inconnus à ce jour de l'aveu même de l'ancien shérif d'Edimbourg.

*Autres groupes inconnus... qui peuvent-ils être alors ? et quel type de menace faisaient ils peser sur nous ?*

Jusqu'à présent, il m'avait semblé que les vampires se trouvaient au sommet de la hiérarchie de prédation qui présidait à toute vie sur terre... que les vampires savaient tout sur tout, et cet aveu d'ignorance prononcé par un Maître me fit frémir. Après tout, si l'on considérait l'existence possible des vampires (personnages de contes !), alors, les autres espèces existaient aussi ? J'avais bien du mal à le croire ! et les vampires eux-même en ignoraient l'existence ? impossible !!! ils les avaient forcément rencontré un jour !

*Cela veut-il dire que les loups-garous existaient ? cela expliquait-il le malaise ressentit lors de ma rencontre avec Tollin O'Donnel ? le garagiste à la sortie de Glasgow ? cette odeur tenace de chien mouillé ?*

J'écartais rapidement cette pensée, la trouvant parfaitement risible : les loups-garous n'existaient pas. Sinon, je ne tarderais pas à voir aussi des elfes, des trolls, des fées, des démons, des morts-vivants, feux-follets et que sais-je d'autre encore ?!!!!

Non, je me concentrais sur la suite, sur ma future rencontre avec Jana, l'épouse de William, et le fait que je ne devais pas tout lui dire ?!!!

*pourquoi dois-je être prudent avec elle ?... mystère...*

je saurai bientôt, lors de notre rencontre. Pour le moment, je n'osais demander pourquoi à Julien et le laissais poursuivre. Je savais pour la tutelle d'Hannah et le fait que la reine l'ait personnellement prise en main m'avait fait pensé à une manipulation de la souveraine : elle renvoyait son fils aux yeux de tous, le condamnait lourdement, mais protégeait sa Pomme du courroux que n'aurait pas manqué de faire tomber sur elle l'épouse délaissée.

*Tout concorde ! William est en mission !*

J'étais tellement content que j'en souris, mais me ravisait : personne ne devait savoir ! n'offrant plus qu'un visage impassible et attentif à l'ami de toujours de mon patron. Je lui avais mis la puce à l'oreille en lui posant la question tout à l'heure, mais il était l'ami indéfectible de William, rien à craindre, donc. Au contraire, il saurait que faire.


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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyMar 24 Juil - 2:01


Les paroles du vampire m'auraient fait rire en d'autres circonstance, mais la stratégie que j'adoptais avec lui ne me le permettait pas. Aussi me contentais-je d'afficher un regard neutre à l'attention de mon interlocuteur avant de lui répondre. Ne connaissait-il si mal William? Ce dernier avait beau avoir un amour puissant envers sa mère, cela ne l'aurait jamais empêché de trahir la couronne. Seul comptait son ego et son besoin de reconnaissance. Et c'est uniquement pour cela qu'il avait chuté, se laissant manipuler par la fourbe Renard. Il n'avait pas su trouver le meilleur moyen de montrer sa puissance et avait fait le mauvais choix. Tant pis pour lui, tant mieux pour moi, aussi dur cela soit-il.

Lorsqu'il évoqua ensuite l'hypothèse selon laquelle le prince déchu serait en mission pour nos souverains, je pris quelques secondes pour y réfléchir. Je ne pensais pas mon ancien ami capable d'une telle mission, manquant cruellement de subtilité pour agir en sous-marin, la preuve en était qu'il avait lamentablement échoué en tant que dissident et s'était dévoilé grossièrement. Si le nocturne avait besoin de se raccrocher à cette idée pour trouver une excuse à William, ce n'était pas mon cas. Il fallait à présent qu'il assume son choix, bien mauvais s'il est encore utile de le préciser. Si je m'exprimai en tant qu'ami blessé et soucieux d'aider son ami à se réhabiliter, ce n'était que pour m'assurer les services du naïf Leslie, car au fond de moi je n'avais plus aucune amitié pour le vampire exilé. Il m'avait déçu en décidant de suivre Renard et désormais je le considérais comme un ennemi de la couronne, au même titre que la traître. Néanmoins ce n'est pas ce qu'exprimait mes paroles et mon attitude face à Leslie. Pour lui je n'étais et ne serai que l'ami qui l'aide contre sa volonté dans le secret.


Je l'ai ardemment souhaité Leslie. J'ai voulu que tel soit le cas et pourtant... Même si cela serait plus rassurant et moins douloureux, ne te raccroche pas à ce fol espoir. Car le jour où tu te rendras compte de la vérité, alors ton coeur souffrira pour l'éternité. dis-je peiné, du moins c'est ce qu'il croirait. Je te souhaite un jour de pouvoir avoir de vrais liens d'amitié avec William, au moins aussi vrais que celui que j'ai eu avec lui. Et tu comprendras alors qu'il ne pourrait remplir une telle mission d'infiltration il est trop... entier pour cela.

Quoi qu'il en soit à propos de sa servante, cette Badenov, si tu ne l'apprécies guère sache que sa situation auprès de la Reine n'est pas enviable. Je sais par William que Krystel n'apprécie pas l'humaine de son fils et nul doute que si elle se l'est appropriée, ce n'est pas pour lui rendre la vie des plus douce.




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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyMer 25 Juil - 8:44

Cette question posée sur la possibilité d'une mission sous-marin du prince était importante à mes yeux. Certes, Guillemaud n'aurait pas été mis au courant, cependant, avec ses capacités de déduction de shérif et l'avantage incontestable que lui donnait des siècles d'expérience, j'aurai, avec lui, une vision tout à fait claire de ce qui avait pu se passer, et en tout cas un angle différent du mien.

Je te souhaite un jour de pouvoir avoir de
vrais liens d'amitié avec William, au moins aussi vrais que celui que
j'ai eu avec lui. Et tu comprendras alors qu'il ne pourrait remplir une
telle mission d'infiltration il est trop... entier pour cela.


J'eus envie de vomir.

J'eus envie de mourir.

J'entendais pourtant bien ce que me disait l'ancien shérif, sur son ami, celui qui l'avait rejeté, refusant son aide. Curieusement, Julien grandit encore à mes yeux... il était si réaliste. Et osait me parler ainsi, alors que j'étais tout entier tourné vers William et le savait. Un bref instant, mes paupières se fermèrent, comme pour me laisser le temps de diriger le coup violent que je venais de prendre en pleine poitrine. En les rouvrant, je ne vis qu'un vampire calme et sûr de lui, bien que regrettant visiblement les dérives d'un ami, sans pouvoir lui venir réellement à l'aide pour le moment. Je trouvais cela poignant, car il risquait gros à aider le prince, mais le faisait cependant. J'aurai bien aimé déglutir, mais n'y parvins pas. Mon regard erra un instant sur mes pieds, tant je me sentis gêné. Protester de la maturité de William ?!!! je savais que c'était impossible, tant il était impulsif, parfois, mais d'autres, il était si calculateur ? et si ce comportement emporté n'était qu'un jeu pour tromper son monde et se donner un air de fragilité qu'il n'avait aucunement ?

*Ca marche bien, même sur son ami. Mais pas sur moi qui le fréquente au quotidien et l'ai vu tant de fois gérer des problèmes épineux.*

Ceci dit, il était terriblement vrai que le prince était entier : normal pour le fils d'une reine, non ? ce n'était pas un défaut, chez lui, mais une qualité. Non... ce qui m'inquiétait le plus c'était...

-
Peut-être... concédais-je, apparemment rendu aux arguments de Guillemaud.

*mais ce qui m'inquiéterai le plus serait plutôt sa propension à se laisser influencer par une femme.*

Bien sûr, je visais Bardenov, cette Hannah à laquelle je ne parvenais pas à pardonner ses sous-entendus contre moi et qui m'avait porté tort alors que j'avais tout fait pour la sauver des situations périlleuses dans laquelle elle avait l'art de se fourrer ! Evidemment, je n'avais pas formulé cet argument, car il se serait retourné contre le prince, d'autant qu'il était comme hypnotisé par la donzelle, ce qui n'était certainement pas le cas avec une vampire plus âgée que lui, dont il avait du s'approcher avec circonspection, surtout s'il avait démasqué, le premier !, un complot contre sa mère !!! Quelque chose n'allait pas dans toute cette histoire, mais je ne savais pas quoi. Il devenait urgent que je rencontre William pour lui poser toutes ces questions de vive voix. Je m'aperçus que mon front s'était plissé sous le poids de la réflexion et détendis mon visage pour éviter que le Maître vampire n'ait vent de mes doutes. La seule bonne nouvelle était la mauvaise passe subie par Hannah. Je souris, mauvais et commentais :

-
Elle n'a que ce qu'elle mérite.

Je savais la reine impitoyable, elle qui m'avait placé sous tutelle, alors que j'avais soigné son esclave, le frangin d'Hannah. Je redressais la tête et demandais :

-
Maître... savez vous ce qu'est devenue Miss Willoughby ? et ne trouvez-vous pas étrange sa disparition au lendemain de sa nomination à ma tutelle ?

C'était le moment ou jamais, pour moi, de savoir ce qui avait conduit la reine à me mettre sous tutelle d'une personne qui disparaissait l'instant suivant ! et pourquoi n'avait-elle pas nommé une autre personne ? c'était donc seulement pour donner un avertissement à William ? à moi ? et la vampire disparue ? qui était elle ? qu'avait-elle pu penser de sa brutale nomination ? c'était moi qui l'avait fait fuir comme çà ? Guillemaud devait en savoir long, là-dessus, puisqu'il était proche du pouvoir. Et que j'avais la chance de l'avoir comme formateur dans ce monde d'immortalité. N'empêche que j'étais tout de même choqué qu'il pense William incapable d'accomplir une mission périlleuse d'infiltration au nom de sa mère.... j'en étais même profondément blessé.
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyMer 1 Aoû - 13:39


Je sentis que le jeune vampire ne semblait pas vraiment d'accord avec ce que je venais de lui dire à propos de William. Sa réponse plutôt molle montrait néanmoins qu'il commençait à se contenir et à garder pour lui ses émotions. Fut-ce donc dans ce but qu'il choisit de changer de sujet et d'orienter la discussion dans une autre direction? Quoi qu'il en soit je ne connaissais que peu la vampire, Laura
Willoughby. Je ne savais rien de son rôle au sein de notre espèce mais son métier n'était un secret pour personne pour autant. Elle vendait son corps aussi bien aux vampires qu'aux humains, rien de bien étrange à vrai dire mais j'avais appris et pu observé qu'elle gravitait dans l'entourage du couple royal sans que j'arrive à en déterminer la raison. Du temps où j'étais shérif je n'avais pas entrepris une quelconque enquête à son sujet car cela dépassait ce que je pouvais faire avec mon statut d'alors, mais à présent ce n'était plus le cas aussi allais-je me charger d'en apprendre davantage à son sujet. Néanmoins pour l'instant je devais me charger du jeune nocturne et répondre à ses questions.


J'ignore où elle se trouve présentement Leslie, néanmoins je pense qu'elle doit œuvrer quelque part pour le Roi et la Reine. S'ils ne t'ont pas indiqué que tu n'étais plus sous sa tutelle, garde bien à l'esprit qu'elle demeure effective jusqu'à nouvel ordre. lui dis-je avant de poursuivre. Que sais-tu à son sujet? As-tu eu l'occasion de la rencontrer depuis que tu dépends d'elle ou pas? lui demandai-je avant de me taire. Je n'allai pas m'éterniser dans ce cimetière avec lui, aussi allais-je lui accorder encore un peu de temps avant de partir. Je lui avais laissé miroiter le fait que je le prenais sous mon aile et que je souhaitais le faire évoluer au sein de notre espèce et cela n'était pas par altruisme mais bien parce que je comptais me servir encore de lui pour un bon moment et pour cela me servir de son ego et des failles de sa personnalité était le meilleur moyen de l'avoir à mon service, j'avais d'ailleurs déjà une idée de poste à lui proposer.



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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptyJeu 2 Aoû - 23:30

Ce que l'ancien shérif disait de ma "tutrice" me la faisait paraître bien plus mystérieuse que sa simple absence et ma tête se pencha sur la droite, comme si cela pouvait m'aider à réfléchir à ce que je venais d'entendre. Je bredouillais :

-
Non... la tutelle n'a pas été levée, à ce que je sache...

Je redressais la tête avant d'ajouter en regardant le maître vampire dans les yeux :

-
Je ne l'ai jamais vu, je ne sais rien d'elle, j'ignore même à quoi ressemble mademoiselle Willoughby et en quoi consiste son rôle sur moi. C'est simple, elle n'a jamais exercé cette tutelle sur moi d'aucune manière. Je trouve cela curieux, d'où ma question...

Mais visiblement, Julien n'en savait pas plus, seulement que miss Willoughby pouvait s'avérer être une espionne de choix pour les souverains, et que mon affaire n'était plus si grave. Le principal étant que je n'avais pas perdu ma liberté et qu'aucun jugement n'avait suivi cette absence soudaine et inexpliquée. Je trouvais néanmoins bien étrange une telle conduite, tant de la part de ma tutrice que de celle du couple royal -surtout de la reine, d'ailleurs, puisque l'ordre émanait d'elle !-. Qu'avaient-ils donc en tête pour moi ? m'espionner ? me suivre pour remonter à William ? Ma main gauche alla se coller sur ma tempe, qu'elle frotta, comme pour la masser un instant, avant de glisser lentement sur ma joue : tout cela était absurde ! et ne tenait pas. J'avais beau n'avoir que trois ans... je n'en pensais pas moins ! Je fronçais les sourcils en pensant que tout cela était bien étrange.... Guillemaud pensait-il la même chose ? lire sur son visage était un véritable défi, pourtant, je tentais ma chance.

-
Je vous remercie, Maître, de votre visite : elle m'a remonté le moral. Et avec votre protection, j'ose retourner chez moi et reprendre mon travail.

(j'avais l'air vraiment remis de mes émotions et bien décidé à reprendre ma vie là où elle s'était suspendue) Puis d'une voix plus basse, comme par crainte que l'on m'entende :

-
Je trouverai qui vous savez et vous rapporterai notre conversation, dans laquelle je ferai tout pour connaître les motivations de ses agissements et ses attentes du prince.

Je baissais la tête, comme pour fouiller le sol à la recherche d'une clef perdue -ou me donner le temps de réfléchir à tout allure ?- :

-
Cependant, si cette vampire a pu tromper William, le fils de la reine lui-même, comment pourrais-je échapper à ses appels de sirène ? et si je m'égarais, moi aussi ? comment me sortirais-je de ses filets ? Peut-être qu'ensuite, j'aurai peur de vous recontacter ou je ne sais quoi...

Mon pied tritura le gravier de l'allée, marquant mon réel embarras : si je tombais moi aussi, qui sauverait William ?!!!
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MessageSujet: Re: Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé]   Tombeau ou abri de fortune ? [Livre I - Terminé] EmptySam 4 Aoû - 18:36


J’écoutai les paroles du jeune nocturne sans reprendre la parole et engrangeai les différentes informations qu’il me fournissait. J’étais satisfait de plusieurs points, le premier étant la nouvelle qu’il allait retourner travailler à la Pomme du Diable, sous les ordres de Jana. Premier bon point. Le second à me satisfaire est qu’il me confirma son désir de surveiller la traître pour moi mais comme à son habitude, Leslie et me fit part de ses craintes quant à cette mission, parfaitement compréhensibles vu son jeune âge. Il redoutait succomber lui aussi au charme perfide dont la vampire avait fait preuve avec l’ancien shérif de Glasgow.

Je comprends tes craintes Leslie, mais si tu poursuis ce que tu as déjà commencé suite à notre première rencontre alors tu n’as rien à craindre. Je ne doute pas qu’elle tentera de jouer sur ton admiration pour William aussi voici une des raisons qui te montre l’importance du contrôle de tes émotions, tes gestes et tes paroles.

C’est sa spécialité de jouer avec le point faible de chacun aussi avant de la rencontrer entraîne toi à cette maîtrise de toi-même. Autre point capital, ton alimentation. Je pense que ce qui te plait maintenant que tu as goûté au sang humain, c’est le sentiment de puissance lorsque tu prends ta proie, voire même la crainte que celle-ci peut exprimer à ce moment-là. Même si cela est normal vu que cette découverte est des plus récente chez toi Leslie, néanmoins respecte nos lois et contente toi de proies consentantes. A toi de te montrer convaincant envers elles. Si je te fais ce rappel ce n’est pas uniquement par rapport à nos règles, mais parce que si la fourbe apprend ton penchant pour la peur des humains, elle te poussera à la faute et s’en servira comme élément de chantage pour te pousser à la dissidence.

Aussi soit des plus prudent Leslie, je place en toi de grands espoirs, aussi aide moi au mieux et tu seras récompensé.
Lui dis-je d’un ton qui ne laissait aucun doute quant à la véracité de mes paroles. A présent je dois te laisser et m’en retourner en ville. Quant à toi, n’oublies pas de te présenter à Léopold, ton nouveau shérif. Bien qu’il soit au courant pour ce soir et que j’ai arrangé la situation, comporte toi au mieux avec lui et fais-moi honneur. Je t’ai recommandé auprès de lui, aussi montre moi que je ne me suis pas trompé à ton sujet. Bon courage pour ta mission et souviens-toi, prudence, maîtrise et réflexion. Sur ce, à bientôt Leslie. Dis-je avant de me fondre dans la nuit telle une ombre.

Sur le chemin du retour je mis à jour mes plans dans mon esprit, autant au sujet de ma traque aux dissidents et qu’au fait que j’avais complétement mis de côté mon objectif premier de la nuit à savoir visiter la tombe de Silvia pour réfléchir quant aux métamorphes. Il était trop tard pour ce soir pour que je me penche à nouveau sur ce sujet aussi décidai-je de m’en retourner directement à mon appartement de Glasgow sans plus tarde. J’avais encore quelques petites choses à faire dans la capitale avant le lever du jour et de plonger dans mon sommeil diurne.



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