La proposition volte dans l'air palpable de la nuit. Elle me fait sourire, l'étincelle bleutée navigue sur les vaguellettes de l'amusement assombrit. Il est parole de serpent, cela est indéniable. Il tente les faiblesses et les enchantent savamment. je ne peux lui nier cet art. Mais le crotale peut il réellement envouter la vipère ? Cela serait intéressant à voir. Le choix est mien, placé entre mes mains de manière sans doute trop franche mais non dénuée d'ardeur. Il promet avec des doigts vides de pouvoir. De ce pouvoir qu'il espère sien par une nuit d'avenir. Condamnable ? Peut être aux yeux de ceux qui s'y aggrippe. Mon esprit divague un instant sur les voiles du passé. Tant d'homme, bon, moins bon, de femme vénimeuses ont planté les crocs dans ce qu'ils croyaient sien pour finalement n'avaler que le néant. En sera-t-il de même pour lui ? Je suis curieuse de l'apprendre. Combien d'entre nous succomberons au chant envoutant de son discours ? Combien trébucherons, aveuglé ? Et moi, laisserais je ce piège de soie recouvrir mes désirs ? Cela m'amuse.
Non. Je ne prendrais pas position. Derrière l'éclat opaque de mes iris valsent les frontières si mouvantes. L'ombre est mienne et le restera.
"Voilà une proposition savoureuse..."Juste un murmure qui s'échappe d'un air absent. Léger, saupoudré d'une ironique acidulée. L'orbre n'est plus qu'un trou sombre, un puit sans fin qui s'étend à l'infini.
"Le sauvetage nécéssite la menace, Monsieur Guillemaud...Que devrais je en conclure ?"Ma nuque ploie un instant et l'ébène entourant mon regard se fend d'un éclat bleuté, irisant. Puis je ris, quelque chose d'étrangement doux qui s'écoule lentement, sur un rythme propre a mon âme. Comme une comptine, prélude d'un massacre amoureux.
"Posez vos pions monsieur Guillemaud, laissez moi voir ce dont vous êtes capable et peut être...Choisirais je le renouveau."Ainsi j'en ai décidé. L'ombre reste à l'ombre n'est ce pas ? Mais qui sait, peut être est ce là le sursaut qui appelle au mouvement. Cela sera intéressant, à n'en pas douter. Ma main le libère dans un souffle et le sourire accompâgne ma propre disparition sur un murmure :
"Que la nuit vous soit douce Monsieur Guillemaud."Il y a un rire semble-t-il qui effleure la surface mais sans doute n'est ce qu'une imagination.
- Spoiler:
hrp : Désolée du retard, je suis pas douée pour les clotures >>