Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé]
Sujet: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Ven 5 Sep - 13:53
❝ Qui pardonne au crime devient complice. ❞ Cian & Hayden
C’était le bordel. Et d’une certaine manière, je ne savais pourquoi je m’étais mise dans cette situation. Mais après tout, je m’étais promis de m’être la meute, ma famille, avant tout. Je ne me sacrifiais pas, mais je sacrifiais mon amitié avec Charlie, et je n’étais pas sure qu’elle me pardonnerait de lui faire ça. Je ne savais pas comment réagir autrement. Elle mettait sa vie, et la meute en danger. Dans d’autres circonstances, je n’aurais pas été aussi catégorique. Je lui avais dis pourtant d’arrêter ses trafics, que ça ne mènerait à rien sauf à des situations dangereuses. Il était six heures, et j’avais du boulot à faire, et la mécanique allait être mon exutoire. J’aurais voulu me transformer pour profiter mettre mes idées aux claires, mais je n’avais pas le temps. Je regardais l’heure sur mon portable, pour le fourrer ensuite dans mon pantalon. J’enfilais un débardeur et un sweat, avec une paire de Doc, et je descendais dans le garage. J’allumais les lumières, levais les yeux au ciel. Franchement, ce genre de conneries m’ennuyait au plus haut point. Si Charlie avait réfléchit un peu plus loin que le bout de son nez, on serait pas là. Bon sang, tu pouvais trouver une autre activité que le trafic, et la drogue ? Je mis un violent sur le capot d’une des épaves qui traînaient en attente que je m’occupe d’elle, et le capot se tords un peu plus. Je me craquais la nuque et décidais de me mettre au travail.
Dénoncer Charlie auprès d’Hayden, ne m’enchantait pas. J’aurais voulu prévenir Mike, pour qu’il n’ait pas de mauvaises surprises, mais j’avais décider de n’en parler qu’à Hayden pour éviter d’impliquer le nouvel exécuteur, dans des histoires qui allait au final, mettre plus de poids sur ses épaules. Je haussais les épaules, et essuyais mes mains sur un torchon coincé dans mon pantalon, avant de m’essuyer le front. Je regardais l’heure, j’avais encore un peu de temps avant d’aller détruire mon amitié avec Charlie. Je savais pertinemment qu’elle allait m’en vouloir, mais qu’elle reste assurée de mes bonnes intentions, je fais ça la mort dans l’âme, mais il fallait bien que quelqu’un l’arrête. Et si je ne le pouvais pas, l’ulfric le pourra. J’avais prévenu Tom du fait que je devais voir Hayden à propos de Charlie, et il hocha la tête quand je le prévenais que j’allais me préparer à partir. Je pris une douche rapide, qui ne me détendit absolument pas, j’étais tendue. Sur les nerfs, je me demandais comment j’allais bien pouvoir annoncer la chose s’en paraître pour une parfaite attardée mentale. Et puis comment annoncer la chose…. Franchement, j’en étais au point, où ma volonté commençait à flancher. Pourtant, je ne pouvais pas me dérober. J’enfilais rapidement un jean qui me compressait, une paire de boots, un pull et un perfecto en cuir, et quittais le garage. Je viens pour… Non… Je suis là parce que… Non… toujours pas. Et pour ne rien arranger, je ne connaissais pas Hayden, pas du tout même. Ce n’est pas comme si j’avais fait copain copain avec l’ulfric. J’arrivais donc à Wolfheaven. J’aimais bien cet endroit. Je me garais et sortais de la voiture. L’air frais, voilà quelque chose qui me manquait. Cette grande inspiration me redonna un peu de volonté et je m’avançais vers le domaine, et entrais.
« Je ferais mieux de me casser… franchement. » marmonnais-je.
J’arrivais au bureau de l’ulfric, tout ceci me semblait bien solennel et formel. Mais je suppose qu’avec les temps qui court, l’ulfric pouvait se montrer froid. J’avais lu comme tout le monde les nouvelles entre lui et Isadora, ça devait pas être la fête au village tous les jours. Je toquais à la port et entrais. Je savais pas bien comment me comporter face à l’ulfric. Alors je me contentais du minimum syndicale, peu importe si ça me vaut une remise en place, j’étais lus à ça prêt. J’allais quand même annoncer que Charlie faisait du trafic de drogue, et de V, avait tué une humaine, avait la PES sur le dos, vu comme ça…
« Bonjour Hayden… Je suis ici pour Charlie.. Charlie Mcallister. » déclarais-je en regardant l’ulfric dans les yeux.
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Sujet: Re: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Mer 10 Sep - 10:43
Encore le nez dans la paperasse, ça n'arrêtait plus depuis tout le début de cette histoire avec Isadora. Les enfants commençaient à se poser des questions ; quand est ce que notre situation allait redevenir normale ? Je n'en savais rien. Les papiers servaient justement à ça dans l'idéal, avec une attention toute particulière sur les médias exercée par mes propres avocats. Il y avait comme qui dirait une montagne de choses à faire et à revoir, des détails et des failles juridiques que nous nous efforcions d'exploiter tout comme le camp d'en face d'ailleurs. Ce n'était pas forcément un job très agréable, mais je me devais de m'en occuper. Pas seulement pour moi mais pour tous les miens. Pour ma famille, pour mes loups. Parce que ce qui me touchait les touchait aussi, fatalement. On ne pouvait pas passer à côté de quelque chose d'aussi gros que les attaques mensongères dont nous faisions l'objet. Ne pas riposter impliquerait de la faiblesse, dans laquelle s'engouffrerait l'ennemi. On ne peut pas rêver de situation plus compliquée à gérer en tant qu'Ulfric ; un ennemi multicéphale que l'on ne peut déchiqueter à coups de crocs. Alors franchement... Je m'y attelais donc avec patience, mais pas avec envie. J'avais des demandes d'injonction à signer, tout un volet stratégique à étudier et surtout, j'avais toutes ces demandes d'interviews à répondre. Je ne savais pas trop comment les choisir. J'étais lecteur de nouvelles, oui, mais pas adepte de presse écrite au point de vouloir à tous prix passer dans un journal plutôt que dans un autre.
Je me servais négligemment un autre verre de whisky. Rien de formidable, mais tout de même une bouteille que gardait bien précieusement mon père dans le cellier de Wolfheaven. Une bouteille de l'année de naissance de mon jeune frère. Je ne relevais même plus, ne me creusais plus la tête d'y voir un message quelconque. Avait il préféré mon frère dès sa naissance ? Avait il fait de même pour moi ? Quand aurait il voulu ouvrir la bouteille, et pourquoi ? Je n'allais pas me poser toutes ces questions. Même maintenant, plusieurs mois après la mort de mon père, il y avait toujours des choses que je ne comprenais pas chez Valentyne père, des choses que je ne saisirais probablement jamais. Tant pis. Je ne peux pas me permettre de rester ainsi engoncé dans le passé ; il me faut maintenant du probant, me tourner vers l'avenir de tout le monde qui me sert aujourd'hui de famille. Ma propre histoire n'a pas beaucoup d'importance. Seule compte la Meute. J'engloutis une bonne gorgée de mon verre avant de passer à autre chose ; un autre papier, signé d'un autre cabinet d'avocats. Quelqu'un toque à la porte et entre. Cian. Une de nos jeunes louves. Elle ne me salue qu'à peine, et je fronce les sourcils. Je sais d'instinct que quelque chose ne va pas, et ne peux me retenir de lâcher un soupir lorsque j'entends le nom concerné. Je me masse les paupières, soupirant une seconde fois.
| Commence par saluer dignement ton Ulfric, Cian. Ensuite je t'écouterais. Dis moi ce que Charlie a fait. |
Franchement, je m'attendais presque à tout, du moins en étais je certain.
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Sujet: Re: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Sam 13 Sep - 1:19
❝ Celui qui pardonne au crime devient complice. ❞ Cian & Hayden
Salue ton ulfric correctement. Je le regardais, un peu prise de cours par cette requête. Que devais-je faire… une révérence… Tomber à genoux, pointer mon coeur avec mon point et crier haut et fièrement. « Ô, Ulfric, je te salue! » ? Je n’avais aucune idée de comment saluer correctement Hayden. C’était pas comme si j’avais eu un cours sur les bonnes manières lupines. Je devais m’incliner ? J’avais pas spécialement envie de m’incliner, surtout quand je m’en voyais forcée. Si je respectais la hiérarchie et l’ulfric, j’estimais que… que cette pensée lui plaise ou non, Hayden avait encore besoin de faire ses preuves en tant qu’Ulfric de la meute. Je voyais plus de débordements qu’autre choses, à sa décharge, mais le temps n’était pas spécialement au beau fixe pour la meute. Je plantais mon regard dans le sien, me grattant nerveusement la nuque. J’aurais cent fois préféré être au garage, mille fois préféré être au coeur d’un des moteurs plutôt de me tenir dans le bureau du grand chef. Du moins pas dans ces conditions, dirons nous. Je me sentais pas spécialement à ma place.
Si Hayden m’avait demandé de le saluer correctement, j’avais du mal à le faire. Je ne savais pas quoi faire, alors je flanchais les genoux, entamant une sorte de mouvement de respect qui pourrait paraître franchement insolent. Loin de moi l’idée, mais la tentation était grande. Autant dire que je ne me mettais pas dans les meilleures conditions, mais en réalité, je ne voyais pas de bonne conditions à ce que j’allais faire. Il s’était massé les paupières, déjà, semble-t-il blasé de ce que j’allais bien pouvoir lui dire. Il fallait croire que Charlie n’en était pas à son tour de chauffe. J’allais rester debout ? Ah, non vraiment, faire son « devoir », c’était vraiment la pire chose que je pouvais faire. Je croisais les bras sur ma poitrine. Dis moi ce que Charlie a fait. Je grimaçais. Je ne savais pas par où commencer, si je devais tout dire, trop en dire, rajouter les détails ou non. Il fallait aussi, que je fasse comprendre que ma démarche ne visait pas à enfoncer Charlie plus profondément dans la fosse qu’elle s’était creusée seule. Comment protéger Charlie face à la possible colère d’Hayden, ou de la meute. Je pouvais comprendre qu’on la remette à sa place pour avoir fait n’importe quoi, et mit en danger sa vie et celle de la meute, mais du coup, je ne voulais pas que cela se transforme en lapidation sur place publique, pour celle pour qui j’avais toute la tendresse du monde, fut une époque.
La punition devait être à la mesure du comportement, bien sur. Mais il ne pouvait pas la tuer pour cela… Je me posais beaucoup de questions, et je faisais attendre Hayden, qui avait certainement pas mal d’autre chose à faire. J’étais pas spécialement à l’aise, et c’était pas faute d’essayer de me détendre. je me pinçais les lèvres, réfléchissant à une bonne manière d’annoncer les conneries de Charlie. Y’avait pas de bonne manière de le dire, je le concevais bien, mais il devait bien y avoir une bonne tournure de phrase, une syntaxe et un discours correct et cohérent. Mettre de l’ordre dans mes pensées construire, causer. Décidément, j’étais pas douée pour ça. J’étais pas à l’aise, pas pour mes actes, mais pour les conséquences de ceux de Charlie. Son irresponsabilité pouvait nous couter cher, très cher, bien trop cher.
« Avant que… disons, je n’annonce les agissements de Charlie. Je voudrais être certaine que.. » commençais-je en cherchant mes mots. « La meute a besoin d’éléments, et même si… la suite de mes déclarations risque de vous… te.. » je stoppais à nouveau.
Je n’étais pas très à l’aise avec les étiquettes. Devais-je le tutoyer ? Le vouvoyer ? J’aurais clairement besoin que mon fasse des cours. Ou alors j’étais bien trop souvent niché dans mon garage bien au chaud dans les moteurs, à renifler un peu trop de vapeurs d’essence. Je n’ai pas l’habitude de tant de socialisations. Je parle, bien sur comme tout le monde, mais je préférais rester dans l’huile de vidange, et courir dehors, que de me tenir droite comme un « i » devant Hayden.
« Il faut vouvoyer ou tutoyer ? Bref. » demandais-je en perdant le fil. « Même si mes déclarations pourraient faire douter nous avons besoin d’elle. » terminais-je en me prenant enfin en main.
Allez, j’étais pas du genre à faire les vierges effarouchées. Il allait s’impatienter, mais mes intentions envers Charlie n’était pas de la punir simplement pour le geste. Ce n’était pas ce que je souhaitais, je voulais qu’elle comprenne, et qu’elle arrête une bonne fois pour toute ses agissements de fille de je ne sais quelle triade asiatique, ça faisait cliché en plus, et ce n’était pas la période pour faire parler d’elle de cette manière aux oreilles de nos dirigeants.
« Je tourne autour du pot, mais je ne cherche qu’à protéger Charlie. » terminais-je en redressant la tête.
Très solennel, ridicule.
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Sujet: Re: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Mar 16 Sep - 11:19
Cian me dévisage alors que je lui demande de me saluer. Et quoi ? Elle est jeune mais elle sait comment ça fonctionne dans la Meute, quand même ? Ok elle faisait partie de nos louves les moins expérimentées, mais quand même. Mon père avait été intransigeant sur les règles lupines et sur nos traditions, et si j'étais infiniment moins formel que lui il n'en restait pas moins que je ne pouvais pas continuer à asseoir mon autorité sur les loups de la Meute si ceux ci ne me reconnaissaient aucun statut particulier. Le salut n'avait rien de déshonorant pour la personne qui le faisait ; j'étais leur Ulfric, pas leur maître. Nous n'étions pas chez les vampires ; les chefs de Meute incarnaient dans la tradition tour à tour les pères, frères, amants et mentors selon les circonstances, et la Lupa le pendant féminin de ces différents rôles et statuts. Bref. Je voyais dans le regard de la jeune louve comme une lueur de défi, et je n'aimais pas ça. Je savais que les derniers événements avaient fortement contribué à saper mon autorité, mais je ne me laissais pas faire et soutenais le regard de la jeune femme. Elle ne m'intimait pas, avec ses vingt kilos toute mouillée. J'avais tué mon père pour prendre cette place, même si je n'en avais pas vraiment voulu. Se croyait elle vraiment de taille à me challenger ? Les jeunes sont d'une inconstance de nos jours... Puis, ce que j'identifie comme du défi semble se muer, peut être devient elle un peu mal à l'aise ? C'est ce qui arrive parfois, jeune fille, quand on ne se comporte pas de manière appropriée. Même si elle semble avoir un balais dans le cul quand elle s'exécute finalement, Cian accède enfin à ma requête. Je passe donc outre. Elle croise ses bras sur sa poitrine et grimace ; elle semble avoir du mal à me dire ce qu'elle est venue faire ici. Pourtant, j'imagine que ça doit être assez important pour qu'elle ai fait le chemin jusqu'ici, pour braver sa gêne apparente à venir devant moi.
Je commence à m'impatienter alors qu'elle semble toujours hésiter. Et quoi, faut il vraiment que je lui en donne l'ordre pour qu'elle s'exécute ? Je commençais à vraiment anticiper la suite. Si elle hésitait tant que ça, c'était que ça devait être vraiment dramatique non ? Maintenant, elle se pince les lèvres. Accouches, bordel!
| Craches le morceau Cian, tu es de toute façon allée trop loin pour reculer maintenant. |
C'était vrai, qu'elle me dise ou non ce qui était arrivé allait probablement entraîner la convocation de Charlie par Mary et moi, et ça allait barder. Elle hésite encore, tergiverse. Elle ne semblait pas trop savoir si elle devait me tutoyer ou me vouvoyer. Je lui faisais un signe de tête. Qu'elle s'adresse à moi comme elle le désire, cela ne m'importe pas vraiment. Et elle continue de tournr autour du pot. Je fronce les sourcils.
| Je ne suis pas mon père. Peu importe ce qu'a fait Charlie elle sera traitée par la justice de la Meute, je ne suis pas un adepte des exécutions sommaires, aussi graves les manquements à nos lois soient ils. Alors, tu vas cracher le morceau oui ou non? |
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Sujet: Re: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Mer 17 Sep - 17:02
❝ Celui qui pardonne au crime devient complice. ❞ Cian & Hayden
Il s’impatiente. Ce que je comprends parfaitement. Mais il devait aussi comprendre que je n’étais pas la personne qui aimait la socialisation à outrance. J’estimais parfois les gens étaient une perte de temps, surtout quand il parlait pour ne rien dire. C’était pas difficile de comprendre que je préférais être partout, mais pas ici, dans un bureau, à m’apprêter à dénoncer mon amie. Pouvais-je encore la considérer comme une amie ? Il me fit le signe que je pouvais m’adresser à lui de la manière que je désirais. J’étais bien plus à l’aise avec le tutoiement. Je repris une longue respiration avant de laisser Hayden me faire part de son agacement. J’étais allée trop loin pour reculer. Je ne comptais pas reculer, si c’était ce que mon attitude semblait montrer. J’étais bien décidé à annoncer la couleur, ma détermination ne flanchait pas. Mais disons, que j’ai vécu des moments beaucoup plus agréable. Autant que je le dise. Ca irait forcément mieux après.
Je ne comprenais pas bien pourquoi Charlie se mettait dans des situations pareilles. Et je n’avais pas compris non plus compris pourquoi elle s’était tournée auprès de moi. Parce qu’elle connaissait mon caractère, elle connaissait mes principes et mes convictions. Elle savait ce que je pensais par rapport aux actions égoïstes qui ne servait qu’à nuire la meute. Elle s’était tournée vers moi. Je n’avais pas été hypocrite, ou bienveillante avec elle. Elle savait ce que j’en pensais, et les conséquences allaient directement découlé de mes déclarations face à elle. Mais elle s'était tournée vers moi, peut être à cause de notre passé.
« J’ai des raisons de penser que Charlie a entamé un nombre d’actions illicites qui pourrait mettre en danger la meute. » commençais-je. « Elle m’a avoué avoir tué une jeune fille, dont je ne connais pas le nom. Afin de protéger le secret des métamorphes. En sachant qu’elle avait la brigade de la PES sur son dos à cause d’autre… choses. »
J’avais envie de dire, que ça me semblait tout de même suffisant. Mais non, il y avait plus. Je me rendais compte dans quels draps Charlie s’était mise. Pas seulement par rapport à l’Ulfric, ou.. a la meute, mais pour elle. Si la PES découvre qu’elle a tué un humain, ça pouvait être toute la meute qui passait au peigne fin, surtout avec les accusations de meurtre contre Isadora. C’était vraiment la merde. J’avais besoin de respirer, et d’un verre, ou plusieurs, histoire de me souler. J’eus cet air qui dit : « Hayden, c’est pas fini… Si seulement il n’y avait que ça. » Parce que j’aurais préféré qu’elle ne me dise que ça. J’aurais vraiment préféré ne pas être au courant de toutes les conneries qu’elle faisait. Elle dealait de la drogue oui, elle disait du V, et était en contact, certainement régulier avec un vampire afin de s’approvisionné, n’importe quoi. Ça me mettait profondément en colère, qu’elle soit aussi irresponsable, bornée, et puérile. Je serrais les poings, je devais contenir ma colère, je ne pouvais exploser face à l'Ulfric. Je lui en voulais à Charlie. Faire confiance aux vampires, quel insulte. Je le prenais personnellement, cette vermine qui avait tué le peu de famille qui me restait, elle faisait commerce avec, comme si nos deux espèces pouvaient s’entendre. Sa naïveté et son comportement borderline, m’avait charmé à un époque. Au début, quand nous n’étions que de petite recrue, pendant les années sanglantes.
« Elle est en contact, que je soupçonne régulier, avec un vampire, afin d’obtenir du V, pour le vendre, avec d’autre drogues. »continuais-je. « J’estimais qu’il fallait que j’en parle, pour le bien de la meute. Je sais que ce n’est pas le meilleur moment pour ce genre de déclarations, mais les choses risquent d’empirer, et les accusations de meurtre pourraient devenir récurrentes au sein de la meute. Et celle ci semble être fondée... » terminais-je.
Je me rendais bien compte que le statut d’Ulfric, ne devait pas être de tout repos. Non vraiment, imaginez le genre de merde que tu dois entendre tout les jours. Même moi, je devais pas être un cadeau. Ça faisait cinq ans que je faisais partie de la meute, et pas moyen de savoir saluer un ulfric correctement, avouer que ça la fout mal. Je voulais plaider le cas de Charlie. Je ne voulais qu'elle termine je ne sais où, brisée, comme je ne sais quoi. Ce n'était pas le but de ma venue.
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Sujet: Re: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Mer 17 Sep - 18:28
Voilà, on y est. La tuile de trop. Je sais que c'est la tuile de trop. Etrangement, cela ne m'étonne pas plus que ça. Je suis déçu bien sûr. Je pensais qu'Isadora saurait recadrer sa nouvelle protégée et que celle ci avait compris la leçon la dernière fois. Mais visiblement j'étais loin du compte, et le drame était clairement en train de se jouer sous nos yeux. Charlie avait de toute évidence franchit une limite de plus. La limite de trop. Je ne savais pas encore laquelle, mais j'en étais persuadé. Attendre ne faisait qu'enfler ma colère un peu plus, et mon loup arrivait au pas de charge, féroce et rétif, prêt à exploser et à faire couler le sang si je lui en laissais l'occasion. Cian commence par reprendre visiblement ses esprits, se calmer un peu et tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Elle ne voulait pas commettre d'impair. Elle ne voulait blesser personne. Trop tard. Il était temps d'avancer, j'imagine. Avancer, ne pas regarder en arrière. Si je regarde en arrière, je suis perdu. Je n'ai pas le choix. Je dois assumer qui je suis. Ce que je suis. Cela implique de la fermeté, de la cruauté même, si nécessaire. Cian commence par me dire qu'elle a des raisons de penser que. Et alors quoi ? Elle a des preuves, ou simplement des soupçons ? Dans le cas de Charlie, la différence que cela ferait était plutôt faible, mais tant pis. J'ouvrais des yeux ronds, ensuite. Elle a tué uelqu'un ? Elle a commis un meurtre de sang froid, même pour une bonne raison apparente?
| Expliques toi. En quoi tuer quelqu'un peut il aider les métamorphes. |
Je me retenais d'éclater de fureur, mais mon regard noir et les infimes tremblements au niveau de ma mâchoire serrée lorsque je ne parlais pas étaient éloquents. Peu importe. Je ne sauverais pas les apparences longtemps. Mon loup couvait dans mon regard. Je sais que la suite arrive. Que le pire est proche. Quelle va me le dire, et que je regretterais amérement d'avoir posé la question. Je l'écoute. Ma respiration se bloque.
Dealer du V.
Elle deale du V.
La Meute est plus près encore du Chaos. Du déshonneur. De l'infamie. De la division. Je sais que le seul choix que je peux faire va provoquer de profonds remous qui peuvent tous nous engloutir. Mais je n'ai pas le choix. Cian, et a fortiori Charlie, ne me laissent pas le choix.
| Je récapitule. La louve Charlie Mc Allister a commis au moins un meurtre sans ordre de ma part, ou de la part de mon prédécesseur ? Elle vend de la drogue, et pire, du V, sans mon consentement ? Elle se rend coupable de haute trahison en pactisant avec un vampire ? La même Charlie Mc Allister à qui j'ai déjà laissé une chance? |
Je laisse échapper un grondement animal, bestial. Je me lève d'un bond et envoie la lampe de bureau s'éparpiller contre le mur. Ma respiration est rauque.
| Peux tu me jurer sur la Meute que tes dires sont avérés? |
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Sujet: Re: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Mer 17 Sep - 21:10
❝ Celui qui pardonne au crime devient complice. ❞ Cian & Hayden
Plaider le cas de Charlie. Voilà quelque chose qui allait au final, s’avérer plus difficile que ce que je ne le pensais. Parce qu’il semblait qu’elle n’en était pas à son coup d’essai, et qu’elle ne semblait pas non plus vouloir se calmer. Avais-je fait le bon choix ? J’étais certaine que oui. Je ne pouvais pas laisser Charlie vadrouiller dans les rues à faire n’importe quoi sous prétexte d’esprit rebelle et contradictoire. C'était puéril et immature, je ne l'acceptais pas. La meute passait avant tout. La famille, la seule chose qui au final me restait véritablement. Je ne pouvais pas les trahir, je ne pouvais pas trahir mes principes. Il voulait que je lui explique en quoi tuer, pouvait protéger les métamorphes. Je me posais la même question à vrai dire, mais j’allais lui expliquer les justifications de Charlie, que j’avais moi même jugé fumeuse. J’allais m’obliger à raconter les bêtises de Charlie. Quelles conséquences allaient s’en suivre…
« Elle m’a confié que cette humaine, connaissait le secret des métamorphes. Et que ne pouvant pas l’obliger de se taire, elle a décidé de lui ferma la bouche pour de bon. » Répondis-je sur un ton bien plus assuré que lors de mes premières déclarations.
Je voyais bien déjà, Hayden essayer de se calmer. Et je vivais la même monter de colère. Charlie m’avait obligée à agir, elle m’avait quasiment mise devant Hayden, à devoir… la défendre alors que ces actes étaient impardonnables. Je serrais un peu plus les poings, gardant ma rage pour mes mains. Je me devais de terminer ce que j’avais commencer, sans céder à la colère, et me transformer sous les yeux de l’Ulfric. Le regard noir, et les tremblements d’Hayden, ne m’échappèrent pas. Quand enfin la sentence tombe, il s’arrête, laissant les données s’imprimer dans son cerveau. Je comprenais que cela puisse mettre du temps à monter, mais l’illustration de la colère du chef de meute ne se fit pas du tout attendre. Il récapitule, en haussant le ton. N’avais-je donc pas fait preuve d’un calme olympien. Il trouvait ça difficile à croire ? Croyait-il vraiment que la chose m’était facile. Moi aussi, je pouvais envoyer valser des lampes. Quand il le fit, j'eus un sursaut.
Son résumé était bien plus dur que le mien. Il voyait tout ceci avec des yeux d’Ulfric, me faisant savoir qu’il avait laissé une chance à Charlie. Meurtre sans ordre direct, vente de drogue et de V, alliance avec nos ennemis juré, la condamnation est sans bavures, ni hésitations, sans équivoques aucunes : Haute trahison. Je n’ai pas temps d’ouvrir la bouche pour demander de quoi il parlait en évoquant une première chance, qu’l me demande de jurer. Croyait-il vraiment que je pouvais venir avec des fausses accusations, sur celle avec qui j’avais partager mon lit, et quelques années.
Je regardais l’Ulfric avec un regard sérieux, je ne pouvais pas m’emporter. Me faire jurer sur la meute ? Même si je faisais partie des plus jeunes, et des mois expérimentée. On ne pouvait douter de la raison de ma venue. J’avais oublié mes sentiments personnels à l’égard de Charlie, j’avais oublié ma tristesse, j’avais fait abstraction de tout ce que j’avais de personnel dans cette histoire. S’il avait un regard noir, le mien dénonçait ma rage, et ma détermination à faire ce qui était juste, pour elle, et pour la meute. Nous vivions des temps difficiles, et Charlie s’arrangeait en rien les choses.
« Je peux le jurer, sur la meute, ma famille, et ce que j’ai de plus cher. » commençais-je. « Je ne suis ici que pour le bien de la meute, le bien de Charlie. Elle m’a elle même avoué tout ce que j’ai raconté.. Je ne suis pas là par gaieté de coeur. »
Je suis fébrile. Sous entendre des fausses accusations. Nuire à Charlie ? Etait-il seulement, sérieux ?
« Je ne viendrais pas t’ennuyer, avec de fausses accusations. Les choses sont bien assez graves actuellement pour que je ne viennes attirer l’attention sur moi. »
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Sujet: Re: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Jeu 18 Sep - 18:59
On croyait rêver. Jamais je n'avais vu un tel désordre au sein d'une Meute. Cela devait forcément avoir quelque chose en rapport avec ma façon de gouverner. C'était logique. Celui qui est aux commandes est le responsable après tout, non ? J'avais dû être trop patient, trop laxiste. J'avais dû loupé quelque chose. Comment aurait fait mon père ? Je n'eus pas à me le demander bien longtemps. Mon père m'avait fait, et j'avais ça aussi dans le sang. La voix de ma conscience, de la plus vile partie de celle ci et qui avait d'ailleurs fortement ressemblance avec celle de mon paternel, me souffla que le problème ne pouvait que se résoudre par un exemple, un exemple fort. Les punitions et autres châtiments corporels étaient monnaie courante dans toutes les Meutes de ma connaissance, certaines avaient même des règles beaucoup plus strictes que nous en matière sexuelle ou rituelle. Peut être qu'une succession de liberté avait totalement amoindri la capacité déjà moindre des lycanthropes à l'auto discipline ? Charlie méritait un châtiment. Pas tant pour elle que pour les autres, pour qu'ils comprennent que ce genre de comportement absurde était banni de la Meute. Il fallait frapper fort. L'exécution paraît trop forte, mais j'y pense. Charlie n'a plus la moindre valeur à mes yeux. Elle est une traîtresse, elle a tourné le dos aux siens. Elle ne mérite plus que mon mépris. Pas même ma haine, c'était un sentiment trop fort. L'exécution était le plus puissant outil à la disposition d'un chef de Meute, mon père me l'avait appris. Utilisé à bon escient au bon moment, il pouvait regonfler tout le monde à bloc. Utilisé comme ça, sorti de nulle part, cela pouvait avoir des effets désastreux.
| quelle imbécile, il ne lui est donc pas venu à l'esprit qu'en tant qu'éxécuteur ou Ulfric j'aurais aimé savoir ce genre de détails ? C'était et c'est toujours mon travail. Pas le sien. |
Ce n'était pas l'acte en lui même que je condamnais, mais l'initiative malheureuse. Charlie était inexpérimentée. Elle se prenait pour une caïd, ce qu'elle était peut être dans le monde des hommes. Mais certains loups de la Meute et quantité de vampires pouvaient la briser comme la poupée fragile qu'elle restait, faute d'entrainement. Je perds le contrôle de mon humeur devant la jeune louve, mais cela m'indiffère. Ils doivent tous savoir que je suis capable de me mettre en colère, et qu'il faut craindre ces moments et non s'en amuser. Je hochais la tête à ses paroles. J'expirais lentement une grande quantité d'air. Je regardais sur le coin du bureau, les marques laissées par une colère paternelle voici des années. Je passe mes doigts dessus, et finit par m'avance vers Violet. Je pose mes mains sur ses épaules, la fixe du regard. Calme, du calme. Doucement mais sûrement.
| Tu as bien fait de venir m'en parler directement, alors. Je dois parler avec la Lupa, définir la sanction avec le plus d'équité... Et de sévérité. |
J'expire encore une grosse bouffée d'air, parvenant à rester maître de moi même. Je retourne derrière le bureau.
| Bien entendu, pas un mot de tout cela à quiconque tant que je ne le rends pas officiel, nous sommes d'accord ? Je te remercie pour ta loyauté et ton honnêteté, Cian. Je sais que protéger ses amis, ses proches, est parfois une tâche compliquée, horrible, et u'il faut parfois faire du mal pour faire le bien. Je te suis reconnaissant. S'il n'y a rien d'autre, appelles moi la Lupa en sortant... |
Torpillé, je me sens torpillé. Quel boulot de con que celui d'Ulfric.
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Sujet: Re: Qui pardonne au crime devient complice. [Livre II - Terminé] Dim 28 Sep - 16:10
❝ Celui qui pardonne au crime devient complice. ❞ Cian & Hayden
J’avais fait mon boulot. C’était tout ce qui m’importais. Je crois que c’était ce que j’avais fait, du moins. Je n’en étais pas bien sure, parce que même si j’avais le sentiment du devoir accompli, je me sentais aussi mal d’avoir trahie mon âme de cette manière. Était-ce réellement ce que j’aurais du faire ? Je n’en avais pas la moindre idée. La meute n’allait pas bien, et je n’avais pas le sentiment que qui que ce soit cherchait à arranger les choses. Je ne parlais pas de nos chefs, puisque toutes les responsabilités leur tombait dessus, donc forcément ça devait bosser dur, dur. Il ne semblait pas condamner l’action, mais le manque d’expérience qui découlait des conséquences. Je ne savais pas bien où me placer dans cette histoire. J’estimais que chaque vie avait son importance peu importe les circonstances. Les vampires ne sont pas en vie, à proprement parlé, donc ça ne compte pas vraiment.
J’espérais simplement que la sanction allait être… disons, assez sévère et juste pour que Charlie ne recommence plus. Mais que cette sanction ne prenne pas non plus des proportions inimaginables. Il se lève et là, je retiens mon souffle quelques secondes avant de respirer. Je n’étais certes pas facile, colérique et profondément insolente, mais ce n’était pas des marques d’irrespect, je testais les limites, c’était ainsi. On pouvait incomber le mal de la meute à Hayden, et Mary, l’Ulfric et la Lupa. Toutes ces réformes de modernité, avait balayé de longues traditions, et je suppose que certains comme Charlie y avait vu une brèche. Ce qui en soit n’était peut être pas faux. Pouvait-on douter de l’autorité de chef de meute ? Je soupirais, me calmant alors qu’Hayden avait avait posé ses mains sur mes épaules, m’ordonnant presque le calme. Je pris pris une grande inspiration, gonflant mes poumons d’air, et expirais. J’allais quand même devoir retirer toutes ces fringues et profiter des alentours de Wolfheaven, je n’en avais pas le privilège tous les jours, habitant le centre dans la vidange et l’huile. J’avais apparemment bien fait, ce qui me soulageait un peu du pois de la trahison. Il devait parler de sanction avec Mary. Je n’allais pas rester plus longtemps que nécessaire. J’étouffais un peu sous toutes ces paroles très officielles et ce bureau. J’étais bien mieux dehors, ou dans le garage.
Je n’avais pas le droit d’en parler. Même pas à l’intéressée ? Mais si telle était le choix d’Hayden alors je ne dirais rien, mais je me sentais en devoir moral auprès de Mike. Lui qui était si protecteur auprès de Charlie, n’allait certainement pas aimé l’idée que sa protégée se fasse punir de manière « équitable et sévère. » Faire du mal pour du bien, j’imagine que c’était l’idée, mais c’était quand même pas le meilleur sentiment. Je hochais la tête, en priant pour que tout ceci s’arrête rapidement. Ma loyauté et mon honnêteté au moins, on reconnaissait le boulot.
- Merci de m’avoir écoutée. Terminais-je, j’appelle Mary, et te laisse à tes… occupations.
Force et honneur. Ça me fit rire, ça sortait d’un film non ? Je saluais l’Ulfric, un peu mieux qu’à mon arrivée sans aucune doute, j’apprenais de mes erreurs soyez en sur. Je me rattachais les cheveux, et prit la direction de la porte, aller chercher Mary. Dans ce labyrinthe, moi qui n’y passe que le temps réglementaire er obligatoire, lié souvent au réunion lupins. J’étais une touriste dans le bâtiment, beaucoup moins dehors. Je passais le message auprès de Mary, et quittait les murs imposants de la bâtisse pour retourner à ma voiture, poser quelques affaires et aller courir dans le domaine, avant de repartir travailler, en espérant avoir la tête plus légère qu’à mon arrivée.
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