Badenov et son complice allaient nous échapper et je ne pouvais rien y faire pour le moment. D’autant que la progression de mon équipe à leurs basques fut interrompue après que deux connards se furent jetés sur deux de mes agents. Malgré leurs confrontations au corps à corps aucun de mes quatre hommes ne s’arrête de réciter les différentes prières faisant désormais partie de nos procédures d’affrontements avec ces enfoirés de semi-démons. Je ne peux tirer sur les deux assaillants sans prendre le risque de descendre mes équipiers aussi j’opte pour une autre solution, plus radicales et assurément bien dangereuse. Mais aux grands maux les grands remèdes. Les récitations des agents de la Brigade semblent faire leur effet, voyons ce que donne l’étape au-dessus.

Agent McHill, vous les avez ? demandai-je tout de même avant via mon oreillette à un agent qui était bien loin des combats actuels mais qui participait à sa manière à l’effort de guerre.

Il s’agissait de notre nouvel informaticien, remplaçant du dernier qui avait disparu après avoir été jugé responsable des fuites ayant provoqué l’audit de la PES. Dans l’action d’origine d’aujourd’hui, qui consistait à appréhender Badenov, son rôle devait consister à télécharger en direct les enregistrements des caméras de sécurité des lieux et des environs afin de repérer un éventuel complice de l’humain de la reine rouge. A présent cela nous permettrait surtout d’identifier bon nombre des semi-démons présents maintenant pour les traquer dès la fin de cette merde. Il me confirma le téléchargement et la sauvegarde des fichiers vidéos en lieu sûr et déconnecté du réseau, après quoi je lançai un ordre à un autre agent, lui présent au sein du PC de sécurité du centre commercial.

Balancez la bande, et montez le volume. Foutez la gerbe à ces connards.


C’est alors que se mit à résonner dans le moindre couloir, le moindre magasin ou la moindre arrière-boutique, l’exorcisme papal datant de plusieurs siècles couvrant la plupart des bruits des différentes fusillades. La situation était des plus merdique, tant qu’à faire autant rendre la tâche moins facile aux semi-démons, que l’on ne soit pas les seuls à en chier.

Profitant de l’impact de cette offensive sonore, j’ordonnai à mes deux agents qui n’avaient pas été attaquées par les deux débiles de se joindre à leurs deux autres compagnons pour tabasser leurs assaillants. Pour ma part un regard aux alentours m’informa que de nouveaux zombies venaient sur nous. M’écartant un peu du combat au corps-à-corps près de moi, je levais mon arme de mon bras valide et visai la tête des zombies qui approchaient.

Action ;; Attaque à l’arme à feu le groupe de trois zombies. J’utilise un coup du destin

Une de mes balles fait mouche et explose la cervelle d’un des cadavres ambulants. Je ne m’attardais pas et continuais à faire feu sur les deux zombies restants. Si la môme de Dom avait accepté de collaborer, j’aurais bien aimé profiter de son pouvoir mais je n’avais pas employé la bonne méthode avec elle vue sa réaction la dernière fois.

Le sang coule de mon nez mais j'en fais abstraction. Après une vie, même courte, passée à voir mon liquide s'écouler pour diverses raisons, il en faut plus pour me déstabiliser. C'est comme la panique, j'ai appris à gérer. Et il le faut bien, sinon je serais six pieds sous terre depuis bien longtemps. On est en train de s'échapper de ce bordel, même si on y est pas encore, un pas à la fois. Je n'ai pas pu rester autant dans l'ombre que je l'aurai voulu mais il faut bien que des choses comme ça arrivent un jour. Le tout est que McBrough n'a pas du faire attention à moi. Si je venais à devoir croiser sa route à nouveau, mieux vaut qu'il ne sache et ne voie rien de plus. Il ne peut me reconnaitre qu'à ma voix et cela doit lui suffire. Du moins, j'y veille.


Je tire sur le deuxième groupe de la PES à plusieurs reprises, à l'aveuglette presque. Le groupe est presque décimé; les zombies y font des ravages. Un avantage inéspéré, quand on y pense. Bref. Je bifurque dans le magasin le plus proche et me planque quelques secondes derrière le paneau de la vitrine, mais une balle a le temps de m'atteindre, provoquant des saignements à mon visage. Je serre la mâchoire pour compenser la douleur. Torben prend les devants. Il brise la vitrine arrière, je sors à sa suite et les coulées de nos nez s'atténuent; nous nous éloignons de la zone d'action de Watheerey. Tant mieux, mais le Chaos qui nous attends dehors ne sera pas de tout repos non plus. Des bléssés, du sang et des flics, qui essayent avec peine d'aider ce beau petit monde. Au moins pourrons nous passer à travers la panique générale sans qu'on nous repère. Mon partenaire m'explique rapidement son plan puis s'éxécute. Direction le manoir, donc. Et dans 5 minutes, se trouver dans un endroit propice à un changement de véhicule. Je note. Il n'avait pas besoin de préciser que je pouvais rouler sur les trottoirs, je le ferais de toute manière si c'est nécessaire. Rouler sur des zones non conventionnelles, j'en ai l'habitude. Et heureusement je connais bien le centre-ville d'Edimbourg, y vivant depuis six mois environ. Mais je sens l'étrange chaleur de l'hémoglobine sur mon visage qui s'intensifie.


Torben nous récupère donc un véhicule, je m'installe rapidement au volant et démarre en trombe. Il n'y a pas une seconde à perdre. Et si je dépasse la vitesse règlementaire, eh bien le propriétaire de la voiture se paiera l'amande à ma place; enfin s'il respire encore d'ici là. Tandis que je quittais la zone de chaos, je remarque un flic qui nous fixe. J'aurais laché une insulte, du genre "p#tain de m#erde", si ça avait été mon style. Tenant le volant d'une seule main ferme, je sors l'autre bras du véhicule, arme au poing, et tire sur l'homme tandis que mon propre sang se répand dangereusement sur ma face. Je serre toujours la mâchoire.

Action ;; Tir arme à feu - PNJ, policier

Points de vie total ;; 20
Points de vie perdus dans ce post ;; 2
Points de vie sauvés dans ce post ;; 0
Points de vie restants ;; 18-2 = 16

La situation échappe à tout contrôle. Les agents de la Reine, ou ceux que j'estime comme tels, se carapatent ventre à terre. Ils sont visiblement tombés sur un os, celui que je pense avoir identifié comme le soutien ou que sais je de cette pute lubrique de vampire est couvert de sang, probablement celui d'un de mes zombies d'ailleurs. Je m'en fiche. Ce n'est que partie remise en ce qui les concerne. Pour être franche, c'est le reste qui échappe à tout contrôle. Paul et Damon, jolis cœurs et fiers à bras, ont décidé de faire leurs malins sur le côté, ce qui risque d'entraîner à terme notre déroute. Les morts vivants que j'ai relevé cavalent vers l'ennemi tandis qu'Amalia me protège et qu'Esther use de son pouvoir à grand coups d'expérimentations sanglantes et chaotiques... Et Maryana quant à elle... Fait sa Maryana, quoi. Elle est en train de s'amuser à achever tout ce qu'il y a à portée. Mais je sais qu'on a grillé l'occasion, la résistance a été importante et la chance était certes de notre côté. Mais bientôt, des soldats vont investir cet endroit, ou alors une armée de flics. Peut être les deux. Il faut se tirer en générant le plus grand chaos possible, pendant qu'il en est encore temps. Mais n'empêche... qui m'a foutu ces deux rigolos dans les pattes ? Chercher le corps à corps face à des mecs bien plus entraînés et protégés qu'eux, capables de les mitrailler comme des dingues. C'est par pure chance que ces deux mâles s'en tirent plus ou moins indemnes, encore qu'aussi proches de l'ennemi qu'ils le sont ils vont probablement bientôt se retrouver à se vomir dessus. Moi même, je me sens fièvreuse alors que j'entends prières et chants religieux. Et pas qu'un peu nauséeuse, un. Je sais que si je reste ici, je ne vais pas tarder à me sentir malade à en crever. La joie et le bonheur quoi. Ma concentration flanche sous cet accès nauséeux et je tente pendant qu'il en est encore temps de relever une bonne fois pour toutes tous les corps qui jonchent le sol pour faire écran, mais le contrôle sur ceux qui existent encore est de plus en plus dur...


 

Action ;; J'essaie de relever TOUS les morts disponibles ; principalement autour de Maryana

Mon pouvoir gonfle mes veines et emplit mon cœur, me tire des larmes. Je me sens si forte, si puissante ! Invulnérable presque ! Je lâche mon pouvoir d'un seul coup et des tas de morts s'agitent en tous sens. Ils se relèvent... Je tremble sous l'effet de la puissance accumulée, qui me fait fermer les yeux. J'ai mal au crâne, de plus en plus mal. Mon nez coule, et je me rends compte qu'il s'agit de sang. J'ai trop tiré. Je me rends compte que j'ai atteint mon objectif. Les morts sont debout, partout.


Mais pourquoi est ce qu'ils se tournent vers nous?

Points de vie total ;; 15
Points de vie perdus dans ce post ;; 0
Points de vie sauvés dans ce post ;; 0
Points de vie restants ;; 15

Je courais, sans me retourner Je devais m’éloigner absolument, sortir. C’était mon seul espoir. Du moins, c’était le seul que je croyais avoir. Je devais surtout m’éloigner au maximum et très vite. Je me sentais de plus en plus mal, ça devenait urgent.
Je ne me retournais pas, je savais que si je me retournais, je n’aimerais pas ce qui se passait. Je devais penser à moi. C’est ce que maman voudrait et puis quoi ? J’allais jouer les héros de quinze ans ? Pas moyen. Si je restais, j’allais mourir. Et je n’estimais pas dramatiser. Je n’étais pas suicidaire et surtout, j’avais promis que je penserai à moi en cas de problèmes.

Dehors, y avait un boucan d’enfer. Je voyais les lumières de flics, j’entendais simplement les flics. J’avais quand même encore une petite distance à courir pour sortir... Et puis franchement. Je n’avais aucune confiance en eux. Après tout, l’homme que j’avais cru sympa avait ouvert le feu en plein milieu d’un lieu super fréquenté. Y allait forcément avoir des dommages collatéraux. Il ne valait pas mieux que Torben. Ils étaient tous les deux dangereux. Je... je les détestais tous même si j’en aimais certain. Personne n’en avait rien à battre au final. Ou plutôt... c’était trop ou pas assez. Jamais de juste milieu. J’étais surprotégée par ma mère parce que j’étais humaine. Mon frère me détestait et je commençais à me dire que c’était parce que j’étais moi, humaine. De l’autre côté, j’étais persuadées que les gens de la brigade PES ne se souciaient que d’une chose, chopper les monstres, tant pis pour les autres. Des gens comme moi n’avaient pas d’importance, parce qu’ils étaient juste humain. Oui, j’étais sûre qu’ils s’en foutaient si on crevait. Ça ferait juste bien pour leur cause. Alors oui, là, je les détestais.

Je les détestais et je continuais à me sentir mal, mais ça allait mieux paradoxalement. Je le croyais, jusqu’à ce que je sente un peu de sang dans ma bouche. Je n’avais d’ailleurs plus mal au crâne mais je ne savais pas si c’était bon ou mauvais signe. Je passais les portes du centre commerciale ne m’arrêtant de courir que quand j’en étais très loin, pour m’asseoir, tenter de faire fonctionner mon téléphone qui était complètement mort. Je n’avais plus aucun moyen d’appeler quoi que ce soit. Je ne voyais même pas un des flics venir vers moi. Je devais faire peur avec du sang sur le visage et des coupures partout. J’aurai pu pleurer mais... je n’y arrivais pas. En fait, je ne voulais plus bouger, ni parler. Je voulais qu’on me fiche la paix. Là, dehors, dans le froid, j’étais bien. Pardon maman, ta fille n’est pas aussi solide que toi, que vous.

Points de vie total ;; 8 points
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Mission Intrigue

« Tous Les Hommes Vivent Ensemble, Mais Ils Suivent Des Chemins Différents. »

La douleur, la frustration, la colère, la honte, la douleur encore.

C'était typiquement le genre de moments où l'on se dit qu'on aurait mieux fait de rester chez soi, de passer l’après midi sous la couette, de louer un dvd, de se foutre les mains dans le cambouis jusqu'au épaules... oui le cambouis. Paul en était presque à regretté d'avoir répondu à l'incitation plutôt que de rester bosser au Winged. Comme si ses propres échecs ne le mettaient pas suffisamment en difficulté, il fallait que son congénère se plante aussi. L'américain n'avait pas la moindre idée de la nature du pouvoir de celui qui s'était rué sur son adversaire un peu plus tôt, mais l'effet était des plus saisissant. Une sensation bizarre, l'impression que tout se mettait à tourner plus vite, comme quand on regarde un film en accéléré. En accéléré ? Non, c'était lui qui était au ralenti. Tout comme quelques agents de la PES. C'était étrange, perturbant, vexant, tout à la fois. Et la nausée, la migraine, toujours. N'allaient-ils jamais cessé de psalmodier leurs conneries ?

Voila que l'autre entreprenait de le tirer à l’écart. S'il avait réussit à le mettre dans la merde, au moins prenait-il le temps de tenter de l'en sortir. Quelque part il cru entendre une petite voix lui murmurer que cet homme était stupide, que lui n'aurait pris cette peine, pas dans cette situation. Une autre voix hurlait quand à elle qu'il fallait se débattre, l'envoyer chier, plutôt crever ici que de devoir quoi que ce soit à quelqu'un à nouveau. Seulement lui devrait-il quoi que ce soit ? Il venait de le mettre lui même dans cette situation après tout.

Mais la situation aurait pu être pire, au moins là les agents proches d'eux n’étant pas en meilleur état, avaient ils une chance de s'en tirer. Aurait pu être pire ? Il avait parlé, ou plutôt réfléchis trop vite. Pandore donnait tout comme si elle sentait que cet assaut devait être le dernier avant la retraite. Retraite ? Pas au sens débâcle du terme, certes ils auraient pu faire plus de dégâts, mais ils avaient marqués les esprits, avaient ravivés les mémoires. Ils étaient là. Le message était passé. Seulement, la faute à ces cantiques sans doutes, elle perdaient le contrôle la belle. Et ce qui devaient être des pantins à son services devenaient finalement des bêtes incontrôlables qui s'en prenaient à tout le monde. Voila qu'elle aussi se mettait à flancher. Au moins ne serait-il pas le seul à s'être ridiculisé aujourd'hui, c'était un maigre soulagement puisqu'ils allaient certainement tous y rester au rythme où allaient les choses.

Points de vie total ;; 12
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Points de vie restants ;; 12

Hors RP:

J’avais déjà eu une furieuse envie d’enfoncer la tête de Damon dans un trou à cause de son petit foirage de tout à l’heure. Cette fois, ils étaient deux à faire les clowns et je connaissais bien le deuxième... J’avais une furieuse envie d’enfoncer un couteau dans l’abdomen de ces deux rigolos. Au corps à corps avec des mecs armés. Non mais sans déconner. Que j’le fasse, à la limite, j’en avais les moyens mais pas eux ou du moins, pas dans ces circonstances. Je marmonnais douloureusement une insulte à l’intention de ces deux cons, insulte qu’ils n’entendraient pas mais que je réitérerai en temps voulu si j’en avais la possibilité. Ajoutez des couilles au pouvoir et vous décrochiez le jackpot. S’ils voulaient impressionner leur monde, c’était clairement raté.
Pendant ce temps-là moi, j’avais l’impression qu’on jouait avec mes entrailles et ma guérison était plus douloureuse que d’habitude. Je rattrapais la balle qui sortait de mon épaule, laissant derrière elle un trou sanguinolent. Je serais la balle dans ma main en serrant les dents. Décidément, cette prière commençait à me courir. Je retins un haut le cœur de justesse restant droite à grande peine. J’avais surtout envie de pencher au dessus des toilettes et de gerber tout ce que je pouvais.

Derrière moi, je ne savais pas comment ça allait, je savais juste que Pandore était toujours là et qu’elle y allait franco. Avec de la chance, elle nous ferait le ménage. C’était ce que j’étais en train de me dire, du moins jusqu’à ce que je vois ses morts-vivants se tourner vers nous. C’était mauvais. Très mauvais. Tant pis, j’me retournais pour voir ce qui se passait et à son regard, ça puait pour tout le monde, nous compris. Ce qu’elle voyait ne lui plaisait pas, donc, à fortiori, à moi non plus. Pigé, les prières, c’était aussi mauvais pour nos pouvoirs, comme j’étais en train de l’expérimenter. Mes jambes tremblaient et je serais tellement fort cette putain de balle que je m’en blanchissais les jointures.

« Je crois qu’il est temps de se tirer non ? » J’avais balancé ça la mâchoire résolument crispée. Je comptais pas détaler mais j’avais pas particulièrement envie de crever à cause des bondieuseries que nous gueulaient les hauts parleurs. Et puis très franchement, les morts-vivants de Pandore se rapprochaient un peu trop à mon goût. J’avais pas vraiment envie d’expérimenter la morsure d’un mort qui avait très envie de me buter.

Points de vie total ;; 12 points
Points de vie perdus dans ce post ;; -
Points de vie sauvés dans ce post ;; 1 point dû à la régénération
Points de vie restants ;; 13 points

Je n’entends qu’un tir et je sens soudainement le poids du zombie qui ne se défend plus. Je perçois dans ma bouche le goût de fer et lorsque j’ouvre les yeux je ne vois que la tête ensanglanté du zombie. Au moins m’avait-il sauvé la vie, mais j’étais recouverte de son sang. Je le poussais sur le côté alors que je tentais de retirer le sang sur mon visage avec le revers de ma veste, l’air totalement dégoûtée. Qui aimait avoir du sang plein la face ? Certainement d’autres, des suceurs, mais pas moi. Je crachais les éclats de sang que j’avais pu avoir dans la bouche plusieurs fois avant de constater que j’aurais le goût du sang pendant un moment encore. Le temps que je me remette de mes émotions qu’un son parvint à mes oreilles et crispa le moindre de mes muscles. La souffrance par ses paroles était intense mais supportable. Cependant, je plaquais mes mains sur mes oreilles par réflexe, alors que je tentais de me relever pour m’écarter des gars qui récitaient la bible ou que sais-je encore. Je laissais l’autre mec que j’avais sauvé, ne m’occupant présentement que de mes fesses… ou mes oreilles plus précisément et de mon état qui n’était pas à son summum. Je m’arrête alors que je vois deux personnes s’enfuir devant moi, dont une que j’avais déjà croisé dans mon bar. Torben. Je les observais quelque instant, alors que le chaos régnait un peu plus derrière moi. Je ne voyais pas tout ce qu’il se passait, je me concentrais à présent sur la scène qui se présentait devant moi.

Un sifflement… l’impact… le choc. J’avais l’impression que la balle m’avait aussi touchée de plein fouet. Je restais un moment sans voix, avant qu’un cri ne sorte de ma bouche, profond et tellement intense. Je m’en foutais que tout le monde me voit, la seule chose qui m’importait c’était mon frère qui venait de s’écrouler un peu plus loin. J’entends moins les chants religieux car je suis un peu plus loin, mais je ressens toujours une souffrance et des nausées qui ne sont rien à côté de la souffrance que j’ai actuellement. Je coure vers lui et m’effondre à mi-chemin alors que soudainement les hauts parleurs se mettent en marche et que j’entends de nouveau ses chants, plus présents, plus intenses encore. Putain, ses connards de la pes ! Mais je ne m’attarde pas plus, rampant jusqu’au corps de Nath alors que mon cœur ne cesse de s’accélérer. Je ne le vois plus bouger mais ce n’est pas possible. Pas maintenant, pas lorsque nous nous étions retrouvés…
Arrivée à sa hauteur, ma souffrance ne fait que s’amplifier. Je sens le fluide en moi revenir au galop, je ne pourrais pas le contrôler. Non. La vision de ce liquide qui sort de l’impact en plein front… Mort… il est mort… Je veux exprimer tout mon chagrin en criant mais ma gorge est trop serrée. J’ose le prendre, le toucher, alors que son corps est inerte. Je sens cette chaleur si intense m’envahir, mes mains me chauffent, me soulagent agréablement alors que mes larmes ne font que se frayer un chemin sur mon visage salit par le sang. Je me sens telle une bombe, prête à exploser. Mon regard noir finit par balayer la pièce puis s’arrête sur les membres de la pes. Ma haine est si intense et mon pouvoir si instable que je suis sûre de provoquer une catastrophe. Je le laisse s’emparer de moi… tellement plus facile en cet instant…


Action ;; Se laisse submerger par son pouvoir (j’espère que c’est plausible >>)




Points de vie total ;; 12+1odp = 13/15
Points de vie perdus dans ce post ;; 0
Points de vie sauvés dans ce post ;; 0
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Hj:

Je riais à gorge déployée. Pour une fois que je pouvais me montrer au grand jour et déchainer mon pouvoir sur ces misérables créatures... Je ne m'en privais pas. Et Paul qui essaye de faire le malin, en rajoute encore une couche. Non mais vraiment, j'aurai sérieusement besoin d'une petite discussion avec lui.

Je sens le Chaos partout autour de moi, et surtout en moi. Si longtemps... Je suis si bien. J'ignore les risques, je ne cherche qu'à me défouler. Mais les prières s'intensifient, je suis soudain mal à l'aise, malgré l'efficacité de mon pouvoir je commence à m'agiter et à palir. Le démon en moi n'a qu'une seule envie : aller les buter, là tout de suite maintenant. Leur faire bouffer leur bible ou la leur faire rentrer par le cul. Au choix. Et j'ai envie de vomir, aussi. Je serre les poings; la douleur à mon visage s'intensifie. Le plaisir du Chaos me l'avait faite oublier un temps mais les effets des prières sont efficaces. Ces salopards ne paient rien pour attendre. Je viens d'en mettre deux hors jeux, ça devrait aller. Après avoir massacré leurs propriétaires, les armes viennent à moi. Je les attrape. Toujours ça de pris. Fourrant la première dans ma ceinture, je me tourne vers mes frères et soeurs autour de moi et brandis la deuxième.

"Des intéressés ?"

Ma voix se crispe sur la fin du mot. Quelque chose cloche. Je me retourne vers Pandore avant de comprendre d'où vient mon trouble. Les zombies ne se dirigent pas vers les bonnes personnes. Ils vont vers nous, bordel de merde ! Et je fais comment, là, moi ? Regard désespéré vers ma soeur.

"Putain, faut s'tailler !"

La panique me prend, je ressere la main sur l'arme que je viens de prendre. Je suis pas forte en tir, mais ça pourra toujours me sauver. Dans les films, le héros ne sait jamais se battre pourtant il arrive toujours à dégommer son ennemi alors... moi je dis merde ! Plus le temps de réfléchir, je tiens pas spécialement à finir déchiquetée par un putain de mort vivant. Mais il faut sauver tout le groupe, se tirer avec les plus de semis démons possibles, et Paul aussi, ce serait cool. Je lui jette un oeil. Pas le temps de m'occuper de lui, ou pas tout de suite. Le voir crever ne serait pas du tout un plaisir, mais il faut savoir faire des choix. Entre lui et moi, c'est moi que je choisis. Même un humain lambda ferait ça, non ?

Bref, j'agis à l'instinct. J'utilise mon pouvoir comme une pression sur les zombies, je met toute ma force sur eux pour les expédier à l'autre bout de la galerie, comme on lancerait un objet à travers une pièce.

Action ;; je propulse les zombies les plus proches de nous à travers la galerie

A peine arrivé dans le véhicule, Erin y pénètre à son tour et malgré le sang frais qui macule son visage entre son nez et son menton elle prend le volant, démarre en trombe et se met à progresser à l'opposé de la direction d'où viennent les renforts. A l'intérieur de la galerie commerciale, c'est le bordel. Le claquement si caractéristique des coups de feu se fait entendre, couvrant le bruit des sirènes de police et des rotors d'hélicoptères. Erin tire au volant, et évite les pièges. Des balles sifflent autour de notre voiture, mais nous ne nous arrêtons pas. Nous ne sommes pas pris immédiatement en chasse par d'autres véhicules, c'est tout simplement trop le bordel tout autour pour qu'un fou furieux n'en vienne à oser nous poursuivre... Mais un hélicoptère nous suit à la verticale pendant un moment. Nous traçons la route à tout vtesse à travers la ville pour nous immobiliser dans un bouchon à l'entrée d'un grand tunnel. Le véhicule est prestement évacué, et nous remontons par le côté pour contournerla rue. Il ne nous faut que quelques instants pour fracturer une nouvelle voiture et prendre la tangente. Pas un mot n'est échangé, seulement des regards. La police va nous chercher dans les environs du tunnel, et avec un modèle et une immatriculation très précis, qui ne correspondront plus à notre moyen de locomotion actuel. Alors que nous reprenons la route par un autre itinéraire qui nous permet de nous retirer rapidement de l'agglomération pour emprunter la voie rapide. Le silence se prolonge. Je finis par ouvrir la boîte à gant. J'en retire une boite de mouchoirs en papier et une petite bouteille d'eau à moitié entamée.


Je déglutis péniblement. Je sens que Krystel va mieux, mais qu'elle a beaucoup à gérer. Je n'interfère pas.


L'adrénaline retombe et je me mets à penser, à ressasser. J'imbibe des mouchoirs rassemblés en plusieurs épaisseurs et commence à frotter le visage d'Erin, en prenant garde de ne pas obstruer son champ de vision. Le sang finit par partir, et je me replace sur mon siège, me nettoyant à mon tour. Ce n'est ni par gentillesse ni par dégoût, c'est simplement que des flics en patrouille nous arrêterons si leurs phares leur dévoilent des visages barbouillés de sang. Je finis par lâcher dans un soupir à demi étranglé.


| Je crois que cette fois, ça sera compliqué de reprendre figure humaine, un jour. |


Je regarde la route. Il n'y a rien d'autre à dire. Erin et moi repartons pour l'enfer.

Points de vie total ;; 11/20
Points de vie perdus dans ce post ;;
Points de vie sauvés dans ce post ;;
Points de vie restants ;; 11 /20