Et si les choses n'étaient pas aussi simple que ça ? [Livre 1 - Terminé]

Le poing droit s’ouvrait et se refermait sur une étrange pression. Alors, elle se trouvait bien placé pour lui donner des conseils maintenant. Non pire, elle lui déblatéra tous ses défauts jusqu’au dernier. Certes, en étaient-ils ? Lorsque Makayla Brown laissa Prince puis, Roi sortir de sa bouche, William Raybrandt lança un regard intéressé lentement toujours posé en direction de celui de son interlocutrice. Précédemment, ce dernier fut uniquement dirigé vers son poing et vers le sol. Aucune émotion ne sortait de ses yeux ni de sa bouche ni rien. On avait l’impression d’avoir un bloc de marbre sur nos devants. Alors, Makayla Brown prônait la bataille et la violence. Et devant publique en plus. C’était étrange toutefois. Une jeune fille si naïve … Non, elle ne l’était pas. Quelque chose faisait que cette jeune femme pouvait être beaucoup plus menaçante et dangereuse que les apparences le laissaient voir. En son ventre, il avait ressentit les émotions de honte se répandre subitement en lui. Peu de temps après, elles se tarirent. Non, il ne se laisserait pas avoir. Ce ne fut qu’un simple petit réflexe. Alors, Makayla aimait la violence. Si c’était le cas, il l’aurait vu avant cette nuit dans l’East End en train de passer un savon … ou de s’en faire passer un. Un petit sourire en coin sarcastique s’offrit à notre personnage. Il ne bougea pas encore donc on eut une difficulté monstre à deviner le pourquoi de ce petit sourire.

Il ne put s’empêcher de réagir bêtement face au petit baiser sur sa joue provenant de Makayla Brown. Il avait pratiquement frissonné. Certes, ce n’était point comme cela que cette soirée devait se terminer. Pas pour lui. Il était le maître ici et il aurait sa réponse voir peut-être uniquement ce délicieux parfum. Oh ! Il s’en contenterait parfaitement. William tâchait de ne point s’exciter évitant de laisser sortir les crocs trop vite. Il se leva sortant finalement de sa transe. En une vitesse trop rapide pour être normale, notre Vampire se mit devant Makayla et lentement, agréablement, mais prenez garde si vous désirez vous détacher de cette prise William passa les doigts autour du cou de la jeune femme. Des gloussements de femmes accros aux morsures – ou plutôt accro au Prince – se firent alors entendre.

- Oh Makayla. Je ne suis pas telle Prince ni tel Roi. Vous n’avez probablement vu que des gens n’utilisant que leurs muscles et non leur cervelle. Quoique, je douterais qu'elle existe pour eux. Mais moi, je ne suis pas comme ces rustres.

Il avait parlé sur ce ton suave, totalement en contrôle de la situation soit ce ton qui lui permettait de pointer un regard en la jeune femme pour presque toujours apaiser les jeunes femmes sans même utiliser l’hypnose. Il avait sourie. Un sourire tendre, mais gare à vous. Heureusement, William n’avait guère l’intention de verser trop de sang en cette soirée. Oui, cela salirait son bar. Puis, par cette démonstration, les clients en redemanderaient eux aussi. Il ne désirait pas les faire fuir : cela diminuerait son chiffre d'affaire dans les deux sens du terme si vous me permettez l'expression. Il désirait Makayla. Elle était forte, énigmatique voir très intelligente. Il la désirait ardemment. Il appuya alors de manière lente, mais si subite que la surprise resterait son bras tout comme le coude, - dont la main fut toujours autour du cou de la jeune femme - sur les seins de Makayla. William se pencha vers le cou de la jeune femme comme s'il désirait parler. Bien, il le ferait aussi. Il sorti les crocs en prime toutefois. Il ne pouvait plus s’en empêcher. Il était si près du but. Ces mouvements ne prirent qu’une seconde voir moins même. Il chuchota des paroles à Makayla.

- Qui croyez-vous est le plus à craindre Makayla Brown ? Le rustre attaquant directement ou le gentleman attaquant quand vous vous y attendez le moins ?

À son tour de piéger Makayla. Il pouvait enfin attaquer. Cela prit un peu plus de temps et une quelconque honte que l'habitude le laissa entendre. Certes, le jeu en valait la chandelle.

Son souffle fut une magnifique caresse dans le cou de la jeune femme. William approchait, approchait ses crocs commençant à en percer la chair. Oh ! Il jurait ressentir légèrement un peu du liquide bénéfique et si parfait pour lui. Il en tendit la langue. Plus il se trouvait près de sa victime, plus les effluves du O + se faisaient ressentir. Il aimait cela … Il s’excitait. Le sang déjà en lui bouillonnait. Étrangement, on mit une musique techno et plusieurs gardes du corps Vampires en parfaits gentlemen remplirent la piste de danse emmenant chacun une femme avec eux. Au même moment, William Raybrandt tendait la langue tentant de lécher le moindre globule rouge emplie de ce goût exquis qui arriverait alors en plus grosse quantité à ses lèvres.

Spoiler:

" Les deux sont à craindre William Raybrandt ! Il faut savoir agir des deux façons quand le temps l'exige. Personne ne peut être tout blanc ou tout noir, tous nous devons être des nuances de gris. Or, si vous continuez à agir de la sorte, vous ressembleriez presque à une blanche colombe immaculée de sang. Tachez de vous en souvenir, je suis certaine que nous nous reverrons tôt ou tard dans des circonstances bien différentes. "

Le sang coula harmonieusement bien dans sa gorge. C’était un mélange subtil don il n’aurait jamais voulu se passer. Étrangement, tous les O + se trouvaient différents. Makayla Brown ne possédait pas le meilleur en somme. Notre cher Vampire en connu des biens meilleurs. Il ne bougea pas de sa position retenant toujours la jeune femme de sa main. Elle ne pourrait pas bouger grâce à sa main de fer dans ce gant de velours. Certes, à force de se laisser aller au plaisir de la chair, son esprit vagabonda et en oublia un peu ce que faisait son puissant corps. Makayla le repoussa donc. Un peu de sang si minime soit-il, mais bien présent surgissait à la commissure des lèvres gauche du Sheriff Vampire. Il se laissa prendre par Makayla ressentant la touche agréable … Oh ! Il faisait quoi encore. Pourquoi il ne pensait plus et se laissait endormir ? Ce sang … Il l’avait encore en son esprit, en sa langue.

Aussi subitement qu’il puisse paraître, William Raybrandt repoussa de sa paume droite de manière très abrupte Makayla Brown. Il avait probablement un peu grogné sans compter que son regard luisait d’un sadisme. Alors, avec son discours encore plus moralisateur que le précédent, croyait-elle avoir compris la personnalité du Prince ? Croyait-elle, simple humaine, comprendre une espèce supérieure qu’est le Vampire ? Oh, pauvre petite vermine qui se croit supérieur. Maintenant, tout venait à s’éclairer totalement. Les questions, les réponses évasives et la demande de danse. Elle se vantait, elle se croyait littéralement supérieur au Prince Vampire. Probablement une jeune femme fortement intelligente s’adonnant à ce petit jeu avec tout Vampire peu importe lequel. Le Prince : mais quelle proie ! Et lui qui ne répliqua pas, car dans son fort intérieur, elle abdiquerait à sa sensualité, son élégance en moins de cinq minutes. Il fit une grosse erreur. Il vit mal au travers de cette jeune femme si différente des proies normalement faciles venant à la Pomme du Diable. Normal, Makayla avait un plan en tête.

- Bien sûre ma chère Makayla Brown. Nous nous reverrons peut-être. Vous me semblez cependant si sûre de vous. Ne soyez pas si sûre de vous ni sur le futur ni sur moi. Ne croyez pas bien me connaître. La vanité apporte bien des ennuis ma chère. Je ne voudrais pas voir ce si parfait corps ensanglanté … Quoique.

Il avait frissonné évidemment suite à la caresse de la jeune femme, mais là William reprit contrôle sur la situation. Son ton de voix se fit mielleux tout en restant suave et parfait. Un sarcasme surgit en bout de ligne. Douce Makayla songea-t-il tout en caressant la joue droite de la jeune femme. Pourriez-vous révéler vos véritables pensées ? Si longtemps, il aimerait avoir ce pouvoir qui pourrait tant l’aider … Surtout avec des jeunes femmes telles que Makayla : des gens aussi intelligents que lui. Il la repoussa alors d’une petite tape sur la poitrine. Une tape plutôt venue de manière subite et un sourire si gentil pouvait ensuite vous faire peur. Un paradoxe complet : quels étaient les ressentiments de William Raybrandt actuellement ? Aller savoir … Non, je ne vous le conseille pas. Ils furent probablement remplis de contrôle, de pouvoir.

- Aidez cette jeune femme à trouver la sortie et n’oubliez pas qu’elle doit payer son verre de vin.

Dit-il d’une voix forte et affirmative ne laissant place à aucune objection outrepassant la danse et la musique jouant encore et encore. Droit, sans sourire alors, William se retourna sans rien ajouter de plus lassé par Makayla Brown. Trop naïve, trop vaniteuse. Il disparut au coin du couloir menant à son bureau. Heureusement, son sang restait délicieux : enfin, peut-être cette vanité l’y aidait.

FIN pour moi

De mystérieuse jeune femme, j'étais passé à une femme vaniteuse et sûre d'elle à mon plus grand bonheur. Oui, j'aimais bien agir de la sorte avec lui, tout était calculé, rien n'avait été laissé au hasard, comme s'il n'avait rien deviné de mon petit jeu. Pourquoi étais-je là ? En avait-il la moindre idée ? Il ne devait probablement rien savoir à propos de ma venue. Différente j'étais, différente, je resterais à jamais. Le futur ? Qui peut nous dire ce qu'il nous réserve ? Personne, ni William Raybrandt, ni Makayla Brown. Personne ne pouvait prétendre connaitre le futur, pourtant, je savais au fond de moi que nous nous recroiserions tôt ou tard dans cette ville, ou ailleurs, la nuit pour sur. Dans quelles circonstances ? Je l'ignorais mais je n'en avais pas fini avec lui, seule la première phase de mon plan était arrivé à son terme. La seconde arriverait sans doute en temps voulu. Je lui avais fait donc doublement la morale, j'avais pu voir ce qu'il valait, et sa valeur était bien plus grande que je ne l'aurais imaginé. Il semblait être intelligent, par moment, essayant d'être un habile manipulateur, et si son adversaire en face n'était pas aussi forte, il aurait réussi son petit manège sans mal, mais je n'étais pas une de ces simples groupies, comme tout ce qui peuplait la salle. J'étais bien plus que ça au final, sans vouloir me venter, j'avais un cerveau en état de marche lorsque je me retrouvais face à face avec cet homme. Je n'étais pas encore partie que j'analysais déjà cette rencontre, l'état de la pièce, l'état mental apparent du Prince Vampire. Ces dernières répliques furent pleine d'ingratitudes, comme si j'étais devenue indésirable avec mes 2 dernières répliques plutôt sanglantes à son égard. Je le sentais frustré, il ne savait pas pourquoi j'étais venue, il ne le saurait que plus tard, enfin s'il le savait un jour. Il était frustré à l'évidence d'avoir échoué, il n'était pas arrivé à me percer à jour, sauf au niveau de ma gorge où un peu de sang s'était échappé. Et oui, il devait joué son rôle de vampire, et pour cela, il l'avait fait à la perfection, j'aurais presque pu y croire. Cependant, à ces dernières phrases, je ne dis point de mots. J'en avais fini avec la Pomme du Diable pour quelques semaines, peut être moins, peut être plus. Il demanda alors à un de ces barman de m'aider à retrouver la sortie, sans oublier de me faire payer mon verre de vin. Le spectacle était donc enfin fini. William qui était venue pour moi, se retira donc à l'arrière du bar, seul comme il était venu. Peut être aurait-il voulu que je le suive, au début de notre rencontre mais là, il n'en avait clairement plus envie, pour combien de temps ? J'avais été pour lui une tentation à laquelle il avait céder en grande partie, il ne manquait plus en somme que la partie de jambe en l'air, rien de plus. Une prochaine fois ? J'en doutais sérieusement, je n'avais pas envie d'offrir mon corps à cet être, et il n'avait pas envie de moi, pas dans l'immédiat, mais qui sais, les choses parfois s’enchaînent plus rapidement que prévus et dans un ordre d'assemblage différent de ce qu'il faut. Je payais donc mon verre de vin en laissant un petit pourboire à mon serveur et je tournais définitivement les talons pour sortir dans la rue. Je touchais mon coup, il m'avait bien mordu ce fou. Je désinfecterais ça à la maison, on ne sait jamais.

THE END

» « Une bonne communication est aussi stimulante qu'une tasse de café et empêche aussi bien de dormir après. » [Livre II - Terminé]
» "Le hasard fait mal les choses." [Livre III - Terminé]
» Les Choses ont bien Changé [Livre II - Terminé]
» C'est au début de l'été qu'on fait état des choses [Livre II - Terminé]
» Visite de courtoisie ? A n'en pas douter c'est bien d'autres choses... [Livre II - Terminé]