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Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 18 Juin - 20:46

La musique d'ambiance se mêlait aux conversations encore étouffées de ce début de soirée : des sorties de bureau, juristes ou comptables venus ici pour oublier ou pour se remémorer la journée. Ils parlaient du soleil à travers les nuages, et j'eus un pincement au coeur en songeant que pour moi, l'astre du jour était désormais un souvenir. Depuis plus de trois ans maintenant, que je m'enfonçais toujours davantage dans les ténèbres qui seraient désormais mon lieu de non-vie et mon refuge. J'avançais lentement parmi la clientèle que je trouvait un peu différente de l'époque du Prince, peut-être parce que sa femme avait mis une touche particulière (?), ou peut-être que William attirait certaines personnes et son épouse d'autres, repérant discrètement les visages des plus susceptibles de mettre la pagaille. Un coup d'oeil au bar où tout se passait bien. Vêtu d'un costume noir, chemise blanche et chaussures de cuir noir, regard scrutateur mais aimable -histoire de ne pas faire fuir le consommateur !-. Les habitués me connaissaient et me saluaient parfois et je répondais poliment, m'attardant parfois pour que l'intéressé se sente important de parler ainsi à un vampire. Nul doute que les vampires qui faisaient de même avait l'intention de sonder mon âme à propos de mes sentiments d'avoir changé de boss, mais en vain, je demeurais de marbre. Apparemment, cela ne changeait rien pour moi.

Alors que ça changeait tout !

Finalement, je montais les marches menant à l'entrée et me postais en compagnie de deux videurs humains, observant les nouveaux arrivants, capable de mettre un nom sur chacun d'eux. Les gars faisaient bien leur boulot, refusant les perturbateurs notoires, les interdits de séjour ou les mal fagotés.

Bien sûr je n'arrêtais pas de penser à ma rencontre avec William quelques nuits plus tôt, son air princier qui ne le quittait pas malgré les circonstances. Le fait qu'on s'en soit pris à lui me rendait d'autant plus amère et furieux que je ne pouvais rien. Julien avait beau dire que tous les vampires étaient égaux, sauf la famille royale et les maîtres, sans compter les shérifs...

*Mouais...*

N'empêche que je n'avais que trois ans et que mis à part les humains, je ne faisais pas peur à grand monde... sauf qu'humain j'avais été flic et que là, j'allais mettre mes compétences au service de William pour retrouver la source de tous ses maux. La personne qui s'approcha, je la reconnus immédiatement et m'avançais vers elle un peu trop précipitamment sans doute, trop heureux de la retrouver :

-
Bonsoir madame, par ici, je vous prie.

voyant cela, les autres clients s'écartèrent, cédant ainsi le passage à la vampire. Une fois entrés, nous descendîmes les marches, un peu trop lentement pour moi, pressé que j'étais de parler seul à seul à la visiteuse. Car le fait était que je ne savais plus que faire, mais elle, celle qui était venue à mon secours juste après mon Etreinte, m'aidant à faire mes premiers pas dans cette non-vie effrayante.
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 28 Juin - 17:34

La nuit était tombée sur Glasgow et Evey, de passage en ville, était d'excellente humeur. Elle avait envie de se fondre dans la masse, de voir de nouvelles têtes et de s'imprégner d'une ambiance festive. Sans vraiment s'en rendre compte elle se dirigea vers La Pomme du Diable. Nombreuses avaient été les fois où, en ces lieux, elle avait festoyé et parfois même, dépassé les limites de la décence. C'était l'ambiance qu'elle recherchait. Mais elle comptait mêler le plaisir aux affaires. En effet, l'une de ses connaissances travaillait dans cet établissement de bon goût. Elle avait quelques questions de routine à lui poser.
Devant le bâtiments, elle s'attarda et observa le spectacle de la rue. Quelques personnes entraient dans le bar, d'autres en sortaient en titubant. Un sourire malicieux se dessina sur le visage de la vampire.

Accompagnée de son garde du corps, elle s'avança d'un pas décidé vers l'établissement. Un videur interdisait l'entrée à un homme visiblement sous les effets d'une drogue quelconque.
Elle se retourna élégamment et s'adressa à son employé d'une voix douce:


"Attends moi dehors."

Evey s'approcha du videur. Celui-ci la fit entrer cérémonieusement en prenant garde de ne pas la regarder dans les yeux.


"Bonsoir Mademoiselle McIntyre."

Elle ne connaissait pas cet homme mais sans doute l'avait on informer des personnes qu'il ne fallait absolument pas faire attendre devant l'entrée. La shérif adorait que l'on s'occupe d'elle ainsi. La crainte qu'elle inspirait était la principale raison du respect auquel elle avait droit, mais elle n'y avait jamais vraiment réfléchi. Pour elle, tout cela était naturel.
Sublimée par son manteau de fourrure noir, elle entra dans le bar où un calme inhabituel régnait. D'abord déçue, Evey se dit qu'il était encore très tôt et que d'autres clients arriveraient sûrement par la suite.


Des hommes en costumes parlaient affaires tandis que quelques filles les observaient, un verre à la main, en dandinant leurs postérieurs. Sans doute étaient-elles à la recherche d'un compagnon pour la nuit. Evey fit rapidement un parallèle entre elle et ces pouffiasses. Comme elles, la shérif cherchait quelqu'un qui pourrait la distraire ce soir et comme elles, elle rentrerait sans doute chez elle bredouille.
Scindant la foule, la belle vampire cherchait du regard la connaissance qu'elle à qui elle voulait parler. Elle le reconnut instantanément. Leslie Ryan Anderson. Il avait un air tendre et doux sans cesse afficher sur le visage.
Sa transformation en vampire était récente et son histoire tragique. Evey lui avait sauver la vie puis l'avait pris sous son aile. Elle lui avait enseigner de nombreuses choses avant de le confier à William dans l'espoir qu'il lui fournisse des renseignements concernant le prince déchu.
Visiblement, Leslie était plus qu'heureux de la revoir. Il s'approcha d'elle à grands pas.
La shérif lui adressa un sourire sincère tandis qu'il lâcha:

"Bonsoir madame, par ici, je vous prie."

Evey passa son bras sous celui de Leslie pour qu'il l'accompagne à une table à travers la foule. A sa grande surprise, les clients s'écartèrent de son chemin, en silence. L'air digne elle avança et franchit les marches, guidée par le jeune vampire. Il l'amena à une table.
La shérif posa ses fesses sur un fauteuil en cuir confortable et retira son manteau de fourrure qu'elle posa à ses côtés. Elle observa le visage de Leslie avant de dire:


"Comment vas-tu?"


D'un regard, elle invita son charmant ami à s'asseoir face à elle. Même s'il était au travail, il ne pouvait pas refuser l'invitation de la shérif. Celle-ci secoua sa flamboyante crinière avant de souffler:

"Ça te plaît de travailler dans cet endroit?"

Elle savait que lorsque Leslie était humain, il était flic. Il était donc malin, observateur et plein de bon sens. Cela avait définitivement persuadée Evey de ses aptitudes à pouvoir lui transmettre des informations sur William.
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 28 Juin - 20:30

Le doute cependant, ne me quittait pas, alors que j'accompagnais ainsi cette cliente si spéciale pour moi. Me parlerait-elle en fait ? peut-être, après tout, ne venait-elle qu'à cause du changement de propriétaire, de l'absence de William, pour tâter le terrain, pour constater d'éventuel changement ? Un regard me suffit à écarter deux humains bien baraqués, qui me connaissaient comme videur, évidemment, mais là, j'étais à cran. Je dominais encore la foule qui se pressait dans la salle en contrebas, ce qui me permettait de cacher mon trouble à la visiteuse...

*Seigneur qu'elle est magnifique !!! *

Comment avais-je pu oublier ce point si percutant de sa personne... Je songeais alors à ce que m'avait dit le shérif d'Edimbourg, sur la noblesse certaine de certains vampires, non qu'ils fussent nobles de naissance, donnant à ses excès une forme enviable qui n'avait rien de vulgaire, quelle que fut la tournure des événements.

*C'est çà, la classe ! *

Je savais devoir évoluer, tendre à cet état détaché et tout ça, sans y parvenir, évidemment. Cette conscience, je ne l'avais que depuis que le plus grand ami de William m'avait rencontré, et le chemin à parcourir me sembla si long que finalement, l'éternité ne serait pas de trop... nous arrivions dans la salle et il était temps de se tourner vers elle pour lui demander où elle préférerait que je l'aide à se placer. Nul doute que je saurai faire de la place. Un pincement au coeur au souvenir qu'elle occupait désormais la place de William tout en me demandant ce qu'elle éprouvait de se trouver dans cette situation ? Mais en la voyant, je demeurai un instant sans voix, idiot, le souffle coupé, et elle glissa son bras sous le mien (?!!!!), je crois bien avoir rougit bêtement, stupidement! moi, un vampire de trois ans ! au bras de cette beauté fatale ? nouvelle shérif de Glasgow ?

*Waouhhhh !*

Je sus tout de suite comment en tirer parti : si certains me soupçonnaient encore de soutenir William, jamais, jamais ils n'oseraient plus penser cela maintenant. En quelque sorte, Evey Mac Intyre me donnait un sésame sans prix. Par je ne sais quel aplomb, immédiatement, je pris le chemin d'une table à l'écart, réservée aux plus fortunés et vide, heureusement. Avant que je n'ai eu le temps de proposer mon aide, la shérif avait fait glisser son manteau et le posait délicatement près de l'endroit choisi pour s'asseoir, et elle me parla !

"Comment vas-tu?"

Elle venait de m'inviter à sa table ? prenait des nouvelles de moi ? après ces trois années à m'ignorer, me laissant grandir, sans doute... je ne lui en voulais pas, au contraire, la portant toujours aux nues. Sans elle, que serais-je devenu ? un gibier de potence ? ou bien, je me serai suicidé au petit matin, sur une plage en regardant la mer grise devenir grise ? Pendant ce temps, je m'asseyais, ne pouvant refuser, même si je bossais ici. Des vampires nous regardèrent discrètement et je jubilais sans rien en montrer, affichant un air sérieux et disponible à la shérif, songeant :

*Prenez-ça dans les dents, et rapportez-le bien au roi ! votre p*****n de maître !!!! sales porcs !*

Là, c'était maintenant un super sauf-conduit dont elle me dotait ! le savait-elle ? oui, une femme aussi avisée qu'elle le savait. Je révisais mes leçons, celles tirées de ma rencontre avec Julien Guillemaud : savoir me tenir, observer, apprendre, pour enfin évoluer dignement parmi les vampires dont seuls certains, famille royale, maîtres ou shérif, se trouvaient au-dessus de la masse des égaux -y compris moi, le nouveau-né !-. Les soupçons qui pesaient sur moi, compte-tenu de ma fidélité à William allaient prendre du plomb dans l'aile.

"Ça te plaît de travailler dans cet endroit?"

Je ne m'attendais pas à cela, vraiment pas... et le silence gêné qui s'installa risquait fort de s'éterniser. D'un autre côté, Evey avait posé une question et on doit répondre à un shérif. De son mieux. Comme je ne m'étais pas éclairci la voix, c'est un peu enroué que je répondis :

-
Oui... ça va...

*Je me suis habitué.* eut été une réponse plus adéquate. Mais je ne voulais pas la gêner avec des ennuis "domestiques". Je me doutais qu'elle n'avait pas fait tout ce chemin pour ça...

-
Mais si je peux quelque chose pour vous...

*EVIDEMMENT !!!!*


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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 28 Juin - 23:19

Evey se mettait à l'aise. Elle remis en place les fines bretelles de sa robe en soie noire. Les jambes croisées elle fit le tour de la salle d'un regard scrutateur. Beaucoup de clients les regardaient, elle et Leslie. Sans doute, trouvaient-il étrange qu'elle l'invite à s'asseoir. Leur naïveté et leur étroitesse d'esprit étaient affligeante. C'est son intelligence qui permis à Evey de survivre durant des siècles et de se faire sa place au sein de la communauté vampirique. Et quelle place! Elle était l'unique shérif d'Edimbourg! Peut-être que ces bouseux étaient jaloux de son statut et de ses richesses. Ou peut-être étaient-ils des dissidents qui n'aspiraient qu'à l'anarchie la plus totale.
Malgré tout, Evey était plutôt détendue.


D'une voix enroué Leslie lança un timide:

"Oui... ça va..."

Evey ne fut pas convaincue. Mais cela l'arrangeait. Il serait plus facile de lui soutirer des informations. Il enchaîna:

"Mais si je peux quelque chose pour vous..."

Le visage de Evey se fendit d'un grand sourire. Leslie était au petits soins avec elle. Elle eut un pincement au cœur lorsqu'elle se rendit compte de sa loyauté et du peu de crédit qu'elle y apportait. Certes, elle lui avait sauver la vie mais dans le but que cela lui soit bénéfique par la suite.
Elle pensa un instant que lorsqu'elle occuperait le trône elle n'oublierait pas de récompenser le jeune Leslie pour sa loyauté, jusqu'ici, sans faille.


"Je te remercie, j'ai tout ce qu'il me faut pour l'instant." Dit-elle poliment.

De ses ongles manucurés elle pianota sur le rebord de la table faisant cliqueter ses bracelets.
Le silence dans la salle la gênait de même que les regards curieux. Sans doute allaient-ils se lasser du spectacle de la shérif d'Edimbourg discutant avec un videur. Du moins, elle l'espérait.


"Je vois que tu t'en sors bien! J'en suis heureuse."

Lança-t-elle faussement enthousiaste. Elle ne se fichait pas totalement du bonheur de Leslie mais ce n'était pas la raison de sa venue.

"Je suis de passage à Glasgow pour affaires. Je n'ai pas pu résister à l'envie de voir ton évolution."

Elle voulait tout savoir sur William, le prince déchu mais elle ne pouvait pas brusquer Leslie. Il serait sans doute ravi de lui donner les renseignements qu'elle attendait mais elle refusait de prendre le moindre risque. Le jeune vampire était un atout trop précieux et elle ne voulait pas le perdre.

Le son de la musique augmenta soudainement et quelques clients reprirent leurs discussions. Un homme éméché trébucha et renversa son verre sur une jeune vampire blonde. Cette dernière le gifla tellement fort qu'elle l'assomma. Toute l'attention des clients se reporta sur cette violente buveuse de sang.
Evey, à la vue de cette scène, ne put réprimer un bref rire amusé. Elle aimait beaucoup cette ambiance.
Elle tourna de nouveau son regard perçant vers Leslie et souffla discrètement:

"Est ce que William va bien?"

Voilà qui était fait. Peut-être n'aurait-il rien de nouveau à lui apprendre mais si elle était passer à côté d'un scoop, elle ne se le serait pas pardonné.
En attendant une réponse de la part du jeune vampire, Evey sortit un poudrier de son sac et inspecta son maquillage grâce au petit miroir qui y était incrusté. La lumière tamisée des lieux la sublimait, elle en était ravie.


Dernière édition par Evey McIntyre le Ven 29 Juin - 15:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 29 Juin - 15:11

* Mais pourquoi ont-ils arrêté la musique ?!!!*

pensais-je en jetant un coup d'oeil vers le DJ, il me regardait, ou plutôt la shérif, en se demandant visiblement que faire. D'un léger mouvement de tête, je lui dis de faire quelque chose et heureusement, il comprit et fit quelque chose. La musique sembla détendre l'atmosphère. En attendant, j'étais touché par la sollicitude de la vampire : elle prenait soin de moi, s'inquiétait de mon devenir, une vraie marraine, une fois de plus. Je pensais pouvoir faire n'importe quoi pour l'aider. Alors que tout le monde me voyait comme l'ultime "ami" du prince et me considérait plutôt comme un vampire à abattre -pourquoi laisser courir le valet dont le maître était reconnu coupable ?- ou sous tutelle de l'épouse de William, épiant chacun de mes gestes, de mes actions, paroles, tout , j'étais sous surveillance... mais là, avec la shérif qui m'invitait ouvertement... ils se demandaient tous si c'était à cause de mon sursis ou parce que je devenais une pièce du nouveau pouvoir. Je devais donc à tout prix faire en sorte que tout le monde pense à la seconde option, et dans ce cas, cela m'assurerait un sacré bouclier !

"Je te remercie, j'ai tout ce qu'il me faut pour l'instant."

Je baissais la tête, visiblement gêné, ce qui était d'ailleurs le cas : comment avais-je pu penser un instant pouvoir quelque chose pour un vampire de cette volée ?!!! Le plan de table était nickel, mais que dire alors des doigts, de la manucure de la "marraine"... ? une dame de grande classe, à n'en pas douter. Je savais pourtant qu'elle aimait s'acoquiner, se donner comme ça, des airs peu fréquentables. La vie avait repris autour de nous et les regards coulés dans notre direction montraient seulement que l'on guettait ma punition... l'idée que la dispute qui avait éclaté entre William et moi au sujet de la conduite de sa pomme, Hannah, pouvait jouer en ma faveur : je ne devais plus être très attaché à lui... il avait été distant, les derniers instants de son état de prince.

Donc, maintenant que je me trouvais face au nouveau shérif d'Edimbourg, je devais me tenir à carreau, me la mettre dans la poche, m'attirer ses bonnes grâces, et soutenir mon prince de mon mieux... waouhhhh.... autant dire que quand elle disait "je suis là pour affaire"... elle en avait de bonne pour atténuer l'impact de sa nouvelle position. Cette déclaration me mis aussi la puce à l'oreille : que venait-elle faire à Glasgow alors qu'elle avait une ville à gérer ? voir le roi ? ou autre chose ? je me promis de guetter tout indice pour savoir de quelle "affaire" elle parlais. J'observais bien, pour en prendre de la graine.

*Merci pour les conseils, shérif Guillemaud...*

Mais aucun doute, il ne me soutiendrait pas si j'échouais, maintenant qu'il était Maître vampire. Je comprenais qu'il ne pouvait rien faire officiellement. Me demanderait-elle d'occuper un poste plus intéressant, quelque chose comme ça ? puisqu'elle n'avait pas manqué à l'appel de me voir... je ne sus dire si je ressentis de l'excitation ou de la peur à l'idée de changer de métier. Le DJ devait se sentir plus à l'aise, car l'ambiance reprit comme d'hab', à me casser les oreilles...

* Ce qu'il ne faut pas faire pour gagner son pai... euh, son True ! *

Plongé dans mes pensées, je n'eus pas le temps d'empêcher un client saoul de renverser son verre sur une vampire , à moins que ce ne fut la rapidité extrême de la shérif qui, d'une gifle, le laissa sur le carreau, complètement assommé.

*Et s'il avait renversé le verre sur la shérif ??? et s'il avait voulu mettre de l'acide ?*

J'étais atterré, tandis que je prenais conscience du manque de sécurité du club. Deux videurs se précipitèrent et sur un signe de moi, lourdèrent l'impudent vite fait bien fait. Evey s'amusait... moi pas, mon air renfrogné la renseigna bien vite sur ce que je ressentais. Etait-ce pour cela qu'elle évoqua le prince...

-
Non, aucune... je me fais beaucoup de soucis pour lui. Savez-vous où il a pu se réfugier ?

J'étais vraiment inquiet, ça se voyait. Cela me renseignerait sur ce que le pouvoir savait exactement sur le prince déchu, le Sans Nom, comme il le nommait désormais. Autant dire que je ne dirai rien sur lui, rien d'intéressant. Le seul à qui je parlerais serait Julien. Mes lèvres firent un tour entre mes dents, et je jouais un peu en les faisant aller-venir comme çà avant de reprendre :

-
Pourquoi a-t-il été traité ainsi ?
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptySam 7 Juil - 21:41

Leslie semblait contrarié pour une raison que Evey ignorait. A vrai dire, cette raison ne l'intéressait pas du tout.
Il lâcha d'un air surpris qu'il n'avait aucune nouvelle de William. Pire, il lui demandait à elle, où il était. Le sourire chaleureux qu'affichait la shérif disparut en un instant. Soit Leslie se moquait d'elle, soit il ne savait vraiment rien. Dans les deux cas, il lui serait inutile.


"Pourquoi a-t-il été traité ainsi?" Finit-il par demander.

Evey afficha un air à la fois surpris et réfléchi avant de répondre en soufflant:

"Se montrer déloyal peut avoir de lourdes conséquences."

D'un regard appuyé, la belle rousse, tenta de faire comprendre à son interlocuteur ce qu'elle voulait qu'il comprenne. Mais elle doutait de la finesse de celui qui lui faisait face.
Un serveur séduisant passa près d'elle. Il portait un plateau où était posés différents cocktails destinés à des humains et quelques bouteilles de True Blood. D'un claquement de doigts elle attira son attention. Il accourut rapidement vers elle.


"Auriez-vous du AB-?" Dit-elle sur un ton autoritaire.

Le serveur, les yeux baissés, répondit par la négative d'un hochement de la tête.

Contrariée, le visage de la vampire se déforma sous la colère. Mais elle ne souhaitait pas se donner en spectacle et préféra souffler afin de se détendre.

"Dans ce cas, amenez moi du B-." Dit-elle.

"Et tout de suite!" Ajouta-t-elle d'un air théâtrale.

Après avoir commander sa boisson, Evey reporta son attention sur le jeune Leslie. Il devait forcement savoir quelque chose étant donner le lien qui les unissait.

"Quand l'as tu vu pour la dernière fois?" Finit-elle par lui demander, visiblement à bout de patience.

S'il s'avisait de lui mentir, qu'il le fasse correctement. Car si elle devait s'en apercevoir, elle ne contrôlerait sans doute pas ses pulsions.
Tremblant, le serveur revînt toujours son plateau à la main. Sur ce dernier trônait seule une magnifique coupe au contenu épais et rouge. Il déposa la boisson devant la shérif en prenant soin de disposer une serviette blanche à côté du verre. Evey ne lâcha pas le pauvre serveur des yeux. C'était presque comme si elle désirait qu'il fasses un faux pas. Elle aurait au moins put calmer ses nerfs pour une bonne raison.
De ses délicates mains elle saisit le pied de la coupe qu'elle porta à sa gourmande bouche. Le liquide frais emplit sa bouche et coula dans sa gorge étanchant ainsi une soif qui la torturait. Bien que le sang B- était un sang de qualité qu'elle appréciait, Evey ne put réprimer un air dégouté. Décidément cette merde synthétique n'était pas fait pour elle. Mais il fallait bien admettre qu'il lui servait à merveille de couverture. En la voyant siroter son verre de True Blood tranquillement, personne ne doutait de l'obéissance de la shérif quant aux lois instaurées par leurs majestés.
Ne pouvant plus supporter le goût du liquide poisseux qu'elle avait commander, la shérif décida de boire le reste cul sec.
D'un geste méticuleux, elle s'empara de la serviette immaculée et l'approcha des commissures de ses lèvres afin de les tamponnées. De petites tâches pourpres imprégnèrent le tissu blanc. Evey replia la serviette et la déposa délicatement à côté de son verre vide.
Instantanément, le serveur vint la débarrasser.


Dernière édition par Evey McIntyre le Dim 8 Juil - 11:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptySam 7 Juil - 22:51

*Déloyal, déloyal ? je n'en revenais pas : c'était tout bonnement impossible de la part de William ! *

Alors que je me débattais avec mes certitudes, la shérif alpagua un serveur et s'amusa à le faire marner... chacun son hobby... en tout cas, je n'aurai pas aimé être à la place de l'humain. Le fait qu'elle prenne du True m'étonna : comment une femme de cette puissance pouvait se contenter de sang synthétique, et le savourer à ce point ? Maintenant que la coupe était vide, comptait-elle en commander une seconde ? la vampire appréciait le rhésus négatif... moi non. Je voulais seulement du sang tourné par la peur, la terreur. Evey voulait savoir, pour William... je répondis en baissant la tête :

-
La dernière fois qu'on s'est vu, on s'est disputé à cause d'Hannah Bardenov, sa pomme, dont j'ai osé dire que la conduite pendant le mariage n'avait pas été à la hauteur de la confiance du prince.

Finalement, je remontais le nez, au point de voir les yeux de Miss Mc Intyre et d'y plonger comme dans un tourbillon. Pourtant, je sortis rapidement de cette spirale qui m'entrainait trop loin de moi, bien que j'admire ses gestes doux et précis : elle conservait un calme remarquable. L'odeur du True m'écoeurait maintenant.

*Comment peut-on boire un truc pareil ?!!!*

Héroïsme ? conventionalisme ? besoin de se racheter une conduite en public ? oui.... sans doute. Ne jamais oublié de jouer un personnage et en conserver le caractère au point de l'adapter à tout désidérata d'un nocturne. Là encore, la leçon donner si gracieusement par Julien semblait porter ses fruits, au point qu'il me paraissait évident que je devais penser, parler de cette manière, pour me ménager une porte de sortie, pour me faire bien voir, pour me rendre indispensable, qui sait. D'un autre côté, avouer que je courais après un type exiler... fallait pas pousser. J'économisais mes gestes, laissant à la vampire baroque tout le bénéfice de sa flamboyante personnalité, m'effaçant consciemment pour lui laisser tous les honneurs. D'un autre côté, comment aider à retrouver monseigneur Sans Nom, écouter quelques personnes haut placées, conserver le silence d'une tombe, alors que je me trouvais face à celle qui m'avait sauver la vie. Je choisis de lui montrer ce que j'avais trouver, par loyauté à son égard. Mais l'envie m'en manquait cruellement. Evey semblait difficile à vivre, impatiente, intolérante... rien de ce que je m'attendais à voir venant d'elle : l'avais-je idéalisée à ce point ? ou s'était-il passé quelque chose. A moins que ce ne fut pas Evey Mc Intyre :

*Là, tu délires... *

D'ailleurs, qui oserait se glisser à sa place ? et pourquoi faire ? pour duper d'autres vampires ? je suivais la serviette blanche d'un air distrait, alors que je vérifiais que rien n'était volé... donc, c'était bien la vrai, la nouvelle shérif... et moi, que faisais-je donc face à elle ? et bien, j'obéissais, en bon petit soldat. Moins je me ferai remarquer, mieux ce serait. Je fis un geste de la main et une serveuse s'arrêta, écouta mes courtes explications, acquiesça avant de poser devant nous un mélange de True et de Whisky... dangereux, mais reléguant le goût du True au loin.

-
Ensuite, je ne l'ai aperçu que lors du jugement le condamnant à l'exil....

Que dire de plus ? qu'avouer de plus ? soi dit en passant, Julien et Evey, nouveaux shérifs avec des parts de territoires étendues

-
Vous avez déjà rencontré Julien ? il vous a dit quoi sur votre poste ?

question bateau à laquelle je ne m'attendais pas moi-même. Que faisait-elle, finalement, à Glasgow au lieu de s'occuper d'Edimbourg ? Mon regard interrogatif parlait pour moi et m'évitait toute expression orale trop expressément articulée. Jouer au plus fin avec Mc Intyre aurait été idiot. Mais lui dire le peu que je savais sur William serait suicidaire. Plus le temps passait, plus l'univers froid et ténébreux des vampires me paraissait glauques. Comme j'aurai voulu redevenir humain ! Mais mon espoir était mort depuis longtemps.

*En fait, tout le monde tente de se servir de moi... c'est flatteur, finalement !*

Le principal était que tout le monde ignore le lieu de repos de William.
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 8 Juil - 12:17

La tête baissée, Leslie répondit sagement à la question de la shérif:

"La dernière fois qu'on s'est vu, on s'est disputé à cause d'Hannah Bardenov, sa pomme, dont j'ai osé dire que la conduite pendant le mariage n'avait pas été à la hauteur de la confiance du prince.
Ensuite, je ne l'ai aperçu que lors du jugement le condamnant à l'exil..."


Apparemment, leur relation devait être tendue en ce moment. Leslie avait osé émettre une critique sur la pomme de sang de William. Ô combien Evey aurait aimée être là pour voir la réaction de ce dernier face aux assauts du jeune vampire.
La shérif hocha la tête l'air visiblement intéressé.


Le jeune Leslie poursuivit par une question quelque peu mal placée, comme pour changer le sujet de leur conversation.


"Vous avez déjà rencontré Julien ? Il vous a dit quoi sur votre poste ?"

Pour toute réponse, Evey fit un signe agaçé de la main. Ce signe signifiait qu'elle ne voulait pas répondre à cette question car ses affaires ne regardaient qu'elle. De plus, elle n'était pas venue pour parler de ca.
Bien sur elle avait rencontrer Julien. Ils avaient parlés du poste de shérif unique d'Edimbourg qu'avait acquis Evey et de l'ascension de son rival au poste de Maître vampire. Ce fut d'ailleurs une discussion houleuse parsemée de répliques fourbes et perverses qui s'acheva par un chantage minable de la part de Julien qui tenait dorénavant la tranquillité de Evey entre ses mains.


"T'as t-il renseigné sur ses projets?"

Demanda-t-elle avide de renseignements qui pourraient lui être précieux.
Plus que tout, elle désirait savoir. Savoir où était William, savoir ce qu'il faisait et avec qui. Cela pourrait se montrer utile. De lourds soupçons pesaient sur Evey et de tels connaissances pourraient distraire cette attention dont elle était l'objet et qui l'étouffait. Toujours avoir un tour d'avance était son but. Cela lui permit de nombreuses fois de passer entre les mailles du filet. Certes, cela ressemblait fort à de la traîtrise voir de la lâcheté mais Evey préférait croire qu'elle faisait tout cela pour sauvegarder sa place privilégiée.

La musique rythmait l'animation qui régnait dans le bar. Un vampire dansait sensuellement près d'une table où étaient assis un groupe d'humains visiblement partagés entre la peur et le désir.
Ils étaient nombreux ces humains à venir en ces lieux à la recherche de sensations fortes sans vraiment se l'avouer. Sans doute cherchaient-ils à avoir une relation charnelle avec un vampire. C'était le fantasme ultime de nombreux mortels. Evey en connaissait un rayon à ce propos. Elle entretenait une relation ambiguë avec Tommy depuis un certain temps. Et il lui avait, à maintes reprises, raconter ses désirs les plus profonds. Certes, leur relation était plus complexe mais en surface, la situation était la même.

D'un regard scrutateur, Evey observa l'ensemble de l'établissement. Sans doute était-ce l'heure d'affluence car la pièce était bondée. Des vampires vulgaires en côtoyaient d'autres plus chics tandis que des humains, naïfs, les observaient intrigués.
Ce doutaient-ils qu'ici, ils étaient des proies? Car malgré les lois établies, les vampires n'avaient en rien changer leur comportement bestiale. La preuve en était la shérif qui continuait de vivre en épicurienne, comme elle l'avait fait au cours des siècles précédents. Après tout, comment résister à une telle tentation? D'autant plus que de nos jours, certains humains n'attendaient que ça! Qu'on les saigne.
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 8 Juil - 16:36

Je vis tout de suite l'agacement de la shérif : les vampires n'aiment pas parler de leurs petites affaires, mais c'était de bonne guerre de tenter d'en apprendre plus, non ? et j'aurai bien aimé savoir ce qu'elle pensait de Julien. Evidemment qu'ils avaient du se rencontrer, pour la "passation de pouvoir" ! mais elle n'en dit rien et je n'insistais pas. Mais à voir sa tête, l'entrevue n'avais pas du si bien se passer que ça... Elle changea de sujet, revenant à William :

"T'as t-il renseigné sur ses projets?"

Mes yeux continuaient d'éviter ceux de la shérif, plus par politesse -l'ami du prince m'avait bien prévenu des "usages"- qu'autre chose et ma voix du se frayer un chemin dans ma gorge :

-
Non... rien...

Le regret se lisait si aisément. Moi qui aurait tout donné à Raybrandt, et lui qui ne me jetais pas même un regard... c'était normal, bien évidemment, il avait des siècles, et moi, trois ans, il était prince, et moi, videur, tout nous séparait... Tout à coup, je pris conscience de la portée de la question... la vampire voulait apprendre quelque chose de moi !!!

*Voici donc l'objet de cette sollicitude à mon égard...*

Nul doute que si rien ne l'avait amené ici, elle ne m'eut même pas regardé. Ce petit fait, je ne m'en serai pas rendu compte avant ma visite au shérif d'Edimbourg, mais il m'avait ouvert les yeux sur bien des pratiques, prévenu de bien des pièges. C'était un véritable ami pour William. Et puis... Evey m'avait "placé" près du prince, et comptait peut-être s'en trouver payée en retour... Je lui étais redevable. Indéniable. Je lui devais quelque chose et en était conscient. Retour d'ascenseur. Normal. Je relevais lentement la tête, jusqu'à ce que mon regard soit accessible à la shérif : était-elle amie ou ennemie ? Si je partais du fait que Julien était un ami, et que l'entrevue se soit mal passée, alors... ennemie ?!!! Mon coeur mort se serra. Qui était la plus forte ? ma fidélité à William, ma reconnaissance à Evey ? Mes mains se joignirent par la pulpe des doigts, j'avais soif... et l'odeur écoeurante du True m'assaillait les narines et me dégoûtait. La musique battait comme un coeur détraqué dans nos poitrines mortes et j'aurai aimé me lever et danser avec les autres sur le dance floor. Ceux qui s'y trémoussaient jouaient peut-être au chat et à la souris, sans se l'avouer et je me laissait prendre au jeu de l'observation. La shérif avait gardé un long silence que je n'osais rompre.

-
C'était comme si William s'était évanoui dans la nature. Je l'ai cherché partout après mon boulot, mais en vain. Rien. Nada. Aucune trace, nulle part.

La réponse, on ne peut plus claire, trahissait une certaine angoisse. Cela me venait du fait que William était mon seul soutien dans ce monde ténébreux, et qu'il n'était plus là pour m'aider, me protéger, me laissant exposé aux regards, aux coups de ceux qui voulaient se faire bien voir du couple royal. Inutile de prendre encore sa défense, Mac Intyre n'en avait rien à faire et ne s'en cachait pas. D'un autre côté, comme moi, elle n'allait pas donner son camp. Donc, rien de surprenant. Mon nouveau monde m'apparaissait de plus en plus comme un sacré panier de crabes dont il était temps que je tire quelque chose.

*Mais, pour le moment, retrouver le prince William.*
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 8 Juil - 21:27

Bien qu'elle l'avait au préalable remarquer, Evey n'avait pas outre mesure prêter attention au verre posé devant elle. Au parfum qu'il dégagerait elle devinait qu'il s'agissait de True Blood coupé au Whisky. Elle y trempa son index doucement et touilla le liquide. Elle n'en but pas.

"Non... Rien..." Avoua difficilement Leslie.

Puis face au regard appuyé de la shérif il enchaîna par une phrase inutile qui ne lui apprit rien d'avantage. Agacée, elle ne put réprimer un souffle las. Elle ne le croyait pas! Peut-être disait-il la vérité mais Evey était persuadée qu'il mentait dans le but de couvrir William. Mais, en même temps, elle ne pouvait pas vraiment le brusquer. Elle comptait énormément sur cette source d'informations qu'était Leslie.


"Si, par hasard, il t'arrivait d'avoir de ses nouvelles, je te serais grée de m'en informer immédiatement. Est-ce clair?"

Il ne pouvait éviter cet ordre. Ou s'il le faisait, il risquait gros. La shérif d'Edimbourg avait une mémoire à toute épreuve et elle saurait en temps et en heure se récompenser ceux qui lui furent fidèles et ceux qui ne le furent pas.
Le bar était maintenant bondé et la foule était telle que Evey ne se sentait plus en sécurité en ces lieux. Nombreux étaient les vampires dissidents qui se délecteraient de sa carcasse.
La shérif saisit son manteau ainsi que ses effets et se leva.
Elle souffla:


"Je dois y aller. N'oublies pas de me tenir au courant dès que tu as du nouveau".

Puis, en un sourire éclatant elle mima un baisers et l'envoya dans la direction du jeune Leslie.
Lorsqu'elle se leva de nombreux regards se dirigèrent vers elle ce qui la conforta dans sa décision de quitter cet endroit. De son sac elle sortit son portable et envoya un message destiné à son garde du corps, Freddy, qui accourut aussitôt. Difficilement il se fraya un chemin à travers les clients déchaînés du bar. Il n'hésitait pas à bousculer les gens de sa masse. Lorsqu'il arriva jusqu'à Evey il lui ouvrit les bras, lui ouvrant ainsi un passage et du même coup une distance de sécurité avec le reste de la clientèle de l'établissement.

Tout deux scindèrent difficilement la foule sous la lumière blafarde des lampes suspendues, vascillantes. Plus aucun des clients ne respectait assez la shérif pour lui faire de la place. Ou peut-être n'y avait-il tout simplement plus assez de place. Outrée, celle-ci accéléra le pas tout en invectivant les personnes sur son passage. Mais la musique couvrait sa voix. Elle ne comptait certainement pas jouer avec sa sécurité et parvint finalement à se frayer un chemin jusqu'à la sortie.

Enfin à l'extérieur du bar, Freddy s'engouffra dans la voiture après avoir ouvert la porte à Evey. Elle s'y assis élégamment, comme toujours, puis dit sur un ton autoritaire:


"On rentre."

La voiture fila plus vite que les lois humaines ne l'autorisaient. Bien que la distance qui séparait Glasgow d'Edimbourg n'était pas importante, la shérif ne supportait pas de prendre le risque que le jour se lève durant le voyage. Cela pourrait avoir des conséquences fatales évidemment.
Déjà, la voiture quittait Glasgow en direction de l'appartement de la shérif McIntyre à Edimbourg.
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MessageSujet: Re: Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé]   Quand la marraine se penche à nouveau sur le berceau [Livre 1 - Terminé] Empty

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