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Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]
MessageSujet: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptySam 21 Juin - 22:18

Le contraste est brutal et dans le même temps, terriblement prévisible. L’homme se plait à étaler sa richesse, dissimulant la puanteur de la crasse sous des couches de mensonges. La pointe de ma chaussure s’entrechoque d’une bouteille vide. Et le son se propage, butant contre les murs suintant de pourriture de cette ruelle morbide. Théâtre idéal des travers de l’humain. Combien de femmes outragées ? Combien d’hommes oubliés et perdus adossé à ces pierres transpirantes de pauvreté, de misère. L’odeur nauséabonde, relent de vomi, de lourd parfum capiteux, de sexe sans doute, donné à la va-vite contre un mur. Etreinte bestiale qui ne recèle qu’instinct et luxure. Sans plaisir. Sans jouissance. Seule la lune ose encore jeter son œil argenté sur ce macadam humide. Laver cet endroit, le débarrasser de la fragrance lourde du malheur…Un déluge divin n’y suffirait pas.

J’avance. Je ne crains rien et pourtant, je dénote. Je suis une ombre tremblotante sur les parois crasseuse. Je ressens. Je sens. Ici et là, un regard désabusé, avide, désespéré. Plus loin, le souffle hiératique, le manque atroce qui tord les entrailles. La nausée qui déchire la gorge, les larmes qui coulent, qui dévalent des joues déjà creuses. Ici, le monde se meurt, s’abime, se déchiquète. Ici…Il y a la déchéance, déesse implacable qui règne en maitresse carnassière…Malsaine amante qui se rit des douleurs qu’elle provoque. Au-delà du goût atroce du désespoir, une once de reconnaissance. Une pointe dans mes souvenirs qui me titille l’âme. Le décor n’est pas le même. Mais ce parfum lui…Existe encore malgré les siècles. Pas à ma place et totalement à elle. Dualité acide qui enlace suavement le sourire qui vit un instant sur mes lèvres. Je pourrais me nourrir ici, faire fi des lois. Des oubliés de la vie, des disparus de l’existence. Nul ne se penchera sur eux ou s’ils le font, ils le feront avec le nez plissé d’hypocrisie, priant leur dieu impie de ne jamais connaitre telle amertume, telle déchéance.

Et puis, au travers de ce brouillard révulsant, une note discordante. Comme une finesse brutale, un soupçon de violence. Quelque chose qui éveille mon instinct, qui attire mes regards jusqu’au fond de la nuit, perçant les ténèbres. Mes narines frémirent, doucement, comme une caresse…C’est fin…C’est implacable…C’est tellement étranger. Mes pas s’arrêtent. Leur résonance s’éteint et au travers de mes cils sombres, juste l’éclat bleuté de la glace du nord. Je connais ce visage. Juste un reflet dans mes souvenirs, juste une seconde qui s’étiole.

« Etes-vous perdu ? »

Charitable question ? Sans doute. Mais nul ne peut réellement lire ce qui se joue au cœur de mes prunelles. La mer azur s’agite sans cesse, troublant les pensées qui m’agitent. Il y a quelque chose d’étrange qui émane de lui. Le danger, oui. La mort, oui. Mais d’indéfinissables senteurs émanent. Un mélange intriguant, éveillant mon intérêt. Il n’est pas à sa place. C’est étrange.
Scylla van Heland

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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptySam 21 Juin - 23:58

[HJ ; j'ai considéré que la mission avait eu lieu une semaine avant dans le jeu, si ça te va ^^]


Krystel réorganise ses troupes, elle se prépare. Il y a la guerre, là, à portée de mains. Ce pour quoi je suis fait. J'y suis prêt depuis bien longtemps. Mais j'ai déjà beaucoup perdu avant même le déclenchement des hostilités. Je sais que je mourrais peut être, mais je m'en fiche. Je suis mort depuis longtemps. Et tellement vivant à la fois. Depuis que Krystel m'a lié totalement et irrémédiablement à elle, je ressens. Je ne vis plus, j'existe. Je perçois et j'apprécie, je désire et j'utilise. Je ne suis plus l'être froid et mécanique que j'étais peu de temps auparavant, l'individu dévasté et remodelé au bon désir de cette Reine que je chérissais tant. Elle m'avait fait miroiter l'espoir peut être, d'une vie normale. Une existence passionnée et atypique, à sa droite mais en compagnie d'une humaine comme moi. Cora. J'étais revenu dans ce bar dans lequel nous nous étions connus elle et moi, presque dix ans plus tôt. Elle jeune camée accro aux vampires, à la drogue, au sexe. Junkie jusqu'au bout des ongles, qui vendait son cul aux inconnus pour payer la dose qui la soulagerait de sa prochaine crise de manque. Et moi, jeune veuf dévasté, psychologiquement instable, noyant mon chagrin et mon impuissance dans les spiritueux que sont l'alcool et les femmes. Ivre mort, à peine capable de tenir debout. Et elle, déjà bien avancée. Jeu de séduction superflu, pathétique même. Pari imbécile, celui de ne pas payer pour son corps si je la faisais jouir. Un coup rapide mais étonnament non dénué de sensualité, à l'arrière de ma voiture non loin d'ici.


Je ne l'avais pas payée, cette fois là.


Etrangement, cette rencontre illustrait parfaitement notre relation. Cora avait besoin d'une bouée de sauvetage, d'un héros sombre et mystérieux qui la sortirait de ses mauvais pas et qui pourrait la combler, que ce soit au niveau sexuel ou financier. Elle voulait l'amour. Mais je ne lui avais jamais donné. J'étais toujours le même paumé, incapable de lui donner ce qu'elle voulait, ne retirant de cette relation que ce que je désirais pour ne lui laisser que les miettes de ses propres désirs. J'avais voulu franchir le pas, récompenser près d'une décennie de soutien. Elle m'avait plus aimé et plus longtemps que n'importe qui d'autre dans ma vie, et elle était tout ce que j'avais en dehors de ma relation avec Krystel, et de ma vocation. Et je l'avais perdue. La scène repasse en boucle dans ma tête, avec le même bourdonnement dans les oreilles lorsque la balle d'un tireur de l'équipe d'intervention de la Brigade me frôle pour la frapper en plein cœur. Son regard caverneux quand elle se relève, son absence d'émotions alors que sa machoire déchiquette mon avant bras, faisant gicler mon sang. Le silence, et la détente que je presse. Sa cervelle et son sang, les esquilles d'os qui m'éclaboussent alors que la balle lui traverse le front en emportant tout l'arrière de son crâne.


Cora est morte, et je suis « veuf » pour la deuxième fois de ma vie.


Je n'aurais plus jamais l'espoir d'une vie normale. Je suis ici, accoudé à ce bar. Krystel n'a pas besoin de moi, je lui ai dit que je ne prendrais pas de risques inconsidérés, mais que j'avais besoin d'un peu de temps. Seul. Sans Erin pour me couvrir. Anonyme, ce qui est compliqué même si le gouvernement a censuré la réalité de son action au centre commercial. Combat contre les démons plutôt qu'embuscade contre un homme de main de la nouvelle alliée du gouvernement. La version officielle est pas mal. Personne ne m'avait identifié dans le magasin, personne qui soit encore en vie j'entends. En dehors de Mc Borough et de ses hommes, bien sûr, mais il n'y avait pas de risques de ce côté là.


J'étais ivre. Sur le tabouret exact où j'étais quand Cora était venue m'aborder la première fois. Je lui rendais hommage. Je pensais à tous ces moments, dont je n'avais pas profité à leur valeur véritable, à tout cet amour et cette loyauté à laquelle je n'avais pas répondu de manière équivalente. Cora ne méritait pas ça. Elle ne méritait pas toutes ces désillusions. Je finis mon verre, et je sors. J'ai froid, dehors. Ce qui ne m'était plus arrivé depuis longtemps. Faible et fatigué, bien que soigné par le sang de ma compagne vampire, la Reine en personne, je frissonne en ressortant, assailli par l'émotion nouvelle que je réfrène. Je ne suis plus habitué à ressentir. Et je me rappelle pourquoi. Mais ce soir, je ne me défends pas contre ce gros retour en arrière. Il sera toujours temps d'écraser toute émotion demain, pour me concentrer sur mon boulot. Je sens presque le bras de Cora contre le mien, j'entends presque son rire. A la place de ça, je croise une vampire qui me dévisage. Et me demande si je suis perdu. Je soutiens son regard, parfaitement immobile. Comme le ferait sans doute un vampire. Vampire, je suis sans doute un peu à cause de cette connexion de tous les instants avec ma partenaire, avec ma maîtresse vampire, connexion qui me fait ressentir les choses comme un nocturne rouge.



| On n'est perdu qu'en ayant une destination qu'on ne sait atteindre. Je n'ai pas de destination. Qu'est ce qui vous fait penser que je sois perdu ? Quand bien même, nous savons tous les deux que vous n'avez rien d'un bon samaritain, n'est ce pas ? |


Sa nature parlait pour elle, bien sûr. Un vampire n'aborde pas un humain ainsi juste pour le plaisir d'aider. Pas avec ce regard. Le poids de mon flingue est rassurant, contre le creux de mon épaule. Ce n'est pas le moment...
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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyDim 22 Juin - 0:26

HJ:



La réponse claque. Elle est vraie et fausse, un tango contraire. Je souris. Lentement. Juste un étirement délicat qui ne relèvera pas mes iris. Non, elles, elles sombrent doucement, nuance de carmin, de ténèbres et d’azur. Quelque chose qui n’a pas de nom, pas d’odeur. Juste quelque chose que l’on sent du bout des doigts. Qui existe et qui meurt dans le même moment. Un temps court où rien n’est possible. Rien n’est fait. Où tout est absolu.

« Ne pas avoir de destination est par définition une perdition. Lorsque le pied ne sait quel chemin prendre, seul et sans but. »

Je connaissais ces méandres sulfuriques. Lorsque l’avenir s’assombrit si fort qu’il étouffe dans l’œuf le courage, l’envie, le besoin. Lorsque l’ombre s’étale, volontaire, inattaquable, sur un esprit déjà rendu fou. Lorsque l’on perd ce qui nous porte, ce qui nous portait, ce que nous regardions avec dédain, niant le besoin de sa présence. Lorsqu’il n’y a plus rien que le chaos.

Il me fait rire. Un son caverneux qui s’échappe, presque indépendant, lourd, roulant sur l’air empestant la misère, cavalant sur le dos du désespoir. Les effluves de l’alcool bon marché qu’il a bu remontent doucement. Non, je ne suis pas en chasse. Chance ? Je ne sais pas vraiment. Ma tête s’incline doucement, la curiosité envahit mon iris réduite à une fente. A nouveau mes lèvres s’écartent, laissant jaillir cette voix improbable qui est la mienne :

« Je ne suis pas une sainte, c’est un fait. Mais pour l’heure, le sang ne coulera pas, ma voracité n’aura de maître que ma volonté, en cet instant, elle triomphe sans peine. Votre visage m’est connu, ce n’est qu’un voile. Suffisant pour m’intriguer. »

Mes yeux l’englobe, le goûte, en devine les contours indistincts. Ce souvenir danse dans ma mémoire mais m’échappe en se gaussant de moi. C’est quelque chose d’étrange qui ne m’est pas habituel. Je suis folle. Je suis l’ombre. Je suis une morte qui marche, mais la folie, quel qu’elle soit s’est endormie. Scylla siffle dans son sommeil mais demeure inerte. Qu'elle dorme, qu'elle m'oublie dans la douceur d'un sommeil sans rêve. Que la souffrance s'éteigne, juste un peu, juste un souffle.

« Vous sentez le désespoir de ces pavés mais en même temps, il pulse quelque chose d’infranchissable…Qui êtes-vous ? »

Je le sens. Ce parfum. Eternel. Vieux. Une empreinte. Une barrière. Une frontière qui ne sera pas franchie, qui ne permettra pas. Mes sens, extraordinaires, fous, sont focalisés sur lui. J’apprends. Lentement, sûrement. Je devine. Me trompe peut être, je tâtonne. Il titube, faible enfant sur ses jambes tremblantes. Je tends une main, paume offerte au ciel, valse légère de mes doigts qui s'étirent, danse gracieuse. Une question s’imprime au cœur de mes prunelles…

Viendras-tu ?
Scylla van Heland

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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyJeu 26 Juin - 17:57

Pas le moment, pas le moment du tout. L'alcool a engourdi quelque peu mes sens, et je me sens plus faible, moins assuré que d'ordinaire. Je sais pourtant que je n'ai pas grand chose à craindre, ni grand chose à espérer. C'est ainsi, et pas autrement. Comme pour beaucoup de choses cela dit ; l'existence n'en devient ni surprenante ni passionnante à s'élever sans cesse face à moi. Je ne contourne ni n'évite les difficultés. Je passe au travers, je leur survis tandis que d'autres en meurent. On ne peut pas dire que j'ai quelque compassion pour ces gens là, les malchanceux. Seulement le regret de ne pas être comme eux, de ne pas avoir grand chose à perdre. Si je meurs aujourd'hui, qui s'en souciera ? Krystel allait penser à moi, forcément, le temps qu'elle se remette du contre coup psychique de mon décès. Ensuite, elle fera comme toujours. Il ne peut en être autrement ; je ne voudrais pas l'emporter avec moi. La Reine Rouge avancera et c'est ce qu'il faut pour ce monde. Jana ? Je ne suis plus rien pour elle. Je suis mort pour ma famille. Je n'ai plus d'amis depuis des années, depuis que les derniers ont péri dans un attentat qui me manquait de manière presque providentielle. Je ne ressens pas de désespoir, pourtant. Cora est morte, et je suis plus seul que jamais, mais j'ai un destin, un avenir. Un rôle important à jouer dans les évènements. Je regrette tellement de choses vis à vis de l'humaine qui partageait ma vie depuis si longtemps qu'inconsciemment, j'avais fini par laisser reposer sur elle d'importants équilibres. Mais maintenant, Cora n'était plus, et je ne pouvais plus faire semblant d'être quelqu'un d'autre, ou de prétendre à un avenir différent de celui qui m'était tracé depuis ma naissance. Tuer. Servir un dessein plus grand. Assumer le rôle du paria. Tuer.


La vampire en face de moi ne sait pas qui je suis, et c'est tant mieux.Une partie de moi, récemment revenue au premier plan, souhaiterait la provoquer. Tuer, me retrouver en sueur, grisé par la mort qui m'a frôlée de peu, est quelque chose sans nulle autre pareille en ce monde. Mais cela serait de la faiblesse, l'émanation d'un désespoir infantile que je refusais. Rendre hommage à Cora était important et ce qu'il restait de ma conscience saignait à l'idée de tout ce qu'il s'était passé entre moi et l'ancienne prostituée, mais je n'étais pas de ceux qui abandonnent. Plus aujourd'hui.



| Ou une fin en soi, lorsque l'errance est appréciée. |


Je jauge la vampire. Créature dangereuse. Sûre d'elle. Persuadée d'avoir un avantage quelconque sur moi. Je note mentalement. Elle n'est pas superficielle en tous cas, dans le danger qu'elle fait peser sur mes épaules. Mais je suis la mort et le meurtre est mon activité principale depuis si longtemps que j'ai oublié avoir eu jadis une autre vie. La nocturne rouge rit, doucement. Ses paroles résonnent étrangement, comme d'un choix de mot désuet, d'un langage que l'on n'entend plus dans notre monde moderne. Je ne veux pas l'intriguer ; je ne suis pas d'humeur joueuse. L'alcool a repoussé le sifflement, mais celui ci a tendance à vite revenir. Qui je suis ? Je souris, doucement. Je me fais plus faible et plus alcoolisé que je ne le suis. Je me concentre, je prends un contrôle et un ascendant écrasants sur ce corps rebelle et ces pensées rétives. Je suis la Mort.


| Mon nom n'a plus d'importance depuis longtemps, et il ne signifie plus grand chose. Ce soir, je suis seulement un homme qui vient de devenir veuf, pour la seconde fois en quelques sortes. Et vous même ? Vous m'avez l'air complètement un peu fêlée. Non? |


Provocation pour entrer dans la peau de mon personnage. Ce soir, je ne suis qu'un pauvre hère.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyJeu 26 Juin - 19:44

Ma main retombe.

Vide.

L’ombre s’échine à vouloir dévorer la moindre parcelle de lumière. C’est un cercle immuable. Eternel. Qui n’a ni début ni fin. L’ombre qui dévore la lumière bleutée de mes iris scintille une frêle seconde de surprise avant d’être balayée par le rire sourd et délicat qui est mien.

« La sagesse n’a donc pas totalement désertée l’humain ? Je l’ai longtemps cru il fut un temps. »

Il semble vulnérable. Une once de fragilité, maquillée ? Vraie ? Je ne le sais. Qu’importe en vérité. La mort serait peut-être la délivrance. Les bras accueillants, le baiser sulfureux, l’oubli. Cet oubli qui me nargue, qui me veut et me rejette sans cesse. L’oubli des ténèbres de ses yeux. L’oubli de la haine de sa voix. L’oubli de la tendresse de son cœur avant que je ne l’écrase, que je ne le détruise. Égoïste créature. Je le suis. Folle sans doute. Ou oubliée. Qu’importe. Pour l’heure, cette heure étrange qui s’étiole dans la nuit. Je ne regarde que lui. Je n’hume que son parfum, cette senteur indéfinissable qu’il dégage. Alléchée ? Oh je pourrais l’être. M’enivrer de ce sang qui pulse. De cette étincelle sauvage qui anime son regard alors même brouillé d’alcool. Je pourrais me délecter de la mort, telle qu’il fut des siècles auparavant. Je le pourrais…Mais je ne le veux. Ma volonté, taillée dans la souffrance, dans l’airain d’un fouet accusateur, assassin s’érige en protecteur, en chape indolente, susurrant des mots, des notes. Déversées au cœur de mon oreille, ils en deviennent musique adorée. Il me regarde. Que voit-il ? Ce monstre que je suis ? Cette femme oublié que je fus ? Cette enfant pleurant des larmes de sang, de souffrance et de haine devant la répulsion de sa propre mère ?

« Que vois-tu ? Lorsque tu me regarde. Que vois-tu ? »

Si fin soit-il. Si intelligent soit-il. Si fou soit-il. Que voit-il ? Son visage. Beau. Arrogant. Brut. Je l’aime ce visage. Il y a tant de blessure, tant de plaies sur ce visage. Comme un masque que l’on porte et dont on oublie l’existence. Il y a tant…Et il me refusera ce privilège. Je le lui accorde d’un sourire. Il sera…Ce qu’il sera. Ce qu’il veut être. Ce qu’il désire être.

« Folle ? Oui sans doute un peu. Mais l’on ne vit pas autant que moi sans folie. La perte de ce que nous étions, le flétrissement de ce que nous souhaitions. Nous étions humains, nous ne le sommes plus. Du moins, je ne le suis plus. On devient fou des pertes, on devient fous de puissance, on devient…ce que nous ne voulions pas être. Mais….vous le savez n’est-ce pas ? »

Il jette sur mon existence un regard si froid. Si précis. Comme un diamant qui rencontre le verre. Le détruire, le réduire a poussière. N’en faire qu’un tas informe. Qu’un souvenir oublié. Je ne sais qui il est. Il me refuse ce privilège. Qu’importe. Ce qu’il est m’intrigue. Ce qu’il est fait vibrer quelque chose d’oublié au creux de mon être. Je ne sais ce que c’est. Le danger ? L’appréciation ? Qu’importe. Je suis vieille et j’aime le renouveau. J’aimerais revivre comme eux. Vivre une vie éphémère mais si intense. J’aimerais…Alors que je suis condamnée à l’éternelle souffrance d’être sans lui. Monstre qui ne regrette ces actes parce qu’ils l’ont créé.

Il est fort. Il vacille. Il tremble. Mais je le sens. Il est fort…
Scylla van Heland

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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptySam 28 Juin - 23:33

Je n'ai pas pris sa main. Pourquoi le ferais je ? Cette vampire est folle. Créature damnée qui hante depuis trop longtemps ce monde, et qui n'a pas pris assez de dérouillées pour comprendre que l'impunité des vampires face à leurs proies n'est qu'une légende. Je ne suis pas une proie. Ma place ne fait pas de moi un prédateur non plus. En fait, j'occupe une place totalement atypique dans la chaîne alimentaire. Personne n'a le droit de me manger ni d'intérêt à le faire, quand on sait que la Reine punirait de mort et utiliserait toutes les ressources à sa disposition pour traquer, emprisonner, torturer et massacrer quiconque me toucherait ou en aurait après mon sang. Les vampires sont parfois stupides, parfois fous. Mais tous ont l'instinct de survie. Il suffirait que je dise à qui j'appartiens, et n'importe qui me laisserait tranquille. Mais dire qui je suis et ce que je fais est dangereux. Il suffit de tomber sur un opposant, un illuminé, et s'en est fini de moi tandis que Krystel baignerait dans son sang, terriblement affaiblie. Je ne joue donc pas là dessus ce soir, mais si la vampire prend mon sang, il n'y aura aucune rédemption pour elle. Si je ne serais pas alors capable de la tuer, le reste du royaume des nocturnes rouges y concentrerait ses efforts. Bref. Tout se joue de toute manière sur un coup de dé à chaque fois. C'est pour ça que je sors armé. C'est pour ça que je suis un tueur. Je ne peux pourtant laisser échapper un rire quelque peu alcoolisé, qui devient un instant incontrôlable alors que je ris aux éclats. Je finis par me reprendre, des larmes amères emplissant le coin de mes yeux alors que je reporte mon regard sur la nocturne rouge.


| De la sagesse ? Mais de quelle planète vous débarquez vous, putain? |


On peut me qualifier d'un certain nombre de choses, mais certainement pas de sage. Il faut dire aussi que je n'ai jamais cherché à pousser très loin la réflexion... Sauf l'introspection nécessaire quand on exerce le genre de métier, de vocation, qui est la mienne. Dans ce cas là, les choses sont totalement différentes. Mais quand bien même... Sage ! J'en rirais encore. Je note pourtant l'étincelle de désir dans son regard. Je chasse l'alcool. Je me concentre, j'analyse mon environnement de mes sens développés par le lien étroit que je partage avec la plus vieille vampire de ce monde. Je suis un gros gibier. Et voilà qu'elle me tutoie, me demandant ce que je voyais. Voulait elle vraiment savoir. Je m'approche d'elle d'un pas, réduisant la distance. Je ne la quitte pas des yeux et la jauge, avant de descendre mon regard pour embrasser le reste de sa silhouette. L'alcool me fait prêter au jeu, mais je reste concentré. Fuir la rencontre aurait été plus dangereux face à pareil prédateur, je fais donc face.


| Je vois une femme légèrement plus petite que moi. Pleine d'assurance. Je dirais entre deux et cinq siècles d'existence. Parler ancien, posture ancienne, attitude ancienne. Les vampires plus jeunes se comportent de manière plus sociale avec les humains. Vous assumez la bizarrerie que vous êtes. Vous vous sentez forte, vous l'êtes probablement mais moins que vous ne le pensez. Si vous passez à l'attaque, je n'aurais que le temps de lever à moitié le bras pour accueillir vos crocs, parce que je serais plus rapide que vos proies habituelles, ce qui vous fera vous interroger et ce qui me permettra de tirer mon flingue. Ensuite, il y aura du sang, le vôtre et le mien. Mais vous ne serez pas sûre de gagner, et un vieux vampire tel que vous préfère jouer avec la nourriture que la manger. Mais vous avez faux sur toute la ligne, ce qui conduit à d'autres erreurs de jugement, qui conduiraient elles mêmes à votre mort. Suffisant ? |


D'accord, je fanfaronne un peu. L'alcool aide, mais je reste sérieux, concentré. Je crois en grande partie à ce que je dis. Humain, pleinement humain, j'étais bon. Loin d'être le meilleur, mais j'étais capable d'en remontrer à beaucoup. J'avais fait mes premières armes en tchétchénie, et j'avais été l'un des premiers soldats de Dieu à l'époque, l'un des seuls à avoir déjà tué au moins un vampire avant son recrutement. Les choses n'avaient fait que s'améliorer. Krystel avait éliminé toute faiblesse en moi et le lien qui nous unissait m'avait fait transcendé les limites humaines. Mais j'étais alcoolisé. Elle avait ses chances, même si j'étais sûr qu'elles n'étaient pas en sa faveur. Je ne me risquerais pourtant pas pour le sport, ne faisant pas la faute imbécile de me laisser entraîner dans un combat en pleine rue contre quelqu'un du même camp que moi, même si elle même l'ignorait. Pourtant, ses mots trouvent un certain écho en moi.


| Oui, mais ça, vous le saviez déjà. Vous aussi vous savez observer. Savez vous qui je suis ? Ce que je suis ? |


Comme le lion connaît la gazelle ou comme l'humain sait tout sur son bétail, l'inconnue elle même savait ce qui faisait l'Homme.
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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyDim 29 Juin - 0:16

« Le cynisme est une forme de sagesse. »

Je ne m’offusque pas de son rire. Il est plaisant. Il résonne, gras d’alcool, acide d’ironie. Sombre agressivité qui se noie dans chacun de ses gestes, de ses mots. Il ose. Il ne craint pas. C’est étrange. Il provoque, voyant de réactions idiotes et fausses. Lentement, ma tête se penche alors que je l’écoute. Son phrasé est précis, comme une balle qui creuse le centre même de la cible qu’elle vise. Il assène, sûr de lui. Je souris lentement :

« Ais je seulement dis que je désirais de vous le sang ? Ne pensez pas tout savoir, il y a toujours quelque chose qui enraye une logique depuis trop longtemps éculée. Comment dit-on de nos jours ? Ah oui…Vous vous plantez sur toute la ligne…sauf sans doute sur mon âge, a cent ans prêt, je vous l’accorde. »

Gracile, le rire s’échappe d’entre mes lèvres. Amusé, léger. Quelque chose d’étrange, qui dénotait. Comme un éclat d’or dans la noirceur de l’endroit. La lourdeur de l’air contre la légèreté de mon rire. Il m’amuse. Etrangement. Il m’amuse. Je ne le sous-estime pas. Puissante ? Peut-être mais nullement arrogante. Je ne me leurre pas sur ce que je suis. Sur qui je suis. Un monstre aux triples visages, aux désirs contraires, a l’amour unique. Quelque chose d’éthéré que l’on regarde peut être avec pitié parfois. Que sais-je. Qu’importe. Lui m’amuse. Il m’amuse car il ne voit que la coquille. Le tableau peint sur un autre. Le voile offert. Mes mains voltent et s’arriment à elles même, s’enlacent doucement derrière mon dos. Je peux paraitre frêle, enfantine. Majestueuse, dangereuse. Tant de masque, tant de rôle. Je ne suis qu’une actrice éternelle. Qu’ais je envie d’être avec lui ? Que serais-je avec lui ?

« Est-ce donc tout ce que vous croyez savoir de nous ? Nous ne nous résumons donc qu’a des instincts basiques ? Le sang ? Le sexe sans doute…Rassurez-vous, je ne veux aucun des deux…Mais seriez-vous capable de me croire, je me le demande. »

Une étincelle malicieuse s’anime et valse un instant au creux de mes ténèbres azurées. Je pourrais le vouloir. C’est vrai. Je ne le nierais pas. Je le pourrais. Me laisser embrasser par les langues sensuelles du désir vorace. Laisser mes crocs jaillirent, y passer une langue avide. Etre ce qu’il pense que je suis. Naïf petit humain. Naïf et en même temps si contradictoire. Faux ? Vrai ? Qu’est-il ? Qui est-il ? Je l’avoue, ces mots dansent dans mon âme, s’entêtent à vouloir être satisfait et pourtant mes sourcils se haussent avec délicatesse, deux ailes sombres qui s'agitent doucement, rieuses.

« Il me semble n’avoir récolté qu’une fin de non-recevoir lorsque la question vous fut posée…Auriez-vous changé d’avis ? De quoi êtes-vous donc si fier pour défier ouvertement ainsi, derrière qui vous cachez vous ? Je suis curieuse. »

Mes paupières se ferment a demi, il n’y a qu’un feu bleuté qui puisse les transpercer. Les narines frémirent un instant. Un délectable instant avant que je ne souris, presque apaisée. Étrangement apaisée. Je ne sais ce que je cherche, je ne sais ce qu’il cherche. Ce qu’il veut prouver.
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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyLun 30 Juin - 16:55

La vampire ne semble pas mal réagir alors que je lui ris au nez, et elle me dit que le cynisme est une forme de sagesse. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça. Le cynisme est une forme d'humour, lorsque l'humeur elle même est corrompue on se jette sur cet ersatz de plaisanteries. Je hausse les épaules en guise de réponse, d'un air négligent qui dénote avec le reste de mon attitude et de ma posture ; je n'ai absolument pas envie d'entrer dans un débat sur ce qu'est le cynisme, sémantiquement et philosophiquement parlant. Non pas que j'ai d'autres choses importantes à voir ce soir, c'est simplement que je n'ai aucune espèce d'idées sur ce que je pourrais être amené à faire en présence d'une vampire pareille. De manière incroyablement inhumaine, sa tête se penche sur le côté en m'écoutant, un peu comme ses chats que l'on fixe du regard et qui ne nous lâchent pas des eux non plus. Son sourire est aussi dérangeant que le reste. L'inconnue remet en doute les conclusions hâtives que je lui assène, elle me dit même que je me plante sur toute la ligne. Je ne crois pas ; qu'elle rit donc. Je suis relativement sûr de moi. Suffisamment pour rester sur mes gardes, une vieille habitude de toute manière.


| Voyez vous ça... Vous êtes de ce fait l'innocence incarnée, fervente protectrice des relations entre les humains et les vampires, et vous ne feriez pas de mal à une mouche. Vous êtes dangereuse, ne niez pas cela au moins. |


Difficile de le faire, c'est sûr, quand on appartient à une espèce dont le passe temps favori est d'en mettre plein la tronche à d'autres. Je la sens se délecter, et de cela je me méfie. Ce genre de créature, gourmande et entreprenante, se lasse bien vite d'un petit jeu pour passer à un autre. Autant dire que je ne souhaite pas laisser la moindre ouverture pour quoi que ce soit. Je suis trop prudent, malgré l'alcool que j'ai pu ingurgiter au cours de la soirée. Je ne peux pas aller à l'encontre de cette nature qui est la mienne depuis longtemps ; je ne veux pas non plus, d'ailleurs. Rester prudent permet de rester en vie, ce qui peut m'aider et me protéger,et protéger ma Reine. Je ne peux m'empêcher de sourire à ses paroles suivantes.


| Me ferez vous croire que vous n'êtes tentée ni par l'un ni par l'autre ? Bien sûr que je ne vous croirais pas. Vous ne m'avez donné aucune raison de vous faire un minimum confiance. Je ne suis pas du genre à considérer qu'un beau sourire suffit à remettre ma vie entre vos mains. |


Et ma vie, j'y tenais. Pas pour ce qu'elle était en elle même, mais pour les conséquences et les liens qu'elle induisait. Ma vie était précieuse. Et voilà la vampire qui me renvoie la balle...


| Au moins vous avais je appris tout de même ce que j'étais, pour partie. Pensez vous que je sois du genre à me cacher derrière quelqu'un ? |
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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyLun 30 Juin - 17:51

« Etes-vous avide à ce point de stéréotypes qu’il faille obligatoirement que je m’y coule parfaitement ? »

L’ironie s’évapore entre les mots, les enlaçant d’une étreinte délicate, presque morbide tant elle se joue d’eux. L’une de mes paumes s’éclaire à la lumière du lampadaire gris et lugubre, agite l’air, amusée, et gracieuse.

« Je ne l’ai jamais nié être dangereuse, j’ai seulement dit que vous n’aviez rien a craindre mais …Vous tenez tellement à vous placer en potentielle victime qu’il faille absolument me couronner d’intentions perverses et mortelles. C’est amusant. C’est une attitude que je vois si souvent. Néanmoins, elle reste toujours aussi surprenante, à moins que vous ne cherchiez à tout prix à vous donner raison évidemment…Auquel cas, je suis parfaitement confuse de vouloir vous décevoir.»

Juste un murmure délicat qui s’échappe d’entre mes lèvres mesquines, moqueuses. En vérité, il n’est guère différent d’un humain. Il ne voit que ce qu’il veut voir. Cette capacité étonnante que j’aime si fort chez eux semble s’être évanouie chez lui. Ou alors ce n’est qu’un masque jeté devant mes yeux pour tenter une comédie qui n’a ni fond, ni intérêt. Je ne sais pas encore. Les traits fins qui couronnent mes prunelles se haussent de moquerie et je ris encore…Juste un peu, comme un lit de miel qui se répand sur l’air sombre de cette nuit bien étrange. Un rire sincère, autant que je puisse l’être.

« Non je ne vous le ferais pas croire, obstiné petit humain qui confond hypothèses et réels. Si cela vous rassure de songer ainsi, faites le. Je ne veux ni de votre corps, ni de votre sang. Ils auraient le gout de la banalité me semble-t-il. Finalement, il n’y a qu’une réponse à tout ceci non ? »

L’iris bleutée se teinte de voracité, de faim avant que la lueur ne s’éteigne, flamme parfaitement contrôlée, parfaitement jouée, tandis que mon rire prend de l’ampleur, devient une rivière chevauchant sur les pierres qui la parsème, les étreint de bras farouches, sinueux et si puissants.

« Oui, parce que si la souris se gausse du chat, cela veut dire que l’ombre du chien n’est jamais très loin. Aussi téméraire soyez-vous, je ne vous crois pas assez fou ou trop confiant dans vos capacités pour tenter un affrontement avec moi, sauf si…L’ombre qui vous surplombe possède des crocs plus longs que les miens et que vous en soyez sûr. Vous présagez de mes actes, vous en avez l’air si persuadé et pourtant, vous continuez à distiller provocations stériles et inutiles. »

Mon index valse une seconde sur la ligne légère de ma lèvre courbée d’un sourire amusé. Néanmoins, l’azur ne le quitte, dissèque et apprend doucement. Pas à pas. Le bleu qui se coule entre les mots qu’il prononce, qui les entoure pour en apprendre la saveur. Combien serait-il fou d’alcool, personne, pas même le plus assuré des soldats ne provoquerait une créature qu’il ne peut cerner. Car cela…Il ne le peut pas. Pas avec moi. Mes frontières sont tellement floues qu’il est impossible d’en déterminer les chemins.

« Finalement, vous n’avez sans doute rien d’exceptionnel, sauf sans doute ce lien qui vous assure la survie au cœur des ténèbres.»

Je pivote sur mes pieds, comme une amorce de danse aérienne, mes doigts désignent la ruelle qui s’étend derrière moi, puis je le fixe avec un amusement sans fin.

« Le chemin s’ouvre devant vous, je ne vous retiendrait pas plus longtemps. A moins que…Passer devant moi ne soit contraire à votre absence apparente de prudence. »
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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyLun 30 Juin - 20:37

[HJ et voilà, en espérant que ça te convienne]

La vampire me fait décuver rapidement. Je tiens bon sans problème, désormais, et repousse l'alcool et sa tentation, sa faiblesse inhérente. Je me concentre. Je ne suis pas en mission, mais je n'ai pas droit à l'erreur pour autant. Je chasse toutes les pensées nauséabondes qui m'accaparent et qui polluent mon esprit. Krystel, Jana, la mort de Cora, Erin et le reste de mon travail avec les démons. Je dois être concentré. Avant cela, il faut encore que j'affronte les probabilités et les incidents, il faut que je tienne bon pour pouvoir passer cette épreuve avec la vampire sans aucun problème. Je la regarde et je souris. Elle me parle de stéréotypes, et de sa volonté de ne pas en être un. Mon sourire s'approfondit. Se rend elle compte qu'elle est justement l'archétype des vampires anciens qui s'ennuient de la vie, qui cherchent au gré des rencontres danger et séduction, attraction d'une conversation intéressante ou étonnement d'un nouveau genre de personnalité rencontré ? Bien sûr qu'elle rentre dans le moule. Elle a ses particularités, sans nul doute. Mais elle vient d'une époque où l'individualisme n'avait que peu de prises, et elle même en essayant de se démarquer, ne fait que ressembler à la triste lignée des bêtes à crocs qui un jour, emmerdent la mauvaise personne. Au nom d'une conversation « intéressante ». Elle s'amuse. Tant mieux. Que sa vie doit être palpitante, de l'ennui mortel des créatures centenaires qui errent sans but.


| Etes vous seulement différente des stéréotypes que vous mésestimez ? Ne me dites pas que mon attitude vous surprend. Des humains, vous en avez rencontré à la pelle. Je vous pense blasée, c'est pour ça que vous abordez les inconnus au milieu de la rue, au gré du hasard d'odeurs et de regards partagés... Et si lui était autre, particulier ? Je ne suis pas particulier. Je ne suis personne. |


Personne hormis la Mort. Un veuf, un être seul et qui ne vit que pour une seule fonction. J'ai déjà rencontré plus fort que moi. La mort elle même a failli me prendre pour de bon un certain nombre de fois. Je ne suis pas d'un intérêt particulier, je ne m'amuse pas de discussions, de découvertes. Je ne suis pas du genre à renouveler l'amour de la vie par des conquêtes amoureuses, l'enrichissement personnel ou tout autre motif d'accomplissement individuel. La vampire se fait presque hautaine, moqueuse quoiqu'il en soit. C'est ce que je disais en premier lieu ; l'arrogance propre aux vieux vampires. Vieilles manières, vieux parler et vielle postue. Elle rit. Qu'elle rit donc. Je ne peux qu'esquisser un sourire quand elle m'insulte. La banalité, petite vampire, est ma plus fidèle alliée.


| Je ne vous ferais pourtant l'honneur d'aucune. |


Etre humain, fragile et blessé, vexé par tant d'imprécations allant à l'encontre de ses aspirations individuelles. Je jouerais mieux le jeu si j'y croyais un tout petit peu, mais ce n'est pas le cas. Elle pensait donc que m'importer de ma vie impliquait que je me pensais à l'abris, sauvegardé par quelqu'un ? Krystel me protégerait et me vengerait, mais la vampire misait encore une fois à côté. La majorité de nos conversations avec la Reine tournaient autour du fait de ma trop grande exposition. Elle me pense donc fragile, fanfaron à cause d'une protection sur laquelle je laisse tout reposer. Elle n'a pas compris que c'est le polymère armé d'acier et d'argent que cache ma veste qui me protège mieux que n'importe quel baron à crocs. Je la laisse dans son erreur, prudence toujours.


| Vous m'avez percé à jour. Si vous me touchez, vous allez en baver c'est certain. |


absolument pas un mensonge, mais terriblement loin de mes intentions comme de mes habitudes. Je la laissais dans l'histoire qu'elle me fabriquait. Leurrer l'ennemi m'avait maintenu en vie plus que n'importe quoi d'autre, et celle là, si elle était imprévisible, était tout autant incapable de me comprendre. Je hausse les épaules à ses paroles suivantes, comme la Pomme de sang imbécile qu'elle imagine, faussement vexé d'un affront imaginaire. Qu'elle me croie le protégé de quelqu'un d'important, je n'en ai que faire. Seul compte le résultat. Je la dépasse alors qu'elle m'en défie.


| Ce que vous dites n'a aucun sens, madame. |


Comment passer devant elle pourrait être contraire à une absence de prudence ? Ce serait justement le cas. Si je passais négligemment. Ce n'est pas le cas. Alors que je m'éloigne en lui tournant le dos, je glisse ma main sous le revers de ma veste et empoigne le pistolet, comme si je cherchais un paquet de cigarettes dans une poche intérieure. Si elle m'attaque, je la tue. L'univers restera interdit. Il a connu tellement de massacres que celui ci le laissera bien indifférent.
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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyJeu 3 Juil - 12:54

« Ainsi je passe du prédateur sanguinaire au vampire blasé ? »

La question est posée avec un rire presque enfantin. Il ne m’apprend rien. L’éternité est l’ennui. Pourtant, je ne cherche pas l’excitation, je ne veux pas l’erzart d’une présence qui me manque si fort qu’elle en est souffrance absolue. Une raison de vivre encore, juste une envie démentielle parce que je le sais. Proche. Si proche. Durant une seconde, l’azur s’est voilé de souvenirs atroces. Perdition de l’âge et du temps.

« Il y a du progrès, Cela dit, je ne vois pas en quoi le fait de vouloir tromper son ennui fait de moi une stéréotype…Dans ce cas-là, du bébé le plus innocent au vampire le plus âgé…Nous sommes tous des images formatées non ? »

Je lui offre ce petit intermède. Lui offre sans doute une sincérité qu’il ne saurait voir, qu’il ne saurait comprendre. Il joue, il cherche, il veut…Quelque chose que je ne pourrais sans doute pas lui donner.

« Après tout, je ne fais que découvrir ce royaume offert par notre Reine, n’est-il pas naturel de vouloir en découvrir les aspects, les âmes qui le peuple ? Je ne nie pas ce que je suis, je nie simplement les intentions que vous me prêtez. Je ne cherche rien et tout de particulier juste que j’avais sans doute espérer une largesse d’esprit plus…Comment dire…Marquée en Ecosse que partout ailleurs. Il faut croire que je me suis trompée. J’ai déjà admis que vous n’étiez personne alors pourquoi me demander qui vous êtes par la suite et enfin revenir sur votre propre contradiction. »

Une épaule se hausse, le sourire se plisse. La réponse est si facile, si évidente qu’elle se glisse entre les mailles de la psyché, il ne peut me l’offrir, je le sais parfaitement. D’ailleurs, nul ne connait la réponse sauf…

« Vous ne seriez pas capable de cet honneur, puisque seul le temps possède cette réponse.. »

Evidence. Il croit en ce qu’il croit. Je suis ce que je suis. Il émet des jugements faux ou véridiques. Qu’importe. Il n’est personne. Puis ces mots s’envolent, l’aile sombre d’un sourcil se lève en accent.

« Cette phrase est totalement inutile étant donné que, je le répète, je ne compte pas vous toucher. Sauf si vous trébuchez, l’équilibre mis à mal par l’alcool évidemment. Je ne suis tout de même pas dénuée de réflexe. »

Et puis je lui ouvre cette porte menant a la sortie de cette ruelle immonde et puante. Le mettre au défi ? peut être, je n’en sais rien moi-même. Il est étrange parfois et terriblement normal en d’autre circonstance, un peu comme si il ne savait plus lui-même quel rôle jouer avec moi. Ma tête se penche doucement, s’incline avec un rien d’ironie :

« Qui sait… Les apparences sont parfois trompeuses.»

Vieil adage qui trouvait son sens dans toutes les époques, toutes les sociétés…Et il passe, sous mon regard goguenard. Il hume la graisse, la poudre et voir ses simagrées m’amuse…

« Prenez garde a ne pas vous tirer dessus par inadvertance… »
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MessageSujet: Re: Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé]   Un grain de sauvagerie au coeur du désespoir | [Livre Ii - Terminé] EmptyLun 7 Juil - 17:53

La question fuse à nouveau, moqueuse. Je fronce les sourcils. Le fait qu'elle le fasse exprès ne fait aucun doute. Ce qui en provoque, c'est le but de tout ceci. De cette approche, de cette conversation sans but ni le moindre sens. Sinon celui que je lui ai trouvé. La folie n'est jamais très loin en tête de mes autres explications, cela dit. Et je suis à peu près certain de ne pas passer loin de la vérité, avec tout ce que je vois et tout ce que j'entends.


| L'un ou l'autre sont ils si différents? |


J'avais connu des vampires sanguinaires parce qu'ils trompaient l'ennui de leur immortalité. D'autres qui sont blasés parce que les horreurs qu'ils ont subies et/ou pratiquées ont eu raison de leur amour de la vie et de leurs espérances. Tout cela m'ennuie à mon tour. Je ne suis pas du genre à me poser des questions métaphysiques dans ce goût là. Je ne peux retenir un sourire à sa réponse suivante.


| Bien sûr, que serions nous d'autre? |


Formaté par notre histoire, notre éducation, nos rencontres et le hasard, formatés par un entrelacs dense et terriblement complexe de différents biais d'apprentissage. Krystel m'avait formaté au sens le plus strict du terme, et j'étais plus une image qu'une personne. Qu'est ce qui faisait penser à la vampire qu'il puisse en être autrement ? Etonnant, une vieille vampire qui laisse autant de place au libre arbitre. En général, les plus vieux sont les plus marqués par d'anciens systèmes de naissance ou de prestige qui jalonnaient les parcours de vie, qui considéraient le monde d'un œil averti en termes d'organisation et de structuration. Je lâche une pointe de sarcasme.


| Vous n'avez pas beaucoup suivi les nouvelles depuis dix ans, vous, pour vous attendre à plus d'ouverture ici qu'ailleurs. L'Ecosse est le même bordel que le reste du monde. Parfois plus policé, plus propre, mais quand on gratte un peu la surface. |


Le monde et les gens pourris. Si ce n'est pas bien connu, alors le monde est encore peuplé de naïfs. Je laisse parler la vampire. Les jeux de l'esprit et pire, du langage, ne sont pas les miens. Pas en ces termes en tous cas. Pas en cet instant non plus. Je ne lui parle plus de moi. Elle n'a rien besoin de savoir, sa suffisance m'allant très bien à ce sujet, somme toute. Parler de soi est une erreur aisément commise, qui pouvait avoir de bien terribles conséquences. Je l'évitais, et l'ascendant que je laissais à l'inconnue me permettait d'éviter justement cet écueil. Le mystère dont elle se nimbe m'indiffère. Ces petits jeux sont puérils et ne peuvent conduire qu'à nous dévoiler inutilement. La vampire se cache habilement derrière ses mots, alors que j'ai la vague impression qu'elle désirerait justement être percée à jour. Connue et reconnue, et pas seulement pour l'intelligence qu'elle affiche. Une autre de ses erreurs. Se dévoiler à un inconnu, pire encore par esprit de jeu, peut avoir en Ecosse de bien funestes conséquences. Pire si c'est possible, elle montre qu'elle n'est pas dupe de mon attitude. Et en plus de dévoiler son intelligence, elle dévoile son sens de l'observation. Elle veut vraiment donner les armes à un inconnu pour mieux la détruire ? Ou alors, elle s'en fiche. On en revient à mes explications sur son comportement. Je me retourne, agacé par un manque si évident de précaution. L'alcool n'inspire pas chez moi beaucoup de compassion pour mon prochain...


| Oh, ne vous en faites pas pour ça. Et vous, faites attention à ne pas vous faire tuer, par inadvertance. Dans un coin comme celui ci, ça arrive plus vite qu'on l'imagine. Je parle d'expérience. |


Simple mise en garde, quant au fait qu'elle parlait trop. Elle serait tombée sur un etrêmiste ou un agent de la PES, les choses auraient pu déraper. Ces exceptions ne sont pas légion, mais elles sont probables. Je m'enfonce dans la nuit, croisant des jeunes gens qui me regardent. Ils ne sont pas dupes quant à ce que je tiens sous ma veste ; l'alcool a émoussé la vitesse de ma réaction qui ne parvient pas à le masquer. On va appeler les flics. Je m'évade dans l'obscurité.
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