Joyeuses retrouvailles

Le week-end. Enfin ! C'est avec le sourire que la jeune femme accueille cette nouvelle journée. Les yeux clos, elle se prélasse encore au lit. Et jette un bref coup d’œil au temps extérieur. Le soleil se fait rare depuis quelques mois, depuis que l'ennemie a déchaîné le chaos sur l’Écosse. Elle aurait mieux fait de s'abstenir si c'était pour avoir un temps aussi merdique, en avril le temps ne devrait pas être aussi beau qu'en été, mais déjà meilleur temps qu'actuellement. Mia, pourrait avoir une peau hâlée, au lieu de cette peau éternellement blanche. Elle est encore bonne pour dépenser de l'argent dans des séances UV. Mais surtout perdre son temps. Sans parler de l'état de ses cheveux, ces derniers se mettent à frisotter dès qu'il y a un peu d'humidité, elle a bien du mal à les dompter. Ce temps, la rend grincheuse. Mais son lit, c'est l'extase. Même le temps ne parvient pas à la rendre de mauvaise humeur. Ou peut-être cela a-t-il un lien avec le texto qu'elle a reçu la veille de Thaddeus. Elle ne lui avait pas répondu, au lieu de ça elle avait fait des recherches pour trouver son adresse. Plutôt facile à trouver d'ailleurs, il exerce son travail depuis chez lui.

Il n'est pas vraiment un ami, elle ne prendra jamais le risque de laisser quiconque lui être une faiblesse, que ce soit en amitié comme en amour. Elle avait eu cette faiblesse au temps de l'adolescence, ça c'était trop souvent retourné contre elle. La trahison, ça ne vient jamais de nos ennemis. Ça ne l'empêche pas d'avoir des pseudos relations amicales entre semi-démons. Ils étaient amants en plus de partager quelques points communs. Mia n'était pas allée voir Tadd la veille au profit d'un gala ennuyant, mais bon pour son image, elle compte s'y rendre ce matin même et lui faire la surprise. Le plus dur est de sortir de son lit confortable, une fois sous la douche, elle sera réveillée, du moins jusqu'à arriver chez Thad et prendre le petit déjeuner en sa compagnie. Avec un dernier étirement, la semi-démone se décide enfin à se bouger les fesses.

¾ d'heures plus tard, elle gare sa voiture dans l'allée d'un sublime manoir. Elle admire le bâtiment à travers la pluie qui s'est mis à tomber durant son trajet. Elle le savait riche, mais pas à ce point, Thaddeus vit donc dans l'opulence, ça ne l'étonne pas puisqu'ils se sont rencontré la première fois lors d'une soirée de gala et d'autres fois, en compagnie du gratin mondain des États-Unis. C'est la première fois qu'elle le rencontrera en Écosse. Sans se départir de son sourire, elle quitte son véhicule et se précipite sous le porche du manoir, d'où elle est aussitôt accueillie par ce qui semble être un majordome. ''Bonjour ! Je suis Mia, une amie de Thaddeus.'' Lance-t-elle avec entrain. Mia n'a aucune difficulté à jouer la comédie, c'est devenu une habitude depuis ses années lycées. A peine quelques secondes sous la pluie et ses cheveux sont déjà presque trempés, elle se les essore tandis que le majordome l'invite à entrer et la fait attendre le temps d'aller chercher Thaddeus. Mia tourne sur elle-même en observant chaque recoin du manoir visible d'où elle est.

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feat Mia Mc Lasha

" Et cette fois, il disparut très lentement, en commençant par le bout de la queue et en finissant par le sourire, qui resta un bon bout de temps quand tout le reste eut disparu.
'Ma parole ! pensa Alice, j'ai souvent vu un chat sans un sourire, mais jamais un sourire sans chat !... C'est la chose la plus curieuse que j'aie jamais vue de ma vie !' "

"Maître Thaddeus ?"

Mes doigts ne quittèrent pas les les points qui m'indiquaient les tribulation d'une certaine jeune fille nommée Alice dans un pays remplis de merveilles. J'aimais beaucoup cet ouvrage, il était le premier livre écrit en braille qui m'avait été offert alors que j'étais enfant et l'écriture de Lewis Caroll était-elle que même un aveugle comme moi pouvait parvenir à esquisser le monde imaginaire et complètement loufoque de l'auteur. Nous étions le week-end et encore une fois le temps de l'Ecosse ne se prêtait pas sa saison. J'avais donc décider de passer ma journée à me reposer et me ressourcer. Pour cela je ne connaissais rien de mieux que l'immense bibliothèque du manoir MacGuff. Enfant, j'avais l'habitude de m'y réfugier, c'était là mon havre de paix, un endroit rien qu'à moi où personne ne venait me déranger sauf urgence. Aujourd'hui encore cela était le cas, les règles n'avaient pas changées. J'étais installé confortablement dans le vieux fauteuil de la bibliothèque, relisant mon tout aussi vieux livre "Alice au pays des merveilles", sirotant tranquillement une bonne tasse de thé chaude lorsque Marcus vint me trouver. Le jeune homme était un des nouveaux serviteurs qui avaient été engagé par "Père" durant mon absence aux Etats-Unis et ma présence semblait le mettre mal à l'aise.

"Qu'y a t-il, Marcus ? J'ai pourtant précisé de ne pas être dérangé sauf si urgences."

"Vous avez de la visite, Monsieur."

"Mes directives tiennent toujours."

"Elle prétend être une de vos amie, elle dit s'appeler Mia."

Je levais la tête de mon livre. Avais-je bien entendu ? Mia ? Mia Mc Lasha ? Ma très chère amie et sœur du chaos ? Je la savais en Ecosse, mais je ne m'attendais à ce qu'elle vienne me rendre visite aussi vite et surtout sans me prévenir. Quoique après réflexion cela ne devrait pas me surprendre. C'était là bien le genre de la demoiselle. Un sourire s’étira sur mon visage tandis que je quittais mon siège et me saisissais de ma canne. Je demandais à Magnus si la semi-démone était dans le hall d'entrée ce à quoi il me répondit positivement. Je partis donc dans cette direction, trop rapidement apparemment pour mon serviteur qui tenta de m'interpeller. Il n'avait pas de raison de s'en faire : j'avais grandis dans ce manoir et j'en connaissais les moindres recoins. A moins que ce ne soit ma tenue qu'il jugeait indécente. Il est vrai que j'avais laissé ma chemise ouverte et que tout le monde pouvais profiter de la nudité de mon tronc. Je n'en avais cure. Mia connaissais bien mon corps, nous avions partagés plusieurs nuits ensembles. Alors que je descendais les escaliers qui menaient au hall, m'aidant de la rampe, je m'exclamais d'une voix enjouée.

"Mia! Sois la bienvenue dans mon humble demeure! Je ne m'attendais pas à te voir ainsi débarquer à l'improviste."

Après avoir descendu la dernière marche, j'allais à la rencontre de ma sœur du chaos, les bras ouverts. Je la sentis venir vers moi et lorsque mes mains la touchèrent, je la serrais dans mes bras. Nu doute, c'étais bien elle, je pouvais reconnaître son odeur si particulière, un mélange de fraise et de vanille, le tout avec une pointe de bois. L'étreinte fut courte et je me reculais un peu tout en fessant glisser ma main droite le long de son bras jusqu'à me saisir de la sienne que j'amenais à mes lèvres et embrassais avec ferveur. Sa peau était comme dans mes souvenirs, douce et tendre.

"Aaaah Mia, Mia, Mia... Quel plaisir de te revoir, si je puis m'exprimer ainsi. Quel bon vent t’amène ?"

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Mia a déjà vécu dans ce genre d'endroit, quand elle était orpheline. Un manoir, que la mairie avait dû saisir et en avait finalement fait un orphelinat. Elle ne peut pas dire qu'elle avait manqué d'espace, mais elle n'y avait jamais été à l'aise, peut-être parce que l'état du bâtiment était déplorable et mal entretenu. Rare étaient les fois ou elle avait la chance de pouvoir prendre une douche avec de l'eau chaude. Aujourd'hui, elle est persuadée que ce n'est pas le cas dans ce manoir. D'apparence, tout semble bien entretenu et elle a la très nette intuition que c'est le cas. En attendant, elle étudie l'intérieur du bâtiment avec attention, elle essaie de déterminer l'année de construction. Loin d'être une experte en architecture, elle est tout de même douée d'une culture générale même sans avoir fait des études plus poussées, ça lui fait surtout passer le temps. Elle estime qu'il a du être construit au 18ème siècle, tout au moins il n'est pas plus vieux.

"Mia! Sois la bienvenue dans mon humble demeure! Je ne m'attendais pas à te voir ainsi débarquer à l'improviste." D'un sourcil haussé, elle se demande s'il est sérieux en présentant sa demeure comme humble. De son point de vue tout est majestueux et bien trop grand pour une personne. Elle-même, aurait les moyens de s'offrir un si beau palace, mais pour s'y perdre ou entretenir des pièces qui ne servent à rien, c'est bien inutile. De l'argent jeter par les fenêtres. Mia sait que Thaddeus ne manque de rien, il n'y avait qu'à voir la maison qu'il habitait aux états-unis, maison dans laquelle elle avait eu maintes fois l'occasion de s'y rendre pour y batifoler à l'abri des paparazzis. ''C'est bien tout le but de la manœuvre très cher. La surprise t'enchante ?''

Tandis qu'il descend les escaliers, elle a tout loisir de l'observer. Sa chemise ouverte, ses muscles abdominaux se contractent à chaque pas qu'il fait. Il ne ressemble certes pas à un apollon, il ne manque pas de charme. Quant à son état d'aveugle, cela ne le rend pas infirme pour autant, bien au contraire, il est plus ouvert à faire usage de ses autres sens. Mia trouve que ça lui ajoute un charme supplémentaire. La semi-démon va à la rencontre de son camarade lorsqu'il lui ouvre les bras, elle apprécie le contact tandis qu'il l'enlace. La plupart des semi-démons qu'elle a eu l'occasion de rencontrer n'ont rien de gentleman, Thaddeus est différent de tous. La preuve en est, pendant qu'il embrasse affectueusement sa main. ''Tu es toujours aussi charmant.''

"Aaaah Mia, Mia, Mia... Quel plaisir de te revoir, si je puis m'exprimer ainsi. Quel bon vent t’amène ?" Voilà qu'il se soucie de ce qu'il peut exprimer ou non. Il n'avait pas mis autant de gant à leur première rencontre, quand un de ses rêves lui avait appris qu'ils étaient similaires. Elle s'était inquiétée de ses intentions à ce moment là, elle aurait pu tirer un trait sur sa carrière s'il avait eu dans l'idée de l'annoncer publiquement l'année dernière. Au lieu de ça, ils avaient passé d'agréables moments. ''Je suis venu rendre visite à un ami, en espérant qu'il accepte de déjeuner avec moi. Si tu en as le temps bien sûr.'' A en juger par sa chemise ouverte, il n'est pas en pleine de séance de psychanalyse, au pire, elle l'a dérangé pendant une séance de batifolage. Mais elle ne perçoit aucune trace de luxure sur lui. A vrai dire, elle ne perçoit rien de lui, il semble tranquille.

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feat Mia Mc Lasha

J'avais rencontré des semis-démons durant mes quarante années d’existence, mais la plupart du temps ils allaient et venaient, ne retenant que quelques noms qui, je savais, me seraient un jour utile. Il en allait de même pour mes amants et maîtresses. Il était assez rare que je couche deux fois de suite avec la même personne et par ailleurs je n'étais pas très intransigeant sur mes partenaires sexuels : humains, vampires, loups-garous, métamorphes... Ils étaient tous le bienvenue dans mon lit du moment qu'ils ne souhaitaient rien de plus qu'une bonne partie de jambes en l'air. Si j'arrivais à avoir un certains contrôle sur les excès et les envies qui étaient propres à ma race, il ne fallait pas non plus m'en demander trop au niveau relationnel. Le fait que je sois psychiatre n'indique pas forcément que je suis fais pour une relation stable... ni même que je sois simplement une personne stable. Tour ça pour dire que de toutes mes nombreuses conquêtes, Mia était l'une des rare avec qui je restait en contact et dont il m'était arrivé de partager la couche à plusieurs reprises.

"Je suis peut-être charmant, mais je peux te garantir que de nous deux je suis celui qui est le plus charmé. Ta visite, aussi inattendue soit-elle, me fait grandement plaisir. C'est là une très agréable surprise et je n'aurais espéré mieux pour commencer mon week-end en beauté, a ghràidh."

Je concluais ma tirade en embrassant à nouveau la main de Mia que je tenais. Il y a bien longtemps que je n'avais pas dis ce petit surnom affectif gaélique, gaélique que je ne parlais d'ailleurs que très rarement et que je n'utilisais souvent que pour charmer et plaire. C'est fou comme un simple accent et quelques mots prononcés dans une langue étrangère peuvent faire chavirer les cœurs. J'avoue que le fait que je n'ai pu "voir" la venue de la semi-démone dans mes rêves me surprenais un peu, mais la prémonition n'était pas une science exacte, loin de là. De plus j'avais fini par comprendre avec le temps que ces "visions" ne me prévenaient que d’événements et de rencontres importantes pouvant passablement changer le cours de ma vie. Ici, il ne s'agissait que de la visite amicale d'une de mes sœur du chaos. mon sourire s’agrandit lorsqu'elle me déclara qu'elle venait voir si je pouvais déjeuner avec elle.

"Mais bien sûr que j'ai le temps, a ghràidh, pour toi, toujours. D'ailleurs... Marcus!"

J'entendis les pas rapides et un peu maladroit de mon serviteur, m'indiquant qu'il descendait les escaliers. Nous avait-il observer depuis tout à l'heure ? Bah. Je n'en avais cure. J'avais ma très chère Mia près de moi et c'était tout ce qu'il comptait. Le domestique arriva rapidement à ma hauteur, prêt à prendre mes ordres.

"Faites préparez un couvert en plus pur le déjeuner. Nous avons une invitée."

Marcus ne se fit pas désirer, il partit immédiatement dans la direction que je pensais être celle des cuisines. Je lâchais la main de Mia pour lui tendre mon bras, un immense sourire toujours collé sur le visage.

"J'espère que tu ne m'en veux pas, mais je suis affreusement égoïste et j'aurais du mal à supporter de te partager avec tes fans et autres paparazzis durant nos retrouvailles aussi je t'invite à déjeuner chez moi. Puis-je te faire visiter en attendant que notre repas soit prêt ?"

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"Je suis peut-être charmant, mais je peux te garantir que de nous deux je suis celui qui est le plus charmé. Ta visite, aussi inattendue soit-elle, me fait grandement plaisir. C'est là une très agréable surprise et je n'aurais espéré mieux pour commencer mon week-end en beauté, a ghràidh." Thaddeus est le genre de semi-démon capable de faire sourire n'importe qui, même Mia. Et ce, sans qu'il ne s'agisse d'une comédie de sa part. Après tout, elle reste une femme et comme toutes, elle apprécie d'être ainsi charmée par un homme. Bien qu'elle soit aussi de celles qui prennent les devants quand elle veut partager une nuit débridée avec un homme et disparaissent avant le lever du jour. S'il pouvait la voir, il verrait un sourire ravi sur les lèvres de Mia lorsqu’il fait usage de ce petit surnom dans une langue étrangère, mais qui semble affectif. Il sait parfaitement manier les mots, elle pense d'ailleurs que ce sont les mots sa meilleure arme et non ses rêves prémonitoires. Pour autant, Mia conserve une certaine prudence en ce qui le concerne. Il est doué dans son genre, il faut bien le reconnaitre et elle se refuse d’être de ceux qui tombent dans le panneau.

Mia observe ensuite le manège de celui qui se fait appeler Marcus, à peine est-il convié qu’il est déjà en train de descendre les escaliers. C’est pour cela qu’elle ne s’offre pas le luxe d’avoir du personnel à domicile, ils sont trop enclins à espionner, Mia a trop de secrets pour en prendre le risque. Sa femme de ménage vient 2 fois par semaine et si elle veut manger autre chose que des plats réchauffés, elle se trouve facilement de la compagnie et va au restaurant. C’est le regard lugubre qu’elle observe donc ce majordome venir et disparaitre dans ce qui semble être la cuisine. Etre espionné, l’insupporte. S’il ne s’agissait pas du personnel de Thaddeus, elle n’en aurait fait qu’une bouchée.

"J'espère que tu ne m'en veux pas, mais je suis affreusement égoïste et j'aurais du mal à supporter de te partager avec tes fans et autres paparazzis durant nos retrouvailles aussi je t'invite à déjeuner chez moi. Puis-je te faire visiter en attendant que notre repas soit prêt ?" Mia songe qu’il peut bien être égoïste, avec ce temps-là dehors, il est préférable pour les deux de rester à l’intérieur, au sec. Un temps qui s’éternise depuis février, ce qui laisse présager que le chaos a fait son effet. Il ne se passe pas un jour sans qu’elle entende quelqu’un se plaindre et s’inquiéter de ce temps.

« C’est tout aussi bien. Je comprends, quoique ces derniers temps, ils sont d’autant plus occupés à médire sur les événements de février. » Elle surveille du coin de l’œil la réaction de son hôte, curieuse de connaitre son avis sur ces événements. Elle est venue rendre visite à un ami-amant-frère du chaos, elle ne garde pas moins en tête sa quête d’information. Jusqu’ici, il vivait en Amérique, là où Maryana ne pourrait pas l’atteindre. Pas plus qu’elle n’avait mis la main sur Mia d’ailleurs, cette dernière voyage pas mal, chose qu’elle a bien l’intention de diminuer afin de tout mettre en œuvre contre Maryana. Qui sait combien de temps il lui faudra pour leur tomber dessus ? Mia n’attend que ça. « Je n’ai pas eu autant la paix depuis la fin des années sanglantes pour tout te dire, mais je préfère largement visiter ton humble demeure. C’est gigantesque, j’ai l’impression. »

La main glissée dans le creux de son coude, elle se laisse guider par son hôte. Il a beau être aveugle, il connaît chaque recoin de son manoir. « J’ai entendu dire que ton père… Beau-père est mort ? » Elle s’enquit sur un ton badin, loin d’envisager qu’il puisse ressentir de la tristesse pour un homme, qui que ce soit d’ailleurs. « C’est pour ça que tu es revenu ? »

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Je suppose que cette scène tel qu'elle était pouvait porter à confusion : contrairement à ce que l'on pourrait croire ce n'était pas Mia qui me guidait, mais bel et bien moi, l'aveugle, qui lui fessait visiter ma demeure. Je n'avais pas la moindre idée de quoi le manoir MacDuff avait l'air et pourtant je le connaissais mieux que quiconque. J'y été né, y avait grandit et aujourd'hui j'en étais le maître, même si je l'avais toujours été. Mon "père" c'était approprié le domaine après le décès de Mère, c'était d'ailleurs à cette période que j'avais décidé d'immigré aux Etats-Unis. Je ne parvenais plus à me sentir chez moi au manoir, pas quand un misérable inconnu se prétend chef de mon clan et qu'il s'approprie des biens qui me reviennent de droit. "Père" avait toujours su qu'il n'était pas mon géniteur, il s'était marié avec Mère parce que mes grands-parents avaient insisté : le viol de l'héritière du clan MacDuff et de l'enfant crée lors de cette union, tous cela devait rester secret. Aussi Jonathan n'a jamais fait preuve de patience ou d'une quelconque affection à mon égard aussi n'avait-il eu aucun problème à ce que je prenne le nom de Mère. La venue de Mia et sa question me fit remonter beaucoup de souvenir et pas que des agréables. Je me penchais vers elle alors que nous nous dirigions vers le salon, lui murmurant.

"Si tu pouvais éviter de parler de ça à voix haute cela m'arrangerais : officiellement, Jonathan Erwin est mon père... même si cela me rebute grandement. Très peu sont au courant de mes origines, mais pour répondre à ta question oui. Le décès de "Père" est une des raisons qui m'ont poussé à revenir en Ecosse.

Je suis à la tête de la maison MacDuff désormais et de ce fait je dois prendre certaine responsabilités vis à vis de mon clan. Si tu savais tout ce que j'ai à régler... "Père" s'est permis beaucoup de choses sur la fin."

Nous n'étions pas endettés, loin de là, mais Jonathan avait dépensé plus qu'il ne devrait en fêtes, objets de luxe inutiles et surtout strip-teaseuse. J'avais manqué de m'étouffer lorsque le notaire m'avait appris combien nous devions au Laurentia. Même moi, qui ne me refusais nullement tout ce qui était du plaisir charnel, n'avait dépensé autant en 9 ans ce que lui pouvais dépenser en 6 mois. Je ne parlerais pas de la réputation que les MacDuff ont eu auprès des autres clans et du voisinage après ça. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point Jonathan pouvait être ingérable et facilement partir dans l’excès. Oh il n'avait pas attendu que je parte pour se trouver une maîtresse, et je ne lui en voulais pas à ce sujet. Non ce que je lui reprochais c'était son incapacité à se tenir correctement avec le personnel du manoir et même en public. Je ne compte plus le nombre de fois où Arthur est venu me trouver, me demandant d'essaye de raisonner "Père" qui était en train de copuler avec deux femmes dans le salon de réception alors que les représentants des principaux clans des Highlands attendaient dans le hall d'entrée et qu'il refusait des les accueillir. Bref. Inutile de se demander pourquoi j'étais partis.

Je poussais le porte du salon, invitant Mia à entrer.

"Je t'en prie, installe-toi. Nous y serons plus à l'aise pour discuter."

Je refermais la porte derrière nous, toujours aidé de ma canne, je me dirigeais vers l'un des fauteuils situé au centre de la pièce. Je lâchais le bras de mon amie et m'assis sur l'un d'eux.

"Bien, raconte-moi. Quoi de beau depuis notre dernière rencontre ?"

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"Si tu pouvais éviter de parler de ça à voix haute cela m'arrangerais : officiellement, Jonathan Erwin est mon père... même si cela me rebute grandement. Très peu sont au courant de mes origines, mais pour répondre à ta question oui. Le décès de "Père" est une des raisons qui m'ont poussé à revenir en Ecosse. Je suis à la tête de la maison MacGuff désormais et de ce fait je dois prendre certaine responsabilités vis à vis de mon clan. Si tu savais tout ce que j'ai à régler... "Père" s'est permis beaucoup de choses sur la fin." Tout ce qu'elle sait du père McGuff, c'est ce qu'elle en a entendu de par ses relations, une réputation de débaucheur, le plus souvent ivre, à la place de Thaddeus, elle se réjouirait de cette mort même s'il lui laisse quelques ennuis. D'ailleurs, elle aurait même fomenté un accident beaucoup plus tôt, s'il s'était agi d'un membre de sa famille ruinant leur réputation.

« Mes excuses Thaddeus pour ma maladresse. » Mia ne sait donc pas tout de son cher ami, il présente encore publiquement son beau-père comme son père, bien que ce ne soit plus important aujourd'hui, puisque ce dernier est mort. Cela semble toujours l'être pour Thaddeus. Et comment s'était comportée la mère de Thaddeus avec lui ? Une question qui restera informulée. Au moins a-t-il été élevé par sa mère malgré le fait qu'elle a très probablement été violée. Comme la sienne, sauf que celle-ci n'a pas eu le courage de l'élever, une lâche, faible d'esprit. Peu importait ce que cette dernière avait subi avant de la mettre au monde, Mia ne lui portait aucune considération, et ce depuis toujours. Mais parfois, elle se demande quel effet ça fait, d'être élevée par une même personne.

"Bien, raconte-moi. Quoi de beau depuis notre dernière rencontre ?" Demande-t-il une fois qu'il l'eut invité à s'installer. On pourrait croire que la vie d'actrice et mannequin est palpitante. En vrai, elle réalise à peu près les mêmes horaires que la population lambda, certes, elle a la chance de voyager à travers le monde pour réaliser certaines scènes, mais si elle n'avait pas autant de facilité à se sociabiliser, elle trouverait les sorties ennuyeuses à mourir. Son métier n'est pas plus plaisant qu'un autre. « Il y a encore un mois, je t'aurai répondu : la routine, le travail, les soirées mondaines et compagnie. Cette soudaine attaque en février et les nombreuses pertes, ont eu pour conséquence de retarder les productions, ils commencent tout juste à trouver les remplaçants. Le travail reprend petit à petit. » Lui répond-elle. Mais depuis ce jour-là, elle en demande plus. C'était tellement intense, un rappel de ce que la fin des années sanglantes l'a privé, le chaos. Le plaisir, la joie, que l'on ressent lorsque autant de monde sont victimes. Le plaisir qu'elle ressentait lorsqu'elle suggérait à ses victimes un suicide collectif et le chaos qui en découlait. Mais ce jour fatidique, elle s'était laissé surprendre, ce jour où elle a été obligée de suggérer à tous ses collègues de la protéger pour survivre. Son pouvoir s'était trouvé amplifié, à tel point qu'elle avait eu peur de se faire démasquer. C'est pourquoi il est temps de prendre les rênes de son avenir, ce n'est pas à cause de cette Maryana qu'elle risquera d'être démasquer.

« Je songe à rejoindre Maryana. » Ajoute-t-elle de but en blanc, d'une voix plus basse pour ne pas prendre le risque que la conversation soit surprise par le majordome. Elle peut bien confier cette petite part de son objectif, après tout cela reste une vérité, mais elle ne fera jamais confiance à quiconque pour avouer le reste de son objectif. « Tu as certainement dû en entendre parler, même depuis les Amérique ? »

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feat Mia Mc Lasha

J'ai, de Mia, le souvenir d'une jeune femme énergique et souvent prise, toujours demandée à droite, à gauche pour telle interview ou telle séance photo. Même lorsqu'elle venait séjourner chez moi, à New York, il ne se passait pas un seul jour sans qu'elle ne reçoive un appel qui la rappelle à son devoir d'idole moderne. Il était rare que je puisse profiter pleinement de sa compagnie dans ces moments. Dés le moment où nous nous étions rencontrer j'avais accepté le fait que je devais la partager avec son public, ses fans, ces moutons mortels cherchant un idéal de satisfaction en ma sœur du chaos afin oublier la routine de leurs misérables existence. Oh je ne suis pas très partageur à la base, mon éducation de fils unique ou ma nature démoniaque ou bien les deux, mais cela explique sans doute pourquoi j'ai une telle aversion envers les admirateurs et admiratrices de Mia. C'est pourquoi l'avoir ici, dans le manoir familial, loin de la vie mondaine de New-York me réjouissais grandement. C'est sans surprise que j'appris que les événements de février avaient considérablement ralentit le rythme éreintent de la vie de mon amie.

Je la laissais continuer son monologue. J'avais pour habitude de laisser parler les autres avant moi, les laisser me raconter leu vie. Déformation professionnelle, sans doute. Il y avait peut-être aussi le fait que j’appréciais la voix suave et légèrement grave de Mia. Oh je ne doutais pas que c'était une superbe femme, mes mains et ma bouche avaient suffisamment parcouru son corps pour le savoir, mais en ce qui me concerne ma cécité fessait que deux choses m'attirait chez quelqu'un : sa voix et son odeur ; et je peux vous garantir que celles de Mia étaient simplement exquises. Je pourrais dire que je passais un agréable moment avec une charmante jeune femme jusqu'à ce qu'elle ne prononce un nom.

Maryana.

Je gardais le silence un moment. Si j'en croyais mes informateurs Maryana Watheerey était l'une des instigatrices de l'attaque de Glasgow et une des rares à s'en être sortie vivante et à ne pas s'être faite capturer. Cette femme m'intriguait fortement et j'avoue ne pas être contre pour une future rencontre, mais le fait que Mia songe à la rejoindre...

"J'ai en effet eu vent de quelques informations quant à cette fameuse Maryana. Le moins que je puisse dire est que j'admire son travail. Ha! Elle est en partie responsable du fait que je suis blindés de rendez vous jusqu'au mois de juin."

Un léger rire s'échappa de ma gorge.

"Mia, je te connais, tu n'es pas du genre à faire les choses à moitié et c'est là une qualité que j'apprécie chez toi, mais de là à rejoindre la cause de l'ennemie n°1... n'est-ce pas là un peu extrême, a ghràidh ? Ne vaux t-il pas mieux attendre encore un peu, au moins jusqu'à ce que les choses se tassent et que les gens ne gardent des événements de Glasgow que de vagues souvenirs cauchemardesques ?

J'ai toujours été de nature prudente, peut-être même à l'excès selon certains, mais croyez-moi, avec des origines comme les miennes et malgré (surtout) avec mon handicap, il n'y a jamais de trop.

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"J'ai en effet eu vent de quelques informations quant à cette fameuse Maryana. Le moins que je puisse dire est que j'admire son travail. Ha! Elle est en partie responsable du fait que je suis blindés de rendez vous jusqu'au mois de juin." Elle sourit. Blindé de rendez-vous signifie pour lui qu'il va recevoir une somme conséquente d'argent en plus de nouveaux patients à martyriser. Tout bénéf pour Thaddeus et il ne semble pas malheureux d'être ainsi surbookée de rendez-vous.

"Mia, je te connais, tu n'es pas du genre à faire les choses à moitié et c'est là une qualité que j'apprécie chez toi, mais de là à rejoindre la cause de l'ennemie n°1... n'est-ce pas là un peu extrême, a ghràidh ? Ne vaux t-il pas mieux attendre encore un peu, au moins jusqu'à ce que les choses se tassent et que les gens ne gardent des événements de Glasgow que de vagues souvenirs cauchemardesques ?" Il la connaît plutôt bien, peut-être même trop, mais il ne se doute pas des véritables raisons d'une telle décision. Pas encore et elle doit s'assurer qu'il ne le devine pas. Pour leur survie. Elle ne souhaiterait avoir à se débarrasser de lui pour éviter qu'il en parle.

Si la situation était tout autre, si elle était une humaine et lui aussi, peut-être auraient-ils pu vivre en couple, c'est ainsi qu'elle voit les choses par rapport à Thaddeus. Sans conteste, son favoris en tant qu'amant, mais une relation durable et sérieuse n'est au goût d'aucuns des deux. Inclure des sentiments ne rendrait leur relation que plus compliqué. Mia n'a donc nullement besoin de son avis sur la question, elle a déjà pris sa décision concernant le groupe de Maryana.

« Tu aurais dû être présent, c'était plus puissant encore qu'en 2010. Un tel pouvoir ne peut rester inactif pendant si longtemps, nous devrions tous contribuer à ce qu'il reste en éveil en permanence. Je n'ai jamais été plus puissante et je serai bien bête de m'en priver plus longtemps. » Thaddeus est le seul à l'heure actuelle à connaître le pouvoir de Mia. S'il touche directement la conscience de ses patients par ses mots et les pousse à mettre fin à leurs jours, elle agit de même par son pouvoir. Le résultat est le même, mais contrairement à lui, elle ne reçoit aucune somme pour sa ''consultation''.

« Pour quelle raison attendrai-je que les choses se tassent ? Les semi-démons seront toujours considérés comme des ennemis, autant donner raison aux humains et filer un coup de main au groupe de Maryana. » Et elle fera des vampires et des loups garous des ennemis au même titre que ses semblables. Si seulement Hood était encore Premier ministre cela se passerait beaucoup plus vite, Mia est déjà entrée en contact avec le nouveau et ne tardera pas à lui faire comprendre son point de vue également. Mais elle pressent que Mc Borough ne sera pas aussi aisé à manipuler que son prédécesseur.

« J'en sais encore très peu sur elle, mais je ne vois plus de raison de m'en tenir éloigné. J'ai aussi bien l'intention de préserver mon anonymat. » Que de mensonge, ce n'est pas sans raison que Mia a préféré être une solitaire pendant si longtemps. Premièrement, elle est trop égoïste pour laisser quiconque lui dire quoi faire de son pouvoir. Deuxièmement, Maryana ne l'avait guère convaincu de son aptitude à reproduire un chaos équivalent de 2010. Elle avait réussi, 8 ans plus tard. Trop long au goût de Mia qui œuvre elle-même de son côté, mais il faut admettre qu’œuvrer en groupe représente un plus grand pouvoir.

« Maintenant que tu t'es installé dans le coin, pour mon plus grand plaisir, peut-être envisageras-tu de te joindre avec moi à Maryana ? » C'est tout de même agréable de se trouver en compagnie de Thaddeus en territoire écossais. Ce sera d'autant plus appréciable s'il rejoint Maryana à ses côtés, elle pourra jouir du malheur des autres avec son ''ami''.

Joyeuses retrouvailles

feat Mia Mc Lasha

Je ne pouvais m'empêcher de pousser un soupir et de me masser la tempe. Mia n'avait pas tout à fait tort. Après les événements de Glasgow la chasse aux semis-démons était devenu plus intense et je devais redoubler de prudence, le moindre faux pas pouvant s'avérer fatal. Je n'étais certes pas un maillon important de l’organisation de Maryana, je n'en fessais même pas partie, mais la P.E.S et autre police n'avaient clairement pas besoin de ça pour m’abattre. Oh nul doute que je passerais à l’interrogatoire, enfin, la torture devrais-je dire et une fois qu'ils auront eux ce qu'ils voulaient... Non. Etre un semi-démon solitaire était chose dangereuse, mais être partisan de l'ennemie n°1 ne l'était pas vraiment plus avec du recul. Quelqu'un comme moi, isolé de ses frères et sœurs du chaos, aveugle qui plus est, était une proie facile et mon don de voyance ne pourrait pas toujours me sauver la mise. C'était une idée à creuser, ce genre de décision ne se prend pas à la légère. Une petite enquête s'imposait donc, en toute discrétion bien entendu.

"Je comprend parfaitement ton point de vue, a ghràidh et crois-moi je la partage, mais il y a beaucoup de choses à prendre en compte. J'envisage parfaitement le fait d'avoir un jour à rejoindre Maryana, mais pour l'heure je préfère attendre... et observer."

Je m'autorisais un petit rire. Oui, je sais c'est un jeu de mot facile, mais c'était trop tentant et puis le fait d'être aveugle n'empêche pas de faire de l'humour et même du mauvais. Bien que j'avoue avoir une certaine préférence pour l'humour noir et l'ironie. On est cynique ou on ne l'ai pas. Notre conversation fut interrompu par le bruit de quelqu'un à la porte.

"Qu'y a t-il ?"

"Le repas est prêt, Monsieur."

"Bien. Nous arrivons, Marcus."

Je me levais, reprenant ma canne en main et tendis de nouveau mon coude à Mia.

"Nous reparlerons de tout cela après le repas, veux-tu ? Le menu du jour est soupe de poulet suivi d'un pavé de saumon rôti avec sa sauce aux crevettes flambées au whisky accompagné de pomme de terre vapeur pour finir sur une mousse au chocolat noir couverte de framboise. J'espère que cela te va ?"

Cela peut paraître pompeux et prétentieux, mais j'aime la bonne table et j'ai amplement les moyens de me permettre ce genre de plaisir donc pourquoi me priver ?

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"Je comprend parfaitement ton point de vue, a ghràidh et crois-moi je la partage, mais il y a beaucoup de choses à prendre en compte. J'envisage parfaitement le fait d'avoir un jour à rejoindre Maryana, mais pour l'heure je préfère attendre... et observer." Il rit de sa propre remarque, il aurait bien du mal à observer, mais Thaddeus ne manque pas de ressource non plus. Il n'est pas prêt, ou trop prudent. Ou c'est elle qui ne comprend pas étant donné qu'elle surveille Maryana et ses agissements depuis des années déjà, contrairement à Thad qui n'avait guère à se préoccuper de cela en Amérique.

Elle n'insiste pas, pas pour l'instant. Il ne se ferme pas totalement à l'idée de rejoindre le groupe et elle ne perd pas espoir de l'avoir à ses côtés en tant qu'allié. Elle n'a rien entendu, ou trop absorber par la conversation, Thaddeus interroge son employé de maison qui n'a pas dit mot. Aveugle, mais pas impotent pour autant, il a simplement mieux développé ses autres sens que les gens ordinaires.

"Nous reparlerons de tout cela après le repas, veux-tu ? Le menu du jour est soupe de poulet suivi d'un pavé de saumon rôti avec sa sauce aux crevettes flambées au whisky accompagné de pomme de terre vapeur pour finir sur une mousse au chocolat noir couverte de framboise. J'espère que cela te va ?" C'est lui l'aveugle, mais lui qui mène la danse dans sa demeure. La main dans le creux de son coude, Mia se laisse guider par le semi-démon.

« Tu sais comment parler aux femmes mon cher Thaddeus, je meurs de faim. » Mia ne se prive de rien, encore moins de nourriture et son ami lui présente un menu digne d'un restaurant de grande renommée, elle serait bien bête de priver ses papilles gustatives d'un tel repas. Pour autant, si elle ne se prive de rien, elle va devoir mettre plus d’énergie à dépenser dans le sport. Ça ne la dérange pas, contrairement à la majorité des mannequins qu'elle a rencontré, elles préféraient se priver ou se contenter d'une salade, plutôt que se dépenser.

« Tu pourrais me convaincre d'emménager ici en mentionnant seulement tes fabuleux menus. » A condition que le chef soit aussi bon que celui d’Amérique, mais s'il a suivi Thaddeus, elle n'aura aucun souci à se faire pour ses papilles. « Comment se passe ton installation ? Professionnellement, j'ai bien compris que tu n'allais pas t'ennuyer, est-ce que tu t'adaptes bien à l'écosse depuis ton retour ? » La guerre a causé beaucoup de ravages, aussi bien chez les effectifs humains et des créatures, que sur les bâtiments. Pour celui qui a connu l'avant et découvre l'après, cela peut être déstabilisant.

Revenir à une conversation plus anodine ennuie un peu Mia, elle y est habituée depuis le temps qu'elle participe aux événements mondains. C'est d'ailleurs ainsi qu'elle avait fait la rencontre de Thaddeus et lui qui avait annoncé de but en blanc savoir qu'ils étaient semblables. Depuis, ils avaient échangé autant sur leurs victimes que sur des banalités, mais à cause des employés de Thaddeus, ils allaient devoir faire l'impasse sur leurs récits macabres.

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feat Mia Mc Lasha

A New-York, il n'était pas rare que j'invite Mia à rester dîner avec moi à chaque fois qu'elle passait me rendre visite, même si c'était à l'improviste, surtout si c'était à l'improviste. Je savais que, comme moi, mon amie appréciais la bonne cuisine. C'était là l'un de mes plus grands plaisirs, partager un moment en présence de mon amante favorite, cela ne tournait pas forcément autour du sexe. Mia était une jeune femme intelligente et j'aimais à avoir des conversations profondes avec elle, j'allais même jusqu'à lui jouer des balades au piano, chose que je ne fessais jamais pour aucun de mes autres amants et amantes. Elle occupait une place particulière dans ma vie et je pense que cela était mutuel. Dans une autre vie, une où nous aurions été "normal" et capable d'aimer, je pense que nous aurions pu être un couple... mais l'heure n'était pas aux regrets. Ha! Ce mot sonne tellement faux dans ma bouche. La charmante semi-démone aux bras, je nous emmène jusqu'à la grande salle à manger du manoir tandis que je lui murmure.

"Tu me connais depuis suffisamment longtemps maintenant pour savoir que je suis un incorrigible beau parleur. Surtout lorsque je suis en présence d'une aussi délicieuse créature..."

Oui, le sous-entendu était voulu. Nos rencontres ne se terminaient pas toutes aux lits, mais la plupart du temps nous finissions par y arriver, d'une manière ou d'une autre. J’espérais qu'une fois le repas fini Mia accepterait que nous passions le reste de la visite dans ma chambre à coucher. Voilà bien longtemps que je n'avais pas eu le plaisir de goûter à ses lèvres, de parcourir sa peau avec ma bouche et mes mains, de m'imprégner de son odeur si capiteuse... mais pas tout de suite. D'abord, manger. Nous arrivions finalement dans la salle à manger, où se trouvait Marcus. Je détache mon bras de celui de mon amie tandis que la main de mon serviteur viens prendre sa place, m'emmenant jusqu'à ma place. Une fois installé, j'attend que Mia en fasse de même avant de reprendre le cour de notre conversation.

"Ne me tente pas, a ghràidh. Je pourrais avoir envie de te garder ici à jamais, faire de toi ma prisonnière."

Je ponctue ma phrase d'un petit rire. Une simple plaisanterie... mais une idée intéressante quand même.

"Dans l'ensemble mon retour s'est bien passé. J'ai fais venir des Etats-Unis quelques effets personnels qui me seraient nécessaire ici. Je me réadapte doucement à la vie en Ecosse. A peine ais-je posé les pieds sur ce rocher que j'ai reçu une invitation de presque tous les chefs de clan des Highlands afin de célébrer mon retour. Après tout, je suis à la tête de la maison MacDuff maintenant."

Cette notion m'était encore un peu étrangère. Je savais, depuis ma prime enfance, que le titre me reviendrait tôt ou tard et même si il était plus honorifique qu'autre chose, j'en retirais une certaine fierté. Non, ce qui me dérangeait c'était que "Père" en avait hérité après le décès de Grand-Père et l'avait spolié de son honneur au fil des ans. Maintenant, c'était à moi de réparer les morceaux brisés. Une chance que les autres clans aient une opinion plutôt favorable à mon égard. L'arrivée de nos entrées me ramènent sur terre. Par dessus la douce odeur de poulet, je parviens à distinguer une forte odeur de malt. Aaaaah. Marcus s'est souvenu de mes instructions. J'attend qu'il remplisse nos verres et qu'il quitte la salle avant de me saisir de mon breuvage, invitant Mia à porter un toast.

"Du Glenmorangie Single Malt. Un Original de 10 ans d'âge. Il fallait bien ça pour fêter nos retrouvailles. Santé!"

Un petit mensonge. Je comptais en vérité profité de cette bouteille seul, mais le whisky a meilleur goût quant il est partagé.

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"Tu me connais depuis suffisamment longtemps maintenant pour savoir que je suis un incorrigible beau parleur. Surtout lorsque je suis en présence d'une aussi délicieuse créature...Ne me tente pas, a ghràidh. Je pourrais avoir envie de te garder ici à jamais, faire de toi ma prisonnière." Mia rit de bon cœur, elle ne le prend pas une seconde au sérieux et s'imagine le highlander et la prisonnière, ce qui l'emmène à se rappeler un roman qu'elle avait lu l'année dernière d'une femme prisonnière d'un chef de clan, dans une époque différente, le tout se terminait dans une romance. La relation entre les deux protagonistes était franchement ennuyeuse, mais les scènes de sexe étaient des plus explicites.

Mia s'est toujours dit que si elle devait être démasquée et que les choses ne se passaient pas comme prévu, elle se reconvertirait. En écrivain anonyme. Elle coucherait sur papier ses idées les plus sombres, mêlés à une intrigue sanglante à la Stephen King. La semi-démone ne manque pas d'idées, ce ne doit pas être si compliqué que cela de coucher des mots sur un papier et de le publier ensuite. Même dans la clandestinité, elle a l'ambition de se faire de l'argent. Mieux encore, elle pervertira l'esprit de ses lecteurs.

"Dans l'ensemble mon retour s'est bien passé. J'ai fais venir des Etats-Unis quelques effets personnels qui me seraient nécessaire ici. Je me réadapte doucement à la vie en Ecosse. A peine ais-je posé les pieds sur ce rocher que j'ai reçu une invitation de presque tous les chefs de clan des Highlands afin de célébrer mon retour. Après tout, je suis à la tête de la maison MacDuff maintenant." La jeune femme ne répond rien tandis que son employé leur emmène leur entrée. Rien que l'odeur donne l'eau à la bouche. Le silence tombe comme un couperet tandis que l'employé en question rempli leurs verres. Soit il ressent que sa présence dérange, soit il est bien conscient qu'il n'a plus rien à faire ici, quoi qu'il en soit, il disparaît et alors seulement, Thaddeus reprend la parole. Cette capacité à savoir si quelqu'un se trouve ou non dans la pièce où il se trouve ne cessera jamais de l'épater malgré son handicap.

"Du Glenmorangie Single Malt. Un Original de 10 ans d'âge. Il fallait bien ça pour fêter nos retrouvailles. Santé!" La semi démone n'est pas une grande consommatrice d'alcool, elle sait l'apprécier en tant qu'amatrice, mais elle surveille surtout les effets que le liquide a sur elle. L'alcool délie les langues et désinhibe, si elle n'a aucun problème avec ce dernier, elle doit toujours faire attention à ce qu'elle dit.

« A ton retour chez nous ! Je pourrais t'accuser de m'enivrer pour que tu puisses faire de moi ta prisonnière. » Et, pour être franche, le temps de 24 heures elle n'y verrait pas vraiment d'inconvénient, après tout jouer la comédie est son métier dans lequel elle excelle et cette expérience ne serait pas désagréable si Thaddeus s'occupe bien de sa prisonnière. La première gorgée de whisky lui brûle le gosier, avant de pouvoir en ressentir le goût sur sa langue. Thaddeus se retrouve rarement à court de bons alcools.

« Dis moi Thaddeus, en quoi ça consiste d'être à la tête d'une maison de nos jours ? Hormis un héritage plus que conséquent, qu'est-ce que ça t'apporte d'autre ? » Mia est sincèrement intéressée par la réponse, lorsqu'elle avait rencontré Thaddeus, elle s'y était un peu intéressée, mais ne s'était pas demandé en quoi, descendre d'anciens clans écossais, représentait aujourd'hui une place importante dans la société. Les chefs de clans est une époque révolue.

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feat Mia Mc Lasha

Je laissais l'odeur ambrée et légèrement acidulée du whisky envahir mes narines, avant d'humidifier mes lèvres de ce nectar et de finalement me brûler délicieusement la gorge. Je ne pu retenir un soupir de satisfaction. Je n'avais jamais autant l'impression d'être un cliché ambulant que lorsque je portait le tartan familial et lorsque je buvais du whisky. J'avais bien conscience de l'image que je pouvais renvoyer, mais je m'en contrefichais, ici, il n'y avait que Mia et moi, je pouvais donc me permettre certains relâchement. Après tout nous avions vécu beaucoup de moments intimes elle et moi, c'est pour cela que j'avais toujours ma chemise grande ouverte, laissant voir mon torse et mon ventre. Tant pis pour ce que les serviteurs en penseront, je les paies pour me servir pas pour me dicter ma façon de faire. Ma gorgée terminée, je pose mon verre et entame mon assiette. La soupe est juste comme il faut, ni trop chaude, ni trop froide. J'ai vraiment bien fait d'amener mon chef de New-York avec moi. Je rigole de bon cœur à la plaisanterie de Mia.

"Allons, a ghràidh, tu sais très bien que je n'en ai nul besoin. Tu as toujours été ma prisonnière volontaire adorée... mais je dois avouez que c'est une idée. Je note."

A peine ma bouche englobe t-elle ma cuillère que ma sœur du Chaos me pose des questions sur mon statut de chef de clan et mon rôle en tant que tel. Tiens. Mia ne s'était jamais intéressé à cela jusqu'à maintenant. Il faut dire qu'à New-York je ne pouvais pas me vanter d'avoir un tel titre puisque "Père" le détenait... pour mon plus grand dam. Je reposais délicatement la cuillère dans l'assiette et me saisissais de ma serviette posé sur mes genoux pour m'essuyer la bouche. Un minimum de savoir-vivre même si ce doit être fortement paradoxal au vue de ma tenue. Souriant, je lui répond.

"En soi rien. Toutes les familles n'ont pas une fortune aussi conséquente que celle des MacDuff, ils ne sont pas tous aussi anciens, ni aussi puissant. D'ailleurs même le mien s'est considérablement affaiblis au fil des siècles : nous avons perdu nos deux châteaux ancestraux et mon manoir actuel est relativement récent. Il n'a été construit qu'au XIXème siècle, mais pour revenir à ta question, c'est surtout un avantage social. Les chefs de clan, surtout aussi vieux et puissant que le mien, sont encore très respectés et tenu en haute estime dans les écossais et même par les irlandais, les gallois et les britanniques. Un avantage non négligeable donc. En plus de cela il y a les réunions bi-annuels et, bien entendu, les traditionnels jeux des Highlands. Oh tu me fait d’ailleurs penser..."

Je défis la chevalière qui ornait mon auriculaire droit et la tendis dans la direction de Mia. Je savais qu'elle était en or et orné du blason du clan. Un lion rampant tenant un poignard dans sa patte droite. La devise de la famille y figurait également. Deus juvat. Aides de Dieu. Quelle ironie!

"Voici la preuve que je suis réellement à la tête du clan MacGuff."

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"Allons, a ghràidh, tu sais très bien que je n'en ai nul besoin. Tu as toujours été ma prisonnière volontaire adorée... mais je dois avouez que c'est une idée. Je note." Entre sa tenue débraillée et cette remarque, il a tout de l'arrogant trop sûr de lui. Un sourire en coin ourle les lèvres de la semi-démone, s'il le pense sincèrement, elle ne compte pas le détromper. La jeune femme est volontaire pour tous les rôles, c'est son métier, mais surtout elle tient le rôle principal dans la vie quotidienne. Mia aime disséminer un peu partout dans son entourage de faux, comme de vrai, éléments à son sujet pour garder le mystère entier sur sa personne. Certes, il n'a pas totalement faux, en sa compagnie et pour peu qu'il y ait du plaisir à la clé, elle est volontaire. Comme à son habitude, elle ne se prive pas des bonnes choses. Ou les semi-démons sont-ils tous prisonniers de leurs vices ?

"En soi rien. Toutes les familles n'ont pas une fortune aussi conséquente que celle des MacDuff, ils ne sont pas tous aussi anciens, ni aussi puissant. D'ailleurs même le mien s'est considérablement affaiblis au fil des siècles : nous avons perdu nos deux châteaux ancestraux et mon manoir actuel est relativement récent. Il n'a été construit qu'au XIXème siècle, mais pour revenir à ta question, c'est surtout un avantage social. Les chefs de clan, surtout aussi vieux et puissant que le mien, sont encore très respectés et tenu en haute estime dans les écossais et même par les irlandais, les gallois et les britanniques. Un avantage non négligeable donc. En plus de cela il y a les réunions bi-annuels et, bien entendu, les traditionnels jeux des Highlands. Oh tu me fait d’ailleurs penser..."

Tout en l'écoutant, la jeune femme délaisse son verre de whisky et savoure son entrée. Elle est quasi certaine de reconnaître la signature de son chef américain, ce dernier a le don pour ajouter des touches de saveurs bien à lui qui rendent le plat encore plus savoureux. Thaddeus lui explique donc que son statut n'apporte qu'un avantage social et une fortune, alors que Mia, la petite orpheline, s'est battue pour l'obtenir par le biais de son métier, il l'a simplement obtenu en étant le fils de quelqu'un...Beau-fils en l’occurrence.

C'est ainsi, il y aura toujours des privilégiés sur cette terre et cela fait bien longtemps qu'elle a appris à ne pas les jalouser. Elle s'est toujours dit, qu'elle vaut mieux qu'eux. "Voici la preuve que je suis réellement à la tête du clan MacGuff." En reposant sa cuillère pour prendre la chevalière qu'il lui tend, elle l'examine sous toutes les coutures avant de lire la devise et de hausser les sourcils. L'ironie ne lui échappe pas. Elle s'empresse de rendre le bijou à la devise sainte, craignant un mal-être, sachant pourtant, inconsciemment, qu'elle ne risque rien si lui-même la porte. Elle préfère amplement récupérer sa cuillère et en finir avec cette délicieuse entrée.

« Impressionnant, et c'est au travers d'une chevalière que vous prouvez votre place ? » Ce serait tellement matérialiste, et en même temps, ça n'étonnerait pas Mia, il s'agit de tradition et de clans anciens, les générations d'aujourd'hui doivent encore respecter une partie des vieilles traditions. Ça doit même faire partie de leur éducation, suppose-t-elle. « Et les rumeurs disent-elles vrai ? Vous ne portez vraiment rien sous vos kilts ? » Demande-t-elle, amusée de découvrir qu'il participe, ou participera, aux jeux des Highlands.

« Je n'ai encore jamais eu l'occasion d'y être témoin, m'emmènerais-tu aux prochains jeux Thaddeus ? » Qui ne rêve pas de rencontrer des grands et fiers écossais lors de ces événements sportifs ? Un moyen d'y rencontrer d'éventuels combattants susceptibles de participer, volontairement ou non, à ses propres jeux de combats illégaux. Elle songe brièvement à mettre Thaddeus dans la confidence de ce qu'elle est en train de mettre en place, avant de se raviser, pas tout de suite. Peut-être un jour ou peut-être jamais.

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Pour ceux qui doutaient encore après mon monologue, oui, je suis fier d'être écossais, et d'être à la tête d'un clan aussi ancien, et puissant que celui des MacDuff. Etant donné que je ne pouvais point vanter mon héritage paternel, pour des raisons évidentes, je me rabattais donc sur le maternel. Depuis mon retour au pays j'avais été demandé à droite, et à gauche par les autres chefs de clans, me demandant de régler quelques démarches pour assurer la légitimité de ma position. Entre ça, les démarches chez le notaire, et l'administratif j'ai bien cru devenir fou., enfin plus que je ne l'étais déjà. Avec les temps qui courent, on tenait à s'assurer que vous étiez bien la personne que vous prétendiez être. Le simple fait de passer la frontière écossaise était une véritable épopée en soi. Fort heureusement, pour moi, j'avais le soutien nécessaire pour accélérer les procédures.
Je récupérais ma chevalière, et répondit à Mia tout en la remettant.

"Autrefois cela suffisait, les clans se contentaient d'une bague, et du tartan familial. Aujourd'hui cela est encore le cas, à la différence près que tous les membres du clans sont autorisés à porter une chevalière similaire à la mienne, cela ne m'est plus exclusif, même si celle en ma possession est l'originale passant de chefs en chefs."

Je marque une pause pour reprendre une gorgée de mon verre. Je ne peux retenir un petit rire, ni un sourire ambigu lorsque Mia me questionne sur les kilts.

"Ah ça. Tu aura sans doute bientôt l'occasion de le constater..."

Je ne portais que rarement le kilt, le réservant pour les grandes occasions. De plus je savais à quel point pouvait-être vu à l'étranger aussi cela faisait un bon nombre d'années que je n'avais pas arboré le tartan des MacDuff.
La demande de Mia de l'emmenée aux prochains jeux de Highlands renforça mon sourire.

"Bien entendu, a ghràidh, ce serait avec plaisir. Il faudra, cependant, attendre le mois d’août car c'est là que se déroulent les Cowal Games, à Dunoon, c'est là où se tiennent les jeux des Highlands les plus importants d'Ecosse."

Seulement je vais sans doute avoir droit au remarques des autres membres du clan qui seront, obligatoirement, présents. Pensez-donc : le chef du clan MacDuff qui se pointe aux Coal Games, accompagné par une jeune femme. Les rumeurs vont vites entre les clans... mais ce n'est pas pour me déplaire.

HRP:

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"Autrefois cela suffisait, les clans se contentaient d'une bague, et du tartan familial. Aujourd'hui cela est encore le cas, à la différence près que tous les membres du clans sont autorisés à porter une chevalière similaire à la mienne, cela ne m'est plus exclusif, même si celle en ma possession est l'originale passant de chefs en chefs." Il a tout l'air d'être fier de son héritage écossais. La semi-démone écoute, un peu distraitement.

Elle se désintéresse assez facilement des personnes qui ont fait fortune aussi simplement qu'en étant de la descendance de quelqu'un, elle en croise énormément lors des avant-premières ou encore des galas, ils ne font qu'étalage de leur fortune. Mais elle connaît Thaddeus, il a certes des défauts comme tout le monde, mais il n'est pas imbu de lui-même, ne fait pas étalage de sa fortune sinon elle l'aurait su beaucoup plus tôt.

"Ah ça. Tu aura sans doute bientôt l'occasion de le constater..." Elle hausse des sourcils, petit sourire en coin elle s'imagine déjà ce moment là, ce moment où elle pourra se faire sa propre idée de ce qu'il y a sous un kilt. "Bien entendu, a ghràidh, ce serait avec plaisir. Il faudra, cependant, attendre le mois d’août car c'est là que se déroulent les Cowal Games, à Dunoon, c'est là où se tiennent les jeux des Highlands les plus importants d'Ecosse."

« J'ai hâte de pouvoir glisser mes mains sous ce kilt pour en avoir le cœur net. » Dit-elle aguicheuse. Elle se relève de sa chaise, efface les faux plis de sa robe et le rejoint. Doucement, elle se fait une place sur ses genoux et entoure son cou de ses bras. Il y a des amants dont elle se lasse rapidement, d'autres lui sont utiles pour quelconque raison, d'autres sont plus doués de leurs mains et leurs corps, dont elle ne se lasse pas. Elle serait bête de se priver d'un amant pour la simple raison qu'elle a déjà fait le tour de ses capacités.

Thaddeus est de ceux dont elle ne se lasse pas, leurs ébats ont toujours été passionnés, sans tabou, sans jugement, elle répond à ses demandes, il en fait de même. Et surtout, ils n'ont pas à faire attention et ce n'en est que plus joussif. On ne croise pas des semi-démons à chaque coin de rue, ou bien ils ne se manifestent pas assez. Alors quand on a un semblable sous la main pour des jeux érotiques, elle ne le laisse pas filer.

« Tu n'auras cas me prévenir de la date exacte, je m'arrangerai pour être libre, je ne manquerais ça pour rien au monde. T'amuses-tu depuis ton retour ? » Autrement dit, s'est-il trouvé des clients pour s'amuser à leur dépend, comme il avait l'habitude de le faire en Amérique. Comme elle le fait, lorsqu'elle fait usage de son pouvoir pour diverses raisons.

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Si l'on me demandait ce qui me plaisais tant chez Mia, j'hésiterais sans doute un petit moment avant de répondre, sans doute, le fait qu'elle me soit complémentaire. Elle et moi pensons de manière assez similaire : nous étions tous deux manipulateurs, sadiques à nos heures, même cyniques par moment. Qui se ressemblent, s'assemblent, ne dit-on pas ? Il est vrai que le fait qu'elle soit une de mes sœur du Chaos aidait grandement, je doute, par ailleurs, que j'aurais pu entretenir une aussi longue "relation" autre qu'avec une semi-démone. Mmmh. D'ailleurs est-ce que le terme "relation" était réellement approprié ? Nous nous considérions comme bon ami, certes, et aucun de nous ne disait jamais à une petite partie de jambes en l'air, mais...

Le cours de mes pensées fut interrompu lorsque j'entendis Mia pousser sa chaise, et se déplacer. Qu'était-elle en train de faire ? C'était là aussi une des choses que j’appréciais chez elle : sa capacité à me surprendre, que ce soit dans la vie quotidienne, comme au lit, avec elle je ne savais jamais à quoi m'attendre. En témoigne la superbe créature qui vient juste de s'installer sur mes genoux, j'en oublierais presque que nous sommes en plein milieu d'un repas, ainsi que ses questions. Esquissant un sourire, je laisse une de mes mains frôler le mollet de Mia. Peau nue ? Elle porte une robe dirait-on. Je m'autorise à la caresser délicatement, faisant de doux va-et-vient.

"M'amuser ? Oui, je suppose que l'on peut dire ça. Mes patients ont au moins le mérite de m'occuper, et de me divertir, bien qu'entendre les mêmes histoires sur l'attaque de Glagow peut quelque fois être ennuyeux."

Tout en parlant ma main remonte doucement le long de la jambe de Mia, passant sous sa robe, et s’arrêtant, finalement, juste sur sa cuisse, à la limite de sa culotte. Je me penche vers elle, ma joue viens frôler la sienne tandis que je lui murmure à l'oreille :

"Pour l'heure j'ai une tout autre sorte d'amusement en tête..."

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Sujet: Re: Joyeuses retrouvailles | Thaddeus & Mia

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