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Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]
MessageSujet: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyLun 20 Aoû - 23:02


Il se faisait tard. Les aiguilles tournaient sans que je n’arrive à trouver le sommeil. Je voyais les minutes, puis les heures défilaient sans pouvoir les arrêter. Mon inconscient refusait de sombrer dans des songes bien que mon corps ressente la fatigue. Je ne dormais de moins en moins depuis que Nathanaël avait ravagé une partie de nos terres et menaçait une fois de plus les miens. Ce n’était pas pour moi que je m’en faisais. Et égoïstement, je ne m’en faisais pas non plus pour les membres de ma meute. Tous savaient très bien se défendre, enfin presque tous. Ce qui m’angoissait c’était les deux qui justement ne pouvaient pas le faire et étaient on ne peut plus vulnérables, ces deux êtres dont j’ignorais jusqu’aux prénoms, jusqu’à l’apparence. Plus les jours passaient et plus ces faits étaient durs à gérer et à encaisser. J’avais pensé que si je n’avais pas de visage ni de nom à mettre sur eux, ce sera plus simple pour moi. Et je m’étais trompée, ça ne faisait aucun doute. J’avais tenu jusque-là. Le pouvais-je encore ? J’en doutais de plus en plus et à mesure que ma fatigue augmentait, ma volonté s’ébranlait. Et puis… Il me manquait. Voilà c’est dit. Je me sentais si seule sans lui. Oh certes il y avait Alexander et tous les autres loups de la meute qui se montrés de plus en plus sympathique et certains intéressés… Cependant ce n’est pas la même chose. Ils ne me connaissaient pas, pas comme lui en tout cas. Oh certes, ils savaient mon passé, nous vivions ensembles depuis plusieurs années, mais au fond, ils ne me voyaient pas telle que j’étais et ne m’acceptais que pour mon côté lupin. Je ne leur jetais pas la pierre attention. Après tout je faisais la même chose également.

Deux heure… Trois heure… Quatre heure… Cinq heure… Je n’en pouvais plus de rester là dans mon lit à ressasser tout ce qui n’allait pas dans ma vie. Je descendais silencieusement de ma chambre et emprunta un téléphone portable qui trainait pour appeler ma fille. Entendre sa voix me faisait un bien fou, même si je tombais sur son répondeur. Je lui laissais un message, lui promettant de la rappeler plus tard, puis me déshabilla. Si je ne pouvais pas me calmer en ayant ma fille au téléphone, courir me ferait le plus grand bien. L’effet fut immédiat. Dès que ma louve foula le sol, tous mes soucis s’envolèrent. Je me mis en chasse et tua une biche qui eut la malchance d’être la proie. Repu, je m’allongeais non loin de sa carcasse et trouva enfin le sommeil. Oh certes qu’une ou deux heures, mais c’était suffisant. Je me réveillais au levée du soleil, regagna Wolfheaven pour y prendre une bonne douche et chasser tout le sang qui maculait mon corps. M’habillant rapidement d’un jean et d’un tee-shirt blanc on ne peut plus simple, je me proposais d’aller faire des courses en ville. Toute occasion de quitter la maison avant le réveil de Mary afin de ne pas la croiser était bonne à prendre, quitte à jouer la femme bobonne qui se tape tout pendant que les hommes se prélassent devant la tv. Sauf que là, la tv c’était la chasse.

Il était huit heure lorsque je passais le panneau affichant fièrement le mot « Glasgow ». Je m’arrêtais dans un cyber café et réessaya d’avoir Savannah au téléphone sans plus de succès. J’avais besoin de parler à quelqu’un qui avait de l’importance pour moi. C’était la seule manière que j’avais de calmer mes peurs, mes angoisses. Je fus tentée d’aller le voir Lui, avant de me dire que ce serait une mauvaise idée. A cette heure-ci, il devait sans aucun doute être avec eux. Si j’y allais… Je n’arriverais plus à repartir. C’était une très mauvaise idée. Je me mis à marcher sans faire attention à mon chemin, me retrouvant tantôt devant l’immeuble qui abrité autrefois mon appartement, puis devant Le sien. J’hésitais à sonner plusieurs fois et finit par faire marche arrière. J’arpentais pendant une bonne heure encore les rues, jusqu’à m’arrêter devant l’hôtel de ville. Je n’avais jamais pris la peine d’y aller avant. C’était un bâtiment on ne peut plus magnifique si on s’attardait sur les détails constituant son architecture. M’installant sur un banc en face de ce dernier, je me mis à observer le moindre détail, ne faisant attention à aucun odeur qui venait flotter jusqu’à mon nez, signe évident de ma fatigue. Jamais je n’aurais laissé un loup me surprendre en temps normal, encore moins Lui, et Eux…


Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyVen 31 Aoû - 5:06

    Ses journées commençaient toujours tôt. Depuis toujours. Il allait courir, il partait faire du vélo, et même depuis qu'il était en congé de paternité, plus long vu qu'il était techniquement un père célibataire, il n'avait pas réussi à dormir bien longtemps. Même quand il était crevé, même quand il s'endormait dans son canapé au lieu de son lit, même quand il appelait tout de même à la librairie pour régler quelques détails avec Joshua.

    Ce matin, il avait décidé d'aller courir. Avec les jumeaux en poussette. On était un père moderne ou on n'en était pas un ! Le roulis de la poussette sur les trottoirs les endormait et il pouvait ainsi faire son exercice journalier sans avoir besoin de trouver une gardienne pour une heure de misère. Son habituelle gardienne était étudiante et il ne fallait tout de même pas abuser de son temps libre. C'est donc avec son habituel t-shirt sans manches, ses shorts élimés et ses espadrilles qu'il partit courir, ses verres fumés sur le nez et Niahm et Kean bien endormis dans les coussins. Le soleil se levait de plus en plus tard et la ville était tranquille, en matinée, une fois l'heure de pointe passée, et il n'eût donc aucun problème à arpenter Glasgow à la course, restant toutefois près des endroits assez fréquentés. Il ne voulait pas que quelque chose, peu importe ce 'quelque chose', arrive quand il n'y avait personne pour intervenir autre que lui. Il approchait l'hôtel de ville quand une odeur arriva à ses narines. Pleine, envoûtante, sauvage, chaude, familière, réconfortante, qui fit monter un frisson sur sa nuque et gémir Niahm dans la poussette à deux places.
    Cette odeur. Son odeur. Il s'arrêta devant l'hôtel de ville et regarda Isadora, assise sur un banc. Si proche de lui, de l'autre côté de la rue. Il pouvait sentir son regard sur lui et sans doute pouvait-elle mesurer la force du sien, même à cette distance. Elle avait le don pour le voir alors qu'il n'était aucunement à son meilleur, soit trempé de sueur et avec ses vêtements de sport. Et pourtant, là, il avait l'impression que c'était le meilleur moment. Ils ne pouvaient vraiment se parler quand ils étaient tous les deux à Wolfheaven, il avait la nette impression que les autres loups les surveillaient, et elle ne venait pas à son appartement. Jamais. Johan baissa la tête vers la poussette et décida de traverser la rue pour aller rejoindre la brunette, après un autre petit regard autour d'eux. Personne ne les suivait. Il commençait à devenir légèrement paranoïaque, depuis qu'il était père, et la peur d'être observé ne le quittait pas. Comme si quelqu'un notait tous ses faits et gestes. Puis, depuis l'incident à Wolfheaven, si on pouvait vraiment qualifier ça de bête 'incident', toutes ses sensations étaient décuplées. Il enleva ses lunettes fumées et les accrocha au col de son chandail, souriant. Il ne savait pas du tout quoi lui dire. « Hey. » C'était un début, ça c'est sûr. Johan passa une main dans ses cheveux, puis l'essuya contre son short. « Je savais pas que tu passais à Glasgow aujourd'hui. T'es... t'es ici encore longtemps ? » Oh, mais serait-ce une note d'espoir dans sa voix ? Dans son sourire ? Dans ses yeux qui descendaient pour regarder les jumeaux qui s'éveillaient doucement, réveillés par cette odeur qu'ils connaissaient et la voix de leur père ?
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyVen 31 Aoû - 15:36


Le bâtiment était beau. Oui vraiment. Je ne l’avais jamais remarqué par le passé, à courir partout, sans prendre vraiment le temps de me poser, de ne rien faire, de rêvasser. Je devais sans doute avoir l’air bizarre, assise sur un banc à dévisager chaque partie de l’hôtel de ville par une heure aussi matinale. La dernière fois que j’étais venue ici, c’était pour déclarer la naissance de ma fille Savannah, en compagnie de l’homme que j’avais épousé quelques semaines avant. A cette époque j’étais vraiment heureuse et j’étais loin de me douter de tout ce qui allait m’arriver dans les années à venir. Sans doute ma vie aurait-elle pris un tout autre tournant si je l’avais sus et j’aurais tout fait pour garder ma famille uni et heureuse. Je n’aurais pas commis toutes ses erreurs. Je n’aurais pas laissé le père de mon enfant partir. Je ne serais pas devenue une louve. J’aurais été une de ses femmes des plus banales qui entraient et sortaient du bâtiment administratif….

Je sortais de mes pensées en entendant une voix que je connaissais très bien. Je n’avais pas besoin de me retourner et de le regarder pour savoir qui était l’homme qui m’abordait. Maladroit sans aucun doute possible, qui ne savait pas trop comment s’y prendre. Je fus étonnée par mon inattention, et je ne pus m’empêcher de m’en vouloir pour cela. Et si à la place de Johan cela avait été un cabot qui m’aurait voulu du mal ? D’ailleurs à bien y sentir, il n’était pas seul. Non ils étaient trois et tout de suite mon cœur s’emballa. Grand Dieu, me détestez-vous autant que cela pour me faire subir ça ? N’en bavais-je pas assez ? C’était à croire que tout s’acharnait sur moi. Bon d’accord j’exagère peut-être un peu. J’étais contente de voir Johan. Ca me manquait de passer du temps avec lui, en dehors Wolfheaven où l’on observait le moindre de mes faits et de mes gestes. Avant qu’Ils ne rentrent dans nos vies, je passa is de temps en temps à sa librairie, juste pour lui dire bonjour et acheter un bouquin par la même occasion. Nous avions l’habitude de courir, de chasser, de se battre ensemble également. Mine de rien tous ses moments que l’on avait passé l’un avec l’autre m’avait beaucoup rapproché de lui. Et puis tout s’était terminé. Subitement. Tout ça parce que Mary voulait me punir et m’en foutre plein la tête une nouvelle fois. A croire que cela la tuerait de me voir un peu heureuse. Sa rancœur envers moi semblait sans fin, et je me demandais ce qu’il lui faudrait pour qu’elle me lâche un peu. Elle était peut-être une bonne Lupa je le reconnais sans problème. Cependant elle n’en reste pas moins une femme on ne peut plus odieuse avec moi. En fuyant Wolfheaven, c’était elle que je fuyais quelque part et je me disais de plus en plus que partir dans un autre pays pourrait me permettre de reprendre un nouveau départ…

Mais il y a Johan, et Eux. M’éloigner d’eux… Je n’en serais pas capable. Même si je ne pouvais pas faire partir de leur vie, il fallait que je sois là, au cas où. Et puis, je ne voulais pas laisser le loup seul, pas tant qu’il ne sera pas totalement intégré à la meute comme tous les autres loups. Tant que j’étais là, aucun des autres mâles ne se montrera ouvertement contre lui. Ils savaient très bien que je ne le permettrais pas. Je n’étais certes pas leur Lupa, mais je restais tout de même leur exécutrice, leur sœur, la deuxième femelle du groupe, l’élève de leur ulfric disparu. Avec Mary j’étais le dernier « lien » qu’ils pouvaient avoir avec ce dernier et tout ce qu’il avait fait pour moi. Nathanaël était quelqu’un de dur et strict oui. Il ne laissait rien passer. Mais c’était un homme bon et généreux qui nous avait tous offerts une vie stable et un contrôle de notre loup exemplaire. Personne ne pourrait l’égaler, non personne. D’ailleurs j’avais une promesse à tenir, celle de ne jamais quitter sa meute quoi qu’il advienne, peu importe ce que j’aurais à subir. Il avait donné sa vie pour moi pour racheter sa faute. Je devais continuer à honorer sa mémoire même si cela signifiait supporter Mary et voir mes enfants grandirent loin de moi. Tout finira peut-être par s’arranger qui sait ? James était en passe de devenir Ulfric et avec ce fait, plusieurs choses changeront. Je ne pouvais pas baisser les bras tout de suite.

Je restais assise sur le banc alors que le loup continua de me parler, lui faisant signe de prendre place s’il le voulait à côté de moi. Je lui fis un sourire avant de me tourner de nouveau vers le bâtiment. Je préférais me focaliser vers l’édifice pour ne pas être tenté. Ils étaient très proches, trop proches. Un seul coup d’œil sur le côté et ils seraient dans mon champs de vision. Leurs odeurs me frappaient déjà, et c’était très dur de ne pas pouvoir les approcher, les prendre dans mes bras, les bercer, être là pour eux… J’aurais pu chasser Johan, mais j’en avais aucunement envie. J’étais contente de le voir en dehors de Wolfheaven, vraiment.

Bonjour à toi aussi Johan…. Humm disons que je n’ai aucun impératif urgent. J’avais besoin de prendre l’air, de penser à autre chose. J’imagine que c’est la même chose que toi… Je ne savais pas que tu courais le matin.


Nous autre les lycans n’avions pas besoin de courir pour garder la ligne. En fait on peut manger comme dix hommes sans prendre un gramme. Notre corps était musclé par notre ‘maladie’ et même si nous faisions tout pour garder une bonne endurance en courant sous notre forme lupine, nous n’avions pas besoin d’exercice. J’ignorais complètement que le libraire faisait du jogging. Je savais qu’il faisait du vélo mais pas qu’il courait. Avant je le faisais aussi, lorsque tout allait bien dans ma vie. Maintenant je ne prenais plus le temps. J’entrainais ma louve mais l’humaine que j’étais c’était une autre affaire…

ça va toi ?

Cette question n’était pas seulement pour s’enquérir de sa santé, mais de lui en règle générale. Beaucoup de nouveautés s’étaient passées dans sa vie, et cela faisait un bon moment que je voulais savoir comment il allait vraiment.




Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyVen 31 Aoû - 23:46

    La louve ne le chassa pas, ce qui fit faire un petit bond supplémentaire à son coeur. La présence de la jeune femme dans sa vie lui manquait, surtout qu'ils étaient finalement devenus plus proches. Il ne savait encore que trop peu de choses sur elle et voulait la connaître, qu'elle fasse partie de sa vie, mais leurs vies n'étaient pas simples. Loin de là. Et puis, si rien en la pressait, ils allaient pouvoir bavarder un peu, loin de la meute.

    « Je cours plus qu'avant, vu que je fais un peu moins de vélo, et ça me permet de les tenir endormis encore un petit moment, avec le roulis de la poussette. » Les. Les jumeaux. Sans les nommer, ils restaient là. Il jeta un petit regard vers la poussette, justement, tout en prenant place sur le banc, à la place libre laissée par la louve. Bien que sa condition particulière ne nécessitait pas de sport, il aimait à en pratiquer tout de même. Ça lui permettait de penser à autre chose et c'était bien la seule chose qui lui permettait de se sentir un peu mieux dans son corps. Il laissa un petit silence planer quand elle lui demanda comment il allait, avant de répondre, un court moment de réflexion plus tard. « Oui. Enfin... ça va, quand même. Je suis fatigué, mais je gère mieux. J'ai encore de la difficulté à ne pas penser à la librairie, j'y passe à tous les jours pour vérifier que Joshua n'a pas tout fait flamber, mais disons que Niahm et Kean m'occupent l'esprit constamment. Il rit. Ils grandissent vite, en plus. » Son ton était devenu affectueux. Oui, les jumeau grandissaient bien vite. Ils n'étaient pas des enfants normaux, c'est sûr, mais ça l'impressionnait à chaque fois de constater comme ils étaient vigoureux, éveillés, comme ils comprenaient vite, comme s'ils semblaient déjà avoir leur propre petit caractère, la relation entre eux. Ils étaient encore très jeunes, mais ça ne l'empêchait pas d'être toujours émerveillé de leur présence. Oh, si Johan avait pensé pendant une seconde qu'il ne serait pas comme tous ces pères gagas devant leur progéniture, bien il s'était lourdement trompé. Il était tombé en amour avec Niahm et Kean. Une idée lui traversa subitement l'esprit.

    « Tu veux les voir ? » Son sourire s'élargit. Il savait qu'ils n'avaient pas le droit, qu'elle n'avait pas le droit en fait, mais elle était leur mère, après tout, et surtout une membre de la meute. Elle avait tout à fait le droit, à son très humble avis, de voir ses enfants, son frère et sa sœur de meute. Le blond se leva et enleva le capot de la poussette, l'ouvrant sur les corps attachés et encore fourbus de sommeil des jumeaux, qui s'éveillaient au son de la voix de leur paternel. C'est Niahm, son crâne rond recouvert de cheveux blonds, qui gazouilla la première, tendant vers lui un poing qui s'ouvrait et se fermait. Un sourire étira ses petites lèvres et Johan la prit doucement entre ses mains, après avoir détaché ses attaches. « Coucou Niahm. » Un sourire à son prénom, qu'elle reconnaissait de plus en plus, et il s'assit avec la fillette sur ses genoux, la tenant pour qu'elle puisse le voir. Pourtant, c'est vers la louve qu'elle tourna la tête, apparemment curieuse de savoir qui était cette inconnue qui n'en était pas vraiment une. Cette inconnue qui sentait le loup. « C'est Isadora. » Kean gazouilla, pour attirer son attention, et il étira le cou pour voir le garçonnet au duvet chevelu plus sombre le regarder, désireux de rejoindre sa sœur sur les genoux de son père, ou même dans les bras d'Isadora.
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptySam 1 Sep - 4:19


Je fus contente que Johan prenne place à côté de moi. J’étais contente qu’il soit venu me voir et n’ait pas passé son chemin comme il aurait très bien pu le faire, et cela sans que je m’en aperçoive. On aurait pu croire que je n’étais pas des plus accueillantes en me voyant ne pas bouger d’un pouce alors qu’il prenait place sur le banc et pourtant je l’étais. Oui vraiment, je l’étais sinon je l’aurais chassé ou mieux, je m’en serai allée. Là j’engageai la conversation, fait très rare chez moi. Disons-le franchement, je ne suis pas vraiment du genre sociable, et bavarde. Je préfère bien souvent me retrouver seule que mal accompagnée comme le dit le proverbe. Les silences n’étaient pesants pour moi, bien au contraire. J’adorais écouter les bruits qui m’entouraient plutôt qu’une longue conversation sans intérêt. Depuis que j’étais devenue Loup-Garou, j’apportais moins d’intérêt aux choses futiles qui pouvaient m’intéresser avant. Mon cœur s’était comme un peu refroidi, et les passions que jadis je pouvais avoir n’étaient plus les mêmes à présent. J’avais changé, et je ne regrettais pas cela pour autant. Je m’étais endurcie, j’étais devenue plus fort physiquement et surtout mentalement. La meute m’avait fait grandir dans le bon sens du terme à mes yeux. Oh certes il m’arrivait d’imaginer ma vie sans ma lycanthropie, et même si j’éprouvais de la nostalgie vis-à-vis de cela, je savais pertinemment que j’avais gagné à me faire mordre. Et puis cela m’avait permis de rencontrer Johan. Jamais je ne me serais retourné sur lui, jamais je ne l’aurais connu…

Je ne sais pas où tu trouves le temps... Avant je courais aussi maintenant plus.


Je n’évoquais pas le fait que courir avec une poussette permettait aux enfants d’être calmes. Non c’était un sujet que je voulais éviter, dont je ne voulais pas parler pour ne pas me torturer un peu plus. D’ailleurs, je ne regardais pas le loup, parce que cela signifiait avoir dans mon champ de vision les deux autres loups, fait que je ne voulais pas. C’était déjà dur de rester loin d’eux alors qu’ils étaient si prêts. Grand Dieu, il n’y avait pas pire torture pour une mère que ça. Car j’étais leur mère et même si je feignais le contraire, c’était très dur pour moi d’agir avec autant d’indifférence. Je ne les avais pas acceptés lorsqu’ils étaient dans mon ventre, car je craignais qu’ils ne soient des monstres. A présent que je savais qu’ils étaient des enfants « normaux » - si on peut dire ça comme ça – les traiter comme des pestiférés c’était dur. J’aurais tout donné pour pouvoir ne serait-ce que connaitre leurs prénoms et les prendre dans mes bras. Cependant je n’avais pas le droit. Les femmes doivent se tenir loin des progénitures lycanthropes. C’était stupide dans mon cas vu que j’étais moi-même une louve, mais Mary avait insisté sur ce fait. J’aurai pu contester sa décision mais à quoi bon ? Cela n’aurait servi à rien, si ce n’est à me la mettre un peu plus à dos si éventuellement les autres loups auraient pris position pour moi et qu’elle n’aurait pas eu d’autre choix que d’accepter ma présence.

Johan ne me répondit pas tout de suite, comme s’il réfléchissait à la si simple question que je venais de lui poser. Enfin simple en apparence. Je n’attendais pas un « ça va et toi », mais une réponse construite et sincère. Je voulais vraiment savoir comment il allait. Je fus soulagée qu’il se montre honnête avec moi. C’était rassurant de voir que cela n’avait pas changé entre nous. Même si nous étions finalement un peu des inconnus l’un pour l’autre, au moins on ne se mentait pas. C’était important pour moi, plus qu’il ne pouvait s’en douter. Il faisait en fait partie de ses rares personnes en qui j’avais confiance. Je ne confierais pas ma vie à tous les loups de la meute, loin de là. Mais aussi « faible » pouvait-il être, je la confierais sans aucun problème à Johan. C’était ainsi, et mon attachement pour lui n’y était pas pour rien. Lorsqu’il proposa les prénoms Niahm et Kean, j’allais lui demander de qui il s’agissait avant de comprendre. C’était leurs prénoms, à Eux, des prénoms qui leur promettaient une belle vie et que j’aimais beaucoup. Non Isadora non. Tu ne dois pas aimer ce n’est pas bien… Tu ne dois écouter et ne pas prendre part à ce que te dit Johan par rapport à eux. Tu dois les considérer comme des enfants d’autres personnes, sans aucune importance pour toi… Ouais plus facile à dire qu’à faire… Et Johan ne m’aidait franchement pas pour le coup. Il connaissait pourtant autant que moi les règles qui m’étaient imposées et je ne puis m’empêcher de lui en vouloir. Pourquoi faisait-il cela ? Oui ce n’était pas contre moi ni pour faire du mal à qui que ce soit. Mais ça m’en faisait, énormément. Je n’étais pas insensible comme Mary et il s’agissait autant de mes enfants que des siens. Je me levais d’un bond du banc et je ne pus m’empêcher de le fusiller du regard et lui dire d’un ton un peu fort

Arrêtes d’accord ? Arrêtes ça tout de suite. Bon sang, mais à quoi tu penses ? Tu crois que c’est facile pour moi ? Tu crois que j’ai demandé ça ? Je donnerais tout ce que j’ai pour être à ta place, pour pouvoir les prendre dans mes bras ne serait-ce qu’un seul instant, pouvoir les bercer et m’occuper d’eux comme j’ai pu le faire avec Savannah ! Mais je n’en ai pas le droit et tu le sais ! Je ne peux pas m’occuper de ma fille parce que je n’ai autant de fric que son père. Et je ne peux pas m’occuper de Niahm et Kean parce que je suis leur mère. Tu crois que ça me fait quoi ?

J’étais un peu en colère, en colère qu’il me pousse – encore – dans mes retranchements, qu’il me mette dans tous mes états. Ca par contre ça ne m’avait pas manqué. Je paniquais aussi intérieurement car je sentais que j’allais craquer, que je n’allais pas tenir, que ma volonté allait faillir. Cela faisait plusieurs semaines que j’arrivais à me tenir loin d’eux. Et là je les avais juste à côté et je pouvais sentir leur regard sur moi. J’avais même prononcé leurs prénoms avec qu’en temps normal je ne m’implique pas autant lorsque ça les concerne.




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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptySam 1 Sep - 5:55

    C'était toujours fascinant à quel point la situation tournait au vinaigre rapidement, entre eux. Johan savait qu'Isadora n'avait pas le droit de s'approcher des jumeaux, mais s'il y avait bien un loup de la meute qui se permettait de jouer dans les règles plus souvent qu'autrement, c'était bien lui. Il se doutait que ça allait lui tomber sur le museau bientôt, il ne pouvait pas faire l'impertinent toute sa vie sans en avoir les conséquences, mais là, c'était une cause trop chère à son coeur. Dire qu'il avait été obligé de dire à son père que la mère de ses enfants était partie, pour ne pas qu'il cherche trop loin, alors que la situation était loin de ça. La mère de ses enfants était là, si proche. Désormais debout, comme pour s'éloigner du trio qu'ils formaient, lui et les deux enfants. D'où elle était, elle devait pouvoir voir Kean qui la regardait aussi avec curiosité. Ces enfants étaient des loups. Ils sentaient. Ils savaient que cette femme était une louve également. Ils pouvaient discerner son odeur dans l'appartement de Johan, sentir presque les liens entre eux, reconnaître même qui elle était. Le lycanthrope se leva et posa sa main droite sur l'épaule de la brune, passa Niahm dans ses bras pour la soutenir de son bras gauche. Alors qu'en temps normal, il se serait probablement fâché, là, il resta calme. Paisible. C'était soit la fatigue qui l'empêchait de réagir, soit la présence de ses enfants. Sûrement la deuxième option.

    « Isadora. Je ne veux pas te faire de mal. Jamais. » C'était sérieux. Très sérieux. La blondinette dans ses bras le regarda à nouveau et répondit à ses sons par ses propres bruits, comme si elle tentait d'engager la conversation avec lui. Difficile de garder son sérieux avec deux enfants en très bas âge qui voyaient la communication comme un jeu et un réconfort. « Je connais les règles, même très bien, mais j'ai envie de tu connaisses tes enfants. Tu n'es pas obligée de les prendre dans tes bras si tu insistes, mais que tu les vois, que tu saches leurs noms, qu'eux aussi te connaissent. Je prendrai tous les problèmes sur moi. J'inventerai qu'un gamin m'a volé mon porte-feuille et que j'ai dû courir pour le rattraper et que je t'ai croisé, donc je t'ai confié les jumeaux pendant que je rattrapais le voleur. Tu es une... soeur, tu as le droit. » Le nom avait été sifflé, il avait voulu dire louve et n'avait pas pu, mais c'était vrai. Elle était une louve, elle pouvait. Techniquement, il était même dans le tort, en engageant une jeune fille pour les garder, mais il n'avait pas dit à Mary qui s'occupait de ses enfants en son absence. Il n'y avait pas pensé, en fait. Il pourrait toujours trouver un jeune homme pour jeter un oeil sur les gamins... Il enleva doucement sa main de l'épaule de la jeune femme et reposa la fillette dans la poussette, aux côtés de son frère. Leurs traits étaient frappant de ressemblance, leurs yeux clairs, allumés. Des peluches reposaient dans le haut de la poussette, données par Andréa, et Johan les déposa entre les jumeaux, qui commencèrent à les toucher en gazouillant entre eux. Sa main effleura les cheveux plus bruns de Kean, puis ceux blonds de Niahm, avant qu'il s'assise à nouveau et rabatte le pare-soleil sur la poussette. Un long soupir. Ses yeux fuyèrent ceux d'Isadora et il tripota ses lunettes fumées distraitement, les remettant sur son nez pour ne pas avoir à la regarder en face. Pire qu'un gamin. « Tu as raison, je n'aurais pas dû. Je ne veux pas t'attirer de problèmes. Je veux juste te rendre heureuse. Faut croire que ça entre en conflit. » Aussi simple et pourtant compliqué que cela. Son silence était brisé par les bruits que faisaient les enfants, bien éveillés et désireux de retourner dans les bras chauds de leur père autant que de s'amuser entre eux.
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyDim 2 Sep - 0:42


Je m’étais emportée. C’était bête et stupide comme réaction, mais ça avait été la première qui m’était passée par la tête. Quelque part c’était une manière de me protéger. Si je restais à rien faire, Johan aurait continué dans sa lancée, et je me serai laissé entrainer par cette dernière. Ce n’était pas bien, j’aurais trop à perdre… Et à gagner… Bon sang mais pourquoi je me retrouvais toujours dans ce genre de conflit de réflexions ? Pourquoi étais-je en colère contre lui ET contente qu’il est agis ainsi, qu’il soit à cette initiative ? Qui d’autre que lui aurait pu faire ce pas, aurait pu faire ça pour moi ? Car il n’y avait pas de doute qu’il n’avait pas vraiment grand-chose à y gagner. Il se retrouverait avec les problèmes que moi si ça venait à se savoir. Je savais qu’il ne pensait pas à mal. Le contraire aurait été étonnant d’ailleurs. Même s’il lui était arrivé de me blesser il ne l’avait jamais fait de manière volontaire. Je veillais sur lui tout comme il veillait sur moi. Je vous l’ai dit, c’est l’un des rares hommes (pour parler en termes d’être humain) en qui j’avais confiance. C’était le seul d’ailleurs si on écartait la variante « je suis un lycan de la meute ». C’est pour ça qu’il arrive à me chambouler tant et me mettre dans tous mes états. Parce qu’il est Johan et que j’ai une très grande affection pour lui. Ce n’est pas parce que je ne le montre pas, que je ne crie pas haut et fort que je l’aime beaucoup – on pourrait enlever le beaucoup – que ce n’est pas le cas. Je n’ai jamais été très expressive niveau sentiment. Enfin je ne le suis plus. Mon ex-époux m’avait fait beaucoup de mal et j’avais changé pour me protéger. Je m’étais d’ailleurs faite à l’idée que je finirais seule et cela ne me dérange pas outre mesure. J’aurais toujours ma louve, et ma fille. Tant que ma Savannah est heureuse je le suis…. Quoi que ce n’est pas totalement vrai. Tant qu’Ils sont heureux, tant que toutes les personnes que j’affectionne sont heureuses alors je le suis et cela inclus les jumeaux. J’avais beau ne pas les connaitre et apprendre tout juste leurs prénoms, ils restaient mes enfants et je les aimais. Pourquoi est-ce que ce serait aussi dur d’être loin d’eux si ce n’était pas le cas ?

Enfin loin d’eux… A cause ou grâce à leur père ils étaient tout proche, encore plus lorsqu’il se leva pour venir poser une main sur mon épaule, tout en tenant dans ses bras notre fille aussi blonde que j’étais brune. Oh mon Dieu… Je n’aurais jamais du savoir ça. Je n’aurais jamais dû la regarder ne serait-ce que quelques secondes. Ma louve n’aurait pas dû reconnaitre son odeur comme appartenant à sa famille de sang et pas seulement de meute. Je compris mon erreur beaucoup trop tard. Oui c’était trop tard le mal était fait et j’en étais la fautive tout comme l’homme. J’aurais dû partir dès que je l’avais vu. Et il n’aurait jamais dû les sortir de la poussette et me tenter. Je ne bougeais pas alors que lui se mettait en action. J’étais trop… Sur le cul pour ça. Je devais encaisser ce qui venait de se passer, me repositionner dans la bonne direction mais ce n’était pas facile. Je l’écoutais parler, toujours aussi perdue. Il me fallait un peu de temps pour m’en remettre. Je restais là, planter devant lui à réfléchir, peser le pour et le contre pendant de longues minutes, avant de finir par pousser un soupir. Reprenant tout dans l’ordre, je fis à Johan

Je sais que tu veux pas me faire du mal, tout comme je serais incapable de t’en faire. Et pas seulement parce que tu es un frère mais ça tu le sais déjà… Seulement les choses ne sont pas aussi simples. Nous ne sommes pas comme eux, nous sommes différents et ça n’aurait jamais dû arriver. Les choses étaient déjà compliquée avant ça et encore plus à présent. Je n’ai aucun droit sur Niahm et Kean, aucun droit même si cela m’en coute énormément.

J’avais tout dis d’une traite. Je ne pouvais ainsi plus revenir en arrière et tout était posé à plat. Au moins il ne pourrait pas me reprocher de ne rien dire. Je ne voulais pas lui mentir, pas à lui, pour qui j’avais une affection particulière comme je venais d’ailleurs de lui dire. Je n’avais pas honte de mes sentiments, et je ne regrettais pas une seule seconde de lui avoir laissé une chance, de ne pas l’avoir rejeté. Seulement la naissance des enfants n’auraient jamais dû arriver. Nous savions tous que cela était dû à l’arrivée de ce démon qui avait tout déglinguer et qui avait semé un peu plus de chaos par la même occasion. Il avait créé des problèmes et de la souffrance, ce pour quoi il était fait finalement. A cette pensée je repris place à côté de lui, lui ôta ses lunettes qui m’empêcher de pouvoir le regarder dans les yeux – et quels yeux il avait… Non ce n’est pas le moment de s’y perdre-, et repris avant qu’il n’intervienne

J’en ai l’interdiction et… J’ai déjà beaucoup tiré sur la corde par le passé à cause de toi… Je ne le regrette pas seulement les miens auraient pu exiger ma vie pour compenser mon acte de trahison. J’ai eu de la chance et si… Si jamais je fais ce dont j’ai envie, si jamais je les prends dans mes bras, je les regarde, je leur parle, je m’attache à eux et que les loups décident de me punir… Ce n’est pas seulement moi qui sera blessé mais eux aussi. Et je ne veux pas les faire souffrir. Est-ce que j’ai le droit de leur faire subir ça pour ma propre satisfaction ? Je serais encore plus une pitoyable mère, plus que je ne le suis déjà. J’ai échoué avec Savannah et j’échoue lamentablement dans ce rôle avec eux. Ce n’est pas faute de le vouloir. Mais il semble en effet que je ne peux pas réaliser ce que je veux vraiment. A croire que je suis destinée à porter tous les fardeaux et les malheurs du monde sur mes épaules

Je lâchais un petit rire à la suite de cette phrase.

Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyDim 21 Oct - 9:47

L'opposition finale de la louve termina de décourager le lycanthrope. Oui, elle avait raison. Il avait eu tort. Et il avait encore tort de vouloir tirer sur la corde pour outrepasser un peu plus leurs lois et donner à Isadora une once de bonheur. Il n'y avait jamais rien de simple, il n'y avait jamais rien eu de simple entre eux de toute manière, et pour quelqu'un comme Johan qui cherchait à tout prix un peu de simplicité dans sa vie... c'était déprimant. Et franchement raté, en fait. S'il avait pu s'éprendre d'une humaine, ça aurait causé moins de problèmes.
Non.
Isadora se rassit à côté de lui. Ils étaient proches et à cette distance, il pouvait sentir la chaleur émaner de son corps en vagues rassurantes. Il sentait son odeur avec tant de force qu'il en avait mal au coeur – la fatigue ne devait pas aider dans sa perception des choses, pour ainsi réagir. Elle lui retira ses lunettes pour mieux le regarder dans les yeux, et lui aussi se dit que ce n'était pas du tout le temps de se perdre dans la beauté de ses iris. Dans la profondeur de son regard. Il avait été idiot, quand il lui avait promis de ne pas impliquer de sentiments dans leur relation, alors qu'il savait déjà qu'il n'allait pas pouvoir tenir cette promesse. Cette femme, il l'avait dans la peau. Et ce qu'elle disait rejoignait sa pensée à lui. Ce n'était pas qu'elle n'en avait pas envie, c'était qu'elle ne pouvait pas, mais surtout qu'elle ne voulait pas créer plus de problèmes, ou avoir à subir la charge de ses propres problèmes. L'once de bonheur qu'il voudrait lui donnée lui serait arrachée si facilement, si rapidement.

« C'est pas vraiment drôle, en fait », dit-il à mi-voix quand elle rit tristement à la fin de ses mots. Porter tout le malheur du monde sur ses épaules, ça n'a même rien de marrant. Encore moins lorsque le silence est brisé par des gazouillements joyeux de bébés qui veulent seulement se faire aimer.

Ses yeux avaient brièvement bifurqué sur la poussette double, attirés par les bruits émis par ses occupants, mais ils revinrent bien vite à Isadora. « Promis. Je ne recommencerai pas. Et je vais vraiment tenir ma promesse, cette fois. Pour toi comme pour eux. » Un sourire sincère. Il leva la main et effleura la joue de la brunette, rattrapant une mèche rebelle pour jouer avec une seconde, la replacer derrière son oreille et la voir revenir à son emplacement initial. Qu'elle était belle. Attirante. L'envie de l'embrasser en était d'autant plus forte. En sa présence, toute sa maturité semblait disparaître, vaporisée par des sentiments qui le rendaient aussi inconscient et imprudent qu'un chiot. Dangereux pour un homme de son âge avec les responsabilités qu'il avait. Il laissa retomber sa main, tout près de la sienne, et ne résista pas à l'envie de la serrer doucement. « Je suis vraiment un idiot parfois. Même souvent, et malheureusement, c'est tout le temps quand tu es dans les parages. Je suis désolé de te causer des problèmes, oui je sais je me répète, parce que tu mérites vraiment mieux qu'un gamin immature de vingt-neuf ans dont la dernière relation sérieuse remonte à... jamais. Il s'interrompit lui-même. Enfin, tu vois, si on considère qu'on a une relation, c'est pas obligé, même qu'on devrait pas, et si on en a une, qu'elle est sérieuse, mais bon, vu qu'on devrait pas, c'est... c'est peut-être pas le bon qualificatif. La bonne expression. Retiens juste que je suis un gamin immature et qu'en plus je ne sais pas m'exprimer, ça devrait le faire. » Il rit lui-même de son bafouillement, qui ressemblait un peu à n'importe quoi. Comme toujours. Son éloquence et son aisance étaient rarement présentes, devant Isadora. « Tu veux qu'on continue de marcher ? Je t'offre un croissant en chemin. Et peut-être vais-je réussir à ne pas tout gâcher. »
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyLun 29 Oct - 1:42


J’étais vraiment triste que cela doive se passer ainsi. J’aurais tellement voulu pouvoir… Mais je ne pouvais pas. Ou du moins, je n’avais pas le droit et cela me bouffait petit à petit. Plus le temps passait et moins j’arrivais à supporter la situation sereinement. Il s’agissait de Johan en même temps, et de nos enfants. Oui nos, pas seulement les siens. J’avais été très jeune maman une première fois et bien qu’au début cela ne s’était pas bien passée, j’avais finis par découvrir en moi ce que les gens appellent « l’instinct maternel ». Depuis, il ne m’avait plus jamais quitté. Et chaque perte de mes enfants me faisaient mal, plus mal que je ne voulais le laisser penser ou voir. Il y avait eu Savannah d’abord. Tout ça à cause d’un cabot mangeur d’humain et ne recherchant que la souffrance des autres. J’avais perdu ma fille à l’instant ou j’étais devenue une louve. Aujourd’hui encore, ce qui posait problème était mon côté lycanthrope… Quoi qu’au moins je pouvais toujours côtoyer Johan et savoir qu’Ils allaient bien. Cela n’aurait pas été le cas si j’avais été humaine… Humm si, finalement. Parce que nous parlions du libraire et qu’il n’aurait surement pas laissé des règles de meute lui dicter sa conduite. D’un autre côté, je ne l’aurais jamais connu. Non, je ne pouvais pas regretter ma condition de changeur. Elle m’avait permis de rencontrer Nathanaël et de me reconstruire à ses côtés et grâce à son aide. Elle m’avait aussi permis de croiser la route de Johan dont j’étais finalement tombée amoureuse. Nier ce fait était une erreur que j’avais faite trop longtemps. Cela ne servait à rien de lutter contre. Ca ne faisait que m’épuiser et ça ne résolvait pas le problème. Enfin le problème. Disons plus que cela ne résorbait pas mes sentiments pour lui. Je l’aimais, c’était aussi simple que ça. Et lui aussi… Si seulement cela n’avait pas été le cas, tout aurait été plus simple. Mais ça ne l’était pas, et j’assumais ainsi les conséquences de mes actes. D’ailleurs que pouvais-je faire d’autre ? Comme je venais de lui dire, j’avais l’impression quelques fois de porter tout le poids du monde. Cette remarque énoncée toute haute me décrocha un rictus qui ne plu pas vraiment à Johan. Comment cela aurait-pu l’être de toute façon. Son regard dériva vers la poussette puis revint vers moi rapidement, pour mon plus grand plaisir. J’adorais me noyais dans son regard. J’adorais la lueur que l’on pouvait déceler dans ses yeux quand il les posait sur moi. Elle me faisait me sentir importante et aimée. Et Dieu sait que j’avais besoin de ça ses derniers temps.

Je sais que tu feras de ton mieux.

Nos promesses… Pouvions-nous vraiment dire que jusque-là nous étions arrivés à les tenir ? Pas vraiment. Nous avions essayé et c’était le plus important finalement. Sa main effleura ma joue, et ce simple geste m’électrisa. J’adorais son contact et en être privé était une torture. Surtout lorsqu’il était aussi prêt de moi. Il essaya de replacer une de mes mèches de cheveux derrière l’oreille, mais en vins. Cette dernière n’en fit qu’à sa tête et reprit sa position, se moquant bien du geste du loup-garou à son égard. D’ailleurs ce dernier « abandonna » ce combat dont l’issu était déjà jouée pour venir me serrer doucement une main. Je posais la deuxième sur la sienne, ne résistant pas à cette envie de proximité avec lui. Lorsqu’il reprit la parole, ses mots me peinèrent et me touchèrent. Je ne pensais pas qu’il en venait lui-même à ressentir ce genre de chose et cela me fendit le cœur. Que moi, je ne sois pas heureuse oui. Mais que Johan souffre, non c’était inconcevable, insoutenable. J’étais la cause de tout cela, j’en étais consciente et je comptais bien me rattraper. A commencer par le réconforter. Je vins poser quelques instants mes lèvres sur les siennes, doucement, me voulant rassurante, puis l’enlaça. Je posais ma tête sur son épaule, et lui dis :

Tu n’es ni idiot ni immature. De nous deux, c’est moi qui l’ait été à vouloir nier la vérité, à vouloir sauver je ne sais pas quelle face. Le fait est qu’avec toi, et lorsqu’il s’agit de toi, je perds tous mes moyens. Mais je vais me rattraper. Enfin si tu le désires. Parce que je ne te forcerais rien Johan jamais. Si tu veux que nous… si c’est vraiment ce que tu veux… Mais sinon, je comprendrais. Je veux dire ma vie est tellement compliquée… Et j’en suis pour beaucoup la cause d’ailleurs… Je… Depuis que j’ai perdu Savannah, mon monde m’a semblé s’effondré et je n’ai fais que voir les mauvais côté de ses derniers… Et puis il y a eu Nath… J’ai cinq ans de moins que toi et pourtant je suis arrivée à plantée un mariage et par deux fois mon rôle de mère… Ce que j’essaye de te dire c’est que je ne veux pas te perdre toi aussi, je ne veux pas te faire de mal. Et je sais pas comment m’y prendre. Parce qu’à chaque fois qu’il m’arrive quelque chose de bien, tout foire.

Je m’écartais du loup, le cœur gros mais plus léger, soulagé un peu de pouvoir dire ce qu’il avait à dire. Je posais mes mains sur mes cuisses puis finis par ajouter alors que mes yeux se noyaient dans les siens

Ce que j’essaye de te dire Johan c’est que j’ai compris que je n’étais pas toute seule à tout contrôler. Tu es là aussi, et je veux que tu y prennes part aussi. Je n’ai pas à décider toute seule… Alors… Si après tout ça… Si après tout ce que j’ai pu faire de mal, tu veux encore de moi… Je veux entamer une vraie relation avec toi. Parce que je t’aime et que j’en ai marre de faire comme si de rien n’était, comme si cela n’était pas le cas.

Mon cœur s’emballa lorsque je lui dis tout haut mes sentiments. J’avais peur de sa réaction. Parce que c’était vrai. S’il s’engageait avec moi, s’il décidait de rester avec moi, de nous donner une chance, il allait se confronter à plus d’un problème. Je n’étais pas vraiment le genre de femme à aimer et si je l’avais repoussé jusque-là c’était pour le préserver. Pourtant, il finissait toujours par revenir vers moi et moi à revenir vers lui. Je ne voulais plus faire comme si mes sentiments pour lui n’étaient pas présents. Il était temps que je les assume. Ouais, je sais c’est pas trop tôt…

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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyDim 4 Nov - 6:50

Le bref contact de ses lèvres sur les siennes le surprit, mais fut trop bref à son goût. Johan l'aurait embrassé encore, longtemps, et l'étreinte qu'elle lui donna fut la bienvenue. Il se rapprocha encore pour mieux la serrer contre lui, la tête de la brunette sur son épaule. Elle parlait doucement, mais si proche de lui qu'il entendait distinctement le moindre de ses mots. Et leur compréhension semblait appartenir à un autre monde tant ceux-ci voulaient dire... trop de choses. Elle ne voulait pas le perdre, elle voulait peut-être un nous. Sa respiration se bloqua, se débloqua, alors que tout cela cheminait entre ses deux oreilles. Isadora s'éloigna de lui et replongea ses yeux dans les siens, terminant son monologue par les plus belles choses qu'il lui semblait avoir entendues dans sa vie.

Elle l'aimait.

Son coeur se débattit plus fort que jamais et il retint son souffle. Comme s'il avait peur qu'en bougeant, qu'en respirant, tout ce moment allait s'évaporer. Pourtant, non, tout resta en place. C'était donc vrai. Son expiration vint du plus profond de son être et il réussit enfin à bredouiller une réponse : « Oui, je... je le veux. » Il avait dit ça comme on se mariait, comme on disait le oui éternel – ou qu'on prétendait éternel, alors que ce n'était pas cela. C'était le 'oui' pour ce qu'il avait attendu, espéré, écarté, oui pour cette relation qu'il croyait impossible. Le sourire qui étira ses lèvres était lumineux, d'un bonheur éclatant, et sans attendre, sans demander non plus, il prit le visage de la louve entre ses mains pour l'embrasser. Un long baiser, passionné, avant qu'il s'interrompe pour respirer. « Évidemment que je veux de toi, être avec toi et... comme je t'aime. » Il lui avait déjà dit. Dans un accès de rage, de colère, de désespoir, juste avant que les jumeaux pointent leur mignon petit nez. Là, c'était encore plus vrai. Un autre baiser, plus court, ses bras qui se serrent autour du corps mince de la louve pour l'emmener contre lui une nouvelle fois. Et déjà un millier d'idées folles passaient dans son esprit, du camping sous les étoiles à des soirées chez lui à manger de la fondue chinoise, en passant par des visites dans des musées, des nuits d'insomnie à parler et à faire l'amour et des petits-déjeuners au lit.
D'accord, il s'emballait peut-être rapidement.
Et il était peut-être un peu fleur bleue, quand il s'y mettait.
« Tu sais qu'on va devoir parler de nous, si on veut avoir une vraie relation ? En fait, ça va être ça, le plus compliqué. » Il avait dit ça sur un ton mi-rieur, mi-sérieux, après avoir rompu le baiser. Parler d'eux et de ce qu'ils avaient vécu. Pas une chose facile, pour les deux numéros qu'ils étaient... Un rire de bébé le fit tourner le visage vers la poussette. « Et peut-être d'eux aussi, un jour. »
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé]   Tous les chemins mènent à vous [Livre I - Terminé] EmptyJeu 8 Nov - 23:06


J’avais tendance à compliqué les relations que l’on pouvait avoir avec moi, je l’admets. J’avais trop de fois était blessé mais aussi, j’avais trop de fois blessé les autres. C’était ma défense, ma manière de me protéger. Je l’admets aussi, rejeter toute personne se montrant proche avec moi, ce n’était pas la solution. Il était arrivé tout ce que je n’avais pas voulu et j’avais fait du mal à Johan, tout comme je m’étais fait souffrir. J’en avais assez. J’étais lasse de jouer la comédie, de me taire alors que je crevais d’envie envers le lycanthrope. Il ne m’attirait pas seulement physiquement, mais aussi intérieurement. Je ne sais pas comment dire. Il fait partie de ces hommes qui ont quelque chose en plus, un je ne sais quoi indéfinissable. Et puis, il me rendait heureuse, quand je lui en laissais l’opportunité. Je me sentais bien avec lui. N’est-ce pas le plus important ? Il m’acceptait comme je l’étais, aussi chiante et maniaque du contrôle que je pouvais être. Ça en posait pas de problème que j’ai une fille et que je suis une jeune divorcée. J’avais beau n’avoir aucun sous et le bouc émissaire de notre Lupa, cela ne le rebutait pas. Il ne m’aimait pas selon la situation et quand cela l’arrangeait. Non, il restait constant avec moi, toujours le même et c’était pour ça qu’il était arrivé à toucher mon cœur. Ce n’était sans doute pas une bonne chose que je cède. Sans doute. Mais n’avais-je pas le droit d’être heureuse moi aussi ? J’en prenais plein la tête constamment. Et pour une fois, j’avais envie d’être égoïste, de ne penser qu’à moi, et de me laisser être heureuse. Surtout que cela rendait heureux Johan. Franchement le reste je préférais l’ignorer et le laisser de côté.

Je lâchais un rire à la première réponse du lycanthrope. Je me laissais faire lorsqu’il prit mon visage dans ses mains pour venir m’embrasser. Je passais mes bras autour de son cou, partageant avec lui cette passion qui m’animait lorsqu’il s’agissait de lui. J’avais l’impression de redevenir l’adolescente que j’étais à ma rencontre avec le père de Savannah… Sauf que j’avais été plus directe avec ce dernier et que je m’étais battue pour l’avoir. Disons qu’ici je m’étais battue pour ne pas l’avoir avant de me rendre compte que j’avais beau faire tout ce que je voulais, tout me ramenait à lui. C’est un peu comme essayer de se battre contre le vent. On aura beau lui crier dessus, on aura beau essayer de l’arrêter, rien n’y fait. Ma louve aimait son loup. Je l’aimais dans toute sa complexité et dans tout son être. C’était ainsi, il fallait que je me fasse à cette idée et que je l’accepte. D’ailleurs c’était ce que j’étais en train de faire. Je me laissais aller, et… J’adorais ça. Retrouver l’étreinte du libraire, sentir sa chaleur contre mon corps. C’était tout ce dont j’avais besoin. Son je t’aime fit louper un battement à mon cœur, comme précédemment. Je riais avec lui à sa phrase alors qu’il m’annonçait que nous allons devoir en parler et que ce sera le plus compliqué. Je fis mine de me vexer, croisant les bras sous ma poitrine pour lui dire

Sous-entendrais-tu que je n’en suis pas capable

Je lui tirais la langue, avant de me remettre à rire. Oui, c’est vrai que le dialogue c’était pas vraiment mon truc. On m’avait appris à être physique avec les autres, pas vraiment à leur parler. Ca parait ouvrir dit comme ça, pourtant ça ne l’était pas. Ma famille avait toujours été très fermée et m’avait appris que l’on ne devait mettre des mots sur les choses que par obligation. Ils n’aimaient pas vraiment que j’ouvre la bouche pour raconter, ce qu’ils jugeaient comme des imbécilités et des choses intéressantes. Pourquoi à votre avis j’ai tout fait pour partir de chez eux ? Oh bien sûr, je n’avais jamais cherché à ne plus avoir de contact avec eux mais à m’émanciper très vite. Cependant les habitudes sont des choses très embêtantes qui vous collent à la peau et dont vous avez du mal à vous détacher. La seule personne avec qui je pouvais avoir une conversation durant plus d’une demi-heure c’était avec ma fille… Et dernièrement avec Johan, bien qu’il était vrai que je ne parlais jamais avec lui des « sujets qui fâchent ». D’ailleurs en parlant de « sujets qui fachent », il évoqua nos… Enfin ses enfants. Oh et puis zut, NOS enfants. Mon sourire mourut au coin de mes lèvres, laissant place à un soupir triste

Je suis désolée vraiment. J’aimerais pouvoir avoir une solution, pouvoir faire quelque chose… Mais j’ai les mains liés Johan. La loi est la loi. Ce sont aux mâles, aux pères de veiller sur les jeunes louveteaux. Je n’ai aucun droit et… Je ne veux pas aller contre la meute. Tu sais, aussi stupidement peuvent-ils se comporter quelque fois avec moi, ils sont la seule famille qui me reste. Et je sais qu’ils seront toujours là pour moi. Je ne dis pas qu’Ils sont moins importants qu’eux, non bien au contraire. Mais quel avenir s’offriraient à Niahm et Kean en n’en faisant qu’à ma tête, en me pensant qu’à mon bien-être ? Imagine que nous attachions les uns aux autres, que je sois la mère que je veux être pour eux et que la meute décide de nous séparer ? Je ne le supporterais pas… Et eux non plus…


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