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You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]
MessageSujet: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyMer 19 Mar - 17:53





Paul
Charlie


You better lose
yourself in the
music






« His palms are sweaty, knees weak, arms are heavy, There's vomit on his sweater already, mom's spaghetti »

Le poste de radio crachait ses décibels aussi fort que possible et Paul surenchérissait. Le dos sur la planche à roulettes glissées sous le véhicule, le marcel et le jean couvert de cambouis, il terminait ce que ses gars avaient laissés en plan. Ils auraient bien pu terminer s'il le leur avait demandé mais il les avait renvoyé dans leurs pénates, pour cause d'heure tardive et.... Et parce que bien qu'il ne voulait pas s'attacher à sa louve de partenaire, il était forcé d'admettre que vu la fin de leur débat de la veille, si elle décidait de se pointer, il en serait le premier ravis.

« He opens his mouth, but the words won't come out He's choking how, everybody's joking now The clock's run out, time's up, over, bloah! »

L'américain savait qu'il allait passer un long moment sous cette voiture et par qu'il serait de ce fait incapable de surveiller convenablement d’éventuelles allée et venue devant son hangar, il avait donc baissé à moitié le rideau déroulant, laissant ainsi passer la fraîcheur de l'air du port en ce début de soirée. Laissant également une opportunité à 0 Charlie... Il ne désespérait pas encore qu'elle puisse changer d'avis à son sujet. Après les messages qu'ils avaient échangés dans l’après midi, le mécano avait eu du mal à recentrer son esprit déjà facilement imperturbable, sur ce qu'il avait à faire. Ce petit jeu malsain entre eux pouvait mettre leur business en péril, il le savait pertinemment, mais curieusement bien qu'il eu toujours privilégié l'argent à tous les autres vices,vers lesquels sa nature avait tendance à le pousser sans cesse, la louve lui avait apporté quelque chose de nouveau. Pour la première fois, il était prêt à prendre le risque de mettre à mal une grosse opportunité de faire rentrer du fric pour assouvir un péché de chair. Une petite voix venait lui murmurer que ce serait peut être le début de la fin, que sa débauche avec une louve pouvait le faire plonger définitivement vers le chaos mais comme toujours, il n’écoutait pas.

« You only get one shot, do not miss your chance to blow This opportunity comes once in a lifetime yo »

Le garage résonnait toujours des paroles d'Eminem débitées par le poste radio et couvertes tant bien que mal par le son de sa propre voix. L'américain savait qu'il aurait pu avoir terminé tout ceci depuis longtemps s'il avait mit la main à la patte dans la journée plutôt que de plancher sur les croquis immondes sensés représenter l'annexe que son deal avec la belle asiatique allait nécessiter. Mais il avait beau être prêt à passer plus de temps à s'occuper de Charlie que de leur futur cartel, il tenait à ce que les choses avancent vite. Il allait falloir construire une remise, ajouter un étage dans le hangar principal pour stocker le petit matériel et réaménager le tout pour continuer d'offrir les réparations et entretient tout en proposant un tunning de qualité. L'idée qu'avait eu sa partenaire était tellement bonne qu'il s'en voulait presque de ne pas l'avoir eue lui même en deux années passées ici.

« Make me king, as we move toward a new world order A normal life is boring, but superstardom's close to post mortem »

Paul chantait toujours, ou plutôt scandait les paroles qu'il connaissait par cœur, concentré autant qu'il pouvait l'être sur le véhicule qui devait être rendu fonctionnel pour le lendemain à la premier heure. Cette chanson reflétait toute la mentalité de notre carrossier. Ne laisser passer aucune opportunité. La vie n'offrant que très rarement de bonnes occasions à saisir, ne pas laisser passer sa chance.

« His hoes don't want him no more, he's cold product They moved on to the next schmoe who flows »

Sauf que Paul ne se laissait pas distancer, ce n'était pas à ses partenaires de passer à autre chose, il mettait les voiles avant que les choses ne lui échappent. Il l'avait toujours fait, et toute louve qu'elle soit, malgré tout le plaisir qu'elle savait lui procurer, Charlie n'en ferait pas exception. L'heure n'était cependant pas encore à ces considérations. Les choses ne faisaient que commencer et il était encore bien trop grisé par tout ceci pour songer à la tournure que tout ceci prendrait le jour où leurs ambitions leur échapperaient.

« You better lose yourself in the music, the moment You own it, you better never let it go You only get one shot, do not mi... »

Des bruits de pas. Des bruits de pas dans son garage sensé être désert. Se crispant sur sa clef de seize, posant une main sur le bitume, il restait immobile, toujours sous la voiture. Que l'intrus se présente vite sous peine de finir six pieds sous l'asphalte. Charlie ? Possible, c'était la seule raison pour laquelle il n'avait pas encore utilisé son pouvoir pour se débarrasser de la personne qui entrait chez lui. La louve risquait de le sentir... et puis il ne voulait pas abîmer sa partenaire, surtout si elle venait tenir ses promesses.


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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyMer 19 Mar - 22:52




Paul & Charlie


Charlie avait quitté son associe la veille en plein milieu de la nuit. L'abandonnant à son sommeil de plomb pour entamer une première journée. Elle ignorait combien de temps elle tiendrait avant qu'elle ne replonge subitement dans un sommeil plus que nécessaire. En arrivant chez elle il était à peine 5h du matin. Elle commença par se préparer une cafetière pleine en prévision de la journée. Elle savait que ça n'aiderait en rien ses aigreurs d'estomac mais qu'importe la nuit avait été courte et elle avait pas mal de boulot à rattraper après ses petits ennuis de ses derniers jours.

En allumant la télévision pour mettre une chaine qui diffusait des clips elle eut un sourire en voyant le vieux clip qui avait fait connaître Katy Perry : I kissed a girl. Comment la télé arrivait-elle à vous faire croire qu'elle vous attendez pour commencer à diffuser un programme qui vous toucherait vous en particulier ? Charlie entama alors un marathon de dessin, elle devait rendre une vingtaine de plaquettes pour la semaine prochaine et elle n'avait encore rien fait. Armée de son crayon, après avoir relevé ses cheveux en un chignon négligé elle entama la première planche.

Elle enchaina ainsi toute la journée ne s'accordant une pause de temps à autre uniquement pour faire le plein de café. Elle était venue à bout de sept planches quand elle entendit son portable sonner : Paul... Elle ferma les yeux quelques secondes. La hantise qu'il puisse revenir sur sa décision après ce qu'il s'était passe la veille ou simplement la nuit lui avait-elle porte conseil ou pire encore il avait entendu ses pires cauchemars alors qu'elle dormait et qu'elle se croyait à l'abri. Mais elle avait rêvé cette nuit-là elle n'en doutait pas une seconde vu la peur panique qu'elle avait éprouvé en ce réveillant.

Mais elle s'inquiétait pour rien, il ne remettait rien en question au contraire, il lui disait avoir commencé à réfléchir aux plans. Elle ne comprenait pas les raisons de son acharnement à vouloir faire ça lui-même. Mais elle le laissait faire en le chambrant sur sa capacité à pouvoir dessiner tout en sachant que cela ne serait sans doute pas très utile à la personne chargée de faire les travaux. Elle ne put s’empêcher de rigoler en imaginant la scène. Mais elle ne rigola pas très longtemps lorsqu’il lui expliqua sérieusement sa séance de recrutement. Le tout de manière codée ou presque. Elle manqua de recracher son café en lisant qu’il lui proposait une troisième manche.

Elle avait dit d’accord mais bon il ne fallait pas non plus qu’il pense qu’elle n’avait que lui à contenter. Et puis d’abord elle avait son vrai travail à faire, si elle ne parvenait pas à finir cette commande elle risquait de devoir se prendre la tête avec quelques personnes juste pour ça. Mais elle ne pouvait complètement se résoudre à l’envoyer sur les roses. Elle ne cessait pas de rajouter une petite pointe de charme pour l’allumer comme elle avait appris à le faire la veille uniquement. Il était facilement manipulable sur le sujet du moment qu’elle ne le prenait pas pour un con non plus. Elle joua avec le feu et lorsque finalement elle avait obtenu qu’il ne la désire encore plus qu’au premier SMS qu’il lui avait envoyé. Elle n’avait pas envie de le laisser tomber comme ça mais elle avait prévu d’aller boire un verre avec des copines depuis quelques temps elle ne pouvait donc pas faire faux bond juste pour un plan cul. Mais ce ne serait pas une bonne justification pour annuler. Elle lui envoya donc un petit aperçu des dessous qu’elle avait l’intention de porter pour la soirée. Il s’agissait d’un subtil bout de dentelle surmonté d’un petit nœud.

Une fois le tout envoyé elle arrêta de lui répondre particulièrement lorsqu’il tenta de la contacter directement. Elle n’avait pas envie d’être tentée de tout envoyer en l’air pour lui. Elle faisait déjà une belle entorse à ses règles qu’elle avait juré de garder en place, elle n’allait donc pas insister. La soirée était sans intérêt mais au moins elle rigolait, elle écoutait les filles raconter leurs exploits que ce soit d’ordre sexuel, relationnel ou pleins d’autres choses. Elle restait silencieuse pour ne pas dire plus de choses qu’elle n’aurait dû. Surtout qu’elle venait de recevoir un nouveau SMS de la part de son partenaire. Elle s’excusa auprès de ses amies en prétextant avoir du travail à finir. Dans le fond ce n’était pas un vrai mensonge, Paul concernait en quelque sorte une partie de son activité. Elle retourna chez elle pour se changer, elle avait un plan d’enfer pour le faire tourner en bourrique.

Elle se déshabilla intégralement pour ne garder que la culotte qu’elle lui avait montré. Elle enfila alors un trench noir de la marque luxueuse Burberry et une paire de talons noir ornés de petits clous argentés. Au cours de la journée elle avait préparé un sac dans lequel elle avait mis quelques affaires de rechange au cas où. Elle savait déjà qu’elle en aurait l’utilité ce soir. Elle refit une petite séance maquillage, quelque chose de plutôt léger et une queue de cheval haute pour éviter que cela ne lui retombe sur le visage. Elle referma la porte de son appartement avant de monter en voiture. Elle ne mit pas bien longtemps à arriver devant le garage. Elle entendait le vacarme de la musique, à cette heure-ci il devait être seul s’il ne voulait pas payer des heures supplémentaires majorées. Tant mieux, elle n’avait aucune envie de risquer de montrer ses miches aux gars qui travaillaient ici. Elle serait la proie de moqueries pour pas mal de temps s’ils apprenaient qu’elle se pointait en petite culotte uniquement pour allumer leur patron.

En pénétrant dans le garage elle fut rassurée de constater qu’elle avait eu raison de songer qu’il était seul. Elle le repéra sous une des voitures. Elle s’arrêta à côté de lui.

« Tu semblais attendre quelqu’un, non ? » demanda-t-elle en posant doucement le pied sur ses abdominaux pour l’inciter à glisser hors du dessous de la voiture.

« J’ai finalement eu pitié de toi Honey. Mais aussi pitié du pauvre type qui devra lire tes plans. Je te propose d’y jeter un coup d’œil avant que tu ne tapes la honte à lui montrer tes gribouillis. »

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyJeu 20 Mar - 13:02





Paul
Charlie


You better lose
yourself in the
music




Malgré la musique qui résonnait toujours dans le hangar, le mécano était presque certain de reconnaître le bruit caractéristique d’escarpins à talons sur le béton. Ne se décrispant par pour autant, il restait immobile, paré à toutes éventualités. Le fait qu’il puisse s’agir d’une femme n’impliquait pas nécessairement qu’elle venait avec de bonnes intentions. Le souvenir des mois passés au Japon refit surface, avec son lot de tueuses bien plus dangereuse que ce qu’il était à l’époque. Il avait pris soin de les éviter, non pas qu’il ait eu peur de se frotter à plus fort que lui, mais il n’aimait pas l’idée qu’il aurait du tout abandonné s’il avait dû se servir de son petit secret en public. Or ici, du public il n’y en avait pas. L’éventualité qu’il puisse s’agir de Charlie avait retenu son geste mais il restait à l'affut du moindre mouvement suspect.
Les bruits de pas s’était rapprochés, jusqu’à ce qu’il puisse distinguer de sa position qu’il était bel et bien question d’escarpins. De superbes escarpins noirs d’où s’élançait une paire de jambes délicieusement galbées. La voix qui vint couvrir le son du poste radio sans pour autant se donner la peine de crier lui tira un large sourire.

« Tu semblais attendre quelqu’un, non ? »

Il allait se dégager de sous le véhicule pour admirer le reste de sa partenaire dont les gambettes suffisaient presque à le mettre dans tous ses états, surtout après les messages qu’ils avaient échangés, mais il se stoppa net quand elle posa le pied sur son abdomen. Se décrispant tout à fait il reposa la clef sur le sol et finit par éclater de rire.

« Je dois avouer que je commençais à croire que tu ne viendrais effectivement plus… »

S’agrippant à la carrosserie, il fit rouler la planche pour sortir la tête en prenant soin de ne pas déstabiliser la louve, toujours appuyée sur lui.

« J’ai finalement eu pitié de toi Honey. Mais aussi pitié du pauvre type qui devra lire tes plans. Je te propose d’y jeter un coup d’œil avant que tu ne tapes la honte à lui montrer tes gribouillis. »

Les yeux rivés sur la tenue de son associée, l’américain cherchait à garder son calme pour ne pas laisser parler l’envie qui le prenait soudain de se ruer sur elle pour lui ôter le trench qui ne semblait pas couvrir grand-chose. Pitié. Ce n’était pas la chose la plus agréable à entendre mais c’était bien ce qu’il avait réclamé, qu’elle prenne pitié de lui et daigne lui accorder un troisième round.

« Trop aimable à toi ! »

Il lui offrait un sourire ravis à défaut d’autre chose. Cynique. Il ne cherchait pas à masquer qu'il n'avait pas vraiment apprécié qu'elle le snobe et lui fasse miroiter sa lingerie affriolante pour lui annoncer qu'elle ne passerait pas, même si elle semblait avoir changé d'avis entre temps et qu'il ne pouvait nier adorer ce que le trench laissait présager. Elle avait évoqué les croquis dont il avait parlé et laissait sous-entendre qu’elle comptait bosser dessus avec lui, et ça c’était plutôt un soulagement. Il avait déjà couché l’idée globale sur papier mais les proportions étaient loin d’être correctes et le tout restait plus proche du brouillon qu’autre chose. Notre mécano se releva lentement de la planche après avoir soulevé le plus délicatement possible le pied de la jeune femme de là où elle l’avait posé, non sans en profiter pour caresser sa peau. Pas de bas. Le contact de sa peau nue lui provoqua un frisson, comme une décharge qui électrisa tout son corps. La louve avait définitivement beaucoup trop de pouvoir sur lui. Comme la veille, son esprit se perdait dans les multiples possibilités que cette entrevue laissait présager. Se recentrer, il fallait se recentrer pour ne pas risquer de déraper de trop. Paul tendit ensuite le bras vers la porte du bureau, mimant une révérence ridicule.

« Si Madame veut bien se donner la peine… les croquis sont de ce côté. A moins que tu n’aies d’autres idées en tête bien évidement. »

Il avait relevé la tête pour lui servir un sourire malicieux tout en plongeant son regard qui masquait trop mal les idées salaces qu’il venait d’avoir, dans le sien. Comme le disais la chanson…. Ne pas laisser passer la moindre opportunité. Le poste radio enchaînait sur une autre chanson et après avoir fait un petit geste à sa partenaire pour s’excuser, il s’éloigna d’elle un instant pour aller couper le volume. Il lui tournait le dos le temps de mettre fin au vacarme qui régnait dans le hangar, et lui lança simplement par-dessus son épaule ;

«Je pense qu’on sera plus tranquille sans ça pour bosser… n’empêches, maintenant tu peux rajouter ma douce et mélodieuse voix à ton dossier… »

L’orgueil toujours. Même s’il doutait très sérieusement qu’elle ait pu apprécier ce qu’elle avait pu surprendre en arrivant, ne sachant même pas quelque genre de musique elle aimait écouter, il ne pouvait s’empêcher de se vanter. Un homme qui aurait voulu la séduire, qui aurait eu en tête de démarrer une véritable histoire avec elle aurait probablement choisit d’autres mots. Mais Paul n’avait que faire qu’elle apprécie ses goûts ou le son de sa voix, du moment qu’elle aimait leurs parties de plaisirs, ça lui suffisait amplement.


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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyJeu 20 Mar - 15:28




Paul & Charlie


Qu’est-ce qu’elle avait dans la tête ? La question qui valait un milliard et qu’elle ne songeait même pas à se poser. Elle avait bien trop d’autres choses à penser : ses commandes qui s’accumulaient parce qu’elle passait beaucoup de temps à réfléchir aux évolutions de leurs business communs. Pour le moment rien n’était vraiment engagé, il fallait faire les travaux avant que tout ne commence sérieusement. Mais pour ça il faudrait que les plans soient terminés et pour que ça arrive il fallait peut-être qu’elle évite de débarquer à demi-nue sous un trench qui laissait facilement deviner qu’elle ne portait pas un truc très épais en dessous.

Il lui arracha un sourire lorsqu’il lui confia qu’il avait commencé à croire qu’elle lui poserait un lapin après qu’il ne l’ai suppliée. Elle aurait voulu se dire qu’elle le trouvait faible d’être ainsi soumis à ses envies et de le lui faire savoir mais dans le fond elle avait adoré qu’il lui dise qu’il voulait d’elle. Mais elle ne devait pas se faire avoir, si elle lui cédait trop de son temps il finirait par la voir plus comme la louve qu’il pouvait se taper quand le cœur lui en disait pour peu qu’il lui demande gentiment. Elle avait entendu le tintement clair de l’outil en métal qui est reposé sur le sol, elle failli ne pas l’entendre à cause du son de la radio qui couvrait presque tout. Heureusement il n’était pas aussi bête qu’il pouvait le prétendre par moment. Seul, avec le volume à fond, caché sous une voiture il aurait été simple de s’en prendre à lui.

Il daigna enfin sortir de sa petite cachette alors qu’elle avait toujours un pied sur lui. La position de domination était plus que plaisante. Avec une personne qu’elle portait moins dans son estime elle aurait tenue la position avec plus de force mais là elle jugea une démonstration de force purement inutile. Après tout on ne jouait pas à qui aurait la plus grosse. Il s’agissait simplement de lui faire comprendre que s’il voulait continuer à la supplier les choses deviendraient de plus en plus difficiles à mesure qu’il en usait. Elle finirait par avoir le dernier mot, s’il se faisait trop insistant sur le sujet elle n’hésiterait pas à mettre fin à tout ça ou si elle pouvait se le permettre mettre une distance énorme entre eux. Ils faisaient l’erreur d’entretenir une relation plus intime que ce qu’aurais du être une relation d‘associés.

Elle nota son ton cynique lorsqu’il lui répondit qu’elle était trop aimable. Elle ne répondit même pas à son sourire. Elle était d’accord qu’elle avait merdé en l’allumant par SMS comme elle l’avait fait mais il savait se venger aussi quand ça l’arrangeait à lui demander si elle pouvait lui présenter ses copines. Il essayait de piquer sa jalousie juste parce qu’elle ne voulait pas répondre à ses demandes dans la seconde. Elle eut un sourire alors qu’il lui prit doucement le pied pour pouvoir se libérer de son emprise. Si elle n’était pas en train de mijoter son petit plan elle l’aurait sans doute forcé à rester dans la même position mais elle se laissa amadouer par ses caresses qui promettaient que ce qui allait suivre valait bien la peine de lui accorder un peu de liberté.

Elle ne put retenir un rire en voyant sa révérence alors qu’il lui montrait le bureau. Elle croisa son regard et lorsqu’il évoqua les idées qu’elle pouvait avoir en tête. Elle y vit clairement les allusions qu’il taisait mais qu’il ne parvenait pas à retenir dans sa tête à lui. Elle garda tout ce qu’elle avait en tête mais savait très bien qu’elle ne pouvait s’empêcher d’avoir le même regard expressif que lui. Elle ne l’écoutait déjà plus lorsqu’il se pencha sur la radio pour l’éteindre. Elle profita de son moment d’inattention pour récupérer quelques instruments dont elle pensait avoir besoin pour ce qui viendrait ensuite. Elle cacha le tout rapidement dans les poches de son trench. Elle avait laissé son sac dans la voiture, ça lui faisait un truc de moins à penser pour le moment. Maintenant il était temps qu’elle s’occupe vraiment de son cas. Elle se pencha pour le tirer par le col alors qu’il était encore en train de s’affairer sur son appareil.

« Allez, assez bullé je vais te montrer comment je compte te faire tenir en place. Et puis en plus de m’écorcher les oreilles tu vas peut-être me montrer que t’es pas si nul en dessin que ce que je crois. »

Elle le tira d’un coup sec par le T-shirt alors qu’elle l’entraînait en direction du fameux bureau où tout avait commencé. Elle s’était mise au défi de le faire tenir en place mais elle n’avait pas évoqué par quels moyens elle comptait le faire. Elle ouvrit la porte de manière tellement brutale qu’elle songea quelques secondes qu’elle l’avait peut-être cassée mais elle l’oublia bien vite alors qu’elle le poussait sur la chaise qu’il prenait lorsqu’il s’entretenait avec des clients. Elle posa un genou sur le siège pour se rapprocher de lui. La louve planta ses lèvres contre les siennes avec une avidité qui trahissait l’excitation qui la submergeait petit à petit. Elle fit courir ses mains sur ses épaules, caressant avec douceur les muscles qui roulaient sous sa peau.

« Que dirais-tu de jouer à un petit jeu ? Après tout le travail n’est pas obligé d’être barbant. » murmura-t-elle au creux de son oreille avant de lui mordiller doucement le lobe de l’oreille.

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyVen 21 Mar - 10:58





Paul
Charlie


You better lose
yourself in the
music




Tourner le dos à une louve. N'importe qui d'un tant soit peu sensé aurait fait un autre choix, mais il s'agissait de Paul. Il était suffisamment sur de lui, du petit effet qu'il avait sur elle, et surtout, il savait qu'elle avait besoin de lui. Seulement, elle avait sa petite idée en tête, et à peine eut il coupé le poste, qu'elle l’attrapait par le t-shirt.

« Allez, assez bullé je vais te montrer comment je compte te faire tenir en place. Et puis en plus de m’écorcher les oreilles tu vas peut-être me montrer que t’es pas si nul en dessin que ce que je crois. »

Le faire tenir en place ? Il esquissa un petit sourire amusé, il lui souhaitait bien du courage dans ce projet. Lui écorcher les oreilles ? Elle avait finit de le vexer tout à fait. Quand bien même il n'était pas Pavaroti, elle aurait pu prendre ne compte le fait qu'il chantait couché sous une voiture et...

« Oh dit, je te trouves un peu vache sur ce coup là... tu pourrais au moins... »

Elle ne le laissait pas finir et tirait sur le tissus. L'américain n'opposa aucune résistance comme elle le traînait vers le bureau. Si elle avait son idée quand à la suite de la soirée, il comptait bien découvrir de quoi il retournait, son trench et ses jambes nues avaient attisé sa curiosité...et pas que ça. La louve semblait déterminée et vu la façon dont elle venait de maltraiter la porte du local, notre mécano commençait à se demander comment tout ceci allait finir. Une petite voix lui murmura qu'il serait idiot de ne pas la laisser faire, la laisser le mener par le bout du nez, du moment que la fin était aussi agréable que la veille. Pour une fois, il choisit de l'écouter, tant la perspective de tout ceci était grisante. Toujours sans le moindre ménagement, elle l'assis sur la chaise derrière le bureau, lui prenant un baiser sulfureux auquel il se fit un plaisir de répondre sans se faire prier. Le genoux qu'elle avait calé entre ses jambes pour se tenir au plus prés la faisait se placer un tout petit peu au dessus de lui et il en profita pour essayer de glisser un œil dans le col du manteau. Impossible cependant d'entrevoir quoi que ce soit tant elle avait prit soin de fermer la chose pour ne rien laisser paraître. Son imagination cavalait dans tous les sens et il savait qu'il ne tiendrait pas en place bien longtemps à ce petit jeu. Caresse ? Moyen de pression pour le maintenir assis ? Il n'arrivait pas à déterminer le but des mains qu'elle avait placée sur ses épaules mais il était sur d'une chose, il adorait ça.

« Que dirais-tu de jouer à un petit jeu ? Après tout le travail n’est pas obligé d’être barbant. » 

Jouer avec elle ? Il déglutit bruyamment en se mordant la lèvre comme elle mâchouillait son oreille. De quel jeu parlait-elle ? La petite voix de toute à l'heure lui hurlait à présent qu'il n'avait qu'à la pousser en arrière pour la coucher sur le bureau et la prendre à son propre jeu, mais cette fois, il n'avait envie d’écouter. Cette fois, il se contenta de laisser courir ses mains doucement sur ses jambes nues. Puis il se fit plus ferme, remontant lentement sous le trench à la recherche d'une jupe ou d'une robe. Sans cesser son investigation, il répondit dans un murmure à sa proposition.

« Un petit jeu hein ? Que Madame expose les règles du jeu, je me ferais un plaisir de lui mettre une branlée dés la première partie... »

L'orgueil encore, l’orgueil toujours. Certes, il aimait la laisser mener la danse, mais il ne comptait pas la laisser gagner quoi que ce soit pour autant. Travail. Elle avait vaguement évoqué le travail et même si pour l'instant il n'avait pas la moindre envie de parler de ça, il fallait bien s'y coller à un moment, s'ils voulaient que le Winged puisse être fonctionnel et leur business puisse être opérationnel prochainement. Se résignant à évoquer les fameux croquis, quitte à prendre le risque qu'elle quitte ses bras pour s'y intéresser, il ajoutant toujours sur le même ton suave ;

« Premier tiroir... tu trouveras mes gribouillis dans le premier tiroir. »

Il maintenait cependant son étreinte sur ses jambes, espérant qu'elle ne se précipite pas tout de suite sur les papiers et se contente de jouer encore un peu avec lui avant de se concentrer sur les problèmes techniques. L'américain voulait faire de leur cartel à venir sa priorité mais il ne pouvait se résoudre à laisser échapper une occasion de se laisser aller au péché de chair. Vraiment ce partenariat allait mettre sa volonté à rude épreuve. Il allait bien arriver un moment où il devrait choisir entre faire rentrer sérieusement du blé et garder la louve dans son lit...mais comme toujours, il reportait, comme toujours, il n'y avait aucune urgence à faire un choix raisonnable.... raisonnable ? Jamais.



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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyVen 21 Mar - 16:02




Paul & Charlie


Elle ne lui laissa même pas l’occasion de se défendre sur le sujet du chant. Elle devait reconnaître qu’elle mentait sur ce sujet, il chantait plutôt bien même si à son stade il était plutôt en train de crier mais bon elle avait reconnu le petit timbre mélodieux qui voulait clairement dire que s’il se concentrait un petit peu ou s’il baissait d’un ton ça pouvait être plus que facile à écouter. Mais ça elle ne lui dirait pas sinon il risquait d’avoir les chevilles qui gonflent et elle le trouvait déjà assez suffisant de lui-même sans en rajouter une couche.

« Discutes pas, viens. » dit-elle d’un ton autoritaire tout en le tirant par le T-shirt.

Il n’avait pas le choix de toute manière, elle mettait tellement de force dans son geste qu’il aurait fallu qu’il retire son T-shirt pour espérer lui échapper. Et encore même là elle n’était pas sûre de vouloir le laisser partir. Elle ne se pointait pas souvent à moitié nue sous son trench pour n’importe qui. D’ailleurs pourquoi avait-elle fait ça au juste ? La raison et la conscience plaidaient non coupables pour ce coup de folie.

Elle se retrouva collée à ses lèvres lorsqu’elle reprit conscience de ses actes. Il y avait pire quand on perdait pied avec la réalité. Elle lui proposa alors un petit jeu en complément du travail qu’ils avaient à accomplir. Elle ne perdait pas de vue le fait qu’ils devaient se mettre d’accord sur les aménagements mais l’idée de rester assise en face de lui à parler des heures durant ne l’enchantait pas particulièrement. Paul était bien trop instable pour qu’elle parvienne à en tirer quoi que se soit de bon. Elle devrait donc ruser pour avoir la plus grande partie de son attention. Bien entendu elle en tirait bénéfice de son côté aussi. Après des heures assises à dessiner elle ne pouvait pas en rajouter davantage, il fallait qu’elle bouge, qu’elle s’occupe. Et avec lui ce qu’elle avait en tête s’appliquait à merveille.

Elle l’entendit déglutir comme s’il s’inquiétait de ce qu’elle allait pouvoir lui faire subir. L’idée de le savoir dans l’ignorance pendant encore quelques minutes lui plaisait terriblement. Elle le laissa caresser doucement ses jambes comme s’il cherchait à vérifier une théorie. Avant qu’il ne puisse atteindre l’unique vêtement que dissimulait le trench elle glissa ses mains le longs de ses bras, appréciant les muscles saillants qu’elle sentait se contracter doucement sous ses doigts. Elle se saisit de ses poignets avec un peu plus de force que ce qu’elle aurait voulu au départ mais il la cherchait. Elle lui lança un regard brillant d’excitation lorsqu’il lui annonça qu’il allait la battre avant même de savoir ce qu’elle avait en tête.

« Qui te dis que si tu gagnes je perds ? » dit-elle en lui adressant un sourire plein de sous entendus.

Mais elle devait garder en tête coûte que coûte qu’ils devaient finir ce soir ce fichu plan pour pouvoir soumettre leur demande à un constructeur pour qu’il fasse les travaux. Il semblait résolu à essayer d’en faire de même. Premier tiroir ? Elle haussa un sourcil dans une question silencieuse. Ah il parlait de ces gribouillis. Lui-même c’était résigné à les appeler ainsi ça devait en dire long. Elle raffermit sa prise sur ses poignets pour qu’il la lâche enfin. Elle lui plaqua le premier poignet sur l’accoudoir et après avoir lâché son autre poignet elle plongea la main dans sa poche pour récupérer les liens de serrage en plastique qu’elle avait récupéré quand il avait le dos tourné. Elle serra au maximum pour être certaine qu’il ne puisse pas s’en défaire. Avant qu’il ne puisse protester elle était en train de faire subir le même sort à son autre poignet. Maintenant qu’il était fermement attaché elle s’éloigna de lui pour venir s’assoir sur bureau, les jambes croisées en prenant garde à ne lui offrir aucune vue imprenable sur sa nudité partielle sous son trench.

« Maintenant que je suis sûre que tu ne bougeras pas, je t’explique ce qu’on va faire… Je ne te détacherai qu’une fois qu’on aura fini ce plan. Mais avant que tu ne dises que ce n’est pas juste et que tu chouines que je suis méchante. A chaque fois qu’on aura bien avancé disons que tu auras une récompense pour ton assiduité. »

Elle descendit du bureau pour s’intéresser à ce que contenait le fameux premier tiroir. Elle y découvrit les plans ou ce qui devait être des plans. Le coup de crayon n’était pas mauvais mais c’était vraiment brouillon. Elle soupira avant de lui lancer un regard désespéré. Elle ne pourrait pas compter sur lui pour faire des plans à l’avenir. Si elle devait recourir à ce genre de ruse à chaque fois ça deviendrait lassant avec le temps.

Elle prit une nouvelle feuille et décida de commencer par l’annexe qu’ils devaient construire de A à Z. Elle s’installa à nouveau sur le bureau mais cette fois elle fit moins attention à cacher le fait qu’elle ne portait presque rien sous le manteau léger.

« T’as réfléchis aux dimensions du bâtiment ? Il faut qu’on puisse faire rentrer une voiture et stocker absolument tout les produits de peinture. Faut qu’on puisse avoir un espace pour faire un petit labo dedans, vu que c’est un espace clos et qu’il contient des produits inflammables ainsi que du matériel potentiellement dangereux personne ne trouvera suspect que l’on prenne surveille cet endroit en particulier et qu’on prenne des mesures drastiques de sécurité du personnel. »

Elle était penchée sur le bureau, songeuse en tapotant sa joue avec le bout du crayon. Le travail avait enfin pris la place qu’il fallait dans son esprit au point qu’elle avait oublié la situation dan laquelle se trouvait Paul. Mais qu’importe au moins il ne bougerait pendant qu’elle réfléchissait.

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyVen 21 Mar - 18:00





Paul
Charlie


You better lose
yourself in the
music




Les oreilles. Elle s’en prenait à ses oreilles et quelque chose lui faisait penser que la louve parlait plus que la femme pour ça. Il n’avait jamais été fan des documentaires animalier mais il avait un vague souvenir de portées de louveteaux jouant à se mâchouiller les esgourdes de cette façon. Pourtant là ça n’avait rien d’un jeu innocent, ils en avaient tous les deux pleinement conscience. Le mécano tentait de découvrir ce qu’elle cachait, ou ne cachait pas sous son manteau, remontant ses mains en masquant de moins en moins son empressement à la retrouver nue entre ses bras. Ses mains à elle, en revanche, glissaient vers le bas, jusqu’à bientôt se retrouver sur ses poignets où elle les resserra un peu trop fermement à son gout, lui arrachant un « ouch » surprit. Avait-elle décidé de faire preuve de force plutôt que de sensualité ce soir ? L’un comme l’autre, il saurait s’en accommoder, il avait trop envie d’elle pour se soucier des méthodes qu’elle emploierait. Provoquant. Il n’avait pu s’en empêcher quand elle avait évoqué l’idée d’un jeu, persuadé qu’il pourrait la battre sur tous les terrains.

« Qui te dis que si tu gagnes je perds ? »

Notre américain recula légèrement la tête pour plonger son regard dans le sien, il cherchait à comprendre bien que ce soit pourtant limpide. Quelque-soit ce jeu il avait tout intérêt à la laisser gagner alors ? Là ça devenait délicat, mettre de côté l’appât du gain pour satisfaire leurs pulsions charnelles était une chose, perdre sciemment pour la satisfaire… C’est peut-être là qu’il avait tenté de détourner son attention vers le tiroir où il avait rangé les croquis qu’il avait fait. Loin de le lâcher, elle avait resserré son étreinte sur ses poignets à tel point qu’il avait finis par cesser ses caresses sur ses gambettes. Il la fixait à présent avec un regard mêlant une pointe d’amusement et un soupçon d’inquiétude. S’il était prêt à la laisser mener la danse, l’idée saugrenue que la louve puisse vouloir faire de lui son quatre-heures refaisait surface et il n’avait pas envie de devoir choisir entre sa maitresse et son business. Paul était perdu dans ses réflexions quand elle fit un mouvement auquel il ne s’attendait pas. La belle sortait quelque chose de sa poche et avant qu’il n’ait pu tenter de protester, elle lui avait attaché le poignet à l’accoudoir. Délicieuse. C’était tout à fait inutile, mais en avait-elle la moindre idée ? Certainement pas. Il n’était pas question non plus de lui mettre la puce à l’oreille en tentant de s’en défaire. Avec un rictus qui affichait clairement toutes les idées salaces que la situation lui procurait malgré tout, il la regarda faire de même avec son autre poignet.

« Maintenant que je suis sûre que tu ne bougeras pas, je t’explique ce qu’on va faire… Je ne te détacherai qu’une fois qu’on aura fini ce plan. Mais avant que tu ne dises que ce n’est pas juste et que tu chouines que je suis méchante. A chaque fois qu’on aura bien avancé disons que tu auras une récompense pour ton assiduité. »

Chouiner pour qu’elle le détache ? Surement pas. Le carrossier savait que les petits liens en plastique ne le retiendraient pas longtemps s’il y mettait du sien alors pourquoi risquer que sa partenaire découvre sa nature si elle comptait simplement le récompenser. Et la voir ainsi installée sur son bureau ne faisait qu’attiser sa curiosité quand à ce qu’elle avait prévu pour la suite. Se mordant à nouveau la lèvre sans la lâcher des yeux, il fit mine de tenter de se défaire des attaches qu’elle lui avait imposé, ce petit jeu l’amusait beaucoup. Il ne doutait plus, niait même avoir douté, pour lui la situation était limpide, elle voulait jouer avec lui et il allait tout faire pour qu’elle n’abandonne pas la partie en cours de route. L’orgueil. L’avarice. La luxure. Charlie avait décidément un don pour tout mélanger et la louve arrivait même à l’exciter en lui faisant ravaler sa fierté.

Elle avait fini par sortir les feuilles sur lesquelles il avait commencé à travailler leur projet et au regard qu’elle lui lançait, c’était aussi mauvais que ce qu’il pensait. L’idée était là mais le tout restait encore très brouillon. Assise sur le bureau, elle laissait entrevoir ce que le trench camouflait. Volontairement ? Peut-être, surement même puisqu’elle s’était assurée qu’il ne bougerait pas avant d’enfin prendre ce risque. Risque ? Il était évident que s’il avait eu la confirmation qu’il n’y avait ni robe, ni jupe sous le manteau plus tôt, il s’en serait déjà débarrassé depuis longtemps.

« T’as réfléchis aux dimensions du bâtiment ? Il faut qu’on puisse faire rentrer une voiture et stocker absolument tous les produits de peinture. Faut qu’on puisse avoir un espace pour faire un petit labo dedans, vu que c’est un espace clos et qu’il contient des produits inflammables ainsi que du matériel potentiellement dangereux personne ne trouvera suspect que l’on prenne surveille cet endroit en particulier et qu’on prenne des mesures drastiques de sécurité du personnel. »

La question de la belle asiatique l’avait fait sursauter, trop occupé qu’il était à lorgner chaque centimètre de peau que la veste laissait à nu. Crispant les poings, toujours sans la lâcher des yeux, il lui répondit d’une voix saccadée. Il avait du mal à se concentrer sur autre chose que les images que son imagination lui offrait.

« J’ai griffonné les dimensions dans le coin d’une des pages, il faudra deux locaux dans l’annexe en fait, un bien verrouillé pour les produits dangereux, et l’autre … oui … assez grand pour y rentrer un véhicule et travailler dessus…. Si on pouvait y ajouter un sous-sol digne de ce nom ou un faux plafond pour… les autres produits….en transit… je pense que ce sera mieux ainsi…»

Charlie ne semblait avoir fait complètement abstraction de sa présence et bien qu’il appréciait le fait qu’elle soit sur le point de dessiner dans une position plus lascive à moitié nue sur son bureau, il aurait préféré qu’elle ne l’oublie pas. De nouveau, il fit mine d’essayer de se défaire des liens qu’elle lui avait imposé, se forcer à se faire passer pour son malheureux prisonnier était tout à la fois source d’excitation et de vexation. La petite voix raisonnait à nouveau dans le fouillis de ses idées, tentant de le convaincre de se débarrasser des bouts de plastique en utilisant son pouvoir puis de se jeter sur elle pour assouvir enfin l’envie qu’elle suscitait. Mais bien qu’il ne l’admettrait jamais, il aimait étre le jouet de la louve. Alors, affichant des yeux de chiots qui lui avaient plutôt bien réussit la veille, il quémanda une petit attention de sa part.

« … Charlie ? … tu comptes finir les croquis en m’ignorant tout à fait… ou bien on va bosser ensemble dessus… on peut aussi les mettre de côté et tu me laisses vérifier si la photos de tout à l’heure n’était pas publicité mensongère … »




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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyVen 21 Mar - 22:11




Paul & Charlie


Charlie n’avait pas l’impression d’être particulièrement fétichiste des oreilles mais en y réfléchissant bien peut-être qu’elle avait un truc comme les loups mais la question n’était pas là. Elle se laissait emporter par la louve et se montrait plus brutale que ce qu’elle avait prévu initialement. Mais lorsqu’elle l’entendit gémir sous le coup de la pression elle ne put s’empêcher de sourire, le regard brillant d’un désir sauvage.

Elle l’attacha avec un tel empressement qu’il n’eut pas vraiment le temps de réagir, juste de s’inquiéter de ce qu’elle allait vraiment lui faire. Elle n’avait aucune envie de le dévorer, pas au sens qu’un loup l’entendrait en tout cas. Mais l’idée de le torturer physiquement faisait son petit bout de chemin. Le voir entravé de la sorte lui faisait son petit effet sans compter l’expression qu’il affichait sur son visage, visiblement le sentiment était partagé. Elle songea quelques secondes que tout ça partait vraiment en vrille mais qu’importe ils auraient largement le temps d’instaurer des limites si les choses allaient trop loin.

Maintenant qu’il était parfaitement installé elle pouvait se concentrer sur le travail qu’il leur restait à faire. Elle ignora ostensiblement son air de chien battu pour ne pas se laisser distraire. Mais elle ne pouvait pas le laisser attaché ainsi toute la soirée, il allait finir par devenir complètement cinglé. Déjà qu’il n’était pas très sain d’esprit alors si elle le rendait encore plus tordu elle finirait par se retrouver avec un associé totalement hors de contrôle. Alors qu’il lui donnait les indications qu’elle lui demandait elle tourna le regard vers lui pour lui accorder toute l’attention dont elle pouvait faire preuve en le voyant ainsi attaché. Il était à sa merci, elle repoussa la Louve qui tentait d’insuffler des idées malsaines à lui faire subir.

Elle reporta son attention sur le brouillon et les dimensions dont il lui parlait. Elle écouta ses idées et commença à griffonner ce qu’elle avait en tête pour voir ce que ça pouvait donner sur le papier. Le faux plafond ce n’était pas une mauvaise idée mais elle en aurait besoin déjà pour installer les machines qui lançaient la peinture sur la carrosserie. Et puis un sous-sol serait mieux protégé qu’un faux-plafond. Surtout que s’ils étaient assez intelligents ils pourraient trouver une bonne astuce pour dissimuler l’entrée de ce sous-sol. Elle avait déjà contacté certaines personnes qui s’y connaissaient dans la peinture sur voiture mais il n’était pas question de les mettre au courant du trafic. Parce qu’elle ne voulait faire confiance à personne. Elle avait en tête les paroles de Philipp, personne ne peut gagner votre confiance c’est ainsi qu’on survit dans ce milieu de requin.

Elle avait arrêté de dessiner pour penser à toutes ces choses, oubliant complètement Paul qui ne pouvait que la regardait pendant qu’elle restait songeuse. Enfin, non il pouvait encore parler et il ne se gêna pour user de ce droit qu’elle lui avait laissé. Elle en sursauta presque tellement elle était partie loin dans ses pensées mais elle n’y pouvait rien si son cerveau commençait doucement à tout mettre en place pour leur accorder une belle part du lion quand ils se lanceraient pleinement dans le business. C’était pour eux qu’elle faisait tout ça et pas seulement pour elle car il semblait maintenant évident que l’un n’irait plus sans l’autre.

Un simulacre de couple lui avait-elle dit lorsqu’ils s’étaient mis d’accord pour s’associer. Ca y ressemblait bien plus que ce qu’elle aurait pu penser quand elle avait prononcé ces mots. Elle haussa les sourcils en l’entendant proposer plusieurs issues à leur entrevue. L’idée de l’ignorer jusqu’à ce qu’elle ait fini faisait son bout de chemin mais non ce n’était pas acceptable pour lui. Il avait autant le droit de participer qu’elle. Il en avait même bien plus le droit qu’elle après tout c’était son garage qu’elle voulait modifier pour le moduler à ses exigences. Et puis c’était même lui qui paierait pour les travaux. Mais elle ne pouvait pas tolérer l’idée d’abandonner ça pour ce soir. Elle se redressa et vint se poser en travers de ses genoux. Elle passa une main sur ses épaules, savourant toujours autant ce contact avec son corps musclé.

« Je ne vais pas t’ignorer, je te l’ai dit je ne te détacherai pas tant que tout ça ne sera pas fini. J’ai encore pas mal de boulot à faire de mon côté demain et on doit faire ses plans pour commencer les travaux au plus vite donc je n’ai pas l’intention de remettre ça à demain ou quand tu seras plus disposé à penser à autre chose qu’au sexe. » dit-elle en lui plantant un regard sévère dans les yeux. « Toutefois, je t’ai promis une récompense… » dit-elle d’une voix plus douce, presque un murmure alors qu’elle faisait courir le bout de son index le long de sa cuisse nue pour faire doucement remonter le trench.

Elle eut une idée qui vint affoler tous ses sens lorsqu’elle l’envisagea sérieusement. Elle se releva et passa derrière le siège de Paul pour le pousser un peu plus vers le bureau. Une fois qu’il fut suffisamment proche mais pas trop non plus, elle se glissa entre lui et le bureau et s’installa confortablement sur ses genoux. Elle rejeta la tête en arrière pour la poser sur son épaule et pouvoir le regarder avec un sourire sur les lèvres alors qu’elle faisait tout pour caler ses fesses contre son bas ventre. Une manière d’avoir un contrôle sur l’avancée des choses en ce qui le concernait mais aussi pour qu’il reste certain qu’une fois que toute cette paperasse serait terminée il aurait vraiment droit à tout ce qu’elle lui promettait.

« Je suis gentille je te laisse une main de libre pour qu’on puisse travailler à deux sur ce plan. »

Elle remettait constamment l’histoire du plan pour ne pas l’égarer, elle savait qu’il lui faudrait résister à ses tentations à plusieurs reprises mais aussi qu’elle devrait le remettre sur les rails. Pourtant elle prit le coupe papier sur le bureau et le glissa entre le lien de serrage et le poignet de Paul. D’une petite pression elle fit craquer le plastique. Aussitôt que ce point fut réglé elle se concentra à nouveau sur le dessin qu’elle devait finir avant que la tentation ne devienne trop forte pour qu’elle n’y résiste.

* Pense boulot, boulot, boulot * psalmodiait-elle comme une litanie dans sa tête.

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptySam 22 Mar - 9:55





Paul
Charlie


You better lose
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Immobile. Elle avait réussit à le maintenir immobile après tout. C'était un exploit en soit et il devait bien l’admettre, la louve avait fait les choses comme il faut. Notre homme avait un mal fou à faire le tri dans tout ce qui se bousculait dans son esprit. Il détestait l'idée de la laisser penser qu'elle pouvait faire de lui ce qu'elle voulait, qu'il était trop faible pour se défendre face à ce petit bout de femme, lycan qui plus est. Il savourait la douce sensation d'abandonner son corps tout entier à une femme, d'être l'objet de ses fantasmes les plus sordides. Le tout lui provoquait un étrange mélange de désir et appréhension. Ne pas savoir ce au'elle comptait faire, quand bien même il pouvait s'y soustraire à tout moment, étant des plus grisant.

Exposer à la louve ce à quoi il avait pensé, les idées qui lui étaient venu concernant l'aménagement du garage pour en faire ce dont ils avaient besoin sans pour autant perdre son but original. Car il restait malgré tout hors de question qu'il renonce à se coller du cambouis jusqu'au coudes pour mettre son nez dans un moteur. Ça et un footing de temps en temps c'était le minimum s'il ne voulait pas devenir fou. Pouvoir se vider la tête en s'occupant les mains et les jambes. Ça et... Le petit jeu au'il menait avec sa jolie partenaire.

Charlie était plongée dans ses croquis, avançant du mieux qu'elle pouvait, c'est à dire bien mieux que lui. L'américain était toujours ligoté à sa chaise et feignait vouloir s'en libérer. Il cherchait à attirer son attention en se débâtant et en l'implorant de daigner lui accorder un instant, de mettre les plans de coté.

"Je ne vais pas t'ignorer, je te l'ai dit, je ne te détacherai pas tant que ça ne sera pas fini. J'ai encore pas mal de boulot à faire de mon coté demain et on doit faire ces plans pour commencer les travaux au plus vite donc je n'ai pas l'intention de remettre ça à demain ou quand tu seras plus disposé à penser à autre chose qu'au sex."

Sévère. Déterminée.

"Toutefois, je t'ai promis une récompense...."

Son regard suivait le doigt quelle faisait courir le long de sa cuisse pour faire légèrement remonter le manteau et dévoiler toujours un peu plus de sa peau nue. Il avait penché la tête sur le coté pour ne rien perdre du spectacle mais toute séduisante qu'elle était, elle n'en restait pas moins un animal sauvage imprévisible.

"Qu'est ce que tu..."

La belle s'était brusquement glissée derrière lui pour avancer son siège vers le bureau. L'esprit de notre mécano s’affolait encore, qu'elle idée tordue avait bien pu traverser la tête de son associée? Il eu sa réponse lorsqu'elle vint s'asseoir sur ses cuisses, se collant allègrement contre lui, jouant du bassin pour lui faire profiter d'un contact des plus envoûtants. Il déglutit à nouveau, cherchant tout la concentration dont il aurait besoin pour ne pas céder à la tentation d’écouter la petite voix dans sa tête qui le priait d'inverser les rôles en trichant un peu.

"C'est là que je regrette de travailler en jean plutôt qu'en survêt... Pas assez souple comme tissus..."

Cynisme. C'était tout ce qu'il avait trouvé, tout ce dont son esprit embrouillé était capable en ce moment.Il espérait qu'elle comprenne l'allusion plus rapidement que la veille et prenne un peu pitié de lui. Mais elle fit bien mieux que ça.

"je suis gentille, je te laisse une main de libre pour qu'on puisse travailler à deux sur ce plan."

Joignant le geste à la parole, elle empoigna un ouvre lettres sur le bureau et s'en servit pour détacher l'un de ses poignets. Ni une ni deux, Paul passa aussitôt la main libre sur le ventre de la jeune femme pour la serrer contre lui. Se délecter du retournement de situation. S’enivrer de son parfum. S'en prenant à son tour à l'une de ses oreilles, et dans un murmure cherchant à provoquer la même excitation et la même crainte qu'il avait éprouvé quand elle l'avait ligoté aux accoudoirs, il lui promis;

"Puisque Madame a décidé qu'on allait travailler, soit... travaillons. Mais gares si la récompense promise n'est pas au rendez vous à l'arrivée."

Puis aussi soudainement qu'il l'avait empoignée, il la lâcha pour s'emparer d'un crayon sur le bureau. Le faisant tourner entre ses doigts, il optait à présent pour un ton faussement blasé.

"Bien... Alors faux plafond ou sous sol?"

Rentrer dans son jeu. Après tout maintenant qu'elle était prévenu, il n'avait plus aucune raison de ne pas se laisser aller. Etre son jouet oui, mais elle ne devait pas oublier qu'il voulait y trouver son compte. Il était à présent confortablement calé sur la chaise, bien que son poignet gauche soit toujours entravé, une superbe brunette assise sur les genoux et bossait sur le projet qui allait lui, leur rapporter gros. Paul se délectait de la situation mais il comptait bien en finir avec les croquis rapidement, plus tôt ils auraient terminé de peaufiner les détails, plus tôt il pourrait se défaire de son jean dans lequel il se sentait définitivement à l’étroit.






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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptySam 22 Mar - 17:23




Paul & Charlie


Il ne bougeait plus, enfin elle pouvait se concentrer sur ce qu’elle avait à faire. C’était un mal nécessaire, elle devait se faire violence, plus vite elle aurait fini avec cette tâche plus vite elle pourrait s’amuser avec lui à fond. Le souvenir de la nuit dernière était bien trop présent dans son esprit pour qu’elle puisse l’ignorer sans imaginer toutes les choses agréables pour eux deux. Mais non il fallait qu’elle se concentre. Ou pas.

Elle lui avait promis, après tout, des récompenses à chaque fois qu’ils feraient une bonne avancée. Elle relevait délicatement le pan de manteau qui cachait une partie de sa cuisse tout en réfléchissant à une idée pour le maintenir en haleine. C’était le seul moyen pour qu’ils puissent continuer sans qu’il ne pète sauvagement un câble. Elle eut un sourire satisfait en l’entendant essayer de lui demander ce qu’elle faisait alors qu’elle poussait le siège vers le bureau. Alors quoi, il ne se sentait pas en sécurité avec elle ? Avait-il peur qu’elle ne se décide à le dévorer plutôt que de s’associer à lui ? Elle savourait l’idée qu’il puisse craindre pour sa vie alors qu’elle était à ses côtés.

Elle se cala sur ses genoux, se collant stratégiquement sur le point le plus sensible de son anatomie masculine. Elle ne put retenir un petit rire en l’entendant parler de jean qui l’empêchait sans doute d’apprécier toutes les courbes de son corps qui étaient en contact avec le sien. Il lui donnait des idées pour la suite des choses. Mais pour le moment elle se contentait de lui libérer une première main parce qu’elle avait beau vouloir travailler elle voulait elle aussi avoir droit à sa part du gâteau.

« Tu devrais peut-être envisager pour les prochaines fois de te mettre plus à l’aise alors. »

Tout en lui libérant une première main elle mit plus d’application à se coller à lui. Mais alors qu’il reprenait toutes les libertés de sa main il la serra avec force pour qu’elle soit plaquée à lui. Il voulait qu’elle ressente la même chose que lui alors qu’elle l’avait entravé ? Elle devrait peut-être se sentir plus vulnérable mais c’était tout l’inverse, il savait réveiller en elle les parties les plus sauvages de son existence. Il enchaîna alors en la mettant en garde sur la récompense qu’elle lui promettait.

Elle reprit son crayon et se pencha légèrement sur le bureau. Elle commença par tracer quelques petites choses sur le plan, de sa main libre elle entrelaça ses doigts avec ceux du mécano. Cette fois-ci avec plus de douceur elle le guida vers ses cuisses nues, après tout c’est pour ça qu’elle s’était pointée dans cette tenue, pour qu’il puisse apprécier chaque millimètre carré de peau qu’elle lui offrait. Elle eut un sourire en l’entendant embrayer sur le travail comme elle le lui avait demandé.

Il faudrait qu’elle se montre drôlement ingénieuse pour les prochaines fois qu’ils devraient prendre ce genre de décisions. Elle en avait déjà mal au crâne rien que d’y penser mais bon pour le moment elle devait se concentrer sur ce puta*n de plan.

« Ça me parait évident qu’il faut stocker tout ça en cave. Mais il nous faudra un faux plafond quand même. T’imagines le truc si le faux plafond s’effondre avec toute une cargaison ? On ne peut pas prendre ce risque. J’ai presque fini ce truc et ensuite on passe au plus chiant. Je pense qu’on peut tabler sur cinq voitures par mois pour le business dans un premier temps. Donc faut qu’on puisse en stocker le double histoire que tu puisses continuer à faire joujou avec tes moteurs dans ton cambouis sur une voiture ou deux et on acceptera de vrais voitures qui doivent être tunées histoire que ça ne paraisse pas suspect qu’on soit un garage spécialisé qui n’est pas capable de faire des voitures locales. »

Elle terminait le plan de l’annexe en jetant de temps en temps un coup d’œil sur le brouillon qu’il avait jusqu’à présent. Elle devait se retenir de tout jeter pour se blottir contre lui et lui ordonner de la faire monter dans son appartement. Mais non ce ne serait définitivement pas professionnel et elle s’en voudrait lourdement après coup. Elle avait enfin fini le premier jet de l’annexe et elle se défit de l’étreinte de Paul pour se redresser en sachant pertinemment qu’il aurait du mal à la suivre. Mais elle n’avait pas pour autant l’intention de s’échapper à lui. Une fois debout elle se pencha sur le bureau pour se saisir d’une nouvelle feuille blanche. Avec un sourire elle sentit le trench remonter doucement sur ses cuisses pour lui offrir davantage de peau nue. Elle accentua sa cambrure plus que nécessaire pour ce qu’elle devait faire.

« Allez on finit celui-là et je t’emmène en haut pour ta vraie récompense. Mais tu ne devrais pas prendre l’habitude d’être récompensé à chaque fois que tu fais quelque chose. Parce que bon là théoriquement c’est quand même moi qui te le fais. »

Elle abandonna la feuille sur le bord du bureau pour se retourner vers lui. Elle se mit à réfléchir rapidement tout en se mordillant la lèvre.

« On change les règles, vu que c’est moi qui fais tout c’est toi qui devras me récompenser quand on aura fini. » dit-elle en grimpant sur ses genoux, toujours face à lui.

Elle colla son corps à lui après avoir déboutonné le premier bouton de son manteau, lui offrant toujours plus de possibilités de la voir peut-être enfin dans sa tenue la plus minimaliste.

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyDim 23 Mar - 12:19





Paul
Charlie


You better lose
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Sa petite mise en garde n'avait pas eu l'effet escompté. Il aurait aimé qu'elle s'offusque, s'effraye peut être d'avoir joué avec le feu comme elle le faisait. D'un autre coté, le fait que la belle ne craignait pas de perdre le contrôle qu'elle avait sur lui était une preuve de plus de sa détermination. Restait encore à déterminer jusqu'où elle serait capable d'aller s'il la laissait faire et l'américain comptait bien la laisser faire. Tout ceci était tellement grisant, bien qu'il devait sans cesse être attentif et garder le contrôle. Il était hors de question de se dévoiler au risque de voir s'envoler toutes ses perspectives d'entrer à nouveau dans le monde excitant de l’économie de l'ombre. Garder le contrôle. Rester patient. Tout le paradoxe était là, il était incapable d'être patient.... jusqu'ici tout du moins. La louve avait-elle une aura particulière qui l’incitait à rester en place quand elle lui en intimait l'ordre ? Ou bien était-ce la perspective de ce qu'elle lui offrirait s'il se tenait sage encore un instant qui l'aidait à rester calme ? Notre mécano arrivait à la conclusion que ce devait être quelque chose à mis chemin entre ces deux théories quand elle empoignait la main qu'elle avait libérée quelques instants plus tôt. Douce. Le jeune femme semblait avoir laissé la bête de coté et entraînait sa main libre avec douceur pour la poser sur sa cuisse. Paul la laissa faire se contentant de crisper la main encore liée à l'accoudoir sur celui ci, cherchant toujours à garder le contrôle tant bien que mal. La petite voix hurlait à présent si fort qu'il sentait presque monter la migraine. L'écouter, en finir avec tout ce cirque, apaiser toutes ses tensions une bonne fois pur toutes, cesser de martyriser son orgueil qu'elle écrasait du pied en le traitant de la sorte. Savourer simplement la situation, la savoir suffisamment naïve pour penser qu'elle le maîtrisait tout à fait mais s'abandonner tout de même à ses caprices juste pour le plaisir de se torturer l'esprit comme il le faisait à présent. Fou ? Très probablement, mais tant qu'il gardait le contrôle de la part de chaos en lui qui ne demandait qu'à s'exprimer, tout irait bien. Tant qu'il garderait le contrôle.

« Ça me parait évident qu’il faut stocker tout ça en cave. »

De quoi parlait-elle ? Oui elle était concentrée sur les plans. Notre américain tentait de faire de même mais il avait de plus en plus de mal à faire le tri dans ses pensées, à faire taire toutes les pulsions qui l'envahissaient peu à peu.

« Mais il nous faudra un faux plafond quand même. T’imagines le truc si le faux plafond s’effondre avec toute une cargaison ? On ne peut pas prendre ce risque. »

Cargaison ? Paul saisi le petit mot pour tenter de s'y accrocher et se concentrer de nouveau sur l'important. La cargaison, la marchandise qu'ils allaient faire circuler, qu'ils allaient vendre, qui allait leur rapporter gros. Sa main entravée mima machinalement le moment où il pourrait compter les beaux billets qu'il allait amasser. Il ferma les yeux, respirant à présent plus calmement comme un sourire intéressé se dessinait sur ses lèvres. Voila qui allait pourvoir garder les petites voix sous contrôle encore un peu.

« J’ai presque fini ce truc et ensuite on passe au plus chiant. Je pense qu’on peut tabler sur cinq voitures par mois pour le business dans un premier temps. Donc faut qu’on puisse en stocker le double histoire que tu puisses continuer à faire joujou avec tes moteurs dans ton cambouis sur une voiture ou deux et on acceptera de vrais voitures qui doivent être tunées histoire que ça ne paraisse pas suspect qu’on soit un garage spécialisé qui n’est pas capable de faire des voitures locales. »

Rouvrant les yeux, il se rendit compte que pendant qu'il luttait avec lui même tendant une oreille peu attentive à ce que Charlie lui expliquait, sa main libre n'avait pas cessé de caresser sa peau pour autant. Il retint tant bien que mal un fou rire qui montait comme il avait sous les yeux la preuve qu'il avait finalement réussit à garder le contrôle malgré tout. Se tortillant du mieux qu'il pouvait pour obtenir une meilleure vue sur les croquis. Qu'avait-elle dit ? Stocker une dizaine de voitures donc ? C'était beaucoup, même si ça pouvait lui permettre de continuer son job de mécano il n'allait pas rechigner même si ça allait lui coûter plus cher que prévu.

« Je ne vais pas me plaindre si je peux garder les mains dans le cambouis... mais combien d'employés pour tunner cinq voitures ? Ma belle j'ai peur que tu vois les choses en grand trop vite, tu ne voulais pas attirer l'attention mais si on entreprend de gros travaux sans garanties apparentes de la réussite de l'opération légale, les gens vont se poser des questions. On devrait commencer par deux ou trois, puis on ré agrandira. Je suis peut être pas un exemple de sagesse mais je sais me faire petit quand il faut. Crois moi, tu ne veux pas que l'on vienne fouiner dés la réouverture pour comprendre d'où viennent mes fonds pour de si gros travaux et quelle étude de marché m'a fait me lancer dans une telle folie sans réfléchir. »

Lui prenant le crayon des mains, abandonnant ainsi à regrets le contact de ses cuisses, il rectifia un peut le plan qu'elle avait tracé. Ne pas attirer l'attention. C'était capital s'ils voulaient que tout ceci soit fonctionnel. Il s'étonnait cependant de la logique dont il venait de faire preuve, mettant ça finalement sur l’instinct de survie qu'il avait développé au fil de ses cavales. Son esprit instable fit une embardée quand elle se leva pour saisir une autre feuille. Ses mains esquissèrent un mouvement vers la croupe qu'elle lui offrait en se penchant ainsi vers le bureau mais une seule atteint son but, tentant de relever une bonne fois pour toute le manteau qui lui gâchait la vue. Il en avait oublié le lien qui lui maintenait encore un poignet immobile. Il prit une grande inspiration et laissa siffler un long soupire de soulagement. Il cru un instant avoir utiliser son pouvoir en laissant parler ses pulsions mais un coup d’œil au morceau de plastique qui l'attachait toujours, intact, le rassura sur ce point.

« Allez on finit celui-là et je t’emmène en haut pour ta vraie récompense. Mais tu ne devrais pas prendre l’habitude d’être récompensé à chaque fois que tu fais quelque chose. Parce que bon là théoriquement c’est quand même moi qui te le fais. »

Nerveux après l'erreur qu'il avait faillit commettre, il releva brusquement la tête vers elle comme elle se retournait à présent pour lui faire face. Rester concentrer. Rester focaliser sur l'instant.

« Hey, je t'ai fourni un brouillon et j'ai donné un coup de crayon quand même... »

Le mécano souriait à nouveau naturellement, il y avait au moins un point positif à son immaturité, il allait d'une idée à une autre si facilement, qu'il lui était aisé d'agir comme si de rien était. Il maudissait à présent définitivement l'inventeur du jean qui n'avait probablement pas anticipé que quelqu'un puisse se retrouver dans sa situation, il avait fallut à la jolie brune un regard et une mimique aguicheurs pour chasser d'un seul coup tout ce qui pouvait traverser son esprit. Tout ? Tout sauf l'envie de la retourner sur son bureau.

« On change les règles, vu que c’est moi qui fais tout c’est toi qui devras me récompenser quand on aura fini. » 

Il se cala en arrière contre le dossier comme elle s'asseyait à nouveau sur ses genoux, face à lui cette fois. Le bouton du trench qu'elle venait de détacher exerçait sur lui une soudaine fascination. Incapable de détacher son regard du petit bout de peau, nue, qu'elle venait de mettre à jour, il baragouina quelque chose

« ...que tu veux.... ce qui... plans... explose»

Puis il secoua brièvement la tête comme pour retrouver ses esprit, souffla un coup en penchant la tête dans une moue qui ne masquait pas du tout l'état dans lequel elle le mettait, et sans lâcher le bouton suivant des yeux, gardant les deux mains solidement crispées sur les accoudoirs, il répéta la phase en entier. 

« Tout ce que tu veux, dit moi ce qui te manque et on termine ces foutus plans avant que j'explose. »

Et il ne parlait pas tant de son jean que de son esprit dans lequel une flopée d'idées recommençaient à lui coller la migraine. L'idée de devoir la récompenser elle ne le dérangeait étrangement pas le moins du monde, vraiment la louve avait cette emprise sur lui, si il devait la satisfaire, il y trouverait son compte de toutes façons.




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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyDim 23 Mar - 14:53




Paul & Charlie


La louve ignorait tout de ses problèmes de contrôle de toute façon elle n’en avait rien à faire, elle voulait qu’il perdre la tête pour qu’ensuite elle soit son unique repère. De cette manière elle pouvait s’assurer avoir une emprise sur lui. Bien entendu elle n’avait pas l’intention de l’influencer en tout et pour tout si elle avait voulu un associé complètement demeuré elle ne l’aurait pas choisi lui. Elle voulait juste pouvoir lui imposer les choix qu’elle voulait et pour les autres elle lui laissait son libre arbitre. Cela dit elle n’avait aucune idée de ce que pouvait signifier cette perte de contrôle chez son associé.

Le jour où cela arriverait elle serait bien dans la merde et à jouer avec le feu comme elle le faisait elle risquait de se retrouver dans la pire des situations. Mais ça elle n’en savait rien et elle espérait ne jamais le savoir un jour. Au-delà du fait qu’il pouvait s’en prendre à elle et lui faire du mal si elle apprenait sa véritable nature elle serait partagée entre vouloir le tuer tant qu’elle l’avait sous la main, le dénoncer à la meute pour qu’ils s’en chargent ou ignorer ce détail et continuer ce qu’ils faisaient.

Elle parlait travail et elle sentait bien qu’il n’était pas très présent, ses pensées vagabondaient ailleurs. Elle faisait tout son possible pour raccrocher son cerveau le temps qu’ils aient fini avec ces fichus plans. Qu’est-ce qu’elle aurait aimé qu’il ait réussi à faire des plans potables pour faire venir le constructeur et surtout qu’ils puissent passer de suite à la récompense. Elle s’activait du mieux qu’elle pouvait sur ce plan. Elle était en train d’évaluer la capacité de voiture qu’ils pouvaient gérer. Mais le problème n’était pas la capacité mais plutôt le fait de voir trop grand trop vite. Il n’avait pas totalement tort sur ce point mais combien de temps ça prendrait. L’étude de marché si effectivement ils arrivaient à débusquer autant de voitures ils pourraient parfaitement justifier leur folie des grandeurs. Elle pinça les lèvres en signe de reddition et le laissa prendre le crayon.

« Tu as peut-être raison. Mais bon on aurait pu justifier de voir aussi grand. Ça va prendre du temps si on va sur ce chemin-là. »

Elle était surprise d’entendre Paul faire preuve d’autant de patience sur le sujet. Elle n’était pas capable d’en faire autant si elle était venue le voir c’était pour faire avancer son propre business. Mais il avait raison sur ce point ils pouvaient peut-être justifier leurs délires mais ça attirerait l’œil et un policier habitué ne se laisserait pas leurrer par si peu.

Ils étaient maintenant d’accord pour faire plus petit. Elle le laissa rectifier à sa guise. Il ne restait plus qu’un plan à faire et en récupérant une nouvelle feuille blanche elle lui exhiba son arrière train. Elle l’entendit se tortiller alors que sa main libre se glisser sur sa peau. Elle se méprenait sur la raison de son soupire alors qu’il relevait le manteau, dévoilant l’unique bout de tissu qu’elle portait en dessous. Elle ne l’avait pas trompé pour le coup elle avait bel et bien mis la culotte qu’elle lui avait envoyé par SMS.

Elle lui faisait maintenant face en lui disant qu’elle faisait quand même une bonne partie du boulot et c’est lui qui devait être récompensé. Elle le trouva nerveux d’un coup alors qu’il se justifiait. Elle ne put s’empêcher de sourire en réponse à sa justification semblable à celle qu’un gamin de huit ans pouvait donner si on le menaçait de lui reprendre le bonbon promis.

Mais elle n’avait pas l’intention de le laisser sans rien. Au contraire elle lui proposa d’inverser la tendance en lui demandant de la récompenser tout en se positionnant sur ses genoux. Le frottement du jean sur sa peau nue lui arracha un petit froncement de nez. Cette matière était vraiment un enfer pour tout le monde. Mais elle ne dit rien et se contenta de déboutonner un premier bouton. Elle fut satisfaite de l’effet rendu par cette révélation. Elle manqua d’exploser de rire en l’entendant débiter un flot de mots qui n’avaient ni queue ni tête. Exploser ? Sa petite tête menaçait de le faire sans aucun doute. Il lui promit alors ce qu’elle voulait pourvu qu’ils finissent ses plans. Elle se pencha vers lui pour lui mordiller l’oreille.

« On ne va pas tout reprendre depuis le début, on va juste reprendre ton brouillon et l’améliorer. » murmura-t-elle au creux de son oreille.

Elle se releva et passa derrière lui. Elle lui mit le crayon dans la main libre et le fit avancer au maximum devant le bureau. Ses mains glissèrent sur son torse alors qu’elle était toujours penchée sur lui, la joue appuyée contre sa tête.

« Je te laisse faire, tu ne veux pas qu’on fasse trop grand alors montre-moi ce que tu veux. » dit-elle toujours dans un murmure alors que ses mains parcouraient doucement chaque muscle de son torse en descendant toujours un peu plus bas mais avec une lenteur calculée.



Dernière édition par Charlie M. McAllister le Lun 24 Mar - 14:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyLun 24 Mar - 11:02





Paul
Charlie


You better lose
yourself in the
music




Si Paul n'avait jamais été un modèle de sagesse, il avait suffisamment d’expérience pour faire preuve de prudence sur certains points. Ne pas attirer l’attention des forces de l'ordre et du fisc sur leur petite affaire était une priorité. Avant même de risquer de s’attirer les foudres de la concurrence, il fallait déjà se lancer, chose impossible si ils avaient des contrôle inopportuns. Bien sur, l'américain avait pleinement conscience que tout ceci leur ferait perdre du temps, mais il valait mieux perdre quelques mois à tourner à petit régime que de voir le tout avorté prématurément. Il fut soulagé quand sa partenaire approuva l'idée. Elle aussi semblait redouter la perte de temps, mais si elle était venu le voir lui, c'était pour le dossier qu'elle avait assemblé sur lui, pour son passé qui en faisait un allié d’expérience à défaut être fiable.

Fiable ? Le faux pas qu'il avait cru faire quand elle s'était penchée en avant lui ôtait toute illusion de ce coté. Il allait devoir faire attention, redoubler d'effort pour se contrôler s'il ne voulait pas risquer de se dévoiler. La louve ne saurait peut être pas tout de suite d'où viendrait le chaos qui envahirait la pièce s'il utilisait son pouvoir, mais puisqu'il était la seule créature qu'elle aurait sous les yeux, il ne lui faudrait probablement pas longtemps pour faire le rapprochement. Il était hors de question de risquer de perdre son business et sa ravissante maîtresse par la même occasion.

Sourire de nouveau. Tenter de négocier la récompense promise sur laquelle elle faisait mine de revenir. Ridicule. Elle lui faisait perdre ses moyens. Ou peut être avait-il trop de choses en tête pour que ses mots sortent en ordre comme il lui répondait. Reprendre son calme. Garder le contrôle de ses pensées décousues. Exploser. C'était bien l'impression que son esprit lui donnait, être sur le point d'exploser. Perdre le contrôle. La seule chose qui l'effrayait vraiment et à trop côtoyer la louve, il allait bien arriver un moment où ça lui arriverait. Paul n'était cependant pas prés à renoncer à la douce torture à laquelle la belle le soumettait , il était assez tordu pour apprécier l'instabilité permanente dans laquelle il était. C'était un peu comme courir sur un fil, grisant, terrifiant mais terriblement grisant.

L'oreille à nouveau. Le souffle de la jeune asiatique dans son cou comme elle lui murmurait quelques mots rassurants.

« On ne va pas tout reprendre depuis le début, on va juste reprendre ton brouillon et l’améliorer. » 

Ils auraient bientôt finit si on en croyait ces mots. Il la suivit des yeux comme elle se relevait pour le contourner. A nouveau, elle avança la chaise vers le bureau et il afficha une petite moue déçue en comprenant qu'elle n'avait volontairement pas laissé la place de revenir se poser sur ses genoux. Charlie n'avait cependant pas l’intention de se tenir à l'écart pour autant et quand elle glissa ses mains sur son torse, il se passa la langue sur la lèvre inférieur avant de la mordre une fois de plus. Elle ne comptait définitivement pas lui laisser une minute de répit.

« Je te laisse faire, tu ne veux pas qu’on fasse trop grand alors montre-moi ce que tu veux. »

« Oui Bwana ! »

Du Swahili... ça lui était venu comme ça, un vague souvenir des mois passés en Afrique. Sauf qu'à l'époque, c'est lui que les boy appelaient ainsi. Bwana... Il avait beau ne rien vouloir lâcher quand à son statut d'associé à parts égales dans cette affaire, là c'était elle qui tenait les rennes, c'était elle qui faisait pression sur lui pour qu'il soit productif. Prenant modèle sur ce qu'elle avait déjà fait, il faisait de son mieux pour coucher sa version à lui sur le papier. Les mains qu'elle glissait centimètre par centimètre toujours un peu plus bas ne l'aidait pas vraiment à garder un trait précis et droit mais curieusement elles me maintenaient concentré. Concentré sur ce qui l'attendait s'il s'appliquait. Appuyant lui aussi sa joue contre la sienne, il commentait chaque trait.

« Regarde, ici on va pouvoir mettre le local destiné aux produits à risque, c'est là je pense qu'il faut prévoir l'entrée vers le sous sol. Tu sais le meilleur ? Pas besoin d'impliquer le promoteur qui nous fera les travaux pour ça... il y avait déjà un sous sol sous le hangar. Je l'ai fait condamné quand je l'ai rénové pour ouvrir le Winged, on ne peut pas toucher à la partie sous le garage en lui même, j'en ai besoin pour l’élévateur et les eaux usées tout ça... mais il reste une bonne partie que j'ai fait murer. »

Le mécano croquait rapidement au dos d'un de ses brouillons la disposition du sous sol en question sous le hangar. Puis revenant sur le plan de l'annexe, il plaça un petit carré sensé représenter la trappe qui mènerait à la dite cave. C'était là qu'il regrettait de ne pouvoir utiliser son pouvoir au grand jour avec la louve. Comme à l’époque où il masquait le double coffre des voitures en Irlande en trichant juste ce qu'il faut pour les seller. Qu'importe, ils trouveraient quelque chose.

« Un acces bien camouflé...voila...ensuite le faux plafond, je pense qu'il peut courir sur toute la superficie de l'annexe. Le garage en lui même...et bien je pense qu'ici on peut tenter d’aménager un genre de salle d 'attente devant le bureau histoire de faire un peu sophistiqué...une belle machine à café et quelques chaises... »

Satisfait de ce qu’il venait de griffonner il posa le crayon et glissa doucement sa main vers une de celles que la jeune femme glissait toujours le long de son t-shirt. L'américain tentait à présent de la guider plus bas. Se libérer de son jean. Il avait gentiment obéi jusque là et espérait avoir mérité un peu de réconfort. Penchant la tête en arrière, il vint coller son nez dans la crinière brune de sa partenaire. Un soupire, quelques mots qui ressemblaient à une supplication bien plus que ce qu'il aurait voulut.

« T'en penses quoi...Bwana.. ? J'ai mérité une pause cette fois non ? »





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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyLun 24 Mar - 14:09




Paul & Charlie


Prudence, pour qu’ils puissent ensuite atteindre le sommet, ils devaient d’abord commencer leur ascension de telle sorte à ne pas éveiller les soupçons. C’est pour cette raison qu’elle l’appréciait. Il n’était peut-être pas le modèle du contrôle mais il s’y connaissait assez pour pouvoir la freiner quand elle s’emballait. Elle n’avait aucune expérience dans le domaine et devait s’en remettre à lui pour ce genre de chose. Elle n’aurait pas pu supporter un associé plus calme, plus prudent que Paul. Il faisait ressortir toute la bestialité qui sommeillait en elle mais au moins il s’en accommodait et en jouait quand c’était nécessaire.

Il y avait une certaine alchimie entre eux que personnes ne pourraient comprendre. Chacun aussi instable que l’autre, ils savaient cependant contrebalancer la folie de l’autre pour qu’un équilibre se crée. Finalement peut-être que dans ce cas présent le sexe était une bonne manière de s’équilibrer, aucun des deux n’étaient frustrés de ce côté-là ce qui permettait d’être sûr que ni l’un ni l’autre ne finirait par exploser et commettre un impair.

Elle quitta ses genoux pour se positionner derrière lui sans pour autant le laisser tout seul, elle était là, présente à ses côtés caressant doucement chaque centimètre carré de peau sous son T-shirt comme une promesse qu’il ne repartirait pas sans rien. Elle haussa les sourcils lorsqu’il l’appela par un nom étrange alors qu’elle lui demandait de se débrouiller tout seul vu qu’ils voyaient les choses différemment pour ce point. Bwana, elle nota de lui demander ce que ça voulait dire et d’où ça lui venait une fois qu’il aurait terminé. Pour le moment elle devait le garder concentré sur sa mission.

Elle ne portait pas le moindre intérêt au dessin qu’il faisait, elle s’appliquait à se contenir pour ne pas tout simplement lui arracher le crayon des mains et tout faire voler en éclat. Elle se mordait la lèvre pour résister à ces envies folles. Elle tenta de s’accrocher un petit peu alors qu’il lui parlait du sous-sol déjà existant ce qui permettrait d’éviter de trop gros travaux. Dans le fond elle n’en avait strictement rien à faire, tout ce à quoi elle pensait alors qu’elle avait le regard dans le vide, tourné vers ce fameux plan, c’était de savoir si elle le gardait attaché ici ou si elle allait récupérer ses affaires dans sa voiture avec absolument tout ce qu’elle avait voulu ramener pour lui et pour son intérêt à rester attaché.

« Ben c’est cool alors, moins de travaux, moins de dépenses et personne ne sera au courant de cette petite cave. Ça veut dire que tu comptes le faire tout seul pour aménager ça ? » dit-elle d’une voix tellement distraite qu’elle ne se souvenait même pas avoir prononcé ces mots.

Elle n’en pouvait plus de devoir se retenir encore et encore, elle en perdait la motion du temps. Finalement c’était bien plus facile quand c’était elle qui dessinait, elle avait de quoi s’occuper les mains et l’esprit pour ne pas penser directement à lui et à l’étage du dessus. Elle se contenta de marmonner quelque chose d’indistinct lorsqu’il parla d’accès camouflé, machine à café et compagnie. Elle avait l’impression d’être dans un état second, elle entendait vaguement ce que Paul pouvait bien lui dire, elle avait pleinement conscience des gestes qu’elle faisait mais tout à coup c’était comme si la louve avait pris sa place dans sa tête pour qu’elle puisse obtenir ce qu’elle voulait. Ou alors elle était tout simplement en train de devenir réellement bestiale comme l’animal. Elle sursauta presque en le sentant dans ses cheveux avant qu’il ne lui lance une ultime supplication. Son regard se posa sur le croquis qui avait l’air plutôt avancé, depuis quand était-elle dans cet état second ?

« Hein ? C’est quoi cette histoire de Bouana ou je ne sais quoi ? T’as décidé de jouer la carte de l’exotisme ? » demanda-t-elle en se redressant vivement.

Elle tira sur le fauteuil pour le décaler du bureau alors qu’elle revenait prendre place face à lui sur ses genoux. Sauf que cette fois elle avait la ferme intention de le mettre à l’aise. Elle s’empara de ses lèvres avec avidité pendant que ses mains descendirent jusqu’au bouton de son jean qu’elle décida de défaire pour au moins lui accorder plus d’espace avant que ça n’explose réellement. Elle sentit d’abord une première vibration, puis une deuxième en continu. Elle s’éloigna légèrement de Paul pour essayer de comprendre d’où cela provenait. Ce n’était pas de sa poche à lui que ça venait mais de la sienne. Elle entreprit de fouiller sa poche mais elle avait la sale manie de tout y mettre en vrac. Elle fit tomber les clés de sa voiture, celles de son appartement avant de mettre la main sur son portable. Elle ne connaissait pas le numéro et alors qu’elle était sur le point de laisser l’appel courir elle eut comme le pressentiment qu’elle ferait mieux d’y répondre.

« Oui ? » répondit-elle sèchement.
« Miss McAllister ? »
« C’est moi. Qui est à l’appareil ? » demanda-t-elle en fronçant les sourcils, le regard rivé sur Paul qu’elle maintenait au silence d’un simple doigt posé sur ses lèvres.
« Un ami d’amis de votre père. »

Le choc était dur à encaisser. Elle qui pensait ne plus jamais avoir à faire à son père elle se retrouvait rattrapé par sa réputation. Elle se redressa, quittant les genoux du mécano pour s’éloigner en lui tournant ostensiblement le dos. Le moment était super mal venu pour lui parler de son père comme ça, comme une fleur.

« Que puis-je pour vous ami d’amis de mon père ? » demanda-t-elle sur la défensive.
« Me voir et marchander. »
« Ça risque d’être compliqué là… Je suis quelqu’un d’occupé. Vous voulez quoi exactement ? » demanda-t-elle en revenant vers son associé avec un petit sourire pour ne pas qu’il s’inquiète de la tournure des choses.
« Je sais pour votre petit trafic. »

Elle s’immobilisa et posa un regard interdit sur Paul. Comment cette personne pouvait-elle savoir quoi que se soit ? Ils n’avaient rien commencé et déjà quelqu’un savait. Elle était dans la merde parce qu’en plus cette personne semblait liée à sa famille et pire encore à d’autres amis de son père. Ça voulait donc dire que la famille ne serait pas la seule au courant de ses agissements. Elle se mordit violemment la lèvre. Ils étaient dans la merde, elle devait endiguer ça avant que ça ne devienne un vrai problème.

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyLun 24 Mar - 18:01





Paul
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You better lose
yourself in the
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Pourquoi n’avait-il pas songé plus tôt au sous-sol ? Parce qu’il avait fallu qu’elle le force à se concentrer pour qu’il y pense. Parce qu’il n’arrivait pas à se focaliser sur les détails par lui-même. Bien sur notre mécano aurait pût arriver seul à cette idée mais il y aurait mis le temps si la louve n’avait pas su le recentrer sur les choses importantes. Gagner du temps. A eux deux ils en étaient finalement capable après tout. Tout ceci l’amusait terriblement, la brunette était à la fois capable de le captiver totalement et de le pousser à se concentrer et il n’avait aucune idée de comment elle s’y prenait.

« Ben c’est cool alors, moins de travaux, moins de dépenses et personne ne sera au courant de cette petite cave. Ça veut dire que tu comptes le faire tout seul pour aménager ça ? »

C’était une excellente question. Et perturbé tant par les caresses qu’elle lui prodiguait que par l’idée de devoir donner quelques coups de masse dans le bitume plutôt que de tricher comme il l’avait toujours fait, il n’arrivait pas à trouver une réponse adéquate. Ce qu’elle voulait entendre. Lui dire ce qu’elle voulait entendre.

« Ouai pourquoi ? Madame ne me croit pas capable de casser un peu de béton à grand coup de masse ? »

Ironie. Provocation. Rester sérieux trop longtemps n’était toujours pas à sa portée. Le croquis terminé, il s’était surprit à lui quémander la suite du programme. Bwana. Il avait de nouveau employé ce terme qu’il avait adoré entendre à une certaine époque. Il n’y avait rien de plus agréable que d’entendre un sous-fifre vous appeler seigneur dans quelque langue que ce soit. En l’occurrence, même s’ils étaient associés, elle avait un semblant de contrôle sur lui tant qu’il était attaché à sa chaise, alors pourquoi ne pas jouer le jeu jusqu’au bout ?

« Hein ? C’est quoi cette histoire de Bouana ou je ne sais quoi ? T’as décidé de jouer la carte de l’exotisme ? »

Il laissa échapper un petit rire amusé et tout en continuant à guider sa main toujours un peu plus bas. Exotisme ? Pas exactement, c’était plutôt une forme de nostalgie.

« Bwa-na ! C’est du Swahili… j’ai passé quelques temps en Afrique, chose que tu devrais savoir si tu as lu mon dossier non ? C’est un équivalemment de Boss, ou Chef… mais plus marqué… un vieux reste de colonialisme… »

Charlie se redressait, reculait à nouveau le siège, se rasseyait sur ses genoux. Tandis qu’elle prenait ses lèvres, il laissait courir sa main le long de sa cuisse. Il allait avoir du mal à résister à ce rythme, du mal à rester sagement assis si elle continuait à jouer ainsi. Son associée s’en prenait enfin au bouton de son jean, lui accordant finalement ce qu’il estimait avoir largement mérité. Tout travail mérite salaire dit-on. Sauf que sa bonne étoile semblait se jouer de lui et que la belle était interrompue par les vibrations de son téléphone.

« P#tain de téléphone…laisse sonner…s’il te plait… »

Son coup de gueule s’était mue en une supplique comme elle semblait déterminée à décrocher après avoir vidé l’intégralité du contenu de sa poche sur le sol. Il eut beau lui servir ses traditionnels yeux de chien battu, rien n’y fit. Et il se résigna en laissant tomber sa tête vers l’arrière avant d’y passer sa main puis de se mordre l’index. Nerveusement, l’américain agitait une jambe en l’observant répondre.

« Oui ? »

Sèche. Elle souhaitait donc mettre un terme à la communication rapidement pour revenir à lui, c’était plutôt engageant.

« C’est moi. Qui est à l’appareil ? »

Non, finalement, elle entamait la conversation. Comme si elle devinait qu’il était sur le point de la supplier à nouveau de raccrocher, elle lui posa un doigt sur la bouche pour le faire taire. Surprise. Nerveuse. Paul regardait le tout passer successivement sur son visage comme elle écoutait son interlocuteur. Tout ceci ne présageait rien de bon quant à la suite de leur petite réunion. Voila qu’elle lui tournait le dos, visiblement perturbée par ce qu’elle entendait. Notre mécano allait la rappeler à lui quand elle prononça quelques mots qui le stoppèrent tout net.

« Que puis-je pour vous ami d’amis de mon père ? »

De la déception engendrée par l’interruption de leur petit moment de détente, il venait de passer au stress de l’éventualité d’avoir à faire avec la famille de la jeune femme. Déjà ? Non il était impossible qu’ils aient eu vent de leur affaire naissante avant même qu’elle n’ai démarré.

« Charlie ? »

Un murmure. Il était tendu, immobile, la possibilité d’avoir tout perdu avant même d’y avoir gagné quoi que ce soit venait de le ramener brutalement à la réalité. La jolie brune se tournait à nouveau vers lui, lui offrant un léger sourire.

« Ça risque d’être compliqué là… Je suis quelqu’un d’occupé. Vous voulez quoi exactement ? »

Ce sourire voulait-il dire que ça ne concernait pas leur business, qu’ils étaient encore à l’abri ? Non. Elle venait de se figer, il n’avait aucun mal à lire la frayeur dans son regard. Faisant définitivement une croix sur la partie de plaisir qu’ils étaient sur le point de s’offrir et dont il n’avait soudainement plus envie, il se leva de sa chaise, empoigna le coupe papier et libera sa seconde main. Ne pas dévoiler son secret, même si toute leur affaire semblait bel et bien compromise, la louve pouvait toujours rester dans la liste de ses maitresses à condition qu’elle ignore tout de sa nature le plus longtemps possible. Fouillant au fond de sa poche, il sortit une petite clef avec laquelle il se força à ouvrir le tiroir du bas. Se faire offense, encore, ne pas simplement passer la main à travers le métal usé du bureau. Notre américain en sorti le 9mm qui restait le seul ami en qui il avait toute confiance ainsi qu’une boite de cartouche et revint s’asseoir sur la chaise. Il remplissait le chargeur en fixant la louve qui semblait toujours tétanisée par la conversation. Un murmure toujours, ne pas se faire remarquer pas l'inconnu au bout du fil.

« Charlie ? Associés c'est ce qu'on est pas vrai ? Tu plonges, je plonge…. Ils te cherchent des emmerdes…ils me cherchent des emmerdes !»

Il n’était pas le genre de type à jouer les princes charmants, les beaux héros sauveurs qui vienent au secours des demoiselles en détresse mais s’il voulait qu’elle lui fasse entièrement confiance, il devait lui montrer qu’il était un partenaire réglo. Après tout c’était pour ça aussi qu’elle était venu le voir, parce qu’il était capable d’abattre un homme de sang-froid si la situation l’exigeait. A présent elle savait qu’elle n’avait qu’un mot à dire pour qu’il la débarrasse du fouineur au bout du fil.





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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyMar 25 Mar - 12:24




Paul & Charlie


Charlie était ailleurs, trop occupée à réprimer les envies sauvages qui lui venaient à l’esprit. Elle parvint tout de même à enchaîner sur ce qu’il disait à propos de la cave et du fait qu’il y avait déjà un fondement. Elle l’entendit être ironique alors qu’il lui demandait si elle doutait de ses capacités à briser un peu de béton. Non, elle ne doutait pas de lui, elle avait sous les doigts la preuve qu’il n’avait rien à envier aux professionnels. Elle se prit à sourire stupidement en imaginant la scène de Paul réduisant en miette le bloc de béton, le corps légèrement huilé par la sueur due à l’effort fournit…

* Ouhou ! Espèce de perverse, concentration ! *

Heureusement que sa conscience avait encore un peu de jus parce qu’elle était doucement en train de court-circuiter son cerveau avec toutes ces pensées confuses.

« Bien sûr que si je t’en crois capable. Mais si tu veux un petit coup de main histoire qu’on fasse un peu d’exercice tout les deux j’y vois aucun inconvénient. » susurra-t-elle à son oreille.

Elle l’écouta ensuite lui répéter correctement le surnom qu’il avait décidé de lui donner. Bwana, elle s’y ferait peut-être, songea-t-elle du moment que ça ne voulait pas dire ‘petit caca tout sec’ en Camerounais. Elle l’entendit ensuite lui expliquer que c’était un dialecte africain et que cela voulez dire à peu de choses près : Boss. Elle s’y ferait définitivement ça c’était sûr. Même si l’idée qu’il la positionne ainsi l’embêtait. Elle ne voulait pas se considérer comme son boss ou quoi que se soit d’autre. Ils étaient partenaires, après leur petit jeu c’était autre chose et appartenait au domaine du privé.

En parlant de ça, maintenant qu’ils en avaient fini avec les plans ils pouvaient passer à d’autres choses beaucoup plus agréables. Mais quoi qu’elle fasse elle avait la poisse. La tentation de ne pas répondre au téléphone et de s’en occuper plus tard était grande surtout lorsqu’elle l’entendit doucement la supplier de laisser sonner. Elle aurait pu, c’était un appel venant d’un inconnu. Mais elle avait un mauvais pressentiment, ça pouvait être tellement de choses qu’elle préféra répondre.

Elle décrocha de mauvais poil avec la ferme intention de ne pas continuer cette conversation toute la nuit mais ce qu’elle entendait lui hérissait le poil. Son père… Elle restait concentrée sur la conversation qui venait tout en entendant le murmure de Paul. Elle était nulle, il avait du entendre et de son côté il devait se faire des idées. Elle essayait de le rassurer avec un sourire. Mais elle ne put faire semblant en entendant la suite. Quelqu’un savait. Rien n’avait démarré et pourtant il savait.

« Vous êtes disponible à 14h je présume. »

C’était quoi ce ton certain ? Elle comprit, quelqu’un la suivait. Mais pourquoi ça ? Elle n’était rien ni personne jusqu’à présent pourquoi voulait-on la suivre ? Il avait parlé de son père… Les idées explosaient dans sa tête pour expliquer cet appel mystérieux, le fait que ce type en savait beaucoup plus que n’importe qui d’autre à son sujet et une solution pour gérer tout ça.

« Disponible certainement mais pour quoi exactement ? Vous voulez que les choses cessent ? » demanda-t-elle en posant son regard sur Paul qui commençait à s’agiter sur sa chaise.

Elle le vit se détacher à l’aide du coupe papier avant de plonger dans un tiroir. Elle ne le lâchait pas des yeux pour essayer de comprendre ce qu’il avait l’intention de faire. Elle ne fut pas particulièrement émue de le voir ouvrir un double fond pour en sortir une arme.

« Uniquement que vous restiez en vie. »
« Très aimable à vous… » dit-elle du tac au tac avec un ton très sarcastique.
« Je ne suis qu’un outil dans les mains d’amis de votre famille et je suis supposé veiller à votre protection. J’imagine que ce simple fait va vous déplaire, et vu vos activités… »

Elle était à deux doigts de l’insulter copieusement avant de broyer le téléphone dans ses mains. Quelqu’un était payé pour la protéger, pour surveiller ses arrières et à cause de ça elle risquait de perdre gros. Si effectivement ce type lui disait la vérité il n’avait aucun intérêt à ce qu’elle continue. Son business c’était le meilleur moyen pour se faire tuer encore plus rapidement qu’avec un vampire déchainé si elle merdait.

Elle du se concentrer pour entendre Paul. Il était en train de remplir son chargeur tout en lui annonçant qu’ils étaient liés. Quand l’un d’eux tomberait l’autre suivrait mais c’était aussi valable pour se protéger mutuellement. Elle appuya sur le bouton mute tout en continuant d’écouter ce que l’autre personne lui disait au bout du fil.

« Rendez-vous à 14h, sur les quais de la Clyde. Ça vous convient ? »

Elle laissa la réponse en suspend le temps qu’elle dise un mot à son associé qui était prêt à se lancer dans une chasse où personne ne connaissait le gibier. Elle n’était pas stupide au point de croire l’autre type sur parole mais sa démarche était logique s’il lui disait la vérité.

« C’est rien. » dit-elle dans un murmure de peur que l’option soit mal déclenchée.
« Et je dois simplement vous croire et attendre bêtement sur les quais ? » dit-elle après avoir retiré l’option coupant le micro.

Elle repoussa Paul pour qu’il s’installe contre le dossier de sa chaise et s’installa sur ses genoux pour éviter qu’il ne se lève et parte au quart de tour tout seul. Mais en même temps elle avait besoin de lui, qu’il la retienne avant qu’elle pète un câble et devienne vraiment incontrôlable. Pour le moment elle encaissait le choc et tachait de terminer cette conversation avant qu’elle ne finisse par réellement perdre le contrôle. Elle sentait comme une vague de fond monter en elle et menacer de tout détruire sur son passage. Elle était énervée que son père ait pu mettre quelqu’un sur ses traces pour la protéger. Il pensait donc toujours qu’elle était faible au point d’avoir besoin d’une baby-sitter. Son regard se posa sur l’arme de Paul, la lueur qui devait briller dans ses yeux pourrait faire peur à n’importe qui de censés.

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyMer 26 Mar - 22:43





Paul
Charlie


You better lose
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Ce coup de fil était venu interrompre leur petit jeu et la conversation semblait particulièrement perturber la brunette. Et même si elle lui avait servit un petit sourire qui se voulait rassurant, notre mécano n'arrivait pas à se sortir de la tête que tout ceci ne présageait rien de bon pour l'avenir de leur trafic. Il avait pesé le pour et le contre des différentes options qui s'offraient à lui. Tout abandonner là pour éviter les problèmes, et perdre par la même occasion tous les bénéfices qu'il aurait pu tirer de son partenariat avec la louve. Lui arracher le téléphone des mains pour envoyer balader l'inconnu qui les avait interrompu et risquer de se mettre à dos des personnes trop haut placées dans la famille de son associée. Attendre patiemment que la conversation soit terminée tout en assurant la jeune femme de son soutient quelque soit l’issue de la discussion. Il avait finit par opter pour la dernière option, se libérant à contre cœur du lien qu'elle lui avait imposé pour se ruer sur le flingue qu'il gardait précieusement toujours à portée de main. Un vieux réflexe qui datait de l'époque où il faisait parti des Winged Wilders. Faisait... C'était assez étrange d'y penser au passé puisqu'il n'avait jamais vraiment quitté le gang.

« Disponible certainement mais pour quoi exactement ? Vous voulez que les choses cessent ? » 

Chantage ? Ça en avait tout l'air, restait à savoir à propos de quoi et ce qui était en jeu. Trop d'idées se bousculaient encore une fois dans son esprit pour qu'il arrive à faire le tri. Trop d'idées mais une seule solution valable à ses yeux. Il n'avait pas fallut longtemps à l'américain pour se décider quant à l'attitude à adopter et il ne regrettait pas son choix.

« Très aimable à vous… »

Charlie s'avançait vers lui après avoir pris soin de passer son téléphone en mode muet. Prudente. Tant que l'autre ignorait qu'elle n'était pas seule, ils pourrait bénéficier de l'effet de surprise si il fallait en venir aux mains. Aux mains ? Paul n'avait pas sortit le flingue du tiroir pour lui faire prendre l'air. S'ils devaient être partenaires, cela se ferait dans les règles. Même s'il ne craignait pas de finir ses jours en prison, il restait d'autres risques dans le milieu où ils s’apprêtaient à plonger. Avoir la louve de son coté était sans nul doute un avantage, mais il devait lui prouver qu'elle ne s'était pas trompé quand elle avait passé la porte du garage la veille, qu'il avait mérité sa réputation, qu'il n'avait pas peur de laisser des cadavres derrière eux s'il le fallait. Il attendait à présent qu'elle lui livre quelques explications, c'était probablement pour ça qu'elle avait mis l'appareil sur mute...

« C’est rien. »

Rien ? Il la fixait à présent avec un regard incrédule. Ça ne servirait de lui mentir de la sorte, tout ceci ne concernait peut être pas leur business mais si elle avait des problèmes ça finirait par lui retomber dessus aussi, en tant qu'associé ou en tant qu'amant. Et les problèmes.... s'il pouvait il les évitait, sinon il les affrontait le plus vite possible pour en être débarrassée. Il avait toujours fonctionné ainsi, elle ne le changerait pas. Cependant il ne voulait pas non plus passer pour un fou dangereux et avec une petite moue dubitative, il reposa le 9mm chargé sur le bureau.

« C'est toi qui voit... »

« Et je dois simplement vous croire et attendre bêtement sur les quais ? » 

La belle avait reprit sa conversation et revenait se rasseoir sur ses genoux. Paul posa délicatement une main sur sa cuisse, sans chercher à replonger dans leur petite dérive pour autant, s'il y avait un homme de la famille de la jolie demoiselle au bout du fil, il ne valait mieux pas jouer à ça. Il cherchait simplement à la rassurer, lui rappeler qu'il était là et qu'ils bossaient à deux. Il suivit le regard de Charlie qui se posait sur le flingue qu'il avait laissé en vue. Ce regard, il le connaissait bien et cela ne laissait rien présager de bon. S'emparant de l'arme, il la maintint à bonne distance, en tendant sa main derrière lui pour la soustraire à la vue de la jeune femme. Collant sa joue contre la sienne, il alla murmurer quelques mots à l'oreille libre de sa partenaire.

« N'y pense pas une seule seconde... tu as tes griffes, laisse moi le flingue. Un seul mot et je me sers, ce n'est ça le soucis. Mais ne joue pas avec mes jouets... Et puis tu viens de dire que c'était pas grave... pourquoi ce regard ?»

Tout en parlant, il avait crispé sa main sur la cuisse où il l'avait posé, comme pour appuyer ses propos. Elle venait de lui dire que tout ceci ne devait pas l’inquiéter mais chacun de ses gestes, chacune de ses mimiques lui laissait présager du contraire. Il devait en avoir le cœur net, savoir à quoi s'attendre afin de faire taire les petites voix et toutes les idées qui lui venaient. Afin d'être sur qu'il pouvait lui faire confiance lui aussi, ne pas se fier qu'à la manière, certes très agréable, qu'elle avait de jouer avec lui. S'assurer qu'elle était une partenaire aussi fiable qu'elle était une excellente maîtresse... dans les deux sens du terme d'ailleurs. Il retint un sourire à cette pensée, l'heure n'était plus à s’amuser.

« Je me moque de qui est au bout du fil. Mais ne me ment pas, tu es sur la défensive... je croyais qu'on ne devait pas avoir de cachotteries ? Je ne te demande pas de raccrocher ce serait probablement suspect, mais juste un signe de tête... ça a un lien avec notre business ou c'est purement familial ? On est pas un couple, si ça ne me concerne pas je ne veux pas en entendre parler, mais si je dois me retrouver dans le viseur d'un employé de ta famille, j'aimerais autant être au courant. »

Il recula contre le dossier pour plonger son regard dans le sien. Oserait-elle lui mentir ? Pas si elle tenait vraiment à continuer de faire affaire avec lui, et tout lui laissait présager que c'était le cas. Elle ne se serait pas donné tout ce mal pour tout abandonner aussi vite et aussi bêtement.




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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptySam 29 Mar - 13:30




Paul & Charlie


Charlie ne cherchait pas à minimiser les choses en lui disant c’est rien. Ce n’était rien de grave à priori. On avait mis un contrat sur sa tête pour la protéger. Si c’était un piège pour la descendre ce n’était franchement pas très futé de l’appeler pour convenir d’un rendez-vous. La police pourrait tracer son téléphone si on la retrouvait morte ou si simplement elle disparaissait. Elle était donc confiante et le type au bout du téléphone ne semblait pas très menaçant s’il avait voulu la faire tuer il aurait suffi que cette fameuse personne dise à toutes les mafias qu’elle se lançait sur le marché et ils règleraient l’affaire d’un tour de main pour étouffer l’oisillon dans l’œuf avant qu’elle ne commence à leur faire de la concurrence.

Pour le coup ce qui l’énervait le plus c’était son père qui ne lui faisait même pas confiance pour se défendre seule. Tout le monde la traitait comme une chose faible. Hayden Valentyne, son Ulfric le lui avait dit, elle était faible mais jusqu’à maintenant personne ne lui avait laissé voir le moindre objectif qui méritait d’être défendu. La rencontre avec Constance était une erreur, rien de plus. Elle avait changé depuis, pas besoin d’entraînement. Tout ce qu’elle devrait songer à faire c’était s’entraîner physiquement pour faire plus de mal que ce qu’elle en était capable aujourd’hui. Comme ça elle prouverait à la face entière du monde quel genre de personne elle était vraiment.

Le fait de savoir qu’un jour Charlie serait experte dans les armes, le combat à main nue, que sa Louve se serait vraiment développée était inquiétant. Elle n’était pas saine d’esprit, rongée par cette fièvre de vouloir créer quelque chose d’aussi obscure qu’un gang elle ne distinguait plus grand-chose du bien ou du mal pour le moment. Lorsqu’elle observa l’arme de Paul pour s’en servir contre ce potentiel maître chanteur elle ne parvint même pas à éprouver une petite pointe de remord en se préparant pour supprimer la vie d’une personne qui menaçait la sienne. La loi du plus fort, les choses avaient toujours été ainsi alors pourquoi se sentir mal à l’aise. Elle faisait ce qu’on l’incitait à faire pour survivre.

Sans même s’en rendre compte elle avait pris place sur les genoux de Paul. Sentir sa main sur sa cuisse lui ôta un poids, elle n’était pas seule, elle ne l’était jamais dans le fond mais elle avait toujours tendance à se dire qu’elle devrait se débrouiller seule. L’instinct de survie, ne pas vouloir se faire trahir comme elle avait trahi les siens quelques jours plus tôt. Sa respiration était profonde et calme tandis que son associé mettait hors de sa portée l’arme à feu qu’il avait sorti.

« Je sais que je suis pas une lumière mais me prenez pas non plus pour quelqu'un de naïf. » enchaina-t-elle alors qu’elle essayait d’esquiver cette entrevue sur les quais.

Son cerveau fonctionnait à plein régime, elle devait gérer deux conversations en même temps sans que le deux ne soient vraiment liées dans les propos et en plus de ça elle devait réfléchir aux conséquences de chacun de ses mots, gestes, engagements. Elle qui n’aimait pas ce genre d’exercice elle était plutôt servie pour le coup. Elle entendait d’une part Paul lui murmurer qu’elle n’avait pas à toucher à ses jouets. Et il avait raison si ce n’était pas grave pourquoi donc reluquait-elle son arme ? Elle entendit sa conscience taper du poing sur une table imaginaire tout en répondant simplement que c’était parce qu’elle était complètement cinglée et qu’il ne fallait pas chercher plus loin.

« Vous pouvez me croire ou attendre patiemment que les personnes à qui je vais faire remonter mon rapport sur vous vous contacte. »

« Okay » répondit-elle simplement en soupirant.

L’idée que les choses remontent trop loin ne lui plaisait pas, elle n’avait pas le choix elle devait rencontrer la seule personne qui était au courant de ses projets et qui pouvait y mettre fin en parlant tout simplement.

« Mais si ça vous rassure… Okay. »

Elle ne lui avait pas répondu quant au sujet de son arme. Elle n’y toucherait pas si c’est ce qu’il voulait. On aurait dit un gamin qui lui disait : « Non c’est à moi ! » en chouinant. Elle avait entendu la communication se couper mais elle était tellement plongée dans ses pensées qu’elle ne réagit pas en écartant le téléphone de son oreille si bien que Paul pensait qu’elle était toujours en ligne.

Il était inquiet, dans le fond vu ce qu’elle avait dû lui servir en terme d’expressions du visage il y avait de quoi. Elle soupira en rangeant son téléphone. Elle lui devait des explications, si elle avait dit que ce n’était rien c’était parce qu’il aurait eu beau brandir son arme ça aurait autant servit que s’il s’était saisi d’une banane intergalactique pour tirer sur une cible invisible.

« C’est un russe, ça s’entend à son accent. Il est, celui-là, missionné de me protéger pour le compte de mon père. Je sais qu’un des membres de la mafia Russe devait un grand service à mon père c’est peut-être comme ça qu’il a réussi à mettre la main sur cet homme de main. S’il avait mis des personnes de ma famille je m’en serais rendue compte tout de suite. Bref, cette personne me suit et a rapidement compris ce qu’on voulait faire. Pour le moment il ne menace pas de tout dévoiler, il tient plus à son contrat qu’autre chose. Mais il veut qu’on se rencontre. »

Voilà rapide résumé de la situation. Il savait tout sauf peut-être qu’elle était intriguée par cette voix, il lui semblait déjà l’avoir entendue. Mais retrouver à qui elle appartenait c’était un peu comme d’essayer de retrouver une épingle dans une botte de foin. Elle stockait bien trop d’informations diverses dans son cerveau et le tout était aussi bien rangé que son appartement. Je vous laisse imaginer le truc…

« Je vais mettre les choses au clair, je m’en occupe si ça tourne mal je saurai le faire taire. Mais maintenant il faut que j’aille parler d’un truc ou deux à mon père… »

Elle avait du mal à garder une respiration calme tant elle sentait la colère poindre le bout de son nez. Elle n’était pas faible. Le petit diablotin qui sommeillait en elle tapait des pieds par terre de colère, il réclamait justice. Justice de quoi ? Elle s’était faite pistée comme une débutante mais surtout son père lui avait clairement fait comprendre qu’il ne voulait plus rien avoir à faire à elle et là il faisait ça comme tout père inquiet pour ses enfants. Il avait six ans de retard, elle ne se serait peut-être pas autant énervée à l’époque. Elle se leva dans un calme olympien qui ne présageait rien de bon après ce qu’elle venait de lui annoncer.

« Gardes ton arme, je rentre chez moi j’ai ce qu’il me faut. C’est une histoire de famille alors le mieux c’est que tu ne t’en mêles pas. » dit-elle sans lui accorder le moindre regard toujours dans ce calme suspect qui ne ressemblait absolument pas.

Elle avait l’intention de faire un véritable massacre et il n’était pas question de se transformer pour obtenir ce qu’elle voulait : montrer que la prendre pour une faible était une erreur. Au diable la meute elle était prête à revendiquer son crime juste pour que l’on comprenne qu’elle avait basculé, qu’elle n’avait pas peur de se salir les mains pour se débarrasser de ceux qui commettaient l’impair de la prendre pour une poupée de porcelaine. Et pour cela elle n’avait pas besoin de Paul, enfin peut-être pas, elle n’en était pas certaine. En fait là la colère commençait à bouillonner dans ses veines et à embrouiller son cerveau mis à mal. Elle n’entendait plus la voix de la raison qui lui disait de laisser couler, elle n’entendait que ce petit diable sur son épaule qui lui murmurait de faire un vrai bain de sang.

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyJeu 3 Avr - 23:50





Paul
Charlie


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La questionner sur les tenants et les aboutissants de la conversation. Peul devait en avoir le cœur net, s'il n'était pas toujours assez méfiant, il avait jusqu'ici toujours su flairer le moment où fuir avant de prendre une balle en traître. La belle avait beau tenter de le rassurer, il lisait très clairement son inquiétude dans ses yeux. Puis il y avait ce regard qu'elle avait eu en fixant le Smith et Wesson qu'il avait sortit. Tout ceci ne présageait rien de bon et quand elle finit par se taire, lâchant un soupire avant de raccrocher, il attendait quelques explications.

« C’est un russe, ça s’entend à son accent. Il est, celui-là, missionné de me protéger pour le compte de mon père. Je sais qu’un des membres de la mafia Russe devait un grand service à mon père c’est peut-être comme ça qu’il a réussi à mettre la main sur cet homme de main. S’il avait mis des personnes de ma famille je m’en serais rendue compte tout de suite. Bref, cette personne me suit et a rapidement compris ce qu’on voulait faire. Pour le moment il ne menace pas de tout dévoiler, il tient plus à son contrat qu’autre chose. Mais il veut qu’on se rencontre. »

Un russe ? Dans un élan brusque mais sans faire preuve de la moindre violence à son égard bien que ce qu'il venait d'entendre l’énervait passablement, il la souleva de ses genoux pour la déposer sur le bureau. C'était un poids plume, toute louve qu'elle était, et il n'avait pas vraiment eu à forcer pour ça. Se levant, il commençait à marcher nerveusement dans la pièce comme il le faisait trop souvent quand il ne contrôlait plus son hyperactivité. Un russe. Il avait déjà eu à faire avec eux et ça ne s'était pas vraiment bien terminé. Lui et celui qu'il avait toujours considéré comme un frère bien qu'il ne soit qu'un simple humain avaient joués avec le feu en dealant pour les russes et ils y avaient perdu gros. En plus des yakuzas, il avait les soviétiques aux fesses depuis Limerick et l'idée qu'un d'entre eux pointe son nez dans ses affaires à nouveau ne lui plaisait pas.Même s'il n'avait probablement pas de lien avec celui qui était venu abattre son partenaire en Irlande, le mécano ne pouvait s’empêcher de faire le rapprochement. Parlant pour lui même, il tentait de faire le tris dans toutes les petites voix qui s'affolaient dans sa tête.

« Bah voyons, il me manquait plus que ça... tout semblait trop beau bien sur ! Ptain Paul t'es vraiment un con d'avoir pu croire que tu pouvais te lancer dans un trucs sans embûches... Les russes et les McAllister... même pour toi ça fait beaucoup d'un coup...beaucoup ? Non on va gérer ça... t'as survécu deux ans dans le bordel en Afrique, tu vas pas baisser les bras maintenant...oui on peut le faire... qu'il vienne le russe... pour peux que ce soit mon vieux copain Piotr je l'attends de pieds fermes... On va pas tout laisser tomber parce qu’un cosaque tente de t'intimider si ? »

La fin de son monologue était clairement destiné à Charlie, il était d'ailleurs revenu vers elle pour finir par s'asseoir à coté de là où il l'avait laissée, sur le bureau. La louve semblait nerveuse elle aussi, tendue, stressée et passablement énervée. Une rencontre ? Oui elle pouvait être inquiète à ce propos, il avait beau être un éternel enfant perpétuellement insouciant, il commençait à avoir suffisamment d'expérience pour se méfier de ce genre de plan foireux. Sans lâcher le mur en face de lui des yeux, il faisait jouer le flingue entre ses mains cherchant laquelle des petites voix écouter. Celle qui lui disait qu'il était peut être temps de tout plaquer ? Certainement pas. Celle qui lui soutenait qu'il pouvait la laisser se charger de ça toute seule, toutes griffes dehors ? Peut-être. Celle enfin qui lui promettait que tout ceci allait être des plus excitant, des plus distrayant ? Sûrement. Mais le choix lui revenait à elle.

« Un rendez vous ? Sur les quais ? C'est de ça que tu parlais ? Un mot... un seul et on s'en charge à deux. »

Court. Simple. Suffisant. Si elle ne voulait pas qu'il s'en mêle, il comprendrait. Elle avait plus de chances de le raisonner si lui ne venait pas mettre ses gros sabots au milieu. Et puis ça lui laisserait le temps de réfléchir un peu à tout ça bien qu'il doutait sérieusement de prendre la décision la plus sage de toutes manières. Elle confirmait cette idée.

« Gardes ton arme, je rentre chez moi j’ai ce qu’il me faut. C’est une histoire de famille alors le mieux c’est que tu ne t’en mêles pas. »

Son père.... vu l'état dans lequel elle était c'était sûrement la pire idée que la jeune femme puisse avoir. Même lui n'aurait pas eu cette idée stupide. Si elle était surveillée il s'attendrait à sa visite et les choses tourneraient mal.Mais bon sang qu'elle était belle quand elle était en colère ! Cette constatation lui donnait quelques idées quant à la façon de la retenir encore un peu, au moins le temps de la calmer pour lui éviter de se jeter dans la gueule...du loup ? Agissant sur l'instinct, il se releva pour venir se placer devant elle. Bien qu'il avait savouré être à sa merci en début de soirée, il profitait à présent de l'avoir exactement là où il voulait qu'elle soit pour laisser courir une main sur ses cuisses nues et pencher sa tête en arrière pour lui prendre un baiser.

« Si tu veux te défouler sur quelqu'un, je suis à ton service ! Mais ne va pas te lancer dans une vendetta suicide... pas avant qu'on ai lancé notre affaire, que j'ai au moins une base sur laquelle m'appuyer pour continuer quand tu te seras faite descendre. »

Cynique. Il cherchait à détourner son attention. Bien qu'il avait toujours tendance à dépasser ses limites, trop aisément berné par sa confiance aveugle en lui même, il ne voulait pas qu'elle commente la même erreur. Il n'avait pas vraiment menti en prétendant vouloir la garder en vie tant qu'il aurait besoin d'elle et seulement tant qu'il aurait besoin d'elle. Il regretterait l'amante qu'elle était mais il ne pleurait pas sa perte si elle venait à se prendre un mauvais coup. Partenaires avec quelques suppléments coquins, rien de plus.



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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyVen 4 Avr - 16:28




Paul & Charlie


Charlie se sentit soulevée, elle ne dit rien parce qu’il semblait tout à coup agité. Elle lui avait juste dit qu’il s’agissait d’un russe pas de quoi dramatiser. Des russes il y en avait des tas. Elle l’observait alors qu’il la déposait délicatement sur le bureau. Il recommençait à marcher dans tout les sens comme si cela pouvait apaiser son hyperactivité naturelle. Elle attendait sagement, elle savait qu’il finirait par devoir s’exprimer. C’était l’un des avantages avec Paul, quand il était sous pression il était obligé de penser à voix haute pour faire le tri dans ses idées. Visiblement l’idée d’avoir un russe aux fesses ne lui plaisait pas du tout. Elle pouvait le comprendre, ils n’étaient pas très faciles à vivre mais de là à se mettre dans tous ces états.

Elle sursauta presque en l’entendant s’adresser à elle directement. Ils étaient dans tous leurs états tout les deux. Mais elle avait entendu un nom, Piotr, qu’est-ce que Paul avait trafiqué pour suer autant à l’évocation des Russes. Et puis bon jusqu’à preuve du contraire son interlocuteur n’essayait même pas de l’arrêter, de l’intimider ou quoi que se soit. Il voulait juste la rencontrer. Elle était bien loin de se douter de qui elle allait retrouver et ce qui allait arriver. Même si elle était nerveuse à l’idée de le rencontrer elle était plutôt énervée de ce qu’elle venait d’apprendre. Il s’installa à côté d’elle sur le bureau sans pour autant tenir en place. Elle s’en voulait de perdre la tête aussi facilement à cause d’un coup de fil. Il ne lui aurait pas dit qu’il la surveillait pour le compte de son père elle aurait été étrangement plus calme.

« Personne ne nous intimide, il veut qu’on se voit, on se verra et là au moins on sera fixé. C’est qui ce Piotr ? Il va falloir que tu me détailles exactement ce que tu as fais avant maintenant qu’on n’ait pas de mauvaises surprises. »

Elle pianotait du bout des doigts sur le bureau pour essayer d’évacuer la colère mais en fin de compte elle se stressait bien plus ce qu’elle n’imaginait. Il embraya sur le rendez-vous. Elle appréciait sincèrement sa sollicitude mais si elle se pointait avec lui il y avait de fortes chances pour que tout parte en vrille. S’il arrivait dans cet état d’esprit au point de rendez-vous soit il tuait le Russe soit il se faisait tuer ou pire encore il arrivait à les faire tuer tous les deux.

« Je m’en occupe mais promis si ça tourne mal ou si ça devient un peu compliqué je te préviens. » dit-elle simplement.

Elle savait qu’elle pouvait compter sur lui, tant qu’il y avait quelque chose à sauver mais là il ne lui servirait à rien. Et encore moins pour ce qu’elle avait l’intention de faire : voir son père et lui dire ce qu’elle avait sur le cœur au sujet de toute cette affaire. Elle avait la ferme intention de passer chez elle, prendre l’arme à feu qui s’y trouvait et même demander à quelques personnes de lui fournir de l’artillerie lourde. Elle serait peut-être même capable de réunir une belle petite équipe pour retourner la maison et en faire une passoire.

Elle était tellement plongée dans ses pensées, ses plans… tout le bordel qui s’accumulait dans sa cervelle quand tous les rouages de sa tête se mettaient en marche qu’elle ne le vit pas se lever. Elle fut surprise de le voir face à elle alors qu’elle sentait la caresse de sa main sur sa cuisse. En l’espace de quelques secondes elle l’avait complètement zappé. Elle n’était plus tout à fait en phase avec la réalité, le temps qu’elle fasse la mise au point il avait déposé ses lèvres sur les siennes. Elle haussa les sourcils lorsqu’il lui parla d’éviter de mourir bêtement avant de pouvoir lui léguer un truc. Elle lui balança son poing fermé dans le torse en réponse à sa remarque.

« Si j’y vais, je vais pas mourir. Pour qu’ils me tirent dessus faudrait encore qu’ils aient le temps de braquer leurs armes sur moi. Mais puis-ce que ma mort t’attristerait à ce point je reste. Ça me fait penser que j’ai oublié que j’avais un cadeau pour toi dans ma voiture. »

Elle le poussa pour qu’elle puisse se mettre debout et alla chercher ses clés qu’elle avait abandonné par terre pour répondre à ce coup de fil. Elle lui jeta le trousseau de clés pour qu’il puisse les rattraper avant de s’installer sur le fauteuil sur lequel il avait été attaché quelques minutes plus tôt. Elle comptait profiter de son absence pour regarder vaguement le plan qu’ils avaient finis à la hâte pour passer à autre chose de beaucoup plus divertissant. Elle rectifia quelques tracés et une fois qu’elle pensait avoir fini elle rangea le tout dans le tiroir et l’attendit les jambes croisées et les pieds posés sur le bureau. Elle était toujours autant en colère mais dans le fond il avait raison, elle pouvait se vanter de ce qu’elle voulait si elle s’en prenait à son père – sur un coup de tête qui plus est – elle ne donnerait pas cher de sa peau. Elle devrait donc ruminer sa colère et utiliser ça comme un moteur pour faire tomber son propre père.

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MessageSujet: Re: You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé]   You better lose yourself in the music [Livre II - Terminé] EmptyDim 6 Avr - 14:39





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Son petit monologue n'était évidement pas passé inaperçu. S'il s'en voulait d'un certain point de vue d'étaler ainsi toutes ses pensées à voix haute en publique, il savait qu'il ne pouvait rien faire pour s'en empêcher. Alors autant se faire une raison. Et puis Charlie pouvait entendre ces choses là, il n'y avait rien de compromettant, rien qui puisse la choquer vraiment, ou mettre leur partenariat en péril dans ce qu'il avait dit. Rien ? Pas si sur...

« Personne ne nous intimide, il veut qu’on se voit, on se verra et là au moins on sera fixé. C’est qui ce Piotr ? Il va falloir que tu me détailles exactement ce que tu as fais avant maintenant qu’on n’ait pas de mauvaises surprises. »

Piotr. Bien sur que l'américain avait évoqué ce russe là ! Ce russe là qui était venu quelques années plus tôt leur apprendre à Sean et à lui qu'on ne peut se permettre le moindre faux pas quand on joue avec la mafia soviétique. Mais comment aborder ça avec la belle sans qu'elle ne prenne peur ou lui rit au nez ? Prendre peur, oui si elle comprenait qu'il y avait de grandes chances que cet homme se pointe à nouveau un jour, puisque Sean continuait à bosser avec eux, ou que tout ceci mettrait n péril leur business si les russes faisaient le rapprochement un jour. Lui rire au nez, très certainement puisqu'il n'avait malgré toute l’expérience et la suffisance dont il faisait preuve, il n'avait pas pu empêcher l’exécution de son ami, mais pire encore à son sens, il avait été responsable de la perte d'une cargaison. Soupirant, il se décida à raconter succinctement une partie de l'histoire, celle qui l'arrangeait le plus.

« Pour faire court, Piotr c'est l'assassin que les russes nous ont envoyé à Limerick quand on a paumé un de leur chargement. Pas la peine de me blâmer pour ça, j'y était pour rien et j'ai appris de ces erreurs de toutes façons. » Mensonges dans un certain sens, bien sur il avait tiré une belle leçon, mais ça ne concernait pas ses méthodes, juste le fait qu'il ne travaillerait plus avec les russes. Borné. « Quand au reste... Je croyais que tu avais ton petit dossier ? Tu sais sûrement déjà tout à propos de certaines... de mes différentes vies.... Chicago ? Y a rien à savoir, j'ai fait partit d'un gang les Winged Wilders... » Il lui indiqua les deux W tatoués sur son poignet gauche, perdus au milieu de l’énorme œuvre d'art qui couvrait tout son bras.  « … puis j'ai fait de la taule. Ensuite j'ai bourlingué, j'ai atterri en Afrique, je suis sure que tu peux trouver ici en Écosse des pièces en ivoire que j'ai contribué à faire sortir du continent. Après y a eu l'Océanie, j'ai été tueur à gage, mais ça tu le sais déjà pas vrai ? Et pour finir l'Irlande, on dealait de la coke et des armes, mais ça aussi tu le savais... »

La taule ? Il n'avait pas précisé pourquoi. Elle n'avait pas besoin de savoir et si ce n'était pas noir sur blanc dans ce qu'elle avait déjà rassemblé sur lui, il n'irait pas le lui apprendre lui même. Le Japon ? Le fait qu'il ai les yakuzas à dos n'était pas très bon pour son image, ni pour l'avenir de leur partenariat, si elle ne prenait pas peur en apprenant qu'il était dans le collimateur des russes, là c'était autre chose. De ça non plus, le mécano ne parlerait pas si elle n'abordait pas elle même le sujet. Il espérait ce qu'il venait de résumer suffirait à la jolie brunette et qu'elle ne relancerait pas le sujet pour l'instant. Ça avait l'air d'être le cas, puisque quand il embraya sur le rendez vous que l'autre lui avait fixé, elle refusa son offre de l'accompagner.

« Je m’en occupe mais promis si ça tourne mal ou si ça devient un peu compliqué je te préviens. »

« C'est toi qui vois.. Pour le moment c'est une affaire personnelle entre toi et lui, taches juste de ne pas mettre notre affaire en péril avec ça, tant qu'il reste loin du Winged, je m'en mêlerai pas. »

Il avait répondu du tac au tac, et sa réponse était franche et sincère. C'était plutôt chose rare chez lui, mais cette fois il s'y tiendrait. A moins qu'elle ne l'appel en renfort comme elle avait promis de le faire, il n'irait pas prendre le risque de se compromettre et perdre ainsi la carte maîtresse de son jeu. Car il savait très bien que si les choses dégénéraient avec le russe, il serait probablement contraint d'utiliser ses pouvoirs et la louve s'en rendrait compte. Ce n'était pas à l'ordre du jour. Pour le moment il devait choisir rapidement entre tenter de la calmer ou la laisser partir avec sa colère pour faire il ne savait quelle connerie qui risquait de la faire tuer. Et puisqu'elle était venue ici avec quelques jeux en tête, autant se servir de ça pour essayer de détourner son attention.

Instable. N'était-elle pas une bête sauvage finalement ? Comme il était venu lui prendre un baiser et laisser courir ses mains sur sa peau, elle venait de lui asséner un coup en plein plexus. Ce n'était pas suffisamment fort pour lui couper le souffle mais il ne s’attendait pas vraiment à ce genre de réaction et l'effet de surprise lui fit probablement afficher une grimace affreuse. Grimace qu'il surjoua à l'instant même où il se rendit compte qu'il risquait de passer pour une chochotte, il valait mieux qu'elle le prenne pour un mauvais comédien que pour une lavette. Elle ne lui laissa pas le temps de protester et tout en le repoussant, elle rebondissait sur ce qu'il venait de dire.

« Si j’y vais, je vais pas mourir. Pour qu’ils me tirent dessus faudrait encore qu’ils aient le temps de braquer leurs armes sur moi. Mais puis-ce que ma mort t’attristerait à ce point je reste. Ça me fait penser que j’ai oublié que j’avais un cadeau pour toi dans ma voiture. »

réceptionnant les clefs que la belle lui lançait, notre américain affichait à présent un sourire en coin, inquiet, intrigué, amusé. Les petites voix avaient beaucoup à dire, mais il ne leur prêta aucune attention et, reculant vers la porte sans la lâcher des yeux, il se contenta de lui accorder une mauvaise parodie de salut militaire et un « oui Bwana » avant de se retourner pour se diriger vers la Mini Cooper qu'elle avait laissé dehors. L'air frais. L'air frais lui fit le plus grand bien, chassant soudainement les voix dans sa tête, lui laissant le temps d'analyser ce qu'il trouva dans le coffre de la voiture de sa partenaire.

Avec de grands éclats de rire, il revint trouver Charlie dans le bureau. Elle était confortablement installée dans son siège, celui là même où elle l'avait attaché avant que le russe ne les interrompre si désagréablement. Il ne se gêna pas pour lui jeter à son tour les clefs, lâcha bruyamment le sac sur le bureau, agitant l'un des objets qu'il y avait trouvé sous son nez.

« Une paire de menottes ? T''s sérieuse là ? Ma faute, j'aurais pas du me laisser faire hier quand tu m'as saucissonnées les mains avec mon t-shirt.... je suppose que maintenant que t'y as pris goût, j'ai plus le choix que de te laisser faire... »

Il avait fait le tour du meuble pour venir se placer devant elle, lui tendant la paire de menottes en question. La petite lueur qui brillait dans ses yeux devait en dire long sur l'effet qu'avait cette idée sur lui. Un jeu terriblement excitant. Excitant mais dangereux, si on prenait en compte que c'était une louve qui aurait la clef des bracelets. Mais serait-il vraiment à sa merci ? Non jamais ! Il aurait toujours le dernier mot si l'envie lui en prenait. Garder le contrôle tout en la laissant le dominer, c'était là toute la subtilité de la chose, c'était pour cela qu'il trouvait ce jeu si grisant. Se penchant à son oreille, il lui murmura simplement en lui tendant les poings.

« Content de voir que Madame a trouvé plus sain pour se défouler ce soir que d'aller butter quelques hommes de main de sa famille.... »





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