◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé]
Sujet: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Mar 27 Mai - 1:09
You Can't Always Get What You Want.
Paul φ Halley.
« 'Man, y a plus de lait ! Tu pourras passer me prendre des céréales aussi et j'ai plus de chaussettes. Je vais chez Scott, m'attends pas ce soir je vais sans doute rester tard on va jouer à un jeu vidéo. »
J'étais dans la salle de bain et de l'autre côté de la porte Jay débitait sa tirade sans attendre la moindre réaction de ma part. Avant même que j'ai pu couper l'eau j'entendais la porte d'entrée claquer. Avec un soupire je me laissais glisser contre le carrelage froid de la douche. Ça faisait maintenant des semaines qu'on ne se parlait que pour des banalités, on ne se regardait même plus dans les yeux, on se contentait de vivre tous les deux dans le même espace restreint le minimum de temps possible. Quand je rentrais il était soit sorti soit enfermé dans sa chambre.
Ne pas le brusquer pour éviter un nouvel incident c'était devenu ma pensée du matin dès que j'ouvrais les yeux. Mais quand est-ce que ça allait changer ? Il fallait que je trouve une solution et jusqu'à présent c'était comme si je pédalais dans la semoule. Les choses n'empiraient pas parce que je le laissais prendre ses libertés qu'il s'octroyait tout seul mais rien ne s'arrangeait. Il était temps de trouver soit une vraie solution soit un équilibre de vie sain pour tout les deux.
Une nouvelle journée commençait je n'avais plus qu'à la passer toute seule alors que je m'étais prévue un petit programme tranquille pour passer un peu de temps avec lui. Une serviette enroulée autour de mon corps je sortais de la salle de bain pour aller dans mon dressing. Je devais faire des courses visiblement, je pourrais en profiter pour faire mes achats de Noël avant que ça ne devienne vraiment la folie. Noël... Est-ce qu'il allait trouver une nouvelle excuse pour m'éviter même cette journée là ?
J'enfilais un jean simple mais confortable, un débardeur et un gros pull. Je n'avais aucune intension de faire un défilé de mode, j'allais faire des courses un samedi où tout le monde serait en famille à préparer les fêtes de fin d'année. J'avais le cafard et une unique envie de me cacher sous ma couette pour pleurer toutes les larmes de mon corps en priant pour que les choses redeviennent aussi simples qu'avant. Mais ce n'était pas mon genre et j'en avait pas le temps alors je devais reprendre du poil de la bête et même si j'avais le moral dans le fond des chaussettes je devais continuer encore et toujours. J'enfilais une paire de botte fourrée sans talons (pas la peine de me casser la gueule sur une plaque de verglas en prime pour passer une journée de merd*), ma parka à capuche bien chaude, un bonnet et une paire de gant. J'étais parée pour affronter ce froid monstrueux. J'étais vraiment pas nette d'être venue dans un endroit encore plus glacial que l'Alaska, le soleil me manquait terriblement.
Après un petit bout de chemin en voiture j'étais à Glasgow, comme je l'avais pensé c'était bondé et les chants de Noël étaient diffusés à plein tube comme si tout le monde était heureux. Les mains enfoncées dans mes poches j'avançais dans les allées du centre commercial en réfléchissant par où commencer lorsque je le vis.
« Bordel de merd* c'est pas possible !? »
Je m'étais arrêtée net, la personne qui me suivait me rentra dedans sans cérémonie et après un grognement continua son chemin sans que je n'ai réagi. Mon regard était fixé sur lui, j'étais paralysée par la peur de ce souvenir. Pourtant j'avais songé à ce moment des milliers de fois et rêvé de tout ce que j'aurais pu lui dire mais là j'étais comme une gamine minuscule face à un adulte agressif : terrorisée. Et il n'avait même pas posé les yeux sur moi, j'étais hors de sa portée. Je me faisais pitié, il fallait que je bouge, que je mette le plus de distance entre lui et moi. Je pensais passer une journée pourrie, c'était encore pire que tout ce que j'aurais pu imaginer.
Je bousculais les gens dans l'espoir de tout simplement retourner chez moi, faire demi-tour mais se frayer un chemin dans cette foule c'était comme de nager contre le courant, j'avais du mal à respirer tellement la panique asphyxiait mon cerveau mais je devais partir. Mais à force de paniquer et de divaguer dans tous les sens je finis par me retrouver à bousculer violemment quelqu'un à en tomber par terre. J'atterris sur le coude contre le sol froid avec un grognement. Vaguement mon cerveau reconstitue la scène : j'ai été bousculée, puis j'ai bousculé à mon tour quelqu'un avant de tomber comme une merd* sur le sol. Je levais les yeux vers la personne que j'avais manqué de renverser façon rhinocéros et là je crois que si j'avais pas déjà eu une attaque je penserais en avoir une mais c'était un simple raté : c'était lui, il était là et maintenant il savait que j'étais là aussi. Pourvu qu'il ne me reconnaisse pas après tout c'était une nuit il y a quatorze ans dans un autre pays. Aucune chance qu'il s'en souvienne, surtout qu'il avait du boire plus que de raison cette nuit-là. J'allais faire comme si de rien n'était et me tirer en vitesse, fin de l'histoire.
Dernière édition par Halley Brady le Jeu 26 Juin - 13:50, édité 1 fois
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Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Jeu 29 Mai - 13:13
Paul Halley
You Can't Always Get What You Want
Faire les boutiques début décembre. Une tradition en quelque sorte, un rituel. Chacun avait sa propre raison de se l'imposer. Noël. C'était bien une chose qui avait toujours fait sourire notre américain. Lui qui n'avait pourtant toutes les raisons du monde de fuir cette fête, tant à cause de sa nature de fils des enfers, que parce qu'il n'avait plus de famille avec qui partager l’hypocrisie classique de la fin d’année. Oui c’était bien de l'hypocrisie aux yeux de Paul. Toutes ces familles, ces gens qui se parlaient à peine au cours de l'année, qui passaient leurs journées à s'engueuler, pour finalement se réunir et échanger moult accolades et sourires ridicules autour d'un repas et de quelques cadeaux sans intérêt. Aigri ? Peut être. Il avait cependant lui aussi sa petite tradition de décembre. Un pacte passé avec Sean quand il avait quitté Chicago des années auparavant. Ils étaient amis, presque frères, et les colis qu'ils s'envoyaient une fois l'an avaient permis de maintenir ce lien pendant la cavale du mécano. Ça avait été leur manière bien à eux de rassurer quand au sort de chacun, tant qu'il continuait à recevoir un colis expédié par un certain « Fitz », le semi démon savait que son ami était encore en vie, et tant qu'il en reverrait un, signant d'un « Tiger », l'irlandais serait également fixé.
Les travaux du Winged n'avançaient pas, entre le climat qui allait de mal en pis et les fêtes de fin d'année. Et puis il avait lui même du pain sur la planche. Si le gros des travaux allait être effectué par les ouvriers plu sou moins compétents mais néanmoins légaux qu'il avait engagé, le reste, il devrait le faire seul. Engager un promoteur pour l’extension du garage était nécessaire pour ne pas attirer les soupçons mais il ne pouvait pas tout lui confier, l'autre en aurait gardé des traces et c'était tout ce que la louve et le truand avaient voulu éviter. L’accès au sous sol par exemple faisait partie de ces détails qu'il devait gérer. Il aurait pu faire ça un soir, seul, bien à l’abri des regard, d'un claquement de doigts, mais il avait trouvé bien plus amusant de s'acharner au maillet sur la dalle en béton, puisqu'elle avait tenu à le regarder faire. Il en avait tiré quelques courbatures mais la récompense qu'elle lui avait offerte ensuite valait tous ses efforts. Si jusqu'ici l'avarice avait été son vice le plus prononcé, la louve le reconsolidait avec la luxure. Elle lui amenait les deux sur un plateau doré et il n'allait pas s'en plaindre.
Les femmes. Il y avait celle dont il s'amusait une nuit, celles qui lui tenaient la semaine et il y avait celles qui disparaissaient le matin pour revenir des semaines plus tard et s'évaporer à nouveau. Les premières ne laissaient pas de trace, juste un plaisir instantané, sans contrainte, tout ce dont il avait besoin, les secondes étaient souvent difficiles à semer, s'accrochant naïvement, il les fuyait le plus souvent quand aux dernières.... elles savaient très bien ce qu'elles voulaient, étaient souvent des femmes peut fréquentables mais des expertes en la matière. Et ce matin là, dans la foule des clients en quête qui du cadeau unique à mettre au pied du sapin, qui de la dernière connerie à la mode à porter le lendemain, il scrutait les femmes qui passaient, se demandant à quelle catégorie chacune pouvait appartenir. N'ayant pas vu la louve depuis deux jours, il se cherchait une fille d'un soir à se mettre sous la dent. Après tout, il avait beau être venu pour trouver quoi envoyer à Sean cette année, rien ne l’empêchait d'en profiter pour se faire plaisir aussi.
En temps normal, il adorait la foule, se fondre dans la masse, épier les attitudes et les conversations. Le maître chanteur en lui sans doute, et sa mauvaise manie de chercher de quoi faire son beurre sur le dos des badauds lambda, ceux qui ne payaient pas beaucoup mais qui arrondissaient les fins de mois sans trop d'effort. Sauf que dans une foule trop dense, écouter à droite, lorgner une croupe avantageuse à gauche et marcher sans faire attention ou on l'on mettait les pieds.... on finissait souvent par rentrer dans quelqu'un. Et quel quelqu'un ! Paul fixait la belle, assise par terre, assise ou plutôt tombée et un large rictus de satisfaction vint se dessiner au coin de ses lèvres. Rictus qu'il mua rapidement en un sourire qui se voulait charmeur sans être arrogant. Elle était plutôt jolie, occasion était trop belle.
« Pardonnez moi, je ne regardais pas où j'allais. »
Il avait tendu la main en avant pour l'aider à se relever. Dans quelle catégorie ranger celle ci ? C'était la question qu'avait posé une des voix dans sa tête, les autres posaient leurs arguments pour tenter d’éclaircir le mystère. Regard apeuré. Fatigue trop facilement lisible sur les traits. Mère de famille ? Catégorie un. Pas d'alliance. Possibilité qu'elle s’accroche ? Catégorie deux. Célibatante acharnée sortie d'un bureau ? Catégorie un à nouveau. Il n'avait pas encore son cadeau pour l'irlandais, mais peut être avait-il trouvé de quoi s'occuper en attendant que la louve daigne revenir jouer avec lui. La rencontre étant faite, il ne restait plus qu'à ferrer le poisson. Des yeux de cockers, quelques mots aimables, une voix polie....
« Je vous ai pas fait mal j’espère?. »
Dernière édition par Paul Evans le Mer 4 Juin - 8:22, édité 1 fois
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Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Jeu 29 Mai - 17:28
You Can't Always Get What You Want.
Paul φ Halley.
« Pardonnez moi, je ne regardais pas où j'allais. »
Je le regardais sourire en me demandant si c'était une blague. J'avais une forte envie de lui balancer mon sac en pleine tronche pour qu'il ravale son petit numéro de charme. J'avais fait l'erreur une première fois, il y a des années, je ne me referais pas avoir une seconde fois. Il en était hors de question. Mais alors que je lui préparait une réplique bien cinglante je me rendis compte d'une chose : il ne se souvenait pas de moi. En même temps je m'attendais à quoi ? A ce qu'il me prenne dans ses bras et me dise pardon ? Dans un sens il s'était excusé mais pas pour ce qu'il m'avait fait. D'un air absent je regardais la main qu'il me tendait, c'est comme ça que j'étais tombée dans le panneau : une fausse gentillesse qui cachait le véritable monstre qu'il était.
Je devais me réveiller, dire un truc pour ne pas passer pour une idiote. Il était en train d'enchaîner en parlant de ne pas m'avoir fait trop mal. J'étais à deux doigts de me lever, lui cracher à la figure en hurlant que le mal était déjà fait mais avec un soupire je gardais tout ça pour moi pour mes rêves secrets où j'exploite les milliers de morts possibles que je pourrais lui infliger.
« Je devrais survivre... »
Je me redressais toute seule, ignorant ostensiblement la main tendue. Non il était exclu qu'il y ait le moindre contact entre nous mis à part un coup de genou bien placé de ma part. Je pouvais toujours continuer ma route et me dire que jamais plus il ne me toucherait même s'il était dans la même ville que moi. Mais franchement non, comment pouvait-il oublier alors que moi j'en faisais encore des cauchemars ? Je n'allais pas devenir son pire cauchemar, j'en avais sans doute pas les capacités vu ce que c'était mais j'allais l'emmerder profondément.
« Enfin c'est pas comme si tu t'en souciais vraiment. »
Ton sec, regard perçant, lèvres pincées je finissais de me redresser pour me planter devant lui. Cet enfoiré ne pouvait pas s'en tirer aussi simplement. Tant que je n'aurais pas tourné la page, il ne le ferait pas non plus c'est comme ça que je l'avais vu pendant toutes ces années. Le fait de le voir, qu'il continue sa vie comme si de rien n'était alors qu'il avait bouleversé la mienne comme un ouragan mais surtout qu'il ne remette même pas mon visage... J'étais hors de moi et je parvenais encore à me retenir de le gifler là tout de suite mais faire semblant de ne pas le connaître et de n'avoir aucune rancœur contre lui c'était impossible. Je ruminais ça depuis tellement longtemps que je n'allais pas laisser une occasion pareille me filer entre les doigts. Je ne connaissais même pas son nom donc s'il disparaissait j'allais encore devoir attendre 15 ans, changer de pays pour le retrouver ?
De ce que j'avais réussi à comprendre si mon fils était un semi-démon, lui aussi en était un. J'avais besoin d'aide sur le sujet mais est-ce que j'étais désespérée au point de lui avouer qu'il avait un enfant et que ce dernier était semble-t-il de la même espèce que lui ? Et imaginons que ce qu'on raconte soit faux que ça ne se transmettait pas forcément par le sang et donc qu'il ne soit pas comme ça. Ma tête commençait à me faire mal à force d'imaginer tous les scénarios possibles. Je n'allais rien lui dire pour Jay pour tout un tas de raisons, de toute façon il n'avait pas le droit de le considérer comme son fils.
Dernière édition par Halley Brady le Jeu 26 Juin - 13:51, édité 1 fois
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Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Mer 4 Juin - 10:49
Paul Halley
You Can't Always Get What You Want
Paul adorait ce genre de situations imprévues, lui qui avait tendance à s’ennuyer rapidement, chaque petite surprise était des plus agréables. Or la surprise d’aujourd’hui lui apportait en plus un challenge amusant. Ce joli brin de femme était tout à fait à son gout et il allait prendre un malin plaisir à la séduire pour mieux se délecter de ce qu’elle avait à offrir ensuite. Un jeu d’enfant, lui soufflaient les voix dans sa tête, un sourire, un verre, deux peut être et elle serait dans son lit. C’était souvent le même schéma, classique mais qui échouait rarement, dans le pire des cas, il lui suffirait de dépenser un peu. Il avait deux cordes à son arc, le mauvais garçon tatoué de la tête aux pieds et le dandy friqué, certaines aimaient l’attrait du badboy, d’autres étaient attirées par un porte-monnaie bien garni. Qu’il joue de l’un ou de l’autre, il arrivait quasiment toujours à ses fins. Mais pour l’heure, il l’avait bousculée, renversée, il se devait de s’excuser et de profiter de l’effet. Notre mécano tendait une main amicale à l’inconnue, espérant faire mouche.
« Je devrais survivre... »
Et la belle de se refuser la main tendue et de se relever seule. Elle avait du caractère et lui plaisait d’autant plus. Tentant de d’analyser tant bien que mal le comportement de la jeune femme, l’américain élaborait sa stratégie d’attaque. Elle bougonnait, semblait vexée, à cause de la chute peut être. Ou bien avait-elle ses raisons, une mauvaise journée, quelques problèmes domestiques ou professionnels. Un café. Lui offrir un moment de détente devant un café, une pause dans sa routine. Les options se bousculaient dans son esprit tandis qu’elle s’était relevée et se tenait à présent face à lui. Il s’excusait de nouveau, jouant la carte du maladroit malheureux.
« Enfin c'est pas comme si tu t'en souciais vraiment. »
Froide. C’était loin d’être gagné mais ça l’amusait d’autant plus. Plus elles étaient dur à séduire, plus il éprouvait de fierté à les ajouter à son tableau de chasse. A une autre époque, en d’autres lieux, l’ancien Paul aurait probablement fait mine de se résigner pour mieux la surprendre plus tard, sans lui laisser le choix cette fois. Mais plus maintenant. Il avait passé l’âge de se laisser aller à ce genre de facilité. Car oui, il était bien plus facile de prendre par la force plutôt que de jouer comme il comptait le faire avec elle, ais il avait bien plus à gagner en jouant différemment. Notre américain avait trouvé d’autres manières de satisfaire ses pulsions chaotiques, il préférait faire tomber les femmes dans ses bras à grand renfort de sourires ou de billets verts et les entendre murmurer son nom au moment de succomber au plaisir. Ca flattait son orgueil. Ça lui donnait l’impression d’être important. Il prenait bien plus de plaisir à se sentir désirable et désiré qu’à leur forcer la main. Ce qu’il laissait la louve faire, jouer avec lui comme avec un pantin avait aussi son lot de plaisirs à offrir, mais cela ne satisfaisait pas tout son appétit. Alterner entre ces petites conquêtes d’un jour et ce qu’il donnait à sa partenaire de business était la combinaison parfaite. Et si celle-ci ne se laissait pas prendre au piège ? Et bien il en trouverait une autre, il y avait suffisamment de femmes dans les boutiques à cette heure. Peut-être même trouverait-il une femme mariée dont il savourerait les plaisirs avant d’extorquer la contenu du compte en banque. Alors oui, il allait insister encore un peu, il allait relever le challenge, et qu’elle cède ou non, il trouverait bien de quoi s’amuser. Elle le tutoyait ? Lui continuerait de la vouvoyer poliment, ça faisait partit de son jeu.
« Allons, le prenez pas comme ça. Que puis-je faire pour me rattraper ? Je sais, je sais, c’est vieux jeu, tout ce que vous voulez mais peut être me permettrez-vous de vous offrir un café. Vous m’avez l’air de quelqu’un qui a passé une affreuse semaine, prenez un moment pour vous poser, hu ? »
Et toujours ce sourire charmeur, et cette voix mielleuse. Il allait jouer de tous ses atouts pour arriver à ses fins. Des filles comme elle, il en avait connus des tas. Le même regard, le même tempérament. Ce n’était qu’une proie de plus, une proie un peu réticente qui finirait comme les autres par se rendre. Il jubilait déjà en l’imaginant entre ses bras plus tard, susurrant son nom entre deux baisers. Une vague impression de déjà vu, mais combien de joli minois avait-il déjà eu sous les yeux de cette façons ?
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Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Mer 4 Juin - 16:59
You Can't Always Get What You Want.
Paul φ Halley.
Toujours à terre je levais les yeux vers lui, ça devait bien le faire marrer d’avoir une nana à ses pieds pour qu’il puisse faire semblant de jouer au super-héros plein de bonnes intentions. Mais non je n’allais pas le laisser me toucher, cette bousculade était déjà un contact de trop. Je me levais en ignorant royalement sa main tendue. Même si c’était un geste normal quand on bouscule quelqu’un je ne pouvais m’empêcher d’y voir une arrière pensé malsaine qui me déplaisait au plus haut point.
Les bras croisés, je le toisais. Il ne fallait pas que je lui laisse la moindre opportunité pour me toucher, me laisser séduire… Rien, c’était une enflure et je devais rester loin de lui. Mais en même temps je manigançais ma revanche depuis tellement longtemps que je ne pouvais pas laisser passer cette occasion en or. Qui sait quand je recroiserai sa route ? Mais même si je voulais lui faire payer, j’étais déstabilisée. Jamais de toute ma vie je n’aurais vraiment pensé le croiser un jour. Tout ce que j’avais imaginé, en passant par le meurtre à coups de cures dents, ne pouvaient pas vraiment être appliqués là maintenant. J’étais pétrifiée face à lui, fixée sur l’objectif de ne pas retomber dans le panneau ou quoi que se soit d’autre. J’en devenais presque agressive en me mettant directement sur la défensive, le tutoyant pour lui faire comprendre que question respect il pourrait repasser, je ne lui accorderai pas un vous qui pourrait lui donner un tant soit peu d’importance.
Je pensais qu’il allait simplement bouger, puis-ce qu’il ne semblait pas se souvenir de moi. Ou alors il jouait à un jeu qui allait mal tourner. Je reculais légèrement quand il recommença son char. Ne pas le prendre comme ça ? Il pouvait s’estimer heureux que je ne lui colle pas un poing dans la tronche, oui. Je sentis un sourcil s’arquer alors qu’il proposait un café pour se rattraper. J’allais vraiment finir par lui coller mon genou dans les bijoux de famille et continuer de le frapper jusqu’à ce que je finisse épuisée, là oui ça pourrait rattraper une partie de ce que je lui reprochais. Et maintenant voilà qu’il me disait que j’avais la mine affreuse de quelqu’un qui a passé des sales journées. C’était donc ça son grand jeu pour mettre les nanas dans son lit ? Mes nerfs menaçaient d’imploser, ça serait peut-être mieux que de lui hurler dessus comme une hystérique. Mais qu’est-ce que je racontais ? Non il méritait que je lui hurle dessus.
« J’y crois pas… »
Non, il arrivait encore à faire ça à des femmes ? J’avais du mal à le croire. Ou peut-être que c’était que moi. Depuis que j’avais croisé son chemin jamais un seul homme ne m’avait intéressée aussi sincère soit-il. Je n’avais jamais voulu qui que se soit en fin de compte, parce que la dernière fois que j’avais approché ce sentiment de désir j’avais fini entre ses mains sans que je ne puisse faire quoi que se soit. Donc même s’il m’avait offert une centaine de roses, un truc romantique qui faisait rêver toutes les femmes ou même autre chose je n’aurais pas cédé. J’étais devenue aigrie, je refusais en bloc ce genre de possibilités.
« Merci pour cette subtile remarque au sujet de la tête affreuse que je tire et qui suggère que ma vie entière est un fiasco mais un café ne me remontrera surement pas le moral. Surtout en tête à tête avec toi. »
Plutôt mourir. Et pourtant je restais plantée là. Je n’attendais rien, juste qu’il s’en aille parce que moi j’avais perdu l’usage de mes jambes, s’était d’ailleurs un miracle que je tienne encore debout. Mais je ne lui ferais pas le plaisir de fuir, il laisserait tomber comme il aurait du laisser tomber il y a des années. La seule crainte que je pouvais avoir c’est qu’il décide de s’en prendre moi plus tard. La première fois j’étais bêtement tombée dans le panneau mais peut-être que si je lui résistais là maintenant avec ses petits sourires et sa voix tout sucre, tout miel il viendrait encore prendre de force ce qu’il attendait. Heureusement j’avais dépassé mon appréhension et acheté un taser pour me protéger parce que j’étais consciente que la ville était dangereuse. Donc qu’il essaye seulement de revenir je me gênerais pas pour lui faire griller sa petite cervelle de l’intérieur. Il y avait maintenant une lueur de défi dans mon regard : « approche si tu l’oses » c’est ce que je lui disais silencieusement.
Dernière édition par Halley Brady le Jeu 26 Juin - 13:52, édité 1 fois
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Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Mer 11 Juin - 22:16
Paul Halley
You Can't Always Get What You Want
Des filles compliquées, Paul en avait connus plus d'une. Des excentriques, des tordus, des perverses. Des timides, des douces, des naïves. Des mariées, avec ou sans remords. Des désespérées, des dépressives. Mais de toutes, les seuls qu'ils tentait à présent d'éviter d’approcher étaient ces dernières, les dépressives. Pas celles qui donnent envie de se prendre pour un ours en peluche et de leur chanter du Elvis pour les consoler, non celles là passe encore, et puis il avait toujours rêvé d'avoir le déhanché du King. Non, il fuyait celles qui sont trop mal dans leur peau, qui se plaignent pour un rien, ne supportent pas leur reflet dans le miroir, qui pensent porter tout le poids du monde sur leurs petites épaules. Les femmes comme ça n’attiraient en général que des problèmes, et bien que le charmant minois de la brunette qu'il avait sous les yeux était fort inspirant, tout comme le challenge qu'elle représentait, notre américain commençait à se demander si l'idée était si bonne que ça. Et si le jeu en valait la chandelle.
« J’y crois pas… »
Et puis il y avait ce quelque chose dans sa voix, cet accent. Elle était américaine comme lui, mais pas de l'Illinois. Tant mieux, tomber ici sur quelqu'un qui connaissait peut être les Winged Wilders et qui pourrait peut être reconnaître les deux 'W' tatoués sur son bras, ou pire le reconnaître lui...après tout, il s'était échappé de taule et était recherché pour meurtre là bas, sa photo avait du faire la une des infos dans tout l'état. Non ce serait certainement un des plus mauvais scénario possibles. Oh, bien sur, il pourrait reprendre sa cavale, mais il n'avait pas envie de fuit l'Ecosse alors que tout roulait pour lui.
« Merci pour cette subtile remarque au sujet de la tête affreuse que je tire et qui suggère que ma vie entière est un fiasco mais un café ne me remontrera sûrement pas le moral. »
Il y avait deux façons de réagir à cette réponse. La première étant de tenter de le rassurer, de lui dire qu'elle n'avait pas une mine si affreuse que ça, que ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire, qu'il n'avait jamais prétendu vouloir juger sa vie ou la qualifier de fiasco. La seconde, de laisser tomber et d'aller chercher une autre proie, ce qu'elle venait de dire la catégorisant définitivement dans les dépressives chiantes qu'il souhaitait éviter. Il n'y avait pas vraiment d’hésitation à avoir,, juste un 'ok' à lâcher puis repartir dans sa quête d'une babiole pour Sean et tomber peut être sur une vendeuse séduisante. Seulement la belle n'avait pas terminé et la suite vint lui offrir de nouvelles options.
« Surtout en tête à tête avec toi. »
Son premier réflexe fut de perdre définitivement son sourire arrogant de dragueur sur de lui. Elle touchait un point sensible, frappant directement la seule chose qu'il aimait plus que ses relevés de banque : lui même. Non contente de refuser l'invitation, voilà qu'elle l'insultait presque. Adieu la voix mielleuse, les jolies pirouettes de séducteur, cette fois, il parlait avec colère et mépris.
« On va se calmer tout de suite ma belle, c'est pas ma faute si ton mec s'occupe pas assez de toi et que t'as un balais là où je pense. »
Épidermique, viscéral, un réflexe, un sursaut d'orgueil. Un refus, il pouvait l'encaisser, mais pas de cette manière. Il enchaînait, vexé et passablement énervé.
« C'est quoi ton problème ? Tu me rentres dedans, j'essaye d’être gentil et toi tu te prend pour... pour qui d'ailleurs ? Une princesse ? Un tatoué en blouson de cuit c'est pas assez bien pour toi ? Et quand bien même... y a des façons plus polies de rembarrer un mec. On a pas gardé les cochons ensemble, tu veux pas que je t'offre un café, ok, pas besoin d'être désagréable.»
Le mécano avait abandonné le vouvoiement, elle ne méritait plus qu'il prenne les formes de toutes façons. Les voix dans sa tête commençaient à s'affoler, une part de lui voulait lui coller une gifle magistrale, une autre part comptait tourner simplement les talons, aller chercher une autre cible moins désagréable, une proie plus facile, plus conciliante. Peut être même appellerait-il la louve, afin de s'offrir un divertissement digne de ce nom qui lui fasse oublier cette garce. Et dire qu'il pensait avoir trouvé un plan facile, il s'était complètement planté. Bilan de la journée, il n'avait pas trouvé son cadeau pour l'irlandais, venait de se prendre un râteau et de se faire insulter par une espèce d'hystérique, commençait à avoir envie de frapper des gens en pleine rue...
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Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Lun 16 Juin - 9:02
You Can't Always Get What You Want.
Paul φ Halley.
J’en avais plus qu’assez de me considérer comme une victime et de subir ma vie, il était temps que je me prenne en main que je fille une correction à ce type et ensuite on enchaînerait avec sa progéniture qui commençait aussi à me taper sur le système profondément. Et plus je voyais ce type dans sa veste en cuir avec ses tatouages tout juste visibles mais dont je me souvenais et plus j’avais envie de hurler. Parce qu’il n’avait pas le droit de vivre simplement, souriant à tout va aux petites minettes qui passaient sur son chemin. Enfin, il abandonna son petit sourire, je venais de toucher un point sensible en accusant sa petite personne. Il était vexé, tant mieux, il n’était pas au bout de ses peines et tant pis si je devais passer pour une folle au moins il saurait que je me souvenais de lui et que je le laisserai pas vivre en paix tant qu’il n’aurait pas payé le prix fort pour tout ce qu’il m’avait volé.
A croire que le non était une chose que je passerai ma vie à lui dire et comme la première fois ça ne semblait pas lui plaire. Sauf que là il allait faire quoi ? Au milieu de la foule il ne pouvait rien me faire, enfin je l’espérais au pire je pouvais toujours crier et disparaître dans la foule ou même utiliser le tazer que j’avais dans mon sac. Il commença par me demander de me calmer avant d’enchaîner sur mon problème de gars qui ne s’occuperait pas assez de moi et finir par dire que j’étais coincée. Il avait raison sur un point peut-être j’étais terriblement coincée mais à qui la faute ? Il voulait me mépriser et me montrer l’étendue de sa colère quand je touchais à sa petite personne qu’il fasse, j’allais lui montrer ce que c’était la vraie colère. Sur ce point je commençais à devenir imbattable depuis quelques temps et sa vision ne faisait qu’aggraver les choses.
J’attendais qu’il ait fini, savourant chaque seconde le fait qu’il s’énerve davantage. Finalement elle était là ma satisfaction : le faire chier, le mettre en boule, blesser son égo… Je ne suis pas quelqu’un de foncièrement méchant mais il y a des choses que je n’oublie pas et quinze longues années à ruminer ma colère à ce sujet n’arrangeait rien du tout. Sans compter qu’en une seule nuit il avait fait basculer toute ma vie, d’ailleurs en y repensant je pouvais même intérieurement l’accuser d’avoir manqué de me tuer quand Jay avait pété un plomb et m’avait électrocuté sans le vouloir. Mais même pour moi qui voulais le voir pendu par les c#uilles c’était peut-être un peu abusé de l’accuser de tant de choses. Les bras croisés je l’écoutais s’énerver, il était vraiment orgueilleux. Lorsqu’il eut fini je lui affichais un petit sourire moqueur histoire d’enfoncer le clou un peu plus. Je me rapprochais de lui pour ne pas avoir à hurler et vu ce que j’allais lui dire, mieux valait pas que tout le monde entende.
« Non, on n’a pas gardé les cochons ensembles mais la dernière fois que nos routes se sont croisées il y a quelques années ça ne semblait pas te déranger qu’on ne soit pas si intimes. Pour ce qui est de rembarrer gentiment vu ce qui s’est passé je préfère m’assurer que cette fois le message est passé pour pas que tu crois que tu peux quand même prendre les choses qui te sont refusées. »
Mon ton était sec, même pas de colère, une mise au point en bonne et due forme. Visiblement il ne se souvenait pas de moi, à croire que des nanas il en avait vu défiler tant qu’il n’était même pas foutu de se souvenir laquelle pouvait lui en vouloir sous prétexte qu’il l’avait prise de force sur la banquette arrière de sa voiture. Je m’en voulais que se soit arrivé mais qu’importe chacun avait sa part de responsabilité je lui avais dis non et il l’avait fait quand même. Pourquoi n’avait-il pas agit de la même manière qu’aujourd’hui ?
« Alors non je me calmerai pas. Toi, tes tatouages et ton p#tain blouson en cuir vous m’avez tout pris et je peux te jurer que le jour où je me calmerai tu ne seras plus là pour t’en rendre compte. »
Je plantais mon regard dans le sien pour être sûre qu’il imprime bien tout ce que je venais de lui dire. J’y allais peut-être un peu fort en le menaçant mais qu’importe je ne lui ferais aucune fleur. C’était dent pour dent, œil pour œil. Ce petit salopard ne s’en tirerait pas aussi simplement et si pour ça je devais y laisser des plumes je m’en foutais pour la première fois de ma vie j’avais l’occasion de rétablir mon honneur bafoué et de faire une croix sur ce qui s’était passé pour pouvoir enfin espérer avancer.
Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Ven 20 Juin - 20:53
Paul Halley
You Can't Always Get What You Want
Quelle était la réaction la plus raisonnable à avoir dans ce genre de situation ? Peut importait, notre américain aurait très certainement pris la direction complètement opposée. Par principe pour commencer, puis parce qu'il était quasiment dénué du moindre bon sens. Au sens où on l'entend habituellement tout du moins. Certes il était particulièrement malin quand il s'agissait de trouver un moyen de faire rentrer de l'argent. Il était même capable de trouver des plans ingénieux de dernière minutes, comme cette fois à Tokyo où il avait réussit à contourner la sécurité d'un des immeubles les plus surs de la ville pour récupérer ce pour quoi il était payé. Et pourtant il était également capable des pires imbécillités, des idées les plus immatures et les moins judicieuse, de se mettre dans une m#rde noire juste parce qu'il n'avait pas assez cogité avant d'agir. Quelque part, il était assez stupide pour penser que quoi qu'il fasse, il finirait toujours par trouver une porte de sortie ou s'en improviser une. Jusqu'ici cela lui avait plutôt réussit, il ne voyait donc aucune utilité à tenter de s'assagir.
Mais cette fille là, elle avait tout de la personne sortie de nul part qui débarque avec son lot de problèmes et qui vient vous pourrir l'existence. Elle avait déjà réussit à lui plomber sa bonne humeur et il commençait à se demander si elle n'allait pas lui sortir une carte de plus qui allait finir de lui pourrir la journée pour de bon. Soit il finissait par la coincer dans un coin et s'en débarrasser, soit il la plantait là et tentait de passer à autre chose avant de s’énerver pour de bon. Restait l'affront qu'elle venait de lui faire. Le mécano était susceptible, trop peu être, sûrement même et plus encore quand il s'agissait de se faire envoyer sur les roses de la sorte par une belle plante. Il ne s'était pas gêné pour le lui faire comprendre.
« Non, on n’a pas gardé les cochons ensembles mais la dernière fois que nos routes se sont croisées il y a quelques années ça ne semblait pas te déranger qu’on ne soit pas si intimes. Pour ce qui est de rembarrer gentiment vu ce qui s’est passé je préfère m’assurer que cette fois le message est passé pour pas que tu crois que tu peux quand même prendre les choses qui te sont refusées. »
Quoi maintenant ? Voila qu'elle parlait au passé... ils s'étaient donc déjà croisés. Plus que ça apparemment. De quoi pouvait-elle bien parler ? Il commençait à creuser dans sa mémoire pour arriver à trouver le souvenir qu'elle aurait pu laisser. Rien. Alors il entreprit de mettre bout à bout les maigres indices que la conversation lui avait fournie. C'était le genre de choses qu'il savait faire, qu'il aimait faire même quand il savait que les informations qu'il traitaient avaient une belle valeur. Or là, il n'en voyait pas vraiment l’intérêt, à part comprendre pourquoi elle lui en voulait. Cependant il ne lui fallut pas longtemps pour faire le lien. Son accent, les mots qu'elle avait choisit... il n'y avait qu'à cette époque qu'il prenait ce que les femmes avaient à offrir sans attendre qu'elles le lui donnent. Les détails ? Il n'en s'en souvenait pas, mais il n'en avait pas besoin.
« Alors non je me calmerai pas. Toi, tes tatouages et ton p#tain blouson en cuir vous m’avez tout pris et je peux te jurer que le jour où je me calmerai tu ne seras plus là pour t’en rendre compte. »
Paul avait réagit au quart de tour. Ce n'était plus son orgueil blésé qui guidait son geste, mais son instinct de survie. Si elle continuait à se monter le choux comme ça, elle allait rameuter tout le quartier. Il n'avait pas besoin de se retrouver accusé de viol, pas maintenant. Que risquait-il ? Ca s'était probablement passé sur le territoire américain... arrestation, extradition, prison. Non merci. Il s'était rapproché d'elle sans lui laisser le temps de réagir, la saisissant fermement par le bras, puis avait penché sa tête vers son oreille. Si elle agissait ainsi, c'était bien qu'il la traumatisait encore depuis tout ce temps, il fallait jouer là dessus.
« Écoute ma grande. Moi, mes tatouages et mon p#tain de blouson, on va te foutre la paix puisque c'est ce que tu demande. Mais vu qu'on a un bout de passé commun toi et moi, on va faire un deal. Je pourrai trouver où tu vis, me rafraîchir la mémoire en remettant le couvert puis te faire taire une bonne fois pour toutes. Mais si tu passes ton chemin et promets d'être silencieuse, j'oublierai qu'on s'est croisés aujourd'hui. »
Là il avait reculé à nouveau pour se planter à un mettre d'elle, droit comme un i, les mains dans les poches. Le maître chanteur tentait de faire ce qu'il savait faire de mieux. Le regard planté dans le sien, il attendait de voir quelle serait sa réaction pour aviser. Il serait capable de tout pour ne pas se retrouvé obligé de fuir le pays si tôt, il valait mieux pour elle qu'elle choisisse judicieusement.
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Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Jeu 26 Juin - 17:12
You Can't Always Get What You Want.
Paul φ Halley.
A quoi je m'attendais ? Qu'il se jette à mes pieds et me demande pardon ? Dans le fond peut-être mais maintenant que je le voyais se draper dans son arrogance je commençais à me dire que j'aurais du marcher dans son charme et trouver un bon moyen de me venger mais là si le piège s'était refermé sur moi je n'aurais vraiment pas pu en vouloir à qui que se soit d'autre que moi. Non j'aurais simplement du passer mon chemin avant de blesser son égo surdimensionné qui n'acceptait pas un simple non poli alors un non revanchard encore moins.
Je sentis mon cœur louper un battement lorsqu’il s’approcha dangereusement de moi, trop vite pour que je puisse lui échapper avant qu’il ne referme sa main sur mon bras. Une grimace m’échappa alors qu’il affirmait sa prise pour être certain que je ne me défile pas. Je me mordais la lèvre alors qu’il commençait à débiter sa menace. Un frisson d’horreur me parcouru alors qu’il menaçait de retrouver mon adresse et de remettre le couvert pour se rafraîchir la mémoire et…
Certes, il me faisait peur, particulièrement maintenant, mais il n’était pas question de tomber dans le panneau. J’avais voulu jouer les fortes têtes maintenant je n’avais plus qu’à assumer. Si je le laissais voir qu’il parvenait à m’affecter aussi simplement c’était la porte ouverte à tous les excès. De toute façon depuis le temps même si je hurlais au viol il y avait prescription au mieux je lui collerai la honte face à son entourage. Mais encore est-ce qu’un type de sa trempe pouvait avoir une famille qui le renierait pour ce genre de choses ? Il pensait me faire une fleur en me proposant d’oublier notre rencontre du jour. Je fronçais les sourcils alors qu’il reculait pour me toiser avec son air arrogant que je lui aurai volontiers fait ravaler à coup de poings sur son crane.
S’il voulait jouer au plus bête, elle lui ferait le plaisir de jouer le jeu. Après tout c’était quand même elle qui avait amorcé les choses. Elle plongea la main dans son sac à main et en sorti le tazer qu’elle ne quittait jamais. En quelques secondes elle était revenue près de lui libéra une courte décharge électrique juste dans les côtes. Comme ça sûr le coup personne n’avait vu ce qu’elle venait de faire et il ne devrait pas avoir trop de problème pour encaisser le choc, sauf s’il était cardiaque mais ça serait trop beau pour être vrai.
« Ça c’est pour notre dernière rencontre, avec un peu de chance ça remettrait des choses en place dans ta petite tête. Essaye seulement de t’approcher de chez moi et je te garantie que tes cheveux gominés vont se dresser sur ta tête quand tu tomberas raide. »
Il voulait jouer, j’étais prête à jouer aussi et selon ses règles de vicieux. Si pour ça je devais utiliser mon propre fils contre lui qu’importe, j’étais visiblement la seule à savoir la vérité dans toute cette histoire vu qu’il ne se souvenait pas vraiment de ce qui s’était passé et que même s’il s’en souvenait qu’est-ce qui pourrait lui faire croire que Jay était bien sa progéniture ? Avant qu’il ne puisse se venger de ce que je venais de lui faire je m’éloignais sans courir mais tout de même j’étais bien pressée parce que s’il parvenait à remettre la main sur moi là tout de suite je craignais ce qu’il pouvait bien me faire pour se venger. Avant de disparaître totalement je me retournais vers lui pour être sûre qu’il ne me suive pas et je fus frappée l’espace de quelques secondes par la ressemblance que je ne pouvais que constater entre le père et le fils. Avec un soupire je chassais cette idée, je voyais des ressemblances parce que je connaissais leur lien de parenté mais dans le fond il n’y avait rien. Ils n’ont rien en commun… Je passerai sans doute la semaine à tenter de m’en convaincre.
Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé] Mer 2 Juil - 16:02
Paul Halley
You Can't Always Get What You Want
Les menaces, le chantage. C’était tout l’art qu’il avait appris à maîtriser depuis des années. Et cette proie-là avait un passif qui rendait la chose plus aisée encore. Ainsi il avait fallu qu’ici, au beau milieu de Glasgow, il tombe sur une de ces femmes qu’il avait violées à l’époque où il préférait prendre de force plutôt que de se faire désirer. L’expression ‘le monde est petit’ n’avait jamais eu autant de sens qu’ici. L’américain en avait fait des kilomètres depuis, il s’était passé tant de choses, il avait connu tant de monde, qu’il était incapable de situer les faits avec précision, par élimination, il plaçait ça quelque part entre la mort de son oncle et son incarcération. Ça restait vague mais c’était suffisant pour tenter de jouer sur la peur et le dégoût qu’il lui inspirait. Il jubilait d’avance de son petit effet, l’imaginant déjà commencer à supplier, pleurer… savourant l’idée, il proférait ses menaces.
Ce qu’il n’avait pas envisagé en revanche, c’est que loin de la tétaniser, tout ceci la galvaniserait. Elle ne s’effondrait pas en chouinant comme il s’y attendait. Au lieu de ça, elle sortait un taser de son sac à main et lui en collait un coup dans les côtes. La surprise d’abord, de la voir réagir avec autant de sang-froid après ce qu’il venait de lui dire. Puis ce léger temps de latence entre le contact de l’objet sur son torse et le moment où la belle appuyait sur la gâchette.
La décharge. Tous ses muscles qui se tétanisaient un par un. La sensation d’avoir un éléphant assis sur la poitrine. La douleur surtout. Le voile blanc devant ses yeux. Son cœur qui s’emballait plus encore qu’après un énième sprint en cote. La douleur encore.
« Ça c’est pour notre dernière rencontre, avec un peu de chance ça remettrait des choses en place dans ta petite tête. Essaye seulement de t’approcher de chez moi et je te garantie que tes cheveux gominés vont se dresser sur ta tête quand tu tomberas raide. »
Elle venait de le taser. De le taser et de prononcer à son tour quelque chose qui ressemblait à un avertissement. Les voix se réveillaient doucement, son corps était encore tremblant du choc électrique qui venait de le traverser mais ses pensées s’excitaient déjà à nouveau. L’attraper et la tuer ici même, nul besoin de pouvoirs pour lui briser la nuque, a qui croyait-elle avoir à faire ? De quel droit se permettait-elle de lui coller un coup de taser de la sorte ? Laisser courir, il aurait bien l’occasion de la retrouver et de mettre son plan à exécution. Elle se plaignait de la façon dont il l’avait traitée à leur rencontre précédente ? Il ferait bien pire si lui mettait la main dessus. Mais il ne fit rien de tout ça.
La jeune femme s’éloignait déjà dans la foule grouillante des pantins affairés à leurs achats de Noël. L’américain lui se sentait bien incapable du moindre mouvement. Comme il avait l’habitude de se prendre des coups de jus, il n’avait pas flanché sur le coup. Combien de fois avait-il rencontré un câble quand il en était encore à s’entrainer à traverser les murs. En revanche, s’il avait souvent eu à faire aux cent volts du courant standard américain, ce choc-là était bien plus violent. Mais il était toujours tétanisé, figé sur place, le moindre pas c’était prendre le risque que ses jambes se dérobent sous son poids et son orgueil avait déjà reçu bien plus que la dose létale. S’effondrer au milieu de la foule était simplement inenvisageable.
Il fallut à notre mécano un long moment avant d’être sûr de pouvoir bouger sans risque. Elle, elle était déjà loin, trop loin pour qu’il puisse espérer la rattraper… pour le moment. Cependant, comme il commençait doucement à mettre un pied devant l’autre pour retrouver le chemin du Winged, il ruminait déjà sa vengeance. Elle avait fait bien pire que de résister à ses avances, ça encore il l’aurait digéré, non, elle venait de s’en prendre physiquement à lui. Notre homme s’éloigna de l’artère principale pour aller s’adosser à un mur dans une contre allée. Il souleva son T-shirt pour contempler les marques de brûlures laissées par le taser. Un léger sourire de soulagement vint pointer au coin de ses lèvres en constatant qu’elle n’avait pas touché les œuvres d’art qui couvraient sa peau, il n’avait pas encore trouvé de tatoueur digne de ce nom dans Glasgow et l’idée de devoir faire des retouches chez le premier venu ne l’emballait pas. En revanche, il devrait mentir à la louve… Il avait une multitude d’alibi pour ce genre de blessures de guerre au garage, il valait mieux éviter qu’elle apprenne qu’il était du genre à se faire taser par la première venue sans se défendre.
RP terminé
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Sujet: Re: ◥ ♂ ◣ You Can't Always Get What You Want ◢ ♀ ◤ [Livre II - Terminé]
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