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“Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]
MessageSujet: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptySam 23 Jan - 20:58


J'ouvre les yeux sur un plafond d'un blanc immaculé. Je me sens totalement dans le coltard, nauséeux, comme au lendemain d'une bonne cuite. Je crois m'en être fait une, d'une certaine façon, à boire du whisky en étant en anémie sévère. Ce n'est malheureusement pas la seule chose que j'ai bu ce soir-là, et l'envie de vomir me prend subitement en songeant aux nouvelles hallucinations qui ont hanté mes nuits. S'ils pouvaient éviter de faire des choses à plusieurs dans ma tête... C'est quand même bien plus supportable quand il ne s'agit que d'une belle créature. Non, d'une sangsue. Il faut que je reprenne mes esprits et vite.

Je plisse le regard quand une silhouette inconnue fait irruption. Une infirmière, visiblement. Elle n'est pas aussi sexy que le cliché le laisserait entendre. Je grogne un peu, alors qu'elle procède à quelques tests rapides avant de revenir à moi.

- Vous avez l'air d'aller beaucoup mieux que...
- Super. Je peux sortir ?


Je la sens quelque peu décontenancée, mais elle n'a pas perdu son sourire. Je crois qu'elle doit avoir l'habitude des mauvais réveils, ou qu'on lui parle mal, mais peut-être pas que ce soit la première chose qui peut venir en tête. Je veux m'en aller. Je me sens déjà à l'étroit... Et les hôpitaux puent tellement. Je réalise au retard que c'était ma motivation principale pour venir ici. Un bon lavage, et des vêtements qui empestent une odeur douçâtre de médicaments et javel. Je n'ai certainement pas envie que l'on trace à nouveau mes déboires. Un tête-à-tête avec le couple dominant m'aura largement suffit.

- Avez-vous de la famille ?

Je tourne la tête, avec un regard vaguement interrogateur. L'infirmière essaie de me maintenir dans cette réalité, celle qui est censée être la mienne. Je suis shooté à autre chose, là ? Je ne crois pas. Ca tourne juste encore un peu. Je sens une perfusion dans mon bras quand je bouge un peu. Ca me prend l'envie de l'arracher. Elle décide de me prendre de vitesse et la retirer elle-même avant que je n'aggrave mon cas.

- Vous n'aviez pas le moindre papier sur vous quand on vous a amené ici. Nous n'avons pas su qui contacter... Donc, avez-vous de la famille ?


J'enregistre au retard. Elle se sent obligée de m'expliquer en détail, pour que je percute mieux ce qu'elle essaie de me dire. Je lâche un bref rire avant de retomber lourdement contre mon oreiller. Si j'ai de la famille... Je pousse un profond soupir en me rendant compte que cette blague n'est pas si drôle que ça. Je pense à elle, mais je ne devrais pas. Et pourtant... Elle est de la meute et habite à Edimbourg, non ?

- Aleksandra Blaszak. C'est ma sœur. C'est une instit' qui habite à Edimbourg...

Elle hoche la tête, avant de me demander de ne surtout pas bouger. Je pense que j'en serais capable, et même de me transformer pour m'échapper par la fenêtre. Elle marque un nom sur un papier, certainement celui de "Blaszak", qui n'est pas le mien. Quelle ironie. Une infirmière inconnue aura su la vérité avant tout le monde. Je la regarde partir avant de réaliser... Et de rajouter rapidement :

- Et si c'est possible qu'elle m'apporte des vêtements et un paquet de clopes...

J'entends la porte qui se referme derrière l'infirmière, et bientôt plus que le signal sonore des appareils ou les allers et venues dans le couloir. Je me laisse bercer par tous ces sons, et me rendors finalement assez vite en attendant que la sœurette qui s'ignore débarque en furie.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptyDim 24 Jan - 13:11




Il faut laver son linge sale en famille


Première quinzaine de Mai 2018

« Mon frère ?! Hein... Euh... Oui j'arrive. »

Aleksandra est un peu déconcertée par cet appel de l'hôpital. Selon l'infirmière son frère aurait demandé après elle et selon les informations qu'elle a il ne s'agit pas d'une erreur. Si ça se trouve c'est juste quelqu'un de la Meute qui a eu des ennuis et veut sortir rapidement de l'hôpital avant que l'on ne détecte quelque chose d'étrange. Seulement qui cela peut bien être ? De toutes ces connaissances dans la Meute personne ne l'appellerait en première pour ce genre de choses. Peut-être John à une époque mais il se serait pas fait passer pour son frère.

Avant de raccrocher elle entend l'infirmière lui transmettre les volontés de son patient. Un paquet de clopes et des fringues. Comme si elle avait que ça à faire mais bon comme elle ne sait toujours pas de qui il s'agit elle ne dit rien. Elle ira sur le chemin pour rentrer en attendant elle doit trouver un moyen de s'éclipser de son travail. Pas mal de gens savent qu'elle n'a pas de famille donc si elle s'amuse à sortir cette excuse ça finira par se savoir. Elle décide simplement de se rendre au bureau du directeur et d'annoncer en toute franchise qu'un ami proche est à l'hôpital et a besoin d'elle pour sortir. Après tout elle est rarement malade, n'a aucune obligation familiale qui l'empêche de rester tard quand il en a besoin, il accepte assez facilement surtout que l'après-midi est déjà bien entamée et que les enfants ne tarderont pas à aller en garderie.

Lorsqu'elle arrive à l'hôpital elle a un paquet de cigarettes, un briquet et des fringues appartenant à Duncan – tant pis s'il s'agit d'un grand gaillard il avait qu'à réfléchir avant de se faire passer pour son frère. A l'accueil on lui donne un numéro de chambre et elle s'y rend sans tarder. La curiosité est trop grande pour faire mariner dans son jus le pauvre malheureux qui a eu besoin d'être hospitalisé.

Elle a un peu de compassion en songeant que cette personne n'avait probablement pas le choix, qu'il devait être mal en point... Mais à la seconde où son regard se posa sur Malcom dans son lit, cette compassion s'envola comme une souris devant un gros chat.

« Okay... » dit-elle en soupirant et en essayant de se convaincre qu'il n'avait pas eu d'autres choix ou qu'il avait pris un coup sur la tête tellement énorme qu'il était convaincu qu'ils étaient proches.

« Dieu merci tu ne m'as pas fait passer pour ta petite amie. »

Malcom n'est pas méchant, ils n'ont pas de réels problèmes mais elle n'a pas apprécié qu'il se foute de sa tronche la dernière fois qu'ils se sont croisés. Et surtout elle est vexée que lui aussi ne la croit pas capable d'aller se frotter aux vampires. Alors elle ne va pas le frapper pour avoir menti honteusement, elle va lui donner ce qu'il veut, le faire sortir et le larguer à l'endroit de son choix.

« T'as une sale tronche, laisse-moi deviner t'étais tellement saoul qu'ils ont du t'hospitaliser ? » dit-elle sans la moindre honte de la moquerie que contenait son ton alors qu'elle déposait le sac au pied du lit et commençait à le vider en lui jetant les affaires dessus.

Que les choses soient claires elle n'irait pas l'aider à enfiler un boxer même s’il était à l’agonie. Déjà qu’elle lui rendait service en venant le chercher il ne fallait pas abuser. Alors une fois les affaires données elle prit place sur le bout du lit sans le moindre regard pour la loque qui s’y trouvait encore.

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MessageSujet: Re: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptySam 30 Jan - 12:33


Je ne sais pas combien de temps je reste assoupi, à attendre que quelqu'un pénètre dans cette pièce... Mais j'ai assez récupérer pour me réveiller dans un bref sursaut quand la poignée de la porte tourne. Je plisse le regard et détaille Aleksandra un temps, encore totalement dans le coltard. Je ne sais pas si c'est le manque de sang qui me fait cet effet ou les médicaments. Ils ont retiré la perfusion, ce qui est plutôt bon signe après tout. Je roule sur le côté en grognant avant de me relever. Je tire un peu sur le col de ma chemise d'hôpital, avec une grimace vaguement écœurée, autant par la tenue que les odeurs qui embaument tout le lieu. Au moins, le pari est réussi : Impossible de remonter la piste jusqu'à ce vampire. Je me suis même fait laver plusieurs fois à mon insu.

- Qu'est-ce que tu racontes, Aleks'...?

Je crois que c'est la première chose intelligible qui sort de ma bouche. Je me frotte les yeux d'une main, restant immobile alors qu'elle s'active au pied du lit. Je ne sors même pas de ma torpeur quand elle me balance des fringues au visage. Je les prends en main pour les sentir, par pur réflexe. Ceux-là sentent bon la lessive, et pas grand-chose d'autres... Mais je vais éviter de prendre une forme animale dans l'hôpital pour m'en assurer. Ca fera l'affaire, autant ne pas entretenir davantage ma paranoïa.
Je retire la chemise d'hôpital et la balance sur le lit pour m'habiller machinalement, sans la moindre pudeur. Si elle a envie de se retourner, il y a assez d'espace dans la chambre pour qu'elle aille s'affairer ailleurs le temps que je finisse. Surtout que je suis affreusement lent... Mais elle reste au pied du lit, tranquillement assise, en une curieuse attention.

- Bah... Ils m'ont demandé si j'avais de la famille. J'étais un peu trop dans le... J'ai dit ce qui me venait en premier. Je m'attendais pas tellement à ce que tu viennes en fait, mais c'est sympa de ta part.

Et je dois être encore totalement à l'Ouest. Je viens de lui sortir quoi là ? Merde, sérieux. En plus, ces fringues taillent un peu en-dessous, et j'ai du mal à bouger correctement dedans. Tant pis, ça fera l'affaire. Je pose les deux mains de chaque côté du lit et me penche pour la regarder.

- T'as ramené un paquet de clopes aussi ?

Je ne suis pas un gros fumeur. Je ne l'ai jamais été, à vrai dire... Mais depuis que le V occupe une bonne partie de mes pensées, la cigarette est un bon palliatif pour tenter de penser à autre chose. Ca, et le sexe. Tania... J'arrête les associations d'idées là. J'ai ma sœur à côté, et du coup tout ce qui m'intéresse est une clope. Ca me fait déjà bien rire de l'avoir un peu dragué sans savoir qui elle était vraiment...

- J'étais pas saoul. Enfin si, peut-être un peu... Carrément même, mais il m'a pas fallu de grand-chose pour ça, j'étais déjà en vrac. J'ai pas le gueule de bois, mais c'est presque pareil. Ca te donne toujours la sensation d'être passé sous un bus.

Je racontais n'importe quoi, mieux valait que j'arrête. J'avais encore atrocement envie de dormir, mais encore plus envie de rentrer. Et Aleks... Je marque un silence. Je ne la quitte pas du regard. Je lâche un bref rire désabusé, parce que je n'ai pas arrêté de penser à elle dans ce cercueil, en me demandant si j'allais la revoir un jour. J'ai su qu'elle était ma sœur dans la même soirée que je me suis retrouvé séquestré, avec peu d'espoir de retour ou de survie. Sur le coup, ça ne m'a pas paru bien grave. Je serais mort avec ce secret, et elle n'aurait nourri aucun regret pour la disparition de cet enfoiré qui lui servait de frère. Pour moi, ça changeait tout. Même si je ne savais toujours pas quoi en penser... Je n'avais pas de famille, en dehors de mon père adoptif, et de la Meute. C'était pas vraiment un cadre normal, disons.

Je la plains un peu, et rien que ce cadre-là me signalait que m'avoir pour frère était surtout un nid à emmerdes. Mais n'est-elle pas elle-même dans la merde jusqu'au cou ? Je passe un bras autour de sa nuque et la ramène dans mon sillage, comme je ramène sa propre situation à la mienne, lâchant d'un ton faible mais sincère :

- Aleks'... Promets-moi que tu ne t'approcheras plus de ces foutues sangsues, ok ?
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptyDim 31 Jan - 15:12




Il faut laver son linge sale en famille


Première quinzaine de Mai 2018

Aleks soupire alors que visiblement il est bien trop à l'ouest pour comprendre ses traits d'humour agacés. Mais même si elle est troublée qu'il ait eu le culot de se faire passer pour quelqu'un de sa famille, il y avait tellement d'autres solutions que ça, elle était intriguée par les raisons qui avaient pu l'emmener dans ce lit d'hôpital.

Elle ne le quitte pas une seconde des yeux. Elle aurait du détourner les yeux lorsqu'il s'habilla mais malgré sa conviction qu'elle ne l'aiderait pas à enfiler un caleçon elle le ferait avant qu'il se casse la gueule. Parce qu'elle est gentille et que Malcom fait partie de la Meute, de la famille. Les bras croisés elle le regarde donc en version escargot enfiler des vêtements trop petits, elle devrait vraiment songer à investir dans une tenue plus grande pour ce genre d'occasion mais là elle courrait à la catastrophe avec Duncan, c'était certain. Déjà que c'était pas tout rose.

Il finit par tenter une explication. Elle hausse un sourcil, perplexe. S'il pensait à elle dans ce genre d'occasion alors qu'ils ne s'étaient véritablement parlés qu'une seule fois et qu'elle était soûle au point d'avoir finit sa nuit avec une bassine au pied de son lit c'est qu'elle avait peut-être oubliée une partie de cette fameuse soirée. Ça serait inquiétant mais partons du principe qu'elle n'a pas eu de trou noir où des choses compromettantes se sont déroulées.

« J'allais pas dire non à mon frère. Surtout qu'ils ont pas trouvé utile de me donner ton nom vu qu'ils pensent que t'es mon frère et que je suis censée savoir de qui on parle. » dit-elle en songeant qu'elle était peut-être un peu dure avec lui.

Mais non, elle ne devait pas se laisser attendrir. Elle se contenta de lui tendre un paquet de cigarettes tout neuf et un briquet quand il les demanda. Elle ignorait encore pourquoi elle avait été aussi docile face à ce genre de réclamations mais qu'importe, elle pensait sûrement pas se retrouver face à lui ici. Elle l'entend alors expliquer ce qui lui est arrivé et... Il est sûrement passé sous un bus, alcoolisé comme jamais parce qu'elle n'a rien compris. Elle fronce alors les sourcils en essayant de comprendre mais plus elle y réfléchis et plus elle se dit qu'il se fout de sa gueule. Comme pour ponctuer ses pensées le voilà qui rigole.

Le voilà maintenant qu'il l'attrape par la nuque, l'obligeant à se rapprocher de lui. C'est vraiment mal vu de frapper quelqu'un en convalescence ? Probablement donc elle attendra d'être sûre que personne ne les surprenne. Mais plus que le geste c'est la promesse qu'il veut qu'elle lui fasse qui la laisse sans voix. Elle l'observe quelques secondes tel un poisson rouge avant de retrouver sa langue.

« T'arrives un peu en retard, j'en ai trouvé un et puis j'ai dis à la Meute que je le ferais. Qu'est-ce que ça peut... »

Alors qu'elle s'apprêtait à l'envoyer bouler elle mit les choses dans l'ordre. La poche de sang vide à côté du lit, lui qui délirait complètement et qui ne ressemblait pas au Malcom dont tout le monde parlait au sein de la Meute et le fait qu'il ait pensé à elle plutôt qu'à quelqu'un d'autre.

« Qu'est-ce qui t'es arrivé ? » demanda-t-elle sérieusement en essayant de trouver une marque qui correspondrait à ce qu'elle redoutait.

Mais il n'y avait rien de visible et même si elle avait pas laissé son regard traîner partout quand il s'était changé elle n'avait pas vu de marques apparentes. Là encore ce n'était pas impossible de camoufler ce genre d'attaque, les Vampires avaient de la ressource pour ça. Elle n'était pas certaine de vouloir vraiment savoir ce qu'il avait vécu s'il s'agissait bien de ce qu'elle pensait, elle ne pouvait plus faire machine arrière, ce Vampire rencontré il y a quelques semaines connaissait parfaitement son odeur et elle était presque sûre qu'il avait trouvé un moyen pour la faire suivre.
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MessageSujet: Re: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptyVen 5 Fév - 14:51


Je ricane un peu. On dirait qu'elle l'a vraiment mal pris, que je la fasse venir pour qu’elle joue le rôle de la grande sœur. Ou petite… Je crois qu’on a un an et demi et décalage, quelque chose comme ça. J’aurais préféré qu’elle soit plus vieille que moi, histoire d’avoir moins l’impression que les rôles soient inversés. Je passe pour le grand frère irresponsable qui a besoin de sa cadette en couverture… Super. En même temps, ce n’est pas comme si le principe d’une fratrie était ancré en moi. Jusqu’à récemment, je pouvais me permettre de croire que ma mère délirait juste, s’inventait une autre vie pour échapper au calvaire quotidien qu’était la sienne… Mais non, c’est bien réel.

Je secoue la tête négativement. Je me suis vraiment posé la question de comment lui dire, alors que ce n’est pas mon genre de me prendre la tête. Et alors ? Autant faire comme d’habitude.

- Et quoi, tu fais la gueule parce que je t'ai désigné comme étant ma sœur ? J'ai pas menti. Je peux omettre des éléments, mais je ne mens pas à ma meute.

Voilà, c’est dit. Je m’en fous totalement si elle ne me croit pas, mais le doute ne sera plus laissé. Si je crève la bouche ouverte au fin fond d’une ruelle sombre, Aleksandra aura eu cette information en main. Qu’elle en fasse ce qu’elle veut ensuite, je ne compte pas lui servir toutes les valeurs nobles que peut véhiculer une famille… Je ne les connais même pas.

- Hastings, c’est pas mon vrai nom. S’ils m’avaient fait des prélèvements sanguins, ça leur aurait renvoyé vers le dossier de Malcom Kinsley, pas à jour depuis… Bientôt vingt ans, je dirais.

J’hausse les épaules. Je baisse le regard sur le paquet de cigarettes qu’elle me tend. Bordel, elle a même pensé à me les apporter ! Je ne pensais vraiment pas qu’elle ferait un effort pareil sans savoir sur qui elle pouvait tomber. Il faut croire que ce simple mot a plus d’effet positif que je le croyais. Je m’empare du paquet et m’en allume une, même si on est dans l’enceinte de l’hôpital et que je serais bien foutu de déclencher une alarme incendie en agissant ainsi. J’en ai vraiment besoin pour me détendre et éviter de penser aux dernières nuits que je viens de passer… Même si on y revient assez vite.

- Merci, Aleks. C’est cool.

Je ne sais pas pourquoi je me fends de cet élan protecteur envers elle, certains diraient d’un frère vers sa sœur… J’espère bien ne développer aucun instinct de ce genre. J’ai déjà assez à me préoccuper avec la meute, et mes propres problèmes à gérer en prime. Pourtant, je me sens obligé de lui arracher cette promesse, pour qu’elle n’ait pas à vivre le même cauchemar que moi avec le V.

- Quoi ? Qui ça ? Aleks’, sérieusement tu peux pas…

Je pousse un profond soupir. Je me suis redressé subitement, avec un ton plus agressif que je ne l’aurais voulu. Je secoue à nouveau la tête quand elle me pose à nouveau cette question, avec un sérieux qui tranche par rapport au ton dédaigneux juste avant. Je passe du mec bourré qu’elle ait obligé de ramasser à la victime des sangsues… J’appréciais peut-être plus la première version des faits.

Je retire mon bras quand elle détaille mon cou, avec une grimace explicite. J’enchaîne sans plus attendre, avec un ton autoritaire qui laisse percer un certain trouble que je refoulais encore :

- T’as pas besoin que je te le dise, tu le sais déjà. C’est ce qui arrive quand on est métamorphe… Et rien ne me dit que ton nouveau petit copain, ou ta petite copine, arrivera à se retenir, qu’il ne te fera pas goûter son sang pour te tenir en laisse, comme un putain d’animal de compagnie. Ne fais pas ça Aleks’… Tu ne sais pas dans quoi tu te fourres. Ne les laisse pas avoir cette emprise sur toi. La meute comprendra que tu te rétractes. Crois-moi, ça vaut vraiment mieux pour toi.
Malcom Hastings

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MessageSujet: Re: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptySam 6 Fév - 13:32




Il faut laver son linge sale en famille


Première quinzaine de Mai 2018

Aleks fronce les sourcils en l'écoutant. Il n'a pas menti ? Elle est perdue. Qu'est-ce qu'il lui raconte ? Il devait parler de sœur de Meute ou un truc dans le genre, non ? Parce qu'elle ne voyait pas d'autres explications. Enfin si, il y en avait peut-être une autre et celle-ci ne lui plaisait pas outre mesure. Sa mère avait pu avoir plusieurs vies pour ce qu'elle en savait mais comment Malcom aurait-il pu savoir ? Le temps qu'elle se pose des questions il enchainait en parlant de son nom famille qui n'était pas le vrai. Elle l'écoutait à peine pour dire la vérité. Elle haussa juste les épaules quand il la remercia pour les cigarettes. Elle ne dit pas un mot sur son attitude qui était plus qu'irresponsable.

« Attends, attends... C'est quoi cette histoire de sœur et que tu mens pas, je suis perdue. Depuis quand on a un lien de parenté ? »

Seulement la conversation ne restait pas seulement sur leur lien de parenté. Non ça partait sur un sujet hautement plus délicat : Les Vampires. Elle fut surprise par sa réaction plutôt immédiate. Qui ça ? C'était une très bonne question mais vu sa réaction pouvait-elle lui dire qu'elle ignorait tout de ce type sauf son adresse ? Et puis d'abord pourquoi ça l'affectait autant ? Était-ce à cause de ce lien de parenté fumeux ? Elle était on ne peut plus perdue mais malgré tout ça elle s'inquiétait pour lui. Il était différent, agité et il se mit à débiter sur ce qui lui était arrivé et pourquoi elle devait arrêter sa mission avant qu'il ne soit trop tard.

« Calme-toi. » commença-t-elle avec une douceur qui devait furieusement trancher avec son ton jusqu'à présent.

De toutes les choses horribles que l'on pouvait imaginer le scénario du Vampire buvait son sang avant de nous refiler son sang à lui était le pire. Oui, pour Aleks ça passait avant tout, même le viol et... Bon ok il y avait le scénario où elle finissait simplement vidée de son sang mais ça c'était autre chose. Passons.

« Je sais pas qui est ce Vampire, il a pas voulu me donner de nom mais... Il connait mon nom, mon odeur... Il me retrouvera. C'est trop tard pour faire demi-tour. Mais... »

Mais quoi ? Elle gérait la situation ? Faux, elle se contentait de maintenir la tête hors de l'eau en priant très fort pour qu'une vague géante ne la submerge pas. Mais ça elle ne lui dirait pas, toute cette attention soudaine sur sa petite personne était trop étouffante. Si effectivement il disait la vérité et qu'ils avaient un lien de parenté, comment l'avait-il su ? Depuis quand le savait-il ? Elle devait étouffer ces questions pour un autre jour. Pour l'instant elle avait en face d'elle Malcom, paniqué à l'idée qu'un autre Métamorphe vive la même chose que lui.

« Ca va aller, tout va bien se passer. » dit-elle simplement en lui prenant la cigarette du bec avant qu'il ne déclenche l'alarme incendie. « Je gère mon Vampire. J'ai pas le choix, on ne peut plus subir leurs attaques sans rien dire. »

Parce que dans le fond c'était pour cette raison qu'elle avait décidé de se jeter dans la gueule du loup. Pour que la Meute ait les armes pour se défendre contre ces sangsues. Si pour ça elle devait être aussi terrorisée que Malcom tant pis.
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MessageSujet: Re: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptyDim 14 Fév - 19:29


Sa remarque m'arrache un sourire, et l'envie de rire me reprend. Ce serait me moquer... En temps normal, c'est mon premier réflexe avec elle, mais on parle de notre lien de parenté et, même si j'aurais envie de lui souffler d'oublier ce que je viens de dire, que c'était de la connerie, le sujet est bien trop sérieux pour être passé sous silence.

- Depuis que t'es née, apparemment.

J'hausse les épaules. Elle me pose une question débile, alors je réponds dans la même veine. Qu'est-ce qu'elle voulait que je lui dise exactement ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas envie de me prendre la tête à le deviner, alors je me contente d'attendre qu'elle pose les bonnes questions. Ce n'est pas difficile de se rendre compte à quel point elle est perturbée, et qu'il va lui falloir du temps pour encaisser la nouvelle. A moi aussi, il m'en a fallu. Je lui en aurais parlé cette fameuse soirée dans le cas contraire, mais je me suis senti obligé de réunir toutes les pièces pour reformer ce puzzle pour avoir la confirmation que c'était bien elle... Une fois, deux, dix ou trente. Je ne sais pas combien de fois l'occasion m'a été laissée dans ce cercueil de ruminer ses quelques révélations. Je me suis même raccroché ainsi, parfois... Même si c'est plutôt l'instinct animal qui m'a sauvé de la démence. Seulement j'aurais pu oublier l'humain, et je ne l'ai pas fait. La Meute, ma famille, plus que jamais maintenant... J'ai réussi à me raccrocher à ça.

Je secoue la tête négativement et pousse un profond soupir quand elle me demande de me calmer. Je ne me suis même pas rendu compte que j'avais haussé le ton. Merde, ces sangsues me mettent vraiment sur les nerfs... Et ma virée dans les appartements de ce "Nicolas" est encore trop fraiche pour que j'arrive à faire abstraction. S'il m'est possible un jour de le faire...

C'est étrange de la voir si prévenante et attentionnée. Je me demande si c'est là son vrai visage, qu'elle est même capable de montrer devant un type comme moi. Elle mériterait vraiment mieux comme frère tout de même.

- Ca ne suffit pas pour te piéger. Donne-moi son nom, son adresse, sa description... Enfin n'importe quoi qui me permet de faire le lien et je te débarrasse de cette sangsue. Tu seras tranquille après.

C'est quoi, ce "mais" ? Je fronce les sourcils en attendant la suite... Et la voilà qui me lâche que tout va bien se passer. Là, je ris franchement, mais d'un rire désabusé. Je rêve ou elle cherche à me rassurer ? J'ai vraiment pas besoin de ça, et encore moins qu'elle me retire de la cigarette de la bouche. Putain ! Je me lève subitement, parce que c'est bien la seule chose qui me permettait de rester en place.

- Ouais, et c'est pour ça qu'on ferait mieux de buter ceux qui essaient... Mais bordel ! Pourquoi tu y tiens tellement ? Arrête de te faire des illusions, qui tu cherches à rassurer là ? Réveille-toi, avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'on ne te vide de ton sang ou ne cherche à t'asservir. C'est forcément ce qui arrivera à un moment ou l'autre.

Je tourne dans la chambre comme un lion en cage. Je suis encore horriblement fatigué, mais les perfusions m'ont redonné assez d'énergie pour que je puisse sortir, et m'énerver aussi. Je passe finalement la porte et ne me retourne qu'au dernier moment vers elle :

- Viens, on se casse de cet hôpital puant.

Si on a des papiers à signer pour la sortie, je les brûle.
Malcom Hastings

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Malcom Hastings
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MessageSujet: Re: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptySam 12 Mar - 15:31

Aleks observe Malcom bouche bée. Cet imbécile est vraiment en train de lui dire que... Non ! Elle n'arrive même pas à y croire. Soit il se fout de sa tronche soit... Ça ne peut pas être vrai, si ?

« Depuis quand t'es au courant ? »

La colère viendrait presque à poindre dans son ton alors qu'elle parvient à se calmer, à calmer toutes les questions qui déferlent dans sa tête. Elle en aurait presque juré à voix haute mais elle s'abstient se contentant de garder ça pour elle et son subconscient. Mais cet enfoiré savait et ne lui a jamais rien dit. Elle repensait, vexée, à toutes ces minces recherches qui n'avaient donné - sans surprise - que des voies sans issues.

Mais le sujet dévie très vite sur un sujet sensible. Sensible pour lui car il vient visiblement d'être victime des Vampires et qu'il a juste la maigre consolation de se dire qu'il est en vie pour essayer de tourner la page de ce chapitre traumatisant. Sensible pour elle parce que tout le monde tente de la faire changer d'avis alors que pour une fois elle est hautement persuadée que tout ça est un mal nécessaire.

« Tu vas en tuer un et après ? Le monde ne s'en portera pas mieux. Un mort ne reste jamais seul et personne n'a envie de déclencher une nouvelle guerre contre ces choses. »

Elle sait comment ces choses-là commencent. Le meurtre de la Lupa, un Vampire mort... Tout cela ne sera qu'un prétexte pour que les uns et les autres se montent la tête et ne commettent l'irréparable. Mais si elle fait un effort considérable pour rester calme, Malcom - lui - n'en a rien à faire. Il s'énerve et devient même blessant. Mais c'est sa propre peur qui parle. Au moment où elle ouvre la bouche pour lui répondre il décide que son temps ici est révolu et qu'il est l'heure de partir. Comment fait-on pour suivre un esprit aussi... chaotique ? Aleks n'a pas l'habitude de se genre d'énergumène et après avoir récupéré les dernières affaires qui traînaient elle se lance à sa poursuite.

« Attends t'as pas vu de médecin ou... »

Elle parle dans le vent et le sait très bien. Elle fait un effort pour le rattraper alors que quelque part au fond d'elle elle aurait juste envie de lui dire de se débrouiller et de le planter là. Après tout c'est pas comme s'il avait été tendre avec elle alors qu'elle était venue immédiatement pour l'aider à sortir d'ici. Profitant de son état un peu faiblard et de l'envie de le gifler depuis l'instant où elle est entrée dans sa chambre d'hôpital elle parvient à l'attraper par le bras avant de le pousser contre un mur.

« Tu fais ce que tu veux Malcom. Mais si la seule option que tu as à proposer c'est "tuons-les tous" tu fais erreur. Ils auront ta peau bien avant la mienne. Je me débrouille mieux que ce que tu peux imaginer, parce que c'est pas moi qui ait fini dans un lit d'hôpital. Maintenant si tu veux que je te conduise chez toi dis-le avant que je change d'avis et que je demande à ces infirmières de t'attacher à un lit pour la psychiatrie. »

C'est des paroles dures qui passent ses lèvres mais elle en pense chaque mots et c'est pas ce petit crétin qui a décidé de commencer à jouer les grands frères qui va la faire renoncer aujourd'hui. Elle s'était rapprochée de lui pendant qu'elle lui balançait sa tirade à la tronche et une fois que tout cela était fini elle s'éloigna et pris la direction de la sortie. A lui de voir s'il voulait la suivre. Elle en avait marre de lui. A chaque fois que leurs routes se croisaient il trouvait le moyen de la faire tourner en bourrique.
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MessageSujet: Re: “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]   “Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé] EmptyVen 18 Mar - 20:52


Il devait certainement exister bien des moyens de faire pareille révélation et, de toute évidence, je n’ai pas choisi la meilleure. Enfin, elle commence à me croire… C’est déjà un bon début, non ? Même si, peut-être que je préférais lui souffler que ce n’était qu’une blague de mauvais goût et de passer à autre chose. Merde. J’ai passé une dizaine de jours dans un cercueil, seul avec mes pensées, et celle-ci revenait si souvent à l’assaut : J’allais mourir sans qu’elle ne connaisse sa vraie famille, et savoir qu’elle avait eu un frère. Quelque part, c’est peut-être préférable pour elle, quand on connaît bien le dit-frère…

- Depuis qu’on s’est croisé dans ce bar miteux, à Edimbourg. Je n’avais que le prénom d’un type, une adresse… J’ai recoupé avec tes informations, puis ça a fait jour dans mon esprit. C’est aussi cette nuit-là que… Bah, peu importe. Sois heureuse, t’as un grand frère pour veiller sur toi !

Mes épaules sont secoués d’un rire, que je peine à réfréner. Je vais peut-être éviter de lui parler d’emblée de mon père qui battait ma mère et moi parce qu’on représentait les pires engeances qu’il connaisse sur cette terre, ça risquerait de lui péter son doux rêve de retrouver une belle famille. M’avoir en face d’elle doit déjà lui donner un bon aperçu… C’est peut-être pour cette raison qu’elle paraît subitement en colère ? Je secoue négativement la tête. Peu importe. Elle n’a pas l’air pressé d’en parler, et ça me convient parfaitement de remettre ces explications à plus tard, même si je ne sais pas ce qui est le plus pénible entre ces révélations et parler des sangsues.

- J’ai très envie de déclencher une nouvelle guerre contre ces sangsues, au contraire…


J’ai parlé à voix haute ? Dommage, on dirait que ça m’a échappé. Les Années Sanglantes, c’était quand même le pied. C’est grâce à elles que je suis devenu un tueur à gages de renom, en m’enrichissant à grande vitesse. Je devrais aussi éviter de lui mentionner ce fait, non ? Je pousse un léger soupir.

- Si ça tenait qu’à moi, bien sûr. Je compte pas vous mettre en danger.

Pourquoi je me sens ce besoin de la rassurer ou de me justifier auprès d’elle ? Même s’il ne faut pas longtemps pour que je sorte de mes gonds, et que je rompe aussitôt la discussion. Ce n’est pas contre elle que je devrais m’énerver. A la regarder, ce n’est pas ainsi que je vais réussir à la faire changer d’avis. Je me contente de jurer entre mes dents, quand j’entends la voix de la raison me demander d’attendre un médecin avant de sortir. Enfin, la voix de ma sœur. Il va falloir que je m’y fasse.

- Médecins de sangsues de toute façon… Tous des drogués !

Je ne m’attendais certainement pas à ce qu’elle me plaque contre le mur en représailles. Je tiens à peine sur mes jambes, c’était facile… Mais putain, qu’est-ce qu’il lui prend ? De la voir agir ainsi parvient à souffler ma colère, et je la laisse déverser la sienne en retour, alors qu’il semblerait que j’ai franchi les limites pour elle. On dirait que je l’ai piqué au vif à douter de ses capacités à s’en sortir par elle-même. Ouais, c’est bien ma sœur. Elle n’apprécie pas qu’on la prenne pour une petite chose fragile. Même si, là, de suite, j’ai envie de lui dire d’aller se faire foutre.

- Va falloir t’y habituer. Je vis dangereusement.

Je marque une pause et inspire longuement, parvenant avec difficulté à prendre sur moi. Je retire mon bras de sa prise et la laisse partir devant, sans attendre une réponse de ma part. Putain, c’est pas elle qui vient de me péter une gueulante parce que je venais de faire la même ? Je lui emboîte le pas.

- Oublie ça. On en reparlera plus tard, Aleks’. Dans l’immédiat, ouais, j’aimerais surtout que tu me conduises chez moi.

Comme si j’avais vraiment le choix. Je ne risquais pas de conduire jusqu’à Glasgow dans mon état, alors encore moins me métamorphoser… Ça fait mal d’être dépendant des autres, il y a pas à dire.
Malcom Hastings

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“Il faut laver son linge sale en famille.” [Livre III - Terminé]
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