Sujet: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 25 Avr - 3:06
Leslie & Charlie
« Tu ne peux pas tout arrêter comme ça d'un claquement de doigt !? »
Le regard de la Louve se posa calmement sur l'humain qui se tenait devant elle. Elle le connaissait depuis une paire d'années, ils avaient pratiquement grandis ensemble à l'exception des six dernières années. Son meilleur ami appartenait au clan de son père. Elle avait accepté sa proposition de faire passer de la drogue pour son compte en échange d'une bonne rémunération mais à présent c'était terminé. Leurs collaborations ne pouvaient continuer. Elle faisait cavalier seul, elle était en train de secrètement le doubler. Elle finissait la part de gâteau au durian qu'elle avait commandé. Ce repas commençait sérieusement à l'agacer. Ils avaient fait comme si de rien n'était pendant tout le diner et là elle avait abordé le sujet brulant en espérant ne pas avoir à se montrer trop brutale.
« Quelqu'un chez vous a renseigné la police sur votre petit business. Je ne peux pas me permettre de plonger avec vous. L'argent n'a jamais été une motivation suffisante pour n'importe qui. » dit-elle d'un ton neutre.
Elle n'avait aucune intention de lui dire qu'à l'heure actuelle le garage de Paul était en chantier pour devenir une couverture à leur propre trafic. Elle n'allait pas non plus lui dire que bientôt il aurait du mal à honorer ses engagements de livraisons parce qu'elle avait réussi à négocier une possible exclusivité du fournisseur si elle parvenait à mettre un plan secret à exécution. La cocaïne était un marché porteur mais à l'heure actuelle la seule chose qui différenciait un vendeur d'un autre c'était la qualité du produit. Sauf qu'à un moment donné on ne pouvait plus faire aussi pur que pur. Elle avait donc envisagé de mélanger la cocaïne à un autre produit aussi addictif que la drogue elle-même : du sang de vampire. Sauf que lorsqu'on est un Lycan on ne trouve pas ce genre de produit si facilement. Elle n'avait rien à offrir à ces sangsues pour leur soutirer ce liquide précieux. Et même si elle avait eu de quoi négocier, un Loup et un vampire ne sont pas fait pour négocier quoi que se soit. C'est génétique, les deux espèces sont faites pour se haïr.
« Tu pourrais aussi revenir, ton père... » « Mon père m'a foutu à la porte et même s'il a voulu veiller sur moi ça ne change rien. Les choses resteront telles qu'elles le sont. J'ai une nouvelle famille maintenant et le trafic n'est pas leur corps de métier. »
On en était venu au sujet le plus explosif. Charlie délaissa à regret la dernière bouchée du gâteau qu'elle avait encore dans son assiette. Elle sortie une liasse de billets pour payer l'addition et se leva. Elle vit son ami tenter d'ajouter quelque chose, elle posa un simple doigt sur ses lèvres.
« Oublie mon nom, qui j'ai été, ce que nous avons connu ensemble. Tout ça est définitivement terminé. Je tourne la page et tu ferais mieux d'en faire autant. »
Elle n'attendit aucune approbation ou tentative pour la faire revenir elle reprit sa veste et sortit du restaurant chinois dans lequel elle avait l'habitude de venir pour parler avec son meilleur ami. Ou devrait-elle dire ancien meilleur ami vu ce qu'elle venait e lui dire et ce qu'elle avait l'intention de lui faire subir. Elle n'avait aucun regret. Elle s'engagea d'un pas déterminé dans les ruelles du centre ville. Du haut de ses escarpins blancs elle évitait soigneusement toutes les plaques de verglas que le froid avait formé. Elle referma sa veste fourrée pour empêcher le froid de s'y engouffrer. Ces derniers temps c'était l'apocalypse, l'hiver n'était pas véritablement arrivé qu'il faisait déjà un froid polaire.
Son meilleur ami l'avait attrapé à la sortie d'un club de la ville pour discuter. Elle ne s'était donc pas habillée en conséquence. Surtout que le club étant à deux pas de chez elle, elle avait laissé sa voiture dans le garage. Encore heureux qu'elle n'était pas en mini-jupe ultra moulante, elle avait opté pour une tenue plus simpliste : un bustier blanc avec un sarouel de la même couleur. Elle enfila une paire de gants qu'elle avait eu l'intelligence de mettre dans son sac à main au cas où. Il était tard ou plutôt très tôt et ce dernier repas n'allait pas l'aider à trouver le sommeil. Peut-être pourrait-elle retourner commander un dernier morceau de gâteau, c'était son dessert préféré et elle n'avait ni le temps ni la patience de faire un telle pâtisserie pour elle toute seule.
Elle se questionnait toujours sur son estomac et sa capacité à ingurgiter autant de sucre lorsqu'elle le sentit : Vampire. Elle fronça les sourcils. La dernière fois qu'elle avait senti cette odeur cela avait joué en sa défaveur. Elle avait même royalement merdé si on voulait être exact. Qu'est-ce qu'elle devait faire ? Fuir ? L'affronter ? Lui passer à côté sans rien dire ? Les questions se bousculaient et bientôt elle le vit. Sa démarche ne tromperait personne, il était blessé. Charlie prit le temps de le détailler avant de plonger sa main dans la poche de sa veste. La chaîne en argent était toujours là et ce n'était pas son arme la plus redoutable qu'elle gardait en permanence sur elle. Elle enroulait la chaîne autour de ses doigts au cas où. Elle avait décidé de passer comme si de rien n'était après tout elle n'avait pas besoin de sauter sur le premier vampire qu'elle croisait. Non, elle garderait sa rage pour Constance et puis les propos de l'Ulfric lui trottaient toujours dans la tête : ne pas faire de vagues. Elle s'arrêta à quelques pas de l'inconnu avec un sourire amusé.
« Vous devriez au moins essayer de donner l'illusion d'être en forme en public. De nombreuses personnes pourraient y voir l'occasion de s'attaquer à une proie facile. » dit-elle finalement.
C'était plus fort qu'elle cette provocation. Cela dit ce n'était pas faux. D'autres Loups, plus sanguins, ou des Humains enragés pourraient s'en prendre à lui. Il donnait l'impression d'être plus vulnérable qu'un Vampire dans son état normal. Même s'il était blessé il restait sans doute un adversaire redoutable mais les gens étaient assez stupides pour se laisser leurrer par cette vulnérabilité. Les mains profondément enfoncées dans ses poches elle ne faisait plus un pas en attendant de voir ce que donnerait cette nouvelle rencontre. Vu l'heure elle n'avait aucune envie de faire le tour de la ville sous prétexte de l'éviter. Sans compter que l'individu n'allait sans doute pas lambiner dans le coin vu l'heure et l'approche de l'aurore qui menaçait d'arriver dans une poignée d'heures. Elle, elle n'avait pas ce genre d'impératif alors elle n'avait pas la moindre idée du temps qu'il lui restait mais pas énormément avant qu'il ne s'enflamme comme une feuille de papier qu'on approche trop du feu.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 25 Avr - 11:10
J'avais glissé deux ou trois fois sur des plaques de verglas, ce qui ne manquait pas de raviver mes blessures, la douleur lacérait mes côtes en y prenant un malin plaisir. Je me retournais, une fois, pour voir la tour de la Redsecurity... je venais de tomber de mon piédestal... enfin, pas vraiment, puisque c'était "un coup monté" de Guillemaud.
* Lui et ses coups tordus... *
N'empêche qu'il m'avait mis une sacrée raclée : je ne devais pas être beau à voir... Une tentative de sourire déforma le côté droit de mon visage, mais s'évanouit aussitôt. La douleur, encore elle. C'est fou le nombre de partie de notre corps où on peut avoir mal. Mon visage se remettait plutôt bien, comme je pus le vérifier en le tâtonnant de mes deux mains froides. L'avantage d'être mort... Là, je me sentais drôlement vivant. Libre ! C'était incroyable ! Bien sûr, j'avais une nouvelle mission, enfin, mise à l'épreuve... Je remarquais qu'il manquait un halo de lumière... l'éclairage public avait lâché, mais le lampadaire suivant dispensait un soleil pâle qui faisait scintiller le verglas. Une autre voiture passa, venant de face, lentement. Les conducteurs étaient précautionneux et risquaient le dérapage à tout instant. Un moment, je m'appuyais sans vergogne dans une encoignure de porte, à l'abri de la lumière, pour reprendre un peu de forces. J'avais descendu pas mal de sang, mais malgré cela, la rouste de Julien ne disparaîtrait pas en un jour. Levant les yeux au ciel, je vis qu'il ne me restait plus qu'une ou deux heures...
* Déjà une heure que je marche ?... *
Je regrettais ma décision de partir immédiatement. Maintenant, je serai bien au chaud dans mon appartement de la tour, avec plein de True au frigo... Je serai parti le lendemain, ça aurait largement suffit. Un mélange de fierté et d'envie de liberté m'avait poussé dehors. Et maintenant, j'étais là, tout seul, comme un c*n. Prendre un taxi et me faire conduire au cimetière... mais la perspective de dormir dans un caveau froid et humide, poussiéreux et vide ne me disait pas plus que cela... Finalement... je me glissais dans une cour et trouvais une ancienne cave à charbon où je réussis à me glisser. Ca irait pour cette nuit.
Dès le lendemain, je commençais à chercher un abri plus... approprié. J'avais l'impression qu'on m'avait roué de coups, et j'avais eu du mal à faire partir les traces de charbons et de poussière. Je sentais le vieux bâtiment humide... Pas un rond en poche... pas même ma carte bleue.
* Quel idiot... *
Je finis par revenir à la Redsecurity et pris quelques affaires, mon téléphone portable, mes papiers, ma carte bancaire... Curieux comme on se sent tout de suite mieux... En même temps, j'avais envie de faire table rase du passé, de recommencer une nouvelle vie ! Garde royal, ça ne me nourrirait pas, je devais trouver un job, retour à la case départ... Il n'était que sept heures, mais les agences étaient déjà fermées. Restaient les vitrines... je choisis quelques trucs qui me plaisaient. C'était cher, vu mon budget, mais bon...
* Ah ! bon sang... *
J'avais toujours mal partout. Pourtant, j'avais sifflé mes réserves de True en passant à l'appart' tout à l'heure. Julien n'y avait pas été de main morte. J'avais trouvé quelques heures comme agent de sécurité pour une petite boite humaine, qui n'avait pas regardé de trop près avant de m'embaucher. Mon planning indiquait une garde demain soir.
Je téléphonais aux agences le lendemain. C'était ou pris, ou... je sentais une certaine réticence... un vampire... D'accord. Je n'avais pas vu ce côté là de l'affaire. Aussi, pour mes recherches, je choisis ensuite de ne plus parler de mon état. Mais les mecs des agences avaient le nez.
Quand je croisais d'autres vampires, je sentis bien leurs regards, genre : "t'as vu ! il a été déchu...". Le dégoût, le contentement, une certaine peur, aussi, tout se mêlait. Je m'étais retrouvé devant des écrans, tellement j'étais peu présentable.
Je me rabattis sur les petites annonces, mais là encore... rien. Dix jours après ma rouste, je dormais toujours à l'hôtel. La proximité des autres, humains ou non, me fit songer que sans doute, j'étais demeuré bien trop longtemps à part, dans le monde des vampires, et que j'avais perdu la réalité de vue. Les gardes s'enchaînaient, et pour le moment, je ne parvenais pas à nouer de contact. Le mieux était sans doute de faire profil bas. De toute manière, personne ne se confierait à un paria ou à un nouveau venu, je devais être patient.
Cette nuit là, entraînement au close-combat. Obligatoire, même pour moi, dans mon état. Les autres s'en sont donnés à coeur joie, et j'étais sorti de là vainqueur, mais en piteux état. Mes "camarades" m'avaient regardé partir, la crainte dans le regard, l'envie de me bouffer tout cru et de me fuir se le disputant visiblement en eux. D'une certaine manière, je les comprenais : comment devaient-ils me voir ? J'avais fait attention à conserver une apparence humaine, je tenais à mon job, et je m'étais laissé toucher, plusieurs fois. J'avais envie d'un foyer. Un endroit où, quand je rentrerai, je pourrais discuter avec quelqu'un, sans fard, d'homme à homme. Un ami, quoi. Je n'en avais pas.
* Peut-on avoir un ami quand on est vampire ? *
Pas sûr... en plus, vue ma position... Je marchais dans les ruelles du centre ville, sans trop regarder autour de moi. Le jour se lèverait bientôt. Je songeais à Guillemaud quand je reçus un sms m'informant de sa mise aux arrêts. Quelqu'un de la Redsecurity avait pris le risque de m'envoyer ce message. Mon coeur se serra, puis je passais à autre chose, après tout, je n'étais plus sensé avoir de lien avec lui ! donc, vivre avec d'autres vampires...
* Ouais ! un autre vampire qui ne rêverait que d'une chose : m'écraser pour prendre ma place !*
C'était la triste réalité du monde vampirique, si j'avais bien tout saisi... Même ma place de garde pouvait faire des envieux. Une coloc' avec un ou deux humains... se serait pas mal. Je cacherait ma nature, ne boirais pas à leur veine, et tout se passerait bien. Chacun sa chambre, j'y installerai un mini frigo dans la mienne, avec du True, et le tour serait joué ! Surtout qu'en recevant ma solde, elle s'avéra vraiment mince... on m'avait retenu plein de choses pour service non fait, comportement inadéquat, ce genre de trucs... Je haussais les épaules en marchant lentement dans la rue. Je m'étais fait rossé par les miens... peut-être même qu'ils avaient reçu l'ordre de le faire ?... Et si je démissionnais de la Garde ? que se passerait-il ?
* Julien me tuera. *
Donc, pas moyen de faire cela. Il me faudrait supporter les brimades quelques temps encore. Ils finiraient bien par s'en lasser... surtout que je ne répliquais pas. Ce que je voulais, c'était qu'ils m'ouvrent leur coeur, leur esprit, pour rapporter au Général quelques nouvelles du moral des troupes. Décembre... Le temps passait si vite. Quelqu'un me parla, je sursautais en l'entendant me dire :
« Vous devriez au moins essayer de donner l'illusion d'être en forme en public. De nombreuses personnes pourraient y voir l'occasion de s'attaquer à une proie facile. »
Levant le nez, j'aperçus une jeune femme tout de blanc vêtue. Qui sentait le chien !!!
*M***** !!!!! *
J'aurai pu me faire bouffer tout cru. Comment avais-je pu être si étourdi ? Je m'en voulu, mais n'en laissais rien paraître, répondant poliment d'une voix froide et claire :
- Ah !!! démasqué. J'avoue.
Autant lui laisser croire que j'attirais ainsi mes "victimes". Je me redressais, faisant taire la douleur, me faisant plus présentable, plus "vampires," quoi. J'avais répondu sous forme de boutade. D'accord. Mais on était en paix, et je n'allais pas la tuer là, sous les yeux de possibles témoins. J'avais tout de même noté qu'elle avait parlé "d'illusion" et ne m'avait pas agressé verbalement. Elle s'était moquée, et moi, je répondais de même. Mais que cachait-elle de si précieux dans ses poches qu'elle n'en sortait pas les mains ? une arme ? ou seulement le froid la contraignait-elle à se réchauffer ?... Je savais que les loups avaient le sang chaud, mais là... Regardant autour de moi, goguenard, j'ajoutais :
- Assortie à votre environnement... ça c'est du camouflage... Du grand art...
Quand même, elle devait se geler dans ces fringues d'été... Elle n'était pas en chasse, pas en meute non plus. Cette fille avait l'air provoquant, et j'étais fatigué.
* Quelle poisse... *
Je voulais juste dormir en paix.
Dernière édition par Leslie Ryan Anderson le Ven 25 Avr - 17:46, édité 2 fois
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 25 Avr - 15:02
Leslie & Charlie
Charlie s'attendait à tout mais surement pas à ce qu'il réponde sans aucune agressivité dans son ton. Mais dans le fond est-ce que c'était vraiment étonnant ? Elle n'avait rien dit de vexant pour une fois. Elle s'était contentée de le ramener à la réalité alors qu'il semblait perdu dans ses pensées. Elle l'observa se relever comme si de rien n'était. C'était donc une mise en scène pour essayer d’apitoyer une victime humaine pour pouvoir s'en abreuver ? Elle s'attendait à tout mais elle ne pouvait s'empêcher de sourire face à cette situation incongrue.
Se camoufler ? Elle devait effectivement passer plus inaperçue dans ce décor enneigé mais elle n'avait pas besoin de duper ses victimes, les prendre dans le noir pour se nourrir. Ses parties de chasses se déroulaient généralement dans des lieux plus boisés. Pour courir après un animal sauvage c'était plus simple après tout qu'en plein cœur de la ville.
« Vous devriez en prendre de la graine, je suis pas sûre qu'à notre époque le rôle du pauvre vampire blessé ne fasse pleurer grand monde. »
Elle n'était toujours pas virulente dans ses propos, elle se contenait. Comme s'ils étaient en train de parler de la pluie et du beau temps, enfin le beau temps... Les temps devaient être durs pour ces créatures qui aimaient séduire leurs proies avant de les dévorer ou plutôt de les vider de leur sang. Avant que les vampires ne fassent leurs grands coming out les gens avaient tendance à se méfier de tout le monde. Nous vivions dans une période sombre où c'était la loi de la jungle, chacun pour soi et Dieu pour tous. Maintenant avec la guerre qui avait eu lieu, les informations qui étaient diffusées au sujet des faiblesses de chaque espèce c'était sans doute encore pire. Elle savait en tout cas que pour les Loups il y avait toujours de la méfiance et ça devait être la même chose face à un Vampire. On a tendance à haïr ce qui peut nous faire du mal.
« Vous devriez vous presser avant que le soleil ne se lève, il ne doit pas vous rester beaucoup de temps et contrairement à votre existence les nuits ne sont pas éternelles. »
Mais s'il voulait rester planté là elle attendrait de voir le spectacle. Non pas qu'elle ait quelque chose contre lui personnellement mais elle s'était toujours posée la question de ce qui se passait réellement quand un vampire flambait aux UV. Un vrai spectacle de ce qu'on avait pu lui raconter. Mais quand même c'était étrange qu'il soit encore dehors à essayer d'attirer quelqu'un dans ses filets, non ? Elle ne connaissait rien aux habitudes de vie des vampires mais depuis le temps qu'elle trainait dans les rues en pleine nuit elle avait appris une chose : à quelques heures du lever de soleil on voyait rarement les créatures nocturnes pointer le bout de leur nez. Peut-être par peur que la Terre ne fasse une soudaine embardée et que le soleil se lève avec deux ou trois heures d'avance. Elle n'en savait rien mais c'était en tout cas la première fois qu'elle croisait un vampire aussi tôt le matin.
« Vous devriez rentrer chez vous avant qu'il ne soit trop tard. » finit-elle par lâcher.
Cette soudaine sollicitude ne lui ressemblait pas, après tout c'était à lui de gérer son temps. Mais la paix avait été déclarée par la plupart des dirigeants de ce monde. Tout le monde savait très bien que chacun était en attente d'une erreur de la part de l'autre camp pour que tout ne recommence mais on lui avait demandé de devenir un modèle, de ne pas faire de mauvaise publicité à sa propre race. Et franchement un Loup qui donne un conseil à un Vampire de manière totalement désintéressée c'est plus que du modèle, ça relève du miracle, non ? Prudemment elle s'aventura à faire quelques pas pour se rapprocher de son propre appartement mais aussi du vampire. A cette heure-ci il y avait de l'activité dans la rue et il serait vraiment stupide pour lui de l'attaquer ouvertement. Sans compter qu'elle avait peut-être le poing serré sur la chaine en argent cachée dans sa poche de manteau elle n'avait aucune intention de l'utiliser s'il ne lui en donnait pas de raisons.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 25 Avr - 17:02
« Vous devriez en prendre de la graine, je suis pas sûre qu'à notre époque le rôle du pauvre vampire blessé ne fasse pleurer grand monde. »
Je souris, comme blasé, mais en fait, je ne recevais que ce que j'avais semé, comme elle, juste avant. Si on se répondait du tac au tac comme çà, on allait y passer la nuit, et je n'avais plus beaucoup de temps pour me réfugier avant le jour...
- hmmm...
Me contentais-je donc de répondre. Quelques flocons, légers et paresseux, firent leur apparition. C'était les premiers. Je les laissais se poser sur mes vêtements noirs. Les cristaux ne fondaient pas mais se laissaient admirer. J'aimais leur dessin délicat. Ma vue me permettait ce genre de chose. La neige avait toujours eu quelque chose de magique, depuis mon enfance, probablement. Mes parents nous emmenaient au parc et nous jouions... C'était si loin, si proche... Je ne sais plus. Nous revenions trempés et transis, mais rouges de joie et d'avoir tant bougé. Là, je voulais seulement passer mon chemin et filer à l'hôtel.
* Dormir. *
Je fus visiblement surpris qu'elle prenne soin de moi, la louve, car elle ne faisait rien de moins en me disant de me presser, à cause du jour tout proche. Je la regardais, pour voir si elle ne se moquait pas, mais non, la jeune femme paraissait sérieuse. Pourquoi cette attention ? en tout cas, aucune animosité... Je me souvins du loup que je n'avais pas tué durant les Années Sanglantes. Et qui ne m'avait pas tué, lui non plus. Nous nous étions retrouvés face à face, et battus comme des seigneurs, mais à la fin, le combat cessa, faute de combattant, et nous nous étions retrouvés assis, sans plus pouvoir nous porter de coups. Alors, on avait tapé un brin de causette. La haine viscérale que j'avais du lupin en général, disparue face à ce cas particulier. Et ensuite, je ne mis plus aucune haine dans l'élimination des loups-garous rencontrés, seulement une froide détermination. Blanche-Neige ne pouvait rien savoir de tout cela. Lui et moi avions sans doute gardé le secret là-dessus : on ne pactise pas avec l'ennemi, et ce genre d'écart nous aurait coûté cher s'il était venu à s'ébruiter. Pour lui, comme pour moi.
- C'est vrai... Heureusement, sinon, je serai obligé de travailler de jour comme de nuit ! ah ah ah !
* Aie !!!! p*tain ! mes côtes !!! *
Je réprimais de mon mieux la crispation de mes muscles signalant la douleur : autant que la louve n'en sache jamais rien.
- Et puis, une vie sans soleil... quelle tristesse... croyez-moi...
Cà, c'était vrai. Je le pensais vraiment. Souvent j'étais tenté... mais jamais je n'avais été jusqu'au bout : voir un lever ou un coucher de soleil. J'avais appris que c'était pire que douloureux et je ne souhaitais pas mourir. Il y avait une sorte de lassitude dans le ton de ma phrase, qui la teintait de regret.
« Vous devriez rentrer chez vous avant qu'il ne soit trop tard. »
Tant de sollicitude... que se passait-il ? 1er avril ? Halloween ? non... On était proche de Noël... Hanouka... Je tentais de deviner sur ses traits, dans ses yeux, ce qu'elle pensait vraiment. C'était comme si cela lui avait échappé, un reste de gentillesse que lui aurait laissé la bête qui la rongeait. Mon ami lupin m'avait parlé de sa meute, de la solidarité qui existait entre eux, et souvent, j'en avais rêvé, seul, au milieu de vampires qui ne pensaient qu'à s'étriper pour s'élever dans la société, et briller face à nos souverains. J'étais las de tout ça. Et si moi aussi j'avais droit à un endroit chaud et accueillant, où on ne me jugerait pas, où on me prendrait comme j'étais. Pour un vampire, je n'avais rien de méchant et mes scrupules humains demeuraient encore présent, surtout que j'avais été commissaire de police, fils d'un policier et d'une institutrice, élevé chez des Presbytériens austères. Je songeais au luxe de mon logement, quelques étages sous l'appartement privé de Guillemaud, là-haut, dans la tour de la Reds'... où je ne pourrais retourné qu'une fois ma mission dument remplie, et à ma chambre d'hôtel tellement banale. Je souris, sans montrer les dents...
- Bah... j'suis pas pressé de rentrer. Je peux vous poser une question ?...
Je laissais un petit moment de silence s'installer entre nous, le temps qu'elle réalise que je venais de lui demander quelque chose, puis enchaînais :
- En parlant de cela... les agences de location n'ont pas l'air d'avoir les vampires à la bonne en ce moment... Les vôtres sont-ils confrontés à ce genre de situation ?
Comme si on pouvait se retourner vers une sorte d'autorité d'égalité des chances... N'importe quoi. Et vu le prix de l'immobilier, hors de question d'acheter.
Autre chose me torturait... On était le 6 décembre et je venais d'apprendre la mise aux arrêts de rigueur de Julien : interdiction de visites et un jugement prévu le 10. Décidément, ceux que j'approchais se cassait tous la figure. Je me demandais confusément si j'avais bien fait de le laisser tomber à temps, comme William, ce qui m'éviterait bien des ennuis. Mon visage se ferma : je devais beaucoup à l'un comme à l'autre, et j'avais l'impression de les laisser tomber. Je détestais cela. A quoi serait donc condamné le Général ? à l'exil comme le prince ? J'avais vraiment besoin de soutien et le camp des vampires ne m'attirait plus du tout. En fait, il avait même un effet repoussoir sur moi.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Sam 26 Avr - 23:31
Leslie & Charlie
* Passes ton chemin avant de faire une nouvelle connerie *
Sa conscience lui hurlait cette conduite mais non elle était attirée pour le danger comme un papillon tournant autour d'une flamme. Et lui il ne faisait rien pour aider, il se contenta d'émettre un petit bruit en guise de réponse à sa petite pique. S'il se laissait prendre au jeu Charlie avait de la réserve pour étendre ce type de conversation jusqu'au bout de la nuit. Elle louperait des heures de sommeil mais lui il y avait une mort certaine au bout de ce genre d'exercice. Donc sauf s'il voulait se suicider il avait plutôt intérêt à se bouger.
C'est en songeant à ça qu'elle avait décidé de bouger, passer son chemin, choisir l'option raisonnable plutôt que de s'embarquer dans une connerie qui pourrait enfin lui être fatale si elle ne prenait pas garde. La sagesse c'était peut-être ça qui la motiva à lui rappeler l'urgence de se mettre à l'abri. Une petite voix surgit du fond de son esprit pour lui dire qu'au final qu'est-ce qu'elle en avait à taper de savoir s'il allait se bruler les ailes ou pas. Les Vampires étaient toujours des ennemis, peu importe la période. La paix instaurée n'était qu'une illusion, jamais de toutes leurs vies ces deux espèces ne pourraient vivre en paix tant que l'autre ne serait pas éradiquée.
Elle haussa un sourcil en l'entendant plaisanter sur le fait de devoir se tuer à la tache s'il n'y avait pas cette contrainte du jour. Qu'est-ce qu'un Vampire peut faire de ses nuits qui puisse être qualifié de travail ? Aucune idée elle suivait les informations comme tout le monde quand elle prenait le temps d'allumer sa télévision mais elle n'en savait pas plus qu'un humain sur le sujet des Vampires. Il enchaîna alors sur le manque de soleil qui rendait la vie insipide. Elle aimait la nuit comme beaucoup de Loups à cause de cette attirance morbide pour la Lune mais sans le soleil elle aurait peut-être le même genre d'idées que lui. Si elle avait eu de la compassion pour un Vampire se serait peut-être à ce sujet uniquement.
« J'imagine... Je ne peux que vous croire sur parole. » dit-elle simplement en haussant les épaules.
Elle avait la ferme intention de continuer son chemin, lâchant une dernière attention au non-mort pour qu'il se bouge le c#l pour se mettre à l'abri. S'il cramait sous ses yeux on serait encore capable de dire qu'elle l'avait retenu pour qu'il explose sous les rayons du soleil. Cette idée la renfrogna, s'il y avait un geste malencontreux sur un vampire dans les dix mètres autour d'elle elle pouvait parier sur le fait qu'on l'accuserait de tous les maux de la Terre. Parce qu'un lycan c'est mauvais et bestial. Tout le monde pense qu'il n'y a que la bête.
Elle le vit sourire, sans doute devait-il chercher le piège dans son attitude. Pour une fois qu'elle faisait un geste désintéressé. Mais ce Vampire était perturbant, non pas parce qu'il semblait moins virulent que d'autres mais parce qu'il avait une façon de parler qui ne lui rappelait en aucune manière les bêtes sanguinaires qu'elle avait eu l'occasion de rencontrer jusqu'à présent. Elle ne se laisserait pas embobiner pour autant, peut-être était-il trop manipulateur pour laisser son véritable s'afficher alors même que sa présence aurait du lui faire montrer les crocs comme un chat face à une menace potentielle. Elle se figea lorsqu'elle comprit ce qu'il venait de dire. Lui poser une question ? A quel sujet ? Qu'est-ce qu'elle pouvait lui apprendre ?
Elle manqua d'éclater de rire en l'entendant parler des difficultés pour un vampire de se loger. Elle se contenta d'un sourire amusé. Ainsi donc il était sans logement fixe ?! Pourquoi ne demandait-il pas à ses frères de l'aider ? Les choses étaient peut-être différentes chez eux. En tout cas elle savait que si elle se retrouvait à la rue elle aurait plusieurs propositions d'hébergements à commencer par son créateur, quelques Loups avec qui elle s'entendait, Wolfheaven et même des amis humains ou métamorphes.
« On se fond un peu mieux dans la masse pour ce genre de demandes. Pas besoin d'installer de vitres anti UV aux fenêtres. Mais il y a souvent de la casse dans un appartement de Loup alors c'est plus le voisinage qui pose problème. »
Voilà il avait sa réponse, elle allait pouvoir continuer son chemin et faire comme si tout ça n'avait jamais eu lieu. Avoir une conversation normale avec un ennemi juré. Elle aurait presque voulu prendre une vidéo pour la balancer en pleine face de Philippe et lui montrer que tout le monde pouvait faire des efforts au nom de son traité de paix à la noix qu'il citait en permanence comme s'il s'agissait de sa nouvelle Bible mais pour ça il faudrait qu'elle assume derrière les critiques de ses frères et sœurs de Meute. Et, entre nous, plutôt se faire massacrer à la petite cuillère plutôt que de se faire passer pour la Louve amie des Vampires.
Elle l'avait presque dépassé avec son petit rythme d'escargot qui lui évitait de se retrouver le fessier par terre et les quatre fers en l'air du haut de ses talons lorsqu'elle se retourna vers lui. Elle avait aussi une question pour lui, après tout il lui devait bien ça, non ?
« Pourquoi passer par une agence de location ? Il n'y aucun vampire qui serait prêt à vous faire un peu de place dans son caveau ? Après tout c'est ce que les gens font avec leurs semblables, non ? »
En même temps qu'elle disait ça elle songeait aux femmes qui se faisaient violer dans les transports en commun dans la totale indifférence des autres passagers ou bien d'autres exemple. C'est pas ce qui manquait comme preuve qu'être de la même espèce, race, religion ou Dieu sait quoi en commun ne suffisait pas pour attirer la sympathie des autres. Il n'y avait donc que les Loups pour être aussi solidaires ? Et après on disait que c'était eux les plus bestiaux dans cette histoire. Au moins eux ils savaient prendre soin de leurs.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Dim 27 Avr - 7:56
Je me demandais ce que je faisais là, à taper la causette avec un ennemi mortel -bien que jolie...-, à une heure de l'aube. Avais-je des remords de ne pas être allé m'exposer sur la terrasse de Julien, comme il m'y avait invité, pour regarder un dernier lever de soleil ? Autour de moi, il n'y avait que ces flocons de neige, qui dansaient paresseusement, de plus en plus denses, sans qu'aucun souffle de vent ne les mettent à l'horizontal. C'était beau... ils semblaient éclairer la nuit, un peu comme la poussière dans un rayon de lumière. J'avais le blues ?... et je me confiais à un lupin !!! j'étais malade à ce point ?!!!
* Bon sang ! il doit bien y avoir quelque chose à tirer de cette rencontre ! *
Tiens... voilà que je devenais comme Guillemaud : opportuniste et calculateur. Comme j'aurai voulu chasser cela d'un geste de main, mais impossible... La douleur s'était faite lancinante et je me promis que c'était la dernière fois que je laissais des humains me rosser. Après tout, chacun à sa place.
* En parlant de place... où est celle d'une louve ? *
Les réponses fusèrent : dans les bois, morte, en meute, à hurler sous la lune, à se balader à poil je ne sais où, en train de mordre un vampire (et de le condamner par cette seule morsure...), à courir à quatre pattes,... bref, les idées ne manquaient pas et n'étaient pas reluisantes. C'était étrange comme sa beauté humaine pouvait fasciner alors qu'elle n'était qu'un gros chien, au final...
Je n'avais pu qu'approuver d'un signe de tête lent et positif lorsqu'elle m'avait répondu :
« J'imagine... Je ne peux que vous croire sur parole. »
Finalement, on arrivait à discuter, tous les deux, loin de la haine que se vouaient nos deux espèces. Dans le temps, les humains, en temps de guerre, n'avaient pas le droit de parler à l'ennemi, ni même de lui porter secours. La crainte que les braves soldats ne découvrent que l'autre n'était pas si différent que lui.
* Sauf que là, on est viscéralement différents ! c'est un animal, je suis l'expression supérieure de l'humanité ! *
On aurait dit la méthode Coué, et le résultat en fut plus que mitigé. La haine que j'avais éprouvé durant les Années Sanglantes avait belle et bien disparue après la rencontre de mon "pote", et aussi, il y a quelques mois, celle de ce médecin loup garou qui m'avait soigné, contre toutes les règles de guerre entre nos deux espèces. Quelque chose en moi hurlait : "fais quelque chose ! tue ce truc et barre toi !", mais ma conscience s'y opposait, tandis qu'autre chose en moi susurrait encore une autre option, sans que ce soit très clair pour le moment. Je remarquais à cet instant que la jeune femme serrait quelque chose dans sa poche :
* Une arme ! *
Mais cela ne m'affola pas le moins du monde, bien que je sois probablement loin du top de ma forme, vu mes blessures. J'attendais patiemment sa réponse, à propos des locations, et je ne fus pas déçu. Elle avait souri, je ris carrément à la vision imaginaire d'un appartement saccagé par une transformation :
- Oui... évidemment...
Bref, on avait chacun nos problèmes, et bien que différents, je comprenais la peur des humains : on était bien plus forts qu'eux... normal qu'ils se protègent. C'était fini.
- Salut ! dis-je simplement, en levant la main en signe d'adieux.
Il était vraiment temps que je me rentre. C'était amusant de voir la louve se méfier de ses escarpins, et je l'imaginais un bref instant, transformée, sur deux pattes, chaussée de hauts talons, ce qui faillit me faire pouffer de rire. Elle ne le vit pas, car je me mis en route de mon côté pour rejoindre mon hôtel.
* Est-ce que tu te rends compte que tu as lancé un "Salut" avec un petit geste de la main pour quitter une louve ?!!! *
Heureusement, tout cela ne serait pas filmé parce que déjà que Julien venait de tomber, si en plus on me choppait à faire çà ! Je n'osais même pas imaginer les conséquences.
* Ce serait la cata aussi pour elle... sa meute la boufferait sans doute... *
J'atteignis le réverbère suivant lorsque Blanche Neige m'interpella, je m'arrêtais, la vis, qui s'était retournée, pour me poser une question à la c*n sur le partage de caveau... Je grimaçais et :
- Oh, le vilain cliché... je préfère quelque chose de plus confortable. Un studio, en sous-sol, ou même en étage semi-enterré, un truc plus cosy et moins glauque qu'un caveau, ou qu'un cercueil, quoi...
Inutile d'ajouter que la camaraderie vampirique ne m'attirait pas du tout, tant il fallait toujours s'attendre à un retournement de situation, pour peu que l'occasion se présente de monter l'échelle sociale de la nuit. Je voyais bien qu'elle gambergeait un truc dans sa petite tête, sans trop savoir quoi : voulait-elle en savoir plus sur les relations inter-vampiriques ? hors de question de lui avouer combien le mot solidarité n'avait aucun sens chez nous. Mais je savais que c'était le noyau des loups. Celui des A.S. me l'avait révélé, et moi, j'en avais rêvé ensuite... pour l'oublier maintenant. Il n'y avait aucune chance que cela se produise.
* On est pas partageurs... *
- Bof... je vois assez de vampires comme çà au long de mes nuits, pas la peine d'en rajouter le jour.
Sans doute penserait-elle que j'étais un solitaire, sans trop savoir si on était tous comme çà ou si j'étais une exception.
- L'agence de location... c'est à cause de ce traité, vous savez... qui nous garanti à tous certains droits. J'essaie juste de jouer le jeu.
(crispation de la bouche, comme une déception)
- ... mais, ça n'a pas l'air de fonctionner.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Dim 27 Avr - 17:44
Leslie & Charlie
La situation était inédite. Certes, l'association d'un Loup et d'un Vampire avait du arriver depuis le temps mais Charlie doutait que se soit juste pour une conversation cordiale. Elle était incapable d'imaginer que cette conversation puisse se poursuivre plus longtemps qu'une simple rencontre au détour d'une rue. Elle se méfiait de lui comme de la peste, il avait beau ne pas se montrer menaçant elle savait que les Vampires étaient rapides et forts. Sous cette forme elle serait bien incapable de résister bien longtemps s'il décidait de passer à l'attaque.
Charlie ne quittait pas le Vampire des yeux par méfiance mais aussi pour essayer de comprendre ce qui l'incitait à être aussi curieux au sujet de ces locations et des problèmes rencontrés par les différentes créatures surnaturelles. Chacun ces problèmes liés à sa condition. Les humains vivaient avec la crainte de se faire emporter par les autres et leurs forces qui les surpassaient, les vampires fuyaient le soleil comme la peste et les Loups craignaient que leurs propres bêtes ne les dévorent de l'intérieur. Enfin c'était sa définition des choses.
Maintenant qu'il avait sa réponse elle se risqua à continuer son chemin, elle ne put s'empêcher de sourire en l'entendant lui dire salut comme pourrait le faire des connaissances qui se séparent. D'une part ils ne se connaissaient pas et en prime ils n'étaient pas fait pour se supporter plus d'une minute sans essayer de s'entretuer. Charlie aurait pu le haïr simplement à cause de son expérience avec Constance mais depuis quelques jours elle réfléchissait à un grand projet qui nécessiterait peut-être un vampire. A son insu, certes, mais elle en avait besoin. Trouver du sang de vampire pour le dealer c'était une épreuve, seules les pommes de sang avaient ce privilège, peut-être d'autres humains mais c'était compliqué. Les Vampires ne laissaient pas de stock en évidence et l'idée de séquestrer une sangsue pour le vider de son sang ne l'enchantait pas vraiment, trop de risques de déclencher une véritable guerre qui lui couterait sans doute la vie.
Pour cette raison elle se retourna une dernière fois vers lui pour essayer de comprendre le fonctionnement de ces Nocturnes. Si elle devait en utiliser un il fallait qu'elle sache comment il fonctionnait. Elle ne put s'empêcher de rigoler quand il lui expliqua que le cliché du cercueil était vraiment glauque. Elle savait que les vampires vivaient en appartement comme tout le monde mais elle avait toujours pensé que cette histoire de caveau était une préférence.
« Alors Dracula est un mythe. Dommage j'aimais bien ce concept un peu gothique comme d'imaginer tous les vampires dans un style rétro. » dit-elle avec un sourire.
Elle écouta la suite avec attention. C'était donc par choix qu'il essayait de se trouver un logement pour lui tout seul. Les vampires ne supportaient pas les contacts prolongés avec leur propre espèce ? Définitivement leurs relations entre eux n'étaient pas du tout du même ordre que chez les Loups.
Le traité de paix... Il faisait chier pas mal de monde. Tout le monde devait changer ses habitudes pour s'adapter aux conditions données par ce traité. Mais au delà de ça, il était en train de lui dire qu'il n'avait pas de logement à lui parce que les agences ne voulaient pas lui prêter main forte pour sa recherche. Si elle avait été du genre commerciale elle aurait tout de suite songé à faire une agence spécialisée dans ce type de recherches mais plutôt crever que de faire affaire avec ces sangsues. Une à la limite ça pouvait passer mais en faire un business exclusif c'était un peu comme de lui demander de s'arracher elle-même les deux bras.
« Les agences ne sont pas les seules à savoir quels appartements sont disponibles à la location. »
Hm... Mais encore ? Qu'est-ce qu'elle avait l'intention de dire ou faire ? Elle se comportait étrangement depuis le début de sa rencontre avec le vampire. Elle sortit ses mains de ses poches pour fouiller dans son sac et en sortir un post-it et un stylo. Elle avait abandonné sa chaine en argent pour saisir les deux objets. Elle griffonna une série de numéros avant de le tendre du bout du doigt au vampire.
« S'il faut juste que vous restiez à l'abri des UV et que vous n'avez rien contre Glasgow il se pourrait que j'ai ce qu'il vous faut mais soyez prêt à y mettre le prix. »
Une étincelle s'était allumée dans ses yeux lorsqu'elle avait parlé du prix. Elle ne parlait en aucun cas d'argent mais ça il n'était pas censé le savoir. Enfin il devrait se douter que les choses seraient bien différentes que si c'était une agence standard qui lui trouvait sa location. Au pire il flairerait un piège et déciderait de ne pas tenter le diable davantage ou alors il essayerait d'en savoir plus. Quoi qu'il en soit elle ne perdait rien dans cette histoire à part un post-it et les dix minutes de son temps qui venaient de s'écouler.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Dim 27 Avr - 19:47
J'avais repris mon sérieux, après que la jeune femme m'eut avoué :
« Alors Dracula est un mythe. Dommage j'aimais bien ce concept un peu gothique comme d'imaginer tous les vampires dans un style rétro. »
et bien que je trouve étrange qu'on se charrie gentiment sur nos clichés respectifs, je laissais libre cours à cet interrogatoire informel. Plus sérieusement, je me demandais où allait nous entrainer cet échange de quasi mondanités.
* Les temps changent... nous nous adaptons. Et franchement, c'est plus confortable. Et les loups aussi, certainement, ont changé. Mais visiblement pas nos relations : on arrive à se parler, mais je suis certain qu'on se manipule, à notre manière. *
J'aurai vraiment aimé un partage sincère, non pas que je fasse ami-ami avec l'ennemi, mais bien connaître son ennemi est la plus grande des sagesses.
« Les agences ne sont pas les seules à savoir quels appartements sont disponibles à la location. »
- Moui... je sais. Internet, les petites annonces, mais souvent, ça relève plus du taudis qu'autre chose, ou alors, c'est hors de prix. Et j'aimerai un truc meublé.
Mais pourquoi je lui disais un truc comme çà ?!!! en quoi ça pouvait l'intéresser ?!!! Pour autant, je ne m'en voulais pas, et je demeurais curieux de savoir jusqu'où irait ce curieux échange contre nature, avec un sentiment excitant qui me laissait un sentiment de transgression. J'aimais cela ! Jusque là, j'étais resté dans les clous, par respect, par habitude d'obéir, naturellement. Maintenant, j'avais l'impression d'être le sale gosse que je n'avais jamais été, moi, l'ancien commissaire de police. Savait-elle ? pour ma vie humaine ? non, probablement pas, elle était trop jeune... A présent, les flocons formaient sur mon blouson, une croute blanche qui ne fondait pas, contrairement à ce qu'ils auraient fait sur un humain au sang chaud. Mes cheveux étaient tout blanc aussi. La suite m'estomaqua ! Blanche Neige me proposait rien de moins que... qu'une location !?!!! Je décidais de ne pas cacher ma surprise, et même de l'exagérer un peu, pour être bien certain qu'elle la voit.
- Vraiment ? mais je viens de vous dire que je n'ai pas le rond. C'est quoi, pour vous, y mettre le prix ? et puis, c'est quoi, votre proposition ? studio ? loft ? propre ? cosy ? aéré ? calme ? et puis, niveau sécurité... pardon, mais dormir chez un Lupin, y a mieux pour conserver sa non-vie, non ?
Visiblement, j'étais amusé et intrigué par la proposition. En même temps, je me demandais ce que je pourrais tirer comme avantage de ce qui suivrait, sans trop savoir ce que seraient les "conditions" de location. Sans oublier que je voulais vraiment foutre le camp de ce maudit hôtel à la noix.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Lun 28 Avr - 19:00
Leslie & Charlie
Allez trêve de plaisanterie elle allait finir par vexer le Nocturne et allait encore s'attirer des ennuis bien plus gros que ce qu'elle pouvait gérer. Mais la conversation prit un nouveau tour lorsqu'elle lui conseilla de regarder autre chose que les agences. Internet ? Il était donc à la page avec son temps, ça changeait des vieillards qui ne juraient que par leurs minitels ou leurs tournes disques.
Elle sourit en l'entendant lui dire que souvent ce qui n'était pas en agence l'était pour une bonne raison : c'était des arnaques, soit par un prix excessivement cher soit par l'état des lieux qui ne conviendraient même pas à des cafards. Il lui donna une nouvelle information : il avait besoin d'un logement meublé. Comme s'il faisait sa liste au père noël.
« Alors les vampires sont des éternels solitaires. Si vous ne pouvez pas vous aider même entre vous c'est dommage. Internet c'est un nid à arnaques. Le mieux quand on ne peut pas passer par une agence c'est les contacts. »
Et toc dans tes dents pointues. Charlie était peut-être ce qui se rapprochait le plus de l'animal mais contrairement à lui elle avait un logement, des connaissances diverses et un cœur qui bat. Avec ces trois éléments elle estimait être déjà bien plus proche de l'humanité que cet être mort qui défiait toutes les lois biologiques, scientifiques, religieuses ou qu'importe encore. Mais le but n'était pas non plus de savoir qui était le plus humain des deux, ça finirait par ressembler à un concours de celui qui fait pipi le plus loin.
Elle lui proposa alors son numéro de téléphone avec à la clé un logement s'il acceptait les conditions qu'elle lui donnerait. Elle devait avoir un appartement meublé, au pire des cas il pourrait bien attendre une journée qu'elle en aménage un. Pour le moment il était à la rue, enfin il avait du trouver un truc pour ne pas se retrouver face au soleil. Et vu qu'il n'avait pas l'air d'un zombie fraichement déterré elle misait sur une chambre d'hôtel après tout il lui avait dit qu'il travaillait il devait avoir un certain revenu.
Il était surpris, elle aussi et elle le dévisagea sérieusement lorsqu'il chercha à en savoir plus. Qu'est-ce qu'il pouvait en poser des questions à la minute. Elle inspira profondément pour essayer de mettre de l'ordre dans ses idées.
« Si je voulais de l'argent j'aurais mis toutes mes propriétés en location dans une de ces agences qui vous a refoulé. Le prix on en discutera plus tard, voyons si je peux vous proposer quelque chose d'intéressant. On a tous les deux à y gagner dans cet échange de bon procédé. Après tout nous sommes en paix, non ? » dit-elle avec un sourire.
La paix, elle n'y croyait pas un seul instant mais pour une fois ça lui servait d'excuse livrée sur un plateau d'argent. Enfin vu la compagnie de cette nuit mieux valait éviter ce métal en sa présence. Elle devait rapidement réfléchir à une acquisition qui pourrait lui convenir. Elle avait quelques entrepôts à la limite de l'écroulement elle ne pourrait pas lui proposer, il devait certainement y avoir des trous dans la toiture. En revanche elle avait ce qui avait été une cave dans un immeuble et qui avait été aménagé pour y faire un appartement. Si on enlevait la poussière ça devrait le faire. Enfin bon c'est pas comme si la poussière allait le gêner outre mesure dans un premier temps, il n'avait pas de problèmes de respiration dans la mesure où il ne devait plus respirer depuis une paire d'années.
« C'est une ancienne cave, aménagée en appartement mais ça fait un bail qu'il n'y a eu personne. Les gens normaux aiment bien voir la lumière du jour. Je pense qu'il a du se passer un truc glauque dedans mais c'est vraiment un truc sympa. Et si on arrive à se mettre d'accord sur tout je ferais peut-être même des efforts sur les aménagements pour que se soit au top. »
Maintenant s'il acceptait il ne resterait plus qu'une chose à faire passer : le prix qu'elle voulait, son sang. Elle n'avait aucune envie de le vider mais quelques litres par mois franchement ça ne lui manquerait pas tant que ça et elle ça lui permettrait de grimper rapidement dans son business le tout en se couvrant et en donnant une image plus que médiocre des vampires. Mais elle ne pouvait pas lui dire tout de suite ce qu'elle comptait faire. Il fallait qu'elle essaye de le cerner pour lui proposer quelque chose qui ne le ferait pas fuir en hurlant. Surtout que s'il prévenait les autres Vampires de ses projets elle était dans la merde.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Lun 28 Avr - 20:53
Pouvait-on en déduire que mon côté vampire reprenait le dessus ? oui, sans doute. J'étais déboussolé par tout ce qui s'était passé ces derniers jours, ma rencontre avec Torben, la vérité sur l'arrestation et l'exil du prince que je servais, trahi par Julien, son "meilleur" ami -tu parles !-, ma bagarre avec le général, ma mise à pied, ma mission "secrète", la mise aux arrêts de Guillemaud, et moi, tout seul au milieu de la tempête que seul mon éloignement du général m'avait évité. C'était la deuxième fois qu'un vampire de haut rang sauvait ma peau en m'éloignant de lui.
* Après tout, Julien est peut-être vraiment un vampire de confiance... *
Déboussolé, donc, mais pas suicidaire au point de loger chez une louve qui aurait les clefs de chez moi et pourrait venir me trucider le jour venu ! Que pensait-elle ? que j'étais débile ou quoi ? Mes sourcils froncés et le regard inquisiteur, je tentais de percer ses pensées à jour. Je remarquais sa peau parfaite, fine et délicate, sa superbe chevelure, ses formes si féminine sous lesquelles on sentait l'énergie d'une femme déterminée. Attirante et provocante, je ne savais si je voulais m'approcher d'elle ou la fuir. Bon, évidemment, comme louve, je m'en méfiais comme de la peste et me tenais prêt à l'occire, mais... côté femme... elle était pas mal. Loin d'avoir les deux pieds dans le même sabot, elle en déduisit rapidement que ceux de mon espèce étaient d'incorrigibles égoïstes -quoique ça, à mon avis, elle le savait d'avant-. Nos tendances solitaires semblaient caractéristiques de notre mode de vie. Je notais tout de même son numéro de téléphone et attendis d'en savoir plus sur l'endroit et les conditions de location avant de m'avancer davantage. Finalement, mon hôtel me semblait drôlement accueillant... le "nous sommes en paix maintenant" sonnait à mes oreilles comme un avertissement de rompre là et de rentrer tranquille chez moi. Sauf que... sauf que... je pourrai peut-être tirer parti de ce contact si singulier et en jouer le moment venu... Pour le moment, Blanche-Neige ne voulait pas aborder la question du prix et se bornait à chercher quelque chose qui me conviendrait en logement... Je me demandais comment elle parviendrait à deviner mes attentes, mais surtout comment elle avait eu "plusieurs propriétés" ?!!! moi, j'étais éternel et sans le sous, et elle, un vulgaire cabot, à la tête d'un enviable patrimoine bien en pierre ?!!! Ma curiosité grandit encore... mais je me contentais de toujours la fixer dans les yeux pour y lire la moindre trace d'agressivité, un début d'attaque ou je ne sais quel coup foireux qui pourrait venir de la louve. Pour le moment, la jeune femme réfléchissait, semblant éliminer une à une les différentes possibilités, et je me demandais combien elle avait d'appartements ou maisons à louer...
* Une ancienne cave... aménagée en appartement... je ferai tout pour que ce soit au top... *
Alléchante proposition. Mais si c'était sous le repère des lupins, non, merci. Pourtant, je répondis d'un air détaché :
- On visite quand ?
Parce que là, franchement, je devais y aller si je ne voulais pas griller...
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 2 Mai - 21:22
Leslie & Charlie
Subtilité lui hurlait son subconscient. Elle n'était pas en train de négocier le prix d'une drogue dure qu'elle revendrait par la suite. Non là c'était bien plus important mais aussi plus compliqué. Elle ne pouvait pas faire un tour de force et mettre des menaces ou de l'argent sur la table. Non, elle devait convaincre un Vampire qu'elle n'allait pas lui tendre un piège comme tout ses instincts le lui suggéraient. Elle devait séduire un type que l’existence même la dégoutait tendrement.
Le problème c'est que si elle mettait trop d'entrain à lui faire croire qu'ils seraient les meilleurs amis du monde il allait flairer une embrouille et prendre ses jambes à son cou. Elle devait donc se montrer serviable mais pas trop non plus. Il avait peut-être l'air perdu et légèrement à côté de ses pompes ça ne voulait pas dire qu'il était complètement débile.
Elle arqua un sourcil lorsqu'il lui demanda quand il pouvait visiter l'endroit. Ils n'avaient pas beaucoup de temps devant eux. Le temps qu'ils se rendent à l'appartement, qu'elle lui fasse un rapide tour du propriétaire et qu'elle lui parle du prix à payer en guise de loyer et qu'ils repartent chacun de leurs côtés ça risquaient d'être un peu juste.
« A vous de me le dire, mon temps est précieux mais je n'ai pas d'impératif vital. » dit-elle avec un sourire en coin alors qu'elle accentuait de manière exagérée le dernier mot.
Elle ne prenait pas le risque d'y laisser la vie. Enfin si peut-être quand il aurait entendu ses conditions et qu'il risquait de s'énerver. Mais elle n'avait pas vraiment l'intention de lui laisser trop le temps de réfléchir à tous les traquenards qu'elle aurait pu imaginer pour le supprimer. Elle amorça un demi tour lent et prudent sur elle-même pour continuer sa route et accessoirement se diriger vers l'appartement en question. S'il ne voulait pas le visiter tout de suite elle pourrait toujours essayer d'aménager tout ça. L'excitation de voir une opportunité s'ouvrir à elle la tiendrait éveillée pour le reste de la journée voir même de la nuit suivante.
« Entre nous, vous pensez sérieusement que je rencontre tous les jours, enfin toutes les nuits, des Vampires SDF à qui je propose un hébergement pour leur tendre un piège ridicule ? » dit-elle avec un sourire tout en continuant son chemin.
« C'est à vous de voir, quand vous voudrez votre appart' vous m’appellerez ou vous me suivez. » dit-elle sans se retourner.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Dim 4 Mai - 16:20
Quelque chose nous réunissait ce soir... Elle avait un bien à louer, que visiblement elle ne louait pas pour des raisons d'hygiène, de salubrité, se situation géographique ou que sais-je d'autre, au point de "s'abaisser" (de son point de vue !) à louer à un vampire... donc, ce ne serait pas cher. Et moi, je ne trouvais rien parce que, précisément, j'étais un vampire. Je pourrais faire baisser le prix, mais seulement jusqu'à un certain point, si je ne voulais pas finir ma non-vie dans un hôtel, au risque d'être sans cesse une cible de choix. Tandis que chez moi...
"chez moi..." voilà ce qui me faisait rêver, là... Comme n'importe qui, je ne voulais qu'une vie meilleure, rien d'autre. Enfin, sauf les fous de pouvoirs, capables de s'entredévorer pour une idée, une cause, une place, un regard... Mais je n'étais pas de ceux-là.
* Je ne VEUX PAS en être ! *
Je répondis prudemment :
- Disons... ce soir ? vers 22 h ? on se donne rendez-vous où ?
Si proche... elle pouvait penser que j'étais aux abois, mais je ne pouvais lui dire "dans une semaine", ou un truc de ce genre. Et aussi, çà lui laissait le temps de me tendre un piège, d'appeler le reste de sa meute, de...
* Si je continue sur ce chemin là, jamais je ne saurai si ce logement existe et s'il a la moindre possibilité de me correspondre. De toute manière, je n'ai pas le choix. JULIEN ne me laisse pas le choix. Personne, d'ailleurs, ne me le laisse. *
J'aurai comme çà, pu énumérer tous ceux à qui je pouvais faire grief de ma situation, mais c'était inutile et complètement improductif. Je flirtais avec la ligne rouge, en louant un truc à un loup, mais... non, je ne dormirais pas au cimetière !
* Après tout, c'est pas de la coloc' ! on fait rien de mal. Je loue à une lupine, point barre... *
De toute manière, c'était pas encore fait. Je n'avais pas l'air plus pressé que cela, mais je savais que pour elle, comme pour moi, c'était un jeu. Je connaissais mon enjeu : avoir un petit chez moi sûr, confortable, et bien à moi. Mais quel était le sien ??? !!!
* Oui... toi, tu ne fais pas ça gratuitement... *
Mes soupçons se dirigèrent sur plusieurs pistes : se faire mousser auprès de ses pairs... en attrapant un vampire, la classe, quoi ; me vendre à la PES, pour libérer un des siens... possible... On jouait. Tous les deux. Et je pris un air mi offensé mi amusé pour répondre :
- Je ne suis pas SDF. Je dors à l'hôtel. Et... nous avons chacun quelque chose à gagner de la fréquentation de l'autre, bien qu'il nous soit un ennemi mortel.
Sous entendu, nous le découvrirons plus tard, et toi, et moi. Cela l'obligeait aussi à prendre en compte que je n'étais pas dupe et pas si "à la rue" que j'en avais visiblement l'air.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Jeu 8 Mai - 3:14
Leslie & Charlie
Charlie songea avec amertume qu'elle y était peut-être allée un peu fort encore une fois. Elle ne put cacher sa surprise lorsqu'il lui donna rendez-vous le lendemain, ou plutôt aujourd'hui mais après que la journée se soit écoulée. C'était du rapide pour une deuxième rencontre mais elle n'avait pas l'intention de s'en plaindre. Elle commençait à toucher du bout des doigts l'objectif qu'elle s'était fixée depuis presque un mois. Jusqu'à présent elle n'avait pas eu à essuyer beaucoup de difficultés, Alexei avait été une erreur. Nécessaire mais une erreur tout de même. Elle se contenta alors de sourire en coin.
« Disons ici, se sera plus simple. » dit-elle simplement.
Finalement son côté un peu brut de pomme payait parfois. Elle était peut-être parfois trop franche pour son milieu mais elle n'était pas de ce genre serpent perfide. Enfin elle n'en avait pas l'impression, elle fonçait dans le tas pour atteindre ses objectifs mais ces buts étaient soigneusement étudiés. L'idée du sang de vampire pour booster la drogue avait un objectif financier pour l'empire qu'elle tentait d'ériger avec la complicité de Paul Evans mais pas seulement. Elle se protégeait des premiers soupçons qui se poseraient sur elle comme étant à la tête d'une telle organisation. Comment une Louve pourrait-elle se procurer une quantité suffisante de sang pour l'ajouter à de la drogue ? Et puis d'abord, quel Loup y penserait ? C'était toxique pour eux, elle le savait très bien pour l'avoir testé à ses dépends. Les soupçons se poseraient forcément sur un vampire.
Elle arqua un sourcil lorsqu'il tenta de clarifier un point : il n'était pas SDF et dormait à l'hôtel. Elle ne put retenir un sourire face à cette révélation. Certes il serait SDF ça l'arrangerait encore plus mais le savoir sans hébergement réellement stable semblait suffisant pour en faire un bon candidat. Savoir tirer profit des faiblesses des autres c'était comme ça que ça marchait entre les deux espèces.
« Alors ne faisons pas foirer cette éventuelle collaboration avec des pièges stupides cela pourrait vite devenir fâcheux. A plus tard alors. » dit-elle avec un sourire avant de tourner les talons pour de bon cette fois.
Elle devait rentrer pour dormir les quelques heures que le permettrait ses cauchemars. Ensuite elle devrait s'activer pour mettre tout ce bordel en marche. Elle passerait peut-être un coup de fil à une agence de ménage pour qu'ils passent faire un petit tour histoire que se soit plus présentable.
Lorsqu'elle se réveilla en sueur elle mit quelques secondes à remettre de l'ordre dans ses pensées. Au petit matin elle avait rencontré un vampire qui cherchait un logement. Elle avait mit de côté la haine cordiale qu'elle pouvait éprouver pour cette espèce et lui avait proposé un hébergement. Elle avait la ferme intention d'obtenir ce qu'elle cherchait absolument : son sang en guise de loyer. Cette idée suffit à chasser les mauvais rêves pour qu'elle prépare cette entrevue du mieux qu'elle pouvait. Elle n'avait pas la moindre intention de piéger le Nocturne rouge mais elle n'allait pas stupidement espérer qu'il en face autant. Elle passa sa petite chaîne en argent autour de son cou, elle enfila un débardeur simple mais passe partout. Par dessus elle passa un holster d'épaule, elle y glissa le Glock chargé de balles en argent. Elle n'avait pas l'intention de cacher cette précaution, il devait en faire autant de son côté. Elle enfila un jean simple et une paire de bottes fourrées.
Lorsqu'il fut 21h30, elle mit son cuir de moto rouge qu'elle adorait et qui coupait très bien du vent par un temps aussi froid qu'en ce moment. L'hiver... C'était vraiment chiant. Elle s'engagea prudemment sur le trottoir pour rejoindre le point de rendez-vous qu'ils s'étaient donnés. D'ailleurs c'était quoi son nom ? Elle n'avait même pas pensé à le lui demander. Elle aurait tout le loisir de le faire quand elle lui ferait la visite de l'appartement qu'elle lui proposerait.
« Je demandais si vous alliez vraiment venir. » dit-elle avec un sourire en le voyant arriver.
Elle devait lutter contre l'envie de vomir en sentant l'odeur qui émanait de chaque pore de sa peau mais elle tiendrait le coup. Le jeu en valait la chandelle. Elle lui fit signe de la suivre. L'appartement en question n'était pas super loin, heureusement parce qu'elle n'avait aucune envie de se casser la figure sur une petite plaque de verglas et l'idée de traîner un vampire derrière elle dans toute la ville ne l'enchantait pas vraiment.
« Alors dires moi sérieusement, vous avez prévu quoi pour éviter un éventuel piège que je vous aurais tendu ? » demanda-t-elle avec un sourire.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Jeu 8 Mai - 8:42
Habillé comme la veille, je n'avais fait aucun effort vestimentaire pour aller à mon rendez-vous.
« Alors ne faisons pas foirer cette éventuelle collaboration avec des pièges stupides cela pourrait vite devenir fâcheux. A plus tard alors. »
avait dit la louve avant que nous ne nous quittions ce matin. Ce n'était pas fait pour me rassurer, car on révèle souvent malgré nous nos arrières pensées. Et Blanche Neige avait une idée derrière la tête : c'était de plus en plus clair pour moi.
* On sera deux à jouer, ma belle... *
La nuit était tombée à six heure, brutale, glaciale, blanche. Il avait d'abord grêlé, et maintenant, il neigeait. Le temps était débile. D'autant plus qu'il suffisait de sortir de la ville pour qu'il soit "normal". Bref, on se les gelait, ici. J'avançais sans bruit sur un trottoir enneigé d'une petite couche fraiche, qui amortissait tout bruit avant le craquement de la glace qui se trouvait juste dessous. Il était 22 h et j'arrivais à mon rendez-vous. J'y avais pensé pendant toutes ces heures, cherchant où était l'intérêt de la lupa. M'impliquer ? dans quoi ? Je savais devoir me servir de toutes les leçons du général pour ce coup là. Plusieurs fois, j'avais envisagé de ne pas venir. Mais... je devais savoir pourquoi un loup rendait service à un vampire. Ne fusse que pour avoir une petite idée de ce qui risquait de se tramer dans notre dos. La question étant :
* Suis-je suffisamment armé pour faire face à une telle situation ? *
Je n'avais plus l'appui de Julien. Aucun moyen de le contacter. J'avais approché l'immeuble de la Reds' et appris que quatre chevaliers de la reine montaient la garde jour et nuit dans l'appartement de Guillemaud.
* La poisse ! *
Téléphone, internet, tout devait être sous contrôle.
* Et un pigeon voyageur ? * Je gloussais bêtement à cette pensée. Tout était beaucoup trop dangereux, donc, je ne contacterai pas Julien. Finalement, ma recherche d'un simple appartement pouvait s'avérer le départ de quelque chose de beaucoup plus important. J'avais besoin de Guillemaud ! Je ne me sentais pas de taille. Rohhhh ! toujours cette tendance à me rabaisser, à douter de moi ! Je m'en voulut, puis me souvins que le général fondait pas mal d'espoirs sur ma tête. Ma tête que je risquais bien de perdre, d'ailleurs... ou de gagner très gros.
* Bon, en attendant, je cherche surtout un endroit où crécher, et si les vampires avaient mis en place un service pour les leurs, ça ne m'arriverait pas de louer à un garou ! *
Elle, par contre, n'était plus en blanc, mais en jean, sans prétention, et je devinais une arme sous son bras... et souris à la vue de la chaine en argent... Moi, j'étais venu sans armes... Inconscience ? peut-être. Mais surtout, j'estimais que ce n'était plus les Années Sanglantes, et que la "loi" nous imposait à tous de vivre en bonne intelligence. D'ailleurs, n'était-ce pas ce que nous faisions là ? de louer un truc d'une race à l'autre ? Depuis quand les vampires subventionnaient les lupins par loyers interposés ? Elle engagea la conversation :
« Je demandais si vous alliez vraiment venir. »
- Bonsoir... répondis-je cordialement mais froidement. Moi, je n'avais aucun doute. L'argent vous attire comme le miel attire les abeilles. Cà vous perdra...
Disant cela, je fixais la chaine autour de son cou. Jeu de mots... mais elle devait bien comprendre que je n'étais pas dupe. Mon argent financerait des loups garous. Un comble ! cela me faisait-il risquer la cour martiale chez moi ?
* Tiens ! je ne m'étais pas encore posé cette question... *
Mon instinct me dit de rebrousser chemin, de ficher le camp de cette embrouille qui me coûterait la vie, ou pire encore. Il était temps... filer à l'anglaise, vite !
- Alors comme çà, vous comptiez me tuer ?...
Mon regard descendit visiblement sur le renflement de son blouson.
- C'est pas gentil, ça...
J'écartais les pans de mon manteau et ajoutais :
- Moi, je suis venu sans rien. Et sans renfort non plus. Je croyais que nous jouions le même jeu. Mais je me suis trompé...
Pour le moment, il pouvait y avoir des témoins... mais une fois à l'écart... elle continua à propos d'un piège qu'elle pouvait me tendre. La réponse ne tarda pas... Les yeux fichés dans les siens, je déclarais froidement :
- Je crois donc que nous allons nous arrêter là, mademoiselle.
Ce n'était pas de la lâcheté, elle devait bien le sentir. Ni même de la défiance. Seulement de la déception. Comment avais-je pu croire que Blanche-Neige le faisait pour le fun ? au nom de cette solidarité qui s'exerçait entre loups, mais ne s'étendait pas aux autres. Surtout pas aux vampires. Je n'attendais pas la charité. Mais pas la mort non plus.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Jeu 8 Mai - 13:20
Leslie & Charlie
La Louve répondit à sa réplique avec un sourire. Il n'avait pas idée de combien d'argent il parlait. Mais dans le fond cela vaudrait peut-être mieux. Elle s'était mise d'accord avec elle-même pour ne pas lui dire la vérité sur l'utilité du sang qu'elle allait lui réclamer. Elle n'aimait pas cette idée parce que le problème avec les mensonges c'est qu'un beau jour ils vous éclatent au visage et là c'est le début de la fin. Mais pouvait-elle vraiment dire la vérité à ce Vampire ? Surement pas. Elle ne se défaisait pas de son sourire pour lui répondre.
« Qui a parlé d'argent ? Il me semblait que vous ayez dit être fauché. »
C'était la stricte vérité si on parlait dans un premier temps il ne serait jamais question d'argent sauf s'il décidait de l'entuber elle n'hésiterait pas à arracher la chaîne qu'elle portait pour la lui enfoncer directement dans le cœur. Sa dernière expérience avec un Vampire lui avait donné une bonne leçon : ne jamais les prendre pour des débutants. Elle avait peut-être l'expérience des Années Sanglantes eux aussi l'avait et en prime des années éternelles au compteur. Elle fronça les sourcils lorsqu'il parla de le tuer.
Il jouait franc jeu et disait n'avoir ni renfort ni armes à utiliser contre elle. Elle garda le silence. Elle savait très bien que ça commençait à merder. Elle devait rattraper le coup. Elle attendait juste le moment opportun pour jouer sa petite carte sentimentale. Et lorsqu'il la regarda droit dans les yeux pour lui dire qu'ils n'avaient rien à voir ensemble elle soupira sans le lâcher une seule seconde des yeux. Elle mentait très bien en temps normal mais elle n'avait pas besoin de ça pour ce qu'elle comptait lui dire. Elle inspira bruyamment avant de se jeter à l'eau.
« Vous m'en voulez de vous redouter ? J'évite juste de vous sous-estimer. »
Elle planta ses mains dans ses poches et observa le ciel d'encre. Elle n'avait aucune envie de s'avouer faible face à un de ses pires ennemis mais si cela pouvait expliquer ses précautions et le mettre en confiance c'était sa seule option.
« Une de vos collègues a failli me tuer le mois dernier, mon chef pense que je suis le petit bâtard faible de la portée, tuer un Vampire ne jouerait pas en ma faveur. Parce que je finirai soit arrêtée par la PES soit tuée par ma propre meute de leur causer du tort. Ce que je veux c'est aider mon espèce et pour ça il faudrait commencer par réellement mettre un terme à cette haine entre nous tous. »
Bon d'accord la fin était un mensonge mais le souvenir des cauchemars qu'elle faisait dès qu'elle fermait les yeux en évoquant son agression lui avait donné les yeux brillants comme si l'émotion menaçait d'éclater. Elle n'avait jamais été quelqu'un de froid, au contraire, elle portait plutôt fièrement ses émotions qui la rendaient plus humaine. Elle se détourna du Vampire comme pour reprendre sa respiration, l'idée qu'elle puisse échouer si près du but la faisait enrager, l'air lui manquait elle avait besoin de trouver une idée.
« Je pensais que vous étiez différent mais je me suis trompée. Arrêtons là avant que ça ne devienne ridicule. » dit-elle frustrée par son propre échec.
Elle lui lança un dernier regard accompagné d'un soupire. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il change d'avis ou quoi que se soit. Quoi que, il y avait peut-être une lueur d'espoir dans son regard et dans le fond de son âme car elle ne pouvait pas renoncer aussi facilement. Elle avait presque réussi à faire le plus dur : le convaincre de la suivre.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Jeu 8 Mai - 14:48
« Qui a parlé d'argent ? Il me semblait que vous ayez dit être fauché. »
Soit elle était longue à la détente, soit... elle jouait pour voir. Je lui parlais de l'argent de sa chaîne, de l'argent du loyer... un simple jeu de mots, mais qui en disait long. Le premier pour sa défense et me brûler, le second pour financer ses envies, ou son pack. Tout semblait tourner autour de l'argent.
- J'ai un salaire, bas, mais un salaire. Je peux payer mon loyer.
J'avais d'ailleurs apporté une attestation de mon employeur, à défaut d'une fiche de salaire, qui mentionnait ma future paie : environ 1 300 £. Plus en cas de surplus d'heures, évidemment. Une fois un terme mis à notre conversation, et alors que j'allais délibérément tourner les talons -un sacré coup de poker ! mais elle devait bien sentir que je ne la craignais pas plus que çà... après tout, il fallait être deux pour jouer... -, la louve déclara tout de go :
« Vous m'en voulez de vous redouter ? J'évite juste de vous sous-estimer. »
un truc qui me fit lever le sourcil droit.
* Ben voyons... *
- Non. C'est normal de me craindre. Je suis plus puissant que vous.
Bon, je poussais carrément mémé dans les orties, mais tant pis. Je ne cessais de me rappeler que tout cela était un jeu. UN - JEU. Tout en laissant se produire un effet à la suite de ma réplique, je tentais de déchiffrer ce qu'elle avait vraiment voulu dire :
1) Blanche Neige avait vraiment peur de moi... probable ; 2) Elle tentait de rattraper le coup... possible. Pourquoi ? m'attirer quelque part... pour me faire la peau ? me vendre ? m'échanger ? 3) la louve jouait sur la corde sensible, me brossait dans le sens du poil, flattait mon ego : elle a vraiment autre chose en tête : restait à savoir quoi ; 4) après tout, mon contact immobilier avait peut-être vraiment besoin de tune pour renflouer ses caisses, quitte à louer à un vampire.
Franchement ? j'hésitais entre le 2 et le 3. Je ne la voyais pas vraiment avoir peur de moi, sinon, elle n'aurait pas accepté de me louer un truc, et le 4 me paraissait vraiment trop beau pour être vrai. La suite me scotcha !!!!! et je dus lui offrir un visage impassible afin qu'elle n'y lise pas de surprise. Ou de doutes... Je pris quelques secondes avant de répondre :
* Pourquoi me dit-elle qu'elle est faible, qu'on la traite de "petit bâtard de la portée" ? depuis quand un loup se rabaisse comme ça devant un vampire ? *
Mais il n'y avait pas que ça qui me chagrinait dans son explication... La possible intervention de la PES.... hummmmm. Quelle probabilité pour qu'elle soit au courant de ma disparition ? aucune. Personne ne me porterait disparu : je n'étais plus dans le sérail, et le temps qu'on s'aperçoive de ma disparition... Le seul qui pourrait en prendre ombrage était mon patron humain, car lui m'avait embauché dans l'espoir débile que je le l'Etreindrai un jour prochain. D'ailleurs, j'avais une place à cause de cela. Quant à l'idée que sa meute puisse rendre justice elle-même, c'était... possible. Considérée comme un chiot faible, pouvant apporter des ennuis avec les vampires, voire les humains, la meute pouvait très bien lui faire son affaire. Je n'éprouvais pourtant aucune compassion pour cela.
* Pas mes affaires... *
Mon regard froid ne la lâchait pas. Je voulais bien lui faire sentir que quelque chose était brisé, maintenant, entre nous. Et que plus elle pataugeait dans ses explications à la c*n, plus je m'éloignerai d'elle. Je voulais un jeu carte sur table, savoir où je m'engageais. Quant à l'idée de faire ami-ami avec moi, fallait pas exagérer... Finalement, je dis d'un ton neutre :
- La peur peut conduire à tout : la haine, le meurtre, l'accident, même...
Sous entendu : se sentant faiblarde, elle pouvait me tuer par "erreur" et déclencher une guerre entre vampires et loups garous. Bref, si je ne l'enfonçais pas, du moins ne faisais-je rien pour lui remonter le moral. Moi aussi, j'avais effleuré cette possibilité, avec mon ennemi pendant les A.S. et aussi avec le médecin, à l'hosto, un loup, qui pourtant m'avait soigné alors que j'étais presque mort et qu'il n'aurait pas eu grand chose à faire pour me réduire en un petit tas de cendres...
- Vous souvenez-vous de son nom, à cette terreur ?
Ce serait intéressant de savoir qui avait des contacts chez les loups, et ce qu'elle faisait... et d'ensuite aller la trouver pour savoir ce qu'elle pensait de la reine... du pouvoir.... oui... très intéressant. Mais pour l'appart', ça semblait vraiment compromis... la voilà qui maintenant semblait vouloir jeter le gant !
* Incroyable... elle vient à ce rendez-vous prête au combat et lâche aussi facilement ? que cache-t-elle donc ??? *
A moins que ce soit vraiment la peur ? mais je ne la sentais pas. Non... c'était autre chose... du dépit ? de quoi ? de ne pas m'avoir attiré dans un piège ? Je demeurais là, à attendre la suite, bien calé sur mes deux pieds, alors que la neige recommençait à tomber, formant une nouvelle couche sur le sol, et couvrant mes vêtements noirs d'une blancheur éclatante : comme si l'innocence était aussi simple qu'un coup de peinture ou qu'une couche de neige...
* Je ne le suis plus. Innocent... *
Cela m'attrista. Avant, j'aurai foncé tête baissée à l'idée de louer un appart', mais là, j'avais joué comme l'aurait fait Julien, cherchant la petite bête, la face cachée de l'attrait que j'exerçais aux yeux de la louve. Drôle de résultat...
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 9 Mai - 0:43
Leslie & Charlie
Charlie n'avait aucune envie de plaisanter. La dernière blague qu'elle lui avait lancé s'était retournée contre elle. Elle se contenta de grogner lorsqu'il rectifia qu'il avait quand même des ressources financières. Ben s'il le prenait comme ça elle en avait rien à foutre ça commençait à l'énerver de devoir tenter de lui faire admettre qu'il avait tout à gagner d'accepter sa proposition. Mais c'était dans sa nature de se méfier des pièges qu'elle pourrait lui tendre.
« Mais visiblement c'est pas suffisant pour ce qui existe sur le marché. » dit-elle avec une pointe d'amertume dans la voie.
Visiblement c'était mort elle ne parviendrait pas à le convaincre qu'il n'avait rien à craindre tant qu'il ne faisait rien de menaçant. Elle tenta malgré tout l'honnêteté ou presque. Elle haussa simplement les épaules quand il lui lança une petite pique au sujet de sa prétendue supériorité. Le problème c'est qu'elle ne pouvait le savoir qu'en l'affrontant et si elle pouvait l'éviter ça l'arrangerait.
« Qui sait... » dit-elle simplement en pinçant les lèvres.
L'idée de s'avouer faible lui fit mal surtout quand elle visage son visage rester impassible. Si seulement elle en savait un peu plus à son sujet elle aurait peut-être pu déterminer s'il était suffisamment vieux pour ne pas se laisser avoir par des petits rôles sentimentaux. Mais elle devait faire avec ce qu'elle avait, soit rien niveau information pas même son nom.
« Qui vous dit que vous me faites peur ? Je prends simplement mes précautions. Je ne suis juste pas stupide. Vous voudriez quoi que je jette mon flingue et mon collier comme ça vous pourrez être sûr d'avoir une vraie chance de me battre ?! Vous vous méfiez de moi et de mes intentions depuis le début. »
Elle essayait de lutter contre son agacement mais c'était compliqué. Il ne bougeait pas... Alors quoi elle l'intriguait ? Elle se décida donc à jouer maintenant une nouvelle carte qui lui venait en tête : un mensonge tellement énorme qu'elle doutait que ça puisse passer. Elle ne lui avait pas répondu au sujet de la terreur qui la faisait trembler. Autant saisir cette opportunité pour essayer de glisser son petit mensonge.
« Vous connaissez Constance Bellanger ? C'est elle. Et quand on s'est quitté elle m'a fait cadeau de son sang de vampire. Vous avez même pas idée de la torture que ça représente. La moindre parcelle génétique de nos corps est un poison pour l'autre espèce. Je voudrais juste trouver un remède parce que si j'ai eu de la chance d'y survivre d'autres ne l'auront peut-être pas. Mais pourquoi je vous raconte ça de toute manière ? Vous pensez juste que je vous veux du mal et j'ai pas le temps de vous en convaincre, après tout c'est vous qui êtes venu jusqu'ici sans songer un seul instant que je viendrai armée. »
Son temps était précieux et s'il ne voulait pas tenter l'expérience et abaisser ses barrières quelques secondes le temps qu'ils se prouvent que le deal était vraiment concret elle n'avait pas l'intention de perdre son temps davantage. Après tout elle avait déjà perdu trop de temps avec lui pour que ça n'aboutisse à rien, autant arrêter les frais de suite.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 9 Mai - 9:10
Elle voulait se montrer forte et n'en était que bravache à mes yeux, surtout lorsqu'elle lâcha un "qui sait" avec un haussement d'épaule. Ce pouvait-il qu'elle jette l'éponge ? vraiment ? non... elle me gratifia d'une nouvelle pique, bien sûr !
« Mais visiblement c'est pas suffisant pour ce qui existe sur le marché. »
Pour moi, ce fut cinglant et sans appel. Je savais qu'elle avait raison. Avec mes quelques 1 300 £ et mon statut de vampire, aucune chance de trouver quoi que ce soit pour me loger, à part des garnis limite insalubres, et surtout, dangereux pour moi. Mais louer à une lupine ne me garantissait nullement cette fameuse sécurité. Non. Je me trouvais dans une impasse. Il me faudrait donc aller mendier au BACA pour avoir une chance de me loger ? L'amertume me noya.
* Et l'éternité va être comme çà... prépare-toi, mon vieux... ou alors change ! deviens ce que Guillemaud veut de toi ! *
Je ne parvenais pas à me secouer. D'ailleurs, Julien était à deux ou trois nuits de passer un sale quart d'heure. Avec un peu de chance, on m'oublierait. A la suite de sa proposition de jeter toutes ses armes à terre, je répondis :
- Inutile.
J'étais las. Fatigué de me chercher un refuge où je ne risque pas d'être déranger pendant mon repos diurne. Et avec la louve, je perdais mon temps. Elle voulait jouer, à quoi ? et moi, je ne voulais plus. Enfin, si ! je voulais savoir ce qu'elle me cachait et ce qu'elle pouvait me révéler. Bref, Blanche Neige pouvait être un bon placement ! Et justement, la louve me révéla le nom de celle qui lui avait fait peur :
* Constance ... !!! *
Oui... elle aimait jouer... j'en savais quelque chose... mon corps tout entier célébra ce nom, ce corps, ces ébats, cette excitation qui ne manquait jamais à l'évocation de ce nom, son parfum, ses courbes... Je regardais sérieusement la loup-garou, mais n'y vit pas de trace de mensonge. C'était tellement gros...
- Tout le monde connait Constance. Elle a un métier... très... public.
Je cherchais la faille et fis deux pas en avant, me trouvant désormais à portée de crocs de mon informatrice...
* Et si j'en faisais un informateur ?... *
C'était possible. Mais contre quoi ? Et comment vérifier l'information ? oui, le sang vampire dans un loup, pouvait provoquer de sérieux dégâts. L'inverse était vrai aussi. Mon regard se durcit encore et changea sous l'attrait du sang -bien que je n'eus aucune intention de goûter son poison !-. Ce n'était pas pour l'impressionner, non... et moins encore pour la terrifier. Non... je tentais de savoir si c'était vrai :
- Fais perler quelques gouttes de ton sang. Si celui de Constance s'y trouve, je le saurai. Alors, et alors seulement, je saurai si on peut faire affaire ou non, tous les deux.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 9 Mai - 11:46
Leslie & Charlie
Peine perdue ? Sans doute, même lui disait qu'il ne servait à rien de jeter les armes, ils étaient chacun sur leurs gardes et c'est pas le fait de venir désarmé qui allait leur garantir la sécurité que cet entretien ne vire pas au drame. De toute manière ce n'était pas une vraie question. Pour rien au monde elle ne serait assez stupide pour se croire en sécurité aux côtés d'un vampire. Même sa stupidité et son arrogance avait des limites. Elle avait elle-même pris conscience de ses limites et comptait bien les prendre en compte pour ce qui adviendrait par la suite.
Elle finit par lâcher le nom de son pire cauchemar et sentit que quelque chose changeait du côté du vampire. Il la connaissait ? Sans doute, elle était vieille et plutôt visible sur la scène publique, elle ne se cachait pas. Songeant que la partie était déjà perdue elle attendait que cet entretien se termine sans qu'elle ne se fasse un ennemi de plus. Constance à elle toute seule suffisait à la faire suer nuits et jours inutile de rajouter un nom de plus. Elle jouait donc franc jeu avec lui, enfin presque par son histoire de trouver un remède c'était vraiment le plus gros mensonge qu'elle avait bien pu débiter. A choisir elle préfèrerait trouver le moins de contaminer tous les humains pour obliger les Vampires à se nourrir uniquement de Tru Blood.
« Vous m'en voudrez de préférer faire comme si je ne la connaissais pas ? » dit-elle un peu amer.
Elle le vit approcher avec un peu d'appréhension. Non ? Son histoire l'intéressait ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Finir ce que Constance n'avait pas fait ? Elle n'esquissa pas le moindre geste, de toute manière elle avait beau être armée le temps d'ouvrir la veste se saisir de l'arme elle ferait plutôt mieux de se battre à mains nues dans un premier temps. Elle retira simplement les mains de ses poches, s'exposant à la morsure du froid.
Elle haussa un sourcil en entendant dire que le marché était peut-être sur le point de redevenir d'actualité. Pour la première fois depuis longtemps elle espérait que Constance avait laissé sa marque dans son sang. Elle ressentait peut-être toujours cette présence affreuse de la sangsue biologiquement parlant elle avait peut-être déjà éliminé toute trace de sa contamination. De toute façon elle ne pouvait le savoir qu'en lui donnant ce qu'il voulait : une goutte de sang.
Dans un geste lent elle se saisit de la chaîne qu'elle portait autour du cou. La petite croix qui ne payait pas de mine avait au moins l'avantage d'être légèrement pointue et c'était de l'argent ça simplifierait les choses. Elle s'appliqua donc à enfoncer une pointe de la croix dans la chaire de son index jusqu'à sentir une légère brûlure lui tirer une grimace. Elle appuya légèrement à côté de la piqûre et tendit la main vers Leslie.
« Faites vous plaisir. Finalement toutes mes précautions ne sont pas si inutiles que ça. »
Elle lui adressa un sourire sarcastique. Parce que pour se déchirer la peau contrairement à lui elle n'avait pas de crocs véritablement acérés pour pouvoir le faire. Et elle n'avait pas songé à prendre un couteau ou ce genre de trucs. Son avenir était concentré dans cette unique perle de sang qui s'accrochait au bout de son doigt. Comme quoi les choses les plus insignifiantes pouvaient parfois trouver une grande utilité.
Mais surtout, elle sentait d'ici l'odeur de Constance, trace infime mais tout de même présente. Cette garce finissait par lui rendre service à ses dépends. L'idée était vraiment géniale et elle aurait volontiers paradé devant chez elle pour le lui faire savoir mais non il fallait qu'elle garde les pieds sur Terre. La Vampire ne serait en rien contente qu'elle s'approche de son territoire et ensuite si elle savait elle allait lui pourrir la vie. Elle le faisait déjà assez dès que Charlie fermait les yeux sans en rajouter. Et surtout elle devait faire profil bas. Ne pas faire de vagues.
« Alors ? Vous commencez à comprendre que je ne raconte pas de conneries ? » demanda-t-elle toujours la main tendue dans sa direction.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 9 Mai - 13:56
Je devais faire avancer mon affaire :
- Ce matin, nous avons parlé de la visite d'un logement, vous vous souvenez ? Vous voir arriver ici avec votre attirail n'a pas de quoi me rassurer sur la sécurité que représentera votre location pour mon repos diurne.
Et PAF ! c'est brut de décoffrage, et lâché au milieu d'une conversation très intéressante... en fait, ça faisait tâche au milieu de notre entretien et de la mise à l'épreuve à laquelle je venais de la soumettre. J'avais souris à sa réflexion sur l'utilisation finale de son "arme" contre moi, pris sa main pour la mettre sous mon nez, faisant mine d'y chercher une trace, hésitant, pressant davantage le doigt, fasciné de voir ce poison si proche et pour le moment si inoffensif pour moi. Finalement, j'y passais mon doigt ganté de cuir noir, étalais la tâche sanguine entre deux pulpes, reniflais de nouveau comme un expert inspiré, et tentais un coup de poker...
- Très, très léger. Infinitésimal, même, dirais-je...
Je faisais comme si je sentais la trace de Constance.
- On prend rarement une arme pour la retourner contre soi... pourtant, vous, vous l'avez fait. Vous m'avez fait confiance. Je le reconnais et apprécie votre geste.
Nul doute que j'aurai pu la tuer si rapidement que ses poumons n'auraient eu le temps de se remplir de nouveau. J'observais les pupilles de Blanche Neige, et finis par lâcher sa main. Le tout avait peut-être bien duré deux minutes : une éternité... La louve n'avait eu aucun mouvement à mon encontre, se laissant faire, délibérément. Désarçonné par sa conduite, j'en déduisis que la jeune femme avait effectivement été torturée par Stanzy. Je souris, carnassier.
- Si elle vous avez donné une goutte de plus, elle aurait été fatale. Je ne pense pas que madame Bellanger en ai voulu à votre vie.
Avait-elle voulu s'amuser ? et si oui, pourquoi de cette manière ? la louve lui avait-elle piqué un client ? ou un truc dans ce genre ? un truc de bonne femme, quoi...
- Vous travaillez dans le même secteur ?
Difficile de savoir si c'était géographique ou qualificatif du métier exercé... le vague, mais pas trop. Mentir dans la vérité. C'est la louve elle-même qui me donnerait la clef qui me manquait.
« Alors ? Vous commencez à comprendre que je ne raconte pas de conneries ? »
Je semblais peu convaincu, mais suffisamment pour que nos "affaires" reprennent.
- Revenons-en à mon logement. Faites-moi visiter.
J'inspirais un grand coup, comme si j'en avais besoin et ajoutais :
- Et pourquoi donc me louer à moi, alors que vous avez une sacrée dent contre une vampire ? Vous comptez vous venger sur moi ?
Je laissais quelques secondes s'écouler avant de reprendre :
- Quelles garanties que je ne serai pas attaqué durant le jour, durant mon sommeil, et que mon intégrité, et mon intimité, seront respectées ?
Maintenant, je menais le bal. D'abord voir les lieux, ensuite en déterminer le prix. Beaucoup trop élevé pour ma bourse, selon elle, mais quel était le complément demandé ?...
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Dim 11 Mai - 1:35
Leslie & Charlie
Elle voulait que Constance ait laissé une trace dans son sang pour expliquer pourquoi elle faisait toujours des cauchemars, pourquoi elle la hantait à ce point. Ça ne pouvait pas simplement être la peur. Elle pouvait admettre beaucoup de ses faiblesses mais être terrorisée par cette créature juste parce qu'elle avait failli la tuer ce n'était pas envisageable. On lui avait reproché d'avoir de l'orgueil mais là elle trouvait ça naturel de réfuter cette idée.
Elle l'observa alors renifler ce qu'elle lui mettait sous le nez. Il semblait vraiment fasciné par ce sang qui lui était interdit s'il ne voulait pas souffrir. Elle ne l'appréciait pas spécialement mais elle ne le détestait pas non plus, jusqu'à présent il était honnête et ne semblait pas vouloir s'en prendre à elle tant qu'elle représentait un intérêt certain pour lui. Mais à part peut-être Constance, elle ne souhaiterait à personne de subir ce supplice. Il avait l'air convaincu de ce qu'elle lui affirmait mais c'est surtout son attitude qui semblait l'impressionner. Elle avait utilisé une de ses armes contre elle sans la moindre hésitation, elle devait rester calme pour soutenir le contact de leurs mains, il semblait penser qu'elle était en confiance.
« Si vous étiez sauvagement attaqué chez vous, ne seriez-vous pas méfiant vis-à-vis de vos visiteurs suivants ? Je vous l'ai dit, c'est juste une précaution je n'ai pas l'intention de faire usage de la force si vous ne m'en donnez pas l'occasion. »
Elle reprit sa main en jurant de se désinfecter les doigts, quitte à ce que la plaie brûle au contact de l'alcool. Il lui expliqua alors que la Vampire avait parfaitement calculé son coup. Elle se renfrogna en notant une petite note d'admiration ou simplement de la fierté dans son ton. Franchement, elle aurait préféré que Constance se dispense de ce calcul qui semblait plutôt compliqué mais elle l'avait cherché à vouloir jouer cette carte en première.
« Je pense qu'elle aurait préféré me tuer mais elle avait besoin que je reste en vie. » dit-elle sèchement.
Elle lui fit signe alors de le suivre, maintenant qu'il semblait convaincu qu'elle ne lui racontait pas de bobards et qu'elle savait se maîtriser malgré leurs contacts rapprochés. Après tout il avait remis sur le tapis cette histoire de visite et puis cela ne l'engageait à rien. Il pouvait visiter et finalement se raviser. Elle manqua de glisser sur une plaque de verglas quand il lui posa des questions sur son métier. Le même que... Le même que qui ? Que Constance ? Il était en train de la prendre pour... Elle du dans un premier temps retenir l'animal pour éviter de lui sauter à la gorge et finalement elle éclata d'un rire sincère.
« Je veux vous convaincre que je ne vous ferais pas plus mal que nécessaire et vous ne trouvez que ça pour me provoquer : me traiter de p#te ?! Cela dit Bellanger et moi avons un point commun : on aime l'Art et la différence c'est que moi j'en fais mon métier. »
Elle n'irait pas plus loin dans les explications. Elle n'allait quand même pas lui dire qu'elle faisait des extras en dealant de la drogue et que le prix qu'elle comptait lui demander incluait un des moyens qui pouvaient la rendre ridicule riche et puissante dans le monde de l'illégalité.
Lui aussi semblait passer à autre chose et lui demandait de lui faire faire la visite des lieux avant de s'inquiéter des mesures de sécurité qui pouvaient être prises. Après tout il n'était pas totalement débile de penser qu'elle pouvait passer ses nerfs sur lui à cause de ce qui lui était arrivée. Elle s'immobilisa et le regarda droit dans les yeux.
« Vous allez sûrement comprendre quand je vous dirais ce dont j'ai besoin, ça ne peut être qu'un Vampire. Pour ce qui est de la sécurité j'ai l'intention de vous mettre à l'aise. On peut placer pas mal de sécurités mais j'aurais besoin d'accéder à l'appartement en tant que propriétaire au cas où il y ait une fuite d'eau ou un truc de ce genre. Pourquoi j'attendrais que vous soyez installé pour vous attaquer ? Quant à votre intimité, sans vouloir vous manquer de respect, j'en ai strictement rien à foutre sauf si vous avez l'intention d'organiser des orgies sanglantes ou ce genre de choses. »
Elle haussa simplement les épaules et le conduisit quelques blocs plus loin. Le quartier n'était pas très chic mais ce n'était pas non plus le genre de quartier où on vous coupe la gorge pour une poignée de pièces. Elle s'arrêta devant le bâtiment qui ne payait pas de mine, il était sans doute pas le plus beau du quartier mais il n'était pas non plus le plus moche. Il était juste dans la norme au milieu de tout ça. Elle prit son trousseau de clés sur lequel elle stockait une dixième de clés différentes, toutes les clés qui ouvraient les portes des différents appartements qu'elle avait en sa possession. Elle n'avait pour le moment pas tant de logements que ça mais il fallait compter les clés de certains portails et tout le bazar.
« Vous préférez passer devant ou le contraire ? »
Elle voulait juste lui montrer sa bonne foi en lui proposant les deux options comme pour lui dire qu'elle ne pouvait donc pas le piéger si elle n'était pas sûre qu'il passe d'abord ou inversement. Et puis bon de toute manière il n'y avait rien qui attendait dans cet appartement. Sauf si des squatteurs y avaient élus domicile mais si son souvenir était exact il y avait une vieille porte blindée qui tenait encore bon pour protéger son bien donc c'était exclu. Elle lui désigna le petit escalier qui plongeait légèrement en dessous du niveau du sol pour se rendre à l'appartement qu'elle voulait lui montrer.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Dim 11 Mai - 10:32
Une question me taraudait : quel lien entre la louve et Constance ? Pour quelle raison la vampire avait-elle laissé de son sang à une lupine ?!!! c'était insensé ! et dangereux. Si elle avait à s'expliquer devant la reine, que dirait-elle ?
* Une pute face à une reine... * je faillis éclater de rire mais n'offrit qu'un visage marmoréen.
Le mieux était d'attendre l'explication de Blanche Neige. Je la regardais, étonné et ne cherchant pas à le cacher :
- Chez vous ? Vraiment ?... et pourquoi Constance serait allée chez vous ? pour vous attaquer ?
Là, quelque chose n'allait pas. Une p*te ne rendait pas visite à une louve garou comme çà, même pour le plaisir simple de la torture sanguine. Il y avait autre chose.
* Mais quoi ? *
La suite m'en apprit davantage, mais pas suffisamment à mon goût :
- Et pourquoi voulait-elle vous garder en vie, à votre avis ?
J'étais poli avec la louve, et mes questions n'avaient rien d'intrusives. Elles semblaient plutôt vouloir... prendre soin de la "victime", mais sans empathie excessive : après tout, chacun son camp ! Le ton employé disait assez que la lupine en avait une petite idée, et que cette raison l'exaspérait. Ce n'était pas une affaire d'état, vu le métier de Constance, rien de politique touchant directement au pouvoir, à la reine, en tout cas. Alors, qu'est-ce-que c'était ?
* Le contrôle de quelque chose... la rue ? une information ? un type de renseignement ? un trafic ? des flots d'argent ?... *
Oui.... l'argent. C'était tout ce qui intéressait Constance. Cà, et le sexe, bien sûr... Je touchais du doigt le secret qui unissaient les deux femmes, mais je voulais que la louve l'explicite. On avait tout le trajet jusqu'à l'appartement pour cela. Je tendis les mains pour la rattraper alors qu'elle glissait sur une plaque de verglas et plaisantais :
- Ces chaussures ne sont pas top pour ce genre d'exercice... dis-je avec un sourire plutôt sympathique.
Sauf que maintenant, je faisais hyper gaffe de ne pas glisser à mon tour, histoire de ne lui laisser aucun motif de se moquer ouvertement de moi, ou même, de me retourner ma remarque, quelle qu'amicale qu'elle fut. J'avais aimé son rire et m'étais arrêté pour en profiter. J'avais aimé son explication aussi :
- J'aime quand vous riez, dis-je sérieusement.
Là, je ne me moquais pas. Je la regardais droit dans les yeux, pour la première fois sérieux et vrai dans ma relation à cette louve. Le savait-elle ? que c'était de la franchise, sans arrière pensée ? ou y collerait-elle une explication tordue de ma nature soit-disant dépravée ? je guettais discrètement les signes de ses pensées, souris encore et :
J'aurai presque rougis, sauf que là, je jouais très bien. Donc, c'était une affaire de territoire. Les deux femmes agissaient au même endroit, avec des activités différentes qui pouvaient se... gêner. Mon air confus me donnait un je ne sais quoi de petit garçon prit la main dans le pot de confiture, un truc charmant, en général, avec les femmes. Finalement, je me repris et :
- Ah ? vous tenez une galerie d'art alors ?
Là, j'étais intéressé. J'avais, dans la poche de mon blouson, mon petit carnet de croquis. Depuis que Joona m'avait appris les perspectives, les ombres, je progressais régulièrement, croquant des visages dans le métro, dans la rue, les parcs, ou dessinant des paysages de rues, d'arbres, de détails de murs de pierre, d'anciens lampadaires... C'était mon petit secret, celui que je n'avais jamais avoué à aucun vampire. Les miens se seraient moqués et j'aurai perdu de mon sérieux, une sorte de chute de mon statut de héro de la guerre.
« Vous allez sûrement comprendre quand je vous dirais ce dont j'ai besoin, ça ne peut être qu'un Vampire. Pour ce qui est de la sécurité j'ai l'intention de vous mettre à l'aise. On peut placer pas mal de sécurités mais j'aurais besoin d'accéder à l'appartement en tant que propriétaire au cas où il y ait une fuite d'eau ou un truc de ce genre. Pourquoi j'attendrais que vous soyez installé pour vous attaquer ? Quant à votre intimité, sans vouloir vous manquer de respect, j'en ai strictement rien à foutre sauf si vous avez l'intention d'organiser des orgies sanglantes ou ce genre de choses. »
Elle venait de couper court à mes pensées, puisqu'elle revenait à mes conditions de logement.
* Ah... oui... c'est quand même pour çà que je suis là, à traîner en ville avec une louve... * me repris-je. Mon regard, un instant rêveur, revint à la réalité. Nous marchions toujours à pas prudents sur un trottoir verglacé et la neige s'était arrêtée de tomber.
* Pour combien de temps ?... *
- Mais je ne veux pas que vous entriez pendant la journée. C'est une condition à ma location.
Le quartier était calme, ne tapait pas à l'oeil : on ne me chercherait pas ici.
- Je vous en prie... dis-je en esquissant une petite courbette. Je vous suis.
* Pas envie qu'elle m'enferme... *
J'avais remarqué le nombre impressionnant de clefs mais ne posais aucune question. Nul doute que madame vivait de ses rentes. Donc... avait-elle loué un truc à Constance et de là leur dispute ?... et finalement, suivit Blanche Neige dans l'escalier qui plongeait au sous-sol.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Lun 12 Mai - 1:24
Leslie & Charlie
Charlie soupira en comprenant qu'elle s'était mal exprimée. Cela dit ça l'arrangeait de ne pas avoir à expliquer qu'elle était en train de taguer une statue quand Constance l'avait surprise. Quant à savoir pourquoi la Vampire lui avait fait du mal et laissé en vie elle avait les réponses mais elle ne pouvait pas lui dire : "Elle voulait juste des réponses sur une nouvelle espèce et elle voulait que la Meute sache qu'elle était au courant pour qu'on se mette tous à flipper." Elle se racla la gorge en espérant trouver quelque chose à lui répondre.
« Elle voulait des informations, les a eu et voulait que je puisse dire à ma Meute qu'elle savait. C'est aussi simple que ça. Constance ne fait jamais rien sans arrière pensée, l'erreur est humaine. Elle, elle a perdu son humanité depuis longtemps. »
Son ton était sec, peut-être un peu trop mais elle ne voulait en aucun cas ouvrir une porte pour laisser ses émotions se déverser. Elle ne connaissait pas le Vampire assez bien pour lui confier ce genre de chose et puis c'était un Vampire. Pour rien au monde elle ne lui laisserait entrevoir plus de faiblesses que nécessaire. Elle en avait déjà trop dit pour attirer sa sympathie et récupérer le deal sur lequel ils essayaient de se mettre d'accord.
Elle était tellement déstabilisée par sa question. Est-ce qu'elles évoluaient dans le même milieu ? Non mais franchement... Elle était tellement vexée, intriguée par la manière par laquelle il en était venu à penser une telle chose, se questionnant sur sa propre attitude - est-ce qu'elle avait le même genre d'attitude que ces femmes ? A tel point qu'elle ne prit pas garde où elle mettait les pieds et sentit sa chaussure glisser sur le sol. Heureusement pour elle, il la rattrapa à temps pour qu'elle puisse rétablir son équilibre.
« En même temps si vous me déconcentriez pas à raconter des bêtises... Mais merci. »
Elle regardait ailleurs en le remerciant pour son geste. Après tout elle n'était pas certaine qu'elle aurait eu la même réaction si la situation avait été inversée. Heureusement pour elle, elle était immobile lorsqu'il lui avoua le plus sérieux du monde qu'il aimait son rire. Elle avait prit le parti de rire de sa confusion plutôt que d'essayer de lui arracher le cœur parce qu'elle avait besoin de lui. Elle regrettait presque son choix vu sa remarque. Elle devait répondre quoi à ça ? Heureusement pour elle avant qu'elle ne puisse résoudre son problème immédiat il semblait confus de ce qu'il avait fortement insinué.
« Bref passons, ce moment gênant pour aborder les points vraiment importants. Mais je retiens quand même que vous me prenez pour une prostituée. Je vous la ressortirais si jamais vous avez un loyer de retard ou un truc du genre pour vous faire culpabiliser encore plus. Pour ce qui est de mon travail, je peins, je dessine, je décors... Les galeries d'Art demandent du temps pour être bien gérées et je n'ai pas ce luxe. »
Ce soir elle avait de l'humour et elle en faisait étalage. Mais elle ne devait peut-être pas trop l'habituer à ce genre de choses au cas où il la croise un jour où elle ne serait pas d'humeur. Sans compter qu'elle insinuait subtilement qu'il allait accepter son offre. Non pas qu'elle avait vraiment de quoi l'intéresser mais elle ferait beaucoup pour qu'il cède.
Ils étaient arrivés au bâtiment et il lui demandait à ce qu'elle ne pénètre pas dans son appartement en pleine journée. Franchement, elle n'en avait pas la moindre envie. Dieu seul sait ce qu'il pouvait faire en dormant, ça lui filait déjà la chair de poule rien que d'y penser, elle ne tenterait pas le diable pour aller y jeter un coup d’œil.
« Promis, si je devais passer, je vous appellerai avant et je préfère autant que vous m'ouvriez de vous même. Si ça doit vraiment se faire, autant faire les choses correctement, non ? »
Elle s'engagea en première dans l'escalier et lorsqu'elle arriva devant la porte blindée, une légère inspiration lui apprit qu'il n'y avait rien d'autre que l'odeur de produits ménagers dans le secteur. Elle prit une nouvelle clé et ouvrit la porte. Cette fois elle ne lui posa aucune question et pénétra en première dans l'appartement tout juste nettoyé. Elle se mit au milieu du salon et écarta les bras en signe de victoire parce qu'il avait tort de penser qu'elle lui avait tendu un piège ou simplement pour lui montrer que l'appartement n'avait rien de miteux.
« Selon quand vous voulez emménager je peux faire les travaux avant ou pendant. Mais dans le fond c'est loin d'être aussi misérable que certaines offres du coin. Je vous laisse faire le tour du propriétaire si vous voulez vous assurez qu'il n'y a pas de Loups cachés. Et après on pourra peut-être parler affaire. »
Elle afficha un sourire satisfait. Elle allait enfin passer aux choses sérieuses. Elle se contrefichait de lui montrer que la salle de bain était totalement équipée ou non, elle en savait même foutrement rien. Tout ça c'était juste pour écouler de l'argent sale et normalement un agent immobilier s'occupait du reste, elle lui fournissait les fonds et les murs.
Dernière édition par Charlie M. McAllister le Mar 13 Mai - 20:53, édité 1 fois
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Lun 12 Mai - 6:08
« Elle voulait des informations, les a eu et voulait que je puisse dire à ma Meute qu'elle savait. C'est aussi simple que ça. Constance ne fait jamais rien sans arrière pensée, l'erreur est humaine. Elle, elle a perdu son humanité depuis longtemps. »
Je venais d'avoir ma réponse, pour lapidaire qu'elle soit. Pas de détails quand au contenu. "Des informations"... oui, je savais que les vampires utilisaient les loups comme des chiens, ça se tenait, c'était donc vrai. Quant au jugement sur Stanzy... je le mis dans un coin de ma tête en me promettant de ne jamais l'oublier à l'avenir. Je me savais aveuglé par mes sens rien qu'en pensant à elle. Si je me retrouvais près d'elle, se serait leur affolement total et incontrôlable. Mais grâce à Blanche Neige... je saurai peut-être raison garder. Donc, je me contentais d'acquiscer, sans commentaire, ce que la louve venait de dire.
* mouais... Constance est vieille et puissante. Bien plus que moi. *
Ce devait être un truc de loups, puisque la vampire faisait passer le message qu'elle savait. Un truc entre elle et eux... mais quoi ? Que pouvait savoir un vampire et des lupins ? Je sentais quelque chose entre nous deux et me dit que toutes ces mises en garde contre les loups garous étaient sans doute surfaites. J'avais aimé son sourire alors que je la rattrapais, et les quelques mots dits en guise de plaisanterie, comme pour détendre d'atmosphère...
* Elle te manipule ! *
* Mais non... *
* Mais si !!!! *
Dans ma tête sonnait un signal d'alarme puissant et strident, du genre insupportable. Devoir son logement à un loup garou était une chose parfaitement inconsidérée et je devais renoncer. Mieux valait habiter à l'hôtel, chez des humains ! Allons bon ! voilà que je changeais d'avis comme de chemise. Je devais reprendre le contrôle. Me souvenir de ce que je voulais :
* Un logement, pas trop moche, sécurisé, sans lumière naturelle, pas trop cher, pratique, équipé un minimum... *
Mais pas que ça.
* Savoir à quoi jouait la louve ! *
Laquelle de ces deux raisons étaient la plus forte ? peu importait, en fait, le principal étant de ne pas perdre de vue ce que je voulais : un logement, et des informations. J'appris qu'elle était une artiste, comme Joona, mais en plus éclectique.
- D'accord, je vous crois... et vous remercie pour le coup de fil. Cà me va.
Au moins, la proprio ne débarquerait pas à l'improviste et respecterait mon intimité. La porte blindée s'ouvrit et ils pénétrèrent dans le salon. La fille avait l'air contente d'elle et je fus même surpris qu'elle n'ajoute pas un "TA-DIIIINNN !". Je regardais autour de moi, l'odeur des produits ménagers me suffoquaient presque :
- Y'a une aération quelque part ?
Ben oui, pour changer l'air. C'était propre. Récuré, même, ce que j'appréciais. J'avais remarqué la porte blindée à l'entrée : une mesure sage et qui pourrait me laisser un peu de temps au cas où... Enfin, s'il n'y avait pas d'autre sortie, ça ne servait à rien...
- Je préfère avant. Avant que je n'emménage.
Je regardais les murs blancs et ne relevais la petite pique sur les loups cachés que d'un sourire entendu. Bon... le salon, la chambre, les commodités, la cuisine (!!!), placards pratiques... c'était pas mal du tout. Je tachais de faire abstraction du mobiliser et finalement revins vers la louve :
- Alors... combien ?
* Nous y voilà... *
En fait, c'était sans doute là que se trouvait... le... LOUP !
hrpg : au fait, y'a des meubles ? sont comment ? et les couleurs ?... merci
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Mar 20 Mai - 12:33
Leslie & Charlie
Charlie avait l'impression de marcher sur des charbons ardents. Elle aurait voulu hurler sa haine envers Constance mais le faire face à un de ses homologues n'était peut-être pas l'idée du siècle. Cependant si elle ne disait rien alors qu'il savait pertinemment qu'elle l'avait agressée il allait trouver ça suspect et songer qu'elle lui cachait bien des choses. Dans le fond c'était normal de douter, elle imaginait bien qu'il devait être en proie à une véritable lutte intérieure pour accepter son aide.
Une relation Vampire - Loup Garou qui ne soit pas basée sur la haine l'un de l'autre... Si elle n'avait pas eu peur de passer pour une tarée elle aurait sans doute hurlé de rire de penser à ce qu'elle faisait. Mais elle songea quelques secondes que même si tout le monde essayait de faire bonne figure une telle relation serait mal vue et dans le fond ils n'auraient pas tort. Charlie avait de mauvaises raisons d'entretenir une telle relation, pour lui par contre elle ignorait ce qu'il attendait de tout ça. Juste un appartement ? Il n'était tout de même pas naïf à ce point-là. Elle ignorait ce qu'il pouvait penser, commencer à envisager et ça l'énervait de ne pas savoir à quoi s'attendre.
Alors qu'ils pénétraient tranquillement dans le bâtiment ils se mettaient d'accord sur certaines règles à respecter. Elle haussa les épaules simplement quand il la remercia pour l'accord de le contacter avant de débouler. S'il acceptait vraiment de la payer comme elle l'entendait elle allait devoir le ménager. Cette idée ne l'enchantait pas vraiment mais elle n'aurait pas le choix si elle voulait conclure cette affaire. Après tout c'était ça le business, lécher certains culs pourvu que ça vous donne accès à plus de pouvoir.
« Je vais vous ouvrir la fenêtre se sera plus simple. D'ailleurs ça je devrais les changer avant que vous posiez vos bagages. »
Elle se dirigea vers une première fenêtre haute qui se situait au niveau du sol. Il n'y avait pas de revêtement anti UV et n'importe qui de l'extérieur pourrait briser la vitre et exposer les rayons meurtriers du soleil dans l'appartement. Cette histoire allait lui couter un maximum d'investissement mais qu'importe si elle obtenait vraiment gain de cause elle gagnerait bien plus ce qu'elle avait dépensé.
Elle attendit sagement qu'il finisse son petit tour, le regard de Charlie se posait vaguement sur le mobilier sommaire qui se trouvait là. Blanc cassé sur des murs blancs, elle n'aurait pas vraiment choisi ces tons mais qu'importe elle n'avait rien choisi et au moins ça s'accordait aux goûts de tout le monde en laissant l'imagination des potentiels locataires fonctionner à plein régime selon son agent immobilier.
« Si vous voulez des aménagements particuliers du genre un cercueil en chêne se serait top de le dire maintenant que je vous fasse pas trop attendre. » dit-elle avec un sourire.
Elle n'avait aucune idée de ce qui pouvait satisfaire un vampire. Un lit ? Un cercueil ? Juste le sol dur et froid ? Enfin bon c'était une blague, elle n'allait pas non plus lui payer le mobilier. Déjà qu'elle acceptait de lui louer cet appartement et d'y faire les aménagements nécessaires. Appuyée contre le mur, les bras croisés elle l'observait quand il finit par entrer dans le vif du sujet. Combien ? Elle ne pu s'empêcher de sourire en imaginant toutes sortes de réponses qu'il ne comprendrait par sur le coup. Mais finalement elle opta pour la franchise pure et dure, à peu de choses près.
« Je vous l'ai dis, ce n'est pas une question d'argent. Vous avez quelque chose qui m'intéresse et que je ne parviendrais pas à me procurer sans tomber dans l'illégalité. »
Inspiration profonde, elle devait rester calme et réfléchir sagement à ce qu'elle disait, les mots qu'elle choisissait. Elle se rapprocha de lui pour planter son regard dans le sien. Elle était encore à bonne distance pour éviter de devenir trop inquiétante.
« J'ai besoin de votre sang. »
A moitié murmuré, elle en vint presque à espérer qu'il n'ait rien entendu mais c'était un espoir vain. Il avait une bonne ouïe tout comme elle donc inutile d'espérer. Et puis au moins comme ça c'était dit et ils ne perdraient plus de temps ni l'un ni l'autre. Elle avait déjà faillit faire foirer la négociation une fois en voulant jouer sur l'humour maintenant elle jouait la carte de l'honnêteté sans faux semblants. Si ça ne lui plaisait pas elle ne saurait plus comme s'y prendre et ça ne servirait à rien d'insister.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé]
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