Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Mar 20 Mai - 15:56
Alors que je faisais le tour, Blanche Neige m'avait fait la remarque type et bien lourdasse qu'on faisait habituellement à ceux de mon espèce :
« Si vous voulez des aménagements particuliers du genre un cercueil en chêne se serait top de le dire maintenant que je vous fasse pas trop attendre. »
Je ne sus que dire de ce que je ressentis à ce moment... de la déception ? mais qu'attendais-je de la part d'une louve ? elle n'était là que pour louer sa cave, pas pour me faire du gringue ! Visiblement, la haine ancestrale qui séparait nos espèces était tenace. De mon côté, si l'odeur animal me mettait le nez à rude épreuve, je ne pensais pas à des réflexions aussi basses. Donc, je ne répondis même pas. Pourquoi disait-elle un truc pareil ? par habitude ? pour blesser ? pour dire quelque chose ? pour voir ma réaction ? pour se croire maligne ? pour... pour quoi ? Tout était neutre ici : les murs et les meubles, ce qui me permettrait d'ajouter une petite touche personnelle si j'y habitais, sauf... la propriétaire. Mais bon, il n'était pas question de colocation, alors... J'imaginais les lieux avec les fenêtres adaptées, quelques bibelots achetés pas chers à droite à gauche : ce serait tout à fait acceptable. Mais bien entendu, je ne montrais rien de mes réflexions, au risque de paraître froid et indifférent. Après tout, tous les deux, nous jouions un rôle, non ? pour faire de l'épate, elle utilisait l'esbroufe et moi, le silence.
* On dirait un vieux couple ! ou un frère et une soeur... *
Cette réflexion me détendit et me montra combien était cocasse la situation : le comble du comble : un vampire et un loup garou en train de faire affaire ! Si ça se savait un jours, que ce soit chez elle ou chez moi... ce serait Vérone en plein Glasgow ! et encore... j'étais optimiste. Nous risquions gros, tous les deux, rien que pour la location de ce... sous-sol. Inconsciemment, je savais qu'il y aurait plus, sans encore comprendre de ce qu'il s'agirait. Il n'y avait qu'à attendre pour connaître le fin mot de l'histoire, la véritable raison qui me permettait, moi, vampire, de louer un truc à une louve. J'allumais les pièces au fur et à mesure de ma progression, et éteignais. Dans la cuisine et la salle de bains, je fis couler un peu d'eau... un bruit de tuyauterie m'indiqua que je ne tarderai pas à avoir des ennuis de ce côtés là... La chasse des toilettes menaçait de se barrer, mais normalement, je ne l'utiliserai pas. Sauf si j'avais un invité mortel... donc, j'en avais besoin.
- En même temps... faites visiter la plomberie... comme çà, une fois que je serai installé, je n'aurai plus de visite...
J'avais dit cela sur un ton de conversation tout à fait banale, limite comme une réflexion que je me serai faite à moi-même, mais je savais que la louve garou entendait très bien le message. J'aimais bien prendre des douches... Je remarquais le sourire de loup en réponse à ma question sur le loyer...
* Nous y voilà... nous y voilà... *
Je touchais au but ! soit ce truc était hors de prix, mais la louve me savait plus ou moins fauché, donc, non, soit...
« Je vous l'ai dis, ce n'est pas une question d'argent. Vous avez quelque chose qui m'intéresse et que je ne parviendrais pas à me procurer sans tomber dans l'illégalité. »
* ILLEGALITE ?!!!! *
Et elle me proposait çà à moi ? un flic ?!!! mais certainement, Blanche Neige ignorait tout de mon passé humain, du temps où j'étais commissaire. Je notais le ton sur lequel elle le disait, sa manière de se tenir : elle jouait gros, très gros. Et si je la jouais fine... je pourrai en tirer parti ! Je la regarder "suer sang et eau" avant de se décider à lâcher le morceau, ne l'aidant en rien, pas un mot, et un regard assassin qui ne lâchait pas le sien.
* Nous y voilà... nous y voilà... *
Un instant, j'ai bien pensé qu'au final, la jeune femme ne se lancerait pas, retenue par la peur, le doute ou même l'audace d'une telle demande...
* Bon sang, mais c'est quoi ?!!!! qu'est-ce-qu'elle va me sortir ? *
Un truc illégal, qu'on ne peut pas se procurer facilement : drogue. En quoi étais-je concerné alors ? je n'avais pas une tête de drogué et si elle pensait faire de moi une mule... elle se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! Finalement, elle s'approcha à quelques centimètres de moi et cracha le morceau :
« J'ai besoin de votre sang. »
et c'était un sacré gros morceau !!!! Je la regardais, toujours le même regard incisif et assassin, comme pour jauger le taux de vérité de ses dires, si elle ne se fichait pas de moi, si... si... si... Blanche Neige avait bien changé... le sang, je savais que c'était pour la drogue, j'en avais entendu parler. Savait-elle qui j'étais (le bras droit de Julien !) ? visiblement, non.
* Incroyable ! je suis tombé sur de la bombe !!! *
Je souris gentiment...
- Vous voulez vraiment jouer dans la cour des grands ?... mais... en avez-vous les moyens ?
dis-je en soulevant un sourcil. Je n'avais toujours pas encaissé le coup du cercueil. Le doute que j'instillais par ma question était la réponse à sa proposition tout juste chuchotée.
* J'y gagne quoi, moi ? un simple appartement ? c'est une blague ?!!! *
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Sam 24 Mai - 3:26
Leslie & Charlie
Okay, la blague du cercueil n'était pas de très bon goût et vu son silence il semblait mal le prendre. Charlie nota qu'elle pouvait laisser de côté le registre macabre dont on accablait les vampires. Ce n'était pas très malin de sa part mais c'était sorti tout seul comme une perche qu'elle s'était tendue elle-même pour la saisir. Mais c'était comme ça, toujours être désagréable envers un membre de l'autre espèce. Allait-elle réussir à passer au-delà de ce stade pour le bien fondé de son entreprise ? Allait-elle parvenir à le ménager pour éviter qu'il ne revienne sur leur accord - s'ils y arrivaient ? Elle avait en tête ce traité de paix mais aussi la voix de l'Ulfric lui disant de suivre les règles, de rentrer dans le rang car la guerre contre les vampires n'était pas fini et ne le serait jamais. Que dirait-il s'il avait vent de ces agissements. Le trafic de drogue elle pouvait l'expliquer, s'en excuser, dire qu'elle était sur le point d'y mettre fin mais ça qu'importe que se soit avant, après ou n'importe quand dans sa vie c'était tout simplement inconcevable. Elle chassa ces idées de sa tête avant de péter un plomb tout simplement. Elle pouvait gérer de pactiser avec le diable mais pas si elle pensait à la Meute et au retombées. Elle devrait être discrète sur ce point, même Paul ne saurait rien de ce vampire ni où le trouver. Une précaution de plus pour ne pas être doublée et de ne pas avoir de fuites sur ses relations douteuses.
Elle redressa la tête en l'entendant parler de plomberie. Ah c'était pas une question mais un besoin avant qu'il ne s'installe. Elle observa la pièce et songea que vu les sons que tout ça émettait ce ne serait peut-être pas du luxe même si elle était curieuse de savoir s'il avait besoin de tout ça outre que pour la douche. Elle devait tenir sa langue cette fois et ne pas raconter de conneries.
« Se sera mon premier coup de fil si on arrive à tomber d'accord sur le loyer et vos autres exigences. » dit-elle avec un sourire.
Maintenant elle rentrait dans le vif du sujet. Toute la soirée pour parler de ça justement ça ne serait sans doute pas de trop vu l'ampleur de sa demande. Elle voulait obtenir ce sang de manière consentie, elle ne voulait pas kidnapper un vampire pour le vider comme une vache à lait. L'idée pouvait être marrante mais tout de même là elle n'aurait droit à aucun procès elle pouvait très bien se balader avec une corde au cou pour se préparer à se pendre à tout moment si on la découvrait. Il ne l'aidait en rien alors que sa gêne devait être évidente. Finalement elle lui balança le morceau en pleine face de façon brutale.
S'il avait pu la blesser d'un simple regard elle aurait sans doute était mutilée à de nombreuses reprises. Mais elle soutenait son regard comme pour lui dire qu'elle assumait pleinement ses paroles et que la balle était dans son camp. Elle haussa les sourcils quand il finit par lui demander si elle avait les moyens de se lancer dans la cour des grands. Elle serra les dents en songeant qu'elle n'avait plus qu'à vraiment jouer cartes sur table.
« Vous seriez surpris de ce que je peux vous offrir. L'appartement n'est qu'un moyen de m'assurer qu'il ne vous arrivera rien. Vous avez pour le moment un logement, une sécurité, qu'est-ce qu'il vous faut de plus ? »
Elle lui promettait une sécurité ? Après tout elle n'avait rien à gagner à ce qu'il meurt ou soit blessé. Maintenant il devait comprendre pourquoi elle n'avait pas l'intention de lui tendre un piège.
« On a tout à y gagner, aucun perdant dans cette histoire. » dit-elle finalement avec un sourire.
Elle était ouverte aux négociations il n'avait qu'à demander et elle aviserait. Certes elle voulait ce sang mais pas non plus à n'importe quel prix. Surtout que maintenant le refus de sa part les mènerait à un combat dont l'issu serait sans doute fatal pour l'un ou l'autre. Elle n'avait pas l'intention de le brusquer, il doutait - à juste titre - et si elle le poussait trop il allait prendre peur et faire le choix de la sécurité et refuser en bloc sa proposition.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Sam 24 Mai - 8:43
La louve fut bien obligée d'avouer que la plomberie avait un sérieux coup dans l'aile...
* merci le voisin !!! *
qui avait choisi, justement, de se servir un peu d'eau à ce moment là... peut-être qu'elle le tuerait à la prochaine lune ? elle dit simplement :
« Se sera mon premier coup de fil si on arrive à tomber d'accord sur le loyer et vos autres exigences. »
et moi, j'acquisçais d'un petit mouvement de tête, sans plus. Ce qui m'intéressait était la suite : le loyer, et mes exigences. Voilà. On y était. Elle voulait un gros morceau, je pouvais le lui fournir, ou non, tout dépendait de nos accords. Nous souriions tous les deux, était-ce vraiment bon signe ou cherchions nous un moyen de doubler l'autre ? Bien entendu, il n'y aurait aucun écrit, et tout devait reposer sur la confiance. J'étais venu là en mauvaise position, pauvre et sans logement, mais maintenant, je pouvais lui tenir la dragée haute. Mais une fois qu'on serait engagé là-dedans, on serait, l'un et l'autre, embarqués dans une sacrée mauvaise galère. Le voulais-je vraiment ?
* D'abord, le logement ! *
Une petite voix ajoutait : * du fric ! du fric !!! *
tandis qu'une autre hurlait : * tu ne seras jamais plus en sécurité ! c'est un loup garou ! tout le monde sait qu'elle loue des studios et appart' ! quand on la verra avec du sang vampire, ses potes, ses ennemis, tous n'auront plus qu'à faire le tour de ses possessions, et tu seras... cuit !!! *
* On sera cuits tous les deux. *
Force était de constater que moi aussi, je jouerai dans la cour des grands... étais-je prêt à jouer ma tête pour gagner quelques échelons dans la hiérarchie vampire ? bof, non. Alors, pourquoi le ferais-je ? Oh... la réponse, je la connaissais... Un moment, j'eus envie de partager quelque chose avec la lupine, j'hésitais... puis :
- Vous savez... ce qui m'est arrivé... le soir de mon Etreinte...
Pause. Silence trop lourd, même elle devait sentir cela, mais finalement, je ne dis rien de plus à ce sujet et poursuivis sur un autre...
- Bref, quand je suis devenu "çà", ce que vous semblez abhorrer par-dessus tout...
là, le court silence fut pour lui laisser le temps de bien écouter la suite :
- Je suis resté le même.
Elle serait surprise...
- Si, si !
Incistais-je.
- Vous pensez avoir conservé plus d'humanité que moi, n'est-ce-pas ? mais vous vous trompez. Moi aussi, je suis humain.
C'était du lourd.
- J'aime ce que j'aimais avant : mon petit confort, un bon bouquin, la certitude qu'il ne m'arrivera rien pendant mon sommeil... avoir un bon boulot, de bons collègues, une petite amie, peut-être même une épouse... pour les enfants, je sais que c'est rapé.
Je ne cherchais pas à faire pleurer dans les chaumières, et Blanche-Neige devait bien le sentir en m'entendant parler ainsi. Sûrement, aucun autre vampire ne lui avait parlé comme çà :
- J'aimais bien me réveiller, sentir le bacon frit, boire mon café brûlant et le couper de petites gorgées de jus d'orange glacé... J'aimais les scones, et les bons petits plats, parfois, maintenant, je rêve de manger un misérable sandwich club, et ne le peux pas. Mais j'aimerai tant ! Quand je me glisse dans mes draps, j'apprécie d'avoir un bon lit, un bon sommier, je pousse le luxe jusqu'à choisir une bonne couette, de bons oreillers, une bonne lampe pour lire mon bouquin du moment.
Pause, le temps de lui laisser avaler ce que je venais de dire :
- Quand je regarde la télé, j'aime voir les gens au soleil. Cà me manque. Mais tout çà, je ne peux pas le dire aux autres vampires. Vous comprenez ? ils me prendraient pour un barjot.
Pause. Plus courte que la précédente.
- Je vis depuis trop longtemps seulement avec eux. Je veux retrouver mon humanité, parler avec quelqu'un qui ne fera pas semblant de m'écouter, mais qui fera un pas vers moi, comme je fais un pas vers lui.
Là, elle pouvait se méprendre, alors, j'ajoutais, rapidement :
- Non, non ! je ne vous demande pas de m'aimer, ni même de sortir avec moi ! (rires) Je veux être humain. Pas qu'on croit que je dors dans un cercueil et que je ne me lave pas.
Cà, c'était les points sur les "i".
- Donc, je paierai mon loyer, et toutes les charges y afférents, comme tout bon locataire. Et j'aurai un bail, comme tout le monde, que je respecterai, et que vous respecterez. Alors ? le prix du loyer ? et le montant des charges mensuelles ?
Je la regardais bien dans les yeux, en lui disant cela, mais avec plus d'intensité qu'auparavant. Maintenant, nous parlions sérieusement après mon intermède "sentimental". Je lui avais parlé franchement, je voulais qu'elle le sache. Mais je n'étais pas un béjaune non plus, pas un enfant de coeur, et elle non plus. Quand elle eut répondu, j'ajoutais :
- Je veux être payé à la dose. Tant de tubes de prélèvement sanguin, tant de livres sterling.
Tant que notre accord durerait, nous avions ainsi tous les deux intérêts à ce que l'autre aille bien. Très bien. J'espérais quand même ne pas avoir à lui sauver la vie un jour si son "commerce" tournait mal... parce que pas intérêt à ce que ma source d'argent se tarisse, et encore moins à ce qu'on connaisse sa source d'approvisionnement : moi. J'avais plus à perdre qu'elle. Je penchais la tête légèrement sur la droite :
- Vous comprenez bien que j'ai beaucoup plus à perdre que vous... combien la dose ?
Il fallait un bon différentiel, pour que j'en profite aussi !
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 30 Mai - 13:10
Leslie & Charlie
Maintenant que les points logistiques étaient résolus ils pouvaient passer à des choses plus sérieuses et beaucoup plus importantes. Dans le fond elle s'en fichait qu'il puisse pas se doucher. Avec un peu de chance ça couvrirait son odeur de vampire. A moins que ça ne l’aggrave. Elle décida de garder cette pensée pour elle pour éviter de le vexer une nouvelle fois.
Elle ne le lâchait pas une seule seconde des yeux, elle voulait capter la moindre émotion qui passe sur son visage impassible aux affres du temps. Elle s'était mise dans une situation plutôt délicate mais elle ne pouvait pas se permettre de faire connaissance avec un vampire et créer une relation valable. Elle était obligée de procéder de la sorte. Il penserait peut-être avoir le dessus parce qu'il détenait quelque chose de précieux qu'elle voulait mais elle avait bien l'intention de ne pas se laisser entuber facilement. Retourner sa veste ? Non, elle ne l'autoriserait pas. Déjà s'il songeait à lui dire non elle l'exécuterait pour éviter qu'il ne donne l'alerte chez ses congénères. Une louve qui cherche du sang de vampire c'était suffisamment croustillant pour lui valoir quelques avancées dans la hiérarchie des sangsues.
Il finit par ouvrir la bouche après plusieurs hésitations. Elle haussa les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir. Sa transformation ? Elle fronçait les sourcils en essayant de prendre un point de vue le plus éloigné du sien en ce qui concernait les Vampires. Si elle ne voulait pas le froisser et faire une remarque désobligeante c'était le seul moyen. Elle ne faisait aucun effort pour tenter de rompre les silences pesants qui s'installaient, après tout c'était lui qui avait décidé de s'aventurer sur ce terrain-là. Il voulait se confier, à elle ? La situation était déjà saugrenue jusqu'à présent maintenant ça ressemblait presque à de la science fiction.
Conserver plus d'humanité que lui ? Elle commençait à douter sérieusement d'avoir quelque chose d'humain mis à part sa capacité à faire l'exact opposé de ce qu'on attendait d'elle juste par esprit rebelle. Il lui énuméra alors ce qu'il appréciait dans ses deux vies. Elle ne parvenait toujours pas à comprendre. Il voulait qu'elle lui trouve la femme de sa vie ? Qu'elle lui crée une vie telle qu'il l'avait laissé avant de mourir ? Son sang était précieux mais tout de même elle ne pouvait pas faire autant de choses à elle toute seule. A moins qu'il ne disjoncte et lui demande une implication au-delà du partenariat qu'elle avait en tête. Elle était justement en train d'y songer lorsqu'il mit les choses au clair : il n'attendait pas ça d'elle. Elle était soulagée parce qu'elle n'avait aucune envie de s'embarquer dans une histoire pareille. Visiblement le Vampire était un rêveur qui se contentait des choses confortables, il cherchait une vie tranquille où il pouvait profiter de l'éternité sans avoir peur. C'était peut-être la différence entre les vampires et le reste du monde, ils avaient l'éternité. Ils voyaient des milliers d'années s'écouler sous leurs yeux et ils avaient des milliers d'années pour arriver à leurs fins.
Elle fut arrachée à ses réflexions quand il revint sur le sujet le plus important. Prix du loyer, des charges, tout devait être règlementaire... Elle se demandait où il voulait en venir parce qu'il n'aurait jamais les moyens de se payer tout ça.
« Je crois que mon agent immobilier a parlé de £800 par mois vu la superficie, le placement, les deux chambres et tout ça. Pour les charges c'est compris dans les £800. Je pense que c'est réglo sur ce point. »
Elle était toujours en train de réfléchir à comment il comptait lui régler cette somme mensuellement mais il la devança en imposant d'être payé à la dose. Il voulait donc avoir des bénéfices dans cette histoire. Il risquait plus qu'elle dans cette histoire ? Elle en doutait sérieusement mais qu'importe elle n'allait pas jouer à qui risque le plus sa vie.
« Disons £200 la dose de 10ml. » dit-elle après un rapide calcul des bénéfices qu'elle pouvait se faire si elle lui réclamer environ 20 doses par mois au minimum.
Elle ne devait pas voir trop grand dans un premier temps. Elle ne pouvait pas faire exploser le prix de la drogue d'un seul coup, elle devait d'abord garder un prix plus bas pour être accessible à une grande partie des consommateurs puis ensuite augmenter une fois que la réputation du produit serait faite. Mais avant tout elle devait tester le mélange, s'assurer que la dose ne soit pas trop grande et multiplier des overdoses. Elle voulait de l'argent pas décimer des générations de drogués.
Elle finit par s'approcher d'avantage de lui, le regardant dans les yeux avant de lui prendre la main. Il avait joué le sentimental elle n'avait qu'à faire comme si cette attitude l'avait atteinte, en partie.
« Je pense que je peux comprendre le fait d'être traité comme un monstre. Et même si ça ne changera pas grand chose, je ferais des efforts pour ne pas laisser les clichés de votre espèce influencer mon jugement vous concernant. »
Elle ne souriait pas, elle était tendue, trop pour se laisser aller à se genre d'amabilité mais cela ne changeait en rien la sincérité de ses mots. Elle allait franchement essayer de ne pas le chambrer sur les cercueils et l'ail s'ils devaient vraiment faire des affaires ensemble.
« Est-ce qu'on a un accord ? »demanda-t-elle sans lui lâcher la main qu'elle tenait doucement sans le retenir.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Ven 30 Mai - 16:55
Je l'avais observé tout ce temps : froide, calculatrice, déterminée. Une femme d'affaire. Je voulais payer le loyer. Pour être en règle et pour me couvrir au cas où on découvrirait que je louais à une louve. Je pourrais toujours dire être passé par une agence et ignorer le nom du propriétaire. 800 £, c'était beaucoup, la moitié de ma paie, et même un peu plus, mais elle ne demandait pas de caution. Après une moue de la lippe inférieure, je répondis :
- D'accord. Quelle agence ? j'irai signer les papiers là-bas. J'apporterai tous les justificatifs.
Rien, absolument rien ne devait nous relier l'un à l'autre, c'était valable pour moi, mais pour elle aussi. Je suis certain que la louve comprendrait cela. Que çà l'arrange ou pas, je m'en fichais éperdument. Après tout, c'était elle qui m'avait tendu la perche de l'agent immobilier ! je n'avais fait que la saisir. Faire des affaires n'était pas mon fort, mais je n'étais pas prêt à me laisser gruger. Pour les 10 ml de sang... 20 £... pourquoi pas. Mais je devais négocier, c'était comme çà.
- 200 £ ?!!! vous voulez que je vous le donne ? allons... soyez raisonnable. Je vous paie le loyer, vous payer mon sang à un prix acceptable.
Mes pupilles fouillaient les siennes et la détermination se lisait sur mes traits. J'étais visiblement accroché, mais ne voulait pas me "rendre" si vite. J'avais une deuxième demande... mais je la réservais pour après. D'abord, le prix.
- 300 £.
On arriverait probablement à 250 £ en jouant les marchands de tapis, c'était acceptable. Mon sang était précieux. Elle pouvait me capturer et me traire comme une vache, mais visiblement, l'idée de la disparition subite d'un non-mort susciterait bien trop de curiosité de la part des miens et Blanche-Neige évitait à tout prix la publicité. Je souris, seulement des lèvres, à peine.
- Imaginez toutes les paires de chaussures que vous allez pouvoir vous payer...
Je me moquais gentiment maintenant. Les goûts des femmes pour les godasses était universel. Elle s'était moqué de moi avec le cercueil : juste retour des choses. Je me demandais si elle noterait qu'il n'y avait rien de raciste à ma remarque -j'aurai pu parlé de collier ou de brosse à chien, mais ne jouais pas sur ce terrain. C'était même pas sexiste. Prendrait-elle cela pour de la faiblesse de ma part ou comprenait-elle que nous n'étions plus ennemis, désormais, mais en cheville ? Lupine semblait s'emporter facilement : ce n'était pas bon pour les affaires. Il fallait des nerfs solides et des alliés pour se lancer là-dedans. Elle en croquerait, moi aussi. Je passais ainsi du statut de flic à celui de... dealer ? enfin, pas exactement.
- Et n'oubliez pas de faire les réparations qui s'imposent. Les murs... peindre le tout en blanc avec un ou deux murs noirs serait parfait.
J'avais une idée en tête pour la suite...
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Mar 10 Juin - 17:02
Leslie & Charlie
Rester calme, le premier qui se permettrait de flancher se ferait entuber. Et il était hors de questions qu’elle laisse un vampire agir de la sorte. Leslie avait beau être particulier, naïf, idéaliste, moins cruel au premier abord il n’en restait pas moins un vampire capable de tuer pour sa simple survie. Après tout il faisait ça depuis qu’il était devenu une créature de l’ombre. Ils étaient d’accord sur un premier point : le loyer. Mais il voulait que tout passe par l’agence immobilière. Elle ne demandait pas, plus que l’envie d’effacer toute trace de leur lien elle n’avait aucune envie de se farcir toutes les procédures administratives. Elle payait quelqu’un pour se charger de tout ça, c’était pour une bonne raison.
« Countrywide North, pour l’agence. Demandez Paterson il aura toutes les informations nécessaires. Je lui dirais de ne pas partir trop tôt. » dit-elle avec un sourire.
Elle ne voulait pas se moquer de lui, son ton était sérieux. Elle n’avait pas l’intention de le froisser alors qu’ils allaient entamer des négociations concernant le prix de son sang. Elle haussa les sourcils en entendant la réflexion à laquelle elle était habituée. Inclinant légèrement la tête elle l’observait. Il essayait de voir sa rémunération à la hausse et semblait déterminé à ce qu’elle lui accorde plus que 200 billets. Elle du se concentrer sérieusement pour ne pas éclater de rire en entendant le prix qu’il entendait obtenir. £300 ? Même pas en rêve, elle lui accorderait peut-être un bonus de £15 mais pas plus.
« £200 c’est largement raisonnable, 4 flacons et vous payez votre loyer. Je n’ai pas l’intention de vous demander 40 ml par mois. On va partir sur 8 doses par mois. C’est largement rentable pour vous et si tout se passe bien il y a fort à parier que je vous en demande un peu plus. Vous déterminez vos limites et je les respecte, je ne vous en demanderai jamais plus. »
Le tout n’était pas de savoir combien elle allait lui payer la dose mais plutôt combien elle allait lui en demander. Ce type n’était pas du métier ça se voyait et elle compter bien le faire se concentrer sur un bénéfice de £800 net d’impôts, en cash qui tomberait directement dans sa poche. Elle eut une petite lueur dans les yeux lorsqu’il parla de paires de chaussures. Comment était-il au courant ? Il avait du dire ça au hasard parce que c’était cliché : toutes les femmes adoraient les chaussures.
« £215 et pas un penny de plus. Et si vous insistez je vous ferai cadeau d’une paire de chaussures par mois. » dit-elle en embrayant sur sa plaisanterie.
Elle s’éloigna de lui pour examiner les lieux pour tenter d’évaluer ce qu’il y avait véritablement à faire comme travaux dans cet appartement lorsqu’il lui fit un rappel : les réparations, la tuyauterie et compagnie elle avait saisi, repeindre en blanc et noir. Elle l’observa d’un œil suspicieux.
« Ok pour vos goûts en matière de déco, vous voulez que je fasse faire des petits dessins sur les portes de placard aussi ? » demanda-t-elle avec un petit sourire en coin.
Elle espérait qu’ils parviendraient à se mettre d’accord sur tout, que les choses se terminent aussi vite qu’elles avaient commencé mais les choses traînaient, comme s’il attendait encore plus d’elle. Elle estimait en avoir déjà fait assez pour lui, non ? Un appartement, un moyen d’avoir une rémunération plus que généreuse… Il voulait quoi de plus ? Que tous les soirs elle vienne faire cuir son bacon avec ses pancakes sous son nez pour lui donner l’impression d’être normal comme il le lui avait dit ? Qu’il n’attende rien d’elle, elle n’aurait plus de contact direct avec lui mais elle n’avait pas non plus l’intention de le laisser sans surveillance. Elle avait déjà un plan de surveillance dans la tête. C’était peut-être l’unique vampire qui accepterait de vendre son sang qui plus est à une louve.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Jeu 12 Juin - 20:48
Vexée par le coup des chaussures, elle me retourna l'argument dès qu'elle le put. La louve vit que je faisais un peu la gueule à 200 £ et tenta une sortie "c'est rentable"... tu parles... elle monta à 215 £, grand seigneur. Je secouais négativement la tête :
- 270 £. Les vendeurs de mon genre ne sont pas légion... Sinon, essayez les clochards... mais le sang sera moins bon.
La transaction ne devait pas être facile. C'était un jeu entre nous, nous le savions tous les deux. Ensuite, il y eut la quantité... huit tubes par mois... c'était faisable sans dommage. On verrait après. Charlie promettait de ne pas pousser trop loin. Disons que... pour le moment, je la croyais. Et pour la déco, je m'arrangerai avec... euh... Paterson, à l'agence.
- Non, merci. Je préfère les trucs sobres.
Je revins vers Charlie d'un pas lent et presque sénatorial, tout en regardant encore une fois autour de moi. Oui, j'avais trouvé un joli petit nid douillet :
- Alors ? marché conclu ?
C'était un bon plan pour moi : logement et contact lupin. Tout bénéfice. Et la louve n'y perdait pas au change, loin de là. Je m'arrêtais à un bon mètre d'elle. Maintenant, nous allions sortir, nous quitter et ne nous revoir que pour notre... petit marché. Je me demandais ce que penserai Guillemaud de notre arrangement. Surtout parce qu'il y avait une partie de non-dit me concernant. Un instant, je me demandais si c'était pareil pour Blanche Neige. Une dernière chose :
- Au fait... une issue de secours ? si on frappe à ma porte et que j'ai pas envie d'ouvrir... vraiment pas envie ?
Parce que je suis pas un passe-muraille... et qu'ici, c'était un vrai piège à rat. Je me faisais méfiant, avec l'âge. Mon premier appart' n'avait pas de deuxième accès. Il ne m'était rien arrivé...
* Ouep... mais je venais juste d'être créé, n'étais pas encore entré en scène dans le monde vampire et n'avais, de fait, aucun ennemi. Plus le cas maintenant... et çà irait de pire en pire... *
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Jeu 3 Juil - 0:49
Leslie & Charlie
Charlie haussa un sourcil lorsqu’il continua à négocier mais cette fois en avançant un argument qui était loin d’être stupide. Mais cet argument était aussi valable pour lui, qu’il n’oublie pas qu’il était réduit à demander de l’aide à une louve et en plus de lui vendre son propre sang. Elle afficha donc un sourire, sûre d’elle.
« £250 et c’est un cadeau en preuve de ma très grande générosité. Parce que je peux trouver des arrangements avec d’autres vampires, il y en a beaucoup qui aimerait pouvoir rapporter des informations à la reine. Vous en revanche, je suis pas sûre que vous trouviez beaucoup d’âmes charitables qui acceptent de louer un appartement bien placé, avec ces dispositions à quelqu’un de votre espèce à ce tarif là. » dit-elle sans la moindre trace d’animosité ou de dégout.
Elle semblait amusée par les faits qu’elle avançait parce qu’ils étaient vrais et que ça allait sans doute faire pencher la balance de son côté. Enfin elle avait peut-être exagéré quant au fait qu’elle pouvait trouver d’autres vampires mais ça il n’était pas censé le savoir. Elle jouait les cartes qu’elle avait en main en essayant de ne pas trop brûler les étapes. Avoir le sang ne lui garantissait pas non plus de toucher au but, non la route était encore longue elle devrait faire des tests et tout ça, ça promettait de longues nuits d’insomnie.
« Marché conclu. » répondit-elle simplement.
Ainsi donc voilà qui se terminait après tout ce temps à négocier, c’était encore plus éprouvant que de faire un semi-marathon. Fort heureusement pour elle, elle avait de l’endurance et elle avait réussi à l’avoir. Maintenant il ne restait plus qu’à ce que l’appartement soit au gout de Monsieur et qu’il ne revienne pas sur sa décision au dernier moment. Il ne manquerait plus que ça que finalement il se rende compte de son erreur et décide de tout laisser en plan. Elle était sur le point de partir lorsqu’il lui posa la question sur l’issue de secours.
« Normalement c’est prévu sur les plans après j’ai pas été mettre mon nez. Donc ce que je vais faire ce que je vais faire en sorte à ce que cet appartement respecte vos exigences et ensuite je dirais à Paterson de vous faire visiter comme ça vous pourrez constater que je n’essaye même pas de vous entuber. Et après seulement vous ferez les démarches auprès de lui pour devenir le locataire de cet appartement. »
Elle l’observa quelques instants avec un regard qui voulait dire : ça vous convient votre Altesse royale ? et lui fit signe de se rapprocher de la sortie. Elle avait passé assez de temps dans cet appartement pour commencer à avoir des crises d’angoisses du à cet espace clos. Elle n’aimait vraiment pas être enfermée et avec le temps ça devenait de pire en pire.
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Mar 8 Juil - 8:08
250. C'était pas mal... pas mal du tout... Je ne montrais rien de ma satisfaction. Loyer payé par quelques fioles qui éclateraient des junkies... par un flic... un ancien commissaire de police... j'étais tombé si bas ?... Pourquoi Julien m'avait-il rejeté ? fait semblant de me jeter ? cela me contraignait... non. Je le voulais bien. Non. Je ne trouvais pas de logement, victime d'un racisme primaire auquel je me trouvais réellement confronté pour la première fois. Si on ne pouvait vivre normalement au sein de la société, il ne fallait pas s'étonner des réactions sanguinaires de certains d'entre nous. Rien n'excusait les massacres... si. La solitude, la négation d'existence... Je soupirais :
- OK... Grande générosité, en effet.
Rictus amusé, avant d'ajouter :
- Rien à vendre à la reine, désolé... Pas dans les hautes sphères... juste... un simple vampire à la recherche d'un simple toit au-dessus de sa tête.
Terrible désillusion pour la louve, si elle croyait faire la une du quotidien royal vampire... Surtout qu'elle aurait probablement raconté n'importe quoi... pas des trucs intéressants... Je la trouvais mignonne, moi, la lupine... dommage qu'elle sente si mauvais. Et puis, ses piques continuelles contre moi commençaient à me gonfler. J'avais rien contre elle, moi. Qu'est-ce-qui lui prenait ? en chaleur, peut-être ?...
- Et puis... mon espèce t'emmerde.
Voilà, au-moins, Blanche-Neige savait où elle nageait avec moi. Rien à cirer des frictions entre loups et vampires. Je voulais juste vivre tranquille dans mon coin. Pas compliquer à comprendre ?!!! ben... visiblement, si. Pour elle, impossible qu'un vampire puisse avoir envie de se caser et de vivre aussi normalement que possible. Ne pouvant la faire changer d'avis sur ce plan, j'abandonnais le terrain. Ras le bol de ces continuels rappels de nos différences. Pour qui elle se prenait ? hein ? parce qu'elle était propriétaire et pas moi ? Humains, j'avais été commissaire. Je gagnais bien ma vie. J'aimais mon boulot. Je louais un super bel appartement... tout m'avait été confisqué, à l'époque, parce qu'on m'avait montré du doigt. Pas même un ami n'était resté. Enterré vif, voilà ce que j'avais été. Je lui déniais le droit de piétiner ce que j'étais.
* Les autres vampires que tu pourrais trouver ? des tâches au sang impur, bourré d'alcool et de drogues diverses, des dégénérés, ou des instables. *
Je n'étais rien de cela. Pas encore, en tout cas. Pourvu que je ne sombre jamais dans le sordide... Quoi qu'à bien y regarder... vivre ici contre des fioles de mon sang... n'avait rien de reluisant. Ma descente aux enfers commençait-elle ? déjà ?... après seulement dix années d'immortalité ?
Charlie ne discuta pas davantage de mes goûts et couleurs, mais visiblement, était prête à arranger un minimum l'appartement pour que je m'y sente bien. Visite avec Patterson, après réparations et peintures. C'était correct.
- Très bien... je verrais donc avec lui pour les papiers.
Un dernier coup d'oeil à l'endroit. Rien à voir avec mon appart' de la Reds', mais c'était pas mal quand même. Mieux que quand j'étais videur à la Pomme du Diable... Pour faire court, je n'avais plus très longtemps à vivre à l'hôtel... bientôt mon chez moi ! et avec l'argent de mon salaire, me payer des meubles, quelques bouquins, des bougies... je me sentais léger ! léger ! Finalement, je pouvais me débrouiller seul, non ? Les formalités de notre accord seraient sans doute pour après mon emménagement.
- On y va ?
Voilà... Nous allions remonter à la surface, et j'allais filer dans la nuit. Soulagé d'avoir trouvé mon petit chez moi, et pour fêter cette nouvelle aventure, ce nouveau départ, j'irai boire un coup, un True, si je trouvais un pub encore ouvert à cette heure... Je roulais un peu mes épaules engourdies, réveillant les douleurs de ma raclée, et le froid me mordit brutalement alors que nous nous retrouvions dans la rue. Le verglas... faire gaffe de ne pas se vautrer devant un loup... ce serait la honte. Je souris. La vie reprenait ses droits. Ouais, je venais de conclure une affaire avec Charlie, et alors ? pas la même espèce que moi ? et alors ? après tout, blancs et noirs avaient mis du temps à pouvoir vivre ensemble, c'était peut-être aussi le cas entre nous, non ? Je regardais la jeune femme à l'odeur de chien. C'était bien particulier, comme parfum... mais pourquoi la haïr juste à cause de ses relents de clébard ?
- Bonsoir...
dis-je enfin, sans trop savoir si je devais lui serrer la pince ou pas. Fallait quand même pas aller trop vite en besogne... Pas de familiarité. Et puis, peut-être que ça viendrait d'elle ? que ferai-je ? et bien... je lui serrerai la main, tout simplement. Ce serait bien. Cà contrarierait la reine, et tous les bien pensants de chez moi. Et Blanche-Neige ? comment le voyait-elle ? notre marché ? simple affaire de gros sous ou pas vers une meilleure relation entre nos deux espèces ? Je sais, je sais, j'ai toujours été bizarre... certains diraient "doux rêveur"... moi, je préférais "avant-gardiste".
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé] Jeu 10 Juil - 14:00
Leslie & Charlie
Charlie ignorait tout de ses états d’âmes et entre nous même si elle en avait eu connaissance tout ce qui lui importait c’était d’avoir ce qu’elle demandait. 250, ils étaient enfin tombés d’accord. Elle avait tellement de choses à faire avant que tout se bousculait dans son esprit. Elle se contenta de hausser un sourcil lorsqu’il parla de la Reine. Comme si elle avait vraiment envie de vendre quoi que se soit à la Reine ! Franchement elle était pourrie mais pas à ce point-là. Elle ne vendrait pas la Meute au profit de son trafic, se serait plutôt le contraire qui se ferait si elle devait faire un choix.
* Pourtant grâce à ce trafic on est à deux doigts du pouvoir total. *
Non, elle fit taire la voix. Elle ne voulait pas le pouvoir, elle voulait juste construire un empire souterrain loin des affrontements Loups – Vampires. Parce que ces histoires la fatiguaient et qu’elle n’en avait plus rien à faire. Elle voulait prouver à son père qu’il avait eu tort. Ok c’était vraiment puéril de sa part mais qu’importe elle ne vivait qu’avec cette envie fiévreuse qu’il se ronge le poing en voyant que son propre empire s’effondrait pour laisser place au sien.
* Oho on a réveillé le patriote qui sommeillait en lui ! *
Son espèce l’emmerdait ? L’envie de répliquer que ça commençait à faire un bout de temps que c’était le cas et que ça n’avait rien à voir avec ses petites remarques ne lui manquait pas. Mais elle se contenta de pincer les lèvres et de garder le silence. Elle ne devait pas faire foirer cette collaboration, elle avait déjà des clients potentiellement intéressés ne serait-ce que par du V. Elle ne comptait pas en faire une production industrielle mais elle pouvait en vendre du pur à ses plus proches collaborateurs qui le souhaitaient.
« Allez on décolle. » répondit-elle alors qu’il semblait lui aussi en avoir fini avec cette petite visite.
Le chemin pour retrouver la surface se fit en silence. Il n’y avait rien à ajouter le plus important était dit et chacun d’entre eux étaient plongés dans ses pensées. Leslie pensait à on ne savait quoi et ça lui passait des mètres au-dessus de la tête. Charlie quant à elle réfléchissait aux aménagements, à la Meute, à Paul, à son empire, à ses clients… Autant dire que ça se bousculait au portillon. Il finit par la sortir de ses pensées en la saluant.
« Oubliez pas d’appeler l’agence immobilière. Ils vous contacteront quand vous pourrez poser vos valises. Pour le reste je passerai. Salut. »
Sèche mais pas agressive, elle était juste fatiguée de voir la tâche de travail qu’elle devait encore accomplir et surtout elle avait besoin de se changer les idées.
* N’empêche qu’on l’a bien eu ce pigeon *
Fichue voix qui ne pouvait jamais se taire mais cette réflexion la fit sourire alors qu’elle prenait son portable et composait un message pour Paul. Elle n’avait plus qu’à rentrer, se changer et aller le voir. Si elle n’avait pas l’intention de lui donner toutes les informations au sujet du lieu de vie de son fournisseur ni de son identité cela ne l’empêcherait pas de fêter cette petite victoire avec lui d’une manière bien particulière. Avec un sourire elle disparu dans la nuit en prenant garde à ne pas tomber sur le verglas sans un regard pour Leslie. Leurs chemins ne devaient se croiser qu’occasionnellement sinon cela deviendrait suspect pour n’importe qui.
[RP TERMINE]
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Sujet: Re: –› Revenge will surely come, Your hard times are ahead ‹– [Livre II - Terminé]
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