Deux paumés se rencontre dans un bar... [Livre 1

Il faisait nuit noire, mais noire de chez noire, rien, la lune m'était cacher par les hautes maisons entre lesquels je me faufilais, ou des hangar, enfin bon, j'y faisais pas attention, mais c'était très grand. Au loin, quelques lampadaires éclairaient faiblement la rue de leur lumière jaune pâle, dire que ce chemin était censé être un raccourcis et qu'en plus de cela, j'étais vraiment paumé, tout ça à cause d'un pauvre allumé dans un bar qui avait cru rigolo de me prendre mon portable de force avant de le plongé dans un verre plein, résulta des courses, plus portable, même plus de carte sim d'ailleurs, pareil pour la carte mémoire, c'est foutu, un bleu au niveau de l'épaule, une petite douleur dans la jambe, mais la super sensation de forme après avoir éclater la gueule d'un minable dans un bar. C'est pas mon genre, mais j'étais pas de bon humeur, et j'avais bu en plus de cela... à peine sa connerie réalisée que je lui ai foutu une droite, suivit d'une belle bousculade, comment c'est arrivé, je ne sais pas, le type est direct parti sur la table d'un mec chelou en costard cravate avec pour compagnie une blonde bimbo bien sapé, sur le plan sexy bien-sûr, bref, le mec en question à pas aimer, et comme c'est "semble t-il" un des meilleurs client du bar, bah, je me suis jeté dehors par le videur, il y est pas allé de main morte en plus, il m'a envoyer balader contre une poubelle à coté....

Me voilà seul dans la nuit, dans le froid, et sans alcool en plus, je sais pas pourquoi, mais ce soir fallait que je bois, toute façon, pas cour demain, la raison ? notre super transfo avait pété, pour cause ? le gèle. Il était mal recouvert en même temps, je sais pas qui est le type qui s'occupe de la maintenant, mais il va prendre très chère, et pas que lui surement.

Ha enfin c'est pas trop ! le type s'était pas tromper, y avait bien un bar ici. Je repris ma forme humaine et j'entrais l'air de rien. L'ambiance chaleureuse d'un bon vieux pub ! quoi de mieux pour passer la soirée seul à picolé ! non mais franchement j'étais vraiment pas bien moi, c'était bizzard cet état qui me prenait, la sensation légère, comme de flottement, ce soir des ailes avaient du poussé dans mon dos, surement oui ....

J'avançai dans le bar, une dizaine de personne faisait une fête à ma gauche, à droite, plusieurs groupe parlait tranquillement autour d'une bonne bière, au bar, deux type en mode zombie regardait la télé avec un air d'attardé...., c'était bien décoré ici, bois verni à l'ancienne, des couleurs rouge clair et vert foncé, ça me faisait pensé à un bar irlandais dans le quel j'avais été l'année dernière

Je m'installai au bar, posai mes mains sur le beau bois verni....

"Alors qu'est ce qu'il va prendre le jeune homme ! "

Le barman avait une gueule sympa, plus de 40 ans, au moins, la barbe courte, noir, bien tailler comme il faut, dans les formes, la coupe carré, quelques ride qui devait lui ajouter du charme auprès des dames. En c'est ce qu'on dit, l'homme deviendrait plus attirant avec l'age.

Je regardai un coup sur une planche ce qui était servit. J'allais commencer doucement

"heu, une bouteille d'orangina et une blonde s'il vous plait " dis-je vais un large sourire

Le barman me servit puis reparti à ses occupations, en cuisine, le bar faisait aussi restaurant, j'aurai du commander quelque chose... enfin, bon, je ferai ça tout à l'heure.

Alors que je commençais mon super mélange Monaco version agrume, une chevelure blonde fit son apparition à mes cotés, je jeta un bref coup d'oeil à la demoiselle, plutôt mignonne, mais pas en forme à ce que je dirais, je me tournai vers elle, vu son état... il fallait faire quelque chose

"Excusez moi, vous n'avez pas l'air en forme, est ce que ça va ? "

Beuverie. C'était la seule alternative à l'envie démesurée de V qui me tenaillait depuis le début d'après-midi. Fichue drogue. J'étais devenue dépendante un à peine un mois. Complètement accro à cette saloperie avec laquelle je me défonçais allègrement quand j'en avais l'occasion. Pendant quelques minutes, j'oubliais le désordre total de ma vie, le vide qui m'appelait tel la sirène guidant le navire vers les rochers. Oublier Torben, c'était ce que je voulais. Oublier cette nuit de folie qui avait dévasté mon corps en y laissant d'ailleurs quelques séquelles, oublier la passion délirante qui nous avait réunis sous l'effet du V, oublier cette étreinte d'une sauvagerie si débridée que c'en était inhumain. Oublier les larmes de désolation qui avaient coulé sur son visage, après. Oublier cet amour contre nature qui avait soudain éclos en moi alors que je ne m'y attendais pas. Oublier les paroles immondes que je lui avais adressées pour le détacher de moi, le blesser, le faire fuir. Cela avait très bien fonctionné. Il ne voulait plus jamais avoir affaire à moi – et moi je restais là, perdue et damnée, parce que je l'aimais comme une forcenée, et qu'il ne pourrait jamais rien y avoir entre lui et moi – parce que j'avais délibérément détruit toutes nos chances. Le protéger, le protéger de moi, voilà ce qui comptait : le protéger de cette femme maudite qui ne saurait que l'entraîner dans sa déchéance.

Alors, je me droguais pour oublier. M'envoyais en l'air dans les bras de Léopold qui me fournissait gratuitement la substance précieuse en échange de quelques ébats malsains. Ou bien j'allais en acheter auprès de Rachel Down, dealeuse de son état et ma foi, fort compétente tout autant qu'avenante. Et quand Léopold n'était pas disponible, et que je n'avais plus d'argent pour payer ma revendeuse, je buvais à la place et remplaçais le délire de la drogue par les brumes de l'alcool. Je voulais oublier ma détresse, noyer ma solitude au fond d'un verre. Me défoncer ou à défaut m'enivrer jusqu'à en effacer le souvenir même de mon propre nom. Parce que je mourrais d'envie de revoir Torben, parce que j'avais soif de lui et faim de ses caresses, et une envie forcenée de me faire aimer de lui. Tout autant de choses que je savais impossibles, tant il me méprisait...

Le bar me tendait les bras. J'en poussai la porte avec fermeté malgré le vacillement de ma démarche, dû aux quelques verres déjà ingurgités. Le patron du premier bar que j'avais visité était un ami et il m'avait mise dehors avant que je ne m'enivre trop – mais j'avais envie de me saouler pour de bon, de prendre une vraie gueule de bois et de m'en arracher les cheveux le lendemain matin. J'avais donc dû trouver un autre point de chute. Le décor de celui-ci était agréable : rouge clair, vert foncé, des couleurs chaudes et accueillantes, et à en juger par l'animation bon enfant des lieux, l'ambiance était détendue. Je me dirigeai vers le bar, m'y hissai. Un homme m'interpelle.

Un homme ? Un enfant, plutôt. Il avait l'air jeune. Déplacé dans ce cadre où quelque chose en lui clochait avec le décor. En tout cas il était affairé à un savant cocktail. Les yeux un peu vitreux, j'étudiai sa question en tâchant d'en démêler le sens. La perspective d'un cocktail retenait plus mes idées éparses que cet inconnu, en tout cas. Mais renverser un verre sur mon jean ou ma chemise blanche ne m'aiderait pas à oublier, et j'étais déjà bien atteinte, même si je le cachais bien.

« Vodka orange. »

Je n'avais rien dit de plus. Rien d'autre n'était nécessaire. Une fois le verre devant moi, j'entrepris de l'ingurgiter méthodiquement, lampée après lampée, avec la lente détermination de m'enivrer au maximum de mes capacités. Je finis toutefois par répondre à la question que l'autre client m'avait posée.

« J'ai l'air d'aller ? »

OK.... la jeune blonde me regarda d'un air bien étrange, comme détourer du monde réel, et complètement ailleurs, remarque, elle était surement soul, enfin bon, c'était normal... ou presque, elle me répondit même pas, les premiers mot qu'elle prononça "Vodka Orange", ça voulait tout dire, elle était venu dans ce bar pour la même chose que moi, boire, à quoi bon parler alors, vu qu'elle m'avais ignoré, cela servait à rien que je réessaie, j'attrapai moi aussi mon verre tout comme elle, et bu lentement mon cocktail léger, c'est avec surprise que je l'entendis s'adresser à moi, mais rien de potable pour une conversation, en fait, elle répondais à ma question par une question, autant en faire de même.

"Vous êtes venu vous bourrer la gueule vous aussi... ? , Barman ! un verre à moitié plein de manzana ! et une autre bouteille d'orangina !s'il vous plait"

"Tenez, le tout, dis donc, vous avez pas l'air un peu trop jeune pour traîner ici vous ? "

D'un geste de main de dégaina ma carte d'identité prouvant que j'avais l'âge légal pour me soûler à mort dans un pub paumé, le tout avec mon royal sourire

Je me fis servir les deux, et commença alors un autre cocktail léger, enfin, moins léger que le dernier . J'aurai pu passer à du très lourd, mais comme je m'étais fait jeter d'un par un putain de videur, et que j'avais marcher dans le froid pour trouver une nouvelle source d'alcool, bah je préférait refaire un échauffement.
Une fois que j'en aurai terminer avec ce verre, ce serai de la Jet 27 avec sirop de menthe, et de l'orangina menthe...

J'allais vraiment pas bien ce soir, je sais pas ce qui me prenait, heureusement demain, comme disait Obama, yes we can ! donc pas cours, donc, décuvage dans la chambre, mais fallait que je vomisse ailleurs, et efficacement aussi... Encore une dure soirée seul avec sois même, ou presque, quoi que une blonde dans le même cas que moi, ça comptait pas... , donc, je confirme, encore une soirée seul avec sois même...

Un boulet ? Non, peut-être juste une autre âme perdue dans ce monde pourri. Il continuait à boire, et moi aussi. Je n'avais aucune envie de parler. Pour quoi faire ? Me répandre en lamentations sur cette chienne de vie ? Et puis dire quoi de ma vie ? Je ne pouvais pas vraiment clamer mon appartenance à l'Eglise HCV dans le contexte actuel. Non seulement je risquais fort de me faire taper dessus, mais en plus mon incognito serait rapidement ruiné et je pourrais dire adieu aux missions d'infiltration risquées. Sans compter le mécontentement des huiles de l'Eglise mais également de Silviano qui continuait à me conserver sa confiance malgré mes récents petits écarts. Tout comme les représailles raffinées ou expéditives que les vampires ne manqueraient pas d'exercer contre moi. Oui vraiment, me laisser aller à tenir conversation dans le contexte actuel ne serait pas une bonne idée.

Je ressentais ce soir cruellement l'absence tragique d'amis dans mon cercle social. Des ennemis ça oui j'en avais, bien assez merci. Des relations de travail, j'en avais pas mal aussi – mais aucune à laquelle j'aurais souhaité confier mes états d'âme. Des relations extérieures au boulot, hé bien... je n'en avais pas. Et ce soir, j'aurais apprécié en avoir un, sur l'épaule duquel m'épancher. Le barman me dévisagea alors que je lui faisais signe de me resservir, mais son attention fut rapidement captée par des bruits au fond du bar. Apparemment deux ivrognes étaient en train de s'échauffer – les insultes fusaient de part et d'autre, et lorsqu'ils s'empoignèrent, les trois quarts du bar saisirent l'opportunité offerte pour commencer à taper joyeusement les uns sur les autres. Bon. C'était l'heure de partir. Je laissai mon paiement en vue sur le comptoir, posai le pied à terre et entrepris de me diriger en tanguant vers la sortie alors que le mobilier commençait à voler au milieu des braillement éméchés et des horions échangés. Les hommes, Dieu tout-puissant – ah, les hommes et leur testostérone galopante... Démonstration fut faite de l'agilité d'un de ces spécimens pourtant bien atteint, et je fus éblouie par l'aérodynamisme de la chaise qu'il me balança – tout comme mon crâne fut impressionné par la rencontre simultanée avec ce projectile d'un genre bien particulier sur l'avant et le confortable accueil du mur sur l'arrière. Mon cerveau plia boutique et je basculai dans un trou noir, perdant conscience avant même d'atteindre le sol.

Néant.

Elle n'avait rien à dire, ou alors ne voulait rien dire, comme moi, même si pourtant je rêver de révélé ce que je suis, qu'une personne, spéciale, me connaisse sous mes moindres aspect comme moi je la connaîtrais, une personne toujours là, enfin bref, fallait que j'arrête d'y penser. Bon sang, même l'alcool suffisait, mes pulsions me tenaillais, j'avais beaucoup avoir fait un bon trajet sous forme de chien, avoir bu de l'alcool pour les oublier rien à faire. Cela me prenais tellement la tête que je vis pas la jolie blonde à coté de moi partir, n'y même la baston qui fait rage dans le bar. Une bouteille explosa non loin de moi et je me réveillai, je me retournai brusquement.

Mais ils étaient vraiment taréééés c'est mecs là !
Le mobilier volait partout, il était où le mec qui était plus balèze que tout le monde, tous les bars en avaient un. Je restais là éblouit sans agir, évitant de temps à autre une bouteille.
Je vis la jolie blonde de tout de suite ou de tout à l'heure ? se prendre une chaise de plein fouet alors qu'elle essayait seulement de quitter le bar. Je me levais à mon tour, malgré un étourdissement présent dut à l'alcool et fonçais sur le mec qui avait fait ça, ce qu'il avait fait ne se faisait pas, elle avait rien fait, c'était juste une âme en peine. Je pris un tabouret en chemin et lui fit une balayette plus ou moins violente. Plus moins quand même, mais ça avait marché, le mec tomba en arrière aussi sec. D'un geste je dégageais la surface d'une grande table, tout en direction du mec par terre, pas une bonne idée pour le pauvre, enfin, quelque verres et autres sur la tête, ça lui ferai pas grand mal, maintenant, fallait disparaître à sa vue. Je saisi la table, et la renversa de sorte à me couvrir, et la fille aussi, d'ailleurs, elle avait les yeux fermé oO, je m'approchais d'elle, et tendis l'oreille devant sa bouche, elle respirait, c'était déjà ça, mais voilà le traumatisme crânien, ou truk du genre...

Lentement mais surement, je commençais à la tirer en arrière en faisant bien attention à elle, d'un coup mes mains lâchèrent prise et je me retrouvais le cul sur du verre briser, ouch ! Je m'accroupis, et levai légèrement la tête pour admirer le beau bordel en continuel développement. Apparemment, ils étaient bien occupé, le barman lui c'était joint à la bagarre avait une batte, d'ailleurs, une bande hooligan étaient apparut et s'était mêlé à la baston, en fait, si on regardait bien, ce bar semblait être leur préféré, ils avaient plus l'air d'aider le barman que de foutre la merde, mais quelle galère.

Je pris la jolie blonde dans mes bras et rapidement me glissais dans ce qui semblait être la partie resto, bien calme, et à l'abris du reste du bar, je la déposai sur la banquette de cuir rouge qui faisait office de banc pour une table.

Maintenant j'étais censé faire quoi ? oO, en plus vu mon état, même si je tenais bien l'alcool l'air de rien, je voyais pas quoi faire . A si, regarder son état de plus près, ce que je fis, la pauvre aurait une putain de migraine au levé avec en cadeau une jolie boss, ou un hématome, rien de beau en gros. Je m'éloignai un instant, pris un sac et foutu des glaçons dedans. Je revins avec le tout et l'appliquai sur sa bosse... Ha, je crois qu'elle revient elle.

Aïe. C'était le mot qui résumait le mieux l'état de mon crâne. Je n'avais pas ouvert les yeux – j'en étais bien incapable. Du trou noir où j'avais plongé tête la première, la première chose qui émergea fut la souffrance incommensurable qui irradiait de ma tête. Avais-je encore une tête au moins ? Oui, sans doute. La douleur immonde qui y pulsait en attestait. Avant, et arrière aussi, sans doute. Ça me lançait horriblement et j'avais l'impression que si j'essayais de bouger la tête un tant soit peu, elle allait exploser. Ou fondre. Ou se liquéfier. Aussi ne bougeai-je pas un cil et tentai à la place de retrouver mes mains et mes pieds. Délicat. Quelque chose me disait qu'ils étaient bien là, mais que sans la coopération de mon cerveau, les mouvoir pourrait se révéler difficile. Je me sentais totalement dans le coton. Comme si je flottais quelque part sur un océan impalpable. Défoncée, mais sans drogue. KO, quoi.

Un contact frais sur la peau brûlante de ce qui devait être mon front me fit frémir. C'était même totalement gelé et carrément inconfortable. Si l'imbécile qui m'infligeait ça voulait bien le retirer, je me porterais bien mieux. Je finis par forcer mes doigts paresseux à se lever, les portant à mon front pour en déloger la poche de glace plus qu'encombrante. La poche tomba au sol dans un cliquetis joyeux de glaçons s'entrechoquant, et je me redressai péniblement, le sang battant furieusement à mes tempes. Je m'appuyai contre ce qui devait être une banquette – apparemment on m'avait allongée à l'abri de la guerre des tranchées qui faisait rage dans la salle de restaurant.

Ouvrir les yeux ? C'était tenter le diable, mais je m'y risquai prudemment. La flèche de douleur qui traversa mon crâne me les fit refermer et rejeter la tête en arrière, en grognant de souffrance. Si je chopais l'imbécile qui m'avait amochée, il passerait un très sale quart d'heure. Andréa groggy était une Andréa de mauvais poil. J'ouvris à nouveau les yeux précautionneusement. Ça faisait toujours mal, mais je pouvais voir en gros le monde autour de moi. Pour l'instant, il tournait encore un peu, mais ça stopperait certainement quand j'aurais respiré à fond. J'aperçus le type qui avait bu à mes côtés au comptoir, et mes instincts agressifs prirent le dessus. C'était peut-être lui qui m'avait assommée ? Pour me voler, m'agresser ? Comment savoir ? La poche de glace, c'était peur-être juste un alibi, allez savoir !

« C'est vous qui m'avez fait ça ? Vous allez me le payer ! »

Je surveillais étroitement la bagarre qui avais lieu dans la partie bar à côté , tout le monde s'en donnait à cœur joie pour taper sur autrui , avec leur taux d'alcoolémie dans le sang, ils étaient pitoyable, certes, j'avais beaucoup bu aussi , mais moi je me battais pas comme un con. Non j'etais fièrement campé sur mes deux jambes à garder ma " protégée " . Dans tout ce brouhaha, j'entendis la poche de glace , ou plutôt ce qui en faisait office , tombée par terre. Je me retournai et la femme se réveilla d'un coup, ses premiers mots me laissèrent perplexe , elle croyais que j'etais le mec qui l'avais agresser , ha j'en revenais pas. Je m'attendais à un "où suis-je " ou "qui êtes vous " mais non ses premiers mots furent " c'est vous qui m'avez fois ça ? Je vais vous le faire payer". Super c'était parti pour la petite histoire .

Je m'approchai doucement d'elle et ramassai la poche de glace , je profitais d'être à sa hauteur pour lui parler doucement , elle devais avoir mal à la tête, j'allais pas en rajouter .

" Non , je ne suis pas l'auteur de ça "

J'avais parler clairement et avais énoncé une réponse simple et éfficace, je dégageai une mèche de cheveux et regardai l'état de sa bosse. Je fis une grimace à la vue de la bosse, je pris la poche de glace et le lui la mis dans main avec délicatesse.

" Je vous conseil vivement de la garder sur la bosse, c'est pas beau à voir , je vais essayer de vous trouver un miroir "

Comme si j'avais anticipé sa demande, je parti chercher un miroir ou ce qui pouvais en faire office .

" J'espère que les franges vous vont bien , parce que vous aller avoir du mal à cacher ça , je pense qu'il vaudrait mieux que vous alliez à l'hôpital , je crois que le barman à appeler la police , mais comme ça en pleine nuit et ici... on est pas prêt de les voir débarquer. "

Je regardais à droite à gauche en cherchant l'objet voulut. Un miroir, un miroir... ha trouver ! Le barman m'en voudrait pas si je lui empruntais ce miroir , je revins vers elle et posa le miroir devant. Malgré sa vivacité, elle semblait encore complètement sous le choc.

Le jeunot s'approcha doucement et se pencha à ma hauteur. Je le toisais d'un air plus que méfiant : je n'avais aucune confiance dans les habitués des bars et je me demandais sérieusement s'il ne tentait pas de m'embobiner. J'aurais mieux fait d'aller braquer la caisse pour m'acheter du V, plutôt que de m'asseoir et de boire, tiens ! Punition du ciel pour avoir ingurgité de l'alcool. Si tous les châtiments divins devaient faire résonner mon crâne comme une cloche de cathédrale, il allait sans doute falloir que je songe à me confesser. Mais pas à Silviano. Ce cher père en ferait une attaque. Le gamin m'assura n'avoir rien à voir avec ma blessure, et sa voix avait l'accent de la sincérité. Okaaay. Bénéfice du doute. C'est pour ça que je ne lui arrachai pas le bras lorsqu'il se permit de me toucher, dégageant une mèche de cheveux sur mon front. Pour ça, et aussi parce que je voyais double et n'étais pas sûre de très bien viser. Il me posa la poche de glace dans la main, et partit me chercher un miroir.

« Je hais les franges. Je me baladerai avec un coquard et puis voilà tout. Les gens y sont habitués. »
Évidemment. Mes camarades de l'Église HCV me voyaient souvent revenir constellée de bleus et de bosses après une mission. Mais comme c'était un secret, formulé comme ça, ce p'tit gars allait sans doute s'imaginer que j'étais une femme battue ou un autre truc du genre. Boaaarf. Tant pis. Il me présenta un miroir et je m'y étudia en grimaçant. Ah oui, jolie bosse, effectivement, qui commençait à bleuir. Mais rien de définitif. Un peu de repos et de la pommade, ça finirait bien par passer. Sauf si j'avais un traumatisme crânien, et là effectivement ce pouvait être gênant. Hôpital ? Mais comment expliquer ensuite à Silviano ce que je faisais à m'enivrer dans un bar en pleine nuit, loin de tout vampire à traquer ? Ce serait délicat. Non, vu mon taux d'alcoolémie, il valait mieux rentrer et me reposer, quitte à aller voir le médecin une fois que j'aurais entièrement déssaoûlé. Je me redressai péniblement et m'installai en position assise.

« Je m'appelle Andréa. Désolée pour tout à l'heure. J'ai tendance à être un peu suspicieuse quand je me réveille assommée dans un bar avec un inconnu ! »
Un sourire, qui me fit mal aux joues. J'avais la gorge sèche – peut-être qu'il pourrait y remédier pour moi ? Incapable de me lever, j'allais devoir recourir à ses services le temps de récupérer au moins une partie de mes facultés.

« Je peux avoir un verre d'eau, s'il te plaît ? »

Là, ça m'en laissait bien perplexe... elle était habituée à être vue ainsi ? Mais quel genre de jeune femme c'était ? Une jeune femme battue par son mec et qui faisait la tournée des bars pour oublier sa vie, remarque ça collait bien, ou alors elle faisait la tournée des bars pour oublier et ça finissait toujours en baston , ou encore, elle faisait un sport dangereux, enfin bref, ça laissait bien perplexe, sur le ton employer, en même temps elle devait être plus soul que moi sur ce coup, pourtant j'avais commencer tôt dans la soirée.

Elle sombra dans la contemplation de sa bosse, et à en juger la tête qu'elle faisait, elle était d'accord avec moi sur un point, c'était pas beau à voir. Elle finit par se présenter à moi, et j'en fut ravi, première bourrée que je rencontrais dans un bar qui me donnais son prénom, y'avais de quoi rire, mais j'en fis paraître qu'un petit sourire. La suite de la phrase me fis rire un peu, oui moi aussi j'avais pas confiance quand je me réveillais dans un bar avec un inconnu après m'être fais assommé. Elle finit aussi par me sourire, mais ça finit en petite grimace de douleur.

"Oui moi aussi, tout le monde je crois... Moi je m'appel Peter "

Mauvaise idée, elle allait encore avoir mal en souriant, à moi qu'elle ne soit pas nerveuse en ce qui concerne les sourires, vous savez c'est personnes qui sourissent toujours au moindre truk, enfin bref, elle voulait un verre d'eau. Je fis un petit signe de tête pour dire que j'allais lui en chercher un

Je me dirigeai vers le comptoir et cherchai un verre propre non cassé, oui, il y'avais de la casse, c'était le cas de le dire, et d'ailleurs, qu'elle fut mon putain de réflexe lorsqu'une bouteille explosa à coté de moi, heureusement, j'étais rapide, et m'étais protégé le visage avec mes bras, j'avais complètement zappé qu'ils se battaient toujours à coté. J'attrapai un verre intact suspendu sous le bar et le rempli d'eau, puis, je revins délicatement et discrètement vers ma petite protégée, évitant la baston à coté de nous.

"Tenez, votre commande, c'est la maison, ou plutôt ce qu'il en reste qui vous l'offre"

Je lui tendis le verre d'eau doucement en lui souriant.

Peter. C'était un nom adéquat pour ce visage peu remarquable. Des comme lui, on en croisait des tas à la sortie des boîtes de nuit de la ville les nuits des soirées étudiantes. Si je lui posais la question, j'allais sûrement apprendre qu'il étudiait dans une des facs de la ville. Et moi, que répondrais-je s'il me demandait ce que je faisais dans la vie ? Tueuse de vampires pour le compte de l'Eglise HCV ? Non, je m'en tiendrais sûrement à l'un de mes mensonges habituels basés sur mon étonnante faculté à endosser n'importe quel métier. Je pouvais prétendre à n'importe quelle profession, tel un parfait petit caméléon, et c'était parfois bien utile pour approcher mes proies. Mais ce jeunot n'en était pas une, et en plus, il m'apportait un verre d'eau. Brave petit.

La bataille faisait toujours rage dans le bar et je finis par avancer vers la sortie à quatre pattes, me protégeant tant bien que mal des projectiles divers et variés qui sifflaient en fusant au-dessus de moi. Une fois à l'extérieur, ça irait mieux... et effectivement, une fois dehors, je pus me redresser contre le mur et m'y adosser, respirant l'air frais de la nuit, ma tête me lançant terriblement. Efficace, comme dégrisement, les horions et l'évanouissement. J'avais besoin de repos – oh oui. Besoin de dormir. Peter était sorti aussi : je lui adressai un sourire un peu tremblant.

« Je vais rentrer, maintenant. La nuit a été longue, et après ça... Je préfère me reposer. Merci pour ton aide – à bientôt, peut-être. »
Un taxi longeait le trottoir. D'un geste ample, je l'arrêtai, et me glissai tant bien que mal sur la banquette arrière, donnant au chauffeur l'adresse de mon domicile. Rentrer chez moi, oh oui... L'hématome enflait douloureusement sur mon front. Mes oreilles tintaient et j'avais vraiment besoin de m'allonger pour récupérer - après une bonne douche brûlante. La portière fermée, j'adressai un geste d'adieu amical par la vitre à Peter, resté sur le trottoir devant le pub. Allez. En route pour la maison.

» Un alibi imprévu en vaut deux [Livre II - Terminé]
» Une partie de bowling entre deux doses ? [Livre II - Terminé]
» "Comme deux faces d'une même pièce." [Livre III - Terminé]
» "Deux valent mieux qu'un: car ils retireront un bon profit de leur labeur. " [Livre II - Terminé]
» Mission Chapitre deux: « L'union, même de la médiocrité, fait la force. » [Livre II - Terminé]