Comment faisait-il pour toujours éveiller un peu plus son désir à chaque fois ? Elle pensait qu'il ne pouvait pas faire plus mais dès qu'il ouvrait la bouche ou esquissait le moindre geste il parvenait à intensifier un peu plus ce besoin viscéral de satisfaire ses besoins. Toujours repousser les limites un peu plus loin comme s'il s'agissait d'un jeu. Elle entendit une petite voix lui murmurer que ce jeu risquait d'avoir de grandes conséquences un jour, il le paierait de sa vie et elle en subirait les conséquences. Parce qu'auprès de la PES elle n'était pas certaine que l'argument de l'accident du jeu érotique n'allait pas peser bien lourd. Mais qu'importe ça en valait bien la peine de réveiller ce monstre insatiable pourvu qu'il soit un minimum comblé au bout du compte.

Il voulait se faire désirer, il voulait qu'elle lui dise clairement qu'elle le voulait. Elle avait l'impression que son âme était sortie de son corps pour le lui hurler jusque dans son petit cerveau, son corps entier le lui disait mais ce n'était jamais assez pour lui. Alors quoi ? Ça l’excitait qu'elle se retrouve tellement désireuse de lui qu'elle était forcée d'exprimer clairement ce qu'elle voulait ? Qu'importe si c'était seulement ça elle pouvait largement le lui donner. Elle opta cependant pour une manière solennelle comme le discours prononcé lors d'un mariage le tout arrangé pour que cela s'applique un peu plus à la situation et à sa personnalité. Elle insista particulièrement sur le mot "sauvage" parce que vu comme il l'éprouvait elle ne risquait pas d'être tendre et elle n'avait aucune envie qu'il y aille doucement, elle voulait vraiment satisfaire la Louve qui n'allait pas tarder à craquer si elle se contentait d'un échange pauvre en intensité.

Elle se sentit frissonner lorsqu'il lui mordit l'oreille, son corps réagit de manière instantanée, ses hanches s'avancèrent contre lui alors que ses jambes s'enroulaient doucement autour des siennes. Elle du se mordre violemment la lèvre pour retenir un grognement presque imperceptible lorsqu'il lui murmura qu'il n'attendait que ça, comme une promesse qu'enfin elle aurait ce qu'elle attendait depuis qu'elle avait franchi la porte de son appartement. Finalement la jolie blonde endormie dans le salon n'avait été qu'une mise en bouche, celle qui avait doucement mis le feu aux poudres.

Damon était toujours habillé, impensablement vêtu alors qu'elle était déjà en sous-vêtements. Il était plus que grand temps de rétablir un équilibre. Elle aurait pu prendre le temps de sagement le lui retirer mais entre nous elle n'avait ni le temps de le faire ni l'envie et si elle était vraiment sage il y a bien longtemps qu'elle serait sortie de cette appartement. Le déchirement du tissu lui arracha un sourire satisfait. Elle l'embrassa fougueusement et se souleva légèrement pour le laisser passer sa main dans son dos, visiblement il avait pour objectif de ne pas la laisser aussi vêtue mais faisait preuve d'un peu plus de finesse pour se débarrasser de tout ces bouts de tissus superflus.

Elle parvint à lui glisser quelques mots au sujet de ce qu'elle faisait subir aux petites cerises mais il ne lui répondit rien. Jetant sur le sol le soutien gorge dont il l'avait enfin libérée. Il revint vers elle pour se saisir de nouveau de ses lèvres avec l'intensité qui mesurait leur désir mutuel. Elle sentait doucement son esprit s'engourdir, de légers tremblements courir sur sa peau. Elle repoussait la Louve du mieux qu'elle pouvait tout en se laissant submerger par l'envie. Elle marchait sur un fil avec en dessous un gouffre immense qui risquait bien de l'engloutir. Elle parvenait encore à mesurer la dangerosité de la situation mais elle n'était plus qu'une boule d'émotions intenses.

Elle parvint à reprendre une partie de ses esprits lorsqu'il s'éloigna à nouveau d'elle mais cette fois pour se laisser glisser sur le côté. La respiration haletante elle l'observait en se demandant où il voulait en venir à s'éloigner comme ça. Elle entendit vaguement la Louve grogner qu'elle devrait le capturer et lui donner ce qu'ils voulaient tous les deux. Elle était agacée par ce jeu de poursuite, la chasse avait son charme mais quand la faim vous tenaille vous ne rêvez plus que de dévorer le petit lapin que vous poursuivez.

Elle s'abandonna complètement à la Louve alors qu'il promenait doucement sa main sur son corps. Elle pouvait seulement retenir la transformation mais le reste de son esprit n'était plus que celui d'un animal. Elle l'entendit parler mais l'animal ne comprenait pas, qu'importe de toute manière. Elle se redressa d'un coup avant de se jeter sur lui, les mains appuyées sur son torse pour le forcer à s'allonger complètement sur le dos. Les mains de chaque côté de sa tête elle se pencha vers lui frôla ses lèvres avant de venir lui mordre l'oreille sans la moindre douceur, c'était la louve qui était aux commandes et elle n'avait plus le contrôle de ces gestes. Elle baladait ses mains sur son corps, éraflant légèrement la peau, laissant une trace rouge de son passage.

Elle entendit un grognement rouler dans son gorge alors qu'elle descendait pour explorer le reste de son corps. Elle suivit le chemin de sa jugulaire qui palpitait sous sa peau. Passant sa langue le long de sa gorge elle arriva sur son torse où elle entendait son cœur battre à un rythme soutenu. Elle sentit ses lèvres s'étirer en un sourire satisfait avant de refermer ses lèvres sur son téton droit qu'elle mordilla avec douceur dans un premier temps avant de se faire un peu plus insistante sur ce petit bout de chair. Ses mains continuaient leurs explorations jusqu'à arriver à la limite de son pantalon : le dernier vêtement qui l'empêchait encore d'obtenir pleinement satisfaction. Elle glissa une main jusqu'à sa virilité dressée sous l’affût sanguin qui s'y concentrait.

La Louve leva les yeux vers lui alors qu'elle glissait ses lèvres sur sa peau suivant la route tracée par ses ongles tandis qu'elle caressait doucement ce membre puissant qui l'intéressait vraiment. Charlie parvenait à insuffler un peu de contrôle maintenant que l'animal était en oeuvre, la transformation n'était plus une menace imminente enfin l'espérait-elle.

Sa langue se déposa dans son nombril et l'étape suivante paru tellement évidente qu'elle en eut un sourire carnassier. La Louve comme l'humaine étaient d'accord sur la manière de procéder : lui arracher ce truc stupide qui lui opposait une résistance. Sans prendre des pincettes elle se saisit de son pantalon et le fit glisser de ses hanches. Elle avait peut-être arracher un bout de chair mais qu'importe elle sentit son désir atteindre un pic historique lorsque son regard se posa sur ce membre imposant qui serait à l'origine de son plaisir tant recherché. Elle passa doucement la langue sur ses lèvres comme un animal qui se lèche les babines avant de dévorer son repas. Du bout de la langue elle parcourut la chair fine et particulièrement sensible de son membre, appréciant chaque tremblement délicat qui répondait à ses caresses.

Des pensées tantôt animales, tantôt humaines elle basculait d'un état à l'autre au point qu'elle allait finir par devenir complètement cinglée. Elle ne pourrait pas jouer à ce jeu très longtemps, l'esprit de la Louve dans son corps d'Humaine c'était comme de refermer une boite avec un couvercle trop petit : ça limitait les dégâts mais si on secouait la boite tout allait partir en couille. Et rester bloquée entre les deux mondes n'était pas vraiment ce qu'elle avait prévu pour la soirée. Certes, rien de ce qu'elle avait prévu cette nuit ne se réalisait mais quand même là c'était se condamner à un avenir incertain. Le blocage pouvait être permanent ou briser quelque chose en elle.

Elle leva les yeux vers lui alors qu'elle en était toujours à l'agacer du bout de la langue. Charlie avait repris le contrôle, éloignée la Louve en lui faisant comprendre que ni l'une ni l'autre ne voulait que cette soirée se finisse plus mal encore. Maintenant c'est lui qui semblait impatient, qui lui disait qu'elle le torturait.

« Je t'avais prévenu je prends touuut mon temps pour m'occuper de ma petite cerise. Et c'est toi qui a voulu jouer avec ma patience ce n'est qu'un juste retour des choses. » dit-elle avec un sourire en coin alors qu'elle insistait sur le fait qu'elle prenait son temps.

Mais elle n'avait pas l'intention de le laisser réfléchir bien plus longtemps, elle retourna à son affaire mais cette fois elle n'avait pas l'intention de se contenter de petits coups de langues destiné à le frustrer d'avantage pour se venger. Gainant ses dents de ses lèvres elle le prit entièrement dans sa bouche, laissant sa langue caresser sa virilité tandis qu'elle entamait un mouvement de va et vient. Mais elle n'était pas prête de lui donner entière satisfaction de cette manière. Elle se redressa gracieusement pour le toiser, maintenant c'était lui était complètement nu et elle qui avait encore un dernier vêtement.

Elle n'allait pas le laisser s'en débarrasser, le souvenir de son dernier ensemble qui avait connu un triste sort était encore bien présent dans son esprit. Elle fit glisser le string le long de ses jambes et l'abandonna à terre avant de revenir vers lui.

« Désolée tu n'auras pas celui-ci à ta collection de petites culottes déchirées. » dit-elle en rigolant.

Elle se saisit de ses lèvres pour l'embrasser fougueusement, sa langue entamant une danse enfiévrée. Elle enfourna une de ses mains dans ses cheveux pour éviter qu'il n'essaye de se venger à son tour. Elle se redressa, l'abandonnant pour mieux revenir à la charge. Elle prit appui sur son torse pour se soulever légèrement. Elle touchait du bout du doigt la satisfaction de voir ses désirs combler. Enfin selon la Louve qui commençait sérieusement à douter des capacités de l'humaine à mener cette opération à bien. Elle plongea son regard dans celui de son amant tandis qu'elle se laissait pénétrer sans le moindre ménagement avec un râle satisfait. L'espace de quelques secondes la Louve reprit le dessus alors qu'elle commençait à se déhancher pour qu'il la comble entièrement. Elle saisit ses mains pour le guider sur son corps remontant sur sa peau qui semblait s'embraser sous ce contact. Elle le mena jusqu'à sa poitrine pour qu'il puisse prendre ses seins en coupe.

Si elle avait pensé à Mak' c'était dans un dernier sursaut de conscience même si dans le fond se faire surprendre dans cette position n'avait absolument rien de gênant, sauf dans le cas où c'est une personne que vous estimez du genre : un père, une sœur... Mais Damon s'était employé à lui faire oublier cette idée, si bien qu'elle n'eut aucun mal à se concentrer de nouveau sur lui et uniquement lui.

Elle se laissa emprisonner les mains, c'est pas comme si elle avait été véritablement prisonnière de son étreinte mais elle n'avait pas franchement envie de s'en défaire. Sans compter que son esprit était perturbé par sa main parcourant sa peau comme un effleurement jusqu'à ce qu'il affirme sa prise sur sa hanche.

Baisers fiévreux, respirations haletantes, le goût du sang, ses mouvements toujours un peu plus profonds. Elle s'abandonna à lui sans retenir les gémissements qui franchissaient ses lèvres tandis qu'un orgasme secouait chaque muscle de son corps. Damon ne tarda pas à la suivre une fois qu'il se fut assuré qu'elle avait eu tout ce que son corps réclamait.

Les yeux mi-clos elle l'observait vaguement alors qu'il basculait sur le côté pour s'allonger à ses côtés. Une parure de lit ? Elle l'observa avec un sourire avant de rouler pour se mettre sur le ventre et voir qu'effectivement elle lui devait au moins ça.

« Je te rapporterai ça en personne vu que tu sembles avoir un problème avec mes coursiers. » dit-elle avec un sourire malicieux en se souvenant que la première qu'ils s'étaient vus il avait insisté sur le besoin qu'elle lui ramène des dossiers en main propre plutôt que de confier la tâche à un tiers.

« Je te pique ta douche et je file. Je sais pas quelle heure il est mais sans doute très tôt et je vais devoir travailler, ces derniers temps je me laisse un peu trop distraire et je commence à prendre du retard. Ce serait dommage que je ne puisse plus payer mon avocat qui fait du si bon travail, non ? »

Toujours ce petit sourire en coin alors qu'elle l'observait en se mordillant la lèvre. Elle finit par s'arracher à sa contemplation en repensant à son travail qui l'attendait. Elle n'aurait même pas du sortir cette nuit mais elle s'était laissée embarquer par ses amis et de fil en aiguille elle avait fini ici dans le lit de son avocat et amant. La récréation était terminée surtout qu'il allait sans doute vouloir se recoucher après ce réveil sportif.

Elle se releva et fila sous la douche sans lui demander son avis, l'autorisation. Vagabondant complètement nue jusqu'à la salle d'eau, la pudeur n'était pas vraiment son fort comme beaucoup de Loups. Dix minutes plus tard elle était de retour dans la chambre, enroulée dans une serviette, pour récupérer ses vêtements et sous-vêtements. Sans un mot elle se rhabilla et attacha ses cheveux en chignon pour éviter d'avoir l'air complètement tarée vu la coiffure qu'elle se tapait après ce petit moment d'intimité avec son avocat préféré.

« Appelle-moi si tu veux remettre ça. C'est toujours un plaisir de te voir. » dit-elle en se penchant pour l'embrasser langoureusement.

Elle se redressa et après un dernier signe de la main elle sortit de chez lui, récupérant ses chaussures dans l'entrée et laissant Makayla là où elle était : dans le canapé de Damon. Tant pis pour elle.