Je l’avais suivi, l’anxiété grandissant en moi alors qu’il me conduisait à sa voiture. Qu’allait-il me faire, et quels étaient ces tests que j’allais devoir subir ? Et surtout, surtout, comment pouvais-je être sûre qu’il me laisse tranquille, après ça ? Je ne voulais pas, n’avais jamais voulu, de mal à qui que ce soit – peut-être à Alois, et encore. Je culpabilisais de l’avoir simplement assommée, alors faire pire… Je grimaçais, alors qu’il me disait de ne pas chialer et qu’il y était habitué. Parce qu’il croyait que je le faisais exprès, pour l’amadouer ? Il ne pouvait avoir aucune idée du fait que je vivais la majeure partie du temps dans la forêt et dans des maisons d’inconnus, depuis six mois, et que je changeais de peur de me faire retrouver, attraper, et renvoyer chez les Cameron – jusqu’à en perdre le contrôle, et laisser parler le tigre en moi, laisser sa fureur s’exprimer et blesser ou plus Alois. Alors si je le suppliais de ne pas les contacter, c’était pas sans raison.
Je baissais les yeux, qu’il ne voit pas le regard noir que j’aurai dardé sur lui sans le faire. Il pouvait parler méchamment comme ça si ça lui disait, mais ça ne prouvait qu’une chose : que c’était un connard. Je me serai bien gardée de le lui dire, toutefois, même si je le pensais. Il me faisait peur, et ça ne s’arrangerait pas si je l’insultais. « J’vous dis pas de conneries… Vous croyez que j’aime ça, reconnaître que j’ai peur des Cameron au point de vous supplier de pas m’y renvoyer, de pas leur parler de moi ? Et puis vous l’avez dit, vous voulez que les gars qui ont embarqué Alois s’occupent d’elle et vous tiennent au courant, alors c’est pas à eux de contacter les Cameron ? »
J’étais peut-être une enfant, mais j’étais pas conne. S’il avait pu, il se serait occupé d’elle lui-même, et il n’en avait rien fait. Ca voulait dire que c’était pas de son ressort. Alors peut-être que ça le concernait pas non plus, de contacter mon ancienne famille d’accueil. De toute façon, ils n’en avaient rien à foutre de moi. « Je dis pas ça pour vous froisser hein, mais… c’est des humains, alors voilà, ça dépend pas de vous, si ? Et puis, comme c’est des humains… ils savent rien, sur moi. Ils savent pas qui je suis… »
Je m’arrêtais net, en entendant qu’il croyait que Charlie était morte. J’avais pas dit ça. Si ? Je savais plus, mais elle l’était pas. J’étais pas idiote au point de donner le numéro d’un mort… « Elle est pas morte, Charlie, monsieur. C’est celui qui m’a transformée, qui est mort. Peter, il s’appelait. Je marquais une pause, essayant de me remémorer si j’avais déjà entendu parler d’un O’More avant. Mais non. Inconnu au bataillon. Je connais pas O’More, monsieur. Je connais pas beaucoup de loups… Plutôt de loin. Je connais Charlie, et Alan Dougal, monsieur. Les autres, je connais pas leurs noms. Le loup qui m’a mordu est… enfin, était un cabot, pour les loups. Il a jamais été vraiment intégré, ils l’aimaient pas, et lui il voulait pas être avec eux. Alors je les connais pas trop… »
Je continuais à marcher, en silence, et ne dis pas un mot pendant le trajet en voiture. Il me démangeait de sortir mon téléphone pour demander par SMS à Charlie si ça existait, des loups pas dans la meute, mais j’avais bien trop peur. J’étais plutôt blême, et franchement pas rassurée – tant par la situation que par mon mensonge. J’espérais qu’il imputerait mon agitation à ces tests que j’allais être amenée à subir, à la peur que ça pouvait causer en moi, et à l’effroi que l’idée qu’il contacte les Cameron faisait naître en moi. Je n’avais pas pu m’empêcher de grimacer, alors qu’il avait évoqué une vérification d’identité poussée – j’avais l’imagination fertile, et en moins de temps qu’il n’en avait pour le dire, je m’imaginais déjà sur une table d’opération, disséquée, pour voir si j’avais des attributs qui correspondaient à ceux des loups. De fait, je ne dis rien, et déclinais quand il me proposait à boire ou à manger – j’avais l’estomac bien trop noué pour ça.
J’acquiesçais lentement de la tête, quand il me demanda si il pouvait appeler quelqu’un d’autre que ma famille d’accueil, et murmurait un Charlie, monsieur parfaitement audible dans la salle vide. Je saisissais mon téléphone, et sans demander l’autorisation, l’appelait. « Allo Cha ? Je suis à la PES, ils veulent quelqu'un qui peut leur parler de ma famille d'accueil avec Alois et de Peter, leur confirmer qu'il m'a fait devenir louve et qu'il est mort pendant les années sanglantes, et que c'était un loup errant qui n'a jamais fait partie de la meute, tu peux venir ? » Je n’eus droit qu’à un bref « j’arrive » de sa part, avant qu’elle ne raccroche.
Je haussais les épaules, contrite, grimaçant. « Je… Elle a raccroché, je suis désolée, je voulais vous la passer mais… Elle a dit qu’elle arrivait. Je sais pas où elle est, ni combien de temps ça prendra. »
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Jeu 27 Mar - 11:50
Quand la gamine s’était énervée je l’avais laissé faire son caca nerveux, après tout c’était peut-être sa méthode pour laisser échapper un peu de son stress, comme une soupape de sécurité. Après tout, tout le monde n’a pas les mêmes bagages face aux situations de stress. Je notai au passage une information erronée dans ses paroles, la même idée que se faisait bon nombres de personnes au sujet de la PES. Nous n’étions pas limité à agir que face aux créatures surnaturelles, il suffisait de voir un lien possible entre un humain et une créature surnaturelle pour avoir toute légitimité à l’interroger. Aussi une brève formation s’avérait nécessaire à mon sens.
Je l’ai faite embarquer par les autorités classiques parce qu’elle ne m’a semblé d’aucun intérêt. La Brigade peut arrêter un individu, même les humains, lorsque nous l’estimons nécessaire. Ils vont donc contacter les Cameron à son sujet, mais te concernant la procédure n’est pas la même étant donné ta nature. lui dis-je simplement sans aucune animosité.
J’écoutais ensuite le reste de son histoire où elle indiqua ne pas connaître O’More, mais Charlie McAllister et Alan Dougal. Si la première ne me disait rien, le second lui était connu pour avoir trafiqué des données scientifiques lorsqu’il bossait pour les autorités. Je rangeai ses infos dans un coin de ma tête alors que nous arrivions dans les locaux de la PES.
Après l’avoir installée dans une salle d’interrogatoire vide je lui avais demandé un contact à appeler. Mais au lieu de simplement me donner un numéro elle appela la personne directement. Ce qu’elle dit alors au téléphone me poussa à ne pas la croire. Elle venait d’agir exactement comme il ne fallait pas. En effet comme quelqu’un qui demande un alibi à une autre personne, elle venait l’air de rien de dicter à son interlocuteur la version que ce dernier devrait confirmer. Elle me prenait pour un bleu cette gamine ?
Tu es consciente que ce que tu viens de faire ne joue pas en ta faveur ? lui dis-je d’un ton neutre et ne m’émeus pas devant son incompréhension. Un observateur expérimenté pourrait croire que tu viens de lui dicter le discours à confirmer devant moi. Heureusement que j’ai quelques contacts qui pourront m’aider à y voir plus clair. lui dis-je encore avant de sortir un instant, la laissant seule dans la pièce. D’une démarche rapide je rejoignis l’agent de faction devant l’accès au couloir qui menait aux salles d’interrogatoire et lui donnai quelques instructions.
Deux visiteurs vont arriver, des lycans. Charlie McAllister et Johan O’More, ils ne doivent se croiser sous aucun prétexte. Vous ferez entrer la femme dans la salle d’interrogatoire et l’homme dans la pièce attenante derrière le miroir sans teint, et me préviendrez lorsqu’il sera en place. lui dis-je avant de rejoindre la gamine tout en préparant un message pour O’More. Je savais par la surveillance toujours en place autour de la gamine de son ex qu’il était sorti du coma aussi allais-je faire appel à lui dès à présent. Pour autant par mesure de prudence j’allai attendre que la femme arrive et soit guidée dans la salle d’interrogatoire pour le prévenir.
On va attendre la personne que tu as appelée, en attendant peux-tu me raconter ce que tu as fait pendant les Années Sanglantes ? Si tu as été transformé par morsure cela signifie que tu es devenue une louve pendant ce conflit, alors raconte-moi je te prie. lui demandai-je pour qu’elle me livre davantage d’infos à son sujet en attendant les deux visiteurs.
Lorsqu’on toqua à la porte pour annoncer l’arrivée du contact de la gamine, je me levai et l’espace d’un instant fut surpris par l’identité de la louve qui avait été appelée. Si jusqu’à présent je n’avais aucune idée de son nom en dépit de nos précédentes rencontres, à présent je pouvais l’identifier et remonter jusqu’à son père avec qui j’avais été en affaire à l’époque où je faisais de la contrebande. Je comprenais mieux à présent la réaction de son père en apprenant qu’elle était lycan, il avait toujours été connu pour son aversion envers les personnes « différentes », noirs, homos. Un vrai connard en somme.
Bonjour Charlie, on se voit beaucoup en ce moment. dis-je dans un trait d’humour qui n’allait probablement faire rire que moi. J’avais déjà envoyé le message pour O’More et étais curieux de voir s’il allait respecter notre accord ou chercher à se jouer de moi pour sauver la gamine.
J’ai sauvé cette jeune fille d’un mauvais pas et elle prétend être une louve alors qu’elle n’a pas été recensée, en dépit de l’obligation de le faire qu’impose le traité de paix. Je suis donc tenu de lui faire subir deux ou trois tests pour vérifier ses dires. Elle vous a choisi comme témoin et garant de sa bonne foi.
Prenez place si le cœur vous en dit. lui indiquai-je avant de m'asseoir à nouveau sur mon siège.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Jeu 27 Mar - 16:09
Alexis & Philipp & Johan & Charlie
Charlie avait passé la nuit chez Mike mais tôt le matin elle s’était éclipsée pour rentrer chez elle, elle avait du travail à finir et pas mal de petites choses à mettre en place. Dormir chez son père après son absence elle l’avait enfin retrouvé. Elle aurait aimé profiter de la note sur laquelle ils étaient restés cette nuit-là mais elle devait vraiment faire ses dessins. Elle était bien, tranquille rien au monde ne pouvait ruiner une journée qui commençait comme ça. Rien sauf le SMS qui lui fit relever la tête après une heure de travail acharné : Alexis. Qu'est-ce qu'il se passait ? Elle lut le message et manqua de faire un arrêt cardiaque, son cœur battait à toute vitesse. La PES, Alois, Alexis... La connexion se faisait trop vite elle avait le cerveau qui commençait à menacer de surchauffer. S'en suivi alors l'échange de SMS le plus angoissant pour Charlie. Elle aurait voulu se téléporter à la seconde à côté d'Alexis, foutre une branlée à Alois voire même pire et régler ce problème avec cet agent de la PES. Mais les choses n'étaient pas aussi simples, ça ne l'était jamais. La métamorphe lui proposa de la rejoindre dans la forêt comme elles avaient l'habitude de faire. Mais avant il fallait qu'elle mette la main sur Roxane.
Elle devait prendre une douche pour mettre de l’ordre dans ses idées. Respirer étant la clé pour trouver son calme. Alexis allait être bloquée quelques temps avec ce type de la PES particulièrement si elle lui avait dit être une louve. Il se rendrait compte qu’elle n’était pas référencée et se serait la merde. Alexis était une piètre menteuse, elle craignait le pire. Si le type en face était un tant soit peu intelligent il comprendrait qu’elle lui cachait des choses et s’il commençait à mettre le doigt sur une incohérence c’était la fin, Alexis serait complètement déstabilisée et risquait de s’embrouiller dans son propre mensonge. Mais le fait d’être obligée d’attendre la rendait folle au point qu’elle aurait bien évacué son trop plein d’énergie matinale dans quelque chose ou quelqu’un au lieu de ça elle devait trouver Roxane. On était au 21ème siècle et elle n’avait même pas de portable comment on pouvait retrouver les gens dans ces cas-là ?
Elle commença par passer plusieurs coups de fils à différentes personnes qui connaissaient Roxane afin de savoir où elle se trouvait la dernière fois qu’ils l’avaient croisée. Elle les missionna de lui transmettre un message disant qu’elle devait la recontacter que c’était urgent et à propos d’Alexis Lindon. Rien n’y faisait elle était en train de s’habiller tout en gardant le téléphone en mode haut-parleur à proximité pour continuer ses recherches. Elle sursauta presque en entendant l’appel entrant, elle envoya valdinguer toutes les fringues qu’elle avait sortie en se demandant ce qu’il valait mieux qu’elle porte pour ce genre de situations. C’était Alexis, déjà ? Elle décrocha et l’entendit lui débiter son explication. En fait ça ressemblait plus à une histoire qu’elle lui ordonnait d’apprendre par cœur avant qu’elle ne vienne.
« J’arrive » dit-elle simplement en songeant que là c’était vraiment merdique.
Elle enfila une combinaison bustier noire, un bolero de la même couleur et une paire d’escarpins de la même couleur. Elle allait se geler les miches dehors mais ce n’était pas grave, c’était la seule tenue qui lui tomba sous la main qui puisse convenir à la fois à une visite dans les bureaux de la PES mais aussi quelque chose de pratique si elle devait en venir aux mains. Personne ne toucherait à un seul cheveu de Lexis sans qu’elle ne tente quelque chose. Elle serait bien dans la merde, certes, mais elle ne pourrait plus se regarder en face si elle laissait faire.
Elle monta dans sa voiture en mode furie, les limitations de vitesse furent largement dépassées alors qu’elle faisait son possible pour arriver le plus rapidement possible sur place. Dans sa tête les choses étaient claires : plus elle mettait de temps plus ça donnait du temps à Alexis de dire une connerie. Elle se mordait les lèvres en appuyant sur la pédale de l’accélérateur. Elle ne consentit à ralentir qu’une fois qu’elle fut à Edimbourg. L’objectif étant de trouver une place, sa voiture n’était peut-être pas énorme mais il n’y avait pas des millions de stationnements et tout le monde se ruait dessus dès qu’il y en avait une qui se libérait. Mais elle fut chanceuse et parvint à se stationner dans la rue du bureau de la PES. L’angoisse de se retrouver parmi tous ces gens qui voyaient en eux de potentiels tueurs acharnés la fit frissonner à moins que se soit le froid qui s’infiltrait sous sa tenue plus que légère au vu du temps qu’il faisait. Elle franchissait les portes du lieu en guettant les odeurs qui s’emmêlaient. Alexis était peut-être passée par là mais elle ne parvenait pas à détecter son odeur parmi les autres. En même temps, tout se mélangeait allégrement c’était presque aussi immonde que le métro.
« McAllister Charlie, vous avez dans vos bureaux une jeune fille dénommée Alexis Lindon, je veux… » commença-t-elle à dire au type de l’accueil dans l’espoir qui l’aiguille au bon endroit. « Melle McAllister, suivez-moi. » dit-un homme d’un ton autoritaire alors qu’il me coupait sans la moindre gêne.
Elle devait rester zen jusqu’à ce que les choses soient enfin réglées. Elle suivit le type qui l’avait coupé et entra dans la porte qu’il lui ouvrit. Son regard se posa sur Alexis dans un premier temps, elle avait une sale tronche, peut-être avait-elle pleuré. Elle remontait des yeux de colère vers l’humain qui devait être à l’origine de son arrestation et elle ne pu dissimuler sa surprise en reconnaissant Philipp. Elle arqua un sourcil en l’entendant affirmer avec humour qu’ils se croisaient souvent ces derniers temps. Elle l’avait croisée quatre fois dans sa vie, les deux premières fois remontaient à des années alors que c’était déjà la deuxième fois cette semaine qu’elle le croisait.
« Je vais finir par croire que vous êtes tombé amoureux. » dit-elle avec le même humour qui ne ferait rire personne.
Elle lui accorda néanmoins un sourire de circonstance tout en tournant le regard vers Alexis. Impassible, elle n’essaya même pas de lui faire passer le moindre message du regard parce qu’elle savait que Philipp le verrait et ensuite Alexis voudrait peut-être lui répondre de la même manière sauf que ça se verra encore plus que si elle l’écrivait au stabilo sur son front. Elle écoutait distraitement l’humain lui exposer la situation. Le plus gros problème c’était le fait qu’Alexis n’avait pas été recensée. Elle ignorait ce qu’elle avait bien pu lui dire à ce sujet et elle devait donc trouver le moyen de communiquer avec elle sans que Philipp ne s’en rende compte.
« Des tests de quel genre ? Je sais que vous tenez particulièrement à ce traité de paix mais est-ce que c’est vraiment nécessaire tout de suite ? »
Elle avait prit place à côté d’Alexis, avait retiré le bolero pour découvrir ses épaules et avait passé son bras autour des épaules de la petite luciole pour la rassurer. Si elle devait se transformer ils étaient dans la merde, elle avait bien des idées pour échapper à cette obligation mais il ne faudrait pas que ça entre en contradiction avec ce qu’elle lui avait dit avant qu’elle n’arrive. D’une légère pression sur l’épaule elle essayait de lui faire comprendre que les choses iraient bien maintenant, elle s’occuperait de tout ça. Son regard ne lâchait pas une seule seconde Philipp qui avait pris place en face d’elles. Elle gardait en mémoire tout ce qu’elle avait pu apprendre de lui au cours de leur dernière rencontre. Il fallait qu’elle joue cette carte-là mais pas trop non plus sinon il saurait qu’elle se foutait de sa gueule. En gros elle devrait la jouer fine et ça c’était aussi facile pour elle que ça ne l’était pour Alexis de mentir, presque impossible.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Mer 2 Avr - 5:35
La sortie de son coma avait été un enchaînement presque lent de plusieurs choses. La reprise de la maison. Les enfants. Les loups. Tout tournait doucement autour de lui. Le lendemain, il allait retourner au travail, pour la première fois. Juste quelques heures, comme simple libraire, pour se réhabituer. Il était en train de se préparer des crêpes enrichies de bacon quand il avait reçu un message texte. Assez important pour qu'il interrompe son activité, range sa pâte à crêpes et parte. Quand on reçoit un message d'un agent de la PES, sachez, mesdames et messieurs, qu'on le prend au sérieux. Le texto de Mc Borough lui avait fait froncer les sourcils. Que lui voulait-il ? S'il avait hésité quelques secondes, ça n'avait pas été long. Ils avaient un marché et il préférait continuer de l'honorer, ne serait-ce que parce que cet humain lui semblait digne d'une certaine confiance. Le lycanthrope avait donc enfourché son vélo, le vieux vélo de son père en vérité, puisque le sien avait été une perte totale avec l'accident (comme son corps, d'ailleurs), pour se rendre au commissariat. Le vent et la neige sur son visage lui faisaient du bien et si ses articulations avaient protesté, si ses muscles avaient hurlé, il avait quand même réussi à se rendre là-bas. Le retour serait... intéressant. Il devait encore récupérer. Il ne devait pas se brusquer. Mais c'était difficile d'avoir des limites, quand notre condition surnaturelle n'en avait presque pas en théorie. En théorie. Et la prochaine fois... voiture. La température ne permettait pas qu'il s'amuse à rouler dans la neige, le vent et la pluie.
Son casque de vélo accroché à son sac à dos, il alla se présenter à la réceptionniste. Pas la même que la première fois qu'il était venu, d'ailleurs. Un sourire, un chuchotement rauque : « Johan O'More. J'ai été appelé par M. Phil- Un homme sembla sortir de nulle part et le coupa dans ses mots, pourtant prononcés très bas (l'oreille bionique, sans doute, parce que cet homme ne sentait pas le loup). Veuillez me suivre. » … oui, d'accord, si vous insistez.
Il suivit docilement l'homme dans le commissariat, jusqu'à entrer dans une salle. Il y était seul, devant un miroir qu'il devina être une glace sans tain. De l'autre côté, Mc Borough, accompagné de deux jeunes filles. Écoutez, observez. Qu'est-ce qu'il voulait de lui ?
Johan déposa son sac au sol et se rapprocha de la vitre, y observant tous les protagonistes. Il connaissait Charlie, de vue, à peine, sans plus. La blondinette, par contre... son visage ne lui disait rien. Les vois de tous se firent entendre dans la pièce et il comprit. Une louve ? C'était bien possible. Il ne les connaissait pas toutes, après tout. Mais quelque chose l'agaçait – la même chose qui agaçait Mc Borough, apparemment. Silencieux, il tendit l'oreille, écoutant l'échange. Attendant de voir la suite des choses et de savoir pourquoi il était ici.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Mer 2 Avr - 19:22
Je le regardais avec surprise, alors qu’il m’affirmait que la Brigade pouvait arrêter des humains si bon leur semblait. Je ne pensais pas que c’était le cas. Et cela était, bien que je ne saisisse pas à quel point ni même l’influence que ça pouvait avoir, été effrayant. Ils devaient avoir la main mise sur beaucoup de chose – bien trop, peut-être. Mais je ne m’y attardais, d’autant que je ne comprenais pas l’impact que ça pouvait avoir. Ca n’était pas ma priorité en l’instant. Je devais lui dire que j’étais une louve et l’en convaincre. Être crédible, cohérente, et rester calme. Fait difficile voir impossible, d’autant que prétendre être encore sous le choc du comportement d’Alois ne marcherait pas éternellement. C’était malgré tout le cas – associé à mon… arrestation ? C’était le seul mot qui me venait à l’esprit, mais je n’étais pas certaine qu’il soit approprié. La salle dans laquelle nous ne trouvions me confortait dans cette opinion : les mêmes que l’on voyait dans les séries télévisées, quand les gens accusés d’un crime quelconque étaient interrogés par les systèmes de police. Je grimaçais à cette idée : si c’était un parallèle à faire, les conséquences m’effrayaient. Une trace sur moi n’allait-elle pas être laissée, permettant aux réseaux sociaux de me retrouver ?
« Monsieur… Je… Est-ce que ce que vous allez faire va me référencer quelque part ? Est-ce que… Est-ce que les services sociaux auront accès à ça ? Vous… Vous allez me faire passer quoi, comme tests ? C’est… physique ? Douloureux ? »
Je n’avais pas pu attendre et retenir mes paroles. L’un comme l’autre m’inquiétait, me rendait encore davantage anxieuse. Je ne pouvais risquer d’être retrouvée par les services sociaux. Et si je devais trahir les métamorphes et me transformer en luciole pour ça, pour m’enfuir, eh bien… Je ne savais pas. Je ne savais pas si je le ferai. Plus que ma propre survie, le secret m’importait. J’avais gardé le mien depuis un an et demi, encore plus depuis six mois alors que j’étais en ‘fuite’, pouvais-je compromettre celui de toute une espèce pour mon propre confort ? Je grimaçais – encore. Ou peut-être pas encore. Je ne savais plus vraiment ce que mon visage exprimait, trahissait, montrait. Ce qu’il dit ensuite ne me calma pas le moins du monde…
« J’ai… combattu, monsieur. Comme… Comme tout le monde. Même si, même si le loup qui m’a transformée n’était pas dans, dans la meute. Il craignait pour sa survie, comme tous, j’imagine. A raison vu que, vu qu’il est mort… Je, je savais pas ce que j’étais, comment… comment on était, ce que les loups faisaient… Je sais toujours pas. Pas vraiment. J’ai juste… suivi mes pulsions. Maintenant, je… »
Je ne terminais pas ma phrase, qu’un bruit sur la porte retentit, et que Charlie entrait. Je résistais à l’envie qui me submergeait de me blottir dans ses bras. Ca n’était pas le moment. J’ouvrais grand les yeux, en les entendant parler. Ils se connaissaient… ? Et… l’humain, il aimait Cha’ ? Je comprenais pas vraiment si elle était sérieuse, ou si elle pouvait se permettre de dire ça parce qu’ils se connaissaient, ou… Je savais pas. Je me mordais la lèvre, alors que Charlie passait son bras sur mes épaules. Je voulais pas craquer et laisser entièrement libre court à ma détresse, alors je serrais des dents, et gardais le silence. Je ne dirai rien de plus.
Dernière édition par Alexis Lindon le Sam 19 Avr - 12:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Jeu 3 Avr - 12:05
Alors que nous étions encore seuls la gamine répondit à mes questions, ou plutôt elle fit un déballage chaotique de ce qu’elle ressentait. En même temps qu’une môme eut été à l’aise en salle d’interrogatoire aurait été plus surprenant, hormis peut-être dans le cas d’une véritable louve. Une raison de plus de penser que la môme mentait quant à sa véritable nature.
Oui tu vas être référencée dans nos dossiers, mais aucun autre service que la Brigade n’a accès à notre base de données, même si la réciproque n’est pas vraie. Quant aux tests ça ne devrait pas être douloureux. lui dis-je en supposant déjà que le test de la plaquette ne lui ferait aucun mal. J’étais quasi certain qu’elle mentait. Pour autant j’écoutais la suite de ses paroles au sujet des Années Sanglantes.
Discourt hésitant, flou et sans consistance. Elle se chiait dessus et ne savait pas quoi répondre. Son élocution était faible, montrant qu’elle réfléchissait tout en parlant, alors que lorsqu’il s’agit de simplement faire appel à un souvenir, même vague, le discours est plus fluide. Elle fut interrompue par l’arrivée de son témoin. Après quelques paroles la nouvelle venue entra dans le vif du sujet et m’interrogea à propos de la situation.
Prélèvements sanguins, identification, relevé d’ADN et un test qui confirmera sa nature de lycan. dis-je avant de répondre à sa seconde question après avoir haussé un sourcil à ce moment, étonné qu’elle se pose cette question dont la réponse était évidente. La nécessité de tout ceci est plus que flagrante.
Votre lupa a signé le traité de paix du 1ER mai et de ce fait en a accepté les termes. Le recensement faisait partie des conditions inhérente par conséquent votre espèce a manqué à ses engagements en ne faisant pas recenser cette ado. Ceci sera notifié et remontera jusqu’au Premier Ministre si ce manquement est avéré. dis-je sans le moindre humour tandis que mon portable vibrait, signe que O’More était arrivé et avait été placé derrière la glace sans tain.
Un autre test lui sera effectué par un tiers un peu plus tard. Une personne qui pourra confirmer ou non vos affirmations à toutes les deux et qui connait bien votre milieu. Son odorat permettra peut-être de donner un avis fiable. dis-je en donnant par la même occasion mes instructions au loup mâle que j’avais fait venir. O’More devrait trouver un papier dans la pièce où il se trouvait, sur lequel j’avais indiqué qu’il pourrait nous rejoindre s’il souhaitait révéler à ses pairs qu’il collaborait avec moi. Dans le cas contraire je m’absenterai un instant de la pièce où se trouvaient les deux nanas pour le rejoindre lui et échanger un peu avec lui tout en observant et écoutant ce qu’elles pourraient se dire.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Ven 4 Avr - 13:13
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C’est lui qui avait commencé à vouloir faire de l’humour, elle avait juste enchaîné. Après tout si elle ne lui avait même pas adressé un sourire ou quoi il aurait trouvé un prétexte pour lui dire qu’elle était insolente, bornée ou mal baisée au point de ne pas apprécier un peu d’humour destiné à détendre l’atmosphère. Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’Alexis réagisse de la sorte. On aurait dit que ses yeux allaient lui sortir de la tête tellement elle ne croyait pas ce qu’elle venait d’entendre. Il fallait vraiment que Charlie apprenne que la jeune luciole n’avait pas cet humour et qu’un jour elle serait capable de croire qu’il y avait vraiment un truc entre elle et Philipp, l’horreur quoi. Heureusement elle tenait le choc et ne disait plus un mot. Elles devaient faire attention à ne pas se contre dire en essayant de répondre à une question par deux réponses totalement différentes.
Charlie l’écouta expliquer qu’il fallait faire des prélèvements sanguins, ADN… tout le bazar médical qui foutrait tout en l’air. Réfléchis ! Elle devait absolument trouver une parade pour pas qu’il fasse ces tests à la noix. Mais c’était risqué si elle essayait de l’acheter il allait se douter d’un truc mais en même temps si elle ne faisait rien il allait vite découvrir la véritable nature de la jeune fille. Elle s’activait les méninges lorsqu’il commença à lui rabattre les oreilles avec son fichu traité de paix et le fait que Lexis était une preuve de la trahison de ce dernier. Et le tout fait avec un sérieux à tuer d’ennui un mort. Elle tenta malgré tout de rester de marbre même si l’envie de lui lâcher le plus gros soupire qu’elle avait en stock la travaillait sérieusement. Elle serra son étreinte pour se rapprocher encore un peu de la métamorphe. Maintenant elle devait vraiment lui faire confiance.
« Je sais que ce traité est important et le recensement aussi, je l’ai fait comme beaucoup. Mais il y a des cas particuliers. L’idée n’était pas de cacher son existence mais d’éviter qu’il y ait un accident. Celui qui l’a transformé, on ne sait pas grand-chose de lui et de ce qui a pu se passer. On voulait juste éviter de la brusquer comme vous le faites et qu’elle y aille d’elle-même. Je lui ai dis de venir mais croyez-le ou non vous foutez la trouille aux gens. En tout cas si vous sortez une aiguille je vous laisse vous débrouiller parce que je vous aurez prévenu. »
Elle haussa les épaules avant de jeter un coup d’œil à Alexis. Ce qui était bien dans l’excuse de l’instabilité mentale c’est qu’elle ne sera pas en mesure de la nier et si elle le faisait ça ne prouverait pas que c’était un mensonge, au contraire ils faisaient tous ça en général. Elle entendit la vibration du téléphone du Commandant mais elle ne fit pas le moindre commentaire ou geste par rapport à ça. Il faisait ce qu’il voulait, il travaillait et puis elle devait faire profil bas et se concentrer sur son expression : ne pas hausser un sourcil par inadvertance ou laisser la surprise gâcher quoi que se soit. Elle se contentait donc de froncer les sourcils pour les tenir en place et elle mettait du temps à assimiler ce qu’il disait tellement elle était concentrée sur d’autres choses.
Quelqu’un viendrait confirmer ? Pardon ? C’était quoi cette histoire ? Elle bouillonnait intérieurement. Ça voulait dire qu’il avait un Loup comme chien de garde ? Restez plus qu’à espérer que ce ne soit pas un Loup qui avait quelque chose contre les métamorphes sinon elle était finie et Lexis avec.
« Ben faites ce test, qu’il vienne la renifler et après on s’en va, je vous promets qu’on reviendra faire tout les tests que vous voulez pour que se soit fait dans les meilleures conditions. »
De toute manière maintenant elle n’avait plus qu’à s’en remettre à ce mystérieux loup et prier pour qu’il ne la fasse pas passer pour une demeurée. Mais qui pouvait accepter de faire un boulot pareil ? Elle avait beau réfléchir elle n’y voyait rien de bon. Soit c’était un Loup qui avait tellement de conneries qu’il tentait de se racheter une conduite auprès de la PES ou alors c’était un pourri. Ou alors si elles avaient vraiment de la chance c’était quelqu’un qui avait été infiltré en quelques sortes pour aider ce genre de bavure pour les métamorphes.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Mer 16 Avr - 17:38
Les informations que distillaient Charlie ne faisaient que le confondre. Mais qu'est-ce qu'elle racontait? Et qui était cette fille? Si elle était une louve, elle devait en effet être recensée. Mais encore là, il y avait le truc. Le truc qui l'agaçait, qui accrochait, qui l'empêchait de se prononcer sans avoir physiquement rencontré la jeune blonde. Les bras croisés sur son torse, Johan écouta patiemment ce que la louve racontait, puis ce que l'homme qui l'avait convoqué ici avait à y répondre. Le recensement habituel – ADN et tests divers, qui diraient clairement si l'adolescente était une louve (pourquoi ne pas la brusquer?). Et... son odorat? Son odorat? Non mais il le prenait pour un chien de piste, peut-être? Johan se renfrogna et se recula de devant la glace sans tain. Il trouva le papier laissé sur la table dans la pièce. Rien ne semblait avoir signifié au chef de la PES qu'il était arrivé, mais il le savait tout de même. Tout comme il n'avait pas douté qu'il viendrait. Qu'il était naïf, mine de rien, le O'More.
Il avait le choix d'aller les rejoindre, pour qu'elles sachent tout de suite qu'il collaborait avec eux, ou celui de rester là. De toute façon, c'était déjà choisi. Hors de question qu'il bouge de cette pièce pour aller renifler l'arrière-train de ces filles, ou n'importe quel autre manège à laquelle Mc Borough voulait qu'il se plie. Pas avant qu'il soit venu lui parler de vive voix auparavant. Une fois de temps en temps, il était prudent.
Le terme «renifler» employé par Charlie fit rosir les joues du lycanthrope, qui se retint in extremis de sortir pour tout de suite aller dans la pièce où les deux jeunes filles et l'humain étaient. Ça le rabaissait encore plus à la fonction à laquelle Mc Borough tentait de le mettre. Il se retint donc quelques secondes avant de finalement sortir et de retrouver le malabar à l'oreille bionique, à qui il fit un signe discret pour indiquer qu'il désirait entrer dans la salle d'interrogatoire. Celui-ci acquiesça sensiblement du chef, envoya un message en une micro-seconde grâce à son téléphone, avant de déverrouiller et ouvrir la porte pour le laisser entrer.
« ''Renifler'', c'est un peu fort, quand même. Un sourire gêné, alors que sa voix rauque et cassée sortait de ses lèvres sur un ton d'excuse. Il pourrait leur expliquer plus tard, plus ou moins. Vous voulez seulement que je vous dise si elle est bien une louve, Mc Borough? Parce que si ce n'est que ça, je peux vous le dire tout de suite. Elle en est une. » Elle n'en était pas une. Mais il ne le dirait pas. La blonde avait l'odeur subtile, différente, des métamorphes, mais jamais il ne dirait qu'elle en était une. L'alliance entre leurs races était toujours fragile, mince. Johan avait eu une conjointe métamorphe et estimait beaucoup Camille : il n'avait aucun intérêt à la trahir. Et lui aussi ferait tout pour qu'elle évite les tests maintenant. Ils trouveraient une façon de faire.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Mer 16 Avr - 22:22
Je grimaçais en entendant que j’allais être référencée, même s’il me rassura un peu en me disant que seuls eux y avaient accès. Qu’ils précisent avoir accès aux données des autres, je n’y prêtais pas attention. Je n’avais rien à cacher. Ou presque… Que ferait-il, s’il découvrait que j’avais été battue par mes grands-parents, affamée des fois, souvent, trop souvent ? Il n’en aurait surement rien à faire. Et même s’il s’en souciait, eh bien… Je ne le saurai pas. Et… Et s’il apprenait que j’avais été hospitalisée, il y a… un an ? Je crois que ça faisait un an. Je savais plus bien. Je voulais pas vraiment m’en souvenir. Peut-être que ça faisait six mois. S’il savait, et qu’il se rendait compte que j’y avais été amenée, inconsciente, sévèrement blessée ? Je grimaçais. Ca ne voulait pas dire grand chose pour moi, sinon que je m’étais faite attaquer par un animal que je n’avais pas vu dans les bois et que j’avais eu la chance d’en réchapper, mais peut-être que ça voulait dire quelque chose pour lui ? J’avais peur de ce qu’il pourrait considérer, tirer de tout ça.
Seul ce qu’il me dit sur les tests me sortit de la torpeur causée par mes pensées qui s’enchainaient à toute vitesse. Devrait ? Ca devrait ne pas être douloureux ? Ca voulait tout dire. Il allait me torturer. Me couper des bouts de peau. Me bruler, peut-être ? Me mordre ? Essayer de m’arracher un membre ? Me faire me battre avec un loup ? Je blêmissais au fur et à mesure de l’enchainement de mes pensées, qui allaient en grandissant dans les sévices que je pourrais subir. Et si… S’il me lobotomisait ? Ca existait, non ? Il devait bien y avoir des scientifiques fous qui faisaient des expériences étranges ? Si Charlie n’était pas arrivée à ce moment là, je crois que j’aurai tourné de l’œil, et que je me serai étalée sur le sol de la pièce.
Je faisais abstraction de tout ce qui se passait, puisant des forces dans le contact du bras de Charlie sur mes épaules. Je n’étais plus seule, je n’allais pas mourir et certainement pas être torturée, pas devant un témoin, et elle allait s’occuper de moi. J’espérais. Le détail concret des tests, le manquement au traité de paix dont je ne connaissais strictement rien, l’indication au premier ministre, tout cela me passait au dessus de la tête. Ce qui parvenait à mes oreilles n’était que des sons indistincts, alors que j’essayais de me remettre de la frayeur que l’humain avait instillée en moi et que j’avais contribué à augmenter.
Les propos de mon amie aussi entrèrent par une oreille pour aussitôt sortir par l’autre, seule l’étreinte un peu plus énergique qu’elle me prodigua me parvint. Le soulagement de son arrivée m’avait plongée dans une certaine léthargie, alors que mes yeux allaient de l’un à l’autre, sans vraiment plus rien comprendre à ce qu’il se passait. Je devais donner l’impression d’être lessivée, mais le yoyo émotionnel que j’avais subi avait probablement eu cet effet là – l’agression d’Alois, avortée par l’arrivée de cet homme, qui m’avait ensuite amené avec lui dans cette salle aseptisée et effrayante alors que je pensais qu’il m’avait sauvée, le stress de lui mentir et d’essayer de me faire passer pour une louve, le réconfort même mince apporté par la présence de Charlie… Oui, au final, tout cela m’épuisait, sans même que je ne m’en rende compte. Sans même que je ne me rende compte que je n’étais pas au bout de mes peines.
Je ne sortais de ma torpeur qu’en voyant la porte s’ouvrir à nouveau, sur… quelqu’un. Un homme. Que je ne connaissais pas. Que venait-il faire là ? Qui était-il ? C’était peut-être lui, le loup contre qui je devrais me battre ? Il sentait un peu comme Cha. La panique me prit soudain, et je reculais dans un coin de la pièce, avant même qu’il ne prenne la parole. Je parlais, un peu fort peut-être, criais quasiment. « Vous allez vouloir qu’on se batte, c’est ça ? Pour me tester ? Pour… Pour voir si je suis assez forte, et peut-être pour qu’il me tue, pour que vous ayez une louve de moins sur les bras ? C’est un mâle, adulte, je… Il va me tuer ! Vous pouvez pas faire ça ! » Je divaguais totalement, sans pour autant en avoir la moindre conscience. Ils n’avaient pas le droit d’organiser des combats de loups, si ? La peur ne quittait pas mes yeux, mais mon estomac se dénoua un peu, quand il dit que j’étais une louve. Je ne réalisais même pas réellement ce qu’il avait dit, mais j’eus un rire nerveux, involontaire. Incontrôlable, et croissant. J’allais définitivement passer pour une folle… J’essayais de calmer ma respiration, sans grand succès, entre deux crises du rire qui me secouaient, parlant dans un discours décousu. « Je… Vous l’avez appelé pour qu’il me sente… Qu’il me reconnaisse ? » Mes yeux étaient exorbités, mais j’avais baissé la tête, personne ne devait les voir.
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Jeu 17 Avr - 15:53
Comme lors de notre précédente rencontre la louve me sortait un discours d’ado. Elle me présentait la situation comme si son espèce n’avait rien à se reprocher, encore une fois, et se permettait même de me menacer l’air de rien. Pour moi les choses étaient claires : quelle que soit la nature de la gamine, si elle se transformait et m’attaquait en dépit de mes somations je n’hésiterai pas à la neutraliser avec mon arme si nécessaire.
Merci de votre avertissement Charlie, pour autant ce n’est pas moi qu’il faut prévenir mais bien la jeune fille ici présente. Quiconque se montrera agressif sera neutralisé si nécessaire. dis-je sans prendre de gant. J’avais beau lui avoir sauvé les miches un peu plus tôt, je ne me laisserai pas faire si ma sécurité était compromise.
Détendez-vous, vous avez beau être une lycan vous ne m’impressionnez pas. lui dis-je en durcissant un peu le ton sans pour autant me mettre en colère. Nous avions beau avoir eu une discussion intéressante il y a peu, cela ne lui autorisait pas pour autant à me prendre pour une merde et à m’imposer ses conditions. Je devais le lui rappeler.Vous pouvez partir quand bon vous semble, mais pas elle. Elle pourra s’en aller lorsque je le déciderai, et pas avant que soient effectués les tests.
Comme pour rajouter à cette situation que j’estimais de plus en plus merdique, la môme se mit à péter un câble lorsque la porte s’ouvrir sur O’More. D’instinct je reculai de quelques pas afin de me préparer une éventuelle attaque. Je ne répondis pas sur l’instant à la question de la gamine, attendant la fin de la prise de paroles du mâle qui venait de nous rejoindre. Il affirmait donc que la jeune fille était une louve pour autant je ne devais pas resté braqué sans d’autres preuves.
Merci de votre version O’More, j’en prends note pour l’inclure dans son dossier. dis-je d’abord à l’attention du loup, optant pour une procédure par étape et donc de répondre ensuite à la jeune fille.Effectivement, il est là pour confirmer tes paroles puisqu’apparemment tu sembles dire la vérité. Je vais donc procéder à une prise de sang et au test de la lamelle. lui dis-je avant de retourner vers la porte de la salle et en m’adressant à l’agent en faction dans le couloir.
Ramenez-moi le kit de test et dîtes-lui de prendre place.
A peine eu-je fini ma phrase que je me retournais vers les trois autres personnes présentes dans la salle après avoir refermé la porte. Il ne lui faudrait que quelques minutes pour m’apporter le kit et demander à l’un de ses collègues de rejoindre la même pièce que celle où avait été guidé O’More avant qu’il ne nous rejoigne dans la salle d’interrogatoire. C’était une procédure courante en cas d’interrogatoire sensible, afin de s’assurer de pouvoir voir et entendre à plusieurs si nécessaire. J’étais seul avec trois loups – si on en croyait la version de la gamine – aussi il me fallait rester prudent, autant au sujet de ma sécurité que de prévenir toute tentative de fausses accusations.
Les tests seront au nombre de deux comme je vous l’ai déjà dit plus tôt : prise de sang et un test physique. Nous allons commencer par la prise de sang. dis-je après que l’agent de faction m’ait apporté le kit de test, prenant en main la seringue et m’avançant vers la jeune fille.
Juste pour information, il suffirait d’une seconde trente pour qu’un gaz spécial composé de particules d’argent n’emplisse cette pièce et ne neutralise un lycan, même sous sa forme humaine. dis-je de manière générale afin que mes trois interlocuteurs en soient prévenus, je m’assurais ainsi qu’aucun ne puisse avoir l’idée de tenter quoi que ce soit de stupide. Concernant ce gaz, il était une version améliorée de celui que j’avais utilisé lors de l’attentat de l’Arena. L’argent avait ça de bien qu’il était aussi nocif pour les lycans que pour les vampires, et ce gaz était l’une des nouvelles procédures mises en place suite à l’attaque de la PES par les morts-vivants. Ce n’était pas parce que l’attaque était due à une semi-démon que nous n’avions établi que des procédures à l’encontre de son espèce.
Hrp:
Spoiler:
N’hésitez pas si besoin que j’édite ^^
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Ven 18 Avr - 17:27
Alexis & Philipp & Johan & Charlie
Qu'est-ce qu'il pouvait être obtus quand il s'y mettait. Charlie garda les sourcils froncés. Il fallait vraiment qu'elles les sortent de cet endroit. Mais à ce stade elle ne voulait que deux éventualités : tordre le cou de Philipp, ce qui ne serait pas une tache aisée sans compter que les chances de fuites seraient nulles ou alors essayer de se le mettre dans la poche. Mais comment, elle ne l'impressionnait pas ? Elle haussa un sourcil pour accueillir ses propos. Franchement elle n'aurait eu aucun respect pour lui si cela avait été le cas. Charlie n'était pas la plus forte ou la plus expérimentée, elle savait se battre mais il pouvait être certain qu'elle ne tenterait rien dans un endroit pareil.
« Et vous vous demandez pourquoi les jeunes loups se font pas toujours recenser. Avec vos tests et votre façon très délicate de présenter les choses vous devez faire des étincelles. » dit-elle sans bouger alors qu'elle sentait Alexis devenir de plus en plus nerveuse à mesure que la conversation avançait.
La porte s'ouvrit et là Charlie eut l'occasion de voir Johan O'More en franchir le seuil. C'était donc lui qui servait de chien renifleur à l'humain. La jeune femme ne voulait pas le juger immédiatement en le traitant de chien galeux. Elle avait déjà eu l'occasion de le voir avant aujourd'hui, il ne lui avait pas donné l'impression d'être un connard. Mais il avait des raisons de vouloir foutre la merde dans la meute : il se réveillait de son coma et Hayden était devenu l'Ulfric alors qu'en plus il se tapait la mère de ses enfants. A sa place Charlie aurait foutu une merde monumentale juste pour dire qu'elle était de retour. Cela dit, elle n'avait pas vraiment besoin d'excuses pour foutre la merde.
« C'est quand même renifler... » commença-t-elle à répondre à Johan qui semblait offusqué de ses propos.
Elle entendit alors Alexis perdre pied et paniquer en délirant complètement. Au moins Charlie donnait l'impression d'avoir dit la vérité sur sa stabilité mentale. Elle s'était levée pour rejoindre Alexis qui parlait de se faire tuer parce qu'elle pensait qu'on allait lui demander d'affronter le Loup. Philipp était vraiment un salaud il lui foutait tellement la trouille qu'elle s'imaginait les pires ignominies. La Louve se détendit légèrement en entendant Johan confirmer que la luciole était bien une Louve. Il était en train de mentir pour leur sauver les miches. Mais l'humain n'allait pas s'arrêter pour si peu il tenait à ses test et il les ferait. Les métamorphes avaient-ils la même réaction à l'argent qu'eux ? Aucune idée il restait plus qu'à prier pour que ça soit le cas ou trouver une bonne excuse.
Charlie poussa gentiment Alexis pour qu'elle reprenne place près de la table alors que Philipp demandait le kit pour effectuer ses tests. Et bien maintenant les dés étaient jetés il faudrait espérer que l'argent soit aussi désagréable pour Lexie que pour les Loups même si franchement l'idée de faire souffrir la jeune fille même un tout petit peu lui était pénible.
« Bon ben allons-y on va pas y passer la nuit. Un peu de sang ? Prenez-le, analysez tout ça et vous aurez la confirmation que tout ceci a pris beaucoup trop de temps. »
Après tout il s'attendait à quoi ? Elle s'éloigna d'eux pour rester loin. Elle n'avait aucune envie de péter un boulon en voyant la tête de son amie lorsqu'il ferait ses tests à la noix. Sa menace arriva au bon moment pour lui rappeler combien elle devait rester calme. Particules d'argent ? Ça rentrerait directement dans leurs poumons pour faire bien des dégâts. Elle sortit son portable pour essayer de penser à autre chose. Elle devait trouver une solution pour s'infiltrer dans le laboratoire et voler le sang qu'ils allaient pouvoir recueillir. Il lui faudrait donc une raison de revenir dans le coin, de préférence ne pas être arrêtée se serait mieux. Son regard se posa sur Philipp, non se serait tout simplement dégueulasse de faire un truc pareil.
* C'est toujours moins dégueulasse que de voir Lexie enfermée et traitée comme un rat de laboratoire s'ils découvrent la vérité. *
Un sacrifice pour sauver son amie d'un possible avenir en tant qu'objet d'études biologiques. Mais pour le moment elle devait attendre sagement et s'occuper du reste après.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Sam 19 Avr - 4:48
Le mouvement de recul de Mc Borough n'avait pas échappé à l'oeil du lycanthrope – qui retint difficilement un sourire. Un sourire carnassier, amusé, qui ne lui aurait pas ressemblé. Ainsi donc, il avait peur? Peur de lui? D'une gamine en panique? De trois loups? Il avait senti la crainte, vive, une seconde d'incertitude, comme un parfum distinct sur la peau de l'homme. Un bref instant de supériorité dont il ne pouvait même pas profiter. Pas en ce moment, en tous cas. Un commentaire prudent, rassurant, pour la mince blonde, que Charlie venait de prendre par les épaules pour la ramener à la table d'interrogatoire. « Je ne vais pas t'attaquer. » Bon sang, il fallait que cet humain... … qu'il était buté, cet humain, d'ailleurs.
Trois loups (enfin, officiellement) contre un humain. Trois d'un côté de la table, lui debout à côté d'Alexis, Charlie un peu plus loin, la colère se sentant distinctement, et l'autre assise. Effrayée. Ça ne menait à rien. Et l'autre qui parlait en plus de gaz avec des particules d'argent. Ha oui, tout pour calmer la pauvre jeune fille. Johan se retourna vers Charlie et lui fit un petit signe de la main, pour l'enjoindre à revenir près d'eux. Pour rassurer celle qui était la plus en mauvais posture de leur groupe réduit.
Il fallait éviter qu'elle soit testée maintenant. Il fallait éviter qu'elle le soit en général, mais s'il pouvait au moins retarder ce moment... Johan s'approcha de Mc Borough, écartant l'aiguille qu'il dirigeait vers le bras pâle d'Alexis. Son regard calme chercha celui du chef de la Brigade, tandis qu'il tentait également une carte – la même que celle de Charlie. Il lui parla avec un réel soucis dans sa voix rauque, tandis qu'il ne mentait même pas à cet homme : « Mc Borough... elle est paniquée. Elle n'est pas en condition pour faire ces tests. Elle pourrait tomber en crise alors que vous êtes en train de faire tout ça et se transformer sans se contrôler, et même votre gaz avec de l'argent pourrait ne rien y faire avant qu'il soit déjà trop tard. Ou nous deux. Un geste vers Charlie, pour l'englober dans son discours. Deux loups en pleine capacité de leurs moyens ne pouvaient parfois rien contre un seul incontrôlable – alors une louve accompagnée d'un loup en rémission, imaginez. Ce serait mieux de faire ces tests une autre fois, quand elle sera plus calme. Vous avez son nom, ses coordonnés, de toute manière, elle ne s'enfuira pas. Je comprends que vous préférez faire cela alors que vous l'avez sous la main, mais elle est terrifiée. » Ça leur donnerait assez de temps pour s'informer auprès des métamorphes recensés comme loups-garous – Camille l'était, non?, pour savoir si leurs différences sanguines étaient remarquables, si qui que ce soit avait fait un commentaire à ce sujet. Le temps d'établir, un plan, sinon. Dans ce qu'il venait de dire, toute sa bonne foi. Qu'elle soit une louve ou pas, en cet instant, c'était presque accessoire : elle était une gamine en crise de panique et ce n'était réellement pas le moment pour ça. Espérons que le témoignage tranquille de Johan, en apparence plus neutre que Charlie et nouveau dans cette situation, allait peser dans la balance de Mc Borough...
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Sam 19 Avr - 12:43
Je ne remarquais même pas le recul de l’homme qui m’avait amenée là, alors que je paniquais. J’étais focalisée dans ma terreur, qui ne se dissipa que lorsque l’autre homme me déclara louve. Qui ne se dissipa qu’un peu. Que trop peu. Mais peut-être suffisamment pour que j’entende l’humain dire que je semblais dire la vérité. Je ne me sentais pas soulagée pour autant. Semblais. Il ne me croyait quand même pas. Je blêmis, nettement plus calme, quand il parla de prise de sang. On ne m’en avait jamais fait. Ou pas d’aussi loin que je m’en souvenais… Je saurai même pas dire si c’était douloureux. J’eus un bref mouvement de recul en voyant la seringue s’approcher de moi, que je ne pus contrôler. J’avais une envie irrépressible de fuir, de trouver une ouverture, même minime, pour le faire. La luciole passerait n’importe où… Mais ça serait trahir ce pourquoi Charlie et l’autre loup étaient là, ce qu’ils essayaient de m’aider à faire. Echapper à tout ça.
Je fermais les yeux, serrant les dents et attendant. Je voulais pas me transformer. Je voulais pas hurler. Et pourtant je sentais ce besoin irrépressible de faire et l’un et l’autre. Il fallait pas. Il fallait absolument pas. J’aurai voulu prendre la main de Charlie, mais elle était plus là. J’avais même pas remarqué qu’elle était plus là. Pourquoi elle était plus là. Je levais les yeux et cherchais dans la salle avec un regard paniqué, jusqu’à la voir, loin. Pourquoi elle était loin ? Elle avait peur de moi ? Mais elle était plus forte que moi. La peur qui me prenait était deux fois plus forte, grandissait encore. J’allais pas tenir, j’allais me transformer sans pouvoir le contrôler. Il me fallait Charlie. Je voulais Charlie. J’allais me lever pour me blottir dans ses bras, avant de me rappeler que l’homme avec sa seringue était à côté de moi, et d’arrêter le mouvement que j’avais amorcé pour me lever.
Je refermais les yeux, essayant de m’imaginer ailleurs, libre, dans la forêt, volant sans que personne ne m’embête. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. L’appel de la transformation se faisait encore plus fort. Je devais me concentrer sur autre chose, sur la réalité. Je devais pas me transformer. Il devait pas voir. Pas voir que j’étais une luciole. Parce que je pouvais pas me transformer en tigre, si ? Je voulais partir, me faufiler ailleurs, me transformer en tigre ne me servirait pas. Il fallait pas, surtout pas. Je n’entendais plus rien, je m’efforçais encore d’essayer de me calmer, mais j’y arrivais pas. J’y arrivais pas, et j’avais besoin de quelque chose pour me retenir. Sans même réfléchir, je pris la main du loup – là encore, j’avais pas remarqué qu’il s’était déplacé. Ni même qu’il avait écarté l’aiguille. Je le connaissais pas, mais il me défendait, alors il devait être gentil, non ?
Mais Mc Borough comme ils l’appelaient m’avait défendue aussi… J’étais complètement perdue, et j’arrivais pas du tout à me calmer. Et je devais me calmer. Je serai plus fort la main, inconsciemment – de toute façon, il était fort comme Charlie, il aurait pas mal, si ? J’étais pas forte moi, je pouvais pas faire grand mal. Mais ça me rassurait, un peu. Ca m’éloignait de mes envies de me transformer, de mon besoin insidieux de me transformer. Je devais conserver le contact, m’assurer que je restais bien là. Et coopérer, que ça finisse et qu’on puisse partir. J’ouvrais la bouche, pour prendre la parole, et la refermais aussitôt, pour la rouvrir un peu après. « Faites vite, s’il vous plait… » Petite voix, terrorisée, à peine audible. Peut-être personne ne comprendrait. Peut-être que personne ne s’en soucierait. Peut-être.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Lun 21 Avr - 3:11
La louve adulte commençait à me prendre la tête, mettant à rude épreuve ma patience. Pour autant malgré cela et la tension ambiante je gardais le contrôle de mes nerfs sans trop m’énerver. Qu’avait-elle donc à cacher pour être si récalcitrante à de simples tests ?
Ne vous cherchez pas d’excuses, votre espèce a signé le traité de paix et doit le respecter si elle ne veut pas en subir les conséquences. Vos ennemis les vampires n’hésiteraient pas à en tirer parti à mon avis. dis-je sans aucune amabilité et surtout sans me préoccuper de l’impact de mes paroles. Je ne m’en préoccupais pas d’ordinaire et ne comptais pas commencer maintenant.
Si l’attitude de la femme ne m’étonnait guère, celle d’O’More en revanche était plus surprenante. Qu’il prenne la défense de l’une de ses semblables passe encore, mais qu’il se permette ainsi de se mettre sur mon chemin n’était franchement pas pour me plaire. Il valait mieux pour lui qu’il arrête tout de suite ses conneries sous peine que je modifie les termes de notre accord.
Ne restez pas sur mon chemin. lui dis-je en prenant sur moi pour ne pas devenir vulgaire devant la gamine, plongeant mon regard dans celui du lycan sans ciller. Vous n’avez aucun conseil à me donner. lui dis-je encore avant de me taire un instant sans baisser le regard devant lui.
Bien qu’étant humain je n’avais pas peur des créatures surnaturelles, quand bien même j’avais conscience de ma fragilité face à leurs capacités bien supérieures aux miennes. Il était important qu’ils le comprennent car j’étais ainsi et à mon âge on ne changeait pas tant. Quoi qu’il en soit je n’eus pas à poursuivre car la môme reprit la parole pour changer la donne. Elle acceptait la prise de sang et il ne m’en fallut pas plus pour contourner O’More et me présenter devant la jeune – prétendue – louve.
Je vais faire au plus vite mais en prenant soin de minimiser la douleur. lui dis-je en préparant son avant-bras en tapotant la zone où j’allai piquer avec le coton aseptisant avant de chercher la veine.Un, Deux… dis-je en piquant avant le trois. Une fois ceci fait je prélevai la quantité de sang nécessaire à deux analyses différentes afin de confirmer ce que l’on pourrait y trouver.
Voilà, je ne t’ai pas trop fait mal ? lui demandai-je avant de me tourner vers les deux adultes.SI moi j’effraie les jeunes lycans, vous vous devriez avoir un peu plus confiance en leur capacité à se montrer raisonnable. leur dis-je avant de mettre le prélèvement sous scellé puis dans ma poche.
Je pris ensuite le rectangle d’argent et lui posai sur le même avant-bras en guettant une réaction sur sa peau mais rien ne vint. Pourtant lorsque j’avais effectué un test de ce genre avec mon autre contact parmi les lycans, cette louve qui avait tué un humain sa peau avait réagi à l’argent. Cela signifiait-il que l’adolescente n’était pas une lycan ? En y repensant j’avais usé de mon couteau de combat à lame d’argent et avais ouvert une plaie légère à la louve, peut-être fallait-il donc que l’argent soit placé dans une plaie et non simplement posé sur la peau pour réagir ?
Nous avons terminé, je vous laisse la raccompagner après avoir signé le formulaire à l’accueil, obligation pour que vous puissiez partir avec elle compte tenu des circonstances. dis-je avant d’ouvrir la porte de la pièce et de les regarder sans parler davantage. Il me fallait ouvrir un dossier pour tenter de tirer tout ça au clair, il y avait trop de zones d’ombres à mon goût et je comptais bien user de mes différents contacts pour pouvoir m’y retrouver.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Lun 21 Avr - 14:46
Alexis & Philipp & Johan & Charlie
* Tu sais où tu peux le mettre ton traité de paix ?! *
C'est ce qu'elle avait envie de lui hurler mais elle se contenta de fermer les yeux en signe d'abandon. Ils ne parviendraient jamais à éviter inévitable alors autant que ça se passe dans les meilleures conditions. Johan essayait malgré tout de continuer à l'éviter en jouant l'éternelle carte de la peur d'Alexis. Il se permit même un geste que Charlie n'aurait pas osé faire : écarter l'aiguille que tenait Mc Borough. Bien entendu cette situation ne plaisait pas au chef de la Brigade et il le fit clairement sentir.
Sans geste brusque Charlie les rejoignit, elle avait beau être sur les nerfs elle ne pouvait pas ignorer la peur de la jeune métamorphe plus longtemps. Elle l'avait vu s'accrocher à la main de Johan, elle avait besoin de savoir qu'elle n'était pas seule et qu'il fallait qu'elle continue à résister à ses pulsions animales. C'était sans doute le plus gros problème à l'heure actuelle plus que le sang et ses tests à la c#n. Une main posée sur sa nuque elle voulait lui faire savoir qu'elle était toujours là. Elle serait toujours là pour elle. Sans compter qu'elle venait d'accepter cette fichue prise de sang. Les dents serrées elle essayait désespérément de ne pas regarder l'aiguille se rapprocher de son bras. Il avait dit que le gaz mettrait combien de temps à être diffusé si elle l'agressait ? Aucune idée mais se serait sans doute trop court comme délai pour le mettre hors d'état de nuire et les faire sortir.
« Raisonnable n'est pas le mot. Vous viendrez pas vous plaindre le jour où ça partira en couille cette histoire. » dit-elle en marmonnant.
Ok maintenant il avait tout, ils pouvaient se barrer ? Ah non il fallait encore son truc en argent. Son regard était cependant focalisé sur l'échantillon de sang qu'il avait mis à l'abri dans sa poche. Fallait vraiment mettre la main dessus. Elle notait de recruter dans son hypothétique équipe de malfrats un cambrioleur très habile. Lexie aurait pu s'en charger une fois qu'ils seraient sortis de là mais encore fallait-il qu'elle soit en état de le faire. Alois venait de l'agresser, Philipp l'avait complètement traumatisée, en bref elle ne servirait sans doute pas à grand chose dans son état avant plusieurs jours.
Lorsqu'elle sortit de ses pensées Philipp était en train d'ouvrir la porte en leur donnant l'autorisation de partir. Son cerveau était en train de s'exciter, il fallait trouver un truc là maintenant tout de suite. Mais quoi ?! A défaut de trouver tout de suite elle devait gagner du temps.
« Allez-y je vous rejoins. » dit-elle en tendant les clés de sa voiture à Alexis.
« Est-ce que je pourrais vous parler deux secondes Mc Borough ? S'il vous plait ? »
Ça lui en coûtait presque d'être aimable avec lui après ce qu'il venait de faire endurer à tout le monde mais dans sa tête une petite voix lui disait qu'il ne faisait que son travail. Un travail de flic, certes, mais ce pour quoi il était payé. Elle devait absolument se renseigner sur Alois, savoir ce qui adviendrait de la gamine et s'en charger. Si l'humain avait encore des doutes sur certains détails il commencerait par interroger celle qui était à l'origine de tout ce bordel. Alors elle devait faire ce qu'elle avait proposé à Alexis : la réduire au silence coûte que coûte. La jeune fille avait refusé cette nuit-là mais maintenant ils ne pouvaient plus se permettre de laisser cette garce se balader en parlant de tigre et compagnie. Surtout que si les tests révélaient un truc anormal il allait vite faire le rapprochement et là la machine serait lancée.
Elle ne bougeait pas d'un pouce en attendant de voir s'il allait accepter de perdre quelques secondes de son temps très précieux pour elle. Il fallait en tout cas que Lexie sorte de là et elle essayait de rester zen malgré l’Armageddon qui menaçait de faire imploser sa cervelle. Après tout il pouvait bien lui accorder ça c'était lui qui était venu la voir l'autre soir pour poser des questions auxquelles elle n'avait pas de vraies réponses. Dans sa tête elle commençait à développer les questions à lui poser : où était Alois et qu'est-ce que la police allait faire d'elle ? En même temps qu'il lui donnerait ses réponses elle aurait le temps d'essayer de faire un truc même stupide pour ce sang qu'il conservait comme un précieux sésame.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Jeu 1 Mai - 0:10
C'était un réel pari que le loup-garou avait pris en s'interposant. Un pari perdu. Il vit l'expression de l'autre changer, puis entendit distinctement sa voix glaciale. Ce n'était pas un conseil, mais un ordre, que celui de s'écarter. Chose qu'il dit donc, sans rien ajouter. Gardant juste sa main dans celle de la jeune blonde, qui la serrait avec force, sans pourtant qu'il bronche. L'odeur de l'argent lui montait au nez, lui levait le cœur, et il regarda le rectangle s'apposer sur la peau sans rien faire. Sans que celle-ci réagisse. L'avertissement de Mc Borough avait été clair, ainsi que ses autres paroles – sur la soi-disant frayeur qu'il créait chez les jeunes lycans. Johan n'avait pourtant pas peur de lui. Pas peur de cet homme qui avait bien trop de pouvoir entre les mains et qui pouvait réellement devenir son ennemi, s'il ne prenait pas garde. Peut-être était-ce juste son besoin, depuis sa sortie de l'hôpital, de renouer avec lui-même et de se reprendre en main. Ou juste de l'inconscience. Difficile à déterminer. Il le saurait plus tard, lorsque les erreurs allaient se faire.
Mc Borough les invita ensuite à quitter – sans oublier de signer le formulaire, évidemment, histoire que ce soit bien clair qu'ils étaient les responsables de la petite, en cas de problèmes ou que le labo découvre qu'elle n'était pas une lycanthrope. Chose qu'il n'allait pas faire, vu qu'il n'était pas son tuteur, ne la connaissait pas et n'allait pas être celui qui allait la raccompagner, en fin de compte. Charlie demanda cela dit à parler avec le chef de la PES.
Johan posa sa main sur l'épaule de la blonde et l'entraîna hors de la salle, laissant Charlie seule avec l'humain. « Désolé... » Il aurait bien voulu souligner qu'il avait fait ce qu'il pouvait, mais ce n'était pas possible. Pas ici, où toutes les conversations devaient être enregistrées, par autant de micros qu'il y avait de caméras. D'ailleurs, parlant de micro... Johan sortit son téléphone cellulaire, le regardant avec circonspection. Jamais l'autre n'y avait touché, mais peut-être avait-il un moyen d'écouter ce qu'il disait ? Pas qu'il disait quoi que ce soit de compromettant par le biais de ça, mais... il se méfierait quand même. Il ne devait cela dit pas passer plus de temps dans cet endroit. Il sentait que ses sens étaient agressés, énervés par cette confrontation ratée. Pas au point qu'il se transforme, mais à celui qui exigeait qu'il parte, au moins, pour aller se calmer un peu. Pour ne pas simplement aller dire à Mc Borough sa façon de penser – alors que ce serait hautement peu pertinent et que ça lui ressemblait même pas. Le lycanthrope sortit un calepin de son sac à dos – que le garde de sécurité tenait dans sa main et lui avait tendu – et y griffonna son nom, ainsi que son numéro de téléphone, avant d'arracher la feuille et de la confier à la jeune fille. « Si t'as besoin de quelque chose, appelle-moi. Tu peux aussi le filer à Charlie. »
Il allait quand même attendre que celle-ci sorte, avant de quitter pour affronter les éléments sur son vélo. Laisser la métamorphe seule ne lui semblait pas une bonne idée.
Dernière édition par Johan O'More le Lun 9 Juin - 7:05, édité 1 fois
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Sam 3 Mai - 0:41
La piqure fut une formalité, et je ne comprenais pas vraiment son but, alors qu’il me plaquait quelque chose sur mon bras… Dans quel but ? Je n’écoutais aucun des propos qui avaient lieu, me concentrant sur ma réputation, et m’efforçant de ne pas exploser et me transformer. J’avais tenu jusqu’à maintenant, je devais continuer. Sans même que je ne m’en rende compte, la main de Charlie sur ma nuque avait aidé à m’apaiser un peu plus, et à m’ancrer à la réalité tangible de ma nature humaine. La main de Johan dans la mienne et Charlie à mes côtés, j’étais un peu moins affolée. Ma perte de contrôle possible me semblait soudainement moins effrayante, moins irrépressible. Je respirais doucement.
Je ne sortis de mes pensées que quand Charlie me tendit ses clés, me surprenant par ce geste. Y aller ? Toute seule ? Sans elle ? Je grimaçais. J’avais peur… Peur qu’elle fasse une bêtise, et se mette en danger. Je lui pressais la main, espérant qu’elle comprendrait que je voulais pas qu’elle s’attire des problèmes pour moi, et je sortais à la suite du loup qui avait posé sa main sur mon épaule. Je me retournais pour le fixer dans les yeux, dans la salle. Pouvais-je ? Je ne voulais pas essayer, alors que n’importe qui pouvait entendre. Je ne cachais pas ma surprise, alors qu’il s’excusait. De quoi s’excusait-il ? Il m’avait aidée, alors que je pensais qu’il allait me vendre. Spontanément, je le serrais dans mes bras – contact que je rompis aussitôt, déglutissant. Je n’étais pas vraiment à l’aise. « Merci. »
Je le regardais d’un air curieux, alors qu’il sortait de quoi écrire. Voulait-il passer un message à l’insu de tous ? Un message codé ? Mon imagination fertile était prête à s’emballer, quand je vis qu’il ne s’agissait que d’un numéro. C’était beaucoup moins drôle. Je le regardais malgré tout, reconnaissante. « Merci monsieur. Sortant un crayon de mon sac, je déchirais la feuille, après y avoir noté mon propre numéro. C’est le mien, que vous soyez pas surpris, si jamais… » J’avais failli dire qu’il l’aurait, des fois qu’il voudrait m’appeler, mais je voyais pas pourquoi il le ferait. Ni pourquoi moi je le ferai.
J’avais une question à poser, mais j’hésitais… Est-ce que je pouvais ? « Dites monsieur… Charlie, vous la connaissiez ? »
|HJ| Bon bah pour moi, ma participation est close. Sitôt que Charlie sortira, Lexie partira, et voilà ! ;)
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Sam 3 Mai - 15:28
Tandis que j’avais effectué la prise de sang, ressentant la tension ambiante, la fille de mon ancien partenaire de business réagit à mes paroles en faisant encore preuve de son caractère de chiotte. A en croire ce qu’on disait parfois à mon sujet nous avions là un point en commun mais cela s’arrêtait là. Lors de notre précédente discussion elle avait part de sa naïveté presque adolescente mais pleinement agaçante. Elle était bien à l’image de ces individus qui étaient totalement incapables de se soucier d’autre chose que de leurs pairs.
Vous me menacez Mc Allister ? lui demandai-je en affichant un sourire mauvais. Ne me donnez pas l’occasion de vous emmerder davantage en toute légitimité. Vous seriez alors à l’origine de ce départ en couille. lui dis-je en gardant mon sourire. Elle m’emmerdait et me gênait dans mon boulot, mauvais point pour elle. Qu’elle continue ainsi et j’allais lui montrer à quel point je pouvais me rendre détestable.
Pendant ce temps O’More et la gamine étaient sortis de la pièce, je savais qu’ils ne pourraient quitter le bâtiment sans remplir les formulaires aussi conservai-je mon attention sur la louve agaçante. Leur venue aujourd’hui ainsi que les formulaires remplis me permettraient de garder un œil sur eux pour tirer cette affaire au clair. C’est ce moment que choisi la louve pour demander à me parler à présent que nous étions seuls tous les deux. Allons bon, qu’est-ce qu’elle allait bien trouver pour me casser les couilles ?
Allez-y Mc Allister je vous écoute, vous m’avez donné du boulot alors ne soyez pas trop longue. lui dis-je sans méchanceté aucune, juste une pointe de sarcasme dans la voix. Je pouvais bien m’amuser un peu en faisant le casse burne, chacun son tour ma jolie.
J’ignorais ce qu’elle voulait mais j’avais quelques idées en tête. Peut-être allait-elle chercher à savoir quels étaient mes plans concernant cette affaire ? Ou alors elle commençait à se rendre compte qu’elle succombait à mon charme ravageur ? Non, cette dernière hypothèse n’était qu’un délire de mon égo de mâle au souvenir de la vue de son joli petit cul lorsque nous nous étions quittés lors de notre dernière rencontre. Oui j’avais maté son cul après notre discussion mais quel mal à ça si elle ne l’avait pas vu ?
Pourquoi tant d’inquiétude au sujet de cette affaire ? Il ne s’agissait que d’une prise de sang et d’un test, comme lors d’une visite à l’hosto. Auriez-vous quelque chose à cacher ? lui demandai-je en me retenant d’énoncer à haute voix le fond de ma pensée. Les lycans étaient aussi peu fiables que les vampires, il nous était bien difficile de déchiffrer leurs véritables projets. Pour l’heure cela me permettait de confirmer une chose : vampires et lycans n’étaient pas prêts de rejoindre les Gardiens, quand bien même cela aurait pu nous être utile.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Sam 3 Mai - 22:23
Alexis & Philipp & Johan & Charlie
Tout se passait bien, il n'y avait pas à s'inquiéter pour la petite piqure Alexis semblait parvenir à garder son calme. La présence des deux Loups à ses côtés l'avait peut-être rassurée au point qu'elle ne perdrait pas le contrôle. Mais Charlie avait du mal à contenir sa propre rage alors lorsqu'elle voulu faire une simple réflexion au sujet de la manière dont il dirigeait cet entretien elle fut peut-être un peu plus virulente que ce qu'elle aurait vraiment voulu. Et la réaction ne se fit pas attendre. Le menacer ? Non elle ne se permettrait pas de le faire, elle savait trop bien que se serait le meilleur moyen pour s'attirer tout un tas d'ennuis et il lui confirma. C'était qui qui menaçait qui ? Elle se contenta de froncer le nez mais n'en rajouta pas plus. Tant que Lexie serait dans le secteur c'était risqué.
Charlie avait tendu les clés de sa voiture à la jeune femme pour qu'elle ait un endroit où aller en l'attendant. Elle n'avait aucune envie de l'obliger à rester dans le hall froid et inconfortable. Elle les suivi du regard jusqu'à ce que le Loup et la Métamorphe soient sortis. Elle du faire un effort redoutable pour ne pas changer d'avis et suivre Alexis plutôt que de rester avec le chef de la PES. C'était un sacrifice pour qu'elle soit en sécurité sur le long terme.
Les idées fusaient dans sa cervelle quand finalement elle tourna le regard en direction de Philipp. Au fond d'elle, elle savait que tout ce plan était foireux et allait lui attirer plus d'ennuis qu'autre chose. Elle baissa les yeux honteusement en entendant le ton qu'il employait. Il aurait pu être bien plus dur mais si elle voulait jouer la carte de la petite idiote qui avait compris qu'il était le boss et qu'elle n'avait plus qu'à s'incliner c'était un mal nécessaire. Les mains dans le dos elle serrait ses doigts tellement fort qu'elle commençait à sentir des fourmis dans le bout de ses doigts. Elle n'aimait pas l'idée de jouer le rôle de celle qui s'incline en particulier quand elle savait qu'elle aurait pu avoir sa peau au corps à corps mais il n'était pas question que de force dans la vie réelle, elle devait se faire une raison.
« Je voulais pas être menaçante ou quelque chose du genre. J'aime pas voir Alexie souffrir elle en a assez bavé sans lui en rajouter encore un peu. »
C'était le mieux qu'elle puisse faire en matière d'excuses, il devrait s'en accommoder ou lui coller un coup de pied au cul et la foutre dehors. En tout cas elle nota avec un sourire qu'elle avait tout de même réussi à adoucir le ton de sa voix. C'était franchement plus facile maintenant qu'elle savait que la jeune femme était hors de portée de Philipp. Elle fronça légèrement les sourcils en l'entendant lui demander pourquoi la scène les avait autant mis sur la réserve. Une excuse, vite.
« C'est rien je sais. Qu'est-ce qu'on pourrait vraiment vous cacher ? Elle est juste instable et on veut éviter les problèmes autant que possible dans l'intérêt de tous. Les jeunes lycans peuvent avoir une fougue difficile à gérer et je m'en serais voulue qu'elle vous blesse. » dit-elle en se mordillant la lèvre.
Au pire des cas elle pourrait faire passer ses propos pour une plaisanterie du même goût que lorsqu'elle était entrée dans la salle et lui avait dit qu'elle commençait à songer qu'il tombait amoureux vu la fréquence de leurs dernières rencontres. Après il prenait ses paroles comme ça l'arrangeait l'essentiel c'est qu'il ne s'énerve pas... Pour faire quoi au juste ? Elle ne savait toujours pas quoi faire mais son objectif était toujours là : dans la poche de l'humain. Elle devait tourner autour du pot.
« Je voulais juste savoir ce qui allait advenir d'Alois, la petite qui brutalise Alexis. Il y a déjà eu un accident entre elles et personne ne voudrait que ça recommence. Un Loup qui agresse un Humain ça ne ferait que relancer le débat sur le bien fondé du traité de paix. »
Elle avait usé de toute l'innocence dont elle était capable pour qu'il ne comprenne pas qu'en vérité elle en avait strictement rien à faire du traité de paix, elle avait l'intention de mettre un point final à ce problème qui portait le nom d'Alois. Qu'elle brutalise Alexis était déjà un acte condamnable à ses yeux mais la métamorphe lui avait demandé de ne rien faire mais maintenant qu'elle avait mis tout le monde dans l'embarras avec ces conneries elle ne pouvait pas se contenter de ne rien faire pour ne pas froisser Alexis. Elle ne pouvait plus rester sans agir, la prochaine rencontre entre les deux gamines risquaient de virer au règlement de compte. Si Lexie perdait le contrôle et faisait vraiment du mal à Alois elle s'en voudrait et vivrait avec cette culpabilité donc il était temps que Charlie intervienne et prenne cette culpabilité sur son propre compte plutôt que de risquer de perdre son amie.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Mar 13 Mai - 18:30
En un instant la louve changea de ton ce qui au lieu de m’apaiser ne fit qu’accroitre ma suspicion à son égard. Non mais sérieux j’avais vraiment l’air d’être aussi con ?! Elle n’avait pas hésité à s’interposer entre moi et la gamine un peu plus tôt et là elle prenait la tête d’une petite fille se faisant gronder. Je restai muet alors qu’elle se mit à parler à nouveau et cette fois elle me mit de la pommade et se montra même prévenante. Comme si elle et O’More avaient été mes anges gardiens, bin voyons.
Vous voulez un coup de bite ? lui demandai-je en parlant volontairement de cette manière. J’ignorais encore ce qu’elle voulait en demandant cette aparté mais autant rentrer dans son jeu d’absurdité débile. A moins que vous ne préfériez discuter avant et toutes les mondanités préliminaires que réclament les bonnes manières ?
Si elle ne m’offrait pas un magnifique doigt d’honneur en réponse à ma provocation délibérée je serais plus que surpris. Jusqu’à présent on ne pouvait dire que le self-control était sa qualité première. Toujours est-il que lorsqu’elle parla de l’autre gamine, celle que j’avais remise à la police j’arquai un sourcil. Une nouvelle fois elle se présentait comme une protectrice, cette fois de la jeune – prétendue – louve. Voilà donc la raison de son désir de tête à tête.
Vous pensez maintenant à l’intérêt général ? Quel heureux retournement d’opinion, mais j’ai du mal à vous croire. Mais bon, si vous cherchez surtout à protéger votre jeune amie je ne vous emmerderai pas trop à l’avenir. lui dis-je tout d’abord avant de répondre à sa question première.
Cependant je ne peux rien vous dire quant au devenir de cette Alois. L’agression d’un tiers n’est pas tolérable, quelle que soit la nature des deux partis. Et un conseil, n’espérez pas lui rendre une petite visite pour la bousculer ou autre. décidai-je de lui dire pour la prévenir.
Combien avait fait la connerie d’agit de la sorte, bousculer quelqu’un ou le tuer parce qu’il avait emmerdé ou agressé un de ses proches. C’était par exemple chose courante dans le milieu lorsque j’étais dans le business et à l’origine de nombreuses guerres de clans. Sauf que si la louve s’attaquait à une humaine, aussi merdique soit-elle, la guerre qui pourrait en découler ne se réduirait pas à une simple batailles entre familles rivales.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Jeu 15 Mai - 0:16
Alexis & Philipp & Johan & Charlie
Philipp était à ses yeux le vieux singe a qui on n'apprend pas à faire des grimaces. Elle était plus calme maintenant que Alexis était partie grâce au fait de la savoir temporairement à l'abri et que le risque de transformation non contrôlait était écarté. Elle feignait pas totalement son air contrit elle l'avait juste un peu exagéré en espérant lui faire comprendre qu'elle ne voulait pas non plus se battre avec lui. Mais visiblement elle s'y prenait plus que mal.
Les yeux écarquillés elle l'entendit lui demander si elle voulait un coup de bite. Elle n'était pas du genre raffinée à s'offusquer pour ce genre de grossièreté mais c'était tellement inattendu. Elle sentit son visage se vider intégralement de sang avant qu'il ne lui remonte au crâne d'un seul coup. Les joues rosies par ce coup de chaud et par la colère qui menaçait de pointer le bout de son nez elle était d'abord en pleine lutte intérieure pour ne pas lui faire le plaisir de l'avoir tellement déstabilisée qu'elle en perdait le contrôle. Mais il enchaîna en parlant de mondanités préliminaires. Les poings serrés, les ongles enfoncés profondément dans sa chair elle croisa les bras sur sa poitrine en inspirant profondément pour ne pas lui sauter à la gorge tout de suite.
« Vous essayez de vous débraguetter je vous jure que trois secondes seront largement suffisantes pour que je vous l'arrache et la fasse bouffer. On verra bien qui se prendra le coup de bite à ce moment là. »
Aucun sourire, il n'y avait plus que la colère qui brillait dans le fond de ses yeux alors qu'elle s'était doucement rapprochée de lui pour qu'il comprenne qu'elle était vraiment en rogne. Maintenant s'il insistait il se débrouillerait avec les conséquences qu'il en tirerait. Elle reprit ses distances non sans lui jeter un regard plein de haine et de dégout. Il lui tapait sur le système, les flics c'était tous les mêmes et lui dans son genre il était pire avec son arrogance et son air suffisant comme s'il savait tout et que tout le monde devait se plier à ses petites exigences sous prétexte que maintenant il représentait l'autorité. Elle avait du respect pour certains agents de la police mais lui non. S'il y en avait eu par égard à ses compétences que se soit pour se battre ou son expérience dans la contrebande elle préférait ignorer tout ça et se concentrer sur le fait que c'était un homme pourri jusqu'à la moelle qui avait en plus le culot de faire la morale à tort et à travers comme s'il revenait de la guerre et qu'il parlait à des gamins de dix ans.
Et c'était reparti, voilà qu'il lui resservait son flan d'intérêt général. Elle leva les yeux au ciel sans cacher son agacement. Tout ce qui lui venait à l'esprit c'est que c'était un vieux con aigri. Son beau discours ne marcherait plus, le bien commun il en avait rien à foutre du moment qu'il avait sa petite liberté et son autorité c'était tout ce qui lui fallait. Il ne l'emmerderait pas trop ?! Elle croyait rêver.
« Entre nous, l'intérêt général j'en ai rien à secouer. Si Lexie avait perdu le contrôle d'elle-même elle s'en serait voulue particulièrement si d'autres personnes avaient été blessées. Qu'elle vous arrache la tête ça m'aurait bien fait rire croyez-moi mais qu'elle se mette à culpabiliser pour ce qu'elle a fait ça non. Alors oui vous allez me foutre la paix, parce que vous avez rien contre moi ou contre qui que se soit et parce que partout où vous allez la merde vous suit. »
Elle ne criait même pas mais son ton était dur et elle était en train de lui ordonner de lui foutre la paix comme une petite princesse que l'on aurait trop emmerdé. Elle ne voulait plus le voir graviter autour de la jeune métamorphe pour qu'il arrête de l'effrayer.
Il continuait à essayer de la conseiller. Ne pas bousculer Alois ? Elle n'aurait pas à le faire si la police faisait vraiment son travail. Mais tout ce qu'ils feraient c'est l'envoyer en prison au pire ou la relâcher en lui collant des travaux d'intérêt général. Elle soupira simplement en tout réponse avant de lui sourire sans que celui-ci n'atteigne ses yeux.
« Je n'ai aucun conseil à recevoir de la part d'un tueur de gamine. Parce qu'il va rien se passer pour Alois, juste une petite tape sur les doigts et elle sera libre de retourner brutaliser qui ça lui chante. Alors s'il faut la "bousculer" pour avoir la paix d'esprit croyez bien que je le ferai, pour le bien de tous. »
Œil pour œil, dent pour dent. Elle ne laisserait pas cette garce respirer tranquillement. Elle était peut-être malheureuse de son existence mais ce n'était pas une raison pour pourrir celle d'Alexis aussi. Et avant qu'il n'y ait un accident il faudrait régler le problème. Mais elle devrait d'abord attendre que la police la libère, ce qui ne devrait pas prendre tant de temps que ça dans le fond. Et le véritable problème était toujours là, dans sa poche et elle venait de perdre tout moyen de le récupérer. S'il ne la foutait pas dehors avec un grand coup de pied dans le cul elle aurait peut-être de la chance. Elle avait dépassé les bornes et l'idée qu'il puisse vraiment s'intéresser à son cas l'emmerder grandement, après tout elle n'était pas blanche comme neige. Doucement mais sûrement elle suivait les traces de son père et s'il mettait le doigt sur ce point elle était foutue, il ne la lâcherait pas jusqu'à ce qu'elle lui ait tout dit.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Lun 9 Juin - 7:08
Johan empocha le numéro de la jeune fille, se promettant de la rajouter dans son répertoire. On ne savait jamais, après tout, et son intervention faisait de lui quelqu'un d'impliqué auprès de la métamorphe. Même s'il aurait peut-être mieux fait de se taire. Mieux fait de rester dans cette damnée salle avec la glace sans tain et de ne pas intervenir. Il n'avait pas changé : il était toujours incapable de prendre les bonnes décisions. La question sur Charlie – la connaissait-il? - le fit réfléchir quelques secondes. Judicieuse question. Il ne pouvait pas non plus prétendre qu'elle était une totale inconnue, ce serait irréaliste.
« Oui. Plus ou moins. » Moins que plus, surtout, mais c'était un aimable détail. Pas besoin de se perdre dans lesdits détails, d'ailleurs.
Charlie prenait bien son temps avec Mc Borough, puisque nous en parlons. Pourquoi ? Quelque chose lié à l'échantillon ? Celui qu'il espérait grandement que l'humain n'allait pas analyser, ou n'allait pas identifier quoi que ce soit de différent ? Tant de métamorphes étaient recensés comme lycanthropes et avaient donc probablement suivi cette même batterie de tests, ce serait ridicule que seule la blonde soit différente... mais l'angoisse était tout de même là. Le libraire patienta encore quelques minutes, avant de se décider à quitter. Il fut arrêté par un vigile, qui lui expliqua la nécessité de signer la feuille de sortie. Il s'était présenté ici comme responsable de la jeune fille, comme Charlie, et donc... Blabla. Paperasse administrative. Preuve comme quoi il avait bien été ici, avait bien intervenu, était donc bien dans la merde jusqu'au cou. Classique. Moue un peu contrariée, se rajoutant à sa frustration précédente contre Mc Borough. Une frustration qu'il avait besoin d'expier avant que celle-ci s'accumule aux autres qui parsemaient sa vie point assez tranquille à son goût.
Il signa la feuille de sortie, puisqu'il n'avait pas le choix (quelque chose d'assez récurrent dans sa vie, vous noterez une constance), avant de saluer Alexis une dernière fois et de quitter le commissariat. Finalement, le vélo de retour dans la neige et la glace allait lui faire le plus grand bien... Il avait besoin de mordre, de se fâcher, et il ne pouvait même pas le faire. Autant faire du sport.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Sam 28 Juin - 3:44
La réplique de la louve ne se fit pas attendre et me fit rire même. Elle était butée, un brin imbécile mais parlait sans détour sur le même ton que celui que je venais d’employer. Pour autant j’avais cru décelé un flottement d’une fraction de seconde, la jeune femme avait-elle été choquée ou surprise ? Signe que malgré les apparences elle semblait se cacher derrière sa carapace.
Allons allons, il ne sert à rien de montrer les dents, votre père lui ne sous-estimait pas ses interlocuteurs. lui dis-je en affichant un sourire mauvais. Elle ne m’effrayait pas, même si elle était en mesure de me tuer en quelques instants. Mes nombreux combats m’avaient libéré depuis longtemps de la peur de mourir.
Je la laissais ensuite s’exprimer ou plutôt soulager ses nerfs même si elle ne gueulait pas, pour le moment. La voici donc qui se présentait comme la protectrice de la gamine, elle se prenait pour mère Theresa ? Effectivement elle s’en battait les steaks de l’intérêt général, car si sa jeune amie avait perdu le contrôle, cela aurait eu bien d’autres conséquences que ma mort.
Manque de bol pour vous, une telle perte de contrôle de sa part aurait eu de bien fâcheuses conséquences. Par exemple de graves sanctions à l’encontre de votre meute, voire l’exécution de la môme voire pire en fonction de ce qu’elle aurait fait. lui dis-je avant de me taire un instant, le temps pour elle d’ouvrir à nouveau sa bouche et de me sortir une nouvelle connerie.
Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas. Elle va se retrouver en maison de correction, allez visiter ces structures et vous verrez que ce n’est pas une petite tape sur les doigts. Quoi qu’il en soit vous venez de proférer des menaces à l’encontre d’une humaine, aussi méprisable soit-elle, et ce face à une caméra de surveillance. Qu’il arrive quoi que ce soit à cette gamine et vous serez appréhendée. lui dis-je avant de poursuivre.
Maintenant vous feriez mieux de vous casser avant que je ne devienne vraiment inconvenant. Au plaisir de ne pas vous revoir avant un bon moment, essayer de ne pas faire de connerie, ça rendrait service à tout le monde. dis-je enfin pour conclure ce tête à tête. Qu’elle se casse ! je retrouverais une certaine tranquillité nécessaire après cet échange. D’ailleurs en en parlant je m’allumai une clope et ne manquai pas de cracher la fumée en sa direction.
Hrp : désolé du délai, à toi de finir
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé] Mar 1 Juil - 15:50
Alexis & Philipp & Johan & Charlie
Charlie lui aurait bien volontiers craché au visage mais ça c’était une mauvaise idée qui allait lui apporter plus d’ennuis qu’autre chose. Elle devait rester calme ne pas le laisser la déstabiliser. Dans le fond c’était de sa faute, elle avait voulu tenter un coup de poker pour récupérer la fiole et tout ça commençait à grave partir en couille. Elle ne devait pas empirer la situation mais lorsqu’il la compara à son père elle éclata de rire. C’était la meilleure de l’année sans doute. Non seulement elle n’avait aucune envie d’entendre parler de lui mais en plus il faisait erreur sur toute la ligne. Son père avait beaucoup de qualités à ses yeux mais pas celle-là parce qu’il avait passé sa vie à la traiter comme un simple objet potentiel et lorsqu’elle avait été transformée il avait encore merdé sur le sujet.
« C’est ça… » finit-elle par lui lâcher en retrouvant son sérieux.
Les dents serrées elle essayait vainement de garder son calme. Mais comme si ça l’amusait il lui fit une petite liste de ce qui aurait pu arriver si Alexis n’était pas restée zen. Elle-même pouvait ajouter autre chose mais mieux valait éviter d’y penser. Elle se contenta de lui rendre le regard mauvais qu’il avait adressé précédemment. Surtout qu’elle abordait un des sujets qui l’avait fait rester après qu’il ait congédié tout le monde.
Selon lui la maison de correction n’était pas une partie de plaisir, elle se permit de pincer les lèvres et de hausser un sourcil pour retenir une remarque sur le sujet. Par contre la suite la fit sourire comme une teubée alors qu’elle observait la dites caméra. Rien à foutre, une menace restait une menace, il ne pourrait pas l’arrêter simplement parce qu’elle avait menacé la vie d’Alois. Qu’elle soit humaine, vampire ou alien ne changeait absolument rien à la donne.
« J’ignorais que la présomption d’innocence s’envolait en fumée quand on avait le malheur de ne plus être humain. En tout cas faudra prouver que je suis derrière tout ça parce que vu le phénomène il y aura rien d’étonnant à ce qu’elle finisse par avoir un pépin. » dit-elle avant qu’il ne la foute à la porte en lui crachant sa fumée au visage.
* Mets-moi un flingue sur la tempe et décore les murs avec ma cervelle ça sera plus simple que d’essayer de m’empêcher de faire ce qui va inévitablement arriver. *
C’est ce qu’elle pensait sincèrement et ça devait se voir dans son regard lorsqu’elle quitta la pièce. Finalement elle n’avait rien obtenu de ce vieux rabat-joie si ce n’est qu’elle était frustrée de ne pas avoir trouvé le moyen de mettre Alexis à l’abri de leurs contrôles à la con. Elle signa les documents qu’on lui donnait disant qu’elle prenait la pleine responsabilité de la jeune fille en tant que Louve. De toute façon bientôt qu’il trouve qu’elle n’était pas une vraie Louve serait le cadet de ses soucis dans peu de temps. Elle retrouva Alexis devant le véhicule et ensemble elles devaient mettre la main sur Roxane, il fallait trouver une solution à ce bordel puis-ce qu’elle avait lamentablement échoué.
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Sujet: Re: La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé]
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La paix est-elle une chimère ? (2/2) [Livre II - Terminé]