Flesh of My Flesh, Eat My Mind [Livre II

La musique est entraînante, mais ce soir je n'ai pas trop le cœur à danser. Je suis venu me poser. Maryana pose problème ; elle ne pense qu'à sa vengeance. Elle est dans l'instant présent, dans la réaction spontanée. Elle n'est pas capable de se projeter dans l'avenir, de faire en sorte que tout fonctionne tout à fait. Je suis dans le complot, dans l'attente et la préparation. Mc Borough veut me baiser, sans se douter que c'est moi qui la lui mettrait à l'envers. Aucun problème avec ça. Mais les choses ne bougent pas assez vite. Les semaines passent sans que je fasse le moindre progrès notable. Rien ne s'améliore vraiment ; on continue de vivre sous couverture, ma frustration allant croissante avec le temps. Le Chaos me démange. J'ai envie de provoquer l'apocalypse, le Ragnarok des Légendes, le Jugement Dernier de la Bible. Le jour où les démons fouleront la Terre, et emporteront les âmes des mortels dans les limbes. De fait, j'étais venue ici pour essayer de décompresser un peu, mais cela ne fonctionnait pas aussi bien qu'en théorie pouvoir reprendre du poil de la bête en répandant le Chaos, en faisant en sorte de pouvoir tous les détruire, tous les corrompre. La corruption était ce que j'affectionnais le plus. Depuis que je me trouvais dans ce bar, je n'avais été approché que par un étudiant boutonneux, qui me proposait un verre. Je voyais bien qu'il me désirait, et je sentais au fond de son cœur tous les désirs pervers caractéristiques de cet âge ingrat de l'existence. Mais il fallait reconnaître que si le pousser dans ses retranchements était intéressant, cela n'était pas pour autant le but maximisateur de ressources que je pouvais me fixer. Après tout, il n'était encore qu'innocence, ce petit con. Le baiser et le pousser à adorer le Chaos seraient trop aisé, peu valorisé aux yeux de mes sombres maîtres. J'en étais donc venue à boire. Boire à défaut d'autre choses, juste pour la curiosité de me rendre compte de l'effectivité de mes pouvoirs une fois que ceux ci échappaient à toute forme de contrôle, du fait de la déshinibition liée à l'alcool.

Un verre de whisky devant les yeux, je le sirotais doucement. A la télévision du bar, un match de l'équipe nationale d'Ecosse contre celle de France, dans le cadre du match d'ouverture du tournoi des six Nations. Il m'en fallait peu, mais finalement j'accrochais au programme, en réfléchissant à toutes les choses que des semis démons pourraient mettre en place pour corser ces matchs. Très vite, je réfléchissais à tout ce qui pouvait arriver dans un match entre créatures de pouvoir. Mutilations. Blessures. Arrangements. Tout ce qui était réprouvé dans les mœurs humaines, réuni dans un stade pour la plus grande joie de ses supporters. Je me laissais aller à ce spectacle imaginé et décadent pendant un moment, n'oubliant pas que quoi que je fasse il resterait toujours plus d'abîmes à contempler, à expérimenter. Je souris à cette pensée, et me mis finalement à soupirer. Putain de merde, quand même ! J'avais besoin d'un homme. Je finissais mon verre et en réclamais un autre. Non loin, se trouvait une autre jeune femme. Elle me disait vaguement quelque chose, sans que ce fut pourtant quelque chose que j'aurais pu identifier. L'avais je déjà vue?

| On est ici toutes les deux avec un verre, on s'emmerde et y'a aucun mec qui en veut la peine. Vous aussi, vous attendiez après l'occasion? |

Je me morfonds de plus en plus. Je regarde désespérément le calendrier, fixant la date de mercredi d'un regard réveur. J'ai reçu un message d'Irving, chose à laquelle je m'attendais peu. Son joli coeur est-il en peine pour qu'il revienne vers moi, en me parlant de mes courbes, de mes yeux, de... Je ne vais pas me plaindre, moi aussi je suis en manque. Duncan est assez pris, on se voit peu. Il n'y a plus tant d'amants que cela sur ma liste depuis la fin des années sanglantes. C'est triste. J'ai envie, j'ai besoin de laisser une fois encore mon corps à mon esprit animal, laisser la violence du sexe s'exprimer et prendre le dessus, ne penser plus à rien, sentir le corps chaud de l'autre, baiser encore et encore, comme autrefois avec Hayden, sur le sol de Wolfheaven, après une partie de chasse qui se finissait en partie de jambes... Que voulez-vous, le bon vieux temps est révolu. Il n'empêche que ma rencontre avec lui m'avait quelque peu troublée, comme si le passé avait été ravivé d'un seul coup. Je le désirais encore, c'était indéniable.

Pour passer le temps, qu'existe t-il de mieux que l'aclool ? J'essaye de faire attention, bien sûr, j'ai déjà fini ivre au moins deux fois, et je n'aimerais pas recommencer tous les jours. N'empêche qu'un ou deux petits verres ne font jamais de mal. Je n'avais pas très envie de danser, pour une fois. Je pensais peut être trouver un homme qui en vaille la peine, mais apparament c'était peine perdue. Un jeune boutonneux s'était approché de moi, sûrement attiré par mon décolté plongeant et mon pantalon très moulant. Même si je ne suis pas la plus difficile, j'avais préférer lui faire comprendre qu'il ne m'intéréssait pas. Je le regardais d'un oeil distrait se diriger vers une autre femme non loin de moi. Elle aussi n'avait pas l'air très emballée. Je commandais une vodka et commençais à la siroter lentement quand la jeune femme dont je parlais il n'y a même pas deux secondes vint me parler. Son visage et l'odeur qu'elle dégageait me disaient vaguement quelque chose. Quand elle ouvrit la bouche, je fus à peu près convaincue de l'avoir déjà rencontrée. Mais où et quand, je n'en avais aucun souvenir précis, et son nom, il était encore plus improbable que je le connaisse.

]| Oui... et vous avez bien raison, aucun mec n'en vaut la peine. Vous vous appelez ? |

Je bus une autre petite gorgée de vodka. Vraiement, rien de mieux qu'un bon verre.

Le whisky agissait très vite sur moi. Le fait d'en avoir vidé un premier verre d'un trait avait eu pour effet de me réchauffer, et je sentais mes yeux fatigués me piquer un peu. Rien de bien terrible, mais pas anodin non plus. Ce n'était pas tant que je ne tenais pas l'alcool ; je pouvais en boire de grandes quantités, mais cela n'avait rien de facile ni d'aisé pour mieux de rester en pleine possession de mes moyens quand je buvais. En somme, j'étais bourrée facilement et parfois rapidement, mais sans pour autant être malade. Cela dit,c'était assez chiant, parce que j'avais parfois du mal à me rappeler ce que je j'avais bien pu faire au cours de ces soirées, c'était quelque chose de vraiment destabilisant qui m'interpellait assez pour dire que je préférais provoquer le Chaos en étant parfaitement consciente de ce que je faisais. Certes, je le provoquais aussi lorsque j'étais complétement ivre morte, en m'accouplant férocement et de manière complétement délurée voire malsaine avec un petite jeune qui ne pensait à l'origine que s'envoyer en l'air avec une gonzesse avenante. Savaient ils qu'ils servaient la corruption de ce monde, que la luxure était un moyen d'obtenir plus de pouvoir, plus de puissance ? Ils n'étaient que des jouets, et leur plaisir les conduisait inexorablement à leur perte, sans même qu'ils n'en aient véritablement conscience ! C'était peut être cela finalement, le plus drôle dans toute cette affaire. Mais le fait est que je n'avais pas encore assez bu, et que l'espèce d'adolescent attardé qui était venu à ma rencontre ne satisfaisait pas vraiment à mes minima en termes de goûts et de saveur ; celui là serait brisé plutôt qu'utilisé. Je ne tenais pas à le dépuceler, quand bien même une première fois pleine de luxure et de perversité pouvait faire bien plus pour la corruption que n'importe quoi d'autre.

En attendant, mes lèvres pleines, dessinées au rouge à lèvres couleur de sang, s'arquèrent en un sourire amusé alors que la fille buvait un verre de vodka, après avoir elle même éconduit le même ado boutonneux que moi. Probablement que ce petit con était même allé la voir en premier ! Bon ok, elle était pas mal. Pas forcément beaucoup de forme, mais elle savait les mettre en valeur quand même... Devinez qui cela me rappelait... Une poitrine menue mais qui se faisait remarquer au premier coup d'oeil via un décolleté aguicheur, un pantalon moulant qui donnait envie de palper ce corps... Elle aussi, elle savait comment attirer le regard des hommes. Encore en manquait il ici pour laisser parler toute cette sensualité.

| Pandore Lasalle... et vous même? |

Mon regard se promena dans la salle bondée, et bruyante de par les conversations.

| Les seuls mâles dignes d'intérêt sont semble t(il déjà accompagnés. Quelle misère ! Eux disent au sortir de soirées ineptes qu'ils ont toujours leur main droite. Vont ils nous forcer à ce genre d'extrêmité malheureuse, ces ploucs? | lui dis je, plaisantant d'un air équivoque en toute ouverture d'esprit.

La boisson aidant, je me détendit légèrement. J'avalais le fond de mon verre avant d'en redemander un nouveau. Je supporte relativement bien l'alcool, le seul problème est qu'une fois que je passe une certaine dose, je ne peux vraiment plus m'arréter. Je dois certainement tenir cela de ma mère. Elle... Je ne crois pas que ce soit le moment de penser à tout cela. Il n'y avait rien à dire sur elle, plus rien. Tout était fini et cela ne servait à rien de se reprogeter dans mon passé. Les jeunes boutonneux n'étaient pas ma tasse de thé. Je n'avais vraiment pas envide de déchainer mes pulsions animales sur un tel corps inexpérimenté, quelque puisse être l'envie. Moi aussi j'avais eu son âge, fait mes premiers pas dans ce domaine. Et je n'avais aucune envie de m'intérésser à ce genre de types à 25 ans. Je ne suis pas vielle, mais j'ai muri, et je suis sûrement plus mûre que je ne le serais si j'étais une simple humaine n'ayant jamais entendu parler des années sanglantes. Tandis qu'on me donnait un nouveau verre, la jeune femme avec qui je discutais me répondit. Pandore Lasalle. Non, ce nom ne me disais rien du tout. Si je l'avais déjà vu, cela avait du être bref, très bref. Pourtant, il était indéniable qu'elle me rappelait quelqu'un. Mais qui ? Bonne question. Enfin, cela ne me sert à rien de me retourner le cerveau avec cela, je n'arriverais à rien. Profitons de cette rencontre, pour une fois que je peux me détendre, assise à un bar, un verre à la main... N'empêche que j'étais venue ici pour essayer de dégoter un mec qui en vaut la peine... et qui ne semble pas décidé à se présenter. Rien ne valait les heures passées avec les loups, deux corps nus, brulants et brutaux sur le sol, simplement écouter le loup qui dort en soi et rien d'autre. Mais que voulez- vous, on ne peut pas toujours tout avoir...
Je souris à mon interlocutrice. Elle avait l'air sympathique, au premier abord.

|Ashleigh Seymour, enchantée |

| Apparament... Que voulez-vous, on dirait que ça ne changera jamais |

La musique retentit doucement à mes oreilles ; c’est un vrai plaisir que de l’entendre. Dommage que l’ambiance ne soit pas vraiment au rendez vous, cela me pèse vraiment mais je n’ai pas beaucoup le choix ; je dois faire avec ce que j’ai sous peine de devoir rentrer chez moi en ayant rien accompli ce soir, et donc, après avoir perdu mon temps. Autant dire que je préférais ne pas en arriver là, et je me demandais si la fille que j’avais l’impression de connaître allait pouvoir m’aider à rompre avec l’ennui qui faisait que j’étais maintenant presque à n’importe quoi pour connaître à nouveau le frisson de provoquer le Chaos. La fille me sourit, et se présenta. Ashleigh Seymour. Jamais rencontrée. Pourtant, j’avais vraiment l’impression de l’avoir déjà vue quelque part. J’hochais la tête et je levais mon verre quand elle me dit qu’elle était enchantée. Je l’étais également, et j’espérais que sa compagnie allait me permettre d’affronter le sentiment de solitude tenace que j’affrontais depuis bien trop longtemps à mon goût. Sa dernière phrase me fit un peu tiquer, pour la simple et bonne raison que je ne saurais me résoudre à ce genre de fatalité ; ce n’était tout simplement pas dans ma nature. Je lui donnais une petite tape sur l’avant bras avec une expression désapprobatrice sur le visage.

| Il ne faut pas dire ça… On trouvera quand même le moyen de s’amuser, qu’est ce que vous en dites ? |

je me rendais très vite compte du double sens que recelait ma phrase, ce qui me plaisait forcément pas des masses puisque si je n’étais pas forcément opposée à de nouvelles expériences je n’avais absolument aucun moyen de savoir si cela plairait également à la jeune femme. Et puis, je préférais les hommes a priori… Je me rattrapais un peu précipitemment.

| Eh bien, si vous m’en disiez plus sur votre type, peut être pourrais je vous aider à trouver quelqu’un ce soir, et ensuite vous me rendriez la pareille ? On a plus de chances à deux, pour draguer… Les hommes n’y résistent pas ! |

Où avais-je bien pu la rencontrer ? Je me le demande. Ce n'était ni une louve, ni une métamorphe, et encore moins une vampire. Elle était donc humaine ou... Non. En tout casje ne l'espère pas. Pas une semi-démone. Ca vaudrait mieux pour elle, parce que si je me rends compte que c'est ce qu'elle est et réciproquement, cela ne risque pas de coller. Enfin bon, oublions cela pour l'instant. Pour une fois, j'étais bien décidée à profiter un petit peu. Je me morfondais déjà assez ces derniers temps, il fallait que je sorte de là. Et penser à l'anniversaire des louvetaux qui approchait à grands pas n'arrangeait rien. Je n'avais strictement aucune idée de cadeau pour le moment.
Elle me dit qu'on trouvera bien un moyen de s'amuser ce soir. Elle avait raison, il existait pleins de moyens de s'amuser, et j'en avais bien besoins? Je pense que nous étions un peu dans le même était toutes les deux : l'impression que ces derniers jours n'ont servi à rien, la monotonie nous entoure et je n'en peux plus. Je bus une autre gorgée. L'alcool. Quelle invention remarquable quand on y pense. Rien de mieux, vraiment. Je regardais Pandore Lasalle. Elle était belle, et devait sûrement plaire aux hommes. Quand à moi, je n'ai jamais été vraiment porté sur les femmes. Pas que le fait de coucher avec un être du même sexe que moi me dégoute, mais cela ne m'a jamais attiré. Peut être un jour, pour tester, mais rien ne vaut un bon mec. Quel était mon style ? Pas ado boutonneux en tout cas. A vrai dire j'étais assez ouverte. Du moment que l'homme en question n'était pas un gamin, qu'il était mur et viril. Un faible pour les grands bruns un peu froid mais en général j'y vais au feeling. Irving, par exemple, était particulièrement séduisant. Il me trouve sexy aussi, ca va sans dire, et semble avoir envie de.. se rapprocher de moi.

| Vous avez raison, arrêtons de nous morfondre, cela ne mènera à rien. Eh bien... J'aime bien les types assez virils, un petit peu froid. Les bruns sont pas mal, je trouve. En fait, du moment qu'il n'a pas trop d'acné et ne ressemble pas à un gamin... Ca passe. |

Je regardais autour de nous. La plus part des hommes semblaient accompagnés, mais cela ne voulait rien dire. Et puis la musique était attirante. Danser un petit peu ne me déplairait pas.

| Et vous ? |

Pandore essayait de mettre un peu d'ambiance pour cette soirée, je le voyais bien et y essayait d'y mettre du mien également. Ce n'était décidément pas le moment de me renfermer sur moi même. Bientôt je serai à Wolfheaven, bientôt mes plans se mettront à éxécution, bientôt les choses bougeront enfin mais pour l'instant je ne peux strictement rien faire. Les journées au boulot défilaient lentement, sans être identiques, mais elles n'ont rien de très alléchant. Alors puisque je ne peux rien faire dans l'immédiat, autant me changer les idées.
Les mecs représentaient beaucoup et peu à la fois à mes yeux. Ils étaient des passe-temps, moyens essentiels, presque vitaux sur lesquels je déchainais mes pulsions animales et charnelles. Je ne crois pas m'être jamais vraiment attachée à l'un de mes amants. J'ai de la sympathie pour Duncan, mais si un autre se présentait je n'aurais aucune peine à m'en passer. Il y a peut être Hayden. A l'époque, je ne me posais pas trop de questions, j'agissais. Désormais mon noeud de sentiment à son égard est assez complexe et indéchifrable, en particulier pour moi.
Apparamment, Pandore avait à peu près le même type d'homme que moi. Evidemment je n'étais pas fixée, si un type n'est pas forcément brun et viril il peu tout autant me plaire... Mais pour moi c'était le portrait robot de mon homme idéal. Elle me proposa également de nous tutoyer. Plutot une bonne idée. Si nous devions passer cette soirée ensemble, il serait stupide de continuer à employer ce "vous". Je hochais donc la tête
Je bus le fond de mon verre, me levai et lui répondis :

| C'est parti. je te suis |

Au fond de moi, il restai tout de même un bout de méfiance. Et tant que le voile ne sera pas levé sur pourquoi j'ai cette impression de déjà vu, ce sentiment ne partira sûrement pas, malgré mon désir de m'amuser quelque peu sans trop me triturer la pensée ce soir.

Je me rendais bien compte que la jeune femme essayait de me suivre bien que je ne pouvais juger pour l'instant de la réalité formelle de son implication. Il me semblait que je ne pouvais pas aller très loin ; l'ambiance de cet endroit ne s'y prêtait pas plus que ça. On n'était pas à proprement parler dans une boîte de nuit, et encore moins dans un lieu de rencontres ouvert dédié à la séduction. Cet endroit c'était plutôt un endroit dédié à la boisson et à la conversation ; les lieux restaient globalement plutôt calmes c'était un fait que personne ne saurait nier. Je ne savais pas vraiment dans quel état d'esprit se trouvait ma « partenaire ». Compagne d'amusement et de séduction ou simple accompagnatrice ? Cela dépendait avant tout de sa volonté propre, et de son caractère. Je voyais Ashleigh accepter que l'on se tutoie. C'était déjà une bonne chose, je me voyais mal continuer à vouvoyer quelqu'un toute la soirée alors qu'on s'adonnait à un petit plaisir qui n'avait finalement pas grand chose d'anodin...La belle finit par se lever après avoir bu son verre et me dire que c'était parti qu'elle me suivait. Ok mais... Pour faire quoi très concrètement ? Je ne savais pas comment elle voulait attaquer le problème, et elle faisait rien qui me mette sur la voie. Elle ne m'aidait pas beaucoup sur ce coup là. Je me levais à mon tour, la suivant et lui emboîtant le pas.

| Bon ben... On y va. |

Je m'avançais vers le centre du bar. Dans un coin, trois jeunes hommes étaient là. Des étudiants. J'attirais le regard de l'un d'eux. Mais dans le fond, deux plus âgés. Pas forcément des bombes sexuelles, mais je lui laissais le choix

| Ou les jeunes à déniaiser, ou les vieux à s'éclater. Tu choisis lesquels et l'axe d'attaque. |

[H-J] : On les fait se reconnaitre ou on garde ca pour un prochain RP ?

Je sentais ma louve se réveiller doucement à l'idée d'une petite partie de séduction. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais plus adonnée à ces petits jeux. J'avais Duncan dans la poche, et avec la meute il était beaucoup plus aisé de mettre un homme dans son lit. Faute de loups, contentons nous d'humains. Mes pulsions sexuelles n'étaient jamais bien loin, mais ce soir elles n'avaient pas l'air de vouloir répondre. Du moins au début. En cet instant je ne pensais à rien de spécial. J'avais éloigné mes soupçons sur Pandore pour le moment. Questionnement et séduction ne font pas bon ménage. Elle me désigna trois étudiants pas mal, puis deux d'un âge un peu plus avancé; Bof bof. Le choix fut assez vite fait. Les petits jeunes un peu coincés c'était toujours assez intéréssant. Je regardais donc les trois gars appuyés au comptoir, un verre à la main avant de me tourner vers la jeune femme :

| Eh bien, prenons ces trois là. On les débloque un petit peu. Surtout celui avec les lunettes. |

En effet l'un des trois gars portait des lunettes, ressemblait à la parfaite caricature du petit étudiant intellectuel; Enfin il aimait aussi boire, apparament. Je m'aprochais donc d'eux et m'accoudai au bar, prenant une pause avantageuse. Ma louve remua quelque peu. Les mâles qu'elle avait en face d'elle n'étaient pas les plus virils, mais nous avons connu pire. Je ne compte même plus depuis combien de temps je n'ai pas mis quelqu'un dans mon lit. Je risquerai de m'étrangler. Alors je ne fais pas trop la difficile.

| ]Salut les gars | Commencais-je, un petit sourire en coin.

Je n'avais aucune idée de la manière dont Pandore comptait les aborder, alors j'improvisais. Sincèrement je ne me prends pas la tête, je ne suis pas là pour ça. Non, je suis là pour m'amuser quelque peu.

[Hj : comme tu préfères, tu peux me reconnaître si tu veux]

Je voyais le regard de ma partenaire de ce soir se poser sur les deux groupes que j'avais ciblé. Visiblement, elle n'était pas super emballée ni par l'un ni par l'autre de ces deux grupes de mâles. J'espérais que son choix se porterait sur les petits jeunes. Eux, les déniaiser serait un vrai plaisir, les initier à des pratiques malsaines ne pouvant que faire un peu plus gonfler ma puissance. Je savais assez bien manier les hommes, c'était un fait. Une fois qu'on comprenait que ce qu'ils désiraient était de l'attention, on pouvait en faire ce qu'on voulait. Et quoiqu'on dise, la majorité d'entre eux préférait se sentir désiré plutôt que de simplement sauter une gonzesse inconnue qui se serait satisfaite de se faire passer dessus par n'importe qui. Un minimum d'attention, c'est la clef, indéniablement. Le regard d'Ashleigh s'attarda plus longuement sur les trois jeunes gens. Je souris. Bon choix, qu'elle me confirma tout de suite après. Et mon sourire s'accentua quand elle parla plus spécifiquement de celui à lunettes.

| Je vois. Il est pas mal dans son genre, mais je préfère l'autre genre surfeur. Il me paraît bien sûr de lui, j'ai envie de voir s'il sait s'y prendre vraiment avec les femmes. |

Je suivais Ashleigh quand elle s'approcha des mecs, les saluant en se posant à côté d'eux. Je m'éloignais d'elle pour aller à l'opposé du groupe des trois garçons, ainsi ils seraient encadrés par une présence féminine. Ils nous saluèrent, un peu timidement.

| Vous nous offrez un verre, gentlemen ? Mon amie et moi avons soif! |

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je prends mon verre et le boit. On commence à discuter, et je fais bien vite du rentre dedans au grand blond, qui se laisse totalement faire. Je commence à laisser sous entendre que je pourrais très bien m'esquiver avec le grand, tandis que je jette un clin d'oeil à Ashleigh à côté du type à lunettes et de l'autre. Riant à une blague salace, je retourne m'asseoir près de ma partenaire. Et vient lui souffler à l'oreille.

| Ca marche plutôt bien ! Le type à lunettes a l'air de beaucoup t'aimer... Tu comptes y aller franco? |

Pandore avait l'air d'approuver mon choix. Tant mieux. Elle aborda le groupe en les appelant "gentlemen", ce qui me fit sourire. Elle visait un grand blond, en face du petit à lunettes qui m'a lair un peu coincé et pas très sur de lui. Ca me fait rire, les types comme ca. J'ai envie de les défoncer, de les pousser à bout. Je sirotais doucement ma boisson tout en participant à la conversation. J'essayai de bousculer un peu le jeune homme, pour voir sa réaction. Les blagues un peu salace commencèrent a fuser. Décidément, la soirée se profilait de manière intéréssante. Le mien, un peu géné au départ, se lâche assez rapidement et plus sympatique que je ne l'aurais pensé au début. Oui, lui sauter dessus ne me déplairait pas. Un peu de sexe violent et cru ne fait jamais de mal... Evidamment, c'était un débutant. Mais il ne se débrouille pas trop pal, au final. Pandore vint s'assoir à coté de moi et me murmura quelques mots à l'oreille. J'essquissai un sourire :

| Oh... Je vais le tester encore un peu puis... Je ne me gènerai pas. |

Ma louve gigotai dangeureusement. L'appel du sexe. L'envie de baiser. Lacher des pulsions trop longtemps retenues. Heuresement que Pandore ne pouvait rien sentir de ma nature...

[HJ ; soit on arrête là, soit on continue et on risque de sentir mutuellement notre nature, moi en accumulant énormément de puissance et toi en éveillant pour de bon ta louve ; à toi de voir !]

[HJ : ne t'en fais pas va ; je joue une fille pour ce genre de choses ça me perturbe énormément je n'ai aucune idée de ce que je raconte xD]

Je m'étais rhabillée vitesse grand V. J'étais sale, en sueur, couverte de mes propres fluides et de celui du jeune étudiant... Et encore toute frémissante de l'orgasme que j'avais eu, de tout ce pouvoir que j'avais accumulé en l'aliénant sauvagement, en le meurtrissant, en le pervertissant... Je l'avais avili en m'infligeant le même sort, mais cela m'importait peu. Tout aurait pu si bien se passer, pour Ashleigh comme pour moi, si je n'avais pas senti ce pouvoir si propre, si particulier à une espèce que je connaissais bien pour l'avoir longtemps côtoyée. En sus, il semblerait que chez les semis démons le sens aigue de notre environnement était assez fortement corrélé au fait de pouvoir agrandir ma propre compréhension de ma nature, et ma propre réserve. En somme, plus je devenais puissante et aguerrie et plus je pouvais ressentir le pouvoir d'autres créatures surnaturelles. Comme ici, quand j'avais senti cette chose incongrue, bestiale, que j'avais finalement identifié comme une louve. Ashleigh s'était nourrie de son rapport autant que je l'avais fait moi même, ce qui n'était pas étonnant quand on connaissait sa nature. Beaucoup de créatures surnaturelles ressentaient le besoin sexuel plus fortement que les autres. Ca et se nourrir, ce qui revenait d'ailleurs pour certains rigoureusement au même. Pas elle. Elle, je le sentais, cela l'aidait à se contrôler. Succomber à une tentation, en profiter, en redemander, pour ensuite se permettre d'obtenir bien plus de contrôle d'elle même. Rusée, mais pas suffisamment. Je ne savais pas quoi faire ; cette bête était toujours dans mon véhicule. Je l'entendais, maintenant qu'elle avait pris conscience de ma propre nature. Elle foutait dehors les mecs.

Mecs qui s'enfuirent en bons pleutres masculins qu'ils étaient. Aucun problème pour moi. J'assume, je persiste et signe. Je suis là, et quand je la voix revenir en face de moi me jauger je ne me défiles pas. Pourtant, mon pouvoir ne me permet pas de me tirer d'une confrontation pareille. Mais ça, elle n'en sait rien, sauf si elle a su isoler mon pouvoir parmi celui de mes congénères oeuvrant de concert pendant les Années Sanglantes, ce dont je doute fortement. Il me semble bien plus probable qu'elle ai juste senti l'incroyable puissance qui était la mienne, et que cela m'avait identifié à ses yeux comme une ennemie. Soit. J'assumais. Je n'étais l'amie de personne, et encore moins des bêtes à crocs. J'appelais à moi mon pouvoir. Les morts potentiellement relevables étaient trop loin... Bien trop loin. C'est alors que j'eus une idée. J'avais réussi en m'en prenant à la Reine. Pourquoi pas ici. J'appelais à moi ma force, mon emprise sur le Chaos. Le vent glacial se mit à souffler plus fort, faisant voleter mes cheveux. Cela me prit quelques longues secondes, mais j'y arrivais finalement. Mes yeux rebasculèrent en face, droit sur Ashleigh. Il était en route. Du sang me coula du nez.

| Dommage, je m'amusais bien avec toi. En vertu de ta participation à l'augmentation de ma puissance, je veux bien te laisser partir. Sinon, tu auras affaire à lui. |

Un vampire apparut à toute vitesse à côté de moi. C'était une facette de mon pouvoir que je domptais et découvrais un peu plus chaque jour sans jamais le maîtriser tout à fait... Mais là, j'étais gorgée d'énergie chaotique.

Décidément cette soirée n'arrêtais pas de me surprendre. Sauf que maintenant c'est différent. Je me rends compte que ma nouvelle connaissance, avec qui je m'entendais plutôt bien, n'est autre qu'une semi-démone, une grande ennemie de la guerre. Elle s'était gorgée de pouvoir et moi d'assurance et de confiance en moi. Le plaisir que j'avais ressenti à l'acte demeurait toujours, je me sentais forte, gonflée d'un énergie, comme si j'étais un appareil électrique dont on venait de recharger les batteries. Mais maintenant la fête est terminée. Oh oui, il est temps de passer aux choses sérieuse. La véritée vient de m'éclater au nez, manquant de me déstabiliser. Néanmoins ma rage et mon énergie reprenaient le dessus, j'étais déterminée, déterminée à tenir tête à cette vulgaire fille des enfers. Son sang j'aimerais en faire couler des flots, mettre sa chair en lambeau et sentir craquer ses os... Ce n'était pas très prudent, non, elle venait de se gorger de pouvoir, de puissance démoniaque et comme moi avait certainement envie de déchainer sa force sur quelqu'un, en plus une louve.
Ce fut elle qui agit la première. Tout d'abord le vent glacial redoubla de puissance, puis j' eus la confirmation qu'elle usait de son pouvoir quand ses yeux pivotèrent et que du sang s'écoula de son nez. Son regard se braqua à nouveau sur moi. Elle me proposait de partir ou de combattre... Un joli petit vampire qui la rejoint immédiatement. Pas mal, pas mal.

| A lui ? Aurais tu tant peur de moi que tu n'ose m'affronter directement ? Je suis décue... |

Provocation, provocation ! En combattant le nocturne c'était elle que j'affrontais d'un certaine manière vu qu'il était sa marionette, mais quoi qu'il arrive au vampire elle n'aurait rien. Je n'aime pas les semi démons mais.... Je hais les nécromanciens. Déguerpir ? Je n'allais pas lui faire cet honneur. Ma louve ne demandait que de la violence et du sang – vampirique, raison de plus – j'allais pouvoir lui donner satisfaction. Je réouvris donc la bouche quelques instant après ma dernière phrase sans attendre quelconque réaction de sa part.

| Mais ce sera avec plaisir, ma chère. Il m'a l'air appétissant. |

Sur ces mots je me jetai à terre tandis que j'entamais ma transformation. La douleur me déchira un instant, ma peau se déchira, mes os se disloquèrent mais très vite ma louve me remplaca. Grande, noire, crocs acérés. Sanguinaire. La fête allait pouvoir commencer.

Je savais qu'il me fallait gagner du temps. Je savais d'expérience comment se passaient les combats à mort entre vampire et lycanthrope. Le vampire était plus fort, mais si le loup garou parvenait à le mordre... Alors le nocturne rouge finirait forcément par remporter la victoire à un moment ou à un autre. Ce n'était pas forcément pour me plaire, parce que j'aurais bien tué cette petite catin. Pourtant, je savais que si j'avais survécu aussi longtemps dans cette existence combattante, c'était aussi et surtout parce que j'étais parvenue à toujours faire preuve d'une plus grande prudence que d'une témérité importante. Cela ne voulait pas dire que j'avais été prêt à passer outre de petits coups de folie occasionnels, mais je devais me focaliser sur ma propre survie, ne pas prendre le moindre risque. J'en prenais trop lorsque le Chaos sinsinuait trop en moi, comme maintenant. Je devais me préserver si je voulais être sûre de pouvoir remporter mes combats futurs. Là, j'avais l'avantage de la puissance. Mais mon pouvoir est très loin d'être imparable, il suffit qu'elle morde et qu'elle choppe le vampire et bye bye pandore, j'allais finir en morceaux. La fille semblait impressionnée que je sache faire venir un vampire, mais pas surprise. C'était bien la première fois que mon pouvoir laissait quelqu'un de marbre. En général, si on peut relativement s'attendre et comprendre que je sois capable de relever des cadavres, personne ne se doute que je suis capable d'en faire de même avec les vampires, puisqu'on leur prête systèmatiquement un caractère un peu trop humain, un peu trop vivant. Mais non, il s'agissait toujours de cadavres ambulants, et je ne voulais en aucun cas perdre le contrôle de la situation. Si elle n'était pas étonnée, peut être qu'elle avait déjà subi ce coup fourré.

| Déçue ? Réveilles toi, chérie. Je suis un démon, pas un putain de bisounours. |

Ben oui, si on s'attend à affronter à la loyale des démons, faut quand même pas trop se monter la tête hein, les probabilités étaient quand même pas du côté de démons tout mignon tout gentil qui se laissaient faire ou qui, du fait d'un sens de l'honneur hyper développé. A la limite, cela me permettait d'ailleurs de me sentir nettement plus en phase avec le Chaos que de lui envoyer dans la figure un leurre pendant que je filais à l'anglaise. La belle louve se transforme après m'avoir défié une fois de plus. Sa transformation est rapide ; je sais donc qu'elle jouit d'un temps de latence pour récupérer dans ce corps tout neuf ; plus les transformations sont rapides et plus cela implique un cout important pour le loup garou. Je lui envois directement le vampire, contre la volonté de celui ci. Il griffe, mord, et échange des coups en essayant tant bien que mal d'éviter la mâchoire de la louve. Je me réfugie en vitesse dans ma voiture, tires ma ceinture et démarres le moteur. J'ouvre mon carreau en passant à côté des deux corps entremêlés. Le vampire tiendra le temps que je m'enfuie, après je me fiche bien de son sort.

| La prochaine fois qu'on se verra, je t'enverrais plus qu'un amuse gueule ; merci pour la soirée et bonne chance pour survivre! |

je pars d'un petit rire excité, alors que je frissonne en accélérant. Le Chaos qui parcoure mes veines est si délicieux...

Son pouvoir m'impressionais quelque peu mais ce n'était certainement pas le moment de perdre contenance. Après une partie de cul, rien ne vaut une partie de crocs. Cette fois je n'avais même pas à chercher ma proie, Pandore me la sert sur un plateau. Un Vampire ? Je me délecte d'avance. On n'a plus trop l'occasion de déchiqueter un nocturne, de nos jours. C'est dommage. Vraiment dommage. C'est pour cela que je regrette les années sanglantes. J'ai envie... Oh oui j'ai envie de sang vampirique...J'en avais tant peu consommé depuis la guerre que le liquide d'un seul ne me ferait pas de mal. Et puis, je m'en fichais. Tout ce que je voulais ce soir, c'était me défouler, me faire plaisir. On est sur la bonne voie. C'est un jeu plus dangeureux que le précédent qui est totalement innoffensif, mais le danger je ne le crains pas. Ou plutôt je ne le regarde pas. C'est ce que m'a apris les conflits et ma condition de louve. Agir sans se soucier de ce qui peut nous arriver. Je joue constamment avec le feu, j'aime ca. Vous croyez que j'y arriverais si à chaque instant je me demandais quels risques j'encourerais ? Dans l'occasion présente, ces risques sont assez infimes. Il est seul face à moi, je suis expérimentée et n'hésiterais devant rien. Pour autant... j'ai quelques regrets. Oui, l'autre se tire, comme ca ! Bien sûr je ne m'attendais pas à un quelconque sens de l'honneur chez les démons mais se défiler en un clin d'oeil ! Non elle aura de nouveau affaire à moi, je peux le lui garantir ! Elle vient de signer son arrêt de mort. J'exagère sûrement quelque peu, mais pas tant que ca. La tuer ne ferait que satisfaire mon égo et ma louve. Elle ne m'en donne pas l'occasion, eh bien j'irais la chercher. Je lui répondis par un petit rire.

Et puis la fête commenca. Elle me flanqua directement sa marionnette dans la gueule. Pas mal, pas mal, il se défent bien le petit. Je le laisse croire quelques secondes qu'il pourra m'avoir puis je prends le dessus. Le plaque à terre. Il me retourne et tente de me mordre une fois de plus. Il m'a déjà bléssé mais rien de grave. J'entends Pandore monter dans sa voiture et filer en me lancant une dernière petite réplique à laquelle je me serais fait un plaisir de répondre si je n'avais pas été sous forme animale. Mais ne nous déconcentrons pas trop de l'action en cours. Une seconde d'inattention pourrait s'avérer décisive, mais devant ce petit "amuse gueule" comme l'a elle même qualifié la démone. Je saigne, lui aussi mais nous sommes coriace et aucun ne montre de signe de faiblesse. Je l'amoche de plus en plus, lui arrive à planter ses griffes en moi quelques instants avant que je lui porte un coup fatal. Son sang chaud dégouline entre mes crocs. Je me délecte de ces rares instants de plaisir sauvage. Merci, Pandore, merci. Mais tu n'as pas fini d'entendre parler de moi.

Le nocturne vidé de son sang, je m'éloigne de quelques mètres sous forme animale dans la nuit, avant de me re transformer. Je saigne, il me faut rentrer. Peut être des gens ont ils été alertés. Pour l'instant il n'y a personne, mais mieux vaut déguerpir. Je prends le chemain de l'appart. Une bonne journée de terminée.

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