J’avais une nouvelle fois attirée Torben contre moi, en lui demandant de faire quelque chose de très simple, à la portée du premier venu. Quoi que non. Je ne me serais nourrie d’une telle manière d’un inconnu c’était certain. Alors qu’il bougeait au-dessus de mon corps, mes crocs étaient enfoncés dans son cou, et mes doigts griffaient légèrement son dos. Je lui laisserais des marques, mais ni lui ni moi n’étions gênés par cela. Ça n’avait aucune importante surtout que la trace de ma morsure resterait sur son cou, signe le plus évident qu’il était à un vampire, et plus précisément à moi. Plus personne ne pourrait le gouter, je ne le permettrais plus. Je lui fis comprendre alors qu’il se fait de plus en plus pressant. Il est à moi, uniquement à moi. J’acceptais qu’il reçoive des faveurs d’autres, mais son sang, et son âme étaient miens. Je lui interdisais de les partager avec quiconque, sachant très bien que de toute façon, il ne comptait clairement pas le faire. J’étais la seule qu’il désirait pour ce genre de chose et cela me suffisait.

La chambre n’était plus vraiment dans son état normal. Nous avions causé quelques dégâts, mais je m’en foutais. J’avais assez d’argent pour réparer le tout et m’arranger pour que le propriétaire ne trouve rien à redire. Je ne quitte pas des yeux l’humain qui s’était détaché de moi et qui s’avance pour se servir un grand verre d’eau qu’il a bien mérité. Juste après que nous avions fini, je ne lui avais pas donné mon sang, ni ma force pour qu’il se ressource. Je le laissais savourer entièrement nos étreintes. Si j’avais pris une nouvelle fois la peine de lécher son cou jusqu’à ce qu’il arrête de saigner, je n’avais pas refermé mes marques. Je lui avais dit, je comptais bien tout faire pour qu’elles restent toujours à la vie de tous. Il allait devoir s’habituer à cela. Je roulais sur le ventre, et posais ma tête sur mes mains ne ratant pas une seule seconde à ne pas le regarder. Je souriais à ses paroles, répondant une première fois alors qu’il avalait une nouvelle gorgée Avais-tu imaginé autre chose ? Souvent en toi la prochaine fois que tu décides de t’en aller Moi aussi je pouvais faire un peu d’humour. Je me relevais à vitesse d’une humaine, et allais jusqu’à le repas qu’il avait abandonné plus tôt. Je le récupérais et lui apporta. Nous parlerons plus tard, ce n’est pas le plus urgent. Manges pendant que je mets un peu d’ordre ici . Je récupérais les affaires que nous avions éparpillées un peu partout pour les ordonner. J’étendais les serviettes dans la salle de bain et poussa le chauffage à fond pour que mes vêtements puissent sécher rapidement aussi. Je me détachais les cheveux et les sécha avec le sèche-cheveux, pour mieux les ordonner. Je les tressais rapidement et revins dans la pièce. Torben avait fini de manger et je me glissais jusqu’à lui pour le prendre dans mes bras, comme un marié avec une mariée. En quelques secondes je le déposais sur le lit et penchais sur lui, je lui dis Il faut que tu récupères et pour cela tu dois dormir… Et oui, ta chambre est toujours apprêtée, même si je pense qu’il serait bon de la rapprocher prochainement de la mienne. Tu n’auras pas besoin de traverser tout le manoir pour récupérer des affaires ou me rejoindre. Mais nous en parlerons plus tard. Il faut que tu dormes. Je me relevais pour aller éteindre toutes les lumières. Je lançais les couvertures sur le corps nu de l’homme, avant de venir contre lui, de telle manière à ce que sa tête se loge dans mon cou. Je caressais légèrement son bras, et attendis quelques temps qu’il finisse par totalement s’endormir. Quand ce fut le cas, je quittais la couche pour récupérer mon téléphone. Je baissais la luminosité pour ne pas réveiller l’humain et avertie Erin qu’elle reprendrait du service demain soir, auprès de Torben, nouvelle qui allait l’enthousiasmer, j’en étais certaine. Je passais commande auprès de mon majordome, lui demandant de ramener des vêtements propres et à Torben et à moi, ainsi qu’un petit déjeuner pour l’humain. Quand il arriva, je lui ouvris la porte, le laissa tout déposer sur la table, avant de partir avec les vêtements sales et mouillés. Je fermais tous les rideaux, et rajoutais les doubles rideaux apportés par le vieux vampire à mon service depuis très longtemps déjà. Une fois que tout fut prêt, et que j’ai laissé des instructions à mon servant concernant ce qu’il devait récupérer en partant et les précautions à prendre, soit deux bonnes heures après, je rejoignis Torben et m’endormis peu de temps avant que le soleil ne se lève.