Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Mar 5 Oct - 17:29
[ J'ai eu l'aval de Torben pour m'incruster ici, alors... Merci de m'accueillir parmi vous ! ]
Il porta à ses lèvres la petite coupe de champagne, goûtant délicatement la boisson avant de sourire doucement en appréciant sa saveur. Il observa les lieux à travers son masque noir, observant chacun des invités pendant quelques secondes avant de passer au suivant. Cette fête était amusante, en un sens. Symbole de l’entente cordiale entre les humains et les vampires. En apparence, tout du moins. Malgré la bonne ambiance qui régnait ici, William imaginait que tout le monde n’était pas ravi de voir les deux races cohabiter. Lui, il n’en avait rien à faire. Il préférait même la situation actuelle, car après tout, c’était la révélation des vampires qui lui avait permis d’accéder au poste de dealer de choix qu’il occupait aujourd’hui. C’était grâce aux suceurs de sang qu’il gagnait sa vie. Illégalement certes, mais brillamment, et, malgré les risques élevés, sans trop d’efforts. Il pourrait presque devenir ami avec une sangsue, si ces dernières n’étaient pas une source non-négligeable d’argent. Et puis, ça allait contre ses règles. Ne jamais s’attacher. À aucun prix.
Quoiqu’il l’avait déjà rompu, très légèrement. Il avait aperçu une femme, un peu plus tôt, dans la masse de monde qui arpentait la salle. Elle était masquée, mais il connaissait son corps à la perfection, et il l’avait reconnu sans difficulté. Maryana. Il se posait des questions sur leur étrange alliance. Ils s’aidaient mutuellement, et la situation lui convenait. Il pensait que c’était réciproque... Sinon, pourquoi en revenait-elle toujours à lui pour obtenir des infos ? D’autant plus qu’elle ne semblait pas non plus être contre les petits extras qu’ils s’octroyaient l’un à l’autre, ces nuits de plaisir où rien d’autre ne comptait qu’un déchaînement d’extase mutuel. Elle venait même le voir lorsqu’il n’avait rien pour elle... Il sourit, doucement, buvant un nouvelle petite gorgée de champagne.
Ce soir, il n’était pas là pour elle. Il était là uniquement pour lui. Vêtu d’un pantalon d’un noir d’encre taillé sur mesure, d’une chemise blanche immaculée, ainsi que d’un petit masque noir ne lui couvrant que les yeux, il était venu déguisé en Dom Juan. La tête rehaussée par un chapeau à plumes digne de la plus grande littérature classique, il portait également une rose rouge sublime entre ses doigts. Et il était resté discret pendant tout le début de cette réception. Un mystérieux inconnu, ténébreux et discret, c’était un dom juan autrement plus séduisant, qu’un macho dragueur qui courrait après toutes les femmes de la salle. Il allait bientôt bouger, mais pour le moment, il se contentait d’observer. Un faux pas pouvait lui être fatal.
Il était venu ici pour faire un peu de reconnaissance chez les vampires. Ses stocks de sang s’amenuisant, il avait besoin de traquer quelques suceurs afin de satisfaire ses plus fidèles clients. Ainsi, quelle meilleure terrain de chasse qu’une soirée où les sangsues étaient présentes en majorité. Il ne frapperait pas ce soir, non. Ce serait suicidaire, et il était totalement contre cette idée. Trop de sécurité, trop de témoins... Si son commerce était mis en lumière, il perdrait beaucoup plus que des clients et un peu d’argent. On ne peut pas escroquer les vampires sans assurance vie. Et il tenait à la sienne. D’ailleurs, en cette soirée, il était venu équipé, pour parer à toutes éventualités. Une lame en argent coincé dans la semelle de ses chaussures, une chaîne en argent autour du cou, dont il pourrait se servir au cas où... Et, bien sûr, une petite fiole d’eau bénite scotchée à l’arrière de sa cuisse, en haut, à même sa peau. Elle était invisible pour ceux qui le regardait, et à moins qu’une jeune femme ne veuille lui agripper les fesses, il était impossible de la détecter. En cas de soucis, il pouvait se défendre, quelque soit son adversaire... Il n’avait pas pris de fiole vide, par contre. Essayer de saigner un vampire ce soir, ç’aurait été contre productif.
Son sourire toujours accroché au visage, il accrochait de temps à autre le regard d’une jeune femme, qui le lui rendait. Même masqué, il avait toujours un effet dévastateur sur la gent féminine. Et pourtant, il n’avait pas le charme surnaturel des vampires... Il faillit éclater de rire, mais cela le ferait trop remarquer, d’autant plus que la musique qui passait était très douce, idéal pour les couples. Que quelqu’un dérange cette ambiance serait malvenu.
Il déposa sa coupe vide sur le plateau d’un serveur passant près de lui, et décida qu’il était temps. Levant sa rose jusqu’à son visage, il huma son parfum, avant de glisser silencieusement et discrètement vers la piste de danse. Ses plumes le faisant remarquer, il zigzaguait entre les danseurs, en espérant qu’à un moment ou à un autre, une jeune femme lui attrape le bras pour l’entraîner dans un ballet délicat... Et si cela n’arrivait pas, alors... Il reviendrait à sa place initiale, et continuerait d’observer...
[ HRP : xD Mesdames, je me suis mis dans une situation délicate et vous pouvez me rendre ridicule si vous le désirez... Mais je préférerais que l'une d'entre vous réponde à mon invitation =p ]
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Mar 5 Oct - 23:42
J'étais étonné. La jeune femme que j'avais abordé et avec qui je dansais s'était jusque là montrée très confiante dans tout ce qu'elle faisait, et elle avait également montré une assurance peu commune pour les personnes de son sexe. Elle m'avait fait l'effet d'une femme forte. Or, mon compliment très « bateau » passa comme une lettre à la poste; elle me sourit et alla jusqu'à arborer de délicates rougeurs qui juraient avec son teint très pâle, mais qui lui rendait une part d'innocence que j'aurais pu croire perdue depuis longtemps, au vu de ce qu'elle m'avait montré jusqu'ici de sa personnalité. J'aurais dû m'en douter, cependant. Derrière chaque personne rude se cachait le plus souvent des blessures secrètes, ou de véritables tragédies. J'y connaissais quelque chose, et bien que j'essayais un instant de repousser la vague de souvenirs qui me remontaient en mémoire, je ne puis m'y résoudre longtemps. Je souris également; pensant à Jana. Elle aurait beaucoup apprécié cette fête, si jamais elle aurait été encore près de moi. Cela me rappela à mes blessures encore à vif, et ne fit que renforcer un peu plus encore l'antipathie que je ressentais pour les vampires. Je me forçais à respirer calmement; je ne devais pas céder maintenant dans une crise de mélancolie. Une bouteille m'attendait à St Edward's Hotel ainsi qu'un bon lit, j'aurais tout le temps pour me morfondre plus tard.
La jeune inconnue se présenta sous le nom de Yuri. Un nom étranger, comme je m'en serais douté de prime abord. Dans mon pays, beaucoup d'individus originaires de Sibérie ou d'Asie orientale. Mais l'intonation particulière avec laquelle la jeune asiatique avait prononcé le nom ne laissait aucune équivoque. Pas de roulement de « r », ni d'accentuation de la seconde syllabe. Cette jeune femme devait être originaire du japon plutôt que d'une république transourale. Ses dernières paroles me firent sourire un peu plus franchement, alors que je décidais de ne pas évoquer l'origine de Yuri. Après tout, cela était parfois sujet à tabou ou à mésentente, et je ne comptais pas me battre avec des humains ce soir; j'avais assez de travail à devoir surveiller qu'aucun d'entre nous ne se fasse croquer. Je souriais parce que je trouvais que les propos de Yuri étaient sincères et probablement véridiques. J'avais l'air de beaucoup de choses tout en étant autre chose. Tel était le lot des desaxés et des déracinés tels que moi.
| Enchanté, Yuri. Et je dois vous donner raison; je n'ai sans doute pas l'allure d'un chevalier. C'est pourtant ce que je suis, en ce lieu et en cet instant. |
Double sens. Mes paroles pouvaient se comprendre au sens littéral, mais je faisais également référence à mon boulot à plein temps de phagocyteur de vampires. Après tout, le père Swesson ne nous avait il pas appelé les « chevaliers de la Lumière, en croisade contre les ténèbres menaçantes »? J'assumais pleinement le rôle que j'avais à jouer, qu'il soit une simple façade ou une véritable vocation. Je n'eus pas le temps de forcer un peu la plaisanterie que je fus interrompu par l'arrivée d'une autre femme à la démarche aussi langoureuse que sensuelle. Je sentais que j'allais avoir du mal à garder le contrôle de moi même, si cette soirée continuait. Cependant, si je ne l'avais pas de prime abord identifiée comme vampire, je l'apparentais très vite à ce groupe. Ses paroles la trahirent, je n'avais vu que des suceurs de sang se déplacer parmi la foule pour distribuer des masques. Elle me demanda mon nom. Je la toisais d'un air que je voulais innocent, sans vraiment y parvenir.
| Badenov. Oui, je me suis dit qu'un peu d'humour dans ce monde de brutes serait le bienvenu. Et vous, mademoiselle, qui se cache sous le masque de cette magnifique fée noire? |
J'étais curieux. Avoir des noms, cela me permettrait d'obtenir des infos. Toute information était utile dans ce genre de guerre de l'ombre. Je pouvais très bien rapporter tout ce que j'apprendrais ce soir aux instances de l'Eglise; après tout la soirée pouvait bien nous servir, au delà de nourrir de profonds sentiments sécuritaires et altruistes. Mais je n'eus pas non plus le temps d'étudier la réaction de ma partenaire de danse que déjà, une autre personne venait nous interrompre. Je l'avais reconnue précédemment dans la soirée malgré son accoutrement. Maryana Watheerey. Pourquoi venait elle de nouveau me voir, alors que j'étais visiblement en pleine discussion? Je n'en avais pas la moindre idée. Elle s'excusa. Je ne comprenais pas, et entre ma compagne, la vampire et elle, je perdais un peu mes pinceaux.
| Maryana? Euh... Oui! Non mais je vous assure, il n'y a pas de mal, vraiment pas de mal! Après tout, nous ne nous sommes vus qu'une seule fois et je suis tout bardé d'acier, ce soir. Mais je suis impoli; voici Yuri, et... une fée noire. Votre présence ici m'étonne, Maryana. Je ne vous imaginais pas adepte des soirées mondaines. |
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Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Mer 6 Oct - 13:34
(c)Opium Ma démarche était élégante alors que je me baladais parmi les invités. Je répondais aux questions de certains journalistes, je saluais humains comme vampires, un sourire des plus sincères aux lèvres. Au moins ma fille tenait quelque chose de moi : elle était aussi bonne comédienne en communauté et menteuse quand il le fallait. J’étais la parfaite des hôtesses. Pour vous dire, quand un serveur humain faillit renverser son plateau sur moi, je rattrapais chaque objet, sans m’énerver, ni blâmer l’imbécile. Au contraire, j’étais compatissante, quelque chose qui n’arrive jamais en bref. Cela me valu quelques félicitations de la part d’humains qui avaient été fascinés par ma rapidité. J’eu d’ailleurs, suite à ça, de nombreuses questions quand à ce que savait faire les vampires. Bien entendu, je ne leur dis pas, tournant ma phrase de telle manière à ce qu’ils ne se vexent pas. Je fis une plaisanterie en rapprochant nos petits secrets à leurs propres secrets, avant de continuer de me balader dans la salle. Mon cavalier arriva alors, m’arrachant à des discussions très peu intéressantes, pour m’emmener danser. Il s’agissait bien entendu de mon fils, William, dont les humains ignoraient l’existence. Pendant notre valse, il me glissa à l’oreille que la phase deux de ma mission de ce soir était en place et que la surprise collective n’allait pas tarder à se mettre en place. J’hochais de la tête, et sortais à ces côtés de la salle de banquet. Je croisais, alors que je quittais la pièce, mon sosie de la soirée. C’était une vampire que j’avais engagé pour prendre ma place dans l’assistance, d’où les masques obligatoires. Avec mon loup sur le visage et la même robe de soirée, aucun humain ne pouvait voir la supercherie. Seuls les nocturnes seraient que ce ne serait pas moi, et c’était bien là le but.
♣ Va prévenir tous les vampires. Qu’ils se tiennent en place et qu’ils ne dérapent pas, sinon ils devront y répondre devant notre roi ♣
Dis-je à mon enfant avant qu’il ne regagne la salle dansante. Pendant ce temps là, je me glissais dans le couloir, et ouvrais la porte de derrière discrètement avant de sortir par une des fenêtres. Je me glissais derrière les arbres, échappant à la vigilance des humains mais également des vampires. J’étais beaucoup plus âgée que ceux qui étaient chargé de la surveillance, si bien qu’ils ne pouvaient savoir que je me trouvais là. En fait, j’avais donné ce rôle aux nocturnes les plus boulets de ma communauté, mais également ceux dont je voulais me débarrasser. Récupérant ma cape cachée derrière un végétale, et le pieu qu’il y avait dans une de mes poches, je me glissais derrière mes serviteurs pour leur planter le morceau de bois dans le cœur. Leurs vicaires s’étalèrent sur ma cape, un peu plus à chacune des victimes que je faisais. Je tuais ainsi quatre de mes serviteurs. Leur mort allait affaiblir nos effectifs, mais elles étaient nécessaires. Avant qu’un humain ne tombe sur leur reste – ce qui n’allait pas tarder -, je me glissais de nouveau dans le bâtiment, abandonnant ce qui m’avait servi de protection pour ne pas tacher ma robe.
Je regagnais le banquet, alors que ma doublure la quittait au même moment. Personne ne pouvait deviner le subterfuge qui venait de se produire. Au yeux de tous, je n’avais pas quitté la salle une seule seconde, le parfait alibi, si l’on compte le nombre d’humains présents. Je me servais une coupe de sang synthétique et me remis à me balader parmi mes invités, attendant que tout se déclenche.
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Cassiopeia Johnson
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Ven 8 Oct - 18:52
Un grondement sourd se fit entendre. Les bois étaient pourtant calmes en ce début de soirée. Un claquement de mâchoires qui n'annonce rien de bon. Dans la clairière, une forme est campée sur ses pattes, prête à en découdre. Une louve, magnifique, le pelage fauve, retrousse les babines et gronde tout ce qu'elle sait. Face à elle, deux loups. Deux mâles. Qui tentent clairement leur chance, à deux. Si Mary avait été sous sa forme humaine, nul doute qu'elle aurait ricané. Un peu de chair fraiche ne ferait pas de mal. Surtout si ces deux prétentieux espéraient obtenir ses faveurs. Être la Lupa d'une meute sans Alpha n'était pas forcément un long fleuve tranquille. Mais elle n'appréciait absolument pas qu'on lui force la main. Les yeux envoyant des éclairs de haine, elle grondait toujours. Les mâles semblaient hésiter quand soudain, l'un des deux, le plus hardi, se lança résolument en avant. Mary ne voyait que trop bien sa technique. Se placer derrière elle, pour qu'elle se retrouve cernée entre les deux. Pathétique. Virevoltante, elle sentit le flanc droit du jeune loup la frôler. Rapide comme un serpent, elle bondit et claqua violemment des mâchoires. Elle avait fait tomber le loup à terre, les crocs plantés dans son flanc. Elle secoua la tête violemment, déchirant les entrailles, une odeur putride, une odeur de mort se répandit. Le mâle à terre poussa un hurlement déplorable avant d'agoniser lentement.
Mary se retourna vers le survivant. Toujours campé sur ses pattes, il continuait de gronder, mais avec beaucoup moins de convictions. Mary s'avança lentement, les crocs à nus. C'en fut trop, semble-t-il, pour notre petit loup qui tourna les talons et s'enfuit. Le regard de Mary tomba sur sa victime. Elle l'ignora, ne lui offrant même pas l'honneur de mettre fin à ses souffrances. Il avait joué. Il avait perdu. Seuls les forts survivaient parmi les siens. Elle était la plus forte. Elle fit demi-tour et marcha d'un pas tranquille vers l'orée de la forêt. Elle avait laissé des vêtements dans un bosquet. Le désavantage flagrant de son état était qu'elle n'emmenait pas ses habits avec elle durant sa transformation. Et reprendre forme humaine en plein ville, en tenue d'Eve, risquait d'en perturber plus d'un. Mary soupira intérieurement. Ses pensées étaient tournées, pour une fois, vers un homme. Un homme qui, comme beaucoup d'autres avant lui, avait été son amant d'une nuit. Et qui l'avait intrigué plus que ce qu'elle avait imaginé. Mary se demandait bien pourquoi. Après tout, ce n'était qu'un humain, rien de plus. Et un amant plus que convenable. Bien plus même que certains lycans qu'elle avait côtoyé. Pour preuve, Torben était encore vivant. La majorité de ses amants d'une nuit ne l'étaient plus, du fait de leur piètre performance.
En attendant, Mary était perplexe. Torben lui avait proposé d'assister au bal organisé ce soir, avec lui. Elle était perturbée. Elle n'avait pas l'habitude de conserver des relations après être passée par la case lit. Et elle ne comprenait pas non plus pourquoi cela lui faisait tellement plaisir de revoir Torben. D'où sa violente hésitation. Elle ne savait pas si elle devait y aller ou bien rester prudente, ne pas s'attacher à quelqu'un et rester tranquillement chez elle. Pendant ces réflexions, elle était arrivée non loin du bosquet où ses vêtements l'attendaient. Elle se tint un instant immobile. Le corps de la louve se déforma alors, devenant hideux, les poils semblant se résorber dans la peau. Un corps de femme apparut alors, à la fin de la transformation. Un corps plus qu'agréable à regarder. Elle enfila ses vêtements et rentra chez elle...
Il était déjà tard. Et Mary ne s'était toujours pas décidé. Affalée dans son canapé, elle réfléchissait. Elle entendit son portable vibrer. L'écran affichait un numéro. Celui de Torben. Le coeur battant, elle se garda de décrocher. Le téléphone vibra lorsqu'elle reçut un message vocal. Elle appela sa messagerie. La voix de Torben résonna, déçue. Et c'est cela qui la décida, plus qu'autre chose. Il semblait réellement désirer sa présence. Alors, elle viendrait. Elle envoya un texto rapidement, lui assurant qu'elle arrivait. Puis, elle bondit de son sofa et fila dans la salle de bain. Elle en ressortit quelques minutes plus tard, la chevelure ruisselante. Elle se sécha les cheveux à l'aide d'une serviette, en même temps qu'elle ouvrit sa garde robe. Elle sourit en sortant une robe longue, rouge, absolument sublime :
Spoiler:
Mais, elle n'oublia pas l'accessoire indispensable :
Spoiler:
Torben lui ayant communiqué l'adresse, elle héla un taxi en descendant de chez elle. Elle restait silencieuse, dans ses pensées. L'homme lui sourit.
Ouah ! Vous allez à une sorte de gala, c'est ça ?
Mary resta silencieuse un instant, se contentant finalement de répondre :
Hum, hum.
L'homme n'insista pas et la déposa devant une immense bâtisse. De nombreuses voitures magnifiques étaient garées devant la grille. Mary paya son taxi et descendit. Apparemment, elle devait être sacrément en retard. Elle montra l'invitation que Torben lui avait donné aux gorilles de l'entrée. Après l'avoir fouillé, elle fut autorisée à passer. Mary se dirigea donc vers l'entrée, avant de pénétrer dans le grand hall. Un vampire l'accueillit et lui proposa de la conduire jusqu'à la salle de bal. Mary se crispa à la vue de son ennemi de race ancestral. Mais elle se contint et le suivit. Lorsqu'elle rentra, de nombreux regards masculins se tournèrent vers elle. Un sourire aux lèvres, elle les ignora. Elle était venue pour quelqu'un en particulier. Elle se glissa entre les convives, attrapant une coupe de champagne au passage. Les humains présents seraient de jolis jouets pour son plaisir. Mais elle se maîtrisa. Elle parcourut du regard l'assemblée. Et une démarche cliquetante attira son attention sur la piste de danse. Etait-ce lui ? Ce chevalier bizarre qui dansait avec une femme japonaise parfaitement sublime. Si c'était le cas, Mary pensait sérieusement à faire demi-tour avant que Torben ne l'aperçoive. Mary détourna les yeux et se rendit compte qu'un homme l'observait. Elle lui rendit son regard. Il n'était pas mal du tout. Et lorsqu'il se dirigea d'un pas lent vers la piste de danse, Mary le suivit. Elle le rattrapa et lui posa la main sur le bras. Un sourire charmeur jouait sur les lèvres de la jeune femme.
Si vous n'avez pas de cavalière pour cette danse, je me porte volontaire. A moins que vous refusiez, bien sûr !
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Sam 9 Oct - 12:00
Enchanté, Yuri. Et je dois vous donner raison; je n'ai sans doute pas l'allure d'un chevalier. C'est pourtant ce que je suis, en ce lieu et en cet instant.
Yuri sourit doucement au chevalier avant de continuer à danser. Il lui plaisait bien dans le fond. Au début elle l'avait pris pour un lourd mais finalement il n'était rien de tout ça. Peut être sa première impression était-elle due à son costume, ou alors à sa pitoyable entrée en matière. En tout cas il s'était rattrapé depuis. Peut être même qu'elle passerait une bonne soirée en sa compagnie, si seulement l'autre jeune femme ne venait pas les interrompre. Elle la voyait se rapprocher de plus en plus vers eux. Mais qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire pour qu'elle s'accroche à eux comme ça. Et puis après tout ce n'était peut être pas elle. Elle s'accrochait peut être à Torben. Elle n'avait rien appris dans la vie? Elle ne savait pas qu'on ne venait pas interrompre deux personnes qui dansaient? Elle n'avait pas vraiment l'air de le savoir et la vampire qui surgit derrière elle non plus.
-Pardonnez-moi de m'incruster entre vous, mais il ne faudrait pas oublier que la soirée est un bal masqué. Portez-le toute la soirée je vous pris.
Tandis qu'elle lui parlait elle lui tendait un loup absolument affreux. Elle n'espérait quand même pas qu'elle allait mettre ça? Elle poussa d'une main le bras que lui tendait la vampire tandis que de l'autre elle sortait son propre masque des plis de robe. Elle avait prévu qu'elle serait obligé de mettre un masque alors elle en avait pris un au cas où. Elle avait tenté de passer la soirée sans devoir en porter mais il faut croire que la chance n'était pas de son côté ce soir. Elle enfila son masque en faisant un sourire ironique à la vampire. Il faut dire aussi que son masque était plus beau que la mocheté qu'elle lui tendait. Tandis que le masque était tout simplement noir, le sien arborait des broderies compliquées donnant charme et élégance à son accessoire.
- Merci mais j'ai mon propre masque. Vous pouvez garder votre mocheté et repartir empêcher les gens de s'amuser.
Ce n'était certainement pas comme ça qu'elle pourrait se rapprocher de vampires mais tant pis. Elle ne supportait pas les gens qui se croyaient tout permis et surtout qui venaient l'interrompre pendant qu'elle s'amusait. Pendant qu'elle avait été occupée avec la vampire l'autre jeune femme avait surgi et avait commencé à faire la discussion à Torben. Elle tourna le dos à la vampire et se posta face à l'autre femme, ses yeux exprimant toute la colère qu'elle ressentait tandis que son visage restait impassible. La dénommée Maryana discutait tranquillement avec Torben comme si elle et la vampire n'existait pas. Dans un sens ça l'arrangeait elle ne tenait pas à lui parler. Si elle le faisait elle risquait de ne pas pouvoir retenir ses paroles. Plutôt que de s'énerver davantage elle attrapa un verre de champagne sur un plateau et entreprit de continuer à boire. Elle ne préféra pas répondre quand Torben la présenta à l'autre Maryana. Mieux valait boire pour l'instant que de s'emporter. Elle était certaine que Maryana n'était pas juste venue s'excuser auprès de Torben de son impolitesse. Déjà si elle tant tenue que ça à s'excuser elle se serait excusé également auprès d'elle de l'avoir bousculée. Hors elle n'en avait rien fait. Enfin il lui semblait l'avoir vaguement entendue bredouiller un pardon à un moment donné mais bon elle n'en était plus sûr. En tout cas si elle avait attendu qu'elle lui réponde quelque chose dans le genre de " Ooooooh mais ce n'est rien très chère c'est autant ma faute que la vôtre." Non ce n'était vraiment pas son genre de dire des choses pareils. Elle l'avait bousculé et ce n'était en rien sa faute.
Une coupe de champagne plus tard, l'alcool aidant sûrement, elle se décida à répondre.
- OOh mais Torben je ne pense pas qu'elle soit vraiment une habituée des soirées. Elle ne sait apparemment pas qu'on interromps pas des personnes qui sont occupées et qu'on n'en ignore pas l'une d'entre elles pour faire la conversation à l'autre.
Il y avait des personnes qui avaient l'alcool joyeux comme on le disait. D'autres qui se renfrognaient et déprimaient encore que quand ils avaient commencé à boire. Elle, elle n'était aucun de ses deux styles de personnes. L'alcool lui faisait tomber sa façade gentille qu'elle arborait tous les jours et elle avait tendance à se montrer plus froide et cruelle qu'en temps normal. Comme si elle ne venait pas de parler elle se tourna vers Maryana et lui sourit tout en lui tendant la main.
- Enchantée de vous connaître, Maryana. Je n'ai fait connaissance qu'avec votre dos tout à l'heure mais je suis ravie désormais de pouvoir avoir la chance de connaître votre personne en entier.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Sam 9 Oct - 16:44
Il ne sait pas danser, moi pas vraiment non plus, mais aucune importance nous allons tout de même nous amuser et passer un bon moment. Nous sommes face à face, il me prend par la taille et nos mains se lient. Nous commençons à danser en suivant le rythme de la musique. Un deux trois quatre... un deux trois quatre... un deux trois quatre... Finalement ce n'est pas si terrible et l'on prend de plus en plus confiance en nous. On s'amuse et on rit, on s'amuse peut-être même un peu trop et nous ne faisons plus réellement attention aux personnes qui nous entourent. On prend nos aises et je heurte accidentellement un homme. Perdant l'équilibre je lui agrippe le bras et un serveur qui passait par là vient renverser son plateau déversant quelques coupes de champagne sur mon corsage. Le serveur ramasse le massacre que j'ai fait pendant que je me pourfends en excuses.
Je relève les yeux et m'excuse aussi auprès de l'homme que j'ai agrippé. C'est un très bel homme sur ce que je peux voir. Il a les cheveux courts blond et des yeux bleus que je peux discerner derrière son masque. Il est habillé d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, il a beaucoup de classe. Je deviens rouge pivoine.
- Je suis désolée monsieur... vraiment. Je suis maladroite de naissance, c'est un vrai handicap.
J'esquisse un sourire espérant qu'il ne se mettra pas en colère.
- Excusez-moi messieurs, mais je crois qu'un petit tour aux toilettes s'impose. Je vais essayer de récupérer ces vilaines tâches. Je peux peut-être essayer de récupérer ma tenue en diluant la tâche avec un peu d'eau, surtout si je fais cela avant que ça ne sèche.
Je dépose un baiser sur la joue de Peter...
- Je te rejoins vite... promis.
Je file en direction des couloirs ou je finis facilement par trouver les toilettes. J'essaye tant bien que mal de nettoyer tout cela. Les effluves d'alcool envahissent mes narines alors que je frotte à l'eau claire ma robe qui était si jolie il y a encore quelques minutes. Toute cette situation ne m'étonne vraiment pas, j'ai toujours eu le chic pour me mettre dans des situations délicates. Je suis maladroite et n'ai pas l'impression que je m'améliore avec l'age. J'avais eu peur de me prendre les pieds et de m'écrouler devant tout le monde... finalement je n'y étais pas si loin.
Je me regarde dans le miroir et soupir. Ma robe a désormais deux teintes, mais je ne sens pratiquement plus l'alcool, c'est déjà ça. Une gérante de bar qui sent l'alcool à plein nez ça ne le fait pas vraiment. Je prends mon courage à deux mains, il faut que j'y retourne, Peter m'attend. Je ressors et me dirige vers la grande salle. J'ai dû me tromper, car je ne reconnais pas cet endroit... Finalement au bout de quelques instants je m'aperçois que je me suis perdu dans toutes ces pièces. Je décide de passer par l'extérieur pour faire le tour du bâtiment... je finirais bien par retrouver l'entrée, cela me paraissait évident.
Je passe par une porte fenêtre et regrette immédiatement d'avoir donné mon manteau quand un courant d'air glacial vint me prendre les poumons. Je suis déjà frileuse à la base, mais là toute mouillée avec rien sur les bras je suis frigorifiée et une fumée sort de ma bouche à chacun de mes souffles, pendant que ma peau se met à frissonner. Je me mets à presser le pas ne faisant pas attention à ce qui se passe aux alentours... enfin presque. J'avoue quand même que toute cette atmosphère ne m'enchante pas du tout. Il fait nuit noire et j'ai une sensation bizarre que l'on m'observe depuis le bois. Je dois vous annoncer toute suite que j'ai une imagination débordante quand je me retrouve seule dans le noir... trop de films d'horreur ?... hum... certainement ou alors c'est juste parce que je suis une froussarde dans l'âme. Enfin bref j'active le pas pour finalement me mettre à courir quand d'un coup je me retrouve plaqué au sol. Ma tête frappe la terre dans un bruit sourd. Je mets quelques instants avant de réaliser que je viens de tomber... avec ces chaussures et ce genre de robe... et oui le fait que je sois maladroite aussi... tout cela ne m'étonne pas du tout. Je me mets assise et veux pour me relever, mais mes mains s'enfoncent dans quelque chose de froid et visqueux.
- Et m*****, qu'est-ce que c'est que ce bordel.
Je n'arrive pas à voir ce que c'est exactement, mais cela ne me rassure pas. La couleur sur mes mains est sombre, mais je ne réalise pas que c'est du sang et encore moins des boyaux... c'est certainement de la boue, avec tout ce beau terrain alentour. Je repousse une mèche de cheveux de mon visage laissant une marque rouge sur ma joue. J'active le pas et me dirige au son de la musique. J'arrive près de l'entrée et me retrouve enfin éclairée, c'est seulement à ce moment-là que je découvre que j'ai du sang sur mes mains. Une crise de panique me submergea et je me mise à hurler à pleins poumons.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Sam 9 Oct - 18:24
Malgré notre talent commun pour la danse, nous lançâmes, d'abord sur un air d'armée, comptant en tête pour faire les pas de danse, parfaitement synchronisé, tout se passant bien, on commence par prendre confiance, on danse, on laisse libre cour à nos émotions sur cette mélodie, on s'immerge dans notre petit monde et tout ce qui nous entoure disparaît. Jusqu'à ce que l'un de nous fasse un faux pas, il fallait que ça arrive, mais j'aurai préféré moi que Eileen. Elle heurte un homme habiller avec classe, et tombant se rattrape à lui pendant que je la tien de mon coté, et là, je ne sais comment, mais l'autre serveur, surement perturber perd le contrôle de son plateau, Eileen se retrouve alors avec une belle tache de champagne sur son corsage.
Pendant qu'elle enchaînait les excuses, je me tournai vers le serveur et lui demanda si ça allait, il me répondis oui et qu'il devrait aller en cuisine pour arranger ça. Je n'avais pas suivit la scène d'a coté avec Eileen, je me tournai pour m'assurer que tout allait bien avec l'autre homme, tout avait l'air d'aller, sauf pour sa partenaire qui était un peu dérangée, mécontente de la situation, enfin, je la comprenais pas trop, bref, je sentis juste les lèvres de Eileen sur ma joue et je la vis partir par un des couloirs, surement devait-elle se rendre aux toilettes afin d'arranger cela.
Pour ma part je sortis du groupe de couple qui dansais afin de ne pas déranger, et puis, être seul au milieu de tout ce monde.... Je m'accoudai à un bar en attendant que ma partenaire revienne. Le temps passa, dura, je finis par me lasser et décida d'aller la retrouver, comment ? hé bien, oubliez vous que je suis un métamorphe qui à pour habitude de se transformer en chien. Bizzarment, je retrouvai son odeur ailleurs que dans l'intérieur de ce somptueux palais, en fait, elle était à l'entrée et je la rejoignais. Lorsque j'arrivai à sa vue, elle hurlait, des gardes l'avais rejoint, l'un deux examinais le liqui... le sang ? du sang, mais quel sang ? de qui, sur ses mains, et comment ? Je courus pour aller à sa rencontre, et je la pris dans mes bras, lui murmurant des paroles rassurante
"Eileen, tout vas bien, calme toi, tu es en sécurité ici. "
Autour de nous, des gardes commençaient à s'agité. Elle devait surement leur avoir raconter ce qui se passait, où plutôt ce qui lui était arrivé, ce qui se passait, ça devais être une autre histoire, doucement, je commençai à la dirigée vers le hall, je voulais avant tout l'éloigné de l'entré, ne sachant pas ce qui se passait dehors.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Dim 10 Oct - 14:40
Au rythme de la douce mélopée qui emplissait l’air, William glissait, discret et silencieux, entre les couples de danseurs. Il ne cessait d’observer les femmes à ses côtés, lâchant un regard ou un sourire de temps en temps... Mais des femmes seules, il n’y en avait pas beaucoup. Et si elles étaient seules, c’était principalement une question de physique, et il ne voulait pas d’une cavalière repoussante. Pourquoi accorder le plaisir de danser avec lui, à une femme laide, alors que ça ne lui apporterait rien, et qu’il avait la possibilité de séduire une sublime demoiselle à la place ? Il sourit doucement, continuant sa marche délicate, faisant attention à ne pas bousculer inutilement les gens. Et, soudainement, tournant la tête vers la droite, il croisa un regard qu’il cueillit délicatement.
Elle était là, la femme sublime susmentionnée. Il laissa apparaître un petit sourire en coin, et quand elle lui rendit son regard, il passa près d’elle et continua sa route. Il savait qu’elle le poursuivrait. Et, c’est ce qu’elle fit. Il sentit une main agrippée son bras, et il se retourna pour faire face à la belle. Elle lui décocha un sourire qui aurait été dévastateur pour le coeur de tout homme normal. Mais William était tout, sauf normal. Il ne se laissait pas séduire, mais il était vraiment que ses lèvres délicates lui donnaient une folle envie de les posséder. Et il comprit qu’elle avait les mêmes intentions que lui, passer un bon moment en compagnie du sexe opposé. La superbe robe rouge qu’elle portait devait s’attirer les faveurs de nombre d’hommes dans la salle, et c’était lui qu’elle avait choisi, ce qui était plutôt bon signe. Et son masque doré rehaussait ses yeux magnifiques. Elle avait sûrement l’habitude d’échauffer le sang des mâles, et elle en jouait admirablement. Mais le jeune homme n’était pas en reste, aussi, quand il entendit sa phrase, il sourit de plus belle :
“- Si vous n'avez pas de cavalière pour cette danse, je me porte volontaire. A moins que vous refusiez, bien sûr ! “
Il glissa une main dans le dos de la jeune femme, et, avec sa deuxième, attrapa celle de la demoiselle, avant de se lancer dans une douce danse, sensuelle et tentatrice. Il se pencha pour murmurer à son oreille :
“- Refuser ? Il serait stupide de ma part de refuser un moment privilégié avec une femme comme vous... “
Il avait pris un ton tout à fait adorable, légèrement grave et séducteur, avant d’accrocher un sourire à son visage pour virevolter avec elle. Il menait la danse, l’ayant appris dans sa jeunesse. Ca lui avait été utile pour séduire de nombreuses femmes au cours de galas, quand il en était encore au début de son boulot d’escrocs, et qu’il arnaquait les vieilles rombières riches de la ville. Et maintenant qu’il pouvait se permettre d’exercer ses talents de danseur pour son propre plaisir, c’était tout à fait appréciable. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme entre ses bras, et son visage se rapprocha du sien. Ses lèvres s’étirèrent dans un sourire charmeur alors qu’il s’approchait encore, et, au dernier moment, alors qu’il était si tentateur, il glissa au niveau de son oreille pour murmurer, une nouvelle fois :
“- Puis-je connaître le nom qui se cache derrière ce joli masque, et ces magnifiques yeux ?... “
Il recula légèrement, et était prêt à continuer, lorsqu’il sentit quelque chose le percuter. Automatiquement, son corps réagit en conséquence. Il se tendit tout entier, ses yeux se durcirent instantanément, et ses yeux se détachèrent de sa cavalière pour fondre sur la jeune femme qui venait de le bousculer et de lui agripper le bras. Il porta les mains à sa chaîne en argent, autour du coup, et banda les muscles de sa cuisse, au cas où il devrait taper au sol pour révéler sa lame secrète. Il était prêt à bondir, prêt à se battre, et, étrangement, ça n’enlevait rien à son charme, au contraire... Sa présence et son charisme n’en étaient que décuplés. Et, alors que la maladroite se retournait pour s’excuser, il comprit son erreur. Elle avait juste trébuché, et s’excusait maintenant en rougissant fortement. Il n’avait jamais vu un visage aussi rouge, et pourtant, Dieu sait qu’il avait déjà connu les femmes enclines à la timidité et à la gêne, en sa présence. Son regard s’adoucit soudainement, et il laissa entrevoir un petit sourire :
“- Ne vous excusez pas, voyons... Ce n’est rien. “
Alors qu’elle s’éloignait en s’excusant auprès de moi et de son cavalier. Il oublia vite cet événement et reprit la danse avec sa superbe cavalière :
“- Où en étions-nous, belle inconnue ? “
Elle n’avait pas eu le temps de lui donner son nom, et ainsi, il lui redemandait sans en avoir l’air. Quelques temps plus tard, un hurlement retentit à l’entrée de la salle. Mais la musique couvrant le cri, William ne l’entendit presque pas. Il avait tout de suite compris que quelque chose clochait, mais ne réagit pas vraiment. Il ne voulait pas faire la même erreur qu’un peu plus tôt.
Il attendait la réaction de sa cavalière, avant de bouger. Si elle ne faisait pas cas du hurlement, alors il n’en ferait pas cas non plus...
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Dim 10 Oct - 21:58
A peine le bal commence t'il que le charme de la soirée commence à opérer. Un certain nombre de couples commence à se former sur la piste de danse tandis qu'on peut remarquer également la présence de couples mixtes! Jusque là, tout semble bien se passer entre humains et vampires, malgré quelques mots de la part d'humains refusant de prendre les masques que les vampires distribuent (suivez mon regard...). Tenues sexy côtoyant tenues exubérantes, exotiques ou plus classiques, la soirée bat son plein et les participants arborent une grande variété de costumes. Et de façon plus officieuse, je peux vous confirmer que des représentants de toutes les espèces sont présents; loups garous, vampires, humains, semis démons, métamorphes... Cocktail explosif! D'ailleurs, Eileen O'Connor et Peter Creev viennent de tomber sur des restes de vampires, et un hurlement perçant déchire la nuit...
Dans l'ombre, les mystérieux intrus continuent leur travail dans les bas fonds du manoir...
Ordre de Passage
Potentiellement, il se peut que ce soit le dernier ordre de passage totalement libre. Les choses pouvant déraper à tout moment, le MJ imposera peut être un ordre dimanche prochain... En attendant, vous pouvez tous poster, mais pas plus de deux fois; les évènements ne vont pas tarder à se précipiter...
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La Destinée
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Dim 10 Oct - 23:06
La soirée commençait à devenir difficile à gérer. Entre ma cavalière qui était très gentille, mais peu avenante de prime abord, la vampire qui venait de nous aborder et Maryana qui venait d'arriver et de jouer sa trouble-fête, je me sentais diablement vulnérable et isolé. Le pire dans tout ça, c'est que je ne parvenais pas vraiment à distinguer les motivations des gens. Il me semblait clair que Yuri était venue là pour s'amuser et sortir un peu. Je ne la connaissais pas du tout, mais c'est l'impression qu'elle me donnait. Elle ne se prenait pas vraiment la tête et j'avais pu constater qu'elle n'était pas une vampire, donc je me méfiais vachement moins d'elle que l'arrivante suivante. La vampire était sensuelle, mais j'étais submergé par des sensations de dépravation; j'étais convaincu qu'elle était haut placée. Avec le temps, j'avais pu développer une sorte de perception, une sensibilité à la puissance des vampires. Et je pouvais ressentir qu'elle était vraiment balaise, celle là. Probablement ancienne. Son pouvoir de séduction était au moins équivalent, et cela m'inquiétait. Comme si je n'avais pas assez de soucis à me faire de la présence de ma némésis, Krystel Raybrandt. Cette soirée tournait vraiment mal, et la présence rassurante de mon flingue contre mon corps n'avait plus du tout la même sensation apaisante. Je n'avais aucune idée de la présence de la vampire à mes côtés. Venait elle me surveiller après m'avoir reconnue? Avait elle des instructions précises à mon égard? Ces instructions étaient elles potentiellement létales? Je n'en avais aucune idée et je n'aimais pas du tout ce sentiment de nager dans le vague. J'aimais que les choses soient claires; c'est pourquoi j'aimais tellement les confrontations directes avec les vampires, sans faux semblants. Oeil pour oeil, dent pour dent, tout n'était plus qu'une violence terrible et réciproque, sans ambiguité. Que là, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre...
Mais pire encore que ces deux premières interlocutrices, Maryana était arrivée et c'était elle dont je me méfiais le plus... Pourquoi? Pour la simple raison que je n'avais absolument aucune idée de ce qu'elle voulait vraiment. Femme énigmatique, je ne parvenais pas du tout à la cerner. D'ordinaire je repérais les gens relativement facilement, et je savais ce qui les motivait. Que Maryana... Mystère plein et entier. Douceur passagère, violence sous jacente. Je me méfiais, car je savais qu'elle cachait quelque chose. Mais quoi? Absolument aucune idée. Je restais donc sur mes gardes. D'autant plus que le fait que l'on se croise aurait pu paraître anodin, mais qu'elle revienne ensuite me paraissait vraiment louche. Cela me mettait mal à l'aise. Comme si elle attendait quelque chose de moi... C'était quelque chose d'étrange, que je ne m'expliquais pas. Yuri coupa cours à mes pensées en refusant catégoriquement le masque proposé par la vampire. Instantanément, ma sympathie à l'encontre de la jeune asiatique grimpa en flèche. Si mon attirail me l'aurait permis, je me serais probablement attaché à l'applaudir des deux mains. Enfin une humaine qui ne prenait pas pour acquise la bonne foi des vampires! La jeune femme attrapa une coupe de champagne et se mit à la boire pendant que je faisais la discussion. Alors, elle intervint... Et paf! Ca, c'est fait!
Cette discussion commençait vraiment à tourner au vinaigre, je devais prendre la poudre d'escampette avant que ça ne s'envenime, et vite! Les compliments acides s'enchainaient, et j'avais l'impression de me retrouver en plein milieu d'une guerre de tranchées. En levant le regard pour tenter de trouver un échappatoire, une silhouette accrocha mon regard. Je sentais instantanément une certaine chaleur parcourir mon corps. Je reconnaissais rapidement Andréa ma collègue, dans un déguisement très... peu habillé, en fait. Maquillée, coiffée et déguisée en Cléopatre, elle était délicieusement outrageante. Je tenais mon échappatoire, bien que je me demandais ce qu'elle fichait ici. Etait elle en mission officielle, ou venait elle comme moi, pour une obscure mission de protection civile? Je n'en savais rien. Mais alors que la musique battait son plein, j'entendis ce qu'il me semblait etre un hurlement. Ca venait de dehors. Mon coeur se serra, mais presque personne ne semblait avoir entendu. Et quelques uns s'en fichaient, visiblement. Je retirais mon casque sous l'effet de la chaleur, attachant la lanière du couvre chef à mon fourreau pour laisser reposer le casque à mon côté. Heureusement pour moi, mes cheveux n'étaient pas pleins de sueur; je n'avais pas encore eu le temps de me retrouver noyé sous pareil costume. Je m'inclinais légèrement devant les trois femmes réunies près de moi.
| Excusez moi mesdemoiselles; juste un instant. J'ai reconnu un visage familier que je m'en vais saluer, je reviens après. |
Inquiet pour le bruit qu'il m'avait semblé entendre -l'avais je vraiment entendu, était ce la musique, ou l'alcool me jouant un mauvais tour en titillant ma paranoïa?- je me dirigeais d'un pas vif vers Andréa qui dansait avec... Un vampire ??? arrivant à sa hauteur, je la prenais par l'avant bras et la dégageais d'un pas vif de son cavalier, pour la lacher tout de suite après.
| Excusez moi je vous l'emprunte |
Dis je sans prendre la peine d'avoir vraiment l'air peiné, alors que le vampire avait quant à lui l'air plutot déçu. Je faisais signe à Andréa de me suivre. Nous nous dirigeâmes vers la sortie de la salle, pour sortir rapidement du bâtiment. Je m'isolais avec elle dans un recoin proche de l'entrée; personne en vue. Ce devait être un couloir normalement réservé au service, vu que la cuisine semblait être derrière.
| Cool, le déguisement. Tout ce que tu vas réussir à faire, c'est d'enflammer tous les suceurs de sang présents. T'as de la chance que je sois dans le coin. Bon, si je t'ai fait bouger, c'est qu'il se passe quelque chose d'anormal. J'ai entendu un hurlement. Enfin, je crois. Je sais que j'ai encore l'air de péter les plombs, mais fait moi confiance. |
A priori, il fallait repasser par la grande salle pour aller derrière. Passant le premier pour me frayer un passage et qu'Andréa suive (étant plus large d'épaules, c'était plus simple. Et ça empêchait les gens d'accoster ma collègue au passage, ce qui nous faisait gagner du temps), j'avançais vers la sortie à l'opposé de la grande salle de bal. Il fallait se frayer un passage entre les différents groupes qui dansaient, et ceux qui buvaient et discutaient. C'est alors que je me stoppais d'un coup. Je la voyais, elle. Elle m'avait posé un lapin et dansait avec un autre. Je reconnaitrais sa silhouette entre mille, pour la connaître sous toutes les coutures. Mary Wellesley. L'abonnée au répondeur, aux messages sans réponse. Et elle était venue avec un autre qui semblait la charmer. Je ne ressentais rien pour eux; sinon de la déception et une pointe de dégoût. Quand je pense que j'avais vraiment espéré venir accompagné de cette judas... Encore une preuve que quoi que je fasse, je resterais seul. J'eus une pensée pour ma Jana. Je l'imaginais rire de ma déconvenue, pas pour se moquer cependant. Je l'imaginais pleine de tendresse, me regardant galérer tout autant qu'avant dans mes relations humaines. Un peu attendri par cette image, je me passais la main dans mes cheveux.
| Tu as ramené ton matériel? | demandais je à Andréa sur le ton de la plaisanterie.
Ce que je voulais savoir, c'est si elle avait pris de l'armement. Si elle en avait, il était discret. Preuve de plus qu'elle était loin d'être une amatrice.
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Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Lun 11 Oct - 0:06
Flirter avec le danger, c'était excitant. Un vampire l'avait invitée sur la piste, et Andréa avait déployé tout son attirail d'ex-racoleuse de trottoir pour tester sa résistance à l'appel de la chair. A en juger par l'éclat excité dans ses prunelles et la légère crispation de sa mâchoire, les crocs devaient le démanger sévèrement. Elle sourit d'un air aguicheur, battit des cils par les fentes de son masque et se déhancha de plus belle. C'était... curieusement stimulateur de frôler ainsi une grande menace pour sa vie. Suicidaire, Andréa ? Ma foi... un peu, peut-être. Elle aurait pu continuer un moment sur sa lancée lorsqu'un visage aperçu du coin de l'œil la fit intérieurement sursauter.
Le chevalier en armure qui dansait avec un bruit de métal fracassé venait de retirer son heaume, et Andréa reconnut les traits familiers de Torben Badenov. Une série de sentiments absolument contradictoires traversa son esprit en l'espace d'une fraction de seconde. D'abord, et contre attente, le soulagement. Elle n'était pas seule dans ce guêpier et en cas de coup dur, un collègue serait là pour l'épauler. Ensuite, la contrariété. Son déguisement n'était vraiment pas discret sur le plan sonore et allait les faire repérer ! Puis l'agacement. Il était entouré d'au moins trois femmes et ça l'énervait. Même en mission, il fallait qu'il laisse son naturel d'homme bassement primaire l'emporter ! Er la curiosité. Pourquoi était-il là ? Mission imposée ou participation individuelle et spontanée, comme elle ? Et pour terminer, la panique. Mince, il venait vers elle ! Qu'allait-il faire ? Foirer sa couverture et les jeter en pâture aux innombrables vampires présents ? Dieu, faites qu'il soit sobre ce soir...
Il l'était. Alors qu'il s'emparait de son avant-bras avec des privautés de propriétaire qu'elle ne lui avait jamais accordées, Andréa capta brièvement son regard et n'y lut que la lucidité, dépourvue des brumes d'alcool qu'elle pouvait parfois y entrevoir. Bien. C'était déjà ça de gagné. Elle se laissa entraîner sans résister, jetant au passage un regard noir aux trois femmes qu'il avait abandonnées et qui semblaient se crêper le chignon avec vigueur et férocité. Elle le suivit jusqu'à un recoin près de l'entrée – il avait l'air aux abois. Pourquoi ? Était-ce en rapport avec le cri lointain que ses oreilles avaient cru percevoir ?
Je l'ai entendu aussi. Je crois. C'était dehors il me semble, mais quitter la salle comme ça sans raison, ça aurait paru suspect. Puis tu lui reproches quoi, à mon costume ? Moi au moins je fais pas un bruit de casserole à chaque fois que je lève le petit doigt. Pour la discrétion, on repassera hein !
Ils retournèrent dans la grande salle pour sortir. Andréa maudit intérieurement le sens de l'orientation improbable de son collègue et le suivit, prudemment cachée derrière son dos, alors qu'ils zigzaguaient entre les groupes de danseurs qui parsemaient la pièce. Quand Torben se figea d'un coup, l'oeil fixé sur une femme qui dansait non loin, Andréa lui percuta le dos dans un bruit de métal et s'ouvrit la lèvre sur une des pièces d'acier de son armure. Elle grimaça sous le coup de la douleur, pendant que des signaux d'alarme résonnaient dans sa tête. Sang, vampires. Mauvais plan. Torben se tourna vers elle, lâcha une plaisanterie sur son matériel – Andréa ne l'attendit pas et se rua vers la sortie en courant sans même prendre le temps de le regarder.
Une fois arrivée saine et sauve à l'extérieur – et de manière très étonnante, les vampires du coin avaient soit le nez bouché soit un excellent contrôle de leurs nerfs – elle s'appuya au mur et souffla un bon coup, avant d'éponger le sang avec la première chose qui lui tomba sous la main : le voile qui nimbait sa personne. Retirant son masque, elle appuya la masse de mousseline sur sa lèvre meurtrie et pesta intérieurement contre Torben. Imbécile de mâle primaire ! Quel besoin avait-il eu de choisir un déguisement aussi ridicule et aussi potentiellement dévastateur ! Elle allait cracher du sang pendant des heures maintenant. Adieu, anonymat et incognito, elle allait se faire bouffer par le premier vampire venu, ouais ! Quand Torben finit par émerger dehors à ses côtés, elle le foudroya d'un œil méprisant avant de désigner son décolleté du pouce.
J'ai juste ma dague cachée là. Je ne pensais pas avoir besoin de plus.
Elle s'apprêtait à lui demander ce que lui trimballait comme arsenal sous les casseroles constituant ses vêtements, lorsqu'une odeur douceâtre et rance vint agresser ses narines. Ca sentait... ça sentait bizarre. Ca sentait le vampire mort. Suivant des yeux la direction approximative d'où parvenait l'odeur, elle repéra quelques buissons épars dans la pénombre qui avait envahi le jardin. L'odeur semblait localisée vers un des-dits buissons.
Oh... Mauvais plan...
Jetant un œil vers Torben, elle lui fit un signe de tête en direction du feuillage, avant de s'y diriger à pas de loups.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Lun 11 Oct - 17:03
Rester sur le qui-vive. Guetter le moindre des mouvements. La moindre émotion. Maryana en était tout à fait consciente. Elle n’avait absolument confiance en personne. Sa main se resserra sur son arme. Quoi qu’il arrive elle était de toute manière prête à frapper. Prête à se défendre, mais surtout à se battre pour la justice. Celle qu’elle imposait. Celle qu’elle avait crée. Puisque de toute manière cette société-ci était corrompue. Elle ne valait plus rien. Ce bal en était la représentation. La mairesse serrant dignement la main d’une tueuse sans morale. Car non, elle n’en était pas une. Elle apportait seulement la mort à ceux qui la méritaient. Ceux qui l’attendaient. Son cas était différent. Alors que cette vampire en robe noire était une assassin sans vergogne, elle visait la rédemption. Voilà ce pourquoi elle était là. Du moins ce pourquoi elle était là. Car au vu de la réponse de Badenov, il n’était pas prêt d’accepter un quelconque marché ou de lui confier quoi que ce soit. Oui, voilà ce pourquoi elle était là. Non elle n’était pas une adepte de ce genre de soirées. Il avait vu juste. Mais parce qu’il savait. Il savait à quel point elle était vide et que rien ne la comblait. Elle détonait dans la foule. Elle n’affichait aucun contentement, se contentant de montrer un minimum de réactivité à ce qui lui était dit.
Comme cette jeune femme par exemple, Yuri, qui semblait extrêmement mécontente de sa réapparition. Puis elle se mit à la dénigrer. Le regard, le sourire narquois, tout y était. Judicieusement placé. Probablement tentait-elle de faire impression à l’homme qui était à ses cotés. Cette attitude confirma amplement les premières impressions que la semi-démone avait eu sur son interlocutrice. Superficielle et égocentrique. Cependant elle parvint à se contrôler, à ne pas laisser ses pensées s’emballer, à ne pas se jeter sur elle afin de la vider de son sang impur. De cette personne qui aurait abandonné sa Jessica mourante. Non elle respira doucement et fit abstraction des paroles lancées par la jeune asiatique. Elle fit même mieux et lui sourit. Sa remarque n’avait eu aucun impact sur Maryana. Elle était passée sans soulever aucune vague. Non ce qui la faisait enrager était son attitude voilà tout. Et encore, elle passait outre. Difficilement, pourtant il s’agissait là d’une réussite. Mais Yuri semblait inconsciente. Ne pas comprendre à qui elle s’adressait. Puisque qu’elle revint à la charge et envoya une nouvelle pique à son encontre. Là, Maryana su qu’elle devait réagir. Auquel cas les autres interlocuteurs se poseraient des questions. L’homme semblait être mal à l’aise face à cette effervescence féminine, la seconde femme, qu’elle avait identifié comme étant une sangsue semblait au contraire jouir de la situation. Rien de bien étonnant en somme. La semi-démone ferma ses yeux un court instant avant de répondre à son tour.
- J’aurais souhaité répondre de même Yuri. Malheureusement, comme vous l’avez fait remarquer au reste de ce cercle, je ne suis pas une habituée de ce genre de réceptions. Je ne suis donc pas une adepte de l’hypocrisie et des faux-semblants.
Elle regarda tout d’abord la jeune femme dans les yeux. Elle pu y lire de la colère. Peut-être n’avait-elle pas l’habitude qu’on lui réponde. Elle avait été froide certes. Mais il s’agissait là de sa nature qui parfois lui portait préjudice. Elle tendit à son tour la main et saisit une coupe de champagne, sachant pertinemment que cette conversation ne s’arrêterait pas à ce point-ci. Il était donc dit que ce soir, elle n’aurait pas sa revanche. Elle n’aurait pas la satisfaction qu’elle s’attendait à recevoir. Non au lieu de ceci, elle se retrouvait coincée avec un homme qui en savait bien trop, une femme imbuvable et une vampire.
Elle se tourna et la regarda à son tour. Cette sangsue fidèle à son poste d’observation. Elle n’était pas intervenu dans la danse du couple pour rien. Elle le savait. Quelque chose n’était pas clair. De toute manière rien n’était clair en cet instant précis. Les gens. Ils avaient brouillés toutes ses pistes. Elle avait perdue ses repères. Sans but, sans objectifs. Elle pataugeait. Et cette impuissance, la rendait d’autant plus froide et critique. D’autant plus cynique. Car il fallait le savoir cette histoire d’hypocrisie concernait aussi cette créature de noir vêtu. Qui semblait se délecter du petit échange qui venait de prendre place. Raison pour laquelle sans le vouloir, Maryana l’avait regardée avec autant d’insistance que cette Yuri. Menteuse, hypocrite, opportuniste. Bien des mots qui la caractérisaient. Oui, elle cachait quelque chose, et la semi-démone s’en méfiait comme de la peste. Elle était toujours prête. Alerte, et observatrice. Tellement concentrée sur ses deux adversaires féminines qu’elle en avait oublié son but. Badenov. Il avait du sentir cette tension qui régnait entre elles et fuyait. Bien entendu cela contrariait Maryana. Mais ça n’était rien comparé aux deux autres femmes qui affichaient elles clairement leur déception. Elle se tourna vers la vampire une fois qu’il eut fui. - Contrariée mademoiselle ? Je sais que votre encas vient de s’éloigner mais réjouissez-vous, vous n’aviez pas d’ouvre-boîte.
Cynique et humour particulier. Maryana tout simplement. Un moment d’inconscience ou un moment de vérité.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Lun 11 Oct - 17:43
Un sourire menaça d'apparaître sur le visage de Yuri quand il entendit la remarque de Maryana. Elle avait de la répartie cette fille. Elle n'était peut être qu'une simple sans gêne sans aucune éducation. Il y avait peut être de l'espoir pour qu'elle devienne digne d'intérêt. Cela faisait longtemps que Yuri n'avait trouvé personne pour s'opposer à elle et lui répondre ainsi. Il faut dire aussi que la plupart des personnes qu'elle avait rencontré s'écrasaient devant elle. Déjà quand elle était au lycée tout le monde avait vite appris à la craindre. Ensuite quand elle avait touché son héritage tout le monde s'était mis à lui donner du Madame Cooper. Ils se battaient tous pour lui lécher le cul. Bon c'était plutôt agréable il fallait le reconnaître. Mais de temps en temps rencontrer des personnes avec qui discuter normalement. Enfin presque normalement.
Elle avait une réplique toute prête pour la jeune femme quand une fois de plus ses projets furent contrarié. Raaah décidément c'était pas sa soirée. Alors qu'elle avait besoin de lui pour s'amuser, et surtout répondre à Maryana, son chevalier les planta. Quel ingrat! Elle regarda énervé Torben partir voir une autre femme. Voilà il foutait son plan en l'air. Elle attrapa une nouvelle coupe de champagne sur le plateau d'un serveur. A ce rythme là elle allait finir bourrer avant de la soirée. Mais bon peu importe. Elle était déjà à moitié saoul alors autant continué sur sa lancée. Peut être qu'ainsi elle trouverait un autre moyen de rabaisser son adversaire sans avoir besoin du chevalier.
Apparement, Yuri n'était pas la seule à avoir eu besoin de la présence du chevalier. Ses deux compagnes semblaient avoir l'air aussi dépité qu'elle. La vampire, bon ça se comprenait, voyait filé une casse croûte potentiel. Ils avaient beau juré par tous les dieux qui existaient sur terre qu'ils s'étaient rangé, elle n'en croyait pas un mot. Il suffisait de voir la lueur affamé dans le regard de certains. Ou encore les paroles de certains sonnant aussi creux que le crâne de certains personnes. Avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre, sa rivale la devança et sortit une réplique des plus hilarantes à la vampire. Si elle n'avait pas eu autant de retenue elle se serait écroulée de rire. Vraiment le coup de l'ouvre boîte, pas mal du tout.
Un sourire sadique étira tout de même ses lèvres tandis qu'une idée germé dans son esprit légèrement embrumé par l'alcool. Elle attrapa un nouveau verre de champagne, le sien étant déjà vide, et tourna une fois de plus le dos à la vampire. Ce n'était vraiment pas une bonne idée de s'en prendre à dents crochues mais l'alcool avait retiré le peu de conscience et de prudence qu'il restait à Yuri. Elle était cependant très fière de la façon dont elle tenait l'alcool. Elle commençait à être légèrement ivre mais rien dans son attitude ne laissait paraître qu'elle en était à sa huit ou neuvième peut être coupe de champagne. L'alcool la faisait peut être juste paraître un peu plus égocentrique et égoïste que d'habitude mais ça elle s'en fichait étant donné qu'elle avait bien des tendances égocentriques et égoïstes sur les bords. Elle se retint de passer un bras autour des épaules de Maryana. Ce genre de geste faisait décidément trop ivrogne et pas assez classe à son goût.
A la place elle poussa un léger soupir en secouant doucement la tête.
- Ahhhh ma chère, il faut décidément que je fasse votre éducation en matière de vie en société. Tout d'abord on ne parle pas d'hypocrisie dans notre cas mais de politesse et de savoir vivre.
Elle se retourna ensuite pour faire face à la vampire.
- Et ensuite on ne propose pas d'ouvre boîte à un vampire. C'est très malpoli. Surtout qu'elle n'en a pas besoin. Ses dents peuvent certainement remplir cette usage.
Suite à sa remarque elle sourit davantage à la vampire.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Lun 11 Oct - 19:32
Evey ne répondit pas aux remarques de la jeune asiatique. Tout ce qu’elle fit fut lui adresser un charmant sourire, comme si elle n’avait rien entendu et fit disparaître le masque dans le sac en bandoulière qu’elle portait à l’épaule. Sa réaction à la question de Torben ne fut pas vraiment différente. La rouquine se tourna simplement vers son interlocuteur et lui servit l’un de ces regards qu’on ne peut qu’aimer. Un petit sourire enjoliveur accompagna le regard en question.
-Oh mais vous n’avez pas besoin de mon nom pour le moment. Peut-être le découvrirez-vous plus tard, on ne sait jamais. Pour l’instant, donnez-moi le nom que vous préféré, je m’en contenterai.
La soirée risquait d’être amusante si elle se poursuivait ainsi : un grand chevalier faisant parti des ennemis (pourrait-on dire naturel?) des vampires, une asiatique et kimono à la langue un peu trop déliée et une… femme méfiante au point de regarder tout le monde de travers. Que de joie dans cette salle! Une chance qu’elle était là (parle d’elle-même) sinon personne ne pourrait mettre la bonne ambiance à un bal tel que celui-ci. Pourtant, son rôle cette nuit ne serait pas celui de la jeune vampire s’amusant après cinquante ans de travail à la main de son souverain. Non, tout ne pouvait être aussi simple! La shérif devait s’arranger pour que tout soit parfait, aucun incident, aucun problème avec de jeunes vampires mal élevés, aucun problème avec le reste des invités. Parlant de travail chiant… ne venait-elle pas d’entendre un cri? Et merde, les embrouilles devaient commencer aussi tôt. Discrètement, la vampire envoya l’un des gardes vampiriques voir ce qu’il se passait. Ainsi pouvait-elle continuer à jouer avec les mondanités pendant quelques minutes. De toute façon, il fallait qu’elle attende encore un peu.
Enfin, Evey put se concentrer de nouveau sur les deux jeunes femmes qui se crêpaient mutuellement le chignon. Qu’est-ce que les mortels pouvaient être amusants parfois. Intérieurement, elle riait tout son soul, de l’extérieur, un simple sourire rieur et des étincelles dans ses yeux laissait voir qu’elle se délectait de ce moment! Jusqu’à ce que la jeune Maryana n’improvise une remarque sur le fait qu’elle soit vampire. Bien sûr, Yuri en profita pour ajouter de la sauce au plat. Evey roula des yeux, que d’originalité de la part d’imbéciles pareilles… D’une voix légèrement et sarcastique, la vampire se décida à embarquer dans la danse.
-Un encas? Non pas vraiment, les croisés et les hommes d’église qui se cache dans les jupons des femmes ne m’ont jamais intéressée. Mes goûts, à l’époque où boire du sang n’était pas condamné, étaient beaucoup plus raffinés que ce que vous m’attitrez. Evey tourna son regard d’acier vers Yuri.
-Mais bien sûr, ce genre de comportement acerbe et puéril est pour vous de la politesse et de savoir vivre je ne peux que blâmer votre jeunesse et me dire que la compagnie des gens de moins de soixante ans n’est pas adéquate pour quelqu’un ayant voyagé et appris pendant des siècles, Mesdemoiselles Cooper et Watheerey. Voilà, une réponse à la Evey, quelque chose prouvant qu’elle est meilleure que les autres, quelque chose qui fait qu’elle semble être supérieure sur tous les points. Mais en attendant, sa cible avait décampée. Une chance qu’il n’était pas trop difficile à retrouver. Subtilement, l’un de ses agents lui glissa un mot à l’oreille, personne n’avait pu le remarquer. La jeune rousse savait de nouveau où se trouvait Torben, parfait.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Jeu 14 Oct - 16:58
Maryana attendit. Attendit une quelconque réaction de la part des "jeunes femmes" si l'on voulait user de mots ordinaires. Car l'une d'elle du moins était tout sauf une jeune femme. Buveuse de sang, tueuse sans vergogne. Tous avaient beau affirmer avoir stoppé la consommation de sang humain depuis l'apparition du Tru Blood, elle n'en croyait pas un mot. Pas une syllabe, pas même une intonation. Tout était faux, tout était hypocrisie. Le monde, leur monde était empli de faux-semblants et de trahisons. Mais pire que tout, ces "êtres" là étaient dépourvus de règles. Si ce n'est celle de mentir et de cacher à tous leurs véritables desseins. Mais elle, n'était pas dupe. Loin de là. Elle connaissait cette lueur née dans les pupilles claires de la sangsue. Elle la connaissait parfaitement bien pour l'avoir nombre de fois vu chez elle-même. La soif. La soif de sang, la soif de tuer, la soif de violence. Qu'adviendrait-il si l'une d'elle venait à se couper ? Elle résisterait, probablement pour l'image. Mais au fond d'elle, elle n'aurait qu'une envie. Sauter sur les gouttes qui perleraient et aspirer. Non, Maryana n'était pas dupe et savait parfaitement ce qu'était en réalité cette "femme" devant elle. Elle savait ce qu'elle abritait, ce qu'elle s'efforçait de cacher. Tout ce manège ne prenait pas avec elle. Loin de là. Pourquoi ? Parce que jusqu'à un certain point elle lui ressemblait. Leur seule différence résidait dans la raison des meurtres. Elle en avait une, elle faisait ça pour le bien d'autrui, elle faisait ça afin que justice soit appliqué. Mais la sangsue non. Jamais. Seule la guidait son envie de violence. Sans raison apparente, n'importe qui pouvait succomber. Elle pouvait tout aussi s'en prendre à un enfant. Quelle différence cela faisait-il ? Aucune il s'agissait d'un réservoir de sang. C'était la raison pour laquelle Maryana se mit à la haïr autant. Hypocrisie et malhonnêteté. Mensonges et trahisons. Crédo insupportable, caché aux yeux des benêts.
La semi-démone détourna son regard sur l'autre femme. Elle était en train de saisir une nouvelle coupe de champagne sur le plateau qui passait régulièrement devant elle. Malgré ses efforts pour cacher son état d'ébriété, il était visible qu'elle n'était plus des plus sobres. Puis, elle se mit face à elle, tournant le dos à la sangsue. Il y allait apparemment y avoir un semblant de réflexion de sa part. Mais Maryana n'en avait que faire. Tout son esprit était concentré sur l'autre "personne" à ses cotés. Toute sa haine, lui était maintenant dédiée. Et puis il fallait l'avouer, de la haine en cette soirée, elle en avait à revendre. Deux objectifs de manqués. Quoi de pire. Quoi de pire que de sentir un moment exceptionnel glisser entre ses doigts. Rien absolument rien. Si. Elle avait connu quelque chose de bien pire. Ce qui l'avait poussé à être ici en réalité. Mais elle ne voulait pas y songer à nouveau. Suffisamment de douleurs pour l'instant. La haine. La haine était bien plus réconfortante. Perdue dans ses pensées, elle entendit à peine la réplique de la jeune asiatique à son égard. Mais elle comprit parfaitement celle destinée à leur "amie". Ainsi, cette jeune femme n'était peut-être pas tout à fait détestable. Mais déjà la vampire répliquait.
Répliquait de manière à se hisser au dessus d'elles. Les traitant avec un air snob et fier. Elle se vanta. Vanta de son expérience, de ses acquis. De tout ce qu'elle avait appris durant des siècles pour reprendre ses propres mots. Fière, orgueilleuse. De tout ce qu'elle avait vécu. La rage se mit à parcourir les veines de Maryana. Il n'y avait même pas de mots pour qualifier l'attitude de la buveuse de sang dans l'esprit de la semi-démone. Du toupet, du culot ? Non elle voyait d'avantage ceci comme de la provocation. Se vanter ainsi de son expérience. S'appuyer là-dessus alors qu'il s'agissait justement ce qui lui était reproché. N'éprouver aucun remord pour ce qu'elle avait fait. Pour ce qu'elle faisait actuellement. Pire même, s'en vanter. Voilà ce que voyait Maryana devant elle. Une tueuse sans vergogne. Qui ne voyait pas le mal quand à ses actes passés. Qui en était fier. Elle la voyait elle. Cette rouquine avec des corps dans les bras. Souriant de satisfaction. Cette image était si réelle. Le corps était minuscule, une fillette de trois ans tout au plus. Des cheveux blonds. Un hurlement sourd monta dans sa gorge. Un grondement se fit entendre en elle. Ses membres tremblaient. Ses mains se resserrèrent sur son arme. Si elle continuait ainsi, elle se blesserait. Sans aucun doute. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. La douleur. La douleur pourrait calmer sa rage.
Mais au fait. Pourquoi essayait-elle de la contenir. Pourquoi se donnait-elle du mal à taire ce qu'elle pensait ? Non-sens. Elle avait du mal à respirer. Ces mots. Ces mots voulaient sortir. Ils devaient sortir. Ils sortirent. Dans une sorte hurlement froid et colérique. Ils sortirent sans qu'elle ne puisse rien y faire. L'attitude de la vampire l'y avait poussé, son attitude l'y avait poussée. Elle ne comprit pas qu'elle se donnait en spectacle. Elle ne vit pas que nombre de regards étaient braqués sur elle. Elle se contenta d'exprimer sa rage, sa colère face à des êtres aussi abjects.
- Vous êtes méprisable. Vous m'entendez ? Méprisable. Vous vous vantez de vos siècles supérieurs. Vous vous vanter d'avoir vécu durant des années vous abreuvant du sang des hommes. Des frères, des pères, des fils. Et n'essayez pas de me leurrer. N'essayez pas de nous leurrer. Vous continuez à vous nourrir ainsi. Nous parlions d'hypocrisie. Nous sommes en plein dedans ce soir. Menteurs abjectes. Voilà ce que vous êtes. Je le vois en vous. Cette supériorité des âges, vous en êtes fier, vous la revendiquez. Vous vous sentez meilleurs. Mais vous êtes pires que tout. Bien pires que nous.
Dans sa rage, Maryana serra son poing et un peu plus fort. Elle ne sentit pas la douleur, seulement le sang qui dégoulinait le long de sa paume. Elle vit les yeux de la vampire s'allumer tel un brasier, les pupilles refléter le désir qui naissait en elle. La lutte qui commença. Elle était bien loin d'être sevrée. Pourtant cela faisait maintenant trois années que le Tru Blood existait. Très révélateur. Maryana se mit à rire dans sa folie.
- Hypocrisie. Nous serions seules, vous vous seriez déjà jetée sur moi. Nous le savons toutes les deux.
Son rire s'amplifia, laissant entrevoir sans qu'elle en ait conscience sa névrose à qui le voulait. L'hilarité ne tarda pas à la quitter. Laissant simplement la colère sous-jacente. Elle recouvrait peu peu sa lucidité. Lorsqu'elle reprit totalement conscience du lieu où elle se trouvait, de la nature des personnes autour d'elle, elle le sut. Elle était allée trop loin.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Sam 16 Oct - 16:58
J'étais rassuré. Ce soir au moins, je n'aurais pas à me battre avec Andréa. Elle n'opposait aucune résistance à mon attitude brutale. Peut être y avait elle détecté l'urgence qui m'habitait... J'espérais que tout se passe comme sur des roulettes. Ce qui était mal parti d'un certain point de vue; la légéreté de la tenue de ma camarade et son maquillage me donnaient beaucoup d'envies, sauf celle de faire simplement mon travail ce soir. Andréa m'écouta jusqu'au bout, pour une fois. Elle ne me coupa pas dans mon élan, ne m'arrêta pas non plus. Elle faisait vraiment gaffe à chacune de mes paroles. Je pensais qu'elle me faisait encore confiance; j'en avais apparemment la preuve. L'alcool ne jouait pas vraiment en ma faveur, mais au moins la jeune femme semblait considérer que je n'étais pas irrécupérable au point que je pourrais affabuler. Mais non, je n'avais rien bu ce soir, et elle semblait le comprendre. C'était peut être pour ça que j'étais autant parano remarque; je n'avais bu que deux ou trois coupes de champagne, sans me rabattre sur ma flasque. Je n'osais pas dire que si je n'avais rien bu de plus, c'est uniquement parce que je n'en avais pas eu l'occasion. Yuri, Maryana et la vampire m'avaient fatigué les nerfs, et j'avais besoin d'un remontant. Pour quelqu'un d'aussi peu tempéré et patient que moi, se retrouver au milieu d'une soirée crêpage de chignon, c'est plutôt embêtant.
Andréa prêta crédit à ce que je lui racontais; elle aussi avait perçu quelque chose. Je m'énervais un peu, intérieurement. Etait elle si peu sérieuse au point de ne pas faire attention à ce qu'il se passait? Ou alors, peut être qu'elle était tombée sous le charme de ce vampire avec qui elle dansait. Dieu nous en préserve! Paru suspect? Je n'y avais pas vraiment pensé. Enfin si, mais uniquement parce que j'avais déjà pensé à une couverture propice, dont j'allais faire part à Andréa dans un instant. Elle me parla alors de son costume, m'interrogeant sur ce qui me gênait chez lui. Détaillant une nouvelle fois son corps du regard, je me mordis la lèvre. Inutile d'en regarder plus. Je pensais bien que mon regard était équivoque.
| Prions que ton costume destabilise les autres mâles autant que moi, alors. Je suis pas discret, mais j'ai encore jamais vu de vampire passer son poing au travers d'autant d'acier. Si ça peut être marrant et me protéger un peu... J'en ai marre de me prendre des gnons, vois tu! Toi en tous cas, t'as choisit la liberté de mouvement. Ca, c'est sûr! | terminais je d'un ton plein de sous entendus
Alors que nous nous faufilions dans la grande salle, je dus m'arreter un instant. J'avais vu Mary. Mais coupant court à toutes les pensées qui s'insinuaient dans mon esprit, je sentis quelque chose me rentrer dedans par derrière. Je ne savais pas qui sait, mais l'instant d'après je vis la crinière d'Andréa passer à toute vitesse devant moi. Une main cachée sur le visage, je ne vis pas ce qu'il lui était arrivé. Interloqué, je détachais mon regard de Mary. Un problème à la fois, si vous le voulez bien mesdames. Je posais ma main sur la garde de mon épée, pour la maintenir droite un minimum pendant mes déplacements. J'en avais marre qu'elle tape contre mes jambes ou contre celle des gens que je frôlais. Passant d'un pas lourd entre les personnes qui décidément, n'avaient pas vraiment envie de me laisser le passage, je finis par atteindre la sortie de la salle. Le vent me rafraîhit et ébouriffa mes cheveux. Rien que le fait de ne plus porter de casque avait un effet libérateur. Andréa me désigna sa poitrine, endroit où elle cachait son arme. J'aurais dû m'en douter.
| Et t'es passée aux contrôles de métaux? Espérons qu'effectivement, t'auras pas besoin de plus. Moi, j'ai l'épée. Mais aussi un peu de quincaillerie sous les mailles. J'ai pas arreté de biper au contrôle, mais les flics ont renoncé à tout me faire enlever. | finis je avec une pointe d'humour
Alors, la jeune femme m'interrompit et me désigna des buissons un peu plus loin. Aux aguets, je forçais mon regard à se diriger vers les ténèbres. Je ne distinguais rien, sinon l'ombre silencieuse des massifs végétaux du parc. Mais maintenant qu'elle m'indiquait la direction, je sentais moi aussi une odeur émaner de ce coin là! Une odeur atroce que je ne connaissais que trop bien; le vampire crevé. Une odeur immonde de boyaux pourris, de sang putréfié et de viscères immondes et collantes. La situation me semblait tourner court; que se passait il? Je laissais Andréa aller en avant; je n'étais pas assez discret. Lorsque je la vis se figer près des buissons, je m'avançais, la main sur la poignée de mon arme. Quand j'arrivais à son niveau, je vis qu'il y avait deux jeunes gens de présent. Une fille que je connaissais, qui avait du sang plein les mains. Et un homme avec elle. Par terre, un sacré paquet de viscères.
| Oh mon Dieu! |
J'avais lâché cette expression pour la forme, mais mon âme restait froide. J'avais compris trois mètres avant d'arriver que j'avais à faire à des cadavres de vampires. L'odeur était trop forte. Je me penchais vers Andréa, bien conscient que nous étions tombés dans une embuscade ou dans un traquenard dont le but m 'échappait encore. Pourquoi tuer des vampires ici?
| Plusieurs vampires, sans aucun doute. Peut être trois, vu la masse de restes. On est pas seuls, Andréa. Il se passe quelque chose ici... Il faut qu'on trouve quoi, et vite. |
Je m'avançais vers les deux humains en prenant bien garde de ne pas piétiner les restes sanguinolents.
| Ca va? Vous n'avez rien? Avez vous vu quelque chose? |
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Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Dim 17 Oct - 18:11
(c)Opium Tout se déroulait selon mon plan. Enfin presque tout. Alors que je buvais une coupe de sang synthétique, j’entendis un cri me percer les tympans. Tous les vampires et quelques humains tournèrent immédiatement la tête vers la provenance de ce dernier. Quelques représentants de l’espèce inférieure se dirigèrent dehors pour voir ce qui se passait, alors que je faisais un signe de tête discret à mon fils et trois autres vampires pour se rendre également sur les lieux et de gérer en mon nom. Ils savaient ce qu’il avait à faire. Je me glissais ensuite vers le directeur humain de la sécurité et lui dis qu’il se passait des choses anormales dehors. D’un bref signe de la tête, il acquiesça avant de se diriger à la suite de mes serviteurs voir ce qui se passait dehors, emmenant cinq de ces hommes. Bien, très bien. Moins il y aurait d’humains armés dans cette pièce et plus mon plan pourrait se dérouler à la perfection. Je pouvais sentir une certaine tension au sein des miens, de rang trop inférieur pour savoir le plan qu’avait mis sur place notre roi. Mais ils ne « craqueraient » pas. Ils savaient qu’ils ne devaient rien faire tant que je ne leur aurais pas donné d’ordre. Ils continuèrent donc à servir des coupes, et discuter avec les humains, comme si de rien n’était, sans que leur « camarade » ne se doutent de rien.
Quand mon regard trouva Evey, je sentais une bouffé de colère m’envahir. Autour d’elle, il y a avait deux humaines, mais aucune vue de ce Torben de pacotille. Sans doute en avait-il profité pour filer dehors. Elle l’avait laissé « s’échapper », elle devra en payer le prix. Mais avoir que je m’approchais de la Maire de la ville, intriguée par les vas et vient des agents de sécurité, et qui voulait sans aucun doute me demander ce qui se passait, une humaine se mit à crier. Tous se turent, écoutant ses paroles de haine et de violence qu’elle vociférait. Evey, ma petite Evey, tu venais de commettre une autre erreur, mais qui pourrait servir notre plan. Je vis alors mes vampires m’entouraient en une seconde, prêt à protéger ma vie à leur dépend. Les plateaux que portaient certains tombèrent à terre, et des bruits de verres vinrent briser le silence de l’après discours de l’humaine. Je sentais leur excitation d’un festin à venir alors qu’ils sortaient les crocs, menaçant la jeune femme [Maryana] et lui faisant croire que si elle osait quelque chose, elle ne s’en sortirait pas.
♣ Il suffit. ♣
A peine mon deuxième mot était sorti de ma bouche que les nocturnes rouges rangèrent leur croc, et s’écartèrent de moi, reprenant la place qu’ils venaient tout juste de quitter. Ne restez plus qu’à mes côtés Evey, et deux autres de nos congénères. Je pouvais de nouveau voir cette imbécile qui avait osé militer contre mon espèce, en supériorité numérique dans cette salle.
♣ Cette jeune femme n’a vraisemblablement pas sa place dans ce lieu. L’incitation à la haine ne mène qu’à la guerre, une guerre que je ne mènerai pas. Messieurs, si vous voulez raccompagner cette demoiselle vers la sortie. ♣
Ma voix était restée très digne très calme. Des agents de sécurité humains, suite à mes paroles, se dirigèrent vers l’imbécile [Maryana] et l’empoignèrent de façon plutôt forte. Seulement, ils n’eurent malheureusement pas le temps de l’emmener dehors. La porte reliant la salle de banquet à la cuisine s’ouvrit violement, et quatre individus entrèrent dans la pièce. Tout se passa ensuite très vite. Les « kamikazes » crièrent Gloire à Dieu, Mort aux Vampires! avant d’activer la bombe à clou qu’ils avaient autour de leur corps. En quelques secondes leurs corps explosèrent, et des milliers de pics en argent s’éparpillèrent dans la salle, touchant vampires comme humains…
Dernière édition par Krystel Raybrandt le Dim 17 Oct - 20:12, édité 1 fois
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Cassiopeia Johnson
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Dim 17 Oct - 19:19
Mary avait accepté la danse. Il fallait avouer que l'homme était fort séduisant. Un physique de rêve, un danseur hors pair et une élégance indéniable. Cependant, Mary devait bien admettre qu'elle était déçue. Elle était venue pour Torben et s'était sentie trahie lorsqu'elle l'avait vu en compagnie de sa cavalière de substitution. Qu'avait-elle espéré ? Qu'elle était irremplaçable aux yeux de cet homme ? Elle devait bien sûr accepter que ce n'était pas le cas. Torben se débrouillait très bien sans elle. Mary tenta de se concentrer sur son nouveau partenaire. Elle lui adressa un sourire charmeur. Une musique langoureuse résonnait dans la salle, et son cavalier l'entraînait, sur un rythme parfait. Certes, Mary n'était pas le type de femmes à se laisser mener. Mais elle trouvait cela amusant. Elle ne protesta donc pas. Elle comptait passer une bonne soirée, maintenant qu'elle était là et si Torben ne voulait pas d'elle, et bien tant pis ! Mary s'apprêta à répondre aux questions de son bel inconnu quand une jeune femme percuta son cavalier de plein fouet. Mary resta à l'écart de l'échange, observant les alentours. Il y avait vraiment un monde fou. La présence des vampires la hérissait, elle avait une furieuse envie de leur sauter à la gorge et devait déployer des trésors d'imagination pour ne pas craquer. Finalement, l'altercation tourna court et l'homme la reprit par la taille et continua la danse. Mary sourit à sa remarque qui relançait la question à laquelle elle n'avait pas eu le temps de répondre.
Mary. Et vous ?
Finalement, la soirée n'était pas entièrement gachée. Mais la jeune femme ressentait tout de même une pointe de tristesse. Elle aurait aimé que tout se soit déroulé comme elle avait prévu. Elle avait, durant une fraction de seconde, pensé que Torben l'attendrait. Elle s'était fait des illusions. D'ailleurs, quand on parle du loup... Posant sa tête sur l'épaule de son cavalier, son regard rencontra celui du chevalier en armure qui se révéla être bien celui qu'elle croyait. Il avait retiré son casque et elle l'aurait reconnu entre milles. Mary sentit sa gorge se serrer lorsque son regard rencontra celui de Torben. Une jeune femme qui semblait le suivre le percuta et sembla furieuse. Mary se demandait si le cri qu'elle avait entendu il y avait de cela quelques minutes avait un quelconque lien avec ces deux là. Pourquoi s'éclipsaient-ils ? Mary pinça les lèvres en pensant que c'était peut-être tout simplement pour avoir plus d'intimité. Mais le cri qu'elle avait perçu avait réveillé ses instincts. Elle stoppa la danse, un sourire respectueux au coin des lèvres.
Excusez-moi, je suis navrée. J'ai la tête qui tourne, je vais aller me rafraîchir un instant.
Puis, Mary se fondit dans la foule. Les odeurs de sang des vampires lui faisaient tourner la tête. L'envie de les déchiqueter se faisait de plus en plus pressente et, d'après les regards qu'elle croisait, certains semblaient se rendre compte de sa véritable nature. Furtive, Mary se glissa hors de la grande salle, suivant Torben et la jeune femme à l'oreille. S'il s'avérait qu'ils étaient sortis pour un rapprochement quelconque, il ne lui resterait plus qu'à rentrer chez elle. Cependant, elle se rendit rapidement compte que quelque chose n'allait pas. Dès qu'elle commença à suivre les deux tourtereaux, une odeur pestilentielle lui assaillit les narines. Elle fronça le nez. Une odeur caractéristique d'un cadavre. Et pas de n'importe quel cadavre... Il devait s'agir d'un vampire. Mary continua sa marche, lentement et en silence. Elle ne perdait pas de vue Torben et la jeune femme. Ils arrivèrent à un buisson et Mary, grâce à ses sens, put sans problème entendre leur conversation. Ils mijotaient quelque chose et elle fut surprise de se rendre compte que Torben était réellement armé. Elle avait cru que ce n'était que décoratif mais, d'après ces paroles, il était prêt à s'en servir. Lui aurait-il caché des choses sur lui ? Après tout, elle avait éludé ses questions lorsqu'ils avaient couchés ensemble. Il était normal qu'il ne lui révèle pas non plus d'éléments sur lui.
L'odeur ramena Mary à la situation. Elle entendit Torben lancer un "Oh, mon Dieu", lourd de sens. D'après ce qu'elle entendait, il y avait des humains derrière le buisson. Elle finit par sortir de sa cachette. Cela ne servait plus à rien de se dissimuler, apparemment des choses anormales se passaient. Au moment où elle comptait révéler sa présence aux deux personnes, des explosions assaillirent ses tympans. Elle savait que Torben, en tournant la tête, la verrait mais elle n'en avait cure pour le moment. Il se passait quelque chose dans la grande salle. Elle devait aller voir ce que c'était. Devait-elle se métamorphoser ? Elle n'eut que quelques secondes pour y songer. Des hurlements et des cris la décidèrent. Elle serait mieux à même de se défendre si elle était sous sa forme de louve. Elle retourna rapidement dans l'ombre. Mary retira ses chaussures, tomba brutalement à quatre pattes, son corps se déformant de façon monstrueuse. Des poils sortaient de sa peau, son visage s'étirait jusqu'à une gigantesque louve ait remplacé la jeune femme. Elle ne prit pas la peine de se retourner. Elle bondit en avant, rejoignant le plus vite possible le bâtiment.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Dim 17 Oct - 20:08
Alors que la discussion s'envenime entre Evey Mc Intyre, Maryana Watheerey et Yuri Cooper, d'autres découvrent une scène macabre dehors. Eileen O'Connor découvre les restes de vampires, et elle est bien vite rejointe par Peter Creev. Là, ils tombent sur les restes sanglants dispersés dans la nature. Que s'est il passé? Qui a pu tuer autant de suceurs de sang en peu de temps et en toute discrétion? Personne ne peut le savoir. Pas même Andréa Donwood ni Torben Badenov, ne peuvent se douter de la félonie qui est à l'oeuvre. Dans l'ombre, les intrus se rassemblent dans les réserves du manoir, et s'équipent toujours dans la plus grande discrétion. A l'intérieur de la salle de bal, Maryana finit par s'énerver et provoque un tollé, qui allait provoquer sa sortie forcée du bal... De son côté, William Raybrandt et ses butors vampires vont sur le lieu du meurtre de vampire, et écartent sans ménagement Andréa, Eileen, Peter et Torben pour essayer d'établir un périmètre de sécurité autour de la zone du drame. Mais avant cela, le silence se fait. Un groupe d'individu habillés de noir fait irruption dans la salle, provoquant une bousculade. Tous les visages se tournent vers eux. Le meneur du groupe lève les mains et hurle « Gloire à Dieu, Mort aux Vampires! ». L'instant d'après, les détonateurs sont déclenchés, et les individus sont oblitérés par l'explosion de dizaines de bombes à clous d'argent camouflées sous les vêtements des terroristes. Les fenetres volent en éclat, l'effet de souffle couche les gens au sol tandis que des milliers de minuscules pointes d'argent volent partout, empalant, coupant, mutilant humains et vampires. L'explosion du corps de nombreux vampires en viscères sanguinolentes ajoute à la confusion; sang, viscères, membres, éclats et corps volent en tous sens...
Effets des blessures sur les participants; (déterminé aléatoirement par des jets de dés; 1 étant une blessure grave, 6 étant réchapper indemne de l'attaque! Egalement, la position au sein du manoir et en dehors est prise en compte) Krystel Raybrandt = 3. Minoré par la présence autour d'elle de ses gardes du corps. Blessures très légères, simplement quelques contusions. Mais un de ses garde du corps est oblitéré en un nuage sanglant Peter Creev = 5. Vu l'éloignement de Peter avec le bâtiment, il en réchappe totalement indemne. Bien sûr, l'explosion tonitruante peut le faire réagir, sursauter ou autre, mais il n'en garde aucune séquelle Evey Mc Intyre = 4. Evey tombe sur d'autres personnes, et reste blessée très légèrement. Quelques contusions dont elle guérira rapidement, ainsi qu'une ou deux pointes d'argent dans divers endroits du corps, ce qui ne la tue pas. Eileen O'Connor = 1. Malgré son éloignement, Eileen est touchée. Quelques bouts de verre retombent de son côté, ce qui peut la blesser légèrement et lui provoquer quelques coupures et contusions. Rien de grave, pourtant. Yuri Cooper = 1. Blessures graves et potentiellement létales; Yuri va être criblée de dizaines de pointes d'argent. Son pouvoir lui permet tout de même de minorer ses blessures; malgré sa blessure, elle peut tenter de disperser les fragments qui vont la frapper. Maryana Watheerey = 4. Elle n'est blessée que relativement légèrement, elle aussi. Une pointe d'argent lui a traversé la main, une autre s'est figé dans son dos. Mais en tombant par terre, elle se blesse plus sérieusement sur des débris de verre, et s'entaille les avant bras. Mary Wellesley = 6. Mary en réchappe totalement indemne; elle n'est nullement inquiétée par l'attentat. Torben Badenov = 4. Pareil que Peter; Torben, du fait de son éloignement, n'est pas vraiment inquiété par l'explosion. Il ne gardera aucune séquelle physique, même si le souffle accouplée au poids de son armure le fera tomber au sol dans les tripes de vampire! William Ogden = 4. Toujours dans la salle, William est blessé par l'explosion. Propulsé par le souffle contre le buffet, il passe au travers de la table, ce qui va le blesser légèrement et le contusionner, en plus de le sonner. Heureusement, il réchappe par miracle aux éclats d'argent. Andréa Donwood = 6. pas de soucis pour Andréa, qui s'en sort sans aucun soucis. Paige Alister = 1. Paige est sévèrement blessée par l'explosion et les pointes d'argent. Elle est contusionnée, et a de nombreuses blessures partout sur le corps dûes aux éclats d'argent. Heureusement, elle ne perd ni la vie ni l'usage de ses membres, mais une sévère hémorragie trempe sa jambe droite de sang.
Ordre de passage Là encore, tout le monde peut poster durant cette semaine. Prenez bien en compte la situation; la salle est endommagée, des endroits ont légèrement pris feu, il y a de la poussière partout, du sang et des éclats partout également! Les secours ne sont pas encore là... Pensez aussi aux effets de la déflagration; pertes de repères, surdité temporaire, insensibilité à la douleur...
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Lun 18 Oct - 17:35
Alors que j'interpellais les deux témoins de la macabre et puante scène de crime, de nouveaux arrivants firent irruption. Je les identifiais immédiatement comme étant des vampires; la lueur de leur regard, éclairés à la seule lueur de la lune, en disait long sur leur nature. Ils étaient quelques uns, et je me doutais que ceux qui les suivaient étaient humains. Nous fûmes repoussés hors des buissons où les restes de vampires avaient été trouvés. On nous invoqua les mesures de sécurité et les besoins d'une enquête. On nous repoussa, alors que les vampires et le chef de la sécurité commençaient à inspecter les mares de sang, de fluides et d'organes en décomposition. Mais alors que je m'apprétais à réagir et à parler et qu'on me poussait vers l'arrière, une déflagration terrible retentit à quelques mètres derrière moi. En fait, mon esprit n'analysa que plus tard qu'il ne s'agissait pas d'une explosion unique, mais d'un ensemble pétéradant de déflagrations. Mon ouïe exercée à la lutte contre les partisans grace à l'expérience militaire, aurait pu me renseigner sur le fait que les explosifs n'étaient pas composés de plastic et autres mélanges de chimistes, mais bien de bonnes vieilles bombes. J'aurais été préparé à l'explosion, j'aurais instinctivement pu dire leur nombre et leur force. Mais ce n'était pas le cas.
Les fenêtres volèrent en éclats et des débris retombèrent partout dans les jardins. Sous l'effet du souffle, je fus déséquilibré l'espace d'un instant, et emporté par le poids de mon armure, je basculais en avant. Je tombais, et fermais les yeux en sentant la vague de souffle me balayer. Je rattéris lourdement face contre terre, ou plutot face contre viscères. Je manquais de vomir, alors que le vacarme sonore se dissipait et que les débris de verre et de bois retombaient partout en cliquetant. Je relevais la tête dans une inspiration salvatrice. J'évitais cependant d'avaler du sang et des restes de vampire, cela sentait bien trop mauvais et me rendait malade. J'avais la sensation que des choses autant gluantes que sanglantes dégoulinaient de mon visage, et je me redressais rapidement, basculant sur le dos. Mon poignet gauche me lança mais je décidais d'ignorer la douleur. En remuant dans la mare visqueuse, j'avais bien conscience d'avoir ruiné ma tunique et la cotte de mailles qu'il y avait en dessous, mais je me redressais sur mes coudes. Le bâtiment avait été dévasté par le souffle et les éclats, mais n'avait apparemment pas pris feu et n'avait pas explosé pour autant. Attaque anti-personnelle; aucun risque que cela provoque un effondrement. J'entendais déjà les hurlements des blessés et les râles des mourants. Il devait y avoir un sacré bordel à l'intérieur. Des morts. Des tas. Bordel, qui avait fait ça?
Je m'inquiétais d'un coup pour Andréa et les deux humains. Je jetais un coup d'oeil et m'assurait qu'ils étaient toujours en vie. Apparemment, ils avaient été moins touchés que moi. Je tentais de me relever pour venir en aide aux blessés, sans pour autant y parvenir. Je glissais dans la bouillasse sanguinolente. Je compris soudain pourquoi je ne parvenais pas à me hisser sur mes bras; mes gants de mailles, rendus glissants par le sang, n'agrippaient pas le sol. Mais ce qui était plus inquiétant, c'était la soudaine douleur que je ressentais dans mon poignet gauche. Je m'étais mal réceptionné en tombant, et je m'étais probablement tordu le poignet, voire pire. Je ne parvenais pas à retirer tout seul mon gant.
| Andréa! Ca va, tu n'as rien? Putain, c'était quoi ce bordel? Aides moi à me relever, je crois que j'vais jamais m'en sortir sinon! |
J'eus un haut le coeur et faillit rendre le peu de bouffe et d'alcool ingurgité. J'en avais partout, et ça sentait autant le sang coagulé que la merde la plus infecte qu'on puisse imaginer. Nouveau haut le coeur. Je devais venir en aide aux gens. Je devais me forcer à bouger. Je devais...
Un haut le coeur supplémentaire me fit me pencher sur le côté, et je régurgitais de la bile, les larmes me montant aux yeux. Décidément, j'étais dans la merde, et jusqu'au cou.
| Sors moi de là appelais je ma camarade d'un ton suppliant
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Torben Badenov
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Mar 19 Oct - 19:49
La discussion était entrain de s'envenimer sérieusement. Il y avait d'abord la vampire arrogante qui avait voulu les rabaisser. Elle pensait que ses siècles d'existence l'avait rendue meilleure qu'elle? Du point de vue de Yuri elle se trompait lourdement. Elle était devenue des plus ennuyeuses et des plus prétentieuse. Dans un sens Yuri la plaignait. L'immortalité ne l'avait jamais attiré. Vivre toujours sans jamais changer, jamais évoluer, rester au même point, faire les même choses tous les jours et voir le monde changer alors que soit même ne bouge plus aussi immuable que les pierres. C'était d'un ennui. La vie n'était intéressante que parce que chaque jour risquait d'être le dernier. C'est ce qui pimentait le quotidien. Ce sentiment que si on ne fait pas quelque chose maintenant on risque de ne plus pouvoir le faire. C'était pour ça qu'elle la plaignait et qu'elle n'écoutait que d'une oreille ce qu'elle disait.
Maryana ne devait certainement pas partager son point de vue. Cela faisait un moment que la jeune femme était énervée elle le sentait. Depuis qu'elle l'avait renversé un peu plus tôt dans la soirée. La tension qu'elle contenait était presque palpable. Elle n'attendait qu'un prétexte pour exploser et la vampire le lui avait servi sur un plateau d'argent. Elle laissa Maryana cracher son venin en paix. Elle même était des plus occupée à résister à l'envie de prendre une énième coupe de champagne. Le plateau des serveurs ne cessait de passer devant lui donner envie de se servir une nouvelle fois. Sa lucidité était entrain de se faire la malle au fur et à mesure qu'elle descendait les verres. La situation devenait dangereuse et il valait mieux pour elle qu'elle soit en état de se défendre ou de les séparer si elles en venaient aux mains. Elle regarda donc avec un air de regret le plateau contenant le précieux breuvage.
Cependant elle n'eut pas besoin d'intervenir. Les vampires avaient du remarquer l'agitation que les deux femmes étaient entrain de provoquer. Ils arrivèrent rapidement et emmenèrent Maryana avec eux. Yuri se détourna rapidement du spectacle et attrapa une coupe de champagne au passage, ses bonnes résolutions étant vite tombées à l'eau ou plutôt au champagne. Elle tourna le dos à la scène qui se déroulait et s'éloigna doucement des vampires. Elle ne tenait pas à être impliquée dans l'affaire et se faire jeter comme une malpropre par les vampires. Elle n'eut pas le temps de s'esquiver bien loin que déjà le taré d'empailleur revenait à la charge. Elle qui pensait l'avoir semé et lui avoir ainsi fait comprendre qu'il ne l'intéressait pas, elle se trompait lourdement.
Elle s'apprêtait à l'envoyer sur les roses quand tout bascula. Il y a des instincts qui disparaissent trop vite pour qu'on puisse les saisir. Il en existe d'autres qui semblent durer et qui nous délivre leurs horreurs avec plus de détails qu'on en voudrait. Ce fut le cas de ce moment là. Le temps sembla soudain se figer tandis qu'elle voyait des hommes entrer et hurler "Gloire à Dieu, Mort aux Vampires!". Une fraction de secondes plus tard ils enclenchaient une bombe à clou. On aurait pu croire que l'alcool aurait ralenti ses réflexes mais ce ne fut pas le cas. Tandis que des dizaines de morceau de clous fonçaient droit sur elle, la menaçant de la tuer, elle eut tout d'abord le réflexe très bizarre de mettre ses bras devant elle pour la protéger. Mais ce ne fut pas ce réflexe là qui lui sauva la vie. Dans le même instant elle utilisa son pouvoir envoyant voler les clous loin autour d'elle.
La violence du souffle fut telle qu'elle fut propulser plusieurs mètres en arrière avant d'atterrir brutalement contre un mur. La violence du choc la laissa quelques secondes étourdis. Quand elle reprit conscience tout autour était dévasté. Il ne restait plus rien de la luxueuse salle de bal. Des tas de corps étaient éparpillés par terre, projetés au sol par la violence du choc. Elle pouvait entendre les hurlements de souffrance des survivants mêlés au râles d'agonies des mourants, mais d'une manière atténuée, le choc lui ayant laissé une légère surdité. Elle tenta de se relever mais elle fut arrêtée par une violente douleur à la cuisse. Elle n'avait pas été suffisamment efficace tout à l'heure. Une de ses saletés de clous s'était fiché dans sa cuisse gauche. Elle s'assit contre le mur et passa en revue ses différentes blessures. A part la cuisse elle avait réussi à s'épargner d'autres blessures. A part quelques égratignures sur le visage et sur les bras et bien sûr sa blessure à la cuisse elle n'avait rien.
Elle remonta sa jupe jusqu'à la cuisse pour découvrir la blessure. Ce n'était pas joli mais elle avait vu pire. Le morceau de clou était resté figé dans sa cuisse. Elle attrapa un morceau de sa et arracha une bande de tissu. Elle l'aimait bien cette robe. Elle prit son courage à deux mains, se concentra et fit sortir le clou de sa cuisse. Un cri de douleur lui échappa tandis que le clou sortait de son corps. Une fois remise de sa douleur elle enroula le tissu autour de sa blessure et fit un bandage serrée pour empêcher sa blessure de saigner. Une fois ses soins faits elle tenta tant bien que mal de se relever.
Autour d'elle tout était rempli de sang, elle pouvait même voir certains morceaux d'intestins un peu partout. Elle détourna son regard et partit à la recherche de survivants ou plutôt de secours. Dans un coin elle vit ce qu'il restait de l'empailleur. Au moins un qui ne l'embêterait plus. Quand elle le revit elle se rappela de Maryana qui était partie emportée par les vampires. Sans trop savoir pourquoi elle se dirigea vers l'endroit où devait se trouver la jeune femme au moment de l'explosion.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Mer 20 Oct - 3:58
Il dansait avec une femme sublime. Virevoltant avec sur la piste, au milieu de tous les couples déjà formés. Et pourtant, il constata que malgré ses sourires charmeurs et son regard, rivé sur lui de temps à autre, elle n’était pas vraiment à ce qu’elle faisait. Au détour d’une valse, il réussit à remarquer vers quelle personne elle semblait jeter son dévolu. L’homme en armure. Et la lueur dans ses yeux en disait long sur les impressions qu’elle ressentait en le voyant. S’il avait été un homme normal, William aurait sûrement été vexé de ce manque d’attentions. Et peut-être un peu jaloux. Mais il n’en était rien, et le saigneur était loin d’être un homme normal. Il chassait pour ne pas finir la soirée seul... Mais la chasse n’était pas toujours fructueuse. Et le nombre de femmes ici ce soir était trop élevé pour qu’il s’avoue vaincu dès maintenant. Néanmoins, cette danse n’était pas un échec total. Après tout, il avait son nom : Mary. Un joli nom, d’ailleurs. Il se présenta à son tour alors qu’elle lui renvoyait la question. Elle avait posé sa tête sur son épaule, et il sourit de ce nouveau contact. Non, tout n’était pas perdu...
Même si, rapidement, elle mit fin à leur danse pour s’excuser et disparaître avec un sourire. D’ailleurs, les sourcils du jeune homme se froncèrent légèrement quand il observa la salle. Sa cavalière avait utilisé un prétexte fallacieux pour s'éclipser, et quelques autres convives se dirigèrent vers l’extérieur. Peut-être n’avait-il pas rêvé, alors... Non, il savait qu’il n’avait pas rêvé, mais c’était apparemment plus grave qu’il ne l’imaginait. Ce hurlement... Et le reste. L’ambiance du bal avait imperceptiblement changé. Comme un souffle de vent trouble le ruisseau, comme une goutte de vin trouble l’eau... Un éclat de voix parvint au saigneur, et il tourna la tête dans sa direction en reconnaissant la voix de son amante périodique. Ses mots lui parvinrent aisément, tant elle avait haussé le ton. Et le contenu de sa verve fit grimacer William. Voulait-elle se faire tuer ? Voulait-elle mourir, là, comme ça ? Alors que rien n’était terminé pour elle... La colère... Il fallait apprendre à la contrôler. Il eut envie de lui sauter dessus pour la sermonner. Pour lui faire comprendre que perdre son calme, surtout dans un lieu comme celui-ci, n’était pas le meilleur moyen d’arriver à ses fins. Nom de dieu, elle avait encore sa vengeance à accomplir. Et, de plus, si elle mourrait maintenant, Will perdrait une amante exceptionnelle, mais également une de ses sources de sang.
Il se dirigea vers elle sans la perdre de vue, glissant entre les hommes et femmes stupéfaits par la scène. Aucun d’entre eux ne pouvait savoir ce que signifiait réellement tout cela. Lui, il le savait. Il savait que la plupart des Vampires ne pouvait se contente du faux sang. Il savait que la légère blessure de Maryana la mettait en danger, plus que ces simples mots qu’elle avait lancé à la figure des suceurs de sang. Il savait, que si elle mourrait maintenant, une vengeance nécessaire serait abandonné. Il avait encore des noms à lui donner, des adresses à lui fournir... Et des nuits à passer avec elle. Il considérait la jeune femme comme une sorte d’égal, aussi. Peut-être pas vraiment comme ça, mais en tout cas, c’était son seul contact, avec qui il ne rechignait jamais de passer un moment. Alors que tous les autres n’étaient que des pions, Maryana avait plus un statut de Reine, même si ce n’était pas exactement le terme exact. Après tout, elle n’était qu’une amante, qu’une aide. Rien de plus.
Alors qu’il parvenait presque jusqu’à elle, un silence de mort s’abattit sur la salle. Son sixième sens en alerte, William tourna la tête juste à temps pour voir quelque chose bouger à l’entrée. Et, instinctivement, il sut qu’il ne se passerait que quelques secondes avant qu’un événement irrémédiable bouleverse la suite de la soirée. Il tourna les talons, et commença à avancer rapidement vers la source du mal.
Trois.
Une bousculade fut provoquée à l’entrée de la pièce. Des gens tombèrent à terre, sans comprendre. William accéléra le pas, ses yeux scrutant les hommes, tout de noir vêtu, qui entrèrent, déterminés, et visiblement armés. Les visages se tournèrent vers eux tandis qu’ils se plaçaient en ligne.
Deux.
Le meneur du groupe leva les mains. Et hurla, quelques mots qui glacèrent le sang du jeune saigneur. “ Gloire à Dieu, Mort aux Vampires ! “. Non. Un attentat. Des kamikazes ? Il fallait les arrêter. Les pas de William se changèrent en course effrénée vers les inconnus. Il bousculait des gens au passage, les repoussant violemment pour qu’ils lui laissent la place.
Un.
Trop tard. Il vit le chef du groupe, suivi par tous les autres, porter la main à leur boîtier. Sûrement le détonateur. Le jeune homme n’eut pas le temps de plonger. Mû par un instinct idiot de conservation, il s’arrête net, et leva les bras en croix devant son visage. Il avait perdu son calme légendaire, et réagissait par instinct, ce qui ne lui arrivait jamais... Et, en un instant, le lieu fut transformé en un enfer du chaos...
Zéro.
L’explosion. Assourdissante cacophonie. Le bruit pulsa aux oreilles de William, qui avait fermé les yeux. Puis, le souffle. Puissant, lourd. Il sentit ses pieds s’arracher du sol. La chaleur, et le choc, qui lui coupa la respiration. Il sentit son corps s’envoler à travers la pièce, comme une poupée de chiffon au beau milieu d’une tornade. La douleur ne l’avait pas encore atteint. L’adrénaline parcourait ses veines, et inhibait sa souffrance. Ébloui, il ne se rendit pas compte qu’il traversait la salle dans les airs. Son dos percuta le buffet, où était entassé les bouteilles et verres qui constituaient les réserves pour le bal. Un craquement retentit, et, enfin, la douleur reprit possession de lui. Un cri lui échappa. Il passa au travers du meuble, embarquant avec lui la vaisselle. Sa tête tapa contre le bar, et il se blessa les bras sur les bouts de verre éparpillés autour de lui. Son corps glissa à terre, et il mit quelques secondes avant de tenter de se relever. Sa tête tournait. Il ne voyait plus, n’entendait plus. Bruits étouffés, chaleur intense, flou difforme, voilà tout ce que ses sens lui permettaient de percevoir. L’explosion avait bousillé ses tympans pour quelque temps. Et la lumière de la détonation avait embrouillé sa vue et éblouit son regard. Son cerveau aussi était touché. Le choc à la tête lui avait fait perdre tout repères, et il ne sut plus où il était, comment il s’appelait, et ce qui lui arrivait, pendant une longue minute.
Le regard vague, assis contre le bar, les bras dégoulinant de son propre sang, son corps le faisait souffrir. Il ne bougeait plus, toujours sonné. Il secoua la tête légèrement, assez pour que son esprit reprenne un peu le dessus sur son physique. Il posa une main à terre, s’entaillant de nouveau avec le verre cassé. Mais il n’avait que faire de la douleur, et il ne la sentait qu’une fois sur deux. Seule la souffrance lancinante de la percussion de son corps avec le buffet était constante. Il réussit tant bien que mal à se mettre debout. Il s’écroula sur le bar, tentant de rester sur ses pieds. Ses yeux se remirent à fonctionner à peu près correctement, et il put apercevoir, deviner plus qu’autre chose, le chaos qui régnait dans la salle. Les petits incendies déclarés un peu partout à cause de l’explosion, les blessés et les morts, les entrailles et les vêtements déchiquetés. Les silhouettes courant et ouvrant la bouche pour hurler...
Hurlements qu’il n’entendait pas. Il vit quelqu’un passer devant lui en bougeant les lèvres, mais le son ne lui parvenait pas complètement. Il avait l’impression d’être sous l’eau, le bruit atténué sans pouvoir l’identifier. Puis, il baissa les yeux vers ses bras devenus soudainement douloureux, et contempla l’étendue de ses blessures. Elles étaient légères, peu dangereuses, mais saignaient beaucoup. Et ses sourcils se froncèrent. Il était dans une salle remplie de Vampires. C’était dangereux. Très. Trop. Il eut une pensée pour Maryana, toujours dans la salle au moment de l’explosion. Il essaya de parler mais sans succès. Il tituba en avançant entre les cadavres. Sa vue était presque redevenue normale, mais son ouïe, elle, subissait toujours le contrecoup de l’explosion. Ainsi, son équilibre en pâtissait également.
Bientôt, il repéra la jeune femme, et se dirigea vers elle. Il sentit un liquide chaud couler sur ses tempes. Encore du sang ? Il avait sûrement dû s’érafler quand sa tête avait cogné. Il venait de perdre de vue Maryana, mais, dans un éclair de lucidité, il saisit sa chaîne en argent, autour de son cou, et l’arracha violemment. Il entoura son poing gauche avec, lui conférant ainsi une défense certaine si les suceurs de sang l’attaquaient. Bien sûr, il avait oublié sa perte de perception, et il n’avait pas conscience qu’il ne pouvait plus se battre correctement. Néanmoins, il examina sa cuisse, et soupira de soulagement. Par un miracle qu’il n’expliquait pas, sa fiole d’eau bénite n’était pas cassée. Encore une bonne nouvelle dans le tumulte que cette soirée était devenue.
Il tomba soudainement nez à nez avec Maryana. Essayant de se redresser, il tomba contre elle et se rattrapa à son épaule, avant de se remettre debout et de la lâcher. Il la regarda, difficilement parce qu’il voyait toujours un peu flou, et tenta de parler. N’entendant toujours pas, cet exercice fut difficile :
“- Mar... ana... Il faut so... tir... Le sang... Les Vamp... Trop danger...eux... “
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Mer 20 Oct - 13:12
(c)Opium Cinq… Quatre… Trois… Deux… Un… Boum. Alors que les humains déclenchaient leur bombe, une horde de vampires se placèrent devant moi. Trois d’en eux finir en vicaire, et leurs restes se répandirent sur ma peau. J’espérais qu’Evey ai eu le temps d’accomplir la mission qu’il lui incombait, faute de quoi, elle en payera de sa vie. Oui, j’étais au courant de cette attaque, vous croyez quoi ? Que nous les vampires sommes si bêtes que ça ? N’oubliez pas que nous vivons sur cette terre depuis de nombreuses années et que nous vous sommes supérieurs. Sans prendre la peine de soulager mes douleurs, et enlever les corps étrangers de ma chair, je portais mon regard sur les invités. Des humains étaient morts, d’autres mutilés, mais les miens étaient ceux qui avaient le moins survécus. Nous n’étions plus qu’une poignée contre une vingtaine au début de la soirée. Nous n’avions pas prévu qu’il y aurait aucun de pertes nocturnes rouges, mais peu importé. Le plus important était que tout avait bien fonctionné. Les dégâts collatéraux ne m’intéressaient pas. Mais en attendant, je devais prendre les choses en main
La première chose que je fis, c’est de plaquer au sol la femme qui avait vociférait contre mon espèce [Maryana]. Je sortais ensuite mon téléphone, et appelais des secours humains, leur expliquant qu’il venait d’y avoir un attentat à la soirée mondaine, un attentat contre les vampires. Je leur précisais qu’il y avait énormément de morts et de blessés et qu’il fallait qu’ils envoient toutes les personnes disponibles. Quand ils me demandèrent s’ils pouvaient faire quelque chose pour les miens, je leur répondais que non. D’ailleurs, en parlant d’eux, ils ne semblaient pas contents de ce qui venait de se passer. Pour éviter tout débordement inconsidéré, je leur dis, alors que je me redressais avec l’autre folle [Maryana] que je métrisais sans mal.
♣ Faites sortir les blessés humains au plus vite, les secours vont arrivés. Maximilian, rassemble les corps dans ce coin de la pièce… Quand à vous mademoiselle, je m’occuperais de votre cas plus tard. Tenez, emmenez la dehors et expliquez aux forces de l’ordre qu’elle est une complice du drame qui vient de se produire… ♣
Le chao régnait dans la salle, alors que je confiais mon parfait suspect à des agents humains qui avaient survécus. Ils l’empoignèrent brutalement, et la trainèrent de force dehors. Sous leurs yeux étaient morts de nombreux d’innocents et amis, et je savais qu’ils ne laisseraient pas s’échapper la demoiselle avant qu’elle ne soit interrogée et innocentée. En attendant, j’arrachais le bas de ma robe qui me gênait pour avancer, et parcourra la salle à la rechercher d’humains vivants. Une sale besogne dont je me serais bien passée, mais je n’avais pas le choix. Je me mis donc à faire la même chose que faisait les miens. Je tombais sur un homme en très mauvaise état, non là de ma position [William], que je portais sans aucune difficulté. Ses blessures étaient importantes, et je vins en penser avec le morceau de tissu que je venais d’enlever de ma robe. Au dehors, on pouvait entendre les sirènes qui retentissaient. Les secours arrivaient sur place, et allaient avoir pas mal de travail. M’adressant à l’humain que je portais dans mes bras, je lui dis.
♣ Détrompez-vous Monsieur, nous ne sommes pas un danger pour vous. N’essayez pas de parler, vous ne ferez qu’aggraver votre état. ♣
Je le confiais rapidement au premier secouriste que je croisais, avant de repartir à l’intérieur de la salle pour m’occuper des miens. Je les interpellais, et leur demandais de me rejoindre, afin que je puisse panser leur plaie. On n’avait plus besoin de nous à présent que nous avions mis les morts d’un côté, et sorti les humains qui n’étaient pas en état de sortir par leurs propres moyens. Les miens n’ayant pas pris le soin de se soigner avant d’obéir à mes ordres, ils purent enfin ôter tous les morceaux de métaux qui s’étaient plantés en eux. William vint alors nous rejoindre et je pus lire dans ses yeux une légère lueur d’inquiétude quand il me vu. Brave fils, trop naïf encore. Bien sur que j’aurais pu être de ceux qui étaient morts ce soir, mais c’était un risque que j’avais été prête à prendre pour mon Roi. Se mettant tout de suite à la « tache », il aida les notre à ôter les objets en argent de leur plaie, après avoir pris le soin d’emprunter plusieurs paires de gants aux secouristes. Il commença par moi bien entendu, alors que je murmurais à mes vampires de rester calme et de se contrôler. J’étais conscience que l’odeur de sang frais était alléchante, mais ils étaient tous assez « vieux » pour savoir se contrôler.
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Cassiopeia Johnson
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Jeu 21 Oct - 1:17
Un silence glacial régnait dans la pièce. Si froid qu’il aurait pu faire trembler un inuit couvert de son épaisse fourrure. De nombreux regards étaient tournés en sa direction. Il y aurait eu de quoi trembler, s’inquiéter. Pourtant tout cela lui passait au-dessus. Elle se sentait comme apaisée. Peut-être lui fallait-il cela en fin de compte. Un moment où elle lâcherait son self-control, où sa frustration s’en irait par le biais de ses paroles. Oui, maintenant elle respirait. A pleins poumons. Ça allait bien mieux. Beaucoup mieux. Un plateau tomba. Détournant l’attention d’elle. Quelques conversations naquirent. Mais elle n’en avait que faire. Qu’ils racontent des ragots si cela leur tenait tant à cœur. Elle, se sentait maintenant allégée. Elle avait enfin dit ce qui restait enfoui depuis un long moment. Elle était maintenant, tout bonnement incapable de le répéter. Mais si ça avait été prononcé c’est ce que ça avait été pensé, et si ça avait été pensé, c’est que c’était un support de vérité. Ni plus ni moins. Alors non, elle n’en avait que faire des regards tournés vers elle. Elle n’éprouvait aucune peur alors que les buveurs de sang se rapprochaient dangereusement d’elle. Rien. Un vide total. Reposant. Elle se contenta de rester là. Inanimée. Qu’importe ce qui pouvait lui arriver. Après tout, elle était peut-être sensée finir ainsi. Pourquoi pas. La mort ne lui faisait pas peur. Pas la sienne. Elle attendait là. Que quelque chose se passe. Les bras ballants. Une voix résonna.
Les sangsues regagnèrent leurs places, laissant apparaître une des leurs. Ah oui. Celle qui avait parlé avec la mairesse quelques temps auparavant. Intéressant. Ils avaient donc comme une sorte de hiérarchie. Comme des abeilles. Etait-elle la reine ? Dans tous les cas ils gravitaient autour d’elle et la respectaient. Elle s’approcha encore de la semi-démone. Menaçante ? Probablement, mais elle ne le montrait absolument pas. La sagesse des années peut-être. Elle aperçut du coin de l’œil la femme en kimono prendre la poudre d’escampette. Voilà qui ne l’étonnait guère. Bien qu’elle ait elle aussi démontrée son aversion quand aux mensonges éhontés des suceurs de sang, elle ne semblait pas être ce genre de personnes prêtes à affirmer leurs choix. Maryana, elle l’était. Depuis toujours. Elle subissait les conséquences de ses actes. Non elle les assumait. Ils se sentaient insultés par ses propos, elle allait en connaître les représailles. Bien. Qu’il en soit ainsi. Inconsciemment, c’était peut-être ce qu’elle souhaitait. Au moins durant ces cours instants, elle se sentait libérée. Libérée de toute attache sur cette Terre. Elle attendit, croisant le regard froid de la vampire. N’importe qui aurait frissonné. Tremblé de peur. Pas elle. Pourquoi faire de toute manière. Ça ne changerait rien à la situation de craindre le futur imminent. Alors elle attendait. Et elle fut déçue.
Déçue des paroles de la vampire qui s’affirmait pacifiste. Toutes deux savaient que c’était parfaitement faux. Un mensonge éhonté. Dans ce regard, qu’elle avait croisé, elle y avait lu la soif de sang, la soif de violence. Alors pour un lien de parenté caché avec Gandhi, elle pouvait repasser. Elle désigna la sortie d’un bras las. Deux hommes la saisirent violemment. Lui coupant sa circulation. Qu’elle remit aisément en route avec une légère concentration. Comme si elle allait tenter de s’échapper. Comme si elle allait tenter de fuir alors que des dizaines de vampires souhaitaient l’égorger. Elle ne forcerait pas le destin ce soir. Du moins elle ne le forcerait plus. Son instinct pu lui prédire qu’elle serait un tournant dans sa vie. Ou vers sa mort. Et elle ne ferait rien contre. Absolument rien contre.
Un hurlement retentit. Un cri de guerre pour être plus exacte. Des mots simples. D’une simplicité déconcertante et manquant cruellement d’impact selon elle. Contrairement à son « escorte », elle ne se retourna pas. Fidèle à sa décision. Accepté ce qui s’offrait à elle en cette soirée. Si la phrase manquait de piquant la suite elle en regorgeait. Elle n’entendit d’abord que le bruit assourdissant, les hurlements des kamikazes. Des premiers touchés. De dos, l’expérience était encore plus troublante. L’ignorance. Se fier au son. Une seconde puis une troisième détonation se chevauchèrent. Les vitres qui volaient en éclat autour d’elle, de nouveaux hurlements. Enfin elle arriva. La douleur. La sienne. Comme dans une scène au ralenti, elle se vit tomber. Frappée par un puissant souffle. Elle fut projetée à quelques mètres de sa place initiale. Le corps engourdi par le choc elle trouva néanmoins le réflexe de se protéger le visage de par ses bras. Une douleur. Comme provoquée par des milliers de lames de rasoir dont on aurait testé le tranchant sur ses membres. Des douleurs. Elle resta allongée. Incapable de bouger. Comme lorsque l’on fait de la plongée. Son corps était comme cloué au sol. Et elle devait se relever palier par palier.
Les yeux fermés, elle essaya de constater sans les voir les blessures qu’elle avait reçues. Tout d’abord ses bras. Criblés d’éclats qui s’enfonçaient dans sa chair. Une douleur assez insupportable. Puis, son dos. Son flanc droit. La faisant lui aussi souffrir. Quelque chose s’y était figé. La paralysant momentanément. Enfin elle sentit la douleur de sa main droite. Elle ouvrit ses paupières et y jeta un coup d’œil. Ensanglantée comme jamais, il n’était plus question de la blessure qu’elle s’était elle-même infligée quelques minutes avant cette scène chaotique. Mais impossible d’y voir clair. D’en deviner la source. La paume entière la lançait. Elle était si rouge. Si inerte. Ses yeux ne percevaient plus rien. Si ce n’est la couleur vermeil qui glissait le long de son bras. La douleur pouvait-elle provoquée la cécité ? A moins que ce ne soit à cause du lieu. De la poussière qui le recouvrait, des milliers de particules l’assombrissant et volant son éclat d’origine. La douleur physique. Il s’agissait donc de cela. La perte de ses repères. Quelque chose qui vous brûlait, vous consumait. Elle fut comme déçue par cette découverte. Elle avait déjà vécu pire. Bien pire. Elle inspira et se releva. Petit à petit. Son regard brouillé, elle ne put apercevoir la scène. D’autant plus que quelqu’un lui tomba littéralement dessus. Bogden. Il se rattrapa à son épaule, appuyant sur les bouts de verre implantés dans ses bras. Il murmura des paroles incompréhensibles avant de s’écrouler à nouveau au sol. A peine releva t-elle la tête qu’elle rejoignit le saigneur dans cette position latérale. La main appuya sur son crâne afin de la garder immobile. Comme si elle était capable de se défendre. Et combien de fois devait-elle le répéter. Elle subissait sans rechigner les conséquences de ses actes.
Au timbre doucereux qui résonna, elle sut qu’elle avait affaire à la « reine » de tout à l’heure. Après avoir joué à l’hôtesse responsable elle héla deux noms. Ses mains lui saisirent les épaules et la redressèrent. Comme une poupée de chiffon, elle se laissa faire. Les bras toujours douloureux. Alors qu’elle recherchait à lever les coudes pour les interdire de la saisir, une souffrance fulgurante la traversa. Un cri tenta de traverser sa gorge. Mais elle ne put s’exprimer. La voix résonna à nouveau. La culpabilisant. Crainte de représailles ? Ils ne contredirent absolument les dires de la maîtresse de cérémonie. Ils la trainèrent dehors sans ménagement. Toutefois, leur force était bien en deça de la précédente escorte. Elle se laissa faire désormais incapable de se porter elle-même. La pression redescendait bien trop vite. Elle ne put qu’entre-apercevoir le désastre causé par cet attentat. Des entrailles éparpillées de ci delà. Pour la première fois, elle entendit les cris des touchés résonner dans son crâne. Comme une complainte lointaine, qui ne la touchait pas. Malvoyante, malentendante et muette. Voilà qui lui serait fort utile durant un éventuel entretien avec des forces de sécurités.
Ils arrivèrent dehors. Maryana inspira et s’étouffa avant de se mettre à cracher. Elle était prête à parier qu’une sorte de suie venait de s’échapper de sa bouche. Les deux hommes la jetèrent sur un rocher. L’un décida de se poster devant, le second se posta derrière elle. Elle ne leur porta aucune considération et entreprit d’enlever un à un les bouts de verres plantés dans ses bras et ses jambes. Sa main la lançait atrocement. Chacun de ces gestes manquait de lui arracher un cri. Mais elle restait bouche fermée. Coupable idéale. Elle s'était mise dans une belle galère. Pourtant cela ne la touchait pas. Etait-ce normal ? La seule chose qui la tracassait réellement, qui lui faisait ressentir de la peine était le fait qu'elle avait perdue son arme. Elle devait à présent se rerouver perdue au milieu de flaques de sang et de paquets d'entrailles. Parmis de nombreux restes humains ou vampiriques. Lorsqu’elle releva la tête après quelques secondes et trois éclats enlevés, elle se rendit rapidement compte que les deux hommes ne souhaitaient pas nécessairement en rester à quelques contusions passagères et voudraient venger leurs compagnons morts. Manipulables à souhait. Ils la pensaient réellement coupable. Ils se regardèrent droit dans les yeux, d'un air décidé. Et elle les comprenait. Mieux que quiconque à dire vrai. Mais elle, se renseignait avant de frapper. Elle ne faisait jamais ça sur un coup de tête. Tout était minutieusement préparé. Elle ne put s'empêcher de le leur faire remarquer. tout en dégageant un à un et d'un geste rapide les éclats.
- Je conçois que vous souhaitiez me voir morte. Mais je ne suis pas celle qui a déclanché cet attentat.
Elle marqua une courte pause, manquant d'hurler en retirant un bout trois fois plus important que les précédents. Puis elle reprit.
Je le conçois parfaitement même. Mais ce serait dommage de tuer une innocente. Voyez-vous, je ne peux pas être la coupable. Puis que je n'ai aucune foie. Je ne crois en rien. Surtout pas en dieu. Ma vie est un enfer. Un sentier de damnation. Alors ne croyez pas que je soutiendrai un tel mouvement. Ce serait m'insulter.
Elle se tut et vit les deux hommes réfreiner leurs ardeurs. Elle reprit donc son travail ne se souciant toujours pas du futur. Elle ne souhaitait qu'une chose. Retrouver son arme, ou s'en procurer une nouvelle.
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé] Jeu 21 Oct - 22:58
Je me suis mise à crier comme une fillette, hurlant à plein poumons l'horreur de la situation. Mes mains recouverte de ce liquide visqueux et pestilentiel... un haut le coeur commença à remonter depuis le fond de mon ventre, mon visage devint d'un blanc morbide.
*Oh non pas ça, pas ici, pas maintenant.*
Le comble de l'humiliation serait que je perde tripes et boyaux devant toute l'assistance. Je me mets à trembler et à perdre toute notion du temps. Quand je reprends mes esprits, Peter me tient dans ses bras et me berce de paroles rassurante. Je me blottis contre lui et le serre fort comme si ma vie en dépendait. De la sécurité... il me faut de la sécurité et avec lui tout est si facile. Je romps notre étreinte une fois que je me sens un peu mieux. Erreur ! Si je ne l'avais pas fait le corps de Peter m'aurait certainement protégé.
Un bruit sourd... c'est une explosion. Je chute et me recroqueville... simple réflexe de survie, je me suis caché le visage. Ensuite plus rien, un trou noir. Je me réveille de ma torpeur en ayant froid, une douleur irradiante dans tous mes membres et les oreilles qui bourdonnent. J'ai un goût métallique dans la bouche. J'essaye d'ouvrir les yeux, mais je n'en ai pas la force ni la volonté. L'air dans mon nez est désagréable. Une sale odeur de souffre, de fer, de sang, de plastique et de bois brûlé... de la poussière, beaucoup de poussière.
*Je suis où ?*
Je ne sais plus où je suis, les lieux sont méconnaissables. J'essaye de bouger, mais mon corps ne veut pas m'obéir. Mon corps ne bouge pas, j'ouvre les paupières et je commence à observer autour de moi. Tout n'est que chaos. Une onde de colère me traverse, féroce, brulante. Je sens mon pouls s'accélérer, mes veines battre dans mon cou et mes tempes. Je crispe les poings. Les larmes commencent à me monter aux yeux et ma vue se brouille. J'entends des voix, des cris, des pleurs. Je sens ma respiration s'accélérer, les battements de mon coeur s'amplifier.
Tout mon corps me fait mal. Ma tête a heurté quelque chose. Quelque chose de tranchant et pointu. Chaque partie de mon corps me fait souffrir. J'ai eu le souffle coupé lors de la chute. Il me semble étouffer. Je ne bouge plus, je suis pétrifiée. J'ai failli mourir en une seconde. Ma vie a manqué de s'arrêter et j'ai failli disparaître à tout jamais sans avoir accompli quoi que ce soit d'important dans ma vie. Ce n'est pas comme ça que je suis censée mourir. Pas au milieu d'une fête donnée par des morts et explosée par une bombe en plus... arme de tapette. Qui était ce connard qui avait pu faire ça ? Comment une personne peut être aussi horrible ? Je sais que je cherche le bon en chacun, mais j'avoue que ce n'est pas la première chose qui me vint à l'esprit à ce moment-là.
Un morceaux de verre s'est enfoncé dans mon avant bras droit, rien de grave , mais ce n'est quand même pas beau à voir. J'enlève le morceaux délicatement, ça fait un mal de chien et je pousse un cri de douleur. Les larmes coulent le long de mes joues, je ne voie que des images brouillées, mes yeux trop embrumés par les larmes. Un liquide chaud et visqueux coule le long de ma nuque, mais je n'y fais pas attention. Je suis en état de choc. Quand tout à coup quelqu'un me tire par le bras et me traine à moitié sur le sol vers l'extérieur. J'hurle de douleur. Mon bras saigne encore plus qu'avant, cette brute à agrandit la plaie.
Je me retrouve à l'extérieur, dans le froid et la pénombre. Je suis dans l'herbe... ça je l'ai reconnu et des gens gisent autour de moi. Ils sont blessés, certain énormément plus que moi. Peter, soudain je pense à Peter. Je veux crier, je veux l'appeler, mais aucun son ne sort de ma bouche. Soudain quelqu'un m'empoigne la cheville.
*Peter ?*
Dernière édition par Eileen O'Connor le Lun 25 Oct - 9:10, édité 1 fois
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Sujet: Re: Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé]
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Mission Intrigue; La nuit, tous les chats sont gris [Livre 1 - Terminé]