†Priez pour nous †
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
How It Ends [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 30 Nov - 16:42

    Ma tête me lançait plus que jamais. Une douleur sourde pulsait au niveau de mes tempes. Impossible de passer outre. Pour la énième fois depuis ce qui me semblait être une éternité, je portais mes mains à mes yeux. Je me les frottais, me les grattais. Les croûtes formées par les larmes et le sang craquaient sous mes ongles sales. Je laissais échapper un drôle de bruit, ) mi chemin entre le sanglot hystérique et le grognement. Je me pelotonnais entre mes propres bras, dans le coin de la pièce. Un bruit sur ma droite, je me retournais vivement. Au travers du mur en plastique ; je voyais encore un de ces serviteurs portant la livrée des Raybrandt passer à côté. Je m’éloignais le plus vite possible de la paroi transparente, et me cachais de l’autre côté de mon lit. Il m’avait vu. Je vous dis qu’il m’a vu ! Ils sont là, partout, ces démons ! Je me mets à sangloter sans un bruit, larmes et salive coulant sur mes joues et mon menton. C’était trop dur, je n’y arriverais pas. Et je les entendais, encore. Ils faisaient toujours ce bruit là. Ils amenaient leur vampire, et ils forniquaient. Ils faisaient tout pour que je voie, ces bêtes immondes. Mais non, je ne craquerais pas. La crise de manque atteignait néanmoins son paroxysme, Elle ne m’avait plus nourrit depuis plus de quinze jours. Pris de convulsions, je m’effondrais sur le sol, un liquide bulleux, blanc et parfois teinté de sang, coulait de ma bouche. Mon corps se mit à trembler si fort que je me cognais violemment le visage contre un des pieds de mon lit, et sombrais dans l’inconscience…


    Je me réveillais la nuit tombée. Elle était là. Elle me regardait. Je tendais la main vers elle alors qu’elle me toisait froidement, et s’en allait. Je retombais dans les bras de l’oubli de soi, de l’inconscience…


    Il faisait froid, maintenant. Tant bien que mal, gémissant faiblement et pathétiquement sous l’effort, je me relevais. Mon visage était collé de vomissures sanguines, mes cheveux de sueur. Je n’avais pas le droit de sortir de ma cage translucide, mais je me sentais un peu mieux. Le pire de ma crise était passé, et j’avais retrouvé une certaine conscience de moi-même. Je me sentais faible, en sous nutrition, et j’avais soif. Chacun de mes muscles était soumis aux pires crampes qui soit, et ce n’était rien à côté de mon cœur ou de mon estomac. Je m’avançais vers la cabine de douche. Elle aussi était transparente, mais l’obscurité quasi-totale et le silence pesant m’indiquaient qu’il n’y avait plus personne. Mais n’étaient ils pas là, dans le noir, à me guetter ? A peine déshabillé, je me tendais, je m’accroupis et je tendais l’oreille. Pas un bruit. Pas un mouvement. Mes yeux, bien que douloureux, étaient accoutumés à l’obscurité ambiante. Il n’y avait personne. J’entrais dans la cabine de douche, et fit couler une eau brûlante pour me laver de ma crasse. Le temps était limité ; j’avais perçu entre deux crises que je n’avais que deux minutes d’eau, juste pour ne pas sentir mauvais et être présentable quand Elle passerait. Pourquoi me livrais je à ce rituel pathétique et journalier ? Parce que j’avais besoin de repères fixes, dans cette prison effroyable. Je fermais un instant les yeux, tremblant de nouveau de tout mon corps. Je soufflais et respirais à plein poumon pour chasser l’envahissante sensation de mal être que je ressentais. Mal être à propos de tout. D’Elle, et de ses visites impromptues dans mes délires fièvreux. D’Elle et des meurtrissures que le manque de son sang m’infligeait. De tous Ses serviteurs, qui m’épiaient et me rendaient fou à longueur de journée. De Jana. De Jana. Non, je ne devais pas penser à elle. C’était trop douloureux. C’était trop… trop. Je m’effondrais, me recroquevillais sur moi-même en pleurant sans un bruit, dans un fond d’eau glacial, encore trempé d’eau. Un petit bruissement me fit sursauter. Je me redressais, comme une bête traquée. Et je La vis. Elle était divine, dans sa grande robe. Apparition majestueuse. Je savais pourtant, qu’elle n’était pas réelle. Le manque de son sang me rendait fou, je la voyais tout le temps. Je me redressais, nu comme au premier jour, et je me mis à tambouriner en hurlant contre les parois de plastique. Elle haussa les épaules, et elle se retourna, et disparut de mon rêve à demi éveillé. Je me laissais retomber sur le lit, enfilant mes vêtements et me tordais en position fœtale, me tenant la tête des deux mains.


    Jana était dans mes rêves. Elle était ma sauveuse, mais aussi ma tortionnaire. Elle laissait bien vite place à ma nemesis. Elle était omniprésente. Partout, tout le temps. Je faisais des cauchemars, elle me tournait le dos. Je rêvais et fantasmais sur ses allées et venues. J’en étais même arrivé à ressentir du plaisir, lors d’un rêve où elle s’était jetée sur moi pour boire mon sang. Je me damnais moi-même avec son sang, mais j’aurais tout donné pour en avoir. Les jours s’étaient écoulés, lents, monotones, entre crises de manque et délires paranoïaques. Je savais qu’Elle venait me voir une fois par jour. Elle me demandait si je me décidais enfin à abandonner ma vaine rebéllion. Je lui avais tenu tête. Cela faisait il six, huit ou dix neuf jours ? J’avais perdu le compte des heures et des journées qui s’égrenaient. A chaque jour qui passait se présentait de nouvelles épreuves, de nouveaux coups de folie. J’avais failli attenter à ma propre existence, j’avais failli m’y résoudre. Quelque chose en moi m’avait empêché de m’y mettre pour de bon. Je me plaisais à me dire que Dieu me protégeait, ou que ma volonté de retrouver Jana envers et contre tout était plus forte que ma souffrance. Mais ce n’était pas le cas. J’avais confiance que le manque était maintenant si fort que c’était Elle que je voulais retrouver. Juste pour une goutte de sang, de Son si précieux sang. Je délirais de nouveau, pourchassé dans les ténèbres par des anges vengeurs.


    Une présence, ressentie comme par un sixième sens, me tira de ma torpeur. Il faisait nuit. Etait ce un nouveau jour qui s’était arrêté, et un autre qui avait suivi ? Je n’en savais rien. Alerté par ce drôle de sentiment, je me redressais dans mon lit. Venait on me donner ce pâle gruau que je ne mangeais pas, avec ma ration d’eau ? Mon ventre se tordit douloureusement, et je sursautais presque quand je me rendis compte que c’était Elle. Vraiment Elle, ce coup ci. Mon instinct me le soufflait. Je me mis debout, et mettais un pas devant l’autre d’une démarche d’ivrogne. J’étais prêt à tomber, tant je m’étais physiquement affaibli. Je m’avançais encore, et touchais du bout des doigts les formes de sa silhouette au travers de la vitre. Mes yeux s’emplirent de larmes. Elle me demanda si je voulais me soumettre. Je pleurais, le goût du sang dans la bouche. Ma folle résistance allait finir par me tuer. Cela avait assez duré, je n’en pouvais plus. Plus tard, j’y repenserais probablement en y voyant une noble attitude ; une résistance physique qui me faisait honneur, et qui me permettait de repartir chercher à délivrer Jana, Hannah ou encore Cora. Mais à cet instant précis de mon existence, ce n’était pas du tout le cas. Malgré le masque de la vertu dont je me parais, à cet instant précis, je ne pensais qu’à une chose. La délivrance. L’arrêt de mes souffrances. Je ne pensais qu’à moi, acte purement égoïste. J’en avais assez subi. Elle avait réussit à briser mon corps et mon esprit, comme elle s’était promis de le faire. En guise de réponse, je me laissais tomber à genoux. Cela me fit mal, mais je n’y prenais garde.


    J’étais honteux, brisé. Et surtout, j’étais vaincu.

Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 6 Déc - 22:34


L’enfermement. Pour tout humain normalement constitué, il n’y a pas pire châtiment. Surtout si autour de lui la vie continue de s’écouler. La cage dans laquelle je l’avais installé avait été conçue spécialement pour lui. Elle ne connaissait qu’une seule entrée, un carré de cinquante centimètre, situé à trois mètres au-dessus du sol. Plutôt confortable, j’avais fait installer un lit, un lavabo, une douche et un wc. Aucune action de mon prisonnier ne pouvais passer inaperçue, aucune intimité n’était possible. Cette cage de verre incassable était totalement transparente, et la personne qui était à l’intérieur était traitée comme un animal. Mes gens qui circulaient autour n’avaient pas le droit de le regarder ne serait-ce qu’un court instant. Ils devaient faire comme si ce dernier n’existait pas, comme s’il était invisible aux yeux de tous. A chaque fois qu’il divaguait ou sombrait dans le sommeil, on lui faisait porter un plateau repas qu’il ne touchait guère et une bouteille d’eau qu’il engloutissait sans demander son reste. Il était loin de se douter que cette dernière serait source de sa folie. A l’intérieur, il y avait des minéraux et protéines lui permettant de survivre mais pas seulement. J’y ajouté en quantité très fine une goute de mon sang qui passait inaperçue. Et à mesure qu’il perdait la tête j’augmentais quelques goutes, l’homme étant incapable de s’apercevoir que son eau prenait une teinte de plus en plus rougeâtre. Pourquoi je faisais ça ? Pour augmenter la douleur qu’il ressentait quant à son manque de mon sang, devenu une vrai drogue pour son organisme. Chaque soir je venais le voir, sans exception. Chaque soir, je lui demandais s’il se soumettait à mon entière autorité et chaque fois, il ne répondait pas la négative. Qu’importe le temps qu’il me faudrait, je savais très bien qu’il finirait par être brisé, il fallait juste attendre un peu plus.

Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour plonger dans une sorte de folie, et ses moments de lucidité se firent de plus en plus rares. Bien entendu j’en profité pour le rendre un peu plus fou. Lorsque son esprit s’égarait, je me tenais à ses côtés, lui faisait croire à des hallucinations. Je lui susurrais qu’il ne pouvait plus lutter, qu’il devait se soumettre, qu’il devait reconnaitre la grandeur de sa déesse. J’enfonçais d’autre fois la pointe de mes crocs dans son cou, lui murmurant qu’il pouvait avoir ce qu’il souhaitait s’il admettait que son dieu n’hésitait pas et que j’étais une divinité. D’autres fois, je lui rappelais l’abandon de Jana et tout ce qu’elle lui avait fait subir. Elle l’avait laissé tomber, lui qui s’était toujours battu pour elle. Elle ne méritait pas son amour, elle ne méritait pas son attention. La seule qui méritait qu’il se batte pour elle, c’était moi. Voilà tout ce que je lui mettais en tête. Je savais très bien que jamais je n’éteindrais sa flamme de combativité, et je ne comptais pas y arriver. Ce que je voulais c’était qu’il m’appartienne et qu’il soit le prolongement de mon bras. J’avais de grands projets pour lui, et il était temps que Torben fasse face au destin que j’allais lui offrir. Surtout qu’il y trouverait pour sur son compte.

Deux semaines. De si courtes semaines avant qu’il ne tombe à genou, les larmes baignant ses yeux. Il ne pouvait plus lutter, il ne plus continuer à ne plus se soumettre à mon autorité. Son attitude était sans équivoque. Il avait atteint les limites de sa force, comprenant qu’il n’était qu’un simple humain et qu’il n’avait pas assez de force pour lutter plus que ça. Il me préférait à la mort, à la solitude, à la vie dans laquelle il était enfermé depuis des jours et des jours. Enfin il s’était soumis. Je restais droite en face de lui, je ne bougeais pas, je ne disais pas un mot. Je voulais qu’il comprenne que son sort était entre mes mains et que je pouvais décider de le laisser croupir ici. Je le laissais dans sa position de vaincu face à sa maitresse cinq minutes, l’humiliant une dernière fois. D’une simple pression de ma paume sur la paroi, je brisais un mur de la cage de Torben. Il n’y était pas arrivé, malgré ses tentatives. En un geste encore je lui montrais ma supériorité. Mes gens continuaient toujours d’aller et venir dans la pièce, tels des robots, ne se préoccupant pas de moi et de mon prisonnier. Ils savaient très bien ce qui leur couterait de se mêler de mes histoires. Posant un genou devant l’homme, je lui fis remonter sa tête en lui encadrant cette dernière.


Quel est ton nouveau maître? Te dresseras-tu une nouvelle fois devant ce dernier ?

Mes yeux étaient froids tout comme mon cœur. Je voulais qu’il dise haut et fort qu’il m’appartenait et qu’à partir de maintenant il serait à moi. Mais il avait de la chance, j’étais reconnaissante avec mes gens lorsque ses derniers se montraient dignes de confiances et fidèles. Il sera récompensé s’il ne se dressait plus devant moi. Et dans le cas contraire, il serait exécuté, lui et tous les siens, qu’importe l’aval ou non de mon Roi. Il m’avait bafoué une fois en s’exposant à l’église, il n’aura pas le temps de vivre assez pour le faire une seconde fois. S’il prenait le bon chemin, alors je lui tendais mon bras et le laisserais d’abreuver et assouvir cette soif qui le tiraillait de toute part.

Cassiopeia Johnson

Journal Intime
Spécialisation: Attaquant
Points de vie : 26
Coups du Destin: 29
Cassiopeia Johnson
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Messages : 6072
Membre du mois : 22
Je crédite ! : (c)Kanala
Localisation : Devant une toile ou dans l'ombre.
Caractère : Associable – Blasée – Cachotière – Combattante – Habile – Insaisissable – Loyale – Mystérieuse – Prude – Taciturne
Vos Liens : A venir

Humeur : Egale.
Autres comptes : Isadora Jayden Doyle
Fondatrice pour vous servir
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Revenir en haut Aller en bas
http://la-chute.forums-actifs.com
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 7 Déc - 0:31

    Je ne pleurais plus. J'étais au delà de la tristesse. Au delà du désespoir. Si éloigné de la mélancolie, que je n'avais plus l'impression que d'être une coquille vide. Je savais que mes dernières défenses mentales s'étaient effondrées. On disait de moi que j'étais fou. J'étais de plus en plus prêt à le croire. Pourtant, les réminiscences de ma conscience me soufflaient que je n'étais pas si fou qu'il pouvait le sembler. En fait, j'étais même plutôt rationnel, d'un point de vue objectif. J'avais mal, j'en avais marre à un point extrême de la torture. J'avais atteint mes limites, alors je choisissais logiquement de mettre fin à ces souffrances extrêmes que je ressentais. C'était le choix de quelqu'un de relativement sain d'esprit. Cette simple constatation me fit légèrement prendre conscience de ce que j'avais perdu. Je ne m'étais jamais comporté ainsi, rejettant toujours de toutes mes forces ce genre d'état d'esprit. J'avais toujours considéré qu'il y avait des choses nettement plus importantes qu'un simple calcul de coût/bénéfices dans l'existence. L'amour, l'honneur, la fierté, les principes, tout cela était intimement lié et valait que je foute en l'air à peu près tout ce que j'avais construit pourvu que je défende ces idées. C'est ce que j'avais fait lorsque Jana m'avait été enlevée. C'est ce que j'avais fait pendant des mois, plus d'un an même. J'avais tué des vampires à la pelle pour la vengeance, pour l'honneur, pour l'amour. Faisant fi de tout ce qui avait fait mon existence ; mon goût pour les femmes, pour une vie stable, pour un travail honnête, un peu de sécurité aussi. Je m'étais jeté tout entier dans le brasier de l'enfer. Et celui ci, de toute évidence, avait fini par me consumer comme il consumait tout le monde.


    Elle se tenait droit devant moi. Immobile. Inhumainement immobile. Sa poitrine ne se soulevait point ; elle n'avait plus besoin de respirer depuis des lustres. Son regard me fixait sans ciller. Elle me détaillait, elle pénétrait mon âme par ce regard froidement inquisiteur. Je la savais tellement plus forte que moi, que je ne savais pas quoi faire pour me protéger. En fait, je savais que plus rien ne pouvait m'aider désormais. J'avais franchi le cap de non retour ; j'acceptais la totale dévolution de mon corps et de mon âme à une autre personne. Non, pas une personne. A Elle. Le temps passa, et je restais figé, le regard vers le sol. Pas vraiment dans une attitude de soumission, mais plutôt de reddition. Totale, inconditionnelle. En fait, je n'étais pas totalement figé. Mon corps tremblait légèrement, sous l'effet d'un froid terrible. Je me sentais totalement mis à nu sous ce regard de braises. Pas dans le sens sensuel ou positif du terme. Je savais qu'Elle avait quelque chose de démoniaque. Je savais qu'Elle réfléchissait probablement au sort qu'elle allait me réserver. Son honneur impliquait que je meure pour l'affront causé. Mais je savais que les vampires pensaient différemment. Et plus encore, dans le cas de la plus atypique d'entre tous les représentants de cette espèce qui m'avait vaincu. Le plastique éclata sous la pression de Sa puissance. Elle avait démoli la cage dans laquelle Elle m'avait enfermé. Les débris se mirent à me pleuvoir sur l'arrière de la tête et le dos, mais sans me blesser. Le choc me fit cependant vaciller. Je me sentais plus faible encore, comme un vieillard que l'on aurait passé à tabac. Vite, la délivrance. Je n'en pouvais plus. Que n'aurais je pas donné pour un peu de chaleur, du sommeil, et de la nourriture ? Et surtout, que n'aurais je pas donné pour un peu de Son sang divin ?


    Mon regard périphérique la vit s'avancer vers moi, pleine d'une grâce surnaturelle. Sensuelle, dominatrice, puissante. Elle était tout cela à la fois. Et elle était aussi ma Némésis. Mon cœur froid et mort se remit à battre violemment de peur et de désir alors qu'elle s'accroupit face à moi, posant un genoux à terre. Elle était à mon niveau, elle me releva le regard. Celui ci se remplit de larmes amères que je refoulais, au fur et à mesure que je contemplais sa beauté. J'arrivais enfin à son regard. J'y lus de la morgue, de la fierté, une assurance sans borne. Et une étincelle d'intérêt. Quelque chose de vaguement réconfortant. Décuplant ma sensation de manque. Elle était la plus belle chose que j'eus jamais vu, à cet instant. Elle me toisait de son regard pénétrant, toujours. Et toujours aussi cette sensation de n'être rien, d'être mis à nu. J'avais tellement mal partout dans mon corps, et dans ma tête... Je n'en pouvais plus. Des larmes silencieuses coulèrent sur mes joues. Elle était la raison. La mienne. Celle qui avait été forgée en acier brûlant dans mon cœur, écrite en lettres de sang dans mon esprit. Je ramenais mon regard dans le sien. J'en avais assez, de résister. Je ne pouvais rien refuser à ce visage, à cette perfection. Mon univers s'était réduit à Sa silhouette, mon existence suspendue à ses lèvres. D'une voix éraillée, je commençais à répondre, mais aucun son ne sortit de ma bouche. Ses mains douces et froides emplissaient mon être d'un peu de bonté, d'un peu de proximité. Je me reprenais, me forçais à parler. J'accrochais Son regard. Elle s'était mise à mon niveau. Elle m'avait touché. Sa grâce quasi-divine m'était transmise. Elle soignait mes plaies, les guérissait.



    | Mon... Mon nouveau... Maître. |


    Je butais sur ce mot. Je fermais les yeux, chassant les dernières larmes douloureuses sur mon visage. Je déglutissais péniblement. J'avais envie de mourir.


    | C'est vous. Ma Reine. Je suis... Je suis à vous. |


    Ces mots sonnèrent comme la plus douce et la plus cruelle des révélations. Je sanglotais en silence, me laissant doucement basculer en avant, dans sa direction. Mon corps était secoué de sanglots silencieux. Je ne pleurais plus. Il n'y avait plus de larmes dans mon corps. Seulement l'abandon total.


    | Je ferais tout ce que vous me demanderez de faire... |


    Plus tard encore, je me dirais que j'avais pensé à Jana lorsque j'avais dit ça. J'avais pensé à ma femme, la lumière de mon existence. Me salir les mains pour la retrouver, comme récompense, puisque la guerre ouverte n'avait rien donné. Mais je savais une fois encore, à cet instant précis...


    Que je voulais sauver ma peau. Que je n'avais plus la force de me battre contre Elle.
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 9 Déc - 19:16


Torben était à ma merci. Il se rendait enfin compte qu’il m’appartenait, et qu’il ne pouvait rien faire pour lutter contre. Je le dominais dans tous les domaines, dans tous les aspects. Son soi-disant Dieu l’avait abandonné. Il lui avait pris sa femme, sa foi, sa liberté, et maintenant une partie de sa raison. Il aura beau essayer d’oublier, de laisser de côté tout ce qu’il a subi, il aura perdu, sous ma torture mentale, une part de sa rationalité. Il s’était trop enfermé dans un schéma de folie ses dernières semaines pour qu’elles n’aient qu’une emprise éphémère sur son être. Ce n’était pas le premier humain que je torturais, et ce ne sera pas le dernier pour sûr. Certes il était différent de tous les autres, dans la mesure où il était complètement accro à mon sang. C’était le seul humain à avoir la chance de pouvoir puiser ses forces dans les miennes. J’avais de nombreuses pommes de sang, et malgré ma grande mémoire, je ne pourrais vous dire exactement le nombre d’humains qui sont passés entre mes bras. Imaginez-vous, il me faut une dizaine de moutons nouveaux par mois, sachant que je vis depuis des décennies… Oui j’en ai brisé des familles, j’ai fait pleurer dans les chaumières comme le disait le bas peuple de mon époque. J’ai été le fantôme terrifiant, harpeur d’âme d’enfant, j’ai été la duchesse qui hantait son époux qui l’avait trompé et qui s’était donné la vie – c’était fort drole ! – j’ai été la compagne caché de celui que l’on appelle Dracula. Et j’en passe. J’ai inspiré plus d’un écrivain, et cela continuera jusqu’à ce que le soleil ne règne en maitre sur la nuit. En attendant, on ne pouvait pas m’atteindre. Qu’importe l’importance de la foi envers un utopique Dieu. Je suis la déesse de la nuit, et je règne avec mon créateur sur la terre entière. Torben était bien loin de se douter de toute l’influence que nous avions dans les autres pays. Mon maitre était le roi du monde, et j’étais son exécutante, le prolongement de son bras, sa représentante. Je parlais toutes les langues dominantes, et je terrifiais au-delà des océans. Oui mon petit russe ne savait pas dans quoi il s’embarquait avec moi…

Mais revenons à lui, qui restait par terre, les membres douloureux, la conscience déchirée. Je m’étais approchée de lui alors qu’il sanglotait en silence, alors que des larmes perlées à ses yeux, alors qu’il avoue à voix haute que j’étais sa Reine, qu’il était à moi, qu’il ferait tout ce que je lui demanderais. Tel un enfant, je le laissais couler dans mes bras, je le berçais quelque part, comme une mère essayant de calmer un enfant qui aurait peur du noir. Je le redressais ensuite devant moi, que son visage soit plus haut, qu’il soit plus digne. Il y avait un temps à tout, et sa « consolation » était finie. Je me relevais, et de toute ma hauteur je le toisais. Je lui fis signe de la tête de me suivre et m’engageait dans le couloir sombre de l’appartement. Mes gens continuaient d’aller et venir, se courbant devant moi, n’accordant toujours aucun regard à l’humain que je dressais. Au bout du corridor se trouvait un autre salon, plus petit, dans lequel trônait un grand fauteuil, et seulement un grand fauteuil. Il n’y avait rien d’autre. Je m’installais dans ce dernier et comprendre à Torben qu’il devait se placer à mes pieds, comme tout servant. Alors je sortais mes crocs, et m’ouvrit une plaie à l’avant-bras droit. Je tenais ce dernier alors à l’humain, qui aussi douloureux que cela pouvait être pour lui, se mit à le boire. Je le laissais faire sans bouger, indifférente quelque part au possible, comme un humain regardant son animal domestique se nourrir. Ici c’est la même chose. Il prit son temps et je ne le poussais pas à se dépêcher, le laissant s’arrêter lorsqu’il l’aurait décidé. J’attendais patiemment – le temps n’ayant aucun impact pour moi, les heures sonnaient comme des secondes pour un être tel que moi - . Lorsque sa bouche se fit moins pressante, lorsqu’il eut finis de se droguer, je refermais ma plaie en la léchant mon même. Ensuite, je le relevais et lui fis m’offrir son cou. Il n’avait pas le choix.


Ne résiste pas mon enfant. Il est temps pour toi de découvrir une nouvelle pratique, qui, cela ne fait pas de doute, transcendera tous les plaisirs que tu as pu connaitre par le passé
Et sans attendre son aval, mes crocs se plantèrent dans sa clavicule. Il aurait mal oui, ou du moins dans un premier temps. Ensuite il ressentirait une sorte de malaise, qui disparaitra au profil d’un plaisir d’être mordu, d’être bu. Je pouvais contrôler les sensations que je pouvais lui infliger, et ici, je ne serais pas douloureuse, mais jouissif. Oui, il ressentirait des émotions digne d’un orgasme, et même plus important que tous ceux qu’il avait pu ressentir par l’acte de l’accouplement. J’avais la maitrise sur tous son corps, et il allait s’en rendre compte bien assez vide. Je ne buvais quasiment pas son sang, ne prélevant que des petits gorgés. Il était faible et son sang n’était pas fort gouteux. D’ailleurs il avait un arrière-gout de malnutrition et d’état grippal sous-jacent. Il me faudrait faire venir une servante médecin afin qu’il l’examine. D’ailleurs, j’allais le faire tout de suite, vu que cette dernière était présente. Je me détachais du cou de Torben et appelais Anita à venir me rejoindre. On s’activa dans le couloir et d’une des chambres, une humaine nue comme un verre, - ornée de marques de crocs très fraiche dans le cou, sur la poitrine et sur ses cuisses -, les cheveux défais sortie d’une chambre. Je lui fis un signe en direction de l’humain à côté de moi. Je n’avais pas besoin de lui dire ce qu’elle devait faire, elle le savait. Elle se couvrit d’un peignoir, récupéra son matériel et un carnet d’ordonnances, et vint jusqu’à nous. Elle s’inclina devant moi me saluant respectueusement puis s’affaira autour de mon nouveau jouet à qui je dis d’une voix mélodieuse et douce :

Laisses la t’examiner. Plus tu seras coopératif, plus vite elle ira.


Cassiopeia Johnson

Journal Intime
Spécialisation: Attaquant
Points de vie : 26
Coups du Destin: 29
Cassiopeia Johnson
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Messages : 6072
Membre du mois : 22
Je crédite ! : (c)Kanala
Localisation : Devant une toile ou dans l'ombre.
Caractère : Associable – Blasée – Cachotière – Combattante – Habile – Insaisissable – Loyale – Mystérieuse – Prude – Taciturne
Vos Liens : A venir

Humeur : Egale.
Autres comptes : Isadora Jayden Doyle
Fondatrice pour vous servir
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Revenir en haut Aller en bas
http://la-chute.forums-actifs.com
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 9 Déc - 19:19

    Je ferais tout ce que vous me demanderez de faire. Je ferais tout ce que vous me demanderez de faire. Cette phrase, creuse, dénuée de sens au regard de ma vie passée, était récitée comme une litanie par ma conscience à l'intérieur de ma tête. La reddition était irrémédiable, j'avais tout gâchée, sans avoir besoin de personne pour m'aider, ce coup ci. Je me sentais brisé, détruit. Je me sentais comme rien. Rien du tout. Personne. J'avais l'impression que j'étais mort, en fait. Si c'était le cas, Dieu était un enfoiré. Ce n'était pas le paradis, ici. La vérité de la religion s'était envolée. Ne restait plus que la vérité que j'avais désormais sous les yeux. La véritable, la seule qui soit valable. Krystel Raybrandt était mon monde. A la périphérie de celui ci, subsistait les réminiscences d'une existence que je savais abolie. Jamais plus je ne serais heureux avec Jana. Elle avait fait ses choix, j'avais fait les miens. Pire que tout, la vie s'était imposée d'elle même à nous. L'espoir n'avait plus le moindre sens à mes yeux. Ce que la Reine voulait, elle l'obtenait. Elle avait plus de présence et plus de pouvoirs que ce Dieu que j'avais adoré tant d'années. Je m'étais battu si souvent pour Lui, son nom sur les lèvres à chaque fois que je me plongeais dans le carnage d'un conflit qui me dépassait. Et pourtant, jamais je n'avais réellement senti sa force. Je savais que j'avais parfois ressenti une force, une puissance, comme une sensibilité en moi. Mais je devais me rendre à l'évidence. Si Dieu existait bel et bien, il se fichait éperdumment de ma vie comme de mon avenir. Je ne lui devais plus rien. Je voulais toujours ma femme, mais jamais plus je ne l'adorerais. Reviendrais je un jour sur tout ce venin qui m'emplissait désormais le cœur ? Je ne savais pas. Peut être que si je retrouvais Jana et que la vie redeviendrait comme avant... Non. Je devais me reprendre. La vie ne sera jamais plus comme avant. Jana était devenue vampire, et je ne me définissais plus comme humain. J'étais devenu... Autre chose. Un outil de destruction, modelé par une existence impactée par la violence. Voilà ce que j'étais. J'étais une arme, au service de ma Maîtresse.


    Elle leva ses bras dans ma direction, et mon cœur fondit littéralement. Je me laissais aller contre elle en un frisson tant de peur que de plaisir. Sa peau, froide et glacée, était pourtant la plus douce et d'une odeur subtile et enivrante. Je fermais les yeux, avant de craquer de nouveau. Je me stabilisais, me cachant derrière un masque froid et dénué d'expression, alors que je bouillonnais intérieurement, ma folie ne demandant qu'à s'exprimer. Je l'aurais tuée, frappée, baisée, saignée pour boire son sang. Mais elle avait remplacé ma témérité absurde par une dévotion docile. J'étais devenu sien, je l'avais vu venir ces derniers jours et je n'avais rien pu faire. J'étais à elle. Point à la ligne. Je ne pensais à rien d'autre. Lorsque ses mains m'incitèrent à me relever, je m'exécutais, tout en sachant très bien que je me damnerais volontiers pour un autre contact de ses paumes sur mon corps. Elle en fit de même et me regardais, comme si elle me jaugeait du regard. Je soutins le sien, sans ciller, sans réagir. Je ne dis pas que j'étais dénué de libre arbitre, mais je n'avais plus la force de résister à quoi que ce soit. Krystel semblait me découvrir sous un nouveau jour, comme un produit rare et convoité enfin acquis. Je ne savais pas lire son visage, et y reconnaître de la satisfaction ou de la déception. D'un signe de tête, elle m'enjoint de la suivre, ce que je fis en silence. Je me sentais faible et sans la moindre parcelle de force. Je ne jetais pas un regard aux autres humains que l'on croisait. Assez inexplicablement, je ressentais du mépris pour eux, découvrant de nouvelles émotions dont je ne soupçonnais pas l'existence auparavant. Ils n'étaient pas comme moi. Ils étaient des laquais, des moutons. Même ainsi, même brisé, ma nature profonde était toujours là. J'étais un loup dans un monde de proies. Je savais tuer, et je savais pourquoi le faire. J'étais meilleur qu'eux, un point c'est tout. Et meilleur qu'eux, parce que ma Maîtresse m'accordait une place spéciale. Arrivé au bout du couloir, nous débouchâmes sur une pièce à part, où je pouvais voir un grand siège, qui représentait un trône dans mon imaginaire. D'un regard, elle me fit comprendre ma place. Comme un automate, je me laissais tomber à genoux devant elle. Des deux genoux. Soumission complète. Elle se mordit le bras et d'un coup, je fus pris d'une crise violente.


    Mon esprit ne réfléchissait plus. Mes pupilles, presque totalement dilatées, fixaient itnensément la plaie à vif, tandis que le délicat bouquet de son sang séculaire submergeait mes sens. Je soupirais de désir et de plaisir mêlés, rien qu'à cette odeur et à cette vision. Je m'approchais de l'avant bras sans vraiment m'en rendre compte. Je n'entendais plus rien, c'était comme si j'entendais la neige dans un téléphone. Rien, le néant. Mon regard était fixé sur le sang qui coulait comme si mon univers tout entier était réduit à cette petite déchirure. Fébrilement, je m'emparais de son avant bras, le portais à mes lèvres, et but goulûment, alors que ma langue léchait la peau déchirée et la plaie ouverte. L'instant dura, mes paupières se fermant et s'entrouverant, mes yeux révulsés par le plaisir indicible que je ressentais. Mon cœur tout entier se mit à trembler sous la puissance et la vigueur qui pénétraient mon organisme. Je m'abandonnais à cette sensation, avant de m'arrêter. J'en voulais encore, mais je pensais désormais à ma Maîtresse. Je ne devais pas l'affaiblir. Sensuellement, Krystel se lécha la plaie, qui se mit à se refermer d'elle même. J'étais captivé par les tissus qui se reformaient sous mes yeux. Ma Maîtresse me fit signe ensuite de me relever. Plus fort, plus vif, gargarisé d'énergie, je me redressais. Elle me parla. J'acceptais, tendais mon cou. Je me crispais sous l'effet de la souffrance lorsque ses canines me percèrent l'épiderme. La douleur fut fulgurante.



    | Aaaarrrhhh... |


    La blessure me brûlait, je sentais ma force aspirée en dehors de mon corps, le sang couler depuis la plaie. Mais très vite, comme une vague, la souffrance reflua. La vague suivante me bouleversa de plaisir. Cela n'avait rien avoir avec sa drogue, son sang, et encore moins avec le sexe. C'était au delà de ça. Je me mis à grogner doucement dans ma barbe, fermant les yeux sous le contrecoup du plaisir, et je m'accrochais à mon tour à Krystel, la serrant contre moi, la « forçant » à continuer ; une main sur sa nuque, l'autre sur le bassin. J'étais conscient qu'elle n'aimait pas être touchée, mais je faisais cela en quelque sorte en guise de reconnaissance, de jouissance et de dévotion. Elle finit par se détacher de moi, et les sensations refluèrent. Je repris le contrôle.


    | Ma... Ma Reine... Je suis désolé pour ça, je... je n'y étais pas préparé. |


    Faible, grisé pourtant par le raz de marée de sensations de plaisir, j'en frissonnais encore quand une femme nue et marquée de traces de morsures arriva. Je la regardais d'abord avec pitié ; quelle pauvre petite chose. Totalement dénuée de volonté, de désirs. J'avais peut être renoncé à mon indépendance, mais je n'étais pas mort cérébralement à ce point là. Ce genre de vision me donnait un peu de consistance ; je me sentais plus vivant, d'un coup. Elle s'habilla avec ce qu'elle avait sous la main. Je ne bougeais pas et ne parlais pendant un moment, alors que la femme-médecin-esclave m'auscultait. Elle prit ma tension, grimaça, et me demanda d'ouvrir la bouche, m'ausculta, pris ma température, et toucha plusieurs parties de mon corps. Je remontais le regard vers Krystel.


    | Je suis prêt à vous servir, ma Reine. Je n'ai pas besoin de ça, et encore moins besoin d'elle. Je vous servirais du mieux dont je serais capable, mais je vous fais le serment de ne jamais être réduit à... ça. |


    Désignais je la femme, qui me jeta un regard noir. J'haussais les épaules, froid et indifférent.


    | Je ferais tout pour vous, mais je ne suis pas fait pour ça. Mes mains servent à tuer. Pas à soigner, laver les sols ou donner du plaisir. |
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptySam 10 Déc - 0:50


Cela avait pris du temps, énormément de temps, mais Torben comprenait enfin qu’il ne pouvait plus rien faire contre moi. J’étais la seule et unique maitresse qu’il avait désormais. Je prendrais soin de lui, je le nourrirais, je le récompenserais, à l’instar, je le punirais et le remettrais sur le droit chemin si cela était nécessaire. Il était prêt à devenir une de mes fidèles pommes de sang, et il ressemblerait, à sa manière, à tous mes gens dont il se sentait supérieur. Je ne ferais aucune différence avec lui et les autres si ce n’était qu’à lui, je lui offrais mon sang. En dehors de cela, sa vie sera consacrée et dévouée à le moindre de mes désirs. Je le buerais lorsque je le désirerais et il me devra entière obéissance sans réfléchir ni contester mes ordres. Faute de quoi, il perdrait la vie. Il était important qu’il en prenne conscience et c’était le prochain « sujet » que nous aborderons. Pour l’heure, je le laissais apprécier mon sang, puis d’être mordue. Il eut mal au début oui, comme tout le monde. Mais cette douleur apportait ensuite un plaisir sans nom. Alors que je le buvais à peine, je sentais son corps frissonner, vouloir encore et encore que je reste pencher à son cou. Ses gestes allaient dans la continuité de ce qu’il désirait. Non pour une fois je ne dirais rien quant au fait qu’il me touche sans y être autorisé. Il faisait à présent partie de mes gens et ces derniers avaient se privilège lorsque je les buvais, et uniquement lorsque je les buvais. Je ne suis pas comme tous les autres vampires. Je ne prends pas sans rien vendre. Oh certes torturer des humains étaient un vrai délice, mais j’avais appris avec le temps que prendre ceux de mes moutons les rendaient plus onctueux, plus gouteux, meilleur. C’est un peu le même principe qu’une bonne bouteille de vin. Pour que sa robe et son gout soient au top, il faut réunir certaines conditions.

Torben n’était pour sûr pas au meilleur de sa forme et son liquide vital n’était pas un met fort excellent. Il allait falloir qu’il remédie à cela s’il voulait gouter une nouvelle fois au plaisir que ma morsure pouvait lui procurer. J’avais fait alors venir un médecin Anita, une femme d’une quarantaine d’année très belle pour son âge et d’une vivacité d’esprit impressionnant. Oh oui, elle est soumise, mais n’en est pas moins la dernière des imbéciles. Elle était une des rares avec qui je me complaisais à discuter de divers sujets. Cette humaine m’en apprenait énormément sur les personnes de sa nature, et si elle n’avait pas été là, le russe n’aurait pas survécu à son petit passage dans la cage. C’était elle qui avait élaboré une eau riche en minéraux vitaux et qui avaient su combiner tout cela à mon sang, sans altérer le gout. Oui, cette femme avait une intelligence on ne peut plus développée. Pourquoi fréquente-t-elle dans ce cas le monde vampirique ? Tout simplement pour mettre un peu de piment dans sa vie si morne. Elle avait eu des enfants très tôt et ses derniers venaient de quitter un foyer conjugal on ne peut plus malheureux. Même si elle était soumise à mon autorité, elle était tout de même libre et sa vie en était que plus intéressante. Le jugement de Torben était on ne peut plus erroné, ce que je m’empressais de lui faire constater

Saches que je n’autoriser pas mes suivants à se dénigrer les uns les autres. Anita est une de mes favorites et ton égal. Elle sait juste où est sa place et quand est-ce qu’elle doit être soumise ou désinvolte. Merci Anita, tu peux retourner t’amuser.

Sans un mot, après avoir fini d’ausculter Torben, ma pomme de sang me tendit dans un mot l’ordonnance qu’elle venait de me délivrer, avant de repartir non pas sans lancer de regards noirs à l’homme. Je savais qu’elle n’était pas du genre à avoir sa langue dans sa poche, seulement elle savait, comme je venais de le dire, où était sa place. C’était à moi de faire l’éducation de Torben et non à elle. Ainsi elle n’avait pas à prononcer le moindre mot. Laissant ce dernier méditer des paroles, je lisais les indications écrites par la femme médecin. Il allait falloir beaucoup de « boulot » pour remettre sur les pieds l’homme et il allait lui falloir suivre les indications à la lettre. Je me levais, et fis de nouveau signe à mon joujou de me suivre. Je le conduisais dans une chambre noir, et lui fis signe d’entrer. Une fois qu’il fut dans la pièce, j’allumais les lumières, lui dévoilant un lieu plutôt agréable. Il y avait un grand lit, une grande penderie, quelques meubles avec divers décorations dessus, et une pièce d’eau et Wc à côté. J’avais en fait investi dans un ancien hotel au cœur de la capital, si bien que les miens avaient tout le confort qu’ils pouvaient désirer. Je m’installais sur le bureau et écrivis à l’aide de la plume d’oie de nombreuses informations, avant de revenir vers mon humain.

Tu suivras ses indications à la lettre. Ta santé t’importe peut-être peu, mais à présent, tu devras penser à ton maitre. Je ne me nourrirais plus de toi si ton sang n’a pas récupérer ses lettres de noblesses. Rassures-toi tu as encore le droit à l’alcool, mais dans un premier temps tu seras limité à un bon verre de whisky par semaine. Le tabac est on ne peut plus défendu.

Passant dans son dos, soufflant dans son cou alors que mes mains se posaient sur son torse, je lui murmurais à l’oreille

Un maitre et son suivant partagent de nombreux moment d’intimité, et de proximité, et la morsure fait partis entre autre de ces derniers. Tu es loin de t’imaginer tout ce que je peux t’offrir Torben. Réjouis-toi. Ce que je prends, je le rends… Tu aurais pu tomber sur un protecteur moins généreux.

En un battement de cil, j’étais assise bien droite sur le lit, les jambes croisées, mes cheveux se remettant en place, légèrement froissés par le mouvement rapide que je venais d’effectuer.

Jusqu’à ce que tu sois en bonne santé, tu resteras dans cette demeure. Ensuite, nous verrons avec mon Roi si tu peux regagner les quartiers qui sont les tiens, à mes côtés dans le manoir que j’occupe. Ensuite seulement tu reprendras tes missions. En attendant, je viendrais te voir tous les soirs. Tout ce que tu désires, s’il ne s’agit de choses impossibles, je te les offrirais. D’ailleurs, je te laisserais choisir une femme selon ta convenance. Ou un homme. Sache qu’à présent, tu ne peux côtoyer que des humaines appartenant à une classe bourgeoise, appartenant à un autre maitre vampire – si ce dernier n’y voit pas d’inconvénient bien entendu- ou une de mes pommes de sang. Toutes les autres de rang inférieur te seront interdites. Tu as désormais un statut supérieur à tous les humains qui n’appartiennent ni à ta maitresse, ni à son Roi. As-tu des questions mon enfant, je m’écoute.


Cassiopeia Johnson

Journal Intime
Spécialisation: Attaquant
Points de vie : 26
Coups du Destin: 29
Cassiopeia Johnson
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Messages : 6072
Membre du mois : 22
Je crédite ! : (c)Kanala
Localisation : Devant une toile ou dans l'ombre.
Caractère : Associable – Blasée – Cachotière – Combattante – Habile – Insaisissable – Loyale – Mystérieuse – Prude – Taciturne
Vos Liens : A venir

Humeur : Egale.
Autres comptes : Isadora Jayden Doyle
Fondatrice pour vous servir
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Revenir en haut Aller en bas
http://la-chute.forums-actifs.com
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptySam 10 Déc - 17:05

    Les paroles de la vampire tombèrent comme un couperet, une remise à ma place sans appel. Elle ne prenait de pas de gants, et Elle n'avait pas à en prendre. Je reportais mon regard sur l'humaine qui me soignait, ou qui constatais en tous cas dans quelle condition physique je pouvais me trouver. Elle me palpait mes muscles au niveau des bras, et ceux de mes jambes également. Je ne pouvais m'empêcher de grimacer. Je tenais debout certes, mais uniquement grâce au sang de ma Maîtresse. Il était indispensable que je me nourrisse concrètement, comme devait le faire un humaine. Les carences alimentaires se ressentaient jusque dans le moindre de mes muscles, comme si j'avais couru trop longtemps et sur une trop longue distance. C'était quelque chose que je connaissais déjà. Quelques mois plus tôt, avec toutes les péripéties traversées depuis mes retrouvailles avec Jana, je m'étais un peu abandonné à moi même, à ma solitude. Je n'avais réussi à tenir qu'avec le plus grand mal, et il me semblait que j'étais resté dans cet état depuis bien trop longtemps. Alors que l'infirmière ou la médecin à peine habillée tâtait les ganglions lymphatiques sous mes aisselles, autour de mon haine et sous ma gorge, je baissais le regard vers mon propre corps. Que n'avais je enduré ces derniers mois, pour ressembler à pareille chose ? Ma peau était tirée, tendue, me donnant l'air affamé mais l'air très sec aussi. Mes muscles et mes graisses semblaient avoir fondu. Je n'arborais plus la musculature de sportif que je m'étais trimballé depuis l'armée. Mes muscles étaient toujours présents, et semblaient très tendus. Cela me donnait l'impression d'être devenu ces vieux soldats, qui se battaient depuis vingt ans dans mon pays. D'apparence chétive, mais on soupçonnait une force importante sous le couvert de cette peau grise et délavée. Je me tâtais un instant le visage. Mes traits étaient plus anguleux que jamais, mes joues plus creusées que rondes. J'avais vraiment dû perdre beaucoup de poids. Depuis la « mort » de Jana, fin 2008, j'avais réellement cessé d'exister. Les mots de Krystel me remirent à ma place. Je me tendais. Pas en position de garde à vue, certes, mais je me raidissais et regardais un point imaginaire vers ce que j'imaginais être l'horizon, au delà des murs de cet appartement. Je n'étais plus un homme, je n'étais plus rien.


    | Cela ne se reproduira pas. |


    Je n'étais plus autorisé à penser. Quelque part, cette simple constatation, sans la moindre conséquence d'éveiller un sentiment de rebéllion chez moi, m'imposa le plus grand calme. Je me sentais libéré du poids de mes responsabilités. Ma Maîtresse congédia son Anita, qui me jetait un regard noir, que je voyais du bord des yeux. Mais je ne lui accordais plus la moindre intention. Plus d'individualité, plus de contact social. Bientôt, la délivrance totale, mourrant probablement dans la prochaine mission sanglante que l'on m'enverrait effectuer. Je sentais un certain soulagement m'envahir, alors que je me rendais compte de la réelle teneur de ma situation. Celle ci s'adoucissait, et je savais que si j'en étais arrivé à ce point là dans la situation présente, c'est que j'avais abdiqué devant l'existence elle même. Peu m'importe ce qu'il pouvait m'arriver désormais, la mort serait vraiment un soulagement, un relâchement de tout mon être. Krystel me fit signe, et je la suivis. Comme a l'armée, sans jeter un regard ne serait ce que la silhouette de dos de celle à qui j'appartenais désormais corps et âme. Arrivés dans une nouvelle pièce, la lumière fut allumée. Je ne promenais même pas mon regard sur l'apparat de l'endroit. Insensible à n'importe quel charme, je l'étais devenu. J'irais où elle me dira d'aller, je me fichais bien du reste. La vampire s'installa au bureau. Je la laissais, parfaitement immobile, le regard fixe et dénué d'expressions. Elle revint rapidement vers moi avec un papier calligraphié à la plume. Je le pliais et le mettais dans ma poche, sans y jeter un coup d'oeil. Inutile de regarder, vu qu'il était inutile d'en discuter.


    | Il en sera fait ainsi, puisque vous le désirez. |


    Pas de tabac, pas d'alcool, ma santé ne devait plus m'être importante pour moi, mais pour Elle. Je haussais légèrement les épaules. Pas d'importance. L'alcool ne m'avait pas détruit assez vite pour m'épargner mon destin présent, et le tabac n'avait jamais été une addiction. Mon sang était gâté, et même cette espèce d'insulte ne me faisait ni chaud ni froid. Même mon sang, même cette chose sur laquelle je n'avais qu'indirectement de l'emprise, me trahissait aux yeux de ma maîtresse. Pourquoi ne m'avait elle pas simplement tué, si je n'étais pas bon pour la servir ? Mon corps se raidit un peu plus et ma respiration s'intensifia alors qu'elle passa plus vite que la lumière derrière moi, passant ses mains délicates sur mon torse. J'en frissonnais presque, mais me contins. Il était inconvenant de réagir à quoi que ce fut, elle me l'avait bien fait comprendre. Pourtant, son sang dans mon corps appelait le sien, et je me mis à bouillir d'un désir sur lequel je n'avais aucune emprise. Son souffle et ses paroles dans mon cou, au creux de mon oreille... Je devais maintenant résister à l'envie de me jeter sur elle. Je restais aussi immobile que possible. Les perspectives de ce qu'elle me dit enflammèrent mes sens et mes pulsions. C'était une sensation étrange. D'un côté, j'aurais tout donné, y compris ma vie, pour d'autres récompenses entre les bras ou les crocs de cette vampire. De l'autre, même la perspective de tant d'honneurs me laissait froid, indifférent. Mort à l'intérieur. Elle m'avait tué, ruiné, plus sûrement qu'en m'abattant sur le champ de bataille. Ce corps n'était même plus le mien, il était devenu le sien.


    | Je ne vis que pour vous servir. Majesté. |


    En un clin d'oeil, elle était désormais assise, jambes croisées, sur le lit. Elle m'expliqua ensuite la situation. J'étais comme en période d'essai, devant regagner ma force et je décelais le sous entendu qui m'était fait ; je devrais me montrer fiable pour avoir l'honneur d'habiter plus près d'elle. Cela sonnait dans mon for intérieur comme un appel souverain, un objectif ultime. Elle m'avait démoli mais refaçonné, je ne vivais plus que pour elle, au travers des miettes de d'honneurs et de satisfaction qu'elle daignerait me jeter. J'étais devenu un laquais, et je ne trouvais rien à y redire. Seigneur, qu'est ce que je pouvais avoir mal à la tête, et au cœur. Oui, j'avais des questions.


    | Je ne désire aucune femme, ma Reine. Ni aucun homme. Je ne désire personne, je ne ressens pas ce genre de besoin. Hormis en votre présence, mais je pense avoir correctement saisi ma place. Je ferais simplement ce que vous m'ordonnez, et ce que vous attendez de moi. J'ai une seule question, en fait. Je veux repartir sur le terrain le plus rapidement possible. J'en ai besoin. Je... |


    Non, pas de besoin. Plus de besoin. Je n'avais plus le droit d'en avoir. Je n'avais plus que des devoirs.


    | Je suis fait pour ça, je le sais. Tuer est la seule chose que je parviens à effectuer correctement. Je serais bien inutile, ici. Je semble aussi doué pour m'attirer le ressentiment des gens, aussi ne voudrais je pas semer malgré moi la confusion dans votre maisonnée. |


    j'accrochais son regard, les yeux dans les yeux, pour la première fois depuis que j'étais entré dans cette pièce


    | Ma seule question, ma Reine, est : qui sera ma prochaine cible? |
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 13 Déc - 15:28





Torben était comme un petit enfant qu’il fallait éduquer. Il ne savait pas ce qu’il n’avait pas le droit de faire dont comme ce qu’il avait droit de faire. Le fait que je le réprimande ne lui avait pas plu et sans doute se disait-il qu’il n’avait pas le droit de penser par lui-même, ou de parler. Ce n’était pas le cas, enfin ce n’était pas toujours le cas. Il allait falloir qu’il apprenne à différencier le privé et le public et ce serait le plus apprentissage que j’avais devoir lui inculquer. Le Russe était un homme imprévisible, et emporté. Il serait délicat de lui apprendre à se contenir quand le moment et le lieu n’était pas approprié. Je n’attendais pas de lui qu’il soit un servant qui n’avait que pour ambition et qui ne souhaite que je le morde. Je m’ennuyais avec ses derniers. Lorsqu’on a mon âge, on aime voir de choses nouvelles, et ce qui vous parait normal m’ennui énormément. Torben était unique en son genre et c’était pour ça que je ne l’avais pas tué. Je ne comptais pour sûr pas me débarrasser de lui, surtout qu’il allait me servir en plus pour me débarrasser de mes ennemis. D’ailleurs, dès qu’il sera remis et en forme, j’allais lui demander de s’attaquer à un puissant vampire, dans le but de l’affaiblir avant que j’en finisse avec ce dernier. Mais pour l’heure il me fallait d’abord refermer un peu plus mon emprise sur lui et le soigner.

Je le fis conduire jusqu’à la pièce qu’il allait occuper pendant deux bonnes semaines, vu l’état de sa santé. Je viendrais tous les soirs le voir et prendrais le temps de me querir de sa santé et discuter avec ce dernier. Je prendrais le temps de le faire, malgré un emploi du temps bien chargé. Je savais déjà ce que j’allais laisser de côté : mon Roi. Je lui en voulais et j’étais en colère contre lui. Pourquoi ? Parce qu’il préférait ma présence à une vulgaire humaine qui ne m’arrivait même pas à la cheville. Elle était certes sa servante humaine, cependant lorsque moi j’avais un humain, je n’avais pas délaissé mon créateur pour lui. Je ne supportais pas voir la blondasse tourner autour de mon époux et baver littéralement sur lui. Je ne supportais pas le savoir doux et aimable avec elle plutôt que brutale et brut. Il se conduisait avec elle comme il pouvait se conduire avec moi. Il ne l’avait pas prise pour la maltraiter et la rabaisser, bien au contraire. Pour tout ça je ne supportais plus l’humaine et la relation qu’avait mon Roi avec cette dernière. Il était temps qu’il comprenne lui aussi que de mon côté, je pouvais agir comme il le faisait. Cela n’allait pas lui plaire, c’était certain. Et c’était le but. Tant qu’il s’amuserait avec Elle, il ne s’amuserait plus avec moi et moi je m’amuserais avec d’autres vampires et d’autres humains. Je lui rendais la monnaie de sa pièce et cela me faisait penser que je n’avais pas revu mon vieil ami Léopold depuis mon union. Cela allait être rectifié.

Je reportais mon attention sur Torben qui me répondait qu’il ne voulait personne d’autre que moi. Cela n’était bien entendu pas négociable. Un homme en manque était un homme plus dangereux pour lui-même comme pour moi. Il allait lui falloir choisir une amante, et assouvir ses besoins avec elle quitte à ce que je sois là pour vérifier qu’il couchait bien avec une femme.

Excuses moi Torben je me suis mal exprimée. Tu n’as en outre pas le choix de choisir une femme ou un homme. Il n’est point question que tu continues à t’abstenir. Je te laisse deux jours pour y réfléchir, ensuite il te faudra prendre une femme. Ne m’oblige pas à devoir être là et vérifier que cet acte sera accompli.

J’avais dis tout cela sur un ton on ne peut plus neutre, avant de m’asseoir sur le lit et de lui demander s’il avait des questions à me poser. J’arquais un sourcil quant à la réponse qu’il me donna. Il n’avait pas tort bien au contraire en parlant ainsi, seulement il n’était pas question qu’il reparte tout de suite en mission. Je n’avais pas encore assez confiance en lui, et il devait me prouver avant que je pouvais compter sur lui, qu’il ne me trahirait pas à la première occasion. Et au-delà de cela s’il partait en mission, je ne pourrais pas lui enseigner nos us et nos coutumes correctement, en le privilégiant et délaissant mon Roi. Non, il n’était pas encore temps. Je lui fis signe de venir prendre place à mes côtés.

Non tu n’es pas encore prêt et je n’ai point envie de te voir ailleurs. Pour l’heure, je te veux à mon entière disposition Torben et il me serait très désagréable de te courir après dans tout le pays. Tu resteras ici jusqu’à ce que j’en décide autrement. Il te faut être enseigné, que tu prennes conscience de la différence qu’il peut y avoir entre le privé et le public. Saches dès lors que lorsque ta maitresse sera seule avec toi, tu pourras t’exprimer à ta guise. Mais dès qu’une autre personne prendra place à nos côtés, tu devras taire tes actions et tous tes comportements pouvant nuire à ma réputation. Egalement saches que lorsque je te boirais, tu seras autorisée à avoir des contacts physiques avec ta maitresse. En dehors de ses moments, cela serait un affront, sauf si, bien entendu, je t’en donne un contre ordre ou que je me montre moi-même tactile envers ta personne. Saches Torben que tu auras une ligne de conduite à tenir lorsque nous serons en public, mais que cette dernière n’aura plus lieux d’être lorsque nous serons seuls. Ce que je prends, je le rends.

Je Lui ôtais le vêtement supérieur qu’il portait et le fis basculer son dos sur les draps. Je pris place sur son bassin et vins caresser ses muscles et son torse. Je me penchais ensuite vers son visage et lui chuchoter à l’oreille

Si ta maitresse te touché, c’est qu’elle attend de toi un contact. Il te faut donc répondre positivement à ce qu’elle attend. Prend garde cependant à bien différencier une envie de luxure et une envie de contact. Ici, il ne s’agit que de contacts, et tes gestes ne peuvent en aucun cas être de nature sexuelle. Tant que les gestes de ta maitresse ne descendent pas en dessous de ta ceinture, ce ne sera que des contacts, même si tu peux désirer plus. Plus tard, tu pourras te montrer entreprenant. Mais pour l’heure, il te faut apprendre nos us et nos coutumes ainsi qu’à te contenir.




Cassiopeia Johnson

Journal Intime
Spécialisation: Attaquant
Points de vie : 26
Coups du Destin: 29
Cassiopeia Johnson
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Messages : 6072
Membre du mois : 22
Je crédite ! : (c)Kanala
Localisation : Devant une toile ou dans l'ombre.
Caractère : Associable – Blasée – Cachotière – Combattante – Habile – Insaisissable – Loyale – Mystérieuse – Prude – Taciturne
Vos Liens : A venir

Humeur : Egale.
Autres comptes : Isadora Jayden Doyle
Fondatrice pour vous servir
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Revenir en haut Aller en bas
http://la-chute.forums-actifs.com
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 13 Déc - 16:58

    Suffisamment étrangement pour que je m'en rende compte, aller à l'encontre des paroles de ma maîtresse me faisait mal, quelque part. Et pas mal au sens purement psychologique, mais même carrément physique, comme si mon corps se rebellait contre moi même au moindre signe de sédition de ma part. Je ne pensais pourtant pas à mal quand je lui disais que je ne nourrissais plus de désir, que je ne concevait plus le sexe comme un besoin. J'avais cru toute ma vie que le sexe était un besoin purement physique. En fait, je m'étais totalement trompé, et il me semblait clair aujourd'hui que c'était une question d'équilibre chimique dans le cerveau. Maintenant que mon esprit semblait d'être fait la malle, je ne pensais plus en terme de satisfaction purement personnelle et encore moins purement physique. Bien entendu, je me rendais compte que ce que je pensais là maintenant était peut être le contrecoup psychologique du profond traumatisme que j'avais subi ces quinze derniers jours. Mais même en me testant mentalement, et même empli du sang extrêmement puissant de Krystel, je me rendais compte que j'étais totalement amorphe vis à vis de ces questions. J'imaginais toutes celles que j'avais connues, et cela n'éveillait nul désir en moi. Même Jana, que je voulais pourtant toujours retrouver et aimer, sa vision dans mon esprit ne m'éveillait en rien. Si cruellement déçu par les femmes et par toutes les choses affreuses que j'avais subies à cause d'elles ou avec elles, j'en étais venu à me tenir indifféremment à distance d'elles. Non, je ne désirais vraiment aucune femme. Et pas non plus un homme, comme me le demandait ma maîtresse. Dire que je la désirais elle était une réalité. Elle était plus qu'une femme, ce qu'elle était allait bien au delà. Elle me possédait, j'étais devenu sien, et ce n'était pas seulement son sang. Ce n'était pas non plus de l'amour ou de l'affection ; je n'en avais aucun pour elle. Juste cette servitude creuse, froide, qui emplissait mon corps dans son entier. Krystel soutin mon regard et ne me laissait pas le choix. Je baissais le regard, non le signe de la soumission, mais de la résolution à mon destin. Cela éveilla cependant une étincelle en moi. Une étincelle que je ne laissais pas 'évanouir de peur de perdre la seule sensation que je me sentais capable de sentir désormais.


    | En ce cas, je choisis Cora Mc Lensfield. Une... personne que je connais. |


    Je me sentais comme un devoir de tout dire à ma maîtresse ; je ne voulais entretenir aucune méfiance. Si je voulais un jour retrouver Jana dans l'espoir de ressentir de nouveau des choses avec elle, je devais être un bon serviteur. J'assimilais ma nouvelle existence, aussi morne et froide me sentait elle.


    | Elle est la pomme de sang d'un autre vampire. Un puissant qui se trouvait à votre mariage avec le Roi. Un grand, brun. L'Eglise à laquelle j'appartenais ne connaissait pas son nom, mais l'avait identifié comme votre égal dans la hiérarchie de votre espèce. Cora est sienne, mais il ne fait que l'utiliser et la laisse se prostituer et vivre indécemment. Si je dois assouvir mes pulsions avec quelqu'un, je pense que ça doit être elle, Majesté. Elle est la seule en qui j'ai confiance. Et je pense qu'avoir ainsi un pied chez son maître ne saurait que vous donner l'avantage... |


    Et la seule qu'il m'est possible d'atteindre, vu que je ne pouvais pas prétendre à avoir Jana auprès de moi. Krystel me fit signe de venir auprès d'elle. Je vacillais presque imperceptiblement, bouleversé malgré moi par l'honneur et la proximité qu'elle me permettait d'obtenir. Je m'asseyais sagement à côté d'elle sur le lit. Elle répondit qu'elle ne voulait pas me voir partir, sous entendu qu'elle avait d'autres projets pour moi. J'aurais pu être déçu, mais ce n'était pas le cas. Je ne ressentais rien, hormis le vide de l'attente de ce qu'elle allait décider pour moi. Elle voulait me garder près d'elle de sorte à m'éduquer selon la culture vampirique. Je pouvais le comprendre ; elle ne pouvait me laisser agir aussi inconsidérément qu'à son mariage avec le Roi ; j'étais un danger, une menace. Pire, une épée de Damoclès au dessus de sa tête. J'étais un serviteur potentiellement puissant et intéressant, mais elle n'allait pas oublier que pendant longtemps j'avais été son ennemi le plus farouche. Elle devait en quelques sortes me civiliser selon les critères vampiriques. Krystel insista tout particulièrement sur le fait que dans la sphère privée, je disposais d'une marge de manœuvre autrement plus importante que devant un public, et que dans ce cas précis je devrais me montrer docile, poli et bien éduqué. Obéissant, en fait. Elle m'apprit quand je pourrais la toucher, et quand je ne pourrais pas le faire. Cela ressemblait à un vieux film sur l'aristocratie moyen âgeuse ; ce qui n'était pas déplacé dans le sens où Krystel était née à cette époque reculée. Je lui faisais signe que j'avais compris.


    | Compris, Maîtresse. Je ne vous touche que si j'y serais invité ou que vous m'en donniez l'ordre. Il en sera fait ainsi. |


    je frissonnais de désir et de plaisir, mais aussi d'anticipation alors qu'elle m'ôtait mon T shirt, dévoilant ma peau nue. Instantanément, je me mis à grelotter, sans pour autant produire le moindre bruit ; je ne voulais pas paraître inconvenant, d'autant que le désir que je ressentais pour elle s'enflammait de plus en plus alors qu'elle me fit basculer et se positionna à califourchon sur moi. Ses mains douces, délicates mais puissantes, vinrent caresser mon torse et mes muscles, allant de si delà sur mon corps meurtri et affaibli, excitant mes sens et les pulsions nées de son sang plus que divin. Elle m'enseigna qu'elle m'invitait à la toucher, quand elle me touchait elle même dans l'intimité. Krystel me montrait à tel point j'étais sous son emprise, condamné à attendre son bon vouloir. Je devais répondre positivement ; cette pensée de l'action s'insinua en moi, tenace. Je portais, tremblant, mes mains sur le haut de son corps. Je ne savais pas vraiment ce que j'avais le droit ou non de faire. Mon corps tout entier de tendit de désir, et je devais désormais réfréner une sauvagerie qui n'était pas mienne. Mon regard se troubla, je résistais du mieux dont j'étais capable.


    | Je n'en suis pas capable, Majesté. Je prends littéralement feu quand je vous regarde, quand je vous touche. Je n'y... |


    J'y arriverais. Je ne vivais plus que pour ça, de toute façon. Je reprenais, froid et détaché, résolu dominant sans peine ce corps récalcitrant. L'annihilation de ma conscience avait rétabli la domination de mon esprit sur mon corps, de façon mécanique et plus passionnelle. Je posais mes mains, délicatement, doucement, sur le cou et le haut du torse de Krystel, passant mes mains sur ses vêtements, en évitant sa poitrine ; je n'y avais pas été invité. Je caressais ses épaules, frôlant la peau de ses bras jusqu'à à peine parvenir à toucher ses doigts et ses paumes délicates. Je me redressais légèrement, mon torse effleurant son corps. Je n'avais pas le droit de me montrer entreprenant. Je caressais sa peau, alors, réfrénant mes pulsions, les isolant dans mon corps, et les annihilant d'une simple pensée. Le contrôle total, absolu, sur mon propre corps et mon esprit. Il aura fallu que je perdre pied dans la réalité pour parvenir. Je m'arrêtais moi aussi à quelques centimètres de ses lèvres, pour les éviter malgré le désir et venir rapprocher ma bouche de son oreille. Effleurant son cou de mes lèvres.


    | Cela vous convient-il, Majesté ? Je fais ce que je peux pour ne pas faire tout ce que mon esprit fait et imagine, d'exprimer tout ce que je ressens pour vous... |


    Brave petit singe que j'étais devenu, effectuant le tout qu'on lui avait appris.
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 13 Déc - 19:22


Le choix de femme de Torben était très intéressant. Pour sur je connaissais la jeune femme qu’il voulait avoir. Les pommes de sang des maitres vampires étaient connues de tous et en particulier celui du cas de la pomme de sang de Nikos. Il était rare qu’un maitre vampire laisse une de ses servantes faire le trottoir et ne lui offre pas un toit et une vie décante, surtout à notre époque. Je laissais cependant l’humain me donnait les raisons de son choix, ne pouvant pas m’empêcher d’avoir un sourire au coin de mes lèvres. Il était intéressant de voir qu’il se sentait obligé de se justifier, et je n’allais pas m’en plaindre. Il avait compris qu’il ne devait rien me cacher et qu’en agissant avec honnêteté envers moi, il aurait tout à gagner. Je lui fis un signe affirmatif de la tête, lui donnant mon accord. Je pris tout de même le temps de compléter ses dires

Nikos… Elle appartient à Nikos, n’oublie pas ce nom. Je ne vois aucune objection si ce n’est qu’il serait plus sage que tu achètes ses services. Je te fournirais l’argent dont tu auras besoin. Nous devons agir avec prudence pour ne pas créer d’incident politique. Comme les humains, nous sommes organisés, mais d’une manière plus forte. Tout en haut de la hiérarchie se trouve notre Roi à tous, et mon créateur Augustus. Je suis à présent sa consort, et à mon rôle de conseillère du roi, maitre vampire et main noire a été rajoutée celui de Reine. Vient donc ensuite Nikos. Il est pour l’heure maitre écossais, mais cela va bientôt changer, tu en sauras plus bien assez tôt. En dessous de ces derniers se trouvent trois shérifs vampires : Evey, Julien et William. Au même niveau se trouve Morgane et Léopold. N’oublie pas cette hiérarchie, elle est très importante.

Il était important que Torben, en tant que ma pomme de sang sache comment se découpait la hiérarchie Vampirique et quel statut chaque vampire possédait. Ainsi il serait plus à même à adapter son attitude selon la personne qu’il serait amené à rencontrer. Nous étions très à cheval sur les coutumes, et il était très mal vu qu’un humain appartenant à un vampire aille contre ses dernières. D’ailleurs je fis venir le Russe à mes côtés pour lui enseigner comment il devait se comporter avec moi, lui faisant bien comprendre la différence entre le domaine qui relevait du privé et le domaine qui relevait du public. En étant Reine, je ne pouvais me comporter de la même manière que je sois seule avec mon Roi ou un de mes humains, ou en compagnie d’une dizaine de vampires. C’était un grand jeu de comédie et de maitrise de soi que mon nouveau jouet devait apprendre.

Je commençais donc à lui apprendre à se contrôler physiquement. C’était la base de tout. Et quel meilleur moyen de l’inculquer qu’en le mettant dans une situation qu’il aurait du mal à contrôler. Je lui ôtais son tee-shirt et vint m’afférer à lui caresser le torse. Tout en le faisant, je lui fis part des pratiques qu’il était autorisé à faire et celle qui lui était interdite. Ce serait très dur dans un premier temps de se contenter de simples caresses. Beaucoup de mes humains durent être enseigné à cette pratique pendant plus de deux semaines avant de résister enfin et de prendre sur eux pour ne pas dépasser les limites imposées. Il ne fut pas étonnant que Torben m’annonce rapidement qu’il n’en était pas capable. Pourtant il prit sur lui. Il fit prendre d’une grande force de caractère en ne succombant pas et cela me certifiait dans mon idée qu’il n’était pas comme tous les autres humains. Ils étaient plus forts, et avec lui, je n’allais pas m’ennuyer. Cela ne faisait pas de doute. Un homme comme lui, cela ne courrait pas les rues. Pour sûr, il n’avait rien à voir avec cette blondasse qui n’avait rien dans la tête.

Il finit par arriver à poser ses mains sur moi, sans dépasser les limites que je lui avais donné. Il n’était pas encore temps pour lui d’être entreprenant. Pour l’heure il devait apprendre à m’obéir, et cela même dans un lit. Il prit même l’initiative de ne pas toucher ma poitrine, qu’il aurait pourtant pu tâter si l’envie lui prenait. J’avais parcouru tout son torse, il avait donc le droit d’en faire de même. Je vous avoue que j’eu un moment peur qu’il ne se fasse trop pressant lorsqu’il se redressa et qu’il arrêta ses lèvres à quelques centimètres des miennes. Je m’amorçais aucun geste, je voulais voir jusqu’où il pouvait aller et il pourrait au contraire s’arrêter. Je souris à ses paroles, et posais ses mains sur ma taille avant de le repousser le dos contre le lit.

Tu es un homme étonnant Torben. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas pensé cela d’un humain… Voyons voir…

Je relevais légèrement le basin afin d’oter la robe légère que je portais, dévoilant la seul lingerie que je portais. Je m’avais pas besoin comme toutes ses humaines de porter un soutien-gorge, ma poitrine tenait parfaitement en place sans cela. Je posais les mains de mon nouvel humain sur mes seins, me penchais sur lui et vint lui mordiller légèrement le cou.

Tu ne peux marquer, seule ta maitresse possède ce droit.

Je revins lui rejouer avec mes crocs dans son cou, arrêtant ses derniers avant de percer sa peau.

Cependant, lorsque cette dernière joue avec sa bouche, c’est qu’elle désire que tu en fasses de même. N’oublie pas que tu n’es autorisé à faire que ce qu’elle fait…

J’étais une vile tentatrice. Oui et c’est un trait de caractère que j’assume entièrement. Je laissais promener ma langue dans son cou et mes mains sur son torse. Quelques fois j’entrecoupais avec de légères morsures, sans faire couler la moindre goûte de sang. Je savais que mon humain désirait plus. Cet état de fait était sommes toutes normales. Je possédais déjà avant ma transformation une beauté qui me valait d’être remarqué des hommes. D’ailleurs c’était cela qui avait plus à mon créateur dans un premier temps. Depuis que je possédais tous les pouvoirs vampiriques que j’avais acquis au fil des années, il n’existait aucun homme pouvant me résister. Pas même les hommes d’Eglise, comme l’ancien guide de Torben. J’avais fait tomber dans mes bras Silviani et ce dernier, malgré ses serments religieux ne pouvait pas s’empêcher de revenir encore et encore vers moi. D’ailleurs s’il avait créé l’ordre des humains contre les vampires, ce fut après que je l’ai jeté à cause de son âge et parce que j’en avais fini de jour avec lui.




Cassiopeia Johnson

Journal Intime
Spécialisation: Attaquant
Points de vie : 26
Coups du Destin: 29
Cassiopeia Johnson
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Messages : 6072
Membre du mois : 22
Je crédite ! : (c)Kanala
Localisation : Devant une toile ou dans l'ombre.
Caractère : Associable – Blasée – Cachotière – Combattante – Habile – Insaisissable – Loyale – Mystérieuse – Prude – Taciturne
Vos Liens : A venir

Humeur : Egale.
Autres comptes : Isadora Jayden Doyle
Fondatrice pour vous servir
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Revenir en haut Aller en bas
http://la-chute.forums-actifs.com
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 14 Déc - 0:07

    Je remarquais avec intérêt que la vampire souriait. Elle semblait satisfaite. Ma Maîtresse était satisfaite, et c'était plus que tout ce que j'aurais pu espérer jusque là. J'avais aussi réussi, avec une froideur toute calculatrice, à me rendre compte que j'avais éveillé l'intérêt de la reine des vampires. Je savais comment je m'y étais pris. J'avais vu clair dans sa nature. A ma façon, je la connaissais mieux que quiconque. Nous étions deux prédateurs assez semblables. Mortels pour l'espèce de l'autre, se battant avec des armes différentes. Et encore plus mortels pour notre propre espèce, dans les deux cas. Comme moi j'étais capable de tuer les humains à tour de bras, je savais que le chemin de ma déesse s'était tracé en un sillon sanglant. J'en avais appris suffisamment sur elle et son caractère. L'objet inutile est jeté, l'adversaire est écrasé. Froidement. Sans passion ni pitié, car l'un comme l'autre sont des causes d'échecs. Elle est le prédateur ultime. Elle est plus forte que les autres. Krystel n'est pas un modèle, elle n'est pas une dirigeante. Quoiqu'elle en dise, elle n'est pas une reine. Elle est la louve, qui massacre les troupeaux. Elle se bat pour elle et pour les siens. Elle est sans pitié, sans miséricorde. Elle nourrit des sentiments pour le chef de la meute ; j'ai pu voir durant son mariage comment elle regardait son roi. Mais elle n'est pas humaine. Elle a oublié son humanité depuis fort longtemps. Elle n'a plus aucune caractéristique de notre espèce. Ma maîtresse est à part. Elle est ma déesse, pas parce que je l'aime ou parce que je l'aime, mais parce qu'elle représente l'idéal de ce que je suis aujourd'hui. Un prédateur froid, sans pitié, qui use de l'ombre et de l'obscurité pour frapper de grands coups. Je sais que la perspective de prendre l'ascendant sur un autre maître vampire ne peut la laisser indifférente. Presque inconsciemment, je me rendais compte que je l'avais cernée, et que je la comprenais. Elle hésita, me dit qu'il s'appelait Nikos. Elle voulait que je profite des services de son humaine. Elle allait m'utiliser pour l'atteindre. Et par ce fait, j'allais acquérir du pouvoir sur Cora, sur Krystel, et sur ce Nikos. Tous allaient dépendre de moi. Froidement, sans aucune émotion, mon esprit ne calculait plus que de façon rationnelle et mathématique. Plus rien d'autre ne comptait. Ma maîtresse me demanda de ne pas oublier. Je lui fis un signe de tête, j'étais sûr de moi.


    | Je la paierais, et elle sera mienne. Elle en a assez de son maître vampire qui la délaisse, et elle est dans une situation économique et sociale des plus précaires. Elle sait que j'ai besoin d'elle pour... retrouver ce qui est mien. Et elle, elle sait qu'elle a besoin de moi pour redevenir libre. Si Votre Majesté ne regarde pas à la dépense, je peux lui garantir une source d'information fiable et utile dans l'entourage même d'un maître vampire que j'ai moi même failli abattre. Je ne veux pas paraître présomptueux, mais votre système est médiéval. Comme celui de mon espèce, bien que le nôtre soit habillé de fioritures qui masquent sa nature véritable. En réalité, il y a toujours un chef, un roi, et tous les autres se font écraser s'ils essaient de prendre trop d'ascendant. Je ferais tout pour défendre votre position, ma Reine, car je sais que d'autres la voudront. Même si je ne vivrais l'espace que d'un clignement des yeux à votre regard, je suis prêt à défendre cette cause qu'est la vôtre. |


    Le plus étonnant, c'était que j'étais sincère. Je savais que je ne vivais plus que pour la personne que j'avais en face de moi. Nous en étions cependant à un moment de sensualité comme je n'en avais jamais connus. Je me rendais compte qu'elle était le désir incarné, et que mes mains ne faisaient que toucher la perfection. Elle me re-plaqua contre le lit. Elle semblait amusée peut être, fière sinon. Quoiqu'il en soit, j'étais parvenu à capter son intérêt. Elle posa elle même mes mains sur sa taille, en me repoussant. Je ne souris pas quand elle me dit que j'étais un homme étonnant. Je ne l'étais pas. Je n'étais même plus un homme au sens culturel et social du terme. Krystel me dit que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pensé cela d''un humain. Je ne savais pas si c'était vrai ou si c'était faux. Je ne remettais rien en doute. Je m'en fichais. J'étais ce que j'étais, et je faisais ce pourquoi j'étais fait. Elle se redressa souplement sur elle même, cambrant son bassin, et tira le tissu de sa robe par le dessus, dévoilant un corps presque nu, hormis de la dentelle que j'identifiais comme française couvrant son intimité. Krystel prit mes mains et les posa sur sa poitrine et vint me mordiller le cou ; ses dents emprisonnant ma peau jusqu'à presque la faire rompre, mais sans jamais aller jusqu'au bout. Mes mains, d'abord immobiles, s'activèrent presque imperceptiblement. Je massais très doucement sa poitrine, je la palpais sans douceur ni tendresse, mais avec une langueur que j'imaginais sensuelle, tout en frémissant chaque fois que je sentais le contact de ses dents contre la peau de mon cou. Elle me dit que je ne pouvais la marquer, alors que je me tendais vers elle, me retenant de justesse de la toucher ou de me jeter littéralement sur elle. Je murmurais, fébrile sous le coup du désir.


    | Je suis vôtre... |


    Elle m'invita, en m'expliquant qu'à chaque traitement qu'elle m'infligeait, je pouvais lui procurer l'équivalent. Elle me tentait affreusement. De fait, je la désirais plus que je n'avais jamais désiré quoi que ce soit. Je répondais à ses caresses, je répondais à tout ce qu'elle faisait sur moi. J'encadrais un instant son visage de mes mains. Le visage était quelque chose de tabou, d'intime, chez les humains tant que chez les vampires. Toucher, encadre le visage de l'autre comme je le faisais était la marque d'une proximité que l'on ne m'avait pas encore accordée, mais que je rendais effective tout de même.


    | Je suis à vos ordres, Votre Majesté. Mais je vous ai prévenue... Mes mains sont faites pour tuer, pas pour autre chose... |


    Je me laissais aller à la sensualité et aux sensations de l'instant. Je me redressais à nouveau. Je laissais vagabonder mes lèvres, sans embrasser ni quoi que ce soit. Juste frôler son corps de mes lèvres. Je déposais finalement un baiser à la base de sa clavicule, un autre dans son cou. Je humais son odeur. Avant de passer ma main contre son cou, jusqu'à la base de ses cheveux. J'accrochais son regard.


    | Je suis prêt, Majesté. Je suis vôtre. Je suis totalement à vous. Mais j'ai besoin de retourner sur le terrain. Si j'ai bien un seul besoin, c'est celui de retourner sur le terrain. Laissez moi y retourner, et je vous ramènerais la tête de vos ennemis en offrande. Vous... |


    Vous êtes tout ce qu'il me reste. C'est ce que j'allais dire. C'est ce que je pensais. Krystel avait été la seule personne à ne jamais me mentir ou m'induire en erreur. Nous avions été ennemis. Nous l'étions encore. Mais nous étions liés. Jamais, elle ne m'avait fait miroiter de faux espoirs, pour me trahir ensuite comme Jana l'avait fait. Krystel était une guerrière, tout comme moi. Je me laissais aller, alors que je respirais son odeur, caressais et massais sa poitrine, et embrassais son cou.


    | Laissez moi être votre instrument.Vous avez des ennemis qui se liguent contre vous. Je peux les détruire. Pour vous, Majesté... |
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 14 Déc - 1:34


Torben comprenait très vite ce que je lui disais. Il savait aussi où était mes intérêts et ce qu’il pouvait faire pour augmenter ces derniers. Cora était un atout et savoir qu’elle était délaissée par Nikos était une information de premier ordre pour moi. Ce dernier était de plus en plus outsider. Non content que je sois devenue Reine, il commençait à gérer ses contrés d’une manière on ne plus intolérable. Nous avions décidés avec mon Roi d’attendre un peu de voir s’il allait se reprendre, et si ce n’était pas le cas, nous le supprimerons de l’équation. Je garderais mon rôle de maitre vampire plus longtemps que prévu, le temps que l’on me trouve un remplaçant digne de ce nom qui pourra gérer toute l’écosse. Cette dernière ne sera pour sur plus divisée par deux pouvoirs, mais réuni dans un seul. Cette place aurait dû revenir à mon fils, mais ses dernières actions prouvaient qu’il n’était pas encore prêt. S’il ne savait pas gérer sa femme, comment arriverait-il à gérer toute une contrée ? J’avais déjà un candidat potentiel en tête, mais pour l’heure je préférais taire son nom. Il fallait d’abord voir comment si le problème Nikos allait se calmer après notre réprimande royale, ou s’il allait passer outrer et continuer dans la mauvaise voie qu’il empruntait.

Fait donc mon enfant. Pour l’heure cette jeune femme est délaissée, mais les choses changeront. Qui sait, la prendrais-je surement sous mon aile vu que tu sembles amouracher de sa personne ? Enfin dans l’optique où il arriverait malheur à son maitre. Pour sur, elle possède un très beau minois avec lequel je pourrais m’amuser aisément, et son sang est on ne peut plus agréable. Il lui faudrait cependant renoncer à vendre son corps. J’y réfléchirais plus longuement ultérieurement.

Oui je sous-entendais de nombreuses choses et Torben était libre d’interpréter mes paroles comme il l’entendait. Je prendrais sans aucun doute cette Cora dans mon harem de femme dès lors que j’aurais détruit de mes propres mains Nikos et ajouter sa tête à mon tableau de chasse. Elle possédait des charmes on ne peut plus correcte et devait-être une merveilleuse amante. Il me faudrait vérifier cette dernière proposition avant de l’intégrer à mes gens. Nul besoin de préciser que si elle ne sait pas me satisfaire, elle n’obtiendrait pas ma bénédiction et ma protection. Je n’étais pas femme à apprendre aux jeunes femmes de son âge comment se comporter dans un lit. J’avais déjà beaucoup à faire avec la jeune adolescente que m’avait offerte mon créateur. Quinze ans, dans la fleur de l’âge, vierge à souhait, découvrant les plaisirs que son corps pouvait lui offrir, et surtout ce que l’on pouvait lui offrir. Quelle dommage que sa beauté allait faner tout comme l’odeur délicieuse qu’elle dégage. Dès lors qu’elle aura cinq ans, il me faudra la remplacer par une autre. Bien sûr, je la garderais mais je la ferais d’effleurer par un homme, afin qu’elle puisse être apte à partager ma couche avec plusieurs autres pommes de sang.

En parlant de pomme de sang à éduquer, j’avais pour l’heure Torben à m’occuper. Pour l’instant, je lui apprenais les limites qu’il devait avoir. La prochaine étape de la luxure serait de lui apprendre à gérer plusieurs femmes, puis à accepter la présence d’autres hommes. Je n’acceptais aucune jalousie dans mon lit et j’aimais voir mes pommes de sang me faire plaisir et se faire plaisir entre elles sous mes yeux, qu’elles partagent ou non le même sexe. Cela ne serait sans doute pas évident pour le Russe, mais il devra s’y plier. J’étais la maitresse, et il devait obéir à mes envies, et contrôler ce qu’il désirait ou ne désirait pas. C’était le but même de l’exercice que j’étais en train d’accomplir avec lui. Je le tentais alors que je savais très bien qu’il me désirait au plus haut point. Je ne lui permettais pas d’aller au bout de ses envies, l’obligeant à réfréner ses ardeurs les plus primaires. Il avait à présent le droit de me touche, d’embrasser ma chair, de la lécher s’il le voulait mais pas plus. Il ne pouvait pas me mordre, pas me faire sienne alors que son désir et son envie se faisait sentir sous mon bassin. Plus tard, mais pas pour l’heure. Il devait apprendre, se montrer attentif et mériter que je laisse se soulager en moi.

Je sentais chaque sensation de son corps, chaque expression de mes gestes envers lui. Je savourais également les caresses qu’il m’accordait, constatant que je ne m’étais pas trompée, et qu’il savait s’y prendre. Oh ce n’était pas parfait, mais c’était tout de même agréable. Il encadra mon visage de ses mains, dépassant les limites que je lui avais pourtant fixé. Il ne fit cependant rien d’autre, n’alla plus loin et reprit ce qu’il avait le droit de faire. Il réitéra ses serments mais également son envie de repartir en mission. J’arquais un sourcil, tout en le repoussant et arrêtant ses geste. Je n’aimais pas me répéter et j’avais pourtant était claire.

Il suffit

Deux mots qui voulaient dire que la discussion était close. Je savais très bien que l’on se liguait dans mon dos, mais je savais très bien me défendre. Je n’avais pas vécu jusque-là parce que j’avais eu de la chance. J’avais dû me battre plus d’une fois et le danger ne me faisait pas peur. C’était mon quotidien, c’était mon divertissement. Tout comme l’était Torben en cet instant

Cesse donc de parler et concentres toi

Un petit rappel à l’ordre n’était pas de trop ici. Nous étions en pleine leçon il ne devait pas l’oublier, aussi agréable cette dernière pouvait-être pour lui. Je basculais son dos sur le lit et me pencha sur lui. Ma poitrine se colla contre son torse alors que je vins le mordre un peu plus fortement dans le cou, toujours sans faire couler une seule goute de son sang. Il allait lui falloir aimer cette souffrance, qui annoncer un grand plaisir. Je descendais sur son épaule, le mordillant également à cet endroit, me reculant au fur et à mesure le long de ses jambes, alors que mes crocs vinrent mordiller chaque parcelle de son torse. Arrivée à la hauteur de sa ceinture, je vins enfoncer franchement mes crocs justes en dessous de son nombril et faire couler de nouveau son sang dans ma gorge. Quelques goutes seulement pas plus, avant de venir lécher la marque sanguinolente que je lui avais laissé. Mes mains vinrent alors ouvrir son pantalon, et firent légèrement glisser ce dernier, ainsi que le sous-vêtement de l’homme, de telle manière à exposer son sang à la lumière de la pièce. Je vins effleurer ce dernier avant de me lever et de sortir du lit.

Suis le régime que je t’ai donné et je pourrais alors m’abreuver de toi plus longuement et d’accorder ce que tu sembles tant désirer. Pour l’heure, il te faut te nourrir et que j’en fasse de même.

Je vins jusqu’à la porte, l’ouvris et interpella deux de mes pommes de sang. L’une revint rapidement avec un plateau plein de nourriture humaine, qu’elle posa sur le bureau présent dans la pièce afin que Torben puisse prendre un repas consistant et équilibré. La deuxième qui était un bel espagnol que je venais d’acquérir entra dans la pièce, ôta tous vêtements et pris place sur le lit dans lequel était couché il y a encore quelques instant le Russe.

Nourris-toi.

Dis-je à l’humain que j’avais enfermé pendant près de deux semaines alors que je rejoignais le nouvel arrivant. Je vins d’abord trouver ses lèvres que j’embrassais furieusement avant de lui dire en espagnol que j’avais besoin de me nourrir de son sang et de son corps, mais que je n’avais pas beaucoup de temps à lui accorder. Je le mordais alors férocement dans le cou, faisant couler tout un flot de sang sur son épaule et dans ma bouche. Il poussa un râle de plaisir, avant de me remercier dans sa langue natale, écarta la lingerie que je portais et s’enfonça en moi. Ses mains s’afférèrent à caresser toutes les parcelles de mon corps alors que son bassin allait et venait contre moi. Je ne faisais aucune autre chose si ce n’était de me nourrir de lui. Son sang sucré était un met vraiment délicieux, si bien que, contrairement à Anita, je ne le partageais pas. Pour l’instant Juan était à moi, était mon nouveau jouet, et dès que je serais lassée de lui, je laisserais mes gens s’occuper de lui. Il posa ses mains sous mes fesses et nous fis basculer de telle manière à ce que ce soit lui qui soit au-dessus et que je sois allongée sous lui. Je le laissais faire et lui accorda quelques caresses mais me préoccupait surtout de le boire. Je le laissais être entreprenant le temps de regagner des forces, puis je reprendrais les rênes ensuite. Il savait très bien que tant que je ne l’aurais pas décidé, il ne pourrait se soulager. Il continua cependant à s’afférer à parcourir tout mon corps, à respirer fortement, se faisant cependant plus lent pour ne pas craquer. Je finis par retirer mes crocs de son cou, aussi brutalement que je les avais entré. Je laissais son sang s’écouler de la plaie que je venais de lui faire, sans aller la lécher, sans aller la refermer. Au contraire. J’appuyais dessus avec mes doigts, lui faisant s’échapper plus fortement un râle de plaisir. Je vins le mordre au-dessus de son téton et faire couler intentionnellement son liquide vital. Son corps devint tacheter de son sang à mesure que je le marquais et que je le caressais. Je le sentais se tendre de plus en plus en moi, et se stopper pour ne pas succomber. Je ne pouvais pas jouer plus longtemps avec lui, il commençait à atteindre ses limites. Il savait très bien ce qu’il lui restait à faire. Son pénis se retira de moi, et il s’allongea sur le dos, aletant. C’était… Décevant. Heureusement que son sang avait été un met délicieux. Pour sûr sur bien des aspects, les humains ne savaient pas les vampires. Je quittais le lit, et saisi mon téléphone pour envoyer un message à un de mes plus vieil ami. La soirée n’était pas encore finie, et j’avais le temps de me nourrir de luxure. Je me tournais alors vers Torben

As-tu quelque chose à ajouter avant que je m’en aille?



Cassiopeia Johnson

Journal Intime
Spécialisation: Attaquant
Points de vie : 26
Coups du Destin: 29
Cassiopeia Johnson
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Messages : 6072
Membre du mois : 22
Je crédite ! : (c)Kanala
Localisation : Devant une toile ou dans l'ombre.
Caractère : Associable – Blasée – Cachotière – Combattante – Habile – Insaisissable – Loyale – Mystérieuse – Prude – Taciturne
Vos Liens : A venir

Humeur : Egale.
Autres comptes : Isadora Jayden Doyle
Fondatrice pour vous servir
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Revenir en haut Aller en bas
http://la-chute.forums-actifs.com
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 14 Déc - 15:05

    Cela me perturbait à un certain point qu'elle m'appelle son enfant. Assurément, cela ne correspondait en rien à la relation qui était désormais la nôtre. Pourtant, je devais avouer que l'image était cohérente avec l'impression que me donnait tout ce qui avait été fait ou prononcé ce soir. Ce soir j'étais mort, et j'étais entré dans un nouvel univers. Un peu comme une renaissance. Ma maîtresse acquiesça à mon idée. Je chérissais précieusement la petite flammèche qui s'était rallumée en moi pour la première fois depuis quinze jours. Je tenais enfin non pas une échappatoire, mais quelque chose qui me permettrait de me battre. Comment et contre qui, je n'en savais rien encore. Les choses étaient tout simplement encore beaucoup trop confuses pour moi, dans ma tête, pour que je sache clairement vers quoi je me dirigeais. Elle me dit même qu'elle prendrait bien Cora sous sa protection si les choses étaient amenées dans l'angle adéquat. Dans l'optique où il arriverait malheur à son maître, bien entendu. J'avais compris le message, j'avais saisi le sous entendu. Krystel, Krystel... Je ne connaissais pas le but de tout ceci, mais j'en avais compris les règles du jeu. Et dans ce monde, c'était tout ce qui importait pour peser dans la partie. Tranchant le débat, ma maîtresse m'indiqua qu'elle se rendait compte que j'étais m'étais « amouraché » de cette humaine, et qu'elle lui trouverait probablement des fonctions de divertissement si les choses en venaient à ce qu'elle finisse par lui appartenir. Je savais ce que cela impliquerait, tant pour moi que pour Cora. Et je savais que je devrais cacher à celle ci les sombres desseins de la Reine, tout en faisant en sorte de la rallier à moi.


    | Non, ma Dame. Aucun sentiment ne me lie à elle, autrement que la proximité que le destin a lié entre elle et moi. Je ne lui soufflerais mot de tout ceci, mais ferais en sorte de mon côté à réunir les conditions favorables à cette transition de propriété... Juste au cas où. |


    Je lui faisais comprendre par ce biais que je n'étais pas un crédule parmi les hommes. Mais l'heure n'était pas aux palabres. Elle m'apprenait mes limites au niveau social chez les vampires. Et moi, je contrôlais les miennes mieux que jamais. Je vins déposer une série de doux et fugaces baisers dans son cou, descendant tout doucement vers la courbe de ses seins, m'arrêtant à temps. Je lui embrassais le revers de la main, l'épaule, la clavicule ; je laissais vagabonder mes lèvres sur son corps presque entier, son buste étant visité par mes caresses et mes baisers. J'avais franchi une de ses limites en prenant son visage entre mes deux mains en une attitude trop empreinte de proximité pour que cela lui fut acceptable. Je ne prenais pas cela comme un échec ; j'acceptais les conséquences de ce geste. Elle me repoussa sur le lit, arrêta mes gestes d'un regard. Je restais de marbre, ne bougeant qu'au rythme de ma respiration saccadée. La Reine m'arrêta de deux simples mots, et j'attendais son bon vouloir, me figeant dans une attitude de marbre. Elle m'intima finalement l'ordre de cesser de parler et de me concentrer sur la leçon, ce que je fis. Je la sentis bien vite pencher son corps en avant, frotter son buste contre mon torse, sa poitrine effleurant le haut de mon corps, provoquant tout un ensemble de délicieuses et brûlantes sensations. Elle me mordit plus vivement dans mon cou, et je grimaçais de douleur, sans me plaindre ni bouger ; elle ne m'avait rien ordonné de plus, malgré la tentation oppressante que je ressentais. Tentatrice, elle mordillait de ses canines mon corps tout entier, avant de percer l'épiderme sous mon nombril, et de me débarasser de mes derniers vêtements. Quand elle effleura mon intimité, je fermais les yeux et me raidissais, de peur de perdre le contrôle une fois pour toutes. Elle finit par se reculer, me dire que je devais suivre ses directives si je voulais partager plus avec elle. J'hochais silencieusement la tête, m'efforçant de me calmer et de réfréner les pulsations effrenées de mon cœur, encore sous le coup d'une puissante vague de désir. Quand on m'apporta un plateau, je me levais. On ne m'avait pas dit de me rhabiller. Alors, je restais nu, et je frissonnais en ayant la chair de poule. Je m'endurcissais encore plus. Pour elle, Krystel fit entrer un humain qui se mit à nu, et s'allongea sur le lit à la place que j'avais précédemment tenue. Je haussais les épaules. J'avais compris le message. Je n'étais plus rien, et j'étais dépouillé de toute caractéristique individuelle et originale. Je n'étais plus qu'un objet appartenant à quelqu'un, et être quelqu'un ne signifiait d'ailleurs plus rien pour moi. J'étais interchangeable avec les autres serviteurs de la reine, et j'en étais réduit à ma plus simple expression de pomme de sang.


    Je mangeais, un mélange de légumes et de viande. Le tout semblait bon, raffiné en tous cas. Je mâchais sans m'en préoccuper. Je mangeais alors que derrière moi, se déroulait la débauche la plus absolue. Se gorgeant de sang et de sexe, Krystel se nourrissait d'un humain au teint légèrement bronzé, peut être un hispanique ou un italien. Je n'en avais que faire. Je continuais de mâcher, alors que j'entendais la cadence effrénée d'un rapport sexuel, le bruit de peaux qui se frottent l'une contre l'autre, d'un bassin entrant en contact avec un autre. Je sentais une forte odeur de sang. Et bien vite, tout fut fini. Je me retournais, ayant terminé mon assiette en quelques bouchées que je n'avais pas savouré. Tout n'avait été que cendres dans ma bouche, ce que j'avais entendu du rapport derrière moi m'avait laissé tout autant indifférent. La Reine s'était levée et utilisait son téléphone, avant de se retourner vers moi. Je soutins son regard. Et je regardais ensuite l'espagnol qui reprenait son souffle. Non, décidément, quoi qu'elle en dise, je n'étais pas comme eux. Je serais considéré comme eux, je serais traité comme eux, mais je ne leur ressemblais en rien. Pour la première fois de mon existence, je me sentais éminement supérieur à quelqu'un. Je n'avais plus de volonté, plus de raison de vivre, plus rien. Mais je n'étais pas un mouton comme eux l'étaient. Je reportais mon regard sur Krystel, fixant son regard plutôt que son corps merveilleux dénudé et couvert de sang. Je ne flanchais pas ; je ne ressentais aucun désir. Le fait qu'elle se soit satisfait d'un autre avait oblitéré le mien. Je commençais enfin à prendre conscience de ce que j'étais à ses yeux. Mieux valait être utilisé par elle, puisqu'il fallait obligatoirement l'être par quelqu'un, n'est ce pas ?



    | Non, Majesté. Il n'y a rien qu'il faille ajouter. |


    elle m'avait dit qu'elle allait s'en aller. Je reportais le regard sur les reliefs de mon repas, puis sur elle. J'étais las. Tout n'était que cendres.


    | Bonne nuit en ce cas, ma Dame. |


    Tout n'était plus que cendres.. et je restais de marbre.
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 22 Déc - 18:26


Je laissais transparaitre un sourire sur mon visage alors qu’il se justifiait quant au fait qu’il n’avait aucune affection pour Cora. C’était amusant de voir que Torben voulait que je sache qu’il n’y avait, en gros, que moi qu’il désirait. Fière, oui on ne peut plus et j’adore que l’on gonfle mon égo. Cependant il était important que l’homme comprenne qu’il ne me devait pas une relation exclusive, tout comme je ne lui devais pas une relation exclusive. Ce n’était pas juste pour son sang que j’avais fait venir mon bel espagnol. Je montrais ainsi au Russe que je jouissais de beaucoup d’hommes, et que je n’étais pas femme à me limiter à un seul. D’ailleurs, il lui faudra apprendre bien assez tôt les plaisirs que l’on pouvait se procurer en partageant sa couche avec plusieurs personnes. Pour ma part, plus mes humaines et humains étaient nombreux, plus je prenais du plaisir. Dès que l’un ne pouvait plus se contenir, un autre prenait sa place. Cela varier les plaisirs, surtout qu’il y avait plus de chair à mordre et à caresser et plus de mains pour s’occuper de moi. Quelque part, trois humains dans mon lit me donnait le plaisir d’un seul vampire. Enfin cela dépendant du vampire bien entendu. C’était d’ailleurs pour cela que j’avais décidé de rendre visite à mon ami Léopold. J’avais soif de luxure et je savais qu’il saurait me combler comme je le désirais et me redonnait plusieurs fois le plaisir que je voulais ressentir dans chaque port de corps si parfait et harmonieux. J’annonçais alors à mon humain que je m’en allais, tandis que l’homme qui ne m’avait nourri que de son sang s’en aller. Je demandais alors à Torben s’il avait quelque chose à ajouter, avant que moi-même je ne prenne la parole

Sache Torben que tu peux affectionner des humaines ou même des humains. Seuls les vampires femelles ou male te sont interdits. Je reviendrais demain et j’attends de toi que tu es gouté au plaisir de deux femmes. Plus vite tu te formeras et plus vite tu quitteras ce lieu

Je m’approchais de lui et levais son visage de telle manière à ce qu’il regarde mes yeux. Je collais alors mon corps nu contre le sien, savourant la chaleur corporelle qu’il pouvait dégager. Je dessinais son visage, ses épaules, son torse, sa taille, ses hanches pour finir par ses fesses avec mes mains. Je voulais le faire languir, lui faire comprendre qu’il avait tout à gagner à se montrer obéissant. Je le forçais à reculer en avançant, jusqu’à ce que son dos touche un des murs de la chambre.

Laisse tombes toutes les limites qui régissent ta vie mon enfant et alors seulement tu pourras vivre comme tu l’entends. Tout ce que tu désires sera alors à toi.

Je m’étais penchée à son oreille, et après lui avoir susurré ses mots, je vins lécher sa clavicule. J’aimais jouer avec mes humains, les sentir à ma merci et débordant de désir pour moi. Il était important que j’entretienne cet état, encore plus dans le cas de Torben. Il était encore un jouet « fragile » que je devais manier avec grand soin, et grande précaution. Il fallait qu’il comprenne tout ce qu’il avait à gagner, et dans ce cas, c’était mes faveurs. Je laissais alors couler mes mains sur ce qui faisait de lui un homme, le caressant, le serrant, lui faisant faire quelque mouvement. Je voulais le sentir gonflé de sang et de désir.

Vois comme ta maitresse est généreuse. Savoures ce qu’elle t’offre sans te retenir. Laisse ton corps exprimer ce que tu désires au plus profond de ton être

Sans attendre de réponse je vins de nouveau percer sa chair. Cependant je ne vins pas me nourrir de son sang, ce dernier n’ayant pas réellement de saveur particulière. Je ne faisais ça que pour le marquer et uniquement pour ça. J’emprisonnais ses mains contre le mur avec les miens, et approcha mon bassin du sien, laissant son corps se lier au mien. Je savais qu’il attendait ça depuis très longtemps, mais il ne pourrait pas en profiter totalement. Je rythmais la cadence, et il ne pouvait ni me toucher, ni agir. Cela ne l’empêcherait pas d’avoir du plaisir. Etre soumis n’était pas quelque chose de mauvais ni de désagréable. Je resserrais un peu plus mes dents dans son cou, à mesure que j’ondulais contre ses jambes. Au début lentement, doucement, puis de plus en plus vite, de plus en plus brusquement à mesure que je sentais son plaisir augmentait. Et lorsqu’il eut atteint, je lâchais ses mains, et presser avec mon pouce la plaie qu’avais les crocs en se retirant de sa chair. J’attendis quelques minutes que sa pression sanguine se calme puis me détacha de lui pour récupérer la robe que je portais en début de soirée et couvrir mon corps

Reposes-toi. Et lorsque sonnera Midi, Anita et Vanessa viendront rejoindre ta couche. Ecoutes les, et suis la moindre de leur indication. Nous ferons ensuite un bilan demain soir.

Je quittais alors la pièce, récupérais mon manteau, et sorti de l’appartement qui se trouvait en plein cœur de Glasgow. Je montais dans la voiture qui m’attendait et indiquait à mon chauffeur où il devait me conduire à présent.


Cassiopeia Johnson

Journal Intime
Spécialisation: Attaquant
Points de vie : 26
Coups du Destin: 29
Cassiopeia Johnson
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Messages : 6072
Membre du mois : 22
Je crédite ! : (c)Kanala
Localisation : Devant une toile ou dans l'ombre.
Caractère : Associable – Blasée – Cachotière – Combattante – Habile – Insaisissable – Loyale – Mystérieuse – Prude – Taciturne
Vos Liens : A venir

Humeur : Egale.
Autres comptes : Isadora Jayden Doyle
Fondatrice pour vous servir
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable
Revenir en haut Aller en bas
http://la-chute.forums-actifs.com
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 22 Déc - 23:39

    J'avais le sentiment de faire sourire ma Maîtresse. Ma complaisance la satisfaisait, de toute évidence. Cela ne me faisait ni chaud ni froid ; je savais n'être qu'un serviteur, le rebut en quelque sorte. Je n'avais pas assez d'importance, sinon celle de la servir. Et si c'était pour la faire sourire, alors ce n'était sans doute pas si mal. Je ne bougeais pas, je ne parlais pas. J'attendais, comme le condamné attend l'heure de sa mort. Je sais que je m'approche de celle ci à chaque minute. Je l'appelle de mes vœux, je la pries de venir me prendre, me délivrer. Je n'ai pas la force de me la donner moi même, et personne ne semble le faire pour moi. Je suis pourtant conscient qu'un jour, je ne serais pas assez rapide, pas assez résistant, et que quelque chose, n'importe quoi, aura raison de moi. La reine des vampires me répondit que je pouvais être pris d'affection pour d'autres humaines, et des humains si je le désirais. Je ne la regardais pas, je restais de marbre. Comment pourrais je aimer qui que ce soit alors que mon cœur n'était plus qu'un organe mort, douloureux et lancinant, que je ne souhaitais plus combler d'aucune façon ? Ce n'était pas possible. Je ne laisserais pas quelque chose de la sorte arriver. Je ne voulais plus. Je m'étais érigé une carapace, de sorte à essayer que plus rien ne puisse m'atteindre. Bien entendu, les vampires m'étaient interdits. Barrière supplémentaire entre Jana et moi. J'avais désormais le pressentiment funeste que quoi que mes efforts puissent me permettre d'obtenir, plus rien ne pourrait jamais nous permettre d'être réunis, et mon cœur de rebattre. C'était triste. J'étais mélancolique. Je me battrais jusqu'au bout pour cette femme que j'avais aimé plus que tout jusqu'à ce qu'elle devienne vampire. Je la protégerais, si je le pourrais. Seul l'avenir nous dira ce que cela aura donné. Krystel me força physiquement à la regarder droit dans les yeux. Elle se colla, nue, toute entière, contre moi. Je réprimais un frémissement. Je ne voulais pas cela. Ma tête ne le voulait pas. Mon corps le désirait ardemment. Le contact de ses mains sur l'intégralité de mon corps était douloureux. Elle me poussa, sensuelle et langoureuse, vers le mur de la chambre. Et je me laissais faire, je ne lui opposais aucune résistance. Résister, à quoi bon ? Je la désirais, et j'avais pu subir les affres que provoquaient autant de jours d'internement et de folie. Je ne serais plus jamais le même. Pour le pire, elle m'avait changé à tout jamais. Elle me souffla, me murmura, déesse qu'elle était, que je n'avais qu'à me laisser faire pour obtenir tout ce que je désirerais. Je reportais un regard de marbre dans le sien, qui semblait être la seule chose au monde encore capable de me faire chavirer.


    | Je ne désire rien, Majesté. Je n'ai plus de limite. Je n'ai plus rien, hormis la fidélité que je vous ai jurée. |


    Elle me lécha le creux de mon cou, jusqu'à ma clavicule. Je frémissais tout à fait, désormais, et je laissais échapper un soupir d'outretombe alors qu'elle vint finalement effleurer ce qui faisait de moi un homme. Je fermais les yeux, conscient que je ne pourrais rien faire pour pousser mon avantage ou pour la faire reculer, les deux seules options que j'avais toujours imaginées. Ne restait que celle que j'adoptais aujourd'hui. Me laisser faire, entièrement, sans aucune retenue. Je n'étais de toute façon plus rien, pourquoi lui gâcher son plaisir sadique de domination ? Elle était la voix de ce que jadis j'aurais appelé le démon. Aujourd'hui, je relativisais. Elle n'était ni Dieu ni Satan. Ces connards m'avaient laissé tomber. Elle était la seule à m'avoir jamais porté un certain intérêt, à m'avoir battu, mais secouru. Je tremblais de froid et d'un plaisir que je ne contenais plus lorsqu'elle vint me mordre, déchirant ma chair. Krystel me plaqua contre le mur, me domina totalement. C'était aussi bon et délicieux que tout ce que j'avais pu connaître jusque là. Cela dépassait tout. Cela ne me laissait pas indifférent, mais je n'en ressentis pourtant aucune satisfaction. Le bonheur et le contentement étaient des émotions purement individuelles. Krystel m'avait brisé, les tronçons de mon âme gisaient, froids et inutiles. Nos corps se lièrent. Elle dirigea la totalité de notre rapprochement. La domination était libératrice ; je me sentais libéré de tout fardeau. Je profitais de l'instant présent, savourant un plaisir indicible comme jamais je n'en avais ressenti, jusqu'à finalement tressaillir lorsque j'atteins le summum du plaisir. La reine me lâcha finalement, tout en s'assurant que je n'étais pas grièvement blessé par cet accouplement qui ne méritait pas son nom. Elle m'avait donné un plaisir à sens unique. Quelque part, les tréfonds de ma conscience m'infligèrent la honte de ce constat. J'étais une épave, même plus capable de donner quoique ce soit à celle qui m'avait finalement accepté. Je baissais le regard quand elle s'adressa de nouveau à moi. J'hochais la tête à ses directives, je n'avais plus aucun contrôle de ma propre existence. Je ne désirais pas ces femmes, tout comme je ne souhaitais pas qu'elles m'apprennent quoi que ce soit. Je voulais revoir Krystel, lui prouver ma valeur, lui montrer que je n'étais pas l'individu inepte dont elle pouvait jouer sans me percevoir comme quelque chose qui existait, même si ce n'était que péniblement. Oh et puis zut. De toute façon, à quoi ça me servait de penser tout ça ? Je n'étais à elle que comme un chien est à son propriétaire. Je n'avais plus la moindre importance. J'étais ici, nu, j'avais froid et j'étais plus seul que jamais. Réduit à l'état d'objet, de singe à qui on apprenait des tours. Ne savait elle pas que si elle m'accordait un peu de place, je réduirais ce monde à néant juste pour sa considération ? Une fois qu'elle fut partie, je m'assis par terre, contre le mur. J'avais froid et je grelottais, mais peu m'importait. Je me laissais finalement glisser sur le côté, et me recroquevillais en positon foetale, cachant mon yeux de ma main, tandis que mon autre bras était blottis contre mon torse. Je cachais mon regard de ce monde effondré, et m'endormait d'un sommeil sans songe.
Torben Badenov

Journal Intime
Spécialisation: Tireur
Points de vie : 17
Coups du Destin: 22
Torben Badenov
Seule la Mort met Fin au Devoir
Messages : 18708
Membre du mois : 108
Je crédite ! : Avatar (c) Seerlena || Signature (c) Kanala
Localisation : Aux côtés de Krystel Raybrandt
Caractère : à Edimbourg
Vos Liens :
Spoiler:


Humeur : Impassible
Autres comptes : Pandore Lasalle // Hayden Valentyne
Fondateur de Sc
Seule la Mort met Fin au Devoir
Revenir en haut Aller en bas
http://fall-of-man.forums-actifs.com/
MessageSujet: Re: How It Ends [Livre 1 - Terminé]   How It Ends [Livre 1 - Terminé] Empty

Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
How It Ends [Livre 1 - Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» How It Ends Again [Livre II - Terminé]
» L'histoire du livre perché. [Livre III - Terminé]
» There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]
» You need me less than I need you [Livre II - Terminé]
» It's Not Over [Livre 1 - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
†Priez pour nous † :: 
Bienvenue à Edimbourg
 :: Le Centre-Ville :: Immeubles
-
Sauter vers: