†Priez pour nous †
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez
On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]
Aller à la page : 1, 2  Suivant
MessageSujet: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 13 Sep - 14:23

Accoudé à la balustrade de ma terrasse, j'observais les alentours tout en fumant ma... ma combien de clope de la soirée ?  Je n'en savais absolument rien et je ne voulais pas le savoir. Le nombre serait beaucoup élevé à mon goût de toute façon ! Voilà pourquoi je ne jetais même pas un coup d'œil en direction du cendrier posé sur la petite table basse qui trônait dehors. Non, je fixais l'horizon et poussais un soupir ! La nuit était magnifique, pas le moindre nuage à perte de vue et des étoiles scintillantes comme plafond. Tout était réuni pour faire de sublimes prises de vue nocturnes ! A ce dernier mot, mon estomac se contracta... Je me rendais compte que je n'avais peut-être pas été tout à fait honnête avec ma mentor en prétendant que ma première rencontre avec un vampire m'avait fait flipper mais rien de plus !
La preuve en était que cela faisait presque dix jours que je n'étais pas sorti après le coucher du soleil. Non ! Je passais mes soirées à tourner en rond dans l'appartement et ça ne me ressemblait pas du tout. Il fallait que je sorte prendre l'air ou je risquais de devenir fou ! Je n'étais pas fait pour passer toutes mes soirées devant la télé même si j'adorais visionner des films ou des séries. En une seconde je venais de me décider... Je filais rassembler mes affaires. Un cahier de croquis, quelques crayons et mon appareil numérique furent mis dans ma sacoche  la vitesse de la lumière ! Je ne prenais pas l'Argentique © car ce soir, c'était une soirée test. J'enfilais mes converses mais ne prenais pas de veste... Les manches longues de mon tee-shirt turquoise étaient bien suffisantes. Je glissais mon paquet de clopes dans mon jeans brut et en sortais mon portable après avoir fermé ma porte d'entrée à clé. 23h12. J'écrivais alors un sms à Mak sans savoir si elle bossait, dormait, ou était en charmante compagnie !



Sms envoyé à Mak:

Le message parti, je le trouvais complètement ridicule. Mak allait me prendre pour un fou en lisant ça ! Mais bon, ce qui était fait ne pouvait pas être annulé. Avec un haussement d'épaules, je glissais mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans et je rangeais mes clés d'appartement dans la sacoche. J'étais tellement soumis à un surplus d'énergie que je choisis de descendre par les escaliers... Une fois en bas, dehors, j'appréciais la douce fraîcheur de la nuit. Je savais déjà où j'allais me rendre ! Je n'avais pas encore eu l'occasion de photographier la cathédrale St-Gilles de nuit et j'étais certain de ce genre de cliché pouvait être magnifique. Surtout avec la nuit qui s'offrait à moi !
Cependant, même si j'avais l'air paisible, ce n'était qu'en apparence ! Le chat qui sortit de la ruelle comme un diable de sa boite me fit une peur bleue. Super ! Voilà que je me mettais à flipper pour rien... Mais ce n'était qu'une phase de réadaptation ! Au fur et à mesure que j'avançais, j'avais repris mes anciens réflexes. Pour commencer, j'avais ressorti mon appareil de ma sacoche et faisait quelques photos de la vie de mon quartier de nuit. Puis, j'arrivais enfin devant le monument. Magnifique ! Je fis une première photo depuis le trottoir d'en face... Je traversais ensuite pour prendre d'autres clichés. Les flashs furent nombreux mais comment cela aurait-il pu être différent ? La cathédrale était sublime.

Après quelques minutes, je me décidais de visualiser les photos déjà prises... J'étais satisfait du résultat jusqu'à ce que je vois le dernier cliché ! Non... C'était pas possible ! Je zoomais en priant pour avoir halluciner... Mais non ! P'tain... j'étais poissard ou quoi ? Juste à coté de la gargouille... Je n'avais pas rêvé le vampire ou cauchemarder devrais-je dire. Mon cœur rata un battement. Je réagissais exactement comme il ne fallait pas ! Je le savais car c'est Makayla elle-même qui me l'avait expliqué. Je levais la tête en direction de l'endroit visible sur ma photo mais c'était trop tard !
En un bond, le nocturne s'était retrouvé planté devant moi. Heureusement que j'avais passer le cordon de sécurité autour de mon poignet car je lâchais l'appareil sous l'effet de la surprise. Je reculais même d'un pas en reconnaissant le vampire blond ! Celui-là même qui avais voulu que je nourrisse son pote. Reprenant  mon appareil numérique qui se balançait, je ne quittais pas le blond des yeux. Je contrôlais ma peur tout en sachant que les battements plus rapide de mon cœur n'échapperaient sûrement pas au nocturne. Ce que je dis à son attention me surprit car j'aurais pu prononcé ces paroles dans un contexte beaucoup plus normal...



- On se connait me semble-t-il !


Il était évident qu'il se souviendrait de moi, tout comme il se rendrait compte que j'avais failli frôler la crise cardiaque. Et dire que je n'avais pas mis le nez dehors pendant près de dix jours après ma rencontre avec lui... Voilà que le hasard se lançait dans l'humour noir et me faisait tomber (enfin, c'était surtout l'inverse) sur le vampire qui avait fait que je m'étais auto-séquestré !


Dernière édition par Aaron Caron le Lun 14 Oct - 12:56, édité 2 fois
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 15 Sep - 17:34

Le temps passe et si certains oublient, d'autre n'en feront jamais le deuil. Accepter que sa vie soit vide de sens, que l'on est rien, que tout ce qui a été fait par le passé ne compte pas, que quoi qu'il arrive il y aura toujours quelqu'un pour vous écraser parce que vous n'êtes qu'une vermine dans ce monde. Que la vie appartient à tous, mais la liberté n'appartiens qu'aux hommes. Il n'était pas un homme. Il était un juif. Bien sur qu'à l'heure actuelle on ne traquait plus les juifs et surtout par en Ecosse, mais comment pourrait-il le savoir ? Il était plongé dans un monde où il ne comprenait qu'un mot sur dix et personne n'avait jamais prit la peine de lui dire que c'était fini. Voila donc soixante-dix ans qu'il se croyait en guerre, qu'il se croyait en vermine. Ils allaient tous mourir, mais lui, il était encore là... Les jours soignaient ses plaies, du moins rien n'était visible quand on ne s'approchait pas de lui. Pauvre fou, la mort aurait pu le soulager ; mais elle est devenue son bagne. Cruelle torture que de vivre encore, d'être le serviteur du diable quand on avait tant foi en dieu. Non, il n'avait plus d'espoir, il s'accrochait juste à la Torah parce qu'elle lui avait donné la force de sombrer dans cette folie qui le protégeait de la souffrance.

Comme bien souvent le soir, il se sentait perdu. Le téléphone dans la poche, près à rappliquer si Julien cherchait à le contacter. Aujourd'hui, il était libre de déambuler dans les rues, mais à cette condition d'être discret. Ce n'était pas compliqué pour Yaâqov, il n'était qu'une ombre. Alors il avait enfilé un pantalon noir ajusté à son physique filiforme et cachait le tout d'une veste noire des plus amples qui soit. Toujours de longues manches, toujours cacher ce numéro de la honte. Cela ne pouvait être autrement, il avait déjà tenté de l'arracher à plusieurs reprises, mais rien à faire ; cette honte était gravée en lui à tout jamais. Sa chevelure blonde sous la lune était la seule parcelle de lumière que l'on pouvait voir de lui, mais en s'approchant un peu, si l'on avait la chance d'apercevoir ses prunelles azurées on pourrait presque s'y sentir au paradis, mais il était en enfer. S'il avait survécu c'était surtout par ses atouts là, il avait plut aux nazis. Il avait ce physique recherché de blond aux yeux bleus, bien qu'un peu gringalet à cause des conditions dans les camps. Il aurait mieux fait de crever de cette pneumonie cet hiver là plutôt que d'être ramassé par ses vampires... On lui avait tout prit, même le droit de mourir.

Encore perdu, fuyant les présences humaines et même d'autres espèces. Il avait prit cette fâcheuse habitude d'arpenter la ville et de se mettre à prier un peu n'importe où, attiré comme un aimant par tout ce qui dégageait une aura sacrée. Il ne connaissait pas la religion catholique, mais l'aura de la croyance était dangereuse pour les vampires ; cependant elle l'attirait presque autant que le sang. C'était douloureux de les approcher, parfois il s'aventurait entre les murs de ces églises et venait à en souffrir ; mais il s'en fichait. C'était plus fort que lui. Il était empli de désespoir et même s'il ne croyait plus que dieu puisse le sauver, il ne pouvait s'empêcher d'y aller comme par mécanisme... Il pensait à ses années passées dans ce cercueil en argent, grâce à son physique il n'avait pas touché les parois de celui-ci, mis à part dans ses excès de colère ; il s'était sentit si mal, suffoquant et mourant sans partir... Il avait prié des heures, des jours, des mois... Puis un jour la lumière était parvenue à lui, mais ce n'était pas le paradis. C'était encore un piège, celui qui l'avait conduit jusqu'ici. Il était devant ce mur quand il avait entendu un bruit étrange, il s'était retourné et la lumière l'avait aveuglé cette fois encore.

Déambulant sur deux petits mètres, reprenant ses esprits avant de filer droit vers la source de cette lumière, le bras armé, il était près à se défendre. Mais il reconnaissait ce type ; il était clair que Yaâqov n'avait pas vraiment pensé à ce garçon depuis cet attentat, il avait été suffisamment bouleversé par ce qu'il avait prit pour une chambre à gaz... Il n'en avait pas revu depuis tellement longtemps, bien sur que personne ne comprenait son mal être, il ne disait rien, il n'avait personne à qui confier tout cela. Il avait ravalé ce souvenir, il s'était fait bien des violences pour accepter et il avait fini par retrouver malgré tout un équilibre (bien qu'instable) sans passer par les tortures de Julien. Il avait lâché son arme qui pendait à son bras, le blondinet demeurait cependant prudent ; le coeur de cet humain battait comme un fou comme s'il avait été prit en flagrant délit. Pourtant ses mots avaient l'air de sortir beaucoup plus facilement que son état aurait pu le laisser croire. Les pupilles de l'hébreu se déplaçaient d'une vitesse folle entre « l'arme » et le visage de cet homme ; puis doucement il reculait d'un pas sans le quitter des yeux avant de demander d'un ton froid « Toi avoir tirer à propos de moi ! Posa tienne arme maintenant. » Il soulignait ses propos en montrant l'appareil photo de son index menue ; comment aurait-il pu savoir que ce n'était pas une arme ? Cela lui avait fait mal aux yeux et il ne connaissait rien à la technologie de ce monde. Il avait déjà été bien choqué le jour où Julien lui avait donné un téléphone portable, alors l'idée que l'on puisse faire des photos avec un engin aussi minuscule ne lui traversait pas l'esprit. D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'on le prendrait en photo ? Le blondinet le fixait de son regard, le visage glacé par la mort ; il avait l'air d'un petit poussin tombé du nid, mais il fallait se méfier parce que celui-ci savait mordre... « Je vu sauver tienne vie, tu être salope ! » Yaâqov semblait être en colère, ce stupide humain s'en prenait à lui alors qu'il l'avait secouru ! Cependant, on pouvait sentir qu'il ne lui ferait pas de mal pour cette injustice ; ce n'était qu'un affront parmi tant d'autre ; il avait connu bien pire. Alors il restait là, attendant que l'humain obéisse et pose son arme à terre...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 15 Sep - 20:23


Je ne m'étais jamais considéré comme quelqu'un qui avait la poisse et même après mon arrivée en Ecosse, je n'avais pas eu à me plaindre de ce que le destin me réservait. J'avais rencontré quelques personnes géniales parmi elles, Makayla, ma mentor ; Kate, une de mes clientes préférée pour ne pas dire LA préférée et surtout, la jolie sirène. Celle a qui je pensais si souvent ! Cependant, depuis cette soirée au musée, la tendance de ma vie c'était quelque peu inversée... Déjà, là-bas, j'avais failli servir de casse-croûte à un vampire en perdition et je n'avais pas vraiment pu négocier puisque le nocturne qui m'avait attrapé était lui en assez bonne forme. Je m'en étais sorti in extremis grâce à l'intervention de Makayla et de son supérieur.
A combien s'élevait le risque que je tombe sur un vampire ce soir alors que je ressortais de nuit pour la première fois ? Je n'en savais rien. Mais le fait de me retrouver nez à nez avec ce nocturne là et pas un autre et bien c'était être poissard selon moi. Mon appareil photo numérique, affichant toujours la dernière photo faite de la cathédrale avait même failli s'écraser au sol si je n'avais pas eu la bonne idée de passer le cordon de sécurité autour de mon poignet. Enfin, j'avais cru que cela avait été un bon geste mais je me rendis vite compte du contraire lorsque le blondinet s'adressa à moi avec agressivité. Il ne répondit pas à ce que je lui avais dit... Non ! Je ne compris même pas sa première phrase. Mais j'intégrais rapidement le fait que ce blond (pour le coup s'en était vraiment un) prenait mon appareil photo pour une arme ! Super..
.


- C'est pas une arme ! dis-je en fixant le nocturne.


Cependant, mes propos ne servirent absolument à rien puisque que le blondinet m'insulta après m'avoir rappeler qu'il m'avait sauvé la vie. Quoi ? Non mais il se fichait de moi là ? Si la situation n'avait pas été aussi périlleuse, j'aurais éclaté de rire. Il m'avait sauvé après m'avoir limite kidnappé ! Je lui avais rien demandé moi. Enfin, j'allais sûrement pas lui balancer ça à la tronche car je ne donnais pas chère de ma peau.
J'essayais alors de me mettre à la place du fou qui se tenait en face de moi. Je ne savais rien à son sujet ! Mak m'avait seulement dit que ce n'était pas l'un des pires. Euh... ? Elle était sûre de ça ? Bref, je ne savais pas depuis combien de temps le blond était un nocturne. Je ne connaissais pas ses rapports avec les technologies... Peut-être n'avait-il jamais vu d'appareil photos ? Pourtant, il y en avait pas mal à l'exposition !
« Cesse donc d'être logique car l'autre n'a pas l'air de l'être ». Bon, je ne sais pas ce qu'est un appareil et là j'en prends plein la tronche alors que je suis posé pépère à côté d'une gargouille ! Mouais... ça doit pas être cool à vivre. Ne quittant pas le vampire des yeux, j'ôtais doucement le cordon de sécurité de mon poignet. Je fis en sorte de poser l'appareil pour que l'écran soit visible ce qui risquait fortement de bousiller l'objectif. Mais bon, il étais facile pour moi de choisir entre ma vie et celle de mon appareil. La photographie de la cathédrale était donc visible et je reprenais la parole.


- C'est pour les photos... Je t'ai pas attaqué... Je savais pas que tu étais là-haut !


« Sinon crois-moi que je me serais fait la malle vite fait, bien fait ! » Bon, maintenant que mon ''arme'' était posée au sol, ça devrait le faire non ? Mais qu'est-ce qui allait se passer exactement ? Je n'en savais rien. En tout cas, il fallait que j'arrive à faire comprendre à l'autre boule de nerfs à crocs que j'étais pas con. Les vampires, depuis ma seule et unique rencontre, ne faisaient absolument pas partis des êtres avec qui j'avais envie d'avoir des contacts. Je ne voulais pas faire amis/amis avec eux mais je ne m'étais pas mis à arpenter les rues dans le but de les tuer !
Mais comment je pourrais arriver à expliquer tout ça au blondinet ? Je ne comprenais déjà pas la moitié de ce qu'il disait et j'ignorais s'il comprenait ce que je lui avais expliqué jusque-là. Je réfléchissais, et si je lui parlais comme à un gosse est-ce que ça le ferait ? Peut-être. Je tentais le coup...



- Moi, j'attaque pas les vampires ! Je suis pas...


Je m'interrompis au moment même où mon téléphone vibra... Cela n'aurait pas été un soucis si la vibration n'avait pas été suivi d'une mélodie m'indiquant que j'avais reçu un message ! Je laissais échapper un léger soupir un chouïa désespéré... Non mais la poisse quoi ! Mak ? Pourquoi fallait-il que tu me réponde maintenant ? Parce que vu l'heure qu'il était, il ne faisait aucun doute que le sms était une réponse de ma mentor. J'eus l'envie de prendre mon téléphone mais n'en fis rien. L'autre fou avait déjà pris mon appareil photo pour une arme et là mon portable sonnait. Pour peu, il n'en n'aurait jamais vu non plus !
Je ne fis pas le moindre geste... Je me contentais de le fixer pour voir comment allait réagir le blondinet.
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyMar 17 Sep - 17:37

Il avait passé sa vie en dehors de la société, caché, précieusement enfermé et sorti de sa tanière lorsque l'on avait besoin de lui ou pour se divertir de sa personne faible et minable. Peut-être que Yaâqov n'était qu'un ingrat quand l'on pensait qu'il détestait celui qui était son messie. Julien avait épargné sa vie, il lui avait donné une certaine éducation entre deux coups, ce maitre lui avait donné un brin de liberté dans son enfer. Jamais il n'avait eu le droit de partir de la sorte, de se « promener » ; bien sur il n'avait pas le droit de s'éloigner et c'était le souvenir de la douleur qui le poussait à obéir pour ne pas prendre ses clics et ses clacs ; d'ailleurs pour aller où ? Personne ne l'attendait nulle part. Sa famille était morte depuis bien longtemps pour une raison qu'il ne comprenait toujours à ce jour, jamais plus il ne serait heureux. Alors finalement, ce Julien était son seul repère dans ce monde qui était bien cruel pour le coup. Il se vouait corps et âme pour ce type, il était prêt à mourir pour lui ; sublime lavage de cerveau n'est-ce pas ? Yaâqov pensait que ça n'avait plus la moindre importance à présent. Fixant cet humain qui prétendait que ce n'était pas une arme ; comment est-ce qu'il pouvait le croire ? Les deux attributs de ce concept étaient réunis : Objet et douleur. Bien sur qu'il aurait pu se rendre compte de beaucoup plus de choses par lui-même s'il ne marchait pas avec des oeillères... Ne pas croiser le regard des gens, il n'en avait pas le droit. Ce serait les insulter de la part d'un homme comme lui. Cependant il avait bien déposé son regard azur dans celui de cet humain qui doucement posait son arme à terre alors qu'il se justifiait à nouveau, persistant dans l'idée que son objet n'était pas une arme. Il parlait de photo, cette idée n'avait pas du tout effleuré l'esprit du blondinet qui restait immobile. Cet humain semblait avoir des choses à dire et c'était sa façon à lui de l'inciter à poursuivre sa prise de parole qu'en ne disant rien. De toute façon il parlait si mal l'anglais que l'on avait bien du mal à le comprendre et lui à comprendre les autres, cependant cet humain avait fait l'effort de parler assez lentement pour ne pas dérouter davantage le nocturne.

Il lui disait ne pas attaquer les vampires, mais son téléphone coupait la parole et il semblait se figer inquiet. Le vampire s'abaissait doucement pour attraper l'arme appareil photo entre ses doigts affreusement fins bien que d'une poigne d'enfer ; ce type pouvait en témoigner. Sans dire un seul mot il regardait l'écran de l'appareil c'est alors qu'il se vit ; lâchant avec un sursaut de dégout l'appareil qui tombait au sol mais par chance ne se brisait pas. Oui, c'était la vue de lui-même qui le dégoutait à ce point ; il avait amoindris son image et son estime de lui même, le forçant à se considérer comme un moins que rien, violé, bafoué... Non, ce corps, cet homme... Ce n'était pas lui... Il ne supportait plus l'idée de se voir, l'idée de ce qu'il était devenu. Si mince (le terme était encore bien gentil), si pale... Relevant son regard vers l'humain qui semblait ne pas savoir comment réagir face au comportement de Yaâqov, quoi de plus normal ? Il était assez terrifiant dans le fond et les gens s'arrêtaient toujours à ce simple fait parce c'était plus simple que d'essayer de comprendre pourquoi il était ainsi. Les guerres laissent bien souvent des marques gravées au fer rouge dans la peau et la mémoire. Quand les Allemand lui on prit père et oncles ; ils étaient revenu vingt ans plus tard pour lui voler femme, enfants et dignité... Sa haine était immense, il ne savait pas si un jour cette guerre serait enfin terminée, pauvre homme, il avait fait 70 ans de guerre de plus que les autres et personne n'était là pour lui dire que c'était fini, qu'il avait le droit de vivre. Mais il était mort et il ne savait l'apprivoiser.

Relevant son regard vers l'humain, il ne comprenait pas vraiment pourquoi il l'avait photographié, il avait dit ne pas savoir... « Tu pouvait prendre tienne chose. Tu ave peur, moi pas faire la mal de toi ; pourquoi tu es pris mienne ? Quoi être en anglaise ? Tu doive apprendre de moi, tu comprise ? » C'était comme s'il prenait une hache et tabassait de bon coeur la langue anglaise avec celui-ci dès qu'il ouvrait la bouche ; un véritable massacre. Mais c'était assez rageant de se dire que les autres ne comprennent rien de ce que l'on peut bien dire... Le blondinet y mettait pourtant autant de volonté que possible : mais passer des langues de l'est à l'anglais ce n'était pas évident pour notre homme qui parlait tout de même au moins quatre langues... Puisque l'humain ne semblait pas répondre, peut-être cherchait-il un sens à tout ce qu'il venait de dire, le juif enchérissait dans son anglais des plus sanglant « Tu être amie de humaine bavarde ; tu parlais maintenant ? Mienne anglaise pas être gentil, mais tu puisse comprendre. » Le blondinet était assez insistant bien qu'assez en recul, bien sur qu'il savait faire preuve de violence ; mais il était surtout un grand solitaire et réservé par-dessus le marché. Doucement il tirait un peu plus sur son sweet beaucoup trop grand pour lui pour s'envelopper un peu plus comme s'il avait froid, il ne savait même plus ce qu'il ressentait. Peut être que ce type ne voulait pas lui parler après tout, lentement il détournait le regard laissant à cet humain l'opportunité de 'éclipser et de s'empresser de répondre à son téléphone... Les gens n'étaient que de passage dans son enfer...
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyMar 17 Sep - 19:28


J'aurais sûrement été moins flippé si  j'avais eu plus de leçon avec ma mentor aux sujets des vampires ! La seule chose qu'elle m'avait vraiment appris à ce sujet c'est qu'il ne fallait pas le laisser ressentir notre peur. J'avais tout à fait assimilé la théorie mais la pratique c'était une autre histoire ! Je m'étais enfermé chaque soir chez moi depuis cette fameuse exposition du 15 août et aujourd'hui que je me faisais une sortie nocturne pour la première fois, je tombais sur le vampire qui m'avait « menacé » pendant le chaos. Je m'étais souvenu des conseils de Makayla lorsque le nocturne avait bondi pour me faire face. J'avais tenté de dissimuler ma peur et ça aurait pu marcher si le blondinet ne s'était pas emporté. Pour le coup, j'avais sérieusement flippé mais avais tenté de dissiper le malentendu lorsque j'avais compris qu'il prenait mon appareil photo numérique pour une arme. Comme il ne semblait pas me croire, j'avais même fait ce qu'il demandait en posant mon outil de travail à terre, écran en évidence. Je lui expliquais que je ne l'avais pas attaqué quand mon téléphone sonna. Je me taisais, espérant que le nocturne ne s'énerve pas de nouveau. J'eus l'envie de répondre à Makayla mais j'étais trop occupé à observer le blondinet qui ramassait mon appareil.
Sa réaction me surprit... En effet, il lâcha le numérique après avoir vu sa propre image ! Je fronçais les sourcils... Pourquoi avait-il réagit comme ça ? Ce n'était que son propre reflet après tout ! Et aux dernières nouvelles, les vampires réels, contrairement à ceux de certains films que j'avais pu voir, avaient un reflet ! Mais celui-ci s'était-il déjà vraiment regardé depuis qu'il était devenu un mort ambulant ? Et puis, à quand remontait sa mort ? Ma curiosité n'avait pas été totalement euthanasiée par la peur visiblement. Des tas de questions concernant celui qui me faisait face commencèrent à envahir mon esprit. Pour le coup, j'oubliais même que ma sirène n'appréciait pas ces créatures ! Ce fut justement le nocturne qui me sortit de mes interrogation en reprenant la parole. Le problème c'est que je ne saisis pas ce qu'il voulait dire. Je me répétais mentalement ses paroles pour trouver un sens. Il me demandait pourquoi je l'avais pris en photographie ! Enfin, c'est ce que je cru comprendre. Cependant, je n'eus que le temps de penser ma question en anglais simplifié.



* Pourquoi moi j'ai fait une photo de toi ? *


Je la gardais pour moi cette interrogation car le blondinet s'adressait de nouveau à moi. Visiblement, il voulait parler même si la barrière de la langue nous mettait des bâtons dans les roues ! Je me concentrais un maximum pour arriver à décrypter ce que me disait le nocturne... Je reconnus Makayla dans sa description de ''l'amie humaine bavarde''. C'est comme ça qu'il avait parlé d'elle lorsqu'il l'avait mentionné à l'exposition vampirique. Il sembla me demander si je parlais avec elle ! Il devait faire allusion au fait que mon téléphone avait sonné... J'acquiesçais d'un signe de tête pour lui confirmer ses dires. Le nocturne sembla ensuite me dire que son anglais n'était pas bon et que je devais sûrement pas comprendre. Enfin, c'est ce qu'il me semblait !
J'allais lui répondre mais le blondinet détourna légèrement le regard tout en tirant sur son t-shirt trop grand. A ce moment, j'aurais sûrement pu partir mais je n'en fis rien. Je saisis mon téléphone sans geste brusque tout en observant le vampire. Son comportement faisait penser à celui d'un étranger perdu dans une ville dont il ignorait tout. Je pensais que les nocturnes étaient solidaires entre eux alors pourquoi il était seul lui ? Il avait l'air tellement largué que cela me fit, en quelque sorte, de la peine ! Étrange hein ? Je mettais mon tel sur vibreur sans me rendre compte que je venais en réalité de le mettre sur silencieux et envoyais un message rapide à ma mentor.



Sms envoyé à Mak:


Je glissais mon tél dans la poche avant de mon jeans ce coup-ci. Je reportais de nouveau toute mon attention sur le vampire. Je ne savais pas trop quoi dire mais j'allais trouvé ! Oui, j'avais décidé de rester. Je choisis donc de reprendre la parole en détachant bien les mots et en faisant en sorte d'en choisir des simples.


- C'est pas facile... mais je comprends un peu. Je marquais une pause, je posais ma main sur mon torse. Moi, je suis Aaron ! Et toi ?


Bah oui ! Quitte à commencer une conversation, autant le faire dans le bon ordre. Je ne savais pas qui il était et mettre un prénom sur son visage serait déjà une bonne chose. Sans savoir pourquoi, mon regard se posa sur la cathédrale et une autre question me vint. Je regardais de nouveau le poussin vampirique et lui indiquais le monument de l'index.


- Tu aime ça ?


Sincèrement, je m'attendais déjà à entendre une réponse négative ! Les vampires n'étaient pas forcément connus pour apprécier les monuments religieux et je pensais qu'il avait dû se trouver là par hasard. Mais c'était un moyen comme un autre de lancer la conversation non ?
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyJeu 19 Sep - 19:56

Est-ce que ce type le comprenait ? Avait-il seulement envie de le comprendre et de lui parler, il lui avait laissé l'occasion de partir ; n'importe qui de sensé en aurait profité ; mais ce type n'avait pas l'air des plus sensé qu'il soit puisqu'il était resté malgré cette opportunité. Yaâqov en fut assez étonné d'ailleurs bien qu'il ne montrait rien. Le blondinet demeurait silencieux, il voyait l'autre pianoter sur son téléphone, il ne comprenait pas vraiment pourquoi il faisait cela, c'était assez impoli dans le fond d'ailleurs, mais il s'en foutait. Les gens lui crachaient bien dessus. Peut être que ce type n'avait pas compris, Yaâqov avait souhaité que ce type lui répondre et en contre partie il répondait à son téléphone, pourtant il n'avait pas prononcé le mot téléphone n'est-ce pas ? Les gens comprennent ce qui les arrangeait en général ; c'était ainsi que le monde marchait ; égoïste et menteur. Il ne pouvait pas croire que les gens peuvent encore être altruiste, ça n'existait plus, le genre humain était démoniaque. Quand aux vampires ? Ils ne se sont rien d'autre que la continuité de ce fiasco n'est-ce pas ? Il ne savait pas, le blondinet s'était posé tellement de questions que finalement il semblait qu'avec les années une seule avait de l'importance à ses yeux : quand allait-il enfin mourir ? Une question horrible n'est-ce pas ? Pourtant c'était tout ce dont à quoi il pensait, au fond de lui il espérait bien mourir bien qu'il était résigné à sa vie d'esclave, mais était-ce interdit de rêver ? Rêver de mourir, quelle tristesse n'est-ce pas ?

Lentement il avait tourné les yeux pour observer le photographe qui avait rangé sa petite boite à messages qui s'adressait à lui en se présentant un peu comme l'humaine bavarde l'avait fait avec lui ; le blondinet jetait un coup d'oeil circulaire pour regarder s'il n'y avait personne et ce fut le cas à son soulagement pour ainsi dire. Reportant son attention sur l'humain pour lui répondre malgré son hésitation plus que flagrante à s'essayer à l'anglais pour une énième fois et il savait que ça serait toujours aussi mauvais, pathétique n'est-ce pas ? On apprend pas une langue du jour au lendemain, surtout quand on a passé près de trois années cloitré dans un cercueil en argent... « Je m'appelle ? ... Yaâqov ? Et, je suis une... Poule de nez ? » Autant dire que l'expression de son interlocuteur valait bien une photo tellement c'était hilarant de voir cette surprise mélangé à l'incompréhension. Le blondinet avait alors fini par tourner la tête en direction de ce qu'il était sensé aimé. La leçon d'Anglais donné par cette humaine étrange qui l'avait tout de même menacé de mort (cependant il ne lui en voulait pas le moins du monde...), c'était comme s'il n'avait toujours pas maitrisé cette phrase de base. Les chances pour que cet Aaron comprenne qu'il voulait lui dire qu'il était Polonais étaient nulles... Yaâqov l'avait fixé avec un air interrogateur comme s'il cherchait l'approbation de ce garçon sur ce qu'il était en train de dire, cependant il avait cette odieuse impression d'être à coté de la plaque. A juste titre. Cependant il avait su donner son nom.

Il fixait silencieusement le mur de la cathédrale avant de se tourner de nouveau vers le jeune homme pour lui répondre en haussant les épaules « Dieu très gentil... Toi pas aimer ? Tu être parler dieu ? Pas droit, obéir. Moi, je est attendre... Je comprendre... » Ce type cherchait-il une bonne raison de lui faire mal en parlant de dieu ? Il s'était toujours glissé dans les églises en cachette de peur de se faire punir du fait de pratiquer le rite juif. Le blondinet ne sentait pourtant aucune présence néfaste ; mais qui disait que ça ne pouvait pas arriver d'une seconde à l'autre ? Il avait bien été enfermé du jour au lendemain... La mélancolie semblait avoir envahis son regard lorsqu'il fit un énième pas de recul tirant encore sur sa veste qui venait enfermer les contours d'un torse si étroit que l'on se demandait comment il faisait pour tenir avec tous ses organes à l'intérieur d'une cage thoracique aussi serrée ; mais c'était ainsi. C'était cet esclavage qui l'avait rendu ainsi ; immonde et fou... Il était cruel envers son image, s'il était aussi horrible à voir probablement ne l'aurait-on jamais violé comme il le fut par le passé au point qu'il ne supportait plus le contact physique. Mais allez donc lui expliquer cela, lui dire que l'oeuvre des nazi l'avait rendu chétif mais adorable tel un oisillon tombé du nid, on pourrait presque avoir envie de le protéger ; mais ça sans les dents bien évidement... « Moi être partir... Tu rien dire de vu moi ? » Il semblait que c'était tellement important, Yaâqov et ses manie d'homme des camps, craintif, sur ses gardes, pourtant il se tenait droit et essayait de s'en sortir sans vraiment savoir pourquoi il faisait cela...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 20 Sep - 11:24


Nombreuses sont les personnes qui m’auraient pris pour un fou… Je le savais et moi-même, je doutais de ma santé mentale ! Le vampire que j’avais croisé lors de l’exposition ratée de Glasgow venait de me laisser la possibilité de me barrer et j’étais resté. J’avais même décidé de répondre au sms de Makayla afin de lui expliquer ma situation. Avant de remettre le portable dans ma poche j’avais aussi décidé de mettre ce dernier sur vibreur ! Enfin, c’est ce que j’avais cru. Car à peine avais-je glissé le portable dans ma poche que l’écran s’éclaira à deux reprises, signe que j’avais un nouveau message. Mais je ne le remarquais pas ! Non, j’étais retourné à mon observation du vampire et avais décidé de me présenter. A ce moment j’avais eu l’impression que le nocturne n’avait pas compris que je m’adressais à lui car il observa les alentours avant de reposer son regard sur moi. Il sembla hésité à me donner une réponse… Peut-être n’avait-il pas envie de reparler en anglais puisque je ne l’avais pas compris avant ça ! J’allais reprendre la parole mais il ouvrit de nouveau la bouche.
J’hochais la tête en guise de confirmation lorsqu’il répéta la question. Oui, je voulais connaître son prénom ! J’écoutais attentivement et cru entendre ce qui me semblait être « Yaâqov» . Je me le répétais plusieurs fois mentalement pour ne pas l’oublier mais je fus stopper par ce que me dit ensuite le blondinet.
« Poule de nez ? ça veut dire quoi ça ?! » Pour le coup, je ne compris absolument rien à sa dernière phrase. Je me mis alors à réfléchir ‘‘poule de nez’’ ! C’était ce qu’il était… Il avait tenté de me donner sa nationalité ! J’en étais sûr. ‘‘Poule de nez’’ ! ‘‘Poule de nez’’ ! ‘‘Poule de nez’’ ! J’étais habitué aux difficultés des langues. Lorsque j’étais aux Beaux Arts il y avait pas mal d’étudiants étrangers comme moi. Enfin, les canadiens étaient rares ! Il y avait des anglais, des suisses, des japonais et parfois même quelques étudiants des pays de l’Est. Et là… lumière… enfin, je crois ! ‘‘Poule de nez’’ ça se rapprochait de polonais non ?

Je ne savais pas pendant combien de temps j’étais resté silencieux, à réfléchir à ce qu’avait voulu me dire le vampire ! Mais maintenant que je pensais avoir compris, j’émergeais de mes pensées et reprenais la parole.



- ‘‘Poule de nez’’ ? C’est polonais, c’est ça ? demandais-je toujours aussi lentement. Moi, je suis canadien.


Je ne savais même pas s’il cela l’intéressait mais comme il avait tenu à me dire d’où il venait, j’avais fait de même. J’avais ensuite tenté de trouver un sujet de conversation en lui demandant s’il aimait les monuments comme celui qui se trouvait tout près de nous. Je m’étais attendu ça ce qu’il me fasse comprendre qu’il s’en fichait ! Après tout, je n’avais jamais entendu dire que les vampires aimaient les monuments religieux. Loin de là ! Mais, contrairement à ce que j’avais pensé, la réponse de Yaâqov me surprit et attisa ma curiosité.
Un vampire qui dit trouvé Dieu gentil ça existe ?! Apparemment oui. J’étais issu d’une famille de chrétiens pratiquant à l’exception de mes parents ce qui ne les empêchaient pas d’être croyants. Ils n’allaient certes pas à la messe tous les dimanches mais c’était différent concernant la messe de minuit lors de la veille de Noël. Bref, je chassais ces pensées de mon esprit et tentais de comprendre ce que Yaâqov me disait mais ce fut vain.
« Tu être parler dieu ? Pas droit, obéir. Moi, je est attendre... Je comprendre... » Qu’est-ce que ça voulait dire ? Voulait-il que nous ne parlions pas de ça ? Dans un tel cas ça aurait été dommage car un vampire qui parle de religion, ça ne se voit pas tous les jours ! J’en étais persuadé. Hésitant, je décidais tout de même de répondre aux premières questions du blondinet en utilisant des mots simples.


- Tu as raison… Si, j’aime ! répondis-je. Je me tus, je venais de remarquer que l’attitude du vampire avait changée et semblait être soucieuse, ou triste. Ça va ? J’ai dit une bêtise ?


J’avais demandé ça en détachant bien chaque mot… Le changement de comportement du vampire n’était pas rassurant ! Je ne voulais pas avoir dit une c#nnerie qui risquerait de lui faire péter un câble de nouveau. Et parler religion avec un humain était déjà assez risqué alors en compagnie d’un vampire, je n’osais pas imaginer ce que cela pouvait donner en cas de désaccord ! Bien que j’étais ouvert d’esprit et n’avais aucun préjugé envers les autres cultes. C’était un avantage d’avoir étudié avec des personnes de divers pays.
C’est alors que je m’interrogeais sur le comportement changeant de Yaâqov que ce dernier reprit la parole. Cette fois-ci, je compris parfaitement ce qu’il me disait mais sans être sûr du sens. Il était parti et je ne devais pas dire que je l’avais vu ? Pourquoi ? Les vampires étaient libres de se promener où bon leur semblait tant qu’ils ne faisaient pas de mal aux humains ! Je fronçais les sourcils avant de le rassurer car il avait vraiment l’air de vouloir être sûr que je n’allais rien dire.



- Non, je dis rien, je le jure, répondis-je sincérement. Mais tu as le droit d’être ici… C’est pas interdit !


Oui, j’avais tenu à lui préciser qu’il avait le droit d’aller où bon lui semblait… Après tout, il était libre non ?
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptySam 21 Sep - 13:25

Le type semblait bloquer sur le fait qu'il était Polonais, pourtant, il avait très bien répété ce que la jeune femme lui avait enseigné quinze jours plus tôt ? Peut-être c'était-elle moqué de lui ! Qu'est-ce que ça pouvait changer, il s'en fichait. Le blondinet restait silencieux pendant que le second semblait méditer sur ce qu'il venait de dire. Puis enfin il eut une réponse. Poule de nez, Polonais... Le blondinet n'en faisait pas vraiment la différence niveau prononciation, il restait silencieux alors qu'il lui disait être canadien. Qu'est-ce que c'était ça le Canard Indien ? Quelle belle basse cours ils faisaient tous les deux n'est-ce pas ? C'était absolument ridicule, c'est pour cela que Yaâqov jugeait plus judicieux de ne rien répondre du tout. L'option de facilité quoi... Il fallait dire que c'était toujours une épreuve que d'essayer de communiquer avec les gens, au point qu'il préférait bien souvent rester dans son coin à rien faire, à attendre que ça se passe ou qu'on lui donne l'ordre de faire quelque chose. Il ne ferait pas de mal à cet humain, deux seules possibilités pouvaient le pousser à le faire : Un ordre de la part de Julien ou une phase de sa démence. Mais on s'occupait quotidiennement de son cas pour le gavé de sang synthétique pour le tenir stable au moins quarante huit heures. C'était clairement du gavage ; mais il ne pouvait faire autrement. Il se laissait faire, bien qu'il ne supporte pas qu'on le touche ; il n'en avait pas le choix. Et ses moments de plaisir où il se nourrissait devenaient parfois un véritable calvaire. Mais la vie était ainsi faite et s'il refusait de se nourrir, on se chargeait de le tenir stable. Il était une bombe à retardement et on s'occupait minutieusement à la faire retarder le plus possible. Si l'on voulait faire de Yaâqov une machine à tuer, il suffirait probablement de le mettre à la diète. Personne ne savait vraiment expliquer cette soif exagérée, peut-être était-ce à cause du manque dans les camps, cette incapacité à supporter la frustration de ne pas avoir mangé suffisamment ? Tout était envisageable à partir du moment où l'on commence à bâtir des hypothèses... Il n'y avait qu'à voir son physique étroit pour comprendre que de son vivant il fut un garçon dénutri et clairement bourré de carences alimentaires... Peut-être que s'il n'avait pas été transformé il en serait mort par longtemps après. Parfois certains pensaient qu'il avait été transformé parce qu'il y avait eu X maladie qui l'avait condamné à mourir et le transformer lui avait offert une seconde chance. Mais la seule maladie dont Yaâqov avait été victime était la folie des hommes.

C'est alors qu'ils se mirent à parler de dieu, une conversation qui déroutait notre vampire qui savait que parler de ce genre de choses pouvait s'avérer très dangereux, surtout pour lui. Le centenaire se souvenait très bien. Et parler de dieu lui faisait bien plus de mal que l'on pouvait l'imaginer. Il disait aimer dieu lui aussi, c'était particulier comme situation. Il se sentait assez mal et il finissait par demander à cet humain assez anxieux du changement d'humeur de Yaâqov de se taire. Il lui disait ne rien dire, il le promettait même. Alors, il s'apprêtait à s'en aller quand le type lui disait qu'il avait tout à fait l'autorisation de se promener où bon lui semble. In vraisemblable ! Il n'avait même pas son étoile de David sur la veste ! Non, il n'avait pas le droit d'être là, avait-il vu d'autres juifs se promener dans le coin ? Qu'est-ce que ce type racontait ? Il vivait sur quelle planète ? C'était peut-être lié au fait qu'il soit un canard indien ? Il ne savait pas, comment est-ce qu'il pourrait savoir tout ça lui ? Alors il se risquait à répondre en laissant de coté pour quelques instant l'idée de filer à l'anglaise « Pas mienne droit. Devoir rester, être punition. Je pas être même toi, être... » Il n'avait aucune idée de la façon de dire « juif » ou « vermine » en anglais, ce n'était pas le genre de mots qu'il demandait. Peut-être les avait-il entendus sans s'en rendre compte ? Il ne savait pas, mais il semblait chercher un mot de son vocabulaire pour désigner ce qu'il était... « Etre... Pas savoir mot anglaise... » Finissait-il par avouer, il était probablement inutile de chercher davantage un mot qu'il ne savait pas du tout. Le blondinet lui disait alors en référence à leur première rencontre « Tu avons homme de promettre, mienne pas a le choix de donner tienne sang pour lui. Lui être faible, mais lui être mieux important mienne de maitre. Croire tienne promettre rien dire ce soir. » Il songeait en avoir déjà trop dit à cet humain, peut-être que Julien ne voulait pas qu'il parle aux humains ? Il ne savait pas, il n'était rien de toute façon ? Juste un cabot... Regardant une fois de plus autour de lui, personne. « Toi resta ici ou partir ? » A vrai dire, il n'avait pas eu le temps de prier et il aurait bien aimé que ce type dégage pour qu'il puisse avoir l'occasion de le faire, sans quoi il irait à la quête d'un autre endroit où dieu était le seul décidant ; ou presque... Il savait que c'était dangereux, de plus les endroits sacrés étaient source de douleur pour les êtres comme lui, mais ça l'attirait ; il en avait besoin. Il voulait prier, il avait besoin d'y croire, il avait mal du refus de dieu, mais au moins il pouvait enfin le ressentir en lui...
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptySam 21 Sep - 23:33


Je ne savais pas pourquoi j’étais encore là… Depuis que j’avais rencontré la jolie sirène et que j’avais entendu son avis sur les vampires j’avais tout fait pour les éviter et ne pas à avoir à être proche d’eux. Seule l’exposition m’avait obligé à être en leur présence et ça ne s’était pas bien passé ! Alors pourquoi aujourd’hui je m’entêtais à vouloir communiquer avec le nocturne qui m’avait le temps d’une dizaine de jours laissé traumatisé ? Car c’était bel et bien ce qui m’étais arrivé même si je n’avais pas voulu le reconnaître, ni même en parler ! Jusqu’à cette nuit je n’étais plus sorti après le coucher du soleil et là, je m’obstinais à rester avec le blondinet prénommé Yaâqov ! Je commençais à remettre ma santé mentale en doute mais n’envisageais pas une seule seconde de partir… même lorsqu’il m’en laissa l’occasion. Non ! Je m’étais contenté d’envoyer un sms à Makayla pour lui expliquer avec qui j’étais. J’aurais dû me douter qu’elle me réécrirait et aurait du être plus vigilent en tentant de mettre mon portable sur vibreur mais j’étais bloqué sur le nocturne.
A vrai dire, tout en lui m’intriguait ! Son comportement n’avait rien à voir avec ceux des autres vampires que j’avais pu apercevoir lors de l’exposition de Glasgow. Non ! Ces derniers étaient hautains et sûrs d’eux, ils donnaient l’impression de se prendre les rois du monde et j’avais détesté ça. Cela ne venait pas seulement du simple fait qu’ils étaient des nocturnes puisque ce comportement m’énervait aussi chez les humains ordinaires ! Bref, Yaâqov avait l’air d’être à l’opposé de tout ça… Il semblait craintif et surtout très paumé ! On aurait dit qu’il était incapable d’agir de son propre chef. Etait-il un simple sou fifre n’existant que pour obéir ou juste un vampire idiot ? D’ailleurs ça existait ça ? Il y avait bien des imbéciles humains… ils devaient le rester une fois changer en vampire non ? Mais non, je ne pensais pas que le poussin vampirique était un idiot. Il avait l’air paumé et pas qu’un peu mais je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ! J’étais sûr que cela ne venait pas simplement de la barrière de la langue. Il devait y avoir autre chose…

Le vampire ne répondit pas à ma question concernant le fait de savoir si j’avais dit une c#nnerie ou pas. Je réfléchis donc à ça ! Mais je ne trouvais rien qui puisse m’expliquer un tel comportement et de toute façon je n’avais aucun indice à me disposition. Je savais qu’il se prénommait Yaâqov et qu’il était polonais… C’était loin d’être d’une grande aide. Ah oui ! Il n’aimait pas se voir en photo apparemment et ça aussi ça m’avait surpris. Mais je savais que si je lui demandais pourquoi il avait réagi ainsi, il ne comprendrait pas. Et dans le cas contraire, ce serait sûrement sa réponse que j’aurais du mal à saisir ! Bref, sans savoir pourquoi, j’avais envie d’en apprendre plus sur lui. Sa différence avec les autres était si marquée que je voulais savoir ce qui l’avait amené à être comme ça. Mais rien n’était de mon côté pour m’aider à obtenir des informations.
Ce manque d’aide de la part du destin me fut rappelé lorsque le vampire reprit la parole pour me contredire sur le fait qu’il n’avait apparemment pas le droit d’être là. Je fus surpris et je fronçais brièvement les sourcils. Pourquoi n’aurait-il pas eu le droit ? Il tenta de me l’expliquer mais ce fut vain. Une punition de quoi ? Son statut de vampire était une punition ? Non, je devais avoir mal compris… Et puis il était quoi ? Il ne savait pas comment ça se disait en anglais. Parlait-il d’autres langues dans ce cas ? Après tout j’étais bilingue moi, je parlais parfaitement l’anglais et le français et j’avais étudié l’allemand pendant quasiment toute ma scolarité.



- Moi, je parle français et un peu allemand, dis-je toujours de la même manière. Tu connais le mot peut-être en français ou en allemand !


N’importe quelle autre personne n’aurait pas insisté et se serait barrée depuis longtemps ! Mais j’étais encore et toujours là… c’est ma curiosité qui me dictait ce comportement sans que je ne me rende compte à quel point il pouvait être dangereux. Makayla se serait arraché les cheveux en me voyant faire… J’avais tout bonnement zappé tous ses conseils concernant les rencontres avec les vampires ! C’est même-moi qui faisait en sorte que le face à face soit encore d’actualité. Mais ça, je n’y pensais pas à vrai dire.
Je me concentrais ensuite à 200% lorsque Yaâqov reprit la parole et je crus comprendre. Apparemment il m’expliquait qu’il m’avait demandé de donner mon sang à l’autre vampire car il était important pour son… maître ! Hein ? Il avait un maître ? Dit comme ça, ça faisait penser à de l’esclavagisme ! J’acquiesçais d’un signe de tête concernant la suite de ses paroles…



- Je dirais rien… jamais ! répétais-je en le regardant en face. Tu as un maître alors ?


Yaâqov se remit ensuite à observer brièvement les alentours et là, tout s’éclaira ! Il disait qu’il n’avait pas le droit d’être là, qu’il ne fallait pas que je le dise et qu’il avait un maître… Est-ce que ce dernier lui interdisait de sortir ou tout simplement de parler aux humains ? En tout cas, je trouvais sa situation peu enviable… Devenir un éternel serviteur ! Y’avait de quoi avoir envie de mourir pour de bon non ?
Le vampire me demanda ensuite si j’allais partir ou rester… Visiblement il voulait que j’opte pour la deuxième réponse mais je ne lui répondais pas de suite. Je me baissais pour ramasser l’appareil qu’il avait jeté un peu plus tôt. En me baissant, la chaîne que ma meilleure amie m’avait offerte glissa de mon tee-shirt et fut dès lors parfaitement visible. J’avais tellement l’habitude de porter cette étoile que je n’y fis même pas attention. Je regardais Yaâqov et lui dis simplement, lentement…



- Tu aime pas parler toi !
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 22 Sep - 11:22

Le type lui disait parler le Français et l'Allemand, cependant Yaâqov ne répondait pas immédiatement se demandant si c'était vraiment une bonne idée d'en parler avec ce type, alors il avait enchainé sur la promesse avec l'air de vouloir se retrouver seul en s'assurant que personne ne viendrait le chercher parce que le photographe l'aurait dénoncé. Il disait ne rien dire, et le blondinet avait envie de le croire. C'est alors qu'il demandait s'il avait un maitre, il venait de le dire ! Il était bouché ou quoi ? Le Polonais ne disait rien, il ne pouvait pas donner le nom de son « maitre », il avait bien compris de celui-ci qu'il devait la boucler, qu'il ne devait jamais dire à personne qu'il tuait des gens pour le compte de Julien, il ne devait pas le dire. Véritable lavage de cerveau n'est-ce pas ? C'était la première fois qu'à l'exposition il avait vu autant de monde et il avait bien vu comme l'on respectait son maitre, on le regardait comme un héro alors que lui, on ne le voyait même pas. Il était une ombre et n'existait pour personne. Il pouvait bien disparaitre demain, ça ne changerait rien. Quand serait-il envoyé dans un autre pays ? Il ne savait pas, c'était son destin d'être traité de la sorte, il n'avait d'autre choix que d'acceptait. On profitait de sa faiblesse, de son manque de volonté, il avait tout perdu et ne voulait plus se battre. Il avait cette capacité de tuer, il suffisait de le priver de sang pour faire de lui un monstre sanguinaire... C'était tellement simple de manipuler un dément et un étranger par dessus tout ! Alors le blondinet lui demandait directement s'il comptait partir, ignorant complètement la question de ce curieux. Non, il ne devait pas dire et il devrait mourir plutôt que de révéler une telle chose. Tout le monde aimait Julien... Il se souvenait de l'officier qui l'avait transformé, il se souvenait de cette façon que les gens avaient de le regarder ; il en avait déduit que Julien en était un aussi. Il avait son armée, c'était un nazi parmi tant d'autres. Dans la tête de Yaâqov tout était d'une confusion inimaginable, il ne vivait pas à la même époque que les autres... Coincé dans un moment de terreur pour l'éternité.

Le Canadien se penchait pour ramasser son appareil photos et le blond en déduisait à juste titre qu'il allait certainement s'en aller. Il lui disait qu'il n'aimait pas parler, il avait encore une fois détourné son regard et répondait d'un air distrait « Mienne anglaise pas très gentil. » Et aussi (et surtout) parce qu'il n'avait rien à dire aux gens, que les gens n'en avaient rien à faire de lui et qu'il ne demandait que d'être seul. Lentement il tournait la tête vers l'homme et au fond de ses prunelles brulait une forme symbolique qui pendait au cou de ce Aaron. Un léger geste de recul, il semblait ne pas en croire ses yeux. Pointant du doigt le cou de ce type il laissait sortir de sa gorge serrée par l'émotion un seul mot dans la langue allemande «Jüdischen. » Juifs ! Tout semblait se bousculer dans sa tête, c'était la première fois qu'il revoyait un juif depuis maintenant soixante dix ans, ceci dit il avait peut être pu en croiser sans s'en rendre compte, mais il n'aimait pas envisager cette possibilité. Il se mit à tourner autour de ce type comme s'il était en train de l'inspecter sous tous les angles avant de se mettre en face de celui-ci, il avait lentement tendu le bras vers cette chaîne qui pendait à son cou, mais quand le type amorçait un geste, l'idée du contact même avec un semblable le rebutait et d'une vitesse vampirique il s'était reculé d'un mètre. Son coeur froid lui faisait mal, il désignait l'étoile à nouveau et disait « Toi cacher ça ! » Il se comportait comme un animal qui n'avait pas revu un être de son espèce depuis des années, c'était exactement ce qu'il ressentait. Il aurait presque eu envie de pleurer si l'on n'avait pas desséché ses yeux à coup de bâton, cependant son regard transpirait la tristesse et la mélancolie...

Toutes les émotions se bousculaient et le blondinet fit un geste qu'il n'avait jamais fait à personne ; montrer volontairement sa marque. Il relevait lentement la manche de sa veste en risquant un pas en avant, il dévoilait son avant bras et un numéro tatoué sur celui-ci, un souvenir de honte gravé dans la chair. Un cadeau des allemands dans les camps. Plongeant son regard dans celui de l'humain en lui demandant « Où être tienne ? » Le jeune homme était en tee-shirt, il avait bien remarqué l'absence de ce tatouage, était-ce pour cela qu'il avait fait l'erreur de porter cette étoile ? Non... Comment n'en pourrait-il pas être au courant... Et si... Et s'il l'avait volé à un juif qu'il aurait tué ? L'idée lui nouait l'estomac et laissait naitre le début d'un sentiment de colère chez notre vampire instable. Il restait là, le bras mis à l'air pour la première fois depuis longtemps aux yeux d'autrui, il avait tellement honte de cette marque... L'humain semblait plus étonné que jamais et aucun son ne provenait de celui-ci, alors le blondinet laissait son regard fuir encore une fois, la colère commençait à se mêler à la peur, attention à la panique... « Toi répondre ! Où avais ça ? Où être tienne ? » Il insistait, le souffle difficile, il ne comprenait plus rien... Il se sentait tellement perdu, qu'est-ce qu'il allait faire maintenant ? Comment est-ce que ce type pourrait encore échapper aux autorités ? Et comment avait-il fait ? C'était parce qu'il était humain ? Le vampire était plus désorienté que jamais...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 22 Sep - 16:41


Ma curiosité était dangereuse pour ma propre sécurité mais je n'arrivais pas à m'en rendre compte ! Non, je voulais vraiment en apprendre plus maintenant que la peur était passée. Ce vampire était trop hors norme à mes yeux et j'insistais pour qu'il me parle. Pourtant il était évident que ce dernier n'avait pas envie de communiquer... Son manque de réponse me prouvait clairement qu'il ne souhaitait pas s'exprimer sur les sujets de la religion et sur celui concernant son maître. Ce dernier point soulevait beaucoup de questions dans mon esprit. Était-il volontaire pour servir le vampire dont il ne m'avait rien dit malgré ma question ? Son silence me fit penser que non. Mais alors, pourquoi ne se barrait-il pas ? Je crevais d'envie de lui poser toutes ces questions mais je savais qu'il ne comprendrait sûrement pas... D'ailleurs est-ce qu'il avait envie de saisir le sens de mes paroles ? Je n'en étais absolument pas certain car il n'avait même pas relevé le fait que je parlais aussi français et que je me débrouillais en allemand.
Petit à petit, je commençais à comprendre que ce que voulait le nocturne était que je parte et que je le laisse tranquille ! Sa dernière question me l'avait bien fait comprendre. Après avoir récupéré mon appareil photo numérique j'avais quand même tenté une dernière approche en lui disant qu'il n'aimait pas parlé. Il me sortit l'excuse que son anglais n'était pas bon.
« Ok ! En bref, ça veut dire ''Fous moi la paix'' ! ». J'allais donc me décider à partir lorsque le blondinet eu un changement de comportement que je ne compris absolument pas et qui me fit légèrement flippé. Alors qu'il avait de nouveau reporté son attention sur moi, il avait eu un geste de recul avant de pointer mon cou du doigt ! Alors je vais tout de suite vous dire que lorsqu'un vampire indique cette partie de votre anatomie et bien vous flippez... Bah oui ! Il avait soif ou quoi ? Mais le mot qu'il lâcha me fit oublié cette ''peur'' et me surprit. Juif ? Moi ? Je baissais la tête et vis l'étoile briller sur mon tee-shirt...

Je reportais mon attention sur le nocturne pour constater qu'il était en train de tourner autour de moi et cela m'inquiéta. Je n'arrivais pas à saisir pourquoi il faisait ça ! Je ne le lâchais pas des yeux lorsqu'il vint de nouveau se placer en face de moi. Une angoisse commença à m'envahir... et le geste que Yaâqov amorça dans ma direction n'arrangea rien ! Mais il s'interrompit lui-même et recula une nouvelle fois avant de me dire de cacher le pendentif. Je portais ma main à ce dernier sans pour autant le dissimuler sous mon vêtement. Non ! J'étais trop concentré sur mon observation du vampire qui sembla être triste. Ce pouvait-il qu'il est été juif avant sa transformation ? Dans un tel cas, l'était-il encore ? Je n'arrivais pas à imaginer qu'un vampire puisse être croyant... Mais je ne savais pas pourquoi ! Les préjugés peut-être.


Pourquoi le cacher ? demandais-je en le regardant bien droit dans les yeux.


Oui ! Pourquoi fallait-il selon lui que je cache ce symbole religieux qui m'avait été offert par ma meilleure amie ? La réponse ne vint pas par la parole mais par le geste. Le mouvement de Yaâqov fut si vif qu'il me surprit mais ce ne fut rien comparé à l'émotion que me provoqua la vision de son bras tatoué, ou devrais-je dire marqué par les horreurs de la guerre ! Je savais ce que cette empreinte voulait dire... la grand-mère d'Âlissa m'avait souvent parlé de ce qu'elle avait vécu là-bas. Elle voulait que cette sombre partie de l'histoire ne tombe jamais dans l'oubli. Je reculais d'un pas en secouant la tête. Non ! Je n'arrivais pas à croire que ce vampire avait vécu ça ! Pourquoi ? Je n'en savais rien. Peut-être parce qu'en voyant ce numéro gravé dans sa chair et en ajoutant à ça les paroles qu'il avait prononcé, je commençais à comprendre... Il voulait que je cache l'étoile et là il me demandait où était mon tatouage !
Je reculais une nouvelle fois d'un pas. Ne se rendait-il pas compte que cette guerre était finie ? Je n'étais pas juif et même si je l'avais été, jamais je n'aurais été torturé, ni même marqué. Pour le coup, je recommençais à flipper ! Il fallait que j'arrive à faire comprendre à un ancien détenu des camps de concentration que la guerre avait cessé depuis des années, que les juifs étaient libres de célébrer leur culte comme n'importe quel croyant. Cela aurait pu être plus simple si l'ex-détenu n'avait pas été un polonais ne comprenant quasiment rien à l'anglais et un vampire de surcroit !
« P'tain ! J'suis dans la m#rde là ! »

Yaâqov reprit une nouvelle fois la parole mais avec de la colère cette fois-ci. Il m'ordonnait de répondre... Il voulait savoir où j'avais eu l'étoile, où était mon numéro de détenu. Je cherchais les mots, des mots simples de préférence mais l'angoisse grandissante que je ressentais m'embrouillait l'esprit. Je fermais les yeux l'espace que quelques secondes et regardais de nouveau le vampire. J'étais complètement largué, je ne trouvais pas quoi dire mais il fallait que je me bouge ! Je tenais toujours le pendentif entre mes doigts et à cet instant je me souvins d'un conseil que m'avait donné ma meilleure amie. La vérité simple est la meilleure solution à toutes choses ! Est-ce que ça allait marché ? Je n'en savais rien.


- Yaâqov ! La guerre est finie. Les camps de concentration sont détruits depuis longtemps, expliquais-je lentement. Je te jure ! Et ça, dis-je en indiquant l'étoile. C'est un cadeau d'Âlissa, mon amie canadienne. Elle est juive... ''jüdischen''.


Je me tus tout en priant pour que le vampire me croit. Mais depuis combien de temps était-il persuadé que cette guerre barbare continuait ? Je n'en savais rien et c'est bien ce qui me faisait flipper sévère. Et si je lui proposais de parler avec Âlissa, que ferait-il ? Concernant ma meilleure amie, elle me prendrait pour un fou si je lui disais « Salut ! Comment ça va ? Attends, je te passe un ami juif qui, apparemment, croit que je t'ai volé ton étoile. ».


- Âlissa est toujours avec moi, dis-je sans m'en rendre compte.


Je ne savais absolument pas pourquoi j'avais donné cette information alors que le vampire devait s'en foutre royalement. Je pris mon porte-feuille dans la poche arrière de mon jeans sans lâcher le vampire des yeux...
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyLun 23 Sep - 0:03

Pourquoi le cacher ? Quelle question stupide n'est-ce pas ? Le blondinet semblait perdre patience, il se sentait tellement perdu. Que faisait-il avec cette étoile s'il n'était pas un juif ? Il ne comprenait plus rien, il se sentait tellement perdu. La nuit était devenue un véritable cauchemar, pourquoi diable voulait-on le torturer de la sorte ? L'humain fit un violent geste de recul à la vue de cette marque honteuse, le blondinet le fixait avec insistance. Lui qui avait souhaité le départ de cet avorton le voici à la limite de l'harcèlement. Il avait besoin de comprendre, il devait comprendre ! Le type ne semblait pas trouver ses mots et Yaâqov perdait de plus en plus patience, pourquoi est-ce qu'il ne voulait pas répondre ? Qu'avait-il à cacher ? Voleur ! Voleur ! Voila le mot qui brulait les lèvres du blondinet. Le vampire était malgré tout sur la défensive, qu'était-ce donc cette mascarade ? Il tenait son bras à l'air libre et sentait le poids du regard de dieu sur cette marque. Pourquoi est-ce qu'on lui faisait ça ? Il avait besoin de comprendre, il fixait l'humai avec insistance, il ne voyait pas d'autre explication que le vol. Il n'avait pas de tatouage, il n'était pas juif. Il mentait... Le blondinet avait juste envie de lui arracher la tête, mais voila en dehors de sa prison qu'était la Red le bellâtre se sentait perdu et désorienté. Et maintenant il n'était plus sur de rien. Les gens ont-ils pu le manipuler à ce point ? Il ne pouvait pas le croire, il se serait rendu compte de quelque chose n'est-ce pas ? Comment l'aurait-il pu ? Enfermé, cloitré... Voile seulement une année qu'il était « libre » de circuler dans la ville...

C'est à cet instant que l'homme lui répondait. La guerre et fini. Et s'il ne comprenait pas la phrase suivante, la précédente l'avait poignardé en plein coeur. Il restait figé sur place comme tétanisé... Qu'est-ce qu'il racontait ! Ce type était fou ! Complètement fou ! Il jurait ? Comment le pouvait-il ? Les pupilles du blondinet venaient s'agiter pour observer les rues avoisinantes comme si quelqu'un allait lui dire que c'était une blague, elle serait probablement de très mauvais gout soit dit en passant. Mais rien... Il parlait alors de cadeau... « Juive... » Répétait-il l'air totalement perdu qui essayait d'enregistrer ce nouveau mot malgré la naissance d'une émotion d'injustice ; ce garçon n'était-il pas en train de lui raconter des salades pour sauver sa peau ? Yaâqov avait mal, jamais il se s'était senti aussi seul. Fini ? Depuis quand ? Alors pourquoi est-ce qu'on lui donnait encore des ordres ? Pourquoi est-ce que l'on lui disait de tuer ? Pourquoi Julien ? Pourquoi les autres ? Pourquoi est-ce qu'on lui avait fait autant de mal ? Il ne comprenait plus rien... L'humain le ramenait à la réalité en parlant seul, Alissa était morte ? Dans un camp ? C'était son amie ? Est-ce qu'il mentait ? Il mentait, c'était obligé, la guerre ne pouvait finir. L'officié avait juré qu'il le tuerait quand la guerre serait terminée pour que jamais plus il ne connaisse la paix... Mais où était-il ? Il ne l'avait pas revu, est-ce qu'il l'aurait oublié ? Comment aurait-il pu faire ça ? « Tu menteur !! » Finissait-il par dire à Aaron tout en le pointant du doigt comme s'il s'agissait d'un criminel. La colère brulait dans les yeux du nocturne dont la peine venait marquer son visage. Il avait armé sa main du bras dévoilé d'un élan pour le frapper ; mais il ne fit rien. La peur de ce type en avait suffit pour lui faire comprendre que ça ne servirait à rien. Le triste personnage tombait à genoux devant ce simple humain dans un cri de désespoir qui déchirait le silence de la nuit... Il semblait trembler de froid, mais il baignait de divers sentiments d'un mal être profond. Il sentait qu'il allait disjoncter. Pourquoi est-ce que l'on ne l'achevait pas maintenant ? Cela faisait trop mal... Son front finissait par toucher le sol alors que ses doigts se crispaient en réponse à cette colère qui s'injectait dans ses veines. « Tu menteur... Tu menteur... » Répétait-il la voix étranglé, sa gorge semblait noué et ça faisait tellement mal.

Brutalement il se relevait et apparaissait dans le dos du photographe, il ne pouvait pas croire que c'était vrai. Que c'était fini. Il mentait. « Pas fini. » Lâchait-il, l'humain fit volte face assez étonné, lentement le blond clignait des yeux avant de tirer sur sa manche pour cacher son bras jusqu'aux extrémités des doigts. « Impossible guerre finie. Tu trompé ; mienne savoir. Yeux de voir guerre. Toi être là. Doucher de l'empoissonne de gens. Pas fini. Tu menteur. Moi pas croire tienne promettre rien dire... Yaâqov colère de toi, pas gentil. » c'était la confusion la plus totale. Le polonais se tenait à une distance de deux mètres du second, il avait parlé d'une voix froide et distante comme s'il était devenu une ombre coincé entre deux mondes... On l'avait emprisonné dans le mensonge, on venait de lui annoncer l'impensable... L'inespéré... Il avait fini par croire que le monde serait à jamais en guerre. Il avait vécu la guerre froide en Russie et les années sanglantes ; à ses yeux tout cela n'avait été que la seconde guerre mondiale, pour lui, il n'y avait eu aucune trêve. La vérité venait de tomber et il était bien plus difficile de l'accepter que l'on pouvait bien le croire, il était difficile de se dire que l'on avait été martyr toutes ses années pour rien, de se dire que tout le monde lui avait menti, qu'on l'avait enfermé dans sa démence sans le moindre scrupule... Est-ce que Julien le savait ? Est-ce qu'il lui voulait tant de mal ? Lui qui pensait ne plus rien avoir de son coeur à briser, il s'était trompé... Ce soir là, il était complètement anéantis et pour ainsi dire bouleversé bien que dans le déni... Le deuil de la vie d'avant... Le choc, la colère, le déni... Ensuite viendra la tristesse, mais le déni pouvait durer bien longtemps et le rendre encore plus instable... Accepter le changement, accepter sa douleur, accepter le mensonge d'une vie...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyMar 24 Sep - 0:16


J'avais tenté de faire parler le vampire en l'approchant de diverses manières et toutes avaient échouées. Rien n'avait intéressé le blondinet, que ce soit la cathédrale, la religion ou même son maître ! Non, Yaâqov n'avait pas envie de communiquer et ça, il me l'avait bien fait comprendre. Mais tout avait changé lorsqu'il avait vu l'étoile qu'Âlissa m'avait offerte. A cet instant, quand j'avais vu la réaction du nocturne, c'est moi qui aurait voulu mettre un terme à cette rencontre... mais j'étais certain que mon ''interlocuteur'' n'allait pas me laisser partir ! Et en me rendant compte de ça, je commençais à sérieusement craindre pour ma vie... Le pire c'était que j'étais le principal fautif de toute cette situation ! J'aurais pu partir. Le vampire m'avait laissé cette chance à deux reprises et par deux fois j'avais choisi de rester ! Si Makayla apprenait ça, et si le vampire ne me tuait pas, c'est ma mentor qui s'en chargerait à coup sûr. Cette pensée aurait presque pu me faire sourire si la situation n'avait pas été aussi périlleuse. D'ailleurs, je trouvais bizarre qu'elle n'ait pas répondu à mon deuxième mais il était impossible pour moi de reprendre mon téléphone.
Je me contentais d'observer le moindre fait et geste du blondinet qui semblait de plus en plus agité. Il répéta le mot « juive » sans rien ajouter. Il semblait perturbé et je commençais à croire que j'avais vu juste, que ce dernier ignorait bel et bien que la guerre, que les camps de concentration, que tout ça, c'était fini ! Et moi, comme un c#n, je lui avais balancé la vérité en plein visage sans le moindre tact. D'ailleurs, il ne me croyait pas et me pointa du doigt en me hurlant que j'étais un menteur. J'eus le souffle coupé en m'apercevant qu'il allait s'en prendre physiquement à moi... Je ne ferais pas le poids ! Makayla me l'avait dit lors de notre première rencontre. Un humain désarmé ne pouvait pas faire face à un vampire. Cependant, alors que le coup aurait dû s'abattre rapidement, rien ne vint.

Non, ce qui se produisit ensuite me surprit... Jamais je n'aurais pu croire que ça allait se passer comme ça ! Je pensais que j'allais servir de punching-ball voir pire et là, je vis le vampire s'effondrer. Yaâqov venait de tomber à genoux devant moi en poussant un cri déchirant et je ne savais absolument pas comment je devais réagir. J'avais peur, c'était indéniable mais voir le nocturne ainsi me fit de la peine... Je n'osais même pas imaginer ce qu'il pouvait ressentir ! Il se croyait en guerre depuis combien de temps ? Pourquoi personne ne lui avait dit que ces années de génocide étaient finies ? Il avait un maître pourtant... Ce dernier aurait pu lui dire, il aurait du lui dire ! A la peur, à la tristesse se mêlait la colère. Je ne comprenais rien aux vampires. Comment avaient-ils pu laisser un des leurs croire que les nazis faisaient encore la loi ? Qu'être juif était une honte ? Yaâqov était-il totalement manipulé par son supérieur ? Je m'approchais d'un pas vers le nocturne...
Mais je stoppais net lorsqu'il répéta à plusieurs reprises que j'étais un menteur. Puis soudainement le blondinet se releva... il le fit si rapidement que je le perdis de vue ce qui fit grimper mon rythme cardiaque ! Je fis un volte face lorsque Yaâqov parla dans mon dos pour me dire que la guerre n'était pas finie. Ma respiration aussi s'accéléra tandis que je tenais toujours mon portefeuille.



- J'te jure...


Je ne pus rien rajouter d'autre car le nocturne me parla de nouveau d'un ton qui n'avait rien de rassurant. Le blondinet disait que je me trompais, que la guerre n'était pas finie et je secouais la tête en signe de négation. Il avait tort ! Mais il ajouta qu'il avait vu la guerre ou un truc dans le genre... J'avais du mal à réfléchir. Mais je saisissais quand même certaines idées qu'il voulait me transmettre. C'est alors que Yaâqov réitéra son accusa. J'étais un menteur et il ne me croyait pas quand je lui disais que je ne dirais rien au sujet de notre rencontre. Il était en colère et moi en danger !
Mais le plus étrange, c'est que malgré toute la peur que je ressentais moi aussi j'étais en colère. Ce vampire s'en prenait à moi alors que c'étaient ses potes, ses maîtres ou peu importe, qui lui avaient caché la vérité. Moi, je lui avais dit ce qui était vraiment vrai même si je l'avais fait sans aucun tact. Et puis, pourquoi est-ce que je lui mentirais alors qu'il pourrait me tuer en une seconde à peine ? Je le fixais sans arriver à le comprendre. Et soudain...



- Je suis pas un menteur ! lançais-je brusquement au vampire. Ma réaction me surprit et je continuais plus lentement. Tu as vu la guerre. C'est triste ! Mais c'est fini. Je te jure. Les juifs sont libres. Je sortis une photo de mon portefeuille. Regarde ! Regarde Âlissa... Elle cache pas l'étoile... Elle a pas de marque...


La photo que je lui indiquais me montrait en compagnie de ma meilleure amie. Une jolie brune souriante portant fièrement son étoile de David et n'ayant aucun horrible numéro marqué sur sa peau. Je pouvais apporté tout un tas d'autres preuves à Yaâqov... Arguments qui prouveraient que j'avais raison, que la guerre était finie ! J'avais même des vidéos de certaines des fêtes traditionnelles juives auxquelles j'avais été invité... Mais pour lui montrer ça, il fallait que Yaâqov se calme et se concentre.
Je fis un pas dans sa direction, en lui montrant toujours la photo... Il fallait qu'il la regarde car il ne faisait aucun doute qu'Âlissa était heureuse.



- Yaâqov ! C'est fini la guerre. Je peux te... Je peux te faire voir, expliquais-je lentement. C'est pas moi le menteur ! Mais pourquoi ton maître t'as pas dit la vérité ? C'est lui le menteur... C'est pas moi !


Oui, ce n'était pas moi le menteur ! C'était son maître... Et je me demandais quel avantage ce dernier pouvait tiré du fait d'avoir un vampire qui se croyait toujours en temps de guerre ! Déjà, je me doutais qu'il devait l'empêcher de sortir à son aise mais quoi d'autre encore ? Qu'est-ce que Yaâqov devait faire pour son maître ?
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyMer 25 Sep - 6:53

Son monde venait de s'écrouler, l'enfer était terminé ? Depuis quand ? Il ne savait pas et pourquoi est-ce qu'on ne lui avait rien dit ? Pourquoi est-ce qu'on avait continué à le traiter comme un moins que rien ? Pourquoi n'avait-il pu rentrer chez lui et partir à la rechercher de sa famille ? Maintenant c'était trop tard n'est-ce pas ? Il ne se souvenait plus de la Pologne, il ne se souvenait qu'à peine du visage de son plus jeune fils... Le blondinet était en état de choc et tentait de gérer seul cette émotion nouvelle et oppressante. Il avait prit de la distance, il avait tellement mal, il avait l'impression de brûler de l'intérieur... Il ne cessait de Jurer et Yaâqov ne pouvait pas le croire. Puis, qu'est-ce qu'il en savait ce maudit Canard ? Le nocturne pouvait ressentir sa peur, était-ce la peur parce qu'il avait menti ? Le juif sentait que ses nerfs allaient lâcher d'un instant à l'autre. C'est alors que l'autre ce défendait, presque agressif de ne pas être un menteur, la bouche du blondinet restait close bien qu'il avait amorcé un geste de recul face à cet assaut vocale. Même si c'était fini, il serait à jamais marqué par cette vie, par cet enfer... Il aura toujours peur, il aura toujours mal, il aura toujours honte... C'était fini, il n'avait pas envie de souffrir plus longtemps, il avait donné assez à cette guerre n'est-ce pas ? Voir beaucoup trop ? Pourquoi Dieu ne voulait-il pas le prendre maintenant ? Personne ne l'attendait nulle part, peut-être sa famille dans la mort... Est-ce qu'ils avaient honte de lui ? Est-ce qu'ils étaient en colère ? Est-ce qu'ils l'avaient oublié ? Parfois, il ne se souvenait pas lui-même de leur visage mais il se souvenait de leur présence... Est-ce qu'on peut vraiment tout oublier ?

C'est fini, les juifs sont libres. C'est alors qu'il lui montrait une photo et il avait prit cela une fois de plus pour une agression, le ton insistant de ce type ne le mettait pas du tout en confiance, mais le blond entendait ses propos et ils se gravaient en sa mémoire... L'humain c'était approché de lui en continuant de brandir cette photo et finalement il posait enfin ses yeux azurés sur celle-ci. Il n'y avait aucun doute que cette fille était juive... L'homme reprenait d'un ton plus calme comme l'on essait d'apprivoiser un animal sauvage. Il venait insulter son maitre de menteur, il savait qu'il ne devait pas laisser passer un tel affront, mais il n'arrivait pas à se mettre en colère contre ce type qui essayait de lui faire comprendre quelque chose avec acharnement. Il était resté silencieux et observait la photographie avant de relever ses yeux mélancoliques vers ce type. « Je pas comprendre... Où être gens contentes ? Pourquoi mentir de moi maitre ? Pas faire ça... Où je être allé ? Pourquoi faire mal de moi. Pas possible fini, pas possible menteur de moi... » Le vampire sentait le sol s'écrouler sous ses pieds et il tombait une seconde fois à genoux ; sa tête claquant contre le sol sans la moindre pitié comme s'il s'était jeté contre le sol avec l'idée d'en finir ; mais ça ne marcherait jamais... « Der Krieg wird niemals sterben, den Hass der Herzen, du bist der Krieg. » La guerre ne mourra jamais, la haine est dans ton coeur, tu es la guerre...

Tant de sang éparpillé sur cette terre, tout ça pour rien... La brèche de son crane se refermait non sans douleur, le blondinet restait là, la tête collée contre le sol en baragouinant des prières en hébreux, il se sentait tellement seul, tellement perdu. Il n'y avait que dieu qui puisse l'aider. Il priait là, en pleine rue. Depuis quand n'avait-il pas fait une telle chose ? Son corps tremblait quelque peu en transe ; il n'en pouvait plus, il se sentait tellement épuisé. Après toutes ses années sans dormir, à être aux aguets du moindre de bruit... Cette fin de guerre ne ressemblait pas à la première, il se souvenait des gens heureux dans les rues, les drapeaux brandis et lui qui pleurait encore d'avoir perdu son père. Il avait été un garçon tellement sensible, comment en était-il arrivé là ? Probablement était-ce sa sensibilité qui l'avait traumatisé à ce point et qui l'avait rendu ainsi, qui l'avait enfermé dans cette bulle protectrice qu'était le traumatisme psychologique... Il n'en savait rien, comment voulez vous qu'il le sache. Sa vie, sa souffrance, ce n'était qu'une mascarade et pourtant... Il n'arrivait pas à en vouloir à Julien, il n'y arrivait pas parce qu'il n'avait personne d'autre dans ce monde. Qu'est-ce qu'il allait pouvoir faire à présent ? Il n'était plus rien, plus personne, juste un débris de la guerre...
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyMer 25 Sep - 15:29


Je n'en revenais pas ! Comment Yaâqov pouvait ignorer que la guerre qu'il évoquait était finie depuis bien longtemps ? Savait-il au moins qu'il y avait eu d'autres conflits entrecoupés par des périodes de trêves ou de paix ? Je l'ignorais mais à sa façon de réagir je pensais que non ! Je voulais alors lui faire comprendre qu'il ignorait tout de ce qu'était réellement le monde dans lequel nous vivions mais il ne cessait de me répéter que j'étais un menteur. Sa colère me fit peur, je ne le nie pas mais ses accusations m'agacèrent ! Pourquoi lui aurais-je raconté des bobards ? Qu'est-ce que j'aurais eu à y gagner ? Rien, absolument rien ! Et je ne comprenais pas non plus pourquoi les siens ne lui avaient pas ouvert les yeux et montré le monde tel qu'il était devenu ?
Je ne saisissais pas et le fait de ne pas arriver à communiquer n'arrangeait rien. D'ailleurs, je remarquais trop tard que mes paroles et mes gestes semblaient être perçus comme des agressions ! J'en déduisais cela en voyant les réactions du vampire et me rendis compte que je venais de me mettre en danger. J'avais de la chance que le vampire n'ai pas réagi et c'est pourquoi je me calmais... Cependant, une fois la colère en moins, il ne me restait plus que la peur et l'incompréhension face à cette situation. Je ne savais absolument pas quoi dire, ni quoi faire ! Et c'est alors que j'avais décider de parler plus calmement, plus doucement et cela avait marché. Yaâqov avait enfin accepté de regarder la photo que je tentais de lui faire voir... Il ne dit rien à ce sujet mais il reprit tout de même la parole d'une façon si mélancolique que cela m'attrista réellement. Oui, plus cette rencontre avançait et plus j'avais de la peine pour Yaâqov... pour un vampire !

Je n'étais pas certain d'arriver à tout comprendre correctement... mais je me concentrais vraiment sur ce que me disait le blondinet ! Il ne comprenait pas et ça je voulais bien le croire car je n'avais fait preuve d'aucun tact en lui ''détruisant'' le monde dans lequel il vivait depuis je ne savais combien d'années. Il me demanda ensuite où étaient les gens contents et je vins à imaginer qu'il faisait peut-être allusion à ceux qui auraient dû fêter la fin de la guerre.
Il parla ensuite de son maître ! Je ne savais pas qui il était mais je détestais déjà ce gars... traiter un des sien de cette façon était dégueulasse. Pourquoi lui aurait-il menti ? Je n'en savais rien puisque je ne savais même pas quel était exactement le rôle de Yaâqov auprès de son tyran. Oui, oui ! J'ai bien dit tyran car c'est l'impression que j'avais même si elle n'était fondée sur rien ou presque. Je crus ensuite comprendre qu'il demandait où il allait allé et dit de nouveau que ce n'était pas possible... La guerre ne pouvait pas être finie et son maître ne pouvait pas avoir menti, un truc dans le genre. J'eus un léger soupir triste. S'il savait...



- Cette guerre est finie... depuis loooongtemps ! expliquais-je lentement. Pourquoi ton maître a rien dit à toi ? Je...


Je ne pus rien ajouter d'autre car Yaâqov venait de s'écrouler à genoux faisant claquer sa tête contre le sol. Je reculais d'un pas sous l'effet de la surprise et peut-être de la peur aussi... Je ne savais pas s'il ressentait la douleur physique mais j'avais eu mal pour lui ! Et qu'est-ce qu'il essayait de faire en agissant ainsi ? Je ne savais pas... Je n'eus pas le loisir de me poser davantage de questions car le blondinet m'étonna de nouveau en reprenant la parole en allemand. Je compris parfaitement ce qu'il venait de dire et cela me glaça le sang ! A qui parlait-il en prononçant ces paroles ? Est-ce qu'elles lui étaient destinées à un moment ou un autre ? Cela voulait-il dire qu'il était une sorte d'homme de main ? « Tu es la guerre ».
Je devais absolument lui prouver qu'il avait tort... Le fixant, je cherchais dans ma mémoire ! Il fallait que je trouve les bons mots et il y avait longtemps que je ne m'étais pas exprimé en allemand. En détachant bien chaque mot et je répondis...


- Krieg ist tot ! Sie können frei sein...


Oui, la guerre était morte et encore oui, selon moi, il pouvait être libre ! Mais est-ce qu'il m'écoutait ? Je n'en savais rien car à peine j'avais fini de parler qu'il s'était mis à prier. Je sus sans difficulté qu'il s'agissait d'hébreu même si je n'en saisissais pas le sens. J'eus une idée ! Ils voulait voir des gens heureux... J'allais lui en montrer. Je saisissais mon portable tout en observant le vampire qui semblait avoir fait abstraction de ma présence. C'est là que je vis le message de Makayla... Il datait d'une vingtaine de minutes déjà ! Mais je ne pouvais pas lui répondre, enfin pas à toutes ses questions. J'envoyais un message bref... et je cherchais dans mes vidéos tout en décidant de m'asseoir sur l'une des marches.
Je trouvais un petit film qui avait été fait l'année dernière pendant « Hannoucca »... On apercevait même la date ! Je souris légèrement, je connaissais cette vidéo par cœur ! On y voyait Âlissa chanter des chansons traditionnelles rythmées en hébreu en compagnie de sa famille. Pour ma part, je me contentais d'écouter en souriant...
Je ne savais absolument pas ce que mon idée allait donné mais je faisais glisser le portable vers Yaâqov.



- Regarde ! dis-je simplement en mettant lecture sur la vidéo.


Le petit film débuta et les chants joyeux s'élevèrent discrètement. Pour ma part, je ne regardais pas la vidéo car je guettais une réaction du vampire puisque je ne savais absolument pas à quoi m'attendre !
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 27 Sep - 7:05

Pourquoi est-ce que cet humain s'acharnait sur lui ? Pourquoi lui criait-il dessus ? Il ne savait plus vraiment comment réagir, il s'était senti tellement en colère qu'il avait juste eu envie de lui arracher la tête parce qu'il n'aimait pas que ce type puisse se moquer de lui de la sorte, non pas qu'il estimait mériter qu'on le respecte, il s'était fait à cette idée depuis bien longtemps, mais il avait juste ce sentiment de colère qui montait en lui parce que même si on lui avait retiré tous ses droits, il restait une créature à la base humaine et il était capable de ressentir des choses. Alors si son panel d'émotions avait été restreint, il en subsistait quelques unes, la colère était l'émotion la plus primitive de l'être humai et elle avait su persister chez lui. L'homme avait reprit la parole et il s'était laissé tomber à terre, blessant gravement ce corps qui en avait tellement subi... Son sang se rependait sur le goudron, Julien serait probablement furieux de le voir faire de telles mutilations, non pas qu'il s'inquiétait de la petite santé mentale de son cabot ; mais il était soucieux de le garder en vie pour l'utiliser aussi longtemps que possible. Du moins c'était ainsi que Yaâqov l'avait perçu et il ne devait pas être bien loin de la réalité puisqu'il savait maintenant qu'il avait menti. Mais Julien restait le seul finalement pour qui la vie de Yaâqov avait de l'intérêt même si c'était d'une façon cruelle, c'était le seul qui avait bien voulu de lui dans ce monde...

Les mots du type dans cette langue germanique le brisait un peu plus encore alors que cela aurait du le libérer de ses chaines. Lentement il avait relevé la tête et dans un bruit dégoutant, ses os se reformaient et la peau venait recouvrir son visage comme si jamais il ne s'était fait un tel mal, la seule preuve demeurait le sang au sol et sur son front. Regarder ? Lentement ses yeux se diriger vers ce téléphone quand le doigt de l'humain venait animer l'écran et le blondinet sur les nerfs avait une fois de plus réalisé un geste de recul. Avant d'oser s'approcher un peu plus, attiré par les chants sans pouvoir vraiment y résister, ses yeux fixaient la scène ; il avait l'air de plus en plus primitif à genoux au sol, mais il s'en fichait... Lentement il attrapait le téléphone entre ses doigts si fin que l'on pouvait déterminer l'épaisseur de ses os ; approchant un peu plus l'écran de ses yeux son visage n'exprimait pas grand-chose si ce n'était au fond de ses yeux que la douleur le rongeait. Et pourquoi personne n'était venu le chercher à la fin de cette guerre ? Il essayait alors de se souvenir ; mais il n'y arrivait pas... Cette maison en flamme, les Français... Cela ne pouvait être les Français qui l'eurent libéré, ils étaient vraiment de mauvais guerriers, presque aussi mauvais que les Polonais ! Du moins, à l'époque. Le flou, la prison... Une explosion, un Allemand puis des Russes... Un mur à garder, tuer des civils qui tentaient de le franchir mais pas pour entrer dans sa zone, il n'avait jamais su ce que l'on cherchait à protéger derrière tout ça... Puis une cage, une prison, des tortures parce qu'il n'était qu'un jouet... Un bateau, la liberté. Perdu en Ecosse, courir partout, s'enfuir... Puis être capturé par Julien... Non, personne n'était venu le chercher, personne ne lui avait dit de ne plus avoir peur, personne ne lui avait appris à vivre, à être heureux... Et en regardant ses images, il se rendait compte qu'il n'y arriverait plus, qu'il ne pourrait plus être comme ça, c'était fini pour tout...

A la fin du film, l'image se figeait et le blondinet relevait les yeux vers l'humain pour l'observer encore avant de lui répondre « Jeder ist ersetzbar, du bist ein Hund Jude. Er erzählte mir, dass die ganze Zeit, und er versprach, dass er mich töten würde, wo ich bin ... Er wird mich finden, wenn es enden wird. Ich habe nicht zu leben, schmutzige Juden, wir werden alle sterben ... Ich werde für sie zu sterben. Es ist zu spät, ich wartete so lange, dass ich alles vergessen. Ich endlich aufhören warten, weil ich so Angst, dass ich aufgehört, ihre Augen in der Nacht in der Nähe war. Ich wusste, ich würde sie wieder zu sehen und mein Leben war über lange vor meinem Tod... » *Tout le monde est remplaçable, tu n'es qu'un chien de juif. Il me disait cela tout le temps et il a promis qu'il viendrait me tuer où que je sois... Il me retrouvera quand ça sera la fin. Je ne dois pas vivre, sales juifs, nous allons tous crever... Moi je crèverai pour eux. C'est Trop tard, j'ai tellement attendu que j'ai oublié tout ça. J'avais fini par arrêter d'attendre parce que j'avais tellement peur que j'ai cessé de fermer les yeux la nuit. Je savais que je ne les verrais plus jamais et ma vie était finie bien avant ma mort...* Ses propres mots étaient tellement cruels, comment peut-on s'infliger tout cela ? Il ne l'avait pas choisi, voila près de Quatre-vingt ans qu'il se fait trimbalé et malmené à travers le globe, comment croire ? Comment retrouver un semblant de dignité à présent ?

Lentement il avait reposé le téléphone sur le sol ; c'était tellement différent d'enfin pouvoir parler sans avoir l'air d'un demeuré, son Allemand n'était pas parfait certes, mais pour y avoir passé de nombreuses années par la forces des choses il la maitrisait plutôt bien. Il fit glisser la petite boite au sol vers son propriétaire avant de planter son regard dans celui de l'humain et lui répondre « Niemand erwartet mich jetzt überall. Es bleibt für mich zu bleiben und mein Herr wird für mich entscheiden, ich gehöre jetzt zu ihm, auch wenn er ein Lügner ist. Er entscheidet, ich bin schwach. » *Plus personne ne m'attend nulle part à présent. Il ne me reste qu'à rester et mon maitre décidera pour moi, je lui appartiens maintenant même si c'est un menteur. Il décide, je suis faible.* Doucement il se relevait, fantomatique par sa pâleur, mais aussi par son comportement. Il était perdu et il avait probablement besoin de temps pour réfléchir. Avant c'était plus simple finalement, il avait obéit parce qu'il n'en avait pas le choix, maintenant il était libre de le faire, mais faire un choix, c'était renoncer à toutes les autres vies ; tant que l'on ne choisi pas, tout reste possible. Mais il y avait-il seulement une autre vie de possible pour lui ? Le pire était-il vraiment derrière lui ? Il n'avait plus pensé à l'avenir depuis tellement longtemps qu'il avait l'impression qu'on l'avait poussé dans le vide...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 27 Sep - 11:36


Il m’en avait fallu du temps pour me rendre compte que je me mettais en danger en agissant de la sorte ! Quel humain de censé se serait énervé après un vampire qui semblait mentalement instable ? Il n’y avait sûrement que moi pour agir comme ça. Je pense que si Yaâqov n’avait été aussi déstabilisé par l’annonce de la fin de la guerre, il m’aurait sûrement tué ! Si le nocturne ne m’avait rien fait, il s’en était au contraire prit à lui-même et une fois agenouillé il avait été si violent envers sa propre personne qu’il s’était blessé. C’est en me rendant compte de tout cela que je m’étais calmé ! Après tout, ce n’était pas à moi que l’on avait menti pendant des années, ce n’était pas moi qui avait continué à cacher mes croyances par peur de représailles… Je n’arrivais même pas à imaginer ce que pouvait ressentir Yaâqov après de tels aveux ! Tout ce que je pensais c’était que ça devait être le chaos dans son esprit… et j’en étais en parti responsable ! Je m’en voulais. Oui ! Aussi incroyable que cela puisse être, je m’en voulais d’avoir blessé le vampire en lui ayant détruit ses repères ! Car même s’il avait cru être toujours en temps de guerres, il avait tout de même eu des marques et j’imaginais qu’à présent, avec ce que je venais de lui balancer, il devait être complètement largué. Au sol, il avait l’air ko.
En le voyant prostré ainsi, il aurait pu me venir l’idée de fuir mais une nouvelle fois je n’avais pas pris cette décision. Non ! Je voulais réparer mes erreurs sans même savoir si cela était possible. Mais si j’arrivais à lui faire comprendre qu’il était libre, qu’il pouvait faire ses propres choix peut-être que se serait un début pour lui montrer que j’étais désolé. Mais le problème était que nous n’arrivions pas à communiquer… Je cherchais désespérément un moyen de me faire entendre du vampire lorsqu’il me donna lui-même la solution. Son allemand était plus compréhensible que son anglais, beaucoup plus ! Je compris parfaitement ce qu’il me dit, aussi triste que cela ait été. Je lui avais répondu dans la même langue sans savoir s’il avait compris puisqu’il n’avait rien répondu.

Je n’avais prêté pas attention au bruit horrible que j’entendais alors de sa plaie au front semblait déjà se refermer… Je m’étais concentré sur autre chose et avais donc décidé de faire ce à quoi j’avais pensé quelques minutes plus tôt. Après avoir écrit à Mak, j’avais fouillé dans mon téléphone pour prouver à Yaâqov que mes dires étaient fondés. Le vampire ne voulu pas regarder de suite la vidéo mais il fini par saisir le téléphone entre ses doigts décharnés… Je l’observais sans savoir ce qu’il pensait, aucune émotion ne transparaissait sur son visage. Tout ce que je voyais c’est que le vampire avait l’air perdu dans ses pensées et que son regard donnait toujours l’impression d’être triste. Mais quoi de plus normal quand on savait ce qu’il avait vécu. C’est à cet instant que la vidéo prit fin…
Yaâqov reporta son attention sur moi et reprit la parole. Ses paroles furent d’autant plus horribles que les premières prononcées en allemand… et elles n’avaient plus leur place à nôtre époque. Tout comme la première fois, je cherchais dans ma mémoire les bons mots pour répondre. Cela me revenait assez facilement puisque j’ai toujours été doué pour les langues mais en face d’un vampire je préférais ne commettre aucune erreur… surtout après toutes celles que j’avais cumulées au début de cette rencontre ! Je continuais de regarder le vampire…



- Es ist wahr, jeder ist ersetzbar. Aber jeder Mensch ist einzigartig und hat das Recht, frei zu sein. Du bist frei, jüdisch zu sein! Nun wird niemand töten, weil du diese Wahl getroffen. *C'est vrai, tout le monde est remplaçable. Mais chaque personne est unique et a le droit d'être libre. Tu es libre d'être juif ! Maintenant, personne ne viendra te tuer parce que tu as fait ce choix. Je l'observais avant d’ajouter des paroles plus spontanées que réfléchies mais très sincères.  Yaâqov. Es tut mir leid! Es tut uns leid, dass Sie diesen Krieg gesehen. Es tut uns leid, Ihnen zu sagen, dass es vorbei war so. Ich dachte, jeder wusste, dass es vorbei war. *Yaâqov. Je suis désolé ! Désolé que vous ayez vu cette guerre. Désolé de vous dire que c'était fini de cette façon. Je pensais que tout le monde savait que c'était fini.


Le vampire déposa ensuite le téléphone sur le sol et le fit glisser vers moi. Je le récupérais et remarquais que j’avais de nouveau un message ! Mais je ne le lisais pas… Ce n’était pas le bon moment ! Maintenant que j’arrivais à communiquer avec le vampire je n’allais pas risqué de perdre le fil de la discussion. Et puis Yaâqov reprenait déjà la parole. Je gardais mon téléphone en main mais mon attention était portée sur le blondinet.
Ce qu’il me dit me choqua alors que c’était d’une logique absolue. Il n’avait plus personne qui l’attendait ! Je détournais le regard quelques secondes. Cela devait être horrible ! Être là tout en sachant que vous n’êtes attendu nulle part. Puis il parla de son maître. Il me dit que c’était ce dernier qui devait décider car il lui appartenait, car il était faible. Je fronçais les sourcils brièvement. Je ne comprenais pas cette idée d’appartenance et de faiblesse.



- Sie können Leute kennen zu lernen. Sie werden nicht mehr allein! Es ist nicht wie der Familie, aber es ist gut, Freunde zu haben. Du kannst mit mir reden ... *Vous pouvez apprendre à connaître les gens. Vous n'êtes pas seul ! Ce n'est pas comme la famille, mais il est bon d'avoir des amis. Et vous pouvez me parler ... Je marquais une pause et comme le vampire, je me relevais. Je reprenais ensuite en le regardant dans les yeux. Ich verstehe nicht. Warum sagen Sie, dass Sie Ihren Master gehören? Ich bin sicher, du bist nicht schwach. Sie können gehen. Sie können beginnen, und Sie können tun, was Sie wollen. *Je ne comprends pas. Pourquoi dites-vous que vous appartenez à votre maître ? Je suis sûr que vous n'êtes pas faible. Vous pouvez aller. Vous pouvez recommencer et vous pouvez faire ce que vous voulez.


De nouveau, j’observais Yaâqov avec attention. Il avait éludé ma question la première fois que j’avais mentionné son maître… Je ne savais pas si cela avait été volontaire de sa part où s’il n’avait tout simplement pas compris. Cela étant, j’aurais bien aimé savoir qui était son tyran et ce qu’il lui donnait comme ordres !
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptySam 28 Sep - 18:17

Cela semblait être une éternité qu'il n'avait pas pu parler tout simplement, de ne pas chercher les mots et savoir se faire comprendre, de ne pas avoir l'air d'un idiot, d'un type qui n'avait aucune conversation. Certes, il ne se considérait pas de toute façon comme quelqu'un d'intéressant, il était juste dévasté et il avait cette sensation de n'être rien d'autre qu'une ombre. On pouvait trouver cela triste, il avait beaucoup pleuré, mais il s'était fait à cette idée. Il s'était habitué, c'était comme s'il s'était effacé de cette terre ne laissant à ce monde que ses cris et sa douleur. Ils se regardaient, cet humain avait l'air d'avoir de la peine ; comme de la compassion... Etait-ce vraiment possible ? Tout comme les propos qui sortaient de sa bouche, était-il vraiment libre ? Libre d'être juif ? Libre d'être ce qu'il était vraiment, libre d'exister ? C'est alors que le type se mit à s'excuser, le blondinet le fixait sans avoir trop l'air d'exprimer grand-chose, il était perdu, sous le choc... Il s'était sentit tellement triste, tellement en colère, tellement seul... Qu'allait-il faire maintenant ? Rien. Il n'y avait rien à faire, du moins c'était juste ce qu'il se disait. Le blondinet ne croyait plus en rien, dieu aurait pu être son dernier refuge, mais il ne comprenait plus rien et alors qu'il avait tenté de prier, il n'y arrivait pas. Etranglé par les souvenirs, il se souvenait, ça faisait tellement mal... Le vampire ne répondait pas, il l'observait tout simplement avant de parler du fait que personne ne l'attendait nulle part, que c'était trop tard. Il ne savait pas à combien de kilomètres il était de chez lui, quel était le chemin à prendre ? Il se sentait absolument perdu. Il lui parlait d'amis ? Il n'en avait pas, il n'en aurait jamais. Il n'était rien, il était juste détruit, il devait apprendre à vivre dans ce nouveau monde, mais il ne pouvait pas... Ils se relevaient et il répondait d'une voix profondément triste « Ich weiß nicht, ob ich auf diese neue Welt eingesetzt bekommen konnte, kann ich nicht mehr leben. Ich bin alleine. Sie stahlen alles, ich habe nichts. Ich kann nicht anfangen, werden sie zurückkehren. Sie nahmen meinen Vater zum ersten Krieg. Dann werden sie zurück kam, nahm sie mich ... Und meine Kinder ... Sie hatten sie zu töten ... Ich erinnere mich an die Angst in ihren Augen. Ich war gezwungen zu lügen ... » *Je ne sais pas si je pourrais m'habituer à ce monde nouveau, je ne sais plus vivre. Je suis seul. Ils m'ont tout volé, je n'ai plus rien. Je ne peux pas recommencer, ils reviendront. Ils ont pris mon père à la première guerre. Puis ils sont revenus, ils m'ont pris... Et mes enfants... Ils ont dû les tuer aussi... Je me souviens de la peur dans leur regard. J'ai été obligé de mentir...* Son regard avait l'air de se laisser hanter par ses souvenirs, c'était le cas. Il ne pouvait pas oublier, il ne le pourrait jamais... Comment reprendre le cours de sa vie alors qu'elle était achevée depuis tellement longtemps...

Il avait encore évité de parler de son maitre. Son regard semblait se perdre dans le néant de ses souvenirs ; l'humain ne disait rien et son silence semblait l'encourager à parler encore, comme s'il était libre de s'exprimer davantage. Peut-être espérait-il qu'il parle de son maitre. Pourquoi tenait-il à ce point à le savoir. Alors enfin le blondinet reprit la parole pour lui répondre « Yaâqov kann nicht gestartet werden. Eine mögliche Wahl. Obey oder sterben. Ich bin schwach, ist der Meister viel stärker als ich. Er entschied sich für mich alles. Er kümmert sich nicht darum, was ich will. Es gibt nur das, was er will, was zählt. Ich sollte nicht zu sprechen, er kann mich bestrafen ... Die Strafe ist schlimmer als der Tod. Sie sehen, für mich ist es immer der Krieg, es wird nie enden ... Freiheit ist nicht für mich ... Ich bin tot. » *Yaâqov ne peut pas recommencer. Un seul choix possible. Obéir ou mourir. Je suis faible, le maitre est beaucoup plus fort que moi. Il décide tout pour moi. Il se fiche de ce que je veux. Il n'y a que ce que lui veut qui compte. Je ne dois pas en parler, il peut me punir... Les punitions sont bien pires que la mort. Tu vois, pour moi c'est toujours la guerre, cela ne finira jamais... La liberté n'est pas pour moi... Je suis mort.* Observant le type, il se reculait encore un peu comme s'il tenait absolument à marquer cette distance entre eux. Yaâqov marchait à la peur, il se contentait d'obéir. De faire ce qu'on lui demander et il le faisait avec talent, malgré son jeune âge (Cents ans c'était assez jeune pour un vampire comparé à d'autre), il savait qu'il n'était pas le plus faible. Quand il pensait qu'un médiocre comme Leslie avait tant d'importance pour Julien, comment interpréter une telle chose alors que lui ne comptait pas ? Etait-il jaloux ? Pas vraiment... Il se sentait surtout seul et mort. Il faisait parti du décor, il n'était rien, il ne serait jamais plus un individu à part entière... « Sag niemandem. Wie auch immer, meine Probleme nicht interessiert. Sollte ich gehen... » Ne dis rien à personne. De toute façon, mes problèmes n'intéressent pas. Il faut que je m'en aille... Ajoutait-il comme s'il cherchait à se sauver, ce n'était pas totalement faux, il se sentait mal, il était sous le choc de la nouvelle et il ne pensait qu'à s'isoler... Il voulait remettre de l'ordre dans sa vie qui n'était que désordre, finalement n'était-il pas mieux dans le déni ? Il ne savait pas, mais aurait-il pu continuer à vivre dans l'ignorance plus longtemps ? Il se sentait juste perdu, que pouvait-il faire maintenant... Tirant sur sa veste comme pour se cacher un peu plus encore ; il reculait à pas lents et hésitant ne quittant pas Aaron des yeux comme s'il craignait qu'il lui annoncer quelque chose d'autre qui puisse troubler davantage son environnement...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 29 Sep - 0:03


Lorsque le vampire gardait le silence cela m’angoissait ! Je craignais d’avoir dit de nouvelles choses qu’il n’était pas prêt à entendre ou de m’être mal exprimé car je n’étais pas un expert en allemand et la conversation se tenait dans cette langue. Je ne cessais donc d’observer Yaâqov afin de voir, d’interpréter ce qu’il pouvait ressentir car j’avais beau essayé, je n’arrivais pas à me l’imaginer ! Il semblait si perdu, si désemparé que cela me faisait culpabiliser. Oui, je m’en voulais d’avoir annoncer la vérité à ce nocturne… mais pas dans le sens où j’aurais voulu qu’il reste dans l’ignorance ! Non, je culpabilisais de la manière dont je lui avais annoncé. Je n’étais pas vraiment fautif puisque la guerre était finie depuis tellement de temps que cela semblait logique que tout le monde soit au courant mais quand même ! Enfin, cela m’avait permis d’engager la conversation mais l’entretenir était-ce une bonne idée ? J’avais l’impression de remuer le couteau dans la plaie et il ne devait pas être agréable pour Yaâqov de voir tous ces horribles souvenirs du passé remonter à la surface. Je ne savais pas ce qu’avait été la vie dans les camps et on avait survolé le sujet à l’école mais j’avais eu le droit à plus de détails que la moyenne des gens. La grand-mère d’Âlissa n’avait jamais hésité à nous raconter comment s’était déroulée sa détention… Bien sûr, elle avait attendu que nous soyons assez grand pour ne pas être choqués ou du moins pour que nous le soyons moins qu’en étant enfants ! Car il était impossible de ne pas être attristé, horrifié devant les faits expliqués. L’homme pouvait se révéler ignoble ! Et encore le mot était faible.
C’est alors que ces pensées me traversaient l’esprit que le blondinet reprit la parole pour me choquer… Oui, ses mots me laissèrent sur le cul ! Enfin, façon de parler bien sûr. Et lorsque j’étais arrivé à les intégrer, elles m’avaient attristé ! Pourquoi ? Parce que j’étais coupable… Je baissais la tête tandis que Yaâqov m’expliquait qu’il ne savait pas s’il pourrait s’habituer, qu’il était seul et qu’on lui avait tout volé ! J’écoutais sans broncher mais deux mots me firent relever la tête avec surprise « mes enfants ». Il avait des enfants… enfin, avait eu. Je n’arrivais pas à imaginer la douleur de la séparation, de l’incertitude sur ce qu’ils étaient devenus. Étaient-ils morts ? Oui, selon le vampire. Peut-être tués ! Peut-être de vieillesse ! Mais dans le deuxième cas, peut-être avaient-ils eu des enfants ?



- Sag das nicht! Sie werden nicht zurückkehren. Es wird sicherlich andere Kriege sein, aber sie wird anders sein. Aber auch mit dieser Bedrohung müssen wir leben! *Ne dis pas ça! Ils ne reviendront pas. Il y aura certainement d'autres guerres, mais elles seront différentes. Mais même avec cette menace, nous devons vivre! Je marquais une pause avant de reprendre tristement et sincèrement. Es tut mir leid um deinen Vater. Und auch für Ihre Kinder! Sind Sie sicher, dass sie getötet wurden. Ich kann tun, Forschung, um herauszufinden, ob sie überlebt, wenn sie Kinder gehabt haben. *Je suis désolé pour votre père. Et aussi pour vos enfants! Etes-vous sûr qu'ils ont été tués. Je peux faire des recherches pour savoir s’ils ont survécu s'ils avaient des enfants.


Je ne savais absolument pas comment Yaâqov allait réagir face à ma proposition. Et je me rendais compte qu’elle était risquée car même s’ils avaient survécus et eues des enfants, rien ne me disait que le blondinet avait envie de le savoir. Car il était un vampire maintenant et peut-être n’aurait-il pas envie qu’une éventuelle descendance le voit ainsi. Je n’en savais rien ! Comment aurais-je pu imaginer ce que ressentait Yaâqov ? C’était tout bonnement impossible.

J’avais ensuite parlé de son maître ! Je voulais comprendre pourquoi il disait qu’il appartenait à ce dernier et qu’il ne pouvait pas décidé. L’esclavage existait chez les vampires ou quoi ? Parce qu’en écoutant le propos du nocturne c’est vraiment ce qui venait à l’esprit… Et je ne voulais pas que Yaâqov soit l’esclave de quelqu’un ! Pourquoi ? Parce que sa vie avait déjà été assez difficile de son vivant et que je pensais qu’il méritait de vivre son état vampirique librement. Pas sous la coupe d’un tyran qui devait lui faire faire on ne sait quelle m#rde ! Le nocturne ne voulait visiblement pas répondre mais je gardais le silence… Peut-être que !
Et j’avais eu raison d’attendre car Yaâqov reprit la parole pour me confirmer mes pensées. Son maître le manipulait. Obéir ou mourir ! Non mais c’était quoi ces choix sérieux ? Il fallait qu’il se tire des filets du tyran car plus il parlait, plus je comprenais que les ordres qu’il recevait ne devait pas être légaux… Bah oui ! Il les comparait à la guerre ! Mais le fait qu’il soit un vampire ne lui enlevait pas sa liberté. Non, il avait le droit d’être libre ! Il devait comprendre ça.



- Aber es ist nicht möglich! Sie können gehen. Er wird Sie nicht zwingen zu bleiben ... Dies ist nicht normal. Und ich bin sicher, er gibt Ihnen Aufträge verboten. *Mais ce n'est pas possible! Vous pouvez aller. Il ne va pas vous forcer à rester ... Ce n'est pas normal. Et je suis sûr qu'il donne des ordres interdite. Je n’allais pas plus loin dans ce sujet et ajoutais… Ja, Sie sind tot! Aber du bist ein Vampir. Sie können beginnen, ein anderes Leben. Different. Ohne Ihre Master. *Oui, vous êtes mort! Mais vous êtes un vampire. Vous pouvez commencer une nouvelle vie. Différente. Sans votre maître.


Je n’eus pas le temps de réfléchir à ce que je venais de dire car Yaâqov reprenait déjà la parole pour me dire que je ne devais rien dire à personne car ses problèmes n’intéressaient personne. Je secouais la tête en signe de négation et n’entendis même pas qu’il disait qu’il allait partir. Je reprenais la parole immédiatement après mon geste car je ne voulais pas qu’il croit que je disais non à sa demande.


- Ich will nicht sagen, was für jeden. Aber es interessiert mich! Dein Leben war miserabel. Gesperrt. Sie haben das Recht zu wählen. Befreien Sie sich. Wenn Sie möchten, kann ich Ihnen helfen! *Je ne dirai rien à personne. Mais ça m'intéresse! Votre vie était malheureuse. Enfermée. Vous avez le droit de choisir. Libérez-vous. Si vous voulez, je peux vous aider!


Oui ! J’étais prêt à aider un vampire… Je ne savais pas de quelle façon mais je trouverais. Cependant, je ne savais pas si Yaâqov accepterait même si je savais déjà que j’essaierais d’insister en cas de refus.
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptySam 5 Oct - 12:36

Il y aurait d'autre guerre, c'était certain. D'ailleurs, peut-être bien plus vite que l'on pouvait l'imaginer. L'homme ne cessera jamais de s'entre tuer et dieu n'y avait pas songé... Ne l'avait-il pas fait à son image ? C'était ce qui était dit... Dieu ne pouvait pas être ce monstre que le genre humain était, l'erreur était humaine comme on dit. Peut-être ce fut l'erreur de dieu. Il avait conçut tellement de créatures sur cette terre et il avait crée en dernier lieu l'homme. Il n'avait su quel don lui donner, l'homme avait l'air bien démuni. Il lui avait donné la conscience et l'intelligence. Peut-être que cette intelligence avait tourné au drame. Il ne savait pas, il n'était pas dieu. Mais dieu était juste et il avait créé des hommes biens, mais les hommes biens sont faibles et sont tués par les déviants. Nul qui croit en dieu, tue un innocent. C'était pour cela que Yaâqov avait perdu son statut de croyant depuis longtemps, pourtant... A ses yeux, dieu était son seul ami. Le seul qui puisse le comprendre et l'aider. Mais dieu ne voulait pas l'aider de toute évidence... Il était comme un paria. Tu ne tueras point. C'était le commandement qu'il avait bafoué en premier. Il lui disait alors être désolé pour son père et ses enfants, le blondinet avait quelque peu détourné le regard de façon très brève en pinçant les lèvres ; avant que celui-ci lui parle d'espoir d'avoir encore ses enfants en vie et peut-être des petits enfants. N'importe qui aurait envie de savoir n'est-ce pas ?  « Nein, ich immer noch lieber nicht wissen ... Ich hoffte, dass sie geflohen sind. Aber ich weiß, dass das unmöglich ist, wurde in Polen einmarschierte, und man konnte nirgendwo hingehen. Und .. Wenn sie noch am Leben sind, denke ich ... Ich glaube, ich will nicht wissen, ich will nicht, dass sie mich so sehen ... Ich weiß nicht, was ich erwarte. Aber ich bin sicher, sie haben sie getötet. Es gab so viele Zug, wollte ich meine Frau floh, umbenannt ... Ausblenden der Kinder .... Es war dort so lange ... Wie viele Juden starben in diesem Krieg? Denn nichts... » *Non, je préfère encore ne pas le savoir... J'ai espéré qu'ils se soient enfuis. Mais je sais que c'est impossible, la Pologne était envahie et on ne pouvait aller nulle part. Et... S'ils sont en vie, je crois que... Je crois que je ne veux pas le savoir, je ne veux pas qu'ils me voient ainsi... Je ne sais pas ce qu'il m'attend. Mais je suis sur qu'ils les ont tués. Il y a eu tellement de train, je voulais que ma femme s'enfui, change de nom... Cache les enfants.... C'était il y a tellement longtemps... Combien de juifs sont morts pour cette guerre ? Pour rien...* Il semblait clair, il n'était pas près pour ce voyage, il n'était pas près pour la paix... Le serait-il seulement un jour ? Il ne savait pas, est ce que finalement ce n'était pas plus simple avant ? Il voulait juste mourir, il voulait juste oublier. Mais c'était impossible et dans le fond, il savait que l'oublie ne serait jamais la solution.

Parler de Julien à un inconnu avait une connotation assez effrayante... Il ne pouvait pas le forcer à rester ? Bien sur que si, il y avait plein de façon de retenir quelqu'un contre son gré : chantage, enfermement, un cercueil en argent... Julien ne manquait pas d'imagination, et si cet humain pensait que tout le monde avait les mêmes droits, c'était alors un garçon bien utopique et optimiste à souhait... Des ordres interdits ? Il ne savait pas, Julien représentait la loi d'une certaine façon, non ? Il ne savait pas... Il n'y avait pas d'autre vie pour lui et même s'il n'y avait pas de menaces de la part de Julien, où irait-il ? Que ferait-il de cette éternité ? Il était vrai qu'il ne s'était jamais posé la question jusqu'à ce jour... Il voulait s'en aller maintenant, il semblait qu'il en avait bien trop dit, il se sentait mal à l'aise et craignait de mettre en difficulté son maitre qui était le seul à bien avoir voulu de lui jusque là. Il avait eu des propriétaires tellement plus odieux et violents... Il devait s'estimer chanceux dans le fond... Celui-ci ne le violait pas, il était tout à fait addict de la gente féminine et avait toujours épargné son corps de ce genre d'outrage...

Le photographe lui disait non ? Il ne pouvait pas partir ? Pourquoi ? Il lui disait qu'il ne dirait rien à personne et cela rassurait le blondinet qui avait pensé que l'humain refusait son départ. Il voulait l'aider. Le vampire avait l'air complètement déphasé par cette nouvelle. Pourquoi diable ferait-il une chose pareille ? Il le regardait avant de lui répondre d'une voix assez distante malgré tout, il pensait bien que ce type se fichait de lui. Qui est-ce que ça intéresserait ? Personne ne s'était jamais plus soucié de lui depuis l'instant où il avait franchi les grilles de ce camp. D'ailleurs, même les médecins qui l'eurent vendu à des vampires, n'avaient en réalité rien à faire de la vie ou de la mort de ce juif estropié. La tuberculose. Qui aurait cru qu'il attraperait cela une fois dans sa vie ? C'était déjà la troisième fois, il allait en mourir. Mais il avait été choisi, on lui avait retiré le droit d'extirper son dernier souffle. « Niemand kann mir helfen. Es gibt nichts zu tun. Ich bin verloren, es ist vorbei. Ich sollte aus dem Krieg haben, jetzt bin ich hier und ich habe nur zu warten ... Sie können mir nicht helfen, du bist nicht stark genug. Und überhaupt, brauchen Sie nicht. Ich würde es Ihnen an nichts dienen, werden Sie in Gefahr sein. Jetzt haben Sie heute Abend vergessen. Es ist einfach, Sie zu sehen, hat jeder vergessen. » *Personne ne peut m'aider. Il n'y a rien à faire. Je suis perdu, c'est fini. J'aurais du partir avec la guerre, maintenant je suis là et il ne me reste plus qu'à attendre... Tu ne peux pas m'aider, tu n'es pas assez fort. Et de toute façon, tu n'en a pas besoin. Je ne te servirais à rien, tu seras en danger. Maintenant il faut que tu oublie ce soir. C'est facile tu verras, tout le monde a oublié.* On l'avait oublié lui, il était juste mort. Et sa condition de vampire était un supplice, il se battait parce qu'il n'avait pas le choix, parce que c'était tout ce qu'il pouvait faire pour s'occuper pendant cette éternité...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptySam 5 Oct - 16:59


Plus je réfléchissais à tout ce que m'avait Yaâqov, plus je sentais qu'il y avait un problème... Il n'était pas traité comme il aurait du l'être, j'en étais quasiment persuadé mais je n'avais personne à qui poser la question. Et puis n'avais-je pas promis de ne rien dire concernant cette rencontre ? Si ! Alors je garderai le silence. Je me tairai car je lui avais donné ma parole. Cependant, je me souvins que j'avais prévenu Makayla de la personne avec qui j'étais en cet instant. Penser à elle me rappela qu'elle s'y connaissait en vampire et devait être au courant de leurs droits et des lois auxquelles ils étaient soumis.
Mais j'avais très vite cessé de penser à ça lorsque Yaâqov m'avait parlé de sa famille et plus précisément de ses enfants. Je n'arrivais plus à expliquer ce que je ressentais à l'égard du vampire ! Au départ, j'avais purement et simplement peur de lui. Mais maintenant que je commençais à connaître son histoire, c'était différent. Je ressentais de la compassion pour lui et j'avais envie de l'aider à se libérer de ses chaines invisibles. Il avait déjà perdu sa famille dont ses enfants, sa vie et il était impensable, de mon point de vue, qu'il perde également sa liberté. Il fallait que je fasse quelque chose ! Cela ne m'apporterais rien, je le savais mais j'avais toujours été comme ça. Quelqu'un d'altruiste ! Et je ne comptais pas changer, même si cela voulait dire aider un nocturne.
Concernant son histoire, une idée m'était venue. Je m'étais mis à penser que je pourrais faire des recherches sur sa famille ! Ses enfants avaient peut-être survécu à la shoah et si c'était le cas, Yaâqov avait peut-être des petits-enfants. Je n'hésitais pas à lui en parler mais comme je l'avais imaginé, il n'avait pas envie de savoir. Il ne voulait pas que ses éventuels descendants voient ce qu'ils étaient devenu. Je baissais la tête ! Il n'avait pas tort dans un sens... Apprendre qu'un membre de sa famille est un vampire doit être un choc. Je le regardais de nouveau lorsqu'il demanda combien de juifs étaient morts pour rien.



- Zu viele sind gestorben. Aber alle Juden in Polen sind nicht tot! Vielleicht ist Ihr Kinder überlebten. Aber ich werde nicht tun Forschung, wenn Sie nicht wollen. Aber wenn Sie Ihre Meinung ändern, konnte ich einige der Forschung für Sie tun. *Un trop grand nombre sont morts. Mais tous les Juifs en Pologne ne sont pas morts! Peut-être que vos enfants ont survécu. Mais je ne vais pas faire de recherches si vous ne voulez pas. Mais si vous changez d'avis, je pourrais faire quelques recherches pour vous, l'informais-je.


Je voulais lui faire comprendre que cela ne me dérangerais pas du tout de le faire puisque personne d'autre ne semblait être près à l'aider. D'ailleurs personne n'avait juger utile de lui dire que la guerre était finie ! Il n'y avait pas à dire, je ne trouvais aucune qualité à ces espèces de sangsues assoiffée de sang. Enfin, si on mettait Yaâqov de côté parce qu'il avait l'air différent. Paumé et déséquilibré certes ! Mais totalement différent des autres arrogants. J'étais certain que le maître du blondinet était de l'un de ces derniers mais il refusait obstinément d'en parler en citant le nom. Tout ce mystère autour du patronyme du tyran me laissait alors croire que Yaâqov devait être une sorte d'homme de main mais une fois de plus il avait éludé la question. Si j'avais vu juste cela voudrait dire que les vampires n'étaient si ''honnêtes'' qu'ils semblaient le prétendre. J'aurais pu être surpris de me rendre compte de cela si Makayla ne m'avait pas déjà prévenu.
Lorsque Yaâqov reprit la parole, je poussais un léger soupir de déception. Personne ne pourrait l'aider s'il refusait qu'on le fasse ! Et c'était le cas, il refusait qu'on lui tende une main charitable... Je fronçais les sourcils lorsqu'il me dit que je n'étais pas assez fort pour l'aider et que cela risquerait de me mettre en danger ! Je ne voulais pas le croire. En quoi l'aider serait risqué pour moi ? Et puis oublier cette soirée serait mission impossible ! Il pouvait bien me le demander, j'en serais incapable.



- Entschuldigung. Ich kann diesen Abend nicht vergessen! Ich kann es nicht vergessen, dass ich helfen will. Sie konnten gehen und leben in meinem Studio Warten. Es ist nicht toll, aber du wirst frei sein. Es wird wie zu Hause sein! *Désolé. Je ne peux pas oublier cette soirée! Je ne peux pas oublier que je veux vous aider. Vous pourriez aller vivre dans mon atelier. Ce n'est pas grand, mais vous serez libre. Ce sera comme chez vous! expliquais-je avant d'ajouter... Ich glaube nicht, dass ich in Gefahr sein. Niemand wird wissen, dass wir sprechen. Und ich werde es niemandem erzählen! *Je ne pense pas que je serais en danger. Personne ne saura que nous parlons. Et je ne vais pas le dire!


J'étais sérieux dans ma proposition mais je ne savais pas si Yaâqov allait accepter ou refuser de nouveau mon aide ! Cependant, il saurait qu'il y avait quelqu'un sur cette terre près à l'aider et c'était une bonne chose non ? Concernant ma sécurité, je ne m'en faisais pas ! Car je n'avais rien fait de mal après tout... J'attendais donc de savoir ce qu'allait me répondre le nocturne concernant ce que je venais de lui proposer.
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyMer 9 Oct - 18:43

dieu Chaque histoire de vie a sa part de tragédie, certaines plus que d'autres parce qu'elles durent plus longtemps, parce que le hasard jouait beaucoup, parce qu'il y aurait toujours des puissants et des faibles. Le monde était ainsi bâti et si Dieu l'avait espéré autrement, si aurait voulu que cette terre soit un havre de paix il n'en fut jamais le cas. Il voulait que l'homme prouve qu'il méritait de vivre, il l'avait plongé dans ce monde animal et il avait voulu faire ressortir le meilleur de chacun en les poussant à apprivoiser la nature. Mais l'homme avait trop de pouvoir et une fois la nature maîtrisée, il s'était bien ennuyé. L'homme est un être de conquête, chaque individu dans ce monde est à la conquête d'un but : trouver l'amour, avoir un métier, être célèbre... Et avoir du pouvoir... Il était propre à sa nature de viser plus haut, de chercher à rejoindre la splendeur de Dieu, à retourner dans ce jardin d'Eden, mais il se trompait de voie. Parce que dieu les avait chassé pour leur bien. L'homme, désormais conscient du bien et du mal, choqué par la nudité de la femme ou de l'homme se cachaient... Dieu avait deviné et il ne pouvait les conserver dans ce jardin car le fruit de l'immortalité serait devenu une tentation à laquelle l'homme n'aurait su résister plus longtemps... C'était là le prix d'une conscience. Mais certains n'ont pas gardé grande leçon de cette histoire et penchaient vers le mal, pourtant leur conscience devait bien demeurer. Ils le savent que ce qu'ils font est mal. Mais ils ne peuvent s'en empêcher, voici le vice tant craint par dieu... Dans sa bonté, dieu leur laissa une chance par le biais de Noah que les européens appellent Noé (tout comme ils appellent le Yaâqov tout simplement Jacob) ; il a prouvé à dieu qu'il ne devait pas regretter l'homme car il pouvait être bon et sa foie était sincère... Et maintenant ? Yaâqov ignorait si des gens aussi purs et sincères que Noah existaient encore...

Un trop grand nombre ? Il avait envie de lui hurler qu'un seul état déjà trop ! Cela ne lui disait pas combien... Des milliers ? Des centaines de milliers ? Des millions ? Tous ? Il ne savait pas... C'est à cet instant que l'homme répondait que tous les juifs n'étaient pas morts, il savait comme c'était dangereux de réanimer l'espoir et il préférait ne pas y croire... Il disait ne pas faire de recherche, qu'il en ferait uniquement s'il le désirait, il ne se sentait pas près. Il ne savait pas s'il le serait un jour, il ne savait pas s'il oserait... Il était plutôt préoccupé pour son maitre, il espérait ne pas avoir fait de faux pas, cet humain l'avait vu sauver Leslie et peut-être qu'un rapprochement avec l'entourage de celui-ci serait aisé à faire. Le vampire travaillant pour la RED, Julien en étant le chef était le principal suspect, à juste titre... Fort heureusement, il lui avait fait promettre de ne rien dire n'est-ce pas ? Le blondinet était tellement naïf dans le fond, mais finalement il savait bien que les gens ne tenaient jamais leur langue et il ne serait que question de temps désormais avant que l'information ne circule... Il savait pertinemment que s'il devenait une gêne pour Julien, qu'il ne comptait pas suffisamment pour mériter de continuer d'être « libre »... Oui, libre... Il pouvait sortir des murs, il pouvait... Pour combien de temps ? Il ne savait pas, peut-être lui donnerait-il cette mort tant espérée ?

L'humain disait qu'il ne pouvait pas oublier, c'est alors qu'il l'invitait à... Le blondinet avait alors froncé les sourcils en accompagnant le tout d'un large mouvement de recul. Le fixant de ses yeux bleus, il demeurait les lèvres liées avant de répondre enfin, froid « Ich kann dir nicht vertrauen, jemand ... Wenn du mich willst er wird dich schlagen! » *Je ne peux pas te faire confiance, à personne... Si tu veux m'avoir il faudra te battre !* Il savait pertinemment que ce type ne ferait pas le poids et qu'un seul coup pourrait le mettre à terre, voir le tuer... Ce fut pour cette raison qu'il n'ouvrait pas l'offensive cette fois ci, bien qu'il réagissait au quart de tour. On pouvait lire dans ses yeux qu'il ne voulait plus changer de maitre, non pas qu'il tenait à demeurer le larbin de Julien, mais il était fatigué de passer de main en main, il se battait à chaque fois parce qu'il ne savait pas ce qui l'attendrait, parce qu'il ne voulait pas avoir à tout recommencer... Mais l'humain n'attaquait pas, Yaâqov ne comprenait tout simplement pas. A ses yeux, Aaron ne voulait l'emmener chez lui que dans l'idée d'en faire sa chose, il n'avait pas idée que l'on veuille vraiment l'aider. C'était tellement simple comme piège n'est-ce pas ? Le vampire était instable et particulièrement dangereux dans ses moments où il se laissait aveuglé par sa colère... L'humain ne faisait rien et Yaâqov qui voyait rouge commençait malgré tout à se calmer... « Wie der Krieg vorbei ist? Und wann? Ich muss wissen ... Du weißt schon. Und was willst du von mir? Ich verstehe nicht ... Warum tust du mir das heute Abend ... Ich ... » *Comment la guerre c'est terminée ? Et quand ? Je dois savoir... Tu le sais. Et que veux-tu de moi ? Je ne comprends pas... Pourquoi tu me fais tout ça ce soir... Je...* Le beau blond chétif était complètement perdu... Instable. Il était une menace pour ce type qui n'avait pas l'air de s'en rendre compte, il pouvait à tout moment pèter un câble comme il le faisait tellement souvent... Il pouvait tout détruire, il pouvait se déchainé, gouverné par la colère de souvenir remué... Il ne voulait pas le croire, pourtant c'était tellement évident. Il devait en apprendre plus, il devait se renseigner ailleurs, il devait en être sur... Le juif ne pouvait pas se fier à cet unique témoignage... Il y avait bien trop en jeu, peut-être ce photographe était tout simplement fou, débordant d'imagination... Pouvait-on lui avoir menti aussi longtemps ? Et pourquoi ? Il ne comprenait pas pourquoi l'on s'était acharné sur lui, il était devenu cette machine qui tuait sur ordre, il n'était plus en rien l'homme d'avant et il ignorait s'il pourrait l'être à nouveau un jour... La mort, pour certain c'était un commencement ; pour lui ce fut juste une longue attente d'une paix promise qui ne venait pas...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 11 Oct - 15:18


Au début de cette rencontre, je m’étais rendu compte du danger qu’elle pouvait représenter… mais je l’avais ensuite oublié à cause de ma curiosité ! Quand on voyait mon comportement on pouvait bien vite deviner que j’avais de la chance d’être encore en vie. J’agissais sans réfléchir et harcelais un vampire de questions même lorsque je me rendais compte qu’il n’avait pas envie de répondre. Cependant, ce n’était pas de ma faute ! J’avais voulu connaître son histoire et maintenant que c’était le cas, j’avais envie de l’aider… Je ne savais pas pourquoi ! C’était peut-être pour me prouver que tous les vampires n’étaient pas totalement arrogants et trop sûrs d’eux ! Mais avais-je choisi le bon nocturne ? Yaâqov était instable, c’était indéniable ! Sa façon de bouger, de regarder et même de se taire montrait qu’il pouvait devenir dangereux. Et je l’aurais remarqué si j’avais moins été concentré sur le fait que je voulais lui faire comprendre qu’il n’avait pas besoin de maître, qu’il était libre.
C’est d’ailleurs pour cela que je lui avais proposé de venir loger dans mon atelier s’il le désirait. Car peut-être vivait-il chez son maître et si c’était le cas et qu’il voulait le quitter, il se retrouverait à la rue non ? Enfin, je ne savais pas comment les vampires résistaient au froid… Bien mieux qu’un humain à coup sûr mais ce n’était pas une raison pour le laisser à rue s’il venait à l’être. Tandis que je pensais ma proposition aimable je vis, en voyant l’attitude du blondinet, que je m’étais trompé ! Yaâqov me regardait en fronçant les sourcils après avoir eu un geste de recul qui m’avait fait flipper…

Le nocturne me dit alors qu’il ne pouvait pas me faire confiance et qu’il ne pouvait le faire à personne. Mais qu’est-ce que j’avais dit de si choquant ? Je n’en savais rien jusqu’à ce que Yaâqov me dise qu’il me faudrait me battre si je voulais l’avoir ! Ce fut à moi de froncer les sourcils cette fois… Je n’avais pas compris ce qu’il avait voulu me dire et quand je me remémorais son geste je me dépêchais de réfléchir ! C’est alors que ses paroles me parurent enfin claires… J’ouvris la bouche d’étonnement.
Il n’avait rien compris ! Je ne voulais pas qu’il m’appartienne… Je voulais tout simplement l’aider, être sûr qu’il n’était pas seul pour récupérer sa liberté ! Je secouais enfin la tête en guise de négation tout en le regardant toujours aussi étonné…



- Nein! Ich glaube nicht, dass du mein sein. Ich will einfach nur, Ihnen zu helfen! *Non! Je ne veux pas que tu sois à moi. Je veux juste vous aider! dis-je toujours aussi déboussolé par l’attitude du nocturne. Wenn Sie gehen, und Sie wissen nicht, wohin sie gehen ... Mein Atelier ist leer! Ich werde manchmal zu fotografieren. Ich wollte Sie verstehen, dass ich Ihnen helfen kann, wenn Sie brauchen. *Si vous partez et vous ne savez pas où aller ... Mon atelier est vide! Je vais parfois prendre des photos. Je voulais que vous compreniez que je peux vous aider si vous avez besoin.


Je baissais la tête… Visiblement, je n’arrivais pas à me faire comprendre ou bien il faisait celui qu’il ne comprenait pas ! Mais qui sait ? Peut-être que sa situation lui plaisait au final. Alors pourquoi est-ce que j’insistais ? Je cherchais à me faire tuer ou quoi ? Car petit à petit je comprenais enfin que mes agissements étaient dangereux ! D’ailleurs, je redevins plus vigilant quant au comportement du nocturne et je me rendis compte qu’il semblait être en conflit avec lui-même ! Cela m’inquiéta et je reculais d’un pas… J’étais complètement largué quant à ce que je devais faire maintenant ! Et c’est à cet instant que le vampire choisi pour reprendre la parole et m’interroger sur la fin de la guerre…
Il voulait savoir quand est-ce qu’elle s’était terminée et comment ! Il me demanda ensuite pourquoi je lui faisais ça ce soir. Je ne saisissais pas le sens de sa question ! Et je n’arrivais pas à me concentrer car je me rendais compte que le comportement de Yaâqov devenait de plus en plus étrange… Du coup, je ne savais plus quoi dire, je m’embrouillais même dans ce que je connaissais au sujet de la guerre. Tandis que je concentrais pour rassembler mes souvenirs, mon rythme cardiaque et ma respiration s’accélérèrent ! Je reculais alors de nouveau d’un pas et expirais en poussant un soupir.



- Ich will nichts von dir! Ich denke, dass alle Juden das Recht, glücklich zu sein ... Auch ein jüdischer Vampir! *Je ne veux rien de vous! Je pense que tous les Juifs ont le droit d'être heureux ... Même un vampire juif! expliquais-je en baissant la tête de nouveau avant de regarder le vampire en face. Der Krieg endete 8. Mai 1945! Deutschland kapitulierte und die Alliierten wurden in Konzentrationslager evakuiert. *La guerre se termina 8 Mai 1945! Capitulation de l'Allemagne et les Alliés ont évacué des camps de concentration, ajoutais-je brièvement.


Je ne savais pas ce que voulait entendre Yaâqov et je me sentais de moins en moins en sécurité même s’il semblait plus apaisé. Pas beaucoup plus mais un peu quand même !
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 13 Oct - 13:17

Il lui disait qu'il ne voulait pas qu'il lui appartienne ? Ah ? Et donc pourquoi voudrait-il l'aider ? C'était dénudé de sens n'est-ce pas ? Le blondinet ne comprenait plus rien et il restait sur ses nerfs, la pression montait de plus en plus. Cependant, il ne fit rien bien qu'il était sur le point de se montrer agressif, le tendre agneau n'était pas sans défense et il venait de prouver à ce type qu'il ferait mieux de se méfier de lui. Ses réactions étaient inattendue, mais il fallait dire qu'il y avait certains stimulis avait le don de le faire réagir au quart de tour ? Des souvenirs intenses et douloureux... Il lui disait que s'il ne savait plus où aller, il pourrait venir chez cet humain. Quelle idée absurde, il savait bien qu'il ne le pourrait pas. Julien était le seul à pouvoir contenir ses crises, ses colères, sa violence... Certes, les méthodes employées par celui-ci étaient loin d'être douce, mais il avait cru comprendre que c'était, nécessaire ? Il ne savait rien, on lui avait bourré le crane une fois de plus, il sentait que sa tête finirait pas exploser, mais il avait tenu le coup. Il avait accepté son sort, il avait accepté l'idée que Julien soit le seul qui croit en lui. Mais voila maintenant que cet humain lui disait que c'était un mensonge, que son maitre était injuste, qu'il avait menti... Yaâqov l'avait trouvé bon de lui accorder tant de 'liberté' et voila qu'en réalité il était privé de bien plus de liberté que l'on ne pouvait le supposer... L'humain reculait enfin, il venait de prendre conscience du danger que pouvait représenter le blondinet, il n'était pas inoffensif, il restait un vampire et qui plus est, il était devenu dément... Humain ? Il ne l'était plus depuis longtemps, il s'accrochait à des souvenirs d'humanité mais les images des camps lui avait fait perdre la raison bien avant sa mort et le poussait à agir comme un animal. Primitif et instinctif.

Il l'avait interrogé de ce qu'il s'était passé et surtout des réelles intentions de cet humain. Rien ? Vraiment ? Être heureux ? Il avait légèrement serré les poings à cette réponse de l'humain, comment est-ce qu'il pouvait lui dire ? Comment il pouvait imaginer une seule seconde qu'il pouvait à nouveau être heureux après tout ce qu'il avait vécu ? Après toutes ses années de mensonges ? Il avait baissé les yeux alors que les prunelles azurés de Yaâqov le fixait dangereusement, il répondait alors sur sa question de la fin de la guerre. 1945... Ce fut un grand vide et les poings du blondinet se relâchaient complètement... C'était impossible... Il étai mort cette année là, il était mort et... Le feu... Il se souvenait, les Français... Vraiment ? Les Français avaient gagnés la guerre ? Les français étaient des enfoirés de collaborateurs ! Il mentait... Ce n'était pas eux... La prison, puis les Russes... Les russes ? Non, c'était impossible, il se souvenait de ce putain de mur qu'il fallait à tout prix garder, où il avait fallut tuer tous ceux qui essayaient de le franchir, mais pas pour rentrer... Pour sortir... Il n'avait jamais compris la logique de cette histoire, il s'était contenté d'obéir parce qu'on lui avait fait bien trop mal lorsqu'il ne l'avait pas fait. C'était avant de devenir imperméable à la douleur... « Ich erinnere mich nicht ... Ich verließ das Lager, als ich krank war ... Sie zwang mich zu kämpfen, meine Brüder zu töten, frei zu sein ... Ich wusste nicht, warum ich das getan habe ... Niemand kam, um mich zu retten. Niemand wollte mir helfen. Ich landete sterben, konnte ich nicht mehr kämpfen... » *Je ne me souviens plus... J'avais quitté le camp quand j'étais malade...Ils m'ont forcé à me battre, à tuer mes frères pour être libre... Je ne savais plus pourquoi je faisais cela... Personne n'est venue me sauver. Personne ne voulait m'aider. J'ai fini par en crever, je ne pouvais plus me battre...* Il aurait pu gagner, mais il n’avait pas supporté l’idée d’en tuer un de plus, la dernière fois où sa conscience humaine c’était réellement manifesté. Il était leur champion sur le ring, il avait cependant compris que tuer ne l’aiderait jamais à être libre, que la mort serait la meilleure issue. Il était fatigué de se battre, il ne voulait plus y croire. Mais on ne lui avait pas laissé le choix...

« Aber ich werde nie zu sterben, nicht wahr? Ich habe zu kämpfen, habe ich keine andere Wahl igh... » *Mais je ne vais jamais mourir, n'est-ce pas ? Je suis obligé de me battre, je n'ai pas d'autre choix. » Lentement, il reculait à son tour d'un pas. Il jetait un coup d'oeil aux alentours, il ne semblait voir personne. Le blondinet le dévisageait longuement avant de lui dire de ce ton assez distant et froid, reprenant la langue anglaise et ce vocabulaire limité qu'il en possédait « Je partir. Tu être promettre pas de l'oublions. Plus voir tienne visage maintenant, toi pas pouvoir aider mienne. Trop tard. Yaâqov est à lui. » Il savait que l'humain n'oublierait pas, il ne savait même pas s'il tiendrait sa parole. Mais si quelqu'un était au courant, le blondinet saurait à qui s'en prendre... Mais le ferait-il vraiment ? Il ne savait pas, c'était tellement étrange comme situation... Le blondinet n savait plus quoi penser, est-ce qu'il avait vraiment dis la vérité ? Il avait besoin de mettre tout cela au clair... Mais même s'il venait comprendre, comment pourrait-il demander à Julien pourquoi il lui avait menti et par ce fait oser le traiter de menteur ? Ce n'était pas vraiment envisageable... Il se sentait prit au piège, une fois de plus... La solitude était son seul refuge dans ses moments là où il sentait que tout allait tout simplement déraper... Il tournait le dos à l'humain, le blondinet s'éloignait jusqu'au trottoir d'en face avant de se retourner de sa silhouette élancée et cependant très maigre, son regard azuré se posait sur l'humain pour le fixer quelques secondes avant de lui décrocher un léger rictus qui semblait vouloir dire merci à sa façon... Dans un battement de paupières de la part de l'humain, le blondinet avait disparu de son champ de vision, comme si le vent glacial avait emporté son ombre...

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] EmptyLun 14 Oct - 12:51


Tandis que la discussion avançait et que les minutes s'écoulaient, je me rendais compte que je n'étais pas capable d'aider le vampire juif ! J'en aurais eu les capacités mais c'était lui qui refusait la main que je lui tendais... Il me posait des questions pour en apprendre plus sur ce qu'on lui avait caché mais ça n'allait pas plus loin. D'ailleurs, il avait même fait bien attention à ne jamais mentionner son maître en le nommant. J'allais presque insister de nouveau mais j'avais enfin pris conscience que je jouais à un jeu dangereux ! Je ne connaissais quasiment rien sur les vampires et j'ignorais comment pouvait réagir une de ces créatures surnaturelles lorsqu'elle était harcelée de questions. Et puis, maintenant que je savais la vie qu'avait eu Yaâqov avant sa transformation je ne voulais pas l'énerver ou même lui faire ressasser son horrible passé.
Cependant, je répondais tout de même à ses questions et cela sembla le rendre on ne peut plus pensif. Je ne rajoutais plus rien et attendait que le temps s'écoule. A vrai dire, j'étais un peu largué quand à la suite des événements ! Je patientais donc et attendais de voir comment allait réagir le vampire quand à mes aveux sur la fin de cette guerre qui lui avait tout pris. Yaâqov reprit alors la parole pour me donner encore plus de détail sur ce qui avait été sa vie... Il avait dû se battre pour gagner cette liberté qu'il n'avait plus jamais eu. Je baissais la tête lorsqu'il me dit que personne n'était venu le sauver... Aussi triste que cela pouvait l'être, il était vrai que même après la guerre tous les juifs survivants n'avaient pas pu être sauvé. Alors, je ne répondais rien et gardais le silence. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire et cela permis à Yaâqov de reprendre la parole.

Il me posa une question qui était plus une affirmation et qui me fit de nouveau le regarder en face. Il n'allait jamais mourir ! De mort naturelle, non ! Mais il pourrait se faire tuer si une guerre venait à recommencer. Je trouvais ce fait triste mais je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus longtemps puisque le nocturne me disait alors qu'il n'avait pas le choix et qu'il devait se battre.
Je n'étais pas d'accord avec ça ! Quel était le rapport entre le fait d'être immortel et celui de devoir se battre ? D'ailleurs, c'est là que je compris que j'avais vu juste ! Yaâqov avait un maître et là, il parlait de devoir se battre... Il était donc bel et bien un homme de main ! Mais qu'elles étaient ses missions ? A qui devait-il s'en prendre ? J'aurais voulu lui poser ces questions mais cette fois-ci ma curiosité ne prit pas le pas sur la prudence. Toujours en fixant le blondinet, je haussais les épaules pour simplement dire.



- Ich weiß es nicht! Aber ich glaube nicht, dass Kämpfen ist eine Pflicht … *Je ne sais pas! Mais je ne pense pas que le combat est un devoir …


A peine avais-je terminé de prononcer ces quelques mots que Yaâqov prit la relève mais en abandonnant l'allemand sans que je ne m'y attende. Le changement fut brutal pour mon esprit... Il me dit qu'il allait partir, que je ne pouvais pas l'aider car c'était trop tard... Il appartenait à son maître ! J'ouvris la bouche pour parler mais n'en eu pas le temps... Déjà, le nocturne m'avait tourner la dos et même si j'eus le réflexe insensé de faire un pas dans sa direction, je ne fis ensuite rien de plus. Je le regardais partir, se tourner vers moi lorsqu'il eu atteint le trottoir d'en face et puis plus rien... il avait disparu dans la nuit ! J'étais seul... comme si tout ça n'avait été qu'un rêve ou un cauchemar ! Je n'en savais rien... Mais pourtant, cette rencontre avait bien eu lieu... Je n'étais pas fou !
Je ne me rendis même pas compte que j'envoyais un message à Makayla et m'asseyais ensuite sur les marches du monument ancien. Ce n'est que la réponse de ma mentor qui me fit émerger ! Elle me disait de ne pas bouger, qu'elle allait arriver. Je sortis alors mon paquet de clopes et m'en allumais une. Je ne savais pas si le fait que Makayla vienne soit une bonne idée... Je n'avais mis aucun de ses conseils en application et j'imaginais que cela l'énerverait sûrement ! Enfin, j'étais pas blessé, c'était déjà ça. Mais bon... Je reprenais mon téléphone pour lui dire que j'allais rentrer mais une moto fit son apparition en bas des marches. Je me relevais et rangeais mon téléphone dans la poche arrière de mon jean's et tandis que la motarde gravissait les marches, je me justifiais en quelque sorte.



- Désolé de ne pas t'avoir répondu avant... J'avais pas vu ton dernier message, mentis-je.


Je l'avais parfaitement vu mais j'avais jugé qu'il n'était pas nécessaire que j'y réponde de suite. Je ne savais pas comment ma mentor allait prendre cette excuse bidon mais je le saurais très vite puisqu'elle arrivait à ma hauteur.
Aaron Caron

Journal Intime
Spécialisation: Observateur
Points de vie : 13
Coups du Destin: 0
Aaron Caron
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Messages : 1177
Membre du mois : 6
Je crédite ! : (c) LBG (c) Inconnu
Localisation : Edimbourg
Caractère : Passionné - franc - déterminé - impulsif - rêveur - souvent solitaire.
Vos Liens : Fiche - Liens - Rps - Portable - Facebook

Spoiler:


Humeur : A envie de changement !
Autres comptes : Dafné O'Connell & Damon Black
« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]   On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé] Empty

Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
On se connait me semble-t-il ! [Livre II - Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
»  « A l’oeuvre, on connaît l’artisan. » [Livre II - Terminé]
» Personne ne connait personne [Livre II - Terminé]
» L'histoire du livre perché. [Livre III - Terminé]
» Somebody that I used to know [Livre II - Terminé]
» Qui es-tu ? | [Livre II - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
†Priez pour nous † :: 
Bienvenue à Edimbourg
 :: Oldtown :: Cathédrale St Gilles
-
Sauter vers: