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Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyDim 2 Juin - 23:09

    La journée de travail se finissait, et il y avait des chances que je la finisse seule comme c'était bien souvent le cas. Aujourd'hui, je n'avais pas tellement fit de terrain, surtout de la paperasse dans mon bureau, autrement dit, ce que je détestais le plus, mais bon, il fallait bien rendre des comptes, n'est ce pas ? Oui, sinon, ce ne serait pas drôle du tout si nous étions libre à 100% de nos actes. Enfin, je faisais ce que je voulais, mais il y avait des prérogatives à suivre quand même. De toute façon, je n'allais pas m'amuser à provoquer des vampires ou des lycanthropes, ce serait tellement idiot, et contraire à ce pour quoi je travaillais à la brigade PES. La prévention était bien mieux que la guérison, non ? Alors, j'essayais d'agir en amont pour que la guerre ne se produise pas en aval. Je n'étais pas la seule sur le coup, et c'était tant mieux d'ailleurs, sinon, je lutterais dans le vent et ça, je n'aimais pas. C'était la raison principale qui m'avait fait m'engager auprès de Mc Borough et de la PES, sinon, j'aurais continuée à mener mon petit cheval de bataille dans mon coin, en étant plus ou moins clandestine. Là, j'avais la loi de mon côté, et des moyens bien plus conséquents. Il y avait des informaticiens, des scientifiques, des enquêteurs, c'était parfait pour que je puisse me renseigner sur mon monde. Pourtant, ce soir, je n'avais pas envie de rentrer à la maison, je n'avais pas envie d'aller me morfondre au fond de ma baignoire même si un bon bain m'aurait fait le plus grand bien. Comme c'était parfois le cas, derrière ma carapace épaisse de guerrière, une jeune femme était nostalgique d'une époque bien différente. Alors que je partais, je croisais Timothée. Je lui faisais un petit sourire lui disant quelques mots, pas vraiment un au revoir, quelques choses d'autres.

    " Bon, la journée a été calme finalement, je n'ai fait que de la paperasse presque. Cela te dirait d'aller boire un verre à la Pomme du Diable ? Cela ne peut pas nous faire de mal ? "

    J'attendais sa réponse avec une certaine impatience. Peut être qu'il était fatigué et qu'il voudrait directement rentrer chez lui mais bon, il était à peine 18h, il avait le temps de rentrer chez lui par la suite. Et puis, renforcer notre unité au sein de la brigade par de petites choses comme celle-ci ne pouvait pas nous faire de mal, si ?
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyLun 3 Juin - 10:59





Se rémémorer un souvenir
Makaya & Tim
« Masquer la vérité pour mieux se battre »




17h58

Je regardais l'horloge près de la porte de sortie de mon Labo. J'étais le dernier de mon secteur au travail, le temps s'était alors fait long. Le retard que j'avais pris suite à une affaire compliquée de première importance à propos d'un semi-démon en cavale se fit rapidement rattrapé. Ces analyses étaient bien souvent enfantines et je me demandai pourquoi on m’employait pour cela bien que ce job m’arrangeait bien. J’aimais la complexité et je détestai la simplicité. Au fils de ces 3 mois dans la PES, je m’étais pris d’affection pour mon job. J’aimais chercher le détail qui tu-tout, le détail qui fait avancer les recherches, j’aimais jouer aux enquêteurs et je regrettai seulement de ne pas aller sur le terrain. Mon labo me semblait bien petit au fur et à mesure des heures passées dedans. La vue était toutefois sympa, bien mieux que celle de mon appartement, et elle me permettait de m’évader le plus souvent possible en particulier lorsque ma tête bouillonnait devant un casse-tête à priori irréalisable. La solution finissait toujours par arriver. Il s’agirait maintenant que cela continue. Tant que mon travail se faisait impeccable personne n’ira douter de moi et de mes motivations. Non, personne. Pour le moment, je me faisais passer pour un humain sociable, sympathique, drôle, et motivé. Oui, j’étais motivé pour arrêter tous les vilains qui se présentaient à moi tous, sauf les métamorphes mais pour le moment je n’eus pas l’occasion de tomber sur des échantillons me rapprochant d’eux, malheureusement. Bientôt, je le savais. Bientôt, cela arriverait et je serai prêt. Prêt à suivre cette piste jusqu’à Camille et surtout, prêt à le protéger. Cela deviendra ma première erreur de travail et ma première grande manipulation de preuves.

17h59

J’avais fini de rattraper mon retard moins de temps qu’il l’avait falu pour le dire et je passai l’autre parti de mon temps à jouer au basquet-poubelle-boule-de-papier. Un entrainement presque quotidien qui bientôt me vaudra la finale du championnat au boulot. J’avais hâte de sortir de ces murs. J’en étais presque venu à l’idée de pirater un serveur pour passer le temps, d’installer un jeu vidéo pour me divertir ou encore de faire une course de fauteuil dans le couloir. La misère de l’ennuie m’avait happé.

18h00

Je bondis de ma chaise, récupérai ma veste que j’enfilai ainsi que mon sac à dos que je passai sur moi. En sortant du laboratoire je croisai Makaya. L’enquêtrice avec qui je travaillais le plus souvent. Je lui souris. Elle était fort sympathique mais je la soupçonnai déjà d’avoir des méthodes peu appréciable du moins pour moi.

Bon, la journée a été calme finalement, je n'ai fait que de la paperasse presque. Cela te dirait d'aller boire un verre à la Pomme du Diable ? Cela ne peut pas nous faire de mal ?

Trop tu veux dire ! Une fois le retard rattrapé, je n’ai rien eu d’autre à faire que compter les échantillons…encore et encore et… encore. Bref, va falloir que tu me ramènes du boulot Maka, je compte sur toi ! Sauf si tu veux que ma santé mentale ressente encore le coup de l’ennuie…

Je souris. Elle venait de me proposer d’aller boire un verre, c’était une chose qui ne pouvait se refuser même dans un endroit tel que la « pomme de sang ». Je ne vivais pas bien loin de se pub à l’histoire macabre. C’était le lieu de rendez-vous de tous les vampires du coin, mes doux et appréciables voisins, et des humains en manque d’adrénaline. Encore aujourd’hui ils y mettaient les pieds comme si la guerre ne les avait pas suffi ou alors cela signifiait un manque pour eux. La paix rendait les terres Ecossaises trop calmes ? Allez savoir ce qui pouvait animer ces individus. Personnel, les vampires je les côtoyais pour le boulot et c’était déjà ça. Bon c’est vrai, pour le boulot et en rentrant chez moi mais ce n’était pas comme si j’avais le choix… Bref, Maka semblait apprécier ce pub pour m’en avoir déjà touché mots auparavant. Je présumai qu’étant agent de la PES nous risquions et puis, un vampire ou deux ne me faisaient pas peur. Moi, foudre et tonnerre, mes copains mes poings, savions nous défendre en cas de pépins. Mais ça, chut, c’était encore un secret.

Ca marche ! Je n’y ai encore mis jamais les pieds… en général je vais au celtic pub. Ca me plait bien de changer… Faut que je découvre du pays… On y va avec ta voiture ? Parce que…

Je sortis de mon sac mes rollers pour les lui montrer.

En ce qui me concerne, mon moyen de transport n’est pas le plus évident pour deux… à moins que je te porte sur mon dos…

Je passai ma main droite dans mes cheveux tout en souriant.







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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyLun 3 Juin - 16:51

    Il était 18h et la journée de travail se finissait, du moins officiellement pour le moment, car, il n'était pas impossible de recevoir un coup de fil du boss pour une urgence, je le savais bien. En partant, je croisais donc ce cher Timothée qui était un type brillant de chez brillant. Dans le domaine scientifique, il était très bon, alors dès que je pouvais accumuler des choses à analyser, je m'en faisais une joie de les lui donner. Selon l'ampleur de la tâche, cela prenait quelques minutes, parfois un peu plus mais bien souvent les résultats arrivaient rapidement. Bref, nous nous entendions bien dans l'ensemble, sans doute parce qu'il ne venait pas avec moi sur le terrain quoique, peut être que cela lui plairait. Mais il n'était pas à l'ordre du jour que les laborantins aillent sur le terrain. De toute façon, je venais de l'inviter, alors il y avait des chances que l'on parle un peu du boulot au début, mais j’espérais que ça ne soit pas le coeur de notre conversation. Il était en tout cas bien d'accord avec moi, la journée avait été calme mais en même temps, j'avais du faire de la paperasse, donc je n'avais rien pu lui apporter d'intéressant à analyser, et il me l'avait fait savoir, sur le ton de la plaisanterie comme à son habitude.

    " Toi avoir du retard ? Disons qu'il y en avait peu alors parce que bien souvent, tu es tellement rapide que je n'ai pas le temps d'attendre les résultats qu'ils sont déjà sur le bureau, ou alors j'ai déjà le mail que je lis sur mon téléphone ou ma tablette. Mais bon, aujourd'hui c'était classement et paperasse donc je n'ai rien pu te ramener. Demain sera une autre journée, plus riche en rebondissement espérons le. Ce serait tellement bête que tu meurs d'ennui après tout. "

    Oui, quel paradoxe de mourir en ne faisant rien, n'est ce pas ? Je sais que ça me tuerais littéralement si je devais mourir de cette façon. Je préférais succomber entre les mains d'un semi-démon ou d'un vampire, ou encore d'un lycan en faisant mon travail sur le terrain plutôt qu'ici en train de classer des papiers. Je souriais à nos répliques respectives. En tout cas, il était d'accord pour que nous y allions même si en temps normal, il allait au Celtic Pub. J'y avais des habitudes là-bas aussi, mais bon, cela dépendait de ma ville de destination. Ce soir, j'avais envie de me rendre à la Pomme du Diable. Il me demanda si nous pouvions prendre ma voiture car il venait ici en roller. Je lâchais un petit rire, à sa dernière réplique. Cela ne me dérangerait pas de monter sur son dos mais jusqu'à la Pomme du Diable, cela le fatiguerait un peu trop. Pas que je suis lourde, mais bon quand même ça ne se faisait pas. Je n'avais pas de voiture non plus, simplement une belle moto qui m'attendait non loin de là.

    " Je pense que si tu me porte sur ton dos, on risque d'y mettre longtemps avant d'y arriver. On va prendre ma moto, j'espère que tu n'as pas peur des conduites sportives. Enfin, si tu as peur, je peux conduire doucement, ça ne me dérange pas. "

    Je prenais mon casque ainsi que ma veste dans les vestiaires. Il y avait un second casque sous le siège de ma moto. Après, s'il préférait y aller en taxi, vu que je l'invitais, je le lui payerais mais ça serait dommage n'est ce pas ? J'enfilais donc déjà ma veste me dirigeant vers le parking. Monsieur Fontaine n'avait plus qu'à me suivre et à ranger ces rollers, sauf s'il voulait me suivre avec eux, ce serait marrant aussi.
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyLun 3 Juin - 18:29





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Makaya & Tim
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18h01
Nous étions dans le couloir et marchions ensembles vers le vestiaire. Je n'entreposai que rarement les affaires là-bas, je préférai les avoir près de moi pour des raisons obscures que je ne connaissais pas moi-même. Surement pour être sûr de rien oublier, d'avoir tout à portée de mains ou bien pour pouvoir garder à l’œil le contenu de ce sac bien que pour le moment je n’avais rien récolté de probant sur les changeurs. La seule chose curieuse restée la même qu’une semaine après mon arrivée : la suppression de quelque fichiers dans le serveur. Suppression causée assurément par Alan Dougal, mon brillant prédécesseur. Pourquoi voulait-il effacer les traces du passage des changeurs ? Ça c’était encore une question sur laquelle je devais me pencher sans trop éveiller les soupçons. Il faut avancer pion par pion afin de causer l’échec et mat en premier. Avec Alan, rien n’était évident. Je m’attaquai non pas à un humain apeuré mais à un loup-garou loin d’avoir une capacité mentale inferieur à la mienne. Bref. Je devais la jouer fine avec lui comme avec Philipp et accessoirement avec Makaya. Il était indéniable que je m’entendais bien avec elle et que je l’appréciais mais elle restait une enquêtrice et je la savais adroite. Peut-être trop. Je lâchai un rire à sa réplique.

Je te rappelle que nous avons eu une légère alerte rouge hier… pour un certain semi démon… Ils ont mis le meilleur sur le coup…. A lala… c’est dur d’être tant aimé…

Je ris de plus belle et l’attendis devant le vestiaire. Elle me proposa d’y aller en moto n’ayant pas de voiture. C’est vrai, j’avais oublié. Elle insinua alors que je pouvais avoir peur de sa conduite et qu’elle comprendrait que je veuille prendre un autre moyen de transport. Les deux roues. Une histoire d’amour ancienne, celle de mon père. Je crois bien que c’est grâce à sa vieille moto qu’il avait rencontré ma mère près de 40 ans plus tôt. Non, une chose était sûre, je n’avais pas peur des motos ni des conduites sportives étant donné qu’avec mon père, il avait toujours fallu s’accrocher. Elle ne pouvait décemment être pire. Je souris.

C’est pas toi qui va me faire peur ma petite… J’ai surement du conduire avant toi… Mon père a dû être motards dans une autre vie…

Je souris davantage et la suivit dans le parking.

Au fait, c’est l’heure de pointe, ça te dis de passer par des endroits glauque et sinistre où personnes n’auraient envie de passer mis à part deux beaux et jeunes gens comme nous au volant d’une belle bécane à la recherche de sensation forte et d’une fin journée plus palpitante que jamais ? Bref, un peu de frisson ?

Tout ça dit dans un souffle, je la regardai avec un grand sourire. Et bien quoi ? Quitte à aller voir des buveurs de sang autant faire un trajet tout aussi intéressant non ? Quoi ? Je ne vous l’avais pas dit : ma journée a été MORTELLE. Il me fallait du mieux. Un petit peu de mieux. Lâcher prise un soir sans, toutefois, ne jamais oublier mes limites.








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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyMer 5 Juin - 2:18

    J'aimais bien le chiner un peu, il le méritait bien. J'avais souvent des choses à lui donner mais pas aujourd'hui. Il avait donc accumulé du retard par rapport à l'alerte que nous avions dans la journée de hier. Une alerte soit disant rouge mais qui n'était en vérité que jaune pâle, mais après tout, il faut mieux prévenir que guérir, et c'était ce que nous faisions de mieux. Timothée était d'ailleurs bien souvent d'une grande aide pour savoir si nous étions en train de prévenir ou de guérir. Ces analyses rapides apportaient toujours un éclaircissement intéressant. Il était très bon dans son domaine, il ne fallait pas dire le contraire. Il le savait même s'il restait assez humble à ce niveau, en tout cas, il ne s'en était jamais tellement vanté devant moi, en parlant sérieusement. Bref, ce n'était pas tout mais il allait falloir se rendre à la Pomme du Diable. Ma moto semblait donc être en pôle position pour nous y rendre. Je lui donnais cependant quelques indications au cas où mais il ne semblait pas être frileux de nature c'était un bon point pour lui. J'en connais qui auraient décliné l'invitation pour moins que ça. Il me sortit alors qu'il avait du piloter avant moi. Je ne pu empêcher un nouveau rire. Même si je faisais jeune, j'avais quand même 31 ans. Il était pratiquement encore au berceau la première fois que j'ai conduit une mobylette. J'étais passée depuis à un gabarit bien plus important, mais ça m'allait bien. Nous arrivions à hauteur du parking, je le laissais donner une nouvelle réplique savoureuse. C'est lui qui me proposait donc de passer par les ruelles les plus sombres d'Ecosse pour nous rendre dans un des bars les plus kitch de ce même pays.

    " Je crois que tu vas essayer de me suivre en roller plutôt, ce sera plus drôle. Nous, je rigole, je sais déjà par où l'on va passer ne t'en fait pas, je connais bien l'endroit. Tu es prêt alors ? "

    Je lui posais la question mais je n'attendais même pas de réponse. Nous étions à hauteur de ma moto, je lui donnais son casque, nous allions pouvoir nous rendre à bon port à présent. Ce serait une belle petite balade. Nous sortions du parking et déjà, il y avait des bouchons. Rien de très grave rassurez-vous, nous prenions déjà une petite coursive qui semblait ne mener nul part mais nous étions en moto, nous pouvions passer par là, ce qui n'était pas le cas si j'avais eu une voiture. Je manquais de me manger une poubelle mais je l'évitais facilement, juste pour faire à Timothée, je l'avais éviter au dernier moment. Je sais, je suis presque sadique parfois, mais c'était comme ça, sinon la vie n'est pas drôle.
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyMer 5 Juin - 22:20





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18h06
Ne pas oublier mes objectifs. Une règle primordiale pour parvenir jusqu’au bout de ce chemin tortueux. J’avais espéré m’en sortir plus facilement. J’avais espéré le retrouver plus vite, je ne l’avais pas imaginé si discret. Trop discret. Comme eux. Comme mes parents ou plutôt ses parents. Les parents que nous partagions sans qu’il semble le savoir. Ils m’avaient élevé, ils l’avaient … enfanté. Un lien nous unissait-il pour autant ? Peut-être ou peut-être pas. Pour moi, il n’était que celui que j’aurai dû être. Je ne voulais pas dire par là que j’aurai voulu vivre avec mes parents, non, plutôt que j’aurai voulu avoir son don et vivre avec les parents que je considérai comme miens. Compliqué ? Surement. Mais mettez-vous à ma place. Choisir entre une famille sans don particulier et une famille ayant la capacité surprenante de changer d’apparence : qu’est-ce que vous choisirez ? Et ne me sortez pas un truc bateau du genre : « celle qui m’aime ». Dans les deux cas l’amour aurait été au rendez-vous. C’est ce que je pensais. J’imaginai la vie de Camille plus merveilleuse de la mienne car lui avait eu ce don s’en l’attendre comme un enfant devant l’arrivée du père noël sans que celui-ci n’arrive. Bref. Je ne supportai pas ce Camille Fontayn, le vrai Timothée Jules Fontaine.

Je regardai du coin de l’œil la jeune femme avec qui je travaillais depuis quelque mois alors qu’elle grimpait sur sa bécane. Il était indéniable qu’elle me tapait dans l’œil. Il n’était pas dur d’apprécier la regarder et son côté revêche ne manquait pas de me plaire mais je ne nourrissais pour elle, que l’envie de me lier d’amitié. Je lui souris. Il ne fallait pas que je me fis à sa jolie frimousse. L’idée encore trop rependu que les jolies filles avaient la malchance d’avoir un manque neuronal conséquent était une idée bien plus que révolu en particulier à l’encontre de cette jeune femme. L’équation n’était pas bonne et loin de l’être. La méfiance devait être de mise et je ne devais pas lancer des informations qui pourraient me compromettre. M’amuser ? Assurément que oui. Boire ? Assurément que oui. Perdre la raison ? Assurément que non. Mes limites je les connaissais depuis plusieurs années lors de mon errance personnelle. Je ris à sa remarque. L’idée n’était pas mauvaise et une course aurait peut-être été la bienvenue mais il ne fallait pas que je dévoile tous mes secrets en une fois, non ?

Plus que jamais !

La moto partit dans un bon et je me retins aux hanches de la demoiselle de mes mains. L’air se diffusa sous ma veste et mes vêtements. Je frissonnai sur les premiers mètres puis commençai à apprécier ce contact rafraichissant. J’avais oublié cette sensation de liberté lorsque le vent frappait nos habits et que nous roulions à vive allure sur le bitume. Je souris niaisement aux souvenirs de mon enfance en compagnie de mon père alors que le ciel était gris, plus tout à fait bleu mais pas encore tout noir. Alors que j’évitai soigneusement les images des fuites incessantes, Maka fonça droit vers une poubelle. Les yeux ronds, je lançai mon pied vers l’objet afin de l’écarter avant de me rendre compte de la stupidité apparente de ce geste. Je n’étais pas encore Chuck Norris et les poubelles en fonte ne se pliaient pas par ma simple volonté. J’enlevai alors mon pied au moment où Maka tourna vivement sur le côté. Je soufflai conscient, soudainement, qu’elle l’avait fait exprès. J’entendis presque son rire à travers le vrombissement de la moto. Je savourai doucement ma vengeance… et lui criai assez fort pour qu’elle puisse l’entendre :

Tu n’as jamais remarqué dans les films que les rats de laboratoires finissent par être plus surprenant que les enquêteurs… ? Fais attention à tes arrières… je risquerai de te surprendre…

Je souris. Mon assurance se voulait plus amusée qu’autre chose. Je connaissais mes compétences mais préférais m’assurer ma place au labo que sur dans boxe. Ma tête d’enfant et ma silhouette me permettaient de passer inaperçue et au final collaient bien à l’image du parfait petit généticien. Elle devait être loin d’imaginer ma carrière de cascadeur, baroudeur des nuits et combattant des changeurs. Pour ce dernier point, ce n’était pas encore ça mais j’appréciai, tel un enfant, cette double identité. Chasseur de monstres le jour et protecteur de certains la nuit. En fin, en l’occurrence, je chassai comme on m’avait chassé et protégeai dans le même temps même si, la encore, je n’avais encore rien trouvé sur les changeurs. Bref. L’enfant en moi pouvait être déçu et c’était peut-être pour ça que ce soir, je voulais me bouger. Rester chez moi à faire des recherches, partir au boulot, faire des analyses, chercher ce que je n’arrivai pas à trouver, retourner chez moi et rebelote… ça allait cinq minutes. A 28 ans, on avait encore le droit de se lâcher non ? Elle pila brusquement. Je failli passer par-dessus alors qu’une mamie –ou un papy allez savoir-, traversait la ruelle avec son déambulateur. J’haussai un sourcil. Il était évident que sa survie n’avait été du qu’à sa trop longue vie. Quel vampire aurait voulu boire son sang et quel lycan mordre sa chair ? Quant aux semi-démons, quel intérêt auraient-ils eu ? J’explosai de rire lorsqu’une autre personne âgée suivie la première. Les minutes passèrent.

En fait, tu m’as kidnappé pour aller jouer au bridge dans ton club 2e âge ? Tu as trouvé ma faiblesse… je suis nul …
Je ne pus contenir mon rire et repris

Je crois bien qu’on aurait mieux fait de passer par le boulevard… Si tu veux je t’offre un sandwitch et on campe là comme deux ados fugueurs ? Non parce que bon quitte à finir comme eux autant s’amuser…








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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyMer 5 Juin - 22:58

    Il était donc plus que jamais prêt à me suivre en roller ? Vraiment ? Non, il me disait qu'il était plus que jamais prêt à monter sur ma moto, c'était logique mais je n'avais pas envie qu'il se sente trop en sécurité. Je voulais lui faire un peu peur, mais pas trop, après il n'oserait plus monter avec moi ce serait quand même bête. Non, mais il survivrait à cette virée, nous allions arrivé à bon port dans peu de temps. Nous étions donc partis dans un vrombissement que j'adorais entendre, je ne m'en lassais pas. Je sentais cet air frais frappant mon corps, et j'aimais ça. Timothée aussi devait le sentir vu qu'il n'était pas forcément habillé pour faire de la moto. Je passais donc dans une petite ruelle. Je vis une poubelle, je savais que j'allais pouvoir lui faire un peu peur, trois fois rien, mais il prendrait peur. Cette poubelle là était bien assez grosse pour que nous puissions nous écraser comme il faut sur elle mais au dernier moment je faisais l'écart qu'il fallait pour l'éviter alors qu'il avait mis son pied en opposition pour que nous puissions échapper à cette rencontre qui aurait pu faire des dégâts. Je riais dans mon casque, je ne sais pas s'il l'entendais mais ça m'avait bien faire rire. Ce n'était pas grand chose mais ça me correspondait bien, je le chinais à travers le casque. Il cria alors à travers son casque quelques mots qui me firent rire de plus belle. Il me disait que c'était toujours les rats de laboratoire qui finissaient par être les meilleurs enquêteurs. Je repensais à une série policière que j'avais pu voir dans ma jeunesse. Il n'avait pas tord, mais quelques choses me disait qu'il aimait bien jouer les rats de laboratoire même s'il valait mieux que ça. Il faut dire que je lui donnais le plus souvent de quoi satisfaire sa curiosité. Parfois j'aurais besoin de lui sur le terrain, car je ne suis pas une scientifique mais bien souvent, il fait trop bien son travail. Cela ne pouvait donc pas nous faire de mal de nous amuser un peu en dehors du travail. Je savais que cela ne nous ferrais pas de mal. Le trajet se passait bien, je fonçais à travers les ruelles, jusqu'à ce que nous tombions sur un troupeau de vieux. Je pilais fortement, manquant presque de leur foncer dessus. Des personnes âgées traversaient la ruelle habituellement vide de circulation ou presque. Ils avançaient à la vitesse d'escargot possédant un moteur à réaction, pas bien vite en somme. Ils ne m'avaient même pas entendus tellement ils étaient sourds. Je sentais déjà la raillerie de Timothée. Et cela ne manqua pas. Sa réplique me fit rire. Club du 2ème âge ? Non, là c'était le 3ème ou le 4ème âge qui passait devant nos yeux. Il voulait que nous finissions ici avec des sandwichs comme des adolescents fugueurs. Non, nous allions trouver quelques choses de plus confortable. Je ne disais rien ou presque.

    " Ne t'inquiètes pas, les vieux sont des adversaires coriaces mais je les connais bien, pour lutter efficacement contre eux. Je t'apprendrais à jouer au bridge, quand je saurais aussi y jouer. "

    Je donnais un grand coup de klaxon sur la moto. Cela stoppa nette une vieille qui essayait de dépasser les 30 cm à la minute. J'en profitais pour filer entre deux personnes âgées en direction d'un mur. La ruelle semblait se finir ici mais en vérité, il y avait juste un angle à 90°. Je le prenais souvent alors je fonçais pour atteindre une vitesse importante avant de freiner tournant violemment le guidon laissant une belle marque de gomme sur le bitume. Une petite frayeur de plus pour Timothée sans doute. J'avais le sourire sous mon casque. Le bar n'était plus très loin à présent. Une dernière accélération avant de freiner en douceur et d'éteindre le moteur de l'engin. J'enlevais mon casque mettant la moto là où j'avais l'habitude de la mettre, à la vue du bar mais pas trop quand même. Nous descendions donc pour nous rendre dans le bar.

    " J'espère que tu n'as pas trop l'estomac retourné pour boire un peu très cher ? "

    Et je rentrais à l'intérieur sans attendre pleinement sa réponse, choisissant de me mettre au comptoir comme à chaque fois depuis la première fois. C'était ma place pour ainsi dire attitrée.
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptySam 8 Juin - 17:44





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18h23
Ma mère adorait ces séries américaines. Elle aimait résoudre des énigmes avant que la conclusion n’arrive et elle détestait que je trouve avant elle si bien que j’ai souvent été éjecté du salon avec des « chut » révoltés. Cela m’agaçait tout en m’amusant. Paradoxale non ? C’était un moyen de me rapprochait d’elle, d’avoir un lien, que je ne pouvais avoir en me transformant. J’aurai aimé partir avec eux chasser dans la ville comme s’ils étaient de simples animaux alors qu’ils ne l’étaient pas tout à fait. Non. Moi j’attendais le retour de l’un ou de l’autre puis des deux lorsque je devins assez grand pour rester seul à la maison. Alors je les attendais en regardant par la fenêtre de la cuisine d’où on pouvait voir le parc. Il me restait donc ça, ces petits moments où nous nous disputions avec un léger sourire sur nos lèvres. C’était un moyen comme un autre d’entretenir une relation alors que nous savions tout deux que certaines attentes ne pouvaient être réalisées. Sa série préférée restait une série mythique : Hercule Poirot suivit de près par Miss Marpel et Barnaby. Dans sa jeunesse elle avait lu les romans d’Agatha Christie alors vous pensez bien, dès que TMC diffusait les différents épisodes elle n’était pas bien loin. Mon père c’était moins son genre, il préférait les films d’action, comme moi bien qu’enfant, je devais l’avouer, j’appréciais regarder Hercule Poirot avec ma mère. Chacun ses erreurs non ?

J’entendis le rire de ma collègue à travers le bruit du moteur. Nous observions la scène improbable avec cette critique enfantine que nous avions appris à conserver malgré la guerre qu’elle avait vécu et la fuite que j’avais subis. J’appréciai ces quelques instants partagé avec elle et cette vision grotesque. J’en étais venu à croire qu’il n’y avait plus de personnes âgées dans ce pays mais en fait, c’est juste qu’ils savaient très bien jouer à cache-cache, comme moi, ça tombait bien. Leur seul souci était leur rapidité hors norme, changer de cachette pouvait prendre, à ce train-là, une demi-journée mais vu que le chat était tout aussi rapide qu’eux… ils ne risquaient pas de perdre. Par contre pour ce qui est de passer le temps là… ils avaient tout compris. Une partie de cache-cache pouvait prendre plusieurs jours et pendant ce laps de temps, ils pouvaient perdre des compatriotes. C’était un peu comme perdre des vétérans à cet âge-là… Bref, je divaguai encore n’importe où.

Ne t'inquiètes pas, les vieux sont des adversaires coriaces mais je les connais bien, pour lutter efficacement contre eux. Je t'apprendrais à jouer au bridge, quand je saurais aussi y jouer.

Je ne pus contenir mon rire tonitruant et manquai de tomber lorsqu’elle dona un vif cop d’accélérateur coupant celui-ci une fraction de second. Je ris davantage à ma maladresse et regardai devant nous. Un mur. Je vis un mur. Oui un mur, juste devant nous. Vous savez là où la moto se dirigeait. La moto est nous dessus parce qu’on ne l’avait pas abandonné en cours de route, pas moi en tout cas et après vérification, Maka était toujours là. Le mur se rapprochait dangereusement et je fermai un œil (pourquoi fermer les deux ?) alors que la brillante conductrice entama un magnifique dérapage. Encore en vie, j’ouvris mon œil fermé et constatai que je n’étais pas encore mort. Je soufflai dans mon casque et me frappai intérieurement de ne pas avoir vu cette nouvelle tentative de Makaya. Cette dernière s’arrêta non loin de notre destination. Je descendis en premier et enlevai mon casque que je glissai sous mon bras. Ma main entra en collision avec ma crinière que j’ébouriffai en souriant. Cette petite balade fut revigorante et j’avais presque envie d’oublier le bar pour filer à l’anglaise avec cette jolie bécane et pourquoi pas avec sa jolie pilote. Et bien quoi ? Autant profiter de toute l’offre promotionnelle non ?

J'espère que tu n'as pas trop l'estomac retourné pour boire un peu très cher ?

J’espère que tu plaisantes ? J’attends que ça depuis que j’ai vu ma vie défiler devant mes yeux et… c’était pas glorieux… Je me suis rendu compte que je n’étais pas Bruce Baner et…. Je l’ai mal vécu…

Je ris à ma blague alors que je doutai qu’elle ne l’ait comprise. C’était le genre de moment qui m’arrivait souvent. J’étais du genre à parler et réfléchir après ce qui n’était pas toujours la meilleure chose à faire. D’une part on pouvait me prendre pour un demeuré et d’autre part on pouvait tout aussi bien me trouver pas drôle. L’un de l’autre, ce n’était pas une bonne habitude et je ne pourrai vous dire ce que je trouve le plus embêtant. Je faisais référence au mur que nous avions failli repeindre en rouge puis au fait que, oui, ma vie n’avait pas été si palpitante que ça. Plus que les cannois n’ayant pas des parents changeurs. Plus que les Cannois n’ayant pas attendu pour rien. Plus que les Cannois n’ayant pas fait un tour près des enfers mais toutefois moins que les Ecossais. Moins que les frères et sœurs de personnes disparues ou transformées. Moins que les habitants combattifs. Moins parce que je n’avais vécu que la fuite et non la guerre. Juste une micro guerre en différée. Je posai une main dans son dos alors que je lui faisai un clin d’œil et l’embarquai vers le bar. Un gros-bras-chauve-assurement-de-nature-pas-commode-et-aux-allures-vampiriques nous barra la route. Je le regardai un instant et lui indiquai la direction que nous aimerions prendre

Euh… Salut mon grand, c’est pas que tu prends de la place mais… C’est pas en te mettant sur notre chemin qu’on arrivera à consommer dans le bar de ton patron tu sais ?

Je lui fis mon plus beau et mon plus grand sourire en espérant qu’il n’essaye pas de m’envoyer sa main sur le visage. Sa main. Je dérivai mon regard vers celle-ci et remarquai qu’elle était assez grande pour recouvrir l’ensemble de mon tête cheveux inclus. Je ris doucement et passai ma main dans ma tignasse à la recherche d’une excuse qui n’en soit pas vraiment une mais ne trouvai rien. Sans comprendre pourquoi, l’homme sourit à son tour et nous laissa passer en ajoutant un « amusez-vous bien » absolument glacial et révulsant. Je n’étais pas sur de m’amuser ici avec eux, ces vampires, ces voisins que j’appréciai tant. Heureusement ma venue était uniquement dû Makaya et le désir de passer un peu de temps avec elle. Cette dernière se dirigea donc vers une place au comptoir qui semblait être la sienne.

Je vois que tu as tes habitudes…Tu veux boire quoi ?

Je souris et pris la commande, c’était évidemment pour moi.

Dis-moi, qu’est-ce qu’un membre de PES vient passer son temps ici ? Tu ne côtois pas assez de vampires et autres espèces dans la journée que tu veux les croiser même en pause ?









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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyDim 9 Juin - 15:27

    Un troupeau de vioque, voilà ce qu'il y avait devant nous, je n'en revenais pas. C'était si rare de voir la maison de retraite en déplacement, surtout à une heure pareil, normalement, ils sont en train de manger, et si ce n'est pas fini, on les a déjà mis au lit mais pas ce soir. Après tout, quelle importance, non n'étions pas si pressés que ça, non ? Un petit peu quand même. Enfin, nous n'avions pas toute la nuit devant nous. Je savais très bien pourquoi je voulais l'emmener ici, pour lui faire prendre conscience que je n'avais pas toujours été ce que je suis actuellement, que s'il m'avait rencontré avant les années sanglantes, il ne me reconnaîtrait plus actuellement. Je restais fondamentalement la même mais j'avais changé, j'avais pour ainsi dire ma destinée. Avant les années sanglantes, j'étais jeune et totalement innocente., tout juste bonne pour écraser une mouche avec une tapette à mouche, rien de plus. Aujourd'hui, je pouvais tuer si la situation l'exigeait sans que cela me fasse tressaillir. Bref, après le petit coup de klaxon pour faire peur à une vieille, je lançais la moto à pleine vitesse contre un mur. Je ne savais comment réagirait Timothée, mais je n'avais pas de doute, il aurait au moins un peu peur même s'il ne me dirait rien. Je faisais le dérapage qu'il fallait laissant un peu de gomme sur le bitume pour ne pas foncer dans le mur et donc me garer un peu plus loin à proximité de notre destination. Il descendit enlevant son casque et passant sa main dans ces cheveux. C'était un tic qu'il avait ça, de passer sa main dans ces cheveux, je l'avais remarqué. Je descendais donc à mon tour de mon engin. Je lui demandais s'il n'avait pas trop l'estomac retourné et il me dit que non. Je le croyais, mais il avait eu peur assurément. Il me parle de Bruce Baner. Qui était ce monsieur ? Cela me disait quelques choses, je cherchais quelques instants, il riait alors que j'essayais de chercher la référence quand cela fit tilt, il me parlait de Hulk, non ? Pourquoi il me parlait de lui ? Je souriais alors à sa blague même si je n'avais pas capté la subtilité. Il posa sa main sur mon dos m'entraînant donc vers le bar. Il y avait le videur, enfin ce qui y ressemblait. Ce devait être un nouveau, je ne l'avais encore jamais vu, à moins que ? Non, ce ne pouvait pas être lui. Bref, je ne lui disais rien de particulier à ce grand gaillard, mais Tim s'amusa avec lui, si l'on peut dire. Il repassa sa main dans ces cheveux comme s'il était nerveux. Cela me faisait sourire. Le type nous laissa passer, disant un froid mais quelques parts amical : "Amusez-vous bien. " Oui, le type n'était pas là pour nous chercher des embrouilles, pas à nous en tout cas. Je me dirigeais donc vers ma place. Il le remarqua tout de suite, il n'y avait eu aucune hésitation de ma part.

    " Oui, quand je viens ici, c'est cette place et pas une autre que je prends. Je boirais la même chose que toi ! "

    Il fit un petit sourire et commanda pour nous deux bières donc comme je m'y attendais. Je connaissais le barman, il me fit un petit sourire, le regard était interrogateur. Qui était le bel homme que j'avais ramené ? Un collègue de travail, rien de plus, n'allez pas vous imaginer des choses ! Tim me posa alors une question fort intéressante. Pourquoi est ce que je venais ici régulièrement donc ?

    " Je viens ici depuis tellement longtemps tu sais, bien avant que je ne devienne agent. La première fois que je suis venue ici, c'était il y a 8 ans au moins, tu étais encore dans les jupes de ta mère. Bon, t'avais 20 ans donc c'est pas vrai mais les années sanglantes n'avaient pas commencée encore. Et durant celles-ci, je suis venues souvent justement pour m'imprégner des vampires, pour les reconnaître, pour acquérir de l'expérience vis à vis d'eux. Mais je ne suis pas venue ici pour te raconter cela, mais une autre histoire car je n'ai pas toujours été la Makayla que tu connais aujourd'hui. "

    J'attendais sa réaction à ma réponse avant de lui dire la petite histoire que je voulais. Il me verrait peut être sous un autre angle après cela. Je ne sais pas pourquoi j'allais lui dire tout ça, peut être que je voulais quelqu'un qui me connaisse vraiment autour de moi, un vrai ami, parce qu'il faut avouer que c'est une chose rare de nos jours ...
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Juin - 19:30





Se rémémorer un souvenir
Makaya & Tim
« Masquer la vérité pour mieux se battre »




18h35
En général, les individus aspiraient à se sortir de la tête leur emploi que celui-ci soit poignant ou pas. On disait que c’était plus sain pour notre santé mentale. Personnellement, je ne pouvais dire que je suivais cette règle à la perfection. J’aimais assez mon job pour me poser un bon milliard de questions à la seconde en particulier au propos du sujet qui m’intéressait le plus : celui des changeurs, mon clan. Je me devais de trouver des pistes sur eux afin de remonter jusqu’à Camille puis de cacher celle-ci. Non pas pour le protéger lui, non, je m’en foutais, mais pour protéger mes parents et leur existence déjà bancale depuis notre fuite. Je n’aimais pas être dans l’ignorance et j’étais bien trop curieux et téméraire pour me laisser abattre par l’échec. C’était une des valeurs que mes parents m’avaient insufflé et indirectement ma condition d’humain: la témérité. Il ne fallait en aucun cas abandonner sauf quand il le fallait. Lorsque le jeu n’en valait pas la chandelle et qu’il en devenait trop dangereux pour soi et pour les autres. Alors, lorsque je ne savais pas. Lorsque je ne trouvai pas la solution. Lorsque l’affaire n’avançait pas et que cela m’intriguait, je rentrais chez moi ou me balader en roller dans les rues tout en repensant à celle-ci, persuadé qu’en regardant au bon endroit, la solution me reviendrait. Cela marchait alors pourquoi construire un mur entre notre emploi et notre foyer ? J’étais seul avec aucun ami sur le continent, ni aucune famille et encore moins de petite amie. Je n’avais pas besoin de cacher mon métier à mon appartement et amener mon travail à la maison était quelque chose de relativement routinier. Je comprenais Makayla. Il arrivait qu’au final, nous nous retrouvions absorber par notre métier ou l’histoire qui nous lie à celui-ci que nous nous rapprochons de tout ce qui dépend de lui ou inversement. Lorsque nous connaissons que ça, vers quoi d’autre se tourner ? Nous allons humainement, toute espèce confondue, vers ce qu’il nous semble familier et si c’était le danger et bien… nous y foncions sans retenu.
Makayla donna une toute autre réponse à sa présence ici que je comprenais tout aussi bien.

Les habitudes sont tenaces. La première habitude « sociale » que je pris ici fut d’aller au Celtic Bar et ce pour une raison toute simple : la présence du jeune femme tout à fait splendide et mystérieuse. Elle avait ce petit quelque chose qui me rendait curieux. Curieux d’elle. Curieux de son histoire. Curieux de ses gouts et de ses envies. Il était indéniable que j’espérai un rendez-vous, ne serait-ce qu’un, avec elle mais elle semblait tout aussi inatteignable qu’imprévisible. J’espérai en cette soirée, créer une nouvelle habitude avec Maka qui m’étonna de nouveau. J’haussai un sourcil à ses propos puis les fronçai sans comprendre où elle voulait en venir. Ce n’était pas qu’une simple invitation non calculé, à l’ancienne ? Avait-elle un plan ? M’avait-elle amené ici pour que je devienne une « pomme de sang » ? Non, bien sûr que non mais ça me fit sourire de penser à ces éventualités.
Quoi ? Toi aussi tu as été transformé par une armée de vilains scientifiques au beau milieu de nulle part!?

Je jouai volontairement l’étonner en faisant trop, pour changer puis ajouter dans un murmure :

C’est quoi ton truc ? Des lames en métal dans les phalanges, un gros corps tout vert qui crie pas-content ou bien une toile d’araignée qui te sort de poignet ?

Je me reculai et souris. Evidemment je plaisantai encore de mon humour délicat et tellement compréhensible. J’étais du genre à rire de tout et j’avais toujours eu du mal à rester sérieux dans certaines situations optant d’abord pour le rire avant de passer à des discussions sérieuses. Mon comportement pouvait étonner par sa paradoxalité (ça existe ?). J’étais assez pointilleux et concentré pour rester sérieux au travail voire dans des situations compliquées comme ma fuite mais l’humour masquant probablement mon stress ressortait toujours. Il était un mécanisme d’autodéfense. Un mécanisme rouillé. Mais bon comme on dit « il vaut mieux en rire qu’en pleurer » non ?

Non plus sérieusement, je t’écoute mais sache que tu n’as pas à justifier tes actes avec moi… on a chacun fait son chemin de croix et celui-ci nous a tous heurté d’une manière ou d’une autre. Tu n’as pas perdu ton sens de l’humour de toute façon alors… c’est l’essentiel non ?

Je lui souris et posai ma main sur l’épaule avant de la retirer et de lever ma bière vers elle. J’avais eu vent de ses méthodes et je ne les cautionnais pas forcement mais je ne pouvais pas trop juger. Je n’avais vécu que des exactions de la part d’autre humain…







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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyMer 12 Juin - 21:53


    La raison de notre présence ici n'était pas tout à fait due aux vampires, bien qu'ils en soient en partie la cause, indirectement. Je voulais montrer à ce cher Timothée que je n'avais pas été toujours cette jeune femme ressemblant à un vaillant soldat, non, j'avais été pure et innocente durant de longues années, bien plus longtemps que la moyenne. Il y a 10 ans lorsqu'ils s'étaient révélés à nous, je n'y avais pas cru, pour une raison évidente que je ne connaissais pas à l'époque. J'avais en réalité déjà été confronté à des vampires, mais cela avait été pour ainsi dire effacer de ma mémoire. Puis, du jour au lendemain mon très cher père m'avait balancé cela au visage, quelle classe. Mais je ne voulais pas lui parler de cela, pas vraiment, mais d'autres choses qui s'étaient produite dans le coin avec un certain Prince des vampires avec qui j'avais joué un peu, en me disant que ce n'était qu'un guignol, un grand fanfaron. Depuis, je ne l'avais pas revu, peut être était-il mort durant ces années sanglantes, je ne connaissais pas le sort qui lui avait été réservé. Leslie le cherchait il y a de cela quelques années, mais ce ne devait plus être le cas actuellement, je le pensais du moins. Bref, je voulais lui raconter l'anecdote qu'il fallait en lui disant que je n'avais pas toujours été la Makayla qu'il connaissait. Il plaisanta alors en faisant référence à des super héros, des vrais que tout le monde connaissait. Je comprenais alors déjà mieux sa référence à Bruce Banner quelques minutes plus tôt. Cela n'aurait pas été déplaisant d'avoir des capacités de ce genre à la Wolverine, mais je crois que nous ne sommes pas dans la bonne réalité, malheureusement pour nous. Cela se serait passer autrement si je pouvais me régénérer, ou envoyer des toiles d'araignées, en ayant plus de force et d'agilité mais je n'avais pas de capacité hors normes. Je riais aussi à ces petites blagues, il savait détendre l'atmosphère, il n'y avait pas de doutes là-dessus.

    " Cela pourrait être utile d'avoir les même capacités que Wolverine parfois, mais non, je ne suis pas comme ça, je n'ai pas de capacité hors norme. Je te verrais bien en Spiderman d'ailleurs, je trouve que tu lui ressemble bien à Peter Parker ! "

    Ahah, quelle belle référence à un film que j'avais pu voir, il y a quelques années durant les années sanglantes. Oui, même si ce n'était pas une priorité, parfois, nous arrivions à nous détendre un peu, même s'il y avait toujours la crainte que le cinéma ne soit assailli par des loups ou des vampires. Mais cela n'était pas arrivé ce soir là, et heureusement d'ailleurs. Enfin bon, passons sur ce fait non essentiel à notre existence. Il me répondit que de toute façon, je n'avais pas perdu mon sens de l'humour et que c'était bien là l'essentiel. Oui, quand la situation le permet comme maintenant, j'aime bien rire de tout et de rien, il faut se le dire. L'humour de Timy était parfois compliqué, du moins bourré de référence que je ne connaissais pas toujours même si j'aimais bien les super héros Marvel notamment. Je lui souriais, ce serait marrant de voir sa réaction face à ce que j'allais lui dire. Il avait donc opté pour de la bière, quoi de plus normal dans un bar comme celui-ci. Je me souviens de ce que j'avais pu boire ce soir là. Il m'avait proposé un divin breuvage, je ne me souviens plus si je l'avais payé d'ailleurs.

    " Je sais que je n'ai pas à justifier mes actes devant toi. Je n'ai pas perdu le sens de l'humour, en effet, ce serait tellement bête devant toutes les blagues que tu me dis. En fait, si je t'ai amené ici, c'était pour te montrer que je n'avais pas toujours été cette guerrière que je suis aujourd'hui. J'ai été innocente et pure vis à vis des vampires, il n'y pas si longtemps que ça encore. J'étais venue ici pour rencontrer le patron de l'époque, un certain William Raybrandt, je ne sais pas si cela te dit quelques choses ? "

    S'il avait suivi un peu l'avancée de l'histoire des vampires depuis leur révélation, il devait savoir de qui je parlais, sinon, ce serait du petit chinois pour lui. Mais peut importe s'il ne visualisait pas le personnage, ce n'était pas si important que ça. Oui, il était Prince à l'époque, mais cela aurait pu se produire avec n'importe quel autre vampire.  
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyLun 17 Juin - 17:26

Je n’avais vécu que des exactions de la part d’autre humain… Ce qui en soit était déjà largement suffisant d’après moi. Suffisant pour développer une certaine méfiance vis-à-vis d’autrui. J’avais toujours été d’un naturel confiant envers l’espère humaine et toute part d’humanité de manière générale. Je crus même en voir chez des vampires, un en particulier. Et même si les loups m’avaient glacé d’effrois lorsque je les vis se fracasser la tête entre eux par pure plaisir, je m’étais rendu compte qu’au final, s’ils agissaient avec tant de violence ensemble c’était bien pour ne pas blesser les autres. Pourtant, après avoir été chassé pendant deux ans sans aucune raison valable, je préférai me méfier. Il valait mieux deux précautions qu’une comme on dit. Un regard pouvait bien souvent en dire plus long que le moindre mot. Un regard ou un geste. Un simple frémissement. Un simple haussement d’épaule. Au début, je me souviens, je n’étais pas très doué pour cela. Le détail qui tut aurait très bien pu me tuer à de nombreuses reprises sans la dextérité de mes parents. Eux, je ne sus jamais comment ni pourquoi ils avaient cette capacité hallucinante. Au fil du temps et des planques, la méfiance accrue et le regard aiguisé, je savais quand partir. Puis j’appris ce que j’aurai préféré ne pas apprendre : que la méfiance était plus une vertu qu’un défaut. Cette conclusion n’était pas du tout en accord avec mon être. Moi, l’être social par excellence, se méfier de tous. Impensable. Et pourtant ? Une partie de moi reste sur la défensive faisant attention à bien trop de choses pour que la migraine ne me prenne pas. La méfiance oui mais que cela me conduise à ne plus vivre comme auparavant, non. Je ne l’avais pas accepté pendant ma fuite alors ce n’était pas auprès de Maka que je cacherai mon humour si FA-BU-LEUX. Quoi ? Pourquoi tu ris ?

J’écoutai Maka et la dévisageai un instant lorsqu’elle prononça le nom du Prince des buveurs. Elle me poussait à repartir un instant dans mes recherches passées alors que je me trouvai encore à Nice. Aujourd’hui, si je ne me trompai pas, il se trouvait entre quatre parois de béton assez loin sous la terre pour qu’on n’ait pas à le revoir. Je n’étais pas un expert sur la question, loin de là mais je ne pensais pas avoir raté grand-chose de connu sur son compte. Je ne voyais donc pas où elle voulait en venir en parlant de ce vampire. Je ne fis que sourire au « J'ai été innocente et pure » voulant rajouter un « chaste » désobligeant. La phrase aurait très pu avoir cette chute et l’idée que l’innocence de la jeune femme ait disparu en compagnie de vampire ne pouvait même pas m’étonnait étant donné que beaucoup avait vécu la même chose. Moi? Moi pas exactement mon innocence mais une partie de mon intégrité enfantine oui, c’était certain. Mes limites je les avais dépassés dans certaines situations délicates mais rien de trop grave… en fin… tout dépendait du niveau de gravité qu’on donnait au terme grave.

Oh j’ai compris, tu fus tellement déçue de ne pas avoir de super pouvoir à la wolverine que tu as voulu fricoter avec des vampires, le prince qui plus est, pour avoir les frissons que tu n’as pas pu avoir en incarnant un super héros poilu ?

Je lui souris et ajoutai

Au dernière nouvelles il joue à qui-peut-vivre-le-plus-longtemps-au-fin-fond-du-trou-du-cul-du-monde emprisonné dans un tombeau… je me trompe ? En même temps, il aurait dû se douter qu’il finirait comme ça en s’attaquant à ses tellement charmants parents…

Non mais c’est vrai. Il fallait un minimum de folie pour agir de la sorte en particulier lorsque notre plan n’était pas en béton. Au moins connaissait-il à présent cette matière pour en être entouré, de quoi apprendre de ses erreurs si seulement il pourrait un jour se sortir de cette prison quatre étoiles. Comme quoi, la connerie vampirique pouvait égaler la connerie humaine…

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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyMer 19 Juin - 3:25

    Ce cher Timothée n'en manquait pas une, c'était hallucinant, mais j'aimais ça, ça me faisait du bien, de ne pas trop me prendre au sérieux. En fait, avant de continuer mon récit, j'allais lui poser une question primordiale. Comment me considérait-il ? Je veux dire, je sais que nous sommes amis, sinon je ne l'aurais pas amené ici, il ne faut pas se leurrer. Mais me trouvait-il dangereuse ? Me trouvait-il trop calculatrice ? J'avais envie de savoir la vision qu'il avait de moi avant de lui montrer que je n'avais pas toujours été comme ça. Enfin, avant de lui poser cette question, je lui demandais s'il connaissait William Raybrant ? Je n'avais pas parler très fort, mais certains regards étaient venus se poser sur nous. Il était évident que cela attirerait l'attention, mais qui avait bien pu être là 7 ans auparavant ? A part peut être le barman et encore, j'en doutais un peu, personne ne pouvait se souvenir de cette débandade. Ce ne serait qu'une grosse coïncidence s'il y avait quelqu'un qui se souvenait de moi pour ça. Il continua à me parler de Wolverine, ce qui me fit sourire. Il n'avait peut être pas compris ce que j'avais voulu dire par innocence. Je ne notais rien de plus sur les super héros. Il me parla donc de l'ex-Prince vampire. Il en savait des choses sur lui, presque plus que moi.

    " Oui, tu as raison, mais ne parle pas si fort, nous sommes dans son antre ici, enfin son ancienne antre. "

    Oui, s'il parlait trop fort peut être que ces informations tomberaient dans de mauvaises oreilles et que quelqu'un partirait à la recherche du cercueil d'argent au fin fond d'on ne sait trop où. Bref, il connaissait donc l'ancien maître des lieux plus que je ne l'aurais penser. J'allais donc lui poser la questions qui me brûlait les lèvres.

    " Avant que je ne te raconte ce pour quoi nous sommes venus ici. J'aimerais te demander ce que tu pense de moi. Vas-y, ne prends pas de gants, dis moi ce que tu pense de ma personne, de ce que je fais, tout ! Soit franc surtout. "

    Je ne voulais pas qu'il se sente mal à l'aise surtout. Même si ce qu'il allait me dire ne me ferrait pas forcément plaisir, je saurais lui prouver que je n'ai pas toujours était comme ça, et que je ne suis pas si "mauvaise" que ça. Je ne sais pas, même si nous nous apprécions bien, que j'étais celle qui lui donnait le plus de travail, je sentais qu'il pouvait avoir quelques choses contre ma petite personne. Allez savoir pourquoi je pensais ainsi, sans doute mon sixième sens qui entre en jeu, celui qui me fait aboutir aux bonnes conclusions bien souvent.
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyVen 21 Juin - 19:17

Comme quoi, la connerie vampirique pouvait égaler la connerie humaine… Comme quoi, il y avait un peu de ressemblance quoiqu’on en dise. Que cela nous fasse « caca-dans-le-pantalon », nous fasse vomir, nous fasse hurler ou les trois à la fois. Je ne sais pas d’où peut venir le vampire, personne ne sait et je crois bien que personne ne saura jamais. Ça fait partie des mystères de la vie comme… comme le triangle des Bermudes, la théorie de la biscotte, le trésor des templiers, ma connerie profonde … autant de choses dont l’explication rationnelle n’est, au fond, qu’une explication humaine à un problème irrésolu. L’homme aime savoir et comme je suis un homme faisant parti des Hommes, je ne fais que chercher la vérité. Vérité qui est souvent difficile à trouver et encore plus dure à accepter. Bref, j’avais cherché à étudier mes parents, les lycans et même les vampires. Je crois bien que ce fut plus eux qui m’étudiaient que l’inverse mais bon, j’avais ce besoin de comprendre. Besoin tout à fait humain. Mes parents n’avaient jamais essayé, d’après eux. Ils avaient accepté cet état de fait sans trop se poser de question et je pense que j’aurai fait comme eux si seulement je m’étais transformé. Comme vous le savez, le saint Graal n’a pas été retrouvé en moi. Les vampires, à présent, étaient issus d’humains, non ? On pouvait, certes, se demander où se cachait l’être humain en eux tellement inhibé qu’il semble avoir fui loin dans une autre galaxie mais on ne pouvait pas occulter le fait est qu’ils furent tous, à un moment ou à un autre, plus ou moins proche, des êtres humains. Aujourd’hui c’était de jeunes vampires qu’on pouvait voir, jeune parce que transformé de force ou non pendant la guerre. Combien d’âme avaient été perdues ? C’était une bonne question mais la pire restait plutôt la suivante : combien d’âme continuait à disparaitre dans les profondeurs des maisons closes, des bars comme celui-ci ou des charmantes maisons de vampires ? Combien d’êtres humains allaient succomber à l’attirance, l’attraction malsaine des vampires ? Je frissonnai, me rendant compte qu’avec toute la bonne volonté que je pouvais mettre à accepter tout le monde, je n’arrivai pas à les accepter, eux. Les vampires. Plus que les bébés vampires c’était surtout les vieux croulant qui m’exaspéraient et me faisaient craindre un avenir bien sombre.

Maka avait raison, il fallait se faire discret mais ce n’était pas vraiment une chose évidente pour moi. Pas toujours. Je l’avais tellement été, discret pendant deux ans, qu’aujourd’hui, j’en avais un peu ma dose. Mais bon, il le fallait. La guerre était finie mais la mort était toujours autant présente. Je soupirai un instant et regardai les individus autour de moi. Il n’y avait pas que des vampires. Je voyais bien la présence de ces humains en perdition, en manque d’action ou comme nous, en manque de… ? De je ne savais pas quoi à vrai dire. D’adrénaline ? De relâchement ? Oui c’était peut-être ça mais il était évident que je n’aurai pas choisi ce pub. A choisir je préférai aller du côté des lycans. Les vampires étaient bien trop proches de moi dans mon quartier pour les côtoyer davantage. Je savais très bien ce qu’ils pouvaient faire. Je frissonnai. Sans m’en rendre compte tout de suite, je me rembrunis comme allant de paire avec la conversation que nous avions. Je pensais m’amuser plus que de découvrir des choses que je ne voudrais peut être pas savoir sur le compte de Maka. Il valait mieux tout connaitre de ses ennemis mais voulais-je seulement qu’elle le devienne ? Non. Je me méfiais comme je me méfiais de tout le monde au travail mais je ne souhaitais pas la détester ni la supprimer de mes rares relations. Je préférai ne pas savoir ce qu’elle faisait ici tout en voulant le savoir dès fois qu’elle sache des choses importantes qui puissent me servir. Dans ce monde on était tous à la recherche d’info. Toujours plus. Plus pour avoir l’information qui nous sauvera. Ce qu’elle me demanda alors ne fit qu’accentuer la sensation que j’avais de subir une conversation calculée de sa part. Je comprenais son bon sentiment mais je ne saisissais pas pourquoi elle voulait se livrer maintenant et surtout avec moi. Après tout je n’étais qu’un nouveau avec qui elle s’entendait bien. Peut-être un bol d’air frais au bureau ? Je fronçais les sourcils et me penchai en arrière manquant de tomber du tabouret. Tabouret=pas de dossier. Je me penchais en avant l’air de rien sous le regard amusé de Maka et du barman. Je ne savais quoi dire. Quoi avancer. Elle devait savoir que ce genre de demande ne pouvait pas vraiment être pris en compte. Elle le savait, non ? On ne pouvait pas être totalement franc pas dans ce genre de contexte, pas avec une collègue de travail, pas avec Maka. Je fronçai le sourcil ne trouvant même pas une petite blague pour détendre l’atmosphère. Je fronçai les sourcils à en devenir ANGEL dans la série qui portait son nom lorsque celui-ci se transformait en vampire : quel drôle de comparaison n’est-ce pas ? Bref. J’étais septique pi je finis par me lancer.

Tu te rends compte que tu m’appâte avec une histoire pour me poser une colle tel un petit cabot avec un bout de steak que tu lui agites sous le nez puis que tu retires ? C’est pas très humain tout ça et cette comparaison pas très flatteuse pour moi mais bon…

Je m’arrêtai comprenant que je venais encore de partir dans le méandre de pensée débile à l’oral. Je chassai mes paroles du revers de ma main, attrapai ma bière et bus une gorgée.

Ecoute, très franchement, je ne sais pas quoi te répondre. J’ai l’impression que ta proposition n’était pas si fortuite que ça et que ma venue ici ne l’est pas plus. Je dois t’avouer que je n’apprécie pas énormément… Si tu voulais avoir une conversation personnelle ou plus précise, tu aurais dû m’en parler dès le début et non me proposer une soirée entrainante –qui avait bien commencé d’ailleurs-. Ensuite tu sais aussi que personne ne répond avec franchise à cette question. Quoique dise ou quoiqu’on fasse on finit toujours par arrondir les angles sauf… sauf si on est énervé, qu’on est vampire ou un lycan en colère… à ce moment-là vaut mieux s’éloigner et vite. Bref.

Je me tus puis, ne lui laissant pas encore le temps de répondre, je repris.

Je vais néanmoins être le plus franc possible. Je t’apprécie. C’est indéniable. J’aime ton humour et ton travail bien fait pi aussi que tu m’en apportes. J’aime te voir passer dans mon labo où je m’ennuie bien souvent parce que je sais que nous finirons par rire de tout. C’est plaisant. J’aimais l’idée de boire un verre avec toi et je me disais même que ce serait sympa de créer une sorte de petite habitude ensemble. Non vraiment, ce serait cool. Mais c’est vrai que non, j’apprécie moins tes interrogatoires. Je ne les apprécie pas au moins autant que toi surement mais bon semi démon sont justement des SEMI démon. Une part humaine existe après, tout dépend sur qui tu es tombée et les vilains que nous arrêtons ne sont que très rarement du bon côté de leur sang mais bon… Je n’ai pas vécu la guerre, pas vraiment, je ne sais pas comment j’aurai pu évoluer et en cela, je respecte ta personnalité actuelle sans forcément me demander comment tu étais avant tout simplement parce que je n’étais même pas en Ecosse et que mon anglais était encore à chié à ce moment-là ! Bref. Tu es une chic fille, tu as tes défauts et tes méthodes que je ne cautionne pas mais bon ça ne fait pas de toi un être sans cœur… je ne pense pas. Tu ne te forcerais pas à rire à mes blagues sinon…

Je lachai un micro sourire et bus une nouvelle fois, finissant ma bière j’en commandai deux autres.





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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyDim 23 Juin - 23:15

    La discussion était légère jusqu'à présent, nous blaguions sur tout et sur rien en même temps, puis je lui posais la question de ce qu'il pensait de moi pour avoir son sentiment, et là, tout devint sérieux. Cela faisait bizarre même de voir Timy aussi sérieux d'un coup, mais au moins, il m'avait bien répondu. Il n'appréciait donc pas que je veuille lui en dire un peu plus sur moi ? Il ne voulait pas me connaître un petit peu plus ? Il pensait que nous allions juste boire un verre entre collègues ? Mais n'étais-ce pas ce que nous étions en train de faire ? Je l'écoutais donc me dire ce qu'il avait à me dire, et c'est fou, mais un Timothée sérieux, et un Timothée finalement plus bavard que je ne l'aurais pensé. Ainsi, il aimait bien que je lui apporte du travail, il m'aimait bien en tant que collègue de travail, mais il n'aimait pas mes interrogatoires, sans doute que j'étais un peu trop violente. Il me dit aussi qu'il ne voulait pas spécialement savoir ce que j'avais été avant cette guerre, ce qui était un peu étonnant. Je l'aurais pensé plus curieux que ça, mais de toute façon, j'étais déterminée à le lui dire. Je l'estimais beaucoup, plus que d'autres à la PES, alors il avait le droit d'en savoir plus que d'autres. Je buvais ma bière pendant qu'il parlait et il en fit de même après son petit speech, en commandant deux autres.

    " Je pensais pas que tu le prendrais un peu mal, tu sais. Comme je t'apprécie aussi beaucoup, je pensais que tu pourrais en savoir sur moi, sur ce que j'ai pu être, contrairement à ce que je suis. Si au niveau de l'humour, j'en ai toujours eu un aussi bon que le tien, en ce qui concerne les interrogatoires, j'aurais été bien incapable d'en mener avant. Je n'avais pas été brisée par ces années sanglantes, pire, je ne croyais même pas en l'existence des vampires la première fois que je suis venue ici. Je me souviens, je pensais que les vampires étaient des humains qui s'amusaient à vivre la nuit, et à boire du sang. Je pensais qu'ils étaient des marginaux. Alors quand j'ai su que le Prince des Vampires dirigeaient ce bar, j'ai eu envie de le voir, pour voir si oui ou non, ils existaient. Je suis venue ici, nous avons discuter lui et moi, il m'a offert du vin. Il m'a proposé une danse que j'ai refusé dans un premier temps avant de finalement danser avec lui. Puis, il a fait amener un crucifix en argent et il s'est brûlé volontairement devant moi, me disant que c'était de la magie. Mais quelques secondes après, je regardais sa main et il n'y avait aucune trace, je me suis foutu de lui, disant ces choses vraies qu'il n'a pas apprécié, puis je suis partie. Tu vas te demander ce que cela t'apporte de savoir ça, hein ? Et bien à l'époque, j'étais une jeune femme douce, optimiste et innocente de la vie. C'était il y a plus de 7 ans déjà. Aujourd'hui, j'ai vécu des choses terribles durant ces années, j'ai survécu, mais j'ai changé, je suis devenue bien plus dure, beaucoup moins optimiste, beaucoup moins innocente. Je suis sur que tu aurais apprécié rencontrer cette Makayla, non ? "

    Je ne sais pas ce qu'il penserait de tout ce que je venais de lui dire, mais peu de monde connaissait cette anecdote à propos du Prince des Vampires et ma petite personne. J'étais presque nostalgique de ces derniers mois d'innocence. Je ne sais pas pourquoi, mais les larmes montèrent un peu au niveau de mes yeux. J'avais envie de lui confier des choses. Pourquoi Timothée ? Je ne sais pas trop, sans doute parce que j'avais le sentiment qu'il saurait garder ça pour lui, qu'il saurait garder mes faiblesses. Je me trompais peut être. En tout cas, je buvais une nouvelle gorgée de bière, ça me fit du bien. Je lui faisais un petit sourire levant mon verre.
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptySam 6 Juil - 20:50

La méfiance pouvait être considérée comme un vilain défaut. D’après moi il était presque synonyme de survie. La méfiance était devenue un automatisme que je n’avais jamais pensé acquérir. Je n’en avais jamais vraiment vu l’utilité avant ces dernières années prônant la bonté d’âme de tous ou tout du moins d’une partie de la population. Je ne faisais pas non plus partie, à l’époque, de ces gens persuadés que chaque être est foncièrement bon. Non, j’avais bien saisi qu’il existait des êtres nuisibles dont il ne valait mieux pas s’approcher. Des personnes capables du pire pour une raison ou pour une autre que je ne voulais même pas savoir. Des êtres cruels ou tout simplement intéressées capables du pire comme du meilleur selon les situations. Non, je n’étais pas un simple d’esprit mais disons qu’il y avait, d’après moi, peu de chance de tomber sur des gens animés que par la méchanceté, l’intérêt et la vilité dans un monde « normal » (quelle est la norme aujourd’hui, je vous le demande). De ce fait j’accordais ma confiance (entendez par là le strict minimum syndical autant dire que je n’étais pas parano en fait) a beaucoup de personne. Cela dit sans trop en dire non plus sur moi. Vous pensez bien que le secret familial était assez bien gardé sinon nous aurions probablement été tué avant, les changeurs seraient recherchés et Camille trouvable facilement : sur le peloton d’exécution (Doux rêve quand tu me tiens ! ) mais je n’aspirais pas vraiment à cela. Mes 21 ans marquèrent mes vrais grands débuts dans la méfiance. Elle était alimentée par le résultat négatif de mes parents, la découverte de l’échange des bébés, par mon passage dans les bas-fonds français et principalement par la confirmation que mes soupçons de toujours étaient bien fondés. Comme quoi, il fallait toujours chercher le pourquoi du comment à un problème donné ou à un détail étrange. A partir de cet âge-là, la méfiance n’a fait que s’accroitre jusqu’à atteindre un point culminant pendant mes deux ans de fuite à travers tout le pays.

De ce fait, oui, la méfiance est une survie à présent. Et oui, mon sens hors norme du questionnement imagée bien souvent par un énorme point d’interrogation au-dessus de ma tête, m’obligea à me poser des questions sur la véritable motivation de la jeune femme à m’amener ici. Qui sait ? Peut-être avait-elle compris par je-ne-sais-quel-miracle que je jouais double jeu pour le compte d’un clan que je ne connaissais même pas et qui n’était même pas au courant de mon existence ? Ou alors voulait-elle me faire devenir un espion pour les vampires en me retrouvant pomme de sang ou quelque chose de ce genre ? AI-je dis que je n’étais pas parano ? J’ai un doute soudainement… Bref. Je savais très bien que ce n’était pas le cas mais il valait mieux prévenir que guérir à ce qu’on disait…

J’écoutais alors sa réponse et comprit qu’elle avait bien mon changement de comportement. Toutefois, il ne fallait pas penser que j’avais mal pris ses propos, non, juste que je me posai la question de leur véritable cause. Je n’appréciai pas avoir l’impression de ne pas être déterminant dans ma propre vie. J’appréciai savoir le pourquoi du comment et en cela j’étais à la fois très curieux et très pointilleux. J’aimais savoir et ne pas avoir la sensation de mettre fait berner. J’avais eu ma dose par le passé ce n’était pas pour revivre ce genre de situation et de sensation. Je souris au fait qu’elle m’appréciait beaucoup. Au moins cela était réciproque. Son explication tenait la route bien qu’a ce moment-là, je n’arrivai plus vraiment à penser de la même manière qu’elle. J’étais toutefois très flatté qu’elle m’ait choisi moi au lieu d’une autre personne au sein du travail. Maka raconta alors un évènement ayant eu lieu peu avant la début de la guerre. Je fronçais légèrement les sourcils à la nouvelle évocation du Prince de Sang avec cette impression dérangeante d’être encore chez lui. Alors comme ça elle avait été « dragouillé » par un de ces vieux vampires dont je me méfiais particulièrement. Bon, celui-ci, d’après les info de la PES que j’avais craqué, croupissait au loin. Ce n’était pas plus mal. Je remarquai alors, malgré la note d’humour de la fin de son discours, une certaine tristesse dans sa voix et son comportement me faisant froncer une nouvelle fois les sourcils avant de laisser échapper un léger sourire.

Je bus une gorgée de ma bière puis une deuxième le temps de placer mes idées. Elle était honnête, j’appréciais ce trait de caractère. Honnête et touchante je dirais. Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle veuille partager de cette manière-là une part d’elle-même comme si elle avait peur que je ne la juge que par le mal. Ce n’était pas mon genre mais elle ne le savait pas encore, c’était l’une des choses qu’elle saurait découvrir avec le temps autour d’une bière comme ce soir-là. J’étais curieux de savoir ce qu’elle avait été mais je ne voulais pas, au final, qu’elle pense que le passé m’intéressait plus que ça. Je ne voulais pas qu’elle pense que je n’appréciai pas la personne qu’elle était présentement. Et puis, je ne voulais pas risquer d’être influencer par ses actes passés. Ceci ne m’était pas coutumier mais qui sait ce qu’elle aurait pu m’avouer en cette soirée ? On parlait de l’avant de guerre pi, indirectement de la guerre en elle-même. Je ne doutais pas qu’elle avait été métamorphosé et je ne pensais pas qu’elle puisse passer de l’innocence à une investigatrice sans scrupule ou presque. Et pourtant. Le plus perturbant au final c’est d’apprécier ces concessions et vouloir lui dire que je n’étais pas non plus passé à côté de toute cette histoire en France. Je ne pouvais pas. Non, je ne pouvais pas lui parler de ma cavale car cela engendrerait fatalement des questions et connaissant la jeune femme, je savais que le moindre point douteux éveillerait assez sa curiosité pour qu’elle cherche plus en profondeur. Ce n’était pas envisageable. Pas pour le moment. J’optai alors pour parler de moi sans dire le plus important.

Je peux sortir la carte Joker ?

Je souris, bus et gardai mon sourire. Le joker pour éviter de répondre à sa question évidemment, je répondis tout de même.

Oui, je pense que j’aurai apprécié la connaitre comme tu aurais apprécié me connaitre avant, je pense. J’ai tâché de rester plus ou moins le même mais la France ne fut pas non plus épargnée. Bon moins que l’Ecosse c’est certain. Alors oui mais je ne mourrai pas de l’avoir connu, je présume qu’elle n’est pas bien loin et puis de toute façon nous nous sommes rencontrés alors que tu étais comme tu es ça ne change rien.

Maintenant je tentai une divulgation personnelle, là aussi, un exercice à ne pas foirer. Devais-je lui avouer que l’existence des vampires ne m’avaient pas perturbé ni étonné ou devais-je la jouer comme elle et mentir dès le début de notre amitié ? Je mentais depuis longtemps n’ayant pas affiché sur mon front « youhou je m’appelle Timothée Fontaine mais j’ai été échangé à la naissance avec un certain Camille Fontayn. Mes « parents » sont des changeurs, vous savez pas ce que c’est mais on s’en fout. L’important c’est de savoir que je veux les protéger et que je suis chez vous que par intérêt. ». Vous pensez bien, ça ne rentrerait pas sur mon front même en crypté. Fin bref ce mensonge était nécessaire celui que je m’apprêtais à sortir l’était-il ? Je doutais. Le silence se prolongea et je bus de nouveau.

Gosse je rêvais d’histoire fantastique dont j’étais le héros et je m’étais persuadé que je le deviendrais, un héros. Je lisais beaucoup, du moins plus que la moyenne nationale et, tu te doutes bien, des livres à coup de Vampire et lycan … y en avait ! Je te parle pas de Twilight ou je ne sais quel autre livre pour demoiselle en recherche d’amour vampirique mais de beaucoup un peu plus poussé dans le gore et autre histoires grotesques. Fin grotesques… maintenant on pourrait se le demander…

Je m’arrêtai une seconde réalisant que beaucoup de livre sur le sujet avaient peut-être été écris par des personnes au courant ou même vampire eux-mêmes.

Fin bref. Ca et des histoires glauques que j’ai eu l’occasion d’entendre à droite et à gauche m’ont permis de ne pas affirmer la supercherie en 2007. Pour tout te dire l’enfant en moi, d’à peine 18 ans mais passons, se voyait presque en chasseur… « Tim le sauveur » ! Fin bon chacun ses occupations certain voulait « danser » avec eux d’autre les exterminer… perso j’étais quelque part entre les deux. Je suis allé à leur rencontre mais tardivement en 2009 ou 2010 je ne sais plus trop… le résultat ne fut pas aussi nostalgique qu’il semble l’être pour toi…

Je lui souris. Un mensonge ? Oui, un peu mais pas trop non plus. Je préférai éviter de risquer un amalgame entre mon discours ce soir-là et une conversation future. Cette histoire pouvait se rapprocher de la vérité, plus ou moins. Je lisais mais moins que je ne le prétendais. Je ne fus pas étonné ni choqué et encore moins outré par les vampires puis je ne vis pas en chasseur de vampire étant donné que mon discours de l’époque était plutôt pacifique.

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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyDim 14 Juil - 15:39

    Pourquoi est ce que je l'avais choisi lui plus qu'un autre ? Je ne sais pas trop, j'avais confiance en lui, sans doute car depuis que je travaille à la PES, il me trouve tout ce qu'il faut pour que je puisse bien faire mon travail. Je voulais donc lui donner une anecdote de mon passé, une anecdote qui prouvait que je n'avais pas toujours été cette enquêtrice de choc, mais une douce jeune femme plus innocente que jamais. Il m'écouta alors avec attention comme à chaque fois, sauf que là, je ne lui racontais pas les détails sur l'échantillon que j'avais trouvé et qu'il devait analyser, mais je lui racontais une partie infime de ma vie mais qui en disait pourtant long. La guerre, ces années sanglantes m'avaient changées en profondeur. Il faudrait que je retombe sur terre à un de ces moments, mais je n'en avais pas envie. J'avais embrassé ma destinée, celle que mon père avait voulu pour moi, j'en suis presque certaine. Si j'ai commencé la boxe et le tir à l'arc, je le lui dois sans doute, ça me parait logique. Pourquoi aurais-je commencer à pratiquer ces choses là, peu de temps avant qu'il ne me dise qu'il était encore là ? Il n'y avait pas tellement de raison si ce n'est qu'il me l'avait implanté dans l'esprit. J'y avais repensé tellement de fois que c'était devenu une évidence pour moi, mais peut être que cela n'avait rien à voir, je ne sais pas. Je me posais toujours des questions sur tout et n'importe quoi et j'arrivais souvent à la bonne conclusion. Une fois que j'eus fini de raconter mon anecdote, je lui demandais donc s'il aurait voulu rencontrer cette Makayla, mais il fut prudent, en demandant un joker. En fait, il me disait ça plutôt pour sourire, et je fis un petit sourire à ce moment là. J'avais envie de lui dire qu'il n'avait le droit au joker mais il enchaîna rapidement pour me dire que oui, il aurait aimé la rencontrer. La réalité était qu'il m'avait rencontré la première comme j'étais actuellement et donc que le passé était le passé. Il avait raison, mais je revenais inlassablement sur ce passé que j'aimerais parfois revivre. Oui, derrière cette enquêtrice qui pouvait paraître implacable se cachait un être doux et sensible mais personne ne le connaissait, presque personne. Jeremy commençait à connaitre cette personne, mais qui d'autres pouvait dire qu'il me connaissait bien ? Rebecca ? Oui, sans doute pouvait-elle le dire même si ce n'était pas la même chose. Alors finalement, je voulais élargir ces personnes, en incluant Timothée dans ce cercle fermé, ceux qui savent que je ne suis pas qu'une "folle à l'arc" comme pourrait dire certains.

    Timothée sembla alors réfléchir à quelques choses le concernant, comme s'il devait me rendre cette révélation personnelle, à moins qu'il ne parte sur un autre sujet. De toute façon, je crois que dorénavant, nous boirons de temps en temps cette bière ou une autre boisson, pour décompresser, ça fait toujours du bien. Je bus une gorgée comme lui, le silence s'étant installer durant quelques instants, comme si nous avions besoin d'un break après ces quelques paroles. Il coupa ce silence en parlant de son passé. Est ce qu'il me disait la vérité ? Je le pensais, pourquoi me dirait-il le contraire ? Et puis, il semblait tellement encré dans cette culture du super-héros avec ces blagues que j'arrivais à comprendre mais qui le temps que je comprenne étaient tombées à plat le plus souvent. Il se voyait donc en héros légendaire près à sauver la planète. S'il avait voulu réaliser son rêve, il lui aurait fallu beaucoup de courage et une force dépassant la nature, peut être qu'il lui aurait fallu ne pas être humain. Mais il l'était évidemment, et n'avait pas réalisé ce rêve, enfin si l'on veut. Bosser pour la PES c'est en quelques sortes devenir un héros pour tout le monde. Quand je montre que je suis de la PES, les gens sont impressionnés en général même si ce n'est pas forcément l'effet que je voulais à la base. Nous sommes en quelques sortes des héros pour le commun des mortels, une infâme raclure pour les créatures surnaturelles, notamment les semi-démons. Mais cela me plait qu'ils nous considèrent de la sorte. Si le fait que Tim veuille devenir un héros ne me surprends pas trop, ce qui me surprenait le plus était le fait qu'il ne soit pas surpris que les vampires existent vraiment lorsqu'ils se sont dévoilés, il y a maintenant 10 ans. Il me parla de Twilight, cela me fit sourire, je n'avais pas aimé ce que l'auteur avait écrit, tellement idiot, comme si les vampires brillaient au soleil. Jamais le vampire n'avait pu survivre le jour, sauf quand il y avait un peu de magie derrière tout ça, mais il semblerait que cela ne soit pas le cas dans notre réalité. Peut être que ces sorcières apparaîtront un jour, qu'est ce que j'en sais ? Peut être qu'elles lanceront des sorts pour que les vampires marchent au soleil. Je riais intérieurement à cette pensée grotesque, mais bon, plus rien ne m'étonnerait.

    " J'ai eu une réaction bien différente lors de ce jour là, lorsque les vampires se sont révélés. J'ai pensé à une bonne blague. Je l'ai pensé pendant un petit moment, que les vampires étaient des personnes comme nous, qu'elles avaient simplement un mode de vie en marge de la société, qu'elles s'amusaient à vivre la nuit et à boire ce faut sang qui est d'ailleurs vraiment mauvais. Mais j'ai ouvert les yeux depuis. "

    Et j'ai lâché un éclat de rire. Ce que je venais de dire avec sérieux me paraissait tellement bête dans la circonstance actuelle mais c'était comme ça que j'avais réagit à l'époque, à cause de mon père qui me l'avait fait croire. Il était vampire et il m'avait convaincu de ne pas le rechercher, et que les vampires n'existaient pas avant de me balancer cela en pleine figure peu de temps avant les années sanglantes. J'avais appris qu'il s'était fait tué définitivement cette fois durant les premières heures de ces années sanglantes. Au moins, il n'influencerais plus jamais ma vie et ça ne me dérangeait pas du tout. Je me demandais ce que Timothée aurait à dire à ma dernière réplique. Je buvais une nouvelle gorgée de mon breuvage. Décidément, je parlais trop de mon passé, pourtant, j'avais envie de lui en dire encore plus, de lui parler de mon petit tour du monde ...
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyDim 14 Juil - 16:59

Je ne fus pas étonné ni choqué et encore moins outré par les vampires puis je ne vis pas en chasseur de vampire étant donné que mon discours de l’époque était plutôt pacifique. Le mensonge était donc parfois nécessaire. Ce n’était pas une question de manque de confiance. Non, pas vraiment. Je n’avais rien contre elle, le fait qu’elle me parle ainsi d’elle me prouvait qu’elle aspirait à un lien un peu plus développé que celui de simple collègue et j’appréciai cette prise de risque. Ceci était peut-être calculé, je n’étais pas encore devin et ne lisais pas dans les pensées, mais je déduisais que ses propos n’étaient pas prononcé dans le simple but de m’happer dans une histoire folle. Elle voulait m’happer, peut-être, mais dans son cercle d’ami que j’avais encore jamais croisé. J’étais touché par ce choix et ne put m’empêcher de sourire davantage. Je ne pouvais malheureusement pas être aussi franc qu’elle ne l’était avec moi. Elle faisait partie de la PES et nous n’étions pas encore assez proche pour espérer qu’elle cache avec moi des informations qu’elle pourrait trouver sur ma famille et mon passé. Qui sait ce qu’elle ferait de ma vérité ? Personne et je ne voulais pas prendre ce risque. L’enjeu était bien trop important. Cela ne concernait pas que moi mais tout un peuple encore protégé par l’anonymat et la « supercherie lycanne ». Je me demandai alors si Alan n’avait pas fait comme moi. Jouer un double jeu en étant lui-même une autre personne. Je fronçai les sourcils sentant une bonne piste. Il était évident que je devais le rencontrer à nouveau, et vite.

J'ai eu une réaction bien différente lors de ce jour-là, lorsque les vampires se sont révélés. J'ai pensé à une bonne blague. Je l'ai pensé pendant un petit moment, que les vampires étaient des personnes comme nous, qu'elles avaient simplement un mode de vie en marge de la société, qu'elles s'amusaient à vivre la nuit et à boire ce faut sang qui est d'ailleurs vraiment mauvais. Mais j'ai ouvert les yeux depuis.

J’esquissai un sourire à son histoire. Beaucoup ont dû croire à cela, à une blague. Moi, devant mon écran, j’étais resté sans réaction. J’avais haussé les épaules puis j’avais réfléchis à toutes les implications que cette révélation allait engendrer. Des conséquences surement terribles pour toutes les créatures cachées de notre planète. J’avais rapidement compris que les vampires découverts, les lycans allaient suivre involontairement. Après tout, on connaissait les vampires sous forme de légendes diverses couplés aux lycans. Si les vampires existaient il était évident que les lycans également. Mes parents m’avaient parlé des vampires quand j’étais bien plus jeune mais cela ne m’avait étonné si les changeurs existaient les lycans aussi car ils étaient une forme de changeur alors les vampires coulaient de source. Si à 6 ans j’avais fait le rapprochement il était évident que les populations l’avaient fait ce fameux jour de 2007. Mais tout ça je ne pouvais le dire à Makayla. Elle ne pouvait le savoir et ne le saurait probablement jamais. Elle était trop impliquée dans son travail à la Pes pour garder quoique ce soit de secret en particulier sur l’existence d’une autre espèce. Non, je ne pouvais rien lui dire alors je rebondis sur une partie de sa phrase.

Mauvais ? Parce que tu as goûté au sang synthétique ? Tu vas m’en révéler combien des comme ça ? Aurais-tu succombé au sang vampire ? Séance d’orgie et sexe à foison ?

Je me penchai en arrière en riant et manquai une nouvelle fois de tomber. Je n’étais pas assez éveillé. Bref. Je plaisantai mais tout était possible après tout. Pendant près de deux ans j’avais moi-même découvert deux trois choses sur les vampires et leur soirée de déchéance humaine. Ils avaient toujours pris un malin plaisir à faire succomber ces êtres qu’ils jugeaient inférieurs. Nous l’étions peut-être, surement même, mais ils ne nous avaient pas tous eu. Moi encore moins qu’un autre. Il avait été amusant que de jouer avec la mort. Chercher les vampires qu’il ne fallait pas chercher. Aider les humains les plus appréciés afin de leur enlever tout leur plaisir. Prendre plaisir à faire cela. Non je ne me voyais pas lui apprendre tout ça. Pas encore.

Tu étais photographe alors ? Tu viens d’ici ou d’ailleurs ? Mon accent ne me permet pas de cacher mes origines mais toi… j’avoue ne pas savoir et être assez curieux…
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyDim 14 Juil - 22:27

    La révélation des vampires ne m'avaient pas laissé de marbre, mais j'avais vraiment cru à une belle blague avec Morgane Raybrandt que j'avais croisée d'ailleurs le jour de la révélation de mon père. Timothée avait en tout cas souris à ce que je venais de lui dire. Je n'avais sans doute pas été la seule à ne pas croire que cela était vrai, mais j'avais poussé le bouchon assez loin finalement, mais ce n'était pas de ma faute. J'étais tellement persuadée qu'ils ne puissent exister, mais c'est ainsi. Il me parla alors du sang synthétique que les vampires devaient boire. Je savais très bien que peu le faisait mais, cela ne me faisait ni chaud, ni froid à vrai dire, ils faisaient bien ce qu'ils voulaient avec ça même si légalement ils n'avaient pas le droit à du vrai sang humain. Je ne m'amuserais pas à faire la chasse de cela en tout cas. Donc oui, j'avais essayé de goûter ce sang mais je n'avais pas aimé.

    " Bah oui, le sang synthétique est mauvais, c'est tout. Non, mais en fait une fois, je parlais avec un vampire, et je lui ai dit que je boirais la même chose que lui et il a pris du Tru Blood pour me tester. Je n'ai pas eu peur, j'ai relevé le pari en buvant cette boisson, mais rien qu'à mon visage, il a vu que j'aimais pas vraiment. Ce fut la seule fois où j'ai bu ce truc immonde. Sinon, non, je ne me suis pas amusé à participer à ces orgies, mais tu semble connaisseur sur le sujet ! Serais-ce ton cas ? "

    Et je lâchais un rire. Je me l'imaginais avec une belle vampire se faire sucer le cou. Non, ce n'était pas son cas lui non plus, je pouvais le sentir mais rien que de l'imaginer faire ça, me faisait bien rire. Timothée se penchait une nouvelle fois en arrière manquant de tomber ce qui ajouta de la force à ce rire que j'avais émis. Non, je ne me fichais pas de lui, ce n'est pas mon genre mais la situation était drôle quand même. Mais son raisonnement était finalement dans une certaine logique. J'aurais pu essayé de voir de quoi ces vampires étaient capables, mais non, j'avais perdu une amie comme ça, du moins, je le pense, puisqu'elle n'a plus donné de nouvelles du jour au lendemain. Puis, il changea pour ainsi dire de sujet, du moins, il me posa une question pour en apprendre plus sur moi. Il n'avait donc pris le temps de lire mon dossier, mais ça ne m'étonnait pas, il préférait analyser les choses, plutôt que de lire les dossiers de ces collègues. J'étais un peu scrupuleuse à ce niveau, je voulais savoir avec qui je travaillais, peut être pour ça que je l'avais choisi lui et pas Mulryan par exemple pour parler de ça.

    " Et oui, j'ai été photographe, je le suis toujours d'ailleurs, mais ce n'est plus mon métier. C'est ma passion depuis longtemps la photo tu sais, j'en ai vu du pays pour immortaliser pleins de paysages. Sinon, oui, je suis originaire de Glasgow, j'ai toujours vécu ici ou pas loin de là en tout cas, toutes mes racines sont ici ! Et toi alors ? Pourquoi avoir quitter le sud de la France, où il fait bon et chaud, pour venir dans l'humidité de l'Ecosse ? Je dois avouer que cela m'intrigue Fontaine ! "

    Et je lâchais une nouvelle fois un éclat de rire. Je parlais de moi, mais lui aussi pouvait parler de lui. J'étais en tout cas très franche dans ce que je racontais et je pensais que cela était réciproque.
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyMar 30 Juil - 21:20

Je l’observai et enfilai ma troisième bière. Je ne buvais pas très souvent. Pas à en oublier mes actions. J’avais vécu cette sensation de vide à plusieurs reprises mais l’avais, au final, tellement mal vécu que je m’étais promis de ne plus tomber si bas. Je me l’étais promis souvent jusqu’au jour où j’appliquai avec conviction. Les trous de mémoire n’étaient pas très bon pour moi ni pour mes parents ni pour personne. Je n’étais déjà pas très tranquille dans ma tête, on pouvait penser que j’étais même plusieurs, à l’état normal alors alcoolisé, je ne préférai même pas savoir. Non, j’étais raisonnable dans ma consommation. Je ne buvais pas plus que de raison depuis bien longtemps et me laissai allé qu’à quelque racontage sans importance après plusieurs verres. Ce soir-là, moi et mes trois bières ont observés plus attentivement la jeune femme près de nous pour affirmait qu’elle était bien jolie. Son caractère ne la rendait que plus intéressante et son rire attirante. Il était évident que si elle n’avait pas été une collègue si importante pour moi, mes recherches et surtout moi au final, je l’aurai dragué. Et encore, draguer était un bien grand mot étant donné que je m’adonnais que très rarement à ce sport où je n’additionnais que des Zéro pointés. Je l’aurai titillé, amusé (comme je le faisais là mais passons), et lui aurai sous-entendu deux ou trois propos bien placés sans me complexer d’un éventuel refus catégorique. Si les femmes m’appréciaient je finissais par le comprendre mais les histoires d’un soir n’étaient pas franchement mon truc. Je n’avais pas dit non à quelques aventures sans lendemains par le passé et il était possible que je lâche prise dans les semaines à venir, car, après tout je n’étais qu’un homme mais dans l’absolue je préférai m’en tenir à des relations franches même si elles avortaient peu de temps après. Il valait mieux essayer non ? Bref. J’aurai pu avec Makayla. J’aurai apprécié même, essayer. Je le sentais à cet instant mais je ne pouvais pas me permettre de vagabonder à ce genre d’idée. Le risque était trop important et je la sentais en recherche d’ami plus que d’amant qui plus est au travail. Je ne fis donc que sourire et hochait la tête à ses explications lâchant un léger rire à son sous-entendu puis répondant :

« Oh, il me semble qu’on n’abat pas toutes ses cartes et ses petites histoires au premier rendez-vous, non ? »

Mon sourire se voulut énigmatique mais se fit abattre lamentablement par le clin d’œil et le fou rire qui me prit juste après. Laissant à plat l’effet que j’avais voulu mettre en 5 secondes. Bref. J’étais pitoyable et c’est avec légèreté que je pris à nouveau cette remarque assassine pour ma personne. Je l’écoutais alors m’expliquer que la photographie était davantage une passion plus qu’un métier pour le moment mais qu’elle n’oubliait pas celle-ci. Je souris. J’aimais la photographie et je m’étais toujours dit que je finirai par acheter une de ces magnifiques photographies vendues dans la galerie d’art de Cap 3000 sur Saint-Laurent-du-Var, en France. Désir qui, depuis le temps, avait avorté dans l’œuf. Cap 3000 n’existant plus cela réglait le problème. J’haussai un sourcil à sa dernière phrase et laissai entrevoir un sourire pendant que je cherchai une réponse cohérente. Je l’imaginai très bien avoir lu mon dossier qui avait été créé de sorte à ne pas trop éveiller les soupçons sans trop en dire non plus laissant flouté mes motivations.

« Mon père est breton. Oui je sais ça n’a pas de rapport au premier abord mais au final si… j’ai baigné dans une culture mi sudiste mi bretonne. J’ai alors longtemps rêvé de partir découvrir les pays du nord, connaissant tout de même la Bretagne. A la base je voulais partir en Irlande mais la déclaration et tout le reste a un peu perturbé mes plans. Du coup quand j’ai senti que la fin de la guerre approchait et j’ai fait mes valises optant pour l’Ecosse afin de mettre mes
compétences en génétique pour la PES et puis… mon anglais n’est pas si mal non ? »

Je souris assez content de mon explication qui n’était pas non plus très fausse. Mon père était breton, j’ai eu ce mélange de culture et j’ai vraiment voulu partir en Irlande quand j’étais au lycée. Pour le reste… Bon on pouvait pas toujours être un type bien.
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyVen 2 Aoû - 22:57

    Je ne sais pas pourquoi j'avais choisi Timothée pour lui révéler ce pan de mon passé, mais j'avais peut être eu tord. Je ne sais pas, je ne pouvais plus revenir en arrière de toute façon alors à quoi bon ? Je lui disais donc des mots et des phrases cohérentes. Je buvais aussi une gorgée de mon breuvage que j'avais pratiquement fini, il m'en faudrait un autre alors que Timothée finissait me semble-t-il sa troisième bière. Il me parlait des nocturnes rouges comme s'il s'y connaissait bien. Je lui faisais un petit sous entendu là dessus et sa réponse me fit rire, mais en même temps me fit un peu peur. Il disais qu'on abattait pas toutes ces cartes au premier rendez-vous. Est ce qu'il sous entendait que c'était un rendez-vous galant ? Genre, le premier d'une longue série ? Je ne sais pas, je préférais ne pas relever et laisser cette idée gangrenée mon esprit. Si je l'avais venir ici, ce n'était pas pour le draguer, ni rien qui tourne autour de cela. Physiquement, il est bien, il n'y a rien à redire la dessus, il y a bien plus laid que Timothée, mais je n'avais pas de vues de ce genre sur lui. Je ne sais pas, cela me ferrait bizarre. Tu le vois tout les jours au boulot et tu as couché avec lui. Non, je ne sais pas, je ne me voyais pas avoir ce genre de pensées envers lui. Il me fit un clin d'oeil, je l'ai presque cru sérieux sur le coup puis il se mit à rire. Mon visage qui s'était un peu crispé, se décrispa alors automatiquement. Qu'est ce qu'il est bête quand il fait ça, je vous jure. Je ne disais donc rien, je lui donnais juste une petite tape de mon poing droit sur son épaule. Mais je dois avouer que sur ce coup là, il m'avait eu. Il sait bien manier le verbe ce gamin, enfin, gamin, il est plus jeune que moi. Je lui disais donc que la photographie ne me faisait plus gagner ma vie mais qu'elle restait dans un coin de ma tête. Je lui demandais alors pourquoi il avait quitté le sud de la France. Sa réponse me faisait sourire. Je ne savais pas si elle était pleinement sincère ou pas, mais pourquoi me mentirait-il après tout ? Un père breton, il avait opté pour l'Ecosse au lieu de l'Irlande pour mettre à profit ces dons en génétique.

    " Donc si je comprends bien, c'est la création de la brigade PES qui t'a fait venir en Ecosse ? S'il n'y avait pas eu ça, tu ne serais jamais venu ? Ou tu serais quand même venu mais pas pour les même raisons ? Sinon oui, tu te défends bien en anglais, tu n'as presque pas d'accent. "

    Oui, cela m'intriguait quand même un minimum, je voulais avoir la vraie raison. Est ce qu'il serait quand même venu sans la création de la PES ? Quelques choses me disait que oui, mais je ne sais pas, peut être avait-il de nombreuses raisons de venir ici.
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyJeu 15 Aoû - 19:06

Donc si je comprends bien, c'est la création de la brigade PES qui t'a fait venir en Ecosse ? S'il n'y avait pas eu ça, tu ne serais jamais venu ? Ou tu serais quand même venu mais pas pour les même raisons ? Sinon oui, tu te défends bien en anglais, tu n'as presque pas d'accent.

Je bus une nouvelle gorgée et souris. Ce n’était pas exactement ça mais c’est ce que mon explication faisait comprendre et ce n’était pas plus mal. Je n’appréciai guère devoir lui mentir et mentir de manière générale. Cela ne faisait pas parti de mes habitudes premières mais avait fini par être nécessaire. Les évènements nous font changer et rarement de la bonne façon. Pourquoi était-il plus simple de s’enfoncer dans l’obscurité que se diriger vers la « lumière » si tenté qu’il y en ait une. Je regardai autour de moi et rien de très positif ne m’apparut. Nous étions dans un monde différent et bien sombre. Ce bar n’était qu’un lieu parmi tant d’autre où la curiosité mêlé au désespoir où les âmes se perdaient. Nous faisions partis tous deux de ce même univers et cela ne me réjouissait pas. Comme je n’étais pas heureux de lui mentir. Comme je n’étais pas heureux de traquer des personnes que je n’aurai pas forcement traqué dans un autre métier. Je n’appréciai pas de devoir faire le choix de ceux qui devaient survivre et ceux qui devaient mourir.

Tu as tout compris… je serai peut être venu mais plus tard. Je n’aurai pas eu de raison particulière à venir dans ce pays… Je ne suis qu’un humain qui se sentait impuissant face à toute cette merde. Il fallait bien que je fasse quelque chose, comme toi, j’imagine…
Je m’arrêtai et regardai l’heure.

Et si nous remettions à plus tard notre conversation, j’aimerai trouvé une supérette encore ouverte pour faire deux trois courses…. Ce fut une bonne idée en tout cas, c’est quand tu veux pour une prochaine sortie comme ça…

Je lui souris et me redressai, sortant mon portefeuille pour payer l’ensemble des verres que nous avions bu. Je n’étais pas riche, loin de là, mais ce n’était pas 6 bières qui me conduiraient à la ruine.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé]   Se remémorer un souvenir [Livre II - Terminé] EmptyLun 19 Aoû - 17:08

    Nous discutions tranquillement avec Timothée, et cela se passait pour le mieux. Nous buvions tout en discutant entre collègues, apprenant un peu plus à nous connaître, ce qui ne fait pas mal, finalement, si ? Il était donc venu en Ecosse pour intégrer la brigade PES, ce qui me paraissait un peu bizarre, enfin, quelques choses dans ce genre. Si la PES avait du se faire en France, je n'aurais pas déménager pour autant. Après, si cela s'était fait en Angleterre ou en Irlande, j'aurais fait l'effort de décrocher d'ici, mais s'il m'avait fallu apprendre une nouvelle langue, je n'aurais pas fourni d'effort aussi gros, je serais resté dans mon coin ici, à faire de la photo tout en restant vigilante quand aux créatures surnaturelles que je rencontrerais sans intégrer les forces de l'ordre. J'attendais sa réponse buvant une nouvelle gorgée et il me dit que j'avais bien compris. Il serait donc venu à un moment ou un autre, mais simplement plus tard que maintenant. Il se compara à moi, il voulait agir pour que le monde aille mieux pourtant, je ne le sentais pas aussi idéaliste que moi. Il semblait dire cela presque pas dépit, moins par conviction, mais je prenais cela comme argent comptant. Il ne m'en dit pas plus et voyant l'heure mis un terme à notre entrevue. Il voulait faire quelques courses avant que les boutiques ne ferment. Et il me donna rendez-vous pour une prochaine fois, peut être pas ici, peut être qu'il choisirait le lieu, comme ça ce sera bien pour lui. Il sortit son portefeuille pour payer nos boissons. Bon et bien, je crois qu'il est l'heure.

    " Oui, sans problème. La prochaine fois, je te laisse choisir le bar, ou le restaurant selon ce que tu veux faire. Je ne te retiens pas plus si tu veux acheter quelques choses à manger pour ce soir. "

    S'il allait partir d'un instant à l'autre, je restais encore un peu plus dans le coin, pas spécialement pour observer la foule mais pour parler au barman que je connaissais bien à force. Il me poserait des questions sur Timothée, mais ça n'irait pas très loin s'il avait entendu la conversation, ou si je lui disais que c'était un collègue de travail avec qui je m'entends bien. Depuis le temps, il essaye à chaque fois de me diriger vers les célibataires, ce qui me fait bien rire, car je ne recherche personne, il m'a même indiqué une fille une fois.
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