C omment avait-elle osé ? Comment avait-elle osé me faire un tel affront ? S’imaginait-elle que je ne le sentirais pas, que je ne m’en rendrais pas compte ? Elle allait me le payer cher oh oui, elle allait me le payer très cher. Comment avait-elle osé boire à une veine qui est mienne, la mettre en danger et ensuite la nourrir ? Pensait-elle que cela suffirait à racheter sa faute ? Je l’avais immédiatement senti alors que je m’entretenais avec un potentiel barman. J’avais senti ses crocs s’introduire dans sa gorge pour la déchiqueter et y prélever du sang. Je l’avais senti s’introduire en lui, et le vider de sa vie. Elle avait été rapide la garce, et le temps que je congédie l’humain, elle avait plongé son sang en lui. Maudite soit-elle. Pour qui est-ce qu’elle se prenait ? Elle n’avait jamais connu ma colère, mais elle ne l’oublierait pas, oh non elle ne l’oublierait pas… Si tentée elle passait la nuit. Car en cet instant, son existence était sur un fils rouge que j’avais envie de trancher.

J e repoussais son influence de MON servant humain et soignais ses blessures. Elles étaient importantes, très importantes, trop importantes. J’avais été d’accord avec le fait que Torben entraine Morgane… Mais nullement qu’elle l’utilise comme garde-manger. Il n’y avait pas pire offense chez les vampires et elle le savait très bien. Elle allait me le payer oh oui, elle allait me le payer très cher même et je comptais bien lui rendre la monnaie de sa pièce au centuple. Elle avait plus de huit cent ans. Elle aurait dû être capable de se contrôler. Mais elle ne l’avais pas fait. Elle n’en avait pas eu la force… Ou alors n’en avait pas eu la volonté. Cela ne resterait pas impuni.

M es yeux saignaient, tout comme mes oreilles. J’avais puisé dans mes forces et dans ma vie pour remettre totalement d’aplomb mon humain. Peu importe. Ma colère… Non ma haine n’en était que plus forte. Je quittais les locaux changeant les ouvriers présents de fermer, et les menaçant de mort s’ils oubliaient de le faire et s’ils profitaient de mon absence pour ne pas bosser. Ma rage était elle que certains se pissèrent à moitié dans leur froc à mon ordre. Je regagnais en vitesse le manoir… Ou du moins cela avait-il été mon intention première. Je m’arrêtais en sentant son odeur. Bien très bien… Cela allait être… Amusant. Oh non pas pour Elle, mais pour Moi. J’attendais quelques minutes qu’un humain sorte de l’immeuble pour y entrer à mon tour. Cela faisait longtemps maintenant que je n’avais plus besoin d’invitation pour entrer… Et surtout ce bâtiment appartenait à l’un des firmes immobilières que j’avais jadis acheté. Morgane en était désormais la propriétaire légale, mais je le restais tout de même. Je gravissais les étages en quelques secondes et sans même me faire annoncer, j’entrais avec fracas dans cet appartement qu’occupait Erin pour la nuit. Peut-être était-elle en mission ? J’en savais rien et je m’en foutais. Je claquais la porte derrière moi et sans attendre, je me glissais jusqu’à la salle de bain. Je donnais un coup de poing dans la vitre en verre qui explosa et blessa l’humaine, puis je lui sautais à la gorge, resserrant son cou entre mes mains, alors que l’eau commençait à imbiber mes vêtements C’est pas personnel Gamine. Mais Morgane a été une très vilaine fille et j’ai bien peur que ce soit à toi d’en payer le prix. Tu comprendras que je ne peux pas laisser passer un tel acte. Un dernier mot petite ? J’aimais particulièrement Erin et l’humaine connaissait très bien l’affection que j’avais toujours pour elle. Elle avait toute ma confiance, à l’instar de Torben et je pourrais remettre ma vie entre ses mains… Mais en cet instant, elle n’était plus l’humaine que j’avais façonné, mais la servante humaine de cette Fille qui avait osé s’en prendre à moi à travers mon servant humain. Car boire à la veine de Torben, c’est me déclarer la guerre. Et à ce jeu là, j’étais bien plus forte qu’elle.

Action▪▪ Je fracasse la tête d'Erin contre les carreaux de carrelage aux murs, et cela, avec tout mon amour

Erin… Ma douce enfant… Chuchotais-je à son oreille tendrement avant de lui fracasser la tête contre les carreaux de la douche. Ne lutte pas, tu ne feras que souffrir plus… Et je déteste te voir souffrir mon enfant, je déteste tellement cela…. Je la ramenais contre moi pour venir caresser ses cheveux dégoulinant de sang, comme une mère le ferait pout son enfant blessé. J’aimais l’humaine, je l’aimais sincèrement. Mais cela ne la sauverait pas. Morgane m’avait déclaré la guerre, et je ne pouvais pas ne pas la gagner. Elle avait commis une grave erreur, une erreur que l’humaine payerait de sa vie. Je ne le voulais pas, mais mes envies n’avaient aucune importance. Ma colère ne s’était pas calmée, pas le moins du monde, parce que la personne à qui j’en voulais n’était pas là. Cela ne m’empêchait pas pour autant de ressentir une grande affection pour celle que je venais de cogner et qui m’avait cogné en retour avec un pommeau de douche que j’avais aussitôt arraché et balançais à travers la vitre cassée de la douche, hors de portée de l’humaine. Je n’étais pas fâchée contre elle pour s’être défendue. Erin n’avait fait que répliquer comme je lui avais appris jadis. Et puis, elle l’avait dit elle-même, elle ne pouvait rien contre moi, même si j’étais blessée. J’étais plus forte qu’elle, et je l’avais formé. Elle tenait tout de moi, tout, et quelque part c’était dans l’ordre des choses que ce soit moi qui reprenne sa vie et non une autre personne. Parce que sa vie m’avait toujours appartenu même si elle était liée désormais à ma fille. Je le regrettais. Vraiment. Je ne voulais pas voir mon enfant chéri mourir. Mais il le fallait… Ou du moins, il fallait qu’elle le pense. Je l’amènerais à la limite de la mort, et je la ramènerais ensuite au dernier moment. Morgane devait comprendre. C’était là la première étape de mon châtiment qui s’annonçait on ne peut plus sévère. Tu as essayé de me combattre, tu n’as aucun regret à avoir ma toute belle… lui glissais une nouvelle fois, en embrassant doucement le haut de sa tête, sans gouter pour autant son sang, dont l’odeur avait envahi toute la pièce. Laisse-moi faire… Je te promets d’abréger au mieux tes souffrances… Ou du moins, dans la limite du possible… Parce que Morgane a été une vilaine fille et elle doit payer le prix du sang. Je caressais doucement la joue de l’humaine, une dernière fois avant que mon regard chaleureux ne se retransforme en vide glaciale et colérique. Je la lâchais, laissant retomber son corps sur le sol. Je m’éloignais pour fouiller dans les tiroirs, jurant en ne trouvant ni rassoir, ni pair de ciseau. Il y avait quelques barrettes, mais elles ne me serviraient à rien pour torturer la jeune humaine. Quoi que, je pouvais toujours lui crever les yeux avec mais ce serait trop personnel et ça ne l’était pas. Du moins, çà ne l’était pas vis-à-vis d’elle. Je soupirais, avant de m’accoudais quelques secondes au lavabo. Il n’y a aucune lame ici et je n’ai pas la patience d’aller en chercher une dans la cuisine, alors tu devras te contenter de mes doigts. Rassures-toi, je ne te toucherais pas outre mesure. J’ai oublié beaucoup de chose ma douce enfant, mais pas ton aversion pour les femmes.

Le corps d’Erin glisse sur le sol alors que j’éloigne d’elle. Elle le sait. Au fond d’elle, elle le sait. Elle ne peut rien faire contre moi. Elle pourrait encore essayer de lutter, mais ce serait vain. Je l’avais construite, elle ne pouvait rien contre moi. Elle était capable de se battre contre le monde entier, sauf contre moi. J’étais sa créatrice, et j’avais un pouvoir sur elle que personne d’autre n’avait, pas même Morgane. J’aimais Erin, sincèrement et elle le savait parfaitement. Mais je ne pouvais pas laisser les actes de ma fille impunie. L’humaine serait un dommage collatéral des plus malheureux, mais un dommage nécessaire.

Elle essaye de se relever lorsque je revins jusqu’à elle, mais n’y arrive pas. Je l’ai amoché et elle restait encore sonnée par les coups que je lui avais portés. Je la calle de nouveau contre moi, la berçant dans mes bras alors que je m’apprête de nouveau à lui faire du mal. Je lâche un léger rire à ses paroles, prenant son visage entre mes mains pour que ses yeux se retrouvent à la hauteur des miens Douter, sans doute. Céder, jamais. Je déposais un baiser tendre sur son front, avant de me relever et la forcer à en faire de même, en la saisissant par la gorge alors qu’elle me demande si une vie n’est pas un prix trop élevé et que son corps tremble. Je l’oblige à se mettre sur la pointe des pieds, et écorcher ses orteils sur les morceaux de verre au sol que j’écrase avec mes chaussures. Tu sais tout aussi bien que moi que ce n’est pas le cas. Elle n’aurait jamais dû boire Torben et perdre le contrôle. Il m’appartient. Une vie pour une vie. Du sang pour du sang ma si belle Erin. Je dépose de nouveau un baiser sur sa peau, mais cette fois sur sa gorge, avant d’y enfoncer mes ongles, puis mes doigts. Elle va hurler, hurler de douleur. Son corps va vouloir s’effondrer, mais je serais là, prête à le rattraper. Mes vêtements sont collés contre sa poitrine alors que son dos est maintenu contre le carrelage. A mesure que mes phalanges entrent dans sa peau, je tire sur sa peau, et déchire ses veines. Je prolonge son enfer avant d’appuyer sur son artère principale pour la briser à son tour. L’odeur de son sang se répand dans la salle de bain, m’appelant, me donnant envie de le goûter, mais je n’en fais rien. J’ai retrouvé la maitrise de ma faim depuis quelques jours maintenant et c’est quelque chose dont je suis d’ailleurs assez fière.

L’humaine s’écroule et les battements de son cœur ralentisse. Elle est en train de mourir, et son esprit a sombré dans l’inconscience désormais. Je soulève son corps frêle et la porte comme une jeune mariée jusqu’au lit dans la pièce d’à côté, répandant son sang en chemin puis sur les draps. J’attends quelques minutes encore que son cœur s’arrête totalement de battre, ce qui ne tarde pas d’arriver. Je me mets alors à compter, alors que la mort s’empare d’Erin. Morgane sentirait le décès de sa servante humaine comme si on lui arrachait le cœur. Son corps va flancher, et elle va être prise d’une souffrance sans précédent, une souffrance lui donnant envie de mourir à son tour. Son esprit va devenir fou durant ses trois longues minutes, ses trois longues minutes pendant lesquelles Erin était morte. Trois longues minutes d’agonie avant que je ne ramène l’humaine des morts, en répandant mon sang presque millénaire dans sa gorge et en tapant contre sa cage thoracique pour faire repartir son cœur. Je répète plusieurs fois mon geste jusqu’à ce qu’entendre un premier battement, puis un second et ainsi de suite. J’ouvre de nouveau mes veines de mon poignet gauche avec mes crocs, puis le presse aux lèvres de mon humain à la peau d’ébène pour qu’elle s’en abreuve. Je lui fais don de cette vie que je lui ai ôté, lui offrant de nouveau la possibilité d’exister dans ce monde. Bois… Et renais Erin… Car telle est ma volonté.

J’interromps Erin, et presse mon poignet sur sa bouche pour qu’elle puisse continuer à boire encore un peu de mon sang. C’est là un merveilleux don que je lui fais et elle est assez intelligente pour s’en rendre compte. Je n’offre jamais mon liquide carmin et pourtant, c’est la seconde fois que je le fais avec elle. L’humaine s’est peut-être liée à ma fille que je punissais en cet instant, pour autant elle restait mon enfant, et j’étais seule à avoir un droit de vie ou de mort sur sa personne. Si elle ne m’était pas aussi chère, je ne l’aurais pas ramené, et je ne l’aurais pas laissé s’abreuver de la sorte. C’était désormais un privilège réservé à Torben, et à lui seul. Je laissais en suspend sa question pour qu’elle laisse mon sang remplir sa bouche, avant de l’avaler. Et lorsque la plaie se referme, j’écarte ma peau de ses lèvres rougies par mon sang. Je me penche sur elle et vins cueillir avec un doigt les salissures pour venir les déposer sur ma langue. Je m’éloigne de son corps nu, la laissant reposer sur le lit. Je connais assez l’effet d’un sang tel que le mien pour savoir que l’humaine ne tarderait à se relever en pleine forme, avec une libido débordante. Je pourrais en profiter, moi qui avait toujours désiré son corps. Ce serait une punition supplémentaire pour Morgane car je l’écarterais des pensées d’Erin un bon moment. Mais je ne le ferais pas. Non pour ma fille, mais pour l’humaine. Nous l’avions évoqué, si j’avais aimé jadis jouer avec elle et la faire douter, elle n’avait jamais cédé. Si elle le ferait en cet instant, ce serait uniquement à cause de mon sang et non pas parce qu’elle en avait réellement envie. Et je voulais qu’elle vienne à moi un jour et qu’elle finisse par céder d’elle-même. Je voulais la voir lâcher les armes.

Je quittais quelques instants l’appartement pour aller frapper à la porte d’à côté. J’ordonnais à l’humain qui m’ouvrit de m’inviter à entrer. Je lui ordonnais de me donner un caleçon et un tee-shirt propre, avant de lui dire de se recoucher et d’oublier ma visite. Je retournais ensuite auprès de l’humaine et lui lançais les vêtements Habilles-toi. Un ordre, simple, mais qui ne laissait pas place à la désobéissance. Mon ton était tranchant et dur, loin de celui que j’avais utilisé plus tôt avec elle. Je sortais de la pièce et attendais quelques minutes avant de la rejoindre de nouveau. Tu vas garder le silence jusqu’à ce que je te donne la parole plus tard. Et cela peu importe qui te parle suis-je claire ? Je l’écrasais sous le poids de ma puissance, qui coulait désormais dans ses veines. Je prenais violemment, lui dictant ses actions et ne laissant place à aucune désobéissance de sa part. Elle était ma créature et je lui avais accordé de nouveau la vie. Je me fichais bien qu’elle soit liée à Morgane. Elle m’obéirait à point c’est tout.

Sans attendre plus longtemps, je la portais, lui faisant passer ses bras autour de mon cou et ses jambes nues autour de ma taille. Je n’avais pas de temps à perdre et nous irions plus vite si elle s’accrochait à moi de la sorte, me permettant ainsi de courir. Fermes les yeux et ne bouges pas. lui ordonnais-je une dernière fois avant de me mettre en route. Hors de question qu’elle me vomisse dessus pendant ma course et hors de question qu’elle essaye de se frotter contre moi. C’était déjà plus que difficile de me retenir de la toucher outre mesure alors que son corps était contre le mien alors si elle laissait place à cette luxure qui menaçait de sortir, je ne résisterais pas longtemps. J’avais toujours désiré sa chair, et ma patience et mon contrôle avaient leurs limites.