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i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]
MessageSujet: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptyMer 11 Mar - 1:41

5 février 2018

L’ancien appartement d’Aonghas a pris des allures de déchetterie. Si cela faisait plusieurs années que Sorcha y vivait à présent, elle n’arrivait pas à dire que c’était le sien. Elle conservait cette illusion, chimérique, qu’il puisse réapparaître pour reprendre ce qui lui appartenait. Mais Aonghas, son frère, était bel et bien mort quand bien même il subsistait dans l’esprit de la belle. Depuis plusieurs années, il incarnait le leitmotiv de ses actions et de ses inactions. Il incarnait chacune des lettres du mot « vengeance » tout comme il symbolisait le mot « déchéance ». Sorcha l’aimait d’être son frère tout autant qu’elle le détestait – s’il ne l’avait pas été, elle n’aurait pas ressenti ce déchirement oppressant de perdre un être cher. Vrai. Troublant. Terrifiant. L’ancien appartement de son aîné était à présent le sien si ce n’était plus : c’était également la boutique de la demoiselle. L’Ecossaise ne disposait pas de beaucoup de moyens et ne pouvait se permettre de louer un appartement et une boutique. Alors, après quelques rénovations, elle avait assemblé les deux. Le salon/salle à manger/cuisine de l’appartement faisait office d’atelier. A moins que ce ne soit l’inverse. Les casseroles s’entassaient dans l’évier tandis que les machines à laver s’alignaient devant le canapé. La porte de la première avait perdu ses joints ; la deuxième avait perdu son tambour-battant. Près de la porte menant à la chambre, une horloge de grand-père avait égaré son balancier dans la bataille et l’éclat de son bois. Sur la table basse, c’était une collection de montres à gousset qui s’affichait, n’attendant qu’un coup de main de la belle pour être de nouveau à l’heure. Si Sorcha était, sur le papier, horlogère-réparatrice ; elle pouvait en réalité réparer et bidouiller tout ce que vous vouliez pour autant pour vous le lui apportiez.

Mais ce n’était pas que cela, non.

Avec les Années Sanglantes, elle se retrouvait avec plusieurs objets dont les propriétaires avaient oublié l’existence (pour ne pas dire qu’ils étaient morts). Sous la poussière, de véritables bijoux n’attendaient qu’un coup de magie de sa part et qu’un client bienheureux qui voudrait bien poser ses yeux dessus ne passe. Sorcha le savait, si elle arrivait à les vendre, elle pourrait se faire un peu plus de blé. Mais elle avait la nostalgie des belles choses et se complaisait à l’idée que des beautés de mécanismes l’entouraient. En début d’après-midi, pourtant, elle avait entrepris de dépoussiérer tout ça. Une partie. Juste une petite partie. La radio crachait BBC1 par intermittence, mal réglée, à califourchon sur deux fréquences. Outils en main, la demoiselle était penchée sur une montre dont le ressort spiral souffrait d’une perte de temps. Trop lent. Trop rapide. Quelque chose n’allait pas. Et elle ne savait pas quoi. Prenant son mal en patience, Sorcha tentait d’influer sur l’axe du ressort. Par moment, elle retenait sa respiration sans forcément sans rendre compte, passant sa main dans ses cheveux sous la concentration.

CLAC.

Elle releva la tête, jeta un œil en direction de la porte qui venait de claquer. Elle fronça les sourcils, prise par une étrange peur : les Années Sanglantes avaient laissé en elle des traces indélébiles. Elle ne croyait pas en cette paix, annoncée presque un an de là. Elle ne pouvait pas y croire car elle, elle ne la voulait pas. Elle ne voulait pas de cette entente entre les humains et les vampires. Elle ne voulait pas de cette PES. Non, ce qu’elle voulait, c’était qu’il n’y ait que les Humains, au final. Penchant la tête sur le côté, elle tenta de voir qui venait de s’incruster chez elle – pas un Nocturne, déjà, elle n’avait pas donné son accord.

- Hm. Elle se râcla le fond de la gorge, indiquant sa présence. Dans le pire des cas, elle avait un tournevis en main pour se défendre. Derrière une ancienne télévision à cathode dont l’écran était cassé, un brun se tenait debout. Une nouvelle fois, elle fronça les sourcils, avançant en sa direction pieds nus. A quoi bon porter des chaussures, aussi, lorsqu’on travaille chez soi…
- Luke ? Incompréhension. Coup du destin. Sorcha croisa les bras en signe de défense. Elle se demandait sérieusement par quel miracle il se trouvait dans son atelier. Dans l’attente, elle se permettait de le jauger, de se remémorer leur dernière rencontre. Luke lui avait proposé son aide et, éternelle débrouillarde, Sorcha l’avait remballée. Lui. Et l’autre lourd. A cette idée, un large sourire se déposa sur les lèvres de la demoiselle comme un limon.
- Besoin d’un coup de main ? Elle jeta un coup d’œil au poignet de l’autre adulte. Elle pouvait apercevoir le bracelet d’une montre mais avec le boucan que faisaient toutes celles de son atelier, elle ne pouvait dire si celle-ci fonctionnait. Ou d’un thé ? Sans attendre la réponse, elle mit la bouilloire en route pour ajouter au brouhaha ambiant.


Dernière édition par Sorcha McCabe le Lun 16 Mar - 16:03, édité 1 fois
Sorcha McCabe

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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptyMer 11 Mar - 22:27

[HJ: Trop nul ! désolé !]

    L’organisation ne me donne plus de signe de vie. Je n’ai pas eu de nouvelle depuis plusieurs semaines. Devant l’absence de réponse, j’ai décidé de m’occuper. Aide Pandore, ma sadique nymphomane, et sa clique de bras cassé à répandre le chaos. Les ordres de Pandore me passent carrément au-dessus de la tête. Je suis du genre à suivre mes propres plans. Je passe mon temps à découvrir : Qui influence qui. Qui marche avec qui. Enfin voilà, je suis bien occupé et j’ai besoin de distraction. J’ai rencontré une humaine dans le métro et après quelque recherche, j’ai retrouvé sa trace. Je marche dans la rue avec mon bout de papier indiquant le nom de la fille : Sorcha McCabe avec son adresse.

    J’arrive devant l’immeuble et entre, je demande à un locataire, où se trouve la porte de Sorcha. Il m’indique l’endroit et tourne les talons. La demoiselle réparait des horloges mais pas seulement. J’ai une montre très ancienne à gousset dans ma poche. Elle ne marche pas depuis longtemps. Voilà un prétexte comme un autre pour obtenir ce que je voulais. J’entre dans … comme peut-on appeler cet endroit ? Je m’approche de la jeune femme qui semble très occupé. Je vois son visage se lever. Ainsi, je m’appel Luke ! A force, de donner des prénoms différents à chaque fois, je finirais par me faire avoir. Je n’ai même pas le droit à un bonjour. Il faudrait peut-être que je lui apprenne la politesse. Une leçon à la fois Samuel ! J’ai le temps. Le jeu ne fait que commencer. Ils y avaient pas mal de choses entassés. J’étais impressionné. Elle me demanda si j’avais besoin d’un coup main en regardant ma montre. Je lui souris.

    Oui, j’ai besoin de votre aide … - Je sors ma montre à gousset de mon arrière-grand-père. Il s’agit d’une montre à gousset avec un corbeau gravé sur le dessus. Le mécanisme ne fonctionnait plus depuis longtemps. Je place la montre sur le support où travail Sorcha. - … je veux bien un thé également.

    Je dévisage Sorcha, contemplant la jeune femme de la tête aux pieds. Jolie petit chose. Je reste à distance, préférant faire le type non intéressé. Elle ne sera pas facile à avoir. Il me faudrait de la patience, je le sens.

    Dites-moi … comment allez-vous Sorcha ?
Samuel Bryne

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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptySam 14 Mar - 2:18

Sorcha n’en revenait pas, ne s’y attendait pas. Les chances étaient minces pour rencontrer deux fois la même personne en si peu de temps ; pourtant, Luke était là. Bien debout sur ses pieds, il se tenait fier et droit devant elle à jauger l’état de son atelier. Un court instant, l’Ecossaise se sentit gênée d’exposer aux yeux du mâle autant de choses de sa vie quotidienne, considérant les circonstances de leur première rencontre. Un court instant, seulement. A présent, c’était comme de l’étonnement qu’elle pouvait apercevoir dans les yeux de Luke – et elle se sentait beaucoup mieux. Il ne lui fallut pas beaucoup plus de temps pour qu’elle ajoute son sourire à celui de son invité (ou de son client). Car elle était comme ça, la jeune femme. Derrière les traumatismes qu’elle souhaitait oublier, derrière les peurs et les moments de tristesse, il lui suffisait d’un sourire pour égayer ses journées. Et si elle se méfiait le plus souvent des autres et de leur hypocrisie, ce n’était pas le cas aujourd’hui. Mettons ça sur le dos des dernières quarante-huit heures passées entre quatre murs à réparer et trifouiller.

- Oui, j’ai besoin de votre aide… Lentement, le jeune homme sortit de sa poche une montre à gousset. L’argenterie avait pris un coup. Mais même d’ici, elle sentait son intérêt s’éveiller. Elle déposa son tournevis sur le bord de la table tandis que Luke lâchait sans ménagement son bien sur son plan de travail. Allons bon…
- Je veux bien un thé également. Pour toute réponse, Sorcha rinça deux tasses qui logeaient au fond de son évier depuis quelques jours. La bouilloire fumait quelques instants après, dans un bruit strident, indiquant que l’eau était à point. La demoiselle lâcha un sachet dans chaque tasse avant d’y ajouter une goutte de lait et l’eau bouillante. C’était une habitude, chez elle, de rajouter du lait et il ne lui était pas venu à l’idée que quelqu’un n’en prendrait pas. Sourire aux lèvres, elle se déplaça jusqu’à son invité, faisant grincer le parquet, et lui mit la tasse dans les mains alors qu’elle déposa la sienne sur la table. Elle eut tôt fait de récupérer la montre de l’autre et de la lever dans les airs pour l’observer à la lumière.
- Dites moi … comment allez-vous Sorcha ?

La demoiselle arqua un sourcil à la question. Comment allait-elle, hein ? Comment allait-elle après ces années de guerre ? Comment allait-elle, comment s’en sortait-elle ? A la vérité, Sorcha ne le savait pas elle-même et préféra éluder la question en s’intéressant un peu plus à la montre. Ce qui n’était pas faux en soit ; les gravures lui arrachaient un sourire.
- Elle est magnifique, Luke. Sans attendre, elle ouvra le couvercle pour découvrir le cadran. Belles aiguilles. Belle manufacture. Sorcha se doutait que le mécanisme devait être tout aussi brillant – elle tuerait pour avoir une telle œuvre dans sa collection. Ou dans les objets à vendre. Remise sur pied, elle vaudrait une petite fortune.
- Sinon, je vais bien. Merci de demander. Point. A. La. Ligne. La demoiselle ne s’embarrassait pas d’une question rhétorique à la con. Qu’allait-il lui répondre, de toutes manières ? Qu’il se portait comme un charme ? Beaucoup mieux que cet aprem-là dans le métro. Quel lourd, j’te … j’vous jure. Feck. Sorcha se mordit la lèvre, consciente de son éclat de familiarité. Faut dire qu’elle n’était pas habituée à vouvoyer. De là d’où elle venait, Stornoway, petit village sur une île : tout le monde se connaissait et se tutoyait. Laissant la tasse derrière elle, elle effectua quelques pas pour rejoindre le canapé avant de s’y laisser tomber mollement. Repassant la main droite dans ses cheveux, elle s’intéressa de nouveau à la montre. Sur la table basse, elle put récupérer un des outils pour ouvrir le cadran. Munie d’un mini-marteau, elle commença à faire pression sur la fermeture pour la faire s’ouvrir. Juste un peu de pression. Merveille en main, elle posa ses pieds sur la table basse, reportant son attention sur Luke.

- C’est assez mal en point, dedans. Regardez. Du doigt, elle indiqua les quelques retords déformés. Et ceux coincés sous des tonnes de poussières. Asseyez-vous, le temps que je tente un truc. Quoique… Sorcha souffla sur une mèche. Je peux tenter de la remettre à neuf. Mais c’n’est pas gratuit. Et c’est petit. Et puis… La tentation était assez forte, de tenter de le soudoyer. De le faire plier. De garder l’ensemble, pour elle, pour sa collection. Je peux aussi ne pas réussir. En auquel cas, elle dira qu’elle a tout cassé. En auquel cas, elle lui donnera les bouts d’autres montres à gousset alors qu’elle garderait celle-ci. En auquel cas… Sorcha se contenta de sourire, une fois encore, dévisageant à son tour son client. Mal à l'aise, elle ne pouvait s'empêcher de triturer la croix qu'elle portait en pendentif.
- Et sinon, ce thé ? Pointe plus légère, pour distraire le jeune homme de ses intentions premières et de ses pensées.

HJ : à mon tour de m’excuser :flower : Ta réponse était nickel !
Sorcha McCabe

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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptySam 14 Mar - 19:15

    La bouilloire faisait un bruit strident. Je passe les lieux avec minutie. La vaisselle qui s’accumule dans l’évier montre qu’elle est bien trop occupée pour les tâches ménagères. Il semble qu’elle vit seule. Une bonne nouvelle pour moi. Je ne devrais pas évincer un quelconque petit ami. L’eau avait fini de chauffer. Sorcha versa l’eau dans les tasses et je la regarde mettre du lait dans mon thé. Je n’aime pas particulièrement, mais je garde le silence. Elle me passa la tasse.
    Merci !
    La vapeur s’élève dans les airs comme une promesse de chaleur. J’avais un peu froid. Va savoir pourquoi. Je passe beaucoup de temps à l’extérieur, à surveiller, observer mes futurs ennemis, ou alliés.

    Le temps est une notion importante. J’ai besoin de temps pour pouvoir mettre en place mes plans. Chaque jour, j’œuvre pour faire basculer ce monde dans un enfer sans fin. Un enfer que je voudrais à mon image, mais cela ne dépend pas de moi. Des forces bien plus obscures sont derrière chaque flamme. Je regardais cette femme s’émerveillée devant ma montre. Une montre que j’avais héritée à la mort de mon grand-père. La gravure du corbeau, symbole de ma famille. Je vois encore mon grand-père, faire tourner la montre au bout de sa chaîne : « Cet objet est précieux Samuel. Les corbeaux construisent leurs nids très hauts dans les arbres pour avoir une meilleure perspective de leur environnement. Un conseil avisé pour celui qui cherche sa voie … ». Ma voie est toute tracée, malgré les efforts de mon grand-père de m’en détourner. Il a essayé et à échoué. J’espère qu’il ne s’en veut pas, parce qu’on ne peut rien à sa nature profonde. Je dévisage cette jeune femme assise dans le canapé. Elle est jolie, sans être d’une beauté à vous coupé le souffle. Naturel, avec une pointe d’insoumission. J’aime le défi qu’elle représente, alors qu’elle ne s’en rend même pas compte. Elle me montre le mécanisme, m’explique qu’elle ne pourrait pas réussir à réparer la montre de mon arrière-grand-père.

    Je suis sûr que vous y arriverai – Je m’installai dans le canapé et la regarde. - … et si vous ne réussissez pas, j’irai juste voir quelqu’un de plus compétent. – Je lui fis un sourire complaisant.
    Je bois une gorgée du thé. Il était bon mais pas exceptionnelle non plus. Je regarde les autres montres à goussets sur la table basse. Des babioles par rapport à ma montre familiale. La conversation retombe sur le thé.
    Bien, merci !
    Je me relève et passe devant une machine à lavé. Ma main se pose sur cet appareil qui attend d’être réparé par cette demoiselle qui scrute ma montre avec intérêt. Je vis dans un monde de tueur, menteur, j’en passe et des meilleurs. Alors cette petite à encore des choses à apprendre. Je lui souris et pencha la tête sur le côté.

    Je pourrais me poser des questions … - je rebois une gorgée et sourit - … sur vos compétences. Vu toutes cette machine, et appareilles, … - je tape sur la surface plate de la machine à lavé - … qui semblent s’entasser dans votre logement, mais vous avez une réputation Sorcha, on m’a dit que vous étiez douée… - je laisse ma tasse sur la machine à lavé et me rapproche de Sorcha. - … vous serez très bien payé ! – je m’agenouille prés d’elle et plonge mon regard dans le sien. - … sauf si vous avez autre chose à me demander.
Samuel Bryne

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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptyDim 15 Mar - 2:37

L’homme ne se cachait pas pour faire l’inventaire des lieux ; Sorcha voyait bien qu’il posait son regard sur le bordel ambiant sans piper mots. Prétendument obnubilée par la montre à gousset, elle ne pouvait s’empêcher de lui jeter un coup d’œil discrètement. Elle avait la vague impression qu’il jugeait son désordre. Ou, pire, qu’il cherchait un objet à voler. Rapidement, l’Ecossaise reporta son attention sur la convoitise du moment alors qu’il vint la rejoindre sur le canapé. Les ressorts, abîmés, se firent entendre sous l’action. Non pas que Luke soit lourd, non, juste que le sofa était en mauvais état. Cela faisait d’ailleurs plusieurs mois que Sorcha pensait à faire l’acquisition d’un nouveau ; elle y dormait de plus en plus mal.

- Je suis sûr que vous y arriverez. Tant mieux, elle aussi, elle en était certaine. Mais là n’était pas le problème : elle ne savait pas si elle arriverait à la lui rendre. A force de la faire tourner dans ses doigts, elle se rendait réellement compte de la valeur de l’objet. … et si vous ne réussissez pas, j’irai juste voir quelqu’un de plus compétent. A son sourire complaisant, Sorcha décida de lui offrir un rire gras et franc, assez étrange dans un si petit corps. Les épaules de la demoiselle en tremblent légèrement. Que Monsieur était amusant : elle était la meilleure dans ce domaine. Car, après des années de guerre, elle devait certainement être la seule à des kilomètres à la ronde. Luke ne tarda pas à se remettre sur pied, faisant jouer les ressorts, avant d’effectuer quelques pas.

- Je pourrais me poser des questions… Ah ? La demoiselle arqua un sourcil pour toute réponse, releva la tête en sa direction alors qu’il penchait la tête sur le côté. Drôle de tableau. … sur vos compétences. Vu toutes ces machines et appareils … Sorcha le regarda tapoter sur le dessus de la machine à laver. Diantre. Qu’il appelle donc un chat : un chat au lieu de tourner autour du pot. La brune ne savait pas trop où il voulait en venir, se disait qu’il tentait certainement de troquer. Ou de la menacer. Qui sait ? Sorcha se sentait perdue, noyée dans un flot de paroles qui lui échappait. Alors, pour tout échappatoire, elle récupéra la montre de Luke, se pencha en avant par-dessus la table basse et commença sa besogne. … qui semblent s’entasser dans votre logement… C’était un atelier, crétin. Ou un logement-atelier. Du pareil au même. … mais vous avez une réputation Sorcha, on m’a dit que vous étiez douée… La demoiselle se mordit les lèvres : elle n’avait pas envie d’avoir de réputations. Elle ne voulait pas vivre au grand-jour, elle voulait pouvoir disparaître du jour au lendemain sans laisser de traces. Elle se voulait fugitive et discrète. Pourtant, dans le même temps, elle avait soif d’être reconnue pour ce qu’elle était et espérait marquer les esprits. Dilemme. L’homme déposa sa tasse sur la machine à laver ; elle lâcha la montre sur la table alors qu’il se rapprochait d’elle. … vous serez très bien payée ! Ainsi, la montre lui tenait réellement à cœur. Soit. Elle abandonnait l’idée de la lui voler. Pour le moment. L’instant d’après, il s’agenouillait à ses côtés, la laissant dans le plus grand désarroi. WTF ? Il lui faisait quoi, là ? … sauf si vous avez autre chose à me demander.

- Si vous pouviez éviter de me regarder comme ça, ça m’irait. Sorcha étira ses lèvres en un fin sourire alors que, peu à peu, elle se sentait mal à l’aise. Elle n’avait pas apprécié le discours de Luke, le prenant comme une menace déguisée. Elle savait qu’elle devait se la jouer fine, à présent, mais elle ne savait pas comment faire. Je ne peux pas te … vous donner de prix pour le moment. Y’a des pièces à changer. Selon leur rareté, ça sera plus ou moins cher. Vous suivez ? Ne pouvant supporter une seconde de plus leur proximité douteuse, Sorcha se releva pour récupérer sa tasse de thé. Pied nus, elle zigzaguait entre le bordel environnement alors que le tissu de sa robe trainait derrière elle, dans les airs. Si j’vous dis… La phrase de la demoiselle resta en suspens alors qu’elle feuilletait son agenda. Elle ne pouvait pas avant le 10 février. Le 11, elle avait rendez-vous à Édinbourg. Ainsi… Le 12 février, vous seriez libre ? Elle releva la tête en sa direction, se rendant peu à peu compte de ce qu’elle venait de dire. Elle se sentait s’empourprer sous la connerie, racla le fond de sa gorge, prit une énième gorgée. J’veux dire. J’peux tenter de la remettre sur pied pour le 12 février. S’il vous en faut une autre en attendant, ouvrez le tiroir de la table basse derrière vous. Du doigt, elle lui indiqua l’endroit.

Pourtant, pour le moment, une autre question lui brûlait le coin des lèvres.
- Qui vous a parlé de mes … hm … compétences ?
Gênée, à défaut de jouer avec la croix en pendentif, Sorcha jouait désormais avec un pan de sa robe.
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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptyLun 16 Mar - 15:38

    Je pouvais percevoir son malaise. Ma proximité semblait la gêner, cela me fit sourire. Là demoiselle serait elle si peu sûr d’elle ? Je continuai à la dévisager, alors qu’elle se lève et s’éloigne de moi. Le prix n’avait aucune importance pour moi. Je voulais juste qu’elle répare cette montre qui était resté dans cet état depuis de nombreuses années. J’aurais pu laisser cette antiquité de côté, mais cette montre a été le prétexte pour revoir Sorcha. J’aurais pu aussi trouver un autre objet, mais cela aurait été moins intéressant. Il me fallait un objet qui susciterait chez elle un minimum intérêt. Apparemment j’avais visé juste. Je la regarde se déplacer et m’assoie à sa place, imaginant son corps parfait sous cette robe. Une peau douce assurément. Je sorti de ma transe, lorsqu’elle me donna une date pour que je puisse récupérer ma montre. Je fis mine de réfléchir.

    Le 12 … - Bien sûr que j’étais libre. Elle m’expliqua que si je le souhaitais elle avait d’autres montres. – Non, merci, je n’en n’aurais pas besoin – Lui dis-je simplement en lui montrant ma montre à mon poignet. – J’ai déjà de quoi faire.

    Je me lève, récupérant ma tasse. Le thé avait refroidis. On parle, on parle et le temps passe. Je me déplace jusqu’à son évier, vide ma tasse en faisant attention de ne pas jeter le sachet en même temps. – Peu importe la personne qui m’a parlé de vous, l’essentiel c'est que je lui fasse suffisamment confiance pour venir vous voir et vous laisser cet objet qui me tient à cœur. – Je jette le sachet de thé et dépose la tasse prés de l’évier. J’avais beau être le client, vu que je n’avais pratiquement pas touché à mon thé, je me permettais d’au moins débarrasser ma tasse. Ce qui me permit aussi de me déplacer dans ce bordel organisé, de regarder entre autre, si quelque chose pouvait m’intéresser. Je me retourne et m’approche de Sorcha lui souriant.

    Pour le 12 février, c'est une bonne date … je suis libre comme l’air – Le sous-entendu était accompagné d’un sourire. J’étais célibataire depuis toujours, aucun engagement à long terme. Avec la vie que je mène et ma nature démoniaque, il y avait peu de chance que je trouve une compagne. Elle devrait accepter d’être avec un sociopathe, cruel, manipulateur, souriant, sociable, brutal pendant les rapports, absent. Aucune femme normalement constituée n’accepterait ! Encore moins une humaine, mais Sorcha me plaisait. Alors quant quelque chose me plaît, je le prends. La vie était trop courte pour passer à côté de ses plaisirs. Je la contourne, la frôlant au passage.

    Je n’ai pas besoin d’une montre de remplacement mais par contre … auriez-vous un portable ? J’ai perdu le mien … lui demandais-je en m’asseyant sur son canapé. J’avais brûlé mon portable avec ma carte prépayée. Je communiquais avec Pandore par mail mais ce n’était pas suffisant. – Au faite, vous pouvez me tutoyer ! – Je l’ai entendu plusieurs fois se reprendre entre le tutoiement et le vouvoiement. Autant la mettre à l’aise avec ça.

Samuel Bryne

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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptyMer 18 Mar - 23:07

- Le 12 … Oui. Le douze. Avait-il, à tout hasard, entendu une autre date ? La demoiselle fronçait les sourcils, le regardant, alors qu’il lui montrait la montre qu’il avait autour du poignet. Elle le dévisagea un court instant ; il ne tarda pas à se lever pour regagner l’évier. Sorcha fronça d’autant plus les sourcils, se demandant ce qui lui prenait. Le bruit de l’eau lui parvint aux oreilles et, à son plus grand étonnement, elle le vit se débarrasser du sachet et nettoyer sa tasse. L’Ecossaise s’apprêta à protester, à s’agiter pour lui dire d’arrêter : elle n’était pas à une tasse près.
- Peu importe la personne qui m’a parlé de vous, l’essentiel c'est que je lui fasse suffisamment confiance pour venir vous voir et vous laisser cet objet qui me tient à cœur. Hm. Luke venait de marquer un point. Lorsqu’elle était jeune, Sorcha n’avait eu confiance qu’en sa famille. Mais avec les années passant, la guerre éclatant et son frère désertant sa ville natale : elle avait eu de plus en plus de mal à l’accorder. Rapidement, elle avait compris que les langues se faisaient bien mielleuses, cachant un poison mortel. Elle avait vu les promesses se faire et se défaire, les alliances et coalition changer de main pour un rien. Ou pour un tout. Et si elle devait être tout à fait franche, Sorcha n’était même pas sûre de se faire confiance. Plus d’une fois, elle avait dû changer sa cape d’épaule pour garantir sa sécurité. Elle avait dû vendre des connaissances également. Et si elle y pensait de temps à autre, généralement, elle n’éprouvait pas le moindre remords. Les Années Sanglantes étaient pour elle synonyme de « chacun pour soi ». Voilà.

Mais là, dans le bordel ambiant et la luminosité faiblarde de l’atelier, Luke resplendissait de légèreté, lui affichant un large sourire. Sorcha avait l’impression qu’il vacillait entre deux extrêmes, qu’il ne savait pas sur quel pied danser. Si quelques minutes plus tôt, il avait réussi à la mettre mal à l’aise (quelle idée de s’agenouiller), il venait de se racheter. A le voir tout sourire et serviable, l’Ecossaise ne savait pas comment elle avait pu penser ça de lui. Et, à peu de choses près, elle avait envie de lui faire confiance. De braver les interdits. De changer la donne. A peu de choses près.
- Pour le 12 février, c'est une bonne date … je suis libre comme l’air. OK. Savait-il que le 12 février n’était pas le 14 février et que, par conséquent, ce n’était en aucun cas un rendez-vous pour célibataires endurcis ? Sur ces propos, l’homme se déplaça jusqu’au canapé de nouveau, la frôlant au passage. Le bas de la robe de Sorcha flotta quelques secondes dans les airs, elle s’en mordit la lèvre. Ces dernières années, la demoiselle avait été trop occupé à préparer sa vengeance et à se cacher aux yeux de tous si bien qu’elle en avait relégué à un second plan tout contact humain. Ou tout contact avec un autre individu, plutôt. Une histoire de confiance, encore une fois. Elle préférait prévenir que guérir. Ce qui ne l’empêchait pas de s’amuser.

- Je n’ai pas besoin d’une montre de remplacement mais par contre … auriez-vous un portable ? J’ai perdu le mien … Un téléphone. Bien sûr qu’elle en avait dans ce merdier. Quelque part. L’atelier de Sorcha n’était qu’un monticule d’objets en tout genre où les fils tombaient du plafond. Et où le moindre recoin cachait un gadget. Plus d’une fois, elle avait tenté de ranger : sans succès. Mollement, elle suivit Luke avant de s’échouer à son tour dans le sofa. Au fait, vous pouvez me tutoyer ! Parfait. La brune commençait à en avoir assez de jongler du « vous » au « tu » sans savoir réellement se placer.

Elle attrapa l’oreiller qui la séparait de Luke et l’envoya valser sur le fauteuil d’à côté.
- Et tu ne veux pas une nouvelle télé, aussi, pendant que t’es là ? Phrase crue et épluchée, sans contrainte de vouvoiement, la demoiselle retournait à l’état brut quitte à en oublier son côté professionnel. Pourtant, elle ne mentait pas tout à fait, elle irait mieux avec une télévision en moins. Sur ce, Sorcha se pencha en avant pour ouvrir le tiroir de la table basse, celui-là même où étaient rangées les montres fonctionnelles. Elle en sortit un portable à clapet, le seul en état. Elle tapota sur les touches quelques instants avant de reprendre.
- Il est un peu vieux mais débloqué. Te suffit de mettre une carte SIM, là. La demoiselle ouvrit l’arrière du téléphone, lui indiquant où la carte s’insérait (ne sait-on jamais). C’étaient dans ses habitudes de tout expliquer, même ce qui était évident. Je t’ai enregistré mon numéro. Comme ça, si jamais j’suis pas à l’atelier, tu peux me passer un coup de fil. Message sans aucune connotation, Sorcha n’y voyait que du pratique. Du doigt, elle indiqua une boîte en carton d’où plusieurs fils dépassaient. Elle ouvrit la bouche quelques secondes avant de la refermer, se demandant si elle allait oser demander un service à Luke. Non. Elle vivait seule depuis des lustres, réparait des choses à longueur de journées : elle pouvait se débrouiller seule. Sorcha quitta le canapé pour attraper une chaise qu’elle tira jusqu’à l’étagère ; du haut de son mètre quarante-neuf, elle ne pouvait pas attraper la boîte. Elle en sortit le chargeur du téléphone qu’elle lança sur les genoux du jeune homme depuis son perchoir.
- C’est £20 pour le téléphone. Ou gratuit si tu fais la vaiselle. Tant qu’à faire… Il avait bien commencé, non ?
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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptyVen 20 Mar - 7:19

    Je contemplais Sorcha, assise sur son canapé. Elle était très différente de Pandore, ce qui est assez rafraichissant. En même temps, ce n’était pas dur d’être à l’opposé de Pandore. Si ce n’avait pas été le cas, j’aurais déjà mon pantalon sur les chevilles. Dans le milieu des semi-démons, le sexe était une arme, une façon d’arriver à nos fins. Je ne fais pas exception. Néanmoins, je ne couche pas avec n’importe qui. Il me faut toujours un prétexte. J’ai couché avec Pandore pour sceller notre alliance et ça m’a permit d’en savoir plus sur son pouvoir. Concernant Sorcha … c'est un peu différent. Concrètement, elle n’a rien à m’offrir. Elle n’a pas de pouvoir, ni de relation haut placé (quoique je pourrais être surpris). Je l’avais rencontré dans le métro, j’ai même eu la bonté de l’aider contre un homme un peu trop pressant et elle a osée m’envoyer baladé. Du coup, elle a attisée chez moi de la curiosité. Bien évidemment, il n’y a pas que ça. Elle me plaisait.

    Non, merci … - Je n’avais pas besoin d’une télévision. Pour ce qu’elle me servait. La plupart du temps, elle est éteinte, attendant désespérément qu’on l’allume. Il m’arrive de lui rendre un peu de vie au petit matin pour écouter les informations. Je regarde Sorcha chercher dans le tiroir de la table basse. Elle en ressort un vieux portable à clapet.
    C'est parfait … - le portable correspond parfaitement à ce que j’ai besoin. Il ne fallait surtout pas qu’il soit trop sophistiqué. Un portable bourré de nouvelle technologie et devenu plus facilement piratable. Autant misé sur l’ancien. Je laisse Sorcha m’expliqué comment mettre ma carte SIM. Je la regarde en fronçant les sourcils, légèrement agacé. Me prenait-elle pour un débile ? Ce doit être un tic chez elle que d’expliquer comment les appareils fonctionnent. Son numéro est déjà inscris dans le téléphone. Une bonne chose de faite. Elle me lança du haut de son perchoir un chargeur. Me voilà enfin avec un portable qui m’aidera grandement dans mes activités. Je mâte discrètement Sorcha alors qu’elle est sur une chaise, rangeant la boite en carton. En voyant ses jambes nues sous sa robe, j’avais les mains qui me démangeaient. J’avais très envie d’aller voir de plus prés ce que recèle comme trésor sa petite culotte. Je chasse cette idée lorsqu’elle descendit de sa chaise.

    Même si ta proposition est intéressante, je n’aurais pas le temps … - Je lui souris et me leva en fourrant le portable et le chargeur dans la poche de mon manteau. - … peut-être que pour notre prochaine transaction ? … - Je laisse en suspend cette question et lui fis un sourire. Je décide de lâcher son canapé et m’approcha d’elle. Je doute qu’elle accepterait que je fasse sa vaisselle pour payer la réparation de ma montre à gousset. Je sors de ma poche intérieur l’argent et les posent sur la table basse avec une rallonge du prix de £10. - … Il faut que je te laisse … On se revoit le 12 … - Je lui souris une nouvelle fois, avant de tourner les talons. Pas la peine de trainer dans les parages, je la revoyais bientôt. Je me dirigeais vers la sortie, sourire aux lèvres et content de pouvoir enfin commencer mon jeu avec Sorcha.


[HJ : Est-ce que cela te convient si on clôture là ? et on refait un RP pour leur seconde rencontre ? ]
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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] EmptyMar 7 Avr - 0:27

Bilan mitigé de la journée : £20 en poche. Sorcha savait qu’elle n’allait pas aller loin avec cette somme-là s’il advenait que ce soit la norme. Elle pourrait se nourrir pour la semaine en se serrant la ceinture. Se nourrir pour quelques jours seulement, si elle comptait l’électricité à payer. Les revenus de la brune fluctuaient : certains jours, elle pouvait se faire plus de £100. Certaines semaines, elle pouvait ne pas avoir un seul client. Alors que Luke refusait de prendre la télévision, l’Ecossaise ne put s’empêcher de souffler, effectuant une moue boudeuse. Heureusement, la montre à clapet de Luke rehaussait sa journée, s’imposait comme une promesse de revenu. Elle devrait redresser le mécanisme, changer plusieurs pièces, polir l’extérieur. Ca plus l’attachement apparent du jeune homme lui indiquait qu’elle pourrait voir le prix à la hausse. Se mordant la lèvre inférieure, elle s’imaginait déjà jouer avec les chiffres, les tourner à son avantage. Le tout sous un masque de détachement et de timidité.

Pour la peine, Sorcha se trouvait plus brave que l’instant d’auparavant. Elle voulait lui laisser croire qu’il avait le pouvoir (ce qui n’était pas faux ; on lui avait toujours dit que le client était roi), lui laissait entrevoir la possibilité d’un téléphone gratuit. Gratis, gratis, se disait-elle, amusée. Mais le jeune homme ne mordit pas à l’hameçon, refusant l’offre, enfonçant téléphone et chargeur dans la poche de son manteau. Une fois encore, Sorcha souffla dans les airs, remettant le pan de sa robe en place. La voix de Luke résonna de nouveau dans l’atelier, lâchant une autre promesse de transaction, souriant. Sans trop savoir pour quelle raison, sans trop savoir si elle rentrait dans son jeu ou si ce n’était pas le contraire, l’Ecossaise se surprit à sourire en retour. Un sourire fin, presque perdu, à peine visible. Un sourire triste et déçu, ravie et prometteur. La demoiselle nageait entre deux eaux, se résolut à terminer l’échange du jour. Du coin de l’œil, elle observa Luke déposa £30 sur la table basse, à côté de la montre à gousset.

Sourire.

Sourire amusé.

Bilan de la journée : £30 en poche. Avec cette somme-là, la demoiselle pourrait se nourrir pour un peu plus d’une semaine. En silence, Sorcha suivit Luke jusqu’à la porte d’entrée, balançant des hanches à chaque pas pour éviter les objets qui jonchaient le sol. Alors qu’il lui rappelait le « 12 février », la demoiselle hocha la tête, répondant à son sourire par un simple pincement de lèvres. Dans le meilleur des cas, la montre serait prête à temps. Alors qu’il disparaissait par l’entrebâillement de la porte, la brune ferma la porte derrière lui dans un grincement inquiétant, accompagné par le bruit d’une cloche. Notant qu’elle devrait huiler les gonds prochainement, Sorcha tourna la pancarte de son atelier pour indiquer qu’elle était fermée. Que l’atelier était fermé. Qu’importe. Retraçant son chemin en marche arrière, elle vint de poser mollement dans son sofa, posant ses yeux sur le plafond pour quelques instants. Une semaine. Elle avait une semaine devant elle. Posant ses pieds sur la table basse, elle réfléchissait, considérant l’idée de demander un peu plus que prévu pour la montre. Pourtant, pourtant, au fond d’elle, elle n’appréciait pas cette idée. Trop honnête, bonne menteuse malgré tout, elle voulait toucher ce qu’elle méritait. Pas plus. Pas moins. Soufflant, balayant cette idée ridicule de son esprit, elle se pencha en avant par-dessus la table basse. Attrapant la montre à gousset et ses outils non loin de là, Sorcha se mit au travail. La demoiselle désarma la montre avant de la démonter entièrement. D’ici, elle pouvait voir que le tout était bien encrassé. Et que le balancier (au moins lui) était brisé. Elle s’en mordit la lèvre, se disant qu’elle allait devoir en faire un nouveau à l’identique.

Sorcha savait qu’elle n’allait pas être content, le Luke. Mais à présent, elle n’allait pas demander moins de £300.

Pas moins.

fin
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MessageSujet: Re: i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé]   i'm feeling shyer and the world gets darker [Livre II - Terminé] Empty

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