Sujet: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mar 7 Avr - 23:21
Hayden & Isadora Le 17 Février 2017
Je me réveillais en sursaut dans le lit. Encore l’une de ses nuits où mon passé et mes peurs venaient tourmenter mes rêves. Et ça n’avait jamais rien de bien reluisant. Je m’étais revue combattre pendant les années sanglantes et tuer des personnes sans visages. En voulant échapper à l’un d’entre eux, j’étais entrée dans un immeuble et j’avais atterrie dans l’appartement que j’avais partagé avec Johan. J’avais remué toutes les pièces, de cette habitation qui s’était transformée en véritable labyrinthe, pour trouver ma famille. J’avais finis par sentir une piste, une piste sanglante, que j’avais suivi dans un dédale de couloirs et d’escaliers, jusqu’à aboutir devant une pièce. La peur au ventre, je l’avais ouverte et y avais trouvé les corps mutilés de Savannah, Niahm, Kean, Johan, et… Hayden. Un vampire était en train de boire son sang, un sourire cruel et machiavélique déformant ses traits. Je m’étais réveillée à l’instant où mes yeux s’étaient posés sur lui. Je tremblais de rage et de peur et j’étais en sueur. Ce genre de cauchemar ne me quittait plus depuis plusieurs nuits maintenant. Putain. Je mourrais de trouille à l’idée qu’il puisse arriver malheur à ma famille et de ne pouvoir rien faire pour les aider. A chaque fois j’arrivais trop tard. Je restais quelques minutes dans le lit, pour détailler l’homme qui dormait à mes côtés. J’avais besoin de vérifier qu’il allait bien. Rassurée par sa respiration régulière, je quittais nos draps. A pas de loup, je rejoignais la chambre d’à côté, mon ancienne chambre lorsque j’étais à Wolfheaven, qui était occupée à présent par mes deux amours de loups. En entendant la porte s’ouvrir légèrement, Kean ouvrit un œil. Je le rejoignais, et déposais un tendre baiser sur son front en lui chuchotant de se rendormir, que tout allait bien. Niahm dormait comme un loir, dans le lit de son frère qu’elle avait rejoint dans la nuit. Je caressais ses cheveux quelques minutes avant de laisser mes enfants dormirent paisiblement dans les bras de Morphée. J’entrais ensuite dans la chambre qu’occupait exceptionnellement pour la nuit Savannah. Elle aussi allait très bien. Je la rebordais, et réajustais ses couvertures. Je m’assis sur son lit, et caressa ses cheveux et sa joue. Ma petite fille devenue si grande à présent. Je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour elle. Ma gorge se noua et me poussa à sortir rapidement de la pièce. En un rien de temps, j’étais descendue et m’étais installée sur l’une des chaises de jardin, installée sur la terrasse. Elle et moi commencions à avoir l’habitude de se rejoindre la nuit. L’air était froid, mais ma morphologie de loup m’en préservait. Là, à l’abri de tous les regards, je laissais quelques larmes couler le long de mes joues. Je m’accordais un instant de faiblesse. Je me sentais mal dans ma peau ces derniers temps. J’angoissais pour un rien et… J’avais complètement perdu confiance en moi. Plusieurs fois j’avais été tentée d’en parler à Hayden seulement… Il était tellement occupé, et avait mieux à faire que de m’écouter et me consacrer du temps, dont il manquait cruellement. On se voyait moins souvent depuis la mort de Mary, et je préférais savourer ces instants et ne pas les gâcher à cause de mes peurs irrationnelles. Je restais un long moment assise, à regarder les arbres dansaient sous les brises du vent, laissant toute ma frustration et ma peur se déverser sur mes joues. Je ne saurais dire depuis combien de temps j’étais dehors, mais je réalisais seulement, après qu’un souffle de vent soit venu chatouiller mes narines, que je n’étais plus seule. Essayant d’être discrète, j’essuyais rapidement mes yeux d’un revers de main, sans quitter la forêt du regard. Prenant mon courage à deux mains, d’une voix qui se voulait sûre, je dis au loup à qui je tournais le dos T’ai-je réveillée ? . J’espérais qu’il me répondrait que non, mais j’en doutais. Il fallait une bonne raison pour tirer du lit Hayden, comme le fait que sa femme ne soit plus à ses côtés et que cela l’alerte. Il se levait toujours aux aurores et se couchait souvent le dernier, à cause du travail qu’il avait en tant qu’Ulfric. Il ne se serait pas simplement levé pour un casse-croute. J’avais cru n’avoir fait aucun bruit comme les nuits précédentes, mais j’avais dû me tromper. Ca faisait maintenant cinq jours que je me levais la nuit et c’était la première fois qu’il se réveillait. Enfin il me semblait. Allez savoir. Tu devrais aller te recoucher. Je te reviens… Dans quelques minutes ? Non. Je ne savais pas combien de temps il me faudrait pour arriver à me calmer et retrouver le sommeil, mais j’étais certaine qu’il me faudrait encore au moins une bonne heure, si ce n’était plus. Ainsi finis-je ma phrase en lui disant … plus tard. Je priais silencieusement pour que mon époux ne soit pas là depuis longtemps, qu’il n’ait pas sentie les larmes salées couler de mes yeux, et qu’il ne se doute pas du mal être dont j’étais en proie. Mon Dieu, si vous existez, faites qu’il ne se doute de rien et qu’il ne m’ajoute pas à sa liste de « soucis » ou de « choses à régler ». Je n’avais vraiment pas besoin de ça. Ni même lui d’ailleurs. Je ne voulais pas l’entendre me faire des reproches. Je ne le supporterais pas. Pas venant de lui. Pas maintenant. Pas en cet instant alors que je me sentais plus bas que terre et misérable. Pas alors que je me détestais… Non que je dégoutais pour ma faiblesse. J’étais une louve, une ancienne exécutrice putain. Je n’avais pas le droit de craquer et de me montrer faible. J’allais me faire bouffer toute crue et cet écart ne me serait jamais pardonné. Je n’avais que trop bien apprise cette leçon avec Mary, bien avant ma rencontre avec Hayden. Hayden, qui n’était plus que mon époux, mais également mon Ulfric. Je ne voulais pas le décevoir et me montrer forte, qu’il puisse être fier de moi et qu’il ne puisse jamais regretter de m’avoir épousé moi, et non Mary ou encore Ash.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mer 8 Avr - 20:29
Père est là, comme toujours. On me traîne devant lui, et on me force à m'agenouiller. Je suis entièrement nu ; cela ne fait pas si longtemps que ça qu'ils m'ont forcé à me retransformer. Les chiens de mon géniteur, dont son âme damnée le Bolverk. Il tremble de fureur, mais il se contient. Il incarne le pouvoir et la royauté, personne ne saurait le nier tant c'est évident. Plus encore, je pense qu'il est à cours de mots. Après tout, le Jeune Loup a toujours été son préféré. Le mien aussi, pour être honnête. Mais voilà que le louveteau est mort et que moi, Hayden Valentyne, fils et héritier de l'Ulfric, j'ai échoué à la protéger. Il ne parle pas, ne dit pas un seul mot. Il me fixe de son regard. J'y vois tout ce qui m'a toujours tant effrayé, tout ce qui m'a toujours tourmenté depuis le plus jeune âge. Je finis bien vite par basculer la tête en arrière pour hurler à la lune, les yeux emplis de larmes de douleur et de détresse, lorsqu'il s'occupe de moi et me fait hurler ma culpabilité à la Meute toute entière.
Je me réveille en sursaut. Mon torse se soulève à intervalles réguliers alors que je reprends ma respiration. Un léger voile de sueur recouvre ma peau, mes tatouages, mes cicatrices. Je mets quelques secondes à retrouver mes esprits, à me rendre compte que rien de tout ceci n'était vraiment réel, sinon l'écho d'un passé révolu.
Je suis l'Ulfric. Et la Lupa est morte.
Je me tourne sur le côté. Isadora n'est pas là. Le matelas et le drap sont pliés selon la position qu'elle prend pour dormir. Mais elle n'est pas là, et toute la couette a été rejetée de mon côté. Rien de grave, fondamentalement parlant. Nous avons toujours mal dormi, l'un comme l'autre. Mais en ce moment, c'est pire que tout. Je baille en me relevant, chassant les mauvais souvenirs que font rejaillir en moi les songes d'une nuit, me hisse sur mes pieds et essaie de retrouver la trace olfactive de ma femme, que je ne tarde gère à suivre à nouveau. Je passe les chambres des enfants, puis non loin de celle des autres loups. Je finis par la retrouver dehors. Et je sais déjà que quelque chose cloche. Elle avait pleuré ; je pouvais sentir l'odeur salée de ses larmes. Je l'enlace doucement, embrasse son épaule, son cou, fouaille sa nuque et ses cheveux avec mon nez. J'emplis mes poumons de son odeur, je me remplis de tout ce qui fait elle. J'aime Isadora comme je n'ai jamais aimé. Et ce soir, elle va mal. Sans savoir précisément ce qui la travaillait, c'était plutôt le fait de la savoir heureuse et en paix qui m'aurait étonné.
| Ton absence et quelques vieux cauchemars. Qu'est ce qu'il se passe, mon amour? |
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mer 8 Avr - 22:29
Hayden & Isadora Le 17 Février 2017
Hayden fit quelques pas dans ma direction. Je le savais avant même qu’il me réponde. Il ne s’en irait pas. Je le connaissais assez bien pour savoir qu’il ne me laisserait pas là, toute seule dans cette nuit d’hiver. Je m’attends à des reproches, mais ils ne viennent pas. Mon loup m’enlace avec grande douceur, une douceur que je suis seule à lui connaitre. Il m’embrasse l’épaule, le cou, et enfouis sa tête contre ma nuque et dans mes cheveux. Je serre mes bras autour des siens, savourant son contact. Je me rendais compte que j’en avais vraiment besoin en cet instant. J’avais besoin qu’il me garde dans ses bras, aussi amoureusement qu’il le faisait en cet instant. Sa voix est douce, mais emprunte d’inquiétude. Le contraire aurait été étonnant. Je me mordais la lèvre inférieure. Je ne voulais pas qu’il s’en fasse pour moi. Il avait bien mieux à faire que de gérer sa pauvre sotte de femme. Je ne le méritais vraiment pas. Au lieu de le soutenir et de le rendre fort, je lui imposais mes terreurs et mes tourments. Je me détestais tellement pour ça. Je n’arrivais vraiment à rien faire de bon et de bien ces derniers temps. Rien… Je n’arrivais pas à dormir. Tout va bien. Vulgaire mensonge par omission, pour essayer de cacher la vérité et de sauver les apparences. Je ne voulais pas qu’il se rende compte combien je me détestais et me trouvais minable. Il n’avait pas besoin de ça ces derniers temps. Je ne devais pas me laisser aller ainsi, pas alors qu’il était présent. Je ne devais pas lui imposer mes tourments. Je devais me montrer forte en apparence et être là pour lui. Il avait besoin de soutient, maintenant plus que jamais. Je n’avais pas le droit de me montrer aussi égoïste. Il n’était pas question de moi, mais de lui, et de l’avenir de toute la meute. J’avais foi en lui, et je devais être là pour lui. J’aurais le temps de pleurer et de penser à moi plus tard. Veux-tu en parler ? lui demandais-je à propos de ses souvenirs. Je n’aimais pas le savoir tourmenté. Et je voulais qu’il sache que j’étais là pour lui, comme je savais qu’il serait toujours là pour là. C’était d’ailleurs pour ça que je ne voulais pas lui parler. Plus tard, je le ferais et il panserait une nouvelle fois mes plaies. Plus tard. Pour l’instant, seul lui comptait. Mes problèmes n’étaient rien comparés aux siens. Ils ne pesaient pas très lourds dans la balance. J’avais beau me trouver minable et me détestais, je n’étais pas pour autant devenue égoïste.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mer 8 Avr - 23:40
Isadora ne se déroba pas, contrairement à l'habitude tenace qui voulait qu'elle se mette perpétuellement dans des situations inextricables et qu'elle ne veuille pas ensuite partager son ressenti sur celles-ci. Ma femme était forte, bien sûr. En tant qu'homme aussi bien qu'en tant que loup je n'aurais jamais pu choisir une épouse docile et discrète. Mais paradoxalement à sa grande force, ma louve était aussi sujette à de profondes faiblesses, à des plaies béantes qui aujourd'hui encore la faisaient assez souffrir pour l'empêcher de dormir. Nous nous ressemblions sur quantité de points. Peu importe. Ma femme prend mes bras, les saisit de ses mains pour approfondir l'étreinte tendre et douce que je lui offre. Je savais que cela ne lui plaisait pas, quand je la voyais dans un tel état de faiblesse et d'abandon à ses vieux démons, mais qu'importe. Le mariage, comme toute union, c'était un peu ou plutôt beaucoup ça, non ? Je ne pus m'empêcher de gronder comme un loup quand la belle brune qui partageait ma vie me dit qu'il n'y avait rien. S'imaginait elle vraiment que j'allais la croire ? Elle me connaissait, pourtant. Parfois, je me demandais si son obstination n'avait pour égale que sa propre manie à toujours tout affronter toute seule. Je soupirais doucement à ses paroles, alors que comme d'habitude elle déviait le sujet sur moi.
| J'ai autant envie d'en parler que toi tu veux te confier, chérie. On opte pour le statu quo, ou tu déballes ton sac ? Honneur aux dames... |
Je reportais mon regard sur les environs, les arbres figés dans le noir de la nuit, la pelouse... La lune, là haut...
| Ou alors, on se fait du bacon et une omelette pour en discuter. Sinon, on file dans les bois pour se dégourdir les pattes. Ou bien, on file dans la chambre et on se dégourdit ma patte. Alors, ma louve préfère quoi? |
Bien sûr, je plaisantais pour détendre l'atmosphère. Je voulais surtout amener Isadora à bien vouloir se confier.
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mar 14 Avr - 22:30
Hayden & Isadora Le 17 Février 2017
Hayden grogna. Bien évidemment, il ne me croyait pas lorsque je lui affirmais qu’il n’y avait rien. Il n’était pas assez bête pour ne pas comprendre que je n’étais pas au mieux de ma forme. Je savais très bien quand lui n’allait pas bien et avais besoin de soutien. Malheureusement, la réciproque était vraie. Oui malheureusement car je n’aimais pas qu’il s’angoisse pour moi. Cela me touchait oui, mais il n’avait pas besoin de ça ces derniers temps. Ca ne faisait que me rappeler combien j’étais indigne de lui. Je n’arrivais pas à être assez forte pour lui, aussi forte qu’avant. Il soupire. De peur qu’il s’éloigne, je resserre instinctivement mon étreinte autour de ses bras. Je suis pathétique, à le retenir alors que j’essaye en même temps de l’éloigner. Je réfléchie quelques instants à ses paroles, avant de lui répondre, dans un murmure Pas de statu quo mon amour. Tu es fort et je suis faible. Nous ne serons jamais au même niveau. Parle si cela peut te soulager sinon… Peu importe. . Je laissais retomber mes bras, et me levais. Je fis quelques pas, et me planta devant la forêt, serrant mes bras avec mes mains. Je continuais à tourner le dos de Hayden, par pudeur, mais surtout par honte. J’avais honte de me montrer aussi vulnérable, paumée et terrifiée. Bon sang, mais depuis quand étais-je devenue cette personne aussi faible ? Où était passé l’exécutrice qui ne craignait rien, pas même la mort et qui courait souvent vers elle, sans arriver à la rattraper ? Ou était donc passé cette louve ? Je détestais ça. Je détestais ne plus être la louve que j’étais jadis, celle qui n’avait peur de rien, celle qui combattait vaillamment, et qui s’en fichait comme de l’an 40 de mourir. Hayden essaya de détendre l’atmosphère, mais j’étais trop troublée pour prendre la perche qu’il me tendait. Je n’étais vraiment bonne à rien. Incapable d’affronter son regard et la déception qu’il ressentirait à mes mots, je fis de nouveau un pas vers la forêt. Je regardais la lune cachée par quelques nuages dans le ciel, la tête levée vers elle. J’ai peur… Non… Pas peur… Je m’arrêtais un instant Je suis terrifiée. Je suis devenue bien faible et pitoyable. lâchais-je amèrement. Je ne suis plus la louve forte et sauvage que tu as connu. Elle est perdue à jamais. Cette Isadora là n’avait peur de rien. Elle combattait férocement. Pas pour la gloire, ni les remerciements. Elle combattait parce qu’elle le devait et parce que c’était ce que l’on attendait d’elle. Elle accomplissait son devoir, et cela peu importe les humiliations qu’on lui faisait subir. Elle agissait point barre et elle n’avait jamais de regrets ou de remords. Elle n’avait peur de rien, elle n’avait rien à perdre. Et si des gens tombaient, et bien elle se disait que c’était la vie. Maintenant… Je repris ma respiration, me forçant à me calmer pour ne pas me remettre à pleurer. Je suis terrifiée en pensant à tout ce qui arriverait si j’échouais. Ca me tétanise. J’ai peur de ne pas y arriver, de ne pas arriver à temps, de ne pas pouvoir vous sauver tous. J’abandonnerai la meute à son sort si cela me garantissait qu’il ne vous arrive rien. Je suis devenue intéressée et égoïste. Pitoyable hein ? Lui aussi à présent verrait mon vrai visage. Il verrait que je n’étais pas digne de lui, de son amour, de cette bague que je portais au doigt. Avant, je n’avais peur de rien, pas même de Mary qui pourtant faisait tout pour me terrifiait. Elle n’y était pas arrivée. Il avait fallu qu’elle meure et que je me rende compte de tout ce qu’elle avait laissé derrière elle. Il avait fallu que je voie toutes ses personnes la pleurer et la regretter, dont certaines auraient vendu père et mère pour la revoir une dernière fois. Je ne voulais pas que cela m’arrive. Je ne voulais plus mourir.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mar 21 Avr - 18:23
Quelque chose n’allait pas. Je m’en doutais bien, je connaissais ma femme. Je savais à quoi je m’engageais en l’épousant. Elle était de manière profondément paradoxale une des louves les plus fortes mais aussi l’une des plus faibles que j’avais jamais rencontrées. C’était comme ça. Elle était une force autant qu’une faiblesse, et nous accorder demandait donc un agencement certain de nos caractères, de nos humeurs, ainsi qu’une compréhension mutuelle qu’il fallait teinter de patience. Je n’aimais pas savoir Isadora ainsi en proie à ses peurs et à ses doutes. Cela la fragilisait et me rendait plus instable également. C’était déroutant et une véritable source d’inquiétude. Je sens ma compagne resserrer son emprise sur mes bras qui l’enlacent, se raccrochant à moi comme à chaque moment de tempête. Il me semblait assez évident que cette fois encore, ce serait plutôt sérieux et j’avais peur de savoir quel serait le sujet de ces angoisses nocturnes. Cependant, j’avais toujours été courageux en ce qui la concernait. Mieux valait subir quelques moments de stress que de continuer en faisant qu’il n’y avait rien de réglé de manière provisoire ou définitive. QUoiqu’il en soit, je l’aimais trop pour l’abandonner là et me recoucher, même si mon loup m’appelait à du sommeil, lui. Elle finit par me lâcher en se dévalorisant une fois de plus. On dit qu’une fois n’est pas coutume, mais il fallait souligner que ma Isadora avait dépassé ce stade depuis bien longtemps maintenant. Elle s’éloigne à nouveau, et m’échappe. Je réprime un grondement. Que se passait il ?
| Arrêtes un peu. On est dans le même bateau toi et moi. Je n’aurais pas supporté le quart de ce qui t’est arrivé, alors non, pas de différences. Point. |
Isadora regarde fixement droit devant elle, comme si je n’étais pas là, comme si je n’existais pas. Elle savait très bien que je ne supportais pas cette attitude, parce que j’estimais qu’en tant qu’Ulfric personne ne devait me tourner le dos dans ma propre meute mais pire, en tant qu’individu je n’aimais tout simplement pas être zappé de la sorte. Je ne dis rien pourtant, alors que j’entends ses paroles s’élever dans la nuit. Je lui demandais, le plus sérieusement du monde.
| La campagne de diffamation qu’on a subie n’a eu aucune autre conséquence que de plus nous souder, et le reste de nos actions avance dans le bon sens. Pourquoi il nous arriverait quelque chose, chérie ? |
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Ven 8 Mai - 13:20
Hayden & Isadora Le 17 Février 2017
je m’échappais un peu de l’étreinte d’Hayden. Je ne la méritais pas. Il n’avait pas besoin d’une femme faible mais d’une louve forte. Je ne me sentais vraiment plus à la hauteur et je détestais cela. La vie ne tenait qu’à un fil et même les plus robustes d’entre nous pouvaient tomber. Mary en était la preuve la plus flagrante. Depuis qu’elle avait été attaquée sournoisement, j’avais peur. Non pas pour moi, mais pour mon époux. Je devais devenir plus forte pour pouvoir le protéger, mais en étais-je capable ? Je doutais de plus en plus en mes capacités et mon subconscient faisait éclatait tout cela dans mes cauchemars. Cette semaine, je n’avais fait que me lever à cause d’eux. Je masquais mon manque de sommeil réparateur avec du maquillage, pour ne pas inquiéter le loup. En parler avec lui m’aiderait, je le savais bien. Il était le seul à être vraiment capable de me rassurer. Seulement, je n’avais pas voulu lui rajouter une charge de plus. Mon ulfric s’offusqua légèrement de mes paroles. Je m’en serais douté. Il pensait surement que je me dénigrais alors que je ne faisais qu’énoncer une simple vérité sur mon compte. Comme à son habitude, il essaya de me faire voir les choses de manière moins tranchée, mais il savait surement que cela ne servirait à rien. Nous ne serions jamais d’accord sur ce sujet, ainsi-je ne répondis-je par rien d’autre qu’un vague haussement d’épaule. Prenant mon courage à deux mains – fuir n’avait jamais été mon truc de toute façon – je dis enfin ce que j’avais sur le cœur à Hayden, le regard perdu dans le vague. Je serrais mes bras dans mes mains, comme pour chasser une sensation de froid que je ne ressentais pas. Pas à l’extérieur en tout cas, car en moi, c’était un véritable blizzard. Mais Hayden ne comprit pas mes peurs. Moi-même j’avais du mal à les comprendre totalement. Il avait raison, ces derniers temps, les choses allaient mieux et pourtant… Je me retournais vers lui, les yeux un peu désespéré. C’est le calme… C’est le calme avant la tempête. Nous somme dans l’œil du cyclone Hayden, et il est loin d’en avoir fini par nous. Je le sens dans mes tripes. Il va nous arriver quelque chose, quelque chose d’horrible. Ca s’est toujours passé comme ça. Au moment où ma vie va mieux, tout part à volo. Je m’étais avancée vers lui, jusqu’à poser mes mains à plat sur son torse. Cela avait été plus fort que moi. J’avais besoin de son contact, et de sentir qu’il était bien là, en chair et en os, en face de moi. C’est l’histoire de ma vie mon amour. Et j’ai peur que tu sois le prochain qui me soit enlevé… Je ne le supporterais pas… Je ne supporterais pas te perdre… Et c’est pour ça aussi que je ne veux pas être ta Lupa Les mots sortaient tout seul de ma bouche, me faisant prendre conscience d’une vérité que je n’avais jamais voulu m’avouer à moi-même. Je me sentais les reins assez solides pour être Lupa. Seulement… Si j’accepte de l’être, tu partiras plus confiant au combat, en sachant les tiens entre de bonnes mains. Tu te battras moins durement, moins férocement. Et si la mort vient te trouver, tu ne la repousseras pas avec autant de détermination. Parce que tu n’auras plus à te préoccuper des nôtres, puisque je serais là pour veiller sur eux.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Ven 8 Mai - 16:39
Ce n'était jamais simple de réconforter Isadora. Ce n'était jamais simple de faire quoi que ce soit, d'ailleurs, dans le sens où je ne pouvais qu'être un mari forcément de seconde zone du fait de ma présence parfois erratique. Je savais que toutes mes occupations contribuaient parfois à creuser un fossé entre Isadora et moi, fossé que je m'efforçais de combler. Je ne voulais en aucun cas que nous ne nous éloignions de trop de notre objectif premier qui était de rester soudés quoiqu'il arrive. Certains événements ne faisaient que contribuer à nous éloigner les uns des autres et je ne voulais pas de cela. Pourtant, maintenant que j'étais Ulfric, je ne pouvais plus me permettre de renoncer à ce poste, à mon rôle au sein de la Meute. C'était impensable et impossible, pas en l'état actuel des choses en tous cas. Je ne voulais pas que tout ce que j'avais réussi à faire avancer ces derniers mois ne soit mis en péril par quelqu'un d'autre ou par une instabilité au sein de la Meute qui serait remointée en flèche. Elle se détacha de moi, ce qui me blessait toujours aussi cruellement au fur et à mesure que le temps passait. C'était vraiment difficile dans notre cas, de pouvoir avancer. Nous nous blessions à égale mesure à chaque fois que quelque chose clochait, alors que nous essayions d'améliorer notre sort et celui des personnes que nous aimions. Nous étions comme ça, pour le meilleur et pour le pire. J'écoutais tout ce qu'elle avait à me dire, et fus soulagé de la voir revenir vers moi, posant une main sur mon torse. Je lui prends le visage entre mes mains et lui souris, comme pour la détromper de tout ce pessimisme, de toute cette tension. Pour lui montrer que je suis là, et que ce sera toujours le cas. Je l'embrasse sur le front.[/i]
| Comment peux-tu croire cela ? Comment peux-tu croire que je t'abandonnerai, toi et les enfants ? Ce ne sera jamais le cas. Je t'aime. Tu es ma femme. Jamais je ne vous laisserais. Si je dois mourir un jour, ce ne sera pas parce que je me serai montré négligent. Ce qui m'importe le plus, c'est que nous soyons tous en bonne santé et en sécurité, d'accord ? Tu n'as rien à craindre, si tu veux être Lupa... Mais prends ton temps pour choisir. Je ne veux pas que tu prennes la décision maintenant. Chassons ces idées noires et prends encore quelques jours, d'accord? |
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mer 20 Mai - 19:55
Hayden & Isadora Le 17 Février 2017
Je restais contre Hayden encore plus minutes, à écouter battre contre mon oreille son cœur puissant et régulier. Je retrouvais le réconfort de ses bras, et le bien être que cela me procurait. J’avais beau ne pas lui dire souvent, ni le crier sur tous les toits, je l’aimais sans limite. Et j’avais besoin de lui, cruellement besoin de lui. je poussais un soupir, avant de lui répondre J’ai peur Hayden. Ce n’est pas rationnel, et ça ne le sera jamais. Prendre quelques jours ne changera rien à la situation au contraire. Plus le temps passe et plus je suis effrayée. Plus le temps passe et plus… Plus j’ai l’impression qu’on s’éloigne l’un de l’autre. Je relevais légèrement la tête et l’embrassais doucement quelques secondes. Je reculais mon visage du sien et collais mon front contre le sien, me mettant sur la pointe des pieds. Te souviens-tu de la dernière fois où nous avions fait un truc rien que tous les deux ? Sans rapport avec les loups et sans meute dans les parages ? Moi je ne m’en souviens plus. Te souviens-tu de la dernière fois où on a fait un repas en famille, tous les cinq, dans notre maison, un repas qu’on aurait tous préparé ensembles ? Ca me manque Hayden. J’aime Wolfheaven. J’aime notre meute plus que tout au monde, tu le sais. Mais notre foyer me manque. C’est peut-être égoïste, mais je ne veux pas vivre ici, dans cette maison. Je veux qu’on est notre chez nous, rien qu’à nous. Je rouvrais les yeux, puis me blotti de nouveau dans ses bras, posant ma tête contre son torse, le serrant contre moi avec force, comme une désespérée. Notre vie d’avant me manquait, et je m’en voulais de penser de la sorte. C’était égoïste. Les autres loups avaient besoin de lui. La meute a besoin de lui constamment. Notre famille passait au second plan, à la faveur d’une bien plus grande famille, de notre meute. C’était tout à fait normal seulement… Je veux sentir mon odeur et celle des enfants mêlées à la tienne et non pas celle des autres loups avec qui on vit constamment. Ça ne te dérange pas toi, que je puisse porter l’odeur des autres loups et qu’elles surpassent la tienne ? Je ne suis même pas certaine que tu t’en sois aperçue avec tout ce que tu as à faire. Lui soufflais-je dans un murmure. Je plantais de nouveau des yeux dans les siens, avant d’ajouter, avant qu’il ne me réponde et ne se méprenne sur mes mots Ce n’est pas un reproche mon amour. Tu es ulfric, tu as des responsabilités et tu ne peux pas être partout à la fois. C’est aussi pour ça que je ne veux pas être Lupa. Et s’il n’y avait plus du tout de temps pour nous ? Pour notre famille ? Je me sentais un peu délaissée, oui, mais je ne le reprochais pas à mon époux. Il n’y pouvait rien et j’avais conscience qu’il avait énormément de choses à faire, des choses bien plus importante que de m’écouter ou de passer du temps avec nous. Je le comprenais parfaitement et je l’acceptais. Mais il n’en restait pas moins que cette situation était pesant, et en particulier parce que je passais tout mon temps à Wolfheaven pour éviter les représailles dues aux calomnies qui avaient circulé à mon propos. J’étais en paix ici, et en sécurité tous comme mes enfants. Savannah se portait bien mieux sans moi, d’ailleurs. Et même si je passais mon temps à m’occuper de mes cadets, je n’arrêtais pas pour autant de penser à elle.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Ven 22 Mai - 15:01
Je me rendais compte que cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu l'occasion de passer du temps comme ça, collés l'un à l'autre. Cela fait beaucoup de bien, de se retrouver là. Ce serait vraiment parfait, je pourrais en profiter pleinement, si seulement je n'avais eu aucune pensée négative en tête, si nous n'avions pas tous ces soucis. J'avais l'impression que dès qu'un problème se réglait, un autre émergeait. Il fallait lutter, pied à pied, pour surmonter chaque obstacle qui pouvait se mettre en travers de notre chemin. C'était une lutte constante, éternelle même, semblait-il. Il ne fallait jamais s'arrêter de peur de ne pas savoir un jour repartir en guerre contre le monde. Isadora me confie ses peurs et ses doutes, m'embrasse doucement et me réclame plus de présence, plus de convivialité au sein de notre famille. Je lui souris doucement. Elle a raison. Je ne sais pas encore comment j'allais devoir m'organiser, mais je devais bien avouer qu'elle avait raison. On passait du temps ensemble... Mais rarement, voire quasiment jamais, tous ensembles. C'était une habitude perdue depuis un moment à cause de nos activités à tous. Je savais ce que ça voulait dire aussi, vis à vis de notre implication dans la Meute. Je réfléchissais un court instant à ce que je pouvais dire à ma femme... J'embrassais son front, puis sa tempe, son cou.
| Je suis d'accord oui. Mais les temps sont durs, malheureusement. Je ne voulais pas de ce poste et avec la mort de Mary, j'ai tout à faire, tout à décider. Même la réserve de Wolfheaven s'est retrouvée sur mes bras. Roxane, Mike et Ashleigh m'aident bien sûr, mais ce n'est pas suffisant. J'ai besoin d'une épaule sur laquelle m'a^ppuyer et me reposer. Mais je te promets que je ferais des efforts pour dégager du temps pour toi et pour vous tous, dans les jours et semaines à venir. J'essaierai aussi d'être un peu plus présent auprès des enfants. |
Je hume ses cheveux, la maintient contre moi. Mon coeur bat plus vite, plus fort. J'ai toujours envie de me perdre dans le bouquet que je sens sur elle. Mais elle a raison, elle porte sur elle des traces olfactives d'autres loups. Je me sens un peu jaloux, un peu possessif. La seule odeur qu'elle devrait avoir serait la mienne et la sienne, éventuellement un peu celle de ses enfants. Je souris, mon loup grondant doucement en moi. Il réclame.
| Quant à cette histoire d'odeur, ça peut facilement s'arranger... | dis je en passant mes mains sous son T-shirt
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Dim 31 Mai - 22:35
Hayden & Isadora Le 17 Février 2017
Je me mordis la lèvre inférieure en entendant la réponse que me donnait mon époux. Après qu’il m’eut embrassé, je me reculais légèrement restant tout de même dans ses bras, de telle manière à pouvoir le regarder. Je posais ma main sur sa joue, et la caressa doucement et tendrement. Je ne te reproche rien Hayden, et je comprends que tu sois occupé. le rassurais-je. Je voulais juste lui faire savoir que j’avais besoin de lui moi aussi, mais je ne comprenais qu’il puisse nous laisser de côté pour traiter les affaires de la meute. Il avait tant à faire, et ses journées étaient bien trop courtes. Les semaines passaient trop vites, et nous nous retrouvions à devoir nous mettre en suspend pour le bien des nôtres. J’ai conscience que ces sacrifices étaient nécessaire et qu’Hayden faisait ce qu’il pouvait et au mieux. Je ne le faisais vraiment aucun reproche. J’essayais simplement de lui faire voir mon point de vue. Il m’avait demandé ce qui me troublait et je lui avais répondu sincèrement sans rien lui cacher. Je ne voulais pas que nous devenions de ces couples qui n’arrivent pas à se parler et qui se cachent des choses. Je l’aimais bien trop pour ça. Et, mon amour, je suis là, si tu as besoin de moi, même si cela est juste te servir du café. Tu n’es pas seul, et tu ne le seras jamais. Je posais mon front contre le sien, me levant sur la pointe des pieds. Je fermais les yeux, et respira son odeur. Elle m’apaisait, même je regrettais de ne plus vraiment sentir la mienne se mêler à la sienne. Ne nous oublie pas, c’est tout ce que je te demande. Ne laisse pas ton rôle d’Ulfric te faire oublier que tu es avant tout un époux, et un père de famille. finis-je par lui souffler. Je l’aimais, plus que de raison, et je ne supporterais tout simplement pas le perdre et le voir s’éloigner. Il avait énormément de responsabilité en tant que loup, mais il ne devait pas oublier qu’il n’était pas seul et que nous avions besoin de lui aussi. Il n’était peut-être pas le géniteur de mes enfants, mais il était devenu peu à peu, à leur cœur, un père pour eux. Je savais bien que les jumeaux se languissaient aussi de sa présence. Ils ne couraient plus tous les trois ensembles, et cela leur manquait. Et à moi aussi ça me manquait de chasser avec lui, de le semer dans les bois, avant de lui tendre un piège, de lui sauter dessus et de me battre avec lui jusqu’à ce qu’il arrive à me stopper et prendre le dessus. Je me rendais bien compte combien nos habitudes me manquaient, et qu’en ne voulant pas le déranger en lui proposant de courir avec moi, j’avais contribué finalement à nous éloigner. S’il oubliait qu’il était un époux, qui mieux que moi pouvait lui rappeler ? Je devais l’aider en tant qu’Ulfric, mais je me rendais compte que je devais aussi l’aider en tant qu’époux. En voulant l’épargner, je nous avais fait finalement plus de mal qu’autre chose. Hayden ne prenait pas mal mes mots. Il les acceptait, se rendant compte que je n’étais pas dans l’erreur. J’avais vraiment été sotte. Je suis désolée. Pardonnes moi Hayden. j’aurais dû te parler de tout cela bien avant. lui dis-je en posant ma tête contre son torse, et en serrant mes bras autour de lui. Là, blottie contre lui, je peux entendre son cœur se mettre à battre plus vite et plus fort, je peux sentir l’effet que je lui procure à être tout contre lui. Je lui fais alors remarquer, en respirant une nouvelle fois son odeur que nous portions plus celle de l’autre et que cela me dérange. Je suis louve, et je suis possessive. J’aime que l’on puisse savoir tout de suite qu’il n’était pas libre, avant même de remarquer l’alliance qu’il portait sur une chaine autour du cou. Et je voulais qu’on sache que je n’étais pas disponible, avant même de se rendre compte que je portais aussi une alliance sur une chaine autour du cou – seule manière que nous avions de pouvoir nous transformer et les garder constamment sur nous sans risquer de la perdre –. Je l’entends respirer mon odeur et je sais que son loup n’allait pas être heureux. Il était encore plus possessif que ma louve et qu’il allait vouloir rectifier cela au plus vite. Je lâche un léger rire à ses paroles, et lui répond alors qu’il passe ses mains sous le haut que j’avais enfilé rapidement avant de sortir. S’arranger ? Qu’aurait donc en tête mon époux pour arranger cela ? Je connaissais plusieurs réponses à cette question et j’étais bien curieuse de découvrir laquelle il choisirait. Oui, et j’avais plutôt hâte de la découvrir, même si je savais qu’elle allait me plaire à coup sur.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mar 9 Juin - 18:57
La louve se mordille la lèvre et semble accepter mes paroles. Intérieurement, je souffle. Cela n'a jamais été facile avec Isadora, parce qu'elle avait un caractère très fort et elle restait sous le joug d'une histoire qu'elle n'avait pas vraiment choisie. En plus, j'avais bien trop souvent la tête ailleurs, entre mon travail et mes responsabilités, et l'explosion n'était jamais très loin, finalement. C'était ainsi que nous vivions et que nous échangions. La louve me caresse et mon loup bondit, il veut sa compagne. Je la laisse aller à cette caresse, à cette marque d'affection. Je me rends bien compte que nous en avons tous deux besoin, de ces instants trop rares. Elle me rassure mais je sais que malgré ces paroles réconfortantes, mon épouse attend de moi que je me montre tout de même plus présent, plus impliqué. Le message est bien passé et en sus, il s'avère que j'ai déjà pris une décision en ce sens.
| Si tu pouvais m'amener le café en nuisette, ce serait génial. |
Je n'en étais pas à ma première allusion qui était aussi plaisanterie, ce soir. Il faut dire que tout être vivant a des besoins physiologiques, et je me tenais tout simplement trop souvent éloigné de ma femme pour pouvoir les assouvir. La force de mon loup, qui pénètre mes pensées et imprègne ma personnalité toute entière, est une des manifestations les plus évidentes de cet état de fait. Cette proximité qui ce soir définit si bien notre atmosphère me donne envie de plus, surtout quand elle se fait plus tactile, front contre front, collée à moi. Je me rends compte que je néglige beaucoup trop de choses ces derniers temps. Je souffle contre elle des mots plein de chaleur.
| Pourquoi voudrais tu que je vous oublie ? Tu es tout pour moi, et les enfants aussi. Tout ce que je fais, c'est avant tout pour vous. |
Elle me serre contre elle et je la garde contre moi, l'entourant d'une étreinte puissante, puisant en elle de la force, du courage, de l'espoir. Je chuchotais simplement un « shhhhht » évocateur que je ne lui tenais pas rigueur de tout ceci. Ce serait tout de même bien hypocrite. Je glisse mes mains sous son T-shirt de pyjama, ne m'arrêtant sur aucune zone sensible mais passant mes mains dures et calleuses sur la peau de son bassin, sur sa chute de reins, l'attirant doucement contre moi.
| Je pense qu'avec tous ces frères et sœurs à wolfheaven et avec les enfants, on a perdu de vue quelques habitudes bien lupines. Tu as toujours infiniment trop habillée, maintenant. |
Je l'attirais contre oi t lui livrais un baiser plein de désir, de passion et de fougue alors que mes mains allaient caresser ses fesses.
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Sam 20 Juin - 15:55
Hayden & Isadora Le 17 Février 2017
Parler avec Hayden me faisait un bien fou. J’avais besoin de ces petits moments rien qu’à deux de confidences pour avancer. Il était mon époux, et je l’aimais plus que de raison. Il était devenu l’un des piliers de mon existence et sans lui, j’étais incapable de sortir la tête de l’eau. Je puisais en lui toutes mes forces et je ne voulais pas le voir continuer à l’éloigner de moi, de nous, à cause de son nouveau statut d’ulfric. Je comprenais qu’il ait moins de temps à consacrer à notre vie de famille, mais je refusais qu’il l’oubli et la laisse sur le bas-côté. Lui aussi avait besoin de nous, autant que nous avions besoin de lui. Je laissais échapper un rire lorsqu’il me demanda de venir lui servir du café en tenue légère. Je ne doutais pas un seul instant que ce serait même plus que « génial » à ces yeux. Seulement… Ok… Par contre, pas sûr que j’arrive jusqu’à ton bureau. Je suis une femme très désirable cher époux, et si je me ballade en nuisette dans cette maison, tu ne pourras pas reprocher aux autres loups d’avoir voulu goûter la marchandise J’avais dit cela sur un ton taquin, même s’il y avait une grande part de vérité dans ce que je venais de lui dire. Nous manquions cruellement d’intimité dans cette demeure habitée par la meute. Et les louves étaient encore rares. Si la nudité ne nous posait pas de problème, ce n’était pas la même chose entre se foutre à poil pour aller courir et se trimballer en petite tenue sexy sous les yeux de mâle en puissance. Pour le coup, je ne m’y risquerais pas. Hayden avait lui-même bien du mal à résister alors… Non, je ne préférais pas prendre de risque. Il était le seul que je désirais et je ne voulais pas que les autres se remettent à me tourner autour comme ils l’avaient fait avant qu’Hayden, alors qu’il n’était encore qu’un simple exécuteur, ne marque « son territoire.» Nous sommes loups, nous sommes territoriaux. Mon époux l’était, mais je l’étais également. Il était mien et j’étais sienne. Qu’il soit ulfric ou non, il était mien, point. Je lui rappelais, et lui demandais de ne pas l’oublier. Cela avait été plus fort que moi, tout comme de me glisser dans ses bras. Je ne réponds rien à sa suite. Je restais contre lui et cette étreinte valait toutes les réponses du monde. Je m’étais excusée, blottie contre lui, et fus rassurée qu’il ne m’en tienne pas rigueur. D’un autre côté, le contraire m’aurait des plus étonné. Il ne pouvait pas m’en vouloir d’ailleurs voulu lui épargner des tracas et mes tracas. Il savait pertinemment que je ne l’avais pas fait dans le but de lui cacher des choses, mais juste pour l’épargner. C’était quelque chose qu’il comprenait et qu’il acceptait, tout comme j’en aurais fait de même. Ses mains finissent par glisser sous le vêtement que je portais et au contact de ses paumes rudes sur ma peau douce, j’eus un léger frisson. J’adorais ça, qu’il puisse me toucher d’une manière aussi possessive, et qu’il laisse sur ma chair son emprunte, son odeur. C’était vital qu’il le fasse même, qu’il me montre de cette manière-là combien il l’aimait et combien il me désirait. Je souriais à ses paroles, et alors qu’il m’attirait vers lui pour m’embrasser passionnément, je me repoussais et m’écartais de lui. Mon regard était tout aussi taquin que mon attitude. Je fis quelques pas en arrière, me pinçant la lèvre inférieure, reculant doucement, très doucement. Puis je me mis à courir franchement vers les bois. Je savais que cela ferait monter un peu plus son désir. Il était loup, et je m’enfuyais comme un lapin devant lui. Il lui serait impossible de résister à son envie de m’attraper et de prendre en chasse. Je le savais très bien et c’était d’ailleurs pour ça que j’avais agi comme je venais de le faire. Oh, je ne comptais pas lui rendre la chose facile pour autant. Je me mettais sous le couvert du vent, et prenais garde à ne faire trop de bruit. Je le lançais dans une véritable chasse, dans laquelle il allait devoir se concentrer pour pouvoir me suivre et me rattraper surtout. Les hommes étaient plus forts, mais nous autres femmes, nous étions plus rapides qu’eux.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Sam 20 Juin - 17:59
Ce soir, je marquais des points. Les choses n'allaient pas encore bien de manière optimale mais il y avait du progrès, car je sentais que j'emportais la décision de ma femme, lentement mais sûrement. Comme si elle décidait encore de se ranger à mes arguments, ce qui était quelque chose que j'appréciais tout particulièrement. Cela me confortait dans mon discours de leader, dans mon « âme » de chef. C'était toujours bon de se savoir écouté, et aimé aussi. Avec Isadora ce n'était pas tous les jours facile. C'était le moins que l'on puisse dire, même. Mon épouse rit lorsque je lui fais des propositions tendancieuses. Elle me tance à son tour en plaisantant sur l'âme lubrique des loups garous, ce en quoi elle n'avait pas tout à fait tord. Il fallait en effet avouer que nous autres lupins avions sans arrêt des pulsions plutôt animales qui nous torturaient l'âme et ce n'était pas quelque chose que j'appréciais tout particulièrement que ma femme puisse être l'objet du désir de mes frères de meute. Oh, d'un côté, cela avait un côté flatteur pour elle autant que pour moi, mais il y avait des choses dans l'existence que je n'aimais pas partager, et que je ne désirais pas partager non plus. Je sens ma compagne frémir à mon toucher, ce qui excite mon loup encore un peu plus fort. Il faut dire qu'elle est hautement désirable, sa température si élevée m'attire au moins autant que la douceur de sa peau, de son odeur.
| Certes. Evitons que la femme de l'Ulfric se retrouve coincée entre quatre loups qui ne lui voudraient que trop de bien... |
Et là voilà qui répond à mes caresses, à mes baisers, qui m'incite à la poursuivre. Seigneur, quand elle se mord la lèvre inférieure comme ça... Et elle se met à courir. Pieds nus et avec ses quelques vêtements de nuit. Elle est folle, par ce froid, même si nous avons le sang chaud. Je ris doucement avant de gronder et de courir à mon tour. Mes pieds battent les herbes hautes d'un pas vif et je ne la vois déjà plus sous les frondaisons. J'inspire plus profondément pour me concentrer, figé... Elle est sous le vent et je sens son odeur, me remettant immédiatement à courir plus vite encore. Je dévale la pente alors qu'elle court aussi vite qu'elle peut par le travers, et lui tombe sur le râble en la percutant à toute vitesse. Nous dévalons la pente et roulons sur le sol. Mon poids plus élevé me fait attérir au dessus et je lui emprisonne les mains, les amenant de part et d'autre de son corps pour la bloquer, avant de lui arracher un baiser bestial.
| T'es plus rapide, mais je crois que je te connais un peu trop, petite louve... |
Et voilà que je la dévore à nouveau, couvrant ses lèvres, ses joues et son cou d'ardents baisers.
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mer 24 Juin - 14:21
Hayden & Isadora Le 17 Février 2017
Je courais dans les bois, un grand sourire aux lèvres. Je savais qu’Hayden finirait bien par me rattraper mais je ne comptais pas lui faciliter la tâche. Et puis, je devais bien l’avouer, c’était très intéressé comme attitude. Plus je m’éloignerais dans les bois, et plus nous gagnerions en intimité. Je n’étais pas pudique, mais je n’étais pas non plus du genre aimant avoir un public. J’avais besoin de partager des moments loin de tout juste avec mon époux. Mon époux, pas non Ulfric. La différence était importante à mes yeux. Avant d’être le chef des loups, il était à moi et rien qu’à moi. Il était temps qu’il s’en souvienne et qu’il se rappelle que j’étais aussi à lui et rien qu’à lui. Je voulais qu’il redevienne possessif vis-à-vis des autres loups me concernant, et qu’il ne laisse plus jamais son odeur disparaitre de moi. Je détestais sentir les autres loups, mais pas lui. Je détestais la distance que cela sous-entendait et le fais qu’inconsciemment les autres male se remettent à me tourner atour. Il était le seul que je désirais, et je comptais bien lui faire remarquer que j’étais la seule qu’il désirait également avoir. Il était mien et j’étais la seule à pouvoir lui donner tout ce qu’il désirait. De ça, j’en avais la certitude.
Une masse me tomba dessus alors que j’étais en train de courir. Elle me percute et me fait chuter. Je n’ai aucuns appuis pour nous arrêter de dévaler la pente. Des habits s’abiment et se déchirent par endroit, mais je m’en fiche complètement. Notre roulé boulé s’arrête rapidement et avec notre différence de poids importante, Hayden se retrouve au dessus de moi. Je savais parfaitement qu’il était excité avant que je ne le fasse me prendre en chasse. Cela n’avait fait qu’accentuer son désir qui se fait-on ne peut plus pressant. Il emprisonne mes mains pour me bloquer et m’embrasse avec beaucoup de bestialité. Je lui réponds sur le même registre, tout en me frottant légèrement contre lui. J’écarte les jambes pour les passer autour de sa taille. Je souris contre ses lèvres à sa petite pique. Il me défie, oubliant que je connais également très bien. Je me mouvais sous lui et contre lui pour le rendre un peu plus fou et ivre de désir. Je l’embrasse langoureusement et passionnément, avant de mordiller ses lèvres et la peau de son cou. Je dégage mes mains pour venir enfoncer mes doigts sur son dos, en y laissant quelques marques rouges qui disparaitraient rapidement. Je descends sur ses fesses et passe en dessous de ses vêtements pour toucher sa chair, et la sentir contre mes paumes. Je me pince avant de passer sur ses flancs, puis ses cuisses. J’en remonte le long, l’effleurant à peine pour le rendre un peu plus dingue, jusqu’à ce que mes mains arrivent sur ses pectoraux. Je le repousse et inverse nos positions. J’ôte mon haut et me retrouve à moitié nue, puis me penche pour capturer ses lèvres, en frottant ma poitrine contre lui. J’attends encore quelques secondes puis je me lève brusquement et le plante pour m’enfuir de nouveau à travers les bois. J’avais attendu le bon moment pour filer de nouveau et le rendre complètement fou. Il allait mettre quelques secondes à se rendre compte de la supercherie et c’était tout ce dont j’avais besoin pour lui donner du fil à retordre. Je me dirigeais droit vers la rivière et sautais dans cette dernière pour masquer mon odeur. Elle était glaciale, mais je m’en fichais. Je me débarrassais du reste de mes vêtements, avant de m’éloigner de nouveau en courant, quelques mètres plus loin. Je sautais ensuite et grimpais à un arbre, montant le plus haut possible sur ce dernier. L’eau masquerait mon odeur. Il allait devoir faire appel à tous ses sens pour me retrouver. Je tapotais tout doucement l’écorce de l’arbre. Il ne pourrait entendre ce bruit que s’il se concentrait vraiment pour écarter tout bruit naturel et trouver celui qui sortait de l’ordinaire. Je ne comptais pas mourir de froid en haut de mon arbre. Le but était qu’il me retrouve en me chassant après tout, pour que nous gagnions tous les deux.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Lun 27 Juil - 23:57
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Lun 10 Aoû - 19:21
Hayden & Isadora Le 17/18 Février 2017
Hayden n’était pas un loup patient et que j’avais conscience de l’avoir poussé un peu loin dans ses retranchements en m’attardant dans l’arbre. Oh bien sur, je m’étais sans aucun mal rattrapée, prenant les choses en main et lui montrant tout le désir qu’il m’inspirait également. Je ne pouvais m’empêcher de jouer avec lui et pouffa lorsqu’il me qualifia de petite présomptueuse. Avait-il déjà oublié tout ce que j’arrivais à déclencher en lui ? Je n’avais pas eu beaucoup d’amants dans ma vie, en effet, pour autant j’avais appris à les connaitre et à dénicher tout ce qu’ils adoraient. Je me donnais toujours à cœur joie de les satisfaire, avant même de demander un retour que j’avais toujours eu finalement. Tout aussi ulfric qu’il pouvait être, Hayden restait mon époux et je savais parfaitement le pousser un peu plus à bout. Je m’amuse à le taquiner avec mes caresses et mes baisers. Je ne lui laisse aucun répit et son plaisir répond de lui-même à mes attentions, me prouvant combien il aimait cela. J’entrecoupe mes gestes et mes embrassades par des paroles taquines, l’ordonnant quelque part comme il l’avait fait plus tôt avec moi. Je ne suis pas une soumise, même entre ses bras et il est bon de lui rappeler. Il gronde en croisant mon regard et me fais basculer au sol pour se plaquer contre moi. Je souris férocement au début de ses paroles avant de froncer les sourcils. Pour sa Lupa ? Que voulait-il dire par là ? J’eus la réponse très rapidement et… Si le temps de l’avoir, ce fut super plaisant, le reste me déplu. Je lui balançais sans ménagement un coup de genou dans le ventre, épargnant ses parties sensibles de peu. Je le repoussais violement et me levais, furieuse. L’humaine et la louve étaient dans une colère monstre et il pouvait le lire sur mon visage. Fini l’amusement. La partie de jambe en l’air, il venait de l’avorter en me traitant de « chienne juste bonne à être baisée ». Je n’étais pas une Lupa, et je ne voulais pas l’être. Alors j’étais ce qu’il venait de me dire. Venant de lui, cela ne passait pas. Surtout que je lui avais confié plus tôt ce que j’avais sur le cœur et mes tourments. Il n’avait pas pensé à mal… Je n’avais tout simplement pas pensé tout court. Je lui fis signe de ne pas m’approcher, mes yeux lui lançant des éclairs. Il Venait d’appuyer là où ça fait mal Jusqu'à ce que je craque, Jusqu'à ce que mes valeurs s'effondrent et que je passe à l'acte. Seulement ce n’était pas ainsi que mon époux devait agir. Il doit d’abord penser comme l’homme partageant ma vie et ensuite comme mon ulfric. Allez donc vous chercher une chienne ou une lupa ailleurs. Je vais courir. Pas la peine de me suivre Ulfric, je saurais me débrouiller sans votre aide. Sans attendre de réponse, je tournais les talons et couru plusieurs minutes, m’arrangeant pour que le vent ne diffuse pas mon odeur. Je savais très bien masquer ma présence et prendre la fuite sans que l’on ne soit capable de me retrouver. J’avais été exécutrice et c’est l’une des premières choses que j’avais appris à faire. Une fois assez éloignée, je me transformais en louve, douloureusement mais moins qu’au premier jour. Il fallait que j’évacue toute cette énergie en moi. Et je comptais bien le faire tout le reste de la nuit et ne rendrais qu’au petit matin, lorsqu’Hayden serait déjà accaparé par son travail.
C’est d’ailleurs ce que je fis. Mon pelage gris et blanc était sale par endroit, tantôt taché de boue, tantôt taché de sang. J’avais mangé plusieurs bestioles pour compenser le sommeil que je n’avais pas pris cette nuit là. Je rentrais crevée mais plus sereine sur le domaine. Si je n’étais plus en colère, je restais fâchée contre Hayden, ne digérant toujours pas ce qu’il m’avait dit. Je ne pris d’ailleurs pas la peine de me changer en humaine en arrivant aux abords de la maison. Les loups dehors m’ouvrirent la porte sans un mot, me permettant d’entrer. Sur le palier, j’hésitais un instant à rejoindre mes enfants qui petit-dejeunaient dans la cuisine, avant de monter les escaliers. La porte étant entrouverte, j’entrais dans la chambre que je partageais avec Hayden, ne m’arrêtant pas à l’intérieur, pour aller directement dans la salle de bain. J’avais senti l’odeur du loup en bas, avec les enfants et c’était ce qui m’avait poussé à venir me laver avant de rejoindre ce beau monde. Je repoussais la porte avec ma tête, la claquant, puis entrepris de me changer en humaine dans la douche pour ne pas salir plus que je ne l’avais déjà fait un sol que je passais mon temps à laver. Je dus attendre plusieurs secondes avant d’allumer l’eau, laissant ma peau se reconstituer totalement et ne pas se sentir agresser par le liquide brûlant. Sans perdre de temps, je me lavais les cheveux, ôtant tant bien que mal les brindilles et les feuilles que j’avais.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle Mar 11 Aoû - 14:33
J'aurais dû me douter que tout n'aurait pas pu continuer comme cela avait commencé, ad vitam aeternam. Les choses avaient toujours été compliquées avec Isadora, et un petit quelque chose me soufflait que ce serait toujours le cas. Caresses et baisers sont synonymes de tempête pour nous, et nous sommes bien incapables de nous contenir quand nous nous embarquions dans pareil tourbillon. Et voilà que d'un coup, ma femme se crispe, me stoppe. Et voilà qu'elle est furieuse. Intérieurement, je sais que j'ai gaffé mais peut-elle encore prendre mal mes propos, faire en sorte de toujours se retourner contre ce que j'évoque ? Je ne pensais pas à mal, je voulais simplement lui faire accepter son statut de dominante, celui qui incombait à ma compagne, la partenaire de l'Ulfric. Elle me rabroue et me rejette, encore une fois. Je soupirais, abattu. Elle n'ouvrira jamais les yeux sur la question, de cela j'étais certain. Je la laisse s'éloigner. Suis je si vil, de ne plus vouloir être le seul à la barre ? Je ne pense pas. C'est normal. Humain j'allais dire, et là je notais la faute. Je n'étais pas humain, pas même un peu. J'étais un loup-garou, et je devais assumer qui j'étais. Tant pis pour le reste. N'empêche que si j'avais pu deviner que Mary meure finalement aux épreuves, je n'aurais jamais accepté de devenir Ulfric. Plutôt le chaos qu'un loup aussi inexpérimenté que je l'étais, seul aux commandes alors que notre espèce toute entière était dans la tourmente. Je reste là, adossé à cet arbre, perdu dans mes pensées. J'envie ceux qui savent se perdre dans l'alcool, mais c'est une tare bien peu répandue chez les lycanthropes car nous absorbons ses effets trop rapidement pour que ce soit un expédient efficace.
A quoi bon ?
Je restais là, je réfléchissais. Il me fallait un plan d'action. Et si Isadora ne voulait vraiment pas du poste de Lupa, j'allais bien devoir l'offrir à quelqu'un d'autre à un moment donné, on ne pouvait tout simplement pas s'arrêter ainsi, sous prétexte que je n'avais pas qui je voulais à ce poste. La Meute et son destin ne pouvaient rester suspendus au moindre de mes caprices ; je ne voulais pas être le même genre de leader que mon père avait pu l'être. Je rentrais peu avant l'aube, allait me rincer, me changer. Je déjeunais avec les gosses, puis je filais. Elle était en colère, moi aussi. Et j'avais une Lupa à trouver, puisqu'elle, elle n'en voulait pas. Tant pis. Au bout d'un moment, on se doit tous d'avancer. Je pris ma veste, embrassais les petits sur le front et me tirais sur la chaîne de radio qui m'attendait.
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Sujet: Re: Eblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle