†Priez pour nous †
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Back in Black
MessageSujet: Back in Black   Back in Black EmptyMer 8 Juil - 19:34

Je toise la fiole que l'on m'a amenée. Les hommes murmurent, autour de moi. Ils sont blêmes. Ils ont saisi que quelque chose clochait et je n'ai que brièvement répondu à leurs interrogations. Je les connais, car c'est moi qui les ai entraînés, ou qui ai du moins approuvé leur recrutement. Ils sont humains, armés jusqu'aux dents. Sensés protéger l'endroit. Reconnu, le bras cassé, ils m'ont approché alors qu'Elle s'enfuit dans la nuit. Ils ont compris que quelque chose se passait. Ils m'ont appelé par mon grade, m'ont demandé ce qu'il se passait. J'ai répondu laconiquement qu'il me fallait des soins rapides. Le chef de la sécurité a tiré de sa poche la fiole, à ne garder qu'en cas d'urgence. C'en est une. Je leur lâche qu'il faut attendre la venue d'Erin Danvers et les plante là, décontenancés. Je fuis cet endroit sans me retourner, avant que la véritable sécurité n'arrive et que l'on me demande des comptes. Je m'enferme dans la voiture, le bras douloureux. Je suis livide. Se faire casser un membre n'est jamais la mort mais qu'est ce que c'est douloureux... J'engloutis le contenu de la fiole. Je gronde, sentant déjà ma blessure se soigner, l'os se ressouder, la chair du cou se fondre à nouveau, sans plaie, sans cicatrice. Je ne sais pas qui était le donneur mais j'ai une violente pulsion érotique qui me saisit aussitôt. Je rougis alors que la blessure se soigne et qu'immédiatement, je souhaite du sexe avec ce vampire inconnu. Un homme, visiblement. Accoutumé au sang de vampire, je sais que je ne me laisserai pas posséder.


Ce qui compte, c'est que ma blessure disparaisse. Quelques minutes plus tard, je file à toute vitesse. Ce n'est qu'au bout d'une demie heure de route que je me gare sur le bas côté. La tension sexuelle reflue peu à peu, car la dose, minime, est vite gérée par mon organisme au fait de ce genre de « possession ». Je souffle profondément. Puis d'un coup, je frappe violemment mon volant à plusieurs reprises en criant ma frustration, ma colère, ma souffrance. J'ai raté mon coup. La violence m'étreint totalement le cœur et je ne peux plus qu'y laisser libre cours. Je deviens monstre et il me faut plusieurs longues minutes pour laisser libre cours à ce trop plein d'énergie induit par le V à usage militaire alors que je termine, haletant et en sueur, par reprendre mes esprits. Je regarde ma montre. Il me reste du temps.


Que faire ? Y retourner armé ? Je comprends, cela dit, pourquoi je l'avais rencontrée dans ces environs là.


J'ouvre la boîte à gants du véhicule et vérifie le chargeur de l'automatique que j'y planque toujours, au cas où. Pas très discret, mais suffisant. De toute manière, je me fiche de finir en taule. Je ne lui laisse pas ses deux heures. Je ne lui laisse pas une minute de plus. J'y vais, dès maintenant. Il me faut cependant un bon trois quart d'heure pour parvenir à proximité de l'adresse indiquée. Je me gare. Des flics patrouillent, plus loin, mais j'ai de la chance. Je m'engage dans la ruelle. A cet instant précis, je doute.


Je veux sentir à nouveau ses crocs sur mon cou. Pourvu que la prochaine fois, elle me boive jusqu'à la lie.


Je ne rends pas les choses faciles. J'en ai bien conscience. Le bref contact que nous avons eu, la tornade psychique causée par mon sang dans sa gorge m'avait fait comprendre sa souffrance, son désarroi. Nous ne devions plus nous manquer. Je forçais la porte de l'atelier, braquant mon flingue devant moi. Rien. Mais les lumières sont alignées. Je regarde autour de moi. Je m'ouvre à elle à nouveau, totalement, sans défense, sans rien d'autre qu'elle et moi. Pas pour lui remémorer des souvenirs.


Mais pour la trouver.


Et pour nous délivrer.


Ca ne marche pas.



| Tu sais qui je suis. Tu sais pourquoi je suis là. Je t'aime infiniment plus que moi, je ne peux pas te laisser comme ça. Je ne peux pas me laisser comme ça non plus. Finissons-en. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Back in Black   Back in Black EmptyVen 17 Juil - 14:29

Torben & Perséphone
Le 15 Avril 2018




Je peignais. Il n’y avait pour l’instant que ça qui comptait. J’avais un besoin pressant de me vider la tête de toutes ses images qui l’envahissaient. J’en étais déjà à ma quatrième toile. Sur la première j’avais dessiné un corbeau entrelacé avec un aigle, et portant une couronne entre ses serres. Sur la seconde, j’avais peint une sorte de cage en verre dans laquelle on pouvait voir la silhouette d’un homme. La troisième était tout aussi sombre. On voyait le visage d’un homme tordu de douleur et une silhouette féminine juste devant, une main enfoncé dans sa cage thoracique au niveau du cœur. La dernière, et bien disons qu’elle était bien plus flou, bien plus vague. J’avais représenté une scène de restaurant ravagé, avec des chaises et des tables à terre, et plusieurs traces de sang par ci par là. Comme pour toutes les autres toiles, je n’arrivais pas à comprendre le sens qu’elle avait. Tout ce que je savais c’était qu’il fallait que je vide tout ce que j’avais dans la tête et les extérioriser sur les toiles était la seule manière d’y arriver.

Un pinceau entre les lèvres, je m’étais reculée pour voir ce qui devait être arrangé. J’avais de la peinture plein les bras et les mains, et sans doute quelques traces sur le visage également. Comme à mon habitude, je m’étais laissée emporter par cette passion ce métier que j’exerçais, sans prendre la peine d’enfiler un tablier ou autre protection. Mes fringues étaient fichues, mais je m’en foutais comme de l’an 40. Ce ne sont que des biens matériels, peu important à mes yeux donc.

J’entendis ma porte être forcée, mais je ne bougeais pas pour autant, si ce n’était rajouter quelques détails. Je lui avais demandé de venir bien plus tard, mais j’aurais dû me douter qu’il n’en ferait rien. Je récupérais sur la table l’un de mes masques, que j’accrochais sur mon visage. Ils avaient toujours eu un quelque chose de rassurant pour moi. Je me sentais toujours plus forte et dangereuse avec et c’était exactement ce dont j’avais besoin.

Il m’interpelle, ne sachant sans doute pas où me trouver. Son petit truc de tout à l’heure ne fonctionnait surement plus. Je l’avais laissé me manipuler à cause de ma vulnérabilité. Cela n’arriverait plus. J’étais dorénavant sur mes gardes et je ne les baisserais plus. Je lui avais donné mon adresse pour qu’il me donne des réponses, mais il parla une nouvelle fois à demi-mots, se cachant derrière des cachoteries. J’ôtes mon pinceau de ma bouche et lui dis Couloir de droite, deuxième porte à gauche. Je rajoute de nouveaux éléments à ma dernière toile, le temps qu’il arrive. Je peins un tableau sur le mur du fond, et un verre brisé sur le sol. Je changeais de pinceaux rapidement, mélangeant mes couleurs et l’appliquant par petites touches jusqu’à arriver à ce que je désirais. Cette toile était terminéeJe m’écartais alors que l’homme entrait pour la regarder de plus loin. . Elle me semblait plus que vide, pourtant, elle était finie. Je le savais, je le sentais. Qui es-tu Torben Badenov ? demandais-je tout de suite à l’homme. Je pris ma toile et la posais délicatement contre l’un des murs de la pièce pour qu’elle sèche. Je posais une toile vide sur le chevalet que je venais de libérer. Je posais mes pinceaux que je troquais mon un crayon de bois, et commença à esquiver les traits d’un visage que je ne connaissais pas.

Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Back in Black   Back in Black EmptyDim 19 Juil - 21:23

La vampire n'est pas là mais elle m'entend. Je sais ce que j'ai à faire. Je sais ce que je dois faire. Ca a toujours été ça, ma tâche, mon existence. Ils me prennent pour un fou, mais je suis à ma place. La seule valable dans ce monde pour moi. Je suis qui je suis sensé être. Ici. Drogué au V, même si j'en repousse les effets pour me focaliser sur mon addiction la plus forte, la plus irrémédiable, celle que j'emporterai dans la mort s'il le fallait. Je l'entends. J'entends sa voix. Elle me dit de la rejoindre. Elle me donne la direction.


Depuis quand invite-t-on la mort dans un tête à tête ? La mort et ses anges, ses démons, sa malédiction.


Je ris, d'un rire lent et grave, hystérique. Cela n'a plus aucun sens. Je ne suis même plus certain que tout ceci en ai jamais eu un.


Lorsque je déboule dans sa pièce, son atelier, son antre, je la vois masquer. Lentement, mon rire s'éteint. Il meurt dans ma gorge dans un gargouillis proche d'un sanglot étranglé. La pièce est pleine de peintures.


Il y avait du talent. Pas celui d'un virtuose, pas celui d'un peintre de renom. Ces peintures n'étaient pas des chefs d'oeuvre classiques. Elles étaient des horreurs de réalisme, le choix des couleurs, les proportions... Tout était incroyablement imagé. Violent. Violent, c'était ça. Elle me pose sa question, masquée. Je lâche un ricanement, marchant lentement, frôlant les peintures du bout de mes doigts salis par la terre et le sang de notre précédente confrontation.



| Tu te caches encore sous ce masque. Tu n'as toujours pas compris que jamais un masque ne cacherait l'horreur que nous sommes. Jamais. Qu'il s'agisse de ton visage si délicat, si séduisant, de tes sourires, de ta sensualité, de tout le reste. Gardes-le s'il t'est confortable mais j'ai toujours su voir en toi qui tu étais vraiment. |


Je ris en découvrant les tableaux. Ce même rire exagérément lent. Quelle ironie. Quelle force d'évocation. Je revis, je revois toutes ces catastrophes. Je la regarde, rieur mais cynique.


| Je te vois, comme tu es vraiment. Je t'aime et te désire pour cela, au moins autant que je te hais. Tu es un monstre. |


Je pointe une toile ; homme brisé et nu, recroquevillé en position foetale dans une bulle de verre, sa silhouette nue à demie-effacée tout autour. Je pointe deux corps entrelacés dans un lit. Je pointe un corps dévasté au sol, désespéré, et son sourire, son corps contre celui d'une blonde. Je pointe des monceaux de corps et l'ombre de la mort qui plane sur chacun d'eux.


| Je vais te dire qui je suis, pour que tu mesures tout ce qu'on a perdu, alors tu te rangeras à mon avis. |


Je me rapproche d'elle, regard intense et sourire sarcastique aux lèvres.


| Je suis ton pire ennemi depuis des années. J'ai cherché à te tuer quantité de fois, sans jamais réussir. Tu m'as détruit, tu m'as dévasté. Tu n'as pas pris que mon sang ; tu as ramassé un à un chaque morceau d'une âme déjà corrompue. Je pensais que tu les avais réassemblés en quelque chose de nouveau en me faisant ton serviteur, ton tueur. Mais je me trompais. Cette folie qui m'habite, tu l'as aussi en toi. Tu l'avais bien avant que l'on partage ce qu'il restait de chacun de nous. Tu n'as rien réassemblé. Tu a corrompu chacune de ces parties et les as semées aux quatre vents, comme des bombes amorcées. Lorsqu'elle seront activées... |


Je la frôle. Cet effleurement pue la mort, la dépravation et la ruine. La fin de tout ce qui existe. Je plonge mon regard dans le sien ; yeux fauves, regard de prédateur perdu et dévasté.


| Je pensais qu'à terme, ma dévotion pour toi me tuerait. Je l'espérais. Ou bien, que mes faiblesses m'empêcheraient d'affronter les pires épreuves en ton nom. Mais je me trompais. Rien ne peut me tuer. Rien ne peut te tuer non plus. J'ai survécu aux démons, aux hommes, aux monstres de la nuit ou de la lune. Tu es passée par ces épreuves. Pourtant nous avons tout perdu. Nous n'avons plus rien. Ni fortune, ni pouvoir, ni gloire ni avenir. Nous sommes les parias, réduits à la plus simple expression de notre nature perverse et maudite. |


Je me penche et souffle contre son oreille, dans sa chevelure.


| Nous sommes là pour plonger le monde dans nos propres ténèbres, pour voir tout ce qui peut amener l'intégralité de notre univers à brûler. Pas pour le pouvoir. Pas pour des puissances supérieures. Nous ne sommes pas comme eux, comme tous ces gens qui peuplent ce monde. Nous sommes différents. Nous sommes leur cauchemar. |


Je ris de nouveau


| Je vais te montrer, terreur. |


Et d'un coup, j'utilise tout ce que je sais de notre lien pour en rouvrir les vannes, pour appeler à nous souvenirs, images, sensations, odeurs, émotions, tout, absolument tout. Une pression incroyable s'accumule dans mon esprit et j'ai l'impression que mon cœur va exploser sous l'effort mais qu'importe.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Back in Black   Back in Black EmptyJeu 30 Juil - 22:29

Torben & Perséphone
Le 15 Avril 2018




Je continuais de dessiner le visage que j’avais en tête depuis plusieurs minutes maintenant. Il fallait, comme toutes mes autres toiles, que j’extériorise tout ça. Mes traits étaient précis, et je m’étonnais une nouvelle fois de pouvoir dessiner avec autant d’exactitude un visage que je n’avais jamais vu. Je savais au fond de moi-même que je n’étais pas dans l’erreur. Comment cela était-il possible ? Je n’en avais tout simplement aucune idée.
L’homme lâche un ricanement, qui m’agace. Je n’aime pas que l’on se fiche de moi de la sorte. Est-ce si compliqué que cela de répondre à une question pourtant si simple ? Je ne retourne brusquement alors qu’il me parle de mon masque. Qu’est-ce cela peut-il bien lui faire ? Je me retiens de lui faire un doigt d’honneur. Mes raisons ne le regardaient en rien, même s’il mit le doigt dessus. Je ne répondais pas. Je n’en voyais pas l’intérêt et je ne voulais pas lui donner la satisfaction de comprendre qu’il avait vu juste. Je me retournais de nouveau vers mon portrait mais mon crayon se brisa en entendant son rire. Je commençais vraiment à perdre patience, et ce n’était vraiment pas bon pour lui. Je laissais tomber à terre les deux morceaux, pour récupérer un nouvel outil de dessin alors qu’il regardait mes tableaux. Il tourne son regard sur moi, pour me dire une nouvelle fois qu’il m’aimait. Qui était-il donc pour me dire ce genre de chose ? Un monstre ? Non, je n’étais pas un monstre, il avait tort, tort sur toute la ligne. J’étais l’objet de la justice, un pion oui, mais certainement pas un monstre.
Il s’attarde une nouvelle fois sur mes toiles, en pointant certaines du doigt, déclarant qu’il allait enfin de dire qui il était, et tout ce que nous avions perdu. Il n’y avait pas de nous, s’en rendait-il compte ? Torben se rapproche de moi, mais je ne recule pas. Je ne lui concède pas de territoire, hors de question. Je suis chez moi ici, et lui, il n’est qu’un intrus que je vais éjecter s’il continue à se comporter ainsi. Je ne pouvais pas tolérer qu’il puisse me manquer de respect et m’insulter sur MON territoire.
Il me compte alors une histoire, une histoire qu’on pouvait peut-être lire en assemblant plusieurs de mes toiles. Pourtant. Je ne pouvais pas le croire. Non, je ne voulais pas le croire. Je ne le connaissais pas. Et je n’aurais pas pu oublier cela, c’était impossible. Il se jouait de moi. Il essayait de me manipuler. Il me frôle et cette fois, je fais un pas en arrière. Dévotion. Mort. Et encore ce nous qui revient sans cesse dans sa bouche. Il se pose comme un servant, comme l’un de mes servants, comme un pion entre mes mains qui aurait éprouvé de l’affection à mon égard. Je tremble. Je n’y crois pas. Je ne peux pas y croire. Je ne suis pas une leader, je suis un pion. Je ne manipule pas. Je ne pense pas. J’exécute. Je ne pouvais pas l’image qu’il décrivait. Je ne voulais pas être un monstre. Il s’approche une nouvelle fois et ses mots sont tout aussi terribles que les premiers. Je reste figée quelques instants, mais lorsqu’il essaye une nouvelle fois de semer le doute en moi, de forcer le passage après un rire, je le repoussais physiquement et mentalement. Je m’écarte de lui, et je ne le laisse pas me manipuler. J’ai mal. Je sens du sang couler le long de mes oreilles, de mes yeux et de ma bouche. Je le repousse et j’en souffre. Mais je le contre quand même. Je lance le crayon que j’avais dans la main qui fila à grande vitesse vers son visage. Je lui écorche la joue avec la pointe, lui criant Arrêtes ça immédiatement ! Gardes tes manipulations mentales pour les autres. Si tu essayes une nouvelle fois de faire cela, je te tue, est-ce bien clair ? J’en grognais presque de colère, avant de me diriger vers l’un des tissus que j’avais dans mon atelier. J’essayais d’enlever tout le sang que je sentais sur ma peau, avec, puis m’assis par tailleur sur l’une des tables. Je ne te crois pas. Si j’avais été un pareil monstre, je m’en souviendrais. Hors ce n’est pas le cas. Je ne suis pas la meneuse, manipulatrice, et sans cœur que tu décris. Je ne suis pas une pseudo Reine de pacotille cruelle et injustice ! Je suis Perséphone Gallagher, une peintre. Je suis née en France il y a de cela quarante et un ans, transformée contre son grain en vampire depuis six ans. Tu te trompes de personne. Je ne peux pas expliquer pourquoi je me sens lier à toi. Je ne sais pas pourquoi j’ai l’impression de te connaitre et pourquoi je sais certaines choses à ton sujet. A moins que… Je paniquais un instant avant de reprendre aussitôt Tu es lié à Marcus Blane d’une manière ou d’un autre c’est ça ? Tu es venu pour le venger, et me punir de l’avoir tué pas vrai ? Je ricanais un instant Si c’est le cas, tu t’es trompée de cible. Ce n’est pas moi qui ait tué mon créateur, j’en aurais été bien incapable. J’étais à présent on ne peut plus sur mes gardes. S’il était venu pour honorer la mémoire de celui qui m’avait engendré sans mon autorisation, et bien, il aurait du fils à retorde. Je ne le laisserais pas me tuer. Je ne laisserais plus jamais personne me faire le moindre mal.
Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Back in Black   Back in Black EmptyJeu 6 Aoû - 18:27

Aussitôt, nous sommes assaillis d'images, de sensations, d'émotions et d'odeurs, d'impressions douloureuses ou totalement positives, orgasmiques, un tourbillon d'horreur jouissive qui nous engloutit l'un comme l'autre. Je fais ce que je peux pour en maîtriser le flot mais en suis incapable.


Krystel ne m'a jamais choisi pour ma force mentale.


Elle m'avait choisi parce que j'étais bon pour tuer des gens. Parce que j'étais malléable. Parce que je pouvais facilement croire en elle et en son idéal. Ce qui avait été le cas. Mais cet idéal-là était mort comme tout le reste depuis bien longtemps. Il s'était effiloché avec le temps, avec les erreurs, avec les opportunités manquées et les coups du sort. A quoi bon se battre quand tout a été perdu ? Pas personnellement... J'avais tout perdu plusieurs fois et j'étais toujours là, toujours bien vivant. Toujours prêt à moissonner les êtres de ce monde, de lutter ou d'adhérer à ma propre folie. Je saigne du nez quand Krystel m'expédie un violent contrecoup psychique. Je rouvre les yeux et je la vois, elle aussi chancelante sous le poids de ce que j'ai tenté de lui faire partager. Je prends un objet en plein visage, quelque chose de fin et pointu que je n'identifie pas car toute mon attention est pour elle. Le sang coule de l'égratignure et la douleur est vive, mais je ne bouge pas. Le sang coule d'un long filet, macule ma moustache, coule le long de mes lèvres, puis dans ma barbe. Elle crie.


Elle se défend. Elle ne veut pas être ce qu'elle est. Je ris, d'un rire emprunt de sarcasme, de haine, de désespoir.



| Tourner le dos à ce que tu es ne sert à rien. |


Celle qui aurait pu dominer ce monde, la seule qui en soit capable, s'essuie le sang et s'assied directement sur une table. Je me rends compte très vite qu'elle croit dur comme fer à tous ces mensonges qui lui ont été bourrés dans le crâne. Je me rends compte que pour elle, c'est son existence. La seule qui existe, la seule à avoir existé, la seule qui existera jamais. Je me rends compte de la futilité de ma démarche. Egoïste, comme d'habitude. Qui suis-je pour croire que notre lien aurait été plus fort que tout, que cette magie, que ces capacités psychiques, étaient plus fortes que le destin. Qui sis-je pour lutter contre le destin, contre ces forces qui manipulent notre existence à leur guise et qui se rient de leur aspect macabre, de leur fin inéluctable et de la destruction de toutes nos espérances ?


J'ouvre la bouche pour répliquer, puis la referme.


En fait, c'est peut être mieux comme ça. Tout cela n'a jamais été qu'un rêve. Je n'ai pas à être égoïste. Je n'ai pas à vouloir l'emporter dans ma propre chute. Peut-être est-elle instrumentalisée mais j'en doute. Elle peint. Elle ne tue pas à tour de bras à l'aveugle comme moi. Qui suis-je pour vouloir imposer un changement. Par ce bref contact, j'ai senti sa propre tristesse, sa propre mélancolie, mais aussi une joie de vivre qui n'était plus sienne quand je partageais son existence. Si j'ai aimé ne fut-ce qu'une seconde ce qu'elle était, je ne peux pas la vouloir pour moi tout seul. Rares sont ceux à avoir une seconde chance effective. Rares sont ceux à pouvoir recommencer de zéro. Je me suis trompé en venant ici. Il n'y a pas à abréger ses souffrances, car souffrances il n'y a pas. Pas dans la mesure de la détresse de celle qui, un jour, fut la sienne. Désespoir absolu, lente agonie de perdre son fils, de le voir la trahir puis sentir chaque jour sa souffrance, puis la terrible libération de sa mort. Libérée des inquiétudes pour sa fille. De la trahison de son mari. Des tracas que je lui ai moi-même causés. Je referme la bouche. Je mâche mes mots.


Toutes ces années, je n'ai jamais vécu que pour moi. J'ai été ambitieux sans même m'en rendre compte tant que je me voilais la face.


Comme Jana quand elle a réintégré dans ses souvenirs une nouvelle existence, je savais que son ancien elle était mort. Krystel, c'est pareil. Krystel a disparu. Ne reste que Perséphone Gallagher.


Peut-être est-il temps d'avoir le courage de faire disparaître Torben une bonne fois pour toutes. De tout changer. Tuer, c'est ce que je sais faire. N'y a t'il aucune autre cause perdue qui mérite mes compétences de mort ? Et même s'il n'y en a plus, si le monde est mort, Torben Badenov n'a pas à se donner de seconde chance. Peut-être est-il enfin temps de trouver en moi le courage de prendre mon flingue, de le serrer entre mes dents et de presser la détente. Je déglutis. Tout doit un jour avoir une fin. Et un renouveau. Je suis content que Krystel recommence quelque chose. Je ne lui savais pas ce talent artistique, mais j'ai toujours su qu'elle était plus esthète que guerrière.



| Tu as raison, je me suis trompé. Mes informations étaient erronnées. Tu ressembles tellement à quelqu'un que j'ai connu... Mais tu n'es pas elle. Celle que j'ai connu aurait immédiatement réagi, m'aurait reconnu, avec les images envoyées. Tu n'est pas ma cible. Je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur, ni te brusquer. Tu n'es pas celle que je recherche. Je ne te connais pas. |


Je recule. D'un pas. Puis d'un second.


| Je suis désolé, pour les blessures et pour tout le reste. Je comprendrais si tu appelais la police, et ne me vengerais pas. Je ne sais pas quelles sont ces histoires avec ton créateur, mais tu n'as pas l'air d'être une mauvaise vampire. Si c'est le cas, tires-toi d'ici pendant qu'il en est encore temps. Ce pays est devenu fou et tu seras toujours en danger ici, à cause d'hommes comme moi. Désolé. |


Je me détourne. Si je regarde en arrière, s'en est fini de moi. Si je regarde à mes pieds, je tombe dans l'abîme. Tout le monde ne mérite pas de seconde chance. Tout le monde n'en veut pas non plus. Pour le meilleur et pour le pire, je fais ce pourquoi je suis fait.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Back in Black   Back in Black EmptyVen 7 Aoû - 12:26

Torben & Perséphone
Le 15 Avril 2018




Tout était bien trop compliqué et je n’arrivais plus à démêler le vrai du faux. Ce Torben, cet humain était en train de tout remettre en question et de chambouler mes pensées et ma vie. Je me sentais liée à lui oui, mais de quelle manière et dans quelle mesure ? Je n’en avais aucune idée. Et… J’avais besoin de le savoir, de le découvrir. Je ne pouvais pas rester ainsi, avec toutes ses questions et ses incertitudes en tête. Je pensais savoir qui j’étais et pourtant il arrivait à remettre tout cela en cause. Ce n’était, en plus, pas le premier à m’appeler Krystel. Il y avait bien trop de coïncidence pour qu’elles ne soient, justement, que des coïncidences. Cherchait-il à me manipuler pour me faire du mal ? Etait-il lié au monstre qui m’avait transformé comme je le soupçonnais ? Ou étais-je dans totalement dans l’erreur ? Bon sang, pourquoi ne pouvait-il pas répondre clairement et sans détour, sans essayer non plus de m’attaquer ? Je ne lui demandais pas grand-chose pourtant. Il me dit que tourner le dos à ce que j’étais ne servait à rien. Mais justement, je ne le faisais pas. J’étais Perséphone Gallagher et mes talents étaient la peinture et les meurtres. J’avais parfaitement conscience que j’irais brûler en enfer, et que je ne retrouverais jamais celui que j’aimais dans la mort. J’étais un monstre après tout et je ne méritais rien de plus. Marcus m’avait tout volé en me transformant et si Pandore m’aidait à remonter un peu la pente, à voir les choses moins négativement, je n’en restais pas moins pessimiste. L’avenir, il n’y en avait pas vraiment pour moi, il n’y en avait plus. Les fin heureuses ne sont pas pour les méchants après tout et les vampires sont par essence des méchants. Nous devons nous nourrir de la vie des autres pour survivre.

Quand l’homme reprit la parole, ce fut pour faire marche arrière. Je le dévisageais, ne comprenant vraiment plus où il voulait en venir. Au moins arrêtait-il de me considérer comme une cible, c’était déjà ça de bien. Je n’avais pas envie de me battre avec lui. Je ne me sentais pas capable en fait de lui faire du mal. C’était… Instinctif. Il recule d’un pas tout en s’excusant. Je le dévisage d’autant plus dans le quitter du regard. Il s’échappe, je le vois bien. J’hésites. Devais-je le rattraper ? Devais-je le laisser partir ? je ne sais plus qu’à faire et avant que je ne puisse penser à faire quelque chose, mon corps a déjà réagi et s’est levé de la table pour se retrouver debout et prendr Ce qui veut dire e le chemin vers l’humain. Je m’arrête en m’en apercevant. Bon sang, mais qu’est-ce qui m’arrivait ? L’humain s’est déjà détourné et comment à s’en aller. Attends lui dis-je alors qu’il s’apprête à sortir de mon atelier. Mais attendre pour faire quoi, pour dire quoi ? Je ne sais pas du tout. Je n’en ai pas la moindre idée. De Valombre… Comment connais-tu Nicolas De Valombre ? Je me tourne vers une pile de tableaux et fouille jusqu’à trouver le portrait que j’avais fait de lui. Je mets ma toile en cours par terre pour mettre sur le chevalet celui du vampire. . De Valombre est l’un des généraux des Reines… Enfin de la Reine… Je l’ai rencontré il y a plusieurs semaines. Et lui aussi m’a prise pour une autre. Cela ne peut pas être une coïncidence. Je tournais mon regard vers l’humain. Tu appartiens au royaume de la nuit. Tu es un humain servant les vampires. Ce qui veut dire… Je bougeais en un clignement de cil dans son dos, pointant un crayon dans sa tranchée. Ce qui veut dire que tu peux m’ouvrir les portes du BACA… Ce qui veut dire que grâce à ton concours je vais pouvoir retenter ma chance… Ce qui veut dire que je vais pouvoir essayer de tuer la Reine grâce à toi. Oui. Oui il allait pouvoir me servir à entrer dans le bâtiment impénétrable, et trancher la tête à la dirigeante du peuple vampirique. Pandore sera fière de moi, même si j’avais conscience que je n’en ressortirais pas vivante. Bien trop de gardes. Mais qu’importe. De toute façon ma vie ne valait rien et j'étais prête à la sacrifier une nouvelle fois pour ma soeur.

Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Back in Black   Back in Black EmptyVen 7 Aoû - 12:59

Je pars. Je m'enfuis littéralement. J'ai compris que je ne pouvais plus rien faire. Si j'avais eu un jour quelque prise sur le destin, c'est désormais terminé. La vie est une chienne qu'il me faut affronter chaque jour. Un animal tantôt câlin, tantôt mortel, qui n'en veut finalement jamais qu'à ce que je sais faire. J'ai tout perdu tellement de fois que je ne suis même plus certain de toutes me les rappeler. Je reste assez persuadé que ma stratégie d'oubli est la seule que je puisse adopter à peu près sereinement, la seule chose que je sache faire, la seule que j'ai jamais faite à peu près correctement. Je n'ai pas envie, pas un seul instant, de reprendre le chemin d'une existence normale, de ce qui a été la normalité pour moi. Mon cou me gratte ; ma laisse me manque autant que mon collier. Mais d'un autre côté, je me désintéresse de cette démangeaison. Je dois retrouver moi aussi quoi faire, désormais. A quoi me consacrer. J'entends sa voix qui me rappelle et je ferme les yeux. J'ai toujours été incapable de lui refuser quoi que ce soit, depuis qu'elle m'a fait sien il y a des années de cela. Je me retourne et elle me questionne. Sur De Valombre. Est-ce parce qu'elle l'a aperçu dans nos souvenirs communs ? Elle l'a peint, visiblement. La toile est étalée par terre et je reconnais ses traits. Plus durs, plus secs que dans mon souvenir. Je suis piégé. Je relève les yeux vers la vampire.


| J'ai travaillé pour lui, il y a un temps. Avec lui. |


Elle m'explique qu'elle a revu De Valombre. Elle le connaît. Je sens qu'il ne s'agit pas de souvenirs, mais d'une rencontre réelle, en personne, depuis qu'elle a changé de vie. Et elle est toujours là. De Valombre ne l'a pas reconnue. Ou alors, il l'a bel et bien démasquée. Et dans ce cas-là, deux solutions. Ou il a eu la même pitié, la même compréhension que moi. Ou bien, et c'est plus probable dans ce monde d'ambitieux et de factieux, il n'a tout simplement pas fait remonter l'information de la survie de sa Reine. Je lâche un rictus. Foutus vampires. Retirez-leur la seule personne qui soit digne de toute leur espèce et vous ne retrouvez qu'un château de cartes qui s'effondre au premier coup de vent, créatures déloyales et pernicieuses. D'un coup, la vampire est dans mon dos et me menace l'artère d'un coup net et précis. Crayon pointu, précision chirurgicale et force de vampire. Elle peut me tuer en un éclair. Pourtant, je reste coi, stupéfait par sa demande. Tuer la Reine ? Elle ne sait plus qui est sa fille. Morgane n'est rien pour elle. Elle n'est rien pour moi. Les dents serrées, je réplique.


| Je n'appartiens à personne. Je ne sers personne. Ce qui veut dire que si je me rapproche du BACA, je serais probablement en face de deux dilemmes pour ses gardes ; m'abattre à vue ou me récupérer. L'un dans l'autre, c'est hors de question. Je me fiche de cette Reine, je me fiche de tous ces vampires. Ils ne connaissent que la trahison. Je ne servirais plus personne dans ce qu'il doit me rester d'existence. Plus jamais. |
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MessageSujet: Re: Back in Black   Back in Black EmptyJeu 13 Aoû - 21:47

Torben & Perséphone
Le 15 Avril 2018




Je commençais à être désespérée par cette situation que je ne contrôlais pas du tout. Je n’étais pas une maniaque du contrôle, seulement, ne rien arriver à gérer et anticiper, je ne pouvais pas le supporter. Ce Torben cet humain, il savait des choses qu’il refusait de me livrer. Il était venu jusqu’à moi pour ensuite ne rien dire et faire comme s’il ne savait rien. C’était insupportable. Et au moment où je pense toucher le bon bout, je me rends compte que je suis une nouvelle fois dans l’erreur. Je n’arrive pas à me défaire de cette impression que j’ai de le connaitre. Je ne m’en rappelle pas et cela me rend dingue. Toutes mes pistes sont fausses, et il ne m’aide pas à comprendre. C’est de la torture. Et sans Pandore, je ne savais vraiment plus ce que je devais croire ou non. J’avais besoin de réponse, et je les voulais maintenant. Je lui avais demandé poliment, mais il avait commencé à prendre la fuite. J’avais fait un lien entre lui et le général vampire, et y avais vu un moyen d’abattre la dernière Reine restante des vampires. Mais mes plans s’écroulèrent aussi vite qu’ils furent construits. Je ne sens pas de mensonge dans les réponses de l’humain et cela m’enrage. Je le lâche et m’écarte de lui pour balancer tous mes accessoires de peintures se trouvant sur une table, à terre. Mon geste, je le regrette aussitôt et laissant l’humain faire ce qu’il voulait, je me mets à ramasser mes affaires. Il ne m’aidera pas. Même contraint, il ne servirait à rien et était trop robuste pour céder. J’étais peut-être un monstre, mais je n’étais pas non plus impitoyable. Faire souffrir juste pour le plaisir de faire souffrir ce n’était pas mon truc. Je lui dis d’ailleurs sèchement Si tu ne veux pas me donner les réponses que je désire, dégage d’ici. Mes réponses, je les trouverais toute seule, même si je dois tenter un assaut suicidaire sur le bâtiment vampirique. J’en ai assez d’être prise pour une imbécile et d’avoir toutes ses images en tête, toutes ses images qui ne m’appartenaient pas. De toute façon, je commençais franchement à douter que la survie de Pandore. Je ne l’avais trouvé nulle part et pourtant je l’avais très bien cherchée. Et, elle ne m’aurait pas abandonné, ni laissé derrière elle. Nous tenions trop l’une à l’autre pour cela. Il était temps que je me rende compte des évidences : mon existence sur cette terre touchait à sa fin.
Une fois mes affaires de nouveau en place, je me massais les tempes. J’avais mal à la tête comme jamais encore je n’avais eu mal. J’ai tellement d’images et de flash qui se bousculent. Je n’arrive pas à discerner le vrai du faux. Il faut que j’évacue, que j’évacue tout ça rapidement. A commencer par le portrait que j’avais commencé. Je récupère un crayon à papier et le fini en moins d’une minute, avant de changer de toile. Il faut que j’extériorise ce qui me vient en tête. Il faut que je dessine une grande pièce ensoleillée et une silhouette recroquevillée dans un si petit coin d’ombre, les membres commençant à brûler. Il fallait que je dessine aussi le visage de cette femme métis qui s’imposait à moi, une femme armée et dangereuse. Il fallait que je couche sur une toile cette représentation d’un bal de l’ancien temps qui s’imposait à moi. Je devenais folle oui folle. Tout se bousculait dans ma tête et je ne savais pas par où commencer tant les images défilaient vite. Pourquoi cela devait-il m’arriver à moi ? Qu’avais-je fais ? Je pris ma tête entre mes mains, en m’agenouillant. Trop d’infos. Trop d’images.

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MessageSujet: Re: Back in Black   Back in Black EmptyJeu 13 Aoû - 22:17

Tout doit avoir une fin un jour. La mienne, je me demandais quand elle était programmée. J'aurais cru que ce serait l'ironie d'une rencontre aussi violente que celle de ce soir, double rencontre même, qui aurait finalement raison de moi. Avec une vie aussi stupide et autant bourrée de virages et de remontées de destin à contresens, ça n'aurait pas été incompréhensible que je parte, déchiqueté par celle à qui j'avais tout donné pendant près de dix ans. Ce genre de libération là m'aurait plu, en tous cas, je n'aurais pas trouvé ça déshonorant et il fallait bien que ma destinée prenne sa revanche sur tous mes choix à la con. Mais non. On dirait bien que je ne vais avoir que cette griffure de crayon de bois. Encore une fois, je me faufile entre les mailles du filet. Autant dire que c'est un sacré pied de nez à la mort, la vraie, que je fais encore ce soir. Même si pour cela je me prends des pinceaux, des tubes de peinture, plein d'objets divers et variés. Et voilà qu'elle s'arrête, alors que je ne me protégeais même pas. Elle finit très vite par ramasser ses affaires, m'ignorant, excédée, avant de me dire de partir. Ok, c'était dommage de fuir la vocation de sa vie comme ça, mais maintenant que j'avais vu la nouvelle existence qu'elle se forgeait, qui étais je pour vouloir la replonger dans la mort, dans une tempête de sang ? Elle était plus heureuse comme ça, même si elle s'en rendait pas compte. J'ouvrais la bouche pour lui dire quelque chose, puis finalement la refermais. Que dire qui ne soit pas bête et stupide ? Faire ses adieux à quelqu'un que l'on ne connaît pas et qui ne nous connaît pas non plus n'a aucun sens.


| Encore désolé pour la méprise. |


Je marche lentement vers la sortie, d'une démarche un peu raide. J'ai l'impression d'avoir tout abandonné, définitivement. La retrouver pour la reperdre aussi sec est l'un des chamboulements habituels de ma vie. Je rassemble mes souvenirs, mes pensées, mes émotions... Tout ce que j'ai de commun avec elle. J'ai appris comment faire ; elle me l'avait déjà montré. Qui plus est, j'ai l'expérience de cela puisque pendant des semaines, nous avions eu des bas particulièrement abyssaux dans notre relation. Je rassemble le tout. Puis je le verrouille. Je me coupe d'elle, comme autrefois elle de moi, comme je l'avais fait moi même à un moment donné, pour la protéger. Oh, je ne suis pas dupe. Ce lien refera surface. Mais inutile de nous torturer tous les deux avec ce que nous avions perdu et ce que nous ne trouverions plus jamais. Inutile de rester l'entrave que je suis à son nouveau départ. Vis une belle vie, maintenant que tu en as l'opportunité.


La nuit me prend et je me mêle à elle comme un fantôme.
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