Je suis désolé Alice, j’aurais aimé ne pas te laisser seule. Surtout à cette heure. – me confia Kierra alors qu’elle s’apprête à montrer dans une voiture avec son collègue. Ça faisait des mois qu’ils se tournaient autour et enfin, ils se sont décident à se déclarer leur flamme. Le hic dans cette histoire, c'est que je devais rentrer avec elle à son appartement. Les amoureux avaient envie de consommer, qui étais-je pour leurs gâcher leurs romances ? – Tiens mes clés !

Je les mets dans ma poche et lui sourit. Elle avait un coup dans le nez et moi aussi. J’allais rentrer seule, par mes propres moyens, très loin de mon logement qui se trouve à Edimbourg. Il est trois heures du matin, un taxi doit normalement venir me chercher pour m’emmener à l’appartement de Kierra. Elle me serre dans ses bras et entre dans le véhicule. Je suis contente pour elle, combien d’entre nous trouve un partenaire qui nous convienne dans ce monde à la con ? J’attends mon taxi, mes mains dans les poches de mon long manteau noir. Je tripotais les clés de mon ami, repensant à cette soirée. J’avais eu des touches mais devant mon manque enthousiasme chaque prétendants se sont détourner de moi. Je ne devais plus savoir flirter avec les hommes. Ne plus savoir quoi leur dire.

Et pourtant, j’avais mis le paquet ce soir. Pour cette soirée « entre copine », J’avais enfilé une jupe en cuire, et un haut blanc au col tunisien mettant ma poitrine en valeur. Sexy mais non vulgaire. Etant donné qu’il faisait encore froid, j’avais opté pour des bottes à talons noirs. Avec les années sanglantes, j’avais pris l’habitude de prendre une arme de défense avec moi. Mon couteau de chasse était placé dans un étui attaché telle une jarretière sur ma cuisse. Le taxi tardait à faire son apparition. J’en avais marre d’attendre dans le froid et décide de prendre le métro. Je marche dans la rue, buté dans mon idée. J’avais l’esprit quelque peu embrumé par l’alcool. Pourtant, j’avais l’impression d’y voir clair. D’être sûr de mes capacités à me défendre contre je ne sais qu’elle menace qui m’attends dans le métro. Un esprit suicidaire. C'est un problème plus profond. Dés que j’ai un coup dans le nez, je me prends pour Wonder Woman ! Bref du grand n’importe quoi. Je descends avec assurance les escaliers du métro. Un homme est allongé sur un banc, seul être vivant dans les parages. J’attends les wagons qui m’emmèneraient à quelques stations d’ici. Je soupire devant cette attente !

Ce soir j’avais faim et l’avantage d’être un paria était que l’on n’avait plus de règles à suivre, du moins pas celles qu’on voulait nous imposer. La seule que je m’imposais était d’être prudent quant aux traces que je pouvais laisser. En dehors de cela je pouvais faire ce qu’il me plaisait, que ce soit pour satisfaire mes appétits ou mettre en place mes plans.

En ce début de nuit je m’étais mis en chasse d’une proie dont me nourrir et pour ne pas que cela ne devienne qu’une fonction basique de ma nature, je prenais plaisir à changer régulièrement mon mode de chasse, d’autant que cela limitait le risque que l’on m’identifie.

Je me fondais donc dans les rues de Glasgow à une vitesse suffisante pour ne pas être perçu par les humains ou leurs systèmes de surveillance. Filant ainsi quasi invisible je sondais mes proies potentielles, triant dans l’instant ceux qui pourraient satisfaire mon appétit du soir. Ma course me mena assez rapidement jusqu’au monde souterrain qu’était le métro de la capitale, mais plutôt que de passer par les voies traditionnelles j’avais opté pour suivre les rails. Plus sombres, plus discret jusqu’à ce que j’arrive à une station déserte. Vu l’heure ça allait bientôt être la sortie des bars aussi décidai-je de me mettre à l’affut.

Un bon prédateur devait être capable de jouer avec son environnement afin de s’y fondre tout en dissimulant ses véritables intentions afin d’amadouer sa proie. C’est pourquoi en chemin j’avais tué un sdf sans même boire son sang et l’avais laissé dans une ruelle sombre comme s’il avait été victime d’une agression somme toute banale pour un tel individu. J’avais pris ses vêtements de sorte à être grimé pour que mon visage ne puisse être identifié par d’éventuels témoins ou les caméras de surveillance. Allongé sur un des bancs de la station de métro je faisais mine de dormir et ne « me réveille » que lorsqu’une femme arrive sur le quai.

Lorsque le son de l’arrivée soudaine d’une rame se fit entendre je me levai et patientai jusqu’à ce que le train soit à quai. La jeune femme ne sembla pas prêter attention à ma présence plus qu’une nécessaire, nul ne voyait les sdf. Lorsqu’elle s’engouffre dans le véhicule je monte dans le wagon voisin au sien de sorte à ne pas l’effrayer. Sans en avoir l’air je l’observe de sorte à pouvoir sortir à la même station qu’elle. Lorsque cela sera fait, je la suivrai discrètement dehors jusqu’aux abords de son domicile, pour l’intercepter avant qu’elle ne puisse y entrer et m’en abreuver à la faveur d’une ruelle.

Je me balance sur mes pieds en attendant que le véhicule arrive. Je réfléchissais à cette soirée. A voir mon amie Kierra repartir avec son nouveau petit copain, suscitait en moi un peu de jalousie. Je ne devrais pas. J’étais en couple depuis deux ans avec le même homme qui m’aimait. Si je suis à nouveau célibataire, c'est de ma faute et mon incapacité à m’engager. Mon incapacité à aimer en retour. Je sens l’alcool me monter légèrement à la tête. Les wagons à la couleur criarde, d’un orange passé, arrivèrent à quai. Un léger vent fit lever mes cheveux et me rafraichit le visage. Je soupire en entrant dans le véhicule. Je m’adosse la paroi, regardant le wagon de long en large. Pas un chat à l’horizon. Cette solitude était assez inquiétante mais il y avait cette petite musique qui passe dans les enceintes du véhicule. C’était assez réconfortant. Je commence à taper légèrement du pied. Une musique plutôt agréable à l’oreille. Du blues. Ma tête se mit à bouger, puis mes hanches de droit à gauche. Il y avait personne, autant que je me lâche. Je commence à ouvrir mon manteau et me mit à danser comme une endiablée. J’utilise les barres et me déhanche, saute sur les assises avec mes talons hauts. Je souris devant mon agilité. En bougeant ma tête, mes cheveux partaient dans tout les sens. On arrive au premier arrêt et je m’arrête de danser. Personne.

Lorsque le wagon reprend sa route, je m’attrape à la barre pour éviter de tomber. Je regarde les autres véhicules. Ma vision est peut-être légèrement brouillée mais j’avais l’impression de voir quelqu’un dans le wagon voisin. L’alcool, plus ma petite danse me donne chaud. Je passe ma main dans mes cheveux est le releva un instant. Le second arrêt, puis le troisième et toujours personne. Je sens ma jarretière se desserrer sur ma cuisse. Je regarde vite fait de tous les côtés, où cas où quelqu’un me regarderait. Je remonte ma jupe jusqu’en haut de mes cuisses et replace mon étui contenant mon petit couteau de chasse. Je vérifie qu’il ne bouge plus et rajusta ma jupe. Quatrième station, je sors du véhicule et marche en direction des escaliers. En sortant de la bouche du métro, je constate que la rue n’était pas très lumineuse et le vent frais s’engouffre sous mon manteau, me faisant frissonner. Génial, un vrai décor de film d’horreur. Je marche tranquillement en direction de l’appartement de Kierra. La tête ailleurs, ne faisant absolument pas attention à mon environnement. En arrivant devant l’immeuble, je sors les clés et ceux-ci m’échappe des mains.

Oh merde ! … – Je vois encore ses fichus clés tombés toujours plus bas et passer entre une grille de bouche d’égout. Je reste la bouche ouverte, devant se sale coup du destin. - … fait chier ! … - Je m’agenouille et essaye de faire passer mes doigts entre les grilles. J’enrage. Je suis maladroite, avec de l’alcool dans le sang, loin de mon appartement. - … je veux mon appartement … - dis-je les yeux humides. J’étais crevé et je n’avais pas assez de force pour enlever cette grille.

Ma proie était soit plus libérée que la moyenne soit sous un quelconque euphorisant à juger de son comportement. Parfait cela n’en serait que plus facile, j’espérais simplement que le goût de son sang n’en serait pas trop altéré. Tout en discrétion je l’observais de mon wagon, esquissant un léger sourire carnassier lorsque je la vis remonter sa jupe. Belles cuisses, faites pour satisfaire d’autres appétits que celui du sang. En plus de ravir mes yeux cela me permit aussi de découvrir qu’elle portait sur l’une de ses jambes un étui cachant une lame. Bon à savoir si jamais elle venait à se défendre.

Lorsqu’elle descendit enfin du wagon j’en fis de même et la suivis, progressant dans l’ombre en veillant à ne pas apparaître dans la lumière pour un éventuel témoin ou caméra. Je l’observai faire tomber ses clés, décidément cette proie était une aubaine. Mais peut-être que… Oui, la prudence était de mise mais la proie si belle. Aussi sortis-je de l’ombre pour apparaître face à elle.

Laissez-moi vous aider. lui dis-je avec douceur, lui faisant face à deux mètres d’elle. Pour vos clés. dis-je en lui désignant la grille d’égout d’un bref mouvement de tête.

J’aurais pu lui sauter dessus et c’est ce que je comptais faire, mais si je pouvais m’amuser un peu auparavant je n’allais pas m’en priver. En tant que félon au ban de son espèce il fallait savoir s’amuser en toute circonstance.

A moins que vous ne préfèreriez vous débrouiller toute seule ? lui dis-je taquin mais en parlant d’un ton neutre. Vu son état elle ne percevrait peut-être pas l’ironie de ma phrase, n’en déduisant peut-être que je ne voulais simplement pas la brusquer. Mais vu qu’elle ne semblait pas dans son état normal je ne pouvais présumer de sa réaction.

Je ne veux pas vous importuner, juste aider. Mais seulement si cela vous intéresse, vous semblez capable de savoir vous débrouiller. lui dis-je encore en tentant de capter son regard même si son semblant de début de panique faisait qu’elle ne me fixait pas du regard. Peut-être un début de panique.

Encore que vu le décor vous pourriez tomber sur un vampire mal intentionné, et tout le monde n’est pas armé pour se défendre face à un nocturne un peu trop entreprenant. ajoutai-je décidément joueur.

J’étais maladroite, c'était un fait. A me voir, on pourrait se demander comment j’avais pu devenir championne du monde de tir à l’arc. J’essaye de regarder entre les espaces. Pas moyen de voir mes clés, enfin … les clés de Kierra. Elle était en train de se faire démonter la rondelle, pendant que moi … je suis accroupi devant une bouche d’égout. Il y a celles qui ont de la chance et puis, il y a moi. Alors que, j’essaye de passer mes petits doigts entre les grilles, des chaussures apparurent sur mon champ de vison à quelques mètres de moi. Je lève mes yeux vers l’inconnu qui me propose son aide. Je me relève, jaugeant l’homme. Son visage m’était familier, mais je n’arrivais pas à me souvenir où l’avais-je déjà rencontré. Me débrouiller seule ? Vu ma force de crevette, la question ne se pose pas. Je n’ai même pas le temps de répondre qu’il enchaîne. Bon sang, qu’est ce qu’il cause ! J’ai peut-être cette impression avec la monté d’alcool ?

Analysons la situation, je suis seule dans une rue déserte, avec un inconnu qui parle trop. Putain. J’aurais du prendre ce fichu taxi. Je referme mon manteau, décidé à cacher ma tenue de soirée. En plus, il porte un manteau plutôt usé, … mais des chaussures récentes. Très étrange. Il continue à causer et je sens mon détecteur d’embrouille me tordre le ventre. Où alors c'est l’alcool qui me donne des coliques. Il continu dans sa lancé et maintenant il me parle de vampire. Soit il veut me faire peur, soit il est maladroit dans ses propos et il essaye de me draguer d’une façon très personnel. Première règle, ne jamais montrer qu’on n’a peur, même si on à la chaire de poule et que son cœur s’emballe. Je pouvais me défendre s’il s’agissait d’un humain mais un nocturne … mes chances sont carrément réduites.

Je n’aurais vraiment pas de pot de tomber sur un nocturne … - Je lui fais un rictus des plus sympathiques. Laissons-lui une chance. C'est peut-être un chic type ? Je croise mes bras. S’il me parle de vampire, j’ai une chance sur deux pour qu’il en soit un. J’évite son regard, comme nous a informé les autorités pour nous défendre contre un nocturne. - … Quel chance que vous en soyez pas un ! – C'est ça. Fait la fille naïve. Je ne rentre pas dans un jeu que je sais déjà perdu d’avance … pour moi. – En tout cas, je serai ravi que vous m’aidiez – lui dis-je en gardant un air décontracté. Je m’écarte de la bouche d’égout en mettant un mètre de plus entre nous. – Vous aussi, vous pourriez tomber sur une nocturne … - s’il s’agit juste d’un humain, lui faire croire que j’étais une nocturne pourrait le faire douter de m’attaquer. Je prends le risque est continue dans ma lancé. - … Une nocturne qui ferrais semblant de perdre malencontreusement ses clés et lorsque vous êtes assez proches … elle vous saute dessus pour vous vider… - A ses mots, j’imite avec mes mains des griffes de chattes. Je me rends compte que ce n’était pas très convainquant. Je lui fais un sourire timide. – J’espère que vous allez réussir à faire sortir mes clés … - Décidé à changer de sujet. Parler de vampire, me faisait légèrement flipper. En cas d’assaut de cet homme, je devais garder en tête que j’étais armé et prête a me défendre. Si c'était un vampire, … j’aviserai en temps utile.

A vrai dire si vous étiez une vampire cela ne me déplairait pas car parait-il qu'elles sont des amantes incroyables, si tant est qu'elle ne vous saigne pas ensuite tel un mâle araignée. dis-je en esquissant un sourire amusé, d'autant plus lorsqu'elle imita des griffes avec ses mains, bien maladroitement à vrai dire.

Mais en réalité je ne les crains guère. lui dis-je en lui affichant délibérément mes crocs. L'instant d'après j'avais attrapé son menton entre mes doigts et planté mon regard dans le sien avant qu'elle n'ait pu esquissé le moindre mouvement.

*Silence total, soumission complète. * lui ordonnai-je par mon don hypnotique, ordre auquel elle ne pourrait se dérober, si elle était bien une simple humaine toutefois. L'attrapant ensuite par le cou avant de grimper avec elle sur le toit du bâtiment devant lequel nous nous trouvions. S'il nous fallait une invitation pour entrer chez quelqu'un, il n'en fallait aucune pour en escalader la façade.

Parvenu sur le toit je laissai choir au sol mon colis avant de l'observer un instant. J'écoutais son coeur battre l'espace d'un instant avant de m'adresser à elle.

Tu m'oublieras dans l'instant, ne te souvenant que d'une ombre. En revanche tu n'oublieras pas qu'un vampire s'est nourri à ton cou. Si d'aventure on t'interroge à ce sujet, tu diras simplement la chose suivante à ton interlocuteur, quel qu'il soit:

Ne vous fiez pas aux apparences, d'anciens maux sont de retour dans l'ombre pour gouverner. lui dis-je simplement avant de m'approcher d'elle lentement, jusqu'à être près d'elle.

Offre-moi ton cou. lui ordonnai-je d'un ton neutre avant d'y planter mes crocs dans sa chair.

Je fermais les yeux tout en savourant le goût de son sang, bercé par le son des battements de son coeur. Le True-blood n'était rien qu'un liquide infâme, rien à voir avec le liquide carmin que seuls les humains pouvaient nous offrir de si savoureux. Je sentais son corps s'affaisser sous mon assaut, la vie quitter peu à peu celui-ci. Lorsque j'en eu terminé avec elle et qu'elle s'évanouit je la ramassai et l'attrapai pour nous ramener devant la bouche d'égout. Je la déposai au sol avant de récupérer ses clés et de les déposer dans sa poche.

Mademoiselle? Vous m'entendez? dis-je en m'adressant à elle comme si je venais de la trouver sur mon chemin.Vous avez fait un malaise? lui demandai-je encore avant de me taire. J'avais envie de me divertir un peu, il fallait bien savoir s'amuser un peu quand bien même j'étais en cavale, aussi décidai-je de m'amuser un peu avec elle. Elle ne se souviendrait pas que je l'avais saignée ni de m'avoir rencontré, voyons ce que cela pouvait donner.

Je ne sais pas se qui me perturbe le plus : qu’il me parle des prouesses des vampires femelles au lit ou alors le fait qu’il dévoile des crocs. J’avais raison de me méfier, il s’agissait bien d’un vampire. Je n’ai pas eu le temps de lui faire une petite remarque sur le fait qu’une humaine avec beaucoup de souplesse pouvait aussi faire des trucs de ouf dans un lit, qu’il s’était déjà lancé sur moi. *Silence total, soumission complète*. J’entends sa voix dans ma tête et ne peut plus faire un geste, ni parler. Je sens ses mains sous mon menton, criant dans ma tête de me lâcher. Apparemment, il était loin d’avoir envie de me laisser tranquille. Mon cœur s’emballe lorsque je sens mon corps s’élever dans les airs. *Tu m’emmène où, espèce de saloperie de cadavre ? *. J’avais beau l’insulter, je n’arrivais pas à me débattre, ni à prononcer un seul mot. Mon corps s’affaissait sous mon poids lorsqu’on arriva sur le toit. Je me lève, le regard fixé sur l’homme. Le vampire s’approcha de moi. *Ton visage me dit quelque chose …*. Mon regard était fixé sur le sien, alors que tout ce que je voulais s’était lui arraché les yeux. J’entends les mots et mon cerveau enregistre avec une extrême facilité. Le pire fut la suite, ce moment où il me demande de lui offrir mon cou. *Va te faire mettre !* criais-je dans ma tête alors que ma main dégage mes cheveux de mon cou et que je penche la tête sur le côté, exposant ainsi ma carotide.

Je sens ses crocs se planter dans ma chair. La douleur fut vive et pourtant je restais silencieuse. Je laissais le vampire se nourrir de moi. Je sentais mon cœur battre dans mes oreilles et s’éteindre doucement. Le son d’une musique qu’on abaisse encore et encore. Brusquement vient la nuit noire. J’entends une voix m’interpeller. Une voix masculine profonde et lointaine. J’ouvre les yeux. J’étais allongé au sol, la tête me faisait mal ainsi que mon cou.
Je … - J’étais étourdi. L’inconnu qui me faisait face semblait inquiet. Un malaise ? Moi ? C'est bien la première fois que ça m’arrivait. Je me relève avec l’aide de l’homme. – … Merci … - lui dis-je en gardant une main sur son épaule. Nous étions proche l’un de l’autre. Une odeur me piquait le nez. Elle émanait de son manteau et ce n’était pas très agréable. Pourtant cette odeur mettait familière. Je n’arrivais pas à me souvenir d’où me venait cette idée. Je garde une main sur l’épaule de l’inconnu, plutôt contente qu’il soit passé dans les parages. Je constate qu’il porte de belle chaussure et pourtant il porte un manteau usé. Etrange. J’ai l’impression d’avoir déjà eu cette réflexion.

Je passe ma main dans mon cou et commence à sentir du liquide sur mes doigts. Lorsque je vois du sang, je sens la panique me saisir. J’ai été mordu par un vampire. Moi ! La panique fait place à de la colère. – … Il m’a mordu ou … elle … enfoiré … - et je n’arrivais pas a me souvenir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Il me semble qu’il s’agit d’un homme … d’une ombre. Je plaque ma main sur mon front, gardant ma main sur l’inconnu. – … J’hallucine …j’ai été mordu par un vampire - Il fallait que ça m’arrive à moi. Moi qui déteste les vampires. Je regarde l’homme – Vous l’avez peut-être vu ? Lorsque vous êtes arrivé, avez-vous vu quelque chose ? Un homme ? Une femme ? Un trans ? … - Quant je panique, que mon cœur s’emballe, je raconte n’importe quoi. Je détaille le visage de l’homme. - … Bon sang … vous êtes beau … - Dis-je en posant ma main sur son visage. Je me rends compte de l’idiotie de mes paroles. Voilà que je disais tout ce qui se passait dans ma tête. Je manquais de sucre. - … je suis désolé, je crois qu’il m’a pris trop sang … - ma tête me tournait légèrement et je posais ma tête dans le cou de l’homme. – … les vampires sont vraiment des lâches … - dis-je en me sentant fatigué.

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