Sujet: Une dernière chance | Leslie Mar 16 Juin - 13:46
Les choses étaient en train de changer et cela ne me plaisait pas le moins du monde. Jana était morte. C'était encore un fait que je n'avais pas réussi à intégrer. C'était tellement... violent et inattendu. Krystel était morte le 31 décembre... Jana l'avait rejointe dans la tombe moins de deux mois après. Alors que j'avais promis à la précédente reine de veiller sur ses successeurs et de les aider à garder le cap. C'était un franc succès. J'étais amer. Les choses ne se déroulaient pas comme prévues. La faute aux semi-démons qui avaient réussi à semer le chaos en une seule nuit et à nous retourner les uns contre les autres. Contre la population. Une population auprès de laquelle nous avions lutté si fort pour nous faire accepter et avoir le droit d'exister et de vivre. Cela avait été mis à mal sitôt que nous avions été contrôlés. Juste des marionnettes. Et qu'importe la puissance ou l'âge. Cela n'avait rien changé. Pour avoir été moi-même dépossédé de ma volonté, je savais de quoi je parlais. Il y avait eu de nombreux accidents cette nuit là. Des meurtres, des transformations sauvages. La propagande en avait profité pour nous diaboliser. Ils ne savaient pas de quoi ils parlaient... j'avais encore en travers de la gorge la facilité avec laquelle les humains nous avaient abattu, même quand nous ne représentions plus un danger, une fois la coupable de nos maux morte.
C'était un problème que je traiterais le moment venu. Avec bien d'autres.
Un représentant de ces enfants démoniaques était retenu dans les geôles, sous haute surveillance. Dangereux et imprévisible. Arrogant. J'avais des projets pour lui. Mais il y avait également un autre prisonnier qui croupissait dans une cellule depuis de longues semaines. Bien qu'il ai le droit à un traitement plus favorable que Samuel. Leslie, au moins, ne tentait pas de s'échapper, ni de tuer les gardes qui l'escortaient. Il était un prisonnier relativement docile, du moins physiquement. Parce que sinon... il n'était guère coopératif. Mais cela ne faisait rien. J'étais patient. Et avec les derniers événements, il devenait urgent de comprendre ce qui clochait chez nous et d'y remédier afin de rallier tous les vampires.
Guillemaud n'avait pas eu tort sur tous les points. Je ne l'aimais pas et son raisonnement était un peu simpliste, mais en attendant, il avait su rallier des partisans, qui devaient tout de même trouver chez lui des promesses d'un avenir meilleur. Je concevais que beaucoup d'anciens vampires soient frustrés de devoir être... domestiqués. Comme les jeunes qui craignaient sans cesse pour leur vie face à leurs aînés. J'en avais encore eu la preuve récemment. Et si j'appréciais le respect, je détestais que l'on me craigne inutilement, au point de me fuir. Ce n'était pas un service à rendre à notre système.
J'avais profité de ces semaines pour réunir des informations sur Anderson. Il avait été transformé par vengeance. Autant dire l'une des plus mauvaises raisons qui soient. Pas étonnant qu'il ressente une telle rancœur pour notre espèce. Transformé, et livré à lui-même dans ce nouvel état. Le prince William l'avait prit sous son aile, embauché à la Pomme du Diable en tant que videur, et tenté de faire ce que la créatrice avait oublié. Dommage que son identité soit inconnue. J'aurais été tenté de la retrouver et de la châtier. Il n'était pas possible ni envisageable que des créateurs abandonnent leurs créations. Mais de par le rôle qu'avait joué William auprès d'Anderson, je comprenais mieux sa dévotion à son égard. Il avait été son repère. Il lui était fidèle et il l'avait suivi jusqu'au bout. Pas étonnant non plus, qu'il n'apprécie par Krystel, Jana ou Morgane... Quoique concernant la dernière... Je n'aurais pas été catégorique. Il avait prit sa défense lors de réveillon. Et puis, il s'était rapproché de Julien, devenant son bras droit. En apprenant le rôle de Guillemaud dans la mort de William, il était allé le trouver et s'était fait défenestrer. Sur ce point, Leslie ne m'avait pas menti la première fois.
Pour la suite... C'était assez vague. A partir de cet événement, Leslie s'était fait plus discret, bien qu'il ai été présent lors de l'attentat contre Krystel, sans que personne ne parvienne à déterminer s'il était contre elle. Comme il était présent lors de la tentative de coup d'état de Guillemaud. Toujours présent dans des moments clés, mais jamais de façon à pouvoir l'accuser ouvertement de trahison. Bien que cela ne fasse aucun doute pour moi en étant du côté de Julien. Mais mes convictions n'étaient pas des preuves. C'était un malin. Il savait éviter de s'impliquer au point de se perdre. Là où Julien et Constance étaient étiquetés traîtres, lui, il était juste un suspect. Mais tout de même enfermé dans les cachots, en attente de ma décision. Et de celle de Morgane. Freyja avait été mise au courant également.
Je m'arrêtais devant sa cellule, avant d'y pénétrer. Deux gardes étaient présents, mais je les laissais derrière la porte. Je pouvais gérer un prisonnier comme Leslie, même s'il était un excellent combattant. Son nom avait résonné durant les Années Sanglantes.
« Monsieur Anderson. »
Je le saluais poliment. Il n'avait pas été maltraité inutilement. Sauf quand il avait fait sa forte tête. Il n'avait pas été affamé non plus. Qu'il soit obnubilé par sa soif ne m'était d'aucune utilité. Je n'avais pas besoin qu'il soit agressif. Et comme il était un prisonnier presque modèle, il avait eu le droit à quelques largesses. Contrairement au semi démon un peu plus loin. Leslie avait du entendre ce prisonnier. Comme entendre les rumeurs qui avaient circulé suite à cette nuit de février. Les gardes parlaient entre eux. Mais je ne lui avais pas fait le récit des événements. Il était temps.
« Je suppose que vous avez du entendre des bruits de couloir sur ce qui a pu se passer... ou les éructations du récent prisonnier. »
Une vraie plaie celui-là d'ailleurs.
« Les semi-démons ont relevé les morts, qui ont envahi la ville. Ils ont réussi à contrôler certains vampires et à semer la confusion chez les loups-garous. Il en a suivi un véritable bain de sang et une grande confusion. Les humains se défient de nouveau de nous. »
Je supposais qu'il allait jubiler à cette idée, ou me provoquer.
« La reine Jana est morte. La reine Morgane demeure la seule reine rouge. »
J'avais annoncé cela tranquillement. J'avais cru comprendre qu'il appréciait Morgane.
« Beaucoup d'humains ont été saignés. D'autres, transformés sauvagement. A dire vrai, à l'heure actuelle, je me fiche bien que vous soyez un traître ou pas. Je veux comprendre. Comprendre ce qui vous a séduit dans le discours de Guillemaud. Ce qui vous fait haïr les vôtres ou la royauté. Ce que vous attendez de votre immortalité. »
On ne pouvait pas être plus clair et honnête. Il nous fallait une discussion. Sérieuse. Si Leslie répondait à mes attentes, il serait libéré. J'envisageais même de lui proposer davantage que cette liberté. Un rôle à jouer dans la partie qui se dessinait.
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Nicolas de Valombre
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Sujet: Re: Une dernière chance | Leslie Dim 21 Juin - 20:53
Cela faisait des semaines, des mois que j'étais retenu ici. De mon plein gré, j'avais suivi Valombre quand il était venu me chercher au travail. Enfin, avais-je le choix ? plus vieux, plus fort, auréolé de pouvoir et en plus à la tête d'une équipe de gardes royaux... de plus, refuser aurait été me déclarer coupable, de tout, même de ce que je n'avais pas fait. D'ailleurs, j'ignorais toujours la ou les raisons de ma présence ici. Parfois, j'entendais des cris et des luttes dans ce sous-sol, mais apparemment, on ne s'échappait pas d'ici. Je haussais les épaules en marchant d'un bord à l'autre de ce que je considérais désormais comme ma chambre. L'idée de l'évasion m'avait bien touchée, plusieurs fois, mais cela aurait fait de l'ombre à ma bonne volonté, et les doutes à mon encontre en auraient été renouvelé. Bref, tout aurait empiré ! alors que là, me tenant tranquille, suivant les gardes quand j'avais droit à un petit tour, demeurant poli, mes geôliers eux-mêmes ne me cherchaient plus de crosses. Mieux, ils ne me lançaient plus ces regards soupçonneux et accusateurs du début. J'avoue que j'y étais sensible tout de même, à l'avis des autres, et le fait de me l'avouer me fit mal. Maintenant, je m'y étais habitué et tentais de me séparer de ce travers. Samuel... je connaissais son nom parce que plusieurs fois je l'avais entendu, prononcé par les gardes dans le couloir, quand je tendais l'oreille à leurs conversations, leur donnait du fil à retordre. Un semi-démon... J'ignorais tout de ces entités-là... Mais parfois, je ressentais des pulsions, et ignorant d'où elles venaient, je les mettais sur son dos. Pratique, en fait, de pouvoir accuser quelqu'un à sa place !
La nourriture n'était pas top, mais que demander quand on est en prison. Ici, ce n'était pas une république, mais un système monarchique absolu : inutile d'avoir à justifier l'emprisonnement de ceux dont on voulait se débarrasser. La nuit où Valombre s'était pointé à mon boulot, je souris en revoyant la tête béate et satisfaite de mon boss humain, tout content de lécher de nouvelles bottes (!), il m'avait posé des questions concernant l'attentat contre la reine. Je savais qu'il n'avait rien contre moi, pas d'avantage que mon implication dans quoi que ce soit ou mes liens avec Guillemaud. Je repartis dans l'autre sens, tournant en rond, cette fois. Cà devait sacrément l'embêter, mon comportement discret... que pensait-il ? En fait, c'était une partie d'échec entre lui et moi, sauf qu'il était plus vieux et connaissait plus de tours que moi. Sans compter que mon côté politique/diplomatique demeurait inexistant malgré le contact du prince William et de Julien. Je me grattais l'aile du nez de l'index droit, avant de m'allonger face à terre et de recommencer mes pompes. Torse nu, en boxer et pieds nus, j'entretenais ainsi mon corps chaque nuit depuis le début de ma détention. Les gardes le savaient... Je ne le cachais d'ailleurs pas. Ensuite, je prenais une douche. Au début, ils m'en accordaient une par semaine, mais désormais, j'avais le droit à ma balade tous les soirs. Vraiment, je n'avais pas trop à me plaindre, surtout des échos qui me parvenaient parfois ici d'évènements très graves se passant à l'extérieur. Au final, j'étais protégé ? Je me relevais et repris mon cercle en marchant, avant de m'immobiliser un instant et de commencer à courir sur place, cinq bonnes minutes, puis d'enchainer une série de mouvements destinés à maintenir ma forme et ma musculature. Les seules fois où je marchais plus de cinq pas en ligne droite demeuraient mes allers-retours à la douche : autant dire que je savourais le voyage !
Quelqu'un venait de s'arrêter devant ma porte... et le général entra, me saluant d'un « Monsieur Anderson. » qui me parut suspect, quoiqu'il n'ait jamais été impoli avec moi, loin de là. Ne l'ayant pas vu depuis plusieurs semaines, je le regardais un instant, surpris, seulement vêtu de mon boxer, je devais avoir l'air bête... tant pis.
- Général Valombre...
Il venait de me surprendre en plein effort, bien que sans doute il n'ignora rien de mes activités de prisonnier. C'était quand même mieux si j'étais habillé, non ?... je demeurais pourtant debout face à lui, les bras ballants, décidant que mieux valait ne pas paraître gêné. Après tout il était l'instigateur de la situation, non ? Et je m'occupais comme je pouvais pour ne pas devenir dingue à force de ne rien faire. Bah... après tout, il ne sembla pas gêné non plus... m'enfin... faire la conversation comme çà... bref, il me parla du prisonnier, le rebelle, le fameux Samuel...
- Oui... retors, dans son genre, hein ?
Je me tus, n'ajoutant rien de plus qui puisse être interprété par Valombre. S'il venait pour quelque chose, il ne tarderait pas à me le dire. D'ailleurs, il était sans doute là pour çà. J'attendis et eus enfin accès à des informations de première main !!! les premières depuis des mois ! jusque là, seulement des chuchotements, et parfois, des comportements bizarres de ma part, que je ne maîtrisais pas. Des nuits et des nuits sans nourriture non plus, sans doute à cause de cette... "guerre". Etonnant que les humains ne soient pas venus jusqu'ici... je me croyais au manoir de Krystel, mais après tout, je pouvais m'être trompé... La mort de Jana me fit un plaisir certain mais que je cachais aussi habillement que l'idée que Morgane soit reine désormais ! J'avais une chance de sortir de là si elle apprenait mon incarcération !!!
* Est-elle seulement au courant ??? *
Après tout, c'était la seule aussi, qui ne m'avait pas écrasé de son pouvoir et de son rang. Je n'oubliais rien de ce que j'avais pu subir des autres, de tous les autres... y compris de ce pourri de Torben qui s'était foutu de moi en me sauvant la mise pour mieux m'écraser de son statut de pomme royale.
* Saloperie ! un humain en plus !!! *
Voilà que je devenais raciste ?... je fus étonné moi-même de ma réaction. J'avais quasiment oublié l'affaire et son rappel éveillait en moi une haine contre les mortels que je ne me connaissais pas. Comme j'aurai aimé des nouvelles de ma soeur ! mais je ne pouvais rien dire, surtout pas ! ce serait une arme contre moi. Et Mary était humaine. Que devenait-elle ?...
- J'ignorais tout cela. C'est la première fois que j'entends de réelles informations sur ce qui se passe hors ces... murs...
Disant cela, je les regardais d'un regard circulaire qui signifiait combien ils étaient étroits et épais... une sorte de moquerie, peut-être, aussi. Une revanche... mais cela ne dura pas longtemps. Quand j'appris que d'autres humains avaient subi le même sort que moi, je tiquais, révélant ainsi un de mes points faibles. Je souris, amusé, avec un "hum" :
- Cà renouvelle les rangs, n'est-ce-pas ? nouvelle chair à canon ?
Visiblement, je n'avais pas changé... Je haussais les épaules :
- J'ai pas d'explication. J'obéis à plus vieux et plus gradé que moi, c'est tout. C'est comme çà que j'ai pu vivre onze ans... un exploit, visiblement, de nos nuits...
Ainsi, Guillemaud leur avait échappé ? et il était toujours un danger pour eux ? cela remonta mon moral. Bien qu'il ne puisse venir me délivrer, j'étais content de savoir que Julien était toujours à l'oeuvre, sans le montrer, évidemment ! mais je jubilais !
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Sujet: Re: Une dernière chance | Leslie Mar 7 Juil - 16:22
Je devais admettre être assez surpris de tomber sur Leslie en sous vêtements. Il mettait sa détention à profit pour continuer à maintenir une certaine forme. Un besoin de se dépenser plus qu'une réelle nécessité, désormais, il était figé dans cette apparence et il ne changerait plus. Mais grand bien lui fasse de continuer à s'entretenir. Je soupçonnais qu'il ne s'était pas encore débarrassé de ses réflexes humains. Il était jeune, très jeune, malgré sa distinction au combat. Il était aussi irrévérencieux, arrogant. Mauvais mélange. Et pourtant, je n'avais aucune haine envers lui, ni mépris. J'aurais aimé récompenser sa bravoure à sa juste valeur. Mais il était affilié à un ennemi de la monarchie et c'était problématique. Je ne pouvais avoir aucune confiance en lui. A moins de réussir à le retourner, mais je doutais y parvenir. Il ne m'aimait pas. Pour des raisons obscures. Je ne lui avais jamais manqué de respect, l'avais traité dignement. Mais il haïssait ce que je représentais et ce que je servais. Un défi intéressant.
Il me salua poliment à son tour. Malgré son air de défi constant à mon égard, je ne pouvais pas dire qu'il se soit montré irrespectueux avec ma personne. Il avait bien glissé quelques petites piques, mais jamais de façon ordurière. Il avait essayé de me pousser à bout. En vain. Je n'étais pas un jeune vampire impulsif, il avait du le comprendre maintenant. Je lui parlais d'autres prisonniers, en particulier le semi démon de la cellule d'à côté. Il l'avait entendu effectivement et se fendit d'un petit commentaire à son endroit.
« Et de charmante compagnie. »
Samuel était une épine dans mon pied. Il allait devoir me servir ou disparaître, cela n'avait que trop duré. Mais ce n'était pas le sujet du jour. Je gratifiais Leslie de quelques nouvelles quant aux récents événements. Qu'il soit au courant et comprenne que la situation avait changé. Je guettais ses réactions à l'annonce de tout cela, de la mort de Jana, mais il ne laissa rien paraître qui puisse le trahir. Il était doué. Il se contenta de me confirmer que c'étaient les premières nouvelles fraîches et je hochais la tête. Naturellement. Il n'avait que peu de contacts avec le monde extérieur et les gardes n'avaient pas à lui faire la causette, même s'ils pouvaient parler entre eux. Apparemment, pas trop. Un bon point. Sa seule réaction fut en rapport avec les transformations sauvages qui avaient eu lieu. Rappel de la sienne probablement.
« Nous allons faire en sorte que non. Je trouve dommage de gaspiller des vies, même si jeunes. Mais oui, cela renouvelle nos rangs. Être vampire n'est pas si terrible quand cela se passe bien. Quand on ne se retrouve pas livré à soi-même, sans guide... On ne peut laisser ces jeunes seuls et sans accompagnement. Nous n'avons pas besoin qu'ils tuent en écoutant leurs instincts alors que les humains ont un regain de haine envers nous. Je suis peut-être vieux et mes souvenirs de mon humanité s'étiolent avec le temps, mais je n'ai pas oublié mes débuts, les sensations décuplées, les émotions trop présentes et cet instinct, cette soif... »
Je soupirais. Non, je n'avais pas oublié. Et je déplorais que plusieurs jeunes vampires aient été enfantés dans ce chaos. Il nous fallait les retrouver, les éduquer. Leur inculquer le goût de leur nouvelle nature. Pour ne pas se retrouver avec des Leslie en puissance, prêt à suivre n'importe où un vampire qui leur aura juste tendu la main comme des chiens fidèles en les retournant contre la royauté. Je lui demandais d'ailleurs pourquoi il s'était tourné vers Julien et sa réponse ne me satisfit pas.
« Dans ce cas, m'obéirez-vous alors que je suis plus vieux que Guillemaud, plus gradé également ? »
Sans doute pas.
« A propos de lui. Il a été vu cette fameuse nuit et depuis, il a disparu. »
Tué, terré quelque part, je n'en savais rien. Impossible mettre la main sur lui.
« Accepteriez-vous de travailler pour moi si je vous le demandais ? Pas comme agent double. Juste avoir un rôle dans ce qui se joue désormais. Changer d'allégeance. »
Ce n'était pas une question piège. Juste une véritable interrogation. Je ne souhaitais pas décimer les traîtres. Je préférais les comprendre, leur offrir ce dont ils avaient besoin et gagner leur loyauté. Il nous fallait resserrer les rangs, nous unir, car la tempête approchait.
Journal Intime Spécialisation: Points de vie: 17 Coups du Destin: 6
Nicolas de Valombre
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