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La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]
MessageSujet: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyMar 11 Fév - 21:17

J'étais un vampire... aucune raison d'avoir peur du noir, a priori... En fin d'après-midi, j'avais revêtu un jogging, des baskets, un bonnet et des gants noirs, et décidé d'aller courir un peu, à Kelvingrove Park. Mon Escalade garée le long des grilles du parc, j'en descendis sans déclencher d'émeute, ni même un regard affolé ou suspicieux. Les joggeurs étaient nombreux à cette heure-là. Pour cacher l'absence de petit nuage dut à la respiration par temps froid, j'avais opté pour un col cheminée, comme en portaient certains humains. Une fois sur l'un des chemins, je me mis à trottiner, comme quelqu'un qui commençait son échauffement. De petits groupes me dépassaient, qui courraient depuis un bout de temps, à en juger par leur odeur, leur chaleur et leur rythme cardiaque. Pourtant, rien de tout cela n'affola mes sens.

Bien décidé à suivre les préceptes du Général, je me souvenais parfaitement de notre dernière conversation à propos de moi. Tout le mois d'octobre, j'avais assouvi le moindre de mes penchants, désirs, délires, à la condition exprès de bien me tenir à partir de novembre. Pour le moment, je m'y tenais : plus de sang humain, frais, en poche ou autre, plus de libido débridée, plus de chasse pour le plaisir. Rien. D'où le jogging de ce soir. Bien que mes nuits soient harassantes, et ce d'autant que Julien me demandait chaque fois davantage, je sentais le besoin impérieux de dépenser cette énergie physique qui risquait de me déborder. Comme les autres coureurs, je modulais mon allure, accélération, trotting, petits sauts... J'avais remarqué qu'autour d'un bosquet, ils couraient plus vite, comme pour faire la course, je les imitais, à vitesse humaine, bien sûr ! Cette émulation, pour fade qu'elle pouvait paraître à un vampire, me fit du bien, à moi, l'adolescent... Plus loin, les autres sautaient des bancs de pierre, couraient sur les bancs de bois, au-dessus des séparations empêchant les clochards de s'allonger, suivant la courbe d'un muret retenant ce qui serait un par-terre de fleurs au printemps, mais qui, pour le moment, ne montrait que les restes des grêlons de l'après-midi.

Dans ce circuit que je suivais plus ou moins, il y avait la traversée d'une petite forêt, avec sauts de troncs, de ruisseaux, de flaques, et je me trouvais de nouveau dans cette nuit noire et totale, où l'absence des réverbères imitation becs de gaz du début du XXe, à la lumière jaune et chaude, me manqua, curieusement. J'étais seul, et lorsque un petit groupe me rejoignit par l'arrière, je ne me méfiais pas, car mes pensées étaient plongées dans le passé, à revivre ma conversation avec Julien, sur la sévérité de la punition si je cédais de nouveau à la tentation.

Les mailles du filet jeté sur moi provoquèrent de profondes brûlures, surtout lorsque les deux qui le tenaient le refermèrent sur moi en tirant sur des cordes et les nouant à deux arbres. Ils agissaient en silence, tout vêtu de noir, rapides et efficaces, humains, pourtant, masqués de cagoule. Trois autres m'enfonçaient des lances dont le fer était aussi en argent... J'hurlais de douleur. "GROUILLE-TOI !!! c'est trop long ! fais le crever plus vite !". Une fille, qui courait, téléphona pour demander de l'aide. L'un d'eux courut vers elle en criant : "c'est une saloperie de suceur de sang ! dégagez !". Effrayée, elle s'enfuit.

Normalement, un vampire n'a pas peur de la nuit, non ?... Et moi, j'allais mourir là, alors que j'avais traversé les Années Sanglantes, que, devenu un héros parmi les miens, j'avais gravi les échelons jusqu'à devenir le bras droit de Julien Guillemaud. J'allais mourir bêtement, tué par quelques énergumènes extrémistes. J'allais faire rire beaucoup de vampires... et mettre une sacrée honte à mon boss. L'argent me brûlait si fort que la douleur m'entraînait toujours plus avant dans la nuit éternelle... Finalement, Julien n'aurait pas à me tuer pour une erreur. Mon erreur me tuait toute seule.


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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyJeu 13 Fév - 21:05

    Plusieurs journées que je passais à interroger des barmans, des gérants de boite de nuit, des putes et des dealers. J'avais parlé à des flics, sous couvert d'une pseudo investigation journalistique, j'avais acheté, j'avais corrompu, j'avais intimidée. Tout ce qui avait compté était le résultat. Je méditais sur mon avenir depuis un moment. Ce rapprochement avec Cora et tous les empêchements qui semblaient s'élever devant moi en autant d'obstacles insurmontables. Ce rapprochement, infiniment plus profond, avec Krystel qui partageait dès lors mes moindres pensées, mes désirs, mes pulsions. Nous avions tous les trois besoin de réfléchir à tout ça, et je m'abandonnais de mon côté à mon travail. J'avais toujours une grande prêtresse à retrouver et une secte à démolir. Ils étaient dangereux. Bien plus à vrai dire que la secte de vampires hippies amoureux d'une humanité décadente que nous avions autrefois affronté, lorsqu'ils s'étaient rassemblés sous l'égide de Belle Angeline Renard, une créature fort ancienne, presque autant que le Roi Augustus en personne. Non, cette fois ci, les choses sont différentes. La cultiste en chef avait bien fait les choses, avait compartimenté et inspiré les nocturnes rouges. Remonter leur piste était difficile, mais pas impossible, et j'y arrivais mieux comme toujours lorsque j'étais seul. Erin était quelqu'un de fiable et d'intelligent, mais il restait des choses que je ne pouvais faire qu'en personne. Sa loyauté à elle n'était pas remise en cause... Elle n'était pas là, ce soir. Je la suspectais, vu ce que je ressentais, de se trouver au manoir de Krystel et d'oeuvrer à son plaisir, à sa satisfaction. Il en fallait bien, après tout, pour jouir de la situation.


    Je n'étais pas parti en guerre, ce soir, je ne restais que faiblement équipé, juste pour me défendre en cas de souci. Je suivais une piste prometteuse, la seule en fait. Les cultistes ne faisaient aucune erreur voyante pour le moment mais il restait des traces horriblement difficiles à effacer, et je jouais bien entendu là dessus pour pouvoir les retrouver. Des gens qui avaient vu ou entendu des choses, dautres qui n'étaient sûrs de rien mais qui pouvaient m'apporter des informations. Un certain Vadim, qui savait où se trouvait un vampire du culte de Lahmia, serait présent ce soir dans un night club du centre ville, un endroit huppé ouvert aux fortunés et à la jet set de la grande cité écossaise. J'étais justement en train de m'y rendre. Habillé comme toujours de manière assez sobre, mais classe, je passais totalement inaperçu. C'était là d'ailleurs que résidait le secret de mon succès. Enfiler un déguisement et un masque passe partout, une identité de commercial prompt à l'amusement était par ailleurs tout aussi efficace. Bref. Costume sombre, bien coiffé, barbe rasée, on ne voyait même pas le holster d'épaule de mon Glock et encore moins le fourreau de ma dague filigranée d'argent contre la cuisse, le pantalon étant un poil trop ample. Je coupais par le parc, plein centre, non loin du musée. Je respirais à pleins poumons l'air de la nuit. Jusqu'à ce que j'entende un cris. Et plus loin, des bruits de lutte. Je me raidis, et m'approchais contre un arbre pour mieux observer. Une fille partait en courant et des types habillés de sombre passaient à tabac un type.


    Non. Ils le plantaient.


    Un vampire.


    J'hésite. D'un côté, un vampire seul acculé par des types préparés et équipés, ça pue les extrêmistes de cet été ou pire des copieurs chez les civils. D'un autre côté... le vampire n'est rien pour moi. Il peut crever, j'en ai rien à faire.


    Sauf sil est celui que je recherche, pas un malheureux coup du sort. Je grogne, et ne tire pas mon flingue. Trop voyant, trop bruyant. Je m'approche d'un pas vif. Un type se tourne vers moi et me crie de dégager. Il a le temps de lâcher un « qu'est ce que ? » avant de s'effondrer dans un bruit étranglé, tenant sa trachée écrasée d'un coup de poing avec ses deux mains. Un vicieux coupd e genou lui brise la mâchoire et l'envoie ad patres. Les deux autres se tournent vers moi. Des lances improvisées, lames en argent fixées à la place du fer. Des rigolos, des bricoleurs du dimanche. Mais le vampire cuit dans son filet piégé et est déjà cruellement blessé. L'un d'entre eux comprend le danger et crie en dardant un coup vers moi, que je pare. Je l'attire en tirant sur la hampe de son arme mais, vif et endurci (probablement un ancien flic, ou un ancien soldat), il m'envoie son front contre le nez et je tombe en arrière. Le sang me coule sur la bouche depuis mes narines endolories, alors que je crie au vampire



    | Putain mais bouges ! Ca fait mal mais tu dois RESISTER ou tu vas crever! |


    [i]le type revient à la charge avec la ferme intention de me planter à même le sol. Mon intervention me force désormais à me battre pour ma vie.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Fév - 8:33

Je ne saurai dire ce que je voyais à ce moment là... mais en tout cas, ma vie ne se déroula pas sous mes yeux. Donc, au final, avec du recul, je pourrai affirmer : "non, je n'étais pas en train de mourir". Quatre coups de lance m'avaient atteint, mais je me débattais tellement qu'aucun n'avait atteint mon coeur mort. Les armes avaient traversé une cuisse, un ventre, une épaule et le poumon droit (mais je ne me servais plus de lui depuis un bout de temps...), et mon sang coulait, lentement, comme à regret. Confusément, je le sentais. Curieusement, c'était les mailles du filet qui me gênaient le plus, et je pris conscience de l'odeur de brûler. Je cramais, comme une viande sur le grill. J'avais mal, terriblement mal. C'était autre chose que le bracelet que m'avais passé Julien, une fois, pour me punir. Sans doute avait-il souffert le martyr, enfermé dans un cercueil d'argent pendant des années : je comprenait mieux, maintenant. Mes gestes s'étaient considérablement ralentis, passant du stade vampirique à celui d'humain, et mes forces avaient diminué de même manière, je crois. Mon ouie s'était elle aussi affaiblie, mais je perçus un cri de rage, parmi mes adversaires :

| Putain mais bouges ! Ca fait mal mais tu dois RESISTER ou tu vas crever! |

*Tiens, tiens... j'ai dû en blesser un sérieusement... * pensais-je vaguement.

D'ailleurs, les coups avaient cessés. Mes agresseurs devaient s'être repliés autour de leur petit camarade pour le soutenir... Je devais sortir de là. Je prie un instant pour me calmer, cessant tout à fait de bouger, me rappelant que le filet était serré par deux filins d'acier (probablement), donc, en appuyant fermement sur le filet, lentement, ils devraient se détendre suffisamment pour me livrer passage.Ceci dit, deux types les tendaient de part et d'autre, y mettant toutes leurs forces. Comme je ne bougeais plus, et sans doute alarmé par l'état de leur pote, je pouvais les prendre par surprise...

La paume de mes mains fuma pendant l'opération, et je faillir hurler de rage et de douleur. Ma combativité revenait à chaque centimètre gagné, surtout qu'au début, mes gardiens ne se rendirent compte de rien. Comme un bébé, je me glissais hors du ventre de cette souffrance, me jurant bien de ne jamais plus me faire prendre, et observais autour de moi, saisissant en un instant, une situation complètement retournée : un type était bel et bien mort. Les deux qui serraient les filins me retenant me regardaient, ahuris, tirant sur leurs câbles, mais trop tard (!) et deux autres, avec des lances, s'en prenaient à un nouveau venu.

* Un humain... avec le courage de voler au secours d'une victime... inconscient ? *

D'ailleurs, savait-il seulement que j'étais un vampire ? A voir la fumée qui s'élevait autour de moi en chuintant, probablement, oui. Un instant, je pensais aux films d'horreur. Aucun doute, mon apparition surprendrait mes ennemis : je devais sauter sur l'occasion. La silhouette de l'inconnu me disait vaguement quelque chose, sans que je pus savoir exactement quoi. Déjà, il s'occupait d'un des deux, je pris l'autre à revers, par surprise, à vitesse humaine, fou de rage et de douleur et le...

* NOOOOOOOOONNNNN !!!! *

Interdiction formelle de Julien de boire un humain. J'enrageais, mais me contentais de dénuquer le type d'un geste vif, sans même y planter les crocs (quelle misère !) : CRAC. Simple, efficace, rapide. Me tournant vers les deux autres, je vis qu'ils filaient à vitesse grand V, mais moi, j'étais trop affaibli pour les poursuivre. Je regardais mon "sauveur" en terminer avec le sien, il me paraissait lent... comme si le temps s'étirait sans fin. Ma main droite s'appuya contre un chêne tout proche. Le tronc en était humide et rugueux, rassurant, sain, et la pulpe de mes doigts s'y attarda un instant. J'allais tomber. Le mieux serait que je me sauve avant que le combat soit terminé... J'avais fait vite, finalement, plus que je ne le croyais, et le nouveau venu semblait un adversaire de taille. Trop fort pour moi en ce moment. Le mieux... était de filer à l'anglaise. Discrètement, je me coulais dans les bois, et quelques vingt mètres plus loin, me trouvais face à la grille qui encerclait le parc. Regardant le sommet, il me parut si haut... que sauter dans mon état : non. J'entendis quelqu'un derrière moi. Je savais qui s'était. Sans me retourner, regardant la rue calme, là, juste derrière les barreaux, inaccessible, terriblement lointaine, autant qu'elle était proche, je dis d'une voix rauque qui trahissait mon état de faiblesse extrême bien malgré moi :

- Alors... que vas-tu faire, maintenant ?

Savait-il qui j'étais ? Ne m'avait-il secouru que pour la gloire de m'accrocher à son tableau de chasse ? Qui me rappelait-il donc ? C'était il y a longtemps... avant les Années Sanglantes. Ma mémoire me revenait par bribe... le jour du mariage de William. Une douleur sourde revint me serrer le coeur. J'aimais le prince plus que tout, même si je me refusais à l'admettre, et malgré tout le bien que m'avait fait Julien depuis, bien plus que Rembrandt ne m'en aurait jamais fait.

* Torben... Torben Badenov... ou un truc comme ça... *

L'esclave de la reine. Il était devenu son garde du corps depuis.

* Bien ma veine ! il va tout rapporter à Krystel, et adieu mon aura de héro ! *

C'était dingue d'arriver à penser à ça... se rappellerait-il que je l'avais bordé dans son lit ? tenté de prendre soin de lui ? Evidemment, je ne comptais pas sur sa gratitude. Le danger, maintenant, venait de lui. D'ailleurs... que faisait-il si loin de sa Reine ?
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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Fév - 22:33

    Les types s'acharnent et ils sont préparés. Ils ne jouissent pas de mes compétences ni de mon entraînement, et encore moins de mon expérience. Mais on peut être expert en close-combat et ceinture noir de trucs bidules asiatiques et se faire submerger sous le nombre. Tout simplement parce que dans la vraie vie, les gens ne veulent pas entrer dans le jeu d'un type qui a appris des enchainements par cœur. Ils ruent, mordent, griffent, ils frappent là où l'éthique l'interdirait normalement, et ils s'en donnent à cœur joie. Le but d'un véritable combat n'est pas d'immobiliser un type avec une clé de bras vicieuse. Dans ma longue existence j'ai connu des gens qui se laissaient massacrer un bras qui leur faisait souffrir le martyr pour gagner quelques secondes le temps de gratter le cutter qu'ils ont dans leur poche pour vous refaire un deuxième sourire, sous le nombril cette fois. Bref. Je suis en mauvais posture parce qu'il ne s'agit pas d'un combat que j'ai choisi et je suis intervenu sur le vif, surtout pour faire gagner du temps au vampire. Il ne s'agit pas ici de s'en tirer avec panache, mais simplement de pouvoir s'en sortir en un seul morceau. Bien évidemment les choses se compliqueront rapidement d'elles mêmes, je leur fais confiance. Pas sûr que la fille ai eu le cran d'appeler les flics, et leur venue risque de susciter bien plus de questions que d'apporter des solutions. Peu importe. J'espère pouvoir m'en sortir avant que les condés ne se ramènent, ces braves et anciens bobbies qui se sont transformés avec les années sanglantes en troupe de choc à même de calmer tout le monde à coup de pistolets mitrailleurs. Le vampire, je ne l'ai peut être aperçu qu'un court instant, saigne par plusieurs vilaines blessures provoquées par ces espèces de lances en argent. Des armes d'hast anciennes qui lui ont valu de graves dommages. Pas sûr qu'il s'en relève de sitôt sans sang frais, et je ne le considére clairement pas comme quelqu'un de suffisamment important pour lui refiler le mien. Le liquide carmin qui me coule dans les veines est la propriété exclusive de la Reine des vampires.


    Je n'ai déjà plus le temps de me soucier de la bête à crocs que les coups pleuvent. Je pare un coup d'estoc en frappant la lame du plat de la main pour l'écarter, mais je ne parvins pas à en saisir la hampe, le mec est trop rapide et a déjà retiré son arme hors de portée. Cela m'importe peu, finalement. Seul compte le résultat. Et j'envoie mon front en plein visage du mec. Deuxième fois de la soirée que j'use de ma tête comme d'une arme au sens littéral, la violente migraine se profile déjà derrière mes yeux. Un coup de taille frappe l'arrière de mon genou droit et je tombe au sol, tandis qu'un autre coup dirigé vers mon visage heurte mon avant bras que je dresse sur son passage. J'entends partout autour de moi des éclat de voix, les types sont plus nombreux, plus près et mon instinct me crie qu'ils veulent ma peau. Très bien. Un coup m'assomme presque tandis que je me retourne sur celui qui, derrière, voulait m'achever. Je lui frappe le genou par le travers, le faisant couiner en tombant alors que je frappe une seconde fois en visant ses parties génitales. Je sens quelque chose craquer ou se déchirer sous mes phalanges, et le type ulule le plus belle, profondément meurtri dans sa chair.


    C'est ce que je disais. Un vrai combat pour sa peau n'a aucune classe. Je sens la chair brûlée du vampire me parvenir aux narines, mais je sens que je ne suis pas arrivé trop tard. Il est déjà debout, prêt à arriver à son tour dans la bagarre même s'il est cruellement malmené. Je me relève et la hampe de la seconde lance se brise contre mon épaule, mais j'attire le mec à moi et lui expédie mon genou dans le ventre, avant de lui ceindre le visage de mes mains pour l'envoyer cruellement la tête la première contre l'arbre non loin. Le craquement qui suit traduit le passage de l'état d'humain à celui de pulpe. Quand le type sera retrouvé, il souffrira le martyr. C'est presque un acte charitable de lui avoir provoqué pareille commotion. La prison est plus facile à supporter avec une case en moins. Le vampire se rua sur l'un des deux derniers mecs qui me faisaient face. Il avait l'air vraiment furieux et je me demandais s'il saurait m'identifier comme un allié. Que ça soit ou non le cas, je m'en fichais. Dans son état je saurais l'achever. Le vampire tue son ennemi en lui brisant les vertébres, ce qui fit fuir les autres. Je ne me rendais compte que maintenant que je saignais aux mains, aux jointures meutries, et que j'avais une vilaine estafilade sur l'arcade côté droit. Mon sang goûtait déjà. A peine m'étais je attaché à répertorier mes blessures physiques que mes sens m'alertèrent. Le vampire fuyait, apeuré. Il se coulait dans l'obscurité. Mais je suis un fantôme, et je nai plus rien d'humain sinon l'apparence. Je le pourchasse sans perdre de temps, étudiant sa physionomie, me rappelant qui il était. Encore un pion de Guillemaud sur ma route et pas le contact que j'étais sensé voir ce soir. Le vampire m'interpelle, lorsque je le piège.



    | Ca dépend, Anderson. Je sais que ton maître cache le fait que tu sois encore un peu instable. Je sais beaucoup de choses sur les vampires qui se battent pour lui, tu sais. Je suis curieux. Si je m'approche et t'aide à te soigner, est ce que tu me renverras l'ascenseur ? Si tu penses à m'éliminer pour que je ne rapporte pas ce que tu viens de faire, Anderson, bon courage. Même à fond de tes capacités, ce ne serait pas facile. |

Torben Badenov

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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptySam 15 Fév - 21:57

Bon... visiblement, il me connaissait. "Anderson", avait-il dit. Mais pas un mot de quand je l'avais bordé de maudit jour de mariage -le début de la chute de mon prince-. Non. Au lieu de cela, une allusion marquée sur mon instabilité. Et il savait que Guillemaud la cachait. Alors, c'était vrai ? il m'appréciait à ce point ? J'éprouvais une bouffée d'amour pour Julien, qui me réchauffa le coeur, et je me redressais, faisant davantage saigner mes plaies profondes.

Je n'étais pas le seul à avoir morflé. L'humain aussi saignait pas mal. L'odeur de son sang... arf ! non ! pas question de céder.

- Instable, hein ? et d'où tu tiens ça ?

* Ouf ! heureusement que j'avais pas becté l'autre, là... et que je m'étais contenté de lui tordre le cou.. *

Il disait savoir beaucoup de choses sur les vampires se battant pour le Général. La Reine devait s'épancher en sa présence, confidences d'oreiller... je souris d'un air entendu, avant d'ajouter :

- Normal... vu ta position...

J'imaginais bien le larbin en train de faire son petit plaisir à la Reine en recueillant religieusement (ou avidement ? ou lascivement ?) ses confidences. La suite me laissa perplexe... il se proposait de m'aider, me demandais de lui renvoyer l'ascenseur, et évoquait même la possibilité de me... zigouiller ?

* Manque pas d'air, lui... *

Mon sourire se figea à ce moment là, et un masque quasi mortuaire tendit les muscles de mon visage. Là... N'importe qui aurait fichu le camp, surtout avec le regard glacial que je jetais sur mon vis à vis.

* Lit dans mes pensées ?!!!.... *

Perplexe, je tentais d'analyser la situation, sans y parvenir. Après tout, l'esclave pouvait tout aussi bien lancer un appât, histoire de voir si j'y mordrais... J'éludais en ajoutant.

- Si tu m'aides, ce ne serait qu'un juste retour des choses pour ce jour de mariage où je t'ai porté dans une chambre du premier, où je t'ai allongé tant bien que mal avant de te couvrir et de chercher de l'aide pour toi... Disons que les comptes seraient à zéro après ça.

Je tordis le nez avant d'ajouter :

- Mais vu ton petit discours.... non, merci.

Après tout, rien ne me disait qu'il ne me planterait pas de toute manière. Pourtant... ce qu'il avait dit à propos de l'entourage de Julien m'alertait, et je voulais en savoir plus.

- Et puis, vu ton état... s' pourrait bien que toi même, t'es du mal à te sortir de là tout seul... tu te balades souvent sans ta Maîtresse pour te tenir en laisse ?

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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyLun 24 Fév - 17:27

    Ce n'était pas de l'arrogance, mais du réalisme. J'avais tué des tas et des tas de vampires nouveaux nés depuis une décennie. Et je savais qu'ils étaient bourrés de faiblesses ; immensément plus faciles à tuer que des humains un peu entraînés, parce que même s'ils étaient plus forts et se regénéraient, ils ne savaient pas encore se dominer, se laissaient déconcentrer par des évènements quelconques et étaient de manière générale plutôt déconnectés de la réalité. Qu'on leur présente un buffet humain qui les mette un peu en appétit et s'en était fini de leur capacité de nuisance. Cela ne voulait pas dire que détruire des vampires nouveaux nés était une partie de plaisir. Pour moi, c'était devenu routinier, et assez aisé. Mais cela requérait tout de même un grand savoir faire. Une seule erreur, une fraction de seconde d'inattention et s'en était fini. Les nouveaux nés n'avaient pas toujours conscience des dangers qu'ils pouvaient subir, et se jetaient parfois avec une ardeur terrible dans la bataille. J'avais déjà vu des soldats très entraînés tomber sous le nombre et sous la vitesse des vampires nouvellement crées. Le type semblait assez fier quand j'évoquais Guillemaud. Je ne savais pas trop pourquoi, je savais que le général dotait bien ses employés mais je ne savais pas encore comment il s'y prenait exactement pour tenter de s'aliéner ses employés. D'où je tenais mes informations ? Je coulais un regard impatient dans sa direction, choisissant d'évoquer une vérité qui passerait pour un mensonge.


    | Tu parles au mec qui baise sa future femme et qui s'est envoyé sa pomme de sang, qui le chapeaute dans certaines de ses missions à risques. Je suis le Main Noire de la Reine depuis des années, et je suis toujours en vie malgré les dangers inhérents à ma position. Je sais tout sur tout le monde, Anderson. |


    Un mensonge qui ne faisait pas de mal. J'étais bien loin de tout savoir comme je l'avançais, mais cela ne pouvait pas me heurter ou me porter préjudice. Semer la paranoïa était une option comme une autre pour imposer aux suivants vampires de tenir leurs distances avec le Fantôme de Krystel. Pour le reste, j'avais énoncé une vérité très crûment. Un type qui est suffisamment proche de Guillemaud pour pouvoir l'atteindre au cœur de sa vie intime avait forcément du pouvoir, ce qui mettrait le vampire sur ses gardes s'il avait un minimum d'instinct de préservation. Je n'aimais pas beaucoup le sourire du vampire de main. Je lui souris lorsqu'il se fit plus vindicatif dans son attitude, et je ne peux retenir un éclat de rire devant son arrogance et sa présomption. Incroyable, comment avait il fait pour survivre aussi longtemps?


    | Tu crois vraiment que je me soucie d'un vampire qui m'a bordé ? Grandis un peu. Nous ne sommes plus en maternelle. Je ne te dois rien du tout, si tu ne t'en serais chargé, la Reine aurait envoyé d'autres serviteurs me ramener dans ma chambre. |


    Je hausse les épaules à ses paroles suivantes. C'était lui qui souffrait, pas moi.


    | Comme tu veux. Mais si demain j'apprends qu'un vampire a tué un humain dans le coin, je saurais que c'est toi. |


    Mon regard s'enflamma d'une étincelle amusée devant sa petite pique. Me déconsidérait il vraiment pour ce que j'étais?


    | La Reine Rouge ne s'encombre pas de bras cassés. Si je suis aussi proche d'elle, c'est parce que je suis fiable. Elle sait qu'elle peut se reposer sur moi. Si tu crois que cela implique que je sois un espèce d'objet sexuel... Alors, tu n'as vraiment rien compris à celle qui peut te faire vivre ou mourir. Je suis un tueur, Anderson, je ne suis la pute de personne. Peux tu en dire autant ? Que fais donc Guillemaud pour toi ? Vu ton manque cruel d'auto-contrôle, j'imagine qu'il a dû sévir, je me rappelle l'avoir déjà mis en garde de tenir ses chiens de garde en laisse... Pour éviter leur euthanasie. |


    Ce n'était pas une menace, mais la vérité. Je servais Krystel parce que je le voulais, et parce qu'elle me permettait de laisser libre cours à ma nature. Et elle m'avait récompensé au delà de tout ce que pouvait désirer un homme. Leslie pouvait il en dire autant ? Comment Julien rétribuait il ses... Services?

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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyJeu 6 Mar - 9:26

* D'accord... pas sympa le mec... inutile de jouer sur la corde sensible. *

Mais alors, pourquoi m'avait-il sauvé ? puisque visiblement, il ne m'appréciait pas. Que comptait-il faire ? Torben avait tout fait pour me provoquer : affirmant s'être envoyée la promise de mon boss, pire, donnant des ordres au Général, se plaçant ainsi au-dessus de Julien, un vampire de plusieurs siècles, alors qu'il n'était qu'une petite merde humaine... Torben tirait sa puissance de ses liens avec la Reine.

- Super ! t'aurais fait un bon indique... à l'époque où j'étais flic, j'en cherchais...

dis-je, souriant, puis mon sourire s'effaça d'un coup, quand j'ajoutais froidement :

- Les balances ne m'intéressent plus, maintenant.

P*tain que j'avais mal ! je ressentais aussi un grand vide prendre de plus en plus de place en moi. Le sang... je devais prendre du sang, ou tomber d'inanition. Sûrement pas devant ce gugus, me promis-je. Mais il poursuivit dans la même veine, et je ne concédais qu'une grimace en réponse à son flagrant manque de reconnaissance. Je ne relançais donc pas sur cette piste, qui, de toute manière, s'arrêtait brutalement et ne conduirait pas plus loin. Un ricanement pour répondre à sa menace de me buter si un humain succombait dans le coin cette nuit :

- Je respecte les lois royales, moi. A la lettre.

Il n'y avait aucune vie dans cette simple phrase. Une vraie répartie de vampire bien sage, que la tutelle d'un humain faisait bien ch*er, mais qui n'en montrait rien. Je devinais tout le mal que ce sale type pouvait faire. Il bluffait sans doute, mais, ignorant sur quoi, je ne tentais rien. La suite... oh ! non ! mais écoutez le se parer de toutes les vertus, allant jusqu'à nommer sa majesté "la reine rouge"... Je faillis éclater de rire, mais n'en montrait rien. Torben me faisait l'effet d'un poète raté ou d'un fou du roi. Dans les deux cas, c'était une punaise à écraser au plus vite. Je ne bougeais pas, adossé contre la grille du parc, rêvant de la franchir d'un bond, sans pouvoir le faire. Subir. Pour le moment, j'en étais réduit à ça.

(...)j'imagine qu'il a dû sévir, je me rappelle l'avoir déjà mis en garde de tenir ses chiens de garde en laisse... Pour éviter leur euthanasie.

En un instant, je fus sur lui. A un centimètre, nos corps se seraient frôlés, preuve de ma totale maîtrise, malgré mes blessures et le manque évident de sang qui me tenaillait. Bardenov était si près, si tiède, si... hmmmm, mais non. Mon regard, froid, tranchant, fouaillait dans les iris de l'humain, comme à la recherche d'une poche d'AB-. J'étais comme statufié. Cela pouvait impressionner n'importe qui, mais je me doutais que la pute de la reine ne ferait qu'en rire, préférant vider sa poche à venin. Le silence qui suivit fut long, et la nuit autour de nous, ne fit rien pour le briser, comme suspendue à ce qui allait se passer. Je murmurais, à quelques millimètres de la bouche de Torben :

- Te gênes pas. Euthanasie-moi.

Comme si la mort, cette mort, pouvait m'effrayer. S'il avait tant de pouvoir, qu'il ne se gêne pas de le montrer. Malgré ses appuis, l'homme ne m'effrayait pas. Ne m'effrayait plus. Je venais de passer au stade suivant : celui qui m'avait maintenu en vie durant toutes ces Années Sanglantes. S'il était assez intelligent pour le sentir, il romprait là. Autrement...

Je sentis mes réflexes d'ancien combattant me revenir et prendre possession de moi, et le bien être qui en découla m'inonda. Comment avais-je pu vivre si longtemps en paix ? Décidément, ce monde artificiel ne me convenait pas.
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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyDim 9 Mar - 18:39

J'étais vraiment curieux à propos d'Anderson. En fait, si je voulais être honnête, tout ce qui avait un rapport même éloigné avec le général Guillemaud éveillait mon intérêt. Je savais depuis un moment maintenant que son ambition n'était pas le problème le plus important ni le plus urgent que nous devrions gérer à son propos, avec Krystel. Non, ce qui était le plus problématique était son aptitude à jouer sur tellement de tableaux différents qu'il dépassait bien souvent les limites de la légalité pour agir. Sa petite Pomme de Sang m'avait laissé entendre quelques petites choses sans rien me dire de ses secrets, mais elle nourrissait mon inquiétude. Je me demandais quelles alliances et quelles actions le général avait pu engager pour affermir son pouvoir et son contrôle de la situation. Peu importait au final le vampire que j'avais sous les yeux. La seule chose qui comptait vraiment était de me créer une occasion d'obtenir des informations, ce que je n'allais laisser passer sous aucun prétexte. Je ne voulais pas que ça s'arrête en si bon chemin. Après tout, je lui avais quand même sauvé la vie, même si j'avais pris quelques coups. Sans moi, le nocturne rouge se serait fait peler les jonc par des connards d'extrêmistes dans une bête embuscade. Il m'en devait une, et je devais compter là dessus. Mais sa conduite d'adolescent vampire ne me facilitait pas les choses, loin de là même. Je ne pus retenir un sourire à ses paroles qui se voulaient méprisantes.


| Tu te trompes, Anderson. Les informations ne viennent pas de moi. Ou alors, je te lâche juste ce qu'il faut. Vois ça comme une discussion en bonne intelligence entre deux serviteurs de vampires puissants. Ne me dis pas que tu n'as jamais lorgné sur l'une ou l'autre de ces femmes. Tu es un jeune vampire et tu sais moins te contrôler que les autres, plus anciens. Tu y as pensé, toi aussi. Avoues le. |


Ce n'était pas un ordre, mais une invitation. Je ne faisais que hausser les épaules alors qu'il me dit qu'il se contentait de suivre les lois royales, lui. Moi pas ? Non. Pour lui, j'avais combattu des humains dans un parc sécurisé ; j'avais peut être été vu. J'osais espérer que la rapidité de l'affrontement et du fait que je ne m'étais jamais trop éloigné pour isoler mon visage sur une bande vidéo ne serait possible. Je connaissais bien les méthodes de surveillance et de combat humaines pour les avoir beaucoup pratiquées moi aussi. Et pour les pratiquer toujours. Alors que je le défiais ouvertement, le vampire bondit vers moi. Ma lame était déjà dans ma main, cachée par ma manche comme à mon habitude mais qu'il se jette sur moi pour me boire et je la lui planterais dans le cœur. Foutu vampire incapable de se contrôler. Je le voyais dans ses yeux à quelques centimètres des miens ; il me voulait. Il voulait me goûter. Manque de pot, j'étais réservé à quelqu'un d'autre, à un vampire bien plus puissant qu'il ne le serait jamais. Surtout s'il continuait à vivre ainsi, il ne ferait pas de vieux os pour une créature qui ne subissait les ravages du temps. Je le sentais agressif, prêt à se battre et prêt à mourir. Lui aussi avait changé avec les Années Sanglantes. Il n'était peut être toujours pas adulte comme vampire, mais il était devenu soldat. Je partais d'un petit rire qui n'avait rien d'irrespectueux, mais j'étais clairement amusé.


| Te tuer ici et maintenant, alors que tu n'as fait que te défendre ? Moi aussi, je respecte les ordonnances royales. Je n'ai le droit de te tuer que si tu butes des humains, ou que si tu t'en prends à moi. Et même si tu n'as pas encore l'expérience de ton maître, tu saurais que c'est une mauvaise idée, n'est ce pas ? Je pourrais te tuer, oui, sans aucun doute. Mais tu n'as rien fait qui le mérite. Pour que je te tue, il faudrait que tu prennes mon sang. Crime qui te rendrait passible de la Mort Véritable des mains même de Julien, qui ne pourrait s'y soustraire. A moins que la Reine ne prenne ce plaisir. Toucher au servant humain d'un vampire est un crime abominable, et là, ça prendrait l'allure d'un crime de lèse-majesté. En t'attaquant à moi, tu t'en prendrais à la Reine aussi sûrement. Mais non, je ne te tuerais pas. Cela mettrait ton maître dans de biens mauvaises dispositions, et je ne suis pas en guerre avec Julien. Au moins, je constate qu'il t'a appris à te contenir un minimum. Il devrait aussi t'apprendre à ne pas tomber dans le genre d'embuscade qui a failli te coûter la peau, ce soir. |


Je me détournais de lui, confiant dans mes capacités à l'envoyer en enfer s'il m'attaquait dans le dos. Je pointais du doigt une femme qui marchait plus loin.


| Elle fera l'affaire. Tu l'attrapes, tu l'hypnotises et tu la bois. Un litre maximum, puis tu la soignes, et tu la forces à tout oublier. Ton maître t'as appris à faire ça, non ? Ne laisser aucune trace derrière toi. Ensuite, il faudra qu'on assure ta sécurité. Tu as des amis, dans le coin? |
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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Mar - 7:41

J'avais suivi du coin de l'oeil la proie que me montrait la pomme de la Reine, mais mon regard revint bien vite se planter entièrement dans celui de Torben. Un sourire cruel se dessina sur mes lèvres, tandis que mon nez touchait pratiquement le sien, impossible d'aller plus près. Badenov avait tout fait pour me provoquer, puis changé de tactique en me mettant quasi sur un pied d'égalité avec lui (un humain ?!!! comment osait-il ?!!!), avant de m'affirmer que moi aussi j'avais craqué pour une nana proche de Sa Majesté. Je n'avais qu'une envie : le tuer. Mes pupilles brillaient d'une lueur de sombre grenat, mais je ne sais comment, pour le moment, je parvenais à me retenir... Le froid, peut-être. J'avais froid. Cruellement froid. La nuit de novembre ? le manque de sang ? me trouver si près de l'humain préféré de Krystel ? j'ignorais ce qui me gelait le plus, et je m'en fichais, en fait. Le tout étant que j'ai faim et froid. Etonnament, être ainsi soumis à la torture ne me fit pas craquer et au contraire me procura un certain plaisir. Celui de tenir debout (j'aurai tant aimé m'effondrer sur la terre gelée), de ne pas m'accrocher à la veine de l'impertinente petite canette sur pattes royale, de n'avoir aucune envie de me précipiter vers la femme dans la nuit, ni vu, ni connu.

La nana de Guillemaud m'avait ouvertement allumé lors de notre rencontre, et oui, j'avais bien pensé à me la faire... mais par respect pour le Général, rien ne s'était passé. La Reine n'avait rien de craquant, mais plutôt de flippant, son autre fille était trop pâle pour m'intéresser. En fait, mes pulsions me prenaient n'importe où et toute femelle faisait l'affaire...

Torben se drapait du respect des lois vampires comme si lui-même pouvait mériter d'être l'un d'entre nous alors qu'il n'était même pas digne d'être esclave de qui que ce soit : cela aurait pu m'amuser, mais pas maintenant. S'il savait à quel point j'étais faible... à deux doigts de m'accrocher à lui pour ne pas me vautrer ! hors de question qu'il sache. Mes muscles se crispèrent et me faisaient mal, mais je tenais. Le voilà qu'il avait des droits, comme un 007 ! mon visage marmoréen, pour inquiétant qu'il soit, si l'on me connaissait rieur et bon camarade, ne laissait rien échapper de mon humeur ou des mes ressentis, et tous les arguments de l'homme semblaient glisser sur moi sans m'atteindre. Il fallait avouer que j'attrapais au vol un maximum d'info : ce type était chargé d'une sorte d'ordonnance royale qui lui permettait d'avoir droit de vie et de mort sur les humains ET les vampires. Comment faisait-il pour occire un buveur de sang ? tirait-il sa force de la Reine elle-même ? sa rapidité, aussi ? Bref... il venait de s'avouer totalement dépourvu face à moi !!! il ne pouvait pas lever la main sur moi ! je ris intérieurement "Ah le con !!!!". C'était un chien enragé au bout d'une laisse, et là, il ne faisait qu'aboyer, impuissant !!!! "Ah le con !!!" ne cessais-je de m'écrier pour moi-même, dans le secret de mon âme, si j'en avais encore une, évidemment. Les grenats luisaient toujours dans mes pupilles, interdisant tout accès à la lecture de mes humeurs de l'instant. En fait, l'homme se trouvait pieds et poings liés devant moi, et je n'avais rien à craindre de lui !

Jusqu'à ce que je commette l'irréparable, c'est à dire, attaquer l'humaine, même "gentiment". Rusé, le Torben ? provoquant ? peut-être. Ne sachant sur quel pied danser, je pris un air dégoûté et :

- Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi, mortel, lâchais-je, hautain, malgré la faim qui me tenaillait et mon manque évident de forces.

La fille s'assit sur un banc. Mes sens vampires m'apprirent qu'elle pleurait. Elle était loin, ses cheveux bruns brillaient étrangement sous le halo d'un petit réverbère. Un homme s'approcha, un gardien du parc, sans doute pour lui demander de sortir. Cà m'arrangeait bien, car cela mettait un terme à la tentation que Torben avait fait naître, bien malgré moi, au plus profond de mon sang. Dans ma voiture, j'avais des cannettes de True. Je DEVAIS arriver jusqu'à ma bagnole pour étancher ma soif et me remettre sur pieds. Le problème ? comment arriver jusqu'à elle ?... en aurais-je la force ? et puis, avec cet humain à deux centimètres de moi, qui m'obligeait à tailler la bavette alors que je CREVAIS de soif !!! GRRRRRRRR ! si j'avais eu la force de le bousculer, ou au moins de disparaître, pfffft ! comme par enchantement grâce à ma vitesse d'immortel ! mais rien de tout ça. Je subissais sa présence.

* MERDUM ETERNAM !!! *

Bientôt, superman m'annoncerait qu'il lisait dans les pensées, grâce aux décrets de la Reine. Comment me débarrasser de lui ?... vaguement, quelque chose me disait qu'il n'était pas là par hasard... était-ce moi qu'il cherchait ? ou quelqu'un d'autre ? Je lâchais un petit rire moqueur, avant de lui dire, sur un ton peu sérieux :

- T'as trouvé ce que tu cherchais ?

Nul doute qu'il m'éclairerait là-dessus... M*rde que j'avais soif ! et moi qui relançait la discussion... j'espérais confusément qu'il me lâcherait la grappe, que je pourrais échapper à sa présence. Un gamin poussait son skate juste de l'autre côté de la grille... Brutalement, je tournais le dos à Torben (un risque à prendre !) et hypnotisais sans mal le gosse...

- Tiens, mes clefs, petit... regarde dans le coffre, le pack de cannettes... oui... apporte le moi... très bien... super...

L'ado avait pris les clefs, ouvert le coffre, en avait tiré les précieuses cannettes, refermé le coffre, mes les avait apporté, passé à travers la grille, rendu les clefs, et repartait en sifflotant, l'air de rien, ayant tout oublié. Hypnotisé un gamin était facile, heureusement ! Clac ! fit la capsule quand je l'ôtais, et je bus à longues gorgées, trop vite, passant les six cannettes en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Maintenant, j'étais frais et dispo ! et je fis face à Torben. La donne avait changé... D'abord, je n'avais pas suivi son très mauvais conseil de m'en prendre à l'humaine, ensuite, j'avais trouvé un autre moyen de me remettre de mon attaque (enfin, à peu près...), et prouvé par là-même que je n'étais visiblement pas celui qu'il croyait. Il pourrait rapporter ce nonos à sa maîtresse.

Je le défiais du regard :

- Tu n'as pas encore répondu... des problèmes de mémoire, peut-être...

Je me moquais, et y prenais plaisir. J'étais un vampire. Pas lui. Et il DEVAIT sentir la différence. A savoir qu'il n'était pas au sommet de la chaine alimentaire.


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MessageSujet: Re: La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé]   La nuit très profonde de l'argent [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Mar - 11:21

Ce vampire là n'était clairement pas comme les autres. Il était différent. Complétement inconscient sous certains aspects, mais aussi capable de se contrôler, d'exercer une certaine autorité sur ce corps qui pourtant le trahissait. Il était meilleur qu'avant, il n'était clairement plus ce jeune chien fou, hors de tout contrôle, qui avait pris place aux côtés de William Raybrandt, un traître impardonnable. Anderson avait fait le mauvais choix pour se lier à un maître plus puissant que lui ; il avait choisi de se lier avec un vampire qui avait eu la bêtise non pas forcément de trahir, mais de le faire sans précautions. Lui aussi avait été comme un enfant. Un enfant terrible et capricieux, fruit des absences de la Reine lorsqu'il avait fallu l'éduquer, et résultat d'une proximité trop forte avec sa génitrice. William n'avait jamais pu comprendre que sa place n'était peut être pas forcément aux côtés de sa Reine qui était aussi sa mère, mais qu'elle était peut être à deux pas derrière elle. Se confier à Guillemaud avait été une erreur de débutant. Lorsqu'on complote pour s'arroger le pouvoir suprême, il n'y a pas de demie mesure et nous ne pouvons plus nous permettre le luxe d'avoir des amis. William l'avait appris à ses cruels dépends. J'osais espérer que ce ne serait pas aussi le cas d'Anderson, même si je n'avais rien à fiche de ce qu'il pouvait faire en temps normal ; je restais seulement curieux de l'utilité qu'il pouvait revêtir aux yeux de Julien. Peut être que celui ci avait une âme charitable qui le poussait à prendre sous son aile de jeunes vampires. Ou bien poursuivait il une visée stratégique en agissant de la sorte. Je n'en avais clairement aucune idée ; je ne savais rien de son fonctionnement. C'était aussi pour cela que j'avais envoyé quelques informations à Anderson. Qu'il se pose des questions. Qu'il réfléchisse. Qu'il fasse en sorte de se penser dans l'entourage de Julien. Mais le vampire était jeune et imprévisible. Je voyais bien qu'il souhaitait ma peau. Rendu faible par ses pulsions, il tombait dans le piège que subissaient de nombreux vampires.


Quoiqu'il en soit, je faisais choux blanc. Le vampire restait hermétique à mes pensées et à mes arguments, il n'avait visiblement aucune envie de me donner la plus petite satisfaction. Au moins, je ne pouvais que reconnaître sa loyauté envers son maître, qui était suffisamment forte pour qu'il se ferme comme une huître devant moi. Cela dit, je notais intérieurement qu'il semblait parfaitement ignorer ce qu'était un servant humain et qui j'étais vraiment. En voilà un qui a changé pendant les Années Sanglantes, mais qui n'a pas appris la prudence et la puissance du savoir. Je souris pour moi même. En restant piégé par sa propre nature, Anderson ne pouvait évoluer. Julien lui apprendrait certainement, un jour, qu'il y avait plus puissant que des jeunes vampires, et plus puissant que de simples humains. Son ignorance accentua mon sourire ; mais je ne lui expliquerais rien.



| En fait, si. Tu as bien des ordres à recevoir de moi, vampire. Mais que tu obéisses à celui ci m'indiffère, ce n'est pas ma vie ni ma santé qui est en jeu. |


C'était vrai. S'il fautait parce qu'il ne m'avait pas écouté, il serait abattu par Julien pour transgression des lois royales. S'il se débrouillait autrement, tant mieux pour lui. Je ne savais pas s'il en était vraiment capable. Et puis, au final, je n'avais déjà perdu que trop de temps et ma véritable cible de ce soir m'avait peut être déjà échappé. Je dévisageais le vampire lorsqu'il me posait une question. Maintenant, ce que j'avais à lui dire pouvait l'intéresser?


| Pas encore, mais je suis quelqu'un de patient. |


Il n'a pas besoin d'en savoir plus. Oui, son aide aurait pu m'être précieuse une fois qu'il serait soigné. Mais il était rétif et être éminemment pulsionnel. Il ne pouvait pas me servir dans le travail qui était le miens. Un gosse arrivait. Ici, en pleine nuit, alors que les Années Sanglantes venaient de se terminer. Incroyable. Il hypnotise le gosse qui va lui chercher son True Blood. Il but de longues gorgées, alors que mon regard s'était replongé dans les ténèbres du parc. Etait elle là, ma cible, juste hors de portée de mon regard ? Etait elle passée ? Si oui, depuis longtemps ? Je me concentre sur mes sens, je tire sur la force et la puissance de Krystel pour sentir les choses, pour dépasser ma condition d'homme. Je me fis à mon expérience et à mon instinct, quand le vampire m'interrompt. Je me retourne vers lui d'un air négligent. Je le jauge de la tête aux pieds.


| Tu es capable de rentrer chez toi, maintenant. Rapportes l'attaque à ton maître ; il faut retrouver le groupe qui a ordonné cette action. Quant au reste, toi qui te crois si aisément supérieur à moi... As tu vu l'information qui était sous ton nez ? Ton ancien chef adoré... C'est le général Guillemaud, qui l'a trahi et dénoncé au Roi. Qu'est ce que cela fait de servir un homme qui trahi son presque-frère pour avancer sur l'échelle de l'avancement ? Cela ne te fait peut être rien. Je sais que tu servais le prince, mais je ne sais pas s'il était bon avec toi. Avec le temps, le général s'est taillé la place de William. Et en se préparant à épouser l'une des filles de la Reine, il s'arroge définitivement la place de celui que tu servais auparavant. |


Je ne lui dis rien de plus ni ne le salue, mon attention est captée par autre chose. Mon instinct me dicte de bouger. Je tourne le dos à Leslie, et coure sans un bruit hors des chemins, m'enfonçant dans les ténèbres qui échappent à l'éclairage public du parc. Lui et moi n'en avons pas terminé, mais je n'ai pas de temps pour lui apprendre la structure hiérarchique des vampires, ni même de le prendre par la main pour lui apprendre que se promener seul à découvert quand on est vampire est une erreur. Je m'éloigne rapidement de lui, le laissant méditer sur ce que je lui avais dit. Peut être le savait il déjà. Peut être même qu'il avait participé à la déchéance de William, pour ce que j'en savais. Mais qui ne tente rien n'a rien, et je n'avais que faire de ce vampire qui incarnait ce que j'avais jadis combattu et que je m'efforçais de changer aujourd'hui.


[HJ ; j'ai cloturé en finissant sur cette note qui j'espère te plairas. J'avoue être comme Torben sur ce coup là ; je ne sais pas ce que sait Leslie, donc peut etre que tu le sais déjà... Ou pas. Si un jour tu revoudras un rp, envoies moi un mp qu'on s'organise ça:p]
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