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Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 4 Jan - 20:51

Une journée … Ah non ! Une nuit normale. William Raybrandt avait décidé de passer les débuts de cette nouvelle nuit arpentant les rues de Glasgow sur sa moto ducatti rouge toute rutilante, magnifique à souhait. Tous entendait le vrombissement du moteur et se tournait sur le passage du maintenant connu Prince des Vampires. Le concerné ne faisait nullement attention à ces passants … Ces gens innocents désirant uniquement coucher avec lui pour une nuit, deux voir trois même. Les femmes humaines pouvaient être fichtrement déterminées et passionnée parfois. Il travaillait certes. Depuis cette semaine désastreuse, William Raybrandt s’enferma dans le travail. Non qu’il ne se donne pas des instants de plaisir parfois avec Hannah, d’autres fois avec Jana … Cette dernière ne lui en donnait pas autant malheureusement.

Il s’agaçait de sa femme. Elle était princesse des Vampires, mais avait voulu retrouver cet imbécile et suicidaire mari Badenov. S’il n’avait jamais existé, William n’aurait pas eu autant de problèmes, il ne se serait pas entouré de travail oubliant … Oui, oubliant la peine, la tristesse, la douleur que cela lui faisait d’être déshonoré par sa mère. Krystel Raybrandt, celle en qui il ferait tout. Sa reine, sa mère, mais avant tout une femme exquise … Une femme l’ayant ravivé dès les premiers saignements de sa morsure. Quelques Vampires ce soir … Il passa au House of Vampires s’enquêter de ses compatriotes, puis de tous les petits commerces possibles et imaginables de Glasgow. C’était le moment de sortie du Sheriff et prenez garde à vous ! Le moment où il se sentait bien, prêt à faire payer les dissidents. Oh ! Mais pouvait-on dire que le Sheriff lui-même en était un ? Que faisait-il au House of Vampires autre que surveiller ? Son idée naissait … Belle : elle l’avait redressé.

Stationnant sa moto devant l’établissement lui appartenant, la Pomme du Diable, William resta un instant les coudes tout contre l’engin. Il réfléchissait à la belle blonde, ses pensées l’emportèrent vers un autre monde. Un monde où une personne croyait en ses capacités. Elle croyait peut-être même en ses capacités de leader, celles l’amenant à du changement chez les Vampires. Un nouveau Roi. Son sang passa soudainement plus vite en son corps, une chaleur attisa ses membres. Seule cette pensée de Belle, celle qui le ramena à croire en lui, pouvait lui donner ceci. Il ne savait guère ce que cela signifiait … Seulement que son esprit, son corps, sa personne avait un besoin de Belle Angeline Renard.

Prenant ses clés machinalement, il les rangea dans la poche de son complet. Maintenant debout, on voyait un air charmeur, un jeune homme magnifique se rendre à son bar rouvert grâce à sa sœur chérie. Oh ! Il avait une dette envers Morgane. Il aimait sa sœur ne vous en déplaise : sinon pourquoi l’agacerait-il à ce point ? Sa chemise rouge vin et en soie détonnait dessus sa cravate noire et le reste de son complet de cette même teinte. Les chaussures étaient extrêmement bien cirées fort probablement par des esclaves dans l’obligation de le faire … Au risque d’y laisser leur sang.

- Bonsoir mes chers clients !

Dit-il un sourire qui se voulait charmeur aux lèvres, une attitude agréable. Celle-ci souleva les regards rabougris des gens humains et vampires confondus se portant vers leur Prince préféré. Quelques uns crièrent des Bonsoir ! d’autres s’aventurèrent à applaudir. Peu importe, William apprécia ceci. Certes, il n’en faisait pas tout un plat un peu timide apparemment devant de grandes foules : oui, à son grand dam, il s’en rendit compte au mariage. Arf ! Pointant dans la direction d’une jolie demoiselle rousse aux tâches de rousseurs prépondérantes – vous saurez que l’on parle d’une ironie ici – William lui donna un baiser sur la joue. Les tâches de rousseur de la jeune femme semblèrent alors disparaître laissant place à une rougeur presque intolérable.

- Alors ! Quoi de neuf ? Où sont Hannah et Leslie ?

- C’est leur journée de congé monsieur.

Une grimace au visage, William fit alors dos au comptoir appuyant les coudes sur le devant. Il soupira. Oh, ce ne serait pas une nuit amusante. Sans Hannah pour le sustenter, pour lui donner un plaisir farouche. Il posa son regard sur tous les visages apercevant encore la rougeur de la rousse … Non ! Il n’en avait point envie. Son sang n’était pas agréable ni même sa vision. Baissant le regard, William se rendit compte qu’il ne lui restait plus qu’à travailler. Bon voilà, retournons nous couvrir d’une montagne de paperasse et d’hypothèses.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 4 Jan - 22:57

Les bruits grouillant autour de sa position étaient aussi particulier qu'effrayant. & pourtant, il se sentait démesurément dans son élément. Entouré de toutes sortes de créatures animées par des sentiments contradictoires, des désirs déments & trop souvent, d'une curiosité malsaine. Peut-être était-il aussi dérangé qu'eux. Peut-être pas. Ses pas l'emmenaient machinalement dans les rues, il ne devait pas réfléchir à sa position, ni à son but. C'était la nuit que ses sens s'éveillaient lui offrant le luxe de s'orienter sans grands efforts. Oui, il faisait déjà nuit & d'ordinaire, ça n'était pas à gambader joyeusement dans des allées douteuses qu'il occupait son temps. D'habitude, il travaillait. D'instinct, Camille porta ses yeux jusqu'aux constellations qu'on discernait à peine. A force d'être aux aguets du moindre mouvement & du moindre bruit, il en avait oublié la présence des étoiles lors de ses escapades.

Aujourd'hui, il n'avait reçu aucun ordre d'en haut, il avait quartier libre. Aussi, en si prenant assez tôt, au crépuscule, il avait réussi à pénétrer dans un quelconque manoir des alentours dont les occupants ne rentraient chez eux qu'une fois le Soleil couché. C'était rare mais il parvenait parfois à agir avant que les ténèbres n'opèrent sur la ville. Bien que le métamorphe préférait largement évoluer dans un milieu calfeutré par l'obscurité, certaines de ses cibles gagnaient en facilité à d'autres heures. Il avait du apprendre à s'adapter et à vrai dire, il aurait pu enchaîner une autre demeure grâce à ce gain de temps. Seulement, pour sa prochaine expédition, il valait mieux procéder avec vigilance. Un manque de préparation lui serait fatal.

Voilà pourquoi, Camille évoluait dans le quartier East End. Ça n'était pas la première fois qu'il y mettait les pieds & il n'avait pas réellement peur qu'on le reconnaisse. D'une part parce qu'il était rare de croiser des gens de son milieu dans ce genre d'endroits – rare mais pas impossible. D'autre part, parce que côtoyer la débauche & le danger correspondait bien à l'image qu'il voulait à tout prix préserver, un jeune héritier arrogant, insouciant, flirtant avec le risque. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres à cette pensée alors qu'il croisait au même moment deux jeunes filles un peu éméchées. Elles lui rendirent la pareille. Le jeune homme leur offrit un sourire plus franc quand il s'aperçut qu'elles avaient pris son rictus pour une invitation. Elles gloussèrent en continuant leur marche. Toutes deux présentaient des marques singulières au niveau du cou. Rien d'alarmant pour le coin. Des rires se déployaient un peu plus loin, il avait fini par atteindre sa destination. Camille s'arrêta devant la Pomme du Diable & analysa la moto garée devant l'entrée. Il lui semblait l'avoir déjà aperçue auparavant mais il était incapable de situer le lieu de cette apparition. Bah. Un détail.

Le bar semblait plein à craquer. Parfait. L'agitation ne le dérangeait pas, au contraire, il pouvait se fondre dans la masse. C'était l'endroit de communion par excellence pour les vampires & les humains. Pourquoi choisir de se frotter à des morts vivants ? Car il était fasciné. Fasciné & curieux. En s'alliant avec Krystel Raybrandt, il avait réalisé à quel point son ignorance le rendait vulnérable & il comptait bien remédier à ce problème le plus rapidement possible. Ici, il entendrait toutes sortes de choses même si il était généralement difficile d'extraire la vérité des mythes & rumeurs. Néanmoins, c'était une sorte d'éducation comme une autre. Bancale mais elle avait au moins le privilège d'être concrète.

Le riche héritier s'aventura jusqu'à la porte et franchit le seuil. La chaleur qui régnait dans la salle le fit quelque peu suffoquer, cependant, il parvint à s'y faire. Il s'accouda immédiatement au comptoir et releva les manches de sa chemise noire. Ensuite, il extirpa des tréfonds de sa poche, un paquet de cigarettes fraîchement acquis. Il l'ouvrit et s'empara de sa dose de nicotine. L'étincelle de son briquet embrasa sa clope et la première bouffée le délivra du manque. Il commanda distraitement un alcool en précisant seulement qu'il le voulait fort. Il était là autant en profiter.

Alors qu'on lui tendait son verre, l'obligeant à regarder ailleurs que devant lui, il prit conscience qu'un visage presque familier nourrissait le décor. De la famille à sa maîtresse. La surprise ne devait pas en être une normalement. C'était un vampire - à part entière, certes mais il restait client potentiel de ce genre de bar. Tout en avalant les premières gorgées de son breuvage, le jeune homme observait l'inconnu Raybrandt. Il savait très peu de choses sur lui. Ami ou ennemi ? Il n'allait sûrement pas tarder à le découvrir car il lui sembla que le buveur de sang s'intéressait également à sa personne.

Beaucoup d'humains s’extasiait en le pointant du doigt. Ça n'était pas tous les jours qu'on croisait un membre appartenant à la famille Royale vampirique. Sa supériorité hiérarchique agissait comme un anesthésiant sur la plupart des discussions. Il y avait très peu de sujets croustillants sur le tapis, on osait pas parler des récents événements quel qu’il soit & surtout si ils avaient un lien avec les Raybrandt. Si il voulait tirer profit de cette soirée, il allait devoir se débrouiller tout seul. Mais il se voyait mal interrompre une altesse à crocs pour lui présenter ses respects. Il espérait que ce dernier vienne le trouver. Il l'espérait en le craignant. Car Camille doutait que sa patronne apprécie qu'il colporte ses histoires, que quelqu'un vienne fourrer son nez dans ses affaires – famille ou non. Si le métamorphe avait bien compris quelque chose, c'était sûrement que le silence le préserverait d'une mort proche. Quoiqu'il se passe, il devait garder ça en tête.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 5 Jan - 4:14


Oui, mieux valait aller travailler. Au moins, il oublierait alors ses problèmes … Pour y apporter une solution. Travailler permettait à notre cher William d’oublier. D’oublier qu’il avait joué l’idiot, d’oublier qu’il n’était point capable d’agir comme un véritable. Non, en fait, comme un véritable Prince. Toutefois, une odeur flottait autour de lui. Une odeur nauséabonde qu’il détestait énormément soit la raison pour laquelle son établissement la rendait illégale. Pff ! Et après, il devait respirer l’arôme d’un sang vicié par cette odeur, ce poison, cette nicotine. Comprenez que le tabac n’existait pas à l’époque où William Raybrandt se trouvait encore un simple humain. Un Duc déprimé attendant quelque chose.

Tournant à moitié sa tête, il aperçut un jeune homme. Oui, le même en plus qui passait parfois au Manoir selon les ordres de sa mère. Il désirait lui parler ? Un sourire sarcastique aux lèvres, William aimerait alors bien connaître la raison pour laquelle cet homme se trouvait ici. Peut-être en avait-il eu assez des regards étranges jetés sur lui. Ah ! Krystel désirait le faire suivre évitant toute idiotie de sa part. Baissant la tête, notre cher Prince s’en réjouissait. En quelques sortes, cela signifiait parfaitement qu’elle tenait à lui. Oh ! Mais cette fumée commençait fichtrement à l’agacer. Grognant un peu tout à fait mécontent de cette mauvaise atmosphère, il se tourna vers le concerné s’amusant à se tuer à petit feu. William retroussa le nez ressentant ce sang plutôt alléchant mélangé à cette odeur horrible : mais quel paradoxe. Comment pouvions-nous ne pas prendre soin de notre corps à un point tel.

Si rapide, si agile, Camille ne dut absolument rien voir. Un instant, la cigarette se trouvait dans sa bouche et la seconde suivante, elle se trouvait entre l’index et le majeur droit de William Raybrandt. Le Vampire l’observa sur un regard sévère, restant neutre donc intimidant à souhait pointant de son autre main l’interdiction formelle de fumer dans son établissement.

- Pouvez-vous nous débarrassez de ce poison ?

Dit-il sur un ton n’amenant pas à rire. Le serveur du bar déglutit à la sévérité de son employeur et s’enquêta de sa tâche. Après tout, le pauvre homme avait laissé Camille fumer. C’était son établissement. Le sien. Il avait le droit sur tout ici. Certes, William n’en avait pas fini avec cet homme fort étrange. En un éclair, il se retrouva sur ses arrières le dépouillant de son briquet. Un sarcasme pour l’amuser sortit d’entre ses lèvres. William adorait avoir le contrôle.

- Ah ! Le voilà ! De cette manière, je m’assurerai que vous ne recommencerez plus. Ma mère serait dans une telle colère s’il fallait que vous mouriez aussi stupidement.

Revenant, plus lentement cette fois, au comptoir il y étendit les bras de manière confortable. Le briquet se trouvait entre ses doigts. Il le manipulait machinalement observant parfois l’homme fumeur de côté. Une exclamation de rire sarcastique sortie d’entre ses lèvres. Oui, William savait parfaitement que son geste ne plairait pas. Mais bon, c’était cela qui lui donnait son excitation. Il adorait l’adversité. Il adorait pouvoir raisonner, agir, trouver une solution. La routine l’ennuyait …

- Ne soyez pas mécontent. Je préférerais vous garder en vie le plus longtemps possible. Votre sang est fort appétissant voyez-vous. Il est dommage que je ne vous voie plus chez moi. Mais bon, il serait aussi dommage de vous perdre. Vous ne voudriez pas nous décevoir pour cause de cancer tout de même …

William parla doucement, lentement. On ressentait un léger ton sarcastique. Il désirait aussi se faire bien comprendre. Que la nicotine était bannie. Qu'il n'y avait rien à discuter là-dessus. Cette odeur atteignait toutes les fibres d'un corps le sang y compris. Pour William, un mal de tête lancinant le prenait alors. Il ne touchait jamais à ce genre de personne : ce serait du gâchis si un si bon sang serait annihilé par de la nicotine. Peu importe, William s’amusait aussi en quelque sorte. Peut-être venait-il de choisir une proie de choix. Une personne qui allait lui donner un amusement sans pareil. Il ne remplacerait certainement pas Hannah, mais bon. Un sourire gentil, polie et respectueux se jucha à sa bouche.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 6 Jan - 0:52

Les Ombres se confondirent un instant & la silhouette qu'il observait d'un coin d’œil laissa place à du vide. Sa cigarette lui échappa aussi soudainement malgré qu'il ait tenté de la rattraper. Le vampire se tenait dors&déjà devant lui avec sa clope entre les doigts. Camille le détailla quelque peu dérouté alors qu'il lui désigna une pancarte qu'il avait négligé à son entrée dans les lieux. Merde, il aurait du s'en douter. Il se demanda un instant si le buveur de sang allait lui arracher les yeux ou pas. Intimidant à souhait, il le toisait sévèrement. Hé bien, la communication entre eux démarrait fort. Il pouvait au moins lui laisser finir ça à l'extérieur. Mais avant qu'il ne soumette l'alternative, un de ses serveurs emporta la nicotine loin de la pièce. Le métamorphe resta bouche-bée tandis que son regard ahuri allait du mort vivant à son serviteur. La seconde d'après, son briquet lui faisait également défaut.

Complètement ébahi par la scène, Camille se demanda si il devait être amusé par la situation ou juste terriblement offensé. C'est un mélange des deux qui s'installa & il dû offrir une drôle grimace à son interlocuteur. Mais elle ne persista guère longtemps sur ses traits quand il mentionna Krystel. Le jeune héritier se crispa instantanément. Dans le vif du sujet, bien. Il n'aimait pas y aller avec le dos de la cuillère. En même temps, si il était de la famille... Il aurait dû s'attendre à bien pire. Tandis que le goût du tabac désertait peu à peu son palais, il ne quitta pas son briquet des yeux. Ce n'était pas l'envie qui lui manquer de lui arracher ça des mains et de sortir pour fumer. Seulement, il restait lucide. Face à un Vampire – Royal qui plus est, il ne faisait pas vraiment le poids et puis, risquer sa peau pour ça... Infantile. Le voir tripoter son objet ainsi aurait pu être une torture mais il gérait plutôt bien l'art de refouler cette dépendance là.

Quand il mentionna son sang, Camille devint instinctivement nerveux. Ce type possédait des crocs et par définition, c'était un prédateur redoutable qui s'abreuvait de l'essence humaine. & il lui disait que son hémoglobine lui était alléchante. Hé ben tiens. Bien sûr, il aurait dû être habitué, des vampires, il en avait déjà croisé par ci par là. Seulement, quand ça venait d'une charmante créature, ça passait un chouilla mieux. Quoique... Mais nom d'un chien, pourquoi s'acharnait-il ? Il avait fini par lui faire la morale. Ah. L'hilarité l'emporta un instant sur l’offense et Camille ria silencieusement. Il risquait de froisser son voisin aussi il y mit rapidement un terme. Depuis quand les cadavres vous donnent-ils des conseils pour mener une vie saine ? Cette scène était complètement décalée. Le jeune fumeur but une gorgée de son verre afin d’humidifier sa gorge sèche. Il allait sûrement dire quelque chose de stupide. Mais ça n'était pas comme si, il pouvait se taire éternellement.

« Sans vouloir vous vexer, je ne pense pas que cela vous regarde particulièrement. Je m'excuse de ne pas avoir respecter la réglementation du lieu et je vous promets de ne plus enfreindre votre règlement. Si vous pouviez me rendre mon briquet...»

Évidemment, le vampire le garda au creux de sa paume mais au moins, il aurait essayé pas vrai ? D'un soupir prononcé, le riche héritier se tourna un peu plus vers son voleur en évitant soigneusement de rencontrer son regard directement. C'était impoli et souvent mal interprété.

«Vous savez que votre action isolée ne me fera pas changer d'avis sur le sujet.»

Il ne saisissait rien des intentions de son interlocuteur et il perdait vite patience. Il finit d'une traite le reste de son verre tout en hochant la tête en signe d'incompréhension. Il redemanda la même chose au serveur proche. Il ressassait intérieurement les paroles du vampire & tiqua sur le lien qui le définissait à Krystel. Sa mère. D'un regard en biais, il jaugea la silhouette voisine.

«Ce n'est pas votre mère qui vous envoie au moins?»

Ca l'aurait fortement étonné. D'une part, elle n'était pas du genre à envoyer des messagers livrer ses amitiés. D'autre part, il ne pensait pas qu'elle se soucie de lui de cette manière. Certainement pas. De toute façon, il ne pouvait pas se douter qu'il se trouverait ici à cette heure là, donc le sujet était clos. A moins qu'elle lui ait demandé de jeter un œil sur lui si jamais... Camille arrêta ses hypothèses plus abracadabrantes les unes que les autres. Krystel Raybrandt avait des choses plus importantes à traiter que sa personne.
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 8 Jan - 23:14

La surprise puis, la peur … Qui retourna à la surprise et enfin cette magnifique colère, ce mécontentement. Oh ! Notre cher petit client s’agaçait particulièrement de ne plus pouvoir se tuer en paix. Non ! William se fichait pas mal de la morale. Oh ! Non, ne mourrez pas, j’ai besoin de vous. Oui, pour votre sang ! De plus, s’il travaillait pour Krystel ce serait si dommage, encore probablement de la faute du Prince, pour une malheureuse mort accidentelle. Pff ! Certes, soupirant légèrement, un sourire réapparut sur les lèvres de William. Il ne bougea pas ni les bras ni les mains où le briquet restait juché en leur intérieur. Allez, un petit effort monsieur. Foncez ! Tentez de me le reprendre pensa-t-il sur une attitude totalement joueuse. Sérieux, il s’excusait tout simplement. Oh ! Mais notre cher William se mêlait de choses ne le regardant point. Absolument pas voyons fit-il haussant un sourcil dans un parfait air intrigué, mais totalement faux.

Il avait le contrôle ici. C’était son bar, les gens devaient se plier à ses règles. Observant un instant sur ses arrières, il s’aperçut que personne ne faisait du grabuge. Non, personne. Oh ! Il y avait bien une odeur connue flottant dans l’air … Fronçant les sourcils, William se demandait justement comment cette odeur put venir jusqu’ici. Appuyant sa main dans son menton, il observa l’humain, au sang plutôt étrange pour cette espèce, se reprendre un verre après avoir vidé l’autre en un trait.

- Ici, c’est moi qui dirige.

Murmura-t-il en guise de réponse aux paroles de «non changement» exprimées par l’homme. Oh ! Mais il ne connaissait pas son nom … C’était quoi déjà réfléchit-il perdu au fin fond de ses pensées, n’observant plus son interlocuteur malgré que ses yeux restaient juchés dessus. Ca … Fontayn ? Hm, fit-il tout en redressant son torse et s’asseyant à nouveau sur le tabouret. Sa mère qui l’envoyait … ? Un rire le prit subitement. Un rire non forcé. Un véritable rire qui donna quelques regards de sa charmante clientèle sur sa personne. Dans un geste solide, il laissa le briquet tout juste devant le verre de l’homme.

- C’est ce que je me demandais aussi à vrai dire. En fait, il serait plus logique que ce soit vous qui m’espionniez. Vous n’êtes pas en tête de liste des amis de ma mère non ? Déjà, je ne me rappelle même pas de votre nom … Fontayn je crois ?

Dit-il sur un ton neutre, sur son ténor habituel terminant par une réaction sincèrement intriguée. William avait ramené ses bras à lui tâchant maintenant d’oublier l’odeur repoussante d’un idiot de première classe. Il n’avait quand même pas osé venir dans son bar. Ce n’était pas assez de détruire son mariage, il venait polluer l’air et monter probablement sa clientèle contre lui ! Ah, le … William avait une folle envie de tuer ce Badenov, mais savait parfaitement ne pas devoir agir comme cela. Il n’était pas idiot ni impulsif. Relevant les yeux sur Fontayn, notre cher Prince continua sur cette conversation engagée précédemment.

- Non, je ne vous suis pas. Les Sheriff ont d’autres choses à faire que d’espionner les petits serviteurs de la Reine. En autant que vous suivez ma réglementation ici, cela me va.

Fit-il ayant soupiré et attisé un sourire ironique puis, une exclamation de rire signifiant que tout mécontentement avait disparu en le visage, en l’esprit de William Raybrandt. Mais bon … Camille avait put être tranquille. William n’en avait pas contre lui. Il ne désirait que s’amuser.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 15 Jan - 23:07

Camille rangea son briquet en signe apparent de paix. Il fit tourner son verre entre ses paumes tout en écoutant ce que le vampire avait à lui dire. Son ténor raisonnait avec convictions mais le métamorphe n'y discerna aucunes traces d'hostilités. Rassurant bien qu'il fallait toujours se méfier. En observant, tous les regards sur eux, le jeune homme eut la sensation d'être le centre d'attention. Enfin, c'était surtout son interlocuteur le point central, lui ne faisait que graviter. En même temps, si c'était lui le propriétaire des lieux. La décoration intérieure prenait une autre dimension dans l'esprit du métamorphe maintenant qu'il savait qui gérer la boutique. Ça ne manquait pas de style, c'était certain. Aux regards effarés de la clientèle, il comprit qu'il avait pris un risque rien qu'en mâchant l'air. Clair que ce type avait la carrure pour diriger un établissement pareil. Au moindre débordement, il devait s'avérer efficace & pouvait aisément gérer les crises. Intimidant était le terme. Camille ne pouvait pas nier être au service de la Reine de toute évidence. Ses liens avec Krystel n'étaient pas un secret vraiment bien gardé. Pas plus que son nom de toute évidence.

« En tête de liste ? Je ne peux pas prétendre m'y trouver. & oui, c'est ça. Fontayn Camille. »

Le riche héritier aurait bien pris la peine de lui offrir une poignée de main mais il craignait pour ses os & aussi d'offenser le buveur de sang. Les normes sociales des créatures surnaturelles n'étaient pas encore très claires dans l'esprit du volatile. & risquer d'en froisser une était plutôt risquée. Il était certes plus fort qu'un être humain mais pas assez pour défier un mort vivant. Il ne fallait jamais sous estimer son opposant. Encore moins quand ce dernier vous accuse d'espionnage. Ce à juste titre, Camille ne venait-il pas de faire pareil un instant auparavant ? De toute évidence, il jouait mal ses cartes quand il devenait impatient. Mieux valait adoucir la situation & vite. De toute façon, il niait le suivre clairement – ça semblait évident présenté comme ça. Bien que le terme sheriff échappait complètement au français, il crut comprendre que cette sorte de fonction ne faisait pas de lui un faire valoir. Inutile qu'il le précise, c'était un prince, pas un laquais.

« Ravi de l'apprendre. »

Les clients aux alentours se remirent à bavarder normalement. La tension plus ou moins estompée. Le corbeau but une nouvelle gorgée de son breuvage tout en observant Raybrandt. Ne fallait-il pas lui expliquer au moins la raison de sa présence, histoire qu'il ne croit pas qu'il vient en fouine pour le compte de Krystel. Qu'il le croit ou non, de toute façon c'était la vérité. Il n'y avait rien de mal à l'énoncer, surtout qu'elle était d'une banalité affligeante.

«  Je ne suis venu ici que pour me détendre. »

Camille sourit enfin pour détendre un peu plus le climat & faire comprendre au vampire qu'il ne cherchait pas des noises. Il n'était pas venu là pour le provoquer mais bien pour souffler. Les conversations grossissaient de plus en plus autour d'eux, ce qui rétablissait une certaine stabilité à la soirée. Les rires revenaient peu à peu mûrir entre les cloisons ce qui amenait une réelle fraicheur à la soirée. Un peu d’optimisme pour le reste de la nuit ne fut pas de refus.

«  A vrai dire, je préfère largement ce bar au Damned Angel. Je le trouve de mauvais goût & ce qu'ils servent est tout bonnement infect'. »

Tant qu'il ne parlait pas des fonctions qu'il remplissait pour sa mère, il n'aurait rien à craindre de cette entrevue. Enfin ce n'était que la théorie. En pratique, tout restait possible...
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 16 Jan - 3:56

Camille Fontayn … Il devait être vraiment au bas des serviteurs de sa mère alors. William Raybrandt n’arrivait tout simplement pas à se rappeler ce prénom à sa mémoire. Un jeune homme vite oublié, n’ayant aucun besoin qu’on se soucie de lui plus longtemps. Même trop bas, trop oublié pour servir. Il semblait avoir repris sa joie. William faillit éclater de rire se retenant à peine. Oui, le fumeur retrouva son briquet donc tout allait bien. Le Sheriff vampire ne comprenait strictement pas pourquoi on pouvait devenir accro à la nicotine. C’était une odeur infecte. Une odeur le rendant «malade» même lui un Vampire. Il avait certainement une faiblesse quelque part, mais il n’apprécia jamais le tabac. La main sur sa bouche, il tâcha de ne pas rigoler. Seuls quelques mouvements de lèvres attisaient le plaisir de William actuellement.

Un regard subit et subtil sur ses arrières, il était à la recherche de quelque chose. Alors, notre cher Camille était venu se détendre. Mais on ne se détendait pas uniquement en fumant une cigarette et sirotant un alcool fort dans son bar. Il n’y avait pas que la nourriture et l’alcool qui le différenciait de cet autre bar après tout. Il y avait quelque chose de plus … Oui, c’était bien lui. Avec sa faveur personnelle, un client pouvait se servir en femmes. Aucune ne résistait à notre charmant et séducteur Sheriff de Glasgow. Leur corps était voluptueux, leur sang était enjolivant. C’était d’un plaisir total. Un client gagnant la faveur du propriétaire pouvait tout avoir et Camille s’en approchait évidemment. Alors que Belle avait fait une erreur … Hrm : histoire à suivre. Sachez seulement que des caméras de sécurité observent tout à la Pomme du Diable que ce soit l’intérieur ou l’extérieur. Seule une petite pièce est exclue de ce champ d’action. Commençant à alimenter son propre plaisir, William retourna son regard en Camille.

- Je suis heureux d’entendre que la Pomme du Diable vous plaît tout particulièrement. Certes, si vous gagner la confiance et l’amitié du Diable lui-même vous pourriez avoir plus.

Il parlait sur un ton attisant une certaine espièglerie. L’amusement se lisait dans son regard parce que notre homme la laissait passer. Il désirait amplement s’amuser en cette nuit et, apparemment, il ne se trompa pas. Camille Fontayn était sa proie pour l’aider à se rendre à ce plaisir charnel. Le Diable lui-même … Vous vous êtes souvent demandez pour le bar portait ce nom n’est-ce pas ? Longue histoire, longue philosophie. Nous vous résumerons cela en le Diable a tout ce qu’il désire. Un sourire en coin se forma sur les lèvres de William Raybrandt. Un sourire pouvant être intimidant à celui ne s’y attendant pas. Certes, vous ne craignez rien lorsque notre cher Vampire vous observe sous cet air. Faites plus attention à son air de marbre : petit conseil d’ami.

- Alors, quelles femmes aimez-vous tout particulièrement mon cher Camille ?

Il se fut approché de son interlocuteur alors. Il se trouvait à une dizaine de centimètres de son visage. Son souffle se répercutait vers ce dernier. Il avait murmuré, car on ne devait pas émettre la surprise à nos chères amies avant le début de celle-ci non ? Sur ce, il fit tourner le tabouret de 180°. Maintenant, il faisait face aux tables, aux autres clients du bar. Ses yeux répertorièrent rapidement les habitués au féminin de cette soirée actuelle. Oh ! Une Vampire, la prostituée … Parfait.

- Nous avons une jolie jeune femme, celle assise à la banquette toute vêtue de noir. Une prostituée. Son regard est mortel si je puis m’exprimer ainsi. Nous avons aussi une petite Vampirette bien jeune, blonde à la chevelure de soie. Elle semble frêle, mais détrompez-vous : elle a du mordant.

Dit-il savourant son contrôle sur les événements actuels. William pointa vers sa gauche pour la première puis, vers sa droite pour la deuxième. Ses yeux laissèrent de côté la rousse aux milles et unes taches de rousseurs … Elle l’observait depuis le début de la soirée. Les yeux du Vampire se firent un instant plus sévères à l’égard de la jeune femme avant de se reporter son attention vers Camille. Il posa calmement son avant-bras gauche sur le comptoir et continua sur la même lancée et aussi détendu que la première fois.

- À moins que vous préférez les hommes. Quelques beaux spécimens se trouvent présents ici aussi ce soir.

William ne se laissait jamais tripoter par les hommes que si leur sang en valait la peine. Si ce dernier était délicieux, un véritable O +, alors pourquoi pas ? De plus, il devait avoir faim, une véritable faim de loup.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 18 Jan - 15:42

Si la première réplique avait intrigué le riche héritier, la suite s'annonça plus prometteuse au niveau de la surprise. Sérieusement, il aurait dû voir la chose venir au ton qu'avait emprunter le vampire ainsi qu'à son sourire un peu trop sadique. Il lui parlait de femmes ? Le jeune homme ne put s'empêcher d'arrêter son propre rictus. C'était quoi ce nouveau délire ? Il croyait qu'il était venu là pour se faire quelques nanas ? Pire, insinuait-il qu'il avait besoin d'aide ? Pour le tester ? Ou pour s'amuser ? La deuxième solution semblait être la plus cohérente car son expression en disait long. Il jubilait à entamer ce sujet. Boh, si ça lui chantait. Franchement, le corbeau ne se vexerait pas pour si peu. Soudainement, il le fit pivoter, Camille se laissa faire. De toute façon comment rivaliser avec un gars pouvant soulever une voiture d'un seul petit doigt ? Il lui montra le panel de sa collection comme on étale de la marchandise. Une des autres choses que le volatile n'appréciait pas. En voyant ces nanas, il ne pouvait pas cesser de penser au visage de Cora & ça le dégouttait littéralement d'être ainsi présenté sans scrupules à des êtres déchus. Bon ok, là c'étaient des vampires mais y avait-il une réelle différence ? Même si ils étaient considérés comme mort vivant, ils pensaient & respiraient comme les autres. Il n'y avait pas grande distinction entre les deux espèces pour lui. Le voleur ne voulait pas offenser son hôte aussi, il ne se départit pas de son sourire et de son amabilité.

« C'est aimable à vous mais je vous avoue avoir des goûts un peu plus différent en matière de filles. Je ne veux pas vous décourager mais je suis plutôt exigeant. »

Arrogant. Rien de mieux pour se défiler. Les Vampires c'étaient pas vraiment son truc. Bon ok, c'était pas réellement ça. Il avait juste eu son compte de morsures & autres réjouissances vampiriques avec Krystel. Inutile de devenir accro à cette race, il préférait de loin garder un certain contrôle – si cela restait encore envisageable. La suggestion qui suivit lui valut un fou rire. Devrait-il remettre en question sa virilité ? Rien n'était moins sûr. Au moins, cette réplique eut le don de l'amuser. Les hommes, pas du tout son truc. Pas d'hésitation sur le sujet.


« Ce n'est pas mon rayon, je suis désolé. »

Le jeune homme se demandait si le propriétaire des lieux allait pousser cette plaisanterie plus loin ? Vu la façon dont il se délectait de la situation, il y avait des chances. Il pouvait bien se faire plaisir, Camille ne céderait pas. Bien sûr, il n'était assez fou pour lui expliquer qu'il se complaisait suffisamment dans la relation charnelle qu'il entretenait avec sa mère pour ressentir le besoin de payer la première nana venue. Inutile de se faire décapiter si jeune pas vrai ? De toute façon, il n'avait jamais payé quiconque pour ce genre de services. Peut être que le buveur de sang en doutait pourtant, il n'avait jamais eu de soucis à se trouver charmante compagnie. Alors pourquoi encourager la dépravation de certaines qui en faisaient leur métier ? A nouveau, il était contre ce trafic. De l'argent contre du sexe. Un concept qui allait à l'encontre de tous ses principes. Mais il se garda bien de lui révéler. Il but son troisième verre & opta pour un cocktail cette fois ci. Un peu trop fruité peut être mais ça ne le dérangeait pas.

«  Je ne m'attendais pas à ce genre de traitement de faveur. »

En était-ce réellement un ? Impossible de le savoir bien que le sheriff l'ait suggéré un peu plus tôt. Camille repéra la rousse un peu plus loin & il capta le regard un peu amer que le prince lui renvoya. Intéressant. Que se tramaient-ils entre ses deux là ? Qu'est ce qu'il tentait de freiner au travers de ce contact visuel ? Les actes non verbales en disent toujours plus long que les paroles elle même. Le français voulait apprendre & comprendre, c'était le but de sa présence en ces lieux. Analyser un porteur de crocs royal était tout simplement fascinant. Le reste de la nuit promettait bien des choses. & pas pour les raisons que Raybrandt avait invoqué antérieurement.
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptySam 21 Jan - 5:06

Exigeant. Ah ! L’un de ces hommes loyaux. Un chevalier servant sa protégée envers et contre tout. William Raybrandt était, maintenant, fort curieux de connaître la promise. Qui était cette charmante jeune femme ayant ravi le cœur de Camille Fontayn serviteur de la reine des Vampires ? Certainement pas cette dernière. Un rictus rapide, vif, sadique passa un instant sur les yeux marron du Sheriff. Son regard tomba alors vers le comptoir tentant de faire passer cette … Jalousie. Bien non, ce n’était certainement pas Krystel Raybrandt. Normalement, les humains s’entichaient entre eux. Toutefois, l’odorat sensible du Vampire indiquait un sang plus mielleux, plus doux qu’un sang humain habituel. Quelque chose de plus goûté sans être totalement animal comme le garagiste – alias Tolin – ou l’odeur des toilettes au premier mai.

- Mais la prostituée est humaine …

Dit-il tentant d’armer la conversation dans le bon sens. Son ton restait droit sans anicroche aucune. Camille avait aussi souligné sa non volonté des hommes sur un sourire. Ceci attisait la curiosité de notre cher William, notre cher fils prodige. Non, ce n’était pas la reine. L’odeur de cette dernière y était trop fade. Cela ne se pouvait pas. Alors qui ? songea-t-il un bras sur le comptoir, faisant face aux banquettes le long du mur. William observa minutieusement Camille se reprendre un verre plus … Fruité. Le cocktail de la maison. Haussant les épaules, il se fichait totalement que l’homme se saoule. Il aurait fait un profit et … Et peut-être gagnerait-il à connaître la magnifique blonde couchant dans ce lit. Blonde ? Bah, William faisait une simple hypothèse rien de plus. S’exclamant d’amusement, un nouveau sourire trônant sur ses lèvres. Traitement de faveur ? Oui, il l’avait bien sur les lèvres. Mais non … William adorait s’amuser.

- Je suis ici cette nuit. Je désire me distraire et … J’imagine que vous pensez comme moi : c’est plus intéressant d’avoir du plaisir entre amis que seul. Non ?

Haussant les épaules tentant d’avoir l’air innocent, William replongea le regard en le comptoir. Apparemment, le refus de Camille l’avait refroidit. Ce n’était pas «apparemment» : c’était véritablement. Il traçait on ne savait quoi avec ses ongles uniquement pour éviter l’ennui. Un instant, il songea aller travailler à nouveau … La seule pensée que Krystel pouvait le changer pour ce piètre serviteur lui donnait le cafard. Oublions … Oublions la déconfiture totale du 31 juillet. Là où on commença à le voir comme un idiot, un rien du tout. Toutefois, vous songez parfaitement que William Raybrandt ne démontrera pas ses sentiments et ses songes à Camille et quiconque en ces lieux actuellement. Relevant la tête, il s’empressa d’assouvir une autre de ses curiosités.

- Pauvre petite vampirette toutefois. Votre sang semble plus ... Comment dire ? Animal que ceux des humains normaux. Elle aurait eu un plaisir fou avec vous.

Un soupire voulu pour laisser passer la culpabilité en Camille - en tout cas, l'agacer -, un sourire narquois aux lèvres, William avait totalement reprit contrôle sur sa personne tout comme sur ses émotions. Il arrêta même de marquer le pauvre comptoir de lignes difformes et ridicules. Soudainement, il se leva et derrière Camille respira ce parfum … Dans son cou, pas trop proche, restant à une distance respectable concernant un homme. Toutefois, la jeune femme rousse s’approcha semblant totalement mécontente du traitement de faveur reçu à Camille. Elle s’assit à une place libre et commanda à boire. William ne la vit pas. Il était bien trop occupé à déchiffrer cette délicieuse odeur. Qu’était-elle ?

- Vous êtes certain d’être humain ?

Murmura-t-il pour ensuite s’esclaffer de rire. Un rire communicatif et vrai. Ouais, il blaguait … Si peu toutefois. Non mais ! Quelque chose clochait avec cette odeur. Le Vampire posait alors sa main droite au comptoir et était tourné en direction de Camille.



Dernière édition par William Raybrandt le Lun 23 Jan - 22:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 23 Jan - 21:54

Comment avait-il deviné ce qu'il pensait ? Ça se lisait sur sa tête qu'il ne traînait pas avec les vampires ? Exception faites de Krystel, évidemment. De toute façon, le métier de la nana ne se calait pas non plus avec la morale du volatile. Et puis même au delà de tout ça, il ne ressentait ni le besoin, ni l'envie de flirter avec quelques filles que ce soit. Peut être devait-il jouer la franchise. Pas sûr que ça paye avec un gars comme ce Raybrandt. Avide d'infos ? Ça devait être de ce genre là. La curiosité l'avait amené à parler à Camille. Oui, bon aussi un rappel à l'ordre mais si ça n'était que pour l'avertir pourquoi avoir pris la peine de débuter une réelle discussion ?

« Plus on est fou, plus on rit. »

C'était bien son style, sortir une bonne vieille citation ennuyeuse quand il ne savait pas quoi dire. Amis ? Vraiment ? Pas qu'il ressentait une quelconque haine à l'encontre de son interlocuteur mais le choix du mot semblait inapproprié. Un peu trop puissant comme concept alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques instants. Cherchait-il à amadouer sa méfiance ? Parano, le voleur ? Parfois, ça lui arrivait. Quand vous grandissez dans un milieu où chaque allié peut se transformer en ennemi, vous apprenez à rester sur vos gardes quand le moment se présente. Surtout quand ce moment se situe dans un bar un peu décalé & que votre interlocuteur possède la panoplie du tueur en série. Rapidité, armes redoutables & tout ce qui s'en suit. Préjugés ? Pas vraiment, les créatures nocturnes avaient le droit d'exister mais restons raisonnable, ne froissons pas plus fort que soi. En parlant de ne pas heurter, il semblait l'avoir fait sans le chercher. Le vampire semblait... frustré ? Impossible de clairement poser un mot sur les émotions venant figer son visage. Fichu buveur de sang. Oui, bon, si Camille était aussi fasciné par ses créatures, c'était en partie pour ça. Ils savaient voiler leurs songes sans grands efforts, arborer un masque d'indifférence sans failles. Pourtant, il le sentait. Ce type ne semblait pas vraiment apprécié sa réponse. Pourquoi une déception de cette ampleur ? Une autre chose qui échappait au riche héritier. Voilà qu'il s'égarait sur le bois du comptoir. Étrange. Aussi rapidement pourtant, il reprit le chemin menant à ses yeux pour émettre une remarque un peu flippante. Non, ça n'était pas à cause de cette histoire de vampirette mais à cause de ce qu'il avait détecté. Ok, maintenant, le jeune homme comprenait ses motivations. Il avait décelé son « anomalie ». Néanmoins, si Krystel ignorait ce qu'il était, pourquoi son fils en saurait davantage. Un point pour lui. Camille lui offrit un sourire, arborant une mine un peu offensée.

«  Etes vous entrain de me comparer à une bête ?  »

La contrariété du mort vivant se manifesta sous la forme d'un soupir assez prononcé. Cherchait-il à provoquer le remord ? Le métamorphe n'éprouvait pas le besoin de se sentir responsable de cet état. Il avait encore le choix de refuser ou non la compagnie d'autrui. Le prince se déplaça trop rapidement d'un seul coup, Camille se figea sous l'effet de surprise. Il se trouvait déjà proche, humant sa nuque. Voulant bluffer après s'être raidi, le volatile s'empara de son verre comme si ça ne le choquait pas, comme si il n'était pas dérangé par son geste. Intérieurement, il commençait à s'inquiéter sérieusement. Mais il ne laissa rien paraître. Il analysa la rouquine qui s'installa au comptoir. Son regard en disait long. Quand le vampire lui posa son ultime question, il manqua de recracher son cocktail. Un rire le surprit. Parfait, c'était la bonne attitude. Rire face à l'adversité & dans ce cas rire face à une question sans queue ni tête. N'est-ce pas ? Il était tout ce qu'il y avait de plus normal. Quelqu'un de normal n'aurait pu retenir son hilarité. Alors qu'il avalait à grande peine le liquide, ses gloussements jaillissaient déjà de sa gorge.

«  Vous cherchez à m'offenser ? Si je ne suis pas humain alors c'est qu'on me ment depuis ma naissance ! »

Il continua de s'esclaffer alors que plusieurs clients à proximité s'étaient retournés sur eux. La rousse le fusillait du regard désormais. Si elle avait pu, elle l'aurait giflé. Enfin d'après ce que le jeune homme pouvait entrevoir depuis son siège. Vu la position adoptée par son hôte, il semblait chercher la confidence, aussi, Camille se pencha légèrement, baissant le ton. Il voulait des infos, il lui en donnerait mais pas celles escomptées.

«  Je sais que vous l'avez remarqué mais je pense que cette jeune dame cherche votre attention. Je crains qu'elle ne m'égorge avant la fin de la soirée si vous continuez de l'ignorer.»

Le jeune homme ne cherchait pas à l'irriter. Peut être juste à détourner son attention. Bien qu'il se sentait concerné par le sort de la jeune femme car elle semblait prête à tout pour obtenir un quart de l'attention que lui réservait le propriétaire des lieux. Les femmes sont redoutables quand elles veulent obtenir quelque chose. Il l'avait déjà appris à ses dépends, inutile de subir à nouveau les frais. Surtout que dans ce cas précis, il n'avait rien à voir là dedans.
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptySam 28 Jan - 23:52

Une bête ? Il ne le comparait en rien à un animal. Voyons, il ne l’était absolument pas. William Raybrandt ne se considérait pas comme un vulgaire animal. Il méritait plutôt le nom caractéristique d’humain ayant découvert un véritable pouvoir l’amenant à la liberté, à tout ce qu’il désirait. Pourquoi considérait-il d’autres avec ce semblant de pouvoir de simples bêtes ? C’était simplement se voiler le regard. Non, plutôt se dire être un idiot, un bête animal alors que vous ne l’étiez pas. Bon, de toute manière, Camille Fontayn avait renchérit sur ce sujet déjà. William l’avait amplement surpris compte tenu de sa réaction … Brusque. Notre Sheriff ne changea pas de position, laissant son regard sur Camille dubitatif. Lui disait-il la vérité ? Hm, il riait … Toutefois, il semblait aussi nerveux et mécontent.

Il baissa finalement son regard, mais n’enleva pas pour autant son bras droit de sur le comptoir. Un sourire un peu forcé se posta à son visage. William tâchait de paraître sur la même émotion que Camille, qu’il rigola aussi à ce mensonge. Toutefois, tout le monde savait pour les «transformations» au cours de sa vie. Puis, les informations appris par William ces derniers temps … Existait-il réellement une bonne partie de l’humanité ne l’étant pas réellement ? Évidemment, ses preuves étaient grandes. Ce sang, il n’était pas humain. Perdant son sourire, William serra un peu plus le bord du comptoir dans sa main. Il désirait connaître, savoir la vérité. Il faisait fi des gens l’observant. Cela ne l’importunait que peu. On pouvait peut-être, avec un regard observateur, remarquer l’indisposition de notre Sheriff face à ces regards inquisiteurs sur la situation actuelle au comptoir du bar. William n’aimait pas vraiment être au devant d’une foule dense tout comme ressentir qu’on l’observait de toute part alors que ce devrait être l’inverse. C’était agaçant : il ne pouvait pas réfléchir en paix. Un regard tanguant vers le bas pouvait vous démontrer cette vérité.

- Ah … Elle.

Se réveilla-t-il soudainement et regarda la jeune femme rousse. Cette dernière lui fit un magnifique sourire, timide, mais extrêmement innocent. Elle se mordit les lèvres ensuite, car le Vampire n’avait guère réagis. Il resta sur son air neutre et sans sourire qui dut intimider la cliente probablement très jeune : 18 ans tout au plus. Elle était fraîche, naïve, curieuse même … Trop. Ces traits caractéristiques pouvant la conduire vers la catastrophe lorsqu’on parlait de Vampires voir plus précisément lorsqu’on parlait de William Raybrandt.

- Je l’ai vu. Elle me regarde depuis que je suis arrivé. Je doute qu’elle va te tuer voyons surtout si tu as … Enfin, un pouvoir en plus.

Termina-t-il en chuchotant les derniers mots à l’oreille de Camille. Notre Vampire se fut penché vers l’avant pour aboutir à une telle action. Un sourire de contrôle au visage, William ressentait l’adrénaline courir et faire virevolter agréablement le sang présent dans ses veines. Lentement, il laissa son bras retomber le long de son corps. Il fit le tour de Camille et s’assit à nouveau sur le tabouret. Il observa, de côté, la rousse qui s’empêcha de trop accéder à ce geste pour sa part. Il était si proche : c’était d’une limpidité. William approcha sa main droite, traversant son corps, pour caresser doucement le coude de la jeune femme. Il aurait alors juré voir un frisson, de plaisir ? Oh, oui.

- Mon ami ici présent me dit que vous le tuerez si je ne vous accorde pas d’attention.

- Ne vous en faites pas, c’est vous que je tuerai.

Renchérit-elle sur un ton de voix sur un contrôle tel qu’il en surprit William. Ce dernier recula sa main observant la force que dégageait désormais la jeune femme. Il était curieux d’en savoir davantage dorénavant. Pour connaître la raison de cette voix forte voir presque cruelle. Une femme semblant aussi naïve … Comment était-ce possible ? Il en serait même désolé pour elle malgré que rien de ceci ne traverse son esprit.


[Hrpg: J'ai eu une idée pour la femme. Je vais en faire un PV. Ce sera une chasseuse de Vampires et elle a repéré William. Bah quoi. Héhé.]

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 1 Fév - 14:03

Ce qu'il avait dans la caboche ce buveur de sang ? Impossible de le deviner. Il semblait étudier chacune de ses expressions comme si il répétait une scène. Ses traits lisses ne trahissaient la moindre contrariété, pourtant, Camille savait qu'il avait dû le frustrer en détournant chacune de ses interrogations. Par chance, il mordit à l'hameçon en s'intéressant davantage à la rouquine. Avant de faire le tour, il prit soin de lui rappeler qu'il ne comptait lâcher l'affaire aussi simplement. Bien sûr que le corbeau n'avait pas été assez naïf pour croire qu'une simple diversion amène le vampire à l'oublier. Néanmoins, chaque seconde gagnée était précieuse. Si il avait un don de plus ? Le jeune homme sourit à cette remarque et manqua de surenchérir. Inutile de déblatérer des inepties, il opta pour le silence, plus judicieux et préféra analyser la scène qui se déroulait sous ses yeux tout en continuant de siroter son cocktail. Son regard fila du vampire à la rouquine. Pourquoi lui racontait-il cette histoire de tuerie ? Ça n'était qu'une blague. Enfin bref. La jeune femme ne sourcilla même pas dans sa direction. Sa détermination luisait dans ses prunelles tandis qu'elle jaugeait Raybrandt. Avait-elle un semblant de lucidité ? C'était une question à se poser. Elle attaquait un mort vivant sur son territoire, seule alors que lui avait autour de lui plusieurs serviteurs. Sans compter les témoins, les innocents, les civils. Une déclaration de guerre dans un lieu public. Pas très intelligent, assez risqué. Le corbeau se pencha de sorte à mieux voir la rouquine tout en souriant, comme si ce qu'elle venait de dire semblait absurde. Autant jouer les benêts, les idiots incapable de saisir une menace.

Il ne voulait pas vraiment se mêler de cette histoire. Les chasseurs de créatures nocturnes pullulaient et il savait qu'il valait mieux ne pas s'y frotter. Surtout quand on a un secret à converser. Partir soudainement ne semblait pas non plus la meilleure chose. Ça confirmerait les pensées du prince et ça intriguerait peut être la rousse. Ne pas attirer l'attention dans la limite du possible. Comment était-il censé réagir ? Il préféra finir son verre silencieusement tout en balayant la pièce des yeux. Tous ses visages, toutes ses personnes vampires ou non, ne méritaient pas d'assister à ça. Qui sait ce qu'il pourrait advenir si ces deux là finissaient par en venir aux mains. Il aurait parier sur le porteur de crocs et pourtant, cette nana ne devait pas être assez stupide pour oser l'attaquer de front. Elle ne semblait pas être dénudé d'intelligence ce qui laissait supposer qu'elle était plus féroce que ce qu'elle prétendait être. Il se leva naturellement et tout aussi tranquillement, il se posta entre les deux protagonistes. L'alcool aidant, il finit par parler. En temps normal, il aurait peut être pu faire perdurer son mutisme.

« Je ne pense pas que ça soit le meilleur endroit pour que vous débattiez de ce sujet. »

Le riche héritier recula, conscient qu'il n'avait pas à intervenir entre eux et accorda un dernier regard au propriétaire du lieu.

« Je vais fumer dehors. Je reviens.  »

Au moins, il ne se défilait pas totalement, il ne faisait que prendre une pause au milieu du chaos. Il n'avait pas sa place dans cette partie et le vampire s'en sortirait bien tout seul. De toute façon, c'était pas comme si lui pouvait l'aider. Il emprunta la porte et s'éloigna un peu de l'entrée afin de pas enfumer l'issue. Il alluma sa seconde cigarette tout en se demandant ce qu'il trouverait une fois qu'il y retournerait. Cette fille n'allait tout de même pas tenter de le tuer ici. Non. Elle venait seulement l'avertir. Fairplay, un point pour elle ? Pas vraiment. A sa place, il aurait préféré jouer sur la surprise. Ne vous méprenez pas, Camille possédait une conscience et jamais, il ne pourrait assassiner quelqu'un que ça soit un être humain ou une créature surnaturelle. Il n'avait peut être pas les tripes pour ça et ne pourrait jamais vivre avec ses remords. Si il avait bel et bien franchi des limites en dérobant des objets de valeurs aux riches et en côtoyant Krystel, jamais il ne se serait permis de s'autoproclamer justicier ou bien meurtrier. Personne ne devait avoir le pouvoir de décider de la mort d'autrui. Chaque existence se valait. Idéaliste ? Évidemment. Sinon pourquoi s'acharnerait-il à voler pour redistribuer aux pauvres ? Il tira une nouvelle bouffée de nicotine tout en s'interrogeant sur ce qui se passait à l'intérieur. Il n'allait pas tarder à y retourner, sa curiosité quasi suicidaire le rongeait déjà.
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 2 Fév - 3:24

William resta stoïque voir un peu sur le choc même par la déclaration soudaine de la jeune rousse. Ses bras croisés tout contre lui, il observa avec un sourire augmentant de plus en plus. Finalement, un rire le prit. Le tenancier du bar n’osa plus un geste. La peur semblait alors le clouer sur place. Quelque chose se tramait en cette soirée et tout allait mal finir pour notre cher Prince. Pessimiste ce tenancier. Peut-être William Raybrandt devrait-il le licencier et en employer un autre. Une personne plus joyeuse et sensiblement moins coincée. Il riait pendant que la jeune femme continuait de l’observer de manière sérieuse elle. Un sourire sadique au visage, elle appréciait l’hilarité générale de sa proie du moment. Oh pauvre petit Prince arrogant. Il ne croyait vraiment pas à une rousse aux millions de taches de rousseurs pouvant le tuer.

Camille ramena notre homme à la réalité. Levant les yeux au ciel, ce dernier le suivit du regard jusqu’à sa sortie de l’établissement. Son coude s’appuyait sur le comptoir. Camille croyait quoi : qu’il allait attaquer cette femme ou que celle-ci le ferait ? Puis quoi, elle blaguait. Un sourire se fit justement à ce visage lors de la mise en garde de Camille. Ce garçon était un peu trop sur ses gardes. William Raybrandt allait devoir le décoincer sincèrement … Cela commencerait dès qu’il rentrerait de sa dose de nicotine. Ramenant son regard sur la jeune femme, il fronça les sourcils. William prit légèrement peur. Ce regard : il était beaucoup trop sérieux subitement. Notre Vampire se leva et s’appuyant les mains à l’aide du comptoir il exposa son visage au-dessus de celui de la rousse.

- Belle blague ma chère. Vous avez même fait peur à mon invité d’honneur.

- Ce n’était pas une blague mon cher.

Sur un ton un peu plus mordant que le sien, la jeune femme repoussa de sa main droite le Vampire et se leva. William ne put pas s’empêcher d’observer les magnifiques fesses de la rousse se dandiner volontairement. Elle lui fit un joli sourire innocent, enjôleur puis sortie de la Pomme du Diable alors que Camille entra. Machinalement, la jeune femme poussa un peu le jeune homme … Juste un peu signifiant sa force et la faiblesse – quant à elle – de ce dernier. Alors que Camille revenait vers lui, William observait encore là où la jeune rousse fut partie. Disait-elle la vérité ? C’était étrange toutefois. Il aurait put jurer qu’un style aussi innocent et naïf ne pouvait pas être menaçant. Soupirant signifiant son air interrogateur, il parla. Peut-être pour Camille, peut-être pour lui-même. William parla tout haut.

- J’ai un doute sur elle. Je ne sais pas si elle disait vraiment la vérité sur le fait qu’elle veuille me tuer ou si c’était un simple sarcasme. Une fille faisant aussi jeune ne pourrait pas tuer de sang-froid.

Il revint rapidement neutre toutefois. Ses bras se trouvaient étendus sur le comptoir alors que notre Vampire s’assit à nouveau sur le tabouret. Le tenancier retourna à son travail de manière moins tendue. Tout ce termina sans effusion de sang. Puis, c’était William Raybrandt. Son employeur était plutôt le genre à régler les conflits par la parole sauf … Enfin, il y eut peut-être une exception en début de mois.

- Peu importe, elle se fichait totalement de toi. C’était moi qu’elle observait … Puis toi, tu ne partais pas quand même là ! Il faudrait que je t’apprenne à être un peu plus courageux et moins coincé. Je n’allais pas attaquer cette femme sans savoir si ce qu’elle disait était vrai. Voyons.

Son ton ce fit plus enjoué et rieur. Un sourire se fit à sa bouche. Oui, comme on vous l’annonça précédemment en cette soirée, c’était agréable de s’amuser sans penser au travail parfois. Machinalement, William leva son avant-bras droit allant appuyer sa main dans ses cheveux châtains. Rien de méchant ne se trouvait dans ses beaux yeux marron. On y voyait uniquement le plaisir. En ce moment, William Raybrandt le faisait réellement ressortir. Il s’amusait et paressait réellement après tout.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 5 Fév - 21:40

La fumée de sa clope s'évaporait dans l'encre du ciel tandis que les dernières braises crépitaient à l'autre bout du filtre. Inutile de préciser que cette pause nicotine avait été plaisante. Le métamorphe écrasa sa cigarette au sol et reprit le chemin menant à la Pomme du Diable. A peine eut-il pousser la porte qu'un feu follet le bouscula. Il n'eut pas le temps de la voir arriver à vrai dire, aussi il n'encaissa pas son épaule comme il aurait pu le faire en temps normal. Il se laissa partir allègrement vers l'arrière mais ne souffrait pas vraiment de ce contact. Bien qu'elle était un peu plus costaud qu'il n'y paraissait, elle n'avait pas bluffé. Enfin, au moins, d'après ce qu'il pouvait analyser, aucuns dégâts n'étaient à déplorer. Le vampire se tenait toujours à sa place, bien qu'il semblait un peu décontenancé, une part d'amusement pouvait se lire dans ses yeux. Les buveurs de sang possédaient tous cette particularité. Contradictoire dans leurs attitudes, sûrement pour parvenir à tromper leurs proies. Le jeune homme reprit place à ses côtés et posa son coud sur le comptoir avant de déposer son menton sur sa main. Il observait les réactions du mort vivant avec intérêt cherchant à déceler des failles. Un soupir signifiant tout et à la fois, rien. Lassé ? Frustré ? Il se mit enfin à parler mais on aurait dit qu'il se parlait plus à lui même qu'à Camille. Celui-ci ne le dérangea donc pas durant son monologue et ne fit même pas de commentaires à la suite. De toute façon à part lui dire que comme disait l'adage « les apparences étaient trompeuses », il ne voyait pas trop quoi ajouter d'autres. Cette phrase valait pour lui aussi alors autant ne pas la sortir même dans un contexte extérieur. Le voleur analysait toujours silencieusement son interlocuteur. Peut être se croyait-il supérieur à la race humaine – et sûrement à juste titre. Pourtant, la pire erreur qu'un individu pouvait commettre était celle de sous estimer ses opposants. Paranoïaque ? Oui, le corbeau avait appris à le devenir avec le temps. Éduquer dans un milieu de requins. Il avait vu son père lutter pour maintenir ses affaires, se retourner contre ses propres amis ou bien se faire à son tour trahir. A vrai dire, il avait toujours appris à surveiller ses arrières et à ne pas accorder sa confiance facilement. Surtout si son instinct lui dictait la prudence, ce dernier ne se trompait que très rarement.

Alors que son hôte revenait parmi les vivants – enfin, au sens figuré évidemment, le jeune homme commanda ce qui serait sûrement son dernier verre de la soirée. Avant qu'il ne le reçoive, il prit la peine de répondre à la presque provocation du porteur de crocs. A voir son hilarité contenue, le voleur commençait à comprendre qu'il cherchait juste un peu de divertissement.

« Ce n'est pas une question de courage. Je pense juste que ça n'était pas mes affaires.  »

Se justifier ? Disons qu'il n'aimait pas être pris pour le dindon de la farce. Le cocktail arriva, une nouvelle gorgée d'ivresse pour le volatile. Après celui là il devrait se stopper, inutile de jouer avec ses limites ce soir. Ça n'était pas le but de cette sortie. Alors qu'il faisait tourner son verre entre ses doigts, il balaya des yeux les environs puis reprit la parole.

« Elle n'avait pas l'air commode et je ne pense pas qu'elle soit assez stupide pour proférer des menaces en l'air à quelqu'un de votre envergure. Pas que je vous juge inapte à riposter. Il serait juste dommage qu'elle vous prenne à revers. »

Pas qu'il l'appréciait particulièrement mais il ne le détestait pas non plus cependant. De ce qu'il avait entrevu durant leur brève échange c'était que ce type ne cherchait rien d'autres qu'à assouvir sa curiosité tout en se divertissant. Rien d'inhabituel. Pas d'hostilité pour le moment et c'était plutôt appréciable. Bien qu'il le prenait pour un poussin idiot et fragile, rien d'anormal à signaler. Le français baissa quelque peu sa méfiance quand il en vint à ses conclusions et se surprit à sourire. A vrai dire, il s'était exprimé de manière plutôt solennel jusque là vu l'événement étrange s'étant déroulé un peu plus tôt. Maintenant, il avait juste envie de rebondir sur les inepties débitées par le propriétaire avec la même insouciance.

«Donc comme ça vous vouliez me décoincer. Est-ce parce que j'ai refusé les filles que vous m'avez présenté ? Ne vous méprenez pas, j'ai toujours préféré choisir moi même ma compagnie. »

Camille bu une autre gorgée de son breuvage.

« Et si c'est pour ma sortie, vous ne savez pas combien il est frustrant de se voir délester de sa cigarette alors qu'elle vient à peine d'être allumée.»

Simple constatation.
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptySam 11 Fév - 3:35

Une manière ou une autre pour éliminer la gêne accumulée depuis les dernières minutes. Oh ! On ne la faisait pas à William. Oui, le coup du : on répond par une réponse totalement différée de celle de votre interlocuteur. Oui et seulement pour faire croire à ce dernier que vous n’étiez pas comme vous le pensiez. Un sourire joyeux, large surgit alors des lèvres de notre Sheriff vampire. Il dansait alors près d’un autre requin, un autre individu aussi talentueux et intelligent que lui. Probablement sa ruse n’avait aucune pareille. Ah ! Il aimait ce genre de personne. Cela offrait un défi à William lors de ses ennuis terrible tout comme en cette pauvre et morne nuit. Il aurait dut travailler d’arrache pied à plusieurs projets, mais ce fut ainsi pour les quelques dernières semaines déjà. Arf … Il en avait assez. Depuis leur rencontre très anodine, on se doit tout de même de l’avouer, Camille Fontayn avait faire rire et rendu joyeux William très souvent. Il ne devait même pas s’en rendre compte en plus. Oh, pauvre de lui : évidemment, dans nos propres mots – et non ceux de William – on dira chanceux. Rire … Sarcasme … Oublie et … Sexe. Une soirée parfaite en perspective pour se remonter le moral.

- Laissez-là cette nana. Elle est partie après tout.

Avait rétorqué William Raybrandt sur un ton plutôt las, ressentant un soupir. Il s’amusa à observer Camille s’emparer de son deuxième cocktail de la soirée. En plus, c’était le cocktail de la Pomme du Diable. Oui, celui que notre très cher Prince, Sheriff inventa de son propre chef. Habituellement, les gens se ruaient sur le scotch … Après tout, nous étions en Écosse. Toutefois, Camille préférait autre chose. D’où était-il originaire ? Uniquement serviteur de sa mère, William n’arriva pas à mettre un point dessus. Un léger accent le faisait tiquer toutefois. Cet accent revenait actuellement lors des dernières paroles entreprises par le jeune homme. Choisir les filles … Baissant le regard, William ne rétorqua guère à cela. Certes, lorsque le jeune homme s’empara du sujet nicotine, notre cher Vampire de service ne put pas s’empêcher de sauter royalement dessus relevant la tête bien un sourire même chaleureux au regard.

- Parce que chaque personne ayant commencé à fumer ne peuvent plus s’en départir. J’ai vu cette drogue arriver en Europe et c’est … Hilarant comme votre espèce peut être faible.

S’exclama-t-il finalement laissant ressortir un souffle sarcastique. Croisant ses bras tout près de son torse, il vit le tenancier du bar lui donner un regard sévère, mauvaise. Levant un sourcil discret vers ce dernier, William joua avec cet employé. Hé ! Souviens-toi qui commande, dirige et décide ici pensa-t-il alors qu’on était certain de la compréhension de l’homme uniquement par ce regard de son employeur malheureusement si bien connu. Peu importe, toujours sur une note plutôt douce comme si le problème avec cet employé n’eut jamais existé, William se retourna vers Camille laissant alors quelques éclats de joie plus lointains à ses oreilles effilées. Tiens, tiens, certains commençaient à traîner un peu trop longtemps ici. Il faudrait bien tôt les expulser.

- Et vous ne pouvez pas non plus éviter le bon alcool. Mais bon, j’avoue que là je suis tout à fait heureux de ton choix mon cher Camille. Ce cocktail je l’ai inventé donc vous avez mes remerciements de gratitude pour qu’il te soit un réel délice.

Pourquoi ne pas devenir un peu plus familier avec Camille ? William en avait rudement assez des politesses de ce genre largement encombrantes que trop souvent. Peu importe, il avait alors fait un mouvement de son menton vers la boisson du jeune homme. On voyait une certaine fierté arrogante volontaire, théâtrale même. William adorait prendre contrôle d’une situation. Puis, là il pourrait rire et s’amuser ensuite très certainement. En tout cas, si ces idiots d’humains ne se mettaient pas à se battre alors que le regard du Sheriff vampire tourna subitement vers la droite … Oui, une espèce si faible. De piètres idiots incapables de diriger leurs émotions. Il ne put pas empêcher un sourire satisfait de parcourir, alors, ses lèvres.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 14 Fév - 23:40

Détails historiques, bien. Banal ? Ça aurait dû l'air, son interlocuteur était immortel, il avait traversé les âges sans en subir de dommage corporel. Néanmoins, tout le monde n'a pas la chance de discuter avec quelqu'un d'aussi... vieux ? Alors il semblait normal que le jeune homme se sente un peu dérouté durant quelques secondes. Le prince avait vu assez de choses pour être dégoutté de l'être humain, du moins, sa phrase le laissait sous entendre. Comment Camille aurait-il pu le blâmer ? Il comprenait que les vampires n'accordent aucune importance à une existence mortelle. Les hommes entretenaient leur connerie depuis plusieurs Siècles. Bien que la morale du riche héritier déviait de ce raisonnement, il ne pouvait que saisir le point de vue de ses nocturnes qui avaient perdu foie en l'Homme. Cependant, pour le corbeau, chaque existence avait sa valeur. Pour en revenir au sujet de ses commentaires, le voleur ne fit qu'approuver le porteur de crocs d'un sourire et d'un hochement de tête.

« On ne peut pas refaire le Monde, ni les hommes malheureusement. »

Ni le passé d'ailleurs. Si il avait pu, bien sûr qu'il serait retourné en arrière pour empêcher Daniel de lui foutre une clope entre les doigts dans le dos de leur parent. Mais on est con quand on a 15 ans. Enfreindre les règles est excitant. Être un gosse de riche est tellement contraignant avec toutes ses politesses à respecter – oui bon, il n'allait pas se plaindre non plus. Abuser d'alcool et de cigarettes, c'est faire sa mini révolution. Cliché ? Personne n'a dit que Camille faisait dans l'originalité. Enfin, sur ce point en tout cas. Le métamorphe engloutit un peu plus son breuvage tout en observant le propriétaire des lieux remettre à l'ordre l'un de ses employés d'un seul regard. Ce type était plutôt effrayant dans son genre, en tout cas, il imposait le respect naturellement. Vous allez me dire quel vampire ne saurait se faire respecter ? Il devait en exister assurément et ce Raybrandt n'en faisait définitivement pas parti. Camille se demandait qui oserait défier ce type et l'image de la rouquine traversa à nouveau son esprit. Drôle d'histoire quand même mais comme il l'avait dit plus tôt, ça ne servait à rien de revenir là dessus. Ça n'était pas ses oignons en plus. Il écouta ce que son hôte ajouta tout en continuant de jouer avec le récipient entre ses mains. Un autre rictus se plaça alors sur les lèvres du français.

« C'est un délice et je ne cherche pas à vous complimenter, je le trouve réellement savoureux. J'ignorais que vous composiez vous même des boissons ici. Ce n'est pas la première fois que je viens ici et que je le déguste. Je le garde toujours pour la fin histoire de boucler la soirée en beauté. »

Plutôt étrange de discuter de goût avec un vampire n'est ce pas ? Oui et non car il avait du mal de se dire que la créature qui le fixait était normalement morte. Un détail qu'il aurait dû l'inquiéter mais qui pourtant ne l'atteignait pas. La familiarité avec laquelle il s'était exprimée ne choqua nullement le volatile. Il préférait ça d'ailleurs et sûrement lui aurait-il renvoyer la pareille si il ne s'était pas senti opprimer quelque part par la prestance du prince. D'une traite, il acheva son cocktail. Les éclats de rire derrière eux venaient perturber ci & là la ligne mélodique du lieu. Ça ne le dérangeait pas personnellement. D'un coin d'oeil, le jeune homme évalua l'heure. Il devrait bientôt quitter le bar, histoire de s'offrir une nuit un peu plus décente. Il manquait cruellement de sommeil régulièrement. Flirter avec ses limites ne lui apporter généralement que de l'embarras dont il se passerait plutôt bien. Il sortit son portefeuille de sa poche et aligna les billets sur le comptoir histoire de régler la note. Il laissa un pourboire, bien évidemment. Les voix des autres clients partaient un peu trop dans les aigus, étaient ils entrain de dégénérer ? Les gens saouls sont pour la plupart belliqueux. Camille détestait ça. Au moins quand il était ivre, il avait la décence de rire. Il jeta un regard furtif par dessus son épaule et soupira devant le triste spectacle s'offrant à ses yeux.

« Voilà pourquoi il vaut mieux s'arrêter passer une certaine limite. Vous avez raison, nous sommes une espèce faible et stupide. »

Mais il ne perdait pas pour autant l'espoir. Les humains avaient peut être leur travers mais tous possédaient en eux un potentiel sous estimé. Bien sûr que le riche héritier pensait comme tel. N'avons nous pas préciser plus d'une fois qu'il était d'un idéalisme frôlant la bêtise ? Optimiste ? Désinvolte pour sûr.
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 15 Fév - 3:20

Malheureusement en effet. Effectivement, les gens et tous les êtres vivant sur cette planète dénommée «la planète bleue» pouvaient se caractériser de biens stupides parfois : voir même souvent. Une planète bleue … Signifiant la paix. Tiens, pendant sa longue vie, William en oublia de philosopher. Pourtant, il en aurait le temps. Non ? Un mince sourire concernant sa propre personne s’agrippa un instant au bas de son visage. Un sourire désignant peut-être une petite grimace. C’était des pensées dont notre cher Vampire n’avaient pas souvent un intérêt voir jamais pour en parler. Que les Humains fument de la Nicotine ou toute autre plante. Il venait de se rendre compte avoir passé tous pleins de siècles, avoir vu des millions de choses … Bien à l’inverse de ce qu’avait vu et compris Camille évidemment.

La main droite sous son menton, William ferma les yeux. Il avait hoché la tête tant pour les dires de Camille pour son cocktail maison tant en ce qui concerne les bruits aux tables non loin. Oui, c’était étrange de songer en des valeurs si éloignées normalement de sa personne. Non qu’il n’observait pas l’évolution humaine. Bien au contraire, il en adorait une bonne partie : comme les femmes. Hrm, passons s’il vous plaît. Un peu rêveur notre William actuellement. Oui et vous ne vous trompez point. Même ce cher tenancier restait discret maintenant. Ok, ce dernier soupira s’agaçant largement du boucan levé par le groupe assis au centre de la salle à manger.

Le Sheriff redescendit alors de ses multiples pensées, songeries compliquées où pouvoir rimait avec changement et évolution du monde. Oui, les liens que vous pouvez faire avec une simple discussion. Il ne s’intéressa guère à l’action de son employé hormis un regard jeté de ce côté. William remarqua bien plus la monnaie que mettait sur le comptoir Camille. Un sourire en coin trôna, subitement, en ses lèvres. Et si je tentais de lui faire payer plus songea-t-il. Il n’avait nullement besoin de profits en plus. Bien sûr, la Pomme du Diable était un établissement renommé dans le East End voir dans tout Glasgow sans compter que maintenant Prince des Vampires, cette renommée offre une merveilleuse publicité. Non, juste pour voir s’il serait assez naïf pour croire en le subterfuge. Seulement pour jouer.

- Il vous manque …

Holà ! Les choses se corsaient derrière. Stupides … Effectivement, car un verre venait de voler au travers la pièce et faillit fracasser la tête d’une belle jeune femme. William Raybrandt n’était pas le genre de propriétaire à laisser des dégâts pénétrer trop profondément dans son établissement. Il se leva pour … Pour voir reculer sur lui son employé, le tenancier du bar, qui se fit poussé sans ménagement par l’un des clients. Seul le tabouret se déplaça légèrement. Une main, uniquement par réflexe, sur le comptoir alors que le Vampire bravait fièrement et facilement la tempête. Son regard marron était devenu totalement sérieux, intimidant. Il en oublia sa blague envers Camille.

- Attend-moi un peu ici Camille. En effet, les humains sont de total idiots.

Néanmoins, on n’oubliait pas pour autant un ton blagueur. Effectivement, William garda cet air sarcastique. D’un bon pas, il s’enquêta d’aller à la rencontre du groupe d’hommes … Semblant complètement saoules. Ils l’observaient de leurs airs goguenards et arrogants rigolant même de s’être fait remarqué par le Prince lui-même. Bande d’imbéciles songea alors notre concerné détestant que la Pomme du Diable se fasse des amis de ce genre. Ils allaient disparaître au plus vite.

- Disparaissez de mon établissement ou … Ou bien, je pourrais employer la manière forte.

Dit-il les mains sur ses hanches, un petit sourire de satisfaction cachant certainement autre chose comme une force terrible au visage. Fronçant les sourcils, incrédule, il vit l’un des hommes s’approcher de sa personne. Il recula, mais à mi-chemin, on lui fourgua une pièce de métal – fort probablement de l’argent – au visage.

- Argh !

Aussitôt, le Vampire réagit lança un cri de douleur. Alors que d’un coup féroce de son poing gauche, il balança l’idiot de bougre sans cervelle du chemin, ses genoux le lâchèrent pour cause de brûlure et de douleur ressentie. Sa main gauche rejeta la pièce d’on ne savait quoi – et William s’en fichait totalement – dans un coin de la Salle-à-manger rebondissant sur le mur terminant sa course au sol. Des larmes de douleurs mouillèrent ses yeux qui se fermèrent. C’était une sensation horrible. Une fois par le passé, il avait ressentit cela ne désirant plus du tout refaire ce coup : malheureusement pour lui, cela se reproduisait en cette soirée. Oui, en compagnie d’une bande de rebelles stupides ne comprenant absolument rien au fait Vampire et désirant faire du mal et rire ensuite peu importe leur victime. Au moins, ils avaient compris que l’argent était douloureux à ces nocturnes. Ils rigolaient bêtement alors que William, toujours au sol, cracha un ordre sur un ton plutôt sadique.

- Arrêtez-moi ces imbéciles !

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 16 Fév - 23:38

Un morceau de phrase avant le vacarme, il distingua les quelques mots en se concentrant sur les lèvres de son interlocuteur car le son ne passait déjà plus correctement. Il lui manquait quoi ? Il ne le saurait jamais de toute évidence. La bande de primate avait envoyé un verre dans les airs, ils se prenaient pour des Russes ? Bien sûr que ça n'était pas le cas. Ils étaient tout simplement ivre et apparemment dangereux. Les gais lurons venaient définitivement de franchir la limite entre l'hilarité et l'agressivité. Assez commun, l'alcool mêlait les deux humeurs étroitement, un carnage en somme. La jeune femme s'en sortit in extremis par chancen un peu secouée mais néanmoins vivante. Camille avait tellement concentré son attention sur le vampire qu'il n'avait pas vu ce coup là venir. Enfin, qu'aurait-il pu faire de toute façon ? Jouer le barrage humain ? Pas sûr que son hémoglobine se déversant au sol soit une bonne idée dans un lieu regorgeant de buveurs de sang. Le corbeau observa la sévérité s'emparant des prunelles voisines, le Prince ne semblait pas content de cette dégénérescence. Sans blague ? Ces gars risquaient de blesser un de ses clients et de détruire une partie du bar. A sa place, il n'hésiterait pas non plus. Le tenancier du bar semblait dépassé par la situation pourtant elle devait être habituelle. Réunissez des créatures surnaturelles et de l'alcool. Bam, vous obtiendrez toujours des boulets venant se saouler la figure, récolter quelques frissons et peut être l'espoir de finir dans le lit d'un porteur de crocs. Pathétique. Enfin, il n'était pas bien placé pour les juger. L'un dans l'autre, ce Raybrandt devait intervenir et le volatile aurait bien participé aux hostilités si il n'avait pas trouvé ça déplacé. Pas ses affaires et puis franchement, ça serait insultant qu'il se mêle de cette histoire. Il ne voulait pas froisser son hôte. Aussi, il hocha de la tête quand le propriétaire lui demanda d'attendre. Le français se tourna pour assister à la scène, ses muscles tendus, il se sentait prêt à agir. Ses instincts primaires refaisaient toujours surface rapidement quand il sentait que la situation devenait instable – un des privilèges d'être changelin. Le mort vivant tenta de les congédier d'une façon diplomatique – le métamorphe appréciait ça. Il savait que les vampires avaient plus de mal à contenir leur colère que les êtres mortels. Il contrôlait assez les choses mais fallait-il en attendre moins du Prince ?

Le volatile comprenait la menace sous-jacente mieux que ces gredins de toute évidence car ça ne les fit par reculer que du contraire. Il n'aimait pas la tournure que prenait les choses, ses humains étaient trop loin dans leur délire pour distinguer quoique ce soit. En tout cas, ils étaient assez aliénés pour provoquer et blesser le nocturne. La pièce en argent scintilla avant de fondre sur la peau de Raybrandt, Camille se leva d'un bond mais il n'eut le temps de s'approcher de la scène, le vampire avait déjà jeté l'objet maudit plus loin. Alors qu'il ordonnait à ses employés de se charger de la vermine, l'un de ses types s'apprêtait à ramasser la fichue pièce de métal, son sourire tordu en disait long. Il voulait recommencer ? Sérieusement ? Avec agilité, le riche héritier se plaça face à ce bonhomme et posa le bout de sa chaussure sur l'argent l'empêchant d'atteindre la petite pièce ronde. Le client chercha à lui arracher de sous la semelle obligeant le jeune homme à lui écraser un peu le bout des doigts. Finalement, il leva les yeux vers son opposant, son regard vitreux et son haleine fétide atteignirent le français mais détrompez vous, ça ne dégouttait même pas le jeune homme qui répondit avec une indifférence totale.

« Si j'étais toi, je m'abstiendrais. »

L'homme saoul se releva alors et le toisa, il sembla vouloir le défier un instant puis se ravisa en réalisant que la moitié de sa bande avait déjà été évacuée. Un contre un. Il était bourré, ne tenait plus très droit & n'oublions Camille n'était pas vraiment humain – on savait sur qui miser. Le type fut alors amené à l'extérieur aussi sec. Le voleur ramassa la pièce en argent et la fourra dans sa poche. Elle ne pourrait plus faire de dégâts là où elle se trouvait actuellement. Il s'approcha alors du propriétaire prudemment pour évaluer son état. Ce métal pouvait brûler à vif l'épiderme des immortels, plutôt impressionant pour une si petite chose. Si lui savait supporter un contact direct avec, il ignorait encore que c'était là sa plus grande faiblesse également. Son ignorance finirait par le perdre et il n'en avait même pas conscience. Mais pour l'heure, ça n'était pas lui le principal sujet. Le corbeau s'adressa au Prince en tentant d'adopter un ton neutre histoire de ne pas le vexer – sait-on jamais.

« Tout va bien ?»

Il devait être fou de rage et peut être qu'il n'était pas sain de traîner dans les environs. Cette idée effleura le métamorphe. Bah, il verrait bien.


Dernière édition par Camille Fontayn le Mer 22 Fév - 0:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 17 Fév - 3:27

Oof ! Comment décrire cette horrible sensation ? Cela lui pinçait ? Peut-être, mais il ressentait un chatouillis mêlé à un élancement. Oui, un élancement extrêmement rapide. Aussitôt le choc reçu, William dut couvrir sa joue. Même lui un Vampire de 800 ans se surprenait encore des douleurs atroce, dures comme celle-ci. Tout en serrant les dents, il se rappela son intoxication à l’ail au mois de juin dernier et … Et la joie de sa chère sœur de le voir aussi mal. Ce n’était pas l’été de William Raybrandt apparemment. Non, en effet et pas seulement pour ces piètres tentatives de le blesser. Heureusement, sa garde rapprochée s’enquit des trouble-fête. L’ouïe du Vampire entendait les bruits de pas, les voix et le fait qu’on poussait certaines personnes. Sa blessure guérirait vite …

Il tenta de remonter le regard et s’aperçut, tournant la tête vers la gauche, d’un Camille plutôt débrouillard dans ce genre de situation. Débrouillard, mais aussi intelligent. Il savait parfaitement quel parti faudrait prendre. Quoiqu’on sache parfaitement la personnalité du jeune homme et elle ne correspondait en rien avec ces badauds. Soupirant peut-être de soulagement, mais aussi de lassitude de n’avoir put rien faire, William vit partir le dernier des idiots et Camille arriver à sa hauteur. Un sourire terminant en grimace lorgna sur son visage. Tous les clients l’observaient. Plusieurs jeunes femmes semblaient même être prêtes à le relever pour : bien peut-être finir dans son lit. William se releva donc. Sa brûlure n’était plus qu’une simple cicatrice.

- Ça va. Il y eut seulement mon amour-propre qui fut blessé.

Soupira-t-il à nouveau appuyant les mains sur ses hanches. Pendant un instant, il ne faisait qu’observer machinalement le sol manifestement timide dans ces circonstances ralliant sa chute de fierté. Son esprit fonctionnait à plein régime tâchant de trouver une solution. Oui, car il fallait absolument faire en sorte pour que ce petit manège ne recommence plus … Oui, tout comme le spectacle vidéo offert par Belle et ses nouveaux amis. Bon. Justement, ces hommes saouls furent répertoriés sur les caméras vidéo de la Pomme du Diable. Ils n’auraient plus qu’à les empêcher d’entrer à l’avenir. Mais bon … Peu à peu, les gens retournaient à leurs conversations. Certains quittèrent alors que d’autres entrèrent. William fit un mignon sourire à la jeune femme faillit frappée par un verre. Elle en devint rouge de timidité. Bien au contraire, la fierté de notre cher Prince enorgueilli à nouveau.

- Merci Camille. Tu sais que tu viens d’aider le Prince des Vampires juste là … maintenant.

Dit-il ayant retrouvé sa joie de vivre. Il entoura les épaules de Camille de son bras droit et le força à retourner au comptoir du bar. Oui, car on n’avait une très grande difficulté à prôner l’inverse si William Raybrandt vous oblige. De plus, il avait un sourire satisfait. Vous ne voudriez pas le lui faire lâcher pour le ramener en colère … Oh ! Cela non ! Le tenancier du bar, après un regard sérieux de son employeur, se précipita pour ramasser le verre brisé. Oui, il ne bougeait plus depuis quelques minutes : pétrifié. Idiot. William le suivit pendant un moment des yeux, mais retourna rapidement vers Camille. Il s’asseyait au tabouret frottant sa cicatrice lui picotant encore légèrement : c’était bon signe, car cela signifiait que cela guérissait.

- Serviteur de la Reine des Vampires et là, tu viens de sortir son fils d’un grand pétrin. Cela vaut des honneurs. Je parlerai de tes bonnes actions avec ma mère : promis.

Malgré la joue cachée à moitié par sa main gauche, William souriait. Il avait sensiblement la gratitude de Camille et devait en faire part à Krystel. Il venait d’apprendre quelque chose de magnifique en cette nuit. Oui, Camille Fontayn était un serviteur loyal, intelligent ayant à cœur la protection d’autrui … Celle de la famille royale ? Peu importe, William était bien trop satisfait de la tournure des événements pour en croire l’inverse.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 22 Fév - 23:38

Sous les yeux du corbeau, le Prince se releva avec grâce. La chair calcinée avait déjà cicatrisée, c'était toujours ça de pris. Il semblait accuser moyennement l'humiliation et Camille ne pouvait le blâmer pour ça. Il comprenait bien sa frustration, se faire avoir par une parcelle d'argent n'avait rien de glorieux. Une faiblesse réellement détestable pour les nocturnes et plutôt appréciable pour les humains cherchant à enrayer leur pouvoir. Ça dépendait de quel côté on se situait. Le voleur voyait les choses d'un angle plus ou moins neutre, même si il éprouvait une sorte de sympathie et de fascination envers les morts vivants. Bref, revenons en au propriétaire des lieux qui eut le courage d'avouer et reconnaître que cette histoire avait atteint son orgueil. Peu d'hommes affirmeront qu'ils ont été heurté dans leur fierté, ils préfèrent jouer les durs ou bien passer rapidement à autre chose en niant les faits. Décidément ce gars était plutôt surprenant. Était-ce l'étoffe royale qui voulait ça ou bien tout simplement sa race ? Peut être que ça n'était lié à rien de tout ça. Le jeune homme offrit un regard compatissant à son interlocuteur et préféra ne pas ajouter quoique ce soit à cette remarque. Inutile de s'étendre là dessus, il devait lui en coûter de l'admettre, pas besoin de jouer avec cette douleur là. Après s'être remis de ses émotions, soit une demi seconde plus tard, le porteur de crocs offrit un sourire à la jeune femme mise en danger un peu plutôt. Le volatile ne put s'empêcher de faire échos à ce rictus quand il vit l'effet que cela produit sur la pauvre femme. Ce détail dût réconforter davantage Raybrandt car la chaleur revint dans ses prunelles et dans sa voix. Le français hocha de la tête en signe de négation à la suite de ses dires, pas vraiment embarassé.

« Je ne pense pas avoir fait grand chose. Du moins, rien qui ne nécessite vos remerciements. »

Le métamorphe le pensait sérieusement. Il n'avait fait que ce qu'il lui semblait juste et cet acte naturel ne méritait pas des louanges. Surtout qu'il n'avait fait qu'enjamber la pièce et raisonner d'une phrase, d'un geste un pauvre type ivre. Rien de spectaculaire. Il s'apprêtait à partir quand le buveur de sang l'entraîna à nouveau vers le comptoir. La promesse d'une nuit de sommeil décente s'effrita grandement. Il ne pouvait pas vraiment refuser cette invitation mais il pouvait tout au plus écourter la suite. Son hôte passa ses doigts sur sa plaie récente en toisant son employé. Décidément, ce type ne semblait pas préparé à des cas de figure pareils – un peu ridicule pour un tenancier de bar. Enfin ça n'était pas ses histoires. Camille posa ses bras sur la surface lisse face à lui et se remit à chipoter machinalement son briquet. Il avait du mal de comprendre toute cette reconnaissance que lui renvoyait son voisin car il ne lui semblait pas l'avoir méritée.

«C'est aimable à vous mais je ne pense pas mériter autant de louanges. Ce sont vos employés qui vous ont sauvé de ce pétrin, pas moi. »

Excessif d'en parler à Krystel ? Sûrement, un détail pareil n'intéresserait pas la Reine. Elle s'en fichait sûrement qu'il joue les héros. Pire, elle allait sûrement désapprouver cette réaction et cette entrevue. En effet, le riche héritier ne pensait pas qu'elle verrait leur rencontre d'un bon œil. Elle devait davantage craindre que tout rapprochement s'opère entre entre lui et les autres – du moins, il le percevait de la sorte. Sa nature devait rester secrète et ça n'était pas en bavardant gentillement avec son fils qu'il allait préserver docilement ce mystère. Enfin, en même temps, si il partait de ce principe, il devait passer ses journées cloîtrer dans son appartement. Pas vraiment l'idéal. Devenir hermite, très peu pour lui. Même si il appréciait la solitude, il se voyait mal ne plus côtoyer l'extérieur et les gens. Bref. L'un dans l'autre, le vampire était plus que sympathique et même si une part de lui le mettait en garde, le jeune homme prit ses paroles pour de la générosité. Ce que lui soufflait la petite partie méfiante ? Une stratégie destinée à l'amadouer dans le but de connaître son identité et ses attributions auprès de sa mère. Mais comme nous venons de le dire, il mit sa parano de côté et crut le Prince sur parole. Il lui offrit un sourire en guise de remerciement.

«Je n'apprécie pas les actes de violence gratuite. Que ça soit auprès des humains ou bien des vampires. En tout cas, on peut dire que votre personnel sait gérer ce genre de crise. »

Il coula un regard vers le tenancier et rectifia mentalement – enfin une bonne partie seulement.

« Est-ce que ça se produit souvent ? Que des humains viennent vous chercher des noises à vous ou à d'autres vampires juste par amusement ? »

De la simple curiosité pour tout dire. Il ne passait pas assez de temps dans les bars pour pouvoir se faire une idée là dessus. Il aimait se tenir informer de l'évolution des moeurs au sein de la société. Il n'était pas humain, enfin en partie. Sa différence l'amenait à vouloir se rapprocher inconsciemment des êtres surnaturels. Il compatissait à la vague d'incompréhension et de protestation qui avait suivi leur révélation. Une autre raison pour conserver l'anonymat des changelins. Lutter contre un peuple qui est le sien par dessus le marché semblait être bien trop âpre pour le français.
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 26 Fév - 5:56

Non arrogant et surtout d’une humilité parfaite. C’était le parfait serviteur pour la Reine des reines. Sa mère devait l’avoir en haute estime. Camille ne semblait nullement le genre d’homme à démontrer une déloyauté. Peut-être un manque de confiance, mais … Non, William n’allait pas se pencher là-dessus. Il n’était pas psychologue après tout. Puis, Camille venait démontrer il y a peu totalement l’inverse. Une personne manquant d’estime de soi n’aurait pas parlé sur un ton semblable à un ivre. Même pas une voix tremblante ni rien. C’était réellement le parfait soldat. Pas comme l’idiot, l’arrogant Adrian Softov. Et dire qu’il avait le cœur de la Reine. Il ne serait pas étonnant de le voir Maître Vampire celui-là. Cette pensée fit produire un rictus grimaçant à notre cher William désireux d’oublier les possibles déloyautés justement au sein de la hiérarchie de son espèce.

- Ne soyez pas si modeste …

Dit-il un sourire si habile au visage qu’on n’aurait jamais songé au labyrinthe de son esprit. Certes, Camille Fontayn en remit encore ce qui exaspéra notre cher William Raybrandt bien malgré lui. Il soupira que légèrement ressortant une petite bouffée d’air de son corps mort – vivant la nuit. Son regard marron baissa pour apercevoir le comptoir. Ses oreilles entendirent un bruit de verre brisé probablement jeté dans la poubelle. Son parfait – ou pas – employé avait finalement terminé sa tâche. Une fois de plus, William se tint à l’écoute des paroles présentes non loin, plus loin dans la salle-à-manger. Peux de chuchotements et de marmonnements lui échappait. Il avait croisé ses doigts puis, ses paumes de mains ensemble. Ses employés … Oui évidemment. Chacun de ses employés étaient chargés de sa sécurité. Chacun était lui était parfaitement loyal. Ils servaient autant de garde du corps, d’armée du Prince que d’employés d’un établissement dans les East End de Glasgow. Mais Camille devait reconnaître, toutefois, que lui ne fut pas obligé d’agir de la sorte. Une autre sorte de loyauté … Quelque chose de mieux déterminant probablement une meilleure intelligence. Oui, car William choisissait ses employés pour la force physique et non leur ruse. Pas question que l’un d’eux commence à se rebeller ayant réfléchit sur son salaire ou l’on ne savait quoi encore.

- La violence gratuite … En effet, c’est un peu dépassé aujourd’hui.

Continue-t-il un peu rêveur subitement faisant suite à Camille ne relevant pas la tête pour autant. Il songeait en sa punition et les actes des Vampires. Ce cher Camille était, après tout, d’une loyauté à toute épreuve un peu naïf. Il parlait avec un homme ayant fait usage de violence énormément de fois dans sa nouvelle vie si parfaite. Il appréciait se faire respecter. Un mince sourire se posa en son visage se surprenant un peu encore de la question posée à son encontre. Évidemment et ce fut pire à son époque d’humanité.

- Oui évidemment. Au tout début, au Moyen-âge comme vous l’appelez aujourd’hui, la religion chrétienne détestait tout ce qui sortait de la norme si tu veux. Plusieurs Vampires ont brûlé sur le buché sans avoir eu besoin de soleil.

William tenta un sourire sarcastique de même qu’un petit rire de cette même nature quant à son lien entre le feu, les Vampires et le soleil. Cela fonctionna, mais bon … Il pouvait bien être capable de se faire respecter et user de violence son cœur restait aussi. C’était assez éprouvant comme sensation. À l’époque, il avait encore peur de se faire tirer sur le bûcher aussi. Heureusement, les valeurs changèrent … Une exclamation mesquine sortant à la manière d’un soupir, William réfléchit et non … Après la révélation des Vampires à tout le monde entier, certains groupes extrémistes comme L’HCV décidèrent d’exterminer ces créatures du démon comme ils le disaient bien.

- Enfin, cela n’a pas changé. L’humain agit toujours de sa stupide manière face à tout ce qui est différent et une fois encore cela provient de la religion et la même de surcroît. Vous connaissez L’Église Humaine contre Les Vampires non ? Se sont des terroristes agissant pour Dieu, mais ils sont, selon moi, plus illégaux et cupides que le pire des Vampires. Le tireur fou du 1er mai en est un exemple concret.

Un sourire satisfait apparut aux lèvres de William à la suite de ses paroles dites. Il restait zen toutefois. Il gardait secret l’identité révélée du «tireur fou». Oui, ce même homme qui gâcha son mariage et sa réputation. Il était fermé d’esprit, mais aussi extrémiste et complètement violent. Si sa mère le lui demanderait, sa vie ne s’écoulerait plus. On pouvait voir le changement d’humeur de William Raybrandt uniquement par son regard retournant lorgner machinalement le comptoir.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 27 Fév - 17:03

Naïf ? Peut être un peu. A vrai dire, il ne réfléchissait pas des masses. Avec ce qu'il avait ingurgité, on pouvait dire que ses raisonnements tenaient encore drôlement la route. Parlait-il d'égal à égal avec son interlocuteur ? Oui & non. En fait, il ne cherchait pas à se la jouer omniscient, c'est tout. Ça ne lui avait pas échappé que sa réaction antérieure avait irrité son hôte, inutile de jouer les prolongations sur ce terrain. Quand il avait parlé d'humains agressant les vampires, Camille mentionnait davantage l'évolution actuelle des choses. Il ne s'attendait pas à ce que le propriétaire remonte jusqu'au Moyen Age. Néanmoins, un petit détour historique ne lui déplaisait pas et il écouta attentivement ce qu'il avait à lui dire. Ce fut davantage un raccourci mais peu importait, il en vint à l'essentiel. Le corbeau hocha la tête quand il posa sa question bien qu'elle soit à demi rhétorique car il s'empressa de décrire le mouvement populaire à la suite. Le jeune homme avait bien entendu parler de ses illuminés. Qui ne connaissaient pas leur existence ? Un peu fou, à la limite de l'obsession, ils menaient leur croisade contre une espèce qu'ils jugent destructrice. A nouveau de la naïveté ? Ne nous avançons pas trop vite. Sur ce dernier point, il était d'accord. Les nocturnes étaient sanguinaires, des prédateurs, à l'instant où il menait cette conversation, on pouvait se douter qu'un être de cette race tuait un mortel. Mais fallait-il porter des crocs pour être une menace ? Bien sûr que non. Un type armé devait bien abattre quelqu'un d'autre aussi à la seconde même quelque part sur cette Terre. Mais la réputation des morts vivants ne s'était pas bâtie sous le joug d'un seul préjugé, soyons lucides. Leur régime alimentaire représentait en soi un fléau qu'on tentait cependant d'éradiquer. Les normes et les lois actuelles allaient dans ce sens. Bien sûr qu'il y aurait des renégats mais la société en dénombre plus d'un qui ne soit pas vampire. Contre nature ? Allons bon. Beaucoup de choses non surnaturelle sont contre nature. La mère qui bat son enfant, l'homme qui tue sa femme et toutes les autres réjouissances. Le problème dans tout ça ? Hé bien, oui, la différence effraie et quelque part une forme de jalousie devait en animer quelques uns. L'immortalité et la puissance, n'est-ce pas le fantasme même de toute créature mortelle ? Trop orgueilleux pour se l'avouer ? Même le volatile ne pouvait s'y résoudre. Mais lui, au moins, ne cherchait pas à créer de génocide, ni même à provoquer ou blesser.

« Je suppose que la création d'un tel mouvement était inévitable mais je le déplore également. »


La Foi transcendant le reste, un concept qui échappait totalement au français. Bien qu'il ait été élevé et baigné dans la religion chrétienne depuis sa naissance, le riche héritier n'en partageait pas les convictions. Il s'était bien gardé d'en informer sa famille évidemment. Bref, il avait du mal de saisir comment on pouvait engager sa vie dans une telle lute au nom d'un Dieu, quel qu'il soit. Ce fanatisme effrayait davantage le voleur que l'existence des nocturnes. Un homme fou, agissant aveuglément à une croyance muette, recevant les ordres qu'il s'invente à lui même. Le 1er mai reflétait bien ça.

« J'espère qu'un jour les vôtres seront pleinement accepté par la société. Mais je crains que ça ne soit pas aussi simple... »


Le Prince sembla au prise avec ses pensées à nouveau. La colère sourde suintait de son regard bien qu'il fut penché. Voilà pourquoi il fallait que les métamorphes restent discrets. Même si ils ne représentaient pas une menace aussi importante que celle des buveurs de sang, ils ne seraient pas accueillis de façon chaleureuse. La différence, la jalousie. Bref, quasi les mêmes raisons. Logé à la même enseigne que les vampires. Qui souhaiterait cela ? Si il y avait une certaine cohésion dans leur rang, les changelins étaient eux éparpillés. A tel point que même Camille pour l'instant, ne se doutait de leur existence. Isolé, comment pouvait-il se livrer aux yeux du Monde. Il était lâche dans son genre. D'autres vous dirons qu'il est rationnel. Si il ne s'épancha pas davantage sur l'HCV, c'est parce qu'il se sentait mal à l'aise par la soudaine humeur de Raybrandt. Ca le renvoyait à ses propres angoisses sûrement. L'envie de quitter le bar le démangeait vivement à tel point qu'il fut debout avant d'avoir articuler mentalement les gestes à effectuer. Grossier ? Il espérait que non.

« Merci pour cette discussion. Je vais devoir malheureusement vous laisser. »


Le métamorphe rangea son briquet dans sa poche et porta ses yeux sur le comptoir afin de vérifier qu'il n'oubliait rien.
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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 29 Fév - 4:56

Oui, c’était probablement inévitable. À chaque époque, des extrémistes naissaient. Aujourd’hui, on avait la forte impression que ceux-ci se faisaient plus nombreux. Comme s’il y avait dix fois plus de problèmes en ce monde, sur cette planète. Totalement faux. Ces stupides humains ne connaissaient rien aux problèmes. Lors de ses jeunes années, les conflits pullulaient. Il avait probablement eu beaucoup de chance – ou de malchance – pour ne pas avoir droit à la guerre. Son père y fut mort justement. Un homme méconnu de sa personne. Tiens, il ne se rappelait guère de son visage. William Raybrandt savait qu’il fut dur et droit. Pire que sa mère ? Peut-être vu qu’il devait la contrôler d’une certaine manière. Pff ! Pourquoi songer en ses parents et leur comportements humains ensemble actuellement ? Mais ne vous avait-on pas dit que William adorait songer ? Les pensées faisaient parties de son esprit et n’étaient nullement prête à s’y soustraire. Elles pourraient même l’aider à toute tâche, toute idée intéressante pour … Un quelconque projet.

- En effet, les humains auront bien du mal à nous reconnaître de manière positive … Je ne crois pas que je recherche la reconnaissance toutefois.

Dit-il un sourire las au visage envers Camille. Notre cher Sheriff appuya les coudes tout contre le comptoir et observa momentanément où fut assise la jeune rousse. Voilà ! En voici une qui ne changerait probablement pas d’avis sur le cas des Vampires. Puis, comme dit à haute voix, William s’en fichait un peu. Il n’avoua évidemment pas à Camille boire du véritable sang … Puis, ce dernier doit bien connaître cette réalité. Étant un serviteur de la Reine, il doit connaître le régime alimentaire de cette dernière. Une légère exclamation de rire, de sarcasmes sortis d’entre ses lèvres. C’était véritablement un personnage intéressant. Peut-être un peu naïf parfois, il posait le pour et le contre malgré sa connaissance des pires atrocités de la royauté vampirique. William se sentait en confiance avec lui. Enfin, il commençait à s’y sentir bien. Cet humain – ou peu importe qui il était – ne devait pas le laisser tomber, les laisser tomber même. Ils avaient besoin de son appui.

- Ah … Bien sûr. Je crois que je vais aller travailler justement. C’était agréable de me détendre un peu.

Dit-il sur un ton neutre, une voix de ténor résonnant du fond de sa gorge et un sourire respectueux s’apercevant toujours plus de l’amabilité de Camille Fontayn. Il repoussa, après s’être retourné pour y faire face, le comptoir de ses mains. Approchant le jeune homme par derrière, William lui chuchota quelques mots. Oui, des mots dont ils aimeraient connaître la vérité. Un ton semblable au précédent muni d’une légèreté se constitua.

- Et tu avais le bon compte. Naïf, tu étais tombé dans mon petit piège. Enfin, si tu le souhaites, tu peux laisser ton numéro de téléphone au tenancier. Après tout, il me reste encore à connaître ta véritable identité mon cher Camille.

Fit-il tout en donnant une tape dans le dos du jeune homme sous un sourire et un rire. Le Sheriff hocha la tête vers le barman alors que ce dernier comprit parfaitement ayant entendu les derniers mots de son employeur à la volonté de ce dernier. Sur ce, notre cher William disparut à la vitesse de l’éclair … Où il alla ? Dans son bureau à travailler sur ses découvertes en compagnie de Sasha Oppenheimer. Étrangement, Camille lui avait redonné beaucoup d’espoir en la matière.

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MessageSujet: Re: Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé]   Travailler ou non cette nuit [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 7 Mar - 17:08

Si il croyait que le propriétaire lâcherait l'affaire ? Bien sûr que non. Il était déjà remarquablement étonnant qu'il n'ait cherché davantage à percer son mystère le soir même. Franchement, Camille fut déjà bien heureux de s'en sortir à si bon compte. Le vampire arborait une expression plus douce, peut être était-ce encore un autre masque. Qui pouvait le savoir ? L'un dans l'autre néanmoins la soirée avait été intéressante et ce Raybrandt était pour le moins sympathique. Peu orthodoxe certes mais pour un buveur de sang, il ne le trouvait pas trop excentrique, peut être un chouilla théâtrale dans sa façon d'être. Rien d'anormal en vérité. La boutade que lui servit son interlocuteur désarçonna le riche héritier. Un peu plus de familiarité venant d'un membre de la Royauté vampirique, il ne s'y attendait pas. Pourquoi ? Hé bien, il fallait supposer que leur prestance les rendait quelque peu intouchable, distant du reste du Monde. Leur appartenance à cette race amplifiait aussi ce concept. D'ailleurs, chacune de ses rencontres avec Krystel ressemblait davantage à un rêve qu'à une réalité. Mais ne nous épanchons pas là dessus, cette relation n'avait rien de réellement habituel. Le français ne s'attarda pas sur sa méfiance instinctive car à vrai dire, lui aussi commençait à apprécier son hôte. Aussi, il lui rendit son sourire. Si il allait donner son numéro ? Évidemment. Qu'avait-il à perdre ? Rien du tout. Si ce type voulait découvrir sa vraie nature, il finirait sûrement par le savoir d'une façon ou d'une autre un jour. Rester plus qu'à espérer que ce jour serait lointain, très lointain même. De plus, si il refusait de lui donner ses coordonnées, il perdrait très certainement sa sympathie. Oh, bien sûr, le Prince lui laissait le choix et le voleur croyait en sa sincérité . Mais ça resterait un peu vexant voir suspicieux. Après tout, quelques coups de fil ou message n'ont jamais tué personne. Ce qu'en penserait sa maîtresse ? Il valait peut être mieux l'ignorer. Elle ne lui avait pas donner d'indications si un tel cas se présentait, aussi, il ignorait qu'elle était la marche à suivre. Elle s'en ficherait sûrement. Tant qu'il ne mettait pas en danger ses plans.

« Je n'y manquerais pas. »

Ses derniers mots furent projetés dans l'air avant que le Prince ne s'en aille. Il détourna un seul instant son regard et ne le vit même pas quitter la pièce. Le riche héritier demanda de quoi noter au tenancier. Celui-ci lui apporta de suite du papier et un stylo sans rechigner. Camille se pencha sur la feuille et nota gracieusement son numéro avant de la repliée. Il la tendit à l'employé qui se chargea de la réceptionner comme le souhaitait Raybrandt. Il aurait très bien pu avoir des cartes visites, c'était plus simple et plus chic qu'un morceau de parchemin griffoné. En fait, il en possédait. Mais il détestait les donner, aussi, il n'en avait jamais sur lui. Un cadeau paternel encore. Ça faisait prétentieux mais c'était pratique lors des soirées mondaines ou rendez vous d'affaires. Le numéro indiquait renvoyé à son second portable, celui qui demeurait inutile. Il ne l'allumait jamais. Bref, encore du papier et de l'encre gaspillés. Il rangea Bien, maintenant, il allait pouvoir regagner son appartement et plus précisément son lit. Camille adressa un dernier signe de tête au tenancier qui avait été un témoin muet de la soirée. Le pauvre ne semblait pas avoir les nerfs pour gérer les choses dans ce bar à moins que ce soit la présence de son patron qui le mette dans cet état ? Allez savoir. Le volatile se dirigea vers la porte et la franchit. Une fois qu'il fut dehors, il alluma une autre cigarette avant de se mettre en route. Pour sûr, il reviendrait à la Pomme du Diable. Cette entrevue l'avait également diverti et il s'attendait à revoir le vampire dans un Avenir proche. Un bien ou un mal ? Rien n'annonçait le mal à l'heure actuelle alors pourquoi ne pas se repaître du bien ? C'est avec un rictus aux lèvres que le jeune homme arpentait les rues, satisfait de sa soirée.
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