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Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyMar 8 Juil - 16:30

J'avais lu les journaux. Je ne savais pas quoi penser. Isa et Roxane, ça puait le mensonge, mais alors qui avait fait le coup ? Je cogitais, je me posais tout un tas de questions. Si je démasquais le meurtrier... je pourrais peut être m'en faire un allié ? Non ? Peut être bien. Mais la prudence était de mise, je ne me risquais plus à des entreprises hasardeuses et ne faisais que ce que j'étais contrainte de faire, en attendant des jours meilleurs. Cela n'empêchait pas que je restais à l'affut, veillant sur tout ce qui se passait, prête à agir, prête à reprendre mes activités dans l'unique but de satisfaire mon insatiable soif de pouvoir. L'ambition. Je ne savais même plus d'où elle me venait, à force. Jonathan ? Ou avant ? J'avais toujours eu ce désir en moi, cette envie irrésistible de me sortir de ma misère et de gravir les échelons... Comme tous mes demis-frères, en fait. L'un est mort, l'autre est devenu immortel, et l'autre est un des plus proches du premier ministre. Oui, j'étais la seule à avoir échoué. Pour le moment. Parce que Jonathan avait embrasé mon désir, il en avait fait une obsession à un tel point que je ne m'estimerai pas satisfaite tant que je n'aurai pas obtenu ce que je voulais. La place de Lupa. La peau de Mary, envers qui ma haine était presque devenue personnelle. La pièce maîtresse de mon œuvre de prédateur. Le plus beau des trophées que je ne pourrais jamais avoir. En fait, j'avais tout mon temps, quand j'y pensais. Plus la traque serait longue et difficile, plus la réussite s'avèrerait délicieuse. Mais ma patience n'était pas éternelle, cela ne faisait pas partie de mes qualités. Rester dans l'attente m'exaspérait, mais je tenais aussi à ma peau. Alors je restais aux aguets.

Ma journée de travail s'était terminée assez tôt. Pour une fois. Comme si les choses allaient mieux et qu'il y avait moins à faire du côté des blessés. Je sortais donc du bloc opératoire plus tôt que d'habitude, enlevais ma blouse blanche et revêtais mes habits d'humaine lambda. La discussion s'engagea avec quelques collègues, mais de mon côté le cœur n'y était pas. Elles qui avaient l'habitude de me voir avenante et souriante, toujours amicale et sympathique... Aujourd'hui je me contentais de quelques politesses avant de prendre mes clics et mes clacs. Pas de voiture ce soir, j'ai le privilège d'habiter non loin de mon lieu de travail et le retour d'un temps normal m'incitaient à rentrer à pied. Deux écouteurs dans les oreilles, un morceau de Metallica à fond, mon pas était rapide. Je cogitais. Je ressassais. Ca ne menait à rien. J'étais nerveuse. Je n'allais pas me cloitrer chez moi, non. Je devais bouger, faire quelque chose. Appeler Duncan ? Non, on devait se voir demain et je ne voulais pas le déranger dans son travail ce soir même si je savais qu'il serait... plus que motivé à l'idée de me voir... Il fallait que je me trouve d'autres distractions. Je montais jusqu'à mon appart', je douchais et me changeais à la vitesse de l'éclair. Demain j'avais beaucoup de prévu : un amant à voir et un humain à entretenir de certaines choses. Oui j'allais faire une chose ignoble avec McBrough, mais au fond ça ne me faisait plus grand chose. Je haussais les épaules, et mon reflet dans le miroir m'imita. Je sortis. Voiture cette fois. Direction Wolfheaven.

Là aussi, je restais nerveuse et roulais vite en direction du domaine de la meute. Pourquoi j'allais là bas, franchement ? Est-ce que c'était toujours chez moi ? Un autre sujet qui avait le don de m'exaspérer. Enfin bref, ce n'était pas le moment de me prendre la gueule avec ça. Le moteur s'arrêta non loin de l'entrée du domaine, je marchais quelques mètres et laissais vite l'animal en moi prendre le dessus.

Je ne pense plus. Je vis.

Une ou deux heures plus tard, je m'arrête, presque à bout de souffle. Ma louve se retire doucement en moi et ma chair pâle remplace la fourrure noire. Je me sens mieux, oui. Je m'assois sur une pierre contre un arbre, sentant à peine le froid qui m'entoure. Mon dos se colle contre l'écorce et mes yeux fixent la lune. Je respire doucement. Seule. J'aime cette solitude. Des fois, elle est nécessaire.

Et quand je suis dans cet état, je n'aime pas quand on le coupe.

Encore moins quand c'est le fait d'un métamorphe. D'une métamorphe.

Son odeur parvint vite à mes narines, et je me crispe un instant. Jette un coup d'oeil dans la direction de l'odeur, que suivent des bruits sauvages dans la terre. Une forme se découpe dans l'obscurité : ni humaine, ni lupine. Bah non, parce qu'en plus ils se permettent de prendre leur forme favorite sur NOTRE territoire. Je soupire. C'est un tigre, et ça doit être Alexis. Je me relève et la fixe tandis qu'elle approche : qu'est-ce qu'elle va faire ? M'ignorer et continuer sa route ? Reprendre forme humaine ? Je ne peux m'empêcher de lui sortir :

« Je ne suis pas sûre que le tigre soit la forme la plus adaptée à l'environnement écossais... »
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyMer 9 Juil - 18:43

J’avais vu Darren, à la sortie de mon dernier cours. Ca m’avait perturbée, plus que je n’aurai voulu l’admettre. Alors j’étais rentrée à Wolfheaven, et je m’étais transformée après être allée voir si Roxane était là pour lui parler. C’était pas le cas. Ca me contrariait, ça aussi. Je savais qu’elle avait été accusée du meurtre de Camille. Camille, qui était gentil. Et la maman de Savannah aussi. Savannah, dont je n’avais pas de nouvelles. Dont je n’avais pas cherché à avoir de nouvelles, et je m’en voulais un peu. Beaucoup, même. Encore plus après avoir vu Darren. Je ne me déshabillais, me transformant en luciole depuis la chambre de mon amie, pour sortir ainsi et me transformer en tigre sans que personne ne me voie. Je foulais le sol de la forêt lupine, essayant de m’entraîner à repérer les odeurs, comme Roxane me l’avait appris. Je m’améliorais de jour en jour, même si je ne savais pas à qui les attribuer, dans la meute. Je distinguais les petits animaux des loups, des métamorphes… Je ne me sentais pas très à l’aise. Je n’arrivais pas à m’abandonner, pas comme quand je fuyais la maison où je vivais avec Alois, quand j’avais passé plusieurs jours en tigre, en une forêt environnante.

J’étais aux aguets, de peur de croiser un loup. Un de ceux qui ne voulaient pas de nous parmi eux. Un de ces cousins qui avaient été contraints de nous laisser rejoindre la meute. J’étais peut-être naïve, mais pas idiote. Mais je les considérais quand même comme ma famille. Charlie. Hayden, que je n’avais pas revu depuis la mission, alors que sa copine, Dafné, une de mes semblables, l’avait abandonné. Mes parents, même s’ils n’avaient pas voulu me voir. Même si je n’avais pas cherché à les voir, persuadée qu’ils ne le voulaient pas. Peut-être que je devrais le faire. Pour Elliott. On en parle pas trop, mais je sais qu’ils lui manquent. Qu’il a besoin d’eux. Et peut-être que ça étoufferait la culpabilité que je ressens, à lui donner très peu de nouvelles. Trop peu. J’arpente encore la forêt, un petit de temps, avant de m’avouer vaincue. Je n’arrive pas à me laisser aller, à abandonner mes pensées. Peut-être aurais-je du me transformer en luciole, peut-être aurais-je plus facilement pu m’évader, laisser mes pensées déplaisantes s’envoler, vagabonder à leur guise, mais ne pas me déranger.

Sans bruit, je me redirige vers la bâtisse dans Wolfheaven. Peut-être devrais-je me transformer en l’instant en luciole, essayer de trouver cette quiétude à laquelle j’aspire ? Y arriverais-je seulement ? Ne suis-je pas trop troublée ? Est-ce que cette sensation d’étouffer disparaitrait ? Je ne pouvais l’assurer. Mais le choix me fut rapidement enlevé, alors qu’une odeur m’assaillait, mi humaine, mi louve. Une cousine. Je connaissais cette odeur. Mais je ne la reconnaissais pas. Ca m’énervait. Je grognais, pour moi, en espérant que la personne ne le percevrait. Mais j’étais stupide, elle ne pourrait que l’entendre. Et elle avait du savoir que j’étais là. Elle devait l’avoir senti. Je m’avançais alors vers elle – tant pis pour ma tranquillité, tant pis pour mon moment seule à seule. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me parle, pas plus que je ne m’attendais à ce qu’elle soit nue. La forte odeur animale était-elle due au fait qu’elle venait de se retransformer ? Peut-être.

Si ça avait été Charlie en face de moi, j’aurai été frotter ma truffe contre elle, en signe d’affection. Même si c’était tendu entre nous en ce moment. Mais je ne savais pas comment considérer Ashleigh. Elle avait toujours été gentille avec moi. Mais qu’en serait-il, considérait-elle que j’envahissais leur lieu ? Je n’en savais rien. Je me retransformais quand même, légèrement mal à l’aise de ma nudité. Je savais que j’allais devoir apprendre, faire avec, même si c’était encore difficile pour moi. Peu importait. « Je pensais trouver l’exutoire nécessaire sous cette forme… Et je sais pas encore me transformer en louve, même si j’essaye. » Pour moins déranger. Pour pas m’imposer. Pour être un peu plus vraiment de la meute, même si j’étais différente. Je n’ajoutais rien. Je ne savais pas quoi dire de plus.
Alexis Lindon

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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyJeu 10 Juil - 19:21

[HJ]: Du coup j'ai fait celui là en premier, je suis pas sûre de pouvoir faire l'autre ^^

J'avais trouvé une sorte de paix intérieure, comme quand certaines femmes font du yoga ou des trucs dans le genre. Moi je n'étais pas une femme mais une louve, un animal, une bête sauvage. J'avais besoin de sauvagerie pour me sentir bien. Courir seule dans Wolfheaven en faisait partie, ma louve avait besoin de prendre totalement le contrôle de mon être quelques fois pour pouvoir me montrer humaine en compagnie d'humain. Pour pouvoir supporter le poids d'une double-vie. C'était comme ça depuis toujours, depuis que j'avais été mordue. La maîtrise que j'avais sur mes pulsions passait par des moments de totale liberté pour ensuite pouvoir garder contenance en public. C'était le système que j'avais mis en place et je ne comptais pas le changer. Un legs de Jonathan, ce que je lui devais. Il était tout... L'alpha et l'oméga de mon existence, un rêve dont je devais me défaire maintenant qu'il était devenue utopique. Mort, il était mort. Même si je restais et resterais toujours ce qu'il avait fait de moi, il fallait que je me détache peu à peu du passer pour voler de mes propres ailes. Ca me faisait mal de penser ça... j'avais l'impression que c'était le trahir, comme je l'avais déjà trahi en le laissant mourir. C'est idiot mais c'est comme ça. J'ai encore trop mal, quand je suis seule et que je n'ai rien pour m'occuper l'esprit. Je ne pleure plus. J'aimerais pleurer, j'aimerais tellement que les larmes arrivent encore à couler de mes yeux, pour extérioriser la douleur vu que je ne peux hurler... Mais ils restent résolument secs, alors qu'il y a quelques semaines j'aurai tout fait pour qu'ils le soient. J'avais trouvé un certain repos, ma louve apaisée après cette course, le froid enveloppant mon corps et l'écorce de l'arbre contre ma chair. C'est presque si j'arrivais à ne penser à rien. Presque, car je sais que c'est bien impossible. Trop de troubles, trop de questions, trop de douleur trop longtemps contenue. Et que je devrais toujours contenir. Il me faut être forte et avancer dans ce monde qui me semble parfois si lointain, si étranger.

J'aurais pu rester ainsi des heures.

A croire que le sort s'acharne contre moi. Plus une seconde de tranquillité, ici ! Si même chez soi on ne peut pas rester seul... Mais étais-je encore chez moi ? Le sol de notre terre ancestrale violé par cette sous-race, comme si la mémoire de mon défunt Ulfric n'était pas déjà assez abimée... Je fulminais intérieurement. J'avais tellement appris à camoufler mes émotions, mes pensée, que ça en devenait exaspérant. J'aurais presque aimé sauter sur le métamorphe et lui dire tout ce que je pensais, tout ce que j'avais sur le cœur. Ce que j'avais vécu, qui j'étais. Non. J'étais comme condamnée à vivre dans une bulle, dans ce monde étranger. Le seul qui me connaissait vraiment, le seul qui savait d'où je venais n'était plus et je ne pouvais me permettre de me confier à quelqu'un. Le voulais-je ? Etait-ce là le bon moyen d'oublier ? Non, bien sûr. J'étais bête, hein. Vraiment. A croire que je ne pourrais jamais totalement remonter la pente... Alors je devais chercher un autre chemin, un autre moyen de retrouver entièrement mes moyens et mon assurance. Assurance que j'essayais de trouver face à Alexis qui reprenait forme humaine sous mes yeux, nue tout comme moi. Peut être si cela avait été quelqu'un d'autre aurais-je osé la plaquer au sol et lui vider mon sac. Mais pas à elle. Trop jeune, trop innocente. Peut être me rappelais t'elle celle que j'avais été, en fait. Un écho... Faible, je l'étais. Surtout face à cet écho qui me blessait profondément. J'osais à peine m'avouer que je lui voulais du bien... Pourtant elle n'était qu'une métamorphe, elle fricotait avec Roxane et Charlie, je les avais bien vues et n'avais pas envie de me les mettre à dos. Pas que ça à faire. Si ça se trouve, cette petite renarde avait déjà dû la monter contre moi, lui raconter tout un tas de trucs dont elle ne se doutait pas à quel point ils pouvaient être vrais... Si elle lui avait parlé de moi, elle lui avait sûrement dit que j'étais une traîtresse. Et oui, je ne l'étais pas moins. Néanmoins, je lui offre un sourire. Elle se montre aimable. On n'a pas dû lui parler de moi, en fait. Et on ne le fera pas de si tôt.

« Tous ne font pas cet effort... Je pourrais te proposer de te l'apprendre mais je ne sais pas si j'en suis capable, je ne connais pas grand chose à vôtre nature. Et j'ai vu que tu avais d'autres amies sûrement mieux placées pour cela... »

Je n'avais pas pu m'empêcher d'évoquer ses « amies » d'un ton accusateur. Je lâchais dans un soupir :

« Tu n'as pas idée dans quoi tu t'es embarquée... »

Une sacrée merde. Une bonne grosse merde que cette meute. Ca ne va rien lui apporter de bon, à coup sûr. A moi non plus d'ailleurs...
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyVen 11 Juil - 0:37

Je ne savais plus que faire pour lutter contre tous ces sentiments négatifs, ces pensées effrayantes ou tristes, mon mal être. Je m’efforçais de paraître heureuse, mais je ne l’étais pas. Pas vraiment. Peut-être pas du tout. Pourquoi, au fond ? J’avais mes amis, ma famille. J’avais reparlé à Darren. Je vivais avec Roxane, et Charlie était une louve, je pouvais, pourrais, la voir ici. Mais je voyais moins mon frère, qui travaillait tard. Et je ne pouvais pas lui demander de venir ici. Jamais. C’était secret. Et il était humain… Peut-être que s’il venait, un loup le boufferait et le transformerait ? C’était seulement possible ? Est-ce qu’ils avaient le droit ? Si c’était quelqu’un de leur famille humaine, pour qu’ils ne soient plus séparés ? Si… Si je voyais mes parents, et que je les aidais ? S’ils disaient que c’était leur fils, et qu’il n’avait plus aucune autre famille ? Que c’était nous ? Non, je me faisais des films. Je pensais trop, et ça parasitait la détente que je recherchais à être sous forme de tigre. Des fois, je me dis que j’aurai mieux fait de rester dans la forêt pour toujours. Ne plus revenir à la civilisation. Chasser, vivre comme je le souhaitais, sans me soucier des conventions sociales. J’avais pas été préparée, et je m’habituais toujours pas. Et les gens se seraient vite passés de moi. Et j’aurai jamais rencontré ceux qui comptaient à mes yeux aujourd’hui. J’aurai juste été une inconnue pour tous, quand mes parents avaient disparu, sauf pour mon frère, mais il m’aurait vite oubliée. Ou alors j’aurai du être là quand ils avaient été kidnappés, comme ça, j’aurai pu les suivre, ne pas ne plus les voir. Mais je ressassais, et c’était pas bon. Ca servait à rien, sinon à me rendre triste. Encore plus. Et rancunière. Aigrie, presque. Je grondais contre toutes les petites créatures que je voyais – lapins, oiseaux, n’importe quoi. Parce que j’en avais envie, sans raison. Je voulais pas les manger, juste grogner. Exprimer ma colère, ma peine, peut-être. Je savais pas vraiment pourquoi. Je m’en fichais.

Est-ce que j’aurai fini par frapper, attaquer, faire quelque chose, si je n’avais pas senti cette odeur, si je n’avais pas été certaine d’être repérée ? Peut-être. Très sincèrement, je savais pas. Mais c’était trop tard, de toute façon. Alors je m’étais avancée, doucement, hésitant presque à passer ma tête sous le bras de la louve, que je savais toute douce. Non, que je pensais toute douce. Mais est-ce qu’elle aurait voulu ça ? Peut-être qu’elle voulait pas de douceur ? Je la connaissais bien peu, en fait. Je savais pas ce qu’elle voulait, pas du tout. Je devrais peut-être le lui demander. Mais est-ce qu’elle voudrait me le dire ? Peut-être que je devais attendre qu’elle parle si elle le souhaitait. Très sincèrement, j’étais complètement paumée. Et elle arrangeait pas trop ça. Enfin, elle faisait pas exprès, surement. Mais les émotions s’enchainaient dans ses yeux, enfin je croyais, et j’arrivais pas à les cerner. Peut-être qu’elle voulait les cacher. Non, je devais rien lui demander, alors. Ca me rassura un peu, qu’elle me sourisse, alors que je reprenais forme humaine. Elle m’en voulait pas, alors, même si elle avait dit que je devais pas être en tigre ici, de façon détournée ? Peut-être que j’étais parano, en fait. Trop habituée à ne pas être désirée. Ou à ne pas me croire désirée. Peut-être. Je hochais la tête, doucement, en l’entendant. Je faisais cet effort ? C’était positif, non ? Peut-être qu’elle avait pas une mauvaise opinion de moi. Je devrais lui demander, si je voulais savoir. Mais j’aimais pas vraiment ça, cette idée. Quémander l’affection de quelqu’un. Non, je devais me débrouiller toute seule et tenir sans ça. Et si je l’avais quand même... Tant mieux.

« On peut essayer, tu crois ? Que tu m’apprennes ? J’avais entendu le ton dans sa voix, quand elle parlait de Charlie et Roxie. Enfin, je pensais qu’elle parlait d’elles, en tout cas. Mais je m’en fichais. Ca me regardait pas. Je voulais quand même essayer d’apprendre avec elle. Peut-être que je m’imaginerais plus facilement louve, avec Ashleigh ? Ou peut-être que ça serait un fiasco total. Je ne savais pas. Mais je voulais essayer. Je dois essayer d’être plus comme toi, comme vous. Ma nature je la connais, mais je dois la lier à la votre. A celle de prédateurs. Peut-être que ça ressemble au tigre, mais je pense pas… C’est un félin, pas un canidé… Alors, tu voudrais bien essayer ? Je te force pas. Je m’arrêtais un instant. Et pour mes amies, elles essayent de m’apprendre, mais je pense pas que tu sois pareille. Que tu puisses m’apprendre pareille. Et je suis pas dupe, je sais que t’as pas l’air de les aimer, alors je t’écoute. Pourquoi ? Je te dirai pas que c’est l’inverse ou quoi. Je m’en fiche. Tout le monde peut pas aimer tout le monde. C’est pas les bisounours, ici. » J’aurai voulu le croire, un temps. Que tout le monde il était gentil. Mais j’y croyais pas. Plus. Pas ? Je savais pas. Mais je pouvais plus penser que c’était le cas.

Je soupirais à mon tour, en l’entendant. Je savais pas dans quoi je m’étais embarquée ? Peut-être. Est-ce que c’était pire que tout pour autant ? Je pensais pas. Elle savait ce que j’avais vécu, elle avait lu mon dossier médical. Pouvait-elle imaginer qu’être dans la meute était moins pire ? Peut-être. Peut-être pas.

« Pourtant, tu sais d’où je viens, et ce que j’ai subi. Alors pourquoi ça serait pire ? Tu l’as lu, pas vrai, mon dossier ? Tu sais que j’avais des marques de blessures aux poignets et aux chevilles, parce que j’étais attachée ? Tu sais que j’étais mal nourrie, et maigre comme un clou, pire que maintenant ? Tu sais que j’étais séquestrée, et qu’ils ont eu peur que les troubles psychologiques soient plus grands encore qu’une simple difficulté à m’adapter socialement comme je le montrais ? Avec l’héritage de ma mère qui a vécu comme moi, qui a tué mon papa dans une crise d’hallucinations, peu avant ma naissance, pensant qu’un monstre l’attaquait ? Ma mère, que mes grands parents m’ont dit être morte en me donnant la vie. Tu sais, aussi, que je me suis fait salement attaquée par une bête dans la forêt, qui aurait pu me tuer, puisque c’est comme ça que tu m’as trouvée à l’hôpital. Mais tu sais pas que dans ma nouvelle famille d’accueil, l’autre fille se faisait frapper, et qu’on abusait d’elle. Qu’elle a essayé de me faire pareil. Qu’elle a failli me vendre à la PES, mais qu’on a réussi à me faire passer pour louve. Que j’étais chez une vampire, qui me prenait du sang, et me maintenait captive. Alors tu crois que c’est une plus grosse galère, ici ? »

Je disais ça d’un ton morne, mais aussi un peu sur le ton de la confidence. Allait-elle répéter quoi que ce soit ? Je savais pas. Etait-ce important qu’une vampire me prenne du sang ? Peut-être. Peut-être pas. Je cherchais pas. J’en dirai pas plus, de toute façon, pour protéger Charlie. Mais elle devait comprendre que c’était moins pire de faire partie de la meute, que tout le reste. Que c’était mieux, même. « Et puis… C’est toi qui m’a dit que mes parents adoptifs étaient peut-être là. Alors s’ils y sont… Je dois les voir, leur dire de voir Elliott. Moi je m’en fiche, mais lui il est tout seul. Il a le droit de pas l’être. Ils doivent lui dire. » Oui, ils devaient. Mais est-ce qu’ils m’écouteraient ? J’en doutais.
Alexis Lindon

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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyMar 22 Juil - 19:32

Je me perdais moi même. Je croyais que les choses allaient mieux, oui. Je croyais que c'était fini. Fini les questions sans réponses, fini la torture, fini de me dire que j'avais été lâche et faible. Je croyais que le cap était passé. Qu'un mois me suffirait à remonter la pente. La mort de Jonathan. Est-ce que j'y arriverai seulement un jour ? Une autre question sans réponse. Je sais que les blessures ne cicatriseront jamais. C'est dans ces moments là, où je me retrouve seule avec moi même que je constate mon impuissance. Nos vies insignifiantes et nous, pauvres êtres voués à disparaître. Alors à quoi ça sert, si tout doit s'effacer ? J'aimerai être une louve. Une vraie louve. Abandonner pour de bon cette humanité qui m'emprisonne. Ces conventions qui me collent à la peau et m'empêche de faire ce que j'entends. Des fois je me dis que c'est la seule solution, tout quitter, abandonner cette civilisation qui nous hait pour vivre pleinement. Je me sentais souvent plus animale qu'humaine. Je pourrais vivre seule. Ou m'insérer dans une vraie meute de loups, pas de lycans. Et surtout, oublier ce ramassis de mauvaises herbes que devient cette meute. Oh oui, ce serait bien. Pourquoi s'embêter ? Je ne sais pas. Je ne sais même pas si c'est possible, ce mode de vie que j'avance. En tout cas je n'arrivais pas à prendre mon élan. Alors je continuais à tourner en rond et à porter sur mes épaules le poids de cette double nature.

Et Alexis face à moi, que nos deux nudités semblent mettre mal à l'aise. Elle a quoi, seize, dix-sept ans ? Elle est jeune et innocente. Si naïve. Comment peut t'elle l'être, quand on vit dans ce monde, quand on a vécu ce qu'on a vécu ? Est-ce que je lui ressemblais tant que cela, en fait ? J'essayais de me rappeler ce que j'étais à dix-sept ans. Une petite humaine, sans défense, qui essayait de se sortir du merdier qui lui avait servi de vie jusque là. On a tous essayé, dans la famille. L'ainé est devenu un grand politicien, les deux autres ont voulu devenir immortel mais l'un des deux y a laissé sa peau. Et la petite Ashleigh, celle qui n'avait rien à faire dans la famille, eh bien elle a tout perdu il y a un mois. Alexis, elle... Elle n'est pas mauvaise. La violence qu'elle a subit, elle ne la retourne pas contre les autres, contrairement à moi. On est différentes, sur ce point. J'aurai aimé qu'elle s'embarque pas dans les histoires de la meute, autant pour moi que pour son propre bien. Quoi, parce que je m'occupe de son sort maintenant ? Alors que je m'apprête à les vendre, tous autant qu'ils sont ? En plus d'être devenue parano, je deviens folle. Et je vais finir internée, comme ma mère. Quand on revendique le nom de jeune fille de sa génitrice, on assume l'héritage jusqu'au bout. Bah oui. Il fallait bien que je tourne un peu les choses en dérision si je ne voulais pas réellement perdre la raison.

Bref. Alexis voudrait que je lui apprenne à se transformer en louve. Elle veut devenir un prédateur. Elle ? La jeune métamorphe serait bien incapable de faire du mal à une mouche. Enfin, je pouvais toujours essayer de l'aider même si je n'étais pas certaine du résultat.

"Un tigre c'est un prédateur aussi, mais c'est pas... pareil. On peux essayer, oui, mais je te préviens ce sera une première pour moi."

Et comme par hasard, elle relève le côté négatif qui ne peut empêcher de transparaitre lorsque j'évoque Charlie et Roxane. Et là, j'allais lui dire quoi ? Que Charlie c'était qu'une petite insolente qui nous mettait tous en danger avec son caractère de chien ? Et que Roxane était la petite protégée de ma proie et que j'avais échoué à la retourner ? Qu'on se méfiait l'une de l'autre comme la peste ? Je ne pouvais pas. De toute manière, la renarde se ferait une joie de lui expliquer toutes les raisons de notre haine si Alexis abordait le sujet avec elle. Je choisis de lui donner une partie de la vérité. Le côté emmergé de l'iceberg. Et bien sûr, je me plaçais en victime. Alexis ne savait pas à quelle point j'étais mauvaise.

"Je suis la protégée de Jonathan, l'ancien Ulfric traitre. J'étais, puisqu'il est mort. On a dû te parler de lui. Alors tout le monde se méfie de moi maintenant. Et tout le monde pense aussi que je partage ses opinions sur vous les métas, et tout le reste... Tes amies pensent que je suis une traitresse, et même avant ça elles ne m'aimaient pas parce qu'elles n'aimaient pas Jonathan. Alors je vois pas pourquoi je ferai des efforts vu que c'est inutile."

Oui, en fait il y avait plus de mensonges que de vérité dans ce que je venais de dire. On va dire que c'est une vérité détournée, sacrément détournée. Mais je voulais quand même garder un peu de crédit aux yeux de la jeune femme.

Bien sûr que je savais ce qu'on lui avait fait. Les grandes lignes tout du moins. En fait, elle avait peut être plus souffert que moi. Peut être. Alors elle ne savait pas ce dans quoi elle s'était embarquée mais elle avait sûrement raison en affirmant que ça ne pourrait pas être pire qu'avant. Ou pas. Parce qu'ici, c'était différent. On ne nous bat pas, on n'est pas des victimes. Si on sait se sortir du lot. Mais cette meute était vraiment devenue un sale merdier, elle s'en rendra bien vite compte. Je l'écoutais me vider son sac tout en réfléchissant à tout cela. Elle avait dû en baver, la pauvre. Peut être même plus que moi. Et comment elle pouvait si innocente après avoir vécu ça ? Pourquoi elle me racontait ça, à moi qu'elle ne connaissait presque pas ? Elle me faisait donc confiance ? Assez pour me confier ce qui se passait dans sa nouvelle famille d'acceuil ? Je l'écoutais beaucoup plus, tout à coup. Savoir qu'elle s'était faite passer pour une louve avec la PES pourrait m'aider dans mes petites affaires avec McBrough. Et je sautais sur mes pieds quand elle me parla de vampire qui lui aurait pris du sang.

"Quoi ? Tu as donné ton sang à un nocturne ? Mais tu es ..."

J'avais parlé de façon assez agressive et je ne m'en rendais compte qu'après quelques instants de réflexion.

"Désolé, je suis sur les nerfs en ce moment et je m'énerve vite."

Pourquoi je m'excusais ? Elle avait donné son liquide à une sangsue, merde ! Enfin elle avait peut être pas eu le choix. Enfin ça excusait pas le geste. Je soupirais. Je ne pouvais pas rester muette. Mon dos s'appuya contre l'écorce.

"J'ai lu ça dans ton dossier, oui. Moi j'ai pas de père, ma mère était une alcoolique dépressive et elle a forniqué avec un inconnu je ne sais trop où alors qu'elle avait déjà des gosses avec son mari. C'est comme ça que je suis née, et mes demis-frères me l'ont toujours fait payer. J'étais leur putching-ball, parce qu'ils estimaient que je n'avais rien à foutre à la maison. Ma mère m'a battue, aussi quelquefois. Puis elle est devenue folle, elle nous faisait des absences et on l'a internée. Quand je me suis transformée, j'ai failli crever. J'ai essayé de rentrer à l'appart familial, c'était un vrai taudis, mais mon beau père m'a craché dessus en me traitant de monstre avant de me foutre à la rue. Alors quand j'ai trouvé la meute, j'ai pensé la même chose que toi."

J'avais sorti ça d'une traite, les yeux rivés droit devant moi, dans le lointain. Puis je me mordais la lèvre. Soupirais. Niveau conneries, tu as atteint le sommet, Ash.

"Pourquoi je te raconte ça, merde ?! Enfin. Non, ce sera sûrement pas pire que ce que tu as vécu. Mais tu as quoi, seize ans ? A ton âge, tout ce que je voulais c'était avoir une vie normale et tranquille. Ca t'intéresse pas, ça, toi ?"

Et ses parents adoptifs, toujours, et cet Eliott. Oui, c'étaient devenus des loups, mais peut être bien qu'ils étaient aussi morts que Jonathan.

"C'est pas aussi simple que ça, Alexis. Peut être qu'ils se sont fait passés pour morts pour vous protéger, toi et Eliott. Tu y as pensé, à ça ? Mais maintenant que es dans la meute, tu peux essayer de les trouver. Tu sais, si ils vous ont pas dit qu'ils avaient été mordus, ils doivent avoir leurs raisons."
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyJeu 31 Juil - 22:01

Je sais pas vraiment ce que la louve pense de moi. De ma présence ici, du fait que je fasse partie de la Meute, maintenant. Je sais même pas si elle voulait des métamorphes dans la même… Et pourtant, je ne réfléchis pas, je lui demande à m’aider à devenir une louve. Pourquoi ? Pourquoi je me contente pas de Roxane et de Charlie ? Je ne sais pas. Peut-être qu’Ashleigh sera plus exigeante ? Qu’elle ne prendra pas de gants ? Parce que j’en ai besoin. Pour devenir plus… carnassière ? Oui. Embrasser ma nature de tigresse, et celle de louve que je veux acquérir. Mais je m’attends pas à ce qu’elle dise oui. Pourquoi elle voudrait m’aider, alors que ça sera surement dur et long ? Aucune idée. Mais elle accepte, pourtant. Je lève une tête surprise, avant de la remercier sans fioriture. Un simple ‘merci’, mais reconnaissant. Il n’y a pas besoin de plus. Bien sûr, je tenterai d’être une élève exemplaire, mais rien ne garantissait que je le sois. Je la remercierai davantage, quand on serait parvenues à me faire adopter la même forme qu’eux.

Je m’interrogeais sur sa relation avec Roxane et Charlie, surtout vu la façon dont elle parlait d’elles… J’aurai pu me taire, ne pas lui demander, juste passer dessus et demander à Charlie et Roxane, mais peut-être qu’il y avait un quiproquo ? Peut-être que je pourrais l’arranger ? Ou peut-être que je pouvais juste être curieuse, et ne rien faire, parce que j’avais assez de problèmes comme ça ? Je savais pas. Je haussais les épaules, mais je demandais quand même pourquoi elle avait l’air si en colère contre elles, dans sa voix. Et j’attendais. Une réponse, ou qu’elle veuille pas me dire. Mais elle parla. Jonathan ? Hayden l’avait pas toujours été ? Est-ce qu’elle accepterait de m’expliquer ? C’était parce qu’il était un traitre, qu’il est mort ? Ca faisait longtemps ? Je gardais mes questions, le temps qu’elle parle. Je demanderai après. De ce dont je me souvenais. Roxane et Charlie l’aimaient pas, à cause de lui ? Je grimaçais. C’était vrai ? Peut-être. Je pouvais leur demander, plus tard…

« Pourquoi il est mort ? Il a trahi comment ? Il pensait quoi de nous ? Peut-être que petit à petit, quand les gens le garderont plus en mémoire, ils changeront d’avis. Ils penseront peut-être plus que tu es une traitresse. Je suppose que leur dire, ça servirait à rien… C’est comme quand Hayden t’a accusée, pas vrai ?* »

Je rougissais d’un coup. Elle savait pas que j’étais là. Elle pouvait pas. Je m’étais pas dévoilée. Et je pouvais pas lui dire que j’avais eu peur pour elle et m’étais inquiétée quand elle était partie après m’avoir vue, alors je l’avais suivie. Je disais rien, attendant sa réponse. J’avais rien à dire, de toute façon. Si elle m’accusait, alors je lui dirai. Mais pour l’instant, il valait mieux que je me taise. C’était tout. De toute façon, j’allais lâcher une bombe sans même m’en rendre compte. Je le réalisais quand elle bondit, debout, répondant comme si elle était choquée, plutôt méchamment. Elle revint sur ses paroles presqu’aussitôt, mais elle les pensait quand même. Elle croyait que ça m’amusait, que j’avais fait exprès ?

« Tu sais pas ! Tu crois que j’ai fait exprès ? Tu crois que ça m’amuse ? J’ai pas eu le choix. Si je le faisais pas, elle tuait Charlie, et peut-être d’autres. Je suis habituée à pas vivre en liberté, à être maltraitée, alors je pouvais le faire le temps de trouver une solution. »

Et ça n’avait pas que des désavantages, mais ça, je comptais pas le dire. Il suffisait de voir comment Charlie et Roxane avaient réagi quand je l’avais dit, et la colère d’Ashleigh, deux secondes auparavant, quand elle m’avait entendu dire que j’avais donné mon sang à Constance. Comme si je l’avais voulu. Je soupirais. Et puis je l’écoutais. Elle avait pas eu une vie joyeuse, non plus.

« Ma mère biologique a tué mon père, dans une crise de folie, et elle m’a mise au monde, et elle a été internée. Et mes grands-parents disaient que j’étais ‘folle comme elle’ parce que je me transformais. C’est là que tout a commencé… Mais c’est aussi pire que moi, ta vie. Je te dirai pas que je suis désolée parce que c’est passé de toute façon, mais ça aurait été mieux si ça avait été moins horrible. Pourquoi tu es devenue louve ? Quand ? C’était… Jonathan, qui t’a transformée ? »

J’en demandais peut-être trop. Surtout qu’elle s’énervait parce qu’elle me racontait ça. Je haussais les épaules. Elle me dirait pas, si elle voulait pas. Je laissais échapper un rire jaune, en l’entendant. « C’est pas comme si je pouvais… Même si j’essaye, y’a toujours une merde, alors… Et puis, ils savaient ce que j’étais, mes parents. Alors ils savaient que y’en avait d’autres comme moi, qui étaient alliés à vous, alors pourquoi me le cacher ? Non, y’a aucune bonne raison. Et ils ont abandonné Eliott. » Comme je l’ai abandonné. Mais c’était pas moi la question. J’étais peut-être bornée, mais j’aurai du mal à pardonner.

|HJ| * Si tu considères que ça a eu lieu sans la présence de Lexie, tu me dis ;) Tu en as bien parlé dans certains RP, j’hallucine pas, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptySam 2 Aoû - 11:57

[HJ] Non tu n'hallucine pas, c'est parfait comme ça :p

Je me demandais où tout cela allait me mener. Si c'était une bonne chose que je joue à ce jeu-là avec Alexis, que je me montre aimable et gentille avec elle. Si ça allait réellement m'apporter quelque chose. Je voulais en faire une alliée. Une alliée oui. Est-ce que c'était seulement possible ? Je ne savais pas. J'en venais à en douter. Elle était si naïve, et elle avait encore confiance en moi, je pouvais me placer en victime auprès d'elle et le tour serait joué. J'espérais juste que ses amies n'arriveraient pas à la retourner contre moi. Mais ça... Je n'y pouvais rien, mais si je jouais bien mon rôle il n'y aurait aucun problème. La balle était dans mon camp de toute manière, si j'agissais correctement cette fois ci, tout serait parfait et Alexis me défendrait plus ou moins. Mais me défendrait quand même. Il me semblait donc nécessaire de garder du crédit à ses yeux, mais cette entreprise était risquée, incertaine... J'arrivais à douter de mon succès auprès de la jeune métamorphe. Mais je n'avais plus le temps pour cela, le doute, les incertitudes... Il fallait que j'avance, autant sur le plan personnel que relationnel. Que je redevienne la jeune femme qui cache ses plans machiavéliques sous un sourire angélique. Que je retrouve contenance en somme, une bonne fois pour toutes. C'était si facile à dire... Mais cela faisait deux mois que j'essayais et les résultats n'étaient pas très fructueux. Je savais que je ne pouvais rien faire de mieux, que tout cela allait revenir avec le temps. Mais combien de temps ? Bref. Je n'en savais rien, je n'y pouvais rien. J'avançais comme je le pouvais.

Je lui parlais donc de Jonathan, ne lui mentant qu'à moitié, n'en disant pas trop non plus. Parce que je me savais faible, et je ne voulais pas me laisser emporter par mes états d'âmes personnels. Ca pouvait aller vite et ça serait irrattrapable. Je ne pouvais clairement pas me le permettre. La jeune fille me posa des questions, sur lui, sur le déroulement réel des choses. Jusque là, tout va bien. J'écoutais, préparais une réponse... Quand ses derniers mots se frayèrent un chemin jusqu'à moi et prirent leur sens. Hayden. Pas un instant d'hésitation, elle parlait d'Hayden Clearwater, l'autre ne m'ayant accusée de rien, du moins explicitement. La grotte, le sang. Moi, faible, nerveuse... Je m'en rappelle trop bien, la blessure encore trop fraiche dans ma mémoire. Et... Alors... Ca veut dire qu'elle était là, qu'elle nous espionnait ? Je reconstituais l'histoire. Je venais de la quitter, on avait bu on café -chocolat chaud pour elle- puis j'étais partie au rendez-vous d'Hayden, où il m'avait accusée, humiliée. Et cette présence, étrange, inconnue, que j'avais associé à mes sens troublés par l'alcool. Etait-ce seulement possible, que ce soit elle ? Je ne voyais pas comment il pouvait en être autrement. Je fronçais les sourcils, la réalité prenait tout son sens. Je m'étais faite bernée par une métamorphe de dix sept ans ! Putains de changeurs !

"Qu'est-ce que... Tu étais là ? Tu nous as espionnés Alexis, tu m'as suivie jusqu'au parc, dans la grotte ? Tu as écouté tout ce qu'on s'est dit ? Tu as fait ça ?"

J'étais tendue, sur les nerfs, un peu comme dans cette grotte, justement. J'avais l'impression que le contrôle m'échappait, le contrôle de moi même mais aussi de la situation, du monde, de mes actes et leurs conséquences. Je détestais ça, je ne pouvais pas le supporter. J'essayais de me calmer, calmer ma respiration et les battements de mon coeur contre ma poitrine.

"Comment veux-tu que les gens l'oublient, changent d'avis, après ce qu'il nous a fait ? Il a pactisé avec les nocturnes, il a organisé un attentat contre Mary et l'alliance avec les métas. Tu crois vraiment que les loups vont oublier ça de sitôt ? Non. Et moi, comme j'étais sa protégée, on m'a associée à lui sur ce coup-là. Pas officiellement, mais dans leur têtes, c'est comme ça et c'est compréhensible. Mais moi j'y suis pour rien, je savais rien, il m'a toujours tenu à l'écart de ses affaires personnelles. Il est mort... Tué par l'Ulfric actuel, qui l'a défié en duel pour dévoiler au grand jour sa trahison. Mais de toute façon, tu en as déjà appris beaucoup dans la grotte, ça devrait te suffire."

Et elle me le disait que maintenant, qu'elle nous avait espionnés ? Je m'étais faite avoir, piégée. Et elle faisait rien pour me permettre de me calmer, me raconta son histoire en finissant sur son don de sang à un vampire. Même si elle était peut être pas consentante, comment voulez-vous que je réagisse ? La haine entre nos deux espèces, elle était ancrée dans nos gènes, malgré les trahisons que nous pouvions faire. Mon plus grand plaisir dans la vie restait de tuer des vampires à tour de bras, jusqu'à ce qu'un jour, ô miracle, il n'en reste plus. Mais ça elle pouvait pas comprendre, petite métamorpehe naïve et corruptible. Je reprenais mon souffle, parlait calmement

"Oui, je m'en doute que tu n'avais pas le choix. C'est bon maintenant, tu as trouvé une solution ? Tu t'en es débarrassée ? Sinon je peux toujours t'aider."

C'était pas juste pour ses beaux yeux que je lui disais ça, c'était pour la sécurité de la meute. Je la mettais moi même en danger et je voulais être la seule à le faire, de sorte à contrôler la situation. Est-ce que j'allais lui parler de moi, de ce que j'avais vécu ? Je venais déjà de lui balancer la jeunesse... Putain que j'étais conne ! J'avais pas à lui dire ça, ça la regardait pas, c'était pas nécessaire. Alors je pouvais pas m'arrêter là. M'ouvrir, même partiellement, même en mentant, c'était la seule solution pour gagner sa confiance. Même si ça ne me plaisait pas.

"Non, c'est pas lui qui m'a transformée. Enfin j'en sais rien, je sais pas qui c'était. J'ai été attaquée à l'hopital au début des années sanglantes, j'ai faillis y passer mais au lieu de ça je me suis transformée. A la pleine lune, j'ai fui, mon beau père m'a jetée dehors, alors j'ai continué à fuir à travers l'angleterre jusqu'à ce que je tombe sur Jonathan et sa meute. Il... Il m'a tout donné, il a été le père qui m'a toujours manqué. Même si c'est un traitre et que je le hais pour ce qu'il nous a fait, je pourrais pas cesser de l'aimer et de lui être reconnaissante pour ça."

Je soupirais.

"S'ils vous aimaient, s'ils aimaient Eliott, ils vous auraient pas abandonnés sans vraie raison. Tu peux les retrouver, ils doivent être quelque part, ici, à Wolfheaven. Ils peuvent pas t'ignorer si tu te retrouve face à eux. Et ils auront sûrement quelque chose de mieux que moi à te répondre."
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyVen 8 Aoû - 18:38

J’avais gaffé, en disant à Ashleigh que je savais qu’elle s’était fait accuser, dans la grotte. Je discernais pas bien les émotions qui la traversaient, mais je sentais qu’elle était troublée. Surement pas contente. J’aurai peut-être du me taire. Mais je ne disais pas ça pour la mettre mal à l’aise, au contraire. Je voulais lui faire comprendre que, malgré mon affection pour Hayden, je la croyais, moi. Enfin, je l’avais pas dit comme ça. Vu que je l’avais pas dit volontairement. Je baissais la tête, pour lui faire comprendre que c’était pas mon but. Que j’avais pas cherché à les espionner, pas du tout. Je m’inquiétais pour elle, mais ça, elle ne pouvait pas le savoir. Est-ce que je devais le lui dire ? Ou me taire, et accepter qu’elle me crie dessus ? De toute façon, je pouvais pas l’empêcher de me crier dessus. Mais je pouvais au moins lui dire la vérité.

« Je vous ai pas espionnés ! En tout cas, c’était pas pour ça ! Tu m’as inquiétée, t’avais pas l’air dans ton état normal ! Alors je t’ai suivie, oui, parce que je voulais pas qu’il t’arrive quelque chose. Et je voulais être sûre que ça allait pas trop mal. Alors j’ai un peu compris, après, ce qu’il y avait. Mais je pouvais pas non plus t’en parler. D’abord parce que je savais pas de qui Hayden parlait, mais aussi parce que si tu voulais pas m’en parler, j’avais pas à t’en parler ou à te poser des questions. Mais moi j’ai jamais cru que tu étais cruelle, et que tu les trahissais, comme Hayden disait. Si tu étais cruelle, tu n’aurais pas choisi ce métier pas vrai ? Et puis, même si tu les trahissais, la meute, c’est comme une famille, non ? Je sais pas beaucoup sur vous, mais ça je le sais. Alors si tu es soupçonnée, tu es de leur famille. Ils te pardonneront, même si ça prend du temps. Et puis, tu sais que tu n’agiras pas contre eux, que tu ne leur ferais pas du mal, alors laisse leur le temps. De voir que tu es volontaire, que tu aimes la meute, ta famille, que tu veux l’aider, que tu lui veux du bien. »

Je le pensais sincèrement. J’étais peut-être trop optimiste, ou naïve, mais je ne le ressentais pas comme ça. C’était peut-être rare, et peut-être qu’Ashleigh ne le comprendrait pas, mais j’avais bien compris que Jonathan avait été tué. Avait été tué, pas était mort. Et il avait été loin, ils n’avaient pas eu le choix. En tout cas, je le voyais comme ça. Donc il en fallait beaucoup. A moins que ça ne soit parce qu’ils avaient tout découvert d’un coup, mais que pour un seul, ils auraient tué quand même. Mais je pensais pas. Ils avaient pas l’air si… barbares. Enfin, c’est pas comme si j’en connaissais beaucoup. Et puis Charlie m’avait bien proposé de tuer Alois… Je savais d’ailleurs toujours pas ce qu’elle lui avait fait, mais je l’avais pas revue. J’avais un peu peur. Je secouais la tête, regardant Ashleigh. L’écoutant, alors qu’elle reprenait la parole, bien moins agressivement. Est-ce que ça voulait dire qu’elle ne m’en voulait pas ? Je n’en savais rien.

« Ca va maintenant que je vis ici, je crois. Sauf si elle essaye de me faire kidnapper au lycée. Mais j’espère que non. Je ne sais pas. Mais c’est… Je marquais un instant d’hésitation. Avant, j’aurai dit sans hésiter que c’était gentil. Mais je me doutais que c’était pas juste altruiste. Je soupirais, et reprenais. Merci de proposer ton aide. »

Peut-être me dirait-elle dans quel but elle l’avait fait. Je n’en savais rien. Heureusement pour moi, elle embraya sur autre chose, mettant fin à mon questionnement. Ce qui n’était pas plus mal. J’acquiesçais doucement. Être attaquée, sans savoir par qui ? Ca devait être difficile… Si moi je ne comprenais pas ce que j’étais, avant de rencontrer Roxane, ça avait du être moins dur que pour la louve. Je savais pas vraiment, au moins, et peut-être que je me trompais, mais je pensais comme ça. « C’est normal. Que tu l’aimes encore. Malgré tout le reste. » J’aurai pu continuer sur le fait que moi j’aimais encore mes grands-parents. Mais j’étais pas sûre que ça soit vrai. Et j’avais pas envie d’en parler. Alors je me taisais. Je me taisais aussi un long moment, peut-être dix minutes, ou moins mais ça me parut très long, quand elle surenchérit sur mes parents. Je n’y croyais pas vraiment. Ou en tout cas, je croyais qu’ils étaient convaincus qu’ils avaient une bonne raison, mais à tort. « Peut-être. » Je ne pouvais masquer la distance, la tristesse, la douleur, la rancœur, dans ces deux mots. En tout cas, j’avais l’impression de ne pas pouvoir.
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyMer 20 Aoû - 14:55

[HJ] : C'est court, j'espère que ça t'ira :p

J'avais comme envie de me fermer à tout, à tout le monde. Ruminer mes plans dans mon coin en attendant le moment propice. Mais je ne pouvais pas, je devais continuer à jouer le rôle que j'avais tenu jusque là, surtout avec Alexis. Sa sale odeur de métamorphe emplissait mes narines mais je ne lui montrais rien du rejet que j'éprouvais. Jouer la comédie, c'était devenu naturel avec le temps et ça m'énervait des fois, alors que ça me sauvait souvent la mise. Par contre... Impossible de cacher ma colère quand je compris qu'elle m'avait espionnée. Piégée ! Comme avais-je pu être si aveugle, si bête ? Je m'en voulais à mort, je me haissais. Comme souvent en ce moment je l'admets, mais là c'était pire que tout. Je m'étais faite avoir par une métamorphe, une gamine. Je l'avais même pas sentie, j'étais trop stressée, ennivrée par l'alcool. Il ne fallait pas que ça se reproduise. Non. Jamais. Même si la luciole se rendait pas compte, ça ne devait pas se reproduire. Et elle se justifiait, en plus ! Elle avait fait ça pour mon bien disait elle ! J'aurai pu rire à gorge déployée, ça n'aurait pas été déplacé. Mais non, je me renfrognais, la connaissant elle ne me mentait pas mais ça ne changeait rien au geste. Elle m'avait suivie, espionnée. Elle avait beau être naïve. Putain, elle me voyait comme ça, douce et bienveillante ? Au moins j'avais réussi sur ce point là. Et genre les loups pouvaient pardonner des traitres. Non j'avais raison quand je disais qu'elle ne savait pas dans quoi elle s'embarquait. Elle pensait que la meute était peuplée de bisounours, de créatures accueillantes et chaleureuses... Les loups slnt des prédateurs, des créatures sanguinaires. Quand je dis que les métamorphes ne sont pas comme nous, qu'ils ne peuvent pas nous comprendre, en voilà la preuve.

"En gros oui, c'est ça. La meute est notre famille. Et j'espère bien que ça se passera comme tu le penses... En tout cas il faut que tu sois forte, Alexis. Les loups sont solidaires entre eux, mais nous ne sommes pas des anges."

Pourquoi je lui disais ça ? Aucune idée. Pour l'aider ? Pas directement. Pour faire semblant, pour m'attirer son amitié. Au moins j'avais réussi à lui parler calmement, à propos de la vampire. Ca me touchait moins que son acte d'espionnage, mais c'était bon à savoir. Ca pouvait mettre la meute en péril, peut être pourrais-je un jour utiliser cette carte.

"De rien. Au pire, tu peux demander à un loup de t'attendre à la sortie du lycée pour dissuader la nocturne de t'approcher."

J'aimerais bien lui demander le nom de la vampire en question, mais elle se poserait sûrement des questions et je ne voulais pas prendre le moindre risque. Nous évoquâmes Jonathan, ensuite sa famille. Elle n'avait pas l'air convaincue. Pas grave. Je haussais les épaules, je lui avais donné mon avis maintenant elle ferait comme elle voudrait. Je ne savais pas trop quoi lui dire d'autre, à vrai dire. Je laissais le silence planer, et la jeune fille ne chercha pas à le briser. Puis je me rappelais le début de notre discussion et me redressais.

"Est-ce que tu veux que j'essaye de t'apprendre quelques choses ? Sur les loups, notre nature, la tienne ? Je peux t'apprendre à te transformer en loup, même si ce sera une première pour moi."
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyVen 22 Aoû - 13:41

Je m’étais excusée, et je n’avais pas mieux à faire. Et puis si elle s’énervait, tant pis. Je l’aurai mérité. Peu importe les raisons pour lesquelles je l’avais fait, j’avais effectivement espionné l’infirmière. J’avais assisté à un moment dont elle ne voulait probablement pas se souvenir, et dont elle aurait surement voulu subir seule l’humiliation. Car elle avait du se sentir humiliée, définitivement. Sa colère ne pouvait pas trouver sa source ailleurs, non ? Et qu’elle se referme non plus. Je frémis légèrement, en la voyant se renfermer sur elle-même. Pour peu, elle me donnait l’impression qu’elle allait m’attaquer incessamment sous peu. Je me trompais peut-être. Je n’en savais rien. Mais tout en moi me disait de reculer, pour pas risquer d’être à sa portée. Et je voulais aussi l’affronter. J’allais devenir folle. Je reculais d’un pas, pour m’appuyer contre l’ombre que je sentais. Reculer, pour avoir un appui et une force. Je me rendais pas compte de mes gestes, de ce qu’ils impliquaient, je me contentais de fixer Ashleigh, et d’attendre. D’attendre quoi ? Qu’elle se calme, ou qu’elle se calme suffisamment du moins ? Peut-être. Ou seulement qu’elle reprenne la parole, et éloigne cette situation déplaisante, mon aveu que je n’aurai jamais du faire.

En gros. Donc il y avait plus. Plus, qui n’était pas une notion traditionnelle de la famille. Depuis quand je pensais comme ça ? Depuis quand je cherchais à déceler les sous-entendus, dans les paroles des gens ? J’écoutais distraitement, mais suffisamment pour entendre ce qu’elle me disait. Solidaires, mais pas des anges. De toute évidence… « Ch… On m’a dit que vous étiez plus… moins complexés. Et violents. Je sais. Plus ou moins. Alors je m’endurcirai. S’il le faut. Parce qu’il le faut. Je la regardais, je cherchais à comprendre tout ce qu’elle voulait dire. Pensait-elle que je doive être forte, parce que je représentais une menace pour eux ? Et pourquoi espérait-elle que ça se passera de la façon dont je l’avais décrit ? Elle ne les trahissait pas, ils n’allaient pas l’accuser à tort. Si ? Tu penses qu’ils t’accuseraient à tort ? Te puniraient sans vérifier ? »

J’avais prononcé ça d’une traite. Si je ne l’avais pas fait, je ne l’aurai pas dit. Pourquoi ressentais-je le besoin de le dire ? Aucune idée. J’étais dépassée, en fait. Par tout. Tout ce qui m’était arrivé, mais aussi cette meute que j’essayais d’intégrer, que j’essayais de faire mienne. Je la regardais avec surprise. Demander à un loup ? Certainement pas. Je n’en connaissais pas beaucoup, et ceux que je connaissais… Charlie s’empresserait de s’attaquer à Constance, si elle venait pour me manger. Alors non, certainement pas.

« Je suis pas sûre que ça soit une bonne idée… Pour les loups que je connais. Non, je rentrerai avant la tombée de la nuit, je me débrouillerai. Si j’y arrive. »

J’allais pas lui dire que Charlie allait surement se faire laminer par Constance, si je lui demandais ça. J’allais pas non plus lui dire que j’avais pas envie de demander à la louve, que j’avais peur qu’elle refuse. Je soupirais, ne brisant pas le silence qui s’installait, alors qu’elle parlait de ma famille. J’avais aucune envie de parler d’eux. Ils m’avaient laissée tomber, déçue, abandonnée. Je n’aimais pas. Et j’étais incapable de réellement leur en vouloir.

« Je veux bien. Tu veux qu’on commence par quoi ? Juste… parler ? De vous, ce que vous êtes, ce que vous faites ? Comment fonctionne la meute ? Ou m’expliquer ce que tu ressens, quand tu es un loup, que j’essaye de m’imaginer en tant que tel ? M’expliquer les… caractéristiques des loups ? »
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyDim 24 Aoû - 21:24

Je me fermais. J'essayais de ne pas m'énerver, pas trop, mais je n'y arrivais qu'à grand peine. Si faible, si instable... Je ne pouvais me le cacher. Cette discussion me touchait, plus qu'une simple manière de mettre la métamorphe dans ma poche, je me trouvais dépassée. Prise de cours. Dépassée par les évènements. Et plus que tout, par le fait qu'elle ait pu m'observer à mon insu, qu'elle sache que j'étais faillible. Est-ce qu'elle s'en rendait compte, à quel point je n'allais pas bien ? J'espère que non. J'aimerais dire que non, mais c'est trop flagrant. Je ne pouvais nier, nier que je n'étais pas arrivée à me remettre de la mort de mon mentor, de ces accusations, vraies mais infondées. C'était paradoxal. Oui je les avais trahis, oui je les trahissais encore tous autant qu'ils étaient, mais pas de la manière dont on m'accusait. Déjà que je me sentais lâche d'être restée passive, lors du duel fatal... Je n'y pouvais plus rien de toute manière, me lamenter ne me servait à rien pourtant je n'arrivais pas vraiment à m'en empêcher. Alors non, je n'arrivais pas à cacher mon état à Alexis, ça m'énervait, ça me mettait en rage, j'avais presque envie de me jeter sur elle, de la plaquer contre le sol pour... Pour rien. Parce que j'allais mal et que personne ne devait le savoir. Encore moins elle. Elle en savait tant et si peu à la fois. Elle avait beaucoup de clefs en mains mais elle ne les comprenait pas toutes. C'est tant mieux, tant mieux pour moi. Maintenant je devais juste me cacher à ses yeux, cacher qui j'étais véritablement. Ca à la limite, ce n'était pas un problème. J'avais passé mes dernières années à cacher mes sombres desseins derrière des sourires angéliques. Mais là... Je ne sais pas. C'était différent. Plus complexe. Peut être parce qu'elle en savait déjà beaucoup, trop à mon goût et qu'elle était si... innocente. Ou naïve en tout cas. J'espérais presque qu'elle changerait de sujet et qu'elle ne répondrait pas... Espoir totalement vain, bien sûr. Je poussais un soupir.

« Non, on ne m'accuserait pas sans preuve. Officiellement en tout cas. Mais tu as bien vu, dans la grotte. Hayden n'est en aucun cas un des dirigeants de la meute, mais cela ne les empêche pas d'être méfiants. La plus part. Mais c'est pas grave... Ca va s'arranger. Et toi, ne m'espionne plus. »

Ou tu risquerais de le regretter.

« S'il te plait. »

Ca, c'est juste pour la forme. En tout cas comme je le lui avais dit, ça allait s'arranger. Ca devait s'arranger. Sinon ça voulait dire que ma tête se trouverait bientôt séparée de mon corps. Couïc. Tout simplement. Alors j'allais rentrer dans les rangs, aux yeux de tous, j'allais me faire oublier le plus possible, car totalement serait impossible j'en avais conscience. Mais je comptais bien rester en vie. Attendre ne me posait pas de problème en fait ; même si mon ambition me rongeait de l'intérieur, j'étais jeune avec de nombreuses années devant moi. Bientôt je m'activerai à nouveau, dans l'ombre avant de frapper, mais pas encore. J'avais quelques idées, des pistes, des alliés potentiels mais je ne devais pas m'emballer. Prudence est mère de sûreté. Et on ne met pas la charrue avant les bœufs. Bref. Séquences leçons de vie terminée.

« Ok. Sois prudente. »

Je n'allais pas non plus lui proposer de veiller sur elle à la sortie de lycée. Le vampire en question ne pouvait être Guillemaud, elle avait me semble t'il mentionné une femme, mais je n'allais pas perdre mon temps pour elle ni mettre ma vie en danger. Je réussis finalement à nous faire changer de sujet. Je me rendais utile auprès d'elle comme je le pouvais, je ne voulais pas y passer trop de temps mais tout de même. Juste pour la forme, pour qu'elle croit avoir de l'importance à mes yeux.

« Comme tu veux. Je pense que parler serait un bon début. Tu veux que je t'explique ce que l'on ressens quand on est sous forme animale ? On peut commencer pas ça si tu veux. »

Je m'arrêtais un instant pour la laisser m'interrompre si elle le souhaitait.

« Je ne sais pas ce que tu sais déjà, alors je vais essayer de tout te dire, peut être un peu dans tous les sens, désolé. Je vais essayer de m'ordonner dans mes explications. Que ce soit sous forme humaine ou animale, nous avons des pulsions. Des pulsions violentes et charnelles, que nous devons apprendre à contrôler. J'ai appris à me maitriser, tous les jours, quand je suis dans la société humaine, mais tout loup a besoin d'évacuer pour ne pas devenir fou. Je le fais en général sous forme animale, je me transforme -encore quelque chose qu'on apprend à contrôler- et je chasse, ou je cours, enfin ça dépend. La différence sous forme humaine et sous forme animale est flagrante. On a déjà des sens amplifiés mais ce n'est rien comparé à ce que l'on ressens en loup. C'est comme si... Comme si le monde autour de toi prenait une nouvelle dimension. Déjà, tu as beaucoup plus de force, la vision est accrue aussi, ainsi que l'odorat. Tu pourrais fermer les yeux et ne te repérer qu'à l'aide des odeurs qui t'entourent. Les sensations... Tout est amplifié. En apparence par contre, on ressemble à de simples loups, excepté la taille, un peu plus grosse. Voilà, est-ce que... ça t'aide ? Je suis pas vraiment très douée pour expliquer, mais je fais de mon mieux. »
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptySam 30 Aoû - 22:02

Cette conversation, ses tenants et aboutissants, me dépassaient. Beaucoup de choses m’échappaient, beaucoup trop. Je marchais sur des eux, parce que j’avais peur de gaffer, de dire une chose idiote. Parce que c’était pour ça, qu’Ashleigh me semblait… bizarre, n’est-ce pas ? Quelle autre raison pourrait en être la cause ? Je n’avais rien fait de mal, ou je croyais pas, en tout cas. Même si c’était pas correct de les avoir espionnés, même si j’aurai pas du… C’est vrai qu’elle s’était énervée après ça, mais… Je la jugeais pas mal à cause de ça, et je croyais pas ce qu’Hayden lui avait dit, même s’il m’avait recueillie et hébergée à plusieurs reprises. C’était un malentendu, ni plus ni moins. Mais elle semblait pas d’accord. Même si personne ne l’accuserait ou ne la déclarerait coupable officiellement sans preuve. Mais… Les gens se permettaient souvent de s’accuser comme ça, de se prendre à parti, hors des yeux de tous ? Les façons de faire dans la meute étaient, je ne sais pas, anormales. Je fronçais les sourcils, en acquiesçant silencieusement, d’un simple geste de tête. Ne plus l’espionner, noté. Je n’ajoutais rien, parce que je ne savais tout simplement pas quoi dire. Ou pas quoi dire, sans passer pour une idiote, du moins. Lui demander si c’était monnaie courante, dans la meute, les coups bas quand tout le monde avait le dos tourné ? Impossible. Personne ne me dirait jamais ça. L’image de la grande famille soudée, qui se vouait un soutien indéfectible, qui se soutenait lors des coups durs devait être préservée, non ? Sinon, j’aurai déjà su ce qu’il en était. Je fronçais davantage encore les sourcils. Je me sentais…cynique. Désabusée. Comme quand nous avions parlé de mes parents. Je n’aimais pas ça, pas du tout.

J’entendais à peine Ashleigh m’enjoindre à la prudence, perdue dans mes pensées. De toute façon, je n’avais pas réellement le choix. Quoi, qu’allais-je faire ? Me donner en pâture à Constance, dire que certains métamorphes étaient devenus la Meute, que d’autres avaient préféré fausser compagnie à l’alliance qui existait auparavant ? Que cela n’avait pas été bien accueilli par les loups eux-même ? Non, certainement pas. C’était hors de question. Il y avait bien plus d’enjeux maintenant, et je ne les risquerai pas. Je m’étais laissée capturer avant parce qu’il s’agissait de la meilleure solution, mais c’était bien différent. Je ne connaissais rien que j’aurai pu apporter à la vampire. Ma seule valeur était mon sang – et je l’aurai donné mille fois pour protéger les gens de la Meute à qui je tenais. Ma meute. C’était encore étrange. Et Ashleigh, visiblement, allait m’aider. Me parler, me décrire ce qu’elle pouvait décrire, me faire part de ses ressentis. Je ne savais pas ce qui la poussait à le faire – nous n’étions pas vraiment amies, elle et moi. Pas si l’on considérait le fait que nous ne nous soyons vues que de brèves fois. Mais peut-être était-ce mon nouveau statut, qui la poussait à ça. Ou alors elle me jugeait faible et une menace pour la meute, et voulait m’aider à ne plus l’être ? Je n’en savais rien, mais j’allais devenir folle si j’insistais à me questionner ainsi.

J’écoutais la louve, silencieuse et attentive. Essayant d’assimiler chacune de ses paroles. Si je devais réussir à devenir une louve, je devais savoir tout ça. L’absorber. Le faire mien. Ne faire qu’un avec l’animal que me décrirait Ashleigh. Et avec tous ses aspects, qu’ils me plaisent ou non. Je frémis, en l’entendant. Elle disait se contrôler, je n’en doutais pas, mais les instincts lupins dont elle me parlait m’effrayaient. Des pulsions, à ne pas réfréner mais à contrôler ? Est-ce que j’aurai les mêmes ? Après tout, j’en avais aussi, sous forme de tigre. La fois où j’avais tué ce chien, ou presque, ça n’était pas Moi. C’était Elle. La tigresse. Etait-ce la même chose ? Je me laissais moins influencer grâce à Roxane, mais… Ca restait effrayant. Surtout avec les capacités, la force, que cela lui donnait. Je retenais ma respiration, sans même m’en rendre compte. Je soufflais doucement.

« Je… Je crois. J’ai blessé un chien, une fois. En tigre. Juste parce que… j’avais envie de sang. De manger. De chasser. Je sais même pas si un tigre fait ça, en général. C’est stupide. Mais… Est-ce que c’est comme ça, pour toi ? Pour les autres pulsions, euh… J’ai jamais ressenti ça. Est-ce que… Tu penses que je devrais développer ça ? Pour, euh, mieux me fondre dans la peau d’un loup ? Euh… Comment vous gérez ça, dans la meute ? »

Je pouvais pas me voir, et heureusement, mais je devais être rouge pivoine. J’avais honte, honte d’être si stupide et ridicule.
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyMar 2 Sep - 10:02

[HJ] J'espère que tu as assez pour me répondre ><'

Pourquoi est-ce que je faisais ça, pourquoi est-ce que je jouais ce jeu là ? Avec elle ? Serait-elle une alliée avec autant de poids que ce que je pensais ? Si on lui demandait de choisir entre moi et ses autres... amies, sa décision serait vite prise. Et elle aurait raison. Roxane serait largement plus à même de l'aider que moi ou Charlie. Pourtant je m'efforçais d'épauler la jeune métamorphe autant que je le pouvais, même si elle ne le désirait peut être pas. Elle ne le montrait pas. Elle avait l'air contente, quand je lui avais proposé mon aide pour lui apprendre à mieux connaître les loups. Etais-je seulement bien placée pour cela ? Pas la mieux, en tout cas. Ce serait plus le rôle du Jolfr de faire cela, pas d'une louve. Ou même d'une exécutrice. Je ne connaissais pas vraiment les métamorphes, à part d'un point de vue scientifique je les trouvais tout simplement dénués de tout intérêt. Faibles et fragiles. Des proies pour les vampires et même pas dignes d'être nos alliés... Qu'ils étaient pourtant. Il faudra que j'agisse un jour, vraiment. Rester les bras croisés en regardant tranquillement ces vermines souiller notre famille, je ne pourrais pas le tolérer bien longtemps. Je n'essayais pas d'aider Alexis par altruisme, ni pour donner une chance aux siens. Ils l'avaient perdu depuis bien des années à mes yeux, rien qu'oser se promener à Wolfheaven sous leur forme favorite... Dans Wolfheaven, il y a Wolf. Loup. Pas autre chose. Mais ça... Allez leur expliquer. Allez le dire à Hayden, et je me ferais décapiter sur le champ. Traitresse et tout ce que vous voulez. Fidèle à Jonathan, fidèle au traitre. Je l'étais, bien évidemment. Trop de lâcheté avait été accumulée, même s'il était mort... Ce n'était pas la fin pour moi. Me rattraper. Je ne l'avais même pas soutenu, je ne l'avais presque pas revu entre la fin du conflit et sa mort. Comme il me manquait... Comme je me haissais. Comme j'aurai aimé lui parler une dernière fois, lui dire certaines choses, même s'ils les savaient déjà. Ce n'était pas lui qui m'avait abandonné mais bien moi.

Pourquoi penser à cela ?

Je passais une main lasse dans ma tignasse blonde, comme pour enlever toutes ces sombres pensées de ma tête. Qui me torturaient depuis plus d'un mois et qui allaient le faire encore longtemps. Pas le moment... Vraiment, non, ce n'était pas le moment. Je ne la regardais pas quand je me mis à parler de mon ressenti sous forme lupine. Je lui en voulais toujours de m'avoir espionnée, j'avais une envie folle de lui sauter à la gorge et de... De lâcher mes pulsions sur elle. Encore et toujours mes pulsions, dont je lui parlais d'ailleurs. C'était le propre de la nature lupine, et de la plus part des créatures surnaturelles d'ailleurs. Ma nature... Je l'avais embrassée depuis bien longtemps, trop pour qu'un retour en arrière soit envisageable. Grâce à Jonathan, j'étais devenue forte. Grâce à la bête sauvage que je ne connaissais toujours pas aujourd'hui et qui m'avait mordue. Qui avait fait de moi ce prédateur cruel et sanglant, dénué de tout reste humain. Je l'avais laissée derrière moi, cette humanité, et je ne la regrettais pas. Je m'en souvenais mais je la regardais comme faisant partie d'une autre personne, d'une autre moi morte depuis des lustres. Le sexe et la chasse, la chair et le sang, voilà tout ce que je désirais aujourd'hui. Et le pouvoir, par dessus tout. Cette ambition qui m'aveuglait, qui me rongeait, qui un jour me mènerait peut être à ma perte mais que je cherchais à alimenter aujourd'hui.

Alexis avait l'air... Dérangée par ce que je lui disais. Déroutée. Elle retenait sa respiration avant de recommencer à respirer, inspirant et expirant doucement. Je retroussais les lèvres, l'air de rien, l'espace d'un instant. J'attendais son verdict. Celui d'une gamine frêle et naive, fraiche et pleine de vie. Peut être elle aussi agitée de pulsions et de sensations qui la dépassaient. Il fallait... Il fallait qu'elle apprenne à contrôler ça, à apprivoiser l'animal qui se cachait au fond d'elle. Je soupirais. Ca allait peut être lui paraître cru, mais ce n'était que la vérité, et j'avais promis de la lui donner.

« Dans la meute... On chasse en groupe. Des fois je le fais seule, ou avec quelque autres loups, mais c'est plus rare. On... On a besoin de sexe aussi, tu peux voir une louve coucher avec plusieurs loups différents sans que certains prennent ça pour de l'infidélité. Pareil si tu vois des loups se battre entre eux, c'est pas forcément parce que l'un veut étriquer l'autre, c'est juste parce qu'on a un tempérament bagarreur. Mais je ne pense pas que tu sois obligée de développer tout ça, tu as toi même tes propres pulsions animales. Peut être quelque chose qui pourrait t'aider... »

Je m'arrêtais un instant, me mordant l'intérieur de la lèvre.

« Si tu me vois me transformer en loup, si tu peux observer le processus, ça pourrait t'aider ? »

Me transformer devant quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'est pas de ma race.. Ca me mettait un peu mal à l'aise mais si ça l'aidait, je serai prête à le faire. Par pur intérêt, bien sûr.
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyJeu 4 Sep - 22:13

Je ne savais pas ce que mon visage trahissait, ce que je dévoilais à Ashleigh de mes pensées, de mon ressenti. Mais je ne cherchais pas à dissimuler quoi que ce soit. Pas maintenant. Ashleigh me mettait mal à l’aise, par bien des aspects, surtout à cause de tout ce qu’elle savait et que j’aurai voulu qu’elle ne sache jamais, mais ça n’était pas l’important. Se doutait-elle combien je souhaitais qu’elle n’en sache rien, alors que je lui parlais presque ouvertement, comme si cela m’indifférait ? Je soupirais, et me reconcentrais sur tout ce qu’elle pouvait m’apprendre. Sur toutes ces vérités dérangeantes que je devrais assimiler, accepter, et peut-être bien faire miennes. Comment pourrais-je savoir ce que serait notre avenir au sein de la meute, ce que nous serions amenés à faire ou à ne pas faire ? Etait-ce des similitudes entre leur espèce et la nôtre ? Les autres métamorphes ressentaient-ils tout cela, d’une manière proche de celle des loups ? Etaient-ils exempts de ces pulsions ? Luttaient-ils quelques fois contre les désirs de leur part animale, comme je me prenais à le faire ? Tant de questions, que je ne pourrais poser à Ashleigh. Je devrais davantage questionner Roxane. Elle ne s’opposerait plus à ce que j’en sache le plus possible sur notre espèce, maintenant. Ou du moins l’espérais-je.

Mais je devais en apprendre le plus possible, maintenant, en compagnie d’Ashleigh. Ecouter tout ce qu’elle avait à me dire, et l’emmagasiner. Pour y réfléchir plus tard. Ne pas me questionner ni même m’insurger. Je ne voulais pas la braquer, parce que je n’acceptais pas tous les travers de sa nature. Même si elle me paraissait bien plus forte que ça, bien trop indépendante pour se vexer des réactions incontrôlées d’une gamine comme moi. J’étais de toute façon pas la plus forte pour cacher ce que je pensais ou vivais, alors…

« Vous vous réunissez pour ça ? Chasser ? Ca vous aide ? A vous accepter ? »

Je me mordais violemment la lèvre, sans vraiment le vouloir. C’était pas ce que je voulais dire. Je ne m’acceptais pas, mais eux, ils devaient s’accepter. Non ? J’avais pas l’impression qu’ils aient ce genre de problème. Même s’ils ne naissaient pas comme ça. Ils semblaient surs, forts, et confiants. Ca n’était pas pour ça que je voulais me transformer en loup, parce que jamais je n’atteindrais cet état. Jamais je pourrai ne pas craindre de blesser un innocent, involontairement. Jamais je ne pourrai tolérer de blesser quelqu’un. Mais ça, je ne le lui dirai pas. Elle ne pouvait, ne devait pas savoir. Charlie savait. Roxane savait. Et c’était trop. J’étais déterminée à ne plus être cette gamine encombrante, et j’étais déterminée à accepter que des fois, il était nécessaire de blesser des gens. Et si j’arrivais à l’apprendre auprès d’Ashleigh… Ce serait parfait.

« Ce n’était pas ce que je voulais dire. Je voulais parler de conjuguer votre côté humain, et votre côté bestial. Je ne sais pas si ce sont les bons mots, mais j’espère que tu comprendras ce que je veux dire. D’un côté, vous êtes carnassiers, bestiaux, et de l’autre… Pas forcément comme ça. Peut-être, mais ça n’est pas dans la nature humaine spontanément. On peut l’être ou ne pas l’être. L’un n’influence pas l’autre ? »

Je ne pensais pas parvenir à me faire comprendre, pas du tout. C’était déjà flou pour moi. Alors que j’avais déjà ressenti ça. Que j’avais déjà été emportée par la simplicité de la luciole, ou la brutalité du tigre. Que la colère du second avait déjà influencé mon comportement, sans même être transformée. Tout ça, je l’avais ressenti, mais y donner des mots était bien plus difficile. « Le loup sous la surface n’est jamais bien loin, quand vous êtes humain, et inversement ? » Chercher les similitudes, avant de comprendre les différences, pour essayer de conjuguer l’un et l’autre, de me familiariser avec le loup.

Je le regardais, alors qu’elle laissait planer le silence. Attendait-elle que je réagisse ? Que je suggère quelque chose qui pourrait m’aider ? Je fronçais les sourcils, en l’entendant. Pourquoi avait-elle hésité ? Cela la mettait-elle mal à l’aise ? N’étaient-ils pas proches au point de n’avoir honte de rien, les uns envers les autres ? Pourquoi ce doute qu’elle avait laissé planer, avant de faire sa proposition ? Je tentais tant bien que mal de lui sourire, comme pour… pour quoi ? Aucune idée. « D’accord. »

|HJ| Même chose pour toi !
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptyLun 8 Sep - 17:25

[HJ] Super :p J'espère que ça t'ira, on peut commencer à conclure si tu veux pour ne pas tourner en rond ^^

Je ne savais pas si j'étais véritablement capable d'aider Alexis, ou même si cela allait mener au résultat que je souhaitais. Si c'était seulement possible, connaissant ses affinités avec Roxane et Charlie. La renarde serait plus à même de répondre à ses questions... Mais puisque j'y étais autant tenter ma chance. Je me me mettais à penser différemment depuis la mort de Jonathan. J'apprenais à voler de mes propres ailes et à faire mes choix pour moi, moi en tant qu'individu et non membre dans la meute. Tout devait servir mes desseins et préparer le terrain aux actions que je mènerai un jour. Quand tout sera calme, quand je serai rentrée dans les rangs. J'avais changé, j'avais pris gout à autre chose que la violence, au mystère et à la fourberie mais je restais pragmatique. Peut être est-ce cela qui me sauve la mise à chaque coup. Bref. Je fais ce que je peux et j'observerai le résultat plus tard. Pour l'instant je me concentrais sur la jeune métamorphe. Indéniablement, elle se trouvait troublée par ce que je lui disais. Remarquait certainement des similitudes avec son espèce, ce qu'elle pouvait ressentir sans arriver à placer de mots dessus. C'était ainsi également pour les jeunes loups. Moi. Mais j'avais eu Jonathan, tous les nouveaux loups avaient généralement un mentor, ou au moins l'éxécutrice pour les aider. Sinon comment voudriez-vous que nous fassions ? Les pulsons des métamorphes étaient certainement moins importantes que les nôtres. Mais elles étaient bien là et personne ne leur apprenait comment les cerner, les contrôler. Comment apprivoiser l'animal qui vivait en eux, qui faisait partie intégrante de leur être. Ils étaient faibles, ils n'y pouvaient rien. C'est leur nature, celle d'une sous-race.

Je la laissais énoncer ses réflexions à haute voix, ne l'interrrompant pas pour qu'elle puisse aller plus loin dans son raisonnement et clarifier certaines choses d'elle même. Je ne m'étais jamais vue très pédagogue mais apparemment j'y arrivais un minimum. S'accepter en tant que loup n'est pas facile pour tous, surtout pour ceux transformés de force, pendant les recrutements de masse de mon père adoptif par exemple. Et c'était la première chose à faire : on ne peut lutter contre sa nature, même si elle est nouvelle. On doit l'embrasser, se l'approprier. J'aurai pensé que c'était plus facile pour les changeurs, sachant qu'ils étaient ainsi depuis leur naissance, mais à en voir Alexis ce n'était pas toujours le cas. Encore un signe de leur infériorité... Désunis, faibles, essayant de se fuir eux mêmes... La plus part de ces métamorphes étaient incapables de s'assumer et se reconnaître comme tels et on voulait les introduire dans la meute ? Ca me révoltait, mais je n'y pouvais rien. Hayden serait bien forcé d'un jour ourvir les yeux.

"Oui, c'est à peu près ça. Il n'y a pas deux côtés biens distincts en nous, nos deux natures sont indisociables. Et si on n'y prend pas garde... L'animal peut rapidement prendre le dessus sur l'humain. Peut être est-ce un peu pareil pour les tiens, parfois."

Je me jetais à l'eau en lui proposant de me transformer devant elle. Ca l'aiderait sûrement de pouvoir observer le processus, mais j'espérais presque qu'elle me dise non. Changer de forme avec les miens, qu'ils me voient faire ne me posait plus aucun problème, mais un méta, c'était totalement différent. L'odeur ne m'apparaissait pas familière et vu comme je ne les portais pas dans mon coeur ça n'était pas prêt de changer. Enfin je devais bien faire des efforts si je voulais rentrer dans les rangs. La jeune femme accepta, je me dressais un instant et me concentrais.

Je n'arrivais pas à faire abstraction de sa présence. Elle me dérangeait.

J'essayais de ne rien en montrer. Appelais la louve en moi, la mettait en confiance contre l'odeur étrangère qu'elle ressentait. C'était un peu plus dur que d'habitude mais j'y arrivais finalement. La douleur s'insinue partout en moi tandis que je commence à me transformer. Oublie la, elle n'est pas ici. Je me concentre encore plus, sur moi, sur la lune. La douleur éclate brusquement dans mon corps, mes os se disloquent, ma peau se déchire et ma chair tombe en lambeau tandis que ma tête se déforme, s'allonge. Je tombe progressivement à quatre pattes. Les poils remplacent bien vite mon corps d'humaine, les pattes assérés, les crocs tranchant et tout ce qui fait de moi une lycanthrope apparait bien vite. En apparence, tout ça a duré deux fois moins qu'une minute mais pour moi elle s'allonge jusqu'a des heures. Les formidables sensations lupines s'emparent de moi. Mon odorat, mon ouïe, ma vue. Ce que j'avais décrit à la luciole même si les mots ne seront jamais assez forts. Je m'en rends compte.

Je m'approche d'elle, d'une attitude dénuée de toute menace et frotte mon museau contre elle. Me détournant je fis quelques pas avant de me retourner, lui adressant un signe de tête avant de me mettre à courir. J'ai senti un petit gouter, pas loin. Libre à elle de me suivre sous la forme qu'elle souhaite.

Mon rythme ralentit quelques minutes plus tard, à l'orée d'une clairière. Mon pas se fait plus feutré alors que je laisse mon odorat me guider. Je la repère, entre deux arbres. Attends un instant en suspention, comme si le temps venait de s'arrêter. Puis bondit, de toutes mes forces. Droit sur elle. Je la plaque au sol et me prends des coups de ses pattes et de sa tête mais rien d'assez puissant pour m'arrêter. Mes crocs atteignent finalement son cou que je brise sèchement. Elle cesse tout mouvement, inerte. Je m'écarte alors, pour laisser un peu de place à Alexis et commence à déchiqueter la bête pour happer des lambeaux de chair dans ma gueule.
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MessageSujet: Re: Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé]   Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] EmptySam 13 Sep - 1:35

J’hochais légèrement la tête. L’animal, prendre le dessus sur l’humain. Oui, ça, je l’avais vécu. Quand j’étais restée dans la forêt, longtemps, sous forme animale. J’avais fini par me retransformer, mais je n’y étais pas arrivée, pendant un moment. J’avais eu sacrément peur. Pas que je tenais à ma vie humaine. Mais j’avais eu l’impression d’être enfermée, d’être prisonnière d’un corps sans l’avoir décidé. D’être définitivement le monstre que mes grands-parents pensaient que j’étais. Je ne m’acceptais peut-être pas, mais me savoir un peu humaine m’aidait. J’étais moins… dangereuse. Craignait-elle cette… fusion définitive qui ferait disparaître l’humain ? Je n’en savais rien, mais je ne le lui demanderai pas. Il était hors de question pour moi de la questionner, et de la mettre sur la piste de mes peurs. Je lui faisais peut-être confiance, elle savait peut-être le traitement que mes grands-parents m’avaient infligé, je ne voulais quand même pas lui avouer ça. Je partageais pas ça facilement, pas du tout.

Alors je me taisais. Je me taisais, et j’écoutais, religieusement. Enfin, je n’avais pas grand chose à écouter. Juste à regarder. Elle allait se transformer devant moi, et j’en étais presque gênée. Je reprenais soudain conscience que je ne portais rien, que j’étais nue. Que je m’étais transformée un instant auparavant. Je suis tentée de le faire. L’appel de mon tigre se fait presque pressant, comme s’il ressentait que quelque chose changeait. Peut-être est-ce juste mon subconscient. Je secoue légèrement la tête, et la regarde. Regarde ses mouvements qui se font désordonnés, son changement, à peine perceptible mais quand même. Qui me… fait peur ? Pas vraiment. Qui me met mal à l’aise. Ca me semble si naturel, chez moi. Mais pas là. Je retiens mon souffle, un instant, jusqu’à ce qu’elle s’approche de moi. Presque… douce ? Je la laisse faire, hoche encore la tête alors qu’elle s’éloigne, me fait signe, s’éloigne encore. Le message est clair.

Je me transforme, mais pas en louve. Je ne peux pas. Pas encore. Je… Je dois en savoir plus. Sur les loups, pas sur leur ressenti. Ca ne me prend que peu de temps, et c’est libérateur. Je déteste cette sensation, mais bien vite l’excitation du tigre prend le dessus. L’attrait de la chasse. L’animal a compris le message. Je foule le sol de mes pattes lourdes, dans une grande discrétion. J’essaye de repérer l’odeur de la louve. Je trottine un peu, prenant mon temps. Je ne veux pas la surprendre et faire fuir sa proie, que je sens. Le sang m’emplit la gueule. Je veux y gouter. Je m’avance prudemment, à temps pour la voir briser son cou. Je rugis, alors qu’elle me laisse un peu de place. Et je déguste le festin qu’elle m’offre, à ses côtés. Je me laisse aller à cette envie, qui m’a longtemps écœurée. Je n’ai pas de quoi faire venir le loup à moi, mais j’accepte le tigre.

|HJ| C'est pas ouf du tout, j'espère que ça te va Trop de poils, tue le poil [Livre II - Terminé] 340330 Tu me diras !
Alexis Lindon

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