Sujet: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Lun 10 Aoû - 22:58
Retrouver la trace de Tania n'a pas été une mince affaire. Il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs fois avant de retrouver une piste potentielle... D'autant qu'elle a ramené la cible à une planque, près du port de Leith, pour finalement changer encore d'idées et la déplacer dans le nouveau quartier d'Edimbourg. J'aime bien les défis, mais là, c'est devenu un rien compliqué. Heureusement, sous ma forme de papillon, ma jambe en vrac me gêne bien moins que sous les autres. Alors j'ai passé le plus clair de mon temps à voler ici et là, en me raccrochant aux odeurs. Les papillons ont cette faculté étonnante de sentir à des kilomètres à la ronde l'odeur de leur femelle. J'en rirais presque, si elle savait seulement comment j'ai réussi à la traquer sur de pareilles distances. Je me suis aidé bien davantage de mon instinct animal que de mes compétences de tueur sur ce coup-là.
J'ai à peine pris le temps de pouvoir me passer de béquilles pour me pointer sous forme humaine. Je devrais m'en servir encore une petite semaine en vérité, mais je craignais de perdre définitivement ma cible de vue. J'ai eu l'occasion de passer à plusieurs reprises discrètement à hauteur de sa planque, sous ma forme animale, pour constater que la cible était toujours en vie bien que mal en point. A croire qu'elle s'en sert plus de défouloir qu'autre chose... A ce tarif-là, elle ne verra sans doute aucun inconvénient à ce que je récupère mon dû. Après tout, ce n'est pas comme si je comptais lui laisser le choix.
Je prends mon temps... De longues minutes passées à guetter un signe de vie... Ou plutôt l'absence presque totale de signe de vie. J'avance lentement, comptant davantage sur ma discrétion que sur ma vitesse pour accomplir ma mission. Me prendre du plomb dans la jambe m'en aura mis dans la cervelle. Hors de question de faire la même erreur deux fois. Je ne peux pas me permettre d'échouer à nouveau, au risque d'y laisser ma vie. L'ennemi est clairement identifié, cette nuit. Il vaut mieux rester extrêmement prudent, avec la tueuse dans les parages. J'attends dans le couloir, en quêtant le moindre bruit qui pourrait révéler sa présence. Je connais le plan des lieux par cœur. Je me suis assuré de ne rien laisser au hasard, cette fois-ci. Je vérifie la porte une fois, deux fois. Je pose enfin ma main sur la poignée... Bloquée. Bien entendu. C'est fou ce qu'on s'habitue vite à les passer sans encombres, quand on est un simple insecte qui tient dans la main. Je décide de faire dans la finesse, sortant de ma poche de quoi la crocheter. C'est nostalgique que je renoues avec mes réflexes de voleur, goûtant encore à la satisfaction du cliquetis qui indique que le loquet est maintenant ouvert. Je pousse la porte avec une lenteur délibérée avant de m'engouffrer dans la salle principale. Personne. J'ouvre toutes les portes, pour m'assurer d'être seul et...
Il est là, devant moi. La tête baissée et les habits couverts de sang, l'homme fait vraiment peine à voir. La tueuse m'a laissé les miettes. Il est tellement brisé qu'on dirait un pantin désarticulé. J'entends son souffle laborieux, tandis qu'il se repose. Je ne sais pas vraiment de combien de temps je dispose... Elle est futée et doit bien s'attendre à ce que je ne lâche pas si facilement le morceau. Elle aurait tort de penser le contraire. J'ai une réputation à tenir, même si j'arrive à peine à marcher. On n'a pas vraiment besoin de ses jambes pour courir quand il suffit de tirer le premier.
Je passe ma main libre sur une table où demeure quelques outils, sifflant d'un air appréciateur avant de me retourner vers ma cible. Je me serais bien amusé moi aussi, mais ce n'est pas vraiment avec ce pauvre erre que j'en avais l'intention. Je braque mon flingue sur sa tempe, prêt à achever ses tourments et conclure mon contrat, quand j'entends quelqu'un d'autres ouvrir la porte à ma suite. Je glisse ma main dans mon holster, sous ma veste, et pointe ma deuxième arme vers l'entrée. Malgré la situation qui devient subitement tendue pour moi, je ne peux pas m'empêcher de sourire largement en reconnaissant cette fine silhouette.
- Comme on se retrouve... Tu croyais vraiment que j'allais laisser tomber si facilement ?
Je vise vers sa tête, sans encore tirer. Simple dissuasion. Si elle approche, je lui rendrais la monnaie de sa pièce, d'une balle dans la jambe. Je croise son regard et peine déjà à rester concentré. Putain, ça m'énerve. Je peux régler ça d'une simple détente, immédiatement. - Au moindre geste déplacé, je tire.
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Malcom Hastings
« L'estime, pour être bien trempée, doit l’être dans le sang des autres. »
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Dim 16 Aoû - 12:02
Mes pas n'émettent strictement aucun bruit dans les ruelles sombres et désertes de Glasgow. C'est sale, c'est glauque autour de moi. Pisse par terre, mégots de cigarettes, et j'en passe. Mais je me fiche bien de l'odeur ou des diverses pourritures qui jonchent les pavés. Je rase les murs, rapidement, ombre furtive. Je sais où je vais. Je suis partie du manoir il y a de cela une heure environ, peut être un peu moins. Trois heures avec Morgane, à nous entraîner. J'en ressors éreintée. Mon corps est rôdé, marqué, dur comme l'acier, mais mon esprit ne l'est pas. IL n''a pas l'habitude. Un tel travail mental est totalement nouveau pour moi, nouveau et laborieux. Je ne sais pas vraiment si nous progressons, si nous faisons les choses comme il faut les faire. Nous verrons rapidement, je suppose qu'il est bien trop tôt pour tirer aucune conclusion. En tout cas, j'ai de nouveau du pain sur la planche. Ce lien ne doit pas sevir à rien, il doit nous être le plus bénéfique à toutes les deux. Surtout à elle. Si j'en retire de la force, c'est surtout moi qui doit lui en apporter. Pour l'instant, nous n'y sommes pas encore, mais je suppose que ça viendra… Je tente d'éviter de penser au futur. Je tente d'éviter de me laisser submerger par toutes les hypothèses que mon esprit peut me souffler. J'essaye de ne pas penser à Krystel, non plus, maintenant que j'ai eu la confirmation, sans même avoir à la demander… Peut être aurait-ce été mieux que je reste dans le doute. Peu importe. J'ai entendu ce que j'ai entendu et on ne pourra revenir dessus. Somme toute, j'ai beaucoup de choses à éviter de penser. Je sais ce que je dois faire. Je sais que je dois me concentrer sur ce qui importe, là, maintenant, en priorité. Ces humains à entrainer, ce lien à consolider, cette sécurité à assurer.
Mais avant toute chose, un peu de ménage s'impose.
C'est pour cela que je suis là, à raser les murs tel un courant d'air, ombre parmi les ombres, ombre dans la nuit. Je sais où je vais ; ce n'est plus très loin. Je retourne à l'une de mes planques, celle où j'avais enfermé l'humain que je comptais faire parler. Et qui est maintenant bien incapable d'ouvrir la bouche pour autre chose qu'essayer de respirer. Tant pis. J'en avais sûrement besoin, plutôt que de m'attaquer à un inconnu dans la rue. J'étais en rage, ce soir là, et le terme me semble même un peu faible. Oh, je l'avais bien massacré. Je ne me souvenais plus de tout avec exactitude, mais la quantité de sang sur le mur et surtout sur le sol était conséquente. Je lui avais mis quelque chose entre les dents et l'avais bailloné par dessus, pour être sûre qu'aucun cri ne serais entendu par les éventuels voisins. Il y avait eu des doigts coupés, de la chair déchirée ou simplement parcourue de sillons sanglants. Des coups de poignard, simple, peu importe où. J'avais lu sa douleur dans ses yeux. Sa haine. Sa rage. Une flamme au fond de ses pupilles, un cri silencieux, mais froid et perçant comme de la glace. Cela me suffisait. Cela reflétait mon trouble. Il avait eu le temps de me haïr. Je tentais d'éviter les organes vitaux, peut être me restait il un peu de raison. Si je l'avais laissé en vie, il devait être mort à l'heure actuelle... Peu importe, j'avais continué, jusqu'à avoir bien passé tous mes nerfs sur sa pauvre enveloppe charnelle, sa pauvre chair si frêle et si rougie par le sang… Mes mains en avaient été pleines, mon visage aussi. J'avais négligemment mis le corps dans la baignoire pour aller me rincer. Puis j'avais fermé toutes les fenêtres, la porte à clef derrière moi.
La scène était toujours en l'état. Il allait falloir que je nettoie tout ça, et vite. Ca n'allait pas être facile… Le sang devait avoir séché depuis longtemps. Tant pis, je ferais le nécessaire. J'arrivais à l'immeuble, au milieu de quartiers pas forcément très respectables de la ville. La planque se trouvait tout en haut, sous les toits, le seul appart' à cet étage, d'ailleurs. Je montais les marches. Pas d'ascenseur, ce n'était pas un peu de sport qui allait me tuer. Ca ne me ferait pas de mal de me bouger un peu les fesses et de me dégourdir avec ce que j'ai fait cette nuit.
Arrivée à mon étage, je tique. Quelque chose ne va pas. Quelque chose me dit que ça ne va pas. Je m'approche de la porte. Serrure forcée. J'esquisse presque malgré moi un sourire amusée. S'il s'agit bien de la personne à laquelle je pense... Il fallait s'en douter. Mon arme apparaît dans ma main, alors que je pousse doucement la porte pour m'engouffrer dans la pièce principale. Ca grince à peine, mais dans le grand silence qui m'entoure, il n'a pas dû passer à côté. Je braque mon arme tout autour de moi mais repère rapidement la porte entrouverte....
Pour me retrouver moi même une arme pointée vers la tête.
Je baissais la mienne, mais la gardais en main. Mimant un air presque indifférent, je haussais les épaules.
« Oh non, pas spécialement. Mais comme tu peux le voir... Mon plan initial a dû subir quelques petites modifications. »
Et cela ne l'importait que très peu. Je le fixais, frissonnais imperceptiblement. Bordel, quand est-ce que je pourrais tenir en place, mes yeux dans les siens. Je lui souris, range à moitié mon flingue, de manière à pouvoir avoir la main dessus en deux secondes.
« Compris. J'espère juste que nous avons la même définition de « geste déplacé »... »
Je lui montre mes mains vides, avant de continuer.
« Et maintenant, tu comptes faire quoi ? Tu veux buter ce type. C'est pas compliqué ; il est juste à côté de toi. Tu le vise, tu tires, je vais pas t'apprendre à faire ça. A moins que sa vue te révulse trop, dans ce cas, je te prie de m'excuser... Sinon, on continue comme ça, tu me braques, on discute, on tourne autour du pot, et finalement tu rempliras jamais ton contrat. »
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Erin Danvers
« Ne reste que l'odeur du sang »
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Spoiler:
[Torben] La Mort, ou ce qu'il en reste.
[Cassiopeia] Mon ancienne Reine, celle à qui je dois tout, celle à qui j'appartiens encore.
[Morgane] Ma nouvelle Reine, qui m'a liée à elle.
[Malcom] Ma faille, ma drogue.
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Mar 18 Aoû - 23:05
J'enrage silencieusement. Même après qu'elle est trahie sa parole, même après m'avoir troué la jambe d'une balle, je ne parviens pas à me résoudre à appuyer sur cette détente. Je la tiens à ma merci, sans être capable de sévir encore une fois. Je peux me dire, autant de fois que nécessaire, que je préfère la faire souffrir en représailles... Ca sonne creux. Ce ne sont que des excuses pour me soustraire à ce qui doit être fait. Encore un nouveau sentiment qu'elle me fait ressentir, car je n'ai pas l'habitude de craindre des remords... Surtout quand la menace est si grande. Elle doit le savoir : Je suis capable de tirer sans ciller si elle tente de m'abattre. Ma survie passera toujours en premier. Ce serait un beau gâchis, mais elle mettrait fin immédiatement à toute hésitation de ma part. Elle baisse son arme. J'expire lentement, même si je reste encore à la braquer. J'accueille cette accalmie avec soulagement. Je réfléchis en quelques secondes aux possibilités qui s'offrent à moi, limitées mais plutôt évidentes. Je temporise encore un peu.
- Je vois ça... Je me suis pris une balle pour rien, j'applaudis. On ne doit pas avoir la même définition de l'engagement fiduciaire, toi et moi. Par contre... On peut revoir ensemble celle des gestes déplacés, si ça t'intéresse tellement.
Je souris, entre amertume et défi. J'essaie de suivre ses gestes, quand elle montre ses mains vides, comme pour calmer une bête sauvage. Je dois avoir une tête à faire peur, ou tout simplement à tuer. Mon regard revient irrémédiablement se river à elle, dès que j'ai le malheur de vouloir dévier de ma trajectoire. J'ai la vague impression d'être victime d'un tropisme en sa présence.
- Et maintenant ? Bonne question. Tes arguments pourraient être congruents avec mes idées... Mais je vais plutôt opter pour la troisième option. Là, de suite.
Je ne la quitte toujours pas des yeux et continue de la braquer, tandis que je range l'arme que je tiens dans ma main gauche dans son holster. Je retire le couteau à ma jambe et l'enfonce subitement dans la poitrine de ma cible. J'aurais préféré finir plus proprement, et surtout regarder ce que je fais, mais c'aurait été signer mon arrêt de mort avec elle à moins de deux mètres. Le sang gicle à peine, mais je ressors la lame tout aussi trempée que ma manche de veste. Je me contente d'écouter son agonie, qui ne dure qu'une poignée de secondes, avant qu'il ne rende enfin son dernier souffle. Il était plus endurant que je l'avais cru, vu comment Tania l'a charcuté. Une vraie boucherie, comme je peux en faire à mes heures perdues. Je remets le couteau à sa place et remonte ma main pour stabiliser mon arme. Mon sourire s'accentue un peu plus. L'odeur du sang deviendrait presque entêtante, et sa couleur ressort particulièrement bien sur les murs blancs immaculés de sa salle de bain.
- Avec toi, mieux vaut être bien équipé si on veut éviter les mauvaises surprises...
A quoi s'attendait-elle ? Je n'ai pas envie de crever, si proche du but. Je dois simplement rester la tête froide et la voir uniquement comme un obstacle à franchir. Je me rends à peine compte de tous les sous-entendus que je peux faire, alors que je les glisse bien volontairement dans mes phrases d'habitude. Je perds la tête. Je ferais mieux de prendre exemple sur elle : Lui tirer dans la jambe et en profiter pour me volatiliser, avec la tête de ce type. J'ai éliminé le peu d'intérêts qu'il pouvait encore constituer pour elle, mais je n'ai pas le temps de bien finir les choses si on reste à s'observer ainsi, c'est vrai. Je pense seulement à cette colère, de m'être pris une balle pour rien, pour un engagement qu'elle n'a même pas tenu. Elle en a rompu un autre pour en arriver là.
Je serre les dents. Plus je réfléchis, plus je pars dans tous les sens. Ma tête est au bord de l'implosion, et je n'ai que cette idée fixe en tête... Comme un refrain. J'ai une appétence certaine pour elle, à laquelle je ne parviens plus à me refuser. Je croise encore son regard.
En deux pas à peine, je suis sur elle. De ma main libre, je me saisis de son poignet pour l'écarter de son arme et le plaquer contre le mur en même temps que son propre corps. J'ai encore la mienne braquée contre sa tempe. Je cède, à toutes mes pulsions. J'ai envie de la prendre contre ce mur. J'ai envie de le repeindre avec sa cervelle. Je lui mords violemment la lèvre, me fraye un chemin pour tuer dans l'œuf toutes vaines protestations. Je lui impose ma présence, dans un baiser fiévreux. Je sens mon désir grandir et se faire sentir contre elle. Je vais peut-être réussir à me faire tuer, finalement. Je m'en moque tellement.
Je veux la voir souffrir. Je veux la sentir mienne. Je veux qu'elle soit morte. Je veux et j'aurais.
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Malcom Hastings
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Ven 21 Aoû - 10:50
Il vient enfin réclamer son dû. C'était prévisible. Plus que prévisible, logique. A t'il mis autant de temps à me retrouver, ou attendait il simplement que je m'y rendre moi aussi, pour avoir droit à un face à face. Il est vrai que lui tirer une balle dans la jambe était un casus belli que l'on ne pouvait négliger. Mais il ne pouvait pas s'attendre à ce que je lui fasse confiance, et c'était d'ailleurs réciproque. Au moins, je m'étais assurée de pouvoir accomplir ma mission à moi, malgré les quelques imprévus qui avaient succédé cette nuit. Il était entièrement ubuesque de torturer à ce point un homme juste pour lui soutirer des informations. J'avais totalement déchainé mes nerfs sur lui, mon trouble, ma rage, mon incompréhension, sans vraiment me soucier de ce qu'il pouvait m'avouer ou non. Même lui n'avait pas dû trop comprendre ce qui lui arrivait. Tant pis. Je lui avais arraché deux ou trois détails baragouinés au milieu de sa souffrance, comme si quelques rémanences de ma conscience me poussait à accomplir tout de même ma mission initiale. Une telle violence m'avait peut être fait du bien sur le coup, mais n'avait nullement répondu à tous mes questionnements. Logique, ça aussi. Ce cadavre dans ma baignoire n'était qu'un pauvre type, et le tueur pouvait en faire ce qu'il voulait, désormais. Il le tuait, et il partait vite.
Oui, vite.
Sa présence, sa proximité... Il avait un effet si délétère et addictif à la fois sur moi, que je haïssais et désirais sa présence au même point. Je pouvais être une fieffé menteuse, comme le voulait ma profession, l'effet qu'il avait sur moi, je ne pouvais le lui dissimuler. Il le savait. Il était dans le même cas. C'était horrible. Moi, uniquement dirigée par des ordres, par un professionnalisme sans faille, je me faisais rattraper par des pulsions totalement primitives et animales, humaines au fond, sur lesquels je n'avais aucun contrôle. Je n'étais pas même sûre de les comprendre. J'aurai dû tout tuer dans l'oeuf. Facile à dire, mais finalement, comment faire ? Le tuer lui ? Oui, sûrement. J'essayais depuis tant de mois, et il essayait aussi. On devait avoir l'air bien cons, tous les deux, à se tourner autour, à essayer de se buter et de baiser à la fois. Là... Tout ce sang, autour de moi, cette arme, qu'il braque sur mon front. J'ai envie de lui en mettre une, pour de bon. J'ai envie qu'il disparaisse de cet appartement et de l'écosse, du monde entier, ne plus jamais connaître ces faiblesses. Elles ne doivent pas me faire flancher. Je devais me contrôler. Rester calme. Erin, reste calme. Je sais le faire. Je le fixe, attends sa réponse, sa réaction. Il me reproche la balle que je lui ai mis la dernière fois. Mon humeur pouvait être si labile, ces derniers temps... J'ai envie de rire, bordel. Qu'il trouve que j'avais chouravé sa cible et sa confiance, je m'en foutais. Il aurait dû savoir à quoi s'en tenir avec moi.
« Oh, parce que nous avions passé un accord de ce type. Arrête. Je ne te fais pas confiance, et tu le sais bien. C'est réciproque. Je t'ai pas buté, tu peux t'en estimer satisfait, je pense. Les engagements fiduciaire et moi, ça fait deux. Tu le sauras au moins, à l'avenir. »
On ne se base pas sur des valeurs fictives. Il est un tueur, il veut ma mort, il a essayé plusieurs fois. Il voulait cette cible morte, je la voulais vivante. Ce désaccord entre nous brise encore plus l'hypothétique confiance que j'aurai pu placer en lui pendant cette mission. Je bouge lentement. Je ne veux pas l'affoler. Je ne veux pas que tout dégénère. Pas maintenant, pas tout de suite. Il prend sa tête, il part, je reste calme, et c'est tout... La troisième option. J'esquisse un sourire narquois, presque malgré moi. Mes yeux détaillent le moindre de ses mouvements, prête à agir si jamais je le dois. Sans regarder ce qu'il fait, il sort une arme blanche et la plante dans le corps blèche de notre cible initiale. Il rend son dernier souffle. Quel soulagement cela doit être, pour lui... J'étais tellement étonnée qu'il vive encore, après ce que je lui avais fait subir. Il aurait été incapable de bouger, de réfléchir, de dire quoi que ce soit, mais il respirait encore. Le tueur sourit. Il sourit plus que de raison, et ça n'augure rien de très bon.
« C'est bien. Tu comprends vite. »
Je me prépare à reprendre mon arme, ou à esquiver un coup... Un grand blanc, et je reste à quia, tout autant que lui. Il réfléchit ; à quoi ? J'ouvre la bouche, et m'apprête à lui dire de partir simplement, pour en finir ; la donne a changé. Je dois penser à Morgane. Elle est ma maîtresse désormais, et sa vie est liée à la mienne. Je ne peux pas la mettre en péril pour un argument aussi futile que celui ci.
Mais nos regards se croisent, et aucun mot n'a le temps de franchir la barrière de mes lèvres.
Je ne comprends pas même pourquoi je n'esquive pas, alors qu'il est sur moi en quelques instants. J'aurai eu le temps. Mais cette tension insupportable, ces sous entendus, tout ça est arrivé à son acmé entre nous. Et ça explose. Je le comprends, d'un côté. Je nous hais, quoi qu'il en soit. Je me retrouve plaquée contre les murs lisses et blancs, où le sang séché laisse des traces proche d'une couleur nacarat. Les odeurs de petrichor, de sang et d'acier qui lui collent à la peau m'emplissent les narines. J'ai envie de le mordre, de le déchiqueter, de le réduire en lambeaux comme l'autre, après l'avoir baisé comme une sauvage. Bordel, j'en peux plus. Réveillez moi. Mes yeux passent sur les quelques taroupes entre ses sourcils, reviennent sur sa bouche, qui vient heurter la mienne. Ses dents viennent tailler légèrement ma lèvre, et un goût amer et envoutant de sang vient flotter sur mes papilles. Je réponds à son baiser, écorche sa langue, me perd dans cette odeur de sang, la proximité de son cœur, si folle, si obsédante... Je l'attire plus contre moi, alors que je descends dans son cou, et que ma main agrippe son poignet pour régler le léger problème de l'arme braquée sur ma tempe. Je l'attrape, le retourne contre le mur pour venir me presser à nouveau sans retenue sur lui. Je l'embrasse encore, et souris, d'un sourire mauvais, fou et cruel, en me détachant de ses lèvres
« je peux te tuer, là, tout de suite. J'aurai déjà pu le faire dix mille fois... »
Le petit couteau est à porté de ma main, et le lui planter dans le ventre n'aurait pas été difficile, avec une telle proximité...
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Erin Danvers
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[Torben] La Mort, ou ce qu'il en reste.
[Cassiopeia] Mon ancienne Reine, celle à qui je dois tout, celle à qui j'appartiens encore.
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Jeu 27 Aoû - 20:26
- Bordel... Et je peux en dire autant. J'aurais pu te buter, quand tu m'as tourné le dos pour jouer à Matrix. Et encore avant, les occasions n'ont pas manquées. Tu veux compter les points ? On en a pour un moment. Mais j'en ai marre de jouer.
Non, je ne lui faisais pas confiance. Oui, j'aurais dû davantage me méfier. J'ai fait une erreur... Qu'elle m'a fait payer chère. Je compte bien lui infliger autant en retour, et même bien plus. Seulement les choses ont dérapées, et pour de bon cette fois. J'en suis le principal responsable, je le sais bien. Elle a plus de contrôle sur elle que je n'en aurais jamais. Lutter demande du temps et de l'acharnement, mais céder... Céder c'est si facile. Et quand il s'agit de cette tentation-là, c'est presque un soulagement. Je suis dans l'ombre de la mort. Je suis fichu si elle me regarde en face. J'en ai conscience et pourtant je me refuse à rompre cette danse mortelle. Je l'ai attendue, désirée. Je sens tout mon corps lui répondre, pris d'une fièvre qui me pousse à la déraison. Est-ce qu'une femme m'a déjà fait un tel effet ?
Je me suis rarement senti aussi empressé de mettre un terme à ces échanges, tout comme de vouloir les prolonger autant. Le temps s'est arrêté, et pourtant tout va bien trop vite. J'ai son sang sur mes lèvres, et bientôt le mien. Je me crispe à peine, réclamant toujours plus. J'ai cette soif d'elle en moi, insatiable... Un vrai poison qui parcourt mes veines. Je le sens descendre le long de mon dos, tandis que sa main gagne ma nuque et qu'elle répond avec la même ardeur. Je me serais totalement laissé aller à cette folie passagère, s'il n'y avait eu sa main pour agripper mon poignet. Je lui oppose ma force pour garder l'arme en place. Tous mes muscles se tendent et... Je n'arrive pas à faire un pli. Bordel, depuis quand est-elle si forte ?
Les positions s'échangent à toute vitesse. Je sens mon dos percuter le mur, mais elle ne s'éloigne pas, bien au contraire. Elle a encore envie de contrôler, même dans la plus pure des folies. Je sens ses lèvres se presser à nouveau contre les miennes. Ce goût de fer qui revient, enivrant... Il faut que je dégage mon poignet et vite. Je refuse de lâcher mon arme. Je la serre contre moi, sans aucune douceur, ma main passant autour de sa taille. Elle non plus, je me refuse de la lâcher. Je tousse un rire, un rien dément, quand elle se détache juste assez pour parler. Ce sourire serait dérangeant chez n'importe qui, mais il est simplement magnifique. Parce qu'elle cède aussi, que la surface s'effrite enfin.
- Alors qu'est-ce que tu attends pour le faire ?
Elle hésite, une fraction de secondes. Je baisse le regard sur le couteau à sa ceinture. Je n'essaie pas de m'en emparer avant elle, mais j'agis plus vite. Tout mon corps se tend. Je me dégage du mur et la pousse en avant pour la déséquilibrer. J'en profite pour libérer mon poignet, mais ne me sert pas du flingue. Je préfère plaquer avec violence mon bras contre son cou. Sa taille rencontre un lavabo, et sa tête, encore plus loin, heurte un miroir. J'entends le verre qui se brise et mon rire se fait plus franc. Je souffle à voix basse, au niveau de son oreille :
- On vient de signer pour sept ans de malheur...
Ma main libre est restée à sa taille. Je pourrais me saisir de ce couteau et régler cette menace, mais ça ne m'intéresse pas. La savoir inoffensive n'est pas ce que je recherche, en l'instant présent. Je remonte sous son haut pour goûter sa peau. Ca ne me suffit pas. Je tire sur le tissu avec impatience, le déchire dans le mouvement. Je remonte vers sa poitrine dans des caresses appuyées.
- T'as plus le loisir d'hésiter, Tania.
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Mar 1 Sep - 9:46
Réveillez moi. Ramenez moi à la raison. Frappez moi, brisez moi, mais ça ne peut plus durer. Et pourtant, cela ne fait que commencer. J'en ai conscience. Depuis quand suis-je si faible, laissant ces instincts primaires me dicter mes actes ? Ce n'est pas moi, ça ne peut pas être moi. Je ne connais pas ce moi là. Il n'a jamais existé. Pourtant... Pourtant il n'y a plus que lui, en cet instant. Ce moi inconnu, et le tueur. Ai-je jamais autant désiré un homme, en ai-je jamais désiré un tout court ? Une vie entière vouée à un idéal, et voilà le résultat. Quand cette humanité qui dort au fond de moi se réveille, tout dérape. Nous ne pouvions pas continuer à nous tourner autour, à réprimer ces désirs en nous. Pas éternellement. Pas après le coup que je lui ai mis l'autre jour. IL voudrait me le faire payer, d'une manière ou d'une autre, et ce n'était que pure logique. Lui même aurait pu m'avoir... Comme il pouvait me tuer en deux secondes en l'instant. C'était toujours comme ça ; sur le fil du rasoir, jouant avec nos vies pour un désir bien plus puissant, bien plus incontrôlable. J'enrageais. J'enrageais contre moi même depuis que je le connaissais, j'essayais de remettre les choses en l'ordre, sans aucun succès. On dirait que ça allait de mal en pis, au contraire. Il allait céder, je le voyais dans ses yeux durant cet instant de silence et de suspension. Pourquoi étais-je restée là immobile, pourquoi allais-je dans son sens ? Il aurait été si facile et si simple de déguerpir pendant qu'il était temps, de le planter là.
De remettre à un autre jour.
Nous n'avions fait que cela, finalement. Remettre à demain ce qui devait arriver. Trop fiers, peut être, pour nous livrer à d'aussi basses pulsions. Quoi qu'avec ce que j'avais fait à notre cible, nous étions dans le même registre. Mais là... Son corps pressant le mien, son souffle contre ma peau... C'est ce que j'ai désiré pendant tant de temps, tout en haïssant ce désir au plus profond de moi même. Les deux se mêlent. Haine et désir. Rage et passion. Finalement, ça se complète bien. Je l'embrasse comme une furie, m'abandonne à ses lèvres, à son sang, à cette violence qui fait vivre ceux qui comme nous, ont la mort comme compagne. J'ai cette envie de lui, de le posséder tout entier et surtout de le sentir en moi... L'entendre rire de son rire démoniaque, recouvrir ces murs de son sang, tout en même temps. C'est brutal, c'est violent, c'est le résultat d'un fin poison coulant dans mes veines depuis trop longtemps. Mais même dans ces cas là, je veux avoir le dessus. J'ai toujours voulu avoir le dessus. Tout savoir, tout contrôler, tout maîtriser. Dans cette situation qui relève de la pure folie, il n'y a que lui que je puisse contrôler. J'ai perdu toute autorité sur moi même. Je sais que je suis plus forte, physiquement... Il est blessé, et j'ai la force de Morgane, désormais.
Morgane...
Encore un élément venant contribuer à la démence de l'instant. Je ne joue pas qu'avec ma vie. Je joue avec la sienne. Ce n'est pas ce qu'elle attend de moi. Pourtant, pourtant... Pourtant il est trop dur de me réfréner, désormais. La machine est lancée. Comment revenir en arrière, après avoir enfin libérer tout ce que je tentais d'étouffer en moi ? Il répond à mes baisers, toujours, tente de dégager sa main. Je lui réponds d'une voix enfiévrée :
« Ce serait bien trop facile... »
Dis plutôt que tu n'en n'as pas le courage. Que tu veux goutter à sa chair avant de la tâcher de rouge. Il en profite pour agir. Plus vite, trop vite. Je ne suis peut être pas encore au fait de tout mes nouveaux réflexes, qui auraient peut être pu m'éviter ce genre de retournement. Il libère son poignet, me fait chuter du côté du lavabo. La douleur envahit mon crâne, alors qu'il heurte la glace. J'aime cette souffrance. Elle me nourrit. Elle alimente la flamme qui me consumme. Il rit encore. Ris donc. Cela me donne envie de rire aux éclats, moi aussi. De le démembrer, de le déchiqueter, de l'écorcher. De le baiser. Il déchire le tissu de mon haut, faisant frisonner ma pauvre chair au passage, et grandir mon désir tout entier. Non, j'ai plus le loisir d'hésiter. Je ne cherche pas même à le faire. Car hésiter, c'est réfléchir, et ça je n'y arrive plus. Mon genou vient heurter son entrejambe, et je fais basculer mon corps en avant pour nous faire chuter tous deux. Je l'encadre de mes jambes, serrant les dents pour ignorer la douleur. Ma main remonte sous son haut, alors que l'autre retourne bloquer son poignet. Je laisse mes lèvres se perde sur son cou, remonter jusqu'à son oreille.
« Tu déposes tes armes, je dépose les miennes. Ca me semble équitable. »
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Erin Danvers
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[Cassiopeia] Mon ancienne Reine, celle à qui je dois tout, celle à qui j'appartiens encore.
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Ven 4 Sep - 17:15
Oui, bien trop facile. Les choses auraient pu se régler très simplement... Si j'avais seulement appuyé sur cette détente plutôt que de me mettre sciemment en danger. Qu'est-ce qui me prend subitement ? J'avais passé ma vie à contrôler et orienter les pulsions animales des formes que je revêtais et je me retrouvais subitement esclave de mes propres pulsions. J'avais normalement un meilleur contrôle, capable de choisir précisément quand je désirais m'y adonner. En cet instant, le choix ne m'appartient plus. Je ne suis pas en état d'engager le combat avec elle. J'aurais dû le rompre, d'une simple balle, et empocher mon contrat. Je me suis jeté à corps perdu, sans me soucier des conséquences. Je perds les pédales, pour de bon. La folie a enfin pris le pas sur les dernières bribes de raison qui me restent, celles qui parvenaient encore à me maintenir en vie.
Je m’abandonne pleinement au désir des sens. Je veux le contact de sa peau, avec un désir si intense qu’il se fait violent, impérieux. Je déchire. Je mords. L’odeur du sang m’excite encore davantage, mais elle a tôt fait de me rappeler à l’ordre. Je me fige, dans un grognement étouffé, quand son genou vient me percuter très douloureusement. Je bascule en arrière sous son impulsion, sans parvenir à me rattraper. Pour ce que ça aurait changé… Je tiens à peine correctement sur mes jambes. Je sens mon dos et ma tête cogner violemment contre le carrelage. Je gémis de douleur, à moitié sonné. Putain… Qu’est-ce que j’ai mal ! Partout, dans tout mon corps. Je sens ma clavicule me lancer et irradier tout mon dos, là où la balle en argent avait frappé quelques semaines auparavant. Je sens cette douleur cuisante au crâne, et surtout plus bas. Ma respiration me revient difficilement. Et dans cet océan de souffrance, je sens ses lèvres à mon cou, ses mains à mon torse. Elle vient de m’exploser au sol et cherche maintenant à goûter ma chair. Je tousse un rire. Elle est comme moi, pire que moi peut-être même. Elle veut le dessus. Je ne suis pas en état de refuser ses exigences, pas immédiatement en tout cas.
Ma main tient encore fermement l’arme. J’ai connu pire, sans pour autant la lâcher. Je sais qu’elle m’est nécessaire à ma survie, à condition que je m’en serve. J’oscille entre souffrance et désir. J’ai envie de céder autant que de continuer à me battre. Je déplie lentement mes doigts sur l’arme. Je la fais glisser dans un coin de la salle de bain, pliant subitement le bras en arrière. Je la fais chuter de sur ses appuis, inversant la tendance pour saisir son poignet à mon tour. Je la force à rester contre moi alors que ma main libre va chercher à sa ceinture pour la défaire autant que lui retirer ses armes. Je souffle à voix basse, provocateur :
- Si tu veux les autres… Il te suffit de venir les chercher.
Je me fends d’un sourire carnassier, sans chercher à me relever ou changer sa position. Je lui laisse l’ascendant, pour le moment, guettant la bonne occasion pour agir. Je sens l’ardeur reprendre lentement le pas sur cette souffrance, à nouveau lancinante. Ma main à sa taille remonte lentement le long de son ventre, s’enivrant de sa peau. Je tire sur ce premier sous-vêtement qui entrave mon passage et poursuis mon ascension, m’attardant sur sa poitrine avant de gagner sa nuque. Je la presse pour revenir dévorer ses lèvres, puis son cou. Je laisse cette passion revenir me consumer, aussi impérieuse qu’au premier contact.
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Malcom Hastings
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Ven 11 Sep - 18:13
Tout était parti trop loin, allé trop vite, et déjà hors de contrôle. J'avais mis de côté tout ce pourquoi j'étais venue, tout ce qui pouvait graviter autour de moi et qui pouvait avoir une quelconque importance. Ne restait plus que cette haine, cette haine brûlante et dévorante contre lui, ou plutôt contre moi. Contre ma faiblesse, le désir qu'il insinuait en moi. Pour alimenter cette passion, qui me consumait tout autant, pour n'aboutir que sur une immense envie de violence. Uniquement de cela. De me presser contre lui, de le faire souffrir, de me faire souffrir du même fait, de le baiser à mort. Ce poison coulait dans mes veines depuis bien trop longtemps. Nous ne sommes que des animaux. L'humanité n'est qu'un troupeau qui a tenté de s'élever, mais qui ne peut étouffer ses pulsions. Encore plus pour ceux qui, comme nous, avons replongé dans l'obscurité de la mort. Pour en faire notre métier. Je l'aurai éliminé sans aucune seconde de réflexion, si je l'avais pu. Au tout début. Ou même maintenant, alors que j'étais toujours armée et qu'il était contre moi. Mais l'un comme l'autre, nous savions déjà trop bien que le poison avait son effet, nous empêchant de le faire. Nous étions clairement handicapés, mais au moins au même point. Sur un pied d'égalité. Je voulais avoir le dessus. C'était dans ma nature. Tout savoir, tout gérer, tout contrôler. Lui aussi, voulait cela. C'était impossible. Cela devait finir par exploser, et plus loin qu'une simple partie de jambe. Il faudrait que j'en finisse avec sa vie, définitivement. Je ne pouvais me mettre en danger. Plus maintenant. Il y avait toujours ce lien dans mon esprit, même fermé, verrouillé, sa présence ne pouvait passer inaperçue, encore plus alors que je n'y étais pas encore habituée. Sa vie, la mienne. Liées à jamais. Cela faisait peur, encore plus quand je voyais à quel point je jouais avec ma vie, en l'instant. Avec nos vies. Je ne pouvais pas me le permettre.
C'était presque rassurant de voir qu'il me restait un peu de conscience dans cette situation. Malgré ce brasier qui me consumait, cette passion et cette violence purement bestiale qui ne demandait qu'à s'exprimer, restait Morgane. La douleur, également, me fait reprendre conscience de mon environnement, de ma position. De notre position. Elle et moi, c'est comme synonyme, maintenant. Pourtant... Pourtant je ne peux pas non plus renoncer. Pas maintenant. C'est impossible, impensable. J'ai envie de lui. Envie de son corps, de ses lèvres, de son sang, de sa douleur. J'espère avoir le courage de le tuer, après. Mais maintenant, pas de risque. Ou le moins possible. Respirer. Reprendre mes esprits. C'est infaisable, pourtant je m'oblige à un petit effort, assez pour lui demander de jeter toute arme loin de lui. Qu'il me prenne pour une lopette, pour ce qu'il veut, je m'en fiche. Il y a plus important, et je ne peux m'y soustraire. Ma vie m'importe tellement peu, d'habitude, que je n'ai pas l'habitude de réfléchir ainsi...
Je le regarde attentivement jeter son arme loin de lui, tentant de retenir cette pulsion qui me pousse vers lui, vers son corps, vers sa bouche, jusqu'à ce qu'il se jette lui même sur moi, inversant notre position. Ma main passe sur son torse, remonte jusque derrière sa nuque, alors que mes lèvres et ma langue brûlent de ses baisers et y mêlent toute ma passion. Je le laisse sans protester enlever ma ceinture et les armes qui s'y trouvent, alors que mon autre main descends elle aussi jusqu'à sa taile, déboutonne son pantalon. Mes doigts restent jouer avec l'élastique de son slip, et je remonte mes jambes pour faire glisser définitivement son pantalon avec mes pieds.
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Sam 12 Sep - 23:48
J'ai ce besoin irrépressible d'en découdre. Là, maintenant. J'en ai assez d'attendre, assez de se tourner autour. Je connais mes limites. Physiquement, je ne suis pas loin de les franchir pour de bon. Mentalement, je les ai dépassé depuis un bon moment. Je sens la douleur me lâcher la bride, assez pour renverser la tendance. Je saisis la première opportunité qu'elle me laisse pour reprendre le dessus. J'évite d'appuyer sur ma jambe invalide... Je devrais tenir bon. Je sens mon sang battre dans mes tempes, mon cœur partir à toute vitesse. Ce désir féroce qui se mélange à cette prise de risque, dans un savant mélange qui me donne l'impression que tout mon corps est en éveil, prêt à toute éventualité. Je vais être mort après ça, si ce n'est pas qu'au sens figuré.
Je m'attendais à ce qu'elle lutte encore, qu'elle tente de reprendre l'ascendant... Encore et toujours cette même rengaine à vouloir me contrôler. Mais non. A croire que Tania désirait seulement que je délaisse ce flingue pour se laisser aller. C'est si évident que j'aurais presque envie d'en rire. Ce n'était pas la confrontation qu'elle cherchait, mais une relative sécurité pour s'adonner à son plaisir. Quand est-elle censée apprendre que j'ai encore mon autre arme, dans son holster sous mon épaule ? Ou encore mes couteaux aux jambes ? Peu importe. C'est un tout autre arsenal qui l'intéresse en cet instant précis, alors qu'elle descend mon pantalon. Je le fais pourtant, je prends le temps de retirer ma veste, mon holster et mon t-shirt à toute vitesse. Parce que ça m'encombre, mais surtout pour éviter qu'elle ne s'en serve contre moi quand je m'y attendrais le moins. Ce flingue est toujours chargé avec des balles en argent, au cas où, et ce serait une belle ironie de me retrouver avec l'une de mes propres balles logées dans le ventre.
J'aurais envie de la faire languir, rien que pour lui faire payer ce coup bien placé qui me fait encore souffrir... Qu'elle attende un moment avant que je me décide, pour lui rendre la pareille. Sauf que je me sens incapable de le faire, d'attendre aussi longtemps pour prendre mon propre plaisir. J'ai envie d'elle, comme jamais je n'ai pu autant désirer une femme. Et ce, depuis le tout premier regard échangé. Je serais le premier à en rire, si on me parlait d'un coup de foudre. Pourtant, ce doit bien être ça. Ce n'est rien d'autres qu'une alchimie de deux corps, qui s'attirent désespérément l'un l'autre. Je ne sais pas qui est Tania, hormis qu'elle exerce la même profession que moi. Et ce côté redoutable ne fait que la rendre plus désirable.
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Ven 18 Sep - 17:53
Je brûlais. Je ne contrôlais plus rien, je ne voyais, ne sentais plus rien. A part lui, son corps, sa chair si désirable. Juste assez de conscience pour m'occuper de notre sécurité en nous débarrassant de nos armes. Pourtant, en temps normaux, je ne l'aurai pas fait, car j'aimais ce danger, j'aimais cette la menace de la mort qui pouvait planer sur nous en toute occasion. Avec lui, c'était toujours comme ça. C'était ça que j'aimais. C'était étrange à dire, mais peu importe. On pourra dire que j'étais folle ou quoi que ce soit, je ne l'étais pas assez pour mettre la reine des vampires en danger direct de mort par mon intermédiaire. Une fois cela fait... je ne m'occupais plus de rien. Il me le fallait, lui. IL fallait que je sente mon corps contre le sien, que je goute sa peau, que je le morde, que je l'embrasse, qu'il ait mal et que j'ai mal aussi, car il se débrouillerait pour me rendre la monnaie de ma pièce. IL n'y avait rien d'autre que ce désir bestial qui ne me ressemblait pas, et envers lequel j'avais renoncé la lutte pour m'y adonner une bonne fois pour toutes. Chaque seconde de plus passé contre lui faisait monter la tension, augmentait ma rage, mon désir, ma passion. Je voulais le tuer, le baiser à mort, m'abandonner et le dominer. C'était exactement ce qu'il voulait aussi, et pour une fois, j'allais devoir céder à ses désirs pour contenter les miens. Je me fichais bien de tout ce qui pouvait se passer autour de nous, maintenant. Il n'y avait plus que nous. Deux corps, deux tueurs, deux sauvages prêts à s'entre tuer depuis pas mal de temps déjà, allongés dans une salle de bain déjà pleine de sang, un miroir défoncé, un cadavre sanglant dans une baignoire. Et nous, au sol.
Je m'attends presque à ce qu'il tente de se défendre et de garder ses armes sur lui, ou de tenter de me tuer une dernière fois. Mais non. C'est à croire que je pourrai lui demander ce que je voudrais pour qu'il puisse m'avoir, il le ferait. Je le regarde attentivement s'en débarrasser. Je retiens mes pulsions, je me pousse à l'immobilité et au calme, et même pour quelques secondes ce n'est pas tâche facile. J'ai déjà attendu trop longtemps, alors qu'il revient sur moi pour enlever les quelques bouts de tissus qui me couvrent encore. Vite. J'ai envie de lui, je brûle d'envie, juste pour lui, alors que je ne comprends même pas pourquoi. Mais il faut que ça sorte, il faut que ça cède. J'ai trop de plaisir à sentir son corps contre le mien, son souffle sur ma peau et sa bouche près de la mienne. J'ai envie de le manger tout cru, là, maintenant. C'est tout. Qu'on en finisse, je n'en peux plus d'attendre. Je n'en peux plus de la douleur au niveau de mon crâne, du désir, de tout.
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Mar 22 Sep - 0:22
Baiser avec la rage au ventre, avec ce besoin impérieux de se défouler... Je me souviens l'avoir fait un nombre incalculable de fois. Je prends ce qui me donne envie. Le sexe, quand il m'est impossible d'avoir le sang. Le sang, quand il m'est impossible d'avoir le sexe. Les deux à la fois a toujours été le plus jouissif, et avec elle... Il existe encore bien des nuances que je pensais déjà avoir expérimenté. Je sens sa douleur autant que son plaisir, à chacun de mes mouvements, comme il m'est possible de ressentir les miens. Je mène mon corps jusqu'à ses limites et tout mon être me lance, irradie d'une chaleur suffoquante, atteint d'une fièvre nourrit de l'instant, mais qui risque de se prolonger bien plus désagréablement. Infliger de la douleur et la recevoir. Prendre du plaisir et le donner aussi. Sentir le piment du risque d'être avec elle, avec ces armes autour de nous et ce sang qui macule tout. Et surtout, depuis tout ce temps à lutter et attendre ou attendre et lutter... Pour elle, avec elle, contre elle. Je n'aurais jamais autant aimé me résigner à rendre les armes, à m'avouer vaincu contre cette propre faiblesse qui risque de m'emporter. Nous nous étions soumis à ces pulsions, à ce besoin impérieux d'en découdre d'une toute autre manière. J'aurais eu envie d'en rire, tellement nous étions en adéquation, pour une fois. Au plus profond de nous, nous l'avions toujours été. Ce qui nous séparait, nous réunissait.
Je me redresse pour lui faire face, reprenant encore mon souffle. Je la garde dans mon giron, les mains reposées à ses cuisses pour la maintenir contre moi. Je sens son cœur tambouriner au plus proche du mien. Je capte son regard, soufflant quelques mots au bord de ses lèvres.
- Et maintenant, on continue de s'entretuer ? Je pars à temps avant de crever pour de bon. J'empoche ma prime. On se retrouve... Autre temps, autres circonstances. On s'affronte encore, ou on baise encore, et la boucle est bouclée. C'est ça, le plan, Tania ?
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Dim 27 Sep - 18:31
Cette fougue et cette rage me rongeaient de toute part. IL n'y avait plus rien d'autre. Il n'y avait plus que cette envie de lui, de son corps, de sa chair, de tout, de nous, de notre violence. De tout lâcher, enfin. Au fond, nous n'avions jamais été bien différents l'un de l'autre. C'était pour cela que nous ressentions ce besoin immense de détruire l'autre, de le posséder, d'avoir le dessus. Toujours avoir le dessus. Car nous étions semblables, mais avec des objectifs différents. Nous ne pouvions coopérer. Il fallait donc éliminer l'autre, briser enfin l'atroce équilibre des forces qui résultait toujours de nos affrontements. Et baiser. Cette attirance, elle devait venir de là aussi. Je la haissais, et pourtant j'embrassais en l'instant ce désir de tout mon être, de toute ma conscience, de tout ce qu'il restait de ma vie de mort. Il le fallait bien. Sans arme, sans plus rien, nous nous noyons dans cette étreinte brutale, à même le sol, les murs autour de nous maculés de sang. Un cadavre défiguré dans une baignoire. Tout cela résumait plutôt bien ce que nous étions, ce qu'étaient nos vies. Des tueurs, des bêtes. Je n'avais plus de cœur depuis longtemps. Je n'étais plus vivante qu'au plus près de la mort. Lui aussi, je le savais. Et pourtant, sa proximité me faisait ressentir bien plus de sensations que tout ce que j'avais plus vivre depuis bien des années. Quelque chose de bestial, d'impérieux. Y succomber signifiait il en finir ?
Et maintenant ?
La question n'avait cessé de marteler mon crâne jusqu'à ce que j'oublie tout. Mais je n'avais pas trouvé la réponse. Je n'avais pas voulu la chercher. Mais alors que je le renverse et que je retombe sur lui, alors que la fin du plaisir me ramène brutalement sur terre et surtout sur lui, il va bien falloir y songer. Pourtant, je n'en n'ai pas envie. Je devrai le tuer, là, tout de suite. Il n'y aurait pas de lendemain pour lui et moi, et ce serait mieux. Ca sera toujours mieux, nous l'avons toujours dit... Sans jamais y arriver. Etait-ce le moment ? Si cela l'était, il fallait agir vite. Je ne pouvais plus mourir. Je ne pouvais plus perdre la raison à jouer ainsi avec ma vie. Ce n'était plus possible. Jouer avec ma vie signifiait jouer avec celle de Morgane. La Reine des Vampires. Vous imaginez ? Morte parce que sa servante humaine depuis quelques jours avait envie de régler une petite altercation personnelle et sans réel motif avec un tueur à gage sans plus d'importance. Pour le coup, j'aurai tout raté.
Je calme lentement ma respiration. La peau couverte de sueur, le cœur prêt à exploser, les mains prêtes à l'égorger. Je ne bouge pas. Je me redresse à moitié en même temps que lui, le dévisage. Près de lui, toujours. Son corps est là, à quelques millimètres. Sa chair, son cœur qui bat. Qui bat toujours. Qui devrait avoir cessé de battre depuis bien longtemps. Mais il bat. Avec le mien. Si près du mien. Sa vie si proche de la mienne. Je le scrute, le dévisage sans aucun scrupule. J'ai toujours cette envie de recommencer, et de l'achever à mains nues à la fin.
Le silence continue un ou deux instants, avant qu'il ne se décide à évoquer à haute voix les questions que nous nous posons tous deux. Au bord de mes lèvres, à quelques millimètres. A la seconde où il commence, je sais déjà ce qu'il va dire. Mais que répondre... J'effleure ses lèvres, passe mon doigt sur son cou comme si je pouvais le lui trancher ainsi, avant de redescendre le long de son torse, tout en lui répondant.
« La balle est dans ton camp. Mais file, oui. File vite. Avant que l'envie ne me prenne d'ajouter un deuxième cadavre à ma baignoire. »
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé] Lun 28 Sep - 22:21
Suis-je réellement capable de me défaire de cette étreinte ? Voilà bien une question que je me pose sérieusement, tandis que je la garde contre moi. Je sens sa chaleur, sa peau moite et nue sous mes mains. J'ai l'impression que cette fièvre qui me pousse à la déraison ne se calme pas, malgré nos ébats violents. J'ai encore envie d'elle. Tania est restée cette drogue qui enivre mes sens et me fait perdre tout contrôle. J'ai vraiment été idiot de croire que je pourrais me séparer de cette sensation en consommant le fruit de mon désir... Non, c'est bien pire. Maintenant que je l'ai goûté, dans une frénésie de l'instant, j'ai ce besoin impérieux de me noyer dedans... Toute la nuit, sans même plus noter le temps plutôt. Je respire son odeur qui était déjà gravée en moi, qui s'imprime par-dessus celui du sang encore à mes lèvres. J'ai envie d'en sentir toutes les nuances que mes formes changeantes me le permettent... Je perds encore les pédales. Je danse dans l'ombre de la mort et me complais à le faire. Je devrais m'estimer heureux d'entendre encore mon cœur battre, alors que je lui ai fourni maintes occasions d'en découdre, et maintes raisons de vouloir le faire. Elle est faible avec moi, comme je le suis avec elle. Et je n'ai jamais rencontré de personne qui me soit si semblable, c'en est presque effrayant. C'est aussi pourquoi je dois partir, sans attendre. Elle me le rappelle, met des mots sur cette évidence à son tour. Je souffle un rire et capte son propre souffle, à sa vague menace. Je commence à douter qu'elle soit capable de l'exécuter... Comme je doute d'autant plus de le faire un jour aussi.
- Tu sais que je te retrouverais. Tu sais que j'aurais à cœur de le faire, et non plus pour remplir un simple contrat. Alors prépare-toi, pour ce jour, car le choix s'imposera à nouveau. Si tu ne veux pas de ces chaînes, il te suffira de les détruire. Sinon, de les accepter.
Je succombe, une dernière fois, à cette emprise qu'elle a sur moi. Je laisse l'étau se refermer pour mieux m'en défaire. Je referme ma main sur sa gorge et plaque sa bouche contre la mienne. Je l'embrasse, toujours avec ce désir ardent, mais avec une pointe d'autre chose que je ne me connaissais pas... De la passion. C'est la douleur qui me ramène bien vite à la réalité, me rappelle à une nécessité encore plus primaire que j'ai fait taire jusque là : La survie. Je me crispe et, comme un électrochoc, je la repousse et envoie de toutes mes forces sa tête heurter la paroi de la baignoire. Je me redresse et m'écarte d'un bond, comme un animal blessé le ferait face à un prédateur qui risque de l'acculer. Le temps m'est compté. J'agis au plus vite, méthodique. Je ramasse mes armes en premier, puis mes vêtements. Un coup d'œil pour aviser le cadavre... Un simple cliché pourrait suffire pour prouver mon meurtre plutôt que de ramener le corps. Je plonge tout de même ma main dans un de ses orbites pour en extraire un œil, que je jette en l'air avant de l'enfourner dans ma poche. Je m'éclipse et disparais de la pièce en un battement de cils. Il ne s'est écoulé qu'une poignée de secondes, juste assez pour que mon avance soit suffisante.
Je ressens une vive douleur me parcourir la jambe après ma course subite, tandis que je regagne la rue. J'ai mal. Je boîte. Je m'aide du mur et continue d'avancer pour mettre de la distance. Je me rhabille en hâte et remonte la manche couverte de sang, afin de donner le change. J'ai seulement l'air d'un mec bourré dans une ruelle un soir. Je lance un regard en arrière... Mais pas pour vérifier si elle me suit. Je ne crois pas qu'elle le fera. Je pense plutôt qu'elle sera soulagée de me savoir parti. Je lui ai seulement simplifié le choix, pour cette fois. Et chaque pas qui m'éloigne d'elle est une victoire sur ma conscience défaillante qui n'a que cette idée fixe en tête : Elle.
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Malcom Hastings
« L'estime, pour être bien trempée, doit l’être dans le sang des autres. »
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Sujet: Re: Last chance to lose control [Livre III - Terminé]