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Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyJeu 3 Juil - 21:12

Malgré le bordel récent, la perte de mon emploi, l’incendie volontaire de mon appartement et la perte conséquente de matériel pour éviter de me retrouver avec des problèmes supplémentaires... Je ne m’en sortais pas si mal. Mes comptes à l’étranger résolvaient le problème de l’argent, quant à mes lieux de vie, je m’en fichais hier, je m’en fichais toujours aujourd’hui. Tant que j’avais un lit, de l’eau, de l’électricité, du chauffage et une connexion internet, ça m’allait. Au final, j’étais recherchée mais en la jouant profil bas, ça ne poserait pas de problème. Après tout, j’avais détruit tout ce qui aurait pu permettre de remonter jusqu’à moi ou mes clients.
J’étais avec mes frères et mes sœurs, dans un univers qui était le mien, avec des gens devant qui je ne devais pas cacher qui j’étais, ce que j’étais. Mon pouvoir n’était pas aussi extraordinaire que certains des leurs mais dans le regard de quelques uns, j’avais lu de l’envie. Jamais je n’avais été fière d’avoir cette capacité, jusqu’à maintenant.

Les infos avaient défilés, les rencontres entre notre race aussi. Et puis Paul était arrivé. Je restais légèrement en colère contre lui, sa bêtise aurait pu nous coûter cher. Mais il m’avait fait une demande que je ne pouvais pas refuser, il le savait. J’aimais l’informatique, j’aimais les défis. Son défi était ridicule mais assez intéressant pour que ça m’occupe. Une adresse à chercher, un nom, peut-être le bon, peut-être pas. Paul parle toujours trop et il n’avait pas fait exception cette fois. Un de ces quatre, ça le foutrait dans la merde, en attendant, ça m’occupait, ça attisait ma curiosité. Il en avait trop dit. Il aurait mieux fait de me demander le service et de se tirer, au lieu de ça, il s’était éternisé.
À présent, je savais qu’il voulait en savoir plus sur une femme qu’il avait recroisé, il voulait son adresse. Ça ne me prit pratiquement pas de temps et j’eus même largement celui d’en savoir plus. La meuf avait un gamin et bossait pour... Damon. Nom d’un chien, mon ancien client, le SD qui manipulait le temps. Le monde parfois, se résumait à presque rien.

Poussée par la curiosité, je m’étais déplacée moi-même jusque chez cette femme, cette Halley. Qu’est-ce qui pouvait bien pousser Paul à rechercher une humaine, lui qui ne se faisait pas prier quand il s’agissait de les enterrer profondément.
Habillée très normalement, prenant cependant le soin de dissimulé mes yeux et mes cheveux, je frappais à sa porte, avec la conviction que j’aurais la discussion que je voulais tant que je ne mentionnais pas immédiatement Paul. Il était capable d’agacer n’importe qui juste en parlant. Un don aussi rare qu’énervant. Un don qui se retournait aussi contre lui vu qu’il ne pouvait pas s’empêcher de causer.

« Bonjour madame. Excusez-moi de vous déranger sans même avoir prévenu mais j’ai des questions à vous poser, des questions importantes, concernant votre fils. » En dire beaucoup trop sans en faire trop, ça aurait le mérite de l’obliger à se focaliser sur moi.
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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyVen 4 Juil - 16:44



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Deux semaines, deux semaines que j’étais sur les nerfs. J’avais fais tellement de conneries au boulot que j’avais été obligée de parler avec Maitre Black. Je l’aimais bien, c’était le genre de boss pour qui on apprécie de travailler et quand il me demandait de rester un peu plus tard pour terminer un rapport urgent ça ne me dérangeait pas. Mais de là à lui parler de mes problèmes personnels c’était autre chose. C’était mon patron quand même et j’aimais garder ma vie privée privée. Mais quand j’avais fini par renverser son café sur un tas de feuilles qu’il était en train de lire. Ca aurait pu passer si je n’avais pas fondu en larme comme une cruche en essayant d’éponger. Arrivée à ce stade après avoir fait plusieurs autres gaffes dans la semaine j’étais vraiment persuadée qu’il allait me virer sur ce coup. J’avais donc fini par vider mon sac, lui raconter que j’avais rencontré quelques jours auparavant un homme qui m’avait violée et qui était le père de mon fils, que j’avais voulu jouer la warrior en le menaçant s’il osait s’approcher de moi et finalement que j’avais tasé avant de m’enfuir.

Chez moi je ne me sentais pas en sécurité, j’avais sans arrêt peur qu’il puisse débarquer. Après tout c’est ce qu’il avait dit : qu’il trouverait où j’habitais pour remettre le couvert et mettre un terme à mon existence. Et avec ce que je lui avais fait je ne doutais pas une seconde que l’envie devait pas lui manquer mais même s’il ressemblait à un gangster, qu’il devait sans doute en être un, je me rassurais faiblement en me disant qu’il n’avait aucun moyen de me retrouver. Il ne connaissait pas mon nom je devrais être tranquille. Mais l’inverse était valable aussi je ne savais pas à quoi m’attendre avec lui. Notre histoire commune me disait que je devais m’attendre à tout et c’était bien ça qui me faisait transpirer chaque nuit.

Lorsque ce jour on frappa à ma porte j’étais tranquillement en train d’installer quelques déco de Noël pour la forme, pour m’occuper pendant que Jay écoutait sa musique à fond dans sa chambre en faisant Dieu sait quoi. Après un coup d’œil par la fenêtre je vis une silhouette féminine, déjà c’était un bon point ce n’était pas Lui. Loin d’être stupide je pris tout de même le temps de mettre le taser et la bombe au poivre pas trop loin de l’entrée pour pouvoir m’en saisir au cas où. Si mon ennemi mortel était un gangster il avait des sbires, donc de quoi endormir ma méfiance. Lorsque j’ouvris la porte je me retrouvais face à une jeune femme qui me semblait pour le moins normale. Je n’avais pas la force d’essayer de faire semblant de sourire, même faiblement. Elle entra directement dans le vif du sujet. Parler de mon fils ?

Mon cerveau marchait à cent à l’heure. Qu’est-ce qu’elle me voulait ? De quoi voulait-elle parler ? Amie ou ennemie ? Pas le temps de choisir je décidais de la classer en tant qu’ennemie. La méfiance c’est ce qui m’avait permis de survivre plusieurs années avec mon fils malgré ses compétences particulières.

« J’ai rien à vous dire et lui non plus. »

Je lâchais ça avec la plus grande fermeté dont j’étais capable à l’heure actuelle avant de claquer la porte, enfin je pensais je n’avais pas vérifié. Je plongeais vers le taser que j’avais gardé à disposition pour me tourner vers la porte ouverte. Note à moi-même : la prochaine fois je balance tout mon petit poids plume contre la porte.

« Qu’est-ce que vous voulez au juste ? Je vous préviens que je suis armée et je n’hésiterais pas à vous faire friser les cheveux si vous faites un pas de plus. »

Ma voix devait trahir la peur qui commençait à faire battre mon cœur à cent à l’heure mais je disais vrai si elle se montrait menaçante je lui enverrai un coup de jus capable d’arrêter son cœur. Après tout je l’avais déjà fait sur l’autre cinglé donc maintenant je n’avais plus peur de rien.

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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyVen 4 Juil - 20:53

Je devais avouer que si j’avais décidé d’aller frapper à cette porte, ça n’étais pas seulement pour satisfaire ma curiosité. Paul était ce que l’on pouvait qualifier d’ami mais je ne voulais pas me retrouver embarquée dans ses emmerdes, de plus, elle travaillait pour Damon. Un tableau qui risquait de devenir compliqué sur pas mal de plan. Oui, j’étais une garce et je me mêlais d’histoires qui ne me regardaient pas. N’empêche, on ne demande pas à la pire fouineuse du coin ce genre d’infos tout en donnant autant de détails parce qu’on parle tout seul pour ne rien dire. Un jour peut-être le comprendrait-il.
Comment aurais-je pu savoir que ce grand imbécile avait menacé cette femme je ne savais quand et qu’en prime elle l’avait tasé ? Je ne me présentais pas en tout bien tout honneur et je ne savais pas grand chose du gamin si ce n’est son nom et son âge. Mais de là à me faire claquer la porte au nez, juste en ayant évoqué son fils, je ne m’y étais pas attendue. Sans réfléchir, je mis mon pied entre la porte et le chambranle, l’empêchant ainsi de se refermer.

« Ola, on va se calmer et poser son jouet. J’suis là pour discuter, pas pour être mise au courant. J’vous veux rien, ni à vous, ni au gamin. » Si elle me tasait, j’allais le sentir passer mai moins que n’importe qui. N’empêche, ça ferait pas du bien, j’aimais autant éviter. « Ce que je vais dire va pas vous donner envie de reposer l’engin mais je cherche les gens, j’suis pas obligée de filer les infos après. » Mensonge total ou du moins, petit bout de vérité. Je cherchais des gens mais souvent pour foutre la misère. Par le Chaos, pourquoi Paul voulait-il retrouver cette meuf ? Mieux valait que je ne nomme pas le bougre si je voulais avoir une chance d’avoir une conversation. « Y a un type qui m’a demandé de vous retrouver, d’en apprendre un max. Si j’me suis pointée, c’est uniquement parce que vous avez un môme. » Je m’en serai effectivement pas donné la peine si elle avait été seule. Les gamins sont modelables, avec un sens moral en développement, suffit de bien jouer le coup. Les parents, je m’en tamponne. Une basse vengeance de mon enfance je suppose. J’en savais rien et n’en avais rien à secouer. « Personne sort son taser quand un inconnu frappe à la porte. » Constatation. « Et puis je connais un peu votre patron. » Pourvu que ça ne me retombe pas sur le coin de la tronche... Je jouais à un jeu dangereux, mais je n’étais plus à ça près. Dans le pire des cas, je serai mise à la porte à coup de taser, pour sûre, je n’apprécierai pas l’exercice.

Sans reculer ni avancer, j’attendais qu’elle ouvre la bouche pour autre chose que me demander de sortir. Je croyais limite au Père Noël mais je n’avais aucune envie de lâcher le nom de mon crétin de frangin semi-démon au milieu du salon.
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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptySam 5 Juil - 18:10



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J'étais prête à en découdre parce que la jeune femme avait réussi à bloquer la porte d'entrée et elle se tenait toujours à l'entrée de la maison. Au moins elle n'avait pas essayé d'entrer à mon insu. Se calmer ? Elle se foutait de moi ? Mais en même temps elle n'était peut-être pas au courant que Jay était un enfant du démon, elle ne savait peut-être pas non plus que cet enfoiré en avait après moi. Je soupirais pour éviter la crise d'angoisse qui menaçait de me faire perdre tous mes moyens.

« Qu'est-ce que vous nous voulez exactement, si vous nous voulez pas de mal ? »

Je n'étais pas stupide, il était facile de dire qu'on nous voulez pas de mal histoire d'endormir ma vigilance pour ensuite tenter quelque chose. Je fronçais les sourcils lorsqu'elle enchaîna en disant qu'elle était chargée de chercher des gens. Et merde, j'avais donc raison de m'en méfier. Mais pourquoi me disait-elle tout ça ? Et qu'est-ce qu'elle entendait par ne pas être obligée de refiler les informations après ? Je l'observais en me disant qu'elle avait une drôle de manière d'aborder les choses. Mais de ce que je comprenais elle cherchait des gens pour le compte d'autres personnes (il n'y avait qu'une personne à l'heure actuelle à vouloir me chercher et cette idée me foutait vraiment la trouille) mais plutôt que de donner l'information elle était venue. Pour constater que ce qu'elle avait trouvé était bien vrai ? Ou qu'elle pouvait vendre ses informations sans avoir la moindre culpabilité pour l'empêcher de fermer l’œil ?

J'étais toujours figée, le taser menaçant de lui filer un bon coup de jus qui me donnerait le temps de la virer dehors et de trouver un moyen de sortir de là. Elle m'expliqua alors qu'elle agissait pour le compte d'un homme (je frissonnais en ayant une idée bien précise de la personne dont elle parlait) mais ce qui m'intriguait c'était le fait qu'elle m'annonce que si elle ne voulait pas me vendre c'était parce que j'avais un enfant.

« Qu'est-ce que ça change pour vous ? Vous vous êtes dit que ça vous rapporterait plus de donner les informations à la PES ? »

Je baissais le taser non pas parce que je l'autorisais à entrer mais pour m'approcher d'elle sans me défaire de mon air suspicieux. Si elle était véritablement dangereuse elle m'aurait mise hors d'état de nuire pour faire ce qu'elle voulait faire. Mais si elle essayait de dire un mot à la PES au sujet de Jay j'étais prête à me transformer en maman dragon pour le protéger. Je faisais ça depuis 14 ans je n'allais pas m'arrêter maintenant.

Elle me faisait la leçon au sujet de la manière d'accueillir les étrangers. Rien à faire elle ne savait pas ce que j'avais du faire pour éviter que des petits fouineurs n'essayent de tuer ou enfermer mon fils. Et... Elle connaissait Damon ? Ça me laissait songeuse. Est-ce que j'allais me faire avoir cette fois si je lui accordais le bénéfice du doute. Je ne la menaçais plus de mon taser mais je restais sur mes gardes.

« Si vous voulez parler on va parler mais à la moindre embrouille je vous colle une décharge et dehors. Qu'est-ce que l'autre timbré tatoué me veut ? » demandais-je avec la certitude que son employeur n'était personne d'autre que lui.

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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptySam 5 Juil - 21:03

Ne pas vouloir de mal. Tout de suite les grands mots. J’étais pas le croque-mitaine bordel de merde. J’en avais pas la carrure ni même les aptitudes. Fallait arrêter deux minutes de se mettre la rate au court bouillon. « Comme je l’ai dit, des infos. » Je détestais me répéter. C’était clair pourtant non ? Ok, je pouvais faire de la merde avec ces infos mais dans l’ensemble, j’étais pas venue dans le but de les refiler à Paul juste après. J’allais pas tout lui refiler tout cuit dans le bec. « Si j’en avais rien eu à secouer, j’aurais refilé votre adresse au demandeur et je m’en serais lavée les mains. » Ok, j’étais très loin de la pure vérité. Mais la vérité était quelque chose de très relatif.
Je ne savais pas trop ce qu’elle avait en tête et à quel point Paul avait joué au con mais j’allais très vite le savoir. Quand elle me demanda ce que ça changeait pour moi et si ça me rapporterait plus de refiler l’info à la PES, je n’eus quasiment plus aucun doute. Cet espèce d’enfoiré avait un gamin, un gamin à son image. Tu parles d’une nouvelle. Et il voulait faire quoi au juste ? Le retirer à sa mère, alors qu’elle était visiblement au courant ? Pauvre con.
Carte sur table, tant pis. Pas besoin de faire la blague plus longtemps. « La PES ? Et puis quoi encore ? J’ai une gueule à refiler des infos à cette bande d’allumés ? » Je croisais les bras en ronchonnant. J’avais un max de choix et dans tous les cas, y avait quelqu’un qui serait mécontent.

Elle était disposée à parler et prête à me taser mais qu’à cela ne tienne. Je refermais la porte derrière moi et je la suivais pour poser mes fesses. Je répondais finalement à sa question. « Il veut l’adresse et vu votre réaction concernant la PES, le fils tient du père. Au courant ou pas, j’en sais rien mais en tout cas, je suppose qu’il veut vous retrouver. » Je sortais un petit couteau de ma poche alors qu’elle me pointait son taser sous le nez. « Zen, j’vais pas vous buter et j’vous veux rien. J’m’en tamponne de vos histoires. » Je m’entaillais la main, le gamin allait se pointer dans les deux secondes si j’avais vu juste. Je refermais la lame et l’empochais. « Ce crétin est au courant qu’il a un môme ? Pas que ça me regarde mais vu qu’il a tendance à attirer le merdier comme un phare, j’m’inquiète un tantinet pour mon cul. » Vu que j’en savais rien, ma question était légitime et vu que les emmerdes tombent généralement sur le messager, j’avais de quoi m’inquiéter.
La coupure que je m’étais faite commençait déjà à se refermer, je le sentais. Pas la peine de le montrer ou elle allait me faire un arrêt sur image version maman au taser vénère. « On peut fumer chez vous ? » Je risquais de me faire taser et je demandais à me fumer une clope, tout me semblait parfaitement normal. J’avais peut-être autant déraillé que cet imbécile.
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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyDim 6 Juil - 0:51



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Si je devais reconnaître une chose c’est que cette femme avait du cran, elle se pointait chez moi et malgré la menace elle parvenait à rester plus ou moins calme. Elle n’avait rien fait de menaçant et depuis le début elle disait vouloir parler. J’avais juste pris la mouche en l’entendant parler de mon fils d’entrée de jeu. Elle me répéta avoir des informations. Ok mais à quel sujet ? Parce que sa démarche était plutôt étrange ou alors c’était le genre de femme qui effectue les recherches et cherche ensuite à faire monter les enchères en visitant l’ennemi pour lui proposer des informations sur le concurrent moyennant finance. Elle marquait un point en disant qu’elle aurait pu avoir une vie plus facile en donnant les informations qu’elle avait et elle aurait pu passer à autre chose. Mais justement si cela compliqué sa vie pourquoi le faisait-elle ? Ce type qu’elle avait mis en rogne au centre commercial était-il une telle enflure qu’elle avait pitié de ma propre vie ?

« On est d’accord mais pour quelle raison est-ce que vous semblez être affectée que ce type veuille des informations à notre sujet ? »

Si elle faisait ce numéro à chaque fois elle ne devait pas avoir des masses de boulot en tant que détective. Alors qu’est-ce qui était assez important pour qu’elle prenne le risque de foirer une enquête pour nous épargner. Je ne comprenais pas, on avait aucun lien, aucun point commun et pourtant elle prenait le risque. J’étais bien trop préoccupée par le géniteur cinglé de mon fils et de la menace qu’il représentait pour Jay, pour moi que je ne pris pas la peine de cacher la nature de Jay. Si elle ne nous vendait pas à son employeur il n’y avait que la PES qui pouvait être intéressée par ce type d’information. Je savais que la chasse était lancée depuis longtemps et c’est parce qu’aux Etats-Unis nous étions devenus relativement connus que j’avais décidé de déménager ici, en Ecosse. Et sans même le savoir je m’étais rapprochée d’une partie de ma famille mais ça c’était une autre histoire. Je me mordis la lèvre en l’entendant répéter le nom de cette brigade spéciale. Mais la suite m’étonna quand elle se mit à ronchonner qu’elle n’était pas de ce genre-là.

Pour une raison que j’ignorais je lui faisais confiance. Si elle voulait vraiment vendre les informations qu’elle avait en sa possession elle avait l’embarras du choix et dans tous les cas venir ici n’était pas l’idée du siècle. C’est ce qui me convainquit à la laisser entrer. Je lui fis signe de me suivre dans le petit salon mais je gardais quand même mon arme en main pour pouvoir me défendre au moindre faux pas. Une fois installées je l’entendis alors faire ses conclusions à voix haute. Le fils tenait du père ? Donc j’avais raison de penser que ce cinglé était un enfant démoniaque aussi (même si ça me faisait sacrément mal au cœur de mettre mon fils dans le même panier que lui).

« Jay n’a rien… » commençais-je avant de la voir sortir un couteau.

Je voulais lui dire que le père et le fils ne seraient jamais pareil mais je me demandais si j’avais pas fait une erreur en baissant un tout petit peu ma garde. Elle ne fit pas un geste lorsque je braquais l’arme sous son nez. Elle s’entaillait la main avant de ranger l’arme. Je fis de même sans comprendre son geste. Est-ce que ce grand dadet était au courant pour son fils ? Normalement non mais il semblait au courant de pas mal de choses pour avoir réussi à la retrouver je commençais à me demander sérieusement ce dont il avait connaissance et dans mon fort intérieur j’espérais qu’il ne savait rien de sa paternité.

« La dernière fois il ne se souvenait même pas de moi. Je l’ai croisé une fois dans ma vie pour en arriver à ce résultat. Mais il a dû réussir à trouver des informations après notre dernière rencontre sinon comment aurait-il pu vous dire où chercher même vaguement ? » Mon cœur battait à cent à l’heure et l’idée même qu’il puisse vouloir me retrouver pour récupérer son fils, non c’était mon fils avant tout, avant même d’être celui des enfers et je ne laisserais personne me le retirer. « Vous ne devez pas lui dire, s’il vous plait. Jay est la seule personne que j’ai au monde et même si c’est encore un peu plus compliqué chaque jour je ne le laisserai pas me prendre mon enfant. Qu’importe ce qu’on dit sur les Semi-Démons je ne peux pas le laisser seul ou entre les mains de ce dégénéré. »

Si elle était venue aujourd’hui c’était peut-être pour me donner une chance de lui échapper, non ? De toute façon je devais jouer toutes mes cartes : la menace, la force, la tendresse… Tout parce que je ne lâcherai l’affaire qu’une fois six pieds sous terre et je ne me laisserai pas faire facilement. J’en avais vu d’autres donc ils devraient s’appliquer à me tuer comme il faut. Elle me demanda alors la chose la plus étrange depuis qu’elle était entrée chez moi : si elle pouvait fumer. En temps normal je lui aurais peut-être dit de garder son cancer du poumon pour elle toute seule mais elle était peut-être ma chance d’échapper à un taré pervers qui m’en voulait à mort. Je hochais simplement la tête pour lui dire qu’elle pouvait y aller lorsque j’entendis des bruits de pas dans l’escalier, d’ailleurs la musique à l’étage avait cessé également et alors que je me dirigeais vers la cuisine pour récupérer de quoi faire un cendrier de fortune et accessoirement récupérer mon paquet de sucettes à cancer. Je n’étais pas une grande fumeuse uniquement dans ces cas où j’avais besoin de me détendre. C’était une habitude stupide parce que ça ne détendait rien mais qu’importe c’était mon seul défaut sur ce plan-là.

Je posais un verre avec un fond d’eau sur la table basse et après un dernier coup d’œil dans les escaliers je vis qu’il n’avait pas bougé. Il observait la jeune femme avec un regard qu’il avait habituellement lorsqu’il se mettait à utiliser ses pouvoirs. Cette pensée me fit frissonner mais je ne dis rien et alluma une cigarette alors que je reprenais place dans le canapé. Je me frottais les tempes pour essayer de faire fuir mon mal de crâne qui menaçait de tout ravager sur son passage.

« Qu’est-ce que vous êtes au juste ? » demandais-je en la fixant dans les yeux.

Pourquoi Jay était venu ? Il semblait y avoir un lien entre toutes les personnes de sa nature alors si cette jeune femme en était une autant qu’elle le dise tout de suite. Ça ne changerait sans doute rien à la situation mais je n’aimais pas être la seule à ne pas tout saisir. Et comme le disait si bien mon fils par moment : je n’étais qu’une humaine, je ne pouvais pas tout comprendre par moi-même. Il avait le don de dire ça d’un ton tellement lassé que s’en était vexant.

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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyDim 6 Juil - 14:28

Cette question... mais bordel, pourquoi les humains étaient aussi chiants à vouloir tout savoir ? J’en posais moi des questions ? Ouais, ok, j’en posais mais c’était différent. « C’que ça me fout ? Le gamin. Prenez-moi pour une sentimentale. » On pouvait dire ça comme ça et j’allais pas rentrer dans les détails. Ma petite vie la regardait pas. J’en parlais pas à mes frères et sœurs, j’allais pas faire exception avec une humaine.
J’me foutais de savoir ce qu’elle pensait que je faisais de ma vie. J’en faisais un peu ce que je voulais maintenant par ailleurs. Qu’elle me prenne pour une détective, une fouille merde ou que sais-je m’était totalement égal. Sauf que là, j’devenais vraiment curieuse voire intriguée. Fallait croire que j’avais un cœur qui se cachait quelque part. En même temps, Paul n’avait rien de stable, j’avais aucune foutue confiance en lui. J’avais mes raisons. J’faisais ce que j’avais envie de faire, j’avais besoin de l’aval de personne pour ça de toute manière.

Quand je sortais mon couteau, elle prononçait le nom du gamin. Pas que je ne le connaissais pas déjà mais cela dit. Je prenais le risque de me faire taser mais tant pis. En faisant ça, je serai sûre et certaine de ce qu’était le môme.

Elle me dit finalement que Paul ne se souvenait pas d’elle. Je ricanais. « Rien d’étonnant, ce type oublierait n’importe qui en dehors de son nombril. Vous savez, j’ai besoin que d’un nom, de quelques détails. Aucune base de données ne me résiste ou presque. Heureusement, c’est pas une lumière. » Elle s’emballa ensuite, je levais la main que je n’avais pas coupé. « Woh, du calme. J’compte rien dire ok ? Alors on se détend et on respire. » Elle savait pour le gamin et elle le protégeait. Putain, l’espèce humaine était finalement pas pourrie jusqu’au trognon. J’aurais presque rigolé de ce que je venais de penser si y avait pas un risque que je passe pour cinglée. Tant qu’elle protégerait son môme, j’avais aucune raison de faire quoi que ce soit contre elle. Il serait toujours temps pour le gamin de rejoindre le Chaos plus tard, il avait le droit de vivre encore un peu normalement et de pas se faire pourchasser de suite.

Je finis par demander à fumer une clope, le temps que Jay se décide à pointer le bout de son nez. Après un geste de sa part, j’allumais ma cigarette en la regardant revenir avec un verre. Le cendrier probablement vu le fond de flotte. Je suivais ensuite le regard de la mère, vers le môme. Sa question me fit sourire, son air blasé aussi. Sans rien dire, je ressortais la lame et j’entaillais profondément ma main qui se mit à saigner dans un premier temps. Je la laissais ouverte tout ne fumant. J’essuyais le sang avec un mouchoir pour qu’ils puissent voir, lentement, la plaie se refermait. En quelques secondes, elle ne saignait plus. « Je crois que ça répond à la question. » Je fis remuer les doigts, pas de trucs. Je montrais bien ma main au gamin tout en savourant cette légère brise de Chaos. « Je suis comme lui mais différente de lui probablement. Je l’ai appelé tout à l’heure en m’entaillant la main. » Je dirigeais mon regard sur le rejeton. « Tu l’as senti, pas vrai ? » Je souriais avant de reposer mon regard sur sa mère. « J’suis pas là pour le refiler à qui que ce soit, j’suis venue voir, c’est tout. Et j’ai vu que vous attaqueriez n’importe qui. Comme quoi tous les humains sont pas bons à jeter. » Pas vraiment de quoi me faire une pote. Mauvais point pour la franchise.
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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyLun 7 Juil - 0:32



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Je la regardais avec insistance alors qu’elle semblait agacée par ma question mais elle finit par y répondre. Le gamin ? Mon cœur battait à l’idée de ce que cette rencontre allait impliquer. La prendre pour une sentimentale ? Elle n’aurait aucun remord à me vendre moi mais l’idée d’avoir un orphelin ou la mort d’un gosse sur la conscience était trop pour elle ? Aucune idée mais au moins ça voulait dire qu’elle était un tant soit peu humaine pour avoir ce genre de pensée. Je m’accrochais désespérément à cette idée en priant pour ne pas faire l’erreur de ma vie.

« Loin de moi cette idée, je sais pas pourquoi je sens qu’il y a autre chose derrière tout ça. Rien n’arrive par hasard. »

Je n’en croyais pas ma chance et j’avais du mal à me réjouir d’une potentielle alliée. J’avais appris depuis longtemps qu’il y avait toujours un revers de médaille, rien n’était gratuit et si le diable avait placé ses billes dans la partie Dieu semblait s’amuser comme un petit fou avec lui. J’étais croyante mais depuis quelques années j’étais plutôt énervée contre lui et tous les tours qu’il me jouait. Qu’est-ce que j’avais fait de mal dans la vie ? La seule qui me vienne à l’esprit c’est de m’être laissée séduire par cet abruti cette nuit-là. Pauvre idiote que j’avais été de ne pas voir son regard satanique, pour ma défense j’étais jeune et je n’étais sans doute pas la première ni la dernière à ne pas résister à la séduction d’un démon.

Je lui expliquais que son employeur n’était pas censé se souvenir de moi. Et elle ne semblait pas surprise que ce soit le cas. Egocentrique ? Je n’aurais pas deviné ça toute seule, songeais-je sarcastique. Ok elle n’avait pas besoin de grand-chose pour me retrouver mais tout de même il n’était pas censé avoir quoi que ce soit à mon sujet. Sauf s’il avait retourné la ville pour me retrouver sauf que si cela avait été le cas il n’aurait pas eu besoin de ses services. Je tentais de plaider ma cause et mit un terme à mes supplications en m’annonçant simplement qu’elle n’avait pas l’intention de lui dire ce qu’elle avait trouvé. Mais je restais toujours songeuse.

« S’il n’est pas si intelligent comment as-tu pu trouver mon nom ? Il ne connaissait rien, ni mon nom, ni que j’avais un fils… rien. J’ai fui tout le monde y compris ma famille pour protéger Jay, personne ne sait où nous sommes ou qui nous sommes. Comment a t-il fait ? »

Si même un crétin de seconde zone pouvait nous retrouver c’est que j’avais soit pas de bol ou que lui en avait trop. J’étais exaspérée mais je n’avais dit mon dernier mot. Je l’observais alors qu’elle ressortait son couteau. Je retenais mon souffle, c’était censé être la réponse à ma question sur sa véritable nature ? Elle s’ouvrit la chair sans sourciller. Je l’observais sans comprendre, si c’était ça je pouvais le faire aussi… Ben non lorsqu’elle me montra la coupure qui avait cicatrisé de manière presque instantanée je restais stupéfaite. Ça devait être sacrément pratique quand on est maladroit en cuisine.

En effet ça répondait à ma question mieux qu’une réponse qu’elle aurait pu formuler avec des mots. Je jetais un coup d’œil à Jay qui était toujours dans les escaliers. J’écoutais la Semi-Démone d’une oreille distraite alors qu’elle m’expliquait qu’elle était de la même nature que Jay ainsi que son père (ça me coûte de l’appeler comme ça mais à force j’ai plus de mots pour l’insulter) et que du coup elle avait utilisé ses dons pour attirer mon fils au rez-de-chaussée. Je le vis hocher la tête simplement lorsqu’elle lui demanda s’il l’avait sentie. Je ne tiquais pas particulièrement sur sa remarque à propos de l’humanité. Ces commentaires me passaient au-dessus de la tête.

« Jay, retourne dans ta chambre je t’en prie. »

Cette femme essayait peut-être d’établir un de ces contacts qui lui manquait pour pouvoir faire la part des choses mais je ne pouvais pas le laisser avec elle tant que je ne lui avais pas expliquée que Jay ne devait rien savoir au sujet de son géniteur ni même de la manière dont cela avait pu se produire.

« Mais… » commença-t-il. « Maintenant ! » dis-je d’un ton tranchant.

Je m’en voulu à l’instant où je croisais son regard plein de tristesse. Mais il finit par lâcher l’affaire et remonta dans sa chambre. Je me retournais alors vers la jeune femme avec un soupire lassé avant de tirer une bouffée de nicotine sur ma cigarette.

« Je n’ai pas eu le cœur de lui dire la vérité sur… Sur cet abruti… J’ai inventé une histoire bidon où son père est mort pendant la guerre contre les créatures surnaturelles. Je ne pouvais pas lui dire que son père est un connard qui a pris ce qu’il voulait et qui m’a laissé en plan après. Ce type ne doit pas remettre la main sur Jay. Il a beau avoir ces compétences, ces gênes, il n’est pas comme lui. Si ça lui arrive de blesser des gens ce n’est pas intentionnel. »

J’essayais de m’en convaincre alors que j’entendais la musique retentir à fond dans sa chambre. Il ne devait pas entendre quoi que ce soit sur ce père disparu qu’il idolâtrait parce que je lui avais raconté tout un tas de choses stupides. Je pensais que je ne le croiserai jamais, on est plus de 7 milliards quand même ! Maintenant je devais craindre que ce taré nous retrouve, il avait failli toucher au but avec elle. Combien de temps serions-nous en sécurité ?

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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyLun 7 Juil - 2:15

Valait mieux pas qu’elle me demande une explication que ce que je venais de lui dire parce qu’elle pouvait toujours courir après, elle n’en aurait pas. Je voulais encore bien répondre à n’importe quelle question, la couleur de mon soutif si ça lui faisait plaisir, mais pas le pourquoi du comment. Il ne fallait par charrier.
Je haussais les épaules quand elle me dit qu’il devait y avoir quelque chose derrière tout ça. « Si ça vous amuse d’y croire... » Mais si une chose était sûre, c’était que ça n’avait rien avoir avec le barbu du dessus ou quoi que ce soit. Avec les dimensions démoniaques, peut-être bien, comment savoir ? Mon père, mon grand-père ou que savais-je avait peut-être un putain de sens de l’humour. Pour ce que j’en savais moi.

Je ne savais pas en quoi elle croyait et à vrai dire, je m’en foutais. Tant qu’elle ne me chantait pas un foutu cantique, ça se passerait bien. Enfin, si le gamin était de notre sang, ça risquait pas d’arriver. Il kifferait pas non plus. Pour l’instant, j’avais pas la preuve de ce que j’envisageais.

Quand elle se mit à me demander comment, je ne savais pas quoi répondre. « Alors ça, je ne sais pas comment. Moi, j’fais avec ce qu’on me donne. » Pas tout à fait vrai. « Je remonte la source que si nécessaire et là, j’en avais pas besoin. J’ai fait avec ce qu’il m’a refilé. J’ai rien d’autres à vous dire là-dessus. Pas parce que je veux pas, mais parce que j’en sais rien. » Et j’allais pas lui demander, c’était évident. De toute façon, il y avait des chances pour qu’il se remette à bavasser à notre prochaine rencontre et je le saurai peut-être. Il avait pas inventé l’eau chaude dans ses phases « Je suis le meilleur, personne m’aura. » Crétin. Le jour où la PES lui tomberait sur le museau, je danserai la gigue en sifflant une bouteille d’absinthe. Comme je le lui avais rappelé, je lui avais sauvé les fesses une fois, c’était suffisant. J’étais pas les bonnes œuvres.

Finalement, le gamin se pointa, c’était l’heure de la démo. La mère devait être à deux doigts de nous claquer dans les pattes mais elle tenait bon. Elle demanda au gamin de décamper dans sa chambre, je lui fis un clin d’œil quand il finit par céder.
Je l’écoutais ensuite me raconter son bordel. Je levais les yeux au ciel. « Mauvaise idée. Nos origines nous reviennent dans la gueule comme un boomerang. Ça va pas le protéger. Il va peut-être pas être jouasse mais ça l’aidera pas de croire que son vieux est un foutu héros. Le genre qui lui aurait peut-être fait la peau dans la vraie vie. Te méprends pas. Il est comme moi, comme son géniteur, il a juste du bol pour le moment d’avoir une mère humaine qui tente pas de le refourguer au service morgue. Je juge juste qu’il a le droit de profiter de sa vie sans devoir se terrer, de pas se dire que la quasi totalité de l’humanité veut sa peau. » Si elle pensait franchement ce qu’elle disait, elle se foutait le doigt dans l’œil. C’était peut-être vrai maintenant, mais ça le resterait pas. Ainsi soit-il. « Moi j’dis ça, mais tu fais ce que tu veux. Après tout, ça me regarde pas. Mais c’est quoi son pouvoir à Jay ? » Là, j’étais curieuse, je voulais savoir. Offensif sûrement vu le paternel.

Putain... mine de rien, le pauvre. Je l’enviais pas. Un père comme Paul, c’était un manque de chance monumental. Parfois, j’me demandais à quoi il ressemblait le mien mais au final, ça me passait vite. J’étais plus vraiment très portée famille.
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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyMer 9 Juil - 14:59



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Je ne savais pas quoi penser d’elle. Inconsciente du danger que je pouvais représenter à ma manière elle semblait sûre d’elle et pour une raison que j’ignorais elle voulait m’aider. Tout ça parce que j’avais un gosse ?! Franchement s’il ne m’arrivait pas un truc fâcheux à l’insu de cet entretien je commencerai peut-être à songer que le vent avait tourné. Elle semblait douter de mon idée de karma mais franchement après tout ce que j’avais enduré je me disais que j’étais optimiste comme nana. Après tout combien de chances (ou risque) avais-je d’emménager dans le même coin que mon pire cauchemar et surtout quelles étaient les probabilités que je tombe un jour sur lui ? Ok, dans le fond je l’avais ardemment désiré cette rencontre pour lui dire ma façon de penser et le torturer jusqu’à ce que mort s’en suive mais rien ne s’était passé comme prévu, pire maintenant je l’avais à mes trousses. Comme si ce n’était pas suffisant de me faire hanter par son souvenir il fallait que je me coltine la version bien réelle qui était prête à me faire passer l’arme à gauche pour ce que je lui avais fait.

Installées dans le salon je commençais à me demander comment il avait pu être mis sur la voie. Mon nom n’était pas écris sur mon front et des brunes de la trentaine américaine il devait y en avoir une pelle. Surtout que je pouvais être en couple, mariée, divorcée, avec ou sans enfants… Les possibilités sur mon identité étaient tellement nombreuses que je ne parvenais pas à me défaire de cette désagréable sensation que quelqu’un de mon entourage très restreint le connaissait lui et par un moyen que je n’osais imaginer il avait réussi à reconnaître ce point commun et en avait profité.

« Soit, il est parvenu à me retrouver mais que savait-il exactement de moi avant que vous commenciez vos recherches ? Est-ce qu’il est au courant pour Jay, ne serait-ce que son existence ? »

Quand on parlait du loup… Je sentais l’inquiétude qui devait le saisir. Nous n’étions peut-être pas en de très bons termes dernièrement surtout après le déménagement mais je savais que j’avais toujours une place dans son cœur. Il se sentait coupable de ce qui était arrivé avant qu’on n’arrive en Ecosse (en même temps il m’avait tué, quatre secondes mais j’étais raide malgré tout). Maintenant c’était à mon tour de me sentir coupable de le rejeter de la sorte. Je ne voulais pas dire : « c’est pour ton bien » ou ce genre de conneries parce que selon lui je n’avais pas à le protéger comme je le faisais. Il avait même en tête que ça devrait plutôt être le contraire parce que moi j’étais faible un petit bout de viande pour tout le monde incapable de comprendre la véritable nature des gens.

Cette femme n’allait pas devenir ma meilleure amie sous prétexte qu’elle avait décidé de me protéger en refusant de donner les informations à mon taré de poursuivant mais elle était comme Jay, un enfant de démon, elle pouvait peut-être m’aider à appréhender les choses du point de vue de mon fils. Je lui expliquais alors ce qu’il croyait être la vérité au sujet de son paternel. Son avis sur le sujet : c’était une mauvaise idée que de lui mentir. Je le savais mais qu’est-ce que je pouvais bien faire ? Lui dire : « Hé ton père m’a violée, je le connais pas mais je sais que c’est un pauvre connard. » Super héritage ! Visiblement je devais me mettre dans la tête que Jay ne serait jamais totalement humain (en même temps ce petit était l’incarnation de Percy Jackson !) mais de là à admettre qu’il était de la même branche que son géniteur plutôt mourir. Mon fils ne serait jamais comme lui, douce illusion de toute mère qui idéalise son fils je sais mais laissez-moi rêver. Je fronçais les sourcils en l’entendant parler de ne pas être une mère qui voulait la mort de mon fils.

« Je pense que je vais devoir réfléchir à un moyen de lui parler de tout ça sans le brusquer. Mais qu’est-ce que ça veut dire être comme vous ? On entend tellement de choses différentes au sujet de vos capacités, tout ça que je ne sais même pas ce qui est vrai ou pas. Et ce n’est pas comme si c’était le genre de sujet que l’on peut aborder autour d’un brunch dominical. Il essaye de se contrôler, de maîtriser tout ça mais ça a l’air d’être compliqué et moi je ne peux rien faire pour l’aider. »

Je soupirais, fatiguée de nager en eaux troubles depuis si longtemps. Je ne comprenais pas le jeu dans lequel j’avais été embarquée de force et pour lequel je ne connaissais aucune règle. Je la regardais songeuse quand elle finit par me demander la nature du pouvoir de Jay. Avais-je le droit de dire ce genre de chose ? C’était quelque chose de personnel, chacun avant son pouvoir et le fait que son adversaire ne sache pas à quoi s’attendre c’était un avantage certain. Mais après tout qu’est-ce que je risquais à le lui dire ? Elle avait la possibilité de me faire tuer par le plus grand timbré qu’il m’ait amené de rencontrer.

« Dans les détails je ne sais pas mais en gros, il maîtrise tout ce qui a trait à l’électricité. Il nous fait sauter les plombs régulièrement, il peut faire marcher des instruments électroniques à distance et mon taser c’est de la rigolade à côté du coup de jus qu’il peut vous donner. »

Il y avait sans doute une petite pointe de fierté dans ma voix mais en même voilà quoi, mon fils avait quelque chose qui lui permettrait de se défendre en cas de besoin mais pour ça il faudrait déjà qu’il se maîtrise. Et comme pour me donner raison j’entendis la machine à laver se stopper en cours de cycle, la musique de sa chambre s’arrêter brusquement. Il avait encore tout fait sauter mais maintenant il restait à savoir pour quelles raisons. Je n’étais pas franchement pressée de le découvrir, souvent ce genre d’accident avait lieu quand il était en colère, bouleversé ou une autre émotion forte du genre. Mais le plus souvent c’était la colère qui prédominait chez lui. Être adolescent n’était pas évident mais quand en plus on n’était pas totalement humain ça ne devait pas être évident.

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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyMer 16 Juil - 19:40

Je ne faisais pas ça pour l’amour du bien ou de quoi que ce soit d’autre de ce genre. J’avais choisi mon camp depuis le St James Center. Ce serait le Chaos, pas l’humanité. À ma manière, je voulais juste que le gamin puisse encore en apprendre plus avant de s’embarquer dans la merde. Plus il en aurait dans le crâne et mieux ce serait. Un truc qui ne risquait pas d’arriver avec son taré de daron. Ce mec réfléchissait avec son compte en banque, pas avec sa tête. Le fait qu’il soit encore en vie relevait d’un miracle bien étrange et incompréhensible.

Je soupirais à ses questions. « Il m’a donné ton prénom, une date de vie aux États-Unis et vu que t’étais ici depuis pas trop longtemps je suppose, j’ai fait le tri. Y a pas des millions d’Halley qui se sont tirés des States pour l’Écosse. J’ai cherché les trucs habituels de quelqu’un qui veut se planquer et bingo. J’avais pas des millions de solutions, j’ai vraiment eu qu’à trier les infos. » En vérité, ça avait été un poil plus compliqué que ça vu que j’avais dû fouiller quand même en profondeur mais ça n’avait rien de sorcier pour moi qui rentrait dans des fichiers depuis des années. « Pour le gamin, j’en sais vraiment rien. J’aurais tendance à dire qu’avec lui, faut s’attendre à tout alors j’en sais rien. Il a les fils qui se touchent mais en plus, il a le don de se tirer de la merde et seul le Chaos doit savoir comment ! Il a une putain de chance à ne pas sous-estimer. »

La façon dont elle élevait son gamin ne me regardait mais lui mentir était un mauvais plan. Je comprenais l’idée mais ça lui retomberait sur le coin de la gueule. Je n’allais pas la rassurer avec ce que j’allais dire, c’était un fait. « On a tous un plus, un truc qui nous distingue de la masse humaine. Une capacité plus ou moins forte. La mienne est assez claire. J’vais pas te dire ce dont on est capable. J’ai des frères et des sœurs à protéger et j’vais pas te livrer leur don sur un plateau. J’te connais pas et autant tu veux protéger ton fils, autant, on a rien à partager. Mais au final, on s’en sert tous pour sauver notre cul et virer les obstacles de notre chemin. On est pas des foutues icônes. Quant à l’aider... pas moyen. Il est seul maître de son don, à part l’aider à maîtriser ça, tu peux rien faire, ses sentiments sont les siens et t’y peux rien. » J’allais pas lui dire que comme nous tous, il virerait vers des sentiments pas du tout louables. On était tous des criminels en puissance, pire que ceux que les humains comptaient en général. On mettait juste plus ou moins longtemps à le devenir, question de temps. Mais on était des bombes à retardement, tous, sans exceptions. On finissait toujours par trouver une raison de faire ce qu’on faisait et puis on en cherchait plus. J’avais arrêté d’en chercher.

« Un taser ambulant, ironique. » J’écoutais le calme tomber. Court-jus général. « On dirait qu’il a eu une émotion forte. » Un problème que je n’avais jamais connu vu que mon pouvoir était permanent. Cela dit, pire était mon état d’esprit et mon état physique, plus forte était ma régénération. « Tu devrais le faire rappliquer. On pète parfois les plombs sans raison et vu son âge. Tout est une bonne raison. Et puis s’il a entendu un truc, ce serait pas mal de remettre les choses au clair. »
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MessageSujet: Re: Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé]   Storm clouds are rolling in 〆 [Livre II - Terminé] EmptyMar 26 Aoû - 15:28



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Ainsi donc ce taré avait peu d’informations à mon sujet jusqu’à présent. C’était presque rassurant de savoir qu’il aurait du mal à remonter sur nos traces. Cette jeune femme avait beau dire qu’elle n’avait pas fait grand-chose pour nous retrouver je doutais que ce soit aussi facile que ce qu’elle voulait dire. Je ne voulais pas déménager encore une fois et Jay ne pouvait pas rencontrer son père dans de telles conditions. En fait il ne pouvait pas rencontrer son père, cela mettrait au jour le plus grand mensonge de toute ma vie.

Cette histoire allait me prendre le chou, je voulais simplement vivre ma vie tranquillement. Je devais donc me remettre du fait de savoir que mon pire cauchemar avait une furieuse envie de me tuer parce que je lui avais collé un coup de tazer, gérer mon fils et ses coups d’éclairs et maintenant je devais sauver le secret qui éviterait que mon fils ne pète un plomb.

J’écoutais à peine la jeune femme qui m’expliquait qu’elle n’avait pas l’intention de m’en dire plus sur les dons des semis-démons. Entre nous je m’en fichais je me concentrais uniquement sur mon fils et la façon de le tenir loin de son père. Comment pouvais-je faire ? J’allais devoir surveiller Jay, l’empêcher de sortir mais surtout j’allais devoir prendre les devants et mettre ce petit enfoiré de violeur hors course. Cette histoire commençait à me prendre sérieusement la tête, pourquoi ma vie ne pouvait-elle pas être simple ou morne comme la plupart des gens normaux ?

Je sortis de mes pensées que lorsque les plombs sautèrent. Jay venait de faire une nouvelle crise. Ma super hackeuse me donnait des conseils. Elle n’avait peut-être pas tort, en fait je savais qu’elle avait raison mais la suite de cette conversation devrait avoir lieu un autre jour.

« Excusez-moi mais je pense que je vais parler à Jay seul à seul. Je vous remercie de votre aide et je ne vous demanderais rien, juste de garder le silence sur nous. Il n’a pas grand-chose donc vous pourrez facilement lui dire ne pas avoir trouvé de choses intéressantes. »

Je n’avais pas l’intention de laver mon linge sale devant elle. Je me levais et lui fit signe de me suivre jusqu’à la porte. Ce n’était pas terrible de la foutre dehors comme ça mais je n’avais pas le choix. Elle me suivit sans un mot avant de partir. Le cœur serré je songeais que je lui devais une fière chandelle et que jamais je ne pourrais la remercier assez mais j’avais plus important à faire à l’heure actuelle : Jay. Alors que je fermais la porte d’entrée il déboulait en trombe dans le salon.

« C’est quoi cette histoire au sujet de mon père ? »

Je soupirais en me demandant si j’allais m’enfoncer dans mon mensonge ou commencer à lui avouer la vérité. Je ne pourrais pas le couver éternellement et surtout son père risquait de débarquer un jour.

« Pas aujourd’hui Jay. Je t’en supplie mon chéri. »

Il hocha la tête avant de m’abandonner dans le salon. Je venais de gagner quelques jours avant que la question ne me revienne comme un boomerang. Je ferais mieux de trouver une solution pour cette question.


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